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C16 - 2.B Peut-on modéliser la lumière par une onde ?

Application
I- Newton et Huygens - deux conceptions de la lumière :
1- Huygens et la nature ondulatoire de la lumière :
Christian Huygens est un des personnages les plus importants de l’histoire de la physique. Hollandais, il a été
appelé en France par Colbert pour donner du prestige à la toute jeune Académie des Sciences et lui permettre de
rivaliser avec la Royal Society de Londres. Une grande rivalité va s’instaurer entre les deux académies par
savants interposés. A Londres, Newton s’est attelé à l’écriture d’un Traité d’optique pour décrire et expliquer un
certain nombre de phénomènes lumineux, tel que la décomposition de la lumière blanche par un prisme.. En 1675,
la première partie de son ouvrage est terminée, mais l’ensemble ne sera publié qu’en 1704. En 1690, Huygens
publie son Traité de la lumière. Dans sa préface, il prend à témoin ses collègues de l’Académie des Sciences :
« J’écrivis ce Traité pendant mon séjour en France, il y a 12 ans ; et je le communiquai en l’année 1678 aux
personnes savantes, qui composaient alors l’Académie Royale des Sciences, à laquelle le Roi m’avait fait
l’honneur de m’appeler. Plusieurs de ce corps, qui sont encore en vie, pourront se souvenir d’avoir été présents
quand j’en fis la lecture … »
On voit bien que pour lui, comme pour Newton, la question de l’antériorité de certaines découvertes compte
beaucoup dans ce contexte de rivalité. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est une divergence d’opinion entre ces
deux grands savants. Quelle est la nature de la lumière ?
Newton conçoit la lumière comme formée par un ensemble de petites particules lumineuses. Dès son premier
chapitre, Huygens se pose aussi cette question. Il écrit :
« quand on considère l’extrême vitesse dont la lumière s’étend de toutes parts, et que quand il en vient de
différents endroits, même de tout opposés, elle se traversent l’une l’autre sans s’empêcher, on comprend bien
que quand nous voyons un objet lumineux, ce ne saurait être par le transport d’une matière, qui depuis cet objet
s’en vient jusqu’à nous, ainsi qu’une balle ou une flèche traverse l’air : car assurément cela répugne trop à ces
deux qualités de la lumière, et surtout à la dernière.
C’est donc d’une autre manière qu’elle s’étend, et ce qui peut nous conduire à la comprendre c’est la
connaissance que nous avons de l’extension du son dans l’air. »
2- Questions :
a - Sur quels faits issus de l’observation du réel l’auteur s’appuie-t-il ?
Quelle affirmation théorique en déduit-il concernant la nature de la lumière ?
b - Huygens s’accorde-t-il avec Newton pour qui la lumière est formée de petites particules
qui se déplacent de l’objet vu jusqu’à l’œil de l’observateur ?
c - Y a-t-il, à votre avis, contradiction entre les faits observés et pris en compte par Huygens et
l’hypothèse newtonienne d’une lumière constituée par des particules matérielles ?
d - En fin de texte, Huygens parle de « l’extension du son dans l’air ».
Quelle relation y a-t-il, à votre avis, entre la propagation du son et celle de la lumière ?
La mise en relation de deux idées par le constat d’un certain nombre de similitudes constitue
ce que l’on appelle une analogie. Une analogie peut-elle, à votre avis, constituer une preuve ?
e - Qu’est ce qui peut venir renforcer l’importance d’une analogie.
II- Que se passe-t-il si l’on tente de faire passer la lumière monochromatique On fait passer un faisceau de
1- issue d’ une source à travers des fentes de plus en plus petites ? lumière monochromatique
laser de longueur d’onde
faisceau égale à 632 nm à travers une
de lumière
fente
? fente. Un écran est placé sur
le trajet de la lumière ayant
écran traversé la fente.

Selon vous, que peut-on s’attendre à observer sur l’écran lorsqu’on diminue la largeur de la fente selon qu’on
privilégie, pour la lumière, une hypothèse fondée sur la propagation rectiligne ou une hypothèse ondulatoire ?
 Prévisions attendues d’une hypothèse fondée sur la propagation rectiligne :
La largeur de la tache-impact de lumière observée sur l’écran doit …………………….. avec celle de la fente.
 Prévisions attendues d’une hypothèse ondulatoire :
Par analogie avec ce qui a été observé sur la cuve à ondes, on peut s’attendre à ce que la largeur de la tache
de lumière observée sur l’écran soit ……….. large et que sa taille ………………….. lorsque la largeur
de la fente diminue.
 Validation expérimentale : L’hypothèse ………………………… est validée
III- Etude de la diffraction
1- Mise en évidence du phénomène sur la cuve à ondes :
Des ondes rectilignes se propagent à la surface de l’eau en direction d’un obstacle (fente)

Figure 1: l’ouverture est de grande dimension par rapport à la longueur d’onde : a 


L’onde est alors simplement diaphragmée sauf sur les bords de l’ouverture
où on distingue quelques rides circulaires .
Figure 2 : L’ouverture est de dimension voisine de la longueur d’onde : a  
L’ouverture se comporte comme source ponctuelle d’une onde périodique.
C’est le phénomène de diffraction qui modifie la direction de propagation de l’onde
sans en modifier la longueur d’onde.
2- Influence de la dimension a de l’ouverture :

La diffraction apparaît
dés que a  .

L’angle  du champ
de diffraction augmente
quand a diminue.

3- Diffraction en lumière monochromatique :


On utilise la diffraction par une fente et la mesure de la largueur de la tache centrale.
Dans ces conditions, on a vu dans l’activité précédente que d = λ. D / a soit λ = a. d / D .
3.1. exemple de résultats : a = 35.10–6 m ; 2d = 54 mm ; D = 1, 50 m soit = 6,3.10–7 m = 6,3 102 nm.
3.2. Précision de la mesure : compétence travaillées « Maitriser l’usage des chiffres significatifs
et l’écriture scientifique. Associer l’incertitude à cette écriture »
On détermine l’incertitude sur les mesures de longueur par de bon sens.
3.2.1.. Sources d’erreurs : erreur de l’expérimentateur dans la mesure des distances.
3.2.2. Limites à la précision : a = 35.10–6 m , sans indication, l’incertitude sur a est de : 1.10–6m = 1m
Incertitude sur 2d : 2d = 54 mm on l’estime à 2 mm, donc incertitude sur d : 1 mm.
Incertitude sur D : D = 1, 50 m , on l’estime à 0,5 cm.
3.2.3. a = (35 ± 1) μm ; 2d = (54 ± 1) mm ; D = (1, 50 ± 0.005) m soit
3.2.4. = 6,3.10–7 m : le résultat du calcul de  ne peut pas être donné avec plus de 2 chiffres
significatifs. L’incertitude sur la longueur d’onde est donc de 0,1.10–7 m soit = (6,3 ± 0.1 ).10–7 m
3.2.5. Faire plusieurs mesures, que ce soit pour la méthode A ou la méthode B :
 permet de : repérer une éventuelle « grosse erreur » de mesure de l’expérimentateur.
 permet que les « petites erreurs de mesure = erreurs de mesures aléatoires » se compensent.
 a 2 d 2 D 2  1 2  1 2 0,5 2
A partir de la formule suivante :                    0,047
  a   d   D  35  27  150 
ce qui donne comme incertitude-type sur la longueur d’onde :  = 3. 101 nm soit un intervalle
trois fois plus grand que celui qu’on obtient quand on utilise la règle sur les chiffres significatifs.
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