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Module M15
Pr. I. El Aouadi
2
« The benefits of science are not only material ones. The truths that the science
teaches are of a common interest the world over. The language of science is
universal, and is powerful force in bringing the peoples of the world closer
together ».
3
Chapitre I :
Introduction
L'atome comprend deux parties : un noyau (lourd et dur) en son centre, et des électrons (1830 fois
plus légers), en mouvement rapide autour de ce noyau.
4
Figure 1: Première photographie de l’orbital de l’atome d’Hydrogène obtenue en 2013 par A. S. Stodolna
A
Si X est le symbole chimique de l'élément, le noyau est représenté par le symbole général Z X .
Figure 3: Noyau
5
Un élément chimique est déterminé par son nombre de protons Z (qui détermine le nombre d'électrons
pour un atome neutre et donc la structure électronique).
A
Il est d'usage de noter un élément X possédant Z protons et A nucléons par Z X.
4
La plupart du temps on remplace le symbole X par son symbole chimique. On a par exemple : 2 He
238
, 92 U . On précise parfois le nombre de neutrons en haut à droite
A N
(Z X ) mais ce n'est pas nécessaire car N = A - Z. Il arrive que l'on n'indique pas le numéro atomique
40
Z puisque le symbole chimique permet de le déterminer. Ainsi on peut écrire Ca
Les noyaux sont presque sphériques, souvent ellipsoïdaux et allongés. La distribution de la densité
de charge et de masse est presque la même, ce qui montre que les neutrons et les protons sont
distribués à peu près de la même façon.
I.1.2 Rayon
Le rayon du noyau R est souvent défini comme la distance du centre au point où la densité diminue
de moitié. La densité de masse ρ est quasiment indépendante de A, ce qui veut dire que le nombre de
nucléons contenus dans un noyau (supposé sphérique) est proportionnel à son volume. Ainsi A est
proportionnel à R3 soit R ∝ A1/3 :
1
R = R0 A 3
6
le noyau car, avec une trajectoire circulaire, il perdrait peu à peu son énergie par rayonnement. En
revanche, la mécanique quantique prédit, comme cela est observé expérimentalement, que seules
certaines valeurs de E sont permises. Les états d'énergie sont quantifiés et ne peuvent prendre que les
valeurs :
13, 6 2
En = − Z
n2
Dans cette expression, n est un entier strictement positif appelé nombre quantique principal,
et Z le numéro atomique de l’atome
I.2.2 Atome d’Hydrogène
L'état fondamental de l'atome d'hydrogène correspond à n = 1 et vaut En = −13, 6eV . Les états
d'énergie supérieurs sont appelés états excités et correspondent à n 1 . Pour un état d'énergie
donnée, En , on a plusieurs configurations possibles correspondant aux nombres quantiques l, m, s, sz
qui obéissent aux lois suivantes:
- 0 l n −1, l est le nombre quantique secondaire. il est lié au moment angulaire orbital de
l’électron
- −l m +l , m est le nombre quantique magnétique. Il est lié à la projection du moment
angulaire orbital sur l’axe z.
1
- s= est le nombre quantique se spin. Il n’a pas d’équivalent classique même si l’on peut lui
2
associer l’image d’une rotation intrinsèque de la particule autour d’un axe de symétrie
1 1
- − sz + . sz est le nombre quantique lié à la projection du spin sur l’axe z, ce nombre ne
2 2
peut varier que par saut d’une unité, il ne peut prendre que deux valeur : +1/2 ou -1/2
Remarque :
- Le problème d’un atome contenant Z électrons est compliqué si on veut le résoudre
exactement. Pour décrire complètement l’atome à un moment donné, il faudrait résoudre
l’équation de Schrodinger indépendante du temps.
- L’expression de l’énergie de liaison de l’électron a été établie à partir de l’interaction
attractive électron-noyau. Or, autour d’un noyau de charge Ze, gravitent Z électrons. Aussi
devons-nous tenir compte des interactions répulsives de l’électron avec (Z-1) autres électrons
dans l’expression énergétique. L’expression correcte de l’énergie de liaison s’écrit
(Z − )
2
7
II Masse et énergie de liaison
II.1 Unités de la masse
La valeur de ces masses est extrêmement petite aussi utilise-t-on souvent l'unité de masse atomique
(u). Celle-ci est définie comme 1/12 de la masse de l'atome de carbone.
La masse d'un atome de carbone vaut donc 12 u. Le nombre d'Avogadro, N est défini comme le
nombre d'atomes de 12C contenus dans 12g de carbone, c'est-à-dire dans une mole. On a :
N = 6,0221367 x 1023 ce qui donne :
1 u = 1,660538782.10-27 kg
Si l'on utilise comme unité le MeV /c2 , l'unité de masse atomique vaut :
1u = 931, 494028MeV / c 2 931,5MeV / c 2
Il faut fournir de l'énergie a une particule pour la libérer du système. L'énergie à fournir pour que la
particule devienne libre est appelée énergie de liaison. La particule va d'elle-même tendre à trouver
un état d’énergie plus faible et ce faisant va dégager de l’énergie. A un moment donné les particules
ne peuvent pas se rapprocher plus : elles ont trouvé l'état d’énergie le plus bas, appelé état
fondamental. Les états liés d’énergie plus élevée que le niveau fondamental sont appelés états excités.
E = mc 2
Avec : c=3.108m.s-1
Il en résulte qu’une particule même au repos possède une énergie intrinsèque proportionnelle à sa
masse.
Exemple : Calculer l’énergie de 2g des noyaux de deutérium, sachant que sa masse est :
mD = 3,3445172.10-27 kg
La masse du proton : mp= 1,6726219.10-27 kg,
La masse du neutron : mn= 1,6749095.10-27 kg
Le nombre d’Avogadro :Na= 6,022 140 76 × 1023 mol−1
Masse molaire de deutériume : M= 2,014 101 777 8 g. mol−1
Réponse
Le noyau de deutérium est 12 H , il est composé d’un proton et d’un neutron :
mp+mn= 3,3475314.10-27kg > mD = 3,3445172.10-27 kg
m = - 0,0030142.10-27 kg
8
Pour un atome
l = E = 2,71278.10-11 J
Pour 2g de deutérium
l = E =1,6330935.1013 J
Remarque
Un système de particules liées se trouve dans un état d’énergie potentielle inférieur à celui des
particules prises séparément (si ce n'était pas le cas, le système se désintègrerait de lui-même). Donc,
selon l'équivalence masse énergie, un système lié possède une masse inferieure a la somme des
masses individuelles des particules (libres) qui le composent. La différence de masse est équivalente
à l’énergie de liaison des particules du système. La force nucléaire implique des énergies de liaison
particulièrement élevées !
