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Université Abdelmalek Essaadi

Faculté des Sciences de Tétouan


Département de Physique
Filière SMA

Module Electricité II
‘Electromagnétiques dans le vide’

Chapitre 2
Induction Electromagnétique

Prof. Dr. M. Khalladi


Les phénomènes d’Induction EM
L'induction électromagnétique, aussi appelée
induction magnétique, est un phénomène physique
conduisant à l'apparition d'une force électromotrice
(f.e.m) dans un conducteur électrique soumis à un
flux de champ magnétique variable. Cette f.e.m peut
engendrer un courant électrique dans le conducteur.

Ce phénomène est notamment utilisé dans les transformateurs


électriques, les moteurs, les bobines…
Chapitre II: Induction électromagnétique
I. Données expérimentales
a. Expérience (1)
b. Expérience (2) Polycopié
II. F.e.m. d’induction et la loi de Faraday
III. Loi de Lenz
Exemples d’application
IV. Phénomène d’auto-induction mutuelle
a. Auto-induction
1. Coefficient d’auto-induction
2. F.e.m. d’auto-induction
b. Induction mutuelle
V. Energie magnétique
a. Energie emmagasinée dans une self
b. Densité d’énergie magnétique
Les phénomènes d’Induction EM
Phénomènes découverts et étudiés indépendamment (1830) par:

Michael Faraday et Joseph Henry

La découverte: La variation de flux du champ


mag produit un courant électrique dans un
conducteur.

Ces flux de champs mag variables produisent des:

1. Forces EM (f.e.m d’induction)


2. Courants (courant d’induction)
Michael Faraday (1791- 1867) Michael Faraday (Londres, 22 septembre 1791-
Hampton Court, 25 août 1867) est un physicien anglais.
À l'âge de 14 ans, Michael Faraday commença un
apprentissage de relieur, mais durant sa septième année
d'apprentissage il développa un intérêt pour la science.
En 1821, après la découverte du phénomène de
l'électromagnétisme par le chimiste danois Oersted,
Faraday construisit deux appareils pour produire ce
qu'il appela une rotation électromagnétique : le
mouvement circulaire continu d'une force magnétique
autour d'un fil. Dix ans plus tard, en 1831, il commença
une longue série d'expériences durant lesquelles il
découvrit l'induction électromagnétique. Ces
expériences forment la base de la technologie
électromagnétique moderne. Dans son travail sur le
courant continu, Faraday a démontré que la charge se
situe seulement à l'extérieur d'un conducteur chargé, et
que celle-ci n'a aucun effet sur ce qui peut être situé à
l'intérieur. Ceci est l'effet de blindage qui est utilisé
dans la cage de Faraday. En 1833, il introduit la notion
d'ions. Il a donné son nom à l'unité de capacité
électrique, le farad, ainsi qu'à une charge électrique, la
constante de Faraday. Michael Faraday est enterré au
cimetière de Highgate, Londres, Angleterre.
Joseph Henry (1797-1878)

Joseph Henry (1797-1878), physicien américain qui


découvrit l'auto-induction et le principe de
l'induction électromagnétique des courants induits.
En 1832 lui revint l'unité de mesure d'inductance
électrique qui fut nommée le henry en son honneur.
Henry expérimenta et améliora l'électroaimant,
inventé en 1823 par l'anglais William Sturgeon. Dès
1829, il avait développé des électroaimants d'une
grande puissance de levée. En 1831, il fabriqua le
premier télégraphe électromagnétique opérationnel.
Henry conçut et construisit également l'un des
premiers moteurs électriques… En 1847, alors qu'il
était secrétaire de l'Institut Smithsonian des Etats-
Unis, il instaure un système d'observations
météorologiques. Auteur de nombreux travaux sur
l'électromagnétisme.
Il découvrit l‘auto-induction et le courant de rupture.
Il perfectionna l‘électroaimant.
1. Données Expérimentales
L’induction EM se manifeste dans des diverses conditions expérimentales,
deux exemples typiques: Expériences différentes - même résultat

Expérience (1) Expérience (2)

- A - - - A - -
- i (t) - - i (t) -
B -
(c) L B(t)
-
(c) L
- - - - - - - - - -
Invariable Déplacement ou déformation du variable Circuit immobile
circuit (S variable) (S invariable)

On parle alors d'induction de Lorentz On parle alors d'induction de Neumann


-Cas des machines à courant continu. -Cas des moteurs asynchrones, moteurs à
induction et les transformateurs électriques.

