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Cours d'Optique Physique

Les API2: Année universitaire 2021-2022

Par : K.Saadouni
Chapitre 1:Notions fondamentales sur la lumière

I- Bref historique

L’optique est l’étude de la lumière, c’est à dire des ondes électromagnétiques dans la
gamme de fréquences 3,8 1014 – 7,7 1014 Hz (en longueurs d’onde dans le vide : 780–390 nm).
L’optique géométrique est une description de la propagation de la lumière en terme de lois
géométriques qui s’appuient sur la notion de rayons lumineux (propagation rectiligne dans un
milieu homogène, lois de Snell-Descartes au changement de milieu, principe de Fermat 3, faisceaux
lumineux, surfaces d’onde,...).
L'étude des phénomènes lumineux remonte à l'antiquité. Euclide : introduit la notion de
rayon lumineux bien qu’il pense que ceux-ci seraient émis par l’oeil. Ptolémée établit les lois de la
réflexion et ébauche les lois de la réfraction. Cependant, il a fallu attendre le XIème siècle de notre
ère pour qu'un scientifique arabe, Alhazen montre que la lumière n'est pas issue de l'oeil mais qu'il
existe des sources de lumière. En Europe, il faut attendre la fin du XVIème siècle avec Galilée (1600)
qui construit les premières lunettes et les premiers microscopes. Descartes et Snell posent (1620) les
lois régissant les phénomènes de réflexion et réfraction (déjà pratiquement établies par Kepler aux
alentours de 1600), mais c'est le mathématicien Fermat qui propose le principe du moindre temps
permettant de démontrer ces relations.
Huygens à la fin du XVIIème siècle, suggère une théorie ondulatoire de la lumière, confirmée
par les travaux de Fresnel au XIXème siècle sur les interférences et la diffraction (le phénomène de
diffraction était connu depuis les travaux de Grimaldi aux alentours de1650). Fin XVII début XVIII
Newton énonce une théorie corpusculaire de la lumière, qui n’est pourtant étayée par aucune de ses
expériences sur la lumière. Cette théorie prévaudra pendant un siècle compte tenu de sa notoriété.
La théorie ondulatoire va revenir au XIXème siècle avec Fresnel, Euler Bernoulli, Lagrange,
Hamilton, ...C'est Maxwell et Faraday qui montrent à la fin du XIXème siècle que la lumière est une
onde électromagnétique se propageant dans le vide à la vitesse c.
En 1887, Hertz découvre l'effet photoélectrique. Cet effet ne peut s'expliquer par la théorie
électromagnétique et est interprété par Einstein en 1905. La lumière est alors décrite comme formée
de particules 'photons' interagissant individuellement avec les électrons des atomes.
C'est de Broglie en 1924 qui concilie les deux approches en proposant la dualité entre les
deux aspects de la lumière, onde et particule.
Entre 1945 et 1950 Feynman développent la théorie de l’électrodynamique quantique qui
permet une interprétation cohérente des phénomènes ondulatoires et corpusculaires.

II- Théorie ondulatoire


1. Notion d'onde
Une onde est une perturbation qui se propage sans transport de matière (déformation) dans un
milieu donné (ou dans le vide pour les ondes électromagnétiques). Il y a transfert d'énergie sans
transport de matière.
Ex : rides à la surface de l'eau, ondulations d'un champ de blé, cordes vibrantes, son.
Les ondes élastiques (rides, cordes vibrantes, son) se propagent à l'intérieur ou à la surface d'un
matériau, ayant des propriétés élastiques : l'eau, la corde, l'air.
Les ondes électromagnétiques (OEM) (lumière, signaux TV, ondes radio) peuvent se propager
dans le vide.
2. Caractéristiques des ondes périodiques : Les ondes à la surface de l'eau, les
ondulations d'une corde ont un caractère périodique. Elles se reproduisent identiques à elles-mêmes
au bout d'un temps T appelé période de l'onde (exprimée en s). On définit la fréquence ν = 1/T
-1
(Hertz, Hz), la vitesse de propagation v ou c (célérité) en m.s et la longueur d'onde λ = vT en m.
3. Ondes
r
électromagnétiques r
Une onde électromagnétique est constituée d'un champ
électrique E et d'un champ magnétique B perpendiculaire à la direction de propagation qui varient
périodiquement et se propagent
a) Dans le vide :
8 -1
à la vitesse c = 3 10 m.s
6
Le domaine des fréquences est très large : 100 MHz (Mega Hertz) = 100 10 Hz pour les ondes
10 16 19 20 24
radio, 10 Hz pour les micro-ondes, 10 les UV, 10 les rayons X et de 10 à 10 pour les rayons
15
γ. Le visible ne représente qu'une partie très faible du spectre (ν ≈ 10 Hz). On utilisera plutôt la
longueur d'onde : 0,40 µm (Violet) < λ < 0,76 µm (Rouge)
b) Dans un milieu matériel :
à la vitesse v=c/n où n est l'indice de réfraction du milieu
T λ
On aura alors λ = v T = c = 0 où λ est la longueur d'onde dans le vide.
n n 0

Dispersion et absorption : Dans un milieu matériel, l'indice n dépend de la longueur d'onde


B
n = A + 2 où A et B sont des constantes. La vitesse de la lumière visible dans un milieu est donc
λ
plus importante dans le rouge que dans le bleu. Ceci explique les phénomènes de dispersion de la
lumière par un prisme (spectroscopes) ou par une goutte d'eau (arc en ciel).
Lorsqu'une onde lumineuse se propage dans un milieu matériel, son intensité décroît souvent très
rapidement (sauf dans le cas de milieux transparents). C'est le phénomène d'absorption.

III - Aspect corpusculaire


La théorie ondulatoire décrit le passage de la lumière à travers les diverses substances. Elle
explique les phénomènes de réfraction, réflexion, diffraction et interférences mais elle échoue pour
l'interprétation des phénomènes d'émission et d'absorption. Il faut alors faire appel à la théorie
corpusculaire en associant à une onde électromagnétique de fréquence ν une particule sans masse
-34
appelée photon d'énergie E = h ν où h est la constante de Planck h = 6,6 10 Js.
De même à toute particule d'énergie E (électron par exemple) on peut associer une onde de
fréquence ν telle que E = hν. Ceci permet, par exemple, d'expliquer les phénomènes de diffraction
des électrons par la matière.

IV – Cadre de l’optique géométrique


1. Domaine de validité
Il existe plusieurs domaines de l'optique, la nature des phénomènes étudiés justifiera
l'utilisation de l'un des domaines. L'optique géométrique est une théorie qui n'est valable qu'en
première approximation lorsque les dimensions des systèmes optiques sont grandes par rapport à la
longueur d'onde des rayonnements considérés. Dans le visible λ ≈ 0,5 µm << dimensions des
systèmes optiques. Les phénomènes de réflexion, réfraction et dispersion entrent dans le cadre de
cette théorie et pourront être décrits à l'aide de paramètres géométriques.

