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Résumé du cours de biophysique des

rayonnements et de la vision

PCEM1

Université Kankou Moussa (UKM)


Faculté de Médecine et de Parmacie

Pr S Sidibé, Dr K Diabaté, Dr D Sanogo, Dr A Dougon


STRUCTURE ATOME
OBJECTIFS

 Identifier les différents constituants de l’atome.

 Pratiquer la conversion kg/ u.m.a / MeV.

 Calculer les masses atomiques et nucléaires.

 Utiliser la nomenclature d’un atome.

 Définir un isotope, isobare, isotone, isomère.

I. INTRODUCTION

La matière quelque soit son état, est constituée de molécules, elles même formées d’atomes liés entre eux.

1. Définition

L’atome est un constituant élémentaire de la matière, indivisible, capable de se combiner ou se lier avec d’autres

atomes.

2. Structure générale

L’atome, à son état fondamental, est stable et électriquement neutre:

Le Noyau central très dense et très petit (10-15m),

Le Nuage électronique, ces électrons sont en mouvement autours du noyau.

2.1. Noyau

Le rayon d’un noyau mesure dans les environs de 10-15m. (Femtomètre).

Constitué de deux types de particules (proton et neutron) appelés nucléons dont le nombre diffère d’un atome à

un autre.
Le nombre de nucléons = A

2.1.1. Proton

Particule nucléaire stable

Charge positive q = + 1,6 10-19Coulombs

Masse mp= 1,67 10-27Kg.

Le nombre de Protons = Z

2.1.2 Neutron

Particule de charge nulle

masse mn= 1,68 10-27Kg.


1
0n

Le nombre de Neutrons = N

2.2. Conversion

Les masses à l’échelle atomique sont exprimées en u.m.a (unité de masse atomique) ou par leur équivalent

énergétique en électronvolt (eV).

1
1 u.m.a = de la masse de l’atome de carbone
12
-3
1 12 12x10
1 u.m.a = x =
12 NA 6.0231023

1 u.m.a = 1,6610−27 .

1 u.m.a = 931 x106 eV = 931 MeV

Particules Kg (10-27) u.m.a Mev

Proton 1.67 1.007 938

Neutron 1.68 1.008 939

2.3. Forces nucléaires

Du fait de l’existence au sein du noyau de nucléons en nombres différents, chargés ou de charge nulle, plusieurs

forces sont mises en jeu:

 Les forces coulombiennes répulsives

 Les forces nucléaires attractives


2.3.1 Forces répulsives

Les forces répulsives coulombiennes qui s’opèrent entre les protons positifs du noyau, ont un grand rayon

d’action.

Interaction Proton–Proton (P-P)

2.3.2 Forces attractives

Les forces nucléaires attractives sont des forces qui s’opèrent entre un nucléon et les autres nucléons dans son

voisinage immédiat, (P-N,N-N).

2.3.3 La force résultante

Remportée par les forces nucléaires attractives qui sont de très grandes intensités par rapport aux forces

répulsives, et assurent donc la cohésion et la stabilité du noyau.

2.3.4 Nombres magiques

En physique nucléaire, un nombre magique est un nombre de protons ou de neutrons pour lequel un noyau

atomique est particulièrement stable;

Les sept nombres magiques (Z ou A) vérifiés expérimentalement sont:

2, 8, 20, 28, 50, 82, 126.

2.4. Modèle nucléaire

Modèle en goutte liquide: Où les nucléons gardent leurs propriétés

Explique la fission nucléaire et les émissions de particules à partir du noyau

Modèle en couche

Les nucléons sont disposés sur des niveaux d’énergies


Explique l’émission de REM du noyau

2.5. Électron périphérique

L’électron est une particule stable, de charge négative q = -1,610-19 Cb et de masse

me = 9,1110-31Kg.

Dans l’atome, l’électroneutralité est assurée par l’égalité du nombre de protons du noyau et d’électrons

périphériques.

Ex : l’atome oxygène comporte noyau se composant de 8 protons et 8 neutrons (A=16 et

Z=8), il est entouré par 8 électrons gravitant autour du noyau.

2.5.1. Énergie de liaison (électron)

Les électrons qui tournent autour du noyau gravitent à des distances finies, ces électrons n’échappent pas du

domaine atomique et reste liés à leur trajectoire grâce à une énergie dite «énergie de liaison».

Les électrons les plus liés à l’atome sont les plus proches du noyau plus on s’éloigne plus cette énergie de liaison

est faible. Il est facilement arraché à l’édifice atomique (13.6eV)


3. Les modèles atomiques

1887, THOMSON découvre l’électron et lui donne son nom, il imagine alors l’atome comme un cake au raisin

où les électrons négatifs sont éparpillés dans une matière positive afin de neutraliser l’atome

1911, RUTHERFORD introduit le modèle du système solaire, avec un noyau central (neutron et proton) et des

électrons qui orbitent autour de lui.

1913, BOHR révolutionne l’atome par son modèle à niveau d’énergie comptant un nombre fixe d’électron, ces

travaux furent repris par EINSTEIN qui introduit le modèle quantique de l’atome.
Et en finalité c’est SCHRÖDINGER qui donne le modèle où l’électron se trouve dans un nuage (orbitale), avec

impossibilité de savoir avec précision où se trouve cet électron.

4. Nomenclature

L’ensemble des atomes sont connus et répertoriés par les scientifiques, ils sont représentés selon le mode.

A: est le nombre de masse (nombre de nucléon dans le noyau).

Z: est le nombre de charge (nombre de proton dans le noyau), ou aussi Numéro atomique

N = A-Z : est le nombre de neutron dans lenoyau.

Ex: Pour le 1327 : N = 27 –13 = 14 neutrons


4.1. Isotope

Les isotopes sont des atomes ayant le même nombre de protons (même numéro atomique Z) mais un nombre de

neutrons différent.

Donc Z identique, N et A différents


16 17
8O 8O

4.2. Isotone

Les isotones sont des atomes ayant le même nombre de neutrons (même N)

Donc N identique, Z et A différents

4.3 Isobare

Les isobares sont des atomes ayant le même nombre de nucléons (même A)

Donc A identique, N et Z différents

4.4 Isomère

Les isomère sont des atomes ayant le même nombre de protons (même Z), même nombre de neutron (même N),

et même nombre de nucléons (même A) mais ils diffèrent par leurs énergie.

Conclusion

Les connaissances acquises grâce à l’étude de l’atome ont permis de développer un grand nombre de sciences, et

c’est surement les sciences médicales qui ont été les plus intéressantes (biochimie, médecine nucléaire,

radiologie…).
PRODUCTION DES RAYONS X
Objectifs : l’étudiant doit être capable de

 Définir le Rayonnement de freinage

 Décrire les caractéristiques du rayonnement de freinage

 Définir le spectre continu et le spectre de raies

 Enumérer les types d’appareils utilisés pour la production de rayon X

 Décrire les techniques de production des rayons

I. Introduction

Les rayons X sont des photons d’énergie supérieure théoriquement à une dizaine et pratiquement à un millier

d’électron-volts. Ils sont produits lorsque des électrons, accélérés dans le vide, percutent une cible matérielle.

Deux types d’interaction se produisent entre les électrons accélérés et les atomes cibles :

1) les interactions entre les électrons accélérés et les noyaux des atomes de la cible sont à l’origine du

rayonnement de freinage, dont le spectre est continu, limité du côté des grandes énergies.

2) les interactions entre les électrons accélérés et les électrons des atomes de la cible aboutissent au rayonnement

caractéristique, dont le spectre est un spectre de raies. Ce rayonnement ne se produit qu’à partir d’une valeur

minimale de l’énergie cinétique des photons incidents.

II. Rayonnement de freinage (Bremestrahlung)

Lorsqu’un électron incident passe à proximité d’un des noyaux de la cible, il subit une force coulombienne

d’attraction qui incurve sa trajectoire. Dans ce mouvement, l’électron perd une partie de son énergie cinétique

ΔE, d’autant plus important qu’il est passé plus près du noyau. Cette énergie est rayonnée sous forme d’un

photon. L’ensemble de ces photons constitue le rayonnement de freinage (bremsen freiner» et Strahlung

«radiation», c.-à-d. «radiation de freinage»). Ce rayonnement est caractérisé par l’énergie maximale des

photons qui le constituent, son spectre et son indicatrice d’intensité énergétique.


1) Energie maximale des photons du rayonnement de freinage

Pour une interaction maximale, l’électron incident est totalement arrêté et ΔE=E0. On en déduit que l’énergie

maximale des photons, émis par le rayonnement de freinage, est égale à E0. Cette énergie maximale est donc

indépendante de la cible.

2) Spectre du rayonnement de freinage

Il s’agit d’un spectre continu, puisque.Le freinage dépend évidemment de la distance à laquelle l’électron se

rapproche du noyau, les photons émis peuvent avoir toutes les énergies comprises entre l’énergie cinétique zéro

et l’électron incident.

Dans le cas d’une cible épaisse (ce qui est le cas en pratique),

le spectre théorique est triangulaire :

a) son abscisse maximal est égale à E0

b) son ordonné à l’origine est proportionnelle d’une part au numéro atomique Z de la cible ; d’autre part au flux

des électrons incidents F (nombre d’électron qui frappent la cible à chaque seconde).
3) Indicatrice d’intensité énergétique

La forme de l’indicatrice d’intensité énergétique dépend de l’énergie des électrons incidents. Pour de faibles

énergies, le rayonnement X de freinage est essentiellement perpendiculaire à la direction des électrons. Pour des

énergies élevées, il lui est au contraire parallèle.

III. Rayonnement caractéristique

Un électron incident, d’énergie cinétique E0, peut expulser un des électrons de la cible dont l’énergie de liaison

EL est inférieure à E0. Le retour à l’état fondamental se fait par réarrangement électronique : la place laissée

vacante est prise par un électron plus périphérique de l’atome. Il en résulte l’émission de un ou plusieurs photons

de fluorescence (X) dont l’énergie totale est égale à E L. L’ensemble des photons de fluorescence (dont l’énergie

ne dépend que des niveaux énergétiques électroniques de l’atome cible) constitue le rayonnement caractéristique.

Le spectre du rayonnement caractéristique est un spectre de raies, dont chacune correspond à une transition

électronique déterminée.

Pour une énergie déterminée E0 des électrons incidents, on obtient que la partie du spectre caractéristique qui

correspond à l’expulsion des électrons de la cible dont l’énergie de liaison est inférieure à E 0. Ce spectre se

superpose à celui du rayonnement de freinage. Contrairement au cas du rayonnement de freinage l’émission du

rayonnement caractéristique est isotrope.

Le rayonnement caractéristique a un intérêt médical très limité, car son flux est très faible devant le flux de

rayonnement de freinage.
IV. principales techniques de production de rayons X

La production des rayons X pose trois problèmes techniques :

a) Production et accélération des électrons incidents

b) nature, orientation et refroidissement éventuel de cible

c) filtrage et délimitation géométrique du faisceau de rayon X obtenu.

Trois types d’appareils sont utilisés en médecine: les tubes à rayon X (tube de Coolidge), les accélérateurs

linéaires et les bêtatrons.

A. Tubes à rayon X

Les électrons incidents sont émis par effet thermoélectrique lors du chauffage d’un filament jouant le rôle

d’anode. Ce filament est fait d’un métal recouvert d’un oxyde alcalinoterreux à forte pouvoir émissif. La cathode

est représentée par la cible elle-même. L’ensemble est placé dans un tube ou on réalise un vide poussé. Entre

l’anode et la cathode est appliquée une tension accélératrice qui en pratique est comprise entre 10 et 400 KV.
Des valeurs plus élevées ne peuvent être obtenues pour des questions d’isolement électrique.

La cible est habituellement une plaque de tungstène (choisi en raison de son numéro atomique élevé74W, de son

point de fusion égalementélevé : 3370 oC et de son excellente conductivité thermique qui permet de diffuser la

chaleur dissipée dans la cible par le faisceau incident). La cible est inclinée par rapport au faisceau incident de

façonàréduire les dimensions apparentes de la cible.

Selon la puissance du tube, le refroidissement de la cible est assuré par enchâssement de la cible dans un gros

bloc en cuivre, ou par une circulation complémentaire d’eau ou d’huile ou encore par la technique de l’anode

tournante. Le tube est enfermé dans une enceinte de plomb percée d’une fenêtre qui sert à délimiter le faisceau.

Les photons X sont principalement émis perpendiculairement à l’axe du faisceau des électrons incidents.

Le spectre des photons X émis par le tube peut être modifié au gré de l’utilisateur.

a) La tension accélératrice V (volte) est égale à l’énergie E 0 des photons incidents (électron volt). Elle permet

d’ajuster la limite supérieure du spectre des photons.

b) Le flux F des électrons incidents se traduit par un courant électronique entre cathode et anode. L’intensité I

de ce courant est proportionnelle à F et à la charge élémentaire de l’électron e- (I= Fe). On peut régler I (et

donc F)en modifiant uniquement la température du filament émetteur d’électrons. La modification de I

permet d’ajuster le flux total du rayonnement X.

c) L’interposition de filtres sélectifs permet d’atténuer la partie moins énergétique du spectre. Si on ne filtre

pas le faisceau, les tissus superficiels joueront eux même le rôle de filtre et recevront une dose accrue
totalement inutile en radiodiagnostic ou en radiothérapie. Les tubes à rayon X sont utilisés en radioscopie,

en radiodiagnostic ou en radiothérapie.

B. accélérateur linéaire

Leur principe est d’accélérer des électrons incidents par étapes, dont chacun ne nécessite qu’une différence de

potentiel assez faible. Les électrons sont émis par un filament chauffé, mais on utilise une tension accélératrice

alternative à très haute fréquence qui provoque sur les électrons une succession rapide d’accélérations et de

freinage. Les électrons sont soustraits au champ électromagnétique de freinage en passant par l’intérieur de tubes

conducteurs. Ces tubes sont de plus en plus longs et espacés puisque la distance parcourue par les électrons

pendant la demi-période de freinage augmente avec la vitesse acquise pendant la demi-période d’accélération.

L’énergie cinétique, communiquée aux électrons incidents, peut aller de 4 à 40 Mev. Les électrons accélérés sont

utilisés directement ou convertis en photon X par interposition d’une cible sur leur trajectoire. Avec ces électrons

très énergétiques, les photons X sont émis dans une direction parallèle au faisceau d’électrons incidents. Le

rendement est très élevé, et il n’est pas nécessaire de refroidir la cible.

Les accélérateurs linéaires sont utilisés exclusivement en radiothérapie.

C. Bétatrons

Accélérateurs circulaires, utilisés pour accélérer les électrons, non une différence de potentiel mais unchamp

magnétique. Les électrons produits et accélérés sous une tension 50 à 60 KV, sont introduits dans une chambre

annulaire en porcelaine ou on réalise un vide poussé. Une bobine B permet de créer un champ magnétique

variable dont l’induction est perpendiculaire à la chambre annulaire B a une variation sinusoïdale, à une

fréquence de l’ordre de 200Hz. Ce champ magnétique a pour double but d’accélérer les électrons et de leur

donner une trajectoire circulaire, à l’intérieur de la chambre annulaire. Les électrons sont introduits au moment

ou B= 0 ; on peut montrer qu’ils sont accélérés pendant le premier quart de la période des oscillations de B (c-à-d
jusqu’à ce que B soit maximal). Une bobine magnétique auxiliaire permet, au bout de ce temps d’accélérer, de

faire sortir les électrons de la chambre annulaire et de les diriger vers leur lieu d’utilisation.