Conclusion: Pour des circonstances très différentes, il y a apparition d’un


courant induit (créé par une f.e.m. d’induction) dans un circuit électrique
dépourvu de générateurs.
II. F.e.m. d’induction et loi de Faraday
Les expériences de Faraday, Henry et autres, ont montré que la variation totale
dans le temps du flux de champ mag  m à travers un circuit (c) entraîne
l’apparition dans celui-ci d’un courant induit. Ce courant est créé par une f.e.m.
d’induction.
d
m Cette f.e.m s’ajoute aux
e=- autres sources de tension
dt dans le circuit

Remarques
1- La f.é.m d’induction due à un flux mag variable est distribuée à travers le circuit.
2- Normalement, la f.é.m d’induction est détectée en observant un courant dans le
circuit, mais parfois apparaît même si le circuit est ouvert.
3- Dans le cas général, l’expérience montre que:
e = (c) E .dℓ = - dm /dt Forme intégrale de la loi de Faraday
● E est un champ électrique induit non conservatif, il résulte du champ magnétique variable.
● m est le flux du champ magnétique B à travers le circuit (c) (ou à travers (S) du circuit).
(S) est une surface s’appuyant sur le circuit (c).
Forme locale de la loi de Faraday

d’où (c) E.d ℓ = - d(s B.ds)/dt


or d’après le théorème de Stockes (c) E.d ℓ =(s) rot E.ds
il vient donc (c) rot E.ds = - d(s B.ds)/dt = s – (dB/dt).ds
 rot E = – dB/dt
B peut dépendre de la position et du temps: B/t à la place de dB/dt,
on a donc:

rot E = –  B/  t c’est la forme locale de la loi de Faraday.

C’est une des équations de Maxwell qui représente l’une


des relations fondamentales de l’électromagnétisme.

4- Le signe (-) de la loi de Faraday est lié à la direction de la f.e.m d’induction.


Le potentiel vecteur A
On sait que: Soit A un vecteur quelconque:
    
B 0 . A0

Par conséquent B dérive d’un potentiel vecteur A tel que:


     1   1 
B    A  rot A Ou bien H    A  rot A
 

Ainsi, on peut aussi utiliser cette expression pour calculer B


sachant l’expression de A .
A cet effet, la loi de Biot et Savart permet de faire ce calcul:
 Où dA est le potentiel vecteur
 0 I d
dA  élémentaire créé par l’élément de
4 r courant Idℓ. Il suffit d’intégrer cette
expression pour calculer A et ensuite B.
Champ électrique E en fonction du potentiel vecteur A
    
On sait que: B 0 B A
    1  
Soit A un vecteur  .  A  0 H    A
quelconque 

donc rot E = – B/  t = - (rot A ) /t, càd


 
E  
t

  
A 

  A  
   E    0
 t 

 
Or pour un scalaire
  
quelconque V    V  0

 A  V est un scalaire
Ǝ un scalaire V tq: E  t    V quelconque qui dépend
de la position

   A E est la somme de deux champs: Chp
Ainsi, on a E   V  électrostatique dû au accumulation de
 t charges et chp induit dû à la variation de B
III. Loi de Lenz (Heinrich Friedrich Lenz, 1804-1865)

Loi de Faraday : Expression quantitative des phénomènes d’induction magnétique.

Loi de Lenz : Expression qualitative des phénomènes d’induction magnétique.

Enoncé de la loi de Lenz:


Les phénomènes d’induction magnétique agissent toujours en un
sens tel qu’ils tendent à s’opposer aux causes de leurs apparition.

