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rayonnements et de la vision
PCEM1
I. INTRODUCTION
La matière quelque soit son état, est constituée de molécules, elles même formées d’atomes liés entre eux.
1. Définition
L’atome est un constituant élémentaire de la matière, indivisible, capable de se combiner ou se lier avec d’autres
atomes.
2. Structure générale
2.1. Noyau
Constitué de deux types de particules (proton et neutron) appelés nucléons dont le nombre diffère d’un atome à
un autre.
Le nombre de nucléons = A
2.1.1. Proton
Le nombre de Protons = Z
2.1.2 Neutron
Le nombre de Neutrons = N
2.2. Conversion
Les masses à l’échelle atomique sont exprimées en u.m.a (unité de masse atomique) ou par leur équivalent
1
1 u.m.a = de la masse de l’atome de carbone
12
-3
1 12 12x10
1 u.m.a = x =
12 NA 6.0231023
1 u.m.a = 1,6610−27 .
Du fait de l’existence au sein du noyau de nucléons en nombres différents, chargés ou de charge nulle, plusieurs
Les forces répulsives coulombiennes qui s’opèrent entre les protons positifs du noyau, ont un grand rayon
d’action.
Les forces nucléaires attractives sont des forces qui s’opèrent entre un nucléon et les autres nucléons dans son
Remportée par les forces nucléaires attractives qui sont de très grandes intensités par rapport aux forces
En physique nucléaire, un nombre magique est un nombre de protons ou de neutrons pour lequel un noyau
Modèle en couche
me = 9,1110-31Kg.
Dans l’atome, l’électroneutralité est assurée par l’égalité du nombre de protons du noyau et d’électrons
périphériques.
Les électrons qui tournent autour du noyau gravitent à des distances finies, ces électrons n’échappent pas du
domaine atomique et reste liés à leur trajectoire grâce à une énergie dite «énergie de liaison».
Les électrons les plus liés à l’atome sont les plus proches du noyau plus on s’éloigne plus cette énergie de liaison
1887, THOMSON découvre l’électron et lui donne son nom, il imagine alors l’atome comme un cake au raisin
où les électrons négatifs sont éparpillés dans une matière positive afin de neutraliser l’atome
1911, RUTHERFORD introduit le modèle du système solaire, avec un noyau central (neutron et proton) et des
1913, BOHR révolutionne l’atome par son modèle à niveau d’énergie comptant un nombre fixe d’électron, ces
travaux furent repris par EINSTEIN qui introduit le modèle quantique de l’atome.
Et en finalité c’est SCHRÖDINGER qui donne le modèle où l’électron se trouve dans un nuage (orbitale), avec
4. Nomenclature
L’ensemble des atomes sont connus et répertoriés par les scientifiques, ils sont représentés selon le mode.
Z: est le nombre de charge (nombre de proton dans le noyau), ou aussi Numéro atomique
Les isotopes sont des atomes ayant le même nombre de protons (même numéro atomique Z) mais un nombre de
neutrons différent.
4.2. Isotone
Les isotones sont des atomes ayant le même nombre de neutrons (même N)
4.3 Isobare
Les isobares sont des atomes ayant le même nombre de nucléons (même A)
4.4 Isomère
Les isomère sont des atomes ayant le même nombre de protons (même Z), même nombre de neutron (même N),
et même nombre de nucléons (même A) mais ils diffèrent par leurs énergie.
Conclusion
Les connaissances acquises grâce à l’étude de l’atome ont permis de développer un grand nombre de sciences, et
c’est surement les sciences médicales qui ont été les plus intéressantes (biochimie, médecine nucléaire,
radiologie…).
PRODUCTION DES RAYONS X
Objectifs : l’étudiant doit être capable de
I. Introduction
Les rayons X sont des photons d’énergie supérieure théoriquement à une dizaine et pratiquement à un millier
d’électron-volts. Ils sont produits lorsque des électrons, accélérés dans le vide, percutent une cible matérielle.
Deux types d’interaction se produisent entre les électrons accélérés et les atomes cibles :
1) les interactions entre les électrons accélérés et les noyaux des atomes de la cible sont à l’origine du
rayonnement de freinage, dont le spectre est continu, limité du côté des grandes énergies.
2) les interactions entre les électrons accélérés et les électrons des atomes de la cible aboutissent au rayonnement
caractéristique, dont le spectre est un spectre de raies. Ce rayonnement ne se produit qu’à partir d’une valeur
Lorsqu’un électron incident passe à proximité d’un des noyaux de la cible, il subit une force coulombienne
d’attraction qui incurve sa trajectoire. Dans ce mouvement, l’électron perd une partie de son énergie cinétique
ΔE, d’autant plus important qu’il est passé plus près du noyau. Cette énergie est rayonnée sous forme d’un
photon. L’ensemble de ces photons constitue le rayonnement de freinage (bremsen freiner» et Strahlung
«radiation», c.-à-d. «radiation de freinage»). Ce rayonnement est caractérisé par l’énergie maximale des
Pour une interaction maximale, l’électron incident est totalement arrêté et ΔE=E0. On en déduit que l’énergie
maximale des photons, émis par le rayonnement de freinage, est égale à E0. Cette énergie maximale est donc
indépendante de la cible.
Il s’agit d’un spectre continu, puisque.Le freinage dépend évidemment de la distance à laquelle l’électron se
rapproche du noyau, les photons émis peuvent avoir toutes les énergies comprises entre l’énergie cinétique zéro
et l’électron incident.
Dans le cas d’une cible épaisse (ce qui est le cas en pratique),
b) son ordonné à l’origine est proportionnelle d’une part au numéro atomique Z de la cible ; d’autre part au flux
des électrons incidents F (nombre d’électron qui frappent la cible à chaque seconde).
3) Indicatrice d’intensité énergétique
La forme de l’indicatrice d’intensité énergétique dépend de l’énergie des électrons incidents. Pour de faibles
énergies, le rayonnement X de freinage est essentiellement perpendiculaire à la direction des électrons. Pour des
Un électron incident, d’énergie cinétique E0, peut expulser un des électrons de la cible dont l’énergie de liaison
EL est inférieure à E0. Le retour à l’état fondamental se fait par réarrangement électronique : la place laissée
vacante est prise par un électron plus périphérique de l’atome. Il en résulte l’émission de un ou plusieurs photons
de fluorescence (X) dont l’énergie totale est égale à E L. L’ensemble des photons de fluorescence (dont l’énergie
ne dépend que des niveaux énergétiques électroniques de l’atome cible) constitue le rayonnement caractéristique.
Le spectre du rayonnement caractéristique est un spectre de raies, dont chacune correspond à une transition
électronique déterminée.
Pour une énergie déterminée E0 des électrons incidents, on obtient que la partie du spectre caractéristique qui
correspond à l’expulsion des électrons de la cible dont l’énergie de liaison est inférieure à E 0. Ce spectre se
Le rayonnement caractéristique a un intérêt médical très limité, car son flux est très faible devant le flux de
rayonnement de freinage.
IV. principales techniques de production de rayons X
Trois types d’appareils sont utilisés en médecine: les tubes à rayon X (tube de Coolidge), les accélérateurs
A. Tubes à rayon X
Les électrons incidents sont émis par effet thermoélectrique lors du chauffage d’un filament jouant le rôle
d’anode. Ce filament est fait d’un métal recouvert d’un oxyde alcalinoterreux à forte pouvoir émissif. La cathode
est représentée par la cible elle-même. L’ensemble est placé dans un tube ou on réalise un vide poussé. Entre
l’anode et la cathode est appliquée une tension accélératrice qui en pratique est comprise entre 10 et 400 KV.
Des valeurs plus élevées ne peuvent être obtenues pour des questions d’isolement électrique.
La cible est habituellement une plaque de tungstène (choisi en raison de son numéro atomique élevé74W, de son
point de fusion égalementélevé : 3370 oC et de son excellente conductivité thermique qui permet de diffuser la
chaleur dissipée dans la cible par le faisceau incident). La cible est inclinée par rapport au faisceau incident de
Selon la puissance du tube, le refroidissement de la cible est assuré par enchâssement de la cible dans un gros
bloc en cuivre, ou par une circulation complémentaire d’eau ou d’huile ou encore par la technique de l’anode
tournante. Le tube est enfermé dans une enceinte de plomb percée d’une fenêtre qui sert à délimiter le faisceau.
Les photons X sont principalement émis perpendiculairement à l’axe du faisceau des électrons incidents.
Le spectre des photons X émis par le tube peut être modifié au gré de l’utilisateur.
a) La tension accélératrice V (volte) est égale à l’énergie E 0 des photons incidents (électron volt). Elle permet
b) Le flux F des électrons incidents se traduit par un courant électronique entre cathode et anode. L’intensité I
de ce courant est proportionnelle à F et à la charge élémentaire de l’électron e- (I= Fe). On peut régler I (et
c) L’interposition de filtres sélectifs permet d’atténuer la partie moins énergétique du spectre. Si on ne filtre
pas le faisceau, les tissus superficiels joueront eux même le rôle de filtre et recevront une dose accrue
totalement inutile en radiodiagnostic ou en radiothérapie. Les tubes à rayon X sont utilisés en radioscopie,
en radiodiagnostic ou en radiothérapie.