9
Chapitre II :
Généralités et historique
Les premières théories relatives à la nature de la lumière furent énoncées au cours du XVIIème
siècle. Deux théories apparemment contradictoires virent le jour, l'une développant l'aspect
corpusculaire, l'autre s'appuyant sur le mécanisme ondulatoire. Elles soulevèrent une controverse
qui dura jusqu'au début de notre siècle. En effet, chacune de ces théories s'appuyait sur un certain
nombre d'expériences mais laissait inexpliqués d'autres phénomènes physiques ou même semblait
être mise en défaut par ces phénomènes.
La théorie corpusculaire avancée par Newton considère la lumière comme un ensemble de
corpuscules (dont il ne précisait pas la nature) lancés à grande vitesse par l'objet lumineux dans un
milieu appelé " éther ", qui y produisent des perturbations et qui viennent frapper le fond de l'oeil
(théorie de l'émission). La diversité des couleurs est ainsi expliquée par des différences de grosseur
des corpuscules. Descartes avait également expliqué les lois de l'optique par des images empruntées
à une cinématique corpusculaire et décrit la lumière comme étant "une tendance au mouvement" qui,
par l'intermédiaire d'un milieu, "se redouble par petites secousses ". Cette théorie laisse inexpliquée
les phénomènes d'interférences. C’est-à-dire le fait que, dans certains cas, la superposition de "
lumières " peut produire l'obscurité.
La théorie ondulatoire est proposée en 1665 par Hooke pour expliquer des phénomènes
d'interférences. Cette théorie est reprise ensuite par Huygens qui considère que tout point d'une
surface lumineuse émet une onde sphérique qui se propage à vitesse finie dans l'éther. Young puis
Fresnel la complèteront en expliquant les interférences des ondes lumineuses et en associant la
fréquence des ondes à leur couleur. Cette théorie est incapable d'expliquer, entre autres, les échanges
d'énergie entre rayonnement et matière tel que l'effet photoélectrique c'est-à-dire l'expulsion
d'électrons dans une plaque métallique soumise à un rayonnement lumineux.
Chacune de ces théories n'explique qu'une partie des phénomènes physiques relatifs à la
lumière. En fait, la lumière est une entité propre qui a un double comportement : un comportement
ondulatoire et un comportement corpusculaire, on parle alors de dualité onde-corpuscules.
10
Un peu d’histoire…
Les premiers travaux d'optique pratique concernent la mise au point de lentilles et semblent remonter
aux anciens Égyptiens et Babyloniens. Puis, c'est au Moyen Âge, dans les sociétés arabo-
musulmanes, qu'on commence à penser « le rayon lumineux comme indépendant de l'oeil humain »
- Ibn al-Haytham (Alhazen) 965-1039:. Le grand savant Arabe dans ce domaine est Ibn al-
Haytham, plus connu sous le nom d'Alhazen. On a pu le qualifier de « père de l'optique ». Comprend
le premier que l’œil n’émet pas de rayon venant « scruter» les objets mais que ceux-ci, éclairés par
des sources, sont à l’origine de rayons lumineux rectilignes
- Lippershey 1587-1619 : Invention de la lunette astronomique ou télescope par réfraction
(1608)
- Lois de Snell (1621, non rendues publiques) -Descartes (1637) : réflexion et réfraction pour
une onde plane incidente sur un dioptre (surface de séparation entre deux milieux).
- Principe de Fermat 1657 : un rayon lumineux entre 2 points est stationnaire.
- Hooke et Grimaldi 1665 : réalisent les premières expériences d’interférence et de diffraction
« aspect ondulatoire de la lumière »
- Newton 1666 : la lumière blanche peut être décomposée, notion de couleur. 1704 publication
d'un traité d'optique dans lequel il explique la complexité de la lumière blanche. Celle-ci serait formée
de corpuscules : grains de nature imprécise lancés à toute vitesse par l'émetteur. Il explique ainsi la
coloration de l'arc-en-ciel.
- Römer 1675 : vitesse finie de la lumière (éclipse de satellite de Jupiter)
- Principe d’Huygens 1678 : tout point de l’espace se comporte comme une source d’ondes
secondaires. Notion de polarisation et d’onde transverse de la lumière.
- Young 1802 : Effectue la première mesure de longueur d'onde à partir de ses célèbres fentes.
Il découvre aussi l'accommodation du cristallin et les interférences lumineuses
- Théorème de Malus 1808 : les rayons lumineux sont normaux aux surfaces d’ondes.
- Fresnel 1818 : Fresnel réussit à décrire le principe d’interférence dans un langage
mathématique qui lui permet de réfuter l’objection majeure de Newton à la théorie ondulatoire.
- Maxwell 1876 : la lumière est une onde électromagnétique qui vibre à une fréquence de
5.1014 Hz et se propage dans le vide à la vitesse c=3.108 ms-1.
- Planck 1900 : rayonnement du corps noir, la couleur d’un corps chauffé est une indication de
sa température
- Einstein 1905 : montre que les lois de l’effet photoélectrique établies par Philip Lenard (1862-
1947) ne peuvent s’interpréter que si on introduit de façon beaucoup plus radicale que ne l’avait fait
Planck un corpuscule, le photon, auquel il associe une énergie cinétique et une quantité de mouvement
11
- Entre 1945 et 1950, R. Feymann, S.I. Tomonaga et J. Schwinger développent la théorie de
l’électrodynamique quantique qui, même exposée simplement, permet une interprétation cohérente
des phénomènes ondulatoires et corpusculaires, et décrit comment la lumière et la matière
interagissent.
