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Chapitre 3 Structure électronique de l’atome

(première parie)

Introduction
Comment les électrons sont disposés autour du noyau ?

Pour étudier les atomes les scientifiques les observent indirectement par l’intermédiaire de la
lumière que les atomes émettent ou absorbent lorsqu’ils sont stimulés par la chaleur ou une
décharge électrique.

L’analyse de cette lumière a permis aux scientifiques de proposer un modèle de la structure


électronique des atomes et de tester expérimentalement leur modèle.

Pour le faire, nous devons comprendre la nature de la lumière qui est une forme du rayonnement
électromagnétique.

3.1. Propriétés de la lumière (rayonnement ou onde électromagnétique)

La lumière ou le rayonnement électromagnétique est une des formes de déplacement de


l’énergie dans l’espace. Il est composé d'un champ électrique (E) et d'un champ magnétique
(M). Le champ magnétique est orienté de façon perpendiculaire au champ électrique. Les deux
champs se déplacent à la vitesse de la lumière (c).

Exemples : lumière de Soleil, l’énergie nécessaire à la cuisson dans un four micro-onde, les
rayons X utilisés par les dentistes etc…

Une onde est caractérisée par les paramètres suivants:

a- la longueur d’onde  (lambda) : c’est la distance qui sépare deux pics consécutifs, ou
deux creux consécutifs .L’unité est le mètre
b- la fréquence  (nu) : c’est le nombre de longueurs d’onde (cycles) qui se succèdent
par seconde en un point donné de l’espace. L’unité est s-1ou hertz (Hz)

La relation entre la longueur d’onde λ et la fréquence ν est :

 = c
avec c = 2.9979.108 m/s

La longueur d'onde et la fréquence sont donc inversement proportionnelles.

3.2- le spectre électromagnétique

Le spectre électromagnétique se compose de l’ensemble des rayonnements


électromagnétiques. Dans cet ensemble, la fréquence peut prendre toutes les valeurs d’une
façon continue.

Dans le domaine du visible, la couleur de la lumière dépend de sa fréquence (ou de sa


longueur d’onde).

Exemple : quelle est la longueur d’onde de la lumière orange de fréquence 4,8 x


1014Hz ? Rep. 620 nm
3.3 Spectre de l’atome d’hydrogène

Plusieurs expériences réalisées au début du 20 ème siècle avaient fourni des


renseignements clé sur l’atome (expériences de Thomson et Rutherford, par exemple).
Une autre expérience importante concerne l’étude de l’émission de lumière par des
atomes d’hydrogène excités. Pour bien maîtriser la signification du spectre d’émission
de l’hydrogène, il faut d’abord comprendre ce qu’est le spectre continu

a- spectre continu :

Il résulte du passage de la lumière blanche à travers un prisme. Un tel spectre est formée
de toutes les longueurs d’onde de la lumière visible (ex : arc-en-ciel)

b- spectre de raies (spectre discontinu)

Expérience : quand on soumet de l’hydrogène gazeux à une décharge électrique de forte


intensité, il émet, à travers un prisme, quelques raies, chacune de ces raies correspondant
à une longueur d’onde déterminée. On appelle spectre de raies un spectre d’émission
semblable à celui de l’hydrogène. Ces raies se classent en séries dans divers domaines
de longueurs d’onde.

L’observation et l’étude expérimentale des spectres de raies a conduit à une relation


empirique qui permet de rendre compte des phénomènes observés (la longueur d’onde
des raies d’émission. C’est la Formule de Rydberg

1/ = RH (1/n12 – 1/n22)


RH = 1,09677 X 107 m-1 , constante de Rydberg pour l’hydrogène, trouvée
expérimentalement.

n1 et n2 : nombres entiers prenant pour chaque série les valeurs suivantes :


n1 n2 série domaine

1 2, 3, 4, etc … Lyman UV lointain

2 3, 4, 5, etc… Balmer Visible

3 4, 5, 6, etc… Paschen IR proche

4 5, 6, 7, etc.. Brackett IR

5 6,7, 8, etc.. Pfund IR lointain

Exemple: Calculer la longueur d’onde de la première raie de la série de Balmer de


l’hydrogène. Dans quel domaine du spectre électromagnétique se situe-t-elle ?

3.4. L’effet photoélectrique et l’hypothèse d’Einstein

Une plaque de métal propre qui reçoit un faisceau de lumière émet des électrons.
C’est l’effet photoélectrique

Explications données par Einstein

Albert Einstein qui proposa que la lumière agit parfois comme un ensemble de particules
d'énergie électromagnétique appelées aujourd'hui photons. L'énergie d'un photon est définie par
la relation de Planck-Einstein Chaque photon est un paquet d’énergie E

E = hν h : constante de Planck ; h= 6,626 . 10-34 J.s

Si ν0 est le seuil de fréquence de la lumière émise, l’énergie minimale nécessaire pour éjecter
un électron est hν0 , l’excédent d’énergie par rapport à hν0 est donc donné par : Ec = hν – hν0 ,
il représente l’énergie cinétique des électrons éjectés.

