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2 - Ondes lumineuses

1 Introduction à l’optique ondulatoire


D

Z Z
S S

Σ Σ Σ Σ Σ Σ
0 1 2 0 1 2

1 2

Cas 1: propagation caractérisée par un vecteur d’onde

Cas 2: diaphragme D, d’ouverture δ limitant le passage


de la lumière.
Les sources secondaires S vont faire que la lumière va se
trouver dans des parties normalement cachées par le
diaphragme. Il y a étalement de la lumière: phénomène
de diffraction.
Tout se passe comme si on avait un vecteur d’onde

δ , ∆k =0 δ fini, ∆k : δ et ∆k sont inversement


proportionnels.
En posant δ = ∆x, on montre (cours de Mécanique
quantique - Relativité 2ème année):
∆x . ∆k ~ 2π (principe d’incertitude de Heisenberg)
1
avec ⇒

sin θ négligeable si λ << δ (pas de phénomène de


diffraction)
Lorsque les dimensions de l’instrument de mesure sont
petites, la nature ondulatoire de la lumière se manifeste et
on utilise alors l’optique ondulatoire pour le traitement des
phénomènes observés.
Conclusion: l’optique géométrique est donc
l’approximation des très faibles longueurs d’onde de
l’optique ondulatoire (optique physique).
A partir des travaux de Maxwell, la nature
électromagnétique de la lumière est établie. Dans la
théorie classique, le transfert d’énergie se fait de manière
continue par le biais d’ondes électromagnétiques. La
théorie quantique elle décrit les interactions
électromagnétiques et le transfert d’énergie en termes de
particules sans masse, appelées photons. Les transferts
d’énergie se font de manière discrète, par quanta.
De nombreux phénomènes physiques peuvent être
décrits en terme de mouvement ondulatoire: mouvement
à la surface de l’eau, le son, la lumière, etc.

2
Une onde quelconque peut être décomposée en ondes

monochromatiques de la forme .

A est l’amplitude de l’onde


ω est la pulsation ω = 2 πν=2 π/ T
v est la vitesse de propagation dans le milieu
considéré
La longueur d’onde est donnée par:
- λ0 = c / ν dans le vide

- λ = v / ν dans le milieu considéré


On a λ = λ0 / n < λ0 où n est l’indice du milieu.

Le vecteur d’onde est donné par:


- k0 = 2 π / λ0 dans le vide

- k = 2 π / λ dans le milieu considéré

→ →

2 Ondes lumineuses
Dans le modèle de l'optique géométrique, la lumière est
représentée par des rayons lumineux qui suivent les lois
de Snell-Descartes. On peut alors étudier les
phénomènes de réfraction, de réflexion par un miroir, la
vision, etc.

3
Dans ce modèle, lorsque 2 faisceaux lumineux éclairent
simultanément 1 objet, la puissance lumineuse reçue est
la somme des puissances de chaque faisceau pris
isolément. Il n'est pas toujours ainsi, toutefois et dans de
tels cas, une description correcte ne peut être obtenue
que dans le cadre de l'optique ondulatoire.
Les rayons lumineux sont les lignes de propagations
lorsque la lumière se propage de proche en proche à
partir d'une source lumineuse.
2.1 Spectre électromagnétique
Le spectre électromagnétique est continu. On classe
habituellement les OEM selon leur source ou leur
fréquence:
- ondes hertziennes: produites par des courants
électriques, eux-mêmes produits par des oscillateurs;
1ères ondes "artificielles" produites par Heinrich Hertz en
1888;
- lumière (IR, VIS, UV, RX): émise par les atomes et
molécules;
- rayons γ: transition entre 2 états d'énergies différentes
du noyau atomique; fréquences beaucoup plus élevées.

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5
2.2 Sources lumineuses
2.2.1 Emission par un atome
L'énergie d'un atome est quantifiée, d'où la notion de
niveaux d'énergie. Les atomes sont en majorité dans leur
niveau d'énergie minimale à basse température (état
fondamental). Les niveaux d'énergies plus élevées se
peuplent lorsque la température s'élève ou si on applique
une excitation extérieure. Une des voies possibles de
désexcitation pour un retour à l'état fondamental
correspond en l'émission de photon. L'onde associée aura
une fréquence υ, déterminée par la différence d'énergie
entre les 2 états: ∆E = h = E2-E1
E 2

E 1

E0

−34
hc 6.62 10 x 3 10
8
19.86 10−26 19.86 10−26
∆E = = λ (m)
= λ (m)
=
λ 1.6 10−19 λ (m)

19.86 10−26 1.24 10−6 1.24


∆E (eV) = 1.6 10−19 λ (m)
= λ (m) = λ ( µ m)

