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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de L 'Enseignement Supérieur


et de la Recherche Scientifique
Université de Jijel
Faculté des sciences ~~~ (6.J '·JI 4 .. Jls
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9rl.émoire âe fin cf'éttufes pour{'o6tention âu <fiprome
â'inoénieur cf'état en géofogie

Option : <]éofogie âe C'Inoénieur

<Tfième

Caractéristiques géométriques et
mécaniques des granufats de {a
carrière de Sidi <M_arouf
(wiCaya de JijeQ
Présenté devant le jury_: ,• ?_-...~~~ Présenté par :
MTEKKOUK.M President f , ·-: \ BOULEBTINA Fouad
Examinate~fi1~ 1
M'1e.TEBIB.H.
M BOUZENOUNE A.
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Rapporteur\' ,,\
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-~ \ HIRECHE Saad

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Soutenu le : '· ,~·.S°,,f:P{e"'!J:'firé 2006


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Année universitaire : 2005 - 2006

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Remerciements " \l•h
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"' \ _.q Au terme de ce travail, nous commençons par remercier DIEU '7>·. ~'~
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~ le tous puissant pour nous avoir donné la volonté et le courage
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pour achever ce modeste trava11. '!! · ·.

Nos remerciements très chaleureuses à notre promoteur M.


Bouzenoune, qui nous a guidé et suivi tout au long de ce
travail, ses critiques fructueuses ont été pour nous une source
d'enrichissement, ses commentaires très encourageants nous
ont donné une raison d'être fiers de notre travail. Son aide et
sa disponibilité nous ont permis davancer dans le travail et de
finaliser cette étude.

Nous remercions aussi le l TPE et la DTP de la wilaya de Jijel.


Nous tenons à exprimer nos sincères voeux aux chers
camarades de toute la promotion cinquième année géologie,
option géologie de lïngénieur en leur souhaitant une belle
carr1ëre et un succès continu.

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Nous avons l'honneur d'offrir nos chaleureuses reconnaissances ~f
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_l\J aux membres du jury qui ont accepté de juger notre· travail. Q
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Enfin nous remercions vivement tous les enseignants auxquels "
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Résumé
Les trois principales caractéristiqu_es qu:'il faut prendre en compte pour les granulats des
-roch~ massives con$tituant les m~téri~ux composites utili~s. dans le domaine du bâtiment -et
des travaux publics sont : les caractéristiques dimensionnelles, morphologiques et physico-
m~a.nlques en raison de leur influence majeur sur la qualification de- ces matériaux.

Le massif d'El Feddous., encaisSânt fa carrière qui a fait l'objet de cette étude, est considéré du
point de vue géologique cô.tn.me étant la terminaison périclirntle de l'anticlinal d 'Oued Itera. TI se
situe dans la localité, dite El Feddous, à environ 2 km au Sud-Est de bj. Sidi Marouf et à
environ Ikm au Sud du village de Sidi Mµ:ouf

La carrière est encaissée dans les formations géologiques du Plieusbachien (Lias


:_.é_• • )
,1 .meneur.
Etant donné que les propriétés des granulats sont évolutives et peuvent changer brusquement, il
convient de les contrôler d'une façon permanente.

Les tests géotechniques effectués dans le cadre de ce mémoire sur les granulats de.la carrière de
Sidi Marouf ont révélé : une granularité (répartition dimensionnelle des grains) étalée présentée
par toutes les classes granulaires étudiées(0/3, 3/8, 8/15, 15/25 et 0/25) qui t~rident aux
spécifications et tolérances relatives à la granularité des granulats utilisés en. techniques routière,
préconisées par SETRA et LCPC (1984), µn coefficient d"aplatissement satistaisant;, où on
enregistre une valeur moyenne des v~s obtenues sur les Classes granulaires 3/8., 8/15 et I 5/25
égaJe à 17.1.3. Ils répandent aux: spécifications relatives à cette propriété.

Les caractéristiques physiques relatives à la masse vDlumique absolue et à la propreté des


granulats indiquent que' ~ sont des granulats courants (ps wrnpri.s entrè 2,62 et 2, 75 g/cm.3) et
que leur propreté sup~rficielle est jugée partiellernçnt acceptable (en moyenne p = 0,51%), et
que les sables sont pauvres eu. fine$ ( ESpiston égale à 79,68).

Selon . les propriétés qi.ééàhiques, t~s grat)ulats dè la carrière de Sidi Marouf montrent une
résistance au choc et à i'usll[~ sati~sante, ils peuvent être utilisés dans les bétons courants et
dans les bétons de qualité mais avec' .précautiDn. Dans le domaine Toutiér, ils peuvent être utilisés
dans les assises de cba.ussée (couches de fond~on et de ba,.se). 4s résultats obteous de LA,
MDE et la rési$tance en compr~ssion (Re) son~ re$pectivement : 29,09, 34 ét 41 bârS. La viüeur
de Re montre que la roche calèa.ire- exploitée au niveau de la carrière de Sidi Marouf est de
résistance moyenne.

Le levé du terrain a montré que : la cubatur~ des morts terrains qui oqt été enlevées est plus ou
moins importa,nte (0,5 à 3 rn djépaisseur} ce qui justifie la présence de polluants. Ces_derniers
ont une in.fluenèe sur les caractéristiques des grailulats en provoquant une degradation des
matéria1JX composites auxquels ils s~mt déstinés et peuvent même les rendre non u~ilisabies ~ans
certrunes applications. Le massif est également affecté par une fracturation et une fissuration
notables qui sont en grande partie responsables du comportement mécanique de la roche
exploitée al] nivea.u d(f la carrière. On sîgn~e également une diversité des faciès lithologiques
dont la ca,ttograph.ie détailké donnerait une image utile pour orienter füx:ploitatio11 en fonction de
la demande en ces matériaux:.
Summary

Dimensional, morphological and physico-mecanical are the main characterstics to determine in


aggregats studies. Theses properts are strongly related to geological and petrological quality of
caueer and materials.

The aggregates studied in this survey are produced by El Feddous witch is located at Sidi
marouf, 90 Km SE Jijel town.
The quarry is hosted by jurassic (lower Lias) limestones. Such sedimentary rocks were affected
by tectonism which produced an anticline structure ( Oued Itera anticline) witch contain a very
fractured zones.

The géotechnics tests done in the setting of this memory on the Sidi Marouf aggregates revealed:
a spread granularité (dimensional distribution of the grains) presented by ail classes granular
studied (0/3, 3/8, 8/15, 15/25 and 0/25), and a satisfactoty flakiness index .
...
The relative physical characteristics; specific gravity and cleanliness of the aggregates indicate
that the current aggregates have between.2,62 and 2,75 g/cm 3) and their superficial cleanliness
is judged partially acceptable (on average p = 0,51 %), and that the sands are poor in fine sand
equivalent value (Espiston) equal to 79,68.

According to the mechanical properties, the aggregates of the of Sidi Marouf quarry shows a an
adequate value of Los Angeles abrasian index, they can be used in the curTent. concretes and in
the concretes of quality but with precaution. In the road domain, they can be used intended at the
circuit court of pavement (layers of foundation and basis). The results of dry micro <levai (MDE)
and the resistance in crusting (Re) are respcctively: 29,09 - 34 - 41 bars. The value of Re shows
that the lomestones exploited to the level of the quarry of Sidi Marcuf is of middle resistance.

The survey of the land showed that: the cubature of the «deaths» lands that has been removed is
more or less important (0,5 to 3 m of thickness) that justify the presence of pollutants. These last
have an influence on the characteristics of the aggregates while provoking a decay of the
composite materials to which they are intended and can even make they non usable in some
applications. The quarry is also affected by a notable spliding witch are large!y responsible for
the mechanical behavior of the rock exploited. One also signals a diversity of the facies
lithologiques whose detailed cartography would give an useful picture to guide the exploitation
according to the demand in these matelials.
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SOMMAIRE
Page
Chapitre I: INTRODUCTION ET ETUDE DU MARCHE
I.1- Introduction
I.2- Etat offre/ demande en granulat dans la Wilaya de Jijel 3
I .2.1- Evolution de la production de granulat dans la wilaya de Jijel 3
I .2.2- Capacités productives installées 4
I .2.3- Production au niveau de la carrière de Sidi Marouf 5
Chapitre II: CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL
Il.1- Introduction 7
11.2- Domaine interne 7
11.2-1- Socle kabyle 7
Il.2-2- Dorsale kabyle 7
II.3- Le domaine àes flyschs 9
11.3-1- Le flysch Maurétanien 9
Il.3-2- Le flysch Massylien 9
II.4- L'Oligo-Miocène Kabyle (OMK) IO
Il.5- Les ollistostromes 10
II.6- Le flysch Numidien 10
Il. 7- Le domaine externe 10
11.8- Les fomiations post-nappes 11
Il.9- Les roches magmatiques lI
° Chapitre III: GEOLOGIE DE LA REGION DE SIDI MAROUF
- !II.1- Aperçu géolc~i~ue J2
- III.2- Lithostratigraphie 12
111.3- Tectonique de la région de Sidi Marouf 16
" Chapitre IV : GEOLOGIE SUCCINCTE DU MASSIF D'EL FEDDOUS
ENCAISSANT LA CARRIERE

- IV .1- Localisation de la carrière 18


- IV.2- Cadre lithostratigraphique 18
- IV.3- Cadre tectonique 19
- IV.4- Pétrographie, minéralogie et chimie des roches exploitées 22
Chapitre V : PROCESSUS DE FABRICATION DES GRANULATS
V .1- Introduction 26
V .2- Extraction de la matière première 26
V.3- Le traitement des matériaux exploités 28
V.3.1 - Concassage et/ou broyage 28
V .2.2- Le criblage 30
V.2.3- Le lavage 31
V.4- Stockage et livraison 31
V. 5 - Manutention et conditionnement dans les zones de production 32
V. 6 - Réaménagement du site 32
Chapitre VI : PROPRIETES DES GRANULATS
Vl.1- Introduction 34
Vl.2- Propriétés géométriques 36
Vl.2.1- Introduction 36
VI.2.2- Analyse granulométrique 39
VI.2 .3- Coefficient d ' aplatissement : aplatissement et form e 49
VI.2 .3. 1- [ntroduction 49
VI.2 .3.2- Mesure du coefficient d ' aplatissement 49
VI.2 .3.3- te mode opératoire d'essai 51
VI.2.3.4- Résultats et discussions 51
VI.3- Propriétés physico-chimiques 56
Vl.3 . 1- Masse volumique des granulats 56
Vl.3.1 . l - But de l'essai 56
Vl.3.1.2 - Méthode de l'éprouvette graduée 56
Vl.3.1 .3 - Méthode au pycnomètre 57
VI.3 .2- Propriétés liées à la propreté des matériaux 59
VI.3 .2.1 - Propreté superficielle des gravillons 60
VI.3.2.2- Propreté des sables: Essai d ' équivalent de sabl e ES à 10 % de fines 61
VI.4- Les propriétés mécaniques 65
VI.4.1- La résistance mécanique des granulats 65
VI.4 .2- La résistance à la fragmentation par choc : Essai Los Angeles 65
VI.4 .3- La résistance a l'usure des gravillons: essai Micro-Deval en présence d'eau 68
VI.4.4- Résistance en compression simple 70
VI.5- Conclusion 72
CONCLUSION GENERALE 82
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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~lf/(f,•5'>>&>"<.•'IJ.iil)
Cf-!Af>ITRE 1 INTRODUCTION f;,'T ETUDL DU ;\,f/1 NC/11~·

1.1-INTRODUCTION
On construisait autrefois bâtiments et ouvrages d'art en utilisant des pierres de taille des
roches dures telles que le granite, le calcaire ou le grés que l'on extrayait du sol mais auxquelles
on donnait une forme bien précise grâce à une élaboration poussée. L'industrie de la terre cuite
se développa à l'aube de l'humanité pour fabriquer briques, tuiles ... etc.
D'autre part l'industrialisation du génie civil a fait disparaître la pierre de taille en la
remplaçant par le béton composé de granulats liés entre eux par des produits divers.
Les granulats représentent plus de 80% en volume des matériaux de construction . Leurs
caractéristiques ont donc une grande inf1 uence sur les propriétés des matériaux de construction,
ce qui a conduit, depuis la fin des années 70, à l'élaboration de normes d'essais et de
spécification. La normalisation des granulats est entrée dans une phase d'harmonisation
européenne, répondant à la volonté des Etats membres d'éliminer les barrières techniques aux
échanges communautaires dans le domaine de la construction.. On réunit les normes de
spécifications, les propriétés générales et les caractéristiques géométriques, et répertorie les
caractéristiques mécaniques et thermiques.
Que sont donc ces granulats ?
D'après le «vocabulaire du béton» du Conseil International de la Langue Française [CILF,
1976] (J, Baron., R, Souterey, 1982), les granulats sont des matériaux granulaires inertes qui ,
agglomérés par un liant, constituent le squelette du béton.
D'après la norme XP-P 18.540 le granulat est un ensemble de grains de dimensions
comprises entre 0 et 125mm destiné notamment à la confection des mortiers , des bétons, des
couches de fondation, de base, de liaison et de roulement , des chaussées, des assises et ballasts
de voies ferrées, des remblais.
Un granulat peut être naturel, artificiel ou recyclé.
1- Granulat naturel: Granulat d'origine minérale n'ayant subi, tout au plus, qu'un traitement
mécanique.
2- Granulat artificiel: Granulat d'origine minérale résultant d'un procédé industriel
comprenant une modification thermique ou autre.
3- Granulat recyclé: Granulat résultant du traitement de matériaux non organiques ayant déjà
servi dans la construction.
4- Les granulats concassés : sont des granulats provenant du concassage des pierres et dont
\
/ les grains ont leurs dimensions comprises entre 0 et 90 mm. La nature des granulats est
généralement précisée (par exemple concassé de porphyre, concassé de grès, concassé de
\ ,_
calcaire, concassé de quartzite, laitier concassé ... ).
C/-/APITRE I INTROD UCTION tT ETUDE DU MARCfll::
5- Les granulats roulés : sont des granulats ayant subi une altération naturell e mécanique et
/

dont les pierres et les grains ont plus de 90% de surfaces arrondies et qui ont des dimensions
'i comprises entre 0 et 90 mm. Généralement les granulats roulés sont de provenance alluvionnaire
( et sont dénommés d'après leur fleuve d'origine.
) Utilisée sous sa forme naturelle (sables, graviers) ou après transformation (béton, enrobé), cette
resso urce minérale appelée "granulat" est la troisième mati ère première consommée après l'air et
l'eau. Ne disposant pas de statistiques chiffrées relati ves à la consommation algérie1rne, nous
i
' donnon s à titre indicatif l'ordre de grandeur de la consommation de granulats en France. Chaque
\ Françai s consomme 6,5 tonnes par an .
\ Les 400 millions de tonnes de granulats produites en !'rance en 2004 proviennent à 94,5 %
\·des carrières (Lafrage-granulats, 2006). On distingue deux grands types d'extraction:
les carrières de roches meubles (sables et graviers) et les carrières de roches massives
(roches concassées). Chaque type d' extraction représente :
- 39,5 % du total produit pour les roches meubl es (pour l'essentiel des sables
alluvionnaires),
- 55 % du total produit pour les roches massives . Parmi les roches massives, on distingue
les roches éruptives (29 %) et des roches calcaires (26 %).
En France, l'exploitation de la ressource alluvionnaire diminue régulièrement.
Généralement les schémas départementaux préconisent de réserver son utilisation à des usages
valorisant ses caractéristiques comme la fabrication des bétons. A titre indicatif, il est intéressant
de noter quelques consommations élémentaires :
- Un mètre cube de béton consomme 2 tonnes de granulats,
- Un logement consomme 100 à 300 to1mes de granulats,
- Un hôpital, un lycée consomme 2000 à 4000 tonnes,
- Un kilomètre de voie ferrée : environ 30000 tonnes.
Toutes les roches ne fournissent pas des matériaux industriellement utilisables comme
granulats. Les épaisseurs de recouvrement, les caractéristiques géotechniques des roches
déterminent leur exploitabilité compte tenu des conditions économiques du moment.
Les propriétés des granulats dépondent soit, de la nature àe la roche d'origine
(minéralogie, propriétés physico-chimiques), soit de conditions d'exploitation et d'élaboration
(caractéristiques géométriques et propreté). Pour orienter l' utilisation de ces ressources, chacune
de ces propriétés doit pouvoir être mesurée par des essais conventi01mels définis par des normes
précises. Cette utilisation doit répondre aux spécifications portant sur des caractéristiques très
diverses selon le type d' utilisation.

2
Cl-/A />/7R E I INTRODUCTION l":-T ETUIJL OU MARCHE
Le granulat est un produit pondéreux .Transporté par cami on, so n prix do uble tou s les 50
kilomètres. éloigner les carril:rcs des lieux de consommation augmente signilicali\·èment les
impacts négatifs du transport (sécurité des routes) et le prix des matériaux pour les utili sa te urs î
finaux .
Des orientations et des objectifs doivent être définis afin de mettre en oeuvre un e utilisation
économe et rationnelle des matériaux tenant compte de l'intérêt national, ainsi que des ressources
et des besoins de la région . En effet, les gisements de ressources minérales ne sont pas
renouvelables et leur extraction est toujours source de nuisances et d'atteintes à l'environnement
qu'il convient d'éviter ou de réduire. Il importe dans ce cadre de préserver les gisements de
matériaux de grande qualité et éviter leur gaspillage.

I.2- Etat offre/ demande en granulat dans la Wilaya de Jijel


I.2.1- Evolution de la production de granulat dans la Wilaya de Jijel
L'offre de granulats a peu dïnfluence directe sur la demande qui reste déterminée par les
marchés de la construction e t des travaux publics, celui-ci qui a connu une dynamique
considérable ces dernières années, dans le cadre du développement économique gfoéral du pays
par la création de plusieurs projets, notamment l' élargissement el la modernisation du réseaux
routier, réalisation d ' ouvrages d' art (ponts, barrages) . .. etc.
Cependant, sur le long terme, ia consommation de granulats peut diminuer par une action
sur trois paramètres: la qualité, l'innovation technique et la réglementation.
La wilaya de Jijel a connu dans les dernières années la réalisation de différents ouvrages
tels que les ponts, les bâtiments, port de pêche, les routes, l' université qui ont consommé des
quantités considérables de granulats.
Cela est bien remarquable sur le diagramme statistique, appréciant la production des granulats au
niveau des carrières de la wilaya de Jijel par rapport aux besoins exprimés par les différents
secteurs. La figure montre que les besoins en granulats n'ont cessé d'augmenter depuis 1998, en
revanche la production reste en deçà des besoins exprimés, son rythme n'est pas soutenu, la
figure (Fig. I.l) montre bien les fluctuations de la période 1998-2005.

3
CHAPITRE I INTRODUCTION ET ETUDE D U M!IR CHL
Pour évaluer les besoins futurs en granulats, il est utile d'analyser l'évolution de la
production sur plusieurs années. Les statistiques fournies par la direction des mines et d' industrie
de la wilaya de Jijel (DMI, 2006) portant sur la période 1998 - 2005 nous fournissent un aperçu
sur cette évolution.
Le traitement de ces données montre un déficit en ce type de matériau qui a été signalé
dans tous les rapports de la DMI sur plusieurs années.
En effet, la production au niveau de la wilaya de Jijel de 1998 à 2005 , a augmenté
progressivement jusqu'à atteindre sa valeur maximale de 84890 m3 en 2000
(Fig. I. I ). Cette production ne répondait qu'à 42,44% des besoins exprimées durant cette année.
L'activité des carrières a connu une année difficile en 2002 ou la production a diminué
considérablement (ne couvrant que 9, 73% des besoins), cette diminution est vraisemblablement
due à l'arrêt de l'exploitation au niveau des deux carrières: Sidi-Marouf (2001,2002) et Chekfa
(2002).
Entre 2002 et 2005, la production annuelle a augmenté progressivement pour passer de
25980 m3 en 2002, à 56987m3 en 2005. Cette production qui se situe au niveau de l'année 1998
ne répondait qu'à la hauteur de 19 % des besoins du marché local. Cette augmentation est liée à
la remise en activité des deux carrières évoquées précédemment (Sidi Marouf et Chekfa).
En définitive, on constate que l'évolution de l'activité extractive des granulats dans la
wilaya de Jijel entre 1998 et 2005 est caractérisée par :
- Un déficit de l'offre par rapport à la demande.
- Plus de 80% des granulats consommés proviennent des wilayas voisines notamment de la
wilaya de Mila,
- Le nombre de carrières exploitées durant cette période a connu des perturbations,
- Une chute de production de 33% en 2002.

1.2.2- Capacités productives installées dans la Wilaya de Jijel


Les capacités productives des catTières actives dans la Wilaya de Jijel (Sidi-Marouf, Ei-
Milia, Chekfa) ont augmenté avec les besoins exprimés, à l'exception des années 2000, 2002 et
2003 où on enregistre les fluctuations suivantes :
- En 2000, les capacités surpassent largement les besoins d'environ 60%.
- Etant donné que les deux carrières ( Sidi Marouf et Chekfa) sont devenues inactives entre
2002 et 2003, les capacités ne représentaient alors qu'environ 50% des besoins. (Fig.1.2)
En plus, il existe d'autres contraintes qui peuvent influencer sur les capacités telles que :
- L'indisponibilité des explosifs servant à ouvrir de nouveaux fronts de taille.

4
CHAPITRE f INTRODUCTION ET {JU DE DU MARCHL
- L'interruption des travaux causée par les pannes éventuelles.
- La qualité médiocre des granulats élaborés au niveau de la carrière qui est duc soit à la
mauvaise qualité de la roche origine soit au manque de contrôle du matériel d 'é laboration.

1.2.3- Production au niveau de la carrière de Sidi Marouf


L'évaluation de la production au niveau de la carrière de Sidi Marouf entre 1998/2005,
selon les données fragmentaires fournies par la DMI, montre que durant cette période, la
production a été perturbée. Elle a augmenté puis a huté sensiblement, pour devenir nulle entre
2001et2003 en raison de l'arrêt de l'exploitation. En 2001 , on enregistre la plus faible quantité
produite, estimée à 1530 m 3. En revanche en 2005, la production a atteint les 15500 m 3, il s'agit
de son taux maximal. Entre 1998 et 2002, les besoins sont restés constants, puis ils ont augmenté
de 250000 m 3 à 300000 m3 entre 2003/2005. On constate que la carrière de Sidi Marouf ne
contribuait qu'à environ 3. 70% des besoins de la wilaya.
Cela nous amène à constater que la contribution de la carrière de Sidi Marouf à
l'alimentation de la wilaya en granulats est très modeste et qu ' elle n ' a jamais atteint ses
capacités maximales de production (Fig.I.3).
C'est à la lumière de ces données que s'inscrit! ' étude que nous proposons dans ce mémoire .
Elle a pour but de contribuer à une meilleure connaissance du site afin de dynamiser davantage
la production des granulats dans le massif encaissant la carriere de Sidi Marouf. Nous estimons
par notre modeste contribution avoir comblé ce1iaines lacunes propres à notre région d ' étude,
elles concernent:
- la structure géologique du massif encaissant la carrière,
- le cadre lithostratigraphique des formations géologiques encaissant la carrière,
- les caractéristiques géométriques, physico-chimiques et mécaniques des granulats.
Le mémoire est organisé de la manière suivante :
- une introduction montrant l'utilité des granulats dans les différents domaines .
- w1 aperçu sur la situation du marché des granulats dans la Wilaya de Jijel.

