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Démonstration.
 Supposons qu’il existe tel que ce ne soit pas possible. Choisissons , ne
recouvre pas . On peut donc trouver , . Supposons construite une famille
de points de telle que : \ . On peut alors trouver ,

et \ .
On construit ainsi une suite de telle que pour , . Cette suite
ne peut, par conséquent, avoir une sous suite convergente.
 En effet si une telle sous suite convergente existe, alors elle doit être de Cauchy, or
si , , donc .
Ceci prouve le lemme par l’absurde.

a) LEMME 2

Soit un recouvrement ouvert de , il existe alors tel que

; et
Démonstration.

 Raisonnons à nouveau par l’absurde et supposons que pour tout , il existe tel
que n’est contenue dans aucun , où . En particulier pour tout ℕ, on peut
*

trouver tel que n’est contenue dans aucun , i.e.


, , \
La suite doit posséder, par hypothèse, une sous suite convergente . Soit sa
limite, donc est une valeur d’adhérence de . Mais comme est un recouvrement
ouvert de , il existe tel que , i.e. est un voisinage ouvert de , donc il existe
tel que , par suite il existe tel que, pour tout ,
. Posons et choisissons assez grand pour que ,

alors , ce qui contredit notre hypothèse de départ.

Démonstration du théorème.

 Choisissons un recouvrement de , i.e. . On sait d’après le lemme 2, qu’il


existe tel que pour tout , il existe , avec . Le lemme 1 appliqué
dans le cas, où nous permet d’affirmer l’existence d’une famille finie de points
de tels que . Or pour tout il existe tel que , ce

qui veut dire que , i.e. est un recouvrement fini de extraite de ,


c.q.f.d.
6° COROLLAIRE

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Pour qu'un espace métrique E soit compact, il faut et il suffit que toute suite d'éléments
de E admette au moins un point d’accumulation.
7° THEOREME DE BOREL LEBESGUE

Un espace métrique E est compact si, et seulement si, toute suite de E a une suite
extraite convergente.

4.3. COMPACITÉ ET TOPOLOGIE MÉTRIQUE PRODUIT


1° THEOREME 4.8. (Théorème de Tikhonov).
Un espace, produit fini d’espaces métriques compacts, est compact.
Démonstration.

 On considère la famille d’espaces métriques compacts et

l’espace métrique produit, est la métrique produit. Il s’agit de montrer que est compact.
Pour ce faire on va utiliser le théorème de Bolzano Weierstrass.
Considérons une suite d’éléments de , i.e.

, ,

Comme est compact, de la suite on peut extraire une sous suite convergente ,
la suite

est une suite extraite de .


Notons que la suite extraite d’une suite convergente est aussi convergente et converge
vers la même limite.
La suite est une suite de l’espace , qui est compact, donc possède aussi une
sous suite convergente dans , par conséquent, la suite extraite de la
suite converge vers la même limite dans .
La suite est une suite extraite de la suite .
Un raisonnement par récurrence nous permet encore de trouver applications pour
de ℕ dans ℕ telles que

Soit une suite extraite de et pour lesquelles les suites coordonnées sont des suites
convergentes. Cette suite extraite converge donc dans , ce qui prouve que est compact.
2° REMARQUES.

Ce théorème est vrai même dans le cas, où le produit est dénombrable.

§5 SOUS-ENSEMBLE COMPLET D'UN ESPACE METRIQUE (E, d)


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5.1. SUITE DE CAUCHY


1° DEFINITION 5.1
Toute suite d'éléments de E qui vérifie:

, , tel que , (5.1)

est dite suite de Cauchy.


2° EXEMPLE
Toute suite convergente est une suite de Cauchy.

5.2. PARTIE COMPLETE DE (E, d)


1° DEFINITION 5.2
On dit qu'une partie A d'un espace métrique (E,d) est complète si toute suite de Cauchy
définie sur A est convergente dans A.
Par exemple R et C munis de la distance naturelle sont complets.

5.3. THEOREME.5 1
Soit A un sous-ensemble d'un espace métrique complet, alors A est fermé si et seulement
si A est complet.

5.4. THEOREME.5 2

Soit , ) avec et complets, alors est complet (


est muni de la distance d'espace produit).
Par conséquent ℝ et ℂ sont complets.

5.5. DEFINITION 5.3. (COMPLETION D'UN ESPACE)

1° DEFINITION
Soit un espace métrique non complet. L'espace métrique s'appelle le
complété de l'espace si:

a) est un sous-espace de .

b) E est partout dense dans E*, i.e. = E*.

Par exemple ℝ est le complété de l'ensemble des nombres rationnels ℚ.

2° THEOREME 5.3.

