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Hecht

Physique
Traduction de la 1 ère édition américaine
par T. Becherrawy
Physique
Chez le même éditeur

BENSON H., Physique. 1. Mécanique, 4e éd.


BENSON H., Physique. 2. Électricité et magnétisme, 4e éd.
BENSON H., Physique. 3. Ondes, optique et physique moderne, 4e éd.
HECHT E., Physique
Pérez J.-Ph., Lagoute Ch., Pujol O., Desmeules É., Physique. Une approche moderne
PÉREZ J.-Ph., PUJOL O., LAGOUTE Ch., PUECH P., ANTERRIEU É.,
Physique. Une introduction
PÉREZ J.-Ph., CARLES R., PUJOL O., Quantique, fondements et applications
avec 250 exercices et problèmes résolus
RODOT O., Analyse mathématique. Une approche historique
SéGUIN M., TARDIF B., DESCHENEAU J.,
Physique XXI. Tome A. Mécanique
SéGUIN M., TARDIF B., DESCHENEAU J.,
Physique XXI. Tome B. Électricité et magnétisme
SéGUIN M., TARDIF B., DESCHENEAU J.,
Physique XXI. Tome C. Ondes et physique moderne
Hecht

Physique
Traduction de la 1re édition américaine par T. Becherrawy
Révision par Joël Martin
Ouvrage original : Physics. Calculus by Eugene Hecht
Copyright © 1996 by Brooks/Cole, A Division of International Thomson Publishing Inc.
All rights reserved. No part of this book may be reproduced or transmitted in any form or by any means, electronic
or mechanical, including photocopying, recording, or any information storage and retrieval system, without
permission, in writing, from the Publisher.

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© De Boeck Supérieur s.a., 1999 1re édition


Rue des Minimes 39, B-1000 Bruxelles 9e tirage 2013
Pour la traduction et l’adaptation française

Tous droits réservés pour tous pays.


Il est interdit, sauf accord préalable et écrit de l’éditeur, de reproduire (notamment par photocopie) partiellement
ou totalement le présent ouvrage, de le stocker dans une banque de données ou de le communiquer au public,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit.
Imprimé en Italie
Dépôt légal :
Bibliothèque nationale, Paris : janvier 1999
Bibliothèque royale de Belgique, Bruxelles : 1999/0074/10  ISBN 978-2-7445-0018-3
Sommaire

1 Une introduction à la physique 1 19 Courant continu 723


2 Cinématique : vitesse 27 20 Circuits 753
3 Cinématique : accélération 69 21 Magnétisme 785
4 Les Trois lois de Newton : 22 Induction électromagnétique 831
quantité de mouvement 115
5 Dynamique :
23 Courant alternatif
et électronique 865
force et accélération 153
6 Équilibre : statique 193 24 Énergie de rayonnement :
lumière 905
7 La gravité, selon Newton 237
25 Propagation de la lumière :
8 Mouvement de rotation 269 diffusion 935
9 L’énergie 311 26 Optique géométrique
10 Les solides 357 et instruments 965

11 Les fluides 393 27 Optique ondulatoire 1011

12 Oscillations et Ondes 445 28 Relativité restreinte 1051


13 Le son 489 29 Origines
de la physique moderne 1087
14 Propriétés thermiques
de la matière 531 30 Évolution
15 Chaleur de la théorie quantique 1117
et énergie thermique 563 31 Mécanique quantique 1147
16 Thermodynamique 603
32 Physique nucléaire 1175
17 Électrostatique : forces 643
33 Physique
18 Électrostatique : énergie 685 des hautes énergies 1213
Table des matières

