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On sait déjà calculer l’intégrale d’une fonction définie et continue sur un intervalle fermé

borné de . Dans ce paragraphe, on va généraliser la notion d’intégrale aux cas d’une


fonction définie sur un intervalle avec sans y être continue, les
intégrales de telles fonctions sont dites intégrales généralisées ou impropres.

Exemple : ∫ ∫ ∫

Définitions :
- Une fonction est dite localement intégrable sur , si elle est intégrable
sur tout intervalle compact (fermé et borné) inclus dans .

- On dit que est un point singulier pour la fonction si elle n’est pas bornée en ce
point c’est-à-dire sa limite en ce point vaut l’infinie.

Les intégrales généralisées ou impropres sont de trois types :

Soit une fonction localement intégrable sur on appelle alors intégrale impropre du
type :

Première espèce l’intégrale d’une fonction bornée sur un intervalle non borné (au moins
l’une des bornes de l’intervalle est infinie) définie par :

∫ ∫ ou ∫ ∫

∫ ∫ ∫

Deuxième espèce l’intégrale d’une fonction non bornée sur un intervalle borné (la
fonction possède au moins un point singulier dans l’intervalle ) définie par :

∫ ∫ , singularité de la fonction en

∫ ∫ , singularité de la fonction en

∫ ∫ ∫ , singularité de la

fonction en

Troisième espèce ou mixte une intégrale ayant les deux types précédents à la fois.

1
Remarques :

 La nature d’une intégrale impropre c’est l’étude de sa convergence ou de sa


divergence.

 Si les limites ci-dessus existent et sont finies, on dit que les intégrales impropres
qu’elles définissent sont convergentes ou bien ont un sens, dans le cas contraire
on dit que les intégrales impropres sont divergentes ou bien n’ont pas de sens.

Exemples :

Les intégrales suivantes sont-elles convergentes ?

1) ∫ ∫ * + est convergente

2) ∫ ∫ [ √ ] √ est convergente
√ √

3) ∫ ∫ [ ] est divergente

4) ∫ ∫ ∫ ∫ ∫

[ ] est
convergente

Remarques :

 Il arrive parfois que ∫ existe sans que l’intégrale impropre


∫ ne converge. On parle alors de valeur principale de Cauchy de
l’intégrale ∫ .

 L’intégrale impropre ∫ converge si et seulement si les deux intégrales


impropres ∫ et ∫ convergent.

Exemple :

Les intégrales impropres ∫ et ∫ n’existe pas, mais leurs valeurs


principales de Cauchy valent .

2
Propriétés :

 Soit à valeurs positives définie sur [ [. L’intégrale ∫ converge si, et


seulement si, il existe un nombre tel que ∫ quel que soit dans
[ [. Dans ce cas ∫ .

 Soient deux fonctions à valeurs positives définies sur [ [ et telles


que pour tout .

 Si ∫ alors ∫ .

 Si ∫ converge, alors il en est de même de ∫ et on a

∫ ∫ .

 Critère d’Abel :
Soient deux fonctions définies sur [ [ localement intégrable telles que :

 positive, décroissante sur [ [ et de limite nulle en ( est singulier ou


infinie).

 tel que [ [ on ait |∫ |


Alors l’intégrale impropre ∫ est convergente.

Définition : L’intégrale impropre est dite absolument convergente si l’intégrale de la


fonction converge. On dit également que est absolument intégrable.

Théorème : Si l’intégrale est absolument convergente, alors elle est convergente.

Exemples :

1) ∫ est convergente

En effet | | [ [ et ∫ ∫ est convergente

Donc ∫ | | converge.

Finalement l’intégrale impropre ∫ est absolument convergente, donc elle


converge.

3
2) ∫ est convergente

En effet | | [ [ et ∫ ∫

est convergente donc ∫ | | converge.

Finalement l’intégrale impropre ∫ est absolument convergente, donc elle


converge.

Intégrales de références :

 Intégrales de Riemann : ∫ converge si et seulement si

∫ converge si et seulement si


 Intégrale de Gauss : ∫ converge et vaut

 Intégrale de Dirichlet : ∫ converge et vaut

Conséquences :

 Soit une fonction continue sur un intervalle borné ] [,


S’il existe tel que et

existent et sont bornées, alors l’intégrale impropre ∫ a un sens (converge).

 Soit une fonction continue sur un intervalle non borné [ [ (respectivement


] ]),
S’il existe tel que existe et est bornée, alors l’intégrale

impropre ∫ (respectivement ∫ ) a un sens (converge).

