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Chapitre III : L’atome de Bohr et la mécanique quantique

III- Introduction

La lumière est issue des atomes et des molécules qui se trouvent dans un état énergétique
excité. Un électron dans son état fondamental est stable, si on lui apporte de l’énergie, il passe
à état instable (état excité). Quand il retourne à l’état fondamental, l’électron perd cette
énergie qui est restituée souvent sous forme d’énergie lumineuse. L’étude de ces
rayonnements (radiations) est d’une importance énorme en physique et dans d’autres
domaines (imagerie médicales, chimie…..).

III.1- Radiations électromagnétiques

En 1864 Max Well publie une théorie mathématique remarquable pour décrire tous type de
radiation comme étant une propagation d’un champ électrique et d’un champ magnétique
oscillant à la manière de vagues. Toutes les radiations comme la lumière, les microondes, les
signaux radio et télévision, les rayons X sont appelés radiations électromagnétiques (ondes
électromagnétiques).

III.1.1- Propriétés des ondes

Une onde électromagnétique est caractérisée par :

- Une longueur d’onde λ (lambda) : Représente la distance entre deux crêtes (ou deux creux)
consécutifs. Elle est exprimée en (m, Å, µm et nm).

- Une fréquence ν : Nombre de vibrations par seconde exprimée en (s-1 ou Hertz).

- Une amplitude : Représente l’intensité du rayonnement


- Une période T: Le temps correspondant au parcours d’une longueur d’onde λ, elle s’exprime
en seconde (s)
- Une vitesse de propagation : La vitesse de la lumière est constante, elle est notée c (c = λν
= 3.108 m/s).

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III.1.2- Spectre électromagnétique de la lumière (nature ondulatoire de la lumière)

Le spectre électromagnétique représente la répartition (classement) des ondes


électromagnétiques en fonction de leurs longueurs d’ondes, de leurs fréquences ou bien de
leurs énergies.

Il existe deux types de radiations :

- Les radiations visibles à l’œil nues


- Les radiations invisibles à l’œil nues comme (IR, UV, RX, ….).

-
- Figure III.1 : Spectre électromagnétique

La lumière visible ne représente qu’une très faible portion de tout le spectre qui est visible à
l’œil humaine. Elle s’étend du violet (4,0.10−7 m) au rouge (8,0.10-7 m).
III.1.2.1- Spectre de la lumière visible (lumière blanche)

Le spectre de la lumière visible est un ensemble de couleurs qu’on peut observer lorsqu’on
décompose la lumière blanche à l’aide d’un prisme. Les couleurs s’étalent comme suit :
violet- indigo- bleu - vert - jaune - orange -rouge. Le spectre visible se situe entre 400 nm et
800 nm.

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- Le spectre de la lumière visible est un spectre continu parce que les longueurs d’onde
forment une suite de couleurs.

- La lumière blanche est une lumière poly-chromatique, c-à-d constituée de plusieurs


radiations de fréquences (ou longueurs d’onde) différentes.
III.1.2.2- Spectre de raie (spectre d’émission atomique)

La décomposition à l’aide d’un prisme de la lumière émise par des atomes laisse apparaitre un
nombre limité de raies colorées séparées par des zones sombres où aucune lumière n’est
détectée. Ce spectre est appelé spectre de raie ou spectre d’émission atomique. Chaque
atome produit un spectre de raie propre à lui.

- Le spectre de raie est un spectre discontinu parce que les longueurs d’onde ne forment pas
une suite de couleurs.

- Quand un spectre ne comporte qu’une seule raie, la lumière analysée est appelée lumière
monochromatique, elle ne peut être décomposée par un prisme.

III.1.3- L’énergie et les photons (nature corpusculaire de la lumière)

III.1.3.1- Théorie de Max Planck

Planck postule que l’énergie transportée par les ondes lumineuses est quantifiée. La lumière
ne peut être émise ou absorbée que par des quantités finie (déterminée) appelée quantum
énergétique (hν). A cette quantité d’énergie Einstein a associé une particule sans masse et
sans charge qui est le photon. Cette particule (photon) se propage à la vitesse de la lumière et
possède un quantum d’énergie (E). D’où la nature corpusculaire de la lumière.

c
E = hν = h
λ

E : Energie en joule

h : Constante de Planck (h = 6,62.10-34 J.s)

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v : Fréquence (s-1)

c : Vitesse de la lumière

III.1.3.2- L’effet photoélectrique

L’effet photoélectrique est l’extraction (émission) d’électrons par un métal sous l’effet de la
lumière. IL a été découvert en 1887 par le physicien Allemand Hertz mais n’a été expliqué
qu’on 1905 par Einstein.