B. accélérateur linéaire
Leur principe est d’accélérer des électrons incidents par étapes, dont chacun ne nécessite qu’une différence de
potentiel assez faible. Les électrons sont émis par un filament chauffé, mais on utilise une tension accélératrice
alternative à très haute fréquence qui provoque sur les électrons une succession rapide d’accélérations et de
freinage. Les électrons sont soustraits au champ électromagnétique de freinage en passant par l’intérieur de tubes
conducteurs. Ces tubes sont de plus en plus longs et espacés puisque la distance parcourue par les électrons
pendant la demi-période de freinage augmente avec la vitesse acquise pendant la demi-période d’accélération.
L’énergie cinétique, communiquée aux électrons incidents, peut aller de 4 à 40 Mev. Les électrons accélérés sont
utilisés directement ou convertis en photon X par interposition d’une cible sur leur trajectoire. Avec ces électrons
très énergétiques, les photons X sont émis dans une direction parallèle au faisceau d’électrons incidents. Le
C. Bétatrons
Accélérateurs circulaires, utilisés pour accélérer les électrons, non une différence de potentiel mais unchamp
magnétique. Les électrons produits et accélérés sous une tension 50 à 60 KV, sont introduits dans une chambre
annulaire en porcelaine ou on réalise un vide poussé. Une bobine B permet de créer un champ magnétique
variable dont l’induction est perpendiculaire à la chambre annulaire B a une variation sinusoïdale, à une
fréquence de l’ordre de 200Hz. Ce champ magnétique a pour double but d’accélérer les électrons et de leur
donner une trajectoire circulaire, à l’intérieur de la chambre annulaire. Les électrons sont introduits au moment
ou B= 0 ; on peut montrer qu’ils sont accélérés pendant le premier quart de la période des oscillations de B (c-à-d
jusqu’à ce que B soit maximal). Une bobine magnétique auxiliaire permet, au bout de ce temps d’accélérer, de
faire sortir les électrons de la chambre annulaire et de les diriger vers leur lieu d’utilisation.
Les bétatrons ne sont utilisés qu’en radiothérapie, ils sont moins répandus que les accélérateurs linéaires. Ils
permettent d’obtenir des électrons dont l’énergie peut aller jusqu’à 100Mev. Ces électrons sont utilisés
Objectifs
Définir la radioactivité
I. Introduction
1. Définition
La radioactivité est un phénomène physique aléatoire spontané naturel ou artificiel caractérisé par l’émission de
particules ou de rayonnement électromagnétique à partir des noyaux atomiques instables, ces noyaux subissent
Parmi toutes les associations possibles des nucléons, rares sont celle qui (même dans leur état fondamental)
La figure 1montre (avec Z en abscisse, N+ A – Z en ordonnée) que les noyaux stables sont grossièrement
groupés au tour de droites (N= Z pour les éléments légères ; N= 1,5 Z + 10 pour les éléments lourds).
209
Les noyaux stables définissent la zone de stabilité du diagramme. la zone de stabilité se termine à Bi
(Bismuth) ; tous les nuclides de masse atomique plus élevée sont instable.
L’excès de neutrons sur les protons est nécessaire à la stabilité des éléments lourds, car les forces répulsives
Un nombre élevé de neutrons augmente les forces d’attractions, sans ajouter de forces répulsives.
Les nuclides qui se trouvent en dehors de la zone de stabilité sont dits radioactifs et se transforment
A l’échelle de nos observations, la transformation spontanée d’un nuclide radioactif est un phénomène aléatoire
que l’on ne peut quantifier que pour une population de nuclides apparemment semblables.
La probabilité P(Δt) qu’ a un nuclide de subir la transformation pendant une durée brève Δt est :
P(Δt)= λΔt
La constante λ est appelée constante radioactive. C’est un paramètre caractéristique d’un nuclide radioactif et qui
Soit N0, l’effectif initial d’une population d’un nuclide radioactif de constante radioactive λ et N(t) l’effectif au
bout du temps t.
Entre les temps t et t + dt, disparait (d’après la loi des grands nombres) un nombre de nuclides proportionnel à
P(dt) et à N(t) :
N(t) = N0 e- λt
Le nombre des nuclides décroit donc exponentiellement. Il est commode de représenter la fonction N(t) en
On appelle période T le temps au bout duquel l’effectif de la population est réduit de moitié,
Soit N0
N(T) =
2
On déduit immédiatement λ T= ln2 = 0.693
3.2. Activité
Pour une population de N(t) nuclides radioactifs, le nombre de transformation par unité de temps est un nombre
très voisin de λ N(t) et si N(t) est plus grand. Le produit λ N(t) est appelé activité de la population. Il a les
Apres un temps égal a dix période, l’activité d’un radio élément est réduit au millième de sa valeur initiale
ln2 0.693
Sa période est donc T= = = 21600s = 6h
λ 3.209.10-5
L’activité d’une source de 99Test réduite au millième de sa valeur en 10 périodes, soit 60h.
La désintégration du curie correspond à l’activité de 1 g de radium, c’est en médecine nucléaire une unité très
Au cours du temps, l’activité A(t) d’une population de radionuclides décroit exponentiellement, comme son
effectif :
−
( )= 0 ×
Le nombre total de transformation qui se produit jusqu’à épuisement complet de la population est :
Supposons que la transformation d’un radionuclide (d’effectif N1(t), de constante radioactive 1) aboutisse à un
1
N2 (t) = N01(e- 1
t - e- 2t)
2 - 1
Le maximum de N2 (t) correspond à des activités égales des radionuclides père et fils.
En effet
Exemple transformation du 99M0 (période =67 h ; 1= 10-2 h-1) en 99mTc (période = 6 h; 2= 12. 10-2 h-1)
99M 99m Tc 99 Tc
42 043 43
T1= 67 h T= 6 h
Parmi tous les nuclides radioactifs, on ne trouve sur terre, à l’état naturelle que des nuclides dont la période (ou
celle de leurs parents) n’est pas courte, comparée à l’âge de la terre (environ 4 milliard d’années). Ces
6.1 Émission α
Une particule α est un noyau d’hélium 42He constitué de deux protons (donc portant deux charges positives) et de
Exemple
236 4 222
88Ra 2He + 86Rn
L’émission α qui résulte de la transformation d’un même nuclide X se fait par groupe de particules ayant toutes
Les particules α ont une très faible profondeur de pénétration de l’ordre de 0.03mm dans les tissus mous.
Les particules β- sont des équivalents d’électrons mais d’origine nucléaire, elles ont une masse pratiquement
++
Excès de neutron
La profondeur de pénétration des particules β- est plus grande que celle des particules α (quelques mm dans les
tissus mous).
Très souvent, la transformation par émission β- produit un nuclide Y dans un état excité (AZ+1Y) ou métastable
(Am Z+1Y). Ce nuclide retourne à un état fondamental (très vite s’il est excité, dans un délai plus ou moins long
s’il est métastable) en se débarrassant de son excès d’énergie, par l’une ou l’autre des deux voies différentes.
a) Ou bien cet excès d’énergie est émis sous forme d’un photon : ce photon prend alors le nom de photon
Parmi les émetteurs (β – et ɣ) les plus utilisés en médecine, citons 131I et 133Xe.
Les nuclides métastables issus de transformation β – sont utilisés en médecine nucléaire car ce sont des
Ou bien cet excès d’énergie est directement transféré à un électron des couches profondes K ou L qui
est alors éjecté de son orbite avec une énergie cinétique égale à l’excès d’énergie transféré (diminué de
l’énergie de liaison).
Ce phénomène, dit de conversion interne, entre en compétition avec l’émission ɣ étudiée en 1; mais
Une particule β + est un positon, elle est identique à l’électron, mais elle est porteuse d’une charge positive. Ce
type d’émission est en tout point comparable à l’émission β -. Dans le cas de l’émission β -, l’équation est:
A 0 + A
ZX 1β + Z-1Y + v
cinétique en collisions multiples (ce qui se produit en moins de 10-9s, au plus, à quelques mm de son lieu de
naissance). Le positon se combine avec un électron ordinaire réaction d’annihilation. Dans cette réaction, positon
et électron disparaissent et deux photons de même énergie sont émis dans des directions opposées (à 1800). La
somme des énergies des deux photons est égale à la somme des particules annihilées, soit 2 fois 0.511Mev.
La capture électronique est l’inverse de la transformation β - ; un électron d’une couche profonde (K ou L) est
Il s’agit d’une transformation isobarique. Les seules réactions de capture électronique utilisables en médecine
sont celles qui aboutissent à des nuclides Y excités ou métastables qui retournent à l’état fondamental par
En médecine, la fission nucléaire n’a d’intérêt que pour ses sous-produits. La fragmentation spontanée des
noyaux très lourds en noyaux plus légers aboutit souvent à des nuclides radioactifs que l’on peut utiliser comme
marqueurs. C’est une des voies de production des nuclides radioactifs précédemment décrits. Les neutrons
libérés dans les réactions de fission peuvent également servir à produire des nuclides radioactifs médicalement
utiles.