1 Une introduction
à la physique 1
1.1 Loi et théorie 2
1.2 Perspective moderne 3
MESURE 8
1.3 Longueur 8
1.4 Masse et poids 11
1.5 Temps 13
1.6 Chiffres significatifs 13
LE LANGAGE DE LA PHYSIQUE 15
Équations 16
1.7
1.8 Graphiques et fonctions 16
3 Cinématique :
1.9 Approximations et vérifications 20 accélération 69
Résumé 21
NOTION D’ACCÉLÉRATION 70
Suggestions
3.1 Accélération moyenne 70
pour la résolution des exercices 21
3.2 Accélération instantanée,
Questions pour réfléchir 22
dérivée seconde 72
Questions à choix multiples 23
Exercices 23 MOUVEMENT UNIFORMÉMENT
ACCÉLÉRÉ 75
3.3 La vitesse moyenne 76
2 Cinématique : vitesse 27 3.4 Équations du mouvement
VITESSE SCALAIRE 28 uniformément accéléré 79
2.1 Vitesse scalaire moyenne 28 CHUTE LIBRE :
2.2 Vitesse scalaire constante 32 BALISTIQUE 84
2.3 La notation delta : 3.5 Accélération de la pesanteur 86
La variation d’une quantité 33 3.6 Tout tombe vers le bas :
2.4 Vitesse scalaire instantanée, la dérivée 34 accélération constante 89
VECTEUR VITESSE 38 3.7 Mouvement des projectiles 93
2.5 Vecteur déplacement 38 3.8 Accélération variable
2.6 Éléments de calcul vectoriel 39 avec le temps : intégrales 101
2.7 Vecteur vitesse moyenne 42 Résumé 105
2.8 Vecteur vitesse instantanée 45 Suggestions
MOUVEMENT RELATIF 50 pour la résolution des exercices 105
2.9 Vitesse par rapport à ... 51 Questions pour réfléchir 105
2.10 Composantes d’un vecteur 54 Questions à choix multiples 107
Résumé 60 Exercices 107
Suggestions
pour la résolution des exercices 60 4 Les Trois lois de Newton :
Questions pour réfléchir 61
Questions à choix multiples 62
quantité de mouvement 115
Exercices 63 LA LOI D’INERTIE 116
xvi Table des matières

4.1 Mouvement des projectiles 118 FROTTEMENT


4.2 Force 120 ET MOUVEMENT 174
LA DEUXIÈME LOI 125 5.9 Frottement statique 175
4.3 Masse 126 5.10 Mouvement via le frottement statique 179
4.4 Quantité de mouvement 127 5.11 Frottement cinétique 180
4.5 Impulsion et variation 5.12 Frottement avec roulement 182
de la quantité de mouvement 128 5.13 Les causes du frottement 182
4.6 Force variable 132 Résumé 184
Suggestions
ACTION ET RÉACTION :
pour la résolution des exercices 185
LA TROISIÈME LOI 135
Questions pour réfléchir 185
4.7 Fusées 137
Questions à choix multiples 186
4.8 Conservation
Exercices 187
de la quantité de mouvement 139
Résumé 144
Suggestions 6 Équilibre : statique 193
pour la résolution des exercices 144 ÉQUILIBRE DES CORPS
Questions pour réfléchir 144 EN TRANSLATION 194
Questions à choix multiples 146 6.1 Systèmes de forces parallèles
Exercices 147 et colinéaires 195
6.2 Systèmes de forces concourantes 197
ÉQUILIBRE DES CORPS
EN ROTATION 203
6.3 Moment de forces 204
6.4 Corps rigides 208
ÉQUILIBRE DES SOLIDES 214
6.5 Centre de gravité 214
6.6 Stabilité et équilibre 218
6.7 Structures, murs et arches 221
Résumé 223
Suggestions
pour la résolution des exercices 224
Questions pour réfléchir 224
Questions à choix multiples 225
Exercices 227

37.5 m/s
83.9 mi/h
31.8 m/s
71.2 mi/h
7 La gravité, selon Newton 237
LA LOI DE GRAVITATION
UNIVERSELLE 238
5 Dynamique : 7.1 Évolution de la loi 238
force et accélération 153 7.2 Confirmation de la loi
en 1/r2 par Newton 240
FORCE, MASSE 7.3 Le produit des masses 241
ET ACCÉLÉRATION 154 7.4 La constante de gravitation 242
5.1 Mouvement instantané 156 7.5 La gravité terrestre 243
5.2 Poids : force gravitationnelle 158 7.6 La densité de la Terre 244
5.3 Accélérations verticales 162 7.7 Gravité d’une sphère 245
5.4 Apesanteur effective 164 7.8 Une Terre imparfaite en rotation 246
5.5 Mouvements couplés 166 LA FORCE COSMIQUE 248
MOUVEMENT CURVILIGNE 167 7.9 Les lois du mouvement des planètes 248
5.6 Accélération centripète 168 7.10 Gravité et lois de Kepler 250
5.7 Force centripète 169 7.11 Orbites des satellites 254
5.8 Mouvement circulaire 171 7.12 Le champ gravitationnel 257
Table des matières xvii

7.13 Nouveaux développements 259 9.9 Conservation de l’énergie et symétrie 346


Résumé 261 Résumé 347
Suggestions Suggestions
pour la résolution des exercices 261 pour la résolution des exercices 348
Questions pour réfléchir 261 Questions pour réfléchir 349
Questions à choix multiples 263 Questions à choix multiples 350
Exercices 264 Exercices 351