Expérience

Dans une ampoule vide (pas de gaz) sont placées deux électrodes dont l’une est une plaque
métallique. Lorsqu’on envoie une lumière sur l’électrode métallique on observe le passage
d’un courant électrique dans le circuit.

Le passage de courant dans le circuit est dû à la circulation des électrons éjectés de la plaque
métallique avec une certaine énergie cinétique. L’effet photo-électrique est donc le
phénomène qui transforme la lumière (rayonnement) en courant électrique.

Principe

Lorsqu’on envoie une lumière de fréquence (v) sur une surface métallique, cette dernière émis
des électrons qui sont déplacés avec une énergie cinétique (Ec). L’effet photoélectrique
apparait lorsque la, fréquence de la lumière incidente est supérieure la fréquence d’extraction
appelée fréquence de seuil, qui dépend de la nature du métal.

Dans ce cas Le bilan énergétique s’écrit :

hν = hν0 + EC

hv : L’énergie d’irradiation.

hv0 : L’énergie d’extraction d’électron (seuil photoélectrique).

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1
EC : L’énergie cinétique, 𝐸𝑐 = 𝑚𝑣 2 .
2

Remarque: Si on applique un potentiel retardateur pour bloquer la circulation des électrons,


le bilan énergétique s’écrit :

hν = hν0 + eU

e = 1,6.10-19 C

U : potentiel retardateur

III.2- Model de Bohr

III.2.1- Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène

Lorsqu’on excite un atome d’hydrogène sous faible pression, il émet un rayonnement rouge
qu’on peut décomposer à l’aide d’un prisme.

La décomposition de la lumière émise par un atome d’hydrogène montre un spectre de raie


discontinu où chaque raie correspond à une longueur d’onde (λ) ou à une fréquence (ν).

L’ensemble (le groupe) de raies obtenu est appelé série (domaine de longueurs d’ondes).

Le spectre de l’atome d’hydrogène est le plus simple, il comporte quatre raies dans le
domaine du visible (rouge, verte, bleue et violette)

Balmer (1825-1898) et Rydhberg (1854-1919) ont montré que les longueurs d’onde des raies
rouge, verte, bleue, et violet émises par l’hydrogène sont trouvées par l’équation dite Relation
de Rydberg :

1 1 1
= RH ( 2 − 2 )
λ 2 n

R H : Constante de Rydberg (RH = 1,097.107m-1)

n : Nombre entier supérieur à 2 (n= 3,4,5………….).

Exp :

n = 3 (λ raie rouge = 656,3 nm)

n = 4 (λ raie verte = 486,1 nm)

n = 5 (λ raie bleue = 435,1 nm)

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n = 6 (λ raie violet = 410,2 nm)

Le groupe de raies pour n > 2 est appelé série de Balmer

Cette relation a été généralisée par Ritz à toutes les raies du spectre d’émission de l’atome
d’hydrogène.

1 1 1
= R H ( 2 − 2 ) /n2 > n1
λ n1 n2

n1 et n2 sont des entiers avec n2 > n1

III.2.2- L’atome d’hydrogène selon le modèle de Bohr

Pour élaborer son modèle, Bohr a utilisé la théorie des quanta de Planck et d’Einstein avec le
modèle planétaire de Rutherford où toute la charge et toute la masse sont concentrées dans le
noyau et les électrons sont situés dans l’espace extérieur au noyau.

Bohr propose un modèle plus simple de l’atome d’hydrogène : l’électron tourne sur une orbite
(trajectoire) circulaire autour du noyau.

Le modèle de Bohr est en contradiction avec les lois de la physique classique :

- Un électron chargé négativement se déplaçant autour du noyau chargé positivement doit


perdre de l’énergie et à la limite va s’écraser sur le noyau. Mais les électrons ne tombe jamais
sur le noyau (existence de la matière).

- Pour éviter les contradictions avec la physique classique, Bhor propose les postulats
suivants :

Le 1er postulat

L’électron ne peut circuler que sur certaines orbites circulaires stationnaires correspondant à
des niveaux d’énergies définies où il est stable (énergie constante). Autrement dit l’énergie de
l’électron est quantifiée.