2. Les sources de lumière.


a) Sources primaires et secondaires
Les sources primaires émettent spontanément de la lumière sans avoir besoin d'être éclairées
: le feu, une bougie, une lampe, le soleil …
Les sources secondaires n'émettent pas spontanément la lumière. Elles doivent être éclairées
pour être visibles : une feuille de papier, la lune n'est visible que si elle est éclairée par le soleil.
Dans le domaine courant de l'optique géométrique on utilisera souvent le terme source pour
désigner une source primaire et objet pour une source secondaire.
b) Sources ponctuelles et étendues
Une source ponctuelle est une source qui peut être assimilée à un point
A distance finie : pixel d'un écran de télévision, écran percé par un petit trou placé devant une
lampe, point d'une feuille de papier
A l'infini : une étoile, éventuellement une lampe éloignée.
Une source étendue a une dimension non négligeable, elle peut être considérée comme
formée d'une infinité de sources ponctuelles indépendantes les unes des autres.
A distance finie : une lampe, un écran de télévision…
A l'infini : les étoiles et le soleil (primaires), la lune (secondaire, elle doit être éclairée par le soleil
pour être visible)
c) Sources à spectre continu
C’est le cas des lampes à incandescence ou du rayonnement solaire. Dans ce cas la source
fournit un spectre continu qui inclut toutes les longueurs d’onde du visible. La puissance rayonnée
dépend de la température de la source et de la longueur d’onde. Elle présente un maximum pour une
valeur de longueur d’onde λmax. Cette longueur d’onde est reliée à la température de la source par la
loi de Wien :
K -3
λ max = , où K est la constante de Wien, K= 2,9 10 m K
T
Pour une lampe à filament de tungstène, T ≈ 4000K ; λmax= 0,72 µm (dans le visible)
Pour le soleil T = 6000K ; λ = 0,5 µm
max
d) Sources à spectre de raie.
C’est le cas des lampes à vapeur atomique (hydrogène, sodium, mercure). On va observer
dans ce cas les radiations correspondant aux transitions entre les niveaux d’énergie (Ep)
électroniques discontinus des ces atomes, suivant la relation ∆E = Ei - Ef =hν.
Dans le cas des molécules, la répartition des niveaux d’énergie est plus complexe et on
observe dans le visible des spectres de bande correspondant aux transitions entre les niveaux
électroniques qui se subdivisent en sous niveaux.

3. Le laser
Laser : Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation.
Les lasers les plus utilisés actuellement sont :
– parmi les lasers à gaz : le laser hélium-néon, le laser au gaz carbonique, le laser à argon, le laser à
azote ;
– parmi les lasers à liquide : le laser à colorants ;
– parmi les lasers à solide : le laser au néodyme, le laser à rubis, le laser à semi-conducteurs (diode
laser).
Propriétés du faisceau laser
Le laser permet d’obtenir un faisceau de lumière cohérente, très
intense, quasi-monochromatique et très directive :
– lumière cohérente
– très intense : il y a risque lorsqu’on reçoit un faisceau laser
directement dans les yeux ;
– quasi-monochromatique : la largeur ∆ν de la raie laser (voir figure)
est de l’ordre du MHz dans le visible (∆ν/ν0 =10−8) ;
– très directive : la divergence d’un faisceau laser est de l’ordre de
10−5 radiant.
Le laser He-Ne
Le laser He-Ne émet une radiation visible rouge, de longueur d’onde λ = 632,8 nm. C’est un laser à
gaz composé d’une cavité remplie d’environ 85% d’hélium et de 15% de néon (figure). Cette cavité
est constituée d’un tube cylindrique en verre placé entre deux lames métallisées concaves dont
l’une, réfléchissant à 95% seulement, permet au faisceau de sortir. Le gaz contenu dans ce tube peut
être excité par des électrodes.

Le milieu actif est constitué par les atomes


de néon mais c’est l’hélium qui joue un
rôle essentiel dans le pompage aboutissant
à l’inversion de population. Les atomes
d’hélium sont excités par une décharge
électrique. Ils sont portés dans un niveau 2s
qui a pratiquement la même énergie que le
niveau 3s du néon. Les atomes d’hélium
excités transmettent leur énergie aux
atomes de néon par collisions. Les atomes
de néon retombent ensuite vers des états
d’énergie inférieurs en émettant un
rayonnement laser.

4. Principe de Fermat
a) Énoncé :
Pour aller d’un point à un autre la lumière suit, parmi tous les trajets possibles, celui dont le
temps de parcours est extrémal.
Forme plus générale :
B
On définit le chemin optique LAB de A à B : L AB = ∫ n( s )ds ; où ds est un élément de AB
A
parcouru pendant le temps dt par la lumière. L’indice du milieu, n(s), peut varier le long du
parcours. Le trajet suivit par la lumière est celui correspondant au chemin optique extrémal.
b) Conséquences
-Principe de propagation rectiligne de la lumière.
Dans un milieu homogène (n = Cte) la lumière se propage en ligne droite. Le trajet suivi par
la lumière constitue un rayon lumineux ; ex : rayon laser. Un faisceau lumineux est limité par deux
rayons lumineux (les autres rayons se trouvant entre les deux). Un faisceau peut être divergent,
convergent ou parallèle. Une source à grande distance (soleil, lampadaire dans la rue) donnera un
faisceau cylindrique de rayons parallèles.

-Lois de Snell Descartes (Chapitre suivant)


- Principe de retour inverse de la lumière : Lorsque l'on inverse le sens de propagation de la
lumière, un rayon lumineux suit le même chemin.
Chapitre 2 - Généralités sur l'optique physique
1. Sources d’ondes électromagnétiques
De façon simple on peut identifier trois grands types de sources de champs impliqués dans les
ondes électromagnétiques :
• Les charges électriques immobiles, qui créent des champs électriques ( E (r ) )
• Les charges électriques en mouvement uniforme (courant électrique uniformes ou
permanents), qui créent des champs magnétostatiques ( B(r ) )
• Les charges électriques animés de mouvements variables dans le temps, qui créent des
champs électromagnétiques caractérisés simultanément par un champ électrique et un
[
champ magnétique interdépendants et variables dans le temps E (r , t ), B(r , t ) . La ]
dépendance entre ces deux champs est décrite par les équations de Maxwell.
Le rayonnement électromagnétique est caractérisé par : la fréquence, l’amplitude, la polarisation, le
déphasage de E (r ) et B(r ) .
Lorsque les sources produisent des ondes de même fréquence et dont les déphasages relatifs restent
constants, elles sont dites cohérentes entre elles. Par abus de langage on dira simplement
cohérentes.
Des sources qui n’ont pas la même fréquence ou des déphasages relatifs qui varient aléatoirement
dans le temps, sont dites incohérentes entre elles.