Chaque espace métrique admet une complétion . Deux complétions


et quelconques de sont isométriques, et tels que l’isométrie reliant ces deux
espaces laisse invariant tous points de . (pour la définition de l’isométrie voir §7.8)
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Démonstration
 La démonstration consiste à construire une complétion de . On désigne par ℱ
l’ensemble de toutes les suites de Cauchy de . Si et sont deux éléments de
ℱ, alors la suite numérique réelle serait de Cauchy, car
. Cette suite est donc convergente, désignons par
cette limite. La quantité possède toutes les propriétés d’une distance.  En effet ,
les inégalités , et les égalités ,
s’obtiennent facilement en passant à la limite des inégalités et des égalités respectives, dans
lesquelles à la place de , , on met , , . Seule l’axiome de séparation
en général ne peut pas être réalisée.
On définit dans ℱ une relation  . D’après les propriétés ci-dessus
de il résulte, que  est une relation d’équivalence. On désigne par l’ensemble
quotient ℱ/ , ensemble des classes d’équivalences et on définit une distance sur en posant
, où est la classe de , (la vérification de l’indépendance de cette
définition par rapport au représentant de la classe est laissée aux étudiants).
Montrons que est une complétion de . Pour cela considérons l’application
qui associe, à chaque point , la classe de , i.e. , contenant la
suite constante (qui est aussi de Cauchy). L’application est une isométrie
par définition. On désigne par l’image de par (c‘est à dire ). Soient un
élément quelconque de et ℱ une suite quelconque de , élément de la classe .
Alors
,

ce qui signifie que la suite converge vers , donc est un point d’accumulation
de .
Démontrons que l’espace est complet. Soit une suite de Cauchy dans
. Comme est dense dans , on peut indiquer une suite dans telle que
. Il est clair que et convergent ou divergent
simultanément. Mais la suite possède comme limite - classe de la suite . En
effet
.

Soient et deux complétions de et , les isométries


respectives. Considérons l’application de dans . C’est une isométrie et, par
suite, associe une suite de Cauchy en une suite de Cauchy . Comme et sont
complets, les suites de Cauchy dans et convergent respectivement dans et . Ceci
permet de prolonger l’isométrie en une isométrie , en posant
. CQFD.

3° REMARQUE
En pratique, le plus souvent, la complétion se construit autrement
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4° THEOREME 5.4
Soit un espace complet et un sous espace de . Alors est complet si, et
seulement si, est fermé dans . En particulier comme complétion de on peut considérer
l’adhérence de dans .

Par exemple la complétion de l’intervalle dans la droite réelle ℝ le segment .

5.6. PROPOSITION 5.1.


Tout espace métrique compact est complet.
♣ En effet soit une suite de Cauchy dans . Posons et .
est un système centré de fermés, alors, puisque E est compact .
Soit , pour tout N, pour tout , il existe tel que et
, donc est un point d’accumulation de la suite , alors est la limite de la suite de
Cauchy , d’où E est complet.

Remarque
Cette propriété résulte également du théorème de Bolzano Weierstrass ou du théorème
de Borel Lebesgue affirmant que si un espace métrique est compact toute suite d’éléments de
cet espace a une suite extraite convergente. Or si une suite de Cauchy admet une sous suite
convergente elle est convergente.

5.7. THEOREME DE BAIRE

1° ESPACE DE BAIRE
On dit qu’un espace topologique (ou un espace métrique ) est de Baire si pour
toute famille dénombrable d’ouverts de vérifiant

ℕ, , alors

Remarque : cela revient à dire que est de Baire si pour toute famille de fermés d’intérieur
vide (non dense), alors la réunion de ces fermés est encore vide.
2° THEOREME 5.5.
Si est un espace métrique complet alors il est de Baire
Démonstration
 Soit vérifiant ℕ, . Montrons que l’intersection de tous les éléments de
cette famille est dense dans ; Soit . Comme est dense dans , pour tous ,
. Fixons donc . Comme cette intersection est ouverte (intersection de deux
ouverts), il existe et dans tel que . Posons
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. On a donc . Supposons cette construction faite à


l’ordre , c'est-à-dire que l’on suppose trouvés points de et réels strictement
positifs tels que pour tout , et .
(On pose ). Montrons que l’on peut la continuer à l’ordre . Comme est dense
dans , . Mais comme précédemment, cette intersection est un sous
ensemble ouvert de . On peut donc trouver tel que
. Posons enfin et on a bien effectué
la construction voulue.
Remarquons maintenant que la famille est une suite décroissante de fermés dot le
diamètre tend vers quand tend vers l’infini. Comme est complet, ceci implique que
, où . Or par construction , quel que soit ℕ.
Donc

ce qui implique que

et comme et sont arbitraires, que est dense dans .