La loi de Lenz permet de:


1. Savoir le sens du courant induit.
2. Traduit simplement une tendance naturelle à l’équilibre.

Exemple d’application
Si on dispose d’un aimant et d’une spire circulaire:
Considérons les deux expériences suivantes
Heinrich Friedrich Emil Lenz 1804-1865

Heinrich Friedrich Emil Lenz est un


physicien allemand d'origine russe
("balte allemand") né à Dorpat
(actuellement Tartu), Estonie, le 12
février 1804 et mort à Rome le 10
février 1865.
Il est professeur puis recteur à
l'Université de St.-Petersbourg où il
refait les expériences de Faraday. Son
nom est resté attaché à la loi sur
l'interaction courant électrique- champ
magnétique.
Il observe en 1833 l'augmentation de la
résistance des métaux avec la
température et étudie l'effet Peltier
(appelé aussi effet thermoélectrique:
phénomène physique de déplacement
de chaleur en présence d’un courant).
IV. Exemples d’application: Loi de Lenz
Exemple 1 Déterminer le sens du courant induit i ?
Expérience 1: On déplace un aimant vers la position d’une spire
circulaire immobile (l’aimant s’approche de la spire)

B(M) > B(P) > B(P’)


Bi
*P’ Les pts P, P’ et M
appartiennent aux
*P
*M n i lignes de champ
S N mag créé par
l’aimant
Bi

B induit

Bi
V
B
●M
●P

Aimant mobile
i

Lignes de champ mag. Bi


spire immobile
Exemple 1 Sens du courant induit i ?
Expérience 1: l’aimant s’approche de la spire

S N i

S N i i
Exemple d’application 1: Loi de Lenz

Expérience 2: L’aimant s’éloigne de la spire

B(M) > B(P) > B(P’)


Bi
*P’
*P
*M n i

Bi

B induit

Bi
V
●P’
●P
i

Bi
Exemple d’application 2: Loi de Lenz
Soit un circuit (C) formé par un barreau AB mobile (de vitesse constante v)
sur deux rails de résistance totale R. Le circuit est placé dans un champ
magnétique B uniforme et perpendiculaire au plan du circuit. En supposant
que le barreau se déplace sans frottement sur les rails, déterminer la f.e.m.
d’induction et le sens du courant induit dans ce circuit.

Diminution de flux mag Augmentation de flux mag


Bi et B de même sens Bi et B de sens opposé
Exemple d’application 2: Loi de Lenz
Soit un circuit (C) formé par un barreau AB mobile (de vitesse constante v)
sur deux rails de résistance totale R. Le circuit est placé dans un champ
magnétique B uniforme et perpendiculaire au plan du circuit. En supposant
que le barreau se déplace sans frottement sur les rails vers le sens des x
positifs (augmentation du flux mag), déterminer la f.e.m. d’induction et le
sens du courant induit dans ce circuit.

i
i A
● Bi X n S
ℓ R X B
● Bi
B
i
x x + dx x
Instant t Instant (t + dt)
Exemple d’application 2: f.e.m et courant induit?

i
i A
● Bi X n S
ℓ R X B
● Bi
B
i
x x + dx x
Instant t Instant (t +dt)

à l’instant t1 m1 = B. ℓ. x
à l’instant t2 m2 = B. ℓ. (x + dx)
Pendant un intervalle de temps dt = t2 - t1 d = m2 - m1 = B. ℓ. (x + dx) - B. ℓ. x
d = B. ℓ. dx
e = - d/dt = - B. ℓ. dx/dt = - B . ℓ. V
Intensité de courant: i = e/R = B.ℓ.V / R
Résumé: Dans quelles circonstances l'induction électromagnétique
apparaît-elle ?

Le phénomène d’induction correspond à l’apparition dans un


conducteur d’une force électromotrice (f.e.m) lorsque celui-ci
est soumis à un flux magnétique variable. Cette f.e.m peut
conduire à l’apparition d’un courant électrique dans le
conducteur (appelé courant induit ou de Foucault).

Loi de Faraday: dm


e=-
dt
rot E = –  B/  t

Loi de Lenz:
Les phénomènes d’induction magnétique agissent toujours en un
sens tel qu’ils tendent à s’opposer aux causes de leurs apparition.

- Cette loi permet de savoir le sens du courant induit.


Phénomènes d’auto - induction
Ce sont les effets d’induction provoqués par un circuit sur lui-même.