INTERACTION RAYONNEMENT AVEC LA MATIERE
Définir les phénomènes physiques qui ont lieu dans la matière après une interaction des rayonnements
I. Introduction:
L’interaction entre un rayonnement et la matière se traduit par un transfert d’énergie. Une interaction est
nécessaire pour détecter un rayonnement, d’où l’importance de cette notion en imagerie diagnostique. De même
1. Rayonnements chargés
a) particules chargées
b) particules lourdes
2. rayonnements neutres :
Neutrons: N
3. rayonnements électromagnétiques
Photon X et ɣ
Au cours de cette interaction appelée collision, l’énergie ΔE cédée par la particule incident est transférée à un
électron de l’atome cible. Notons WL l’énergie de liaison de cet électron. Deux phénomènes peuvent se produire
selon que ΔE est suffisante ou non pour éjecter l’électron de son orbite :
Si ΔE ≥ WL, l’électron est éjecté de son orbite et il se produit une ionisation de l’atome cible. L’électron éjecté
dit électron secondaire, peut à son tour créer d’autres ionisations si son énergie cinétique est suffisant.
Si ΔE<WL, le transfert d’énergie ne peut produire aucune ionisation mais peut porter l’électron cible à un niveau
énergétique supérieur avec excitation de l’atome. Si ΔE est faible, cette excitation aboutit à une dissipation
thermique ‘par augmentation de l’énergie de translation, de rotation ou de vibration des molécules cibles). Si ΔE
est plus élevé, l’énergie transférée peut secondairement dissipée sous la forme d’une émission électromagnétique
peu énergétique.
Le phénomène d’ionisation a une importance fondamentale pour les effets biologiques des rayonnements. Dans
le cas de l’eau, une ionisation nécessite un transfert d’énergie au moins égale à 13.6 eV. Mais pour une
ionisation se produisent environ trois excitations qui représentent un transfert d’énergie d’environ 16 eV. Dans
l’eau, les transferts d’énergie sont en moyenne de 32 eV par ionisation. Dans l’air, cette énergie moyenne est de
34eV.
On appelle transfert linéique d’énergie (TEL) la quantité d’énergie transférée au milieu cible par la particule
On appelle densité linéique d’ionisation (DLI) le nombre de paires d’ions crées par la particule incidente, par
unité de longueur de trajectoire. La DLI s’exprime en (paires d’ions).µm-1. Si W1 est l’énergie moyenne
TEL= DLI.W1.
Quand une particule chargée passe à proximité du noyau d’un atome cible, elle est attirée ou repoussée par le
noyau selon que sa charge est négative ou positive. La trajectoire de la particule est déviée, ce qui entraine une
perte d’énergie cinétique, émise sous forme d’un rayonnement électromagnétique dit de freinage ou
Quand la particule incidente passe près du noyau, elle est fortement freinée et déviée, avec émission d’un photon
très énergétique (dont l’énergie est égale à la perte d’énergie cinétique de la particule chargée incidente).
Inversement si la particule passe loin du noyau, elle est peu déviée et freinée, et le photon de freinage a une
énergie faible. Ce cas étant plus probable, l’énergie émise sous forme de photon peu énergétique est supérieure à
l’énergie totale émise sous forme de photon très énergétique. L’énergie du photon de freinage peut varier de
manière continue entre une valeur nulle (aucune déviation) et une valeur maximale égale à l’énergie cinétique de
la particule incidente. Le spectre d’énergie des photons de freinage est un spectre continu, théoriquement
linéaire. Les photons les moins énergétiques étant absorbés par la cible, le spectre énergétique observé à une
Enfin, le choc de plein fouet d’un proton ou d’une particule α très énergétique avec un noyau peut provoquer une
réaction nucléaire.
Les interactions des électrons et des positons, particules légères, partage les caractéristiques suivantes :
Dans l’eau, le TEL est relativement faible. Pour des énergies cinétiques supérieures à 1 MeV, on a :
- les trajectoires des particules sont des lignes brisées. La particule étant légère, chaque transfert d’énergie par
- pour les particules qui ont toutes la même énergie cinétique, la longueur des trajectoires varie peu d’une
particule à l’autre. Dans l’eau, la somme des longueurs de tous les segments de trajectoire est donnée par la
formule approchée :
appelée profondeur de pénétration moyenne. Cette distance est plus courte que la longueur totale de la
trajectoire qui est une ligne brisée. La valeur maximale de cette distance Pmax exprimée en centimètres, est
0.215
Pmax= E1.66
ρ
Pour ces particules (la masse d’un proton est environ 1840 fois plus grande que celle d’un électron), les transferts
d’énergie ont peu d’influence sur les trajectoires qui restent approximativement rectiligne.
D’autre part, à énergie cinétique égale, leur vitesse est beaucoup plus faible que celle d’un électron. Le TEL est
plus élevé dans l’eau, TEL= 150KeV.µm-1 et DLI= 4500 (paires d’ions).µm-1.
La profondeur de pénétration moyenne est pratiquement égale à la longueur des trajectoires puisque celles-ci
sont rectilignes. Cette profondeur ne dépasse pas quelques centimètres dans l’air et quelques dizaines de
Les protons et les particules α sont totalement arrêtés par une simple feuille de papier ou par la couche cornée de
En raison de leur charge nulle, les neutrons ont une interaction négligeable avec les électrons de la matière
traversée.
Leur énergie cinétique est peu à peu absorbée par les noyaux selon deux types d’interactions, fonction de la
a) Diffusion élastique
Pour un neutron dit rapide le ralentissement se fait par choc élastique contre les noyaux. L’énergie cinétique
perdue transmise intégralement (mais pas totalement perdue!) au noyau heurté (« noyau de recul »), qui va
neutrons rapides très pénétrants (peuvent traverser la terre sans jamais s’arrêter).
maximum dans l’hydrogène, dont la masse est voisine de celle du neutron (substances riches en H comme
la probabilité d’interaction est encore plus faible (cortège électronique plus volumineux).
Rares, le neutron est absorbé puis relâché par le noyau, qui passe par un stade intermédiaire excité et retourne à
Neutron de faible énergie cinétique absorbé par un noyau léger, qui se stabilise avec émission γ (réaction n, γ)
1
0 + → +1
+ γ
Le noyau excité par un neutron d’énergie cinétique plus importante, se stabilise par émission de particules, ou
4.1. Généralistes:
Quand un photon rencontre un écran matériel, soit le photon traverse l’écran sans interaction ni changement de
direction, soit il interagit avec les particules de l’écran. Dans ce second cas, une partie, une partie de l’énergie est
transférée aux éléments de l’écran et une partie, dite diffusée, est remise sous forme d’un ou plusieurs photons.
L’énergie transférée peut être absorbée ou en partie diffusée sous forme de photons.
photons par unité de surface qui ont traversé une épaisseur X du matériau de l’écran sans être absorbés ni
N(x) : N0.eµx
C’est l’épaisseur que doit avoir l’écran pour ne laisser passer que la moitié des photons incidents, autrement dit
On peut cependant par un écran convenable, limiter son énergie à des valeurs qui ne présente pas de dangers
biologique.
N0
N(CDA) = N0.e-µCDA =
2
d’où :
ln2 0.693
CDA = =
µ µ
Les interactions entre les photons et la matière se font selon cinq mécanismes dont deux ont un intérêt médical
Les électrons sont alors portés sur des orbites plus éloignées
WC= E - WL
L’électron éjecté est appelé photo-électron, épuise son énergie en ionisations, excitations.
L’énergie WC est donc totalement absorbée dans la cible. L’électron expulsée laisse une place vacante qui va être
comblée par un les électrons de couches plus externes ou par un électron extérieur à l’atome. Ce phénomène
Cet électron est appelé électron Auger, est expulsé avec une énergie cinétique WR - Wp
Ce phénomène, appelé effet Auger, entre en compétition avec l’émission d’un photon de fluorescence.
Dans les deux cas (photon de fluorescence ou effet Auger), l’électron qui remplace l’électron expulsé laisse à
son tour une place vacante qui va être comblée, avec émission d’un photon de fluorescence ou d’un électron
Auger, ainsi de suite. A la fin du processus, l’atome cible se trouve dans un état ionisé si aucun électron venu de
L’effet Compton résulte de l’interaction entre un photon incident d’énergie E et un électron libre ou faiblement
lié de la cible, dont l’énergie de liaison et l’énergie cinétique sont faibles négligeable devant E.
reste de l’énergie qu’il n’a pas céder à l’électron sous forme d’un photon
Plus l’énergie du photon incident est élevée, plus les photons diffusés
Ce mécanisme est prépondérant pour des photons de grandes énergies interagissant avec les électrons
périphériques.
Conséquences
Ce processus se produit pour des photons très énergétiques d’énergie supérieure à 1,022MeV passant au
voisinage du noyau d’un atome, le photon incident se matérialise sous la forme d’un électron et d’un positon de
V. DOMAINE D’INTERACTION
Dans le domaine des énergies utilisées en médecine, les interactions entre les photons et la matière se font
essentiellement par effet photo-électrique et effet Compton, et accessoirement par création de paires. Le
coefficient d’atténuation linéaire global résulte de ces trois effets et les photons qui traversent un écran sans
interaction sont ceux qui n’ont été l’objet d’aucun de ces trois effets.