Le 2éme postulat

Le moment cinétique de l’électron ne peut prendre que des valeurs discrètes égales à des

multiples entiers de la quantité (condition de la quantification de Bohr).
2𝜋

h
mvr = n

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Le 3éme postulat

Lorsque l’électron passe d’une orbite stationnaire permise à une autre, la différence d’énergie
entre les deux orbites correspond à une émission ou à une absorption d’une radiation
électromagnétique dont la fréquence est donnée par la relation suivante :

∆E
υ=
h

Le rayon de l’orbite (rn) est donné par la relation suivante :

ℎ2
rn = 𝑛2
4𝐾𝜋 2 𝑚𝑒 2

Avec :

h : La constante de Planck (h = 6,62.10-34 J.s)

K : La constante de Coulomb (K= 9.109 en SI)

m : La masse de l’électron (m= 9,1.10-31 Kg).

e : La charge de l’électron (e = 1,6.10-19 C).

Le rayon de la 1ère orbite noté a0 correspond à n=1.

r1 = a0 = 0,53 Å

La relation précédente peut donc s’écrire: rn = 𝑎0 𝑛2 , avec n un entier ≥ 1.

L’énergie de l’électron (En) est donnée par la relation suivante :


2K 2 π2 e2 1
En = − × 2
h2 n

L’orbite correspondant à n = 1 est la plus proche du noyau et l’énergie de cet électron est la
plus faible. Le niveau de faible énergie est appelé état fondamental.

L’énergie de l’état fondamental notée E0 ou E1 correspond à n = 1.

2K 2 π2 e2 1
E1 = E0 = − × 2 = −13,6 eV
h2 1

On peut donc écrire :


E0
En =
n2

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Lorsque l’électron occupe une orbite plus éloignée du noyau (n > 1), son énergie augmente et
l’atome se trouve dans un état excité.

n = 2 correspond au 1er niveau excité (E2 = -3,4 eV).

n = 3 correspond au 2éme niveau excité (E3 = -1,51 eV).

Remarque : Le rayon de l’orbite et l’énergie de l’électron sont quantifiés et ils ne dépendent


que du nombre entier n.

III.2.3- Représentation des niveaux d’énergie

Seuls certains niveaux d’énergie sont permis (l’énergie est quantifiée) et l’électron ne peut pas
occuper des niveaux intermédiaires.

Figure III.2 : Diagramme énergétique de l’atome d’hydrogène selon le modèle de Bohr

III.2.4- Absorption et émission d’énergie selon le modèle de Bohr

Lorsqu’un électron passe de l’état fondamental (n =1) à l’état excité (n ≥ 2), l’atome absorbe
une quantité d’énergie. Cet électron excité retourne naturellement à son état fondamental en
émettant sous forme de lumière l’énergie initialement absorbée.

n ≥2 n ≥2 n ≥2
Absorption Emission
ΔE > 0 ΔE < 0
n =1 n =1 n =1
Etat fondamental Etat
37 excité Etat fondamental
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- Une raie lumineuse correspond à une transition électronique.

- Une transition électronique est le passage de l’électron d’un niveau d’énergie à un autre, elle
s’accompagne de l’émission ou de l’absorption d’énergie égale à la différence d’énergie (ΔE)
des deux niveaux.

1 1
∆E = Enf − Eni = E0 (n 2 − n 2 )
f i

- Un groupe de raie (transition) constituent une série et chaque série correspond à un domaine
spectral.

Série Lyman (K) Balmer (L) Paschen (M) Brackett (N) Pfund (O)
nf 1 2 3 4 5
ni 2,3,4…….∞ 3,4,5…….∞ 4,5,6……∞ 5,6,7……...∞ 6,7,8..…...∞
Domain spectrale UV Visible IR proche IR proche IR lointain

La 1ère raie λ1 : (n+1) n

Chaque série possède

La raie limite λ∞ : (∞ n)

- Le passage de l’électron du premier niveau (état fondamental) vers l’infini est appelé
ionisation (extraction).

E0 E0
∆Ei = E∞ − E1 = −E1 = 13,6 eV, (E∞ = = = 0)
n2 ∞

III.2.5- Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène selon le modèle de Bohr

Selon la quantité d’énergie reçue par un atome d’hydrogène, l’électron passe de niveau n =1
aux niveaux n = 2, 3, 4 ….∞. Ces électrons excités retournent naturellement à leur état
fondamental en une ou en plusieurs étapes en libérant sous forme de lumière leurs énergie
absorbée initialement « Ce phénomène est à l’origine des raies lumineuses observées dans le
spectre d’émission de l’atome d’hydrogène.