Soit l’exemple suivant: Un courant qui passe dans une spire crée un
champ magnétique. Si ce courant varie, le champ magnétique varie
également. Ainsi, on est en présence d’un champ magnétique variable à
l’intérieur d’un conducteur, la spire elle-même!

Il y a donc auto-induction: la spire parcourue par le courant crée un champ


magnétique (supposons croissant) qui crée un courant induit dans cette
même spire. D’après la loi de Lenz, ce courant induit s’oppose à la cause
qui lui a donné naissance (càd augmentation de flux): ce courant induit est
dans le sens inverse du courant initial qui s’établit dans la spire.
V. Phénomène d’auto - induction mutuelle
Le flux magnétique à travers un circuit peut être lié aux courants
qui circulent dans ce circuit et ceux des circuits voisins.
a. Auto-induction
1- Coefficient d’auto-induction
Cas d’une Spire circulaire
Spire M B(M)  I

I
Flux magnétique
de B à travers la
spire est aussi  I
m = L I
L = cste > 0, dépend de la forme géométrique:
● Coefficient d’auto-induction de la spire
● Au point P de l’axe ox: ● Self
B ( x ) = (0 .R2 .I ) / (2.(x2+R2)3/2) ● Inductance propre [L] = [Henry]
● Dans un point M de l’espace:
B(M) est toujours proportionnel à I Exemple: Calcul de L d’un Solénoïde
Exemple: Calcul de L d’un solénoïde cylindrique formé par N spires (pp 20)

ℓ = 10 cm
S = 5 cm2 et N = 100, nbre de spires
On a vu que le champ magnétique à l’intérieur d’un solénoïde:
  S = 5 cm2 = πR2 donc R = 1.26 cm
1
B = μ 0 NI  
  2 + 4R 2  On peut considérer le cas: ℓ >> R
(Page 9)  B = μ0 N I / ℓ = μ0 n I

et Фm = N B S = L I  L = Фm / I = μ0 N2 S / ℓ
L = 6,28 . 10-5 H
Phénomènes d’auto - induction
Ce sont les effets d’induction provoqués par un circuit sur lui-même.

Le courant induit n’existe que lorsqu’il y a variation du champ


magnétique. En régime permanent, ce courant n’existe plus mais en
régime variable, il va "freiner" l’établissement du courant dans le
circuit (nous verrons dans le TP et le cours (chap 3) sur le dipôle
RL, que l’établissement du courant dans un circuit comportant une
bobine n’est pas instantané). Un autre exemple est celui du
montage suivant:
V. Phénomène d’auto - induction mutuelle (suite)
2- f.e.m. d’auto-induction
Soit un circuit quelconque constitué d’un générateur, d’une self L et d’un
interrupteur K. Il est parcouru par un courant I. Donc ce circuit est traversé
par le flux de son ‘ propre’ champ magnétique: m = L.I

A t = 0, K ouvert donc I = 0 et m = 0
Après la fermeture de K, I augmente
et m aussi.
I
K +
D’après la loi de Lenz, une f.e.m. f.c.e.m.:
induite sera créée au niveau de
E0 L Ldi/dt
l’inductance L pour s’opposer à cette -
augmentation de flux (càd une
Dans le cas général, dans un circuit
f.c.e.m.= L.dI/dt au niveau de L):
où I est variable dans le temps:
e = -dm/dt = -LdI/dt appelée f.e.m.
d L dI
d’auto-induction.
Le phénomène par lequel le circuit ne laisse e = - m

dt
= - dt
pas le courant s’établir d’une façon
instantanée s’appelle phénomène d’auto-
induction.
Exemple (Exercice 2 (CC1: 2015-2016, (3,5pt))
Un solénoïde de longueur ℓ = 25 cm, de rayon R = 2 cm, et
comportant n = 104 spires par mètre, est parcouru par un
courant dont l’intensité varie en fonction du temps suivant la
relation i(t) = 20 - 2t, calculer :
 L’induction L du solénoïde.
 La force électromotrice d’auto-induction qui prend alors
naissance dans le solénoïde.