I- Onde électromagnétique
I.1 Expression du champ électromagnétique
De façon simple on peut identifier trois grands types de sources de champs impliqués dans les ondes
électromagnétiques :
i. Les charges électriques immobiles, qui créent des champs électriques E (r )
ii. Les charges électriques en mouvement uniforme (courant électrique uniformes ou
permanents), qui créent des champs magnétostatiques B(r )
iii. Les charges électriques animées de mouvements variables dans le temps, qui créent des
champs électromagnétiques caractérisés simultanément par un champ électrique et un champ
déphasage de E et B
B
rot E (1) Equation de Maxwell Faraday
t
r
divE (2) Equation de Maxwell Gauss
e
divB 0 (3) Equation de Maxwell T hom son
E
rot B mj me (4) Equation de Maxwell Ampère
t
étant la densité de charges électriques et j la densité de courant électrique. La première de ces
équations est dite équation de Maxwell-Faraday, la deuxième équation de Maxwell-Gauss et la
quatrième équation de Maxwell-Ampère. La troisième équation traduit la conservation du flux du
12
champ magnétique. Contrairement aux équations (1) et (3), dites structurelles, les équations (2) et (4)
relient les champs électrique E et magnétique B aux sources et j qui leur ont donné naissance.
Remarque : Les équations de Maxwell montrent qu’un champ électrique oscillant génère un
champ magnétique oscillant et réciproquement.
Si maintenant on se place loin des zones de charges (=0) et des sources de courant ( j 0 ), les
équations de Maxwell s’écrivent :
B B
rot E ou E (1')
t t
divE 0 ou •E 0 (2')
divB 0 ou •B 0 (3')
E E
rot B m0 e0 ou B m0 e0 (4')
t t
1
Dans ces expressions 0 = 4 .10−7 SI et 0 = .10−9 SI
36
ex ey ez
x y z
Remarque : En absence de sources de charge et de courant, les deux équations (2) et (4) sont
homogènes.
B
rot (rot E ) rot ( ) (rot B)
t t
Où l’on a permuté les dérivations partielles par rapport à x, y et z du rotationnel avec celle relative
au temps. Comme :
13
E
E ( m0e0 )
t t
Soit :
2
E
E m0 e0 0
t2
2
1 E
E
c2 t2
Cette expression représente une équation d’onde où la vitesse de propagation est :
1
c
m0 e0
E
rot (rot B) grad (divB) B rot (m0e0 )
t
B
Avec : divB 0 et rot E
t
2
B
Donc : B m0e0 0
t2
Remarque : de même on peut établir les équations de propagation des potentiels électromagnétiques (V, A)
1 2
( E, B, A ou V ) = (0 ou 0) avec
c2 t 2
14
Cette onde est solution de l’équation d’onde. Cette solution est caractérisée par les paramètres
suivants.
- Son amplitude E0. On verra que l’énergie transportée par l’onde en dépend.
- Sa pulsation w (rad.s-1) qui est liée au nombre de cycles d’oscillations par seconde, qu’on
appelle la fréquence (Hz). On a la relation :
w
=
2
- Son vecteur d’onde k qui indique sa direction de propagation. Sa norme k est liée à la pulsation.
En effet, l’onde plane harmonique vérifie :
2
E k 2E et E
w2 E
t2
L’équation de propagation s’écrit alors sous la forme :
w2
k2 E 0
c2
à condition de poser :
w
k=
c
Soit encore k .E 0 ; ce qui revient à dire que le champ électrique E est perpendiculaire à la
direction de propagation donnée par le vecteur d’onde k . Le champ électrique est dit transversal.
15
I.3.4 Ondes planes sinusoïdales
En se plaçant suffisamment loin de sa source, une onde peut être considérée comme plane. Du fait
de la linéarité des équations de propagation on cherchera des solutions de la forme d’ondes planes
harmoniques. Dans le cas d’une onde progressive on écrira :
E ( x, y , z , t ) E0 cos( wt k .r )
Avec :
w : Pulsation de la fonction sinusoïdale
w
k : Constante appelée nombre d’onde
c
k : Vecteur d’onde perpendiculaire au plan d’onde
wt k .r : Phase instantanée
L’onde électromagnétique est caractérisée par une double périodicité :
2p 1
➢ Une périodicité temporelle : T ou une fréquence f
w T
➢ Une périodicité spatiale : à un instant donnée t, le champ varie sinusoïdalement en fonction
2p
des coordonnées spatiales : l
k
λ est appelée la longueur d’onde. On peut remarquer que la longueur d’onde λ est égale à la
distance parcourue par l’onde pendant une période.
I.4 Relations entre les champs
Les composantes du champ magnétique sont déterminées à l’aide des équations de Maxwell. Pour les
k E
B
w
c2k E
E
w
k .E 0
k .B 0
16
E
➢ Les modules des champs sont proportionnels B
c
I.5 Polarisation de l’onde harmonique
Dans ce paragraphe, pour simplifier, nous orientons le référentiel d’étude (O, x,y, z) de sorte que la
propagation de l’onde ´électromagnétique ait lieu selon l’axe Ox. Le vecteur d’onde s’écrit alors
électrique devient :
Ex 0
i ( wt kx j y )
Ey E0 y e
kx j z )
Ez E0 z ei ( wt
Où E0y et E0z sont les modules des amplitudes complexes E0 y et E0 z , et j y et j z leurs arguments.
