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Démonstration.
Supposons qu’il existe tel que ce ne soit pas possible. Choisissons , ne
recouvre pas . On peut donc trouver , . Supposons construite une famille
de points de telle que : \ . On peut alors trouver ,
et \ .
On construit ainsi une suite de telle que pour , . Cette suite
ne peut, par conséquent, avoir une sous suite convergente.
En effet si une telle sous suite convergente existe, alors elle doit être de Cauchy, or
si , , donc .
Ceci prouve le lemme par l’absurde.
a) LEMME 2
; et
Démonstration.
Raisonnons à nouveau par l’absurde et supposons que pour tout , il existe tel
que n’est contenue dans aucun , où . En particulier pour tout ℕ, on peut
*
Démonstration du théorème.
Un espace métrique E est compact si, et seulement si, toute suite de E a une suite
extraite convergente.
l’espace métrique produit, est la métrique produit. Il s’agit de montrer que est compact.
Pour ce faire on va utiliser le théorème de Bolzano Weierstrass.
Considérons une suite d’éléments de , i.e.
, ,
Comme est compact, de la suite on peut extraire une sous suite convergente ,
la suite
Soit une suite extraite de et pour lesquelles les suites coordonnées sont des suites
convergentes. Cette suite extraite converge donc dans , ce qui prouve que est compact.
2° REMARQUES.
5.3. THEOREME.5 1
Soit A un sous-ensemble d'un espace métrique complet, alors A est fermé si et seulement
si A est complet.
5.4. THEOREME.5 2
1° DEFINITION
Soit un espace métrique non complet. L'espace métrique s'appelle le
complété de l'espace si:
a) est un sous-espace de .
2° THEOREME 5.3.
Démonstration
La démonstration consiste à construire une complétion de . On désigne par ℱ
l’ensemble de toutes les suites de Cauchy de . Si et sont deux éléments de
ℱ, alors la suite numérique réelle serait de Cauchy, car
. Cette suite est donc convergente, désignons par
cette limite. La quantité possède toutes les propriétés d’une distance. En effet ,
les inégalités , et les égalités ,
s’obtiennent facilement en passant à la limite des inégalités et des égalités respectives, dans
lesquelles à la place de , , on met , , . Seule l’axiome de séparation
en général ne peut pas être réalisée.
On définit dans ℱ une relation . D’après les propriétés ci-dessus
de il résulte, que est une relation d’équivalence. On désigne par l’ensemble
quotient ℱ/ , ensemble des classes d’équivalences et on définit une distance sur en posant
, où est la classe de , (la vérification de l’indépendance de cette
définition par rapport au représentant de la classe est laissée aux étudiants).
Montrons que est une complétion de . Pour cela considérons l’application
qui associe, à chaque point , la classe de , i.e. , contenant la
suite constante (qui est aussi de Cauchy). L’application est une isométrie
par définition. On désigne par l’image de par (c‘est à dire ). Soient un
élément quelconque de et ℱ une suite quelconque de , élément de la classe .
Alors
,
ce qui signifie que la suite converge vers , donc est un point d’accumulation
de .
Démontrons que l’espace est complet. Soit une suite de Cauchy dans
. Comme est dense dans , on peut indiquer une suite dans telle que
. Il est clair que et convergent ou divergent
simultanément. Mais la suite possède comme limite - classe de la suite . En
effet
.
3° REMARQUE
En pratique, le plus souvent, la complétion se construit autrement
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4° THEOREME 5.4
Soit un espace complet et un sous espace de . Alors est complet si, et
seulement si, est fermé dans . En particulier comme complétion de on peut considérer
l’adhérence de dans .
Remarque
Cette propriété résulte également du théorème de Bolzano Weierstrass ou du théorème
de Borel Lebesgue affirmant que si un espace métrique est compact toute suite d’éléments de
cet espace a une suite extraite convergente. Or si une suite de Cauchy admet une sous suite
convergente elle est convergente.
1° ESPACE DE BAIRE
On dit qu’un espace topologique (ou un espace métrique ) est de Baire si pour
toute famille dénombrable d’ouverts de vérifiant
ℕ, , alors
Remarque : cela revient à dire que est de Baire si pour toute famille de fermés d’intérieur
vide (non dense), alors la réunion de ces fermés est encore vide.
2° THEOREME 5.5.
Si est un espace métrique complet alors il est de Baire
Démonstration
Soit vérifiant ℕ, . Montrons que l’intersection de tous les éléments de
cette famille est dense dans ; Soit . Comme est dense dans , pour tous ,
. Fixons donc . Comme cette intersection est ouverte (intersection de deux
ouverts), il existe et dans tel que . Posons
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3° THEOREME 5.6.
Si un espace topologique. Si est localement compact toute intersection
dénombrable d’ouverts denses est dense.
Démonstration
On se donne une famille dénombrable d’ouverts avec . Soit un ouvert non
vide. On veut montrer que l’intersection des a une intersection non vide avec . On pose
(ouvert non vide par densité de ). Ensuite, par récurrence
, pour tous et est compact, de plus est une suite décroissante
de compact non vide, donc , d’où le résultat.