Réponses:
R = 2 cm et ℓ = 25 cm, donc on peut considérer le cas: ℓ >> R

B = μ0 N i / ℓ = μ0 n i(t)
Фm = N B S1spire = L i(t)  L = Фm / i = μ0 n2 πR2 . ℓ = 39,5 mH
S1 = πR2 et e = -dФm / dt = - Ldi / dt = 2L = 79 mV
b. Induction mutuelle sens arbitraire
Soient deux circuits voisins:

I1 I2
+ +
- E1 L1 L2 P2
E2 -

(C1) (C2)
I1 Produit en P2 un champ mag I2 Produit en P2 un champ mag
B1 proportionnel à I1 B2 proportionnel à I2

12 = M12 I1 22 = L2 I2


Donc le flux mag total à travers (C2) est:
Le flux mag à travers la
m2 = 22 + 12 = L2 I2 + M12 I1 surface S2 s’appuyant sur
(C2) dépend du courant I2 et
aussi de I1
De même le flux mag total à travers (C1) est:
m1= 11 + 21 = L1 I1 + M21 I2
Coefficients d’induction mutuelle
Remarques
1- L1 et L2 sont toujours positifs. Ils dépendent de la
géométrie des circuits.

2- M12 et M21 peuvent être positifs ou négatifs. Ils dépendent


de la géométrie des circuits et de leurs positions relatives.

3- En général, les valeurs de M12 et M21 peuvent être


déterminées expérimentalement. Par raison de symétrie,
on a pour les circuits électriques M12 = M21= M.

4- L’unité de ces coefficients est le Henry (H).


Exemple : 1- Cas de deux spires circulaires
Déterminer le coefficient d’induction mutuelle entre les deux spires
circulaires (1) et (2) suivantes en considérant que le courant varie dans
le temps et que b>>a (chp mag créé par I de la spire (1) soit le même
en tout point du plan de la spire (2)).
Réponse : Le champ mag créé par la (1) (2)
spire (1) dans le centre de la spire (2) est:
a a
x
B1 = µ0a2.I / (2.(a2 + b2)3/2) ( B1 = -B1.i )
I
b>>a  B1 = µ0a2.I / (2. b3), b
B1 est le même sur tous les points de la
spire (2), donc le flux de B1 à travers la spire (2) est:
12 = s2 B1.ds = B1.S2 = (µ0a2.I / (2. b3)).(a2)

la f.e.m. d’induction lorsque I varie dans le temps est donnée par

e = - d12/dt = - (µ0a4. / (2. b3)).(dI/dt)= -M12dI/dt


 M12 = µ0a4. / (2. b3).
Exemple: 2- Cas de deux bobines toroïdales (CC2, 2005-06)
On considère une bobine (C2) formée par N2 spires de diamètre (b - a) enroulée
sur une partie du solénoïde torique de l’exemple précèdent de la page 14.
Sachant que le rayon moyen du solénoïde torique est (b + a)/ 2. Déterminer:
a- Le flux magnétique à travers une seule spire de (C2).
b- Le coefficient d’induction mutuel entre le solénoïde torique et la bobine (C2).
On donne pour l’application numérique N1=1600, N2 =20, a =13.5 cm, b =16.5 cm.

Réponse
a- 1 = B.S1 = B . S1
B = (µ0.N1.I / [(2π((b+a)/2)]
S1 = π [(b-a)/2)]2

 1 = µ0.N1.I.(b-a)2 / (4. (b+a))

b- 2 = N2.B.S1 = N2.B.S1
= M .I
Bobine (C2)
 M = (µ0.N1.N2.(b-a)2/ (4(b+a))
VI. Energie magnétique
a. Energie emmagasinée dans une self

I K +
L dI/dt
E0 L Sens des ddp
- quand le courant
augmente dI/dt >0
R

Interrupteur ouvert ( I = 0)  flux magnétique = 0.

Interrupteur fermé, I augmente  flux magnétique augmente.