Les bétatrons ne sont utilisés qu’en radiothérapie, ils sont moins répandus que les accélérateurs linéaires. Ils

permettent d’obtenir des électrons dont l’énergie peut aller jusqu’à 100Mev. Ces électrons sont utilisés

directement ou convertis en photons X


RADIOACTIVITE

Objectifs

 Définir la radioactivité

 Décrire la Cinétique des transformations radioactives

 Décrire la Cinétique des filiations radioactives

 Opposer la radioactivité naturelle à la radioactivité artificielle

 Décrire les principales transformations radioactives

I. Introduction

1. Définition

La radioactivité est un phénomène physique aléatoire spontané naturel ou artificiel caractérisé par l’émission de

particules ou de rayonnement électromagnétique à partir des noyaux atomiques instables, ces noyaux subissent

des transformations et ceci jusqu’à ce qu’ils se stabilisent.

II. Stabilité des noyaux

Parmi toutes les associations possibles des nucléons, rares sont celle qui (même dans leur état fondamental)

donnent des noyaux stables.

La figure 1montre (avec Z en abscisse, N+ A – Z en ordonnée) que les noyaux stables sont grossièrement

groupés au tour de droites (N= Z pour les éléments légères ; N= 1,5 Z + 10 pour les éléments lourds).
209
Les noyaux stables définissent la zone de stabilité du diagramme. la zone de stabilité se termine à Bi

(Bismuth) ; tous les nuclides de masse atomique plus élevée sont instable.

L’excès de neutrons sur les protons est nécessaire à la stabilité des éléments lourds, car les forces répulsives

entre les protons sont très importantes pour ces éléments.

Un nombre élevé de neutrons augmente les forces d’attractions, sans ajouter de forces répulsives.

Les nuclides qui se trouvent en dehors de la zone de stabilité sont dits radioactifs et se transforment

spontanément (directement ou par l’intermédiaire de nuclides eux-mêmes instables) en nuclides stables.

III. Cinétique des transformations radioactives

3.1. Constante radioactive – période

A l’échelle de nos observations, la transformation spontanée d’un nuclide radioactif est un phénomène aléatoire

que l’on ne peut quantifier que pour une population de nuclides apparemment semblables.

La probabilité P(Δt) qu’ a un nuclide de subir la transformation pendant une durée brève Δt est :
P(Δt)= λΔt

λ a pour dimension T-1, s’exprime en S-1 (ou J -1 ou an-1).

La constante λ est appelée constante radioactive. C’est un paramètre caractéristique d’un nuclide radioactif et qui

ne dépend pas des conditions physicochimiques.

Soit N0, l’effectif initial d’une population d’un nuclide radioactif de constante radioactive λ et N(t) l’effectif au

bout du temps t.

Entre les temps t et t + dt, disparait (d’après la loi des grands nombres) un nombre de nuclides proportionnel à

P(dt) et à N(t) :

dN= - N(t)P(dt)= - N(t) λ dt

Cette équation différentielle s’intègre très simplement en:

N(t) = N0 e- λt

Le nombre des nuclides décroit donc exponentiellement. Il est commode de représenter la fonction N(t) en

coordonnées semilogarithmiques avec t en abscisse et ln N en ordonnées. On obtient une droite de pente – λ et

d’ordonnées à l’origine N0.

On appelle période T le temps au bout duquel l’effectif de la population est réduit de moitié,

Soit N0
N(T) =
2
On déduit immédiatement λ T= ln2 = 0.693

T s’exprime en secondes, jours ou année.

La relation s’écrit N(t)= N0 e -0.693 t = N0 2 - t


TT

3.2. Activité

Pour une population de N(t) nuclides radioactifs, le nombre de transformation par unité de temps est un nombre

très voisin de λ N(t) et si N(t) est plus grand. Le produit λ N(t) est appelé activité de la population. Il a les

dimensions de l’inverse d’un temps (T -1).

L’activité décroit exponentiellement au cours du temps.

Apres un temps égal a dix période, l’activité d’un radio élément est réduit au millième de sa valeur initiale

Exemple la constante radioactive du 99m T est

λ = 3.209 10-5 S-1

ln2 0.693
Sa période est donc T= = = 21600s = 6h
λ 3.209.10-5
L’activité d’une source de 99Test réduite au millième de sa valeur en 10 périodes, soit 60h.

L’unité d’activité est le Becquerel (Bq)

1 Bq = 1 dps (désintégration par seconde)

L’autre unité anciennement utilisée est le Curie (Ci)

1 Ci = 3,7 1010désintégration par seconde

1Ci= 3,7 1010Bq

La désintégration du curie correspond à l’activité de 1 g de radium, c’est en médecine nucléaire une unité très

grande et on utilise en général ses sous multiples : le mCi ou le µCi.

Au cours du temps, l’activité A(t) d’une population de radionuclides décroit exponentiellement, comme son

effectif :

( )= 0 ×

0représente l’activité initiale

Le nombre total de transformation qui se produit jusqu’à épuisement complet de la population est :

IV. Cinétique des filiations radioactives

Supposons que la transformation d’un radionuclide (d’effectif N1(t), de constante radioactive 1) aboutisse à un

nuclide lui-même radioactif, de constante radioactive 2.

L’effectif N2(t) du radionucléide fils résulte de la différence entre sa disparition spontanée et sa

production au détriment du radionuclide père.

Si à l’instant initial N1(t) = N1et N2(t) = 0

On peut montrer que N1(t)= N01 e- 1


t

1
N2 (t) = N01(e- 1
t - e- 2t)

2 - 1

Les variations 1 N1 et 2 N2 représentées en figure 21-3,

2 N2augmente, passe par un maximum,

puis décroit en équilibre avec 1 N1.

Le maximum de N2 (t) correspond à des activités égales des radionuclides père et fils.
En effet

dN2(t)= 1 N1(t)dt – 2N2(t)dt

si dN2(t)= 0, on a 1 N1(t) = 2N2(t), les activités sont donc égales.

Exemple transformation du 99M0 (période =67 h ; 1= 10-2 h-1) en 99mTc (période = 6 h; 2= 12. 10-2 h-1)

99M 99m Tc 99 Tc
42 043 43

T1= 67 h T= 6 h

V. Radioactivité naturelle et artificielle

Parmi tous les nuclides radioactifs, on ne trouve sur terre, à l’état naturelle que des nuclides dont la période (ou

celle de leurs parents) n’est pas courte, comparée à l’âge de la terre (environ 4 milliard d’années). Ces

radioéléments naturels dérivent tous de la transformation radioactive de l’un ou l’autre de 3 ancêtres.


298
92U(T = 4.5. 109ans)
232
90Th (T = 1.4. 1010ans)
235
92Ac (T = 7.1. 108ans)
226
Le seul radioélément naturel utilisé en médecine est le Radium 88R. Il appartient à la famille de l’uranium.

Tous les autres radionucléides utilisés sont produits artificiellement.

VI. Les principales transformations radioactives

6.1 Émission α

Une particule α est un noyau d’hélium 42He constitué de deux protons (donc portant deux charges positives) et de

deux neutrons. L’émission à pour équation:


A 4 A-4
ZX 2H + Z-2Y

Exemple
236 4 222
88Ra 2He + 86Rn

Le nouveau nuclide Y peut être lui-même stable ou radioactif.

L’émission α qui résulte de la transformation d’un même nuclide X se fait par groupe de particules ayant toutes

la même énergie cinétique.


236 222
Exemple 88Ra 86Rn + α1 + α2

Energie cinétiqueα1= 4.8 Mev ; Energie cinétiqueα2 = 4.6 Mev

Les particules α ont une très faible profondeur de pénétration de l’ordre de 0.03mm dans les tissus mous.

6.2 Émission (β –) et émission (β – et ɣ)

L’émission β– a pour équation : A


ZX
0
-1β + A
Z+1Y + v–

Exemple: 146C 147N + β –1 + v–

C’est l'émission d’un négaton à partir d’un noyau radioactif.

Les particules β- sont des équivalents d’électrons mais d’origine nucléaire, elles ont une masse pratiquement

négligeable et porte une charge négative.

Cause: excès de neutrons.

Le neutron se transforme en proton avec émission d’un électron

++

Neutron Proton électron antineutrino

Excès de neutron

La profondeur de pénétration des particules β- est plus grande que celle des particules α (quelques mm dans les

tissus mous).
Très souvent, la transformation par émission β- produit un nuclide Y dans un état excité (AZ+1Y) ou métastable

(Am Z+1Y). Ce nuclide retourne à un état fondamental (très vite s’il est excité, dans un délai plus ou moins long

s’il est métastable) en se débarrassant de son excès d’énergie, par l’une ou l’autre des deux voies différentes.

a) Ou bien cet excès d’énergie est émis sous forme d’un photon : ce photon prend alors le nom de photon

ɣ et à toutes les propriétés communes aux rayonnements électromagnétique

Parmi les émetteurs (β – et ɣ) les plus utilisés en médecine, citons 131I et 133Xe.

Les nuclides métastables issus de transformation β – sont utilisés en médecine nucléaire car ce sont des

émetteurs ɣ presque purs bien adaptés à une détection externe.

Le plus important est 99mTc

Ou bien cet excès d’énergie est directement transféré à un électron des couches profondes K ou L qui

est alors éjecté de son orbite avec une énergie cinétique égale à l’excès d’énergie transféré (diminué de

l’énergie de liaison).

Ce phénomène, dit de conversion interne, entre en compétition avec l’émission ɣ étudiée en 1; mais

pour les nuclides métastables, l’émission ɣ est largement prédominante.


A –
Souvent, un même nuclide ZX peut suivre divers voies de transformation (β et ɣ), qui, toutes,
A
aboutissent au même nuclide Z+1 Y dans son état fondamental. Ces voies n’ont pas toutes la même

probabilité d’être empruntées.

6.3 Émission (β +) et émission (β +et ɣ)

Une particule β + est un positon, elle est identique à l’électron, mais elle est porteuse d’une charge positive. Ce

type d’émission est en tout point comparable à l’émission β -. Dans le cas de l’émission β -, l’équation est:
A 0 + A
ZX 1β + Z-1Y + v

Cette transmutation isobarique. La particule v s’appelle un neutrino.


+
La grande particularité des émetteurs β provient du devenir du positon émis: après avoir épuisé son énergie

cinétique en collisions multiples (ce qui se produit en moins de 10-9s, au plus, à quelques mm de son lieu de

naissance). Le positon se combine avec un électron ordinaire réaction d’annihilation. Dans cette réaction, positon

et électron disparaissent et deux photons de même énergie sont émis dans des directions opposées (à 1800). La

somme des énergies des deux photons est égale à la somme des particules annihilées, soit 2 fois 0.511Mev.

Chaque photon a donc une énergie de 0.511Mev.


11
C, 13N, et 15O sont parmi les émetteurs β + les plus utilisés en médecine.
VI. capture électronique (EC) et Capture avec émission ɣ (EC, ɣ)

La capture électronique est l’inverse de la transformation β - ; un électron d’une couche profonde (K ou L) est

happé par le noyau et se combine à un proton pour donner un neutron.


A O A
Zx + -1e Z-1Y + v (neutrino)

Il s’agit d’une transformation isobarique. Les seules réactions de capture électronique utilisables en médecine

sont celles qui aboutissent à des nuclides Y excités ou métastables qui retournent à l’état fondamental par

émission ɣ ou conversion internet out comme dans le cas de l’émission β –

VII fission nucléaire

En médecine, la fission nucléaire n’a d’intérêt que pour ses sous-produits. La fragmentation spontanée des

noyaux très lourds en noyaux plus légers aboutit souvent à des nuclides radioactifs que l’on peut utiliser comme

marqueurs. C’est une des voies de production des nuclides radioactifs précédemment décrits. Les neutrons

libérés dans les réactions de fission peuvent également servir à produire des nuclides radioactifs médicalement

utiles.
INTERACTION RAYONNEMENT AVEC LA MATIERE

Objectifs: l’étudiant doit être capable de

 Définir l’ionisation et l’excitation

 Enumérer les différents types de rayonnement

 Décrire l’interaction des particules chargées avec la matière

 Définir le transfert linéique d’énergie (TEL) et densité linéique d’ionisation (DLI)

 Décrire l’interaction des photons avec la matière

 Définir les phénomènes physiques qui ont lieu dans la matière après une interaction des rayonnements

 Définir la Couche de demi-atténuation

I. Introduction:

L’interaction entre un rayonnement et la matière se traduit par un transfert d’énergie. Une interaction est

nécessaire pour détecter un rayonnement, d’où l’importance de cette notion en imagerie diagnostique. De même

un transfert d’énergie est la première étape de l’action biologique des rayonnements.

On classe les rayonnements en trois catégories ;

1. Rayonnements chargés

a) particules chargées

β -: (e-), β+ : (positon e+)

b) particules lourdes

Protons (P), particules (α)

2. rayonnements neutres :

Neutrons: N

3. rayonnements électromagnétiques

Photon X et ɣ

II. Interactions des particules chargées avec la matière:

2.1 Interaction avec un électron de l’atome cible:

Au cours de cette interaction appelée collision, l’énergie ΔE cédée par la particule incident est transférée à un

électron de l’atome cible. Notons WL l’énergie de liaison de cet électron. Deux phénomènes peuvent se produire

selon que ΔE est suffisante ou non pour éjecter l’électron de son orbite :
Si ΔE ≥ WL, l’électron est éjecté de son orbite et il se produit une ionisation de l’atome cible. L’électron éjecté

dit électron secondaire, peut à son tour créer d’autres ionisations si son énergie cinétique est suffisant.

Si ΔE<WL, le transfert d’énergie ne peut produire aucune ionisation mais peut porter l’électron cible à un niveau

énergétique supérieur avec excitation de l’atome. Si ΔE est faible, cette excitation aboutit à une dissipation

thermique ‘par augmentation de l’énergie de translation, de rotation ou de vibration des molécules cibles). Si ΔE

est plus élevé, l’énergie transférée peut secondairement dissipée sous la forme d’une émission électromagnétique

peu énergétique.

Le phénomène d’ionisation a une importance fondamentale pour les effets biologiques des rayonnements. Dans

le cas de l’eau, une ionisation nécessite un transfert d’énergie au moins égale à 13.6 eV. Mais pour une

ionisation se produisent environ trois excitations qui représentent un transfert d’énergie d’environ 16 eV. Dans

l’eau, les transferts d’énergie sont en moyenne de 32 eV par ionisation. Dans l’air, cette énergie moyenne est de

34eV.

On appelle transfert linéique d’énergie (TEL) la quantité d’énergie transférée au milieu cible par la particule

incidente, par unité de longueur de trajectoire. Le TEL s’exprime en KeV.µm -1.