(6.1)
Démonstration
♠ Supposons que A soit connexe, alors les seuls ouverts de , pour la topologie induite de celle
de E, sont A et . et sont deux ouverts de A tels que et
, alors ou bien ou bien , i.e. ou bien .
La réciproque est évidente. ♦
6.3. EXEMPLES
1° Un intervalle de R est connexe.
et .
Comme les parties sont connexes, d’après le théorème 6.3 ou bien
pour .Démontrons que et sont inclus simultanément dans ou dans .
Supposons que et ou inversement, alors , i.e.
, ce qui contredit l’hypothèse, d’où ou bien , par
suite est connexe.
Supposons que le théorème soit vrai pour tout , démontrons le pour . Posons
, alors , où et d’après l’hypothèse de récurrence et sont
connexes. En répétant exactement le raisonnement précédent on peut démontrer que est
connexe.
1° DEFINITION 6.2.
2° PROPOSITION 6.1.
Démonstration
♣ La première partie de la proposition est évidente , par la définition d’une composante
connexe et d’après le théorème 6.3. ci-dessus.
La deuxième partie s’en déduit aussitôt car, on démontrera dans le paragraphe suivant que
l’adhérence d’une partie connexe est aussi connexe, qui de plus est fermé . Donc si est le plus
grand connexe contenant , il est nécessairement égal à son adhérence qui est aussi connexe et
qui contient .♦
1° CONTINUITE EN UN POINT.
a) DEFINITION 7.1
On dit que est continue en x0 de lorsque:
b) REMARQUE
c) DEFINITION 7.2.
L'application f est dite continue sur A si elle est continue en tout point de A, ceci entraîne
la continuité de l'application de A dans F ( étant la restriction de à considéré comme
espace relatif de E).
3° THEOREME.7.1.
Pour que f soit continue sur E, il faut et il suffit, que l'image réciproque de tout
ouvert de F soit un ouvert de E.
Démonstration
Rappelons que . Soit , puisque est continue et
que est un ouvert de il existe un ouvert de tel que . Donc
est voisinage de chacun de ses points, c’est un ouvert..
1° THEOREME.7.2
L'image d'un ensemble compact A par une application continue f est un compact.
Démonstration
1° THEOREME 7.4.
L’image d’une partie connexe par une application continue est connexe.
Démonstration
3° THÉORÈME 7.5.
Si l’on considère muni de la topologie discrète et une application
continue, l’ espace topologique est connexe, si et seulement si, est constante.
Démonstration.
♣ Supposons que soit connexe, étant une application continue de dans ,
alors représente une partition de en deux ouverts (ou deux fermés) de . Par
conséquent, l’un de ces deux ouverts est vide et l’autre égale à tout entier, ce qui implique
bien que est une constante sur .
4° CONSÉQUENCE.
Si un sous ensemble de est connexe, il en est de même de son adhérence.
Démonstration
♣ Soit
2° THEOREME.7.7
On a alors:
.
et la propriété suivante:
est continue en
sont continues en . (7.3)
Soient et deux fermés disjoints d’un espace métrique . Alors il existe deux
ouverts et tels que et , et étant disjoints.
En outre il existe une fonction continue de dans muni de la distance naturelle
dont la restriction à est égale à et dont la restriction à est (c'est-à-dire ).
Démonstration
Il suffit de considérer la fonction définie par
1° DEFINITION.7.2
Soit une application de dans , où est un sous-espace relatif de .
L'application est dite uniformément continue sur une partie de si:
, , tel que ,
(7.4)
Remarquons que l’on a les propriétés suivantes :
ou bien
est vérifiée, ce qui contredit l’hypothèse que l’application est continue au point .
1° DEFINITION 7.3.
Soit et deux espaces métriques, l’ensemble des applications continues de
dans sera noté . On muni cet ensemble d’une distance notée définie
par
(7.5)
Démonstration.
♣ Soit une suite de Cauchy de l’espace , i.e.
, ; , (7.6)
alors pour tout la suite est une suite de Cauchy de l’espace , donc
convergente, car est complet, il existe donc tel que . Soit
l’application de dans définie par :
, .
Montrons que est continue . ♥ En effet pour chaque , est continue, alors en chaque point
de , pour tout , il existe tel que si , on a et
cela pour tout . Comme la distance est une fonction continue (à démontrer !), alors
, ce qui veut dire que est continue en tout point
.♠
Donc et il est facile de démontrer que la suite converge dans
vers , d’où le résultat.♦
, (7.7)
où parcourt l’ensemble des voisinages de (ou un système fondamental de voisinages de ).
2° THEOREME 7.9
Démonstration
Supposons que soit continue et soit , , alors
, , , ,
d’où , , i.e. .
Réciproquement supposons que et soit une suite de points de
convergeant vers , alors la suite est une suite de Cauchy dans , car, pour
donné, il existe un voisinage de tel que pour et l’on a
, sauf peut être pour un nombre fini d’indices. Donc la suite admet une limite
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. De plus pour n’importe quelle autre suite de points de convergeant vers , les
limites de et de sont les mêmes, puisque , dès que
, par suite, .