- le cadre géologique de la région de Sidi Marouf englobant le massif encaissant la carrière.

- la géologie du massif de Sidi Marouf.


- la géologie de la carrière d'El Feddous.
- une étude des caractéristiques géométriques, physico-chimiques et mécaniques des granulats
élaborés dans cette carrière.

5
CHAPITRE I INTRODUCTION ET ETUDE DU MARCHE

En m3 (x 104 ) l_~j-~~d~~~ti~~---lij bes~i~~]


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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Fig.1.1- Production des granulats au niveau de la wilaya de Jijel par rapport aux besoins
exprimés par les différents secteurs, (Données d'après DMI, 2006).

3
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4
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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Fig.1.2- Capacité de production des granulats dans la Wilaya de Jijel comparées aux besoins
(Données d'après DMI, 2006).

En m3 (x 10
4
)
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1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Fig.1.3- Production de granulats au niveau de la carrière de Sidi Marouf comparée aux besoins
exprimés dans la wilaya de Jijel (Données d'après DMI, 2006).

6
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'
CHAPITRE Il CADRE GEOLOGIQUE REc;toNll L

U.1- Introduction
La carrière productive de granulats que nou s avons étudiée dans ce mémoire est encaissée
J,
dans des formations carbonatées du Jurassique . Le petit massif du «El Feddous »où est localisée
la carrière fait partie d ' un ensemble de massifs jurassiques caractérisant la géologie de la région
de Sidi Marouf (massifs de Sidi Marouf, Boulahmam, Mcid Aicha, Dardja, Sassenene,
Boughaleb, El Feddous). L'ensemble de ces massifs se trouve à la limite du socle
cristallophyllien du domaine interne et des formations carbonatées et marneuses de la nappe de
Djemila faisant partie du domaine tellien externe. On trouve également dans cette région des
affleurements de flyschs crétacés appartenant au domaine des flyschs.
Dans le but de replacer le massif d'El Feddous dans son cadre géologique régional , nous
i
\ allons d'abord définir brièvement les grands domaines paléogéographiques et structuraux qui
caractérisent la partie Kabyle de la chaîne des Maghrebides dont fait partie la région de Sidi
Marouf (Fig.Il.1 ).
La partie Kabyle de la chaîne des Maghrebides est constituée par un ensemble de formations
géologiques qui se sont déposées dans différents domaines paléogéographiques et ·qui ont été
structurées à la suite de plusieurs phases tectoniques en un certain nombre de domaines
structuraux.

II.2- Le domaine interne


Il est représenté par les formations cristallophylliennes du socle kabyle et celles de la
chaîne calcaire ou dorsale kabyle.
11.2.1- Socle Kabyle :
Selon M . Durand Delga (1955) et J. P. Bouillin (1977), le socle Kabyle comporte deux
grands ensembles.
- Un ensemble supérieur: cet ensemble schisteux est formé de micaschiste, des schistes
et de phyllades.
- Un ensemble inférieur: gneissique, constitué de paragneiss, d'orthogneiss et gneiss
granulitique, avec des intercalations de marbre et d'amphibolites.
11.2.2- Dorsale Kabyle :
La dorsale Kabyle a été respectivement nommé « chaîne liasique» (Ficheur, 1903) chaîne
calcaire (Glangeaud, 1932), « dorsale Kabyle» (Durand Delga, 1969). Grâce à ses reliefs
carbonatés, cette dorsale marque la limite entre le socle Kabyle au Nord et les zones telliennes au
Sud. Elle montre des termes allant du Permo-Trias, discordant sur le socle Kabyle, à l'Oligocéne.
Les séries qu'elle présente permettent de la subdiviser en trois sous domaines qui sont, du Nord
au Sud (Raoult, 1969).

7
CHAPITRE II CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL

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... 11-13.
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- - ~··

Fig.II.1- Extrait de la carte structurale 1/500000 du Nord Est de l'Algérie et des


confins algéro- Tunisiens (d' après Vila,1980,, légèrement modifiée).

8
CHAPITRE II CADRE GEOLOGIQUE REGIONAL

ROCHES ERUPTIVES RÉCENTES NAPPE NUMIDtENNE


Granites,grano-diorites,~icrogr&nites,
dolërites et rhyol ites.
6:1:omplexe stratifié ~e Yadd~ne et roches
GJ fortiation de 6ahouche(Aquitano-Burdi-
94Hen}.
effusives de la région d'Ha•~ Meskou- Grès nu•idiens et séries ~ixtes.
tine{p}.
Principaux aff1eure111ents d'argiles
de base à Tubot011acul11111.

ROCHES RÉCENTES ET CYCLES


POSTÉRIEURS AU BURDIGALIEN
INFÉRIEUR

~ Quaternaireactuel).
indiffë~nciè(V11lafran- NAPPES OE FlYSCHS KABYLES
1
,
,
..· 1 chien à
..... Pliocène lllildn des zones côtiêl:es. FLYSCHS MAURÈTANIENS
~ l'iio·Pliocène cont'inental. Sèries internes d'Ain naceur,de Sidf
Rhiat,de Sidi AllÎled,de Settiter,de
~ Burdigalien supérieur~Langhien de la Bou Tafeb,de la Robertsau(Souk es Sebt)
~ marge littorale. et de la Marsa.
Sêr1es illê<lfanes de Guerroucll,d'El Karn,
Miocène marin transgressif indiffëren·

c:J cié des nappes tell iennes et de leur


avant-pays allochtone,parautochtone
ou autochtone.
de Khorchef,de Ghezala et du Sud d'Ain
Berda(Penthièvre)
Séries externes{ex-"MeQjanien") et sé-
ries atypiq~s de T a~alous,du Kef Hez-
zouch et de Ziane.

~~-~-l~-~~!i~-g~~~~~~iE~~2(série llè·
diane),
SOCLE KABYLE, CHAÎNE CALCAIRE l • Crêtacê
2- Jurassique
Oligo-Mioc;ëne kabyle,ollstostr~$ ~ 3- Perim· Mas et Carbonifère.
flyschs resêdi~nt@s(y COlllpl'is le ffll'"
midien) et nyschs en position riord- Unitê S.eo0ouah-Tabellout a substratum
6âs1qü~:-·---·--·---·---
kabyle{f'}.

Olistostroaies sup~rposés à l'Olig<>-


Miocêne kabyle; OT· Ol1$toll tes telliens FLYSCHS MASSYLIENS
\le la ~gion' d E1 Mi ha.
1

Séries typiques ij phtanites ou a brè-


CHAIHf C~LC~IRE: Palê&zoîque ~ lu~ti en ches vertes et rouges.
supérieur des zones interne,qédiane et
ex.terne. Ç~L~~_l~-~~r!~-2~_QJ~~~l.E1lfil~·
Socle k~byle: SBA· Pa l ~ozoique des Sêni- 1- Crétacé
Afeur 2- JUN!>Sique.
SK· Socle aHall'~rphique de
Petite kabylie et du Bou Hatet!!(pbyllades Y~H~~ .Q.t !:tP~_ M!~~~-!!L?~Q~~i~!i-~r­
micaschistes,porphyr-01des,9neiss et Dlèlr- ~~-~-~isr2~r~lt~~-~~-~-~!~~ ·
bres..
SB· Socle basique du cap A· Eocène
Bougaroun( pêridotites et •kinzigites• F- Sënonien aarneux ~ 111icr-0brèches ou
rétro1110rphosëes). à blocs.

s'
CHA PITRE Il CA ORE GtXJL<J01UUL' l</:,'(;'f<JN!I L

- Dorsale interne: c' est une série complète d ' âge allant du Permo-Trias au Néocomien .
Le sommet de la série est surmonté, en discordance, par des calcaires biogènes de I' Eocène
inférieur à moyen.
- Dorsale médiane : elle se distingue par les dépôts du Permo-Trias au Crétacé inférieur
et des dépôts marneux à microfaunes pélagiques du Turonien au Lutétien inférieur.
- Dorsale externe: elle est caractérisée par des séries détritiques peu épaisses et
lacuneuses. Elle comporte des calcaires silicifiés surmontés par des cong lomérats du Campanien
qui les recouvrent en discordance. Ces derniers soulignent une intense érosion sénonienne. Les
dépôts de la dorsale externe s'étalent au Lutétien et reposent en contacte tectonique sur les
tlyschs.
Les formations de la dorsale Kabyle n'affleurent pas dans la région de Sidi Marouf.

II.3- Le domaine des flyschs :


C'est un domaine paléogéographique qui a reçu une sédimentation essentiellement argilo-
gréseuse depuis le Crétacé jusqu'à !'Eocène supérieur (Néocomien- Lutétien). On distingue
classiquement deux types de flyschs issus de ce domaine :
II.3.1- Le flysch maurétanien
Cette appellation a été proposée pour la première fois par J.P . Gélard (1969). Ce type de
flysch présente des séries assez variées allant du Néocomien au Lutétien, il comporte de bas en
haut :
- Un complexe de base flyschoïde à petits bancs de micrite du Néocomien ;
- Une épaisse série argilo-gréseuse qui atteint l' Al bien moyen ;
- Des conglomérats et micro-bréches sableux à ciment spathique du Turonien-Sénonien ;
- Des conglomérats et argiles du Paléocène-Eocène.
Localement des radiolarites sont connues à la base de cette série.
11.3.2- Le flysch massylien
Ce terme a été proposé par J.F. Raoult (1969) pour définir une série située au Kef Sidi
Driss. Le flysch massylien comprend également des séries allant du Néocomien au Lutétien.
Il comporte trois termes :
- Un tem1e argilo-quartzique du Crétacé inférieur;
- Des phtanites noires et blanches intercalées dans des micro-brèches non cimentées du Crétacé
supérieur.
11.4- L'Oligo-Miocène Kabyle (OMK) :
Il représente la couverture sédimentaire transgressive et discordante du socle Kabyle.

9
CH!I PITRE Il Cil DRE GEOLOülUUE REG!ON1l L
Les formations de l' Oligo-Miocène Kabyle sont constituées par troi s principaux te rm es
(Bouillin, 1977) :
- Un terme de base : comporte des conglomérats reposant en discordance sur le socle Kabyle.
- Un terme médian : formé de grés lithique, micacés à débri s provenant du socle Kabyle associés
à des perlites micacées.
- Un terme supérieur: pélitique et siliceux à radiolarites et diatomées.

11.5- Les ollistostromes :


Ce sont des fonnations tectono-sedimentaires à débris de flyschs intercalées dans des
passées grésa-micacés. L'~ge des ollistostromes est supposé Aquitanien à Burdigalien inférieur
probable (Bouillin, 1977).

II.6- Le flysch numidien :


Il comporte une formation pélitique de base de !' Oligocène, des alternances de grosses
barres de grés et de pélite de !'Oligocène et de I' Aquitanien, et des argiles et silexites
sommitales du Burdigalien inférieur, (Bouillin, 1977).

II.7- Le domaine externe:


Il est constitué d'un avant pays allochtone et l' avant pays autochtone (Durand Delga,
1969 ; Vila, 1980).
L' avant pays alloc!1tone est constitué de plusieurs séries de grandes diversifications
lithologiques et structurales, il s'agit des nappes telliennes à matériel essentiellement crétacé. Du
Nord vers le Sud, J. M.Vila (1980) distingue :
- La nappe ultra-tellienne.
- La nappe tellienne sensu-stricto.
- La nappe péni-tellienne.
La série ultra-tellienne qui affleure largment dans la région de Sidi Marouf, est constituée de bas
en haut (Bouillin, 1979) de :
- Un Trias gréseux.
- Un Jurassique carbonaté.
- Des marno-calcaires au Crétacé inférieur, en discordance sur les termes précédents.
- Des marnes du Crétacé moyen-superieur.
- Des marnes à !'Eocène inférieur moyen.

10
CHAPITRE Il CADRE GEOLOCilOUL REGIONAL

II.8- Les formations post-nappes :


Il s'agit principalement des formations du Burdigalien-Langhien qui rempli ssent les petits
bassins miocènes et qui jalonnent les reliefs côtiers de la Petite Kabylie : sahel de Jijel à El-
Milia, Collo (Bouillin, 1977).

II.9- Les roches magmatiques :


L'une des caractéristiques des massifs de la Petite Kabylie est l'important magmatisme
miocène qui a engendré d'importantes masses de granite, de microgranites et granodiorites dans
la région d'El-Milia, de Collo, d'El Aouana, et des injections de laves acides (région de Collo).
A ces roches acides s'ajoutent des roches basiques et ultrabasiques (péridotites, diorites, gabbro,
dolerites ... ) dans la région de Texana, d'El Aouana et du Cap Bougaroune (Fig.II.\) .

11
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Cf-11117'/?E III GEOLOG!I·; Dt; LA REGION DE SIDl-MA RO UF

lll.1- Aperçu géologique

La région de Sidi-Marouf fait partie du domaine externe, limitant au sud le massif ancien
de la Petite Kabylie. Cette région est située immédiatement au front de la nappe bordière
chevauchant le flysch du Crétacé inférieur -moyen et les marnes schisteuses du Crétacé
supérieur (Sénonien à Eocène.), dont elle est esse ntiellement constituée. Les terrains crétacés
sont percés par endroit par des reliefs carbonatés jurassiques appartenant à la cou verture
méridionale, plissée et fracturée, des massifs anciens kabyles (Durand delga, 1955) (fig.III.!).

III.2- Lithostratigraphie:

On distingue la série suivante (fig.III.2) :

* Trias : Il est représenté par trois termes:


a - Trias gréseux : série de plusieurs centaines de mètres d' épaisseur, de grés
psammitiques et de schistes; leur teinte est variable, parfois blanche, parfois
multicolore. Ces couches sont en parfaite continuité stratigraphique avec le Lias, elles sont
attribuées hypothétiquement au Permo-Trias ( Durand Delga, 1955).
b - Trias calcaire ou dolomitique : les calcaires plus ou moins marneux, bien lités, à
cassure plus ou moins marmoréenne sont souvent couverts de vermiculations caractéristiques.
Les dolomies de coulcm brune Oil noire, plus ou moins caverneuse, forment de petits lamb~ at;x

ramenés par le Trias gypsifère.


c -Trias gypsifère: complexe extrêmement puissant, d'argiles et marnes bariolées, de grés
souvent psammitiques, de cargneules jaunes, avec gypse. Ces roches, toujours chaotiques et en
position anormale, sont le plus souvent incluses dans les formations géologiques plus récentes.
*Lias:
- Lias basal dolomitique : calcaires compacts et dolomies massives (50m), paraissent
représenter la base du lias (Rhétien? à Sinémurien) ( Durand Delga, 1955). De plus dans des
positions tectoniques affleurent des calcaires sombres, peu ou pas litées.
- Pliensbachien-Lotharingien : calcaires compacts en grosses dalles (200 à 300m), de
couleur blanche et de faciès variés ; sublithographiques oolitiques, gréseux, zoogènes, ils sont
parfois dolomitisés secondairement, dans les zones minéralises (Ouest du Kef Sidi-Marouf).
- Domérien : série marneuse à minces lits de calcaires marneux, son épaisseur peut
atteindre 200 m à Sidi Marouf, mais elle est souvent très réduite par laminage.
Au sommet du Kef Sidi-Marouf, on observe des schistes gréso-calcaires, plus ou moms
détritiques, attribués au Toarcien (Durand Delga, 1955).

12
CHAITREIII GEOLOGIE DE IA REGION DE SIDI-MA ROUF

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Fig.111.1- Extrait de la carte géologique 1/200.000 de Sidi Marouf (D ' après Durand Delga, 1955).

13
C 1-111 ITR E 111 GEOLOGIE DE LA REGION Dl_
·_
: S!Dl-M!IROUF
* Lias supérieur-Dogger: il est représenté par une série calcaire à lits marneux en petits bancs
(environ 200 m), qui passe progressivement aux couches à silex blond. Aux kefs l3ou-Rhaleb et
Sassenène, le Lias se termine par 40 à 50 mètres de calcaires marneux , avec des bancs plus
compacts.
*Malm:
- Malm inférieur (Oxfordien) : il est représenté dans le Sidi Marouf par 1OO à 200m de
calcaires en assez gros bancs, à lits de silex blond.
- Kimméridgien : il se présente dans le djebel de Sidi Marouf, sous forme de calcaires compacts
(1OOà200m.), souvent gréseux, en grosses dalles.
- Tithonique (Portlandien) : il n'est représenté que dans le Sidi Marouf par l OO à 250 m
de marnes et calcaires marneux, verdâtres, violacés ou gris~tres. On note aussi des niveaux de
calcaire oolitique noir, de fausses brèches, de calcaires colorés à silex et de dolomies calcarifères
(Durand Delga, 1955).
* Crétacé inférieur: dans la région de Sidi Maroufle Cétacé inférieur-moye n se présente
sous deux aspects :
- Crétacé inférieur-moyen de type tellien (Néocomien-Barrémien) : représenté par des
marnes et marno-calcaires blancs (200 à 400m), en discordance plus ou moins accusée sur le
Jurassique ou le Trias gréseux ; avec parfois, à la base des niveaux détritiques (microbréches et
poudingues).
- Crétacé inférieur-moyen de type flysch (Albo-Abtien) : constitué aux approches du
massif ancien de la Petite Kabylie, par un flysch schisto-gréseux. Sa position actuelle avec le
Crétacé inférieur à faciès marneux est du aux effets de la tectonique te11iaire. Il est constitué par
une puissante série (de 200 àlOOOm ?) montrant de minces alternances: schistes argileux foncés,
grés (ou quartzites) rares passées de couches siliceuses noires, blanches ou colorées; de schistes
calcaire à grains fins : au nord du Dardja, la formation repose, par une brèche rubéfiée,
directement sur les micaschistes, l'~ge du flysch est post-Barrémien et anté- Sénonien (Albo-
Aptien) (Durand Delga, 1955).
- Crétacé supérieur (Sénonien-Eocène) : complexe marneux constitué le plus souvent par
d'épaisses marnes plus ou moins schisteuses (plus de lkm) reposant généralement en
discordance sur le Mésozoïque plus ancien.
Au sein de la puissante série marneuse du Crétacé supérieur, il existe :
des niveaux calcaires plus ou moins lenticulaires, des nodules de calcaire à patine jaune, des
niveaux finement détritiques (microbrèches) et de galets sous forme de poudingues plus ou
moins massifs.

14
CHAITRE fil GEOLOGIE DE LA REGION DE S!Df-A/JÀROUF

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Cf-f AITRE /Il GEOLOGIE DE LA REGION DE SIDl-MARO UF

- Oligocène: dans la région de Sidi Marouf, on trouve des argilites fin es, gri ses, noirâtres.
Au -dessus de ces niveaux argileux, viennent des alternances d' argilites et de grés, en bancs
assez minces. L' ensemble a une épaisseur d' environ 500 m. Au Sud, !'Oligocène est constitué
essentiellement de grés quartzeux.
- Miocène: à l'Est de Moul-Ed-demaméne on rencontre des marnes noires à gros nodules
calcaires de patine jaune, plus au Nord on trouve des lambeaux de grés calcareux plus au moins
compacts, passant à des marnes gréseux. L' ensemble est attribué au Burdigalien (Durand
Delga.1955).
- Quaternaire : éboulis homogènes et fins ; gros blocs dans des éboulis fins, des alluvions
anciens 10 à 60m

111.3- Tectonique de la région de Sidi Ma rouf:

La région de Sidi Marouf où se situe le petit massif d'El Feddous, objet de notre travail , est
caractérisée par une tectonique polyphasée très complexe dominée principalement par le contact
frontal majeur entre les formations cristallophylliennes du socle Kabyle et diverses formations
géologiques issues du sillon des flyschs ou du domaine tellien (Fig.III.!). La synthèse des
travaux réalisés dans la région (Durand Delga, 1955, Bouillin, 1979) permet de dégager plusieurs
styles de déformation tectonique :
1- Une tectonique tangentielle: charriage du socle (sur 30 lan? du N vers le S).
2- Une tectonique d'écaillage ayant affecté l'ensemble des formations sédimentaires (flysch
et formations telliennes).
3- Une tectonique souple ayant induit la formation de plis synclinaux et anticlinaux très
)
complexes (pli de Sidi Marouf, El Feddous, Boulahmam, Mcid Aïcha) (Fig.III.!).
4- Tectonique cassante sous forme de failles diverses. Certaines ont morcelé les différents
massifs carbonatés, y compris celui d'El Feddous, d'autres ont permis l'injection du Trias
évaporitique au sein des formations particulièrement crétacées.

16
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Fig.Ul.3- Coupe$Sériées dans la région de Sidi Marouf (Durand Delga, 1955).

A : Q atrnaire , m3 : Miocène , OG : Oligocène , C 7-5 : Crétacé supérieur marneux


cr : Crétacé inférieur moyen ; facies flysch , n4- 1 : Crétacé inférieur marneux , J 9 : Titbonique , J8: Kiméridgien
J 7-3 : Ma m inférieur , 17- j2 : Lias supérieur -dogger , 16 : Domérien , 1 5-t : Lias inférieur Pliensbachien
t : Tr·as gypsifére ; tG : Trias gréseux , S-0 : Socle ancien gneissique .
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:.'; L : Contact front~ : Localisation approximative de la carrière dans le cadre structurale de la région de Sidi Marouf, les deux coupes
2 et 3 passent respectivement à environ 1 Km et 300 m à WSW de la carrière.
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CHAPITRE IV 0t:.:OL00n· SUCCINCTE DU MASSIF IJ 'LL FEDDOUS

IV.1- Localisation de la carrière

La carrière produisant les granulats que nous avons étudiés est localisée dans le massif
calcaire du Lias inférieur (Pliensbachien) de l'anticlinal de O. Itera. (fig.111.1).
Ce Massif est situé dans la localité, dite El Feddous, à environ 2 km au Sud-Est de Dj. Sidi
Marouf et à environ l km au Sud du village de Sidi Marouf.
L'accès à la carrière se fait par une piste déviant le chemin de Wilaya reliant Sidi
Marouf à Ouled Rabah; les coordonnées Lambert du massif encaissant la carrière sont :
- A (X1= 817.450m, Y 1=374.300m) , B (X2=8 l 7.750m, Y2 =374.400m), C (X 3=8 l 7.600m ,
Y3=372.950m), D (X4=8 l 7.850m, Y4=374.200m), E (X 5=8818.950m, Y 5=375.400m).
La carrière a une longueur de 75 m et 70 m de largeur, les réserves approximatives sont
estimées à 700.000 m 3 (selon la direction des mines et d'industrie de la wilaya de Jijel (DM! ,
2006)).

IV.2- Cadre lithostratigraphique

Comme l'ensemble des massifs jurassiques de la région de Sidi Marouf, le petit massif d'EI
Feddous, encaissant la carrière qui produit les granulats, est constitué par des roches calcaires et
des dolomies du Lias.
Ces calcaires forment la fermeture périclinale oriontale de l'anticlinal de Oued ltera (fig.IV.!, 2).
Au cœur de cet anticlinal, d'orientation sensiblement ENE-WSW affleure un Trias
principalement gréseux. L'ensemble Trias-Lias se trouve dans un environnement sédimentaire
essentiellement marneux du Crétacé-Eocène.
IV.2.1 Trias: il borde à l'Ouest le massif d'El Feddous, il est caractérisé par des faciès
gréseux schisteux. A la limite Nord du massif, il existe un lambeau de Trias argilo-gypseux au
sein du Sénonien.