On appelle densité linéique d’ionisation (DLI) le nombre de paires d’ions crées par la particule incidente, par

unité de longueur de trajectoire. La DLI s’exprime en (paires d’ions).µm-1. Si W1 est l’énergie moyenne

transférée pour chaque ionisation, on a la relation

TEL= DLI.W1.

2.2. Interaction avec le noyau de l’atome cible :

Quand une particule chargée passe à proximité du noyau d’un atome cible, elle est attirée ou repoussée par le

noyau selon que sa charge est négative ou positive. La trajectoire de la particule est déviée, ce qui entraine une
perte d’énergie cinétique, émise sous forme d’un rayonnement électromagnétique dit de freinage ou

Bremsstrahlung (Allemand die Bremse signifie le frein et der Strahl le rayon).

Quand la particule incidente passe près du noyau, elle est fortement freinée et déviée, avec émission d’un photon

très énergétique (dont l’énergie est égale à la perte d’énergie cinétique de la particule chargée incidente).

Inversement si la particule passe loin du noyau, elle est peu déviée et freinée, et le photon de freinage a une

énergie faible. Ce cas étant plus probable, l’énergie émise sous forme de photon peu énergétique est supérieure à

l’énergie totale émise sous forme de photon très énergétique. L’énergie du photon de freinage peut varier de

manière continue entre une valeur nulle (aucune déviation) et une valeur maximale égale à l’énergie cinétique de

la particule incidente. Le spectre d’énergie des photons de freinage est un spectre continu, théoriquement

linéaire. Les photons les moins énergétiques étant absorbés par la cible, le spectre énergétique observé à une

forme sensiblement différente

Enfin, le choc de plein fouet d’un proton ou d’une particule α très énergétique avec un noyau peut provoquer une

réaction nucléaire.

Accélération importante de l’électron avec déviation et perte d’énergie cinétique de l’électron.


L’électron rayonne de l’énergie sous forme d’un rayonnement X de freinage.

a) cas de particules légères : électron et positon

Les interactions des électrons et des positons, particules légères, partage les caractéristiques suivantes :

Dans l’eau, le TEL est relativement faible. Pour des énergies cinétiques supérieures à 1 MeV, on a :

TEL= 0.25 KeV.µm-1 et DLI= 8 (paires d’ions).µm-1

- les trajectoires des particules sont des lignes brisées. La particule étant légère, chaque transfert d’énergie par

freinage ou par collision, se traduit par un changement de direction important.

- pour les particules qui ont toutes la même énergie cinétique, la longueur des trajectoires varie peu d’une

particule à l’autre. Dans l’eau, la somme des longueurs de tous les segments de trajectoire est donnée par la

formule approchée :

Longueur (cm)= énergie initiale de la particule (MeV) /2 ;


- la distance qui sépare le point d’entrée de la particule dans le milieu cible, du point terminal de sa trajectoire est

appelée profondeur de pénétration moyenne. Cette distance est plus courte que la longueur totale de la

trajectoire qui est une ligne brisée. La valeur maximale de cette distance Pmax exprimée en centimètres, est

appelée profondeur de pénétration maximale et donnée par la formule :

0.215
Pmax= E1.66
ρ

b) Cas particules lourdes : protons et particules α

Pour ces particules (la masse d’un proton est environ 1840 fois plus grande que celle d’un électron), les transferts

d’énergie ont peu d’influence sur les trajectoires qui restent approximativement rectiligne.

D’autre part, à énergie cinétique égale, leur vitesse est beaucoup plus faible que celle d’un électron. Le TEL est

plus élevé dans l’eau, TEL= 150KeV.µm-1 et DLI= 4500 (paires d’ions).µm-1.

La longueur des trajectoires est dominée par la formule approchée :

Longueur (cm)= énergie initiale de la particule (Mev)/1500.

La profondeur de pénétration moyenne est pratiquement égale à la longueur des trajectoires puisque celles-ci

sont rectilignes. Cette profondeur ne dépasse pas quelques centimètres dans l’air et quelques dizaines de

micromètres dans l’eau et les tissus mous.

Les protons et les particules α sont totalement arrêtés par une simple feuille de papier ou par la couche cornée de

la peau. Ils sont donc sans danger en cas d’irradiation externe.

III. Interaction des neutrons avec la matière

En raison de leur charge nulle, les neutrons ont une interaction négligeable avec les électrons de la matière

traversée.

Leur énergie cinétique est peu à peu absorbée par les noyaux selon deux types d’interactions, fonction de la

vitesse des neutrons :

 neutrons rapides (énergie > à 1000 eV)

 neutrons lents (énergie < à 1000 eV)

3.1 Cas des neutrons rapides E > 1000 eV

a) Diffusion élastique

Pour un neutron dit rapide le ralentissement se fait par choc élastique contre les noyaux. L’énergie cinétique

perdue transmise intégralement (mais pas totalement perdue!) au noyau heurté (« noyau de recul »), qui va

produire des ionisations.


Diamètre des noyaux très faible (par rapport à l’atome):

Faible probabilité des chocs élastiques neutrons-noyau

neutrons rapides très pénétrants (peuvent traverser la terre sans jamais s’arrêter).

Rendement (énergie perdue par rapport à l’énergie cinétique initiale du neutron) :

 maximum dans l’hydrogène, dont la masse est voisine de celle du neutron (substances riches en H comme

l'eau ou les lipides ralentissent mieux les neutrons)

 très faible pour les éléments lourds, car:

le neutron rebondit (différence des masses)

la probabilité d’interaction est encore plus faible (cortège électronique plus volumineux).

b) Collisions non élastiques

Rares, le neutron est absorbé puis relâché par le noyau, qui passe par un stade intermédiaire excité et retourne à

la normale avec une émission de rayonnement γ.


1
0 + → +1 ∗ → + 1
0 +γ

3.2 Cas des neutrons lents (énergie < à 1000 eV)

Interaction entre les neutrons lents et les noyaux de la matière en fonction :

- de l’énergie cinétique des neutrons

- du type de matériel traversé.

a) Energie cinétique faible : Capture radiative

Neutron de faible énergie cinétique absorbé par un noyau léger, qui se stabilise avec émission γ (réaction n, γ)
1
0 + → +1
+ γ

b) Energie cinétique importante : Emission de particules ou fission nucléaire

Le noyau excité par un neutron d’énergie cinétique plus importante, se stabilise par émission de particules, ou

par fission nucléaire.

IV. Interaction des photons avec la matière:

4.1. Généralistes:

Quand un photon rencontre un écran matériel, soit le photon traverse l’écran sans interaction ni changement de

direction, soit il interagit avec les particules de l’écran. Dans ce second cas, une partie, une partie de l’énergie est

transférée aux éléments de l’écran et une partie, dite diffusée, est remise sous forme d’un ou plusieurs photons.

L’énergie transférée peut être absorbée ou en partie diffusée sous forme de photons.

4.2 Coefficients d’atténuation


Soit N0, le nombre de photons mono-énergétiques arrivant sur l’écran par unité de surface et N(x) le nombre de

photons par unité de surface qui ont traversé une épaisseur X du matériau de l’écran sans être absorbés ni

diffusés (on appelle plotons transmis).

Pour un écran d’un matériau donné, on montre que :

N(x) : N0.eµx

µ est appelé coefficient linéaire d’atténuation.

S’exprime en cm-1 avec X en cm.

4.3 Couche de demi – atténuation (CDA)

C’est l’épaisseur que doit avoir l’écran pour ne laisser passer que la moitié des photons incidents, autrement dit

c’est l’épaisseur qui réduit le nombre de photon du faisceau de moitié.

 Fait important il est impossible d’arrêter totalement un faisceau photon.

 On peut cependant par un écran convenable, limiter son énergie à des valeurs qui ne présente pas de dangers

biologique.

N0
N(CDA) = N0.e-µCDA =
2
d’où :
ln2 0.693
CDA = =
µ µ

4.4 Les interactions élémentaires

Les interactions entre les photons et la matière se font selon cinq mécanismes dont deux ont un intérêt médical

important: l’effet photo-électrique et l’effet Compton.

A) Simple excitation de l’atome

Le Rayonnement électromagnétique fournit de l’énergie à l’atome

Les électrons sont alors portés sur des orbites plus éloignées

que leur niveau fondamental

L’atome se trouve donc dans un état excité.

Le retour à la normale se fera par émission de fluorescence


B) Effet photo-électrique:

Résulte du transfert du transfert de la totalité de l’énergie du photon incident

sur un électron de l’atome cible. Cet effet ne se produit que si l’énergie

du photon E est supérieure à l’énergie de l’électron W L. L’électron est

alors éjecté du cortège électronique de l’atome avec une énergie cinétique

WC= E - WL

L’électron éjecté est appelé photo-électron, épuise son énergie en ionisations, excitations.

L’énergie WC est donc totalement absorbée dans la cible. L’électron expulsée laisse une place vacante qui va être

comblée par un les électrons de couches plus externes ou par un électron extérieur à l’atome. Ce phénomène

s’accompagne d’une libération d’énergie WR.

L’énergie WRpeut être:

 Soit diffusée sous forme d’un photon dit photon de fluorescence

 Soit communiquée à un électron périphérique d’énergie de liaison Wp< WR

Cet électron est appelé électron Auger, est expulsé avec une énergie cinétique WR - Wp

Ce phénomène, appelé effet Auger, entre en compétition avec l’émission d’un photon de fluorescence.

Dans les deux cas (photon de fluorescence ou effet Auger), l’électron qui remplace l’électron expulsé laisse à

son tour une place vacante qui va être comblée, avec émission d’un photon de fluorescence ou d’un électron

Auger, ainsi de suite. A la fin du processus, l’atome cible se trouve dans un état ionisé si aucun électron venu de

l’extérieur n’est venu combler une place électronique.


C) Effet Compton

L’effet Compton résulte de l’interaction entre un photon incident d’énergie E et un électron libre ou faiblement

lié de la cible, dont l’énergie de liaison et l’énergie cinétique sont faibles négligeable devant E.

- L’électron dit Compton est arraché à son orbite et part dans

une direction donnée avec une énergie cinétique Ec

- Le photon incident est dévié sous un certain angle Ɵ en emportant le

reste de l’énergie qu’il n’a pas céder à l’électron sous forme d’un photon

diffusé ou photon de recul.

Plus l’énergie du photon incident est élevée, plus les photons diffusés

et les électrons éjectés sont émis vers l’avant, on dit antédiffusés.

Ce mécanisme est prépondérant pour des photons de grandes énergies interagissant avec les électrons

périphériques.

Conséquences

Après l’expulsion de l’électron loin du cortège

électronique, un électron de la couche externe vient

occuper cette place vide et lui-même laissant sa place

vacante qui sera inéluctablement occupé par

un autre électron plus externe.

Cascade de saut d’électrons des couches externes

vers les couches profondes suivi d’une émission

de rayonnement c’est « le rayonnement caractéristique »

• L’atome subit un « réarrangement électronique »

• La règle est que les électrons occupent

les niveaux d’énergie les plus bas.

• Ce phénomène est le principe de base de formation des rayons X

D) La Création de Paire ou matérialisation

Ce processus se produit pour des photons très énergétiques d’énergie supérieure à 1,022MeV passant au

voisinage du noyau d’un atome, le photon incident se matérialise sous la forme d’un électron et d’un positon de

même masse et de même énergie cinétique.


L’électron et le positon puisent leur énergie cinétique en

ionisations et excitations. A la fin de son parcours, le positon

se combine à un électron en une réaction d’annihilation qui

donne naissance à deux photons de 511KeV chacun qui diffusent

dans des directions opposées à 180° l’un de l’autre.

• On dit que le positon subit une« dématérialisation »

• Principe de base de la TEP (tomographie par émission de positon).

V. DOMAINE D’INTERACTION

Dans le domaine des énergies utilisées en médecine, les interactions entre les photons et la matière se font

essentiellement par effet photo-électrique et effet Compton, et accessoirement par création de paires. Le

coefficient d’atténuation linéaire global résulte de ces trois effets et les photons qui traversent un écran sans

interaction sont ceux qui n’ont été l’objet d’aucun de ces trois effets.

En fonction de l’énergie du photon incident et du numéro

atomique Z de la cible, les zones ou prédomine tel ou tel effet.

Dans le cas de l’eau

Energie incident E Effet prédominant

E < 50 KeV photo-électrique

50 KeV< E < 20 MeV Compton

E > 20 MeV Création de paires

Dans le cas du plomb

Energie incident E Effet prédominant

E < 500KeV photo-électrique

500 KeV< E < 1 MeV Compton

E > 1 MeV Création de paires


DETECTION DES RAYONNEMENTS IONISANTS
Objectifs : l’étudiant doit être capable de

• Définir un détecteur

• Décrire les Caractéristiques générales des compteurs

• Décrire les différents types de détecteurs

I. Généralités

1) Définition

Le détecteur est un capteur physique dont le rôle est de convertir l’énergie invisible des rayonnements en signale

mesurable et exploitable.

Pour détecter un rayonnement, il doit y avoir une interaction par transfert d’énergie entre le rayon et le

détecteur.

Pour les rayons X et γ, le transfert pour la détection se fait par :

Effet photoélectrique : (le plus important) : toute l'énergie est transférée à la matière

Effet Compton : choc entre un photon et un électron : le photon est diffusé avec un changement d'énergie. Il se

produit une perte d'énergie (effet parasite)

Création de paires : les photons d'annihilation pouvant sortir du détecteur, il peut se produire une perte

d'énergie (pic d'échappement)

Pour les particules chargées, ce sont des phénomènes d'excitations et d'ionisations qui permettent leur

détection.

II. Caractéristiques générales des compteurs

1. Géométrie du compteur

Soit une source ponctuelle (S) qui émet des particules à la cadence moyenne de N0 par seconde.

Cette émission est isotrope, elle se produit donc dans un angle de 4π stéradians.

A la distance (d) de la source, se situe la face d’entrée (E) d’un détecteur (D).
Soit Ω l’angle sous lequel est vue la face d’entrée de (E) depuis la source (S).

Le nombre moyen des particules

qui pénètrent dans le détecteur est : N1 = N0.

Si (S) est dans l’axe de la face d’entrée circulaire, de rayon r,

et si si r ≤ d, alors

² ²
Ω= et N1= N0.
² ²
2. Paramètres de détection

2.1 Efficacité et temps mort

On appelle efficacité la probabilité pour qu'une particule entrant dans le détecteur soit réellement détectée.

Elle dépend du type de détecteur, du type de particule et de l'énergie du rayonnement. Elle est inférieure ou égale

à 1.

Après qu’une particule ait été détectée, un temps minimal (temps mort) du compteur doit s’écouler, avant

qu’une autre particule puisse être comptée.

2.2. Bruit de fond

Même en absence de source, le compteur détecte la présence de particules, il peut s’agir du rayonnement ambiant

(rayons cosmiques en particulier).

Le taux de comptage en absence de source, appelé bruit de fond ou mouvement propre du détecteur doit, si

possible, être soustrait du taux de comptage mesuré en présence de la source.

2.3.Le rayonnement diffusé parasite

Les rayonnements diffusés peuvent fausser, par surestimation, les résultats fournis par un système de détection.