3° THEOREME 5.6.
Si un espace topologique. Si est localement compact toute intersection
dénombrable d’ouverts denses est dense.
Démonstration
 On se donne une famille dénombrable d’ouverts avec . Soit un ouvert non
vide. On veut montrer que l’intersection des a une intersection non vide avec . On pose
(ouvert non vide par densité de ). Ensuite, par récurrence
, pour tous et est compact, de plus est une suite décroissante
de compact non vide, donc , d’où le résultat. 

§6 ESPACE ET PARTIES CONNEXES

6.1. DEFINITION 6.1.


Un espace topologique connexe est caractérisé par l’une des propriétés suivantes
qui sont équivalentes :
a) E n’est pas la réunion de deux ouverts (ou de deux fermés) disjoints non vides.
b) Les seules parties de E qui sont à la fois ouvertes et fermées sont E et .
Une partie A de E est dite sous espace connexe de (ou un connexe de ) lorsque
est connexe pour la topologie induite de celle de .

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6.2. THEOREME. 6.1.
A est connexe, si et seulement si, de tout recouvrement de A par deux ouverts disjoints sur
A non vides, on peut extraire un ouvert contenant A.
Autrement dit :

(6.1)

Démonstration
♠ Supposons que A soit connexe, alors les seuls ouverts de , pour la topologie induite de celle
de E, sont A et . et sont deux ouverts de A tels que et
, alors ou bien ou bien , i.e. ou bien .
La réciproque est évidente. ♦
6.3. EXEMPLES
1° Un intervalle de R est connexe.

2° , où , est connexe pour et non connexe pour .

6.4. THEOREME 6.2.

Dans un espace topologique (E, O), soit une famille de parties


connexes telles que , alors est connexe.
Démonstration

♠ Raisonnons par récurrence sur .


Soit , , , avec et connexes.

Considérons deux ouverts disjoints non vides et sur , i.e. , alors

et .
Comme les parties sont connexes, d’après le théorème 6.3 ou bien
pour .Démontrons que et sont inclus simultanément dans ou dans .
Supposons que et ou inversement, alors , i.e.
, ce qui contredit l’hypothèse, d’où ou bien , par
suite est connexe.
Supposons que le théorème soit vrai pour tout , démontrons le pour . Posons
, alors , où et d’après l’hypothèse de récurrence et sont
connexes. En répétant exactement le raisonnement précédent on peut démontrer que est
connexe.

6.5. COMPOSANTE CONNEXE

1° DEFINITION 6.2.

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Soit un élément d’un espace topologique . On appelle composante connexe de la
réunion des sous ensembles connexes de contenant .

2° PROPOSITION 6.1.

Soit un élément d’un espace topologique .


- La composante connexe de est le plus grand connexe de contenant .
- La composante connexe de est une partie fermée de .

Démonstration
♣ La première partie de la proposition est évidente , par la définition d’une composante
connexe et d’après le théorème 6.3. ci-dessus.
La deuxième partie s’en déduit aussitôt car, on démontrera dans le paragraphe suivant que
l’adhérence d’une partie connexe est aussi connexe, qui de plus est fermé . Donc si est le plus
grand connexe contenant , il est nécessairement égal à son adhérence qui est aussi connexe et
qui contient .♦

§7. APPLICATIONS CONTINUES


7.1. GENERALITES
Dans ce paragraphe on considère deux espaces métriques (E, d), (F, ) ou deux espaces
topologiques , et une application f de E dans F.

1° CONTINUITE EN UN POINT.

a) DEFINITION 7.1
On dit que est continue en x0 de lorsque:

, tel que (7.1)


De façon équivalente:

, tel que  (7.2)

b) REMARQUE

Soit une suite d'éléments de E qui converge vers a E l'application f est


continue en a si et seulement si, la suite converge vers .

c) DEFINITION 7.2.

Plus généralement on dit qu’une application d’un espace topologique dans un


espace topologique est continue en in point si l’image réciproque de tout
voisinage de est un voisinage de , i.e.
, tel que , tel que (7.1’)

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2° CONTINUITE SUR UNE PARTIE A DE (E, d) ou (E,O)..

L'application f est dite continue sur A si elle est continue en tout point de A, ceci entraîne
la continuité de l'application de A dans F ( étant la restriction de à considéré comme
espace relatif de E).

Remarquons qu'étant donnée une application continue g de A dans F, il n'existe pas


nécessairement une application continue de E dans F telle que .

3° THEOREME.7.1.

Pour que f soit continue sur E, il faut et il suffit, que l'image réciproque de tout
ouvert de F soit un ouvert de E.
Démonstration
Rappelons que . Soit , puisque est continue et
que est un ouvert de il existe un ouvert de tel que . Donc
est voisinage de chacun de ses points, c’est un ouvert..

