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1) Introduction
Un diélectrique cesse de présenter un comportement linéaire quand le champ appliqué dépasse une
certaine valeur. La conductivité devient fortement dépendante du champ. Si ce dernier est
suffisamment élevé, une conductivité très importante peut se manifester subitement, entrainant une
modification souvent irréversible du diélectrique, quand ce n'est pas sa destruction complète par
effet Joule. On appelle claquage la perte subite de la propriété isolante d'un diélectrique soumis à
un champ.
La rigidité diélectrique Ec est la valeur maximum du champ auquel peut être soumis un
diélectrique, sans apparition d'un claquage. On désigne par l'expression décharge électrique, le
passage du courant dans un diélectrique, lors d'un claquage. Dans une décharge, il existe au moins
un chemin à haute conductivité reliant les électrodes.
Les décharges partielles, sont appelle ainsi les décharges ne reliant pas directement les électrodes.
Elles se produisent de façon localisée au sein même du diélectrique, au voisinage des électrodes et
au voisinage de discontinuités où le champ est très inhomogène.
w eT 0 w e T
alors : 0 exp( ) exp( )
k B (T 0 T )
2 2
k B (T 02 T 2 )
4
La rigidité diélectrique cherchée : E c 1, 21
0d e
'
0' d e
3) Claquage intrinsèque
Le claquage intrinsèque est défini comme un claquage dans le déclenchement duquel l'effet Joule,
lié à un courant précédant la décharge proprement dite, ne joue aucun rôle.
Un mécanisme d'avalanche est à l'origine de ce claquage. Selon O'Dwyer, le déclenchement d'un
claquage intrinsèque dans un diélectrique soumis à un champ E initialement uniforme passe par les
étapes suivantes : pour E> Ec un taux significatif de collisions ionisantes apparait dans le
diélectrique ; ces collisions produisent des électrons relativement mobiles, et des trous de moindre
mobilité. Dans leur déplacement vers la cathode, les trous créent une charge d'espace qui déforme
le champ. Le renforçant au voisinage de la cathode et le diminuant près de l’anode ; le taux de
collisions ionisantes s'accroit donc près de la cathode, dont le courant d'émission électronique est,
d'autre part, augmenté par le renforcement local du champ ; les conditions pour une évolution
divergente du processus étant ainsi réunies, le diélectrique est rapidement détruit par une émission
massive d'électrons, provenant de la cathode elle-même (émission de champ) et du diélectrique qui
l'entoure immédiatement.
Le déclenchement de la décharge se produit en un temps très court, de l'ordre de la microseconde
et même moins, après que le champ ait dépassé Ec. A valeur de crête donnée, la fréquence et la
forme de la tension appliquée jouent donc un faible rôle sur l'apparition du claquage. L'importance
des dimensions du diélectrique et des électrodes est nettement plus faible que dans le cas du
claquage thermique.
4) Dégradation progressive de la rigidité diélectrique
De nombreux phénomènes sont susceptibles d'altérer un diélectrique au cours du temps
(vieillissement), provoquant en particulier une diminution de la rigidité diélectrique. Ils sont
responsables de la majorité des claquages intervenant dans le temps après la mise sous tension.
De telles réductions de Ec se manifestent quand l'isolant présente des défauts d'homogénéité,
cavités, inclusions de particules étrangères etc.. Les décharges partielles prenant naissance au
voisinage de ces défauts dès que le champ est suffisant peuvent, par érosion, fusion localisée,
transformations chimiques induites ou autres processus, créer dans l'isolant des réseaux de canaux
plus ou moins conducteurs, appelés arborescences. Les arborescences croissent au cours du temps
provoquant un claquage dès que leur taille est suffisante.