IV.2.2 Lias : constitue l'ossature des calcai~es exploités et présentent des faciès variés.
Les roches carbonatées exploitées dans la carrière ont une épaisseur d'environ 80 m, elles
sont constituées d'une alternance de bancs carbonatés d'abord épais (1 à 3 m) à rares
intercalations marneuses, puis de plus faible épaisseur (50 cm), intercalés par des niveaux
carbonatés schisteux parfois tendres.
On y distingue des bancs calcaires sombres gris bleuâtre à grains moyens et à pâte fine,
imprègnés par des fentes remplies par la calcite et alternant avec des calcaires très compacts de
; couleur noire assez durs et à structure très fine. Au sein de ces derniers, il existe de très petits
\
\\. bancs d'épaisseur centimétrique (5 à 10 cm), d'aspect bréchique.

18
Cl-IAPITRE IV GEOLOCilE SUCCINCTE D U MASSIF D 'EL FEDDO US

A la base de ces niveaux , il existe des bancs d ' environ 1 à 2 m de dolomi e. A l' extrême
sommet de la carrière, c'est-à-dire au niveau du contact entre le massif et sa couverture, on
constate l'existence d'une altération rougeâtre.
* Crétacé inférieur: comporte en discordance sur le Jurassique ou sur le Trias, une série, au
flanc nord du massif encaissant la carrière, constituée de calcaires marneux à patine de plus de
500 m d' épai sseur.
* Crétacé supérieur: le Sénonien repose en discordance sur le massif d ' EI Feddous et les
terrains triasiques avoisinants. IL est représenté essentiellement par d ' épaisses marnes plus ou
moins schisteuses.
* Quaternaire : il est représenté essentiellement par des éboulis.

IV.3- Cadre tectonique

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1
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Au sud Est du Djebel Sidi Marouf se trouve le pli anticlinal dont fait partie le massif d ' El
Feddous, il s' agit d'un anticlinal régulier à flancs dont la pente est assez douce, orienté ENE-
WSW, long d ' environ 4 km. Sa terminaison orientale, lieu même du massif le massif encaissant
la carrière de Sidi Marouf (seul visible) se termine par une fermeture périclinale. Une source
thermale (Hammam Nouaren) y jaillit au contact du Lias et sa couverture sénonienne.
La fo:-::ne de l'Oued Itera est plus ou moins rectiligne, il s' allo:-;.ge presque dë:!P.S la même
direction que plan axial de l'anticlinal d ' oued itera . La dépression d ' Oued ltera résultant d'un
jeu de nombreuses failles (réseaux) caractérisant la tectonique régionale et limitant le socle
kabyle des formations telliennes.
La structuration du massif d'El Feddous est du dans sa grande partie à la poussée
tangentielle du massif ancien de la Petite Kabylie (se trouvant à quelques Kilomètres vers le N et
le NW), la poursuite de ce déplacement a provoqué une structure en écailles et a donné à ce
massif son allure actuelle (Fig.IV. l et 2).

19
CHAPITRE I V GEOLOGI E SUCCINTE DU MASSIF D'EL FEDDO US

Photo.IV.4 : Dolomi e blanchâtre.

Photo.IV.5: Calcaire grisâtre a fente remplie probablement de la barytine.

Photo.IV.6: Calcaire a silex.

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CHAPITRE V PROCESS US DE F'ABRICATION DL".'; CRANUL!l'/S

V. l-Introduction

Les granulats sont produits à partir de bancs rocheux. Pour le carri er, la connaissance
approfondie des bancs de son gisement est évidemment primordiale pui sque les caractéristiques
des granulats produits dépendent de la roche et de la structure des bancs. L' identification de la
roche se pratique, de préférence, sur des échantillons de blocs de roches prélevés dans les divers
bancs constituant la carrière. On pourra ainsi, les connaissant mieux, choisir plus facilement les
bancs à exploiter suivant la destination des granulats. A défaut, on opérera sur des échantillons
de granulats.
Cette connaissance est également souhaitable pour le client, surtout s'il recherche des
granulats à caractéristiques élevées.
Pour exploiter un gisement de roches massives il faut tout d ' abord le mettre à nu à partir
d'une procédure appelée «décapage» (découverte) que l' on définit comme suit: découvrir, c' est
retirer les matériaux impropres à la production du gisement. Les matériaux de découverte, terres
végétales et matériaux stériles, doivent être stockés indépendamment de façon à pouvoir être
utilisés lors du réaménagement de la carrière sans pour autant gêner les différentes phases de
l'exploitation.
Dans la carrière de Sidi Marouf l'épaisseur de la découverte varie de 0 à 3 m et est
principalement constituée d'argiles et d'éboulis (photo V.1).
La production des granulats comprend deux opérations principales : l' extraction des
matériaux et leur traitement. Cependant, dans toutes les carrières à ciel ouvert, cinq étapes
principales jalonnent l'activité d'une exploitation :
- L'extraction de la matière première,
- Le traitement des matériaux extraits,
- Concassage et/ou broyage
- Manutention, et conditionnement dans les zones de production,
- Réaménagement du site exploite.

V.2-Extraction de la matière première : elle peut consister en deux étapes :

- L'abattage : cette opération se fait au moyen des explosifs, après que la découverte (terre
végétale et roche altérée surplombant le front de taille) ait été éliminée au bouteur. L'abattage
doit se faire selon les règles de l'art. L'usage de l'explosif étant très réglementé pour des raisons
de sécurité et des risques de nuisances à l'égard de la collectivité.

26
CHAPITRE V PROCESSUS DE FABRICATION DES GRANULATS

Photo V.1 : Vue montrant l'épaisseur de la découverte et les éléments


inexploitables au niveau de la carrière de Sidi Marouf.

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Photo V.2 : Station de traitement dans la carrière de Sidi Marouf.

27
CHAPITRE V l'ROC L.C:sus DE FABRICATION DES GRAN(J/,A7~S'

Dans le massifd'EI Feddous l'ex périence a montré que lkg d 'explosifs est suffisant pour
3
abattre 2,5 m de roches. (Exploitant de la carrière : M. Bouzekri (investisse ur), communication
orale, 2006).

Fréquemment, après l'abattage, on procède à un précriblage appelé « scalpage ». Le


scalpage a pour but d'éliminer les restes de découvertes et de roches altérées présents dans
l'abattage malgré le décapage préalable au tir de mine. La propreté du sable de concassage en
dépend.
Le matériau, scalpé ou non, est ensuite concassé pour être amené à la dimension
d'utilisation.
- Le transfert ve1·s les installations de traitement: est assuré soit par les bandes
transporteuses dont la longueur, la forme et le débit sont adaptés à la production demandée, soit
par les camions et les dumpers.
Au niveau de la carrière faisant l' objet de notre étude, les camions (soit deux camions) sont
le seul moyen adopté pour achever cette opération.

V.3-Le traitement des matériaux exploités

V.3.1 - Concassage et/ou broyage

Ce mode de préparation peut avoir plusieurs objectifs : diminuer la taille des éléments
pour satisfaire au calibre granulométrique imposé par l'utilisation; libérer des composants
indésirables; activer certaines propriétés physico-chimiques utiles à la mise en œuvre.
La réduction de taille des granulats, imposée par l'usage projeté, est une opération courante qui
se fait dans une centrale de concassage. Elle nécessite généralement des produits en entrée avec
des caractéristiques mécaniques homogènes pour obtenir des granulats bien calibrés.
Le concassage est une opération primordiale dans le cas des granulats de carrière; n'intéressant
généralement que les classes granulaires excédentaires, il l'est un peu moins dans le cas des
matériaux alluvionnaires.
Il faut donc distinguer les sources pour décrire les particularités de la fabrication, mais on se
bornera aux principes généraux car l'équipement nécessaire est extrêmement divers suivant le
site, la nature des matériaux, la demande des utilisateurs, les quantités à produire, les conditions
économiques locales ...
Le concassage est réalisé en plusieurs étapes (concassage primaire, secondaire, tertiaire ... ),
séparés les unes des autres par des opérations de criblage (Fig. V .1 ). Le choix des concasseurs
affectés à ces opérations est évidemment très lourd de conséquences pour le carrier puisque,

28
CHAPITRE V PROCESSUS DE FABRICATION DES GRANULATS

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------
.
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Extraction
Extraction

Pré-stockage

Filière
alluvionnaire
Filière roches
massives

Alimentation

.. -
Concassage Criblage
•..• .. '4~ primaire lavage

' ·~

Autres
opérations de
concassage

Stockage en
Transporteur tas
Criblage lavage
Stockage en
-~
silo

Traitement
Transport de
des eaux de
granulats
lavage

·--- - _, - · - ... -~··· .... ,, ~ ,1

·------··----------------------------------------------------------------·-····-·-------------------------------·
Fig.V.1- Schéma illustrant le processus de production de granulats (schéma extrait des pages web).

29
CHAPITRE V PROCESSUS DE FABRICATION DES GRANlJIA TS

d'une part les concasseurs représentent un investi ssement important et, d'autre part, la
productivité de l'installation, la qualité et le prix de revient des granulats en dépendent
énormément.
Dans la carrière de Sidi Marouf, le matériel de concassage consi ste en :
Un concasseur primaire, un concasseur secondaire et une trémie (photo. V .2).
Le type d'appareil et ses dimensions sont choisis en fonction :
- de l'abrasivité et de la dureté de la roche à concasser;
- de la dimension du plus gros bloc à admettre (au concassage primaire, cette dimension
dépend de la manière dont le tir de mine est effectué) ;
- du débit (à même ouverture, un concasseur giratoire débite beaucoup plus qu'un concasseur
à mâchoires) ;
- du rapport de réduction 4 à 5 pour les concasseurs à mâchoires, 5 à 6 pour les giratoires
primaires (Le rapport de réduction, d'après sa définition normalisée,est le rapport de la
dimension d'ouverture du concasseur à la dimension du tami s laissant passer 85 % du produit
concassé);
du coüt de l'investissement par tonne de matériau produite.

Habituellement, le concasseur primaire est un concasseur é mâchoires, les autres étant des
giratoires. Cependant, il existe des concasseurs primaires giratoires. C ' est ce dernier type de
concasseurs qui est utilisé dans la carrière de Sidi Marouf.
Les paramètres tels que les caractéristiques mécaniques de la roche, la granularité du matériau à
l'entrée du concasseur, le débit d'alimentation et sa régularité, le réglage du concasseur, ont une
grande influence sur la forme, l'angularité, la granularité et le débit du produit de concassage. Il
faut donc que les appareils, bien choisis, soient bien réglés et bien utilisés, en particulier, le débit
d'alimentation doit varier aussi peu que possible, et pour éviter les déréglages accidentels, il faut
surveiller les concasseurs à l'aide d'instruments de contrôle, ampèremètre, voltmètre ...

V.3.2- Le criblage : est, dans l'exploitation de carrière de roches massives, l'opération


complémentaire du concassage: on fait circuler le matériau à cribler sur un tamis qui vibre et le
matériau est ainsi séparé en "passant" et "refus" sur le tamis en question. On peut ainsi, par une
succession de criblages, obtenir des matériaux de dimensions différentes.

L'efficacité du tamisage permet de caractériser une installation de criblage. Plus elle est
élevée et plus la teneur en grains de dimensions non conformes est faible. L'efficacité du
tamisage dépend des paramètres suivants :

30
CHAPITRE V PROCESSUS DE FABRICATION DES GRANUL!17S

- épaisseur de la couche de matériau sur le crible;


- vitesse de déplacement du matériau;
- fréquence et amplitude de vibration du crible;
- longueur et surface du tamisage.
D'autres paramètres tels que la proportion de passant, la forme des grains, la teneur en eau
du matériau, influent sur les paramètres ci-dessus, compliquant ainsi le problème qui, il faut bien
le dire, n'a pas de solution toute faite . Par exemple, pour calculer la surface de criblage
nécessaire, il existe autant de formules que de constructeurs de cribles. En fait, pour optimiser
l'efficacité du criblage, on tient compte de tous les paramètres techniques, mais également des
exigences des gros clients, de la situation économique locale et de la concurrence, de
l'importance des investissements à consentir.

V.3.3- Le lavage :

Débourber, laver ou dépoussiérer permet d'obtenir des granulats propres. La propreté des
granulats est une nécessité industrielle. La présence de boues, argiles ou de poussières mélangées
aux matériaux ou enrobant les grains, empêche leur adhérence avec les liants (ciments, chaux,
laitier ou bitume), ce qui interdit alors leur utilisation.

La consommation d'eau pour le lavage est d'environ 250 m 3/heure. Dans tous les cas, les eaux
de lavage sont ensuite décantées dans des bassins spéciaux, de façon à être recyclées dans
l'installation. Les opérations de criblage et de lavage sont souvent réalisées conjointement, une
rampe de jets d'eau étant disposée au dessus du crible.
Dans la carrière de Sidi Marouf, le processus de fabrication de granulats se déroule sans lavage.

V.4··Stockage et livraison :

En fin de traitement, on obtient des produits de qualité répondant à des critères bien précis :
- nature des granulats : calcaire, silice, éruptif... dépendant du gisement,
- forme des grains: anguleux (concassés), arrondis (roulés)
- granulométrie précise ou fourchette granulométrique.
Des mélanges peuvent être réalisés avec des proportions précises pour chaque composant
en vue d'utilisations bien particulières.
Une fois réduits, traités et classés, les granulats sont acheminés vers les aires de stockage
soit en trémies, soit au sol. Ces produits peuvent être retravaillés sur place dans le cas de
l'utilisation d'une centrale à béton,

31
CHAl'ITRE V PROCESSUS DE FA!JIUCATION DES GRANULAI S

Au niveau de la station de concassage de la carrière de Sidi Maroufles produits finis sont stockés
sur place à l' air (photoY.3).

V. 5 -Manutention et conditionnement dans les zones de production

li convient que le producteur prenne les dispositions nécessaires pour préserver la qualité
du produit au cours de la manutention et du stockage. Ces dispositions portent essentiellement
sur la prise en considération des trois points suivants :
- Transport : différents moyens de transport (camions) permettent de livrer à la clientèle les
produits finis. Lorsque les granulats sont transportés en vrac, il peut être nécessaire de les couvrir
ou de les placer dans un conteneur pour réduire les risques de contamination et de ségrégation.
- Emballage : lorsque les granulats sont emballés, il convi ent que les méthodes et matériaux
utilisés n'entraînent pas une modification de leurs caractéristiques de façon significative avant
qu'ils ne soient extraits de leur emballage.
- formation du personnel : le fabricant doit définir et respecter les procédures de formation de
tous les membres du personnel intervenant dans le système de production dans la carrière. Il y a
lieu de conserver les enregistrements pertinents ayant trait à la formation du personnel.

V. 6 -Réaménagem.ent du site :

Faisant suite à l'exploitation, la réhabilitation des carrières peut aussi leur donner une
seconde vie, ainsi qu'une nouvelle utilité sociale ou économique. Dès leur ouverture, les sites
font systématiquement l'objet d'un plan de réaménagement lié au plan d'exploitation qui
prend en compte, d'une part la protection de l'environnement et·l'intégralité des réglementations
applicables, mais aussi les points de vue des riverains, collectivités, associations ... pour que les
projets correspondent aux besoins locaux. Ce plan de réaménagement décrit précisément les
opérations de remise en état et de réhabilitation du site avant, pendant et après son
exploitation. A titre indicatif l'ensemble de ces efforts de réaménagement peut représenter 10 %
du coût de la tonne produite.

Les sites dont l'exploitation est terminée retournent donc à la nature, sous des formes différentes
certes, mais en reconstituant des paysages naturels : création de milieux originaux et de zones
humides propices au développement d'une faune et d'une flore spécifiques, traitements des
fronts de taille, remise en culture des terres dans les secteurs à haut rendement agricole,
reboisements forestiers ou ornementaux, aménagement d'espaces de loisirs. A titre d'exemple
nous donnons deux possibilités de réaménagement des carrières (photosV.4 et 5).

32
CHAPITRE V PROCESSUS DE FABRICATION DES GRANULATS

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Photo V.3: Vue panoramique localisant la station du traitement et le lieu du stockage


dans La carrière de Sidi Marouf.

Photo V.4: Reboissement-


réaménagement forestier : avec ou
sans comblement des anciennes
carrière. Ce type de réaménagement
permet d' augmenter le potentiel
forestier d'une région.

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Photo V.5 Réaménagement d'une . ~-~. ~~~{:~~~~:

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CHA PITRE VI PROPRIETES DES GRANlNA'IS
Vl.1-INTRODUCTION
Cette étude consiste à faire des mesures sur les produits finaux élaborés au niveau de la
carrière, ces mesures viennent compléter l'étude minéralogique et pétrographique servant à
identifier la roche exploitable, à partir de laquelle on extrait le granulat.
Le granulat étant un ensemble de grains, il peut déjà être caractérisé géométriquement par
la dimension des grains, leur forme, leur angularité. La résistance mécanique englobe la fragilité,
la résistance à l'attrition, la friabilité des sables. Les caractéristiques physiques sont
essentiellement la masse volumique apparente des grains et leur propreté. Il existe une grande
gamme d'essais de laboratoire destinés à évaluer autant de propriétés permettant la désignation
des granulats, citons à titre d'exemple les propriétés thermiques et l'altérabilité des granulats
(déte1mination de la résistance au gel/dégel, détermination du retrait au séchage, détermination
de la résistance au choc thermique ... ), les propriétés chimiques (analyse chimique:
détermination de la teneur en soufre, constituants solubles dans l'eau ... ). Dans le cadre de ce
mémoire nous nous contentons de réaliser les essais classiques déterminant les caractéristiques
géométriques, physiques et mécaniques des granulats. Ces tests de caractérisation ont permis
d'apprécier la qualité des matériaux produits dans la carrière de Sidi Marouf.

34
CHA PITRE VI PROPRIETES DES GRANULAT:';
Le tableau (VI.!) résume les caractéristiques recherchées pour les granulats, que ce soit
pour un usage routier ou pour la fabrication de béton :

Granulat pour usage


Granulat pour bétons
routier

Comportement à court
Comportement à la mise en
terme:
œuvre:
_ Granulométrie.
_ Granulométrie.
_ Angularité.
Mise en œuvre _ Angularité.
_Propreté.
- Teneur en eau.
- Teneur en eau.
_Masse volumique

Résistance mécanique et
Evolution à long terme et
évolution à long terme :
niveau d'usage:
* Affinité aux liants.
* Résistance mécanique :
* Résistance mécanique.
_ fragmentation
* Gélivité.
_ Granulométrie.
Niveau de service * A1cali-réaction.
- Usure.
* Teneur en chlorure et
_ Polissage
sulfates.
* Affinité aux liants.
* Gélivité.
* Angularité.
1 -

Tableau. VI.1- Caractéristiques recherchées pour les granulats (d'après Gabrysiak, 2004).

35
Cl!APITRE VI PROPRIETES Dl:·s GRA NU LATS

Vl.2- Propriétés géométriques


Vl.2.1- Introduction
Les granulats sont utilisés dans le bâtiment essentiellement par le biai s des bétons. Les
travaux publics recourent à une plus grande variété de formes : granulats en l' état, graves
traitées, bétons pour ouvrages d'art, enrobés bitumineux, granulats issus du recyclage des
chaussées ou des matériaux de démolition.
Les granulats naturels se présentent sous des formes très variables , à an g les vifs dans le cas
des granulats concassés, à angles arrondis dans le cas des alluvionnaires . En outre ils possèdent
des dimensions différentes, ces dernières sont comprises entre 0 et 80 mm. Il en est de même
pour les granulats artificiels.
Les propriétés géométriques des granulats sont données notamment par l' analyse
granulométrique et le cœfficient d'aplatissement, ces essais servent à caractériser la granularité et
la forme des grains qui conditionnent la qualité des arrangements granulaires du squelette d ' une
couche dans un corps de chaussée ou du squelette minéral des bétons.
Tous les granulats sont décrits en terme de classes granulaires définies par les dimensions
des ouvertures de maille d/D .
Selon la norme française NF P .18-304, on appelle granulat élémentaire d/ D un granulat
qui passe entièrement sur le tamis D et qui est entièrement retenu sur le tamis d .
La dénomination des différents types de granulats peut être faite en fonction de la
dimension de leur particules (Tableau.VI.2) comme suit:

Les fines OID avec D :S 0,08 mm ou D :S 0,063 mm. (NF EN 933-1)

Les sables ··· ······· ······· O/D avec D :S 6,3 mm.


Les gravillons .. ............ ... d/D avec d ~ 1 mm et D :S 3 1,5 mm.
Les cailloux ·· ·· ·· ··········· d/D avec d ~ 20 mm et D :S 80 mm.

Les graves .. ...... ...... .. o/D avec 6,3 < D :S 80 mm .

Les ballasts .. ... .... ... .... d/D .


avec d ~ 25 mm et D :S 5o mm (les ballasts ne

figurent pas sur la fig. VI. l ).

36
Cf-l!IPITRE VI PROPRIETES Dt;s 0RANULA7S

Mailles carrées (mm)


< 0,08

0,08
0,10
0,125
0,16
0,20
0,25
0,315
0,40
0,50
0,63
0,80
1,00
1,25
1,60
2,00
2,50
3, 15
4,00
5,0
6,30
8,00
10,0
12,5
16,0
20,0 •••••••••
•••••••••
•••••••••
•••••••••
25,0 •••••••••
•••••••••
•••••••••
•••••••••
31,5 •••••••••
•••••••••
•••••••••
•••••••••
40,0 •••••••••
•••••••••
50,0
•••••••••
•••••••••
•••••••••
•••••••••
63,0 •••••••••
•••••••••
•••••••••
•••••••••
•••••••••
•••••••••
80,0
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•••••••••
+++++++++
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Graves Cailloux

Fig.VI.1- Classification des granulats selon les dimensions de leurs grains (selon NF P-18.304).

37
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANUL!17S

Les nouvelles normes européennes ont introduit de légères modifications à la nomenclature


des granulats définie par la norme française citée ci-dessous.
Granulats pour Granulats pour
bétons mortiers Mélanges Granulats pour
Définition bitumineux et GNTet GTLH
EN 12620 EN 13139 enduits EN EN 13242
13043
d=O - d=O
des sables
D :S 4 D :S 2 D :S 6,3
des d2: 2 d=2 d 2: 2 d 2: 1
gravillons 4 :S D :S 6 ,3 0=4 2 < D :S 45 2 < D :S 90
d=O - - -
des graves
2 < D :S 45 - 2 < D :S 45 6,3 < D :S 90

Tableau.VI.2- Nomenclature des granulats selon les nouvelles normes européennes.