Les propriétés énergétiques sont décrites par la quantité I assimilée à l'intensité lumineuse. On
utilisera soit la représentation réelle (RR):
[
1 T
]
E ( M , t ) = E 0 cos( wt − ϕ ( M )) ; I ( M ) = E 2 ( M , t ) = ∫ E ( M , t ) dt
t T 0
2

Ou la représentation complexe (RC):


E ( M , t ) = E 0 exp[ j ( wt − ϕ ( M ))] ; I ( M ) = E ( M , t ) ⋅ E * ( M , t )

2. Onde plane progressive:


Le champ obéit à une équation de propagation :
1 ∂2 E
∆E = =0 (1)
υ 2 ∂t 2
1
avec υ = ( µ : permétivité et ε :perméabilité)
µε
Une solution particulière de (1) est donnée par une onde plane progressive dans le cas où E (r , t ) ne
dépend que d'une seule variable espace, soit z:
E ( z , t ) = E 0 cos( wt − k ⋅ r ) = E 0 cos( wt − k .z ) ( RR )
[ ]
E ( z , t ) = E 0 exp j ( wt − k ⋅ r ) = E 0 exp[ j ( wt − k .z )] ( RC )
∀ t , ϕ ( M , t ) = wt − kz est constante sur le plan z  Onde plane progressive
3. Onde sphérique progressive:
1 ∂ 2 ∂ 
En coordonnées sphérique : ∆ E =  2 (r ) E
 r ∂r ∂r 
La solution particulière de cette dernière équation est donnée par une onde sphérique progressive
dans le cas où E (r , t ) ne dépend que la variable radiale:
E E
E (r , t ) = 0 cos( wt − k ⋅ r ) = 0 cos( wt − k .r ) ( RR )
r r
E
[ ] E
E (r , t ) = 0 exp j ( wt − k ⋅ r ) = 0 exp[ j ( wt − k .r )]
r r
( RC )
∀ t , ϕ ( M , t ) = wt − kr est constante sur une sphère de rayon r  Onde sphérique progressive

4. Intensité d'une onde lumineuse


Considérons une onde plane monochromatrique de champ EM ( E (r , t ), B(r , t ) ) qui s propage dans
un milieu non magnétique
[ ] [
E = E 0 exp j ( wt − k ⋅ r ) ; B = B 0 exp j ( wt − k ⋅ r ) ]
kΛ E kE E nE
B= ; B0 = 0 = 0 = 0
w w ν C
2
Re( E )Λ Re( B) E0 k
Le vecteur de Poyting est : R = = cos 2 ( wt − k ⋅ r )
µ0 µ 0ν k
La puissance qui traverse un élément de surface dS est le flux de R
2
E0
dP = R ⋅ dS = cos 2 ( wt − k ⋅ r ) cos θ dS
µ 0ν
Où θ est l'angle entre dS et R (c-à-d k )
L'intensité de l'onde est définie comme la puissance par unité de surface :
2
dP E 0
I (r , t ) = = cos 2 ( wt − k ⋅ r ) cos θ
dS µ 0ν
La période du visible est de l'ordre de T = 10 −15 s (λ = cT ) , les récepteurs ne détectent qu'une
valeur moyenne de l'intensité qu'on appelle intensité lumineuse:
2 2
1 T 1 TE E
I = ∫ I (r , t ) dt = ∫ 0 cos 2 ( wt − k ⋅ r ) cos θ dt = 0 cos θ
T 0 T 0 µ 0ν 2 µ 0ν
⇒ I = c1 E 0
2

L'intensité lumineuse est donc proportionnelle au carré de l'amplitude de l'onde.

5. Principe de Fermat:
Le chemin réel suivi par la lumière entre deux
points A et B est celui pour lequel le chemin
optique L AB = ( AB) est extrémal (en général
minimal) : soit d L AB = 0
L AB = ( AB ) = ( AI 1 ) + ( I 1 I 2 ) + ( I 2 I 3 ) + ... + ( I j B )
= n1 AI 1 + n 2 I 1 I 2 + n3 I 2 I 3 + ... + n j I j B
Soit dL = n dl = ∫ n( M ) dl
AB
Exemple d'application du principe de Fermat: Loi Snell-Decartes (voir TD)

6. Loi de Malus:
Les surfaces normales aux rayons lumineux s'appellent des
surfaces d'ondes. Le chemin optique qui sépare deux surfaces
d'ondes est le même pour tous les rayons.

Les chemins optiques entre Σ1 et Σ2 sont les même pour tous les
rayons:
( A1 AA2 ) = ( B1 BB2 ) = (C1CC 2 )
⇒ n1 A1 A + n2 AA2 = n1 B1 B + n 2 BB2 = n1 C1C + n 2 CC 2

7. Notion d'interférences:
Position du problème
Nous voulons donc comprendre dans quelles conditions le phénomène d’interférence entre deux
ondes optiques peut être perçu. Pour cela réalisons l’expérience suivante : prenons une source de
lumière et injectons la dans un appareil qui présente la propriété de pouvoir transporter la lumière
suivant deux voies différentes. Ce type d’appareil s’appelle dans le jargon des opticiens un
interféromètre à deux voies.
Orientons les deux sorties de l’appareil de
telle sorte que la lumière issue de chaque
voie se superpose à l’autre. Plaçons dans
le volume où les champs se superposent un
détecteur au point et demandons-nous
quelle est l’intensité détectée en et à
l’instant t? Pour la calculer on doit se
rappeler que le champ électrique est une
grandeur vectorielle.
Soient deux ondes planes progressives
monochromatiques de champs E 1 et E 2
polarisées perpendiculairement au plan de la figure. Les rayons de ces deux ondes se rencontrent
sur l'écran. Il existe deux plans Σ1┴ k 1 et Σ2┴ k 2 tels que:
ϕ1 (Σ1 ) = 2mπ et ϕ 2 (Σ 2 ) = 2nπ (n, m des entiers)
Prenons comme origine des phases les plans Σ1 et Σ2.

Ondes 1 et 2 à un point M:
2
E1 ( M , t ) = E10 cos( wt − k1 r1 ) = E10 cos( wt − ϕ1 ( M )) et I 1 ( M ) = E10 2
2
E 2 ( M , t ) = E 20 cos( wt − k 2 r2 ) = E 20 cos( wt − ϕ 2 ( M )) et I 2 ( M ) = E 20 2
L'onde qui résulte de la superposition de E 1 et E 2 est :
E (M , t ) = E 1 (M , t ) + E 2 (M , t )
2 2
et I ( M ) = E 2 ( M , t ) = E1 ( M , t ) + E 2 ( M , t ) + 2.E1 ( M , t ) ⋅ E 2 ( M , t )
t t

⇒ E ( M , t ) = E1 ( M , t ) + E 2 ( M , t ) + 2.E10 E 20 cos( wt − ϕ1 ( M )) cos( wt − ϕ 2 ( M ))


2 2 2

Or ⇒ 2 cos(a ) cos(b) = cos(a − b) + cos(a + b)


⇒ E 2 ( M , t ) = E10 cos 2 ( wt − ϕ1 ( M )) + E 20 cos 2 ( wt − ϕ 2 ( M ))
2 2

+ E10 E 20 {cos[2 wt − (ϕ1 + ϕ 2 )] + cos(ϕ1 − ϕ 2 )}


2 2
E10 E
⇒ I (M ) = E 2 (M , t ) = + 20 + E10 E 20 {0 + cos(ϕ 1 − ϕ 2 )}
t 2 2
L'intensité lumineuse au point M n'est pas égale à la somme des intensités mais elle dépend de la
différence de phase : ∆ϕ ( M ) = ϕ1 ( M ) − ϕ 2 ( M ) . On dit que les deux ondes interfèrent au point M.
2.E1 ( M , t ) ⋅ E 2 ( M , t ) est le terme d'interférence.
t

Lorsque M varie sur l'écran, ∆ϕ (M ) varie  la distribution de l'intensité sur l'écran varie.
I(M) est maximal si
∆ϕ ( M ) = 2mπ ⇒ I max = ( E10 + E 20 ) 2 / 2
I(M) est minimal si
∆ϕ ( M ) = (2m + 1)π ⇒ I min = ( E10 − E 20 ) 2 / 2