Choisissons l’origine du temps de façon qu’à t=0, jy 0 et posons jz j . Les deux dernières
Ey E0 y cos( wt kx)
Ez E0 z cos( wt kx j)
D’où l’on a :
Ey
cos( wt kx)
E0 y Ey Ez
cos(j ) sin( wt kx) sin(j)
Ez E0 y E0 z
cos( wt kx) cos(j ) sin( wt kx) sin(j)
E0 z
D’où :
2 2
Ey Ez E y Ez
2 cos(j ) sin 2 (j)
E0 y E0 z E0 y E0 z
Ainsi, l’extrémité du vecteur E décrit parallèlement au plan Oyz une ellipse inclinée. En posant
a E0 y et b E0 z , et en admettant que a b , le grand axe de l’ellipse est incliné d’un angle a tel
que :
2ab cos(j )
tg (a )
a 2 b2
17
Figure 5: differents types de polarisarion d'une Onde
Remarque :
- Polarisation circulaire : C’est un cas particulier de la polarisation elliptique, on a ici :
p
j (+ : polarisation droite et - : polarisation gauche), et E0 y E0 z
2
18
Figure 7: Propagation rectiligne d'une onde ELM
P .ds
S
E0 x cos( wt kz jx ) E0 y cos( wt kz j y )
1
E E0 y cos( wt kz jy ) et B E0 x cos( wt kz jx )
c
0 0
E0 x cos( wt kz jx ) E0 y cos( wt kz j y )
1 1 1
E B E0 y cos( wt kz jy ) E0 x cos( wt kz jx )
m0 cm0 c
0 0
1
E02x cos 2 ( wt kz jx ) E02y cos 2 ( wt kz jy ) uz
cm0
La moyenne temporelle :
19
E02x E02y E2 B2
uz uz c uz
2cm0 cm0 m0
d 2f E 2 (r , t ) E02
m0c 2m0c
v
d 2S
il représente l’énergie électromagnétique interceptant, par unité de temps, l’unité de surface
1
perpendiculaire à la direction de propagation. Le coefficient de proportionnalité est une
2m0 c
constante que l’on omet en général quand on ne s’intéresse qu’à la répartition de l’éclairement dans
un plan.
On introduit alors l’intensité I de l’onde électromagnétique, proportionnelle à l’éclairement :
2
I 2m0cEv E02 E 2 E 2 (r , t )
20
Certains rayons ont également la capacité de détruire les cellules ou de les empêcher de se multiplier ;
c’est pourquoi on les utilise dans certains traitements (radiothérapie, laser…ect).
II.2 Classification des rayonnements :
- Selon leur effet sur la matière : ionisants, non ionisants
Remarque : les radiations , p , + , − , les ions lourds sont directement ionisants, alors que les
neutrons, les rayons X et ; sont indirectement ionisants, seuls leurs effets produisent des interactions
secondaires
II.2.1 Rayonnements ionisants et non-ionisants
On dit qu’un rayonnement est ionisant s’il peut provoquer des ionisations dans le milieu qu’il traverse
II.2.2 les grandeurs caractérisant le Rayonnement Electromagnétique
- Vitesse : les REM se déplace à une vitesse v qui dépend du milieu traversé. Dans le vide cette vitesse
est égale à la constante c=3.108m.s-1 que l’on appelle célérité de la lumière.
- Période, fréquence et longueur d’onde
v 1
= =
T
: Fréquence de l’OEM [Hz]
21
: Longueur d’onde [m]
T : Période [s]
➢ Energie :
L’énergie d’un REM est :
E = h
h est la constante de Planck (h=6,62.10-34 J.S)
v c
E=h =h
nm
n : indice de réfraction du milieu
m : Longueur d’onde dans le milieu considéré
22
Figure 8: Spectre du rayonnement solaire
23
Figure 10: Spectre d'émission d’une lampe à vapeur de Mercure
24
voisin de celui du corps noir à 6000 °K supposé émis par la surface du soleil, sauf dans
l'ultraviolet (Figure II.2).
Radiation supplémentaire : Cette partie se classe en deux groupes :
▪ Des radiations UV extrêmes : radiation Lyman α de l'hydrogène neutre centrée à la
longueur d'onde 0,1216 µm.
▪ Des rayons X (10 Å < λ < 100Å) et des ondes radio-éléctriques courtes (10 cm < λ < 100
cm). L'énergie de cette partie supplémentaire ne représente qu'une très faible fraction
(10-5%) de celle de l'ensemble du rayonnement solaire, presque totalement dû à la
radiation Lyman α.
III.2 Rayonnement tellurique
La portion des radiations solaires qui ne sont pas absorbées durant leur passage à travers
l'atmosphère, qui arrivent au sol et causent un réchauffement de l'air adjacent, l'eau, la végétation et
le sol. Les radiations émises par la terre sont dans le spectre IR. De même que pour le rayonnement
solaire les radiations IR sont absorbées et diffusées par l'atmosphère qui représente un bon absorbant
pour ces types de radiations (λ < 0,75 µm).
Notre planète, de température moyenne beaucoup plus faible que le soleil, rayonne surtout dans
le domaine infrarouge (de 1,5 µm à 100 µm). Ces deux types de rayonnement rassemblent toute
l’énergie que la terre peut échanger avec son environnement.
Figure 12: Spectre d'intensité réduite du rayonnement solaire. A: spectre en coordonnées logarithmique. N: spectre d’un corps
noir à 6000 °K [Queney, 1974].
Type de Rayonnement
25
Electromagnétique Particulaire
Classique Relativiste
v<0.1c v>0.1c
Masse m=0 m0=ctes m=m0
Quantité de p=h/ p=mv p=mv=m0v
mouvement p=E/v=nE/c p=h/ p=h/
Energies E=h=hc/n Ec=1/2mv2 E0= m0c2
E(eV)=12400/n(A°) Ec=qU Ec=(-1) E0
Ec=qU
E=Ec+E0=m0c2=mc2
Relation entre p et E E=p.c/n Ec=p2/2m E2=(pc)2+E02
P=E/v=nE/c P=(2mEc)1/2 1
p= ( E 2 − E02 )
P=(2mqU)1/2 c
1
p= Ec ( Ec + 2 E0 )
c
1
p= qU (qU + 2 E0 )
c
m0
➢ m= = m0 :c’set la masse inertielle qui caractérise la résistance d’un corps au
2
v
1−
c2
mouvement.
1
➢ = est appelé facteur de Lorentz
v2
1− 2
c
➢ E0 l’Energie au repos
hc 1240 1, 240.10−6
E = h = E (eV ) = =
(nm)
26
Chapitre III :
N0 − x1 1 Ln 2
Pour x = x 1 : N= e 2
= Soit : x1 =
2 2 2 2
Ln 2
Remarque : remplaçons dans la loi d’atténuation globale la constante par sa valeur , nous
x1
2
Ln 2
− x
x1 N0
obtenons : N = N 0 .e = N 0e − nLn 2 = N 0e − Ln 2
n
2
N=
2n
x
Avec n = nombre de C.D.A.
x1
2
27
I.1.3 Coefficient massique d’atténuation
28
Figure 13: Effet photoélectrique
La lacune électronique laisse l’atome dans un état excité, un électron d’une couche plus externe
comble le trou et ainsi de suite jusqu’à réarrangement électronique complet. Chacune des transitions
est accompagnée d’une émission d’un photon de fluorescence (spectre de raies X).