• Définir un détecteur
I. Généralités
1) Définition
Le détecteur est un capteur physique dont le rôle est de convertir l’énergie invisible des rayonnements en signale
mesurable et exploitable.
Pour détecter un rayonnement, il doit y avoir une interaction par transfert d’énergie entre le rayon et le
détecteur.
Effet photoélectrique : (le plus important) : toute l'énergie est transférée à la matière
Effet Compton : choc entre un photon et un électron : le photon est diffusé avec un changement d'énergie. Il se
Création de paires : les photons d'annihilation pouvant sortir du détecteur, il peut se produire une perte
Pour les particules chargées, ce sont des phénomènes d'excitations et d'ionisations qui permettent leur
détection.
1. Géométrie du compteur
Soit une source ponctuelle (S) qui émet des particules à la cadence moyenne de N0 par seconde.
Cette émission est isotrope, elle se produit donc dans un angle de 4π stéradians.
A la distance (d) de la source, se situe la face d’entrée (E) d’un détecteur (D).
Soit Ω l’angle sous lequel est vue la face d’entrée de (E) depuis la source (S).
et si si r ≤ d, alors
² ²
Ω= et N1= N0.
² ²
2. Paramètres de détection
On appelle efficacité la probabilité pour qu'une particule entrant dans le détecteur soit réellement détectée.
Elle dépend du type de détecteur, du type de particule et de l'énergie du rayonnement. Elle est inférieure ou égale
à 1.
Après qu’une particule ait été détectée, un temps minimal (temps mort) du compteur doit s’écouler, avant
Même en absence de source, le compteur détecte la présence de particules, il peut s’agir du rayonnement ambiant
Le taux de comptage en absence de source, appelé bruit de fond ou mouvement propre du détecteur doit, si
Les rayonnements diffusés peuvent fausser, par surestimation, les résultats fournis par un système de détection.
On limite la détection des rayons diffusés par blindage latéral et postérieur et par des systèmes délimitant de
manière précise la zone d’entrée du détecteur, comme les collimateurs et les grilles antidiffusantes.
Ces protections n’empêchent pas certains rayonnements diffusés de pénétrer par la face d’entrée du détecteur.
Elles peuvent avoir lieu entre la source et le détecteur mais aussi dans la source elle-même (auto-absorption)
dans le cas d'émissions peu énergétiques (nécessite des techniques particulières comme la scintillation liquide).
L'émission est un phénomène aléatoire: si on considère une source constante, plusieurs mesures dans les mêmes
√
La précision relative est donnée par = soit encore une précision = 1/ √ qui permet de déduire N
requis.
Exemple: si l’on veut une précision de 1% sur une mesure, on doit savoir :
√
= 0.01,
N/N2= 10-4,
N= 10 000
a) Régimes de fonctionnement:
d'une enceinte fermée jouant le rôle de cathode délimitant une cavité remplie de gaz
Lorsqu'un rayonnement ionisant traverse l'enceinte, il y a formationd'un grand nombre d'ions positifs et
d'électrons par interaction avec les molécules de gaz, qui sont attirés respectivement vers la cathode et l’anode.
La quantité d’électricité q recueilliesur l’anode dépend de la DLI du rayonnement (nombre de paires d’ions créés
par unité de longueur de trajectoire ; interaction avec un électron de l’atome cible) et de la tension V.
La vitesse des électrons est faible car la tension est faible : les électrons se recombinent avec les ions positifs
Applications :
Application aux appareils de mesure utilisés en dosimétrie et radiothérapie : dosimétrie intégrateur (mesure d'une
Ce modèle de fonctionnement permet la détection et le comptage de particules de faible énergie et des photons X
et γ
d'ions secondaires se propageant le long de l'anode. Le signal est dépendant de la tension mais indépendant de
l'énergie de la particule.
Sont utilisés comme compteurs pour des sources de faible activité (du fait de leur temps mort élevé) ou pour
Décharges semi-autonomes
Pour des tensions encore supérieures, on obtient des décharges spontanées dans le gaz, ce qui rend toute
détection impossible
Ces détecteurs sont comparés à des chambres d’ionisation solide, sont formés par accolement de deux semi-
semi-conducteur p contenant des impuretés trivalentes (Ga) au voisinage desquels apparaissent des
On a au contact de ces deux semi-conducteurs la création d'une zone dépeuplée très mince (1μm).
Quand un rayonnement la traverse, il crée de nombreuses ionisations: les électrons migrent vers le semi-
conducteur p tandis que les ions positifs sont comblés par un électron venu du semi-conducteur n.
Les applications:
Ces détecteurs permettent un comptage individuel des particules détectées et délivrent un signal proportionnel à
Le photon à détecter d’énergie incident Ei, interagit avec les atomes du cristal au sein duquel il crée des
Le retour à l’état fondamental aboutit, par l’intermédiaire des atomes de thallium, à l’émission de photons de
L’énergie totale des photons de scintillation est proportionnelle à l’énergie transférée au cristal par le photon
incident.
b) Le photomultiplicateurou (PM)
Convertit le signal lumineux en signal électrique puis l’amplification de cette énergie électrique. Il est constitué
par
Une photocathode qui émet lorsqu’elle est frappée par des photons de scintillation, un nombre proportionnel
d’électrons
Les électrons arrachés à la photocathode sont accélérés, et viennent frapper la première dynode dont le
recouvrement réémet des électrons 3 à 6 fois plus nombreux que les électrons initiaux. Cette multiplication des
Les électrons émit par la dernière dynode sont collectés sur l’anode PM. leur nombre est proportionnel au
c) L’amplificateur linéaire
Fournit à l’étage suivant, pour chaque décharge d’électrons sur l’anode du PM, une impulsion de tension
amplifiée et d’amplitude proportionnelle au transfert d’énergie initiale entre le photon incident et le cristal
scintillant.
d) Sélecteur d’amplitude
Permet de comparer exclusivement les impulsions électriques dont l’amplitude est comprise dans une fenêtre,
Spectrométrie gamma
Méthode d'analyse fondée sur l'étude de la courbe de distribution des photons γ émis par une source
Cette opération n'est possible qu'avec les compteurs qui donnent un signal dont l'amplitude est proportionnel
Applications
utilisés pour les mesures de radioactivité ɣ faites sur des échantillons biologiques
leur principale utilisation est la scintigraphie à balayage. La sonde est équipéed’un collimateur en plomb qui ne
de l’organe à examiner.
c) les caméras à scintillation: elle utilise un cristal d’iodure de sodium de grand diamètre (40 cm environ)
derrière lequel se trouve toute une batterie de photomultiplicateurs (19 à 37), reliés à un système électronique de
détection. Ce système permet de calculer en quel point du cristal un photon incident a été absorbé.
En effet, l’absorption par l’échantillon lui-même du rayonnement émis (auto absorption) rend impossible la
L’échantillon radioactif étudié est dissous avec l’élément scintillant (2-5diphenyl oxazole ou PPO) dans un
Ce solvant organique joue également le rôle d’intermédiaire: ses molécules, excitées par le passage des
La scintillation émise par la d’excitation du PPO se trouve dans une gamme de fréquence trop élevée pour
Il absorbe les photons de scintillation du PPO, et réémet un rayonnement bien adapté au photomultiplicateur.
Les maillons suivants : (PM, amplificateur), sont identiques au cas de la scintillation solide.
La scintillation liquide est principalement utilisée pour compter émissions β-des radioéléments émis par le
tritium 3H et le carbone 14 14
C
3.2.3 Détecteurs Thermoluminescents
L’irradiation de certains cristaux (fluorure de calcium ou de lithium) crée des défauts stables au sein du réseau
cristallin.
Quand on chauffe le cristal, ces défauts se réparent et on observe une émission lumineuse d’intensité
Ces cristaux permettent donc d’estimer, avec une assez bonne précision, des doses d’expositions entre 5 x 10 -5
et 200Gy.
Ces détecteurs sont utilisés comme dosimètres de contrôle en radiothérapie et comme dosimètre individuelle de
contact.
Exemple:
Pour mesurer les doses reçues au niveau des doigts par les personnes qui manipulent les radioéléments ou qui
1. Définir la dosimétrie
Introduction
L’effet biologique obtenu lors de l’irradiation de la matière vivante par un rayonnement dépend de la nature du
I. DEFINITION
C’est la mesure de la dose absorbée à l’intérieur de la matière. Cette détermination est essentielle pour
Estimer le danger potentiel des techniques utilisant, in vitro, les radiations ionisantes.
Prévoir, en radiothérapie, les effets du traitement sur les tissus tumoraux et sur les tissus sains adjacents.
Considérons un faisceau de photon issu d’une source S supposée ponctuelle et se propageant dans le vide. C’est-
Sa distribution spectrale
Sa distribution spatiale
a) Paramètres énergétiques
Intensité énergétique: c’est le flux de photon émis dans l’angle solide dΩ, exprimé en watt/stéradian.
Eclairement énergétique: en un point P c’est le flux de photon éclairants la surface ds, son unité est watt/m2.