La détermination des valeurs « d » et « D » des classes granulaires d/D ainsi définies se
fait en (;Onsidérant que les granulats correspondant à ces dimensions doivent être présents en
proportion suffisante. Les valeurs de d et D doivent ainsi satisfaire aux conditions suivantes :
* d est supérieur à 0,5 mm,
* le refus sur le tamis D et le tamisât au tamis d sont compris entre :
- 1 % et 15 % Si D > 1,5 8d (granularité étalée).
- 1 % et 20 % Si D< 1,58d (granularité serrée),
* le refus au tamis de maille 1,580 est nul,
* le tamisât au tamis 0,63d est inférieur à :
- 3 % Si D 2: 5 mm.
- 5 % Si D :S 5 mm.
La même norme distingue les granulats d/D à granularité serrée lorsque D est inférieur à
1,58d (exemple: 4/6,3-10/14) et les granulats d/D à granularité étalée lorsque D est supérieur à
1,58d (exemple : 4/10-6/20).
* Lorsque le granulat d/D est tel que d est inférieur à 2 mm, il porte conventionnellement
l'appellation O/D. Les conditions suivantes doivent alors être vérifiées :
- Le refus sur le tamis D est compris entre 1% et 15%.

38
Cf-IAJ>ITRE VI PROPRIETES DES CiRANUl !l 7S
- Le refus sur le tami s 1,580 est nul , sauf pour les fines ou il doit être inférieur ou égal à 10% .
L'essai qui permet de déterminer ces paramètres est l' analyse granulométrique.
VI.2.2- Analyse granulométrique
Pour de nombreux travaux de construction, et pour l'exécution de nombreux essais, il est
nécessaire de connaître certaines caractéristiques des matériaux utilisés. L'analyse
granulométrique est la première de ces opérations ; elle caractérise les granulats en déterminant
la grosseur des grains qui les constituent, et les pourcentages des grains de chaque grosseur
L'influence de la dimension des grains sur le comportement des matériaux confectionnés à
partir des granulats, est considérable. En fai t, dans le domaine du béton, elle débouche
directement sur ses caractéristiques qualificati ves, en particulier sur la compacité qui traduit sa
résistance, la porosité, la durabilité, la quantité de liant et d'eau nécessaires. Dans un corps de
chaussée l'arrangement granulaire joue un rôle important dans sa stabilité et dans l' intégrabilité
entre ses couches.
La gamme des grosseurs de grains est très étendue des plus gros aux éléments les plus fins ,
la liaison entre eux se fait progressivement par la présence des éléments, ayant une taille
moyenne ; le grain ayant la taille supérieure se lie à celui ayant celle qui lui est inférieure par
l'intennédiaire d'un grain ayant une taille moyenne cela est adéquat comme répartition
granulométrique, cependant il ne faut pas aller trop loin sur la prise des éléments les plus infünes
car la présence de ces derniers en quantité excessive peut présenter des inconvénients (propreté,
adhérence des liants sur les granulats . .. ).
En revanche un granulat dont la fraction fine est constituée d'éléments ayant la taille
comprise entre 0,01 mm et 0,08 mm est considéré tolérable, en raison des avantages qu'une telle
propriété peut fournir, que ce soit au niveau de la résistance, ou de la durabilité.
Les résultats obtenus à partir de l'essai granulométrique s'exploitent afin de:
- se situer vis-à-vis des spécifications et des tolérances,
- permettre un choix optimal des matériaux utilisés dans la réalisation d'un projet,
- détecter les variations de granulométrie assez importantes pour justifier des corrections.
A partir de la courbe granulométrique on peut avoir des données chiffrées appelées
diamètres effectifs, il s'agit de :
DIO: diamètre des grains (en mm) qui correspond à 10 % de passant en masse,
D30 : diamètre des grains (en mm) correspondant à 30 % de passant,
D60 : diamètre des grains (en mm) correspondant à 60 % de passant.

39
CHAPITRE VI PROPIUE1ES DES GRANULATS
On utilise ces trois paramètres pour calculer un coefficient dit de Hazen ou d ' uniformité
Cu, ce coefficient pourrait constituer, un paramètre de la forme . On le définit de la façon
suivante : Cu = 060/010 et un autre paramètre dit coefficient de courbure :
2
Cc= (030) I(010*060).
- Si Cu < 2 la granulométrie est dite uniforme ou serrée : les grains ont sensiblement un
même diamètre et la courbe est subverticale.
- Si Cu > 2 la granulométrie est dite étalée : le granulat correspondant est constitué de
grains dont les diamètres forment une gamme étendue et présentent une courbe régulière et
légèrement concave vers le haut.
Un granulat à granulométrie discontinue est celui qui affiche un excès ou un déficit de
grains d'un diamètre donné.
L'ensemble des analyses granulométriques que nous avons réalisé a été fait au laboratoire
de génie géologique du département de géologie, université de Jijel et au laboratoire des travaux
publics de l'Est, antenne de Jijel, confonnément à la norme Française NF P.18-560 (équivalent
de la norme algérienne NA 2607-1992) (Annexe .B.I).
L'analyse a été réalisée par voie sèche, sur cinq classes granulaires 0/3 - 3/8 -8/15 -15/25 -
0/25 obtenues au niveau de la carrière de Sidi Marouf de la grave concassée 0/25 produite au
niveau de la carrière durant la période de notre échantillonnage.
L'échantillonnage provient de différents endroits du stock. Le passage de l'échantillon
total prélevé sur le tas à l'échantillon réduit nécessaire à l' essai , s'est fait par quartage ou à l'aide
d'un échantillonneur.
Il nous a semblé utile d'élargir l'application des différents tests à plusieurs classes
granulaires. Pour obtenir ces classes nous avons utilisé les cribles dont la taille des mailles est 3
mm - 8 mm - 15 mm - 25 mm disponibles dans la carrière. L' opération de criblage a été
effectuée manuellement, les résultats des tests géotechniques ne peuvent par conséquent être
étroitement liés à d'éventuelles défaillances des équipements de la station de traitement installés
dans la carrière de Sidi Marouf. Seule la grave concassée 0/25 est concernée par l'ensemble des
phases utilisées dans l'élaboration des granulats.
• Sable 0/3 de la carrière de Sidi Marouf:
Le sable de la carrière de Sidi-Marouf présente une granulométrie étalée Cu=3,49 > 2,
Cc= 0,53 et une granularité étalée et régulière qui traduit une répartition homogène des
grains avec un refus nul au tamis 5mm et un taux de fines (passants à 0,08) de 0,4%, donc une
valeur inférieure à 12% (valeur limite de spécifications relatives aux granulats utilisés dans le
béton hydraulique selon DUPAIN et al, (1995).

40
CHAPITRE VI PROPRIETES OLS 0RANUL!t7S
Comparativement aux spécifications et tolérances relatives à la granularité des granulat s
utilisés en géotechnique routière préco ni sées par SETRA et LCPC (1984) (Annex.A.I), les sab les
013 de la carrière de Si di Marouf présen tent des caractéristiques géométriques satisfaisantes :
-Tamisât à 1,58D (6,32mm)= 100 %.
- Refus à D (4mm) = 3,41 % :S::I 5 %.

Les résultats de l'analyse granulométrique nous ont permis de tracer la courbe


granulométrique (Fig.VI.1), à partir de cette dernière on peut quantifier la fraction fîne effecti ve
en suivant les prescriptions de la norme française NF P. 18-540 par le calcul d ' un module dit de
finesse (MF) qui se définit comme suit : le centième de la somme des refus cumulés aux tamis :
0, 16 - 0,315 -0,63- 1,25 - 2,5 et 5 mm , autrement dit :

MF=l/100 I Refus cumulés en pourcentage des tamis de module 23, 26, 29, 32,35 et 38.
Le module de finesse est d'autant plus faible que le granulat est riche en éléments fins.
Une légère différence a été introduite par la norme européenne EN 12620, elle est égale au
111 OO de la somme des refüs cumulés (en % ) sur les tamis suivants :
0,125 -0,25 - 0,5 - 1 -2 -4 mm .
Le MF des sables de la carrière de Sidi Marouf, calculé selon la nom1e NFP 18-540 est de
4,04. Selon la nouvelle norme européenne EN 12620 applicable aux granulats (sable entre autre)
utilisée dans la fabrication des bétons et des mortiers, le MF des sables de la carrière de Sidi
Marouf est de 4,3 (Tableau. VI.3 ).
MF
Intervalle de MF défini par la norme EN 12620 1,5 - 2,8
Intervalle de MF défini par la norme EN 13139 1,5 - 2,8
Intervalle de MF défini par la norme NFP 18-540 1,8 - 3,2
MF des sables de la carrière de Sidi Marouf calculé d'après la norme
4,04
NFP 18-540
MF des sables de la carrière de Sidi Marouf calculé d' après la norme
4,3
EN 12620

Tableau.VI.3 - Résultats du MF des sables de la carrière de Sidi Marouf.

En comparant les résultats obtenus aux valeurs spécifiés des deux normes, on constate que
les sables de la carrière de Sidi Marouf sont pauvres en élément fins.

41
CHA!'ITRE VI PROl'RIETES DES GRANULAT._)
CSM CSM
PDJ ODJ OKS OKM oz CG
(2005) (2006)
NFP
Module 1,82 2,73 2,48 2,76 l ,37 2,71 4,04 3,07
18-540
de
finesse EN 12620 2,17 3,08 2,84 3, 10 ,., ...,
1,85 2,97 4,3 .) ,.J

Tableau.VI.4 - Tableau comparatif des résultats de module de finesse des granulats de la


carrière de Sidi Marouf à ceux obtenus dans d'autres gisements.
PDJ : Sable du port de Djendjen.
ODJ : Sables fluviatiles d'Oued Djendjen.
OKS : Sables d'Oued El Kebir Sidi Marouf.
OKM: Sables d'Oued El Kebir El Milia.
OZ: Sables dunaires d'Oued Zhor.
CSM (2005) : sable de la carriere de Sidi Marouf.
Les sables évoqués ci-dessus ont été étudiés par Boumenakh.N et Guebla.Y (2005).
CG : Sable de la carrière du Grouz, étudié par CHettah. W et Nouasra.K (2005).
CSM (2006) : Sables de la carrière de Sidi Marouf étudié dans le cadre de ce mémoire.
Au sujet du Tableau (VI.4) il convient de faire les deux remarques suivantes :
- En 2005 les valeurs de MF des sables de la carriere de Sidi Marouf répondaient aux
limites de tolérance des deux normes indiquées dans ce tableau, par contre en 2006 le MF des
sables de la carriere de Sidi Marouf excède les valeurs spécifiées. Les résultats portés dans ce
tableau montrent que les sables de la carriere de Sidi Marouf étudiés en 2006 ont la plus faible
teneur en fines.
• Les gravillons 3/8 de la carrière de Sidi-Marouf:
Les gravillons 3/8 de la carrière de Sidi Marouf présentent une granulométrie uniforme
Cu= 1,5<2 et une granularité étalée Cc = 0,87.
La comparaison des propriétés géométriques des gravillons 3/8 de la carrière de Sidi-
Marouf avec les spécifications et tolérance relatives à la granularité des granulats utilisés en
techniques routière, préconisées par SETRA et LCPC (1984), montre qu'ils répondent
parfaitement à ces spécifications (Tab.VI.5).

42
CHAPITRE VI PROPRIETES DES CiRllNULA7~S·
d=4mm SETRA-LCPC ( 1984)
Gravillon 3/8
0=8mm
Bétons de la carrière de Sidi
1,58d=6,32mm Autres usages
bitumineux Marouf
D> 1,58d
Tamisât à 1,580
100% 100% 100%
(12,64mm)
Refus à D ::::; 15% ::::; 15% 13 ,22%
Tamisât à d (4mm) ::::; 15% ::::; 15% 5, 12%
Tamisât à 0,63d
(2,82mm) en prend :S;3% :S;4% 1,61%
0,63d=3,15mm

Tableau.VI.5- Tableau récapitulatif comparant les gravillons 3/8 de la carrière de Sidi-


Marouf aux spécifications et tolérance relatives à la granularité des granulats utilisés en
techniques routières, préconisées par SETRA-LCPC (1984).

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Tamis en mm

Fig .VI.2- Courbe granulométrique du sable 0/3 de la carrière de Sidi Marouf

43
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULAJS'

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Tamis en mm

Fig .VI.3- Courbe granulométrique du gravillon 3/8 de la carrière de Sidi Marouf.

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Fig.VI.4-- Courbe granulométrique du gravillon 8115 de la carrière de Sidi- Marouf.

44
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Fig .VI.5- Courbe granulométrique du gravillon 15/25 de la carrière de Sidi-Marouf.

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Tamis en mm

Fig.VI.6- Courbe granulométrique de la grave 0/25 de la carrière de Sidi-Marouf.

45
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Tamis: en mm H .O 22.-4

Fig.VI.7- Courbes granulométriques des granulats de la carrière de Sidi Marouf.


• Gravillons 8/15 de la carrière de Sidi- Marouf :
Les gravillons 8/15 de la carrière de Sidi Marouf présentent une granulométrie uniforme
Cu=l ,28 <2 , Cc= 0,96 et une granularité étalée (D> l ,58d).
Leurs propriétés géométriques répondent aux spécifications, relatives aux chaussées,
définies par SETRA et LCPC (1984) (Tab.Vl.6).
d =IO mm SETRA-LCPC ( ! 984) Gravillon 8/15
D=20mm Bétons De la carrière de Sidi
Autres usages
1,58d=15,8mm bitumineux Marouf

Tamisât à l,58D
100% 100% 100%
(3 l,6mm)

Refus à D :s; 15% :s; 15% 00%

Tamisât à d :s; 15% :s; 15% 0,2%

Tamisât à 0,63d (6,3mm) :s;3% :s;4% 0,17%

Tableau VI.6- Tableau récapitulatif comparant les gravillons 8/15 de la carrière de Sidi-
Marouf aux spécifications préconisées par SETRA et LCPC (1984 ).

46

,-
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULAT:'>
• Gravillons 15/25 de la carrière de Sidi- Marouf:
Les gravillons 15/25 de la carrière de Sidi- Marouf présentent une granulométrie uniforme
Cu=l ,29, Cc = 49 et une granularité étalée avec un refus de 1,9 7 sur le tamis 25 mm , leur
granularité répond aux spécifications définies par SETRA et LCPC ( 1984) )(Annex.A.1).

d =16mm SETRA-LCPC ( 1984) Gravillon 15/25


D=25m de la carrière de Sidi-
Bétons bitumineux Autres usages
1,58d=25,2 8rnrn Marou f
Tamisât à 1,580
100% 100% 100%
(39,5mm)

Refus à D 25mm) ::;; 15% ::;; 15% 1,97%

Tamisât à d (6mm) ::;; 15% ::;; 15% 2%

Tamisât à 0,63d
(10,8mm) en prend ::;3% :<:::4% 0,71 %

(12,5mm)

Tableau VI. 7- Tableau récapitulatif comparant les gravillons 15/25 de la carrière de Sidi-
Marouf aux spécifications préconisées par SETRA et LCPC ( 1984 ).
l'e Graves 0/25 de la carrière de Sidi-Marouf
La grave 0/25 de la carrière de Sidi-Marouf présente une granulométrie étalée Cu=3,36,
Cc =1,69 et une granularité étalée avec un refus nul au tamis 3 l ,5mm et un taux de fines de
0,18%.
Comparativement aux spécifications et tolérances relatives à la granularité des granulats
utilisés en géotechnique routière préconisées par SETRA et LCPC ( 1984) (Annex.A.l), la grave
0125 de la carrière de Sidi Marouf présente des caractéristiques géométriques satisfaisantes :
-Tamisât à 1,580 (39,5mm)= 100 %.
- Refus à D (25mm) = 1,53 % ~15 %.

47
Cf-l!IPITRE VI J>f<OPRIETES DES GRii N U LA'/\'

Conclusion :
Les résultats des analyses granulométriques sur les granulats de la carrière de Sidi- Marouf.
Spécifications et
tolérances

Propriétés géométriques (SETRA-LCPC, 1984)


Sable G ravillon Gravillon Gravillon Graves
des granulats de la
013 3/8 8/15 15/25 0125
carrière de Sidi-Marouf Bétons Autres
bitumineux usages ,

Tamisât à 1,580 100% 100% 100% 100% 100% 100%


Refus à D ::;15% ~ 15% 3,41 % 13 ,22% 00% 1,97% 1,53%
Tamisât à d ::;J5% ~ 15% / 5, 12% 0 ,20% 2% /
Tamisât à 0,63d ::;3% ~4% / l ,61% 0,17% 0,71% /
Po urcentage des fines
/ / 0,4% 0,04% 0,045% 0,08% 0, 18%
(passant au 0,08111111)
Module de finesse du
sable 0/3 1,8-3,2 / 4,04 / / / /
Selon NFP 18-540
Module de finesse du
!
sable 0/3 1,5 - 2,8 / 4 ,3 / / / /
Selon EN 12620

Tableau VI.8- Tableau récapitulatif des résultats des analyses granulométriques de la carrière de Sidi-
Marouf.
Discussion du tableau VI.9:
On remarque la présence de certaines valeurs qui marquent un déficit en fines, il s'agit
des résultats relatifs aux pourcentages de fines (passant au 0,08 mm) : 0,4 - 0,04 - 0,045 -
0,08 - 0,18 correspondant respectivement aux classes granulaires étudiées (0/3, 3/8, 8/15,
15/25 et 0/25). Le module de finesse MF du sable 0/3, indique que c'est un sable pauvre en
fines . La valeur du refus à D correspondant à la classe granulaire 8/15 marque une
discontinuité (absence d'éléments dont la taille est immédiatement supérieure à D= 15 mm)
qui n'apparaît pas sur la courbe correspondante.
A la lumière de ces résultats, l' utilisation des sables étudiés dans les bétons hydrauliques
risque de ne pas avoir une bonne adhésivité du ciment aux éléments granulaires, pour cela on
recommande d'effectuer une correction de la granulométrie des sables 0/3 par apport de
fines.

48
CHAPITRE VI J>ROJ>RIETLS DES' GN1INUJ,11/S
1.2.3- Coefficient d'aplatissement : aplatissement et forme
Vl.2.3.l- Introduction
En plus de leur grandeur, les granulats peuvent être classés selon leur forme . En effet
l'identification visuelle des éléments granulaires laisse constater que la forme peut être massive
(sphérique, cubique, nodulaire), allongée ou en feuillet. Le comportement des uns et des autres
sous les différentes sollicitations, quelque soit leur nature, est tout à fait différent : les grains
massifs se compriment alors que ceux ayant une forme aplatie perdent une portion de leur
volume initial, même sous faible charge. Ces variations peuvent être liées soit, au x propriétés
intrinsèques de la roche (origine et nature) soit aux conditions d'élaboration, leur influence sur la
maniabilité et la résistance du béton est considérable, de même pour la stabilité d ' un corps de
chaussée : elles permettent de caractériser les couches entrant dans sa composition et prévoir les
différentes caractéristiques telles que la compacité, la rugosité, l'adhérence,. ..
Pour pouvoir être mis en oeuvre dans de bonnes conditions et jouer correctement leur rôle
dans la structure envisagée, les granulats doivent avoir une forme favorable (sphérique, cubique
ou nodulaire), en raison des nuisances que les éléments plats peuvent présenter. Il s' agit de :
- L'offre d'une surface plus grande au contact pneumatique, et glissante lorsque ces formes
nuisibles sont abondantes.
- La création des vides où il peut y avoir des altérations provoquant à court ou à long terme
la dégradation de la structure et par conséquent la chute de la portance de la structure,
L'affaiblissement des caractéristiques mécaniques causé par la faible résistance au
moindre choc.
VI.2.3.2- Mesure du coefficient d'aplatissement
La forme d'un grain peut être estimée par la connaissance des trois dimensions
suivantes (Fig.VI.8):
. Longueur (L) : plus grand écartement entre deux plans tangents ;
Epaisseur (E) : plus petit écartement entre deux plans tangents parallèles ;
. Grosseur (G) : dimension de la plus petite maille carrée à travers laquelle passe le grain.
La mesure au moyen d'un pied à coulisse est une méthode peu pratiquée parce que dans ce
cas, cet essai est très long et très fastidieux : il faut mesurer les trois dimensions pour chaque
grain, le nombre de grains à mesurer est inévitablement très grand, d'où la grande durée de
l'essai.
Une autre méthode, nettement plus commode et plus rapide, consiste à déterminer le
coefficient d'aplatissement du granulat. Ce coefficient est le pourcentage de grains dont la
grosseur excède 1,58 fois l'épaisseur, autrement dit GIE> 1,58

49
Cl-IAP!TRI~ VI PROPRIETES D~S GRANULA7S
Le coefficient d' aplati sse ment sert à évaluer la quantité des grains dont la form e s' éloigne
beaucoup du cube ou de la sphère. Ce procédé est effectué sur des granulats de 4 à 80 mm

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,..... •' L
G

M1eM
GRANULATS d/L> 4 mm < d < 80 ITIOOnrn

GRJLLE à FENTES
OUVERTURE d1/1 .56
REFUS: BONNE FORME

PASSANT à Di
AEFUS à d1 p
Màsse Mg

.d1

COEFFICIENT, D' APLATISSEMENT


CLl\SSE dt/01
,,
l
A= 100 Me
- ~

TAMISAT
MAUVAISE FORM~
Masse Ma

COEFFIClENT D'APLATISSEMENT
GLOBAL
.L..M G
A=100 - - -
M

Fig .VI.8- Schéma récapitulatif du procédé, de mesure du coefficient d'aplatissement.

L'indice d' aplatissement est d'autant plus grand que la proportion des grains déclassés (en
aiguillés et plats) est plus élevée (soit de 20% à 40%), en revanche un granulat dont la majorité
des grains ont une forme favorable est celui ayant un coefficient faible (soit de 5% à 20%).

50
C/-111J>/7'R E VI />ROPR!ElFS DLS CJRANlJ/,ATS
Vl.2.3.3- Le mode opératoire d'essai scion la nonne NF P. 18-561 (équivalent de la
norme algérienne NA 256-1989)
L'essai s'effectue sur une masse M d'au moins 2000 (D étant le diamètre maximum des
granulats en millimètre et M la masse de l'échantillon exprimée en gramme). Sur celle-ci, on
procède à la préparation de la prise d'essai, qui correspond à la fraction des grains dont les
dimensions sont comprises entre 4 et 80 mm.
En premier lieu on opère comme dans l'analyse granulométrique. Le refus sur chaque tamis
à mailles can-ées appartenant à une classe granulaire d/D dont les dimensions sont telles que
D=l ,25d, est ensuite tamisé sur une grille à fentes parallèles d'ouverture 1,58 fois plus petite
que celle de la maille carrée correspondante (PhotoVI.1). Les grains passant à travers la série de
grilles à fentes sont bien les grains plats qu'il suffit de peser pour en déterminer le pourcentage
pondéral (fig .VI.8).
La con-espondance entre classes granulaires et grilles à fentes d' écartement E est portée sur
le tableau suivant :
1

- - -- -- -
Classe V) \0 V)
V) 0 OO C'")
0
Granulaire ("'")
....__
N
0
N
\0
V)
N
.......
....__ ....__ ,..,
....__
1 \0
....__
V)
-tj-
N~ OO
V)
N 0 \0 V)
d/D (mm) N ....... .......