Il arrive qu’un photon de fluorescence entre en collision avec un électron des couches supérieures et
l’expulse avec une énergie cinétique suffisante. On l’appelle alors électron d’Auger.
Propriétés :
➢ La probabilité d’interaction par effet photoélectrique est d’autant plus grande que l’énergie du
photon incident est voisine de l’énergie de liaison de l’électron K ou L.
➢ L’effet Auger est d’autant plus important que Z est faible
➢ L’effet photoélectrique est un phénomène d’absorption totale
a
=
Le photon incident disparait totalement
➢ Le coefficient massique d’atténuation par effet photoélectrique varie suivant la loi de Bragg
et Pierce :
Z3
= f( 3)
➢ Les photoélectrons sont émis dans la direction du photon incident aux grandes énergies. La
déviation est d’autant plus importante que l’énergie du photon incident est faible
29
a- Section efficace :
On considère un électron K d’un atome hydrogénoïde de numéro atomique Z, c-à-d ne
comportant qu’un seul électron. La section efficace différentielle non relativiste de photo-absorption
d s’exprime par :
2 7
4 2Z 5 1 e4 me c 2 2 2
d = 4 4 sin cos (14 cos )d
2
137 4 0 me c h
v0
e et me sont respectivement la charge et la masse de l’électron = est la constante de structure
c
2 e2
fine. Elle représente le rapport de la vitesse v0 = de l’électron sur la première orbite de Bohr
4 0 h
de l’hydrogène de rayon a0 et de la célérité de la lumière dans le vide c.
1
a0 = = 0, 0529nm ; v0 = 2, 2.106 m.s −1
4 0 me e 2
La direction définie par le faisceau de photons et la direction de la vitesse de l'électron éjecté sont
représentées par l'angle 0, . L'angle 0, 2 décrit la rotation autour de l'axe Oz du faisceau
16 2 Z 5 1 2 e4 me c 2 7 2
= ( ) ( )
3 1374 4 0 me4 c 4 h
La section efficace augmente rapidement avec la charge Z du noyau, comme Z5, et décroît avec
l'énergie (hv)-7/2 . On peut retenir que la section efficace de l'effet photoélectrique est proportionnelle
à Z5 / (hv)3,5
Par exemple, la contribution de l'effet photoélectrique est sensiblement la même pour des photons
d'énergies respectives de 0,15 MeV et 2 MeV dans l'aluminium (Z = 13) et le plomb (Z = 82). Dans
les éléments légers comme C, O, N, l'interaction se fait principalement avec les électrons des couches
K.
30
II.2 Effet Compton
C’est une interaction entre un photon h0 et un électron libre ou faiblement lié de la cible dont
l’énergie de liaison et l’énergie cinétique sont négligeables devant l’énergie du photon. Lors de cette
interaction qui peut être décrite comme une collision, l’électron, dit électron Compton, acquiert une
énergie cinétique Te et un photon diffusé est émis avec une énergie h1 dans une direction, faisant un
angle avec la direction du photon incident.
h0 = h1 + Te
Te : l’énergie cinétique de l’électron
m0 masse de l’électron au repos
me masse inertiel de l’électron
Conservation de la quantité de mouvement :
h0 h1
c = c cos + pe cos (2)
p 0 = p1 + pe
0 = h1 sin − p sin (3)
c
e
31
➢ En mécanique classique :
Pour l’énergie :
h0 = h1 + Te (1’)
h0 h1
h0 h1 = cos + mv cos (2 ')
c
= + mv
c
c c 0 = h1 sin − mv sin (3')
c
On exprime l'énergie totale Ep d'une particule de masse me par son énergie au repos mec2 et par sa
quantité de mouvement pe au moyen de la relation utilisée en relativité restreinte (conservation de
la norme du quadrivecteur énergie impulsion) :
1
pe = Te (Te + 2m0 c 2 ) Et E p2 − pe2 c 2 = m02 c 4
c
Pour l'électron de recul de masse m0 = me. Si Te désigne l'énergie cinétique de l'électron et pe sa
quantité de mouvement, cette relation devient :
(T + m c 2 )2 = T 2 + 2m c 2T + m 2c 4
e
E p = Te + m0c 2
e e e e e
2 et
E p = pe c + me c
2 2 2 4
( h0 − h1 ) + 2m h − h
2
T2
p = 2 + 2meT = e( 1)
2
e 0
c c2
il vient:
( h0 − h1 ) + 2m h − h
2
h0 h1 2h 01 cos
2 2 2
+
− = pe2 = e( 0 1)
c c
2
c c2
32
1 − cos 1 c c
= −
me c h 1 0
On obtient :
➢ L’énergie du photon diffusé :
−1
h0 me c 2
2 (
h1 = h0 1 + 1 − cos ) Ou h1 =
me c me c 2
(1 − cos ) +
h0
➢ Le déplacement Compton :
h
= 1 − 0 = (1 − cos ) = c (1 − cos )
m0 c
(h ) (1 − cos )
m0 c 2 (h ) 2
Te = h = (1 − cos )
1 + (h ) (1 − cos ) m0 c 2 + h (1 − cos )
m0 c 2
Remarque :
33
a
= + d
absorption diffusion
➢ Aux faibles énergies correspondant à des longueurs d’onde comprises entre 0.1 et 0.6 Å, la
longueur d’onde du photon diffusée est voisine de celle du photon incident. L’électron heurté
vibre en phase avec le champ électrique associé au photon projectile : c’est le phénomène de
‘’diffusion Thomson’’ sans changement de longueur d’onde.
➢ L’électron Compton est toujours projeté « vers l’avant » par rapport à la direction du photon
incident, mais les photons de recul peuvent éventuellement être émis « vers l’arrière ».
➢ La probabilité de la diffusion Compton par atome de l’absorbant dépend du nombre des
électrons disponibles, et augmente linéairement avec Z.
