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Mouvement dans un champ de forces centrales

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TD

Mouvement de la Terre autour du Soleil

On suppose que la Terre n’est soumise qu’à l’attraction du Soleil et qu’elle décrit dans son mouvement, une ellipse dont un
des foyers est au centre du Soleil.

(1) Démontrer que le mouvement est plan et qu’une quantité liant la vitesse orthoradiale et la coordonnée radiale est
constante.

(2) Sur sa trajectoire elliptique, quand la Terre est à son aphélie, sa distance au Soleil est r max = 1,52 · 1011 m et sa
vitesse dans le référentiel héliocentrique est v A = 2,93 · 104 m · s−1 . Sachant qu’à son périhélie, la Terre est à la distance
r min = 1,47 · 1011 m, calculer sa vitesse dans le référentiel héliocentrique.

Satellites naturels de Mars

La planète Mars (masse M Ma = 6,42 · 1023 kg) possède deux satellites naturels, Phobos et Déimos, considérés comme des
astéroïdes en raison de leur petite taille et de leur forme irrégulière. La distance moyenne du centre de ces satellites au centre
de Mars est r P = 9 379 km pour Phobos et r P = 23 459 km pour Déimos.

(1) Justifier, en supposant leur mouvement circulaire, que le mouvement des satellites est uniforme. Déterminer leur vitesse
puis leur période en heures et minutes.

(2) Vérifier alors numériquement la troisième loi de Kepler.

Vitesses de libération

Calculer la vitesse de libération à la surface des astres suivants dont les masses et les rayons respectifs sont:

(1) pour la Lune: M L = 7,4 · 1022 kg et RL = 1,7 · 103 km,

(2) pour Mars: M Ma = 6,4 · 1023 kg et RMa = 3,4 · 103 km,

(3) pour Mercure: M Me = 3,3 · 1023 kg et RMe = 2,4 · 103 km.

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Collision avec un astéroïde

y


v0 A = M0
Dans tout l’exercice on ne considère que
l’influence gravitationnelle de la Terre, assignée b
r min
à une sphère de rayon RT et de masse M T . x
RT

Un astéroïde A de masse m et de taille négligeable par rapport à la Terre est repéré en M0 , à une distance très grande de la Terre


où on supposera son influence gravitationnelle négligeable. À cette position, le vecteur vitesse de l’astéroïde est −

v0 = −v0 e x ,

→ 
porté par la droite M0 , e x telle que la distance minimale du centre de la Terre à cette droite est b que l’on appelle paramètre
d’impact.

(1) En justifiant, montrer que le moment cinétique du système est conservé, ainsi que l’énergie mécanique de celui-ci.
Donner l’expression de ces deux grandeurs en utilisant les conditions initiales.

(2) En déduire l’expression de l’énergie potentielle effective E p,eff de l’astéroïde dans le champ gravitationnel de la Terre.

(3) En s’appuyant sur E p,eff , exprimer la distance minimale r min à laquelle l’astéroïde passe du centre de la Terre en fonction
de G , v0 , M T et b. En déduire une condition de non collision.

Comète de Halley

On note dans cet exercice R0 le rayon de la trajectoire supposée circulaire de la Terre autour du Soleil, et v0 la vitesse du
centre de la Terre dans le référentiel héliocentrique.
Donnée numérique : R0 = 150 · 106 km.
Depuis son retour prévu par Edmond Halley en 1758, la comète homonyme est revenue au voisinage de la Terre par trois
fois : en 1835, 1910 et 1985. D’anciens documents contiennent des témoignages du passage de la comète bien avant que la
périodicité de sa trajectoire ne soit connue : le plus ancien de ces témoignages a été relevé en Chine, en 240 avant J.C.
Le périhélie de la comète de Halley se trouve à la distance D = 0,6 R0 du centre du soleil (de masse M = 2 · 1030 kg).

(1) Montrer que la trajectoire de la comète ne peut pas être circulaire.

(2) Déterminer alors le demi-grand axe de l’ellipse que forme la trajectoire de la comète.

(3) En vous appuyant sur l’annexe, déterminer alors l’excentricité de la trajectoire de la comète de Halley.

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XMM-Newton

XMM-NEWTON est un observatoire spatial d’astrophysique européen mis en orbite en 1999. Son orbite de travail est une
ellipse passant de 7000 km à 114 000 km au dessus de la Terre.

(1) Calculer la période de révolution de l’observatoire.


(2) Déterminer l’énergie mécanique du satellite sur sa trajectoire (en considérant l’énergie potentielle nulle infiniment loin
de la Terre).
(3) Déterminer la vitesse de l’observatoire dans le référentiel géocentrique à son apogée et à son périgée.