Réciproquement supposons que l'image réciproque de tout ouvert de par est un


ouvert de et soit . Alors pour tout ouvert de contenant ,
est un ouvert de contenant , i.e. est continue en tout de .

7.2. APPLICATION CONTINUE SUR UN COMPACT

1° THEOREME.7.2
L'image d'un ensemble compact A par une application continue f est un compact.
Démonstration

 Considérons un recouvrement quelconque de l’image par des ouverts. Posons


. Les ensembles sont ouverts et constituent un recouvrement de l’ensemble . Or
est compact, alors on peut en extraire un sous-recouvrement fini de . La
famille des ouverts , où est un recouvrement fini de l’image du compact
.
2° COROLLAIRE

Soit un compact de et ℝ ou ℂ et supposée continue, alors


) est compact et ) est bornée et fermée dans , i.e. il existe une constante k>0 telle que
pour tout élément de .
3° THEOREME.7.3
Soit un espace compact et soit f une fonction continue sur E. Alors f est bornée
sur E et y atteint sa borne inférieure et sa borne supérieure.
Démonstration

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 Une fonction continue est une application continue de dans la droite réelle
numérique R. En vertu du théorème 7.2 l'image de dans R est un ensemble compact, c'est à
dire un ensemble fermé et borné. Un tel ensemble non seulement admet une borne supérieure et
une borne inférieure finies mais il les contient.

7.3 APPLICATION CONTINUE SUR UN CONNEXE.

1° THEOREME 7.4.
L’image d’une partie connexe par une application continue est connexe.
Démonstration

 Soit , avec et deux ouverts non vides et . Alors


, .
Comme est connexe, alors ou bien (car sont des ouverts
pour i=1, 2), par suite ou bien , donc est connexe.

2° CONSÉQUENCE. (théorème des valeurs intermédiaires)

Si est une application continue sur un intervalle de la droite réelle ℝ et si de


plus et sont deux points de tels que , alors pour tout il existe
tel que .

3° THÉORÈME 7.5.
Si l’on considère muni de la topologie discrète et une application
continue, l’ espace topologique est connexe, si et seulement si, est constante.
Démonstration.
♣ Supposons que soit connexe, étant une application continue de dans ,
alors représente une partition de en deux ouverts (ou deux fermés) de . Par
conséquent, l’un de ces deux ouverts est vide et l’autre égale à tout entier, ce qui implique
bien que est une constante sur .

Réciproquement , soient et deux ouverts de qui définissent une partition de


. Soit une application définie par et , est continue et donc
constante sur . Donc l’un des deux ouverts est vide et l’autre est tout entier. ♦

4° CONSÉQUENCE.
Si un sous ensemble de est connexe, il en est de même de son adhérence.
Démonstration
♣ Soit

une application continue . L’adhérence de est munie de la topologie induite de celle de et


est muni de la topologie discrète. , est donc continue sur . Mais étant connexe ceci
implique que est constante sur . On peut supposer, par exemple, que sur . Soit \
. Supposons que . Comme est continue et que est un ouvert de muni de
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la topologie discrète, est un ouvert de contenant , donc c’est un voisinage de , par
suite , ce qui veut dire que contient des éléments dont l’image par est nulle,
ce qui est absurde. Donc sur et cet adhérence est connexe.♦

7.4. AUTRE PROPRIETES DES APPLICATIONS CONTINUES


1° THEOREME.7.6
Soit un espace métrique, f et g sont des fonctions continues en x 0 de E et à valeurs
dans ℝ. Alors:
a) , , sont continues en .
b) , sont continues en .
Remarquons que a) reste vraie pour à valeurs dans ℂ.

2° THEOREME.7.7

Soient i = 1, 2, 3 trois espaces métriques, f et g deux applications continues


respectivement de E1 dans E2 et de E2 dans E3. L'application de E1 dans E3 définie par
est continue de dans .

3° CONTINUITE DANS DES ESPACES PRODUITS

Considérons des espaces produits et et l'application de


dans caractérisée par , où , . Soit
l'application de dans définie par: .

On a alors:
.
et la propriété suivante:
est continue en
sont continues en . (7.3)

4° SEPARATION DE FERMES PAR DES OUVERTS DANS UN ESPACE METRIQUE

Soient et deux fermés disjoints d’un espace métrique . Alors il existe deux
ouverts et tels que et , et étant disjoints.
En outre il existe une fonction continue de dans muni de la distance naturelle
dont la restriction à est égale à et dont la restriction à est (c'est-à-dire ).

Démonstration
 Il suffit de considérer la fonction définie par

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puis des ouverts et .