Ecartement
E des
grilles à 40 16 12,5 10 8 6,3 5 4 3, 15 2,5
fentes
(mm)

Tableau. VI.9- Con-espondances entre classes granulaires d/D et écartement E des grilles à
fentes utilisées selon la norme NF P. 18-561.
VI.2.3.4- Résultats et discussions :
Nous avons réalisé cet essai au laboratoire de génie géologique du département de géologie
et laboratoire des travaux publics de l'Est, antenne de Jijel, conformément à la norme française
NF P .18-561 Les classes granulaires qui ont fait l'objet de la détermination du coefficient
d'aplatissement sont: 415; 5/6,3; 6,3/8; 8/10; 10/12,5; 12,5116; 16/20; 20/25.
• Gravillons 3/8
Masse de l'échantillon m=l 703,96 gr refus au tamis 80mm (R) =O
Masse de la prise d'essai m 0 = 1668,46gr passant au tamis 4mm (P) =35,8gr
Matériau éliminé R+P=35,8gr
Lors du tamisage aux mailles can-ées nous avons remarqué l'existence d'un certain
pourcentage d'éléments dont la taille excède la dimension maximale (D = 8 mm, 15 mm, 25

51
CHAPITR E VI PROPRIETES' Dt,S GRANULA7S
mm), ainsi que pour les autres coupures granul aires soumi ses à l'essai (les val e urs indiquées en
gras dans les tableaux VI.JO- VI.11 - VI.12) , soit A' leur indice d ' aplatissement. Ainsi on peut
calculer trois valeurs de l'indice d'aplati ssement:
A : l'indice d'aplatissement excluant les granulats dont les dimensions sont supérieures à
D de la classe granulaire correspondante.
A' : l'indice d ' aplati ssement des élé ments ayant un diamètre supérieur à D de la classe
granulaire correspondante.
AT: l'indice d ' aplatissement global de la coupure granulaire soumise à l' essai .
Tamisage sur tamis Tamisage sur grille à fente
Classes Ecartement Passant Ai=
granulaires d/D Mgi (gr) des grilles (mm) Mei (gr) (Mei/Mgi) x 1OO
4/5 371 2,5 80,47 21 ,69%
5/6,3 253 ,61 3, 15 69,30 27,32%
6,3/8 649,22 4 212,02 32,65%
8/10 309,26 5 89,8 29,03%
10/12,5 33,57 6,3 10,53 31,36%
M=l:Mgi = 1616,66gr L:Mei = 462, 12gr
1

A= (l:Mei/l:Mgi) xlOO= 27,22 A'= 30,19 AT= 28,58


-
Verification :{m0- [ l:Mgi+(R+P) ]/mo} x l00=0,98% < 1%

Tableau. VI.10- Résultats de mesure du coefficient d' aplatissement de la classe granulaire


3/8 de la carrière de Sidi- Marouf.

11 Discussion des résultats:


Les gravillons 3/8 de la carrière de Sidi Marouf ont un coefficient d'aplatissement A=27,22
qui répond partiellement aux exigences des spécifications car ils ne peuvent êtres utilisés dans
les couches de liaison et les bétons bitumineux d'un trafic supérieur à 25 PL/Jet dans les enduits
superficiels des couches de roulement, par contre ils répondent largement aux exigences des
spécifications pour bétons hydrauliques. (Tab.VI.13) .

• Gravillon 8/15
Masse de l'échantillon m=6870gr refus au tamis 80mm=O
Masse de la prise d'essai m 0 =6854,74gr passant au tamis 4mm p=l 5,26gr
Matériau éliminé R+P=l 5,26gr

52
CHAPITRE VI PROPRJLIES OES GRANULA7S
Tami sage sur tami s Tamisage sur gril le à fente
Classes Ecartement Passant Ai=
Mgi (gr)
granulaires d/ D des grilles (mm) Mei (gr) (Mei/Mgi) x 1OO
8/10 324,96 5 52,31 16,09%
10112,5 2034,82 6,3 370,55 18,21%
12,5/16 2997,25 8 455 ,8 15,2%
16/20 1460,25 10 138,21 9,46%
M=I Mgi =68 l 7,28gr IMei= 10 l 6,87gr
A= CIMei/IMgi) x l00=16,5 % A'= 9,46 % AT= 14,91 %
Verification :{mo-[ IMgi+(R+P) ]/mo}xl00=0,32% < 1%

Tableau. VI.Il- Résultats de mesure du coefficient d' aplatissement de la classe granulaire


8/15 de la carrière de Sidi Marouf.
• Discussion des résultats:
Les gravillons 8115 de la carrière de Sidi Marouf ont un coefficient d' aplatissement A=l 6,5
qui répond aux exigences de spécifications avec quelques réserves car il s ne peuvent être utilisés
dans les enduits superficiels des couches de roulement pour un trafic supérieur à 750 poids
lourds par jour (PL/J) (Tab.VI.13).
• Gravillons 15/25 :
Masse de l'échantillon m=7510gr refus au tamis 80mm=O
Masse de la prise d'essai m 0=7501,08gr passant au tamis 4mm p=9,92gr
Matériau éliminé R+P=9,92gr
Tamisage sur tamis Tamisage sur grille à fente
Classes Ecartement Passant Ai =
Mgi (gr)
granulaires d/D des grilles (mm) Mei (gr) (Mei/Mgi) x 1OO
16/20 2535,14 10 191,25 7,54%
20/25 4618,67 12,5 356,61 7,72%
25/31 ,5 266,38 16 39,75 14,92%
M=IMgi =7420, 19gr Z:Mei=587 ,61 gr

A= (IMeifLMgi) x 100=7,63 % A ' = 14,92 % AT=7,91 %

Verification : {m 0-/ L:Mgi+(R+P) ]/mo} x l00=0,94 < 1%


-
Tableau. Vl.12- Résultats de mesure du coefficient d' aplatissement de la classe granulaire
15/25 de la carrière de Sidi- Marouf.

53
CHAPITRE VI PROPRIETES DES (;RANUL/17:\·
• Discussion des résultats:
Les gravillons 15/25 de la carri ère de Sidi Marouf ont un coefficient d'aplatissement
A=7,63 qui répond aux exigences de spécifications (Tab.VI.13).
NB : La détermination des caractéri stiques géométriques des granulats de la carriere de
Sidi Marouf nous a permis de constater que les coupures granulaires étudiés (0/3, 3/8, 8/15 ,
15/25) correspondent beaucoup plus à une dénomination: 0/4, 4/8, 10/20, 16/2 5. Ce la est
probablement lié au fait que l' opération de séparation n' était pas effectuée mécaniquement.
Coefficient d'aplati ssement des
Trafic PL/J classes granulaires de la carri ère de
SIDI MAROUF
Granulats pour techniques
routières et pour bétons
hydrauliques 150
25 à 300 Classe Classe C lasse
~25 à 750?..
150 à700 3/8 8/15 15/25
300

Couches de ~30 ~30 ~25 ~20 ~20


1
liaison (béton
~30 ~25 ~20 ~20 ~20
bitumineux)

Couches de
Enrobés
roulement
Hydrocarbonés .S25 ~20 :S:20 ~15 ~10
(enduits
28,58% 14,91% 7,91 %
superficiels)

Bétons
~30 ~30 ~25 ~25 ~25
hydrauliques

~30
Bétons hydrauliques
~34

Tableau. VI.13- Tableau récapitulatif comparant le coefficient d' aplatissement des


Classes granulaires 3/8, 8115 et 15/25 de la carrière de Sidi-Marouf aux spécifications
préconisées par SETRA-LCPC (1984) et Dupain et al (1995).

54
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULATS

..i:

PhotoVI.1 : Matériel utilisé lors de la réalisation des essais.


En haut : une série de tamis placée dans un vibro-tamiseur.
En bas: trois grilles à fentes dont les écartements s'accroissent de la droite vers la gauche.

55
Cl-/Al'!TRE VI f>ROl'l?!ETES' DES GR!INULA7~<;
Vl.3- Propriétés physico-chimiques
Vl.3.1- Masse volumique des granulats .
On s'est contenté de réaliser l'essai déterminant la masse volumique absolue qui se définit
comme suite :
La masse volumique absolue ps est la masse par unité de volume de la matière qm
constitue le granulat, sans tenir compte de vides pouvant exister dans ou entre les grains . Il ne
faut pas confondre ps avec la masse volumique apparente p qui est la masse de matériau par
unité de volume, celui-ci intégrant à la fois les grains et les vides. Les masses volumiques
s'expriment en t/m 3 , en Kg/dm 3 ou en g/cm 3 .
La masse volumique absolue moyenne des granulats silico-calcaires est prise égale, en
première approximation à 2,65 en t/m 3 ou 2,65 en g/cm 3 .
Remarque:
Il ne faut pas confondre masse volumique et densité, cette dernière représente le rapport
entre la masse d'un volume de matière (sans les vides) et la masse du même volume d'eau.
VI.3.1.1 - But de l'essai:
Cet essai a pour but d'estimer la masse d'une fraction granulaire lorsque par exemple on
élabore une composition de béton. Ce paramètre permet, en particulier, de déterminer la masse
ou le volume des différentes classes granulaires malaxées pour obtenir un béton dont les
caractéristiques sont imposées, autrement dit cette mesure est indispensable pour étudier la
formulation d'un béton.
Pour la déterminer, il faut, après avoir pesé un échantillon de granulat sec, déterminer son
volume soit, à l'éprouvette graduée, soit à la balance hydrostatique. Si le granulat est un
sable, le volume est déterminé au pycnomètre, sous vide, pour éliminer les bulles d'air entre les
grains. Faute de moyens matériels, la méthode de la balance hydrostatique n'a pu être réalisée.

Vl.3.1.2 - Méthode de l'éprouvette graduée:


Bien que cette méthode manque de précision, nous l'avons utiliser en raison de la
disponibilité des équipements nécessaires. Elle consiste en trois étapes (FigVl.9) :
- Remplir une éprouvette graduée avec un volume V 1 d'eau,
- Peser un échantillon sec M de granulats (environ 300 g) et l'introduire en prenant soin
d'éliminer toutes les bulles d'air.
- Le liquide monte dans l'éprouvette, lire le nouveau volume V 2 , la masse volumique est
alors : ps= Ml (V2- Vl).

56
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULA '/S

[] D
L'échantillon 1 L' échantillon ]

Vi. V2
3
=300 cm3 V1 =300 cm

Fig. VI.9- Mesure de la masse volumique des granulats par la méthode de l'éprouvette
graduée.
VI.3.1.3 - Méthode au pycnomètre
La masse des particules solides est obtenue par pesage, le volume est mesuré au
pycnomètre. En fonction de D max, on utilise:
- Si D max :S 1 mm, Le voluménomètre,
- Si lmm < D max :S 6,3 mm, le pycnomètre de 500 ml,
- Si D max > 6,3 mm, le pycnomètre de 2000 ml.
- Prélever une masse représentative du matériau M ~ 200 D max,
- Dessécher totalement l'échantillon à 105° C, les agglomérats des particules sont séparés
par pilonnage,
- Quarter l'échantillon, la masse soumise à l'essai ne doit pas être inférieure à 30D max.
La masse volumique absolue obtenue par le pycnomètre est :
Ps = M / (M2 + M - M3)* pw (d'après Gabrysiak, F, 2004)
pw: La masse volumique de l'eau.
Le mode opératoire est résumé dans la figure (VI.10).

57
CH!IJ>ITRE VI l'ROPRIETES DES GRANULAT\'

~
1
I
D D 1 Balance
~ ~ -
G)Peser le pycnomètre vide (Mo) C2) Remplir le pycnomètre
d'eau jusqu' au trait repère
0 Peser une masse sèche (M) de
matériau
et peser l'ensemble (M2)

::: 1

Q ;'~~'
-
Vider et sécher
parfaitement le pycnomètre
'o --IT
~ ~
0 -Retirer le bouchon rodé
-Remplir au quart le pycnomètre d'eau
G)-Tarer la balance
-Placer l'ensemble sur la balance
-Placer un entonnoir et verser le matériau et compléter à l'aide de la pissette
'lentement' jusqu'au trait repère
-Agiter l'ensemble afin de dégazer le -Peser l'ensemble (M3)
matériau
-Compléter en eau, replacer le bouchon
rodé et laisser reposer au minimum 15
minutes

_ _ _M _ _ _ ·Pw
ps =
(M2 + M-M3)

Pw: étant la masse volumique de l'eau qui égale à 1 gr/cm'

Fig.VI.IO- Mesure de la masse volumique de granulats par la méthode du pycnomètre.

58
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GR!INULATS
• Discussion des valeurs :
Conformément aux normes (NFP .18-554, NF.Pl 8-555, EN 12620)
Les granulats sont dits : - Légers, si p abs < 2t/ m 3
- Courant, si p abs 2t/ m 3 < p abs < 3t/m 3
- Lourds, si p abs > 3t/m3
Les résultats de l'essai sont indiques dans le tableau (Vl.14):
Masse volumique des granulats de la carrière de Sidi-Marouf:
Masse volumique Masse volumique
,, ,,
absolue (gr/cm3) méthode absolue (gr/cm 3 ) méthode
Granulats
,, ,,
de l'éprouvette graduée du pycnomètre

Sable 0/3 2,66 2,7


Gravillon 3/8 2,62 Non détem1iné
Gravillon 8/15 2,75 Non déterminé
Gravillon 15/25 2,66 Non détenniné

Tableau. Vl.14- Résultats des mesures de la masse volumique absolue des granulats de
la carrière de Sidi-Marouf, par la méthode de l'éprouvette graduée et au pycnomètre (pour le
sable 0/3).
VI.3.2- Propriétés liées à la propreté des matériaux
La teneur en matières organiques doit être aussi faible que possible. En effet, certaines
matières organiques (par exemple les acides humiques et fulviques) peuvent perturber gravement
et même stopper la prise et le durcissement de la pâte de ciment. Faute de pouvoir identifier les
matières organiques nocives autrement que par méthodes lourdes et coûteuses, ce type propriétés
n à pas été déterminé.
- La teneur en gypse et en pyrite susceptibles de s'altérer et d'attaquer le ciment du béton
peut être déterminée, soit par analyse minéralogique, soit par analyse chimique.
- La teneur en fines argileuses, également appelée propreté, est déterminée différemment
dans le cas des granulats d/D et dans celui des O/D (sables). Lorsqu' elles sont en quantité
convenable, les fines confèrent au béton frais un pouvoir de rétention d'eau qui permet de
s'opposer au ressuage et une cohésion qui assure le maintien de l'homogénéité (absence de
ségrégations). Leur excès devient défavorable car il accroît la demande d'eau. Leur absence ne
permet pas d'obtenir un béton suffisamment compact et réduit les résistances mécaniques. Leur
définition varie d'une norme à l'autre, les normes européennes les définissent comme étant le

59
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULA/ :<:;
passant à travers le tamis de 0,063 mm alors que dans les normes françaises on prend le passant à
travers le tamis 0,080 mm.
On peut remarquer que, de toutes ces caractéri stiques, seule la propreté est directement
utilisable. A partir des essais correspondants on peut déterminer la teneur en fines et la nocivité
des fines qui est généralement une opération plus ou moins délicate, sur les gravillons par
tamisage-lavage et essai au bleu de méthylène et sur les sables par l'équivalent de sable et l'essai
au bleu.
VI.3.3. - Propreté superficielle des gravillons
Dans le cas des gravillons, on lave l'échantillon sur le tamis de 0,5 mm; c' est le
pourcentage de passant à ce tamis qui constitue la teneur en fines argileuses adhérentes à la
surface des grains, il.est déterminé par pesées après séchage du refus. La propreté superficielle p
est obtenue par le quotient: P = (m/Ms)*lOO, avec :
M: la masse sèche des éléments inférieurs à 0,5 mm ( m=Ms-m').
m' : masse sèche des éléments supérieurs à 0,5 mm.
Ms : la masse sèche de l'échantillon soumis à l' essai.
Cet essai est généralement suffisant pour caractériser la propreté des granulats
alluvionnaires. Dans notre cas; cas des granulats concassés d'origine calcaire, les fines
recueillies lors de cet essai peuvent ne pas être argileuses. En revanche la caractérisation
géoiogique a révélé qu'il y a des niveaux argileux imprégnant les bancs rccheux exploitables.
Dans ce cas il convient de caractériser ces fines du point de vue de leur surface spécifique, par
l'essai au bleu, sachant que la surface spécifique des argiles nocives est de l'ordre de 100 fois
celle des fines calcaires.
On a réalisé l'essai de la propreté superficielle au laboratoire de génie géologique du
département de géologie en suivant les prescriptions de la norme NF P. 591 (équivalent de la
norme algérienne NA 463-1989) (Annexe.B.II) sur les classes granulaires 3/8, 8/15 et 15/25, les
résultats sont portés sur le tableau (VI.15)
Granulats Propreté superficielle en % des
granulats de la carrière de Sidi Marouf
Gravillon 3/8 0,24%
Gravillon 8/15 0,64%
Gravillon 15/25 0,66%
La moyenne 0,51%
Tableau.VI.15- Résultats des mesures de la propreté superficielle des classes granulaires
étudiées.

60
CHAPITRE VI PROPRIETES OLS GIVINULA7S
-Les granulats étudiés ont une propreté superficielle qui dan s !'ense mbl e répond aux
exigences de spécifications préconisées par SETRA-LCPC ( 1984) et Dupain et al ( 1995).
Cependant, les classes 8/15 et 15/25 ne peuvent pas êtres utili sées dans les enduits
superficiels des couches de roulement pour un trafic supérieur à 300 poids par jour qui exigent
selon les spécifications préconisées par SETRA-LCPC (1984) une P < 0,5 %.(TabVl.16).

Propreté
superficiele
Trafic PL/J moyenne
Granulats ROUr techniques routière
des
et pour bétons hydrauliques :
granulats.
25 à 150 300
:S25 750'.::
150 à 300 à700
Couches de liaison :S2% :S2% :S2% :S2% :S2%
(béton bitumineux)
Enrobés Couches de
:S2% :S2% :S1% :S0,5 :S0,5
Hydro- roulement (enduits
1

carbonés superficiels)
1--- -- -- - - -- 0,51%
Bétons :S2% :S2% :S2% :S2% :S2%
hydrauliques
Gravillon
non :Sl,5% ,

Bétons hydrauliques concassé


Gravillon
:S3,4%
concassé

Tableau.VI.16- Tableau récapitulatif comparant la propreté superficielle des granulats


étudiés aux spécifications préconisées par SETRA-LCPC (1984) et Dupain et al (l 995).

VI.3.4- Propreté des sables : Essai d'équivalent de sable ES à 10 % de fines


Pour quantifier la fraction fine dans les sols ou dans les agrégats fins (sable) et déterminer
leur degré de propreté, on a recours à l'essai d'équivalent de sable (suivant les prescriptions de la
norme NF P.18-597 (équivalent de la norme algérienne NA 456-1989) (Annexe.B.III). Cet essai
est utilisé dans de nombreux domaines, à titre d'exemple nous citons;

61
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULATS
- Choix et contrôle des sables à béton .
- Choix et contrôle des granulats pour les enrobés hydrocarbonés.
L'équivalent de sable est le rapport multiplié par 1OO de la hauteur de la parti e sédimentée
à la hauteur totale du floculat et de la partie sédimentée. Ces hauteurs sont mesurées dans une
éprouvette où la prise d ' essai a été traitée dans des conditions définies par une solution
lavante capable de faire floculer les éléments fin s.
L'équivalent de sable s'exprime par la dénomination:
- ESp: (équivalent de sable tout court) mesuré au piston.
- ESv: (équivalent de sable visuel) mesuré à vue.
Selon la norme NF P .18-597, l'essai est fait sur la fraction de sable 0/2 mm dont la teneur
en fines inférieures à 0,08 111111 a été ramenée à 10 % à l'aide d'un sable correcteur (lorsque elle
est supérieure à 11 %). La valeur de PS doit selon les cas être supérieure à 60 ou 65.
Il consiste à plonger un poids défini de sable dans une solution floculante servant à
rassembler les particules fines en un floculat, on laisse décanter le mélange pendant 20 minutes.
Ensuite, on mesure la hauteur, dans l' éprouvette normalisée, du sédiment (à vue H2, à piston HJ)
et du sédiment+floculat H 1 (Fig. VI.11 ).
Enfin on calcule ESv et ESp en injectant les valeurs de ces mesures dans les deux formules
suivantes: ESv = (H2/Hl)* IOO à vue, et ESp= (H3/H1)* 100.
ES est d'autant plus élevé que la teneur en fines est plus faible. La valeur de ES doit selon
les cas être supérieure à 60 ou 65 . Les résultats de ESp et ESv relatifs au sable 0/3 de la carrière
de Sidi-Marouf sont récapitulés dans le tableau (Vl.17)
- teneur en eau (w)=0,48%
- teneur en fines (±)=14,94% (F=IOO-ms (lOO+w) I Mh selon la norme NF P 18-597)
- masse sèche du sable (mO) =80,7 gr
- masse du sable correcteur (cor)=39,67gr
Masse en l

carrière Prise Résultats Résultat moyen


(gr)
No=
ESV ESP ESV ESP
Sidi-
120 1 79,91 82,14
Marouf 80,35 79,68
2 79,68 78,57

Tableau.VI.17- Résultats des mesures d'équivalent de sable de la classe 0/3 de la carrière


de Sidi-Marouf.

62
CHAPITRE VI PROPRIL7LS DES GRANULATS
Equivalent de sable moyen
Trafic PL/ J
Granulats pour techniques des sables 0/4 de la

routières et pour bétons carrières de Sidi Marouf

hydrau 1iq ues ESV ESP


25 à 150 300 à
::;25 '.::750
150 à300 750

Couches de
~

liaison
2:50 ::: 50 2: 50 '.::50 ::: 50
(f)
(Béton
'V
(f)
c bitumineux)
0
'V
..D ,_
..D
--
0 Cil
'- (J Couches de
c ,_
0

-0
>-> roulement
...c 2:50 2: 50 2: 50 ::: 50 ::: 50
(Enduits 80,35% 79,68%
superficiels)
Bétons
2:65 2:75 2:75 '.::75 ::: 80
hydrauliques

rJ) (f)
Valeur spécifiée ESP 2: 70 (65 et 60 pour sables concassés ou
c <J.)
0 :l
..... Ys à 90 % broyés) ESV '.:: 75
'V -~
CO :l
,_
Cil Valeur limite ESP 2: 65 (60 et 55 pour sables concassés ou
-0
>->
...c absolue Ys± U broyés) ESV '.:: 70
- ·---~ - --

Tableau.Vl.18- Tableau récapitulatifl'équivalent de sable du sable 0/3 de la carrière de


Sidi-Marouf aux spécifications préconisées par SETRA-LCPC ( 1984) et Dupain et al (1995).

Discussion des résultats :


Les valeurs d'équivalent de sable 0/3 de la carrière de Sidi- Marouf dépasse largement les
valeurs limites (ESV2:.60%, ESP2:.65%) du sable destiné au bétons hydrauliques. Pour les
techniques routières, elles sont acceptables ESP2:.50% (Tab.VI.18).
Il faut souligner l'importance de la propreté des granulats sur la qualité du béton qui influe autant
sur sa mise en œuvre que sur ses performances finales, en abaissant l'adhérence pâte de
ciment/granulats. Il faudra donc être particulièrement exigeant sur cette caractéristique, et au
respect des spécifications la concernant

63
CHAPITRE VI PROPRIETES' DES GRANULAT<.,'

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Fig.VI.11- Mesure de l'équivalent de sable.