On limite la détection des rayons diffusés par blindage latéral et postérieur et par des systèmes délimitant de

manière précise la zone d’entrée du détecteur, comme les collimateurs et les grilles antidiffusantes.

Ces protections n’empêchent pas certains rayonnements diffusés de pénétrer par la face d’entrée du détecteur.

2.4. Les absorptions diverses

Elles peuvent avoir lieu entre la source et le détecteur mais aussi dans la source elle-même (auto-absorption)

dans le cas d'émissions peu énergétiques (nécessite des techniques particulières comme la scintillation liquide).

→ Il y a donc sous-estimation de l'activité de la source.

2.5. La statistique de comptage

L'émission est un phénomène aléatoire: si on considère une source constante, plusieurs mesures dans les mêmes

conditions ne donnent pas les mêmes résultats.

Les résultats suivent une loi de probabilité normale centrée sur

Une moyenne N et d’écart type √N

On a donc 95 % de chance d'observer N valeurs mesurées dans l’intervalle [N - 2√N; N + 2√N]


La précision relative est donnée par = soit encore une précision = 1/ √ qui permet de déduire N

requis.

Exemple: si l’on veut une précision de 1% sur une mesure, on doit savoir :

= 0.01,

N/N2= 10-4,

N= 10 000

III. Description des détecteurs d’utilisation courante

3.1. Les détecteurs utilisant les phénomènes d’ionisation

3.1.1 Détecteur à gaz

a) Régimes de fonctionnement:

un détecteur à gaz est constitué

 d'une enceinte fermée jouant le rôle de cathode délimitant une cavité remplie de gaz

 d'une anode centrale (fil) traversant la cavité

Lorsqu'un rayonnement ionisant traverse l'enceinte, il y a formationd'un grand nombre d'ions positifs et

d'électrons par interaction avec les molécules de gaz, qui sont attirés respectivement vers la cathode et l’anode.

La quantité d’électricité q recueilliesur l’anode dépend de la DLI du rayonnement (nombre de paires d’ions créés

par unité de longueur de trajectoire ; interaction avec un électron de l’atome cible) et de la tension V.

Pour un rayonnement incident donné, les variations de q en fonction de V.

On distingue cinq régimes de fonctionnement, obtenus pour des valeurs croissantes de V

 Zone de recombinaison (< 100V):

La vitesse des électrons est faible car la tension est faible : les électrons se recombinent avec les ions positifs

avant d'arriver à l'anode

 Chambre d'ionisation (100 – 200 V)


Tous les électrons sont collectés, le signal est constant et indépendant de la tension mais dépendant de

l'énergie déposée dans le compteur.

Applications :

Application aux appareils de mesure utilisés en dosimétrie et radiothérapie : dosimétrie intégrateur (mesure d'une

exposition) ou débitmètre (mesure de débit d'exposition en radiothérapie)

 Compteur proportionnel (300 – 1000V)

Ce modèle de fonctionnement permet la détection et le comptage de particules de faible énergie et des photons X

et γ

Les applications possibles sont dans la mesure d'exposition (dosimétrie, spectrométrie).

 Compteur Geiger-Müller > 1100V

Chaque ionisation provoque une avalanche

d'ions secondaires se propageant le long de l'anode. Le signal est dépendant de la tension mais indépendant de

l'énergie de la particule.

Sont utilisés comme compteurs pour des sources de faible activité (du fait de leur temps mort élevé) ou pour

détecter une contamination radioactive.

Décharges semi-autonomes

Pour des tensions encore supérieures, on obtient des décharges spontanées dans le gaz, ce qui rend toute
détection impossible

3.1.2 Les détecteurs à semi-conducteurs

Ces détecteurs sont comparés à des chambres d’ionisation solide, sont formés par accolement de deux semi-

conducteurs Si contenant 2 types d'impuretés


 semi-conducteur p contenant des impuretés trivalentes (Ga) au voisinage desquels apparaissent des

trous positifs accepteurs d'électrons

 semi-conducteur p contenant des impuretés trivalentes (Ga) au voisinage desquels apparaissent des

trous positifs accepteurs d'électrons

On a au contact de ces deux semi-conducteurs la création d'une zone dépeuplée très mince (1μm).

Quand un rayonnement la traverse, il crée de nombreuses ionisations: les électrons migrent vers le semi-

conducteur p tandis que les ions positifs sont comblés par un électron venu du semi-conducteur n.

Les applications:

Spectrométrie des particules chargées et des rayonnements γ

3.2 Les détecteurs utilisant les phénomènes d’excitation

3.2.1 Détecteur à scintillation solide

Ces détecteurs permettent un comptage individuel des particules détectées et délivrent un signal proportionnel à

l’énergie transférée par la particule incidente, permettent l’analyse spectrométrique.

Leur principale utilisation est le comptage gamma.

Ces détecteurs sont composés de 4 maillons.


a) Le scintillateur

Convertit le rayonnement incident en photon lumineux (ou UV)

Le scintillateur est un cristal d’iodure de sodium, contenant des traces de thallium

Le photon à détecter d’énergie incident Ei, interagit avec les atomes du cristal au sein duquel il crée des

ionisations et des excitations.

Le retour à l’état fondamental aboutit, par l’intermédiaire des atomes de thallium, à l’émission de photons de

fluorescence dits photons de scintillation.

L’énergie totale des photons de scintillation est proportionnelle à l’énergie transférée au cristal par le photon

incident.

b) Le photomultiplicateurou (PM)

Convertit le signal lumineux en signal électrique puis l’amplification de cette énergie électrique. Il est constitué

par

 Une photocathode qui émet lorsqu’elle est frappée par des photons de scintillation, un nombre proportionnel

d’électrons

 Les dynodes qui sont des pièces métalliques au nombre de 9 -12

Les électrons arrachés à la photocathode sont accélérés, et viennent frapper la première dynode dont le

recouvrement réémet des électrons 3 à 6 fois plus nombreux que les électrons initiaux. Cette multiplication des

électrons se répète à chaque dynode.

Les électrons émit par la dernière dynode sont collectés sur l’anode PM. leur nombre est proportionnel au

nombre des électrons émis par la photocathode.


Le facteur multiplicatif est constant pour un PM donné, il peut atteindre 109

c) L’amplificateur linéaire

Fournit à l’étage suivant, pour chaque décharge d’électrons sur l’anode du PM, une impulsion de tension

amplifiée et d’amplitude proportionnelle au transfert d’énergie initiale entre le photon incident et le cristal

scintillant.

d) Sélecteur d’amplitude

Permet de comparer exclusivement les impulsions électriques dont l’amplitude est comprise dans une fenêtre,

entre un seuil inferieur et un seuil supérieur.

 Spectrométrie gamma

Méthode d'analyse fondée sur l'étude de la courbe de distribution des photons γ émis par une source

radioactive appelée spectre γ

Cette opération n'est possible qu'avec les compteurs qui donnent un signal dont l'amplitude est proportionnel

à l'énergie absorbée dans le détecteur

Applications

a) Les compteurs à cristal puits :

utilisés pour les mesures de radioactivité ɣ faites sur des échantillons biologiques

b) les sondes de détection externe :

leur principale utilisation est la scintigraphie à balayage. La sonde est équipéed’un collimateur en plomb qui ne

laisse passer que des rayonnements ɣ issus d’une zone limitée

de l’organe à examiner.
c) les caméras à scintillation: elle utilise un cristal d’iodure de sodium de grand diamètre (40 cm environ)

derrière lequel se trouve toute une batterie de photomultiplicateurs (19 à 37), reliés à un système électronique de

détection. Ce système permet de calculer en quel point du cristal un photon incident a été absorbé.

3.2.2 Détecteur à scintillation liquide

Permettent le comptage in vitro des rayonnements β de faible énergie.

En effet, l’absorption par l’échantillon lui-même du rayonnement émis (auto absorption) rend impossible la

détection par un compteur conventionnel.

L’échantillon radioactif étudié est dissous avec l’élément scintillant (2-5diphenyl oxazole ou PPO) dans un

solvant organique (toluène, xylène ou dioxane).

Ce solvant organique joue également le rôle d’intermédiaire: ses molécules, excitées par le passage des

particules β cèdent leur énergie au scintillateur liquide PPO

La scintillation émise par la d’excitation du PPO se trouve dans une gamme de fréquence trop élevée pour

laquelle le rendement des photomultiplicateurs est faible.

On ajoute dans la solution un scintillateur intermédiaire (POPOP) à très faible concentration.

Il absorbe les photons de scintillation du PPO, et réémet un rayonnement bien adapté au photomultiplicateur.

Les maillons suivants : (PM, amplificateur), sont identiques au cas de la scintillation solide.

La scintillation liquide est principalement utilisée pour compter émissions β-des radioéléments émis par le

tritium 3H et le carbone 14 14
C
3.2.3 Détecteurs Thermoluminescents

L’irradiation de certains cristaux (fluorure de calcium ou de lithium) crée des défauts stables au sein du réseau

cristallin.

Quand on chauffe le cristal, ces défauts se réparent et on observe une émission lumineuse d’intensité

proportionnelle à l’énergie transférée au cristal pendant l’irradiation.

Ces cristaux permettent donc d’estimer, avec une assez bonne précision, des doses d’expositions entre 5 x 10 -5

et 200Gy.

Ces détecteurs sont utilisés comme dosimètres de contrôle en radiothérapie et comme dosimètre individuelle de

contact.

Exemple:

Pour mesurer les doses reçues au niveau des doigts par les personnes qui manipulent les radioéléments ou qui

effectuent des gestes de radiologie interventionnelle.


DOSIMETRIE DES RAYONNEMENTS IONISANTS ET NOTION DE DOSE
Objectifs : l’étudiant doit être capable de

1. Définir la dosimétrie

2. Décrire le but de la dosimétrie

3. Donnez les caractéristiques physiques d’un faisceau de photon

4. Définir la notion de KERMA, de dose absorbée, et d’équilibre électronique

5. Définir le débit de dose absorbée, le débit d’exposition, la dose intégrale

6. Enumérez les différents types de dosimètres

Introduction

L’effet biologique obtenu lors de l’irradiation de la matière vivante par un rayonnement dépend de la nature du

rayonnement l’énergie absorbée par la matière.

I. DEFINITION

C’est la mesure de la dose absorbée à l’intérieur de la matière. Cette détermination est essentielle pour

 Estimer le danger potentiel des techniques utilisant, in vitro, les radiations ionisantes.

 Prévoir, en radiothérapie, les effets du traitement sur les tissus tumoraux et sur les tissus sains adjacents.

 Définir les normes de radioprotection individuelle ou collective

II. DOSIMETRIE DE FAISCEAUX DE PHOTON

2.1. Caractéristiques physiques d’un faisceau de photon

2.1.1 Cas d’un faisceau dans le vide

Considérons un faisceau de photon issu d’une source S supposée ponctuelle et se propageant dans le vide. C’est-

à-dire sans interactions pouvant donner naissance à un rayonnement diffusé.

Ce faisceau sera caractérisé par

 Sa distribution spectrale

 Ses paramètres énergétiques

 Sa distribution spatiale

a) Paramètres énergétiques

Intensité énergétique: c’est le flux de photon émis dans l’angle solide dΩ, exprimé en watt/stéradian.

Eclairement énergétique: en un point P c’est le flux de photon éclairants la surface ds, son unité est watt/m2.
Flux énergétique: c’est l’énergie transportée par le faisceau par unité de temps. Son unité est le watt ou

joule/seconde (J/s).

dW
=
dt

Fluence énergétique: ou densité surfacique d’énergie et c’est l’énergie des photons arrivants au point P de la

surface ds, exprimé en joule/m2 (J/m2).

d
F=

b) Distribution spatiale

Lorsque l’émission de photon ce fait dans tout l’espace entourant

la source (dans toutes les directions) on parle d’une émission « isotrope».

C’est le cas d’une source d’élément radioactif sans protection

Si cette émission se fait dans une ou des directions précises

alors l’émission est « anisotrope».

Comme l’émission des rayons X par un tube de Coolidge.

c) Atténuation d’un faisceau de photon


-µx
Loi d’atténuation N(x)= N0.e

En traversant une certaine épaisseur de la matière, le flux des photons diminue en fonction de l’épaisseur

traversée avec un coefficient d’atténuation appelé µ qui correspond à la probabilité d’interaction des photons

dans le milieu considéré.

Cette loi d’atténuation exponentielle décroissante aboutit au fait que chaque fois le faisceau parcours la CDA

(couche de demi atténuation) perd la moitié de nombre de photons de départ.

2.1.1 Cas d’un faisceau dans un matériau

On peut dans ce cas définir comme pour un faisceau dans le vide les grandeurs caractéristiques de la source

(distribution spatiale, flux énergétique, énergie transportée, distribution spatiale de l’émission),Par contre,

l’éclairement et la fluence énergétique nécessitent une autre définition, car au voisinage d’un point P du

matériau, on observe
Non seulement des photons provenant du faisceau initial, mais également des photons diffusés dont la

direction de propagation et la distribution spectrale ne sont pas uniformes.

Considérons une sphère élémentaire de rayon dr, centrée en P.


2
L’aire de la section diamétrale de cette sphère est: dS= πdr

Soit d le flux énergétique de tous les photons qui traversent la sphère pendant l’unité de temps

dW l’énergie transportée par tous les photons qui ont traversé la sphère pendant toute la durée de

l’irradiation.

On définit l’éclairement énergétique E et la fluence entérique F par

A) Transfert d’énergie entre un faisceau photon et la matière

A1. Notion de Kerma

Considérons au sein du matériau irradié une sphère élémentaire de rayon dr, de masse dm, de centre P.

Pendant la durée de l’irradiation un certain nombre de photons pénètrent dans la sphère, ils transportent

globalement une énergie dWe.

Pendant la même durée, sortent de la sphère soit des photons qui la traversent sans interaction, soit des

photons diffusés qui résultent de l’interaction entre photon incident et l’atome de la sphère

Soit dWs l’énergie globale des photons qui sortent de la sphère.

La différence dWd= dWe – dWs représente l’énergie transférée par les photons incidents à la matière.

On appelle Kerma (Kinetic energy released per unit mass: Energie Cinétique Transféré par unité de Masse) le

quotient

dW d s’exprime en Gray , Gy (1 Gy= 1 joule/ kg)


-2
K= Souvent le rad (1 rad = 10 Gy)
dm

C’est l’énergie perdue par le faisceau et transférée à la matière


KERMA

K = E3 + E4

A1. Notion de dose absorbée

L’énergie cinétique dWd cédée aux électrons et aux positrons à l’intérieur de la sphère élémentaire va être

absorbée (sous forme d’excitations et d’ionisations) en partie à l’intérieur, en partie en dehors de la sphère.

Soit dWa l’énergie absorbée, à l’intérieur de la sphère élémentaire, à partir d’électrons mis en mouvement soit

dans la sphère élémentaire, soit en dehors d’elle

On appelle dose absorbée le rapport dWa


D=D s’exprime en Gy ou rad
Dm

L’énergie déposée dans la sphère élémentaire centrée sur P,

Quel que soit le lieu du transfert d'énergie initial

A2. Relation entre le Kerma et la dose absorbée

Considérant un faisceau marge, traversant un matériau d’épaisseur plus large

Considérant trois points A, B, et C respectueusement près de l’entrée du faisceau dans le matériau, loin des bords

et près de la sortie.