Lorsque le déphasage varie l’intensité détectée


fluctue entre deux bornes de manière sinusoïdale.
Pour caractériser cette figure on utilise la notion de
visibilité des franges d’interférences. La visibilité V
est définie par le rapport suivant :
I − I min 2 I 1 I 2
V = max =
I max + I min I1 + I 2
Ce coefficient à un module compris entre 0 (cas où soit I1 = 0 soit I2 = 0) et 1 (cas où I1 = I2). Plus V
tend vers 1 plus les franges d’interférences sont visibles (en tout cas si elles sont stables
temporellement).
Remarque: On appelle ce terme parfois le contraste des franges. C’est un terme impropre, le
I max
contraste est défini par C = . Lui aussi est compris entre 0 et 1.
I max + I min

Conditions d'interférence:
1. E1 ( M , t ) ne doit pas être perpendiculaire à E 2 ( M , t ) (sinon le terme d'interférence est nul).
2. Il faut que les deux ondes aillent une même pulsation w1 = w2 = w
3. Le terme ∆ϕ ( M ) = ϕ1 ( M ) − ϕ 2 ( M ) doit être constant par rapport au temps.

Ondes cohérentes:
Deux ondes sont cohérentes si w1 = w2 = w et ∆ϕ ( M ) = ϕ1 ( M ) − ϕ 2 ( M ) est une constante dans le
temps. Deux ondes cohérentes peuvent donc interférer.
Deux ondes planes progressives monochromatiques (OPPM) sont cohérentes.

Réalisation d'interférence à partir d'une même source:


On peut obtenir des ondes lumineuses cohérentes à partir d'une même source, en décomposant
l'onde issue d'un même point en deux ou plusieurs parties. Il y a pour cela deux possibilités:

8. Cohérences temporelle:
Lors de la composition de plusieurs ondes, nous pouvons toujours considérer qu'il y a interférence.
Toutefois, nous appelons "conditions d'interférences" des conditions d'observation de ces
interférences (conditions pour que le résultat de leur composition soit suffisamment stable pour être
observé). Il est d'usage de parler de visibilité ce qui restreint à la seule observation par l'œil
(humain). La fréquence temps d'échantillonnage est de.10s-1. Sachant que la lumière visible à une
10
fréquence de f ≅ 1014 s −1 , la fréquence doit donc être stabilisée par la source pendant: 14 = 10 −13 ,
10
ce qui matériellement est impossible sauf à ce que la source soit la même. Nous en déduisons que
pour des interférences soient visibles à l'œil, les sources doivent être synchrones à mieux que
10 −13 ce qui en pratique amène à ne considérer que des sources absolument synchronisées sur une
source unique. Dans le modèle précédent, nous avons par ailleurs négligée qu'une onde réelle est
limitée dans le temps. Un photon est représenté par un paquet d'onde limité. Soit T sa durée, il aura
une longueur l c = c ⋅ T dans le vide ou dans l'air que nous appelons "longueur de cohérence
temporelle".
Un rayonnement donné est donc une superposition d'une succession de trains d'ondes dont la
longueur moyenne est l c , les trains d'ondes successifs n'ont pas de relation de phases entre eux: ils
ne peuvent pas interférer.
Chapitre 3- Interférences à deux ondes par division du front
d'onde
On donnera ici simplement la méthode classique permettant d’aborder les calculs avec certains
interféromètres. Toute la difficulté réside dans le calcul exact du retard optique introduit par le
montage interférométrique étudié. Ce retard optique est la somme du retard optique géométrique
δgéom. et du retard optique physique δphys.
Le retard optique géométrique est le produit de la distance par l’indice optique du milieu. Le retard
optique physique est lié à tous les phénomènes physiques qui entraînent un déphasage sur les ondes
optiques. Citons deux exemples :
1. la réflexion sur un dioptre
2. le passage de part et d’autre d’un point de focalisation

1. Interféromètre d'Young:
Différents schémas de l’interféromètre d’Young sont représentés sur la figure suivante

Ils ne diffèrent que par la présence d’une ou deux lentilles. D’une manière générale, un
interféromètre d’Young - qui est un interféromètre à division des fronts d’onde - est constitué de
deux sections très petites réalisées dans un écran opaque. La lumière de la source S traverse alors
l’écran par l’intermédiaire de ces deux sections et est diffractée derrière l’écran. Les deux sections
de passage peuvent être des trous ou des
fentes, le plus important étant qu’elles aient
une taille comparable à la longueur d’onde de
la source.
Deux petits trous percés dans l'écran E' à
égale distance. En optique géométrique, on
obtiendrait deux taches centrées sur l'écran E.
Selon le principe de Huygens, chaque
ouverture se comporte comme une source
secondaire qui émet des ondes sphériques.
L'onde issue de S s'écrit en un point P(SP=r): E ( P, t ) = E 0 cos( wt − k .r )
En S1 (SS1=r10) ⇒ E1 ( S1 , t ) = E 0 cos( wt − k .r10 )
En S2 (SS2=r20) ⇒ E 2 ( S 2 , t ) = E 0 cos( wt − k .r20 )

1.1 Champ et intensité lumineuse en un point M de l'écran E:


Onde E1: chemin optique: ( SS1 ) + ( S1 M ) = r10 + r1 = L1 ⇒ E1 ( M , t ) = E 0 cos( wt − k .L1 )
Onde E2: chemin optique: ( SS 2 ) + ( S 2 M ) = r20 + r2 = L2 ⇒ E 2 ( M , t ) = E 0 cos( wt − k .L2 )
L'onde résultante en M s'écrit donc : E ( M , t ) = E1 ( M , t ) + E 2 ( M , t )
2
{ }
⇒ E 2 ( M , t ) = E 0 cos 2 ( wt − k .L1 ) + cos 2 ( wt − k .L2 ) + 2 cos(wt − k .L1 ) + cos(wt − k.L2 )
Si on remarque que : ⇒ 2 cos(wt − k .L1 ) + cos( wt − k .L2 ) = cos[k (.L2 − L1 )] + cos[2wt − k (.L1 + L2 )] et que
T
∫0
cos 2 ( wt − k .L)dt = 1 / 2 , on peut écrire l'intensité lumineuse sous forme:
I ( M ) = I 0 {1 + cos[k ( L2 − L1 )]}, avec I 0 = E 0
2


∆L = L2 − L1 = δ : différence de marche
2πδ 
k ( L2 − L1 ) = ∆ϕ = avec ∆ϕ : différence de phase
k  2π
k = : le nombre d ' onde
 k
L2 − L1 = δ = (r20 + r2 ) − (r10 + r1 ) = (r20 − r10 ) + (r2 − r1 )

Dans le cas où les deux sources S1 et S2 sont équidistantes à S, r10 = r20 et on trouve δ = (r2 − r1 )
 2πδ 
⇒ I ( M ) = I 0 {1 + cos(kδ )} = I 0 1 + cos( ) = I 0 {1 + cos(∆ϕ )} = I 0 {1 + cos(2π p )}
 λ 
δ
Avec p = désigne l'état de l'interférence (ordre d'interférence)
λ
Ainsi, la recherche de l'intensité se réduit à la recherche de la différence de marche : δ = r2 − r1
Si ∆ϕ = 2mπ (c − à − d : δ = mλ ) ⇒ I ( M ) = I max (= 2 I 0 ) , on a une frange brillante.
1
Si ∆ϕ = 2(m + 1)π (c − à − d : δ = (m + )λ ⇒ I ( M ) = I min (= 0) , on a une frange sombre.
2