64
C /-/A J>/'/'/? 1:,· V1 PROPRIETES DES GRANULA1S
YI.4- Les propriétés mécaniques
Yl.4.1- La résistance mécanique des granulats.
Il s' agit de la capacité des granulats à résister sous des charges essentiellement
fragmentaires (par choc) et/ou abrasives (par frottement) que le granulat subit généralement
depuis son élaboration jusqu'à la mise en service de la structure où il va participer dans la
construction du squelette de cette dernière. Il peut s' agi d' un: squelette d'un corps de chaussée
ou bien celui d'un béton. Dans le premier, une fois mis en œuvre, ce granulat doit supporter la
charge optimale du compactage qui lui est appliquée afin d'obtenir une compacité élevée
assurant une bonne stabilité et une bonne résistance à l' orniérage sous charges répétées. Par
ailleurs, cette résistance mécanique limite l'attrition des grains, augmente le module d'élasticité
E et assure un meilleur étalement des charges sur le sol de fondation. Dans le cas du béton,
pendant le malaxage ou le transport en camion toupie, si le granulat est moins résistant il y a
risque d'avoir un mélange dont la granularité pourrait évoluer, ce qui modifierait les propriétés
des bétons.
Du point de vue de la résistance mécanique, une roche peut être caractérisée comme un
béton et avec les mêmes aléas, par sa résistance à la compression et à la traction, par son module
de Young E, etc. Ces caractéristiques ne sont pas détern1inables sur un granulat, ainsi on a
recours à des essais qui tentent de reproduire les sollicitations dont nous avons parlé plus haut.
Dans le cadre de ce mémoire nous avons utilisé ceux les plus couramment pratiqués sur les
granulats, il s'agit des:
- Essais mettant en jeu des processus de rupture par fragmentation (Los Angeles :LA, et
fragmentation dynamique : FD)
- Essais mettant en jeu des processus d'usure par frottement (Micro - Deval en présence
d'eau : MDE, et Friabilité des sables : FS).
- Essai déterminant la résistance de la roche en compression (Re).
VI.4.2- La résistance à la fragmentation par choc : Essai Los Angeles
L'essai Los Angeles estime la résistance à la fragmentation par chocs et à l'usure par
frottements réciproques. Il se pratique le plus souvent sur les classes granulaires 4/6,3 ou 6,3110
ou 10/14. On place un échantillon de 5 kg de granulat et 7 à 11 boulets pesants entre 420 et 445g
dans un tambour dont une génératrice intérieure est munie d'une plaque (phot VI. 2).
Lorsque le tambour tourne, le granulat et les boulets s'accumulent sur la plaque pendant
une fraction de tour et retombent ensuite. Le !).Ombre de tours est précisé de 500 rotations, à une
vitesse régulière comprise entre 30 et 33 tour/min.

65
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULA'IS
On récupère ensuite le granulat et on le tamise au tamis de l ,6mm, enfin on pèse le re fu s,
soit m le résultat de la pesée.
Le passant au tamis de l ,6mm sera p=5000-m. Par définition, le coefficient Los Angeles
est le rapport: LA= (m / M)*lOO.
Plus le coefficient Los Angeles est grand moins les granulats sont résistants
Cet essai a été réalisé au laboratoire des travaux publics de l'Est, antenne de Jijel
conformément à la norme française NF P.18-573 (équivalent de la norme algérienne
NA 458-1989) en suivant les étapes prescrites dans le mode opératoire de l'essai
(Annexe.B.IV), sur la classe granulaire 10/16 fractionnée à partir de la classe 8/15 .
- Le cœfficient de Los Angeles (LA) obtenu est de 29,09. Cette valeur indique que les granulats
de la carrière de Sidi Marouf répondent aux spécifications des granulats pour les bétons
courants. Donc ils peuvent êtres utilisés dans les bétons destinés aux bâtiments (Tab. VI.19).
Bétons Coefficient Los Angeles
Bétons exceptionnels <25
Béton de qualité <30
Béton courant <40
Granulats de la carrière de Sidi -Marouf 29,09

Tableau.VI.19- Coefficient Los Angeles des granulats de la carrière de Sidi-Marouf


comparé aux LA des spécifications utilisés dans les bétons selon Dupain et al (1995).

Dans le domaine des techniques routières et sur la base du LA obtenu, on peut dire que les
granulats de la carrière de Sidi Marouf peuvent êtres utilisés dans les assises de chaussées
particulièrement dans les couches de fondation et de base (Tab.Vl.20).

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- --- ·· ...

66
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULA7:s·
Mesure de
coefficient
Trafic PL/J
Granulats pour techniques de Los
routière et pour bétons Angles
hydrauliques 300
150 à
s25 25 à à 7502:
300
150 700
Couches de
liaison
s30 s25 s25 s25 s25
(béton
bitumineux)
Emobés
Couches de
Hydro-
roulement
carbonés s25 s20 s20 s20 sl5
(enduits
superficiels)
Bétons
s40 s30 s25 s20 s20 29,09
hydrauliques
valeur
spécifiée Vs s40
à 90%
Bétons
Valeur
hydrauliques
limite
s43
absolue
Vs±U

Tableau.VI.20- Tableau récapitulatif comparant le coefficient Los Angeles des granulats


de la carrière de Sidi-Marouf aux spécifications préconisées par SETRA-LCPC (1984) et Dupain
et al (1995). ·
Il est par ailleurs, intéressant de signaler que des valeurs du LA des granulats produits dans
la carrière de Sidi Marouf extraites de la documentation montrent de légères différences
(Tab.VI.21). Cette variation du LA est probablement due à une diversité des faciès
pétrographiques des roches carbonatées exploitées dans la carrière de Sidi Marouf.
Il apparaît donc que comparativement aux spécifications préconisées par le SETRA-LCPC
(1984), il existe dans la carrière de Sidi Marouf des faciès produisant des granulats qui pouraient

67
Cl-IAPITHE' VI PROPRIETE.)' DL.)' CilVINUlATS
servir à la fabrication des bétons exceptionnels et pourrai ent être utili sés en technique routière
(Tab.Vl.19 et Tab.VI.20) . Pour une exploitation plus rationnelle de ces matériaux non
renouvelables il est recommandé d'élaborer une cartographie des différents faciès lithologiques

1
accompagnée de leur caractérisation géotechnique.
~LA des granulats de la carrière de Sidi
Marouf
Source
_-
-·- -·---,
._ __J
31 LTPE (2001)
22 LTPE (2006)
-
29,09 Boulebtina et Hireche (2006)

20.94 Remoum (2002)

Tab.VI.21- Tableau comparatif des résultats de coefficient de Los Angeles obtenus sur les
granulats de la carrière de Sidi Marouf.
Vl.4.3- La résistance à l'usure des gravillons : essai Micro-Deval en présence d'eau.
A partir de cet essai on peut apprécier la résistance à ! 'usure par frottement entre les
granulats dans les conditions hum.ides.
Dans les cylindres de la machine (photo VI. 3) on introduit l'échantillon de masse M= 500
gr et la charge abrasive (billes en acier de 10 mm de diamètre) correspondant à la classe
granulaire choisie (Tab. VI.22). Puis on ajoute 2,5 litres d'eau. Après rotation des cylindres à une
vitesse de 100 tours par minute pendant 2 heurs, l'opération se termine par un tamisage du
matériau sur le tamis de 1,6 mm et pesée du refus. Soit m le résultat de la pesée, le passant au
tamis de 1.6 mm sera P = 500 - m. Par définition, selon la norme française NF.P- 572
(équivalent de la norme algérienne NA 457-1989) le coefficient Miro-Deval est le rapport :
MDE = (rn/M)* 1OO
---
Classe granulaire (mm) Charge abrasive (grammes)

4-6,3 2000± 5
6,.3-10 4000± 5
l 0/14 5000± 5

Tab .VI.22- Correspondances entre classes granulaires et charges abrasives (selon la


norme française NF P. 18 - 572).
Nous donnons quelques exemples de valeurs de MDE obtenues sur trois types de roches
(D'après Gabrysiak, F., 2004) :
Quartzite: MDE = 5 granite: MDE = 10 calcaires: 12 < MDE < 100

68
Cf-/AP{TRE VI PROPRIETES DES ÇJRANULATS
- Plus le coefficient micro-deval est grand moins les granulats sont résistants.
i--- -·
1
1 Mesure du
coefficient
· Micro-deval
1
Trafic PL/ J humide des
1
1
lats pour techniques granulats de la J

ères et pour bétons carrière de Sidi- 1

hydrauliques Marouf 1

25 à 1
150 300 à
:S25 150 2:750 1
à300 750 1

:SJ-
1

Couches de :S25 :s 20 :s 20
:520
liaison
(Béton :S20 < 15
- 1
< 15
-
:s 15 :s 15 1
1
1
bitumineux) 1

Enrobés 1

1
Couches de !
Hydre- 34 1
roulement
carbonés :S20 :s 15 :s 10 :s 10 :s 10 1

1
(Enduits
1

superficiels)
Bétons
:S35 :s 25 :s 20 :s 15 :s 15
hydrauliques
i
Bétons hydrauliques /

Tableau.VI.23- Tableau récapitulatif comparant le coefficient Miro-Deval humide des


granulats de la carrière de Sidi- Marouf aux spécifications préconisées par SETRA-LCPC (1984)
et par Dupain et al (1995).

Les granulats de la carrière de Sidi Marouf sont caractérisés par un MDE de 34 (Rapport
LTPE, 2006) Comparativement aux spécifications préconisées par le SETRA-LCPC ( 1984), on
constate que le domaine d'utilisation de ces granulats se limite aux bétons hydrauliques destinés
aux chaussées dont le trafic est inférieur à 25 poids lourd par jour (Tab.VI.23).

69
CHAPITRE VI PROPRll:-"/LS DES GRANULA7S
Vl.4.4- Résistance en compression
L'essai mécanique le plus courant est l'essai de résistance en compression uniaxiale (Re).
Celle-ci est mesurée sur éprouvette cylindrique, de diamètre 40 à 50 mm en général. On fait
croître l'effort axial fourni par la presse, avec une vitesse correspondant à environ 0,5 MPa/s,
jusqu'à la rupture de l'éprouvette. Si Fest est l'effort maximal et R le rayo n de l'éprouvette, on
a:
Re= f ï rt * R2
La résistance en compression simple est une propriété assez di spersée ; on réalise en
général cinq écrasements pour obtenir une valeur représentative. Le tabl eau (VI.24) fournit une
échelle de rési stance couramment employée.
Certaines roches, comme les calcaires tendres, sont sensiblem ent moins résistantes à l' état
saturé qu'à l' état sec : la perte de résistance peut atteindre 50 %.

-·1 Mesure de la

T
j

résistance en
compression
1
de la roche
Classe Résistance Re (MPa) Description exploitable
au niveau de
la Carrière de
Si di Marouf
(DMI 2001)

Rl > 200 Résistance très élevée
R2 200 à 60 Résistance élevée
R3 60 à20 Résistance moyenne 41
·-
R4 20 à6 Résistance faible
R5 <6 Résistance très faible

Tableau.Vl.24- Les niveaux de résistance de la roche en compression couramment


employés.
D'après le tableau (VI.24) la roche exploitable au niveau de la carrière de Sidi Marouf
possède une résistance en compression moyenne (Re = 41 ).
Ce résultat est extrait du rapport de la direction des mines et d'industrie de la wilaya de
Jijel (DMI, 2001 ).

70
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULATS

Photo.VI.1: Machine de Los Angeles (semblable à celle utilisée au LTPE)

Photo.VI.2: Machines: Micro-Deval à droite, Deval à gauche.

71
CHAPITRE VI PROPRiE7ES DES GRANULA I S

Conclusion :
L'étude menée sur les granulats de la carrière de Sidi Marouf révèle qu'on est en prése nce
de granulats de qualité moyenne, en effet ils présentent des propriétés de moyenne performance
vis-à-vis de l'usage envisagé. Ces granulats présentent des caractéristiques physiques
acceptables, du point de vue granularité, et répondent donc aux spécifications et tolérances des
granulats utilisés en techniques routières, préconisées par SETRA et LCPC ( 1984 ).
Les sables étudiés sont pauvres en éléments fins (leur module de finesse excède les
tolérances relative, au taux de fine admis dans les bétons). Toutes les classes granulaires
présentent une granulométrie uniforme et une granularité étalée.
Les granulats étudiés ont un coefficient d'aplatissement satisfaisant, on enregistre une
valeur moyenne des valeurs obtenues sur les classes granulaires 3/8, 8115 et 15/25 égale à 17. i 3.
Ils répondent aux spécifications relatives à cette propriété à l' exception de la classe 3/8 qui ne
répond que partiellement aux exigences car elle est exclue des couches àe liaison et des bétons
bitumineux correspondant à un trafic supérieur à 25 poids lourd par jour, et ne peut être donc
utilisée dans les enduits superficiels des couches de roulement.
D'après leur masse volumique, il s'agit des granulats courants. Ces granulats présentent
une propreté superficielle partiellement acceptable, à l'égard des résultats obtenus sur les classes
granulaires 8/15 et 15/25 qui ne répondent pas aux valeurs spécifiées (p < 0,5 % ) dans les
enduits superficiels des couches de roulement pour un trafic à 300 poids lourds par jour.
L'équivalent de sable présente des valeurs très satisfaisantes (ESV =80, 35 % et ESP =79 , 68 %)
Quant aux propriétés mécaniques, les granulats de la carrière de Sidi Marouf montrent une
résistance satisfaisante au choc et à l'usure, ils peuvent être utilisés dans les bétons courants et
dans les bétons de qualité mais avec précaution. Dans le domaine routier, ils sont destinés aux
assises de chaussée (couches de fondation et de base).
L'ensemble des caractéristiques appréciées à travers cette étude sont liées soit aux
conditions d'élaboration (station de concassage) soit aux caractéristiques géologiques du massif
encaissant la carrière. En effet, ce dernier est constitué de bancs rocheux très fracturés, intercalés
par des niveaux marno-argileux et imprégnés par des fentes remplies de recristallisations de
calcite, avec l'éventuelle existence de niveaux silicifiés et des sulfures (pyrite). La dégradation
de la qualité du produit qui en résulte justifiera l'appartenance des mélanges granulaires extraits
à partir de ces niveaux.
Nous avons également constaté une évolution des caractéristiques d'une année à l'autre. Cette
évolution est probablement liée aux changements des propriétés pétrographiques des roches
exploitées au niveau de la carriere de Sidi Marouf. De ce fait il est recommandé de réaliser une

72
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULATS
exploitées au niveau de la carriere de Sidi Marouf. De ce fait il est recommandé de réaliser une
carte de lithofacies qui consiste à déterminer les caractéristiques pétrographiques et mécaniques
des différents faciès mis en évidence et procéder à leur zonation sur une carte.

73
Spécifications el tolérances préconisées par SETRA-LCPC ( 1984).

~
C. Roulement B.H
B.B (11) B.H(•)
Autres
Classes Granulaires des gramùats Couche de renforc~ent couche dans les
Couche de fondation usages ;....:.
de la carri ère de Sidi Marouf
(11) (•) de B.B E.sup chaussée

~
Essai ou propriété Unité liaison s

013 3/8 8/15 15/25 GNT GH GHc GNT GHc


GH
~
Propriétés
phvsiques
Masse volumique
g /cm 3 2.7 2,62 2,75 2,66
absolue
Teneur eli eau % 0,48
Propreté
superficielle
% 0,24 0,64 0,66 S1 S2 Sl S2 S3
Equivalent de sable
79,68 2: 65
à vue
Equivalent de sable
à niston
80,35 2: 40 2: 30 2: 50 2: 40 2: 50 2: 50 2: 50 ---- ~ 75 2: 60
Propriétés
-...J géométriaues
~
Granularité Tableau.VI.9

Teneur en fines % 0,4 0,04 0,045 0,08 s 12


M odule de finesse 4,04 / 2: 1,8
< 3,2
Coefficient
d' aplatissement (A)
La Moyenne =17,13% g5 go S20 g5 s 30
Propriétés ~
mécaniaues
S6
:s 40 :s 30 s 30 s 15
~
uis Angeles (LA) 29,04 S25 S40 S25 S20 S25 S40
Micro-Deval
humide (Ml)E)
34 S20 s 35 s 35 S25 S25 S20 :s 15 s 10 S20
t;J
Fragmentation V)
dynamique
(FD)
/
~
Co:i
F riabilité des sables

~
IFS)
/ s 15 <35
Tableau. VI.25-Tableau récapitulatif des essais sur les gratmlats de la carrière de Sidi Marouf comparés aux spécifications préconisées par SETRA-LCPC (1984).
(•):Trafic moyen (150 à·300 poids lourds par.iour),
BB: Bétons bih1mineux, GNT : Graves Non Traitées,
~
BH : Bétons hydrauliques, ~
GHc : Graves Traitées aux liants hydrocarbonés,
E.Sup : Enduits superficiels, GH : Graves Traitées aux liants hydrauliques.

NntP. · Plm: rlP. rlP.t::iille snr ]p,~ snér.ifir.;:itions nmir les ;::nitres tmfics voir Annexe A TT-A TH et A V
CHAPITRE VI . PROPRIETES DES GRANULATS

Discussion du tableau récapitulatif: le tableau récapitulatif permet de dégager les informations


suivantes:
les granulats de la carrière de Sidi Marouf présentent des valeurs de propreté superficielle
suffisamment inférieures au valeurs spécifiées extrêmes (1 et 3 % } relatives à la propreté
superficielle des granulats utilisés dans les couches de roulement, de liaison et dans les
bétons hydrauliques, cela laisse à prévenir que les granulats étudiés adhèrent bien aux
liants sans av-0ir risque de pollutions.
La valeur obtenues d'équivalent de sable (ESp = 80,35) répond bien aux conditions
appréciées par les valeurs spécifiées portées sur ce tableau qui correspondent aux usages
suivants : couche de fondation, couche de renforcement, béton b'itumineux de couche de
liaison, couçhes de roulement et bétons hydrauliques (notamment ceux utilisés dans le
domaine routier).
Quant aux propriétés géométriques relatives à la granularité des wanulats les valeurs
obtenues sont très tolérables, néanmoins elles sont tr~s înférieures aux; limites admises, au
point qu'elles soient nég1igeables à vrais din~ non tolérables. A titre d'exemple on cite la
valeur de teneur en fines correspondant à la classe granulaire 8/15 qui n'excède pas les
0,045 %, en revanche la valeur spécifiée est égare à 12 % selon s·E TRA-LCPC (1984) .
Selon les valeurs de module de finesse (MF), les sables de la canière_ de Sidi Marouf sont
exclus des différents types dys bétons.
La valeur moyenne obtenue du coefficient d'aplatissement (17, 13 %) indique que les
granulats étudiés peuvent être déstinés aux bétons bitumineux des couches de liaison, aux
bétons bitumineux et enduits superficiels des couches de roulement. Vraisemblablement
on peut dire que ces granulats confèrent beaucoup nùeux aux bétons bitunùneux et
enduits superficiels des couches de roulement car dans ces dernières on préconise des
valeurs plus proches (20 % ) à celles obtenues.
La valeur obtenue de LA (29,04) répond moyennement aux tolérances portées sur ce
tableau. En effet la résistance au choc par fragmentation des granulats étudiés appréciée
par cette valeur leur permet d'être utilisés dans les couches de fondation et dans les
couches de renforcement en les traitant aux li.ants hydrocarbonés ou aux liants
hydrauliques , ils peuvent aussi conférer aux bétons hydrauliques des bâtiments,
néanmoins leur usage dans les couches de fondation et les bétons hydrauliques (où on
préconise des valeurs :S 40 % ) est plus favorable que dans les couches de renforcement
(où on précoruse des valeurs :S 30 %).

75
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRANULAT5'

Le résultat obtenu (34 %) sur les granulats de la carrière de Sidi Marouf relatif à l' essai
MDE (essai permettant d' apprécier la dureté des granulats par temps humide) excède
toutes les valeurs spécifiées correspondant à tous les usages, a l'exception des couche de
fondation contenant des graves traitées aux liants hydrocarbonés ou aux liants
hydraulique , cependant cet usage doit s effectuer avec précaution car la valeur obtenue
ce situe à la limite de tolérance (on préconise des valeurs :S 35% ).
Pour conclure , on constate que les granulats étudies sont essentiellement admis dans les
assises des chaussées notamment dans les couches de fondation , à conditions qu ' ils soient
traités soit aux liants hydrocarbonés soit aux liants hydraulique, Parceque la totalité des
caractéristiques définies a travers cette étude leur permettent d être utilisés dans ces
technique par contre pour les autres technique (béton hydraulique et couches de surface de
chaussée : couche de liaison , couche de roulement) les résultats obtenus sont parfois
admissible (ESp,coefficient d'aplatissement) , parfois non (MF,LA,MDE) vis-à-vis des
spécifications, pour cela on recommande d 'ex cl ure ces granulats des bétons hydraulique et
des couches de surface de chaussée à fin d éviter une éventuelle défaillance.