Les électrons mis en mouvement par les transferts d’énergie liés à l’effet photoélectrique sont isotropes, mais les

électrons comptons sont perpendiculairement dirigés vers l’avant,


Il en résulte:

 Qu’en A, les électrons qui quittent le voisinage de A sont plus nombreux que ceux qui y rentre: K > D

 En B, ces deux flux s’équilibrent. On a alors K = D

On dit qu’il y a équilibre électronique.

 En C, K < D

A3. Relation Kerma, dose absorbée et fluence énergétique

Soit un faisceau monoénergétique de Photons unidirectionnels dans le vide.

Ce faisceau traverse, perpendiculairement à sa face d’entrée ds, un cylindre élémentaire

d’épaisseur dx d’un matériau de coefficient d’absorption massique µa et de masse

volumiqueρ

Soit W1, l’énergie incidente des photons qui traversent le cylindrique.

L’énergie transférée dans le cylindre est:


A4. Kerma dans deux milieux différents

Au cas où le faisceau n’est pas unidirectionnel. Cette relation permet de comparer les Kermas respectifs KA et

KB de deux matériaux A et B exposés à la fluence énergétique.

2.2. Débit de dose absorbée, débit d’exposition, dose intégrale

On appelle débit de dose absorbée, J, l’accroissement de la dose absorbée pendant l’unité de temps.

dD
J= J s’exprime en gray/heure ou en rad/heure
dt

On appelle dose intégrale EƩ ,l’énergie déposée par le rayonnement dans la totalité de la matière exposée.

EƩ = ʃƩ D. dm D est la dose absorbée par la masse élémentaire dm

EƩ s’exprime en joules si on exprime D en gray

 Débit d’exposition nominal

Est utilisé pour caractériser les sources radioactives émettrices de rayon ƴ.

Pour une source donnée de faibles dimensions, c’est par définition le débit d’exposition L à un mètre de la

source (exprimé en röntgen/heure).

A une distance d (en mètre) de la source, le débit de dose délivré à un matériau de coefficient caractéristique h

(gray/röntgen) sera, en l’absence d’atténuation entre le matériau et la source.

J (gray/heure)=

III. Principaux types de dosimètres

Quand elle est possible, la mesure physique de la dose absorbée est la seule méthode précise permettant de

l’estimer.

On utilise un détecteur le plus près possible de l’organe pourlequel on veut déterminer la dose

Exemple détecteur bague pour déterminer la dose au niveau des doigts

A. Chambre d’ionisation

Mesure le nombre de charges créées dans l’aire par le passage du rayonnement.


Les chambres d’ionisations sont utilisées en radiothérapie, pour vérifier sur fantômes les courbes isodoses

prévues par le calcul.

B. Films dosimètres

Ce sont les plus utilisés des dosimètres pour la radioprotection individuelle. Leur port est obligatoire pour les

personnes qui travaillent dans un service de radiologie, de radiothérapie ou médecine nucléaire.

Une partie du film est équipé d’un cache qui intercepte les rayons β

et permet de ne mesurer que la dose d’exposition liée aux photons X et ƴ

C. Dosimètres radiothermoluminescents

Ces dosimètres sont utilisés

soit comme dosimètres de contact, pour la protection individuelle des personnes manipulant des substances

radioactives (dosimètres bagues);

Soit comme dosimètres individuel badge (par rapport aux films dosimètres, ils ont l’inconvéniant de ne pas

fournir de document durable);

Soit en radiothérapie pour contrôler les doses délivrées aux malades.

D. Dosimètres à d’iode

Des dosimètres à d’iode de silicium, intégrés dans une carte à puce, permettent l’enregistrement en continu de la

dose reçu et délivrent une alarme sonore si le débit d’exposition ou la dose totale dépassent certains seuils.

Ils sont utilisés pour la dosimétrie opérationnelle en temps réel.

Ces dosimètres peuvent détecter des débits de dose comprise entre 1µSv.h-1 et1Sv.h-1 et sauvegarde l’historique

des doses reçues.

Répartition spatiale

 lorsque l’émission de photon ce fait dans tout l’espace entourant

 la source (dans toutes les directions) on parle d’une émission « isotrope »

 c’est le cas d’une source d’élément radioactif sans protection

 si cette émission se fait dans une ou des directions précises alors

l’émission est «anisotrope» comme l’émission des rayons X.

 C’est la représentation des énergies de photons se trouvant dans le faisceau.


 Le faisceau peut comporter des photons avec une ou des énergies bien finis et on aura un « spectre de raie »

 Ou il peut comporter des photons prenants toutes les valeurs d’énergies possibles et on aura un « spectre

continu»,

 Parfois les deux spectres peuvent se superposer pour donner un « spectre mixte».

Remarque :

 Simplification: un faisceau de photon monoénergétique issu d’une émission

isotrope dans le vide à partir d’une source radioactive ponctuelle, de sommet O

irradiant une surface ds à travers l’angle solide dΩ.

 L’angle solide étant l’angle qui délimite une partie de l’espace


où les photons atteignent la surface ds perpendiculaire au faisceau

 (angle par lequel la source ds voit la surface).

Paramètres énergétiques

Flux énergétique: c’est l’énergie transportée par le faisceau par unité de temps.

Son unité est le watt ou joule/seconde (J/s).

Eclairement énergétique: en un point P c’est le flux de photon éclairants la surface ds, son unité est watt/m2

E=
S
Fluence énergétique: ou densité surfacique d’énergie et c’est l’énergie des photons arrivants au point P de la

surface ds, exprimé en joule/m2 (J/m2).

W
F=
S

Intensité énergétique: c’est le flux de photon émis dans l’angle solide dΩ, exprimé en watt/stéradian.

F=
Ω
Concept general

 Chaque interaction des photons X a pour effet de projeter

un électron, le plus souvent vers l’avant. L’énergie cinétique

de cet électron est l’énergie transférée par le rayonnement,

àl’endroit même de l’interaction.

 Cet électron perdra progressivement son énergie

sous forme d’ionisation et d’excitation le long de sa trajectoire

dans la matière et c’est l’énergie absorbée qui est responsable de l’effet sur la matière

KERMA

• Energie Cinétique Transféré par unité de Masse

• Le KERMA a pour effet de caractériser les transferts d’énergie en un point P d’un matériau homogène.

• C’est la somme des énergies des électrons mis en mouvement dans Δm par unité de volume Δm.
K = E3 + E4

 Le Kerma (K) est proportionnel à l’énergie transférée (Et) du photon et du matériau traversé (prenant une

petite masse Δm.

 Malheureusement le Kerma n’est en pratique pas mesurable, il ne dépend pas de l’entourage

 la connaissance de F en un point permet de déterminer Ken ce point donc il est calculable.

=
Dose absorbée

• C’est la somme des énergies crée lors des trajets électroniques eux même créés soit en dehors de Δ mou à

l’intérieur.

• Elle caractérise l’absorption d’énergie en un point P.

D = E1 +E2 +E3 +E4

 C’est un paramètre mesurable mais techniquement difficile (placer des détecteurs à l’intérieur des

tissus).

 Son unité correspond à une énergie par unité de masse 1 joule/Kg (J/Kg) = Gray (Gy)

Équilibre électronique

• C’est la condition où la dose absorbée est égale au Kerma c’est-à-dire qu’il y’a compensation entre l’énergie

emportée à l’extérieur par les électrons nés dans Δm et l’énergie apportée à Δm par les électrons nés à

l’extérieur,

N.B : Les conditions d’équilibre électronique ne sont pas vérifiés pour les faisceaux de photons très
énergétiques (<3MeV).

EXPOSITION

 L’exposition a pour but de caractériser un faisceau de rayons X par l’ionisation qu’elle procure dans l’air,

tout au long de leurs trajectoires les électrons mis en mouvements dans une petite masse d’air

 L’unité légale est le coulomb/Kg, mais pour des raisons historiques c’est le röntgen (R)
1 C/kg = 3876 R

Calcul de la dose absorbée

Le but est d’arriver à trouver la dose absorbée Dtissu dans le tissus.

On se place dans les conditions d’équilibre électronique et on mesure dans l’air avec une

chambre d’ionisation, l’exposition en Roentgens due aux rayonnements incidents.

A partir de l’exposition en (R) on calcul la dose absorbée parle milieu en Gray (Gy) ; la dose D calculée dans

l’air est donnée par :

= 87 × 10−4 ×

Le calcul de la dose dans le tissu fait intervenir le coefficient d’atténuation massique de l’air et du tissu. On

donne directement la dose absorbée dans le tissu par :

= 87 × 10−4 × ×
RADIOBIOLOGIE, RADIOPATHOLOGIE
OBJECTIFS

 Définir la radiobiologie

 Citer les différentes étapes radiobiologiques.

 Décrire le phénomène de réparation tissulaire

 Enoncer la loi de Bergonié Tribondeau

 Décrire a radiosensibilité des tissus humains

 Définir un effet déterministe et un effet stochastique

I. INTRODUCTION

Lesrayonnementsionisantsinteragissentaveclamatièrepardestransfertsd’énergie, entrainant des changements

structurels à l’échelle atomique.

Effet biologique des rayonnements ionisant est l’aboutissement d’une chaine de phénomènes déclenchés par

l’interaction du rayonnement ionisant avec les tissus traversés.

1. Définition

La radiobiologie est l’étude des résultats des interactions des rayonnements (ionisants) avec la matière d’intérêts

biologiques.

Les modifications structurelles à l’échelle atomique aboutiront à des modifications des configurations

moléculaires qui donneront soit une inactivation fonctionnelle soit une destruction de la molécule ce qui retentira

sur la survie cellulaire.

II. Phénomène moléculaire

2.1. Mécanisme d’altération de type directe :

Le rayonnement incident peut transférer tout ou partie de son énergie à la molécule M, qui se trouve alors dans

un état ionisé ou excité. Le retour à un état fondamental se fait

 Soit par émission d’un photon fluorescent

M* M + hv

 Soit par rupture d’une liaison de covalence de M

M* = (R1 – R2)* R1 + R2

L’énergie transférée peut migrer au sein de M et provoque souvent la rupture de liaison la plus faible de cette

molécule.
La molécule M rompue ne peut plus assumer sa fonction, de plus, chacun des produits de rupture (R1 et R2)

emporte un des deux électrons appariés qui formaient la liaison de covalence rompue. R1 et R2 ont donc chacun

un électron célibataire (on les appelle radicaux libres, notés (R*1 + R*2) ce qui leur donne une grande réactivité

chimique, responsable d’altérations secondaire indirectes.

(du type R* + Mʹ Mʹ - R par exemple)

2.2. Mécanisme d’altération de type indirecte:

La molécule M peut également être altérée de façon indirecte par l’intermédiaire des produits de radiolyse de

l’eau (radicaux libres).

La matière vivante contenant 70% d’eau, les effets des rayonnements y sont essentiellement indirects. La

radiolyse de l’eau aboutit à la formation de radicaux libres très actifs mais à vie brève:

OH· (oxydant)

H· (réducteur)

1. Ces radicaux peuvent se combiner entre eux, en donnant des composés inertes:

H· + OH·H2O H· + H· H2

2. ils peuvent aussi, par diffusion, aller altérer certaines fonctions chimiques de la molécule biologique M

(essentiellement oxydations par le radical OH·, mais aussi rupture de doubles liaisons par les électrons solvatés,

etc)

3. Ils peuvent surtout donner naissance au radical H2O*2 ou à des peroxydes (R-O-O-H) qui sont des oxydants

très puissants, à vie longue, dont l’effet sur les molécules biologiques peut se poursuivre après la fin de

l’irradiation. Le taux de formation de ces oxydants dépend du TEL de la radiation et de la quantité d’oxygène

dissous dans le milieu :

Quand le TEL est élevé (particules α, protons, neutrons), les radicaux OH. formés initialement sont proches les

uns des autres. Leur probabilité de recombinaison est élevée


OH. + OH. H2O2

Il y a donc formation de peroxyde d’hydrogène H2O2 (eau oxygénée) en présence ou en l’absence d’oxygène.

Quand le TEL est faible (électrons, photons), la probabilité de rencontre de deux OH. est très faible.

En absence d’oxygène, il se forme pratiquement pas d’H2O2 ni d’autres peroxydes. En présence d’oxygène

dissous par contre se produit les réactions:

H. + O 2 HO.2 2HO*2 H2O + O2

RH + OH. R. + H2O

R.+ O2 RO.2

RO.2 + RʹH ROOH + Rʹ

On comprend le rôle très important de l’oxygène dans les tissus, dans l’action des rayonnements de faible TEL.

III. Effet oxygène

C’est un phénomène fondamental en radiobiologie. L’oxygène augmente l’effet des rayonnements ionisants à

condition d’être présent au moment de l’irradiation.

On appelle OER (oxygen enhancement ratio : rapport d’amplification de l’oxygène). Le rapport de la dose qu’il

faut donner à une préparation en anoxie, à la dose suffisante pour obtenir le même effet sur une préparation bien

oxygénée

Dose en anoxie
OER
Dose en bonne condition d’oxygène.

Il dépend du TEL: faible en cas de TEL élevé, et maximale pour les TEL faibles

Gênant en radiothérapie, car la plupart des tumeurs cancéreuses contiennent une part notable de cellules

anoxiques, donc moins radiosensibles.


IV Action des radiations ionisantes sur les acides nucléiques

Il peut y avoir au niveau des chaînes d’acide nucléiques trois principaux types d’effets :

1) altération des bases, pouvant conduire à des erreurs de traduction du code génétique (par exemple, l’hydrate

de cytosine formé par hydratation de la cytosine code comme l’uracile ou la thymine).La plus sensible des 4

bases des ADN est : la thymine

2) rupture simple des chaines d’ADN,

3) rupture simple des doubles chaines d’ADN

Pour une irradiation de de 0.1 Gray sur la cellule mammifère, il se produit 100 ruptures simples, 10 ruptures

doubles, et 100 altérations de bases.

IV. Mécanisme de réparation physiologique des acides nucléiques :

Il existe, chez les microorganismes comme dans les cellules de mammifères, des processus enzymatiques de

réparation des chaines nucléiques altérées.

La figure 1 montre le mécanisme de réparation des ruptures qui s’accompagnent d’altération des structures

adjacentes (rupture sales).

Une telle réparation a une durée de trois à six heures et nécessite la présence intacte du segment d’ADN

complémentaire qui sert de matrice à l’ADN polymérase.

La rupture simple, sans altération des structures adjacentes (ruptures propres), révèlent seulement de l’action de

la ligase et sont réparées en quelques minutes.

Les altérations de bases sans rupture de chaine sont restaurées grâce à l’endonucléase qui reconnait l’altération et

coupe la chaine à ce niveau.

L’importance quantitative de la des acides nucléiques est très variable selon l’équipement enzymatique de la

cellule, mais en général ne dépasse pas 90% des altérations.