1.2 Calcul de la différence de marche:


La différence de marche est la différence des chemins optiques correspondants aux deux voies
prises par la lumière (L2-L1). Elle se réduit à δ = (r2 − r1 ) quand r10 = r20 .
On pose S1O' = S 2 O' = a ⇒ S1 S 2 = 2a , OO ' = D et OM = x
Approximations: 2a << D et x << D
 1  x − a 2  
r1 = D + ( x − a ) ⇒ r1 ≈ D 1 + 
2 2
 + ... 
 2  D    2ax
⇒ δ = r2 − r1 ≈
 1x+a  2
 D
r2 = D 2 + ( x + a ) 2 ⇒ r2 ≈ D 1 +   + ... 
 2  D   
 4πax 
L'intensité s'écrit donc : ⇒ I ( M ) = I 0 1 + cos( )
 λD 

1.3 Les franges


Franges brillantes :
2ax m mλD
δ = mλ = ⇒ xm = , x m : position sur l'axe ox de la frange brillante d'ordre m.
D 2a
Franges sombres :
2ax m +1 / 2 ( m + 1 / 2) λ D
δ = (m + 1) λ = ⇒ x m +1 / 2 = , x m +1 / 2 : position sur l'axe ox de la frange
D 2a
brillante d'ordre m.
Interfrange : On définit l'interfrange comme la distance séparant deux franges brillantes
successives (ou deux franges sombres successives):
i = x m +1 − x m (ou i = x m +3 / 2 − x m +1 / 2 )
λD
i=
2a
Frange centrale:
Elle est définit par δ = 0 . Pour le dispositif de Young, la frange centrale est brillante.

2. Les interféromètres équivalents à celui d’Young


Nous vous présentons dans ce qui suit une succession d’interféromètres dont le fonctionnement se
ramène à celui de l’interféromètre d’Young. Cela nous permettra d’introduire différents processus
responsables de déphasages supplémentaires dont il faudra tenir compte lors du calcul de la
différence de chemin optique.

2.1 Dispositif de Lloyd:


Le dispositif du miroir de Lloyd est
un simple miroir plan éclairé par
une source ponctuelle, comme le
montre la figure suivante :

On retrouve alors la configuration


de l’interféromètre d’Young en
constatant que la source S et son
image à travers le miroir S′ sont
deux sources cohérentes. La
distance a entre les deux sources
est simplement égale au double de la hauteur h du point S par rapport au miroir. Vous pouvez
observer les interférences en lumière blanche à l’oeil en tenant un miroir et en l’illuminant en
incidence rasant par une lampe située assez loin de vous (cela permettra d’avoir une cohérence
spatiale suffisante). En inclinant de plus en plus le miroir vous verrez apparaître autour de la source
des franges irisées.
Si vous deviez étudier ce montage en écrivant quelle est la différence de marche au point M entre
les rayons directement issus de S et ceux ayant subit une réflexion sur le miroir vous devrez écrire
que :
Le terme λ/2 vient du fait que lorsque l’onde se réfléchie sur un miroir métallique parfait elle subit
un déphasage de π (le champ électrique change de signe), ce qui est équivalent à dire que son
chemin optique a varié de λ/2. Vous voyez ici apparaître un des phénomènes physiques qui modifie
les chemins optiques des ondes : il faut toujours faire attention au déphasage introduit par les
réflexions.

2.2 Les miroirs de Fresnel


Pour simplifier l’étude des figures d’interférences on préfère utiliser le montage des miroirs de
Fresnel

Dans ce montage l’angle α entre les


deux miroirs est petit et les ondes qui
interfèrent proviennent des deux
images - S1 et S2, de S fournies par
les deux miroirs M1 et M2. Le retard
de λ/2 à la réflexion opérant sur les
deux ondes réfléchies par les deux
miroirs, la différence de marche
finale est simplement égale à : δ =
S 1M − S 2M
Tout le problème est ici purement
géométrique, puisqu’il faut estimer
les distances a entre les sources
images et la distance d entre les sources images et l’écran.

2.3 Les biprismes de Fresnel


Il est également possible d’utiliser des prismes pour
réaliser des interférences à deux ondes à partir d’une
source ponctuelle. Pour cela il faut que les prismes
aient un angle A au sommet petit, de sorte que la
déviation D des rayons soit indépendante de leur
direction d’origine. En effet, dans ce cas on a D =
(n−1)A, où n est l’indice optique du prisme à la
longueur d’onde de travail. On peut alors approximer
le décalage de la source S et on a : a = 2.OS.tg(D). Le
reste des calculs est classique.
Chapitre 4- Interférences à deux ondes par division du front
d'onde
1. Lame à faces parallèles:
Soit une lame à face parallèles d'indice n2 placée dans un milieu d'indice n1 et éclairée par un source
au voisinage de l'incidence normale.

Le rayon incident SI donne naissance aux rayons réfléchis R1, R2, R3 et transmis T1, T2, T3. Les
coefficients de réflexion et de transmission s'écrivent:

n 2 − n1 2.n1 2.n 2
r21 = = − r12 = r ; t12 = , t 21 = , on pose t12 ⋅ t 21 = τ
n 2 + n1 n 2 + n1 n 2 + n1
Supposons que l'amplitude de l'onde incidente E i 0 = 1 . Les amplitudes des rayons Ri et Ti sont
données sur le tableau suivant (dans le cas où n1=1 et n2=1.5):
R1 R2 R3 T1 T2 T3
r r τ rτ 3 τ rτ 2
rτ 4
0.2 0.192 0.0077 0.96 0.04 0.0015

L'amplitude du troisième rayon est négligeable devant les deux premiers. On peut parler
d'interférences à deux ondes.

2. Interférences à deux ondes par réflexion:

La différence de marche est δ ( R1 , R2 ) . Supposons que n1=1 et n2=n.


R1 et R2 sont parallèles, leur différence de marche est donc la même sur tout plan perpendiculaire à
leur direction. Choisissons le plan Σ qui coupe R1 en H et R2 en K. Le chemin SI est commun aux
deux rayons:
R1 parcourt après réflexion en I, le trajet IH dans le milieu d'indice n1(n1=1). La réflexion en I
1− n
introduit une marche supplémentaire λ / 2 ( rI = < 0 ). Le chemin optique est :
1+ n
L1 ( R1 ) = IH + λ / 2
R2 parcourt, dans le milieu d'indice n2(n1=n), le trajet
IJ + JK ( IJ = JK ) . La réflexion en J n'introduit pas de
n −1
marche supplémentaire ( rJ = > 0 ). Le chemin
1+ n
optique est : L2 ( R2 ) = 2 n IJ
La différence de marche est donc :
δ ( R1 , R2 ) = 2 n IJ − ( IH + λ / 2)
e
On a : IJ = ; IK = 2 e tg (i2 ) ; IH = IK sin(i1 )
cos(i2 )
⇒ δ = 2 n e cos(i2 ) − λ / 2)

Remarque:
• Sur le tableau on peut constater que les rayons R1 et R2 ont des amplitudes
approximativement égales. On peut écrire avec une bonne approximation :
 2πδ 
I = I 0 [1 + cos(∆ϕ )] = I 0 1 + cos( ) . Ce-ci revient à dire qu'on peut observer un
 λ 
contraste assez net entre les franges brillantes et sombres.
• On utilise une lentille convergente pour faire converger les deux rayons parallèles sur le
plan focal et observer l'interférence.