Données :

• masse de l’observatoire : 3,8 tonnes • constante de gravitation G = 6,67 · 10−11 m3 .kg−1 .s−2 .
• masse de la Terre : 6,0 · 1024 kg

Transfert de satellite

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On veut transférer un satellite S masse m initialement sur une orbite circulaire basse
de rayon r1 = RT + 500 km à une orbite haute de rayon r2 = RT + 36 000 km autour de
la Terre. B A
Pour cela, on fait passer le satellite par une orbite intermédiaire elliptique dont la Terre
r1
est un foyer, appelée ellipse de transfert de HOHMANN.
Données: RT = 6 400 km M T = 5,97 · 1024 kg G = 6,67 · 10−11 N · m2 · kg−2 r2
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(1) Exprimer et calculer la vitesse v1 sur l’orbite basse.
(2) Exprimer l’énergie mécanique E m1 du satellite sur l’orbite basse. On considérera lim r→∞ E p,grav (r) = 0.
(3) Exprimer l’énergie mécanique E m3 du satellite sur l’orbite de transfert.
(4) Exprimer et calculer l’écart de vitesse au carré (∆v 2 )A nécessaire pour passer de l’orbite basse à l’orbite de transfert.
(5) Quel action faut-il avoir sur le satellite pour qu’il passe de l’orbite de transfert à l’orbite haute? Calculer la variation de
vitesse au carré (∆v 2 )B nécessaire pour passer de l’orbite de transfert à l’orbite haute.
(6) Exprimer et calculer la durée du trajet sur l’orbite de transfert (de A à B).

Expérience de Rutherford

L’expérience de Rutherford est l’expérience historique qui a établi le carac-


tère lacunaire de la matière, l’essentiel de la masse d’un atome étant con-
centrée dans un noyau très petit devant les dimensions de l’atome.
On se propose d’étudier la déviation angulaire ϕ de la trajectoire d’une
particule α par un noyau massif de masse M et de charge Z e . Une particule
α est un noyau d’hélium de masse m et de charge 2e (ion hélion).
−→ −

La particule α arrive avec une vitesse v0 = v0 e x et une ordonnée b loin du
noyau, situé à l’origine des coordonnées.

3
(1) En supposant la masse M suffisamment grande pour que le noyau massif reste pratiquement immobile, déterminer deux
constantes du mouvement de la particule α.


(2) En déduire que le mouvement est plan, et déterminer la norme de la vitesse v1 loin du noyau massif, après l’interaction.


(3) Montrer que la composante selon e y de l’accélération de la particule α peut s’exprimer en fonction de θ et θ̇ , où r et θ
représentent les coordonnées polaires de la particule α dans le plan de la trajectoire.

(4) Déterminer l’angle de déviation ϕ

On répète l’expérience de Rutherford en envoyant sur une cible fixe dans le référentiel du laboratoire et constitué par une
très mince feuille d’or, des hélions d’énergie E0 = 5,0 MeV. On supposera la masse des atomes d’or grande devant la masse
des hélions. On observe une déviation des hélions atteignant 150◦au maximum.

(5) Proposer un dispositif permettant d’accélérer des hélions initialement fixes pour leur donner une telle énergie cinétique.

(6) Déterminer la valeur minimale bmin du paramètre d’impact.

(7) Calculer la plus petite distance d’approche r0 d’un hélion et d’un noyau d’or, lorsque le paramètre d’impact a pour valeur
bmin . En déduire une borne supérieure de la valeur du rayon du noyau de l’atome d’or.
Donnée : Z Au = 79, permittivité du vide : "0 = 8,85 · 10−12 F.m−1 , e = 1,60 · 10−19 C.

Vecteur de Runge-Lenz

On considère une particule ponctuelle M de masse m dont la position est repérée par ses coordonnées cylindriques (r, θ , z)
−→
dans un référentiel R galiléen de repère (Ox yz). Sa vitesse dans R est notée v . La particule est plongée dans un champ de
−α
force centrale telle que son énergie potentielle soit V (r) = (avec α > 0). On supposera le mouvement contenu dans le
r
plan z = 0.



(1) Montrer que L O , moment cinétique de M par rapport à O dans R est un vecteur constant. Exprimer sa norme en fonction
des coordonnées et de la masse m.

(2) Montrer que l’énergie mécanique E = E c + V (r) est constante. Exprimer sa valeur en fonction des coordonnées, de m
et α.
−→

→ − → − → OM
(3) Montrer que le vecteur de Runge-Lentz A = v ∧ L O − α est conservé. Comment sont disposés l’un par rapport à
r

→ − → −

l’autre A et L O ? Donner les composantes de A dans le système cylindrique.

→ −

(4) On suppose que A (constant) est dirigé selon e x . Montrer alors que r, θ̇ , ṙ peuvent s’exprimer comme une fonction de

→ −

la seule variable θ et des paramètres A = A , L = L O , m et α.

p
(5) En déduire que r = , équation d’une conique de paramètre p et d’excentricité e. Donner l’expression de p et
1 + e cos θ
−→ −

e en fonction des paramètres A = A , L = L O , m et α.

(6) Quelle valeur maximale Amax peut prendre A pour que le mouvement reste borné (elliptique) ? Dans le cas où A < Amax ,

→ −→
déterminer l’énergie mécanique et le demi-grand axe de l’ellipse en fonction des paramètres A = A , L = L O , m et


α. Tracer l’allure de la courbe et indiquer la position de A .

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