➢ La distribution angulaire des rayonnements diffusés is prédite par la formule de Klein-Nishina
d
pour la section efficace de diffusion :
d
1 + cos 2
2
d 1 2 (1 − cos ) 2
= Zr02 1 +
d 1 + (1 − cos ) (1 + cos ) 1 + (1 − cos )
2
2
h 1 e2
Avec = et r0 = le rayon classique de l’électron.
m0 c 2 4 0 mc 2
La figure 15 montre la forte tendance de la diffusion vers l’avant pour les grandes énergies
des photons gamma.
34
II .3 Effet création de paires
La création de paires électron-positron réalise la matérialisation de l 'énergie du photon incident. Le
photon incident doit obligatoirement interagir avec un noyau atomique et avoir une énergie supérieure
2
à l'énergie du seuil de création d'une paire électron-positron soit 2m0 c , où m0 désigne la masse de
La distribution des énergies cinétiques entre le positron et l’électron (positon et le négaton) dépend
de l’énergie h du photon incident.
Ec+
Aux faibles énergies, le rapport − reste voisin de l’unité. Pour des énergies supérieures à 15 ou
Ec
Ec+
20 MeV, augmente d’autant plus rapidement que l’énergie du photon augmente.
Ec−
L’électron cède son énergie cinétique par excitation et ionisation des atomes de la matière traversée ;
en fin de parcours, il se retrouve à l’état libre. Il en est de même pour le positon qui ne peut rester
dans cet état. Il s’associe à un électron libre de la matière pour donner naissance à deux photons de
même énergie h0 = m0c = 0,51MeV émis dans deux directions opposées.
2
35
La ‘‘Production de paires’’ n’est pas un phénomène d’absorption varies :
a d
= +
absorption diffusion
36
Figure 17:Domaines représentant l'importance relative des trois modes d'interaction des photons avec la matière en fonction du
numéro atomique Z de la matière et de l'énergie des photons. Les lignes de séparation représentent les couples de valeurs de Z
et de l'énergie pour lesquelles deux effets sont égaux.
37
Chapitre IV :
Introduction
L'étude de la pénétration des particules chargées dans la matière a commencé au début du siècle
avec les travaux de THOMSON et RUTHERFORD. L'intérêt pour ce sujet s'est réveillé avec la
découverte de la fission des noyaux lourds en deux fragments de masses comparables, éjectés avec
des énergies cinétiques de l'ordre de 100 MeV, et l'élargissement conséquent des domaines
d'investigation
Lorsque des particules matérielles dotées de masse au repos, acquièrent de l’énergie cinétique,
elles constituent un rayonnement particulaire qui se comporte comme un faisceau de « projectiles ».
Les particules traversant la matière cèdent leur énergie cinétique par suite de collisions (excitation et
ionisation) avec les atomes de l’absorbant.
Les particules chargées sont essentiellement ralenties par interaction coulombienne avec les électrons
des atomes du milieu traversé.
Les particules chargées lourdes telles que les protons, les particules et les autres noyaux
produits lors des réactions nucléaires. Ces particules peuvent interagir avec des noyaux, et plus
probablement avec les électrons des atomes.
Le processus dominant dans la perte d’énergie d’une particule chargée qui traverse la matière
(gaz, liquide ou solide) est l’ionisation, c’est-à-dire le transfert d’énergie de la particule chargée
38
incidente à un électron d’une couche atomique. Si cet électron a acquis suffisamment d’énergie pour
être libéré on parle d’ionisation. S’il reste lié à l’atome mais sur une autre couche orbitale, on parle
d’excitation. Dans le cas des particules incidentes légères comme les électrons ou les positrons, la
production de photons par rayonnement de freinage, ou Bremsstrahlung, est également très
importante et dans le cas des positons, il faut de plus considérer le cas des annihilations électron-
positon.
L’ionisation est l’effet dominant pour toute particule chargée qui traverse la matière, sauf pour
les électrons/positons et dans le cas extrême des énergies ultrarelativistes.
Remarques :
L’excitation/ionisation d’un milieu matériel constitue le processus principal de perte d’énergie
des particules chargées lourdes lorsqu’elles traversent la matière. L’utilisation des électrons
d’ionisation du milieu (en les accélérant à l’aide d’un champ électrique intense) a permis de
développer différents détecteurs de particules (Geiger-Muller, streamer tubes…).
Lors du passage d’une particule dans un milieu elle va subir un certain nombre d’interactions dont
chacune correspond à une perte d’énergie très faible. Soit dE cette perte d’énergie de la particule.
On appelle pouvoir d’arrêt ou de ralentissement S du milieu traversé pour des particules d’énergie
considérée, la perte d’énergie subie par ces particules dans ce milieu par unité de longueur de la
trajectoire.
dE
➢ Pouvoir d’arrêt linéaire S = − et s’exprime en MeV/cm
dx x
dE 1 dE
➢ Pouvoir d’arrêt massique S = − =− s’exprime en MeV .cm /g
2
dx m dx x
: masse spécifique
Remarque : Pour des particules de charges données, S augmente avec la diminution de la vitesse des
particules.
39
4- Formule classique de Bohr :
Dans une première étape, utilisons l’approche classique de Bohr de 1913, reposant sur les
approximations suivantes :
Le paramètre d’impact, soit la distance minimum entre la particule incidente et l’électron, est notée
b et la particule incidente se déplace suivant l’axe x :
Figure 18: étude de l’effet Coulombien d’une particule incidente sur un électron d’une orbital atomique
L’énergie E transférée à l’électron lors d’une collision de la particule de masse M avec l’électron
peut être comprise entre zéro et une valeur Emax (observée dans un choc frontal). En effet, si b=0
1 1 1 me 2
➢ Conservation de l’énergie : Mv02 = MV12 + me v12 V12 = v02 − v1 (4.2)
2 2 2 M
➢ Conservation de la quantité de mouvement :
Mv0 = MV1 cos + me ve cos
Mv0 = MV1 + me ve (4.3)
0 = MV1 sin − me ve sin
On obtient :
12
4M .me cos 2
V1 = v0 1 − (4.5)
( M + me ) 2
40
2 Mv0 cos
ve = (4.6)
M + me
Si cos = 1 :
M − me
- V1 est minimale : V1min = v0
M + me
2M
- ve est maximale : ve max = v0
M + me
L’énergie maximale transférée à l’électron sera :
4me MT0
Emax = (4.7)
(me + M ) 2
T0 l’énergie cinétique et M la masse au repos de la particule incidente, me la masse au repos de
l’électron.