Soit et deux applications continues d’un espace métrique dans un espace métrique
, si pour tout ou si pour tout élément d’un ensemble dense
dans , alors .
♣ En effet si , et l’ensemble des points , où est un ensemble fermé
contenant , donc contenant .♦
c) LEMME 2
e) THÉORÈME 7.10
soit un sous ensemble dense d’un espace métrique et une application de dans un
espace métrique . Pour qu’il existe une application continue de dans coïncidant avec
dans , il faut et il suffit que, pour tout , la limite existe dans , l’application
est alors continue..
Démonstration.
♣ La condition suffisante est évidente.
Comme tout appartient à , on doit avoir , or si ,
, ) on démontre l’unicité de .♦
7.7. HOMEOMORPHISME
1° DEFINITION.7.4
Une application biunivoque f de (E, d) dans (F, ) est appelée homéomorphie ou
homéomorphisme si f est bicontinue, i.e. f et sont continues.
Lorsqu’une telle application existe, on dit que E et F sont homéomorphes.
2° EXEMPLE
(7.9’)
7.8. ISOMETRIE
1° DEFINITION 7.5.
Soient et deux espaces métriques. Une bijection de E dans F est appelée
isométrie si
, (7.10)
.
Remarquons que les intervalles et sont des intervalles ouverts dans la
droite réelle achevée .
8.2. PRECOMPACITE
1° DEFINITION 8.1. ( réseau)
4° THEOREME 8.1
On a l’équivalence entre
- compact
- précompact et complet.
Démonstration.
♣ 1) Supposons que soit compact. Soit et soit le recouvrement ouvert de ,
. Comme est compact, on peut extraire un recouvrement fini de la forme
, où les sont des éléments de . On a ainsi prouvé l’existence d’un
réseau. D’autre part, on sait que tout espace métrique compact est complet.
2) Supposons précompact et complet. Supposons de plus que ne soit pas compact.
Soit la suite des réels choisie en sorte qu’elle soit convergente vers . Comme est
précompact, il existe un réseau de ; . Puisque n’est pas compact on peut
retrouver un recouvrement ouvert de , , telle qu’aucune sous-famille finie de ce
recouvrement ne recouvre . En particulier il existe une boule (où est un
élément du réseau) telle qu’aucune sous famille de ne la recouvre . On
recommence le même raisonnement au sein du sous espace précompact . On
choisit un réseau de , . Ceci nous permet de construire une boule
, où est un élément réseau . La boule est telle qu’aucune sous famille
de ne la recouvre. On construit par récurrence et par cette méthode une suite
décroissante de boules fermées telle que a pour rayon . Aucune sous famille finie
, , , ; (8.2)
De plus comme est élément de et que est recouvert par des boules de rayon et de
centre les , on peut trouver dans tel que . En utilisant l’inégalité
précédente dans le cas, où , on montre que
Les applications pour sont uniformément continues sur car continues sur un
compact. Pour tout , on peut donc trouver un réel tel que
.
Posons
Soit donné et soit une application quelconque appartenant à . Comme est compact
il est précompact . Comme est équicontinue , il existe tel que
et . Choisissons alors un réseau de .
Supposons que l’application vérifie la condition suivante :
Pour tout et tout réseau de correspondant,
, (8.3)
, / et (8.4)
et si est élément de ,
Remarquons que est de cardinal fini Remarquons aussi que pour tout , il
existe un élément tel que . En effet, comme est recouvert par des boules de rayon
et de centre , tout a pour image par un élément qui est contenu dans
l’une de ces boules, par exemple. On définit alors l’application par . On
peut maintenant écrire l’inclusion .
Choisissons un élément dans chaque et appelons l’ensemble des ainsi
choisies. est un réseau de : si , alors et vérifient toutes les deux la seconde
hypothèse. Mais celle-ci entraîne que et donc que et .
étant de cardinal fini, ce recouvrement de est fini, d’où est précompact.♦
, pour (9.1)
pour tout , autrement dit, on demande que pour tout , le chemin ait même origine et
même extrémité que et .
Il est clair que si deux espaces métriques sont homéomorphes et si l’un d’eux est
simplement connexe l’autre l’est aussi.
§10. CONTRACTIONS
10.1. PRINCIPE DES CONTRACTIONS
1° DEFINITIONS 10.1
Soit un espace métrique, une application de dans est appelée
application contractante ou tout simplement contraction, s’il existe un nombre tel que
pour tout couple de points appartenant à on ait :
(10.1)
Toute application contractante est continue. En effet si est une suite qui converge
vers , en vertu de (9.1) la suite vers .
On dit que le point est un point fixe pour l’application contractante si .
Autrement dit les points fixes sont les solutions de l’équation .
2° THEOREME 10.1 ( théorème du point fixe ).
Toute contraction définie sur un espace métrique complet admet un point fixe et un
seul.
Démonstration.
Existence
Soit un point arbitraire de .
Posons
, ,………,
La suite est une suite de Cauchy. En effet en posant, pour fixer les idées, , on a :
Comme pour assez grand cette quantité peut devenir aussi petite que l’on veut,
donc est une suite de Cauchy.
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