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Chapitre I

Les bases de la mécanique quantique


Que sait-on à la fin du XIXième siècle ?

• La lumière (rayons X, ultraviolet, visible,


infrarouge) se propage à travers l’espace sous
forme d’une onde électromagnétique; car on
observe des phénomènes propres aux ondes,
comme la réflexion, la réfraction, l’effet
Doppler, les interférences.
Premier problème : la catastrophe ultra
violette
Octobre 1900: Max Planck résout l’énigme de
l’émission radiative d’un corps noir
A l’époque, l’énigme est
Qu’est-ce appelée
qu’un corpsla noir
catastrophe
?
ultraviolette

C’est un corps
qui absorbe toute l’énergie qu’il reçoit (càd
aucune réflexion)

L’énergie qu’il émet sous


forme de rayonnement
dépend de sa température
Les théories classiques en vigueur ne parviennent
pas à expliquer les observations faites sur
l’émission de l’énergie par un corps noir.
Les observations:
Les prédictions
théoriques:

D’après la théorie,
l’intensité du
rayonnement devrait
croître lorsque la
Les théories classiques en vigueur ne parviennent
pas à expliquer les observations faites sur
l’émission de l’énergie par un corps noir.
Les observations:
Les prédictions
théoriques:

D’après la théorie,
l’intensité du
 hc 
2hc 2   k BT  1
I  5 e
 rayonnement devrait
croître lorsque la
14 décembre 1900:

Avec cette interprétation physique, Max Planck


introduit l’idée révolutionnaire que l’énergie ne
peut s’émettre que par de petites portions
d’énergie, appelées QUANTA.

Avec comme valeur d’un quanta: h f


f = fréquence de l’onde
h = 6,626 10-34 Js (constante de Planck)
h est une nouvelle constante
Deuxième problème : l’effet
photoélectrique
La plaque métallique Faisceau de
est illuminée par le lumière
faisceau ultraviolette (UV)

Dans ces conditions, des


électrons sont éjectés de la
plaque
Avec ce dispositif, on a accès à
l’intensité du flux d’électrons et à
leur vitesse
• Le nombre d’électrons éjectés croît lorsque l’intensité
du faisceau augmente, ce qui n’étonne personne.
• Par contre, quelque chose reste inexpliqué par la
théorie :
La vitesse d’éjection des électrons ne dépend
pas de l’intensité du faisceau.
Tant que des électrons sont éjectés de la plaque, ils
s’en échappent toujours avec la même vitesse, même
à très faible intensité de la lumière incidente.
• De plus, cette vitesse d’éjection ne dépend que
de la fréquence du rayonnement
monochromatique. Si la fréquence augmente, alors
la vitesse d’éjection augmente aussi.
• Enfin, en dessous d’une fréquence minimum aucun
électron n’est
Toute éjecté
lumièrequelle
voyageque
par soit l’intensité
Le photon de
du faisceaupaquets d’énergie égaux à
lumière est
h f. né
isième problème : Le spectre atomique
Etude du spectre d’émission de
 Fin du 19ième Chaque élément est
l’atome
caractérisé par un ensemble de raies qui
permettent de l’identifier – Mais Pourquoi ?
1885 – Mathématicien suisse Johann Balmer

Spectre d'émission de l'atome d'hydrogène


(série de Balmer)
Formule de Rydberg pour l'hydrogène

Formule de Rydberg-Ritz
(alcalins Li, Na, K, et Cs)

1 2
1 1 
RZ  2  2  (n1  n 2 )
  n 2 n1 
(R = 1,09737 x 107 m-1)
10
Idée de base de Niels Bohr
Réf. : Physique de E. Hecht p. 1134

Il propose de quantifier les orbites sur


lesquelles l’unique électron de l’hydrogène
peut se trouver selon son état d’énergie.

Il définit que ces orbites doivent satisfaire au


critère suivant:

L’électron se trouve sur une orbite dans un


état stationnaire lorsque son moment
cinétique est un multiple entier d’une
constante

m v r = n h/2 avec n = 1, 2, 3,

n est le nombre quantique


principal. Réf. : Physique tome 3 de A. Van de Vorst p.
121
Idée de base de Niels Bohr

énergie Réf. : Physique de E. Hecht p.


1132

extérieur
e
Lorsqu’un électron RECOIT de l’énergie de l’extérieur (énergie
lumineuse, électrique, thermique, …), il « saute » vers une
orbite supérieure, ce qui correspond à une augmentation du
SAUT
nombre n.

