Vous êtes sur la page 1sur 1

Théorème et inégalité des aa…

Inégalité des
accroissements 5nis
Du théorème des accroissements finis sous sa seconde
forme on déduit immédiatement l'inégalité des
accroissements finis. Celle-ci est plus générale que le
théorème des accroissements finis, dans la mesure où elle
s'étend à d'autres fonctions que les fonctions numériques
de variable réelle, par exemple les fonctions de dans
ou de dans .

De plus, dans le théorème des accroissements finis, le


point qui intervient n'est pas connu, tandis que, à partir
d'informations générales sur la dérivée on peut tirer des
conclusions sur la di!érence pour tout
couple .

Soit une fonction dérivable sur un intervalle . On


suppose qu'il existe un réel tel que, pour tout
. Alors :

La fonction est alors lipschitzienne de rapport , et dans


le cas où elle est contractante. Les applications
contractantes, comme nous l'avons déjà vu, ont un rôle
très important dans l'étude des suites.

La preuve est une conséquence immédiate du théorème


des accroissements finis

Application à l'étude d'une suite

On considère la suite définie par la donnée de

et la relation de récurrence .

On note la fonction .

L'étude repose sur :

la mise en évidence d'un point fixe de la fonction

la propriété de contraction de la fonction


obtenue grâce au théorème des accroissements
finis.

Mise en évidence d'un point

5xe de la fonction

On commence par remarquer que l'intervalle est


stable par la fonction , on a donc :
.

Si a une limite, ce ne peut être qu'un point fixe


de la fonction on a alors :

soit .

La fonction polynomiale , dont la


fonction dérivée est , est strictement
monotone. L'équation admet une
seule racine réelle. Les inégalités et
entraînent alors que cette racine appartient à l'intervalle
.

Propriété de contraction de la

fonction

L'existence du point fixe établie, la démonstration


s'oriente vers une majoration de par une suite
géométrique de raison strictement inférieure à .

Il s'agit donc d'obtenir une majoration de


.

On a , le signe de est celui de

Ainsi sur et admet un minimum, et donc


un maximum en valeur absolue sur , pour

Ce maximum, qu'on notera vaut ; on a


, d'où :

On a donc :

soit, par une récurrence immédiate, la majoration


cherchée :

qui entraîne la convergence de la suite vers .

Application au prolongement de la dérivée

Ce théorème, outre son intérêt pratique, montre


l'utilisation d'un théorème global pour établir une
propriété locale.

Soit une fonction continue sur un intervalle , et


dérivable sur . Si admet une limite en , alors
est dérivable en et .

On traduit la propriété : a pour limite en :

La fonction étant continue sur et dérivable sur


on peut appliquer l'inégalité des accroissements
finis sur à la fonction , on a
donc :

d'où

Ainsi est dérivable en et .

Applications de l'inégalité des


accroissements finis au calcul d'erreur

On cherche à calculer la valeur prise par une


fonction en un point connaissant la valeur approchée
de à près.

En prenant comme valeur approchée de


l'erreur est majorée par .

Ainsi si est valeur approchée de à près, pour la


fonction sinus on peut prendre , on a ainsi une
majoration uniforme, sin est une valeur approchée de
à .

Théorème du point fixe

Le théorème du point fixe n'est pas du programme de


première année mais est un beau et important théorème
de mathématiques dont la démonstration peut être
considérée comme un exercice intéressant.

On remarque que, plus qu'une application de l'inégalité


des accroissements finis, il s'agit de propriétés
concernant d'une part les applications contractantes et
d'autre part les intervalles fermés bornés ; le choix de
démontrer le théorème du point fixe après l'inégalité des
accroissements finis est lié au fait que la propriété d'une
application d'être contractante est montrée dans presque
tous les cas grâce au théorème des accroissements finis.
Par ailleurs la démonstration fait intervenir un certain
nombre de propriétés, qu'il s'agisse de suites ou de
fonctions continues.

Théorème du point 5xe

Soit un intervalle fermé et borné et soit une


application contractante de sur . La fonction
admet un point fixe unique , qui est limite de toute
suite définie par et pour
tout entier naturel .

L'unicité du point fixe est liée au fait que la fonction est


contractante.

L'existence du point fixe vient du fait que toute suite


définie par et est de Cauchy

On suppose que la fonction vérifie :

Unicité du point fixe :

Elle est liée à la contraction ; supposons en e!et que


admette deux points fixes et , on a alors :
d'où
.

Existence du point fixe :

Idée de la démonstration : on montre que toute suite


définie par et est de Cauchy, elle
converge donc dans . Soit sa limite, on montre alors
que appartient à , puis que est point fixe.

est de Cauchy :

On a :

d'où, par récurrence immédiate


.

Soit un entier strictement positif, on a :

D'où : .

La suite est donc une suite de Cauchy, elle


est donc convergente. On note sa limite.

appartient à :

on a, en e!et, en notant :
, d'où,
d'après le théorème de prolongement des
inégalités, .

est point fixe :

la fonction étant contractante est continue et


la suite est convergente et a pour limite
; les égalités entraînent
alors .

Accueil Module

défilemen
haut
Théorème de Rolle

Théorème des accroissements finis

Application à l'étude de la variation des fonctions

Inégalité des accroissements finis

Formule et inégalité de Taylor-Lagrange


> S'évaluer
défilemen
bas

version du 09/11/2023

Vous aimerez peut-être aussi