Flux énergétique: c’est l’énergie transportée par le faisceau par unité de temps. Son unité est le watt ou
joule/seconde (J/s).
dW
=
dt
Fluence énergétique: ou densité surfacique d’énergie et c’est l’énergie des photons arrivants au point P de la
d
F=
dΩ
b) Distribution spatiale
En traversant une certaine épaisseur de la matière, le flux des photons diminue en fonction de l’épaisseur
traversée avec un coefficient d’atténuation appelé µ qui correspond à la probabilité d’interaction des photons
Cette loi d’atténuation exponentielle décroissante aboutit au fait que chaque fois le faisceau parcours la CDA
On peut dans ce cas définir comme pour un faisceau dans le vide les grandeurs caractéristiques de la source
(distribution spatiale, flux énergétique, énergie transportée, distribution spatiale de l’émission),Par contre,
l’éclairement et la fluence énergétique nécessitent une autre définition, car au voisinage d’un point P du
matériau, on observe
Non seulement des photons provenant du faisceau initial, mais également des photons diffusés dont la
Soit d le flux énergétique de tous les photons qui traversent la sphère pendant l’unité de temps
dW l’énergie transportée par tous les photons qui ont traversé la sphère pendant toute la durée de
l’irradiation.
Considérons au sein du matériau irradié une sphère élémentaire de rayon dr, de masse dm, de centre P.
Pendant la durée de l’irradiation un certain nombre de photons pénètrent dans la sphère, ils transportent
Pendant la même durée, sortent de la sphère soit des photons qui la traversent sans interaction, soit des
photons diffusés qui résultent de l’interaction entre photon incident et l’atome de la sphère
La différence dWd= dWe – dWs représente l’énergie transférée par les photons incidents à la matière.
On appelle Kerma (Kinetic energy released per unit mass: Energie Cinétique Transféré par unité de Masse) le
quotient
K = E3 + E4
L’énergie cinétique dWd cédée aux électrons et aux positrons à l’intérieur de la sphère élémentaire va être
absorbée (sous forme d’excitations et d’ionisations) en partie à l’intérieur, en partie en dehors de la sphère.
Soit dWa l’énergie absorbée, à l’intérieur de la sphère élémentaire, à partir d’électrons mis en mouvement soit
Considérant trois points A, B, et C respectueusement près de l’entrée du faisceau dans le matériau, loin des bords
et près de la sortie.
Les électrons mis en mouvement par les transferts d’énergie liés à l’effet photoélectrique sont isotropes, mais les
Qu’en A, les électrons qui quittent le voisinage de A sont plus nombreux que ceux qui y rentre: K > D
En C, K < D
volumiqueρ
Au cas où le faisceau n’est pas unidirectionnel. Cette relation permet de comparer les Kermas respectifs KA et
On appelle débit de dose absorbée, J, l’accroissement de la dose absorbée pendant l’unité de temps.
dD
J= J s’exprime en gray/heure ou en rad/heure
dt
On appelle dose intégrale EƩ ,l’énergie déposée par le rayonnement dans la totalité de la matière exposée.
Pour une source donnée de faibles dimensions, c’est par définition le débit d’exposition L à un mètre de la
A une distance d (en mètre) de la source, le débit de dose délivré à un matériau de coefficient caractéristique h
J (gray/heure)=
Quand elle est possible, la mesure physique de la dose absorbée est la seule méthode précise permettant de
l’estimer.
On utilise un détecteur le plus près possible de l’organe pourlequel on veut déterminer la dose
A. Chambre d’ionisation
B. Films dosimètres
Ce sont les plus utilisés des dosimètres pour la radioprotection individuelle. Leur port est obligatoire pour les
Une partie du film est équipé d’un cache qui intercepte les rayons β
C. Dosimètres radiothermoluminescents
soit comme dosimètres de contact, pour la protection individuelle des personnes manipulant des substances
Soit comme dosimètres individuel badge (par rapport aux films dosimètres, ils ont l’inconvéniant de ne pas
D. Dosimètres à d’iode
Des dosimètres à d’iode de silicium, intégrés dans une carte à puce, permettent l’enregistrement en continu de la
dose reçu et délivrent une alarme sonore si le débit d’exposition ou la dose totale dépassent certains seuils.
Ces dosimètres peuvent détecter des débits de dose comprise entre 1µSv.h-1 et1Sv.h-1 et sauvegarde l’historique
Répartition spatiale
Ou il peut comporter des photons prenants toutes les valeurs d’énergies possibles et on aura un « spectre
continu»,
Parfois les deux spectres peuvent se superposer pour donner un « spectre mixte».
Remarque :
Paramètres énergétiques
Flux énergétique: c’est l’énergie transportée par le faisceau par unité de temps.
Eclairement énergétique: en un point P c’est le flux de photon éclairants la surface ds, son unité est watt/m2
E=
S
Fluence énergétique: ou densité surfacique d’énergie et c’est l’énergie des photons arrivants au point P de la
W
F=
S
Intensité énergétique: c’est le flux de photon émis dans l’angle solide dΩ, exprimé en watt/stéradian.
F=
Ω
Concept general
dans la matière et c’est l’énergie absorbée qui est responsable de l’effet sur la matière
KERMA
• Le KERMA a pour effet de caractériser les transferts d’énergie en un point P d’un matériau homogène.
• C’est la somme des énergies des électrons mis en mouvement dans Δm par unité de volume Δm.
K = E3 + E4
Le Kerma (K) est proportionnel à l’énergie transférée (Et) du photon et du matériau traversé (prenant une
=
Dose absorbée
• C’est la somme des énergies crée lors des trajets électroniques eux même créés soit en dehors de Δ mou à
l’intérieur.
C’est un paramètre mesurable mais techniquement difficile (placer des détecteurs à l’intérieur des
tissus).
Son unité correspond à une énergie par unité de masse 1 joule/Kg (J/Kg) = Gray (Gy)
Équilibre électronique
• C’est la condition où la dose absorbée est égale au Kerma c’est-à-dire qu’il y’a compensation entre l’énergie
emportée à l’extérieur par les électrons nés dans Δm et l’énergie apportée à Δm par les électrons nés à
l’extérieur,
N.B : Les conditions d’équilibre électronique ne sont pas vérifiés pour les faisceaux de photons très
énergétiques (<3MeV).
EXPOSITION
L’exposition a pour but de caractériser un faisceau de rayons X par l’ionisation qu’elle procure dans l’air,
tout au long de leurs trajectoires les électrons mis en mouvements dans une petite masse d’air
L’unité légale est le coulomb/Kg, mais pour des raisons historiques c’est le röntgen (R)
1 C/kg = 3876 R
On se place dans les conditions d’équilibre électronique et on mesure dans l’air avec une
A partir de l’exposition en (R) on calcul la dose absorbée parle milieu en Gray (Gy) ; la dose D calculée dans
= 87 × 10−4 ×
Le calcul de la dose dans le tissu fait intervenir le coefficient d’atténuation massique de l’air et du tissu. On
= 87 × 10−4 × ×
RADIOBIOLOGIE, RADIOPATHOLOGIE
OBJECTIFS
Définir la radiobiologie
I. INTRODUCTION
Effet biologique des rayonnements ionisant est l’aboutissement d’une chaine de phénomènes déclenchés par
1. Définition
La radiobiologie est l’étude des résultats des interactions des rayonnements (ionisants) avec la matière d’intérêts
biologiques.
Les modifications structurelles à l’échelle atomique aboutiront à des modifications des configurations
moléculaires qui donneront soit une inactivation fonctionnelle soit une destruction de la molécule ce qui retentira
Le rayonnement incident peut transférer tout ou partie de son énergie à la molécule M, qui se trouve alors dans
M* M + hv
M* = (R1 – R2)* R1 + R2
L’énergie transférée peut migrer au sein de M et provoque souvent la rupture de liaison la plus faible de cette
molécule.
La molécule M rompue ne peut plus assumer sa fonction, de plus, chacun des produits de rupture (R1 et R2)
emporte un des deux électrons appariés qui formaient la liaison de covalence rompue. R1 et R2 ont donc chacun
un électron célibataire (on les appelle radicaux libres, notés (R*1 + R*2) ce qui leur donne une grande réactivité
La molécule M peut également être altérée de façon indirecte par l’intermédiaire des produits de radiolyse de
La matière vivante contenant 70% d’eau, les effets des rayonnements y sont essentiellement indirects. La
radiolyse de l’eau aboutit à la formation de radicaux libres très actifs mais à vie brève:
OH· (oxydant)
H· (réducteur)
1. Ces radicaux peuvent se combiner entre eux, en donnant des composés inertes:
H· + OH·H2O H· + H· H2
2. ils peuvent aussi, par diffusion, aller altérer certaines fonctions chimiques de la molécule biologique M
(essentiellement oxydations par le radical OH·, mais aussi rupture de doubles liaisons par les électrons solvatés,
etc)
3. Ils peuvent surtout donner naissance au radical H2O*2 ou à des peroxydes (R-O-O-H) qui sont des oxydants
très puissants, à vie longue, dont l’effet sur les molécules biologiques peut se poursuivre après la fin de
l’irradiation. Le taux de formation de ces oxydants dépend du TEL de la radiation et de la quantité d’oxygène
Quand le TEL est élevé (particules α, protons, neutrons), les radicaux OH. formés initialement sont proches les
Il y a donc formation de peroxyde d’hydrogène H2O2 (eau oxygénée) en présence ou en l’absence d’oxygène.
Quand le TEL est faible (électrons, photons), la probabilité de rencontre de deux OH. est très faible.