Lorsqu’un électron PERD de l’énergie, il le fait « par


saut » et il émet TOUJOURS un photon :
En principe un électron ne reste pas dans un état
excité, il retourne donc à un état énergétiquement
plus bas en émettant un photon. Émission
d’un
Émission d’un rayonnement seulement si photon
l’électron passe d’une orbite permise supérieure
à une orbite permise inférieure.
h = Ei – Ef

où, h est la constante de Planck et Ei et Ef


représentent l’énergie initiale (i) et l’énergie
finale (f).
Traitement mathématique
• Équilibre
mécanique:
• Fcoulomb(I)
• force centrifuge
(II)

l mvr n  nh (IV)


2
Traitement mathématique
Modèle atomique de Bohr

On retrouve pour différentes valeurs de n , les


séries de raies de Lyman (UV,n1 = 1), Balmer
(visible, n1 = 2), Paschen (IR, n1 = 3), Brackett
(IR, n1 = 4) et Pfund (IR,n1 = 5)

Les transitions possibles dans l'atome de Bohr


Modèle atomique de Bohr

Dans ce calcul, il faut tenir compte:


- du potentiel électrostatique Modèle classique
- de la force centripète
- de m vR = n (h/2) f Modèle quantique

• Tant que l’électron reste sur son orbite,


il obéit aux lois de Newton (physique
classique).
• Mais quand il change d’orbite, il obéit
aux lois de Planck et Einstein (physique
des quantas) !
• Les scientifiques vont alors s’attaquer à
En 1923, Louis-Victor de Broglie a donné l’idée
suivante:

• Puisque les ondes électromagnétiques peuvent être


considérées comme des corpuscules qui interagissent
avec la matière… Pourquoi la réciproque ne serait-
elle pas vraie
• Louis-Victor de Broglie propose d’associer à toute
particule de matière une onde dont la longueur  est
définie par :  = h / (m v)
Un 2ème nombre quantique doit être
introduit
• Les études détaillées des différents spectres
obligent les scientifiques à tenir compte
d’autres paramètres.
• Pour chaque valeur du nombre quantique
principal, donc pour chaque orbite, il y a
plusieurs formes possibles. Ce qui correspond à
• Pour en tenir compte, il faut introduire un 2 ème
des sous-niveaux d’énergie.
nombre quantique, le nombre l , nombre
quantique de moment cinétique orbital.
• Ce nombre l doit respecter la règle suivante :
l peut varier de 0 jusqu’à n-1 (avec n = nombre
quantique principal)
• Exemple:
si le nombre quantique principal n vaut 3 alors l
peut prendre les valeurs 0, 1 et 2.
Puis un 3ème nombre quantique est
introduit
• En 1896 déjà, Peter Zeeman avait
constaté une anomalie dans le
spectre émis par la vapeur du
sodium, anomalie qui se produisait Sans Avec champ
en présence d’un champ magnétique champ magnétique
seulement. magnétique
• Cet effet était connu sous le nom de 1 raie 3 raies !
l’effet Zeeman (Zeeman reçoit le prix
Nobel en 1902).
• Cette anomalie se manifeste par Réf. : Physique de E. Hecht p. 1157

• l’apparition de raies
S’il y a des raies supplémentaires dans le spectre de la
supplémentaires dans
lumière, c’est qu’il y a le
desspectre.
niveaux intermédiaires
d’énergie supplémentaires pour les électrons qui
émettent ces photons
• Pour tenir compte de cet effet, il faut introduire un 3 ème
nombre quantique, le nombre m, nombre quantique
magnétique orbital.
• L’étude des spectres montre que ce nombre doit
respecter la règle suivante: m peut varier de – l à + l
• Exemple: si l =2 alors m peut prendre les valeurs: -2, -1,
Caractère ondulatoire de la matière

Principe de l’expérience des fentes d’Young : En éclairant


deux fentes très fines, parallèles et très proches (fentes
d'Young) avec un laser dans le visible, on observe des franges
d'interférences sur un écran placé à l'arrière des fentes

Expérience des fentes d'Young

En remplaçant le laser par un canon à électrons (l'appareillage est un peu plus


compliqué ), on observe à nouveau des franges d'interférences, même en
envoyant les électrons un par un ! Ceci montre le caractère ondulatoire de la
matière.

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