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Nous allons donner ici un bref aperçu des théories élaborées respectivement par Planck,
Einstein et Bohr, pour interpréter ces trois faits. Ces trois théories introduisent une même idée,
la quantification, i.e. la restriction à des valeurs particulières des résultats de la mesure de
certaines grandeurs physiques.
Fig.1.1
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A l’aide de dispositifs particuliers, on peut étudier la loi de répartition de la densité
d’énergie en fonction de la fréquence pour une température donnée.
Fig.1.2
Interprétation de Planck
Devant l’échec de l’interprétation continue, Planck postule que la paroi qui constitue le
corps noir est formée d’oscillateurs. Il ajoute surtout que les transferts d’énergie se font de
façon discontinue. Chaque oscillateur véhicule une quantité d’énergie proportionnelle à la
fréquence du rayonnement :
(1.1)
Lorsqu’on envoie une onde électromagnétique sur un métal, on observe que, dans
certaines conditions, ce métal émet des électrons.
L’expérience montre que :
- l’émission des électrons se produit si la fréquence du rayonnement est supérieure à
une fréquence-seuil caractéristique du métal de la cathode utilisée. Elle est
instantanée ;
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- l’énergie des électrons émis est indépendante du flux lumineux. En effet, les
différentes courbes ( ) donnent pour la même valeur du potentiel négatif
(potentiel d’arrêt) auquel il faut porter l’anode (Fig.1.4).
Cathode
Anode
+
Source Ampèremètre
de tension
-
Fig. 1.3
( )( | |) | | (1.3)
| |
O O
Fig.1.4 Fig.1.5
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Dans le cadre classique de la théorie électromagnétique de la lumière, l’énergie
transportée par l’onde est proportionnelle au carré de son amplitude et indépendante de la
fréquence, ce qui rend inexplicable l’existence d’un courant de saturation dépendant du flux
lumineux.
(1.4)
( ) (1.5)
Ainsi :
- si , il y a un courant qui est une preuve que les électrons sont émis. Ceci est la
condition pour obtenir l’effet photoélectrique ;
- si , il n’y a pas de courant donc pas d’émission des électrons : pas donc d’effet
photoélectrique.
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Les raies du spectre visibles correspondent, comme l’a montré Balmer à des
longueurs d’onde reliées à deux nombres entiers et par la relation :
( ) (1.6)
( )
( )
Fig.1.7
⃗ ⃗ (1.7)
avec :
⃗ ⃗⃗ (1.8)
(1.9)
Soit l’énergie cinétique donnée par :
(1.10)
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∫ ∫ [ ] (1.11)
(1.12)
∮⃗ ⃗ ; ⃗ ⃗ (1.13)
cette expression devient, pour une période de révolution de l’électron autour du proton :
; (1.14)
(1.16)
D’où :
( ) (1.17)
La quantité
(1.18)
est appelée le rayon de courbure de l’atome de Bohr. Par conséquent, l’énergie est donnée
par :
(1.19)
Il est naturel d’introduire l’énergie, , appelée le Rydberg, définie par :
( ) ( ) (1.20)
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où :
(1.21)
( ) (1.22)
(1.23)
Par conséquent :
( ) (1.24)
Soit:
( ) ( ); (1.25)
Remarques:
(1.26)
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Pour , on dit que l’électron est sur la couche et que sont état d’énergie
correspondant est l’état fondamental.
Pour , on note les couches , les états d’énergie
correspondants sont appelées états excités de l’atome. On peut généraliser ce
résultat aux atomes à plusieurs électrons. En suivant la règle de Stoner, sur une
couche ne peuvent graviter que électrons.
cathode grille
plaque
Vapeur de Hg
G
U
Fig.1.7
Les électrons émis par la cathode chauffée sont accélérés par le champ électrique
entre la cathode et la grille, puis, traversant la grille, atteignent la plaque et donnent un
courant électrique dans la galvanomètre G. On applique entre la grille et la plaque un petit
potentiel de freinage , ce qui fait que les électrons qui ont traversé la grille avec
de faible vitesse sont refoulés en sens inverse, c’est-à-dire qu’ils n’atteignent pas la plaque et
ne passent pas dans le galvanomètre.
Lorsqu’on augmente le potentiel d’accélération en commençant par de petites
valeurs, l’intensité du courant dans le galvanomètre croit d’abord monotonement, mais tombe
brusquement lorsque . Puis le courant croit de nouveau avec , mais lorsque
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, il y a une nouvelle chute de l’intensité du courant. Une troisième chute
a lieu pour , etc… (Fig.1.8).
(A)
U (V)
4,9 9,8 14,7
Interprétations
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( )
Le photon X, émis lors d’une transition entre un noyau très excité ( ) et un niveau
proche du noyau, on a une énergie :
; car (1.28)
Dans le cas d’un atome à plusieurs électrons (ou d’un atome ayant perdu un
électron d’une couche profonde) il faut tenir compte de l’interaction entre l’électron
périphérique séparé par ( ) électrons et le noyau. On introduit une constante d’écran
qui rend compte globalement de cet effet. La charge apparente du noyau en interaction avec
un électron s’écrit ( ) . L’énergie devient :
( ) (1.29)
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Le savant anglais Moseley a établi expérimentalement la loi de fréquence des
rayons X par la relation :
( ) √ √ ( ) (1.31)
(1.32)
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