En absence d’oxygène, il se forme pratiquement pas d’H2O2 ni d’autres peroxydes. En présence d’oxygène
RH + OH. R. + H2O
R.+ O2 RO.2
On comprend le rôle très important de l’oxygène dans les tissus, dans l’action des rayonnements de faible TEL.
C’est un phénomène fondamental en radiobiologie. L’oxygène augmente l’effet des rayonnements ionisants à
On appelle OER (oxygen enhancement ratio : rapport d’amplification de l’oxygène). Le rapport de la dose qu’il
faut donner à une préparation en anoxie, à la dose suffisante pour obtenir le même effet sur une préparation bien
oxygénée
Dose en anoxie
OER
Dose en bonne condition d’oxygène.
Il dépend du TEL: faible en cas de TEL élevé, et maximale pour les TEL faibles
Gênant en radiothérapie, car la plupart des tumeurs cancéreuses contiennent une part notable de cellules
Il peut y avoir au niveau des chaînes d’acide nucléiques trois principaux types d’effets :
1) altération des bases, pouvant conduire à des erreurs de traduction du code génétique (par exemple, l’hydrate
de cytosine formé par hydratation de la cytosine code comme l’uracile ou la thymine).La plus sensible des 4
Pour une irradiation de de 0.1 Gray sur la cellule mammifère, il se produit 100 ruptures simples, 10 ruptures
Il existe, chez les microorganismes comme dans les cellules de mammifères, des processus enzymatiques de
La figure 1 montre le mécanisme de réparation des ruptures qui s’accompagnent d’altération des structures
Une telle réparation a une durée de trois à six heures et nécessite la présence intacte du segment d’ADN
La rupture simple, sans altération des structures adjacentes (ruptures propres), révèlent seulement de l’action de
Les altérations de bases sans rupture de chaine sont restaurées grâce à l’endonucléase qui reconnait l’altération et
L’importance quantitative de la des acides nucléiques est très variable selon l’équipement enzymatique de la
Une petite fraction n’est pas réparée (ou mal réparée) et détermine des modifications définitives du génome. Ces
modifications sont presque toujours des mutations chromosomiques. Beaucoup plus rarement, il s’agit de
mutation génique.
Les différentes altérations induites sur les protéines par les radiations ionisantes (modification d’acide aminés,
formation de peroxydes, formation de liaison S-S, rupture de liaisons polypeptidiques, remaniement des liaisons
6.1.1 Effet des radiations ionisantes sur les cellules qui se divisent
a) Retard de mitose
Ce retard, temporaire, apparait pour des doses de quelques centigrays et croit avec la dose administrée, sans
Ce retard serait dû à un blocage temporaire en phase G2 et un allongement de la phase S par diminution du taux
de synthèse d’ADN. Il a pour effet important de synchroniser partiellement les mitoses des cellules irradiées.
b) Mort cellulaire
On définit la mort cellulaire des cellules qui se divisent comme la perte de leur capacité de prolifération
indéfinie.
Réparation de l’ADN
Lésion irréparable
Pour les cellules différentiées qui ne se divisent plus mais accomplissent une fonction déterminée, la mort est
définie comme la perte de cette fonction spécifique. Cet effet n’est obtenu, en général, que pour des doses
atteignant plusieurs centaines de gray (il y a des exceptions importantes, comme la synthèse d’anticorps par les
l’accumulation de métabolites toxiques. La mort fonctionnelle apparait pour des doses beaucoup plus
élevées que la mort différée. Il en résulte une apparente radiorésistance des cellules hautement différentiées
(Exemple: neurones, cellules neuro musculaires) et une apparente radiosensibilité des cellules à grande
Cette loi de (Bergonié et Tribondeau, 1906) a de nombreuses exceptions (ainsi la grande radiosensibilité
Loi de Bergonié Tribondeau : Les cellules sont plus radiosensibles plus elles sont:
Jeunes
Peu différenciés
L’effet des rayonnements sur un tissu dépend de la radiosensibilité individuelle des cellules qui le composent,
a) Compartiment dit de prolifération, composé de cellules souches qui se divisent pour donner soit
d’autres cellules souches, soit des cellules destinées à se différencier. On appelle coefficient de
l’accomplissement d’une fonction particulière. Ces cellules souches qui ont une durée de vie moyenne
Un tissu est en équilibre, c’est-à-dire que la prolifération des cellules souches compense exactement la
Pour des doses qui n’excèdent pas quelques dizaines de grays, les radiations ionisantes sont pratiquement sans
Par contre, elles vont tuer (au sens de la perte de capacité de prolifération) une certaine proportion de cellules
Les cellules souches survivantes gardent la possibilité de proliférer (après le retard de mitose habituel), mais
Le nombre de cellules différenciées sera d’autant plus sévèrement diminué que la durée de vie de ces cellules
différenciées est courte, et le nombre de cellules souches survivantes plus faible. (Si la durée de vie de cellules
différenciées est plus courte que le temps nécessaire aux cellules souches survivantes pour reconstituer le
Lors de l’irradiation d’un tissu se produisent, au niveau des cellules souches, trois phénomènes qui permettent
osseuse ou le coefficient de prolifération normal est de 20%, mais pour les tissus comme la muqueuse intestinale
Ces mécanismes de d’homéostasie tissulaire sont beaucoup moins efficaces (lorsqu’ils existent) dans les tissus
a) Tissus hématopoïétiques
Pour des doses de 0.25 Sv, on peut observer une leucopénie réversible. Pour des irradiations globales de 2 à 5
Sv, se produit une aplasie médullaire globale qui prédomine sur les lignées leucocytaires
b) Tube digestif
Le grêle et le duodénum sont plus sensibles que les autres sections du tube digestif.
Pour des doses supérieures à 5 Sv, les cellules souches des cryptes sont détruites et ne peuvent régénérer les
c) Foie
Pour des doses supérieures à 40 Sven moins de quatre semaines à la totalité de l’organe, apparait une hépatite
Une irradiation globale de l’encéphale à une dose dépassant 50Sv, entraine la mort en quelques heures par
a) Peau
Pour des doses variables 5 à 15 Sv, se produit un érythème suivi de desquamation sèche qui guérit sans
séquelles. Au-delà de 20 Sv, on observe une dermite exsudative qui guérit en deux mois en laissant des
cicatrices.
b) Œil
Le cristallin est très radiosensible (exception à la règle de Bergonié et Tribondeau) et peut développer une
cataracte radio-induite. Il est rare de voir survenir la cataracte pour des doses inferieures à 20 Sv.
c) Gonades
la stérilité est temporaire en quelques mois si la dose ne dépasse pas 2.5 Sv, elle est définitive pour des doses de
4 à 6Sv.
La myélite radiothérapie apparait avec une latence de 10 à 20mois pour des doses dépassant 40 Sv.
f) Os : Ostéoradionécrose sont très rares pour des doses pour des doses inferieures à 70 Sv.
g) Poumons : Pour des doses de l’ordre de 30 Sv apparait, en quelques mois, un poumon radiothérapie (sclérose
Ils se produisent à coup sûr quand la dose reçu ou atteint une valeur seuil, ils ne s’observent jamais au-dessous
de ce seuil.
Présence de seuil
Obligatoire
Généralement réversible
Proportionnels à la dose
Caractéristique
Lors d’une irradiation d’une population à dose égale, l’effet ne se manifeste que chez certains individus au
hasard.
Pas de seuil
Non obligatoire
Généralement irréversible
Non caractéristique
tardifs
La radiolyse de l’eau après interaction électron secondaire - H2O et formation de radicaux libres OH· et
H·responsable de réarrangements moléculaires au sein de l’ADN avec coupures et pontages moléculaires (ces
radicaux libres sont c’est des molécules hautement instables et très réactifs.
1.1 La lumière
La lumière fait partie des ondes électromagnétiques. Ces dernières sont définies par deux
champs : le champ électrique noté et un champ magnétique noté qui se propagent dans
l’espace. Ces ondes se propagent dans le vide et ont donc une vitesse dans le vide qu’on
appelle célérité. La célérité se nomme c, elle est égale à 3.10! m/s. (ordre de grandeur est à
savoir) Une onde est donc caractérisée par sa vitesse mais également par d’autres
paramètres : la fréquence de l’onde que l’on note N, f ou ν et la longueur d’onde notée λ.
Ces trois grandeurs sont reliées entre elles par la relation :
La lumière est :
- Onde électromagnétique (EM)
- Fréquence élevée (Hz)
- Longueur d’onde (λ = c/ν) en m
- Bande étroite du domaine spectral.
Dans le cas d’un système optique réfringent (constitué de dioptres et lentilles mais pas de miroir, il
dévie mais ne réfléchit pas) :
- L’objet est considéré comme réel s’il est situé avant la phase d’entrée du système optique et
comme virtuel dans toute la zone hachurée. («avant » et « après » le système optique s’établit par
rapport au sens de propagation de la lumière)
- L’image est dite virtuelle si elle se trouve avant la phase de sortie du système optique et réelle si
elle se trouve après.
Les rayons lumineux émergents convergent en un point S, on recueille une tache lumineuse
: une concentration d’énergie lumineuse en S’. L’image est bien réelle car on est capable de
recueillir l’énergie lumineuse sur un écran en ce point-là.