1 sin
2
b , b
Avec : = , x= dx = − d
r 2
b tg sin 2
ze 2 sin ze 2
p= d = (4.9)
0 4 0 r 2 vb 2 0 vb
Qui ne dépend donc pas de la masse de la particule incidente, mais de sa charge au carré (notez
l’indépendance par rapport au signe de la charge) et sa vitesse au carré.
En admettant une distribution uniforme des électrons, le nombre des "collisions" que la particule subit
avec des électrons situés à un paramètre d’impact compris entre b et b+db, et dans une épaisseur dx
est :
NA
dN e = (2 b.dbdx) ( )Z (4.11)
A
Qui engendre un transfert d’énergie :
41
z 2 e4 N
dTe = dN e dEe = A Zdbdx (4.12)
4 0 v bme
2 2
A
La perte d’énergie par unité de distance est donc :
dE bmax dT (b) N z 2 e4 b
− = e
= AZ ln max (4.13)
dx bmin dx A 4 0 v me bmin
2 2
L’intégrale diverge, on doit en limiter les bornes en utilisant des arguments un peu qualitatifs.
Par la suite, « quelques approximations » vont être faites afin d’estimer au mieux cette équation.
Remarque : Si au lieu de considérer l’interaction avec un électron on envisage celle avec le noyau,
de charge Z et de masse M, on obtient :
4Z 2 z 2 e4
EZ = (4.14)
Mv 2 b 2
Ce qui montre que l’effet relatif du champ du noyau est négligeable :
Z 1
Eelectrons me me 2m p (4.15)
= 4000
Enoyaux Z 2
Z me
M 2Z .m p
Où l’on a supposé que le nombre atomique A= 2Z et que la masse du noyau est M=Amp.
1
Donc : max
Ecin = me (2v) 2 = 2me v 2 (4.17)
2
42
4.2- Estimation de bmax
Jusqu’ici on a supposé que l’électron était libre. Or les électrons sont liés aux noyaux. Le
transfert d’énergie est plus petit que l’énergie moyenne d’ionisation I des électrons et le processus
n’est plus efficace.
On demandera donc que : E I c.-à-d. :
1 2 z 2 e4
dEe = =I (4.20)
(4 0 ) 2 bmax
2
v 2 me
Donc :
1 ze2 2
bmax = (4.21)
4 0 v me I
La relation (4.22) obtenue par Bohr, n’est qu’approximative. C’est une bonne approximation pour
autant que m >> me, ce qui est valable pour des masses à partir des noyaux d’hélium, mais ne l’est
pas pour un pion ou un proton. Une meilleure approximation est fournie par la formule de Bethe-
Bloch.
5- Formule de Beth
Bohr et ensuite Bethe et Bloch en mécanique quantique relativiste améliorent la précision du
calcul en incluant différentes corrections. L’équation encore généralement utilisée aujourd’hui est
établie en 1953 :
dE 1 1 2me c 2 2 2Tmax C
− = Kz 2 Z 2
ln − 2 − − (4.23
dx A 2 I 2
2 Z
K = 4 N A re2 me c2 = 0.307MeV .g −1.cm2
e2
re = : Rayon classique de l’électron (2.8fm)
me c 2
1 v
= : facteur de Lorentz avec =
1− 2 c
43
Les différentes corrections sont :
• La correction relativiste en 2 est due aux déformations du champ électrique ( E y → E y ).
• La correction C/Z (Shell correction) tient compte des effets de liaison des électrons. Elle
contribue au niveau de 1% quand = 0.3 (par exemple pour un pion de 6 MeV) et décroît
fortement avec l’énergie.
• La correction de densité / 2 est due au fait que le champ électrique de la particule incidente
polarise les atomes près de sa trajectoire. Cette polarisation réduit l’effet du champ électrique
sur les électrons plus éloignés (effet d’écrantage). Cela réduit la perte d’énergie
− dE (parce que > 0). Cet effet augmente avec l’énergie (le champ électrique est plus
dx
étendu), ou si la densité du matériau est plus élevée (liquides et solides).
La formule de Bethe-Bloch décrit la perte d’énergie moyenne par unité de longueur d’une particule
chargée et massive avec une précision de quelques pourcents dans le domaine 0.05 < < 500. Elle
est illustrée en fonction du produit pour un pion chargé traversant du cuivre, à la figure 19.
Une particule incidente de haute énergie ( = p/m > 3) commence par perdre une quantité
d’énergie relativement faible et presque constante (la courbe tend vers un plateau aux hautes
impulsions). Peu à peu la particule perd de l’énergie jusqu’à atteindre le minimum de perte vers
= 3-4 que l’on appelle le minimum d’ionisation (ou MIP pour Minimum Inonizing Particle), qui
pour les protons vaut 1.9 GeV. Ensuite la perte augmente et devient dominée par le terme non
5
relativiste que l’on peut approximer par − dE
dx
−
3 (provient du −2 modifié par le facteur
logarithme). A très basse énergie, <0.05, la perte d’énergie se fait sous forme d’agitation thermique
(recul des noyaux) et les phénomènes de capture deviennent important (Shell correction). Il n’y a pas
de théorie satisfaisante pour la décrire.
Remarque : En tenant compte que l’énergie maximale transférée dans une collision Tmax (équation
4.18), la formule de Bethe devient approximativement :
dE n z2 2me c 2 2 2 C
− = (4 me c 2 re2 ) e 2 ln( ) − 2 − − (4.25)
dx I 2 Z
Z NA
ne = : densité des électrons atomiques.
A
Le potentiel moyen d’excitation et d’ionisation de l’absorbant I, il est déterminé expérimentalement
pour chaque élément. L’équation précédente est généralement valable pour différents types de
particules chargées à condition que leurs vitesses restent grandes par rapport aux vitesses de l’électron
orbital dans les atomes absorbants.
44
La variation de la perte d'énergie spécifique pour un certain nombre de différentes particules
chargées est illustrée à la figure 19 et 20 pour une large gamme d'énergie. Cette figure montre que la
valeur de dE/dx pour de nombreux différents types de particules chargées s'approche d'une valeur
minimale quasi constante pour des énergies supérieures à plusieurs centaines de MeV.