7.4. CONTINUITE UNIFORME

1° DEFINITION.7.2
Soit une application de dans , où est un sous-espace relatif de .
L'application est dite uniformément continue sur une partie de si:

, , tel que ,
(7.4)
Remarquons que l’on a les propriétés suivantes :

a) dans le cas de la continuité uniforme  est indépendant de x1 et de x2.


b) la continuité uniforme sur entraîne la continuité sur . En général la réciproque
n’est pas vraie.
2° THEOREME 7.8 (théorème de Heine)
Soit A un compact de (E, d). Toute application f de (A, d) dans (F, ) continue sur A est
uniformément continue sur A.
Démonstration
 Supposons que n’est pas uniformément continue sur . Cela signifie que pour un certain
et pour tout entier naturel on peut trouver dans deux points et tels que
et pourtant .

Puisque est compact, de la suite on peut extraire une sous-suite convergeant


vers un point . Alors la suite converge aussi vers . D’autre part pour chaque valeur
de au moins l’une des égalités

ou bien

est vérifiée, ce qui contredit l’hypothèse que l’application est continue au point .

7.5. ESPACE DES APPLICATIONS CONTINUES

1° DEFINITION 7.3.
Soit et deux espaces métriques, l’ensemble des applications continues de
dans sera noté . On muni cet ensemble d’une distance notée définie
par

(7.5)

Cette distance est appelée la distance de la convergence uniforme.


2° PROPOSITION 7.1

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Si est complet, alors est aussi complet.

Démonstration.
♣ Soit une suite de Cauchy de l’espace , i.e.
, ; , (7.6)
alors pour tout la suite est une suite de Cauchy de l’espace , donc
convergente, car est complet, il existe donc tel que . Soit
l’application de dans définie par :
, .

Montrons que est continue . ♥ En effet pour chaque , est continue, alors en chaque point
de , pour tout , il existe tel que si , on a et
cela pour tout . Comme la distance est une fonction continue (à démontrer !), alors
, ce qui veut dire que est continue en tout point
.♠
Donc et il est facile de démontrer que la suite converge dans
vers , d’où le résultat.♦

7.6. PROLONGEMENT DES APPLICATIONS


1° DEFINITION 7.4. ( OSCILLATION )

Soient et deux espaces métriques, un sous ensemble de et une


application de vers , l’oscillation de dans est par définition le diamètre
(qui peut être ). Soit un point adhérent à , l’oscillation
de au point par rapport à est :

, (7.7)
où parcourt l’ensemble des voisinages de (ou un système fondamental de voisinages de ).

2° THEOREME 7.9

Soit un espace métrique complet, pour que existe, il faut et il


suffit que l’oscillation de au point , par rapport à , soit égale à .

Démonstration
 Supposons que soit continue et soit , , alors

, , , ,

d’où , , i.e. .
Réciproquement supposons que et soit une suite de points de
convergeant vers , alors la suite est une suite de Cauchy dans , car, pour
donné, il existe un voisinage de tel que pour et l’on a
, sauf peut être pour un nombre fini d’indices. Donc la suite admet une limite
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. De plus pour n’importe quelle autre suite de points de convergeant vers , les
limites de et de sont les mêmes, puisque , dès que
, par suite, .

3° THEOREMES ELEMENTAIRES DE PROLONGEMENT


a) LEMME 1
Soient et deux applications continues d’un espace métrique dans un espace
métrique . L’ensemble des points , pour lesquels, , est fermé dans .
 Il est équivalent de dire que \ est ouvert . Soit , alors et posons
. Puisque et sont continues au point , il existe un voisinage de , ,
tel que pour tout , et ,
alors , i.e. , sinon

ce qui est impossible, donc .♦

b) PRINCIPE DU PROLONGEMENT DES IDENTITÉS.

Soit et deux applications continues d’un espace métrique dans un espace métrique
, si pour tout ou si pour tout élément d’un ensemble dense
dans , alors .
♣ En effet si , et l’ensemble des points , où est un ensemble fermé
contenant , donc contenant .♦

c) LEMME 2

Soient et deux applications continues d’un espace métrique dans la droite


réelle achevée . L’ensemble des points , pour lesquels, , est fermé dans .

♣ Soit , montrons que est ouvert. Supposons que et soit


ℝ tel que . D’après la définition de , , est un voisinage ouvert de
et de et l’image réciproque est un voisinage ouvert de . Il en est de
même de l’image réciproque par de l’intervalle ouvert . Par suite
est un voisinage ouvert de et pour , on a , i.e. pour tout
il existe un voisinage ouvert de contenu dans , d’où est voisinage de chacun de
ses points.♦

d) PRINCIPE DE PROLONGEMENT DES INÉGALITÉS.