On prolonge les rayons (virtuels, ceux en pointillés) jusqu’au point S’ image de S : S’ est bien
un point virtuel. Les rayons lumineux émergents divergent, ils semblent provenir du point S’,
mais on ne pourra pas recueillir cette énergie lumineuse avec un écran car S’ est une image
virtuelle.
Réflexion :
La réflexion est le phénomène qui permet à la lumière de subir un changement de direction à la
rencontre d’une interface principalement dans la direction perpendiculaire à la surface afin de
demeurer dans le milieu d’origine.
La loi de la réflexion permet d’évaluer l’angle de réflexion θ ' à partir d’un angle d’incidence θ d’un
rayon de lumière par rapport à la normale à la surface (perpendiculaire à la surface). Le trajet
optique respect le principe de Fermat : θ '= θ
où θ ' : Angle de réflexion par rapport à la normale à la surface.
θ : Angle incident par rapport à la normale à la surface
Enoncé des lois de Descartes de la réflexion :
1. Le rayon incident, le rayon réfléchi et la normale au miroir au point d’incidence sont contenu
dans un même plan.
2. L’angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence : i=i’
Réfraction
La réfraction est le phénomène qui se produit lorsqu’un rayon lumineux passe d’un milieu à un autre.
tels que :
n1 et n2 sont les indices de réfraction des milieux et sont définis par ni = c/vi, où c est la vitesse de la
lumière dans le vide et vi la vitesse de la lumière dans le milieu.
En optique, un dioptre est une surface séparant deux milieux transparents homogènes et isotropes,
d'indices de réfraction différents.
Une lentille est un système centré formé de deux dioptres dont l'un au moins est un dioptre
sphérique.
Types de lentilles : Il existe deux types de lentilles optiques : les lentilles convergentes et les lentilles
divergentes.
Les lentilles convergentes transforment un faisceau de rayons parallèles en un faisceau qui converge
vers un point en aval de la lentille ; les lentilles divergentes transforment un faisceau de rayons
parallèles en un faisceau qui converge vers un point en amont de la lentille.
Construction Géométrique pour une lentille
Lentille divergente
Vergence :
La vergence est un paramètre qui caractérise les propriétés de focalisation d’un système centré. Il
s’agit d’une grandeur algébrique, homogène à l’inverse d’une longueur, et elle s’exprime en dioptries
(δ).
Si V > 0, le système est convergent. Un rayon arrivant parallèlement à l’axe optique émerge en se
rapprochant de l’axe, pourvu qu’il émerge du même côté de l’axe optique que le rayon incident.
Si V < 0, le système est divergent. Un rayon arrivant parallèlement à l’axe optique émerge en
s’éloignant de l’axe, pourvu qu’il émerge du même côté de l’axe optique que le rayon incident.
Enfin si V = 0, le système est afocal. Un rayon arrivant parallèlement à l’axe optique émerge toujours
parallèle à l’axe.
v=n’/f’ = -n/f.
Figure : A gauche, schéma d’un dioptre convergent (V>0), à droite celui d’un dioptre divergent (V<0).
Prisme :
Un prisme est un verre dont les deux surfaces sont inclinées, l’une par rapport à l’autre. La partie la
plus mince au bord du prisme (S), s’appelle le « sommet » et la
partie la plus épaisse (B), la « base ».
Comme le prisme dévie tous les rayons lumineux, lorsque l’on regarde à travers, l’image des objets
est déplacée. Les rayons lumineux étant déviés vers la base du prisme, les images par contre, sont
toujours déplacées vers le sommet du prisme.
Un prisme de 1.00D (1.00 cm/m) est un prisme qui déplace les images d’une distance H = 1 cm, pour
des objets placés à une distance D = 1 mètre.
P = —— * 100
Nota : Le coefficient 100 vient du fait que le prisme est exprimé en cm / mètre, et qu’il y a 100 cm
dans un mètre.
4. L'acuité visuelle
Définition
L'acuité visuelle, un des critères de " bonne vision " se réfère au pouvoir de discrimination le plus fin
au contraste maximal entre un test et son fond. L’acuité visuelle est la capacité de l’œil à discriminer
les détails d’un objet. Elle renseigne sur l’amétropie, l’adéquation de la correction, le fonctionnement
visuel et, dans une certaine mesure, l’intégrité des structures servant à la vision.
L'acuité visuelle se mesure à l'aide d'optotypes (dessins, lettres...) au contraste maximal, pour en
faire un test d'exploration de la fonction maculaire. Pourtant depuis le siècle dernier, la définition de
l'acuité visuelle a quelque peu évolué. Pour Chevaleraud, elle correspond au pouvoir d'apprécier des
formes, c'est à dire d'interpréter les détails spatiaux qui sont mesurés par l'angle sous lequel ils sont
vus. Ces définitions font intervenir la vision centrale mais aussi le champ visuel.
L’acuité visuelle dépend directement de l’angle minimum de résolution ; c’est l’angle sous lequel le
plus détail permettant la reconnaissance de la plus petite lettre est vue
5. Accommodation
En optique physiologique, on appelle accommodation les modifications oculaires adaptatives
permettant d'assurer la netteté des images pour des distances différentes de vision. Chez l'Homme
et les mammifères, l'accommodation comporte essentiellement une déformation du cristallin dans le
sens d'un accroissement du pouvoir de réfraction.
L’accommodation correspond à l’ensemble des phénomènes qui permet à l’œil de conserver sur la
rétine des images nettes d’objets situés à des distances différentes.
Ainsi, l’œil a le pouvoir de modifier sa puissance dioptrique, soit pour voir nette à différentes
distance, soit pour compenser certaines amétropies comme l’hypermétropie.
Distance 4 2 1 50 cm 40 cm 33 cm 25 cm 20 cm 10cm
(m)
Valeur 0.25 0.5 1 2.0 2.5 3.0 4.0 5.0 10.0
Acc (D)
Les caractères de l’accommodation :
Le remotum (R) : c’est le conjugué objet de la rétine (R’) l’œil étant au repos
(accommodation nulle).
Le proximum (P) : c’est le conjugué objet de la rétine, l’œil accommodant au maximum. C’est
donc le point le plus rapproché de l’œil.
Le parcours d’accommodation :(exprimé en mètres) ; il correspond à la distance située entre
R et P, c'est-à-dire l’ensemble des points objets qui sont vus nettement par l’œil.
L’amplitude d’accommodation Ac :(exprimé en dioptries) ; elle correspond à la puissance
nécessaire pour passer de R à P. cette amplitude donne donc la modification maximale de la
puissance de l’œil.
Défaut d’accommodation ;
- Presbytie,
- La paralysie accommodative :
Excès d’accommodation :
L’œil emmétrope a une vision normale sans correction optique, il s’agit d’un œil bien proportionné
qui permet à l’image des objets regardés de se former directement sur la rétine. A l’inverse, l’œil
amétrope est mal proportionné par rapport à sa puissance. Cette mauvaise constitution aura pour
conséquence la myopie, l’hypermétropie, et l’astigmatisme. L’image des objets regardés formera sur
la rétine une tache de diffusion.
– La MYOPIE
Définition : La myopie est la condition réfractive où la convergence des rayons lumineux parallèles
(venant de loin) se fait en avant de la rétine parce que l’œil est trop convergent ou qu’il est trop long
ou les deux. Ceci a pour conséquence l’acquisition d’une mauvaise acuité visuelle de loin.
Etiologie : L’étiologie de la myopie est encore mal comprise. Des facteurs héréditaires sont
indéniables mais il est certain que les facteurs environnementaux agissent aussi, (lien avec le travail
de près, civilisation récemment industrialisé).
La myopie est le plus souvent dépistée au moment de la scolarité, lorsque le travail en vision
rapprochée est important. Le système visuel se rend myope afin d’éviter de fournir un effort
accommodatif important : c’est le principe du moindre effort. L’évolution se fait de façon régulière et
sera d’autant plus importante que le début a été précoce.
Classification :
Le jeune enfant est normalement légèrement hyperope (entre 0.50 et 2.00) sans que cela ne crée
aucune gêne. Chez l’enfant scolarisé, l’adolescent et l’adulte, l’hyperopie non corrigée peut donner
une multitude de symptômes, asthénopie, flou intermittent au loin et / ou de près, diplopie
intermittente, céphalées, photophobie. La tolérance à l’hypermétropie est très variable d’un individu
à l’autre.
Classification :
-asthénopie
-douleurs oculaires après ou pendant un travail de près . Les yeux piquent, brûlent.
Etiologie :La toricité de la face antérieure de la cornée est la cause principale de l’astigmatisme
oculaire. La détermination de l’astigmatisme cornéen est principalement héréditaire surtout dans le
cas des astigmatismes importants. Les causes possibles d’astigmatisme acquis sont nombreuses :
kyste palpébral, ptérygion, dystrophie cornéenne, kératocône, cicatrice cornéenne, cataracte,
opération de la cataracte, chirurgie réfractive…
L’évolution de l’astigmatisme est relativement constante dans le temps, dans le sens qu’il ne varie
pas beaucoup pendant la vie. A partir de 40 ans et au-delà, on note souvent une dérive lente dans la
direction de l’astigmatisme inverse : apparition ou augmentation d’un astigmatisme inverse,
diminution de l’astigmatisme direct.