Une petite fraction n’est pas réparée (ou mal réparée) et détermine des modifications définitives du génome. Ces

modifications sont presque toujours des mutations chromosomiques. Beaucoup plus rarement, il s’agit de

mutation génique.

V. Action des radiations ionisantes sur les protéines

Les différentes altérations induites sur les protéines par les radiations ionisantes (modification d’acide aminés,

formation de peroxydes, formation de liaison S-S, rupture de liaisons polypeptidiques, remaniement des liaisons

hydrogènes) aboutissent à un changement de la structure secondaire et tertiaire


VI. Phénomènes cellulaire

6.1 Conséquence d’une irradiation au niveau cellulaire

6.1.1 Effet des radiations ionisantes sur les cellules qui se divisent

a) Retard de mitose

Ce retard, temporaire, apparait pour des doses de quelques centigrays et croit avec la dose administrée, sans

dépasser environ une dizaine d’heures.

Ce retard serait dû à un blocage temporaire en phase G2 et un allongement de la phase S par diminution du taux

de synthèse d’ADN. Il a pour effet important de synchroniser partiellement les mitoses des cellules irradiées.

b) Mort cellulaire

On définit la mort cellulaire des cellules qui se divisent comme la perte de leur capacité de prolifération

indéfinie.

La mort cellulaire induite par les radiations :

 Mort reproductive (mitose) = mort différée

 Mort programmée (apoptose)

 Mort cellulaire reproductive

Irradiation Blocage cellulaireen G2en

Réparation de l’ADN

possible / partielle impossible

(lésion sub - létale) (lésion létale)

2 cellules filles saines mort cellulaire immédiate

Mort cellulaire différée (après 1 ou plusieurs mitoses)


 Apoptose

Sous contrôle de P53

Irradiation lésion de l’ADN

Blocage en G1-S Activation de P53

Lésion irréparable

Réparation avant mitose Apoptose

6.1.2 Effet des radiations ionisantes sur les cellules différenciées

Pour les cellules différentiées qui ne se divisent plus mais accomplissent une fonction déterminée, la mort est

définie comme la perte de cette fonction spécifique. Cet effet n’est obtenu, en général, que pour des doses

atteignant plusieurs centaines de gray (il y a des exceptions importantes, comme la synthèse d’anticorps par les

plasmocytes, inhibée pour des doses beaucoup plus faibles).

 La mort fonctionnelle des cellules différentiées résulte de phénomènes complexes ou interviennent

l’accumulation de métabolites toxiques. La mort fonctionnelle apparait pour des doses beaucoup plus

élevées que la mort différée. Il en résulte une apparente radiorésistance des cellules hautement différentiées

(Exemple: neurones, cellules neuro musculaires) et une apparente radiosensibilité des cellules à grande

activité mitotique (Exemple: tissus hématopoïétique)

 Cette loi de (Bergonié et Tribondeau, 1906) a de nombreuses exceptions (ainsi la grande radiosensibilité

des lymphocytes, cellules différentiée qui ne se divise pas).

 Loi de Bergonié Tribondeau : Les cellules sont plus radiosensibles plus elles sont:

 douées d’une grande activité de reproduction

 Jeunes

 Peu différenciés

VII. Phénomènes tissulaires

L’effet des rayonnements sur un tissu dépend de la radiosensibilité individuelle des cellules qui le composent,

mais surtout de la cinétique des différents compartiments cellulaires du tissu.


7.1 Rappel sur la compartimentation cellulaire des tissus

Un tissu est divisé en deux compartiments cellulaires

a) Compartiment dit de prolifération, composé de cellules souches qui se divisent pour donner soit

d’autres cellules souches, soit des cellules destinées à se différencier. On appelle coefficient de

prolifération la proportion des cellules souches engagées dans un cycle mitotique ;

b) Un compartiment de cellules différenciées qui ont acquis les caractéristiques nécessaires à

l’accomplissement d’une fonction particulière. Ces cellules souches qui ont une durée de vie moyenne

TD, puis meurent et sont éliminées.

Un tissu est en équilibre, c’est-à-dire que la prolifération des cellules souches compense exactement la

disparition progressive des cellules différenciées.

7.2 Effets tissulaire d’une irradiation aigue

Pour des doses qui n’excèdent pas quelques dizaines de grays, les radiations ionisantes sont pratiquement sans

effet sur les cellules différenciées.

Par contre, elles vont tuer (au sens de la perte de capacité de prolifération) une certaine proportion de cellules

souches. Cette proportion dépend de la dose délivrée.

Les cellules souches survivantes gardent la possibilité de proliférer (après le retard de mitose habituel), mais

l’équilibre de renouvellement des cellules différenciées est rompu.

Le devenir immédiat du tissu dépend alors de trois facteurs;

a) le nombre des cellules souches survivantes

b) la durée moyenne de vie des cellules différenciées (TD)

c) la mise en œuvre des processus de réparation tissulaire

Le nombre de cellules différenciées sera d’autant plus sévèrement diminué que la durée de vie de ces cellules

différenciées est courte, et le nombre de cellules souches survivantes plus faible. (Si la durée de vie de cellules

différenciées est plus courte que le temps nécessaire aux cellules souches survivantes pour reconstituer le

compartiment de prolifération, la partie fonctionnelle du tissu peut être totalement détruit)

7.3 Phénomène de réparation tissulaire

Lors de l’irradiation d’un tissu se produisent, au niveau des cellules souches, trois phénomènes qui permettent

une reconstitution plus rapide du compartiment de prolifération

a) réduction de la longueur du cycle mitotique (qui peut être divisée par 2)

b) augmentation du compartiment des cellules souches


c) augmentation du coefficient de prolifération (cette augmentation intervient par exemple pour la moelle

osseuse ou le coefficient de prolifération normal est de 20%, mais pour les tissus comme la muqueuse intestinale

ou il est voisin de 100%)

Ces mécanismes de d’homéostasie tissulaire sont beaucoup moins efficaces (lorsqu’ils existent) dans les tissus

tumoraux que dans les tissus sains.

VIII. Radiosensibilité des tissus humains

8.1 Organes dont la radiosensible peut engager le pronostic vital

a) Tissus hématopoïétiques

Pour des doses de 0.25 Sv, on peut observer une leucopénie réversible. Pour des irradiations globales de 2 à 5

Sv, se produit une aplasie médullaire globale qui prédomine sur les lignées leucocytaires

b) Tube digestif

Le grêle et le duodénum sont plus sensibles que les autres sections du tube digestif.

Pour des doses supérieures à 5 Sv, les cellules souches des cryptes sont détruites et ne peuvent régénérer les

cellules de villosités qui se dénudent en 48 H.

c) Foie

Pour des doses supérieures à 40 Sven moins de quatre semaines à la totalité de l’organe, apparait une hépatite

radiothérapie souvent mortelle.

d) Encéphale et tronc cérébral

Une irradiation globale de l’encéphale à une dose dépassant 50Sv, entraine la mort en quelques heures par

œdème cérébral suraigu.

8.2 Organes dont la radiosensible peut engager le pronostic fonctionnel

a) Peau

Pour des doses variables 5 à 15 Sv, se produit un érythème suivi de desquamation sèche qui guérit sans

séquelles. Au-delà de 20 Sv, on observe une dermite exsudative qui guérit en deux mois en laissant des

cicatrices.

b) Œil

Le cristallin est très radiosensible (exception à la règle de Bergonié et Tribondeau) et peut développer une

cataracte radio-induite. Il est rare de voir survenir la cataracte pour des doses inferieures à 20 Sv.

c) Gonades
la stérilité est temporaire en quelques mois si la dose ne dépasse pas 2.5 Sv, elle est définitive pour des doses de

4 à 6Sv.

d) Moelle épinière et Tissus nerveux périphériques

La myélite radiothérapie apparait avec une latence de 10 à 20mois pour des doses dépassant 40 Sv.

e) Reins : Au de la de 20 Sv délivrés en deux semaines, il y a des risques importants de radionephrite dans un

délai de 6 à 12 mois pour des doses dépassant 40 Sv.

f) Os : Ostéoradionécrose sont très rares pour des doses pour des doses inferieures à 70 Sv.

g) Poumons : Pour des doses de l’ordre de 30 Sv apparait, en quelques mois, un poumon radiothérapie (sclérose

diffuse, rétraction de larges zones du parenchyme) non fonctionnel.

IX Effets déterministe / stochastique

9.1. Effets déterministes

Ils se produisent à coup sûr quand la dose reçu ou atteint une valeur seuil, ils ne s’observent jamais au-dessous

de ce seuil.

 Présence de seuil

 Obligatoire

 Généralement réversible

 Proportionnels à la dose

 Caractéristique

 Précoce ou moyen terme

9.2. Effets stochastiques

Lors d’une irradiation d’une population à dose égale, l’effet ne se manifeste que chez certains individus au

hasard.

 Pas de seuil

 Non obligatoire

 Généralement irréversible

 Gravité non liée à la dose

 Non caractéristique

 tardifs
La radiolyse de l’eau après interaction électron secondaire - H2O et formation de radicaux libres OH· et

H·responsable de réarrangements moléculaires au sein de l’ADN avec coupures et pontages moléculaires (ces

radicaux libres sont c’est des molécules hautement instables et très réactifs.

2.3. Réparation fidèle de l’ADN

Endonucléase Polymérase Ligase

2.4. Réparation fautive de l’ADN

Endonucléase Polymérase Ligase


Biophysique de la vision

1 Introduction à l’optique géométrique et physique


L'optique est la branche de la physique qui traite de la lumière et de ses propriétés, du rayonnement
électromagnétique, de la vision ainsi que les systèmes utilisant ou émettant de la lumière.
L’optique est historiquement la science des phénomènes perçus par l’œil grâce à la lumière. Celle-ci
est émise par la matière jusqu’à son absorption par divers récepteurs comme l’œil, une pellicule
photographique ou une caméra.

1.1 La lumière
La lumière fait partie des ondes électromagnétiques. Ces dernières sont définies par deux
champs : le champ électrique noté et un champ magnétique noté qui se propagent dans
l’espace. Ces ondes se propagent dans le vide et ont donc une vitesse dans le vide qu’on
appelle célérité. La célérité se nomme c, elle est égale à 3.10! m/s. (ordre de grandeur est à
savoir) Une onde est donc caractérisée par sa vitesse mais également par d’autres
paramètres : la fréquence de l’onde que l’on note N, f ou ν et la longueur d’onde notée λ.
Ces trois grandeurs sont reliées entre elles par la relation :

La lumière est :
- Onde électromagnétique (EM)
- Fréquence élevée (Hz)
- Longueur d’onde (λ = c/ν) en m
- Bande étroite du domaine spectral.

Une description complète de la lumière nécessite la théorie de la "mécanique quantique".


Néanmoins, la lumière peut s’interpréter simplement comme des "grains de lumière" appelés
photons mais aussi comme étant composée d’ondes électromagnétiques de différentes longueur
d’onde l. Plusieurs domaines sont définis :
– inférieur à 10 11 m : ondes g,
– de 10 11 m à 10 8 m : rayons X,
– de 10 nm à 400 nm : ultra-violet,
– de 400 nm à 700 nm : lumière visible (toutes les couleurs),
– de 1 μm à 500 μm : infra-rouge,
– de 1 mm à 10 cm : micro-onde et radar,
– supérieur à 10 cm : ondes radio.
1.2 Les sources
Les sources de lumière sont très variées. Il y a deux grandes catégories de sources : primaires et
secondaires.
– Les sources primaires correspondent aux objets qui produisent de la lumière. Ainsi le soleil par
fusion thermonucléaire, les ampoules par échauffement électrique, les lasers, les radiateurs par
rayonnement thermique, ...).
– Les sources secondaires correspondent aux objets qui renvoient une partie de la lumière qu’ils
reçoivent.

Les Ondes Electromagnétiques(OEM) présentent un spectre continu depuis λ =10 à 10 m et la


partie à laquelle nous accédons par nos sens est très petite : 0,4 à 0,7 m, soit 400 à 700 nm. Dans
cette partie du spectre, la vision va représenter les différentes fréquences par un codage particulier :
la couleur.
2 Optique géométrique
2.1 Principes et définitions
Dans l’étude de la lumière rencontrant les objets d’échelle macroscopique, la petitesse des longueurs
d’onde (~10-7m) du visible vis à vis des grandeurs des objets qu’elle rencontre (L~1cm et plus) a
permis d’élaborer une théorie géométrique de la propagation des ondes lumineuses appelée
"L’optique géométrique".
On appelle rayon lumineux la droite ou portion de droite suivi par la lumière. Un faisceau lumineux
est l’ensemble des rayons émis par une même source. Un faisceau lumineux peut être divergent si
les rayons lumineux s’éloignent les uns des autres, convergent s’ils se rapprochent, parallèle si les
faisceaux qui le constituent sont parallèles entre eux.

L’optique géométrique est basée sur trois principes :


Principe 1- Propagation rectiligne : Dans un milieu homogène, transparent et isotrope, les rayons
lumineux se propagent en lignes droites
Principe 2- Indépendance des rayons lumineux : Il existe des rayons lumineux qui restent
indépendants les uns des autres (pas d’interaction entre eux).
Principe.3. Les rayons lumineux, traversant la surface de séparation entre deux milieux différents,
obéissent aux lois de Snell-Descartes.

Faisons arriver un faisceau parallèle de lumière de longueur d’onde donnée (Lumière


monochromatique) à la surface d’un plan d’eau additionnée de fluorescéine, pour rendre ainsi visible
les trajets lumineux. On observe :
a- Un faisceau cylindrique réfléchi par la surface de l’eau.
b- Un faisceau cylindrique réfracté à travers la surface de l’eau
Les lois relatives à ces deux phénomènes : la réflexion et la réfraction décrivant le comportement des
rayons lumineux, à la séparation de deux milieux, s’appellent les lois de Snell-Descartes.
1ère loi : Les rayons incident, réfléchi et réfracté sont contenu dans un même plan appelé plan
d’incidence.
2ème loi : L’angle de réflexion i’ est égale à l’angle d’incidence i
3ème loi : Il existe un rapport constant entre le sinus des angles d’incidence et de réfraction. La
constante ne dépend que de la nature des milieux (1) et (2). Elle est appelée indice du second milieu
par rapport au premier et noté 2/1.
3 Objets et images

Dans le cas d’un système optique réfringent (constitué de dioptres et lentilles mais pas de miroir, il
dévie mais ne réfléchit pas) :
- L’objet est considéré comme réel s’il est situé avant la phase d’entrée du système optique et
comme virtuel dans toute la zone hachurée. («avant » et « après » le système optique s’établit par
rapport au sens de propagation de la lumière)
- L’image est dite virtuelle si elle se trouve avant la phase de sortie du système optique et réelle si
elle se trouve après.

Il est important de toujours noter sur un schéma le sens de propagation de la lumière.

Cas 1 : S est un objet réel et S’ est une image réelle

Les rayons lumineux émergents convergent en un point S, on recueille une tache lumineuse
: une concentration d’énergie lumineuse en S’. L’image est bien réelle car on est capable de
recueillir l’énergie lumineuse sur un écran en ce point-là.