Dans le visible, 0.4 < λ < 0.8 µm ∆E ≈ 1 eV


Spectre du visible: VIBVJOR
2.2.2 Train d'ondes

6
Un atome individuel émet durant une durée limitée s
= 10 ps. Cette durée est très brève à l'échelle des mesures
courantes mais très grande durant la période de l'onde
lumineuse (≈ 10-14s). On peut donc parler d'onde quasi
monochromatique.
On introduit la notion de train d'ondes:
z
- si (t − c ) ∈ [t1 t1 + τ 0 ] , alors :
!" z " z "
E A = Exm cos[ω (t − ) + ϕ A ]e x + E ym cos[ω (t − ) + ψ A ]e y
c c

z !" "
- - si (t − ) ∉ [t1 t1 + τ 0 ] , E A = 0
c

L'onde est limitée du point de vue spatial et temporel. En


un point M, l'onde lumineuse reçue sera la somme des
trains d'ondes émis par tous les atomes. Sa structure
dépendra de la nature de la source: classique (non
cohérente) ou cohérente.
Source classique: lumière naturelle
Source cohérente: laser τ 0 ≈ 10−7 s

2.2.3 Lumière émise par une source classique


Sources classiques quasi monochromatiques : lampe à
vapeur de mercure, sodium,….

7
Source incohérente. Les atomes émettent de façon
désordonnée des trains d'ondes de durée τ 0 avec une
phase aléatoire. L'onde émise par la source, somme de
tous ces trains d'ondes, est également quasi sinusoïdale
mais les phases entre deux instants séparés par une durée
nettement supérieure à sont totalement indépendantes.
Par simplification, on peut dire que l'onde émise par une
source incohérente est une succession ininterrompue de
trains d'ondes de durée voisine de τ 0 incohérents, c'est-à-
dire sans relation de phase entre eux.
Les amplitudes sont également fluctuantes, avec la même
durée caractéristique τ 0 . Ces fluctuations sont trop rapides
pour être suivies par les détecteurs courants.

Le temps de cohérence τ c est égal à la durée moyenne


des trains d'ondes en point donné. Pour une source

classique, τ c se confond avec τ 0 .

La longueur de cohérence lc = cτ c est la longueur moyenne


des trains d'ondes (également appelée longueur de
cohérence temporelle).

Pour les lampes à vapeur de mercure ou de sodium, τ c est


de l'ordre de 10-11s et lc de l'ordre de quelques millimètres.
8
2.2.4 Lumière émise par un laser
L'idée est de contraindre les atomes excités à émettre à
partir d'un instant précis et avec une phase déterminée,
plutôt qu'au hasard. Le processus d'émission stimulée a
été découvert par Einstein.
Considérons deux niveaux d'énergie, E1 et E2. Lorsqu'un
atome excité est soumis à une onde électromagnétique
dont la fréquence v est telle que E2 - E1 = h v, la probabilité
qu'il a de se désexciter en émettant un photon est
fortement augmentée. De plus, l'onde qu'il émet alors, de
même fréquence que l'onde incidente, est en phase avec
celle-ci.
Un laser à gaz, comme le laser à hélium-néon, est
constitué d'un tube rempli de gaz, placé entre deux miroirs,
dont un (le miroir de sortie) transmet une faible proportion
de l'énergie incidente.
Le gaz, excité par des décharges électriques, est en
déséquilibre thermique, et le nombre d'atomes qui se
trouvent dans un état excité d'énergie E2 est supérieur à
celui qui se trouve dans l'état d'énergie E1. On dit que l'on a
réalisé une inversion de population.
9
Le tube se comporte alors comme un amplificateur de
lumière pour la fréquence correspondant à la transition E2-
E1. Si l'onde à l'entrée du tube possède cette fréquence, il y
a plus de photons produits par émission stimulée que de
photons absorbés, et l'onde ressort avec une amplitude
plus grande.
Lorsque le gain d'énergie, à chaque aller-retour du
faisceau, compense les pertes (dues à diverses causes
parasites, et à l'énergie transmise par le miroir de sortie),
l'émission laser se produit.
La fréquence dépend aussi de l'écartement entre les
miroirs. Les ondes qui se superposent après un aller-retour
doivent être en phase pour ne pas s'annihiler
mutuellement.
Propriétés de l'onde émise par un laser
Les atomes émettent de façon ordonnée avec des phases
quasiment égales. L'onde qui en résulte, est de la forme:
z
- Ex ( z,t ) = Exm cos[ω (t − ) + ϕ ( t )]
c

z
- E y ( z,t ) = E ym cos[ω (t − c ) + ψ (t )]