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Figure III.3: Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène selon Bohr

III.3 - Modèle quantique de l’atome

Le dédoublement des raies qui apparait dans les spectres des atomes poly-électronique est
expliqué dans le cadre de la mécanique quantique ou ondulatoire. La mécanique quantique est
basée sur un certains nombres de principes et de lois.

III.3.1- Dualité onde corpuscule de la lumière

La lumière est une onde électromagnétique d’après Planck et elle considérée comme un
corpuscule sans masse d’après Einstein.

E = hν (Planck)

E = mc 2 (Einstein)

h
D’où la relation suivante : λ = mc (dualité onde corpuscule)

III.3.2- La loi de Broglie (propriétés ondulatoire de l’électron)

A toute particule (corpuscule) de masse m et de vitesse v est associée une onde de longueur
d'onde λ. définit par :

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h
λ=
mv

On applique ainsi à un électron (particule) le caractère ondulatoire: à un électron libre, de


masse (me), se déplaçant à une vitesse (v), est associé une onde de longueur d’onde λ définit
par :

h
λ=
me v

III.3.3- Principe d’incertitude de Heisenberg

Il est impossible de connaitre simultanément avec précision la position et la vitesse d’une


particule (exp : électron), s’il est décrit comme une onde.


∆𝑥. ∆𝑣 ≥ 𝑚

𝒉
h= ( h : Constante de Planck).
𝟐𝝅

III.3.4- Principe de Born (probabilité de présence)

Si on veut calculer avec précision l’énergie d’un électron dans un atome, il faut accepter
qu’on puisse seulement calculer la probabilité de trouver cet électron dans une région de
l’espace déterminée.

III.3.5- Principe de Schrödinger (fonction d’onde ψ)

Le modèle de Schrödinger repose sur la représentation de l’électron par une onde,


contrairement à celui de Bohr qui considère l’électron comme une particule. On passe alors de
la notion de trajectoire (mécanique classique) à celle de la probabilité de présence de
l’électron dans un certain volume dV de l'espace (mécanique quantique).

- La résolution de l’équation de Schrodinger (HΨ=E Ψ) pour des états stationnaires


(indépendants du temps) sont des fonctions d’onde appelées fonctions propres notées (ψ), à
chaque fonction d’onde ψ correspond une énergie En.

- La résolution de l’équation de Schrödinger nécessite l’introduction de trois nombres entiers,

les nombres quantiques n, ℓ et m.

- Les fonctions d’ondes 𝚿𝒏𝓵𝒎 sont appelées orbitales atomiques (OA).

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𝟐
𝚿𝒏𝓵𝒎 n’a pas de signification physique mais ( 𝚿𝒏𝓵𝒎 ) représente la probabilité de présence de
l’électron.

III.4 - Les nombres quantiques n, ℓ, m, ms

III.4.1- Le nombre quantique principal

Le nombre quantique principal (n) peut prendre des valeurs entières de 1 à l’infini. Sa valeur
détermine l’énergie de l’électron et la taille de l’orbitale.

n représente une couche électronique ou un niveau d’énergie.

Valeur de n 1 2 3 4 5 6 7
La couche K L M N O P Φ

III.4.2- Le nombre quantique secondaire

Le nombre quantique secondaire ou azimutale (ℓ) est un entier qui peut prendre des valeurs

entre 0 et n-1 (0 ≤ ℓ ≤ n-1). Sa valeur détermine la sous couche électronique ou le type de

l’orbitale atomique.

Valeur de ℓ La sous couche

0 s
1 p
2 d
3 f
4 g
5 h

Pour identifier une orbitale, on écrit en premier la valeur de n, suivie de la lettre

correspondant à la valeur de ℓ.

Exemple : pour n = 1 et ℓ = 0 c’est l’orbitale 1s).

III.4.3- Le nombre quantique magnétique

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Le nombre quantique magnétique « m » détermine l’orientation des orbitales de même couche

électronique, « m » prend les valeurs suivantes : - ℓ ≤ m ≤ + ℓ

Les valeurs de « m » permises donnent le nombre d’orbitales dans une sous couche. Ce

nombre est donné par la formule (2ℓ +1).

Le nombre d’orbitale dans une couche est donné par la formule n2.