3. Interférence à deux ondes par transmission:


Le calcul de la différence de marche est δ (T1 , T2 ) entre les rayons transmis T1 et T2 donne:
δ = 2 n e cos(i2 ) . Dans ce cas les réflexions n'introduisent pas de marche supplémentaire. Le
système est moins contrasté car les amplitudes des deux ondes qui interfèrent sont très différentes
(voir tableau ci-dessus).
T1 → E10 cos( wt − ϕ1 ) ; E10 = τ E i 0
T2 → E 20 cos( wt − ϕ 2 ) ; E 20 = τ r 2 E i 0
2 2
E10 E
E = E1 + E 2 =⇒ E 2 = + 20 + 2.E10 E 20 cos(∆ϕ )
t 2 2
2 2
E E
I = I 1 + I 2 + 2. I 1 I 2 cos(∆ϕ ) (avec I 1 = 10 ; I 2 = 20 )
2 2
( E10 + E 20 ) 2 ( E10 − E 20 ) 2
⇒ I max = ; et I min = ≠ 0 ⇒ moins de contraste
2 2
Les franges obtenues sur un écran placé dans le plan focal image d'une lentille sont circulaires.
Chapitre 5- Interférences à ondes multiples
Si l'on traite une surface de la lame (en déposant une couche mince d'argent) afin d'augmenter le
coefficient de réflexion, il n'est plus possible de négliger l'amplitude des rayons plusieurs fois
réfléchis.
On utilise les mêmes notations qu'auparavant:
ni − n j 2.ni
ri → j = rij = ; t i→ j = t ij =
ni + n j ni + n j
• Le pouvoir de réflexion : Ri = (rij ) 2 = (r ji ) 2
nj
• Le pouvoir de transmission : T = (t ij ) 2= t ij ⋅ t ji
ni
• La loi de conservation de l'énergie donne : R + T = 1
2
1 T E
L'intensité lumineuse est donnée par : I = ∫ I (r , t ) dt = 0 cos θ ⇒ I = c1 E 0
2

T 0 2 µ 0ν
On pose t c = T = 1 − R = 1 − r 2

Lame d'air-principe de fonctionnement de l'interféromètre de Fabry-Perot


Considérons une lame d'air délimitée par deux lames de verre (surfaces traitées). Eclairons ce
dispositif au voisinage de l'incidence normale. Par la suite on néglige l'épaisseur des deux lames de
verre, on ne tient compte que des réflexions sur les surfaces et les transmissions à travers ces
surfaces.

1− n
r1→n = r1n = = r ; et t n→1 = t n1 = t1 et t1→n = t1n = t 2
1+ n
La différence de marche géométrique entre deux rayons transmis successifs est :
2πδ
⇒ δ G = δ = 2 e cos(i ) et ϕG = ϕ =
λ
Remarque:
Les déphasages supplémentaires qu'introduisent les réflexions restent inclus dans les signes des
coefficients de réflexion.
Prenons comme origine des phases celle du premier rayon transmis. Supposons que le champ du
premier rayon transmis est de la forme: t1t 2 E 0 exp[ j ( wt − ψ 0 )] = t1t 2 E 0 C
Les champs des rayons transmis sont :
t1t 2 E 0 C ; t1t 2 E 0 C (r 2 e iϕ ) ; t1t 2 E 0 C (r 2 e iϕ ) 2 ;....; ; t1t 2 E 0 C (r 2 e iϕ ) n
Les amplitudes complexes s'écrivent
t1t 2 E 0 ; t1t 2 E 0 (r 2 e iϕ ) ; t1t 2 E 0 (r 2 e iϕ ) 2 ;....; ; t1t 2 E 0 (r 2 e iϕ ) n
L'amplitude de l'onde transmise résultante en un point M est:
+∞
{ }
A = t1t 2 E 0 ; 1 + r 2 e iϕ ; + (r 2 e iϕ ) 2 + .... + (r 2 e iϕ ) n = ∑ t1t 2 E 0 (r 2 e iϕ ) n ;
n
2 iϕ
C'est une progression géométrique de raison r e et de module inférieur à 1:
tt E
A = 1 2 2 0iϕ
1− r e
(t1t 2 E 0 )2
L'intensité transmise est : I = AA* =
1 + r 4 − 2 r 2 cos(ϕ )
t1 → t1c = T = 1 − R ; t 2 → t 2c = T = 1 − R ; r 2 = R et I 0 = E 02
L'intensité transmise s'écrit donc :

IT = I 0
(1 − R )2
1 + R 2 − 2 R cos(ϕ )
On a cos(ϕ ) = 1 − 2 sin 2 (ϕ / 2)

⇒ IT = I0
(1 − R)
2

(1 − R 2 ) + 4 R(sin(ϕ / 2) )
2

4R
On pose M =
1− R2
1
⇒ IT = I 0
1 + M (sin(ϕ / 2) )
2

Qui s'appelle la fonction d'Airy.


2πδ ϕ
Avec ⇒ δ = 2 e cos(i ) et ϕ= = 2π p ⇒ =p
λ 2

sin(ϕ / 2) = 0 ⇒ ϕ = 2mπ ou δ = mλ
Franges Brillantes:
⇒ I T max = I 0

1
sin(ϕ / 2) = ±1 ⇒ ϕ = 2(m + 1)π ou δ = (m + )λ
2
Franges sombres:
I0
⇒ I T min =
1+ M
Si on connaît les valeurs de M, on peut déterminer le pouvoir de réflexion et l'indice du milieu.
4R M + 2 ± 2 M +1
M = 2
⇒ solutions : R1, 2 =
1− R M
M + 2 − 2 M +1
or R < 1 ⇒ R=
M
Chapitre 6 - Phénomène de Diffraction
En Optique géométrique, on cherche dans quelles conditions l’image d’un objet ponctuel est aussi
ponctuelle que possible. Cependant, nous avons noté que cette recherche était vaine ou limitée, le
phénomène de diffraction élargissant l’image. Lorsqu’on essaie de diminuer l’étendue d’un faisceau
lumineux, avec des diaphragmes par exemple, la répartition sur un écran d’observation n’est pas
celle que l’on pourrait déduire de l’optique géométrique. Le nouveau phénomène qui apparaît,
s’appele : la diffraction, et a de nombreuses manifestations courantes.
Le phénomène de diffraction intervient dans des domaines de la physique autres que l’optique.
Nous pensons aux ondes électromagnétiques radioélectriques et à la diffraction des électrons sur les
cristaux.

I. Illustration du phénomène :

On illumine une plaque contenant un diaphragme (ici, carrée), de largeur 2a.