- Un astigmatisme régulier est caractérisé par des méridiens principaux perpendiculaires entre eux.
Cet astigmatisme est le plus fréquemment rencontré.
- Un astigmatisme irrégulier est celui où les méridiens principaux ne sont pas perpendiculaires entre
eux, même approximativement. Ce genre d’astigmatisme est en général associé à des distorsions du
reflet de skiascopie, et difficile à corriger en lunettes. Le plus souvent un astigmatisme irrégulier est
d’origine cornéenne (kératocône), mais il peut exister d’autres causes telles que : ptérygion, cicatrice
cornéenne.
PRESBYTIE
Définition : La presbytie est une évolution naturelle de la vue, qui concerne tout le monde à partir de
la quarantaine. Il en résulte une difficulté croissante à voir de près. Elle correspond à la perte de
l'accommodation qui est l'ajustement, entre la vision de loin et la vision de près, permis par les
muscles intraoculaires agissant sur le cristallin.
La presbytie est la perte progressive et irréversible de l’accommodation avec l’âge. Elle affecte tout le
monde et nécessite le port des lunettes pour tout travail en vision rapprochée à partir de 40 ans
Dans sa manifestation, il devient par exemple nécessaire d'éloigner le texte à lire, puis la vision des
détails (lecture des petits caractères) devient impossible sans une correction adaptée ou un bon
éclairage. Ce trouble augmente régulièrement de + 0,50 dp tous les 5 ans jusqu’à un maximum de + 3
dp atteint vers 60 ans environ.
Les objets lointains restent nets (sauf si le sujet avait auparavant une amétropie) alors que les objets
vus de près vont être flous, surtout s’ils sont très près.
VP = VL+ADD
Instruments d’optique :
Définition;
Classification
Caractéristiques techniques
Définition : Un instrument d'optique est un instrument formant une image d'un objet. Un instrument
d'optique est généralement l'association de plusieurs systèmes optiques (ex.: objectif et oculaire). De
manière plus générale, on désigne par « instrument optique » tout instrument utilisant l'optique
dans son fonctionnement.
Classification : Selon le type d'image formée, les instruments d'optique peuvent être classés en deux
groupes.
*Les instruments nécessitant la présence d'un œil humain pour observer l'image sont appelés
instruments visuels et dits subjectifs et donnent une image virtuelle. Il peut s'agir d'instruments
d'observation (loupe, verres correcteurs, microscope optique, jumelles, lunette astronomique,
longue-vue, judas optique, télescope, périscope, rétroviseur, etc.) ou d'instruments de mesure
(télémètre, théodolite, niveau, goniomètre, etc.). Ils sont souvent munis d'un oculaire. Les systèmes
optiques subjectifs sont le plus souvent caractérisés par leur grossissement, dans le cas d'objets
éloignés, par leur puissance optique, dans le cas d'objets très proches.
*Les instruments ne nécessitant pas la présence de l'œil humain sont appelés instruments de
projection et dits objectifs1 (projecteur d'image, chambre photographique, appareil photo, caméra)
et donnent une image réelle. L'image peut être projetée sur une surface photosensible (pellicule
argentique, capteur photographique, détecteur) ou sur une surface diffusante (écran, verre dépoli)
pour être observée indirectement. Le grandissement caractérise la taille de l'image obtenue. Le
système optique des appareils de prise de vue et des projecteurs (nommé objectif) est caractérisé
par sa distance focale image appelée focale par contraction.
Le grandissement,
Le grossissement,
Le champ,
La latitude de mise au point,
Le pouvoir séparateur ou pouvoir de séparation, etc.
Différents types : Les instruments d’optique les plus courants sont:
Loupes,
Microscopes,
Télescopes et lunettes astronomiques,
Appareils photos et projecteurs, etc.
La loupe :
Le microscope :
Le microscope optique est un instrument
d’optique muni d'un objectif et d'un
oculaire qui permet de grossir l'image d'un
objet de petites dimensions (ce qui
caractérise son grossissement) et de séparer
les détails de cette image (et son pouvoir de
résolution) afin qu'il soit observable par l'œil
humain. Il est utilisé en biologie, pour
observer les cellules, les tissus, en
pétrographie pour reconnaître les roches, en
métallurgie et en métallographie pour
examiner la structure d'un métal ou d'un alliage.
Dans le domaine de l’étude des phénomènes de propagation des ondes, la diffraction intervient
systématiquement lorsque l’onde rencontre un objet qui entrave une partie de sa propagation
(typiquement le bord d'un mur ou le bord d'un objectif).
Elle est ensuite diffractée avec d'autant plus d'intensité que la dimension de l'ouverture qu'elle
franchit se rapproche de sa longueur d'onde : une onde type radio sera facilement diffractée par des
bâtiments dans une ville, tandis que la diffraction lumineuse y sera imperceptible.
Cette dernière commencera en revanche à se faire ressentir dans un objectif où elle imposera
d'ailleurs une limite théorique de résolution.
Réseau de diffraction
Un réseau de diffraction est un dispositif optique composé d'une série de fentes parallèles (réseau en
transmission), ou de rayures réfléchissantes (réseau en réflexion).
Ces traits sont espacés de manière régulière, l'espacement est appelé le « pas » du réseau.
Plus généralement, toute structure optique répétitive produit des effets particuliers sous réserve du
critère ci-dessous.
Si la distance entre plusieurs traits est de l‘ordre de grandeur de la longueur de cohérence spatiale de
la lumière incidente, le réseau permet d'obtenir des figures de diffraction particulières influencées
par la répétition.
Il s'agit donc d'un effet de diffraction lié à la répétition d'une structure optique, distinct de l'effet issu
de la diffraction par une structure de taille comparable à la longueur d'onde, comme une fente de
Young.
Phénomènes de la diffraction :
• La cristallographie aux rayons X ou diffractométrie de rayons X (DRX, on utilise aussi
souvent l'abréviation anglaise XRD pour X-ray diffraction) est une technique d'analyse
fondée sur la diffraction des rayons X sur la matière.
• La diffraction n'ayant lieu que sur la matière cristalline, on parle aussi
de radiocristallographie.
• Pour les matériaux non-cristallins, on parle de diffusion. La diffraction fait partie des
méthodes de diffusion élastique.
• Cette méthode utilise un faisceau de rayons X qui rencontre le cristal provoquant la
dispersion du faisceau lumineux dans des directions spécifiques.
• Par la mesure des angles et de l'intensité des rayons réfractés, il est possible d'obtenir une
image tridimensionnelle de la densité électronique dans le cristal.
• À partir de cette densité, la position moyenne des atomes du cristal peut être déterminée,
ainsi que leurs liaisons chimiques, leur entropie et d'autres informations.
• La diffractométrie de neutrons est une technique d'analyse basée sur la diffraction des
neutrons sur la matière.
• Elle est complémentaire à la diffractométrie des rayons X.
• Les données collectées forment le diagramme de diffraction ou diffractogramme.
• La diffraction n'ayant lieu que sur la matière cristalline, on parle aussi
de radiocristallographie.
• Pour les matériaux non-cristallins, on parle de diffusion
• La microscopie électronique en transmission (MET ou TEM en anglais pour Transmission
Electron Microscopy) est une technique de microscopie où un faisceau d'électrons est
« transmis » à travers un échantillon très mince.
• Les effets d'interaction entre les électrons et l'échantillon donnent naissance à une image,
dont la résolution peut atteindre 0,08 nanomètre.
• Les images obtenues ne sont généralement pas explicites, et doivent être interprétées à
l'aide d'un support théorique.
• L'intérêt principal de ce microscope est de pouvoir combiner cette grande résolution avec les
informations de l'espace de Fourier, c'est-à-dire la diffraction.
• Il est aussi possible d'étudier la composition chimique de l'échantillon en étudiant
le rayonnement X provoqué par le faisceau électronique.
• Exemple typique en mécanique des fluides : vagues pénétrant dans un port en contournant
une jetée.
• Exemples typiques en acoustique : trompes des alarmes allongées verticalement (permet la
diffusion du son horizontalement) ; les portes presque fermées laissent quand même passer
un haut niveau sonore : diffraction par l’entrebâillement.
• Exemples typiques en optique : diffraction par un trou circulaire (tache d'Airy), diffraction par
une fente, diffraction par deux trous ou deux fentes (trous d'Young ou fentes de Young) ;
limitation de la taille des défauts visibles en microscopie optique.
Limites de la diffraction :
• Les instruments optiques contiennent le plus souvent une chambre noire.
• La lumière passant par l'ouverture de la chambre noire subit une diffraction.
• Or la diffraction limite le pouvoir de résolution des instruments optiques : un objet ponctuel
donne une image « floue », appelée tache de diffraction.
• Si deux détails d'un objet sont trop proches, les taches de diffraction se chevauchent et il
devient impossible d'obtenir des images séparées de ces détails.
• Pour un instrument optique dont l'ouverture a un diamètre D observant à une longueur
d'onde λ, le pouvoir de résolution maximal, exprimé en radians, est :
• Où λ et D sont exprimés dans la même unité de longueur. Ou en degrés :