Conclusion

La lumière n’a pas uniquement des propriétés ondulatoires, elle possède aussi des
caractéristiques corpusculaires. On parle alors de la double nature de la lumière
Exemple: Calculer l’énergie cinétique des électrons éjectés d’une surface de cuivre soumise à
rayonnement monochromatique d’une longueur d’onde de 210,0 nm.On donne le seuil de
fréquence du cuivre: ν0 = 1,076 x 1015 Hz

3.5 Modèle atomique de Bohr (1913)


En 1913, Niels Bohr présenta un nouveau modèle de l’atome fondé sur la quantification de
l’énergie. Ce modèle rendait compte de la structure de l’atome d’hydrogène et de son spectre ;
il apportait aussi un fondement théorique à l’équation de Rydberg. Les caractéristiques de ce
modèle sont résumées dans trois postulats.
.

a- Postulats de Bohr :

1er postulat : l’atome ne rayonne pas lorsque l’électron est en mouvement sur des orbites bien
déterminées ou orbites stationnaires.

2ème postulat :le moment angulaire de l’électron, qui est le produit de la masse par la vitesse et
le rayon de l’orbite, ne peut avoir que certaines valeurs :

mvr = nh/2π

3èmepostulat : lorsque l’électron passe d’une orbite stationnaire à une autre, l’énergie de l’atome
subit une variation brusque ΔE = En2 – En1 = h. Cette relation est appelée condition de
fréquence de Bohr

a- Absorption lumineuse : si l’électron saute d’une orbite de rang n1 sur une orbite de rang n2 et
telle que l’atome passe d’un niveau énergétique E n1 à un niveau plus élevé En2, alors l’atome
absorbe un rayonnement électromagnétique de fréquence .
b- Emission lumineuse : si l’électron saute de l’orbite de rang n2 à l’orbite de rang n1, telle que
l’atome passe d’un niveau énergétique E n2 à un niveau plus bas En1, alors l’atome émet une
rayonnement électromagnétique de fréquence .
La plus importante équation découlant du modèle de Bohr est celle exprimant les niveaux
d’énergie de l’électron dans l’atome d’hydrogène :

En = - 21,78 X 10-19/n2 (J) = -13,6 n2 (eV)

n est un entier (plus n est grand, plus le rayon de l’orbite est grand) .

L’état stationnaire de plus basse énergie (n=1) est appelé état fondamental, et les états permis
d’énergie plus élevée sont appelés états excités

Le signe négatif signifie simplement que l’énergie de l’électron est plus faible à proximité du
noyau qu’à une distance infinie ( n = ), où, en l’absence de tout interaction , l’énergie est nulle.

Diagramme d’énergie de l’atome d’hydrogène

Remarque Cas des hydrogénoides

On appelle ions hydrogénoïdes, des cations qui possèdent un seul électron et Z protons.
Exemple : 2He+ ; 3Li+2 ; 4Be+3…

Le calcul de l’énergie de l’électron d’un ion hydrogénoïde sur une orbite n aboutit aux
expressions suivantes:
En = - 2,178 X 10-18(Z2/n2) J = -13,6 (Z2/n2) eV

Ces expressions peuvent être retrouvées en remplaçant, dans celles de l’atome d’hydrogène, la
charge du noyau (+e) par (+Ze).

Les nombres d’ondes 1/λ (formule de Rydberg) des séries observées dans le spectre des ions
hydrogénoïdes sont données par :

1/ = RHZ2 (1/n12 – 1/n22)


- D’après le troisième postulat:ΔE = Ef – Ei = h = hc/λ = 21,78 X 10-19 (1/n12 - 1/n22)

Et donc

1/ λ = 21,78 X 10-19 (1/n12 - 1/n22)/hc

En calculant 21,78 X 10-19 /hc, on trouve la valeur 1,09737 X 107 m-1

Ainsi, on retrouve la formule empirique de Rydberg et les différentes séries de raies du spectre
d’émission de l’atome d’hydrogène. Les transitions spectrales entre les différents niveaux
électroniques de l’atome d’hydrogène sont représentées dans le diagramme énergétique suivant

La valeur calculée de la constante de Rydberg est proche de la valeur expérimentale donnée


empiriquement par Balmer RH=109677,6 cm-1
Exemple: calculer la fréquence et la longueur d’onde correspondant à la transition atomique
de n = 3 à n = 1 de l’atome d’hydrogène.

Réponse: λ = 102,5 nm

Insuffisance du modèle de Bohr


Le modèle de Bohr semblait très prometteur. Les valeurs des niveaux d’énergie calculés par
Bohr correspondaient parfaitement à celles du spectre d’émission de l’hydrogène. Toutefois,
quand on essayait d’appliquer ce modèle à d’autres atomes que l’hydrogène, plus rien n’allait.
Le modèle de Bohr revêt néanmoins une importance historique, car il prouva qu’on pouvait
expliquer la quantification de l’énergie des atomes au moyen d’hypothèses assez simples. Le
modèle de Bohr montra ainsi la voie à d’autres théories.

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