Loi de Lenz: f.e.m. induite sera créée au niveau de L pour s’opposer à cette
augmentation de flux, càd on a une f.c.e.m. au niveau de L.
Par l’application de la loi des mailles on a l’équation différentielle linéaire de
premier ordre suivante:
a. Energie emmagasinée dans une self (suite)

(xI) E0 – RI – L dI = 0
dt
E0 I – RI2 – L I dI = 0
dt
Energie
E0 I = RI2 + L I dI emmagasinée
dt dans L par unité
de temps
Puissance Puissance
fournie par le dissipée par dwm L I dI  dwm = L I dI
générateur au effet Joule =
dt dt
circuit dans R tm Im
wm =  t0
dwm =  0
L I dI = 1 L Im2
2
Cas général: Energie Emmagasinée dans une self L parcourue par I est:
wm = 1 L I2
2
b. Densité d’énergie magnétique
Supposons que la self soit une portion de longueur ℓ d’un solénoïde
infini comportant n spires par mètre, nous avons:
L = 0.n2.S.ℓ
B = 0.n.I B
Donc wm = (½).L.I2 = (½).(0 n2.S.ℓ).I2
wm = (1/ (20)).B2.t (J)
t = S. ℓ est le volume où règne le champ magnétique B. I
dt

Cas général: l’énergie magnétique localisée dans un élément de


volume dt où existe un champ magnétique B est donnée par

dwm Energie magnétique dans dt


Densité d’énergie magnétique = =
dt Elément de volume où existe B
1 . B2
=
(20)
Densité d’énergie magnétique (suite)
Exemple R
Déterminer le coefficient d’auto- r
induction par unité de longueur d’un fil
cylindrique de rayon R et de longueur
infinie ℓ parcouru par un courant I. Volume dt
*M
Réponse:
On a déjà vu que:
Pour r < R B(M) = 0 I.r / ( 2. R2)

L’énergie magnétique localisée dans un élément de volume dt = ℓ.2.r. dr


est dwm = (1/ (20)).B2. dt
= (1/ (20)). [0 I.r / ( 2. R2)]2. (ℓ.2.r. dr)
wm =  dwm = (0 I2ℓ/(4. R4)). r3dr
(wm / ℓ) = 0 I2/(16)
or wm = (½) L.I2 donc le coefficient d’auto-induction par unité de
longueur de ce fil cylindrique est L/ℓ = 0 /(8)
On peut découper
un cylindre en
plusieurs éléments
de volume

r dθ
Élément de volume Élément de volume Élément de volume
n° 1: n° 2: n° 3:

R
dr
r
r dθ
dz

Volume dt
*M
*M

dt = dz.ds. dr
= dz.(rdθ). dr dt = dz.(2π r). dr dt = ℓ.2.r. dr
Densité d’énergie magnétique (suite)
Exercice
i (t) dr
i (t)

h
a
h r

Coupe longitudinale du tore

1- Déterminer le flux élémentaire dΦ à travers un élément


rectangulaire du tore, de largeur dr et de hauteur h.
2- Déduire le flux total envoyé par le fil rectiligne à travers le
tore portant N spires.
3- Calculer l’induction mutuelle M entre le fil infini et le tore.
4- Déterminer l’énergie magnétique emmagasinée dans le
tore
Réponse: dr
i (t)
h
a
r

Coupe longitudinale du tore


1- d = B.h.dr avec B = 0i(t)/ (2.r) est le champ magnétique
créé par un fil conducteur traversé par un courant i(t).
d =0i(t).h.dr / (2.r)
2- tot =  N.d = 0i(t).N. h.Log (b/a) / (2.)
3- M = tot / i(t) =0.N. h.Log(b/a) / (2.) = 1.62 H
4- dwm / dt= (1/(20)).B2  Wm = 0i2(t). h.(b2 - a2) / (8.ab).
Chapitre II: Induction électromagnétique
I. Données expérimentales
a. Expérience (1)
b. Expérience (2)
Polycopié
II. F.e.m. d’induction et la loi de Faraday
III. Loi de Lenz
Exemples d’application
IV. Phénomène d’auto-induction mutuelle
a. Auto-induction
1. Coefficient d’auto-induction
2. F.e.m. d’auto-induction
b. Induction mutuelle
V. Energie magnétique
a. Energie emmagasinée dans une self
b. Densité d’énergie magnétique

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