Le faisceau sortant du laser étant parallèle, on pourrait s’attendre, d’après l’optique géométrique, à
obtenir sur l’écran une tache de largeur 2a. Il n’en est rien et on constate, au contraire que la tache
de lumière sur l’écran s’élargit lorsque a diminue. En examinant la répartition de l’intensité
lumineuse sur l’écran, on constate qu’elle présente une " structure ": on observe une tache centrale
entourée de taches secondaires moins intenses.
λ
La largeur angulaire de la tache centrale est égale à 2ε = si a << L (où L est la distance séparant
a
le diaphragme de l’écran). Pour λ = 0.5 µm , a = 0.1 mm et L = 3m , on obtient une largeur de tache
centrale sur l’écran d’environ 1.5 cm , c’est à dire que le phénomène de diffraction est facilement
visible

II. Le principe d’Huygens-Fresnel

1. Principe de Huygens
La lumière se propage de proche en proche. Chaque point d’une surface d’onde Σ0 peut être
considéré comme une source secondaire qui émet des ondelettes sphériques dont l’amplitude est
proportionnelle à cet élément. La position de la surface d’onde Σ à un instant ultérieur est
l’enveloppe des surfaces d’onde sphériques provenant des sources secondaires.

2. Principe de Huygens-Fresnel
Chaque point M d’une surface d’onde Σ atteinte par la lumière peut être considéré comme une
source secondaire émettant une onde sphérique. Toutes les sources secondaires sont cohérentes
(leurs phases et leurs amplitudes sont définies par l’onde primaire) ; on peut donc sommer leurs
amplitudes.
L’amplitude complexe de la vibration lumineuse en un point P est la somme des amplitudes
complexes produites par toutes sources secondaires. On dit que toutes les vibration interfèrent pour
former la vibration au point P considéré.

On part d’une source ponctuelle S et l’on cherche l’amplitude de l’onde au point P.


La source rayonne de manière sphérique. En tout point Mi=M de la surface d’onde (sphère de rayon
a1=SN=SM) la phase ϕ est la même.
A
Le champs s’écrit en un point M (SM=r1) : E ( M i ) = s exp[i ( wt − k r1 )] = A( M i ) exp(iwt )
r1
A
L’amplitude complexe du champ E(Mi) est A( M i ) = s exp(−ik r1 )
r1
Le point Mi se comporte comme une source qui émet une onde sphérique ri = M i P = MP
A( M i )
Le champ en P créé par le point Mi est : E ( P, t ) = exp[i ( wt − k ri )]
ri
A( M i )
L’amplitude complexe correspondante est Ai ( P) = exp(−ik ri )
ri
Un élément de surface ∆S i ( M i ) qui entoure le point Mi donne en P une amplitude
Ai ( P ) ∆S i ( M i ) .
L’amplitude complexe totale en P est la somme des contributions de tous les éléments de surface.
exp(−ikri ) exp(−ikr )
A( P) = ∑ A( M i ) Qi ∆S i ou bien A( P ) = ∫∫ A( M ) Q (ψ ) dS
i ri S r
En notation continue on remplace Mi − − > M ; ri − − > r = MP ; Q (ψ ) est un coefficient
d’inclinaison (On utilisera Mi quand il s’agit d’une variation discrète et M pour une variation
continue)

III. Diffraction à l’infini ou diffraction de Fraunhofer


Si Les ondes qui arrivent au niveau de l’ouverture, sont quasi planes, les sources secondaires ont
des amplitudes égales et sont toutes en phase.
Si l’écran est très éloigné de l’ouverture, les rayons diffractés qui parviennent au point P de l’écran
sont peu inclinés sur l’axe et sont quasi parallèles.
Ces conditions sont celles de l’approximation de Fraunhofer ou diffraction à l’infini.

1. Principe de l’approximation de Fraunhofer


Considérons une onde qui arrive normalement sur l’ouverture plane. Le champ de l’onde en un
point M de l’ouverture est E(M). Le champ au point d’observation P est la somme des champs de
tous les points sources de l’ouverture.
exp(−ikr )
E ( P, t ) = ∫∫ E ( M ) Q dS
S r
Intéressons nous aux amplitudes et simplifions par le terme exp[i (ωt − ϕ i ( L))] où L désigne le
chemin optique depuis la source jusqu’à l’ouverture.
exp(−ikr )
A( P ) = ∫∫ A( M ) Q dS avec r = MP
S r
M(x,y,0) un point de l’ouverture , dS=dxdy élément de surface qui entoure le point M. X, Y et z
sont les coordonnées du point d’observation P. L’axe oz est normale au plan de l’ouverture.
MP = r ; O1 P = R
O1 P = X e X + Y eY + z e z
O1 P
O1 M = xe x + y e y ; u=
O1 P
X Y
u ⋅ O1 M = x + y = O1 H
R R

r 2 = ( X − x) 2 + (Y − y ) 2 + z 2 ; R2 = X 2 + Y 2 + z2
1/ 2
 x 2 + y 2 2 xX + 2 yY 
r = ( R + x + y − 2 xX − 2 yY ) = R1 +
2 2 2 12
− 
 R2 R2 
L’approximation de Fraunhofer suppose que R est suffisamment grand comparé aux autres
dimensions de sorte que :
• Le coefficient Q est pratiquement constant.
• Dans le développement de r on n retient que les termes linéaires en x et y.
• Interférence de rayons parallèles à l’infini.
 xX + yY  xX + yY X Y
r ≈ R 1 − 2 =R− = R−( x+ y )
 R  R R R
X Y
Posons = α et =β ⇒ r ≈ R − (α x + β y )
R R
X Y
u ⋅ O1 M = x + y = O1 H = δ est la différence de marche des rayons parallèles issus de O1 et M.
R R
Remplaçons r par son expression approchée :
exp(−ikr ) exp[− ik ( R − (α x + β y ))]
A( P ) = ∫∫ A( M ) Q dS ⇒ A( P ) = ∫∫ A( M ) Q dS
S r S R − (α x + β y )
Au dénominateur est uniquement au dénominateur, on néglige (α x + β y ) devant R. Dans
l’exponentielle, le terme cos (α x + β y ) a son importance.
exp[− ikR ] exp[− ikR ]
A( P ) = Q ∫∫ A( M ) exp[ik (α x + β y )] dS =Q ∫∫S A( M ) exp[ik O1 H ]dS =
R S R

2. Formule fondamentale de l’approximation de Fraunhofer


La quantité Q exp[− ikR ] / R est une constante qui sera omise : l’amplitude est proportionnelle à :

A( P) = ∫∫ A( M ) e [ik (α x + β y ) ] dS = ∫∫ A( M ) e [ik (u⋅ O1M ] dS = ∫∫ A(M ) e i ϕ dS


S S S
2π 2πδ
avec k = ;ϕ = = kδ ; δ = α x + β y = u ⋅ O1 M ;
λ λ
A( M ) = A( x, y ); A( P ) = A( X , Y ) et dS = dx dy

3. Observation de la diffraction à l’infini


Pour observer la diffraction à « l’infini » on utilise souvent le montage suivant :
La source ponctuelle S, placée au foyer objet de la lentille L1, fournit un faisceau parallèle qui
éclaire l’ouverture D. L’observation à l’infini correspondant à la direction u se fait dans le plan
focale image de L2 en P.