Exemples :

1) L’intégrale impropre de première espèce ∫ est convergente

En effet la fonction est décroissante et de limite nulle lorsque tend vers


l’infini. De plus :

[ [ on a |∫ |

Finalement l’intégrale impropre ∫ est convergente d’après le critère d’Abel.

4
2) L’intégrale impropre de première espèce ∫ est convergente

En effet ∫ ∫ + ∫
√ √ √

Sur ] ] il existe tel que :

√ √

Finalement l’intégrale impropre ∫ est convergente d’après la première



conséquence.
Sur [ [ il existe tel que

Finalement l’intégrale impropre ∫ est convergente d’après la deuxième



conséquence.
Et donc l’intégrale ∫ est convergente.

Remarque :

 Dans le cas où la fonction dépend d’un paramètre par exemple,


on dit alors qu’on a à faire à une intégrale impropre dépendant d’un paramètre.
L’étude de la convergence de telles intégrales impropres ne se résume pas seulement
à la convergence simple et la convergence absolue puisqu’on a deux autres notions de
convergence à savoir:

 La convergence uniforme :
a. Si est définie sur [ [ (respectivement sur] ]), on dit que
l’intégrale ∫ (respectivement∫ ) converge uniformément
sur si et seulement si

|∫ |

(Resp. |∫ | )

b. Si est définie sur [ [, un point singulier de (respectivement


sur] ], un point singulier de ), on dit que l’intégrale ∫ converge
uniformément sur si et seulement si

|∫ |

(Resp. |∫ |

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 La convergence normale :

On dit que l’intégrale∫ est normalement convergente sur s’il existe une
fonction vérifiant :

,

Exemple :

Soit ∫ définie sur

La fonction est définie et continue sur [ [ , elle est positive


et est une intégrale impropre de première espèce.

Pour , on a ∫

Ce qui signifie que l’intégrale ∫ converge pour tout [ [

Comme on a | | et ∫ qui converge alors l’intégrale

∫ converge normalement sur .

Conséquence :
On a le diagramme de convergence

{ }

Propriétés :
 Continuité :

Soit [ [ , une fonction continue par rapport à chacune des deux


variables sur [ [ . On suppose qu’il existe une fonction [ [
intégrable telle que:
[ [

Alors la fonction est intégrable sur [ [ et la fonction , définie pour


par :


est continue sur .
En particulier, pour tout , on a :

∫ ∫

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 Dérivation :

Soit [ [ , une fonction continue par rapport à chacune des deux


variables sur [ [ . On suppose que admet une dérivée partielle par rapport
à , continue par rapport à chacune des deux variables sur [ [ . On
suppose qu’il existe deux fonctions [ [ intégrables telles que:

[ [ | |

Alors les fonctions sont intégrables sur [ [ et la


fonction , définie pour
par :


est dérivable sur et on a :

(∫ ) ∫

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Les transformations intégrales interviennent dans de nombreuses questions de physique
mathématique, de calcul des probabilités, d’automatique, etc…, comme elles jouent aussi un
grand rôle important en analyse.

Soit une fonction définie sur un intervalle . On appelle transformation


intégrale de la fonction une expression du type :

∫ , lorsqu’elle existe

Où est le noyau de la transformation.

On étudiera dans ce paragraphe deux types de transformations intégrales dont l’application à


la physique par exemple est très utile :

 La transformée de Laplace :
L’intervalle ] [, le noyau ,

 La transformée de Fourier :

L’intervalle ] [ , le noyau


La transformation de Laplace est utilisée en physique pour étudier des phénomènes


transitoires, c’est-à-dire pour étudier l’évolution temporelle de phénomènes à partir de
l’instant . On suppose que le phénomène n’existe pas avant et donc la fonction qui le
décrit est nulle pour .

Définition : Soit une fonction définie sur ] [ à valeurs dans , on appelle


transformation de Laplace de l’application qui à associe la fonction définie par :

∫ (1)

Où est une variable complexe telle que l’intégrale (1) soit convergente.

La fonction est appelée la transformée de Laplace de et la fonction est appelée


l’original de .

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Remarques :
 On applique la transformation de Laplace aux fonctions possédant les
propriétés suivantes :

 est causale c’est à dire telle que ,

 est localement intégrable sur c’est à dire intégrable sur tout intervalle
fermé borné de

 est d’ordre exponentiel c’est-à-dire qu’il existe et tels que :

| | .

 La transformée de Laplace est une fonction de dans .

Exemples:

1) Soit la fonction de Heaviside ,

∫ * + si

2) Soit la fonction ,

∫ * + si

Théorème : Soit une fonction continue par morceaux sur tout intervalle de la forme [ ]
. On suppose d’ordre exponentiel c’est-à-dire qu’il existe et tels que :

| | .