Cas 2 : S est un objet réel et S’ est une image virtuelle

On prolonge les rayons (virtuels, ceux en pointillés) jusqu’au point S’ image de S : S’ est bien
un point virtuel. Les rayons lumineux émergents divergent, ils semblent provenir du point S’,
mais on ne pourra pas recueillir cette énergie lumineuse avec un écran car S’ est une image
virtuelle.

Réflexion :
La réflexion est le phénomène qui permet à la lumière de subir un changement de direction à la
rencontre d’une interface principalement dans la direction perpendiculaire à la surface afin de
demeurer dans le milieu d’origine.
La loi de la réflexion permet d’évaluer l’angle de réflexion θ ' à partir d’un angle d’incidence θ d’un
rayon de lumière par rapport à la normale à la surface (perpendiculaire à la surface). Le trajet
optique respect le principe de Fermat : θ '= θ
où θ ' : Angle de réflexion par rapport à la normale à la surface.
θ : Angle incident par rapport à la normale à la surface
Enoncé des lois de Descartes de la réflexion :
1. Le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale au miroir au point d’incidence sont contenu
dans un même plan.
2. L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence : i=i’

Réfraction

La réfraction est le phénomène qui se produit lorsqu’un rayon lumineux passe d’un milieu à un autre.

Au passage de ce dioptre, le rayon qui


fait un angle i avec la normale, est
dévié et ressort avec un angle r.
La vitesse de la lumière est plus faible
dans l’eau que dans l’air, ce qui
engendre le phénomène.
Pour aller de A à B, la lumière doit
emprunter le chemin le plus rapide (et
non le plus court), et donc passer par
M.
D’après la loi de Snell-Descartes concernant la
réfraction,chaque milieu transparent est
caractérisé par son indice de réfraction noté ni.
Les lois de la réfraction, énoncées par Snell et
Descartes, permettent de rendre compte
quantitativement du phénomène. Pour la
réfraction, ces lois précisent que :
• Le rayon réfracté se situe dans le plan
d'incidence (défini par le rayon incident et la normale au dioptre au mouvement d'incidence), rayon
incident et rayon réfracté étant de part et d'autre de la normale ;
• Les angles d'incidence et de réfraction (θ1) et (θ2), mesurés par rapport à la normale sont

tels que :

n1 et n2 sont les indices de réfraction des milieux et sont définis par ni = c/vi, où c est la vitesse de la
lumière dans le vide et vi la vitesse de la lumière dans le milieu.

La vitesse de la lumière dans un milieu


La lumière voyage dans le vide à une vitesse3. 10 m/s.
Lorsqu’elle voyage dans un milieu, la lumière se déplace à vitesse v égale à la vitesse dans le vide
divisé par un facteur n portant le nom d’indice de réfraction : =
où v : Vitesse de la lumière dans un milieu (m/s)
c : Vitesse de la lumière dans le vide, 3. 10 m/s.
n : Indice de réfraction du milieu

Tableau des indices de réfraction de quelques matériaux :


Dioptre Plan et lentilles minces

On appelle dioptre la surface séparant les deux milieux

On parle de dioptre plan si la surface de séparation est un


plan, de dioptre sphérique si c'est une sphère (ou tout au
moins un calotte sphérique). Si la lumière se propage en ligne
droite dans un milieu homogène et isotrope, elle est déviée
lors du passage d'un dioptre : il y a réfraction.

En optique, un dioptre est une surface séparant deux milieux transparents homogènes et isotropes,
d'indices de réfraction différents.

Une lentille est un système centré formé de deux dioptres dont l'un au moins est un dioptre
sphérique.

Types de lentilles : Il existe deux types de lentilles optiques : les lentilles convergentes et les lentilles
divergentes.

Les lentilles convergentes transforment un faisceau de rayons parallèles en un faisceau qui converge
vers un point en aval de la lentille ; les lentilles divergentes transforment un faisceau de rayons
parallèles en un faisceau qui converge vers un point en amont de la lentille.
Construction Géométrique pour une lentille

Lentille divergente
Vergence :

La vergence est un paramètre qui caractérise les propriétés de focalisation d’un système centré. Il
s’agit d’une grandeur algébrique, homogène à l’inverse d’une longueur, et elle s’exprime en dioptries
(δ).

Si V > 0, le système est convergent. Un rayon arrivant parallèlement à l’axe optique émerge en se
rapprochant de l’axe, pourvu qu’il émerge du même côté de l’axe optique que le rayon incident.

Si V < 0, le système est divergent. Un rayon arrivant parallèlement à l’axe optique émerge en
s’éloignant de l’axe, pourvu qu’il émerge du même côté de l’axe optique que le rayon incident.

Enfin si V = 0, le système est afocal. Un rayon arrivant parallèlement à l’axe optique émerge toujours
parallèle à l’axe.

v=n’/f’ = -n/f.

Figure : A gauche, schéma d’un dioptre convergent (V>0), à droite celui d’un dioptre divergent (V<0).
Prisme :

Un prisme est un verre dont les deux surfaces sont inclinées, l’une par rapport à l’autre. La partie la
plus mince au bord du prisme (S), s’appelle le « sommet » et la
partie la plus épaisse (B), la « base ».

L’angle d’inclinaison entre les deux surfaces est appelé « l’angle au


sommet » du prisme, il est souvent noté A.

Les prismes sont utilisés en lunetterie pour corriger les anomalies


de convergence oculaire (Phories) pouvant éventuellement
entraîner une diplopie (Vision dédoublée d’un même objet).

Comme le prisme dévie tous les rayons lumineux, lorsque l’on regarde à travers, l’image des objets
est déplacée. Les rayons lumineux étant déviés vers la base du prisme, les images par contre, sont
toujours déplacées vers le sommet du prisme.

La puissance prismatique s’exprime en Dioptrie prismatique (notée ∆ ou cm/m).

Un prisme de 1.00D (1.00 cm/m) est un prisme qui déplace les images d’une distance H = 1 cm, pour
des objets placés à une distance D = 1 mètre.

A partir des distances H et D, on peut calculer la valeur prismatique P :

P = —— * 100

Nota : Le coefficient 100 vient du fait que le prisme est exprimé en cm / mètre, et qu’il y a 100 cm
dans un mètre.
4. L'acuité visuelle
Définition
L'acuité visuelle, un des critères de " bonne vision " se réfère au pouvoir de discrimination le plus fin
au contraste maximal entre un test et son fond. L’acuité visuelle est la capacité de l’œil à discriminer
les détails d’un objet. Elle renseigne sur l’amétropie, l’adéquation de la correction, le fonctionnement
visuel et, dans une certaine mesure, l’intégrité des structures servant à la vision.
L'acuité visuelle se mesure à l'aide d'optotypes (dessins, lettres...) au contraste maximal, pour en
faire un test d'exploration de la fonction maculaire. Pourtant depuis le siècle dernier, la définition de
l'acuité visuelle a quelque peu évolué. Pour Chevaleraud, elle correspond au pouvoir d'apprécier des
formes, c'est à dire d'interpréter les détails spatiaux qui sont mesurés par l'angle sous lequel ils sont
vus. Ces définitions font intervenir la vision centrale mais aussi le champ visuel.

Première échelle de lecture de Snellen Echelle de lecture de Snellen


datée1861 Utrecht 1862

L’acuité visuelle dépend directement de l’angle minimum de résolution ; c’est l’angle sous lequel le
plus détail permettant la reconnaissance de la plus petite lettre est vue

Les différents types d'acuité visuelle


Pour la mesure de l’acuité visuelle, il existe différents tests comme :
- acuité morphoscopique (forme),L'acuité morphoscopique fait
intervenir des
mécanismes de reconnaissance de forme globale d'optotypes : lettres, chiffres,
dessins.
- acuité angulaire (C de Landolt),C'est l'acuité visuelle déterminée par les tests mettant en jeu le
pouvoir séparateur rétinien.
- acuité de détection….
Facteurs dépendant du sujet examiné
Ce sont essentiellement les facteurs anatomo-physiologiques qui interviennent dans la focalisation
du simulus lumineux sur la rétine.
* La pupille
C'est de sa dimension que dépendra la qualité de l'image rétinienne. En effet, le myosis diminue
l'aberration de sphéricité, augmente la profondeur de champ et diminue la quantité de l'éclairement
de la rétine ; la mydriase entraîne les effets inverses.
* La réfraction subjective
La netteté de l'image rétinienne sur la rétine influence directement le niveau d'acuité visuelle. Cette
qualité de l'image dépend des défauts optiques du dioptre oculaire.
* Transparence des milieux oculaires
Il y a absorption de la lumière par toutes les opacités siégeant au niveau des milieux transparents.
* Topographie rétinienne
L'acuité visuelle quelle que soit sa méthode de mesure variait de façon considérable selon la région
de la rétine stimulée.
* L'âge
L'acuité visuelle de l'emmétrope varie avec l'âge et les méthodes d'examen.
Elle n'est que de 0,1 (1/10) chez le nouveau né, de 0,2 à 0,3 (2 à 3/10) à un an, 0,5 (5/10) à quatre ans
et 1 (10/10) vers cinq ou six ans.
On peut rencontrer une acuité visuelle maximale de 1,5 à 2 (15 à 20/10) chez quelque adolescent
entre quinze et vingt ans. Par la suite, l'acuité diminue en raison du jaunissement du cristallin, du
myosis et de facteurs neuronaux pour se retrouver à 1 (10/10) entre cinquante et soixante ans, 0,7
(7/10) vers soixante-dix ans.
Les différentes notations
Il existe principalement 4 grands types de notation :
 notation angulaire
 notation décimale
 notations aux inverses
 notationSnellen.

5. Accommodation
En optique physiologique, on appelle accommodation les modifications oculaires adaptatives
permettant d'assurer la netteté des images pour des distances différentes de vision. Chez l'Homme
et les mammifères, l'accommodation comporte essentiellement une déformation du cristallin dans le
sens d'un accroissement du pouvoir de réfraction.

L’accommodation correspond à l’ensemble des phénomènes qui permet à l’œil de conserver sur la
rétine des images nettes d’objets situés à des distances différentes.

L’unité de l’accommodation est la « dioptrie ».

Ainsi, l’œil a le pouvoir de modifier sa puissance dioptrique, soit pour voir nette à différentes
distance, soit pour compenser certaines amétropies comme l’hypermétropie.

Distance 4 2 1 50 cm 40 cm 33 cm 25 cm 20 cm 10cm
(m)
Valeur 0.25 0.5 1 2.0 2.5 3.0 4.0 5.0 10.0
Acc (D)
Les caractères de l’accommodation :

Bilatérale et symétrique : Le mécanisme de l’accommodation est bilatéral et symétrique, c'est-à-dire


que les deux yeux accommodent de la même quantité pour une distance donnée.

Les limites de l’accommodation :

 Le remotum (R) : c’est le conjugué objet de la rétine (R’) l’œil étant au repos
(accommodation nulle).
 Le proximum (P) : c’est le conjugué objet de la rétine, l’œil accommodant au maximum. C’est
donc le point le plus rapproché de l’œil.
 Le parcours d’accommodation :(exprimé en mètres) ; il correspond à la distance située entre
R et P, c'est-à-dire l’ensemble des points objets qui sont vus nettement par l’œil.
 L’amplitude d’accommodation Ac :(exprimé en dioptries) ; elle correspond à la puissance
nécessaire pour passer de R à P. cette amplitude donne donc la modification maximale de la
puissance de l’œil.

Les troubles de l’accommodation :

Défaut d’accommodation ;

- Presbytie,

- Asthénopie accommodative : baisse de l’amplitude d’accommodation due à la fatigue. Cette fatigue


atteint les sujets fragiles : ethylisme, tabagisme, drogue, grossesse avec allaitement… et la C.A.T est
lunette VP.

- La paralysie accommodative :

Excès d’accommodation :

- Le spasme accommodatif : accommodation trop sollicitée et le muscle de Muller trop contracté


n’arrive plus à se relâcher. On arrive alors à une pseudo myopie. Terrain privilégié : jeunes anxieux,
hyper nerveux, hypermétrope, astigmates.

- Lenteur accommodative : lenteur pour passer de VL à VP ou de la VP à la VL avec lenteur du réflexe


photo moteur.
6. LES AMETROPIES SPHERIQUES
Définition

L’œil emmétrope a une vision normale sans correction optique, il s’agit d’un œil bien proportionné
qui permet à l’image des objets regardés de se former directement sur la rétine. A l’inverse, l’œil
amétrope est mal proportionné par rapport à sa puissance. Cette mauvaise constitution aura pour
conséquence la myopie, l’hypermétropie, et l’astigmatisme. L’image des objets regardés formera sur
la rétine une tache de diffusion.

– La MYOPIE

Définition : La myopie est la condition réfractive où la convergence des rayons lumineux parallèles
(venant de loin) se fait en avant de la rétine parce que l’œil est trop convergent ou qu’il est trop long
ou les deux. Ceci a pour conséquence l’acquisition d’une mauvaise acuité visuelle de loin.

Etiologie : L’étiologie de la myopie est encore mal comprise. Des facteurs héréditaires sont
indéniables mais il est certain que les facteurs environnementaux agissent aussi, (lien avec le travail
de près, civilisation récemment industrialisé).

La myopie est le plus souvent dépistée au moment de la scolarité, lorsque le travail en vision
rapprochée est important. Le système visuel se rend myope afin d’éviter de fournir un effort
accommodatif important : c’est le principe du moindre effort. L’évolution se fait de façon régulière et
sera d’autant plus importante que le début a été précoce.

Compensation : L’œil myope étant trop convergent pour sa longueur,


il faut faire diverger les faisceaux lumineux pour qu’ils puissent se
focaliser sur la rétine et rendre le sujet emmétrope. Pour un myope
de 2δ, on place un verre de -2 δ. Il faut savoir que le verre concave
diminue la taille des images, on parle ainsi d’effet rapetissant des
verres concaves. Pour un verre de -2δ situé à 15mm de l’œil, l’effet de
diminution est de 3%.

Classification :

* la myopie est dite faible quand elle est < à 3 δ ;

* si elle est comprise entre -3 et – 6 δ, elle est dite moyenne,

* elle est dite forte quand elle est > à 6 δ

Signes subjectifs de la myopie

-acuité visuelle mauvaise en VL ( 10/10) gêne en vision de loin


-Pas de gêne en vision rapprochée
-Plus gêné la nuit, éblouie par les phares des voitures (myopie nocturne)
-Plisse les yeux
-Facteurs héréditaires
L’HYPERMETROPIE :
Définition : L’hypermétropie ou hyperopie est la condition réfractive où la convergence des rayons
lumineux parallèles (venant de loin) se fait en arrière de la rétine quand l’œil n’accommode pas parce
que l’œil n’est pas assez convergent ou qu’il est trop court ou les deux. L’hypermétrope accommode
de la valeur de son amétropie en vision de loin. Etiologie : L’expérience clinique suggère que
l’hérédité joue un rôle prépondérant (famille d’hyperope). L’importance des facteurs génétiques est
aussi soutenue par le fait que la prévalence de l’hyperopie varie selon l’origine ethnique. Il est
possible que l’hyperopie soit dans certains cas le résultat d’un dérangement du processus
d’emmétropisation.