4. Intensité Lumineuse
L’intensité lumineuse est proportionnelle au carré de l’amplitude :
2
I ( P ) = A( P ) A* ( P ) ou bien I ( P ) = A( P )
Si l’observation se fait dans le plan focal d’une lentille de distance focale f on écrit :
X X Y Y
α = = et β = =
R f R f
Si la source est un laser dont le faisceau peut être considéré comme parallèle, la lentille ne sera pas
nécessaire, on remplace R par D où D = OO1 est la distance Ouverture-Ecran.
X X Y Y
(
R = X 2 +Y 2 + z2 ) 1/ 2
≈ z = D ⇒α = =
R D
et β = =
R D

5. Diffraction et transformée de Fourrier


Reprenons l’expression :

A( P) = ∫∫ A( M ) e [ik (α x+ β y ) ] dS et k =
S λ
 α β 
 2 iπ ( λ x + λ y ) 
⇒ A( P) = ∫∫ A( M ) e  
dS
S
α X β Y
Posons : = = u et = = v; sachant que A( P ) = A( X , Y ) = A(u , v) et A( M ) = A( x, y )
λ λR λ λR
On obtient :
A(u, v) = ∫∫ A( x, y ) e [2iπ ( u x+v y ) ] dx dy
S
Cette équation définie une transformée de Fourrier. L’intensité lumineuse au point P, dans la
2
direction définie par u et v se déduit de l’amplitude : I (u , v) = A(u , v)
6. Figure de diffraction à l’infini d’une fente rectangulaire
a) Expression de l’intensité diffractée par une fente
rectangulaire
b) Cas d’une fente fine
Il s’agit d’une fente rectangulaire pour laquelle la largeur a est très supérieure à la hauteur b.
L’étude précédente nous montre que dans ces conditions les minima dans la direction Oy de la
hauteur b se resserrent lorsque b croit : λ b → 0 .
Toute l’intensité diffractée se retrouve sur l’axe Ox (direction de la largeur a). Pour b>>a et ab =
Cte on aura pour l’intensité diffractée l’expression suivante :

IV. Fentes d’Young et figures de diffraction


Considérons deux fentes d’Young F1 et F2 identiques (largeur l et hauteur h) éclairées sous
incidence normale. Donc tous les points sources des ouvertures F1 et F2 sont en phase. O1 et O2
sont les centres de F1 et F2 avec O1O2=2a. O est l’origine du référentiel Oxy.

Soient les points M 1 (x 1 , y 1 ) ∈ F1 et M 2 (x 2 , y 2 ) ∈ F2 .


La méthode la plus simple, pour calculer l’amplitude diffractée dans la direction u (en un point P
de l’écran d’observation), consiste à déterminer séparément la contribution de chaque fente.
1 : si a _ l / 2 < x1 < a + l 2 et − h / 2 < y1 < + h / 2
Fente F1 ⇒ A1 ( M 1 ) = 
0 : sin on
Amplitude correspondante :
a +l / 2 h/2
[ik (α x1 + β y1 ) ]
A1 ( P) = ∫∫ A1 ( M ) e dx1 dy1 = ∫ ikαx1
e dx1 ∫
ikβy1
e dy1
S1 a −l / 2 −h / 2

sin(kα l / 2) sin(kβ h / 2)
Soit A1 ( P ) = l he ik α a
kα l / 2 kβ h / 2
1 : si − a − l / 2 < x1 < − a + l 2 et − h / 2 < y1 < + h / 2
Fente F2 ⇒ A2 ( M 2 ) = 
0 : sin on
Amplitude correspondante :
− a +l / 2 h/2
[ik (α x2 + β y2 ) ]
A2 ( P) = ∫∫ A2 ( M ) e dx2 dy 2 = ∫ ikαx2
e dx2 ∫
ikβy2
e dy 2
S2 − a −l / 2 −h / 2

−ik α a sin(kα l / 2) sin(kβ h / 2)


Soit A2 ( P) = l he
kα l / 2 kβ h / 2
sin( kα l / 2) sin(v) sin( kβ h / 2) sin(u )
Posons = ; = et 2lh = S
kα l / 2 v kβ h / 2 u
Les amplitudes s’additionnent (les intensités ne s’additionnent pas). Donc l’amplitude totale au
sin(u ) sin(v)
point P est A( P) = S cos(kα a)
u v
* 2
L’intensité lumineuse est : I ( P ) = A( P ) A ( P ) ou bien I ( P ) = A( P )
2 2
 sin(u )   sin(v) 
⇒ I ( P) = S cos (kα a)
2 2
  
 u   v 
2π X X Y Y
k= ;α = = et β= = ; 2 cos 2 (kαa ) = 1 + cos(2kαa ) = 1 + cos(2kaX / f )
λ R f R f
2 2
 sin(u )   sin(v) 
⇒ I ( P) = I 0 [1 + cos(2kaX / f )]   
 u   v 
L’intensité lumineuse est le produit de deux termes :
- Un terme de diffraction suivant les deux directions : (sin(u ) / u ) (sin(v) / v ) . Ce terme décrit les
2 2

effets d’une fente F de centre O et de dimension l × h .


- Un terme d’interférence : [1 + cos(2kaX / f )] = [1 + cos(2πδ x / λ )] avec δ x = 2aX / f .
Pour les fentes fines ( h → ∞ ) la lumière ne rencontre plus d’obstacle suivant l’axe Oy, l’intensité
prend la forme : I ( P) = I 0 [1 + cos(kδ x )](sin(u ) / u )
2

V. Figure de diffraction à l’infini de systèmes de fentes parallèles


On envisage le cas de fentes fines.
L’amplitude diffractée par une telle fente s’écrira :
La vibration est en phase avec celle diffractée en O, centre le la fente.
a) Fente centrée en x = d/2

En considérant l’origine des phases en O, l’onde issue de O’ est en avance de :

Elle est identique à celle calculée pour la même fente centrée en x = 0. La figure de diffraction est
insensible à une translation de la fente dans son plan.
b) Bifente
Chaque fente a la largeur a, et la distance entre les fentes est d

En prenant pour origine des phases la phase de l’onde diffractée par O’, celle diffractée par O’’ est
en retard de ∆ϕ. L’amplitude diffractée à l’infini par les deux fentes est donc :

L’intensité diffractée es donc : I = SS*


Cette intensité apparaît comme le produit de deux termes D et I qui sont :
D : l’intensité diffractée par une fente
I : l’intensité du phénomène d’interférence à deux sources.
En d’autres termes on obtient des franges d’interférences à l’intérieur de la figure de diffraction.

Comme d > a les franges d’interférence sont plus serrées que celles de la diffraction.

Ceci correspond aux fentes d’Young. On comprend ici le rôle joué par la largeur a des fentes : plus
elles sont fines, plus on observe un grand nombre de franges.

c) Réseau de fentes
Il s’agit de calculer la figure de diffraction produite par plusieurs fentes fines parallèles de largeur a
et distantes de d les unes des autres. Soit N le nombre de fentes.
On retrouve un calcul déjà effectué pour les interférences à N sources :

L’intensité de la figure de diffraction est donc :

Si le nombre de fentes N est grand, la figure consistera en une série de franges brillantes étroites
correspondant aux maxima principaux de la figure d’interférence (partie I)
Equidistance : d sinθ = n λ ; soit, sinθ = nλ0/d
Les intensités de ces maxima étant modulés par la figure de diffraction d’une fente (D)
D = 0 si asinθ =pλ avec p ≠ 0.

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