Alors la transformée de Laplace de existe pour tout tel que

Propriétés de la transformée de Laplace :


Soient et deux fonctions continues par morceaux dont les transformées de Laplace
existent et des nombres réels, on a alors les propriétés suivantes :

1) Linéarité :

( ) ( ) ( )

2) Translation ou modulation:

( ) ( ) avec

9
3) Homothétie ou changement d’échelle :

Si alors
( ) ( )

4) Retardée ou décalage temporel :

5) Dérivation par rapport à t :

Si la fonction est bornée alors

( ) –

Conséquence : ( ) ∑

6) Dérivation par rapport à p :

Si la fonction est bornée alors

( ) ( )

Conséquence : ( ) ( ( ) )

7) Conséquence de 5) et 6) :

( ) ( ) ( )

8) Intégration par rapport à t :

(∫ )

Conséquence : (∫
⏟∫ ∫ ∫ )

9) Intégration par rapport à p :

( ) ∫

10
10) Une fonction dépendant d’un paramètre :

( )

De plus :
( )

La transformée de Laplace du Produit de convolution :

Soient et deux fonctions de la variable réelle , la fonction définie par :

est appelée le produit de convolution des deux fonctions et .

Ce produit est commutatif, associatif et distributif par rapport à l’addition.

Si les fonctions f et g sont nulles pour on a une définition équivalente du


produit de convolution :

La transformée de Laplace du produit de convolution est définie par :

( ) ( )

Remarque :

En prenant on retrouve la propriété 8)

(∫ ) L

Exemples :

1)
La transformée de Laplace de est donnée par :

∫ * +

D’après la linéarité on déduit que :

et

11
2)
D’après la dérivation par rapport à p on a :

( )

3)
D’après la dérivation par rapport à p on a :

( )

4) , s’écrit aussi ,

D’après le décalage temporel on a :

( )

Finalement :
( )

Théorème de la valeur initiale :

Soit une fonction dont la transformée de Laplace existe, on a alors :


Si est bornée, alors

Théorème de la valeur finale :

Soit une fonction dont la transformée de Laplace existe, on a alors ::


Si est bornée, alors

Transformée de Laplace inverse :

La transformée de Laplace est un opérateur bijectif, sa bijection inverse existe. Elle est
unique et est appelée l’original de on la note et on a :

( ) ∫

De plus elle possède des propriétés analogues à celles de la transformée de Laplace.

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En pratique :

On détermine la transformée inverse de Laplace de directement de la table


des transformées de fonctions usuelles. Pour cela :

 Il faut d’abord exprimer ou décomposer en une somme de termes dont les


transformées inverses sont dans la table.

 Utiliser la table conjointement avec une ou plusieurs propriétés.

 S’il y a des décalages temporels ou des retards, les traiter en premier,


séparément.

 Pour des fractions rationnelles, on les décompose dans l’ensemble des nombres
réels en éléments simples.

Exemples :

1) ,

En appliquant on obtient :

2) ,

En appliquant on obtient :

√ (√ ) (√ )

3) , c’est l’image d’un décalage temporel,

En appliquant on obtient :

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 A la résolution d’une équation différentielle à coefficients constants :

Résolution de l’équation {

- On applique la TL à l’équation

avec .

On obtient alors l’équation algébrique :

Par la suite

Après décomposition en éléments simples

- On applique la TL inverse à l’équation et on obtient la solution :

 A la résolution d’équations différentielles à coefficients variables :

1) Résolution de l’équation {

- On applique la TL à l’équation

avec .

On obtient alors l’équation :

( ) ( )

( ) ( )

( )

14
C’est-à-dire

Par la suite

Après intégration

- On applique la TL inverse à l’équation et on obtient la solution :

2) Résolution de l’équation {

- On applique la TL à l’équation

avec .

On obtient alors l’équation :

( )

( ) ( )

Finalement :

Par la suite

15
- On applique la TL inverse à et on obtient la solution :

 A la résolution de systèmes d’équations différentielles :

1) Résolution du système d’équations différentielles

- On applique la TL à ce système d’équations différentielles. On obtient le


système algébrique suivant :

Qui s’écrit

{
Après résolution de ce système algébrique on obtient :

- On applique alors la TL inverse à et et on obtient la solution :

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2) Résolution du système d’équations différentielles

- On applique la TL à ce système d’équations différentielles. On obtient le


système algébrique suivant :

Qui s’écrit
{

Après résolution de ce système algébrique on obtient :

- On applique alors la TL inverse à et et on obtient la solution :

 A la résolution d’une équation intégro-différentielle :

Résolution de l’équation intégrale à l’aide de la transformation de Laplace :

L’équation intégrale s’écrit

- On applique la TL à cette dernière équation représentant le produit de


convolution de et égal à .