76
CHAPITRE VI PROPRIETES Dl~S CJRANULA7~~·

Trafic: T (PL/ J) < 25 T (25 à 150)


MDE MD E

40-I GNT-GH-GHC 40-


GH-GHC
• •
30- 30- GNT

20 20-

10- 10-
-
~~~~~~~_,_--LA
. 1 1 1 1 1 I 1 I "'LA
10 20 30 40 10 20 30 40

T (150 à 300) T>300


MDE MDE

40--Î 40 1 GH-GHC
GH-GHC
• •
1 30-
30Î
GNT
20 1 20

10J 1 1 10-
-
.____,,___,~~~~~-f--_. LA
, ' 1 i 1 '1 1 i '1 ..-LA
10 20 30 40 10 20 30 40

Couche de fondation
GHC : Graves traitées aux liants hydrocarbonés.
GH : Graves traitées aux liants hydrauliques.
GNT : Graves non traitées.
PL/ J : Poids lourds par jour sur la voie la plus chargée.
• : Mesures des granulats de la carrière de Sidi- Marouf

Fig.Vl.12- Projection des mesures de Los Angeles (LA) et Micro-Deval humide (MDE) des granulats
de la carrière de Sidi-Marouf sur les diagrammes de spécification pour chaussées (Couche de
fondation), D'après SETRA et LCPC (1984).

77
CHAPITRE VI PROPRIETES DES GRii NU LATS

Trafic: T (PL / J) < 25 T (25 à 150)

MDE MDE

40-Î
GH-GHC

40i

301 GNT
30-, GH-GHC

20-
- 20 i GNT

1 1
LA
10-
101
1 1 1 1 Il .. LA 1

10 20 30 40 r1o
10 30
1
40

T (150 à 300) T>300

MDE MDE

40j •
40

30 GH-GHC 3 GH-GHC

1
GNT
20] 20

10 10

1 1 1 I ,.LA 1
1 1
1
1
\ 1 I .., LA
1 1 1 1 1
10 20 30 40 10 20 30 40

Couche de base et de renforcement

GHC : Graves traitées aux liants hydrocarbonés.


GH : Graves traitées aux liants hydrauliques.
GNT : Graves non traitées.
PL / J : Poids lourds par jour sur la voie la plus chargée.

•: Mesures des granulats de la carrière de Sidi Marouf

Fig.VI.13- Projection des mesures de Los Angeles (LA) et Micro-Deval humide (MDE) des
granulats de la carrière de Sidi-Marouf sur Les diagrammes de spécification pour les chaussées
(Couche de base et renforcement) SETRA et LCPC (1984).

78
C!-/AP!TRE VI PROPR!lTLS DES GR!INUL!lïS

Trafic: T (PL/ J) < 25 T (25 à 150) T (150 ù 300)

MDE MDE
. MD E

40i •
4

40i •
30-

20 1 CRBB-CRES
CLBB
20
30
CLBB 31
20
CLBB
CRBB
CRES
10 10
10-L· LA
1 LA
i
10
,
2
io 1 .)_,Io, do"' 1
10 20
1 ' 1.,. LA
30 40
1

10 20 30
1 1 1 ..
40

T (300 à 750) T> 750


MDE MDE

40i •
40i •
30 30

20 CLBB CLBB
CRBB 20 1 CRBB 1
10 CRES 10 1 CRES

1
1 1 1 1 .. LA 1 1 1
1 "'LA
10 20 30 40 10 20 30 40

Couche de roulement et de liaison.


PL / J : Poids lourds par jour sur la voie la plus chargée.
CRES: Couche de roulement, Enduits superficiels.
CLBB: Couche de liaison, Bétons bitumineux.
CRBB: Couche de roulement, bétons bitumineux
• : Mesures des granulats de la carrière de Sidi-Marouf

Fig.VI.14- Projection des mesures de Los Angeles (LA) et Micro-Deval humide (MDE) des granulats
De la carrière de Sidi-Marouf sur les diagrammes de spécification pour chaussées
(Couche de roulement et de liaison), d'après SETRA et LCPC (1984).

79
CHAPITRE VI PROPRIETES DES CiR!INULA7S

Trafic:T (PL / J) < 25 T (25 à 150) T (150 à 300)

MDE MDE MDE


... ....
4 40 40
• •
30 30
2 20 20-+----~

10 10 10
.____,._~~~~.--+---LA L---~~-t-.,..-,-_. LA L___,..-1 ' 1 1 1 ' 1 .. LA
10 20 30 40 10 20 30 40 10 20 30 40

T (300 à 750) T>750


MDE MDE
...
40 40
• •
30 30

20 20

10 10
LA LA
10 20 30 40 10 20 30 40

Bétons hydrauliques

PLI J : poids lourds par jour sur la voie la plus chargée.


• : Mesures des granulats de la carrière de Sidi-Marouf

Fig.VI.15. Projection des mesures de Los Angeles (LA) et Micro-Deval humide (MDE)
de la carrière de Sidi-Marouf sur les diagrammes de spécification pour chaussées
(Bétons hydrauliques), d'après SETRA et LCPC (1984).

80
CHAPITRE, VI PROPRIE TES DES GRANULATS

Discussion des figures- :


Afin d'apprécier, sur la base des propriétés mécaniques, les différents domaines d'utilisations
des granulats produits dans la carrière de Sidi Marouf, nous avons combiné LA et MDE sur
les diagra~es des figur((s VI.17 à 20.
- La fig.VI.17 montre que le point appréciant les mesures de Los Angeles (LA) et de Micro-
Deval humide (MDE), entre dans le diagramme de spécification poi.ir chaussées (couche de
fondation); relative à l'utilisation des graves tré\Ïtées aux liants hydràcarbonés et aux liants
hydrauliques. Cependant, ce point se situe à 1' extérieur du diagrarntne de spécification pour la
même couche contenant des graves non traitées Donc l'utilisation des granulats de la carrière
de Sidi Marouf dans les couçhes de -fondation des chaµssées exigent qu 'ils soient traités aux
liants hydro-carbonés oµ aux liants hydrauliques, cela peut s"'appliquer pour toutes les classes
de trafic {poids lourds journaliers circulant sur la voiè la plus chargée).
- La fig. VI.18 montre que les granulats étudiés ne peuvent convenir que pour des couches de
base et de roulement à faible trafic (pl / j : < 25) et ils. doivent être trnités, soit aux liants
hydro-c~bonés soit aux liants hydrauliques.
- La fig.VI. 19 montre que la résistance mécanique évaluée à partir des essais (LA) et (MDE), ne
permet pas à ces granùlats d' être utilisés dans les bétons bitumineux des couçhes de
roulement-, dans les -enduits superficiels des couches de roulement et dans les couches d-e
liaison quelle ql,le soit la classe de trafic.
- La fig .VI.20 : les grarmlats de la carrière de Sidi Marouf peuvent être utilisés dan ~ les bétons
hydrauliques utilisés dans les chaussées ayant un faibte trafic (pl/ j : < 25) .

81
CONCLUSION GENERALE CONCLUSION_ GENERALE

La contributiort de la carrière de Sirli Marouf à l'alimentation de la Wilaya de Jijel en


granulat est très modeste. Elle n' a jamais atteint ses capacités maximales de production. Il en est
de même pour les autres carrières en activité dans là Wilaya ·(leur nombre est très limité). En
effet, la région de Jijel fait largement appel à l,importation des granulats destinés au domaine des
travaux publics et du bâtiment depuis les régions limitrophes, notamment la région de Mila où
les capacités productives sont plus importantes Ce déficit est lié entre autre à l'absence d'une
étude géologique appliquée au domaine complétée par une étude géotechnique bien détaillée qui
fait appel à des techniques très diverses permettant de qualifier les granulats pour tel ou tel
usage.
Là canière produisant les granulats que nous avons étudiés est encaissée dans le
massif calcaire du Lias inférieur (Pliensbachien) ~ l'anticlinal de O. Itera, qui est situé
daris la localité, dite El Fèddous, à environ Z km ~ Sud-Est de Dj. Sidi Marouf et à
environ 1km au Sud du village de Sidi Marouf
Le massif encaissant la canière a fait l'objet d'une description qui a révélé l'existence de faciès
variés ( calaîres compacts sublithographiques, dolomie blanchâtre, niveaux marne-argileux
avec l'existence de niveaux silicifiés et des sulfures (pyrite), une fissuration notable ... ). La
cartographie de ces différents faciès lithologiques constituerait un outil capital que peut disposer
le carrier pour orienter son exploitation.
Dans la carrière de Sidi Maroi;f on produit la grave concassée 0/25 destinée aux coud.es
de fondation de corps de chaussée (conununication orale).
Les granulats de la carrière de Sidi Marouf, possèdent une granulom~trie qui r~pond aux
spécifications et tolérances relatives à la granularité des granulats utilisés en techniques routière,
préconisées par SETRA et LCPC (1984). N éanmoins on enregistre des valeurs très inférieures
par rapport à ces spécifications, il s' agit des résultats de granularité obtenus sur les gravillons
8/15 (refus à D qui est nul :< 15 % et tamisât à <l qui est égale à 0,2 % : < 15 %).
Les sables étudiés sont pauvres en élément fins (les module de finesse excèdent les tolérances
relatives au taux de fi nes admis dans les bétons : MF calculé selon la nonne européenne EN
J 2620 est égale à 4,3 « > 2,8 », MF calculé selo,n la nom1e NFP 18-540 est égale à 4,04
« > 3,2 »). Toutes les classes granulaires présentent une granulométrie uniforme et une
granularité étalée, à l'exception des sables 0/3 qui possèdent une granulométrie étalée
(Cu= 3,49 : >2) et de fa grave concassée 0/25 (Cu= 3,36 : >2).
Les granulats étudiés ont un coefficient d ' aplatissement satisfaisa.Qt, on enregistre une
valeur moyenne des valeurs obtenues sur les classes granulaires 3/8, 8/1 5 et 15/25 égale à 17, 13.

82
CONCLUSION GENERALE
Ils répondent t;UJX spécifications relatives à cette propriété à l' exception de la classe 3/8 qui ne
répond que partiellement aux exigences car elle est exclue des couches de liaison et des bétons
bitwnineux corresponda.Qt à un trafic supérieur à 25 poids lourd par jour, et ne peut être donc
utilisée dans les enduits superficiels des couches de roulement.
D'après leur masse volumique absolue, ce sont des granulats courants (ps comprise entre 2,62 et
2, 75 g/cm3), leur propreté superficielle est jugée partiellement acceptable, à l'égard des résultats
obtenus sur les classes granulaires 8/15 et 15/25 qui ne, répondent pas aux valeurs spécifiées (p
< 0,5 %) dans les enduits superficiels des couches de roulement pour un trafic à 300 poids lourds
par jour. V équivalent de sable présente des valeurs très satisfaisantes (ESV = 80 ,35 % et ESP
= 79,68 %)
Quant aux propriétés mécaniques:, les gram.•lats de la carrière de Sirli Marouf montrent une
résistance ~atîsfaisante· au choc et à l'usure, ils peuvent être utilisés dans lès bétons courants et
dans les bétons de qualité mais ~vec précaution. Dans le domaine routier, ils peuvent être
destinés aux assises de chaussée (couches de fondation et de base). Le LA obtenu est égale à
29,09, le MDE est égale à 34, la résistance en compression (Re) est égale à 41 bars , les
calcaires exploités au niveau de la carrière de Sidi Marouf sont donc qe moyenne résistance.

83
BIBLIOGRAPHIE

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Vocabulaire, définition et classifi cation.
NF P .18-304 - (1978) GRANULATS : Granulométrie des granulats.

NF P .18-540 - (1978) GRANULATS : Calcul du mo.dule de finesse.

NF P .18-554 -{1979) GRANULATS : Mesure des masses volumiques·, porosité, coefficient


d'çibsorption et teneur en eau des gravillons et cailloux.
1

NF P.18-555- (1980) GRANULATS : Mesure des masses volumiques, coefficient


d'absorption et teneur en eau des sables.

NF P.18-560 (1978) (1978) GRANULATS : Analyse granulométrique par tamisage.

NF P. 18-561 (1978) GRANULATS : Mesure du coefficient d'aplatissement des granulat

NF P.18-573 (1978) GRANULATS : Essai Los Angeles

NF P .18-572 (1978) GRANULATS : Essai d'usure Micro-Deval.

NF P.18-574 (1979) GRANULATS : Essai de fragmentation dynamique.

NF P.18 ~576 (1978) GRANULATS ~ Mesure du coefficient de Friabilité des sables.

NF P .18-59 (1979)1 GRANULATS : Détemrination de la propreté superficielle.

"NF P .18-597 (1978) GRANULATS : Détermination de la pr-opreté des sable.s: ES à 10 % de


fines.

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-www.AFNOR.fr

- www.dire.gouv.fr/ile-de-France/ssol/carrieres/urbanisme.pdf

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- www.Icpc.fr/fr/wus/ obtenir/doc/r. ..

- www.lopc. fr/fr/sources/blpc/pdf/bl235.:.041 .pdf


Annexe.A.!
SPECIFICATIONS ET TOLERANCES RELATIVES A LA GRANULARITE
(SETRA-LCPC.1984).
Enduits superficiels (1)
GRAVILLON avec D .:S 1,58 d Bétons bitumineux (1) Autres usages
Exemple: 4/6, 6/10, 10/14 D .:S6mm D?:6mm
Tamisât à 1,58 D =100 % 1,25 D =100 % l,58D= 100 %
Refus à D, tamisât à d .:s 15 % .:S20%
Variation (2) du refus à D et du ±5% ±7,5 %
tamisâtàd
Variation (2) du refus à D+d / 2 ± 15 % ± 15%
Tamisât à 0,63 d .:s 3 % (3) .:s 3 % (3)

I Propreté superficielle : voir Annexe (A.III)

1 GRAVILLON avec D ?:1,58 d


Exemple: 2/6, 4/41, 6/14, 6/20
Tamisât à 1,58D
Bétons bitumineux (1)
100%
Autre usage

Refus à d .:Sl5%
Variation (2) du refus à D et au tamisât à d ±5% ±7,5%
Variation (2) du refus à D+d / 2 ± 10% ± 15 %
Tamisât à 0,63 d .:s 3 % (3) .:s 4 % (3)

SABLES
Graves O/D
Bétons Autres
SABLES ET GRAVERS approvisionnées en une
bitumineux usages
fraction.
'

Tamisât à 1,58 D 100 %

Refus à D .:s 15% .:s 15 % .:s 15 %


Variation (2) du refus à D ±5% ±7,5% ± 7,5 %
Variation du tamisât à 0,3 ±7% ± 10% ± 10%
0,5 ou0,6 mm
Variation (2) du tamisât à 80 µ ± 2 % sur la totalité de
-pour?: 12 % de fines ±3% ±4% la grave.
-pour .:S 12 % de fines ±2% ±3%

OBSERVATIONS:
(1) Pour ces techniques et pour des trafics::; 25 poids lourds par jour, on se reportera à la
colonne "Autre usage".
(2) Variation par rapport à la courbe granulométrique moyenne du fuseau de régularité.
(3) ::; 5 % si d ::; 5 mm.
Annexe.A.Il
SPECIFICATIONS POUR COUCHES DE FONDATION ET BASE RELATIVES
AUX CHAUSSEES NEUVES ET AUX RENFORCEMENT (SETRA-LCPC.1984).
TRAFIC BASE ET
Poids lourd FONDATION RENFORCEMENT
journalier {PL/ J)
CARACTERISTIQUES
GNT GH GHc GNT GH GHc

IC(%) (4) (4) (4) 2 30 (4) (4)


S25 LA S40 S40 S40 s 30 S40 S40
MDE s 35 s 35 s 35 S25 s 35 s 35
ES 2 30 2 30 s 40 2 30 2 30 240
IC 2 30 2 30 2 30 260 230 230
LA S30 S40 S40 S25 S30 S30
25 A 150 MDE S25 S35 S35 S20 S25 S25
ES 240 230 250 2: 40 240 250
IC 260 230 230 260 260
LA s 25 S40 S40 S30 S30
150 A 300 MDE S20 S35 S35 S25 S25
ES 240 230 250 240 2 50
IC 230 260 100 (5) 1OO (6)
2 300 LA S40 S40 S30 S25
MDE S35 S35 S25 S20
ES 230 2 50 240 250

OBSERVATIONS: A.II, A.III


Rappel:
IC : Indice de concassage, LA : Coefficient Los Angeles,
MDE: Coefficient Micro-Deval, ES: Equivalent de Sable (à piston)
Re: Résistance à la compression, CPA : Coefficient de Polissage Accéléré,
Fs : Coefficient de Friabilité des sable A : Coefficient d'Aplatissement,
P : Propreté superficielle, GNT: Graves Non Traitées,
GH : Graves Traitées aux liants hydrauliques,
GHc : Graves traitées aux liants hydrocarbonés.
(4): Les granulats roulés peuvent être acceptés. Mais dans certains cas pour faciliter
l'exécution des chantiers. Il est conseillé d'utiliser des granulats ayant un IC 2 30.
(5): Pour le trafic 2 75 PL/J avec travaux effectués sous circulation (renforcement):
Re 2:2, pour graves laitiers, graves pouzzolanes, graves cendres volantes.
(6): Pour le trafic 2 750 PL/ J: Re 2 2.
(7) : Pour les bétons bitumineux destinés à être revêtus rapidement, on ne tiendra pas
compte du CPA (Coefficient de Polissage Accéléré).
(8): 0,40 (minimum absolu) lorsque la vitesse est limitée à 6 km/h.
(9) : Pas de matériaux alluvionnaires.
(10): Pour bétons hydrauliques:
*Il n'y a pas de spécification concernant l'angularité : il est toutefois recommandé
que les gros granulats (20/40) et les granulats moyens (4/40) y ont subit un
concassage. Le sable concassé peut être admis après une étude spécifique en
laboratoires.
* Pour les gravillons > 20 mm, on pourra admettre des valeurs de LA et MDE
supérieures de 5 points aux spécifications.
* Pour les bétons recouverts d'un enduit superficiel ou d'un cloutage :
-Ne pas tenir compte du CPA.
- Valeur de dureté à respecter:
.Trafic 2 300 PL/ J, LA :S 30: MDE :S 25 : Fs :S 20 .
.Trafic compris entre 25 et 300 P LI J, LA :S 40 : MDE :S 35 : Fs :S20 .
.Trafic :S 25 PL /J, LA :S 45 : MDE :S 40 : Fs :S 30.
Annexe.A.Ill
SPECIFICATIONS POUR COUCHES DE ROULEMENT RELATIVES AUX CHAUSSEES
NEUVES ET A L'ENTRETIEN DES CHAUSSEES ANCIENNES, (SETRA-LCPC. 1984).
Carac- Liaison Roulement Bétons
Trafic PL/ J 1 Caracté-
téristiques Bétons bitumineux E.superficiels ristiques hydrauliques

530 530 M ±0,6


A(%) 525
IC (%)
- 2: 60
100
A(%) S30
530 525 LA 540
LA 525
525 520 MDE 535
525 MDE 520
CPA(7)
- 2: 0,45 (8)
0,45
CPA -
52 52 p (%) 52
p (%) 52
2: 50 - ES 2: 65
ES -
FS 530
M ±0,4
A(%) 5300 525 520
A(%) 530
IC ou Re IC =100 Rc2:2 Rc2:4
LA 530
LA 525 520 520
MDE 525
25 A 150 MDE(7) 520 515 515
CPA -
CPA(7) - 2: 0,50 2: 0,50
P(%) 52
P(%) 52 52 52
ES 2: 75
ES 2: 50 2: 50 -
FS 520
M ±0,4
A(%) 525 520 520
A(%) 525
Re 2: 2 2:2 2: 4
LA 525
LA 525 520 515
MDE 520
150 A 300 MDE 520 5 !5 510
CPA 2: 0,45
CPA (7) - 2: 0,50 2: 0,50
p (%) 52
p (%) 52 52 51
ES 2: 75
ES 2: 50 2: 50 -
FS 515
M ± 0,2
A(%) 5 20 5 20 5 15
A(%) 525
Re(%) 2: 2 2: 4 2: 6
LA 520
LA 525 520 515
MDE 5 15
300 A 750 MDE 520 515 510
CPA :::: 0,50
CPA (7) - 2: 0,50 2: 0,50
p (%) 52
p (%) 52 52 50,50
ES 2: 75
ES 2: 50 2: 50 -
FS 5 15
M ±0,2
A(%) 5 20 5 20 5 10
A(%) :s 25
Re 2: 4 2: 4 (9)
LA 520
LA 525 515 515
MDE 515
2: 750 MDE 520 515 :s 10
CPA :::: 0,50
CPA (7) - 2: 0,50 :::: 0,55
p (%) 52
p (%) 52 52 :s 0,50
ES 2: 80
ES 2: 50 2: 50 -
FS 515
Annexe.A.IV

GRANULATS POUR BETONS HYDRAULIQUES (DUP AIN ET Al., 1995).

Valeur spécifiée Vs à 90 % Valeur limite absolue Vs ± U


FILLERS
Passant à 2 mm 2: 99 % 2: 94 %
Passant à 0, 125 mm 2: 80 % 2: 75 %
Passant à 0,063 mm 2: 70 % 2: 65 %
SABLES
2: 85 % 2: 80 %
Passant à D mm
::::: 12 % ::::: 15 %
Passant à 0,08 mm
2: 1,8 et :::; 3,2 2: 1,65 et :S 35
Module de finesse
(tolérance 0,35) (tolérance 0,50)
GRAVILLON
Passant à (d + D) / 2 :::; moyenne+ 17,5:::; 75 :::; Vss +10
Pour D 2: 2,5 d 2: moyenne -17 ,5 2: 25 2: Vsi -10
Absorption d'eau ::::: 5 % ::::: 5,5 %
Résistance Mécanique
Los Angeles
::::: 40 :S 43
Friabilité des sables
::::: 60 ou::::: 40 ::::: 65 ou ::::: 45
(alluvionnaires et de
recyclage)
Coefficient
::::: 30 % :S34 %
D'aplatissement
Propreté des fillers :
::::: 1 ::::: 1,3
Valeur de bleu Vb
Propreté des sables
ESV 2: 75 2: 70
ES 2: 70 2: 65
(65 et 60 pour sables (60 et 55 pour sables
concassés ou broyés) concassés ou broyés)
Valeur de bleu Vb :S 1 :S 1,3
Propreté des gravillons
(passant à ,5 mm) ::::: 1,5 % :S2 %
Gravillons non concassés ::::: 3 % ::::: 3,5 %
Gravillons concassés
Annexe.A.V
GRANULATS POUR TECHNIQUES ROUTIERES : ENROBES
HYDROCARBONES (DUP AIN ET Al. , 1995).

Trafic
Spécification Couche de liaison Couche de roulement
(Essieux de 13 tonnes)
A(%) S30 S 30
LA S30 s 25
MDE s 25 :S 20
< 25 /jour
CPA :S 0,50
p (%) :S2 :S 2
ES ::::: 50 ::::: 50
A(%) :S30 :S 25
LA :S 25 :S 20
MDE :S 20 :S 15
25 A ~ 50 I jour
CPA s 0,50
p (%) :S 2 :s 2
ES ::::: 50 ::::: 50

A(%) :s 25 :s 20
LA S 25 :S 20

MDE :S 20 :S 15
150 A 300 I jour ::::: 0,50
CPA
p (%) :s 2 :S 2
ES ::::: 50
::::: 50

A(%) :S 20
:S 20
LA :S 20
:S 25
MDE s 15
S20
300 A 750 /jour 2: 0,50
CPA
p (%)
S2
:s 2
ES 2:50
::::: 50

A(%) s 20
:s 20
LA :s 15
s 25
MDE :s 15
s 20
> 750 I jour 2: 0,50
CPA
:s 2
p (%) :s 2
ES 2: 50
2: 50
Annexe.B.I. ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR TAMISAGE

GRANULATS NF
NORME FRANÇAISE ANALYSE GRANULOMETRIQUE
ENREGISTREE
p 18-560
PAR TAMISAGE Octobre 1978
1-0BJET
La présente norme a pour but de définir le mode opératoire pour la détermination de
~a granularité des granulats dont les dimensions sont comprises enter 80 micromètres et 80
bullimètres.
2 - DOMAINE D'APPLICATION
La présente norme s'applique aux d'origine naturelle ou artificielle, utilisés dans le
domaine du bâtiments et des travaux publics.
3 - GENERALITE
3.1- DEFINITIONS
-GRANULARITE: Distribution dimensionnelle des grains;
-REFUS SUR UN TAMIS : Matériau qui est retenu sur un tamis ;
-TAMISAT (ou passant): Matériau qui à travers les mailles d'un tamis.
3.2- PRINCIPE DE L'ESSAI
L'essai consiste à fractionner au moyen d'une série de tamis un matériau en
plusieurs classes granulaire de taille décroissante. Les dimensions de mailles et le
nombre des tamis sont choisis en fonction
de la nature de l'échantillon et de la précision attendue.
Les masses des différents refus ou celles des différents tamisats sont rapportées à la
masse initiale de matériau, les pourcentages ainsi obtenus sont exploités, soit sous leur
forme numérique, soit sous une forme graphique (courbe granulométrique).
4 - APP AREILLLAGE
4.1- APPAREILLAGE SPECIFIQUE:
Tamis de contrôle dont l'ouverture sera conforme à la norme NF X 11-501.
Parmi les tamis de contrôle définis dans cette norme, on utilise généralement ceux
donnés par la norme NF P 18-304 pour la classification des granulats.
4.2- APPAREILLAGE D'USAGE COURANT :
- Appareillage spécifique à la norme NF P18-553 (Granulats-Préparation d'échantillon
pour essai).
-Un dispositif permettant de sécher les granulats sans provoquer d'évolution
granulométrique.
-Un dispositif de lavage.
-Une balance dont la portée est compatible avec la masse totale del 'échantillon et ayant