III.4.4- Le nombre quantique de spin s

Les valeurs du nombre quantique de spin « s » caractérisent le comportement de l’électron


dans un champ magnétique : s = + 1/2 et -1/2.

Remarque : L’état quantique d’un électron est donné par le quadruplet quantique (n,l,m, et
s).

III.5- La forme des orbitales atomiques

III.5.1- Les orbitales s

L’orbitale « s » est défini par ℓ = 0 et m = 0. Cet orbital est à symétrie sphérique, la

probabilité de présence de l’électron est identique dans tout point entourant le noyau. Le
diamètre de la sphère augmente avec la valeur de n.

L’orbitale « s » est représentée par une seule case quantique ..

Figure III.4. Forme de l’orbitale s


III.5.2- Les orbitales p : (px , py, pz)

Les orbitales « p » définis par ℓ = 1 ont toutes la même forme (forme de lobe). Trois valeurs

de « m » possibles m = -1, 0, +1, les trois orbitales sont nommées px, py, pz. L’orbitale « p »
est représentée par trois cases quantiques.

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L’orbitale px : la probabilité de présence est maximale selon l’axe x et nulle dans le plan (yz).
L’orbitale py : la probabilité de présence est maximale selon l’axe y et nulle dans le plan (xz).
L’orbitale pz : la probabilité de présence est maximale selon l’axe z et nulle dans le plan (yx).
Le plan où la probabilité de présence est nulle est appelé plan nodal.

Figure III.5: Forme des orbitales P


III.5.3- Les orbitales d
Les orbitales de type « d » correspondent à ℓ = 2, donc m = -2,-1, 0, 1, 2. Les Cinque orbitales
sont représentées par les combinaisons linéaires suivantes: dxy, dyz, dzx, 𝑑𝑧 2 , 𝑑𝑥 2 −𝑧 2 . L’orbitale
d est représentée par Cinque cases quantiques.

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Figure III.6: Forme des orbitales d

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Exercice supplémentaires
Exercice N° 4

Une cellule photoélectrique est éclairée par une lumière de longueur d’onde égale à 0,55 µm.
1- Que se passe-t-il si la cellule est au sodium ? Au césium ?

2- Calculer la vitesse maximale des électrons émis ?

Données : λ0 (Na) = 0.5 µm, λ0 (Cs) = 0.66 µm, h = 6,62.10-34 J.s, c = 3 .108 m/s,

me = 9,1.10-31 Kg.

Corrigé
1- Le fonctionnement de la cellule
- Si la cellule est au sodium
λ0 (Na) = 0,50 µm
λ = 0,55 µm
λ > λ0 la cellule ne fonctionne pas (pas d’effet photoélectrique)
- Si la cellule est au césium
λ0 (Cs) = 0,66 µm
λ = 0,55 µm
λ < λ0 donc la cellule fonctionne (effet photoélectrique)
2- La vitesse maximale des électrons émis
Les électrons sont émis dans le cas où la cellule est en césium (effet photoélectrique)

1 2EC
Ec = m v2 ⇒ v =
2 e me

E = E0 + Ec ⇒ E c = E − E0
hc hc 1 1
Ec = − = hc ( − )
λ λ0 λ λ0
6,62. 10−34 × 3. 108 1 1
E0 = −19
= 6,62 . 10−34 × 3. 108 −6

3. 10 0,55. 10 0,66. 10−6
Ec = 6,02. 10−20 J

2 × 6,02. 10−20
v= = 3,64. 105 m/s
9,1. 10−31

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Exercice N°1

1- Calculer la fréquence d’une radiation ayant une longueur d’onde de 625 nm.

2- La longueur d’onde des rayons X est-elle plus élevée que celle de la lumière ultraviolette ?

3- Comparer l’énergie des photons de lumière bleue (λ = 400 nm) à celle des photons d’une
micro-onde de fréquence égale à 2.45 GHz. Par quel facteur l’une est-elle plus grande que
l’autre?

Données : h = 6,62.10-34 J.s , c = 3 108 m/s


Exercice N° 2
Un téléphone envoie des signaux d’environ 850 MHz.
1- Quelle est la longueur d’onde de ce rayonnement ?
2- Calculez l’énergie d’une mole de photons à cette fréquence ?
3- Comparez cette énergie avec celle d’une mole de photons de lumière bleue (400 nm)

Données : h = 6,62.10-34 J.s , c = 3. 108 m/s , NA = 6,023.10 23mol-1


Exercice N° 3
Un métal dans une cellule photoélectrique est irradié par une lumière de longueur d’onde
égale à 390 nm, des électrons de ce métal sont alors éjectés à une vitesse de 500 Km/s.