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Soit et deux applications continues d’un espace métrique dans la droite réelle
achevée , si pour tous les points d’un sous ensemble dense dans
, alors pour tout .
♣ La preuve résulte du lemme 2 comme b) résulte du lemme 1.♦

e) THÉORÈME 7.10
soit un sous ensemble dense d’un espace métrique et une application de dans un
espace métrique . Pour qu’il existe une application continue de dans coïncidant avec
dans , il faut et il suffit que, pour tout , la limite existe dans , l’application
est alors continue..

Démonstration.
♣ La condition suffisante est évidente.
Comme tout appartient à , on doit avoir , or si ,

d’où ; ceci montre la nécessité de la condition et en définissant ainsi (

, ) on démontre l’unicité de .♦

7.7. HOMEOMORPHISME
1° DEFINITION.7.4
Une application biunivoque f de (E, d) dans (F, ) est appelée homéomorphie ou
homéomorphisme si f est bicontinue, i.e. f et sont continues.
Lorsqu’une telle application existe, on dit que E et F sont homéomorphes.
2° EXEMPLE

ℝ et l’intervalle ]-1, 1[ sont homéomorphes. Dans ce cas l’homéomorphisme est définie


par :
. (7.9)

et l’application réciproque qui est aussi un homéomorphisme de ]-1, 1[ sur ℝ est :

(7.9’)

7.8. ISOMETRIE
1° DEFINITION 7.5.
Soient et deux espaces métriques. Une bijection de E dans F est appelée
isométrie si
, (7.10)

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l’application inverse est alors une isométrie de dans . On dit que les deux espaces
et sont isométriques s’il existe une isométrie de dans .

2° CONSTRUCTION D’UN ESPACE METRIQUE


Soit maintenant (E, d) un espace métrique et une bijection de E sur un ensemble
quelconque F, on définit alors une distance sur F par la formule (7.10) et devient une
isométrie (E, d) sur (F, ) On dit que la distance a été transportée de E sur F par .
3° EXEMPLE
On appelle droite réelle achevée l’ensemble noté ( et sont
appelés les points à l’infini).
La fonction définie dans par est une bijection de sur l’intervalle ouvert

, l’application inverse étant définie par pour .


Considérons l’intervalle fermé et on prolonge en une bijection de sur
en posant et et appelons encore l’application inverse. Comme est un
espace métrique pour la distance naturelle, nous pouvons appliquer le procédé décrit plus haut
pour définir comme espace métrique en posant . Muni de cette distance
(qui appliqué à deux éléments de est différente de la distance naturelle), l’espace métrique
est appelée droite réelle achevée, notons que pour et pour

.
Remarquons que les intervalles et sont des intervalles ouverts dans la
droite réelle achevée .

§8. PRECOMPACITE ET THEOREME D’ASCOLI.


8.1. INTRODUCTION
Le théorème d’Ascoli est un profond résultat d’analyse fonctionnelle. Il nous servira à
illustrer du formalisme topologique sur des espaces abstraits comme les espaces de fonctions.
Afin d’établir sa démonstration, on introduira la notion d’espaces précompacts. La précompacité
nous donnera un critère de compacité des espaces complets.

8.2. PRECOMPACITE
1° DEFINITION 8.1. ( réseau)

On dit que la famille d’éléments d’un espace métrique est un


réseau de si :
. (8.1)

2° DEFINITION 8.2. (Précompacité)


On dit que est précompact si il existe un réseau de .
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3° PROPOSITION 8.1
Si est précompact, alors pour tout sous ensemble de muni de la métrique induite
(notée également, ) :
- est précompact
- est précompact.
Démonstration.
♣ 1) Montrons que est précompact. Soit et soit un -réseau de .

En particulier , on a . Soit la sous famille de des éléments

tels que . On peut écrire . Le problème est que les de


ne sont pas nécessairement éléments de . Par contre, comme pour tout ,
et dans chacune de ces intersections, on peut trouver un élément tel
que , d’où , c'est-à-dire est réseau de
.
2) Montrons que est précompact si l’est. Soit , soit un
réseau de . On peut donc écrire et, par suite,