On obtient alors l’équation algébrique :

Qui s’écrit

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Et donc :

( )

On applique la TL inverse à et on obtient la solution :

 Au calcul d’une intégrale généralisée :

Etude de la nature de l’intégrale impropre :

On applique la propriété de l’intégration par rapport à , on obtient :

∫ ∫ ∫

∫ * +

Remarque :

 On peut aussi utiliser la transformation de Laplace pour résoudre certaines


équations aux dérivées partielles.

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Pour les fonctions périodiques donc définies sur un intervalle borné, sous certaines conditions,
est associée la notion de séries de Fourier. Dans ce paragraphe pour les fonctions non
périodiques définies sur un intervalle non borné est associée la notion de transformées de
Fourier.

Définition : Soit une fonction définie sur à valeurs réelles, absolument intégrable, on
appelle transformation de Fourier l’application qui associe à la fonction définie sur
à valeurs complexes par :

( ) ∫ (1)

La fonction ( ) notée est la transformée de Fourier de .

Remarques :

 Du point de vue de la physique, on dit que dépend du temps alors que dépend de
la fréquence. On dit aussi parfois que est définie dans le domaine temporel et que
est définie dans le domaine fréquentiel. La transformée de Fourier s'interprète alors
comme la fréquence ou la pulsation.

 est à valeurs complexes, on peut étudier alors le spectre d’amplitude de ,


et son spectre de phase .

Théorème : Soit une fonction absolument intégrable. Alors :

 ( ) est normalement convergente.


 est une fonction bornée.
 .
 Si est continue alors :
(C’est l’unicité de la transformée de Fourier lorsqu’elle existe).

Exemples :

1) Calcul de la tansformée de Fourier de

On a

∫ ∫ ∫
√ √ √

( * + * + )

( ) √

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2) ) Calcul de la tansformée de Fourier de ,

On a
∫ ∫
√ √

( * + )

3) Calcul de la tansformée de Fourier de la fonction impulsion rectangulaire :

{ [ ]

On a

* +
∫ √

{√

( )
( )
√ √ ( )

{√ {√

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Propriétés de la transformée de Fourier
Soient et deux fonctions absolument intégrables dont les transformées de Fourier existent
et des nombres réels, on a alors les propriétés suivantes :

1) Linéarité :
( ) ( ) ( )

2) Translation ou décalage dans le domaine fréquentiel :

3) Homothétie ou dilatation ou changement d’échelle :

( ) ( )( )

4) Retardée ou décalage temporel :

( ) ( )

Le facteur est appelé facteur de phase

5) Dérivation par rapport à t :

Si la fonction est bornée alors

Conséquence :

6) Dérivation par rapport à :

Si la fonction est bornée alors

( ) ( )

Conséquence :

( ) ( ( ) )

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7) Conséquence de 5) et 6) :

( ) ( ) ( ( ) )

8) Intégration par rapport à t :

(∫ ) ( )

Conséquence :

(∫
⏟ ∫ ∫ ∫ ) ( )

9) Produit de convolution :

Soient et deux fonctions de la variable réelle , la transformée du produit de

convolution ∫ est défini par :

( ) √ ( ) ( )

Conséquence :

( ) ( ) ( )

10) Une fonction dépendant d’un paramètre :

( )
De plus :

( ) et ( )

( ) et ( )

11) Conjugaison :
(̅̅̅̅̅̅) ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
( )

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Propositions :

 Formule de Plancheral :
Soient absolument intégrables et continues. Si on note

( ) et ( )

Alors
∫ ∫

 Formule de Parseval :
Soient absolument intégrable et continue.

Alors
∫ ∫

Remarque :

 L’identité de Parseval est capitale dans le traitement du signal, elle permet de mesurer
l’énergie de la même manière que l’on considère la représentation temps ou la
représentation fréquence, la quantité s’appelle la densité spectrale d’énergie.

Par exemple en physique si représente une onde, ou une vibration quelconque,


l’identité de Parseval représente l’énergie totale de vibration.

Lien de la transformation de Fourier avec la transformation de Laplace :


On peut calculer la transformation de Fourier d’une fonction à partir de sa transformation de
Laplace :

( ) ∫ ∫
√ √

[ ]

A partir de cette relation, on déduit que la transformation de Laplace est une généralisation
de la transformation de Fourier. Comme la transformée de Laplace est un opérateur
linéaire et bijectif, on déduit que la transformée de Fourier est linéaire et bijective.