une précision de± 1%. Pour les masses supérieures à 10 kg, une précision de± 5gr peut
être admise.
-Bac, brosse, pinceau.
5-PREPARATION DE L'ECHANTILLON
Effectuer les différentes opérations de partage avant essai, suivant la norme
NF P18-553.
La masse de l'échantillon pour essai dépend des dimensions des éléments les plus
gros qu'il contient. Il est recommandé de se tenir dans les limites définies par la formule
suivante:
200 D < M < 600 D
Où M est la masse de l'échantillon exprimée en gramme et D la dimension maximale
exprimée en millimètres des plus gros éléments.
6 - EXECUSION DE L'ESSAI
6.1- DETERMINATION DE LA MASSE SECHE (Ms) DE L'ECHANTILLON SOUMIS
AL' ANALYSE GRANULOMETRIQUE :
L'essai s'effectue sur le matériau à la teneur en eau à laquelle il se trouve avant
l'analyse afin d'éviter un séchage qui présente des inconvénients : perte de temps due au
séchage avant tamisage, risque d'agglomération des particules par séchage; A partir de
l'échantillon pour laboratoire, il est donc préparé 2 échantillons pour essai. L'un de
masse Mm pour déterminer la masse sèche de l'échantillon soumis à l'analyse
granulométrique, l'autre de masse Mh pour effectuer l'analyse granulométrique.
-Pesée des deux échantillons;
-Dessiccation complète du premier échantillon Mih et pesée, soit Mi s sa masse sèche.
La masse sèche (Ms) de l'échantillon soumis à l'analyse granulométrique est
calculée de la manière suivante: Ms= (Mis/ Mlh)* Mh.
6.2- LAVAGE :
Dans le cas de matériaux particulièrement argileux, l'échantillon est trempé
préalablement au lavage, pendant plusieurs heures.
L'échantillon humide, avec éventuellement les eaux de trempage, est versé sur un
ou plusieurs tamis de décharge protégeant le tamis de lavage. La maille du tamis de
lavage correspond à la plus petite maille de la colonne utilisée lors du tamisage. On
veillera à ce que l'eau ne déborde pas du tamis de lavage.
Cette opération peut e faire à l'aide d'un vibro-tamis. On considère que le matériau
est correctement lavé lorsque l'eau s'écoulant sous le tamis de lavage est claire.
Le tamisat est : soit éliminé avec les eaux de lavage, soit éventuellement récupéré
pour d'autre analyse. Le refus est récupéré et séché jusqu'au masse constante. Soit Msi
la masse correspondante.
6.3-TAMISAGE:
- Verser le matériau lavé et séché dans la colonne de tamis. Cette colonne est constituée par
l'emboîtement des tamis, en les classant de haut en bas dans l'ordre de maille décroissante.
- Agiter m2nuellement ou mécaniquement cette colonne, puis reprendre un à un les
tamis en commençant par celui qui a la grande ouverture en adaptant u..n fond et un
couvercle. On agite chaque tamis en donnant à la main e coups réguliers sur la monture.
D'une manière générale, on peut considéré qu'un tamisage et terminé lorsque le refus ne
se modifie pas de 1 % en une minute de tamisage.
- Verser le tamisat recueilli dans le fond sur le tamis immédiatement inférieur.
6.4- PESEES :
- Peser le refus du tamis ayant la plus grande maille. Soit Ri la masse de ce refus.
- Reprendre la même opération avec le tamis immédiatement inférieur ; ajouter le refus
obtenu à R1 et peser l'ensemble. Soit R1 la masse des deux refus cumulés.
- Poursuivre la même opération avec tous les tamis de la colonne pour obtenir les masses
des différent refus cumulés R.3, R4, ... , Ri, ... Rn.
- Peser s'il y en a, le tamisat au dernier tamis. Soit Tn sa masse.
EXPRESSION DES RESULATS
7.1- CALCULS:
Les résultats de différentes pesées cumulées ont portée sur une feuille d'essai
(Modèle figure 1).
Les masses des différents refus cumulés Ri sont rapportées à la masse totale calculée de
l'échantillon pour essai sec Ms et les pourcentages des refus cumulés ainsi obtenus,
((Ri/ Ms) * 100) inscrit sur la feuille d'essai. Les pourcentages de tamisats
correspondants sont égaux à 100 - ((Ri/ Ms)* 100).
-Premier échantillon pour l'établissement du rapport: Mis/ M1h
M is= 654 1 g M 1h = 7064 g
M1s=6541 g. Mth =7064 g
- Deuxième échantillon pour analyse granulométrique : Mh = 6890 g
Masse totale sèche : Ms= Mis / Mlh * Mh = 63 80 g
Masse sèche après lavage : Ms 1 = 6224 g.

Masse des refus cumulés % refus cumulés % tamisâts cumulés


Tamis en mm (Ri) en gr (Ri/Ms)*IOO 100-(Ri /Ms) *100

20 0 0 100
16 695 11 89
10 3332 52 48
6,3 4378 69 31
4 4962 78 22
2 5463 86 14
0,5 5945 93 7
0,2 6123 96 4
0,08 (Rn) 6222 98 2
Passant au dernier
tamis utili (Tn) 1
Tn +Rn=6223 OBSERVATIONS:
100 * Msl-(Rn + Tn) / Msl = 0,01 % 1 < 2%

7.2- PREPRATION DES RESULTATS:


Les pourcentages des tamisats cumulés ou ceux des refüs peuvent être présentés oit
sou forme de tableau (Exploitation statistique), soit le plus souvent ou forme de
courbe.
Tracé de la courbe :
Il suffit de porter les divers pourcentages de tamisats ou des différents refus cumulés
sur la feuille de papier semi-logaritbmique.
En abscisse : les dimensions des mailles, sur une échelle logarithmique.
En ordonnée : les pourcentages sur une échelle arithmétique.
La courbe représentant la distribution granulométrique des éléments doit être tracé de
manière continue et peut ne pas passer rigoureusement par tous le points.
7.3- VALIDITE DE L'ANALYSE GRANULOMETRIQ UE :
La somme des masses Rn et Tn différer de plus de 2 % de la masse MsL

8. REFERENCES
NF P 18 -304 «Granulométrie des granulats ».
NF P 18 -553 « Granulats - Préparation d'un échantillon pour essai ».
NF X 11-501 « Tamisats et tamisage - toiles métalliques et tôles perforées dans les
tamis de contrôle - dimensions nominale des ouvertures».
NF X 11-504 «Tamisat et tamisage - toiles métalliques et tôles perforées dans les
tamis de contrôle - exigences techniques et vérifications ».
NF X 11-507 «Analyse granulométrique- tamisage de contrôle».
Annexe B. TI
Norme Française GRANULATS NF
Enregistré Détermination De la P18-591
Propreté Superficielle Avril 1979
1-0BJET
La présente norme a pour objet de définir le mode opératoire pour la Détermination de la
propreté superficielle des granulats e des travaux publics.
2-DOMAIN D4APPLICA TION
La présente norme s'applique aux granulats d'origine naturelle ou artificielle, utilisés dans le
domaine du bâtiment et des travaux publics.
3-Généralités
3-1 Définition :
La propreté superficielle est définie comme étant le pourcentage pondéral de particules
inférieures à 0,5 mm mélangées ou adhérentes à la surface des granulats supérieurs à 2 mm
3-2 Principe de l'essai
L'essai consiste à séparer par lavage sur le tamis de 0,5 mm(*) les particules inférieure à
cette dimension.
La propreté superficielle est égale au pourcentage pondéral des éliments inférieurs à0,5 mm
contenus dans I' échantillon pour essai.
4-AppareiUage
- un tamis de 0,5 mm (*).
- Eventuellement un tamis de décharge compris entre 2 et 1Omm.
5-Matériéau Soumis à l'essai
L'échantillon doit être préparé suivant les prescriptions de la norme NF P 18-5535(*) la
masse M de l'échantillon pour essai doit être comprise entre 200 et 600 D, M étant exprimée
en gramme et D ,dimension maximale des plus gros éléments,en millimètres.
6-Exécution De L'essai
Préparer deux échantillons à partir de l'échantillon pour laboratoire : l'un de masse Mih pour
Déterminer la masse sèche de l'échantillon pour essai, l'autre de masse Mh pour déterminer
la masse sèche des éliments inférieurs à ,5 mm (**).
6-1 Détermination de la Masse Sèche Ms De l'échantillon Pour Essai:
- Peser les deux échantillons Ml h et Mh.
- dessécher le prunier échantillon Mih à l'étude à 105 °c ± 5 °c jusqu'à masse constante au
gramme prés.le peser, soit Mis sa masse sèche.
- la masse sèche Ms de l'échantillon soumis à l'essai de propreté est:
Ms=Mls/Mlh*Mh
6-2 Détermination de la masse sèche des éléments inférieurs à 0,5 mm(**) effectuer I' essai
sur e matériau à la teneur en eau à laquelle il se trouve avant essai.
Tamiser sous eau l'échantillon Mh sur le tamis de 0,5 mm(**) jusqu 'à ce que l'eau qui
s'écoule soit claire.
Récupérer le refus et le sécher à l'étude à 105 °c ± 5 °c jusqu'à masse constante au gramme
prés.le tamiser à nouveau sur le tamis de 0,5 mm(**) pendant une minute et le peser, soit m'
sa masse sèche.
La masse sèche m des éléments inférieurs à 0,5 mm(**) est égale à Ms-m'.
EXPRESSION DES RESULTATS
La propreté superficielle P est obtenue par le rapport :
P=m/Ms*lOO

(*) nf p 18-553 <<préparation d'un échantillon pour essai>>


(**)pour les ballasts de 16 à 50 mm,cette dimension est portée à l,6 mm.
Annexe.B.111. DETERMlNATION DE LA PROPRETE DES SABLES : EQUIVALENT DE
SABLE A 10 % DE FINES (NF P.18-597).

GRANULATS NF
NORME FRANÇAISE DETERMINATION DE LA PROPRETE DES
ENREGISTRÉE
p 18-597
SABLES: Décembre 1979
EQUNALENT DE SABLE A 10 % DE FINES
1. OBJET
La présente norme a pour objet de définir une caractéristique de sables intitulée «Equivalant de sable à 1O %
de fines» et de fixer la méthode permettant de déterminer cette caractéristique.
2. DOMAINE D'APPLICATION
La présente norme s'applique aux sables d'origine naturelle ou artificielle destinés aux usages routiers ainsi
qu'aux bétons hydrauliques. Elle ne s'applique pas aux sables dont la dimension D est inférieure à
l,6mm.
3. GÉNÉRALITÉS
L'essai <l'équivalant de sable à 10 % de fines permettant de mesurer la propreté d'un sable et effectuer sur la
fraction d'un granulat passant au tamis à mailles carrées de 0,08 mm a été ramenée à 10 % à l'aide d'un sable
correcteur. Il rend compte globalement de la quantité des éléments fins en exprimant un rapport conventionnel
volumétrique entre les éléments dits sableux qui sédimentent et les éléments fins qui floculent.
La valeur de l'équivalent de sable à 10 % de fines (ps) est Je rapport multiplié par 100 de la hauteur de la
partie sableuse sédimentée, à la hauteur totale du floculat.
4. APPAREIILLAGE ET PRODUITS UTILISÉS
Voir norme française NF P. 18-598; articles 2.1.1, 2.1.2, et 2.1.3. Prévoir en plus un tamis de 0,08 mm.
5. MATÉRIAU SOUMIS A L'ESSAI
L'échantillon pour laboratoire doit être préparé suivant les prescriptions de la norme Nf P. 18-553. Sa masse
doit être telle que la fraction passante au tamis de 2 mm pèse 1500 g environ. Sur celui-ci, procéder par quartage à
la préparation de trois échantillons pour :
- La détermination de la teneur en eau ro, la préparation du sable correcteur et la détermination de la teneur en
fines
- La préparation des échantillons pour essai. l'essai s'effectue avec le matériau à sa teneur en eau naturelle,
la masse sèche de l'échantillon pour essai doit être de 120 g ± 1 g. Si l'échantillon pour laboratoire n'est pas
humide, l'humidifier avant Je quartage afin d'éviter les pertes de fines et la ségrégation.
5.1- DÉTERMINATION DE LA TENEUR EN EAU DU TAMISAT:
A partir du premier échantillon, déterminer la teneur en eau ro exprimée en pourcentage sur deux prises de
1OO à 200 g par une méthode rapide telle que : séchage au gaz, ravonnement, infra-rouge .. .
5.2- DÉTERMINATION DE LA TENEUR EN FINES ET PRÉPARATION DU SABLE CORRECTEUR:
- Tamiser sous eau Je deuxième échantillon de masse Mh sur Je tamis de 0,08 mm.
- Sécher et peser les éléments retenus sur ce tamis pour déterminer la teneur en finesf exprimée en pourcentage,
du sable ; ce refus servira de sable correcteur.
Si ms est la masse de ce refus à 0,08 mm, F=lOO - ms (100+ ro) / Mh
La masse msc du sable correcteur (refus sec à 0,08 mm) à ajouter pour la préparation d'un échantillon pour
essai, exprimée en grammes, ~st donnée par la formule: msc = 120 -1200 If
5.3- PREPARATION DES ECHANTILLONS POUR ESSAI:
Si/ est inférieur à 11 %, il n'y a pas lieu d'utiliser du sable correcteur et l'essai s'effectue directement sur Je
troisième échantillon, la masse de l'échantillon pour essai, exprimée en gramme, est alors égale à:
120 (1+ ro /100) Si/est inférieur à 11 %, ajouter à la masse du troisième échantillon une quantité de sable
correcteur sec msc calculée suivant la formule donnée à l'article 5,2. La masse de l'échantillon pour essai,
exprimée en grammes, est alors égale à: 1200 / f * (l+ ro / 100).
Dans tous les cas, préparer deux échantillons par essai.
6. EXÉCUTION DE L'ESSAI
Voir LA norme NF P 18-598.
7. EXPRÉSSION DES RÉSULTATS
La propreté du sable est, par définition, mesurée au piston et donnée par la formule: ps = h2 /hl *100
Ces résultats sont donnés avec une décimale. La détermination portant sur deux échantillons, la propreté du
sable est la moyenne des deux valeurs obtenues. La valeur de la moyenne est arrondie à l'entier Je plus voisin.
(*) NF P 18-598 «équivalant de sable», homologuée en avril 1966 sous l'indice NF P 18-501
(**)NF P 18-553 <<préparation d'un échantillon pour essai».
GRANULATS NF
NORME RANSAISE DETERMINATION DE LA PROPRETE DES p 18-597
ENREGISTRIE SABLES: DECEMBRE 1979
EQUIVALANT DE SABLE A 10 % DE FINES

1 OBJET
la présente norme a pour objet de définir une caractéristique de sables intitulée «équivalant de sable à 10
% de fines» et de fixer la méthode permettant de déterminer la méthode permettant de déterminer cette
caractéristique.
2 DOMAINE D'APPLICATION
la présente norme s'applique aux sables d'origine naturelle ou artificielle destinés aux usages routiers que
les bétons hydrauliques.elles ne s'applique pas aux sables dont la dimension D est inférieur à 1.6 mm.
3 GÉNÉRALITÉS
l'essai <l'équivalant de sable à 10 % de fines permettant de mesurer la propreté d'un sable et effectué sur
la fraction d'un granulat passant au tamis à mailles carrées de 0.08 mm a été ramenée à 10% à l'aide d'un
sable correcteur.il rend compte globalement de la qualité des éléments fin en exprimant un rapport
conventionnel volumétrique entre les éléments dits sableux qui sédimentent et les éléments fins qui
floculent.
La valeur de l'équivalent de sable à 10 % de fines (ps) est le rapport multiplié par 1OO de la hauteur de la
partie sableuse sédimentée.à la hauteur totale du floculat et de la partie sédimentée.
4 APPAREIILLAGE ET PRODUITS UTILISÉS
voir norme française NfP 18-598 (*);'articles 2.1.1, 2.1.2, et 2.1.3. prévoir en plus un tamis de 0.08
mm
5 MATÉRIAU OUMIS A L'ESSAI
l'échantillon pour laboratoire doit être préparé suivant les prescriptions de la norme nfp 18-553(*).
Sa masse doit être telle que la fraction passant au tamis de 2 mm pèse 1500 g environ.

Sur celui-ci, procéder par quartage à la préparation de trois échantillons pour :

la détermination de la teneur en eau ©

la préparation du sable correcteur et la détermination de la teneur en fines

la préparation des échantillons pour essai.!' essai effectue avec le matériau à sa teneur en eau

naturelle, la masse sèche de l'échantillon pour essai doit être de 120 g ± 1 g.

si l'échantillon pour laboratoire n'est pas humide, l'humidifier avant le quartage afin d'éviter
les pertes de fines et la ségrégation.
5.1 DÉTERMINATIONDELA TENEURENEAUDUTAMISAT
a partir du premier échantillon, déterminer la teneur en eau ro exprimée en pourcentage sur deux prises de
1OO à 200 g par une méthode rapide telle que : séchage au gaz, ravonnement infrarouge ...
5.2 DÉTERMINATION DE LA TENEUR EN FINES ET PRÉPARATION DU ABLE CORRECTEUR
tamiser sous eau le deuxième échantillon de masse Mh sur le tamis de0.08 mm.
Sécher et peser les éléments retenus sur ce tami s pour déterminer la teneur en fines/ .exprimée en
pourcentage, du sable ;ce refus servira de sable correcteur.
Si ms est la masse de ce refus à 0.08 mm,
F=IOO-ms (100+ ro) / Mh

La masse msc de sable correcteur (refus sec à 0.08 mm) à ajouter pour la
préparation d'un échantillon pour essai, exprimée en gramme, est donnée par la
formule:
msc=l20-1200if
5.3 PRÉPARATION DES ÉCHANTILLONS POUR ESSAI /
si/ est inférieur à 11 %, il n'y a pas lieu d'utiliser de sable correcteur et l'ess-âi, . /
s'e~ect~e directement sur le tro!sièm~ échantillon, la masse de l'échantillon poui'tj(ai,,.
expnmee en gramme, est alors egale a : '. '* \
120(1+ro/100) ~-
Annexe.B.IV. MESURE DU COEFFICIENT LOS ANGELES.
GRANULAT NF
NORME FRANÇAISE ESSAI LOS ANGELES
ENREGISTRÉE
p 18-573
Octobre 1978

1-0BGET
La présente norme a pour objet de définir le mode opératoire pour la mesure de la résistance
à la fragmentation par chocs des éléments d'un échantillon.
2-DOMAIN D'APPLICATION
La présente norme s'applique aux granulats d'origine naturelle ou artificielle, utilisés dans le
domaine du bâtiment et des travaux publics.
3-PRINCIPE DE L'ESSAI
L'essai consiste à mesurer la quantité d'éléments inférieurs à 1,6 mm produite une
soumettant le matériau aux chocs de boulets normalisés dans la machine Los Angeles telle
qu'elle est décrite dans la présente norme.
La granularité du matériau soumis à l'essai est choisie parmi les 6 classes granulaires
416,3 mm-6,3/l 0 mm-10/14 mm-10/25 mm-16/31,5 mm-25/50 mm,de la granularité du matériau
tel qu'il sera mis en œuvre .la classe 1/25 mm doit contenir 60 % de 10/16 mm,la classe 16/31,5
mm 40 % de la charge de 16/25 mm et la classe 25/50 mm 60 % de 25/40 mm .La masse de la
charge de boulets varie suivant les classes granulaires.
Si M est la masse du matériau soumis à l'essai, m la masse des éléments inférieurs à 1,6 mm
produits au cours de l'essai, la résistance à la fragmentation par chocs s'exprime par la quantité:
(m/M)*lOO.
Cette quantité sans dimension est appelée, par définition, coefficient Los Angeles du
matériau (LA).
4. APPAREILLAGE
4.1- Appareillage spécifique:
-Machine Los Angeles
-Charge de boulets : La charge est constituée de boulets sphériques de 4 7 mm ± 1 mm de
diamètre et pesant entre 420 et 445 g, en acier. Ces boulets ne doivent pas s'user de façon trop
irrégulière.
-Un moteur d'au moins 0,75 kw assurant au tambour de la machine une vitesse de rotation
régulière comprise entre 30 et 33 tours par minute.
-Un bac destiné à recueillir les matériaux après essai.
-Un compte-tours de type rotatif, arrêtant automatiquement le moteur au nombre de tours voulu.
4.2 Appa reillage d'usage cour ant :
-un jeu de tamis de dimension convocables, leur diamètre ne devra pas être inférieur à 25 mm.
-Matériel nécessaire pour effectuer l' échantillonnage du matériau et une analyse granulométrique
par tamisage.
5. MATERIAU SOUMIS A L'ESSAI
5.1 Prise d'échantillon :
La masse de l'échantillon envoyée au laboratoire sera au moins égale à 15 000 g.
L'échantillon doit être préparé suivant les prescriptions de la nonne NF P 18-553.
5.2 Préparation de l'échantillon pour essai :
-Tamiser l'échantillon à sec sur chacun des tamis de la classe granulaire choisie, en commençant
par le tamis le plu grand.
-Laver le matériau tamisé et sécher à l'étuve à 105 °C jusqu' à l'obtention de la masse constante.
La masse de l'échantillon pour essai sera de5 OOOg ± 2 g.
6. EXECUTION DE L'ESSAI:
6.1 Mise en place de l'échantillon pour essai :
Introduire avec précaution la charge boulets de la classe granulaire choisie, puis
l'échantillon pour essai. la charge est fixée conformément aux indications du tableau ci-après:

Classes granulaires Nombre de boulets Masse totale de la charge


en (mm) (en g)
4- 6,3 7
3080r
6,3 - 10 9 3960 20
10- 14 11 4840 150

10-25
16 - 31,5
25 - 50
11
12
12
4840 t
5280 20
5280 150

-Replacer le couvercle.
-Faire effectuer à 1a machine 500 rotations sauf pour la classe 25-50 ou l'on effectue 1 000
rotations à une vitesse régulière comprise entre 30 et 33 tr/mn.
-Recueillir le granulat dans un bac placé sous l'appareil, en ayant soin d'amener l'ouverture juste
au dessus de ce bac, afin d'éviter les pertes de matériau étant pris en plusieurs fois afin de
faciliter l'opération.
-Laver le refus au tamis de 1,6 mm. Egoutter et sécher à l'étude à 105°C jusqu'à masse constante.
-Peser ce refus une fois séché .soit m 'le résultat de la pesée.
7. EXPRESSION DES RESULTATS
Le coefficient Los Angeles est, par définition, le rapport :
100 m / 5 000
1
Où m = 5 000 - m': est la masse sèche de la fraction du matériau passant après l'essai au tamis de
1,6 mm, en grammes. Le résultat sera arrondi à l'unité.

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