10
Les amplitudes de Ex et de Ey sont constantes dans le
temps. Elles ne sont pas sujettes à des fluctuations
rapides, comme dans le cas d'une source incohérente.
Les fonctions ϕ (t ) et ψ (t ) évoluent très lentement dans le
temps. Alors que la période est de l'ordre de 10-14 s, la
durée caractéristique d'évolution de la phase est, pour les
lasers courants, de l'ordre de 10-7 s ( τ c de l'ordre de 10-7
s), ce qui correspond à une longueur de cohérence de
plusieurs mètres. On sait construire, pour servir d'étalons
de durée, des lasers stabilisés pour laquelle la phase reste
quasiment stable sur une durée proche de la seconde.
La section du faisceau ne s'élargit que très lentement
(moins de 1 m par km); les rayons lumineux sont donc
quasiment parallèles.
Le faisceau qui sort du laser a donc des propriétés très
proches de celles d'une onde plane monochromatique.
La longueur d'onde des lasers hélium-néon utilisés est de
632,8 nm. Il existe bien d'autres types de lasers, plus ou
moins puissants, et plus ou moins monochromatiques.
Les diodes laser, très répandues et de faible coût, ont une
plus faible longueur de cohérence, de l'ordre de quelques
millimètres.
11
2.3 Intensité lumineuse
2.3.1 Détecteurs
Multiples et variés: œil, pellicule, capteurs CMOS (caméra
vidéo), photomultiplicateurs…
Un détecteur est caractérisé par son temps de réponse:
- œil: ≈ 1/20s (image vidéo: 30 images/s; cinéma: 30
images/s)
- photomultiplicateur: 10-10 s
En raison de ces temps de réponse élevés, les détecteurs
vont donner des valeurs moyennées de l'intensité sur un
grand nombre de périodes.
2.3.2 Eclairement
Lorsqu'on parle de la "quantité" de lumière illuminant une
surface, on fait référence à la notion d'éclairement.
Tous les détecteurs de haut niveau ont une fenêtre d'entrée
qui admet le rayonnement au travers d'une aire fixée A. La
dépendance de l'énergie reçue par rapport à la taille de
cette fenêtre est donc éliminée si l'on divise celle-ci par A.
De plus, comme la puissance incidente ne peut être
mesurée instantanément, le détecteur doit intégrer le flux
énergétique sur un temps fini, T. La valeur mesurée est
donc la quantité d'énergie totale reçue par unité d'aire, pen-
12
dant un temps T. Mais là encore, cette valeur est d'une
utilité limitée. En effet, si quelqu'un d'autre reproduit cette
mesure dans des conditions similaires, mais avec un T
différent, il obtiendra un autre résultat. En divisant cette
quantité par T, on obtient, en revanche, une quantité
réellement utile, correspondant à l'énergie moyenne par
unité d'aire et par unité de temps. Cette quantité est
appelée éclairement et elle est notée I.
Une mesure de I correspond à la valeur moyenne, prise
par rapport au temps (T >> t), de l'amplitude du vecteur de
Poynting, symbolisée par <P>T.
!" !" !"
P = c ε0 E ∧ B
2

oscille entre des maximas et des minimas.


!" !"
!" E ∧ B
P= , le vecteur de Poynting, est une fonction du temps
µ0

qui varie extrêmement rapidement dans le domaine des


fréquences optiques, (≈ 1014 – 1015)
(2 fois plus vite que les champs car cos2 a une fréquence
double).
Il est difficile de mesurer sa valeur instantanée (temps de
réponse des détecteurs ≈10-6 s contre 10-15 s). Les
détecteurs ne sont sensibles qu'à la moyenne
13
correspondant à l'éclairage moyen pendant un intervalle de
temps fini.

Pour des ondes harmoniques planes polarisées


linéairement (directions des champs fixées):
!" !" " " !" !" " "
() (
E = E 0 cos k . r − ω t B = B0 cos k . r − ω t )
!" !!" !" " "
P = c ε E ∧ B cos ( k . r − ω t )
2
0 0 0
2

t+T /2
1
T t−T∫/2
Moy. fonct. harmonique < f (t) > T
= f (u) du

<cos2x> = 1/2 = <sin2x>; <cos x.sin x> = 0


!!" !" " "
( )
c 2ε 0 !!" !"
Ce faisant, < P >T = c ε 0 E0 ∧ B0 < cos k . r − ω t > = 2 E0 ∧ B0
2 2

pour T >>
c ε 0c 2 E02
I =< P >T = ε 0 c < E >T =
2
< B >T =
2
E =
µ0 2 0 2 µ0 c

Dans un matériau diélectrique, isotrope, homogène et

linéaire, I = ε 0 v < E >T


2

L'éclairement est proportionnel au carré de l'amplitude du


champ électrique. Si on ne s'intéresse qu'aux variations
d'intensité (contraste) et non aux valeurs absolues, on peut

14
!"
I = K < E > , K étant un facteur de
2
écrire simplement
proportionnalité.

Un détecteur de section S fournit un signal proportionnel à


!" 2 !" 2 !" 2
S < E > , où < E > sera la moyenne de E calculée sur le
temps de réponse du détecteur utilisé.