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Transformée de Fourier inverse :

La transformée de Fourier inverse de la fonction est définie par la formule de


réciprocité de Fourier :



{

De plus elle possède des propriétés analogues à celles de la transformée de Fourier.

Exemple :
Détermination de la fonction dont de la tansformée de Fourier est égale à :

On a
√ *√ ( )+
√ √

√ *√ ( ( ) ( ) )+

√ ( )

On applique alors la transformée inverse de Fourier et on obtient la fonction cherchée

√ √ ∫

√ ∫
Finalement

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Remarque :

 La transformée de Fourier d’une fonction paire est paire et la transformée d’une


fonction impaire est impaire.

Sinus et Cosinus - transformées de Fourier:

Soit une fonction définie de absolument intégrable.

 On appelle Sinus-Transformée de Fourier de , la fonction définie par :

√ ∫

Sa transformée inverse est donnée par :

√ ∫

 On appelle cosinus-Transformée de Fourier de , la fonction définie par :

√ ∫

Sa transformée inverse est donnée par :

√ ∫

Conséquences :

 Si est une fonction impaire on a alors

 Si est une fonction paire on a alors

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 A la résolution d’équations différentielles :

1) Calcul de la transformée de Fourier d’une Gaussienne


Soit c’est une fonction gaussienne, elle vérifie l’équation différentielle
du premier ordre :

La transformation de Fourier appliquée à l’équation donne :

( )

( ) ( )

Des propriétés de la transformée de Fourier on a :

C’est-à-dire

Après intégration on obtient :

Ainsi la transformée de Fourier d’une Gaussienne est une Gaussienne

2) Résolution de l’équation :

Où sont absolument intégrables sur et de classe .

- On applique la transformation de Fourier à l’équation différentielle

( ) ( )

( ) ( ) ( )
Qui s’écrit
( ) ( ) ( )

( ) ( )

26
C’est-à-dire
( ) ( )

- On applique la transformation de Fourier inverse aux deux membres de l’égalité


( ) ( )

( )

On sait par ailleurs que

(√ )

On en déduit


Finalement

∫ ∫

est la solution de l’équation différentielle.

 A la résolution d’une équation intégrale :

Résolution de l’équation intégrale :

Où et est une fonction absolument intégrable et bornée.

On pose

Et l’équation s’écrit alors :

27
- On applique la transformation de Fourier aux deux membres de l’égalité

( ) ( )
C’est-à-dire

√ ( ) ( ) ( )

La transformée de Fourier de la fonction

Est égale à

( ) √ √

On a alors
( ) √ ∫

C’est-à-dire
( ) √ ∫ √

√ √

Finalement

( )
( )
√ ( )
Ou encore

( ) √ ( )

- On applique la transformation de Fourier inverse et on a :

28
 A la résolution d’une équation aux dérivées partielles :

Résolution de l’équation aux dérivées partielles :

Où , et deux fonctions absolument intégrables et de classe .


Ici joue le rôle de paramètre et la variable.

On applique la transformée de Fourier à l’équation aux dérivées partielles

( )

La propriété de linéarité donne

( ) ( )

Les propriétés de dérivation et de dépendance d’un paramètre donnent

( ) ( )
{
( ) ( )

C’est un problème de Cauchy de la forme

Qui admet une solution unique

On a alors

( )
( ) ( ) ( )

On applique la transformée de Fourier inverse et on obtient

( )
( ( ) )

( )
( ( ) ) ( )

( )
( )

29
( )
Comme est une Gaussienne en , on utilise la propriété :

( ) √ ( )

On pose et donc

On en déduit que :

( ) √
( )
√ √

Finalement la solution de l’équation aux dérivées partielles est égale à :

√ √

∫ ∫
√ √

 Au calcul d’intégrales généralisées :

1) Calcul de l’intégrale impropre ∫

Considérons la fonction

Comme la transformée de Fourier de vaut

D’après la formule d’inversion on a

∫ √

Comme est à valeurs réelles et paire on obtient :

Et pour on obtient :

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2) Calcul de l’intégrale impropre ∫

Considérons la fonction

La transformée de Fourier de vaut

∫ ∫ √
√ √

D’après la formule d’inversion on a

∫ √

∫ ∫

Comme est à valeurs réelles et paire on a :

∫ ,

On obtient finalement :

∫ {

31
ANNEXE

Table des Transformées de Laplace

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