, d’où est précompact. ♦

4° THEOREME 8.1
On a l’équivalence entre
- compact
- précompact et complet.
Démonstration.
♣ 1) Supposons que soit compact. Soit et soit le recouvrement ouvert de ,
. Comme est compact, on peut extraire un recouvrement fini de la forme
, où les sont des éléments de . On a ainsi prouvé l’existence d’un
réseau. D’autre part, on sait que tout espace métrique compact est complet.
2) Supposons précompact et complet. Supposons de plus que ne soit pas compact.
Soit la suite des réels choisie en sorte qu’elle soit convergente vers . Comme est
précompact, il existe un réseau de ; . Puisque n’est pas compact on peut
retrouver un recouvrement ouvert de , , telle qu’aucune sous-famille finie de ce
recouvrement ne recouvre . En particulier il existe une boule (où est un
élément du réseau) telle qu’aucune sous famille de ne la recouvre . On
recommence le même raisonnement au sein du sous espace précompact . On
choisit un réseau de , . Ceci nous permet de construire une boule
, où est un élément réseau . La boule est telle qu’aucune sous famille
de ne la recouvre. On construit par récurrence et par cette méthode une suite
décroissante de boules fermées telle que a pour rayon . Aucune sous famille finie

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de ne recouvre un élément de cette suite. Par contre, comme est une suite
de sous ensembles de dont le diamètre (diamètre de = ) tend vers et que est
complet, il existe un élément de tel que , étant élément de et
étant une famille dont la réunion est égale à , il existe un élément de tel que .
Mais est un ouvert de . On peut trouver un réel strictement positif tel que .
Mais comme , pour et que converge vers , on peut trouver une boule
de rayon suffisamment petit en sorte qu’elle soit tout entière contenue dans . Cette boule
est toute entière dans et est par conséquent recouvrable par une sous famille de .
Ceci est en contradiction avec ce que nous connaissons de et prouve que nitre
hypothèse de départ est fausse. Ainsi est compact.♦

8.3 THÉORÈME D’ASCOLI

1° ESPACE RELATIVEMENT COMPACT.


On dit qu’un sous espace d’un espace topologique est relativement compact
(pour la topologie induite) si son adhérence est compact.
2° DEFINITION 8.2. (Ensemble équicontinue)

On considère dans cette section deux espaces métriques et . Nous allons


travailler sur l’espace des applications continues de dans . On suppose que
est un espace métrique compact. Ainsi on pourra munir de la topologie de la
convergence uniforme. On notera, si et sont des éléments de ,
. Rappelons que si est complet il en est de même de
.
Soit une partie de . On dira que est équicontinue sur si :

, , , ; (8.2)

On remarque que l’équicontinuité est une généralisation de l’uniforme continuité.


3° THÉORÈME 8.2 (théorème d’Ascoli)

Soit une partie de . On a l’équivalence suivante :


- est équicontinue sur .
- est relativement compact dans muni de la topologie de la convergence uniforme.
Démonstration.
♣ - Supposons que soit relativement compact . Montrons que est équicontinue.
Choisissons un réel . Comme est compact, on peut trouver une famille finie
d’éléments de tel que .
Soit élément de . On cherche un réel indépendant de tel que pour tout
vérifiant , alors .
Prenons et dans . On a, par l’inégalité triangulaire, pour tout :

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De plus comme est élément de et que est recouvert par des boules de rayon et de
centre les , on peut trouver dans tel que . En utilisant l’inégalité
précédente dans le cas, où , on montre que

Les applications pour sont uniformément continues sur car continues sur un
compact. Pour tout , on peut donc trouver un réel tel que
.

Posons

Alors si , on a, pour tout , . Cette inégalité est bien


évidemment vraie si , ce qui nous prouve, en utilisant la majoration précédente de
que

Le réel est bien indépendant de . Ainsi la famille est équicontinue.


- Réciproquement supposons que est équicontinue. Nous voulons montrer que est
compact. Cela revient à montrer que ce sous ensemble de est précompact et complet.
Comme est fermé, donc il est complet comme sous espace fermé d’un espace complet. Reste à
montrer qu’il est précompact. Mais il suffit pour cela de montrer que est précompact, c'est-à-
dire, à donné on doit déterminer une famille finie d’éléments de tel que

Soit donné et soit une application quelconque appartenant à . Comme est compact
il est précompact . Comme est équicontinue , il existe tel que
et . Choisissons alors un réseau de .
Supposons que l’application vérifie la condition suivante :
Pour tout et tout réseau de correspondant,
, (8.3)

Alors on peut affirmer que . ♥ En effet, pour tout et tout ,

On a, pour les et pour tout vérifiant , ,

. Ceci nous donne alors bien .♠

Formons dès lors une seconde hypothèse :

On se donne un réseau de , , et on suppose que vérifie :


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, / et (8.4)

Si vérifie cette seconde hypothèse alors pour tout , et vérifie


la première hypothèse. Ceci implique que vérifie l’inégalité .
Nous disposons maintenant d’un critère utilisable pour savoir si une fonction de vérifie
.
Posons

et si est élément de ,

Remarquons que est de cardinal fini Remarquons aussi que pour tout , il
existe un élément tel que . En effet, comme est recouvert par des boules de rayon
et de centre , tout a pour image par un élément qui est contenu dans
l’une de ces boules, par exemple. On définit alors l’application par . On
peut maintenant écrire l’inclusion .
Choisissons un élément dans chaque et appelons l’ensemble des ainsi
choisies. est un réseau de : si , alors et vérifient toutes les deux la seconde
hypothèse. Mais celle-ci entraîne que et donc que et .
étant de cardinal fini, ce recouvrement de est fini, d’où est précompact.♦

§9. NOTION DE CHEMIN ET APPLICATION.