I est la puissance moyenne (flux énergétique, en W) par


unité de surface (perpendiculaire à la direction de
propagation) rayonnée par l'onde.
< P > ε 0c 2 E02
On peut donc écrire I = S = 2 E0 = 2 µ c
0

Le débit d'énergie d'un rayonnement optique par unité de


temps est le flux énergétique ou puissance optique,
exprimé en watts. En divisant ce flux incident sur (ou émis
par) une surface par l'aire de cette surface, on obtient une
mesure de la densité surfacique de flux énergétique
(W/m2). Dans le cas d'une surface réceptrice, cette densité
de flux s'appelle l'éclairement, alors que, dans le cas d'un
émetteur (source), elle est appelée exitance.

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NB: ne pas confondre I, l'éclairement [appelée intensité (de
l'onde lumineuse) en électromagnétisme], avec l'intensité
d'une source lumineuse, définie comme le flux lumineux
par unité d'angle solide (W/sr; lm/sr; candela).

Exemple - Un laser de puissance P = 1mW émet sur la


longueur d'onde λ = 0,638 µm. La sortie du laser est
assimilée à un disque uniformément éclairé de diamètre
d=0,5 mm.
a- Calculer l'amplitude du champ électrique.
b- Calculer le flux de photons N (le nombre moyen de
photons arrivant par unité de temps).
c- Quelle devrait être la puissance lumineuse P d'1 lampe
(isotrope) pour obtenir à 1 m une intensité égale à celle
du faisceau laser?
d- On appelle filtre gris d'un diaphragme un filtre qui
absorbe la moitié des photons qui le traversent (usage
courant en photographie). On place n filtres de ce type à
a sortie du laser précédent. Calculer n pour que le flux de
photons à la sortie corresponde (en moyenne) à 1
photon/s.

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2.4 Phase d'une onde lumineuse
Les rayons lumineux sont les lignes de propagation de
l'onde lumineuse, tangentes en tous points à la direction de
propagation de l'onde.

2.4.1 Différences de phases entre deux points situés


sur le même rayon
On considère un rayon lumineux, déterminé par un point O
!
et un vecteur unitaire u .
!!!!" "
Un point M sera donné par OM = r u . On peut aussi écrire
!!!!" "
r = OM .u
!!
ϕ ( M ,t ) = ω t − k .r + ϕ 0 = =

Différence de phase:
2πν 2π ! """"!
ϕ ( M ,t ) − ϕ ( 0,t ) = φO→ M =− r = − nu.OM
c λ0
! """"! ! 2π "!
ϕ O→ M = − k .OM , avec k = n u
λ0

2.4.2 Continuité de phase


La phase d'une onde lumineuse est continue pour :
- une réfraction
- une réflexion sur un dioptre lorsque l'onde se propage
dans le milieu d'indice plus élevé.
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La phase subit une discontinuité de π pour:
- une réflexion sur 1 dioptre lorsque l'onde se propage dans
le milieu d'indice le plus faible;
- une réflexion sur le métal;
- le passage par un point de convergence.

2.4.3 Chemin optique et phase


Pour une onde monochromatique de pulsation w, la
différence de phase à tout instant entre 2 points A et B d'1
rayons lumineux est:

ϕ A→B = − LAB + ϕ sup , avec LAB = chemin optique entre A et B
λ0

ϕ sup provient des discontinuités de phase dues à des réflexions ou


autres (multiple de π en général).

2.4.4 Calcul du terme de déphasage


On considère des rayons issus d'une source S qui arrivent
en 1 point M.

M
S

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ϕ ( M ) − ϕ (S) = L
λ0 SM


Avec 2 sources S1 et S2, on aura : ϕ1 ( M ) − ϕ1 (S1 ) = λ LS M et 1
0


ϕ 2 ( M ) − ϕ 2 (S2 ) = L
λ0 S2 M

2π ⎡
ϕ 2 ( M ) − ϕ1 ( M ) = ϕ 2 (S2 ) − ϕ1 (S1 ) + LS M − LS M ⎤
λ0 ⎣ 2 1 ⎦

Si ϕ 2 (S2 ) − ϕ1 (S1 ) dépend du temps, il n'y a pas

d'interférence.

On peut se mettre dans des conditions où ϕ 2 (S2 ) − ϕ1 (S1 ) =0.


C'est par exemple avec:
- une lumière laser (lumière cohérente);

- deux rayons issus d'une même source.


2π ⎡ 2π 2π
ϕ 2 ( M ) − ϕ1 ( M ) = LS M − LS M ⎤ = ( L2 − L1 ) = δ avec
λ0 ⎣ 2 1 ⎦ λ
0
λ0

δ = L2 − L1

δ est la différence de marche entre les deux rayons.


3 Réflexion et réfraction d’une onde monochromatique

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