Figure 19: Perte d'énergie moyenne par unité de longueur en fonction du produit pour un pion chargé dans le cuivre. La
courbe rouge correspond à la formule de Bethe-Bloch
Figure 20: variation of the specific energy loss in air versus energy of the charged particles shown
45
A des faibles énergies, la formule de Bethe devient no applicable, où l'échange des charges entre
la particule et l'absorbeur devient important. La particule chargée positivement aura alors tendance à
capter les électrons de l'absorbeur, ce qui réduit efficacement sa charge et la perte d'énergie linéaire
qui en résulte. Au bout de sa trajectoire, la particule a accumulé z électrons et devient un atome neutre.
La valeur de dE/dx au minimum est presque identique pour les différentes particules de même charge
dans un même milieu. De plus, il est presque constant, de 1 à 2 MeV g-1 cm2, pour la plupart des
matériaux (figure 21) :
3.5 ( Z = 7)
1 − 2 MeV cm .g
2 −1
3.0 ( Z = 100)
Figure 20: Perte d’énergie moyenne par unité de longueur pour un pion chargé dans différents milieux
Le potentiel d’ionisation dépend de la charge totale du noyau mais aussi des propriétés du cortège
électronique, c’est une valeur difficile à calculer. Elle a été mesurée pour différents matériaux et
paramétrée en fonction de Z (figure 21) :
I
= 9.76 + 58.8Z −1.2 eV pour Z 13
Z
I = 12 + 7 eV pour Z 13
Z Z
Cependant I a des irrégularités locales dues aux fermetures des couches atomiques. Pour les gaz
et les corps légers celles-ci sont importantes et les formules empiriques données ci-dessus ne sont
plus valables.
46
Pour un milieu composé de différents éléments, le potentiel d’ionisation moyen se calcule comme
la moyenne des potentiels d’ionisation de chaque constituant.
T0 −1
dE
R
R = dx = − dE
0
0
dx
Dans le cas des particules chargées lourd d’énergie inférieur à quelque GeV, et en prenant en
compte que la perte d’énergie par ionisation et excitation (approximation valable dans le cas
d’énergie faible), le parcours s’écrit :
M
R= g (v0 )
z2
47
Avec g (v0 ) est fonction uniquement de v0, M et z sont la masse et l’état de charge de la particule
incidente respectivement.
Figure 22 : Représentation du parcours des particules de même énergie initiale dans la matière.
La courbe de Bragg est caractérisée par l’existence d’un maximum très prononcé précédent une
chute brutale, montrant ainsi que le dépôt d'énergie est très localisé.
48
6.5- Transfert d’énergie linéique (TEL)
On appel transfert linéique d’énergie la quantité d’énergie transférée au milieu par la particule
dE
T .L.E. = = w.I S
dx
w : énergie moyenne de ionisation, qui représente l’énergie nécessaire pour créer une paire d’ion
IS : ionisation spécifique ou densité d’ionisation linéaire (D.I.L)
Elle en principe similaire à la diffusion étudiée pour les particules chargées lourdes, la
description des collisions faite précédemment est aussi valable pour les électrons. Cependant, la
formule de Bethe-Bloch, doit être modifié pour deux raisons. La première est la petite masse des
électrons (trajectoire change lors de la collision). La deuxième raison et que la collision a lieu
maintenant entre deux particules identiques et nous devons prendre en considération leur
indiscernabilité. La formule de Bethe-Bloch devient :
dE 1 1 2me c 2 2 2Tmax C
− = Kz Z
2
2
ln − 2 − −
dx A 2 I 2
2 Z
49
différentes. Les électrons de basse énergie sont ralentis par ionisation et excitation des atomes du
milieu, à cause des interactions coulombiennes identiques à celles des particules lourdes. Alors que
pour les électrons de grande énergie, le ralentissement est dû principalement aux radiations
électromagnétiques émises par ceux-ci
Figure 24: Rayonnement de freinage émis par un électron rapide dévié par l'interaction
avec un noyau atomique
dE dE dE
= +
dx tot dx ion dx brem
La masse de l’électron n’étant plus négligeable devant celle de la particule incidente, l’énergie
cinétique maximale transférée devient :
me c 2 ( − 1)
Temax =
2
L’expression de la perte d’énergie par ionisation doit donc être modifiée. Elle devient :
dE Z 1 me c 2 2 2Temax
− =K 2
ln + F ( )
dx ion A 2I 2
50
où le terme F() diffère pour les électrons et les positons.
De façon analogue à l’effet d’un aimant de courbure sur un faisceau d’électron (rayonnement
synchrotron) un électron de haute énergie dans le champ d’un noyau émet un rayonnement de
freinage, Il s’exprime comme :
dE Z2 2 183
− = 4 N A re E ln 1
dx brem A Z 3
51
• vp < vl : la particule va moins vite que la vitesse de la lumière dans le milieu. Dans ce cas, les fronts
d’onde ne peuvent interférer, si bien qu’aucune émission de lumière n’est observée.
• vp > vl : la particule va plus vite que la vitesse de la lumière dans le milieu. Dans ce cas les fronts
d’onde émis interfèrent constructivement dans une direction faisant un angle θph par rapport à la
trajectoire de la particule. Si le milieu est transparent au rayonnement émis, on observe alors une
émission de photons dans cette direction avec un spectre en 1/λ (λ la longueur d’onde). En prenant en
compte les coupures spectrales des matériaux transparents classiques, le rayonnement correspond
plutôt au domaine bleu, proche ultraviolet figure 27.
Figure 26: Illustration du processus Cherenkov. L’électron incident (sortant) est dessiné en bleu (rouge),
et le photon émis en vert.
La radiation Čerenkov est émise dans une direction ph donnée par la relation :
1
cos ph = avec =
v
n. c
Remarques :
- Cet effet est observable à l’œil nu au voisinage d’un cour du réacteur nucléaire
52
- Ce rayonnement n’a pas une grande importance dans le bilan de l’énergie d’une particule
chargée puisqu’il ne représente que 0,1% de la perte d’énergie totale, mais il a une
importante application dans la détection des particules d’énergie élevée.
53