9.1. CHEMIN OU ARC CONTINU
1° DEFINITION 9.1
On appelle chemin ou arc continu dans un espace métrique une application
continue dans . On dit que admet l’origine et l’extrémité (ou parfois
les extrémités et ).
L’image d’un chemin est parfois appelé arc de courbe.

2° DEFINITION 9.2. (points reliés par un chemin ).

Soit un sous ensemble de et deux éléments et appartenant à . On dit que


et sont reliés par un chemin appartenant à s’il existe un arc continu dans qui admet
pour origine et pour extrémité.

3° DEFINITION 9.3. (homotopie de deux chemins ).

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Considérons les chemins paramétrés par (on peut toujours se ramener à ce cas par
changement de paramètres).
On dit que deux chemins et , où est un ouvert quelconque de
, sont homotopes s’il existe une application continue de dans telle que

, pour (9.1)

L’application s’appelle homotopie de à . S’il en est ainsi pour chaque on


définit un chemin , avec .
On dit que la famille des chemins définit une déformation continue du chemin en le
chemin .
La relation « et sont homotopes » est une relation d’équivalence sur l’ensemble des
chemins de .
Lorsque les deux chemins homotopes et ont même origine et même
extrémité , on dit que est une homotopie avec origine et extrémité fixes si
satisfait non seulement à (8.1) mais à

pour tout , autrement dit, on demande que pour tout , le chemin ait même origine et
même extrémité que et .

9.2. CONNEXITE PAR ARCS


1° DEFINITION 9.4.
On dit qu’une partie d’un espace métrique est connexe par arcs si deux points
quelconques et de sont reliés par un chemin appartenant à .
2° THEOREME 9.1
Tout ensemble connexe par arcs est connexe .
Démonstration
 Soit connexe par arcs. Supposons que n’est pas connexe , avec
pour la topologie induite.
Soit et reliés par un chemin .
On a évidemment , avec , où est un
ouvert non vide du sous-espace car . Donc est non connexe, ce qui
est faux car il est l’image continue du connexe de la droite réelle.

Attention la réciproque n’est pas vraie

9.3. LACET. ENSEMBLE SIMPLEMENT CONNEXE


1° LACET
Un chemin est appelé lacet si les extrémités coïncident, i.e. . On
dit aussi que est un chemin fermé.
Soit et deux lacets d’un ouvert , donc et , on
dit qu’ils sont homotopes s’il existe une application continue du carré dans qui
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satisfasse non seulement (9.1) mais aussi la relation pour tout . Cette
dernière condition exprime que, pour chaque , le chemin est un lacet..

2° ENSEMBLE SIMPLEMENT CONNEXE.


Un ensemble est dit simplement connexe si
a) il est connexe
b) tout lacet de est homotope à un lacet ponctuel .

Il est clair que si deux espaces métriques sont homéomorphes et si l’un d’eux est
simplement connexe l’autre l’est aussi.

§10. CONTRACTIONS
10.1. PRINCIPE DES CONTRACTIONS
1° DEFINITIONS 10.1
Soit un espace métrique, une application de dans est appelée
application contractante ou tout simplement contraction, s’il existe un nombre tel que
pour tout couple de points appartenant à on ait :

(10.1)

Toute application contractante est continue.  En effet si est une suite qui converge
vers , en vertu de (9.1) la suite vers .
On dit que le point est un point fixe pour l’application contractante si .
Autrement dit les points fixes sont les solutions de l’équation .
2° THEOREME 10.1 ( théorème du point fixe ).
Toute contraction définie sur un espace métrique complet admet un point fixe et un
seul.
Démonstration.
 Existence
Soit un point arbitraire de .

Posons
, ,………,

La suite est une suite de Cauchy.  En effet en posant, pour fixer les idées, , on a :

Comme pour assez grand cette quantité peut devenir aussi petite que l’on veut,
donc est une suite de Cauchy.
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L’espace étant complet, la suite de Cauchy a une limite dans .


Posons
.

Alors, en vertu de la continuité de l’application , on obtient :

L’existence du point fixe est donc démontrée.


Unicité
Si l’inégalité (9.1) prend la forme
;
et comme , il vient
, i.e. .

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