1- Comment appelle- t-on ce phénomène ?

2- Calculer l’énergie de la lumière incidente.

3- Calculer l’énergie cinétique des électrons éjectés.

4- On déduire l’énergie d’extraction de ces électrons et la fréquence de seuil du métal.

5- Cette cellule fonctionnera-t-elle si ce métal est éclairé par une radiation de longueur

350 nm?

Données : h = 6,62.10-34 J.s, c = 3. 108 m/s, me- = 9,1.10-31 Kg.

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Chapitre III : L’atome de Bohr et la mécanique quantique

Exercice N°4
Les niveaux d’énergie en (eV) de l’atome d’hydrogène selon le modèle de Bohr sont donnés
par la relation :

−13,6
En =
n2

1- Calculer l’énergie de l’état fondamental d’un atome d’hydrogène.

2- Calculer l’énergie du premier niveau excité et du deuxième niveau excité de l’atome


d’hydrogène en eV.

3- Que signifie « l’état ionisé » et quelle est la longueur d’onde susceptible d’ioniser cet
atome à partir de son état fondamental?

Données : h = 6,62.10-34 J.s , c = 3 .108 m/s , RH = 1,1.10+7 m-1, NA = 6,023.10 23mol-1.

Exercice N°5

Dans le spectre de l’atome d’hydrogène, on trouve les trois raies suivantes caractérisées par
leurs longueurs d’ondes λ1 = 434,1 nm, λ2 = 486,1 nm et λ3 = 656,3 nm.
1- A quel domaine du spectre électromagnétique appartiennent ces rayonnements lumineux ?
2- Calculer les énergies correspondantes en joule et en eV.
3- Donner le diagramme des niveaux d’énergie de l’atome d’hydrogène, en précisant l’état
fondamental, les états excités ainsi que l’état ionisé.
4- Quel doit être l’énergie du photon pour faire passer l’atome d’hydrogène du niveau n = 1 à
n=4?
Exercice N°6

1- Un atome d’hydrogène dans son état fondamental absorbe un photon de longueur d’onde
égale à λ1 = 970,87 Å, sur quel niveau l’électron se trouvera-il après cette absorption.
2- A partir de ce niveau, l’électron émet un photon de longueur d’onde égale à λ2=18790 Å
sur quel niveau l’électron se trouvera-il après cette émission.
3- Représenter sur un diagramme énergétique les deux transitions correspondant à ces deux
raies.
Données : RH = 1,1.10+7 m-1.
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Chapitre III : L’atome de Bohr et la mécanique quantique

Exercice N°7
Quelles sont les valeurs possibles de :

a- ℓ et m lorsque n = 4

b- m lorsque ℓ = 2

c- n, ℓ et m pour une orbitale 4s et 4f

Exercice N°8
1- Quelles sont, parmi ces combinaisons celles qui sont permises ?
2- Justifier les combinaisons qui ne sont pas permises.

a- n = 1, ℓ = 1, m = 0, s = +1/2.

b- n = 2, ℓ = 0, m = 0 .

c- n = 4, ℓ = 1 , m = -1, s = 0 .

d- n = 0, ℓ = 0, m = 0, s = +1/2

e- n = 3, ℓ = -2 , m = -1, s = + 1/2 .

f- n = 5, ℓ = 4, m = 3, s = -1/2

g- n = 2, ℓ = 1 , m = 0, s = +1/2 .

Exercice N°9
Donner la notation des orbitales atomiques suivantes :

1- n = 3, ℓ = 1

2- n = 4, ℓ = 0

3- n = 4, ℓ = 2

4- n = 5, ℓ = 3

5- n = 4, ℓ = 2 et m = -1

Exercice N°10
1- Quel est le nombre maximal d’orbitales sur le niveau d’énergie n = 4 ?
2- Combien d’orbitales d et f existent-ils ? Quelles sont les valeurs de m ?
3- Quel est le nombre maximal d’orbitales définies par les nombres quantiques suivants :

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Chapitre III : L’atome de Bohr et la mécanique quantique

a- n = 4 et ℓ = 3.

b- n = 3, ℓ = 2 et m = -2

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