Le jeune enfant est normalement légèrement hyperope (entre 0.50 et 2.00) sans que cela ne crée
aucune gêne. Chez l’enfant scolarisé, l’adolescent et l’adulte, l’hyperopie non corrigée peut donner
une multitude de symptômes, asthénopie, flou intermittent au loin et / ou de près, diplopie
intermittente, céphalées, photophobie. La tolérance à l’hypermétropie est très variable d’un individu
à l’autre.

Compensation : L’œilhyperope étant peu convergent pour sa longueur,


il faut faire converger les faisceaux lumineux pour qu’ils puissent se
focaliser sur la rétine et rendre le sujet emmétrope. Pour un hyperope
de 2δ, on place un verre de +2 δ. Il faut savoir que le verre convexe
augmente la taille des images, on parle ainsi d’effet grossissant des
verres convexes. Pour un verre de +1 δ situé à 15mm de l’œil, l’effet de
grossissement est de 1.5%.

Classification :

* une hyperopie < 2 δ est considérée comme faible

* elle est dite moyenne si elle est comprise entre 2 δ et 5 δ

* au-delà de 5 δ elle est dite forte.

Signes subjectifs de l’hypermétropie

-Dépend de l'âge du sujet,

-asthénopie

-fatigue visuelle : le soir, quand fatigué, après avoir lu longtemps

-ne peut lire longtemps

-maux de tête après ou pendant un travail de près

-douleurs oculaires après ou pendant un travail de près . Les yeux piquent, brûlent.

-vision tout -à -coup floue de près, puis à nouveau nette.

-vision floue de près si forte hyperopie

-n'aime pas lire.


ASTIGMATISMES
Définition : C’est l’amétropie due à une perte de sphéricité de la cornée. La cornée se déforme dans
une direction (un rayon de courbure) et devient ainsi un peu « cylindrique ». Ce qui fait que certaines
directions seront vues nettes (directions qui respectent la courbure), les autres directions,
orthogonales, seront vues floues. En pratique, un astigmatisme se caractérise donc à la fois par sa
puissance (en dp) et sa direction (en degré d’angle). L’astigmatisme
est mesuré objectivement grâce à l’astigmomètre ou le kératomètre
de Javal. Les moyens correcteurs seront donc orientés selon la
direction de l’astigmatisme.

L’astigmatisme oculaire est le plus souvent régulier (deux méridiens


principaux perpendiculaires) et est typiquement dû à la toricité d’un
dioptre (principalement la face antérieure de la cornée), parfois à
l’inclinaison d’un dioptre par rapport à l’axe optique.

Un astigmatisme irrégulier (absence de méridiens principaux


perpendiculaires) peut être dû à des déformations de surface ou à un manque d’homogénéité des
milieux.

L’astigmatisme total (oculaire) est le résultat de la combinaison de l’astigmatisme cornéen avec


l’astigmatisme interne.

Etiologie :La toricité de la face antérieure de la cornée est la cause principale de l’astigmatisme
oculaire. La détermination de l’astigmatisme cornéen est principalement héréditaire surtout dans le
cas des astigmatismes importants. Les causes possibles d’astigmatisme acquis sont nombreuses :
kyste palpébral, ptérygion, dystrophie cornéenne, kératocône, cicatrice cornéenne, cataracte,
opération de la cataracte, chirurgie réfractive…

L’évolution de l’astigmatisme est relativement constante dans le temps, dans le sens qu’il ne varie
pas beaucoup pendant la vie. A partir de 40 ans et au-delà, on note souvent une dérive lente dans la
direction de l’astigmatisme inverse : apparition ou augmentation d’un astigmatisme inverse,
diminution de l’astigmatisme direct.

Classification :L’astigmatisme oculaire peut être classé selon différents critères :

Un astigmatisme oculaire peut être régulier ou irrégulier.

- Un astigmatisme régulier est caractérisé par des méridiens principaux perpendiculaires entre eux.
Cet astigmatisme est le plus fréquemment rencontré.

- Un astigmatisme irrégulier est celui où les méridiens principaux ne sont pas perpendiculaires entre
eux, même approximativement. Ce genre d’astigmatisme est en général associé à des distorsions du
reflet de skiascopie, et difficile à corriger en lunettes. Le plus souvent un astigmatisme irrégulier est
d’origine cornéenne (kératocône), mais il peut exister d’autres causes telles que : ptérygion, cicatrice
cornéenne.
PRESBYTIE
Définition : La presbytie est une évolution naturelle de la vue, qui concerne tout le monde à partir de
la quarantaine. Il en résulte une difficulté croissante à voir de près. Elle correspond à la perte de
l'accommodation qui est l'ajustement, entre la vision de loin et la vision de près, permis par les
muscles intraoculaires agissant sur le cristallin.
La presbytie est la perte progressive et irréversible de l’accommodation avec l’âge. Elle affecte tout le
monde et nécessite le port des lunettes pour tout travail en vision rapprochée à partir de 40 ans

Dans sa manifestation, il devient par exemple nécessaire d'éloigner le texte à lire, puis la vision des
détails (lecture des petits caractères) devient impossible sans une correction adaptée ou un bon
éclairage. Ce trouble augmente régulièrement de + 0,50 dp tous les 5 ans jusqu’à un maximum de + 3
dp atteint vers 60 ans environ.

Les objets lointains restent nets (sauf si le sujet avait auparavant une amétropie) alors que les objets
vus de près vont être flous, surtout s’ils sont très près.

• C’est un diagnostic d’interrogatoire ! :


• - Age > 40 - 45 ans environ.
• - Vision floue de près.
• - Le sujet est obligé de reculer l’objet (recule son journal en tendant les bras).
Remarque : les myopes sont presbytes plus tard (5 ans plus tard par dp de myopie) et les
hypermétropes plus tôt (5 ans par dp d’hypermétropie).

Le traitement de la presbytie se fait principalement par des Verres correcteurs :


Pour compenser ce manque d’accommodation, on va ajouter à la correction VL, une correction pour
la vision de près, positive, appelée addition. Le sujet doit être parfaitement corrigé en vision de loin,
même d’une légère hypermétropie et en tenir compte en VP.

VP = VL+ADD
Instruments d’optique :
 Définition;

 Classification

 Caractéristiques techniques

 Différentes sortes et leurs utilisations

Définition : Un instrument d'optique est un instrument formant une image d'un objet. Un instrument
d'optique est généralement l'association de plusieurs systèmes optiques (ex.: objectif et oculaire). De
manière plus générale, on désigne par « instrument optique » tout instrument utilisant l'optique
dans son fonctionnement.

Classification : Selon le type d'image formée, les instruments d'optique peuvent être classés en deux
groupes.

*Les instruments nécessitant la présence d'un œil humain pour observer l'image sont appelés
instruments visuels et dits subjectifs et donnent une image virtuelle. Il peut s'agir d'instruments
d'observation (loupe, verres correcteurs, microscope optique, jumelles, lunette astronomique,
longue-vue, judas optique, télescope, périscope, rétroviseur, etc.) ou d'instruments de mesure
(télémètre, théodolite, niveau, goniomètre, etc.). Ils sont souvent munis d'un oculaire. Les systèmes
optiques subjectifs sont le plus souvent caractérisés par leur grossissement, dans le cas d'objets
éloignés, par leur puissance optique, dans le cas d'objets très proches.

*Les instruments ne nécessitant pas la présence de l'œil humain sont appelés instruments de
projection et dits objectifs1 (projecteur d'image, chambre photographique, appareil photo, caméra)
et donnent une image réelle. L'image peut être projetée sur une surface photosensible (pellicule
argentique, capteur photographique, détecteur) ou sur une surface diffusante (écran, verre dépoli)
pour être observée indirectement. Le grandissement caractérise la taille de l'image obtenue. Le
système optique des appareils de prise de vue et des projecteurs (nommé objectif) est caractérisé
par sa distance focale image appelée focale par contraction.

Caractéristique : Les instruments d’optique ont quasiment cinq grandes caractéristiques:

 Le grandissement,
 Le grossissement,
 Le champ,
 La latitude de mise au point,
 Le pouvoir séparateur ou pouvoir de séparation, etc.
Différents types : Les instruments d’optique les plus courants sont:

 Loupes,
 Microscopes,
 Télescopes et lunettes astronomiques,
 Appareils photos et projecteurs, etc.
La loupe :

Une loupe est un instrument d’optique subjectif constitué d'une


lentille convexe permettant d'obtenir d'un objet une image
agrandie.

La loupe est la forme la plus simple du microscope optique.

Le microscope :
Le microscope optique est un instrument
d’optique muni d'un objectif et d'un
oculaire qui permet de grossir l'image d'un
objet de petites dimensions (ce qui
caractérise son grossissement) et de séparer
les détails de cette image (et son pouvoir de
résolution) afin qu'il soit observable par l'œil
humain. Il est utilisé en biologie, pour
observer les cellules, les tissus, en
pétrographie pour reconnaître les roches, en
métallurgie et en métallographie pour
examiner la structure d'un métal ou d'un alliage.

Un microscope électronique est un type de microscope qui utilise un faisceau de particules


d'électrons pour illuminer un échantillon et en créer une image très
agrandie. Les microscopes électroniques ont un plus grand pouvoir de
résolution que les microscopes optiques qui utilisent des rayonnements
électromagnétiques et peuvent obtenir des grossissements beaucoup plus
élevés allant jusqu'à 5 millions de fois, alors que les meilleurs microscopes
optiques sont limités à un grossissement de 2000 fois.
Ces deux types de microscopes ont une résolution limite, imposée par la
longueur d’onde du rayonnement qu'ils utilisent.
Diffraction :
La diffraction est le comportement
des ondes lorsqu’elles rencontrent un obstacle ou
une ouverture.
Le phénomène peut être interprété par la diffusion
d’une onde par les points de l'objet.
La diffraction se manifeste par le fait qu'après la
rencontre d’un objet, la densité de l'onde n’est pas
conservée contrairement aux lois de l’optique
géométrique.
La diffraction s’observe avec la lumière, mais
également avec le son, les vagues, les neutrons.
Elle est une signature de la nature ondulatoire d'un
phénomène

Dans le domaine de l’étude des phénomènes de propagation des ondes, la diffraction intervient
systématiquement lorsque l’onde rencontre un objet qui entrave une partie de sa propagation
(typiquement le bord d'un mur ou le bord d'un objectif).
Elle est ensuite diffractée avec d'autant plus d'intensité que la dimension de l'ouverture qu'elle
franchit se rapproche de sa longueur d'onde : une onde type radio sera facilement diffractée par des
bâtiments dans une ville, tandis que la diffraction lumineuse y sera imperceptible.
Cette dernière commencera en revanche à se faire ressentir dans un objectif où elle imposera
d'ailleurs une limite théorique de résolution.

Réseau de diffraction
Un réseau de diffraction est un dispositif optique composé d'une série de fentes parallèles (réseau en
transmission), ou de rayures réfléchissantes (réseau en réflexion).
Ces traits sont espacés de manière régulière, l'espacement est appelé le « pas » du réseau.
Plus généralement, toute structure optique répétitive produit des effets particuliers sous réserve du
critère ci-dessous.
Si la distance entre plusieurs traits est de l‘ordre de grandeur de la longueur de cohérence spatiale de
la lumière incidente, le réseau permet d'obtenir des figures de diffraction particulières influencées
par la répétition.
Il s'agit donc d'un effet de diffraction lié à la répétition d'une structure optique, distinct de l'effet issu
de la diffraction par une structure de taille comparable à la longueur d'onde, comme une fente de
Young.

1. Nature de la lumière (voir cours)


a. La diffraction (application)
b. La grandeur de la fente doit être la même que la longueur d’onde de la lumière
incidente
c. Nature ondulatoire de la lumière
d. Monochromatique = une couleur
2. Mesure de l’ouverture.
a.
b.
c.

Phénomènes de la diffraction :
• La cristallographie aux rayons X ou diffractométrie de rayons X (DRX, on utilise aussi
souvent l'abréviation anglaise XRD pour X-ray diffraction) est une technique d'analyse
fondée sur la diffraction des rayons X sur la matière.
• La diffraction n'ayant lieu que sur la matière cristalline, on parle aussi
de radiocristallographie.
• Pour les matériaux non-cristallins, on parle de diffusion. La diffraction fait partie des
méthodes de diffusion élastique.
• Cette méthode utilise un faisceau de rayons X qui rencontre le cristal provoquant la
dispersion du faisceau lumineux dans des directions spécifiques.
• Par la mesure des angles et de l'intensité des rayons réfractés, il est possible d'obtenir une
image tridimensionnelle de la densité électronique dans le cristal.
• À partir de cette densité, la position moyenne des atomes du cristal peut être déterminée,
ainsi que leurs liaisons chimiques, leur entropie et d'autres informations.
• La diffractométrie de neutrons est une technique d'analyse basée sur la diffraction des
neutrons sur la matière.
• Elle est complémentaire à la diffractométrie des rayons X.
• Les données collectées forment le diagramme de diffraction ou diffractogramme.
• La diffraction n'ayant lieu que sur la matière cristalline, on parle aussi
de radiocristallographie.
• Pour les matériaux non-cristallins, on parle de diffusion
• La microscopie électronique en transmission (MET ou TEM en anglais pour Transmission
Electron Microscopy) est une technique de microscopie où un faisceau d'électrons est
« transmis » à travers un échantillon très mince.
• Les effets d'interaction entre les électrons et l'échantillon donnent naissance à une image,
dont la résolution peut atteindre 0,08 nanomètre.
• Les images obtenues ne sont généralement pas explicites, et doivent être interprétées à
l'aide d'un support théorique.
• L'intérêt principal de ce microscope est de pouvoir combiner cette grande résolution avec les
informations de l'espace de Fourier, c'est-à-dire la diffraction.
• Il est aussi possible d'étudier la composition chimique de l'échantillon en étudiant
le rayonnement X provoqué par le faisceau électronique.
• Exemple typique en mécanique des fluides : vagues pénétrant dans un port en contournant
une jetée.
• Exemples typiques en acoustique : trompes des alarmes allongées verticalement (permet la
diffusion du son horizontalement) ; les portes presque fermées laissent quand même passer
un haut niveau sonore : diffraction par l’entrebâillement.
• Exemples typiques en optique : diffraction par un trou circulaire (tache d'Airy), diffraction par
une fente, diffraction par deux trous ou deux fentes (trous d'Young ou fentes de Young) ;
limitation de la taille des défauts visibles en microscopie optique.
Limites de la diffraction :
• Les instruments optiques contiennent le plus souvent une chambre noire.
• La lumière passant par l'ouverture de la chambre noire subit une diffraction.
• Or la diffraction limite le pouvoir de résolution des instruments optiques : un objet ponctuel
donne une image « floue », appelée tache de diffraction.
• Si deux détails d'un objet sont trop proches, les taches de diffraction se chevauchent et il
devient impossible d'obtenir des images séparées de ces détails.
• Pour un instrument optique dont l'ouverture a un diamètre D observant à une longueur
d'onde λ, le pouvoir de résolution maximal, exprimé en radians, est :
• Où λ et D sont exprimés dans la même unité de longueur. Ou en degrés :

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