10 Les solides 357


ATOMES ET MATIÈRE 358
10.1 La théorie atomique 359
10.2 Nombre d’Avogadro 359
10.3 Masse volumique 360
10.4 Taille des atomes 362
10.5 États de la matière 363
10.6 Les solides 364
ÉLASTICITÉ 367
8 Mouvement de rotation 269 10.7
10.8
La loi de Hooke 367
Contraintes 373
CINÉMATIQUE 10.9 Déformations 375
DE LA ROTATION 271 10.10 Résistance des matériaux 377
8.1 Vitesse angulaire 273 10.11 Fatigue 380
8.2 Accélération angulaire 275 MODULES ET ÉNERGIE
8.3 Cas d’une accélération constante 277 D’ÉLASTICITÉ 381
DYNAMIQUE 10.12 Module de Young 381
DE LA ROTATION 280 10.13 Modules de cisaillement
8.4 Inertie de rotation 280 et de module de compressibilité 383
8.5 Centre de masse 285 Résumé 386
8.6 Roulement sur un plan incliné 287 Suggestions
8.7 Moment cinétique 288 pour la résolution des exercices 387
8.8 Conservation du moment cinétique 291 Questions pour réfléchir 387
Résumé 301 Questions à choix multiples 388
Suggestions Exercices 389
pour la résolution des exercices 302
Questions pour réfléchir 302
Questions à choix multiples 304
11 Les fluides 393
STATIQUE DES FLUIDES 394
Exercices 305
11.1 Liquides 394
11.2 Gaz 394
9 L’énergie 311 11.3 Pression hydrostatique 395
11.4 Loi de Boyle-Mariotte 404
LE TRANSFERT D’ÉNERGIE 312
11.5 Principe de Pascal 405
9.1 Travail 312
9.2 Puissance 322
ÉNERGIE MÉCANIQUE 324
9.3 Énergie cinétique 325
9.4 Énergie potentielle 329
9.5 Énergie interne 334
CONSERVATION
DE L’ÉNERGIE MÉCANIQUE 335
9.6 Énergie mécanique 335
9.7 Perspectives sur l’énergie 337
9.8 Collisions 341
xviii Table des matières

11.6 Poussée d’Archimède 408 13.10 L’effet Doppler 517


11.7 Densité 409 Résumé 521
11.8 Tension superficielle 411 Suggestions
DYNAMIQUE DES FLUIDES 414 pour la résolution des exercices 522
11.9 Écoulement d’un fluide 414 Questions pour réfléchir 522
11.10 Équation de continuité 417 Questions à choix multiples 524
11.11 Équation de Bernoulli 419 Exercices 525
11.12 Portance 424
11.13
11.14
Écoulement turbulent 425
Tension artérielle 426
14 Propriétés thermiques
11.15 Écoulement visqueux 429
de la matière 531
Résumé 433 TEMPÉRATURE 532
Suggestions 14.1 Température absolue
pour la résolution des exercices 433 et zéro absolu 534
Questions pour réfléchir 434 14.2 Étendue du domaine de variation
Questions à choix multiples 436 de la température 535
Exercices 438 DILATATION THERMIQUE 537
14.3 Dilatation linéique 537
12 Oscillations et ondes 445 14.4 Dilatation volumique :
Solides et liquides 540
MOUVEMENT SINUSOÏDAL 446 LOIS DES GAZ 544
12.1 Mouvement sinusoïdal simple 446 14.5 Loi des gaz parfaits 546
12.2 Force de rappel élastique 452 14.6 Gaz réels : Liquéfaction 548
12.3 Force de rappel gravitationnelle : 14.7 Diagrammes de phase 550
le pendule 456 14.8 Théorie cinétique 552
12.4 Amortissement, oscillations forcées, Résumé 557
résonance 458 Suggestions
12.5 Vibrations auto-entretenues 462 pour la résolution des exercices 557
ONDES MÉCANIQUES 464 Questions pour réfléchir 558
12.6 Caractéristiques des ondes 465 Questions à choix multiples 559
12.7 Ondes transversales : cordes vibrantes 471 Exercices 560
12.8 Ondes de compression 475
Résumé 479
Suggestions
pour la résolution des exercices 480
Questions pour réfléchir 480
Questions à choix multiples 481
Exercices 482

13 Le son 489
ACOUSTIQUE 490
13.1
13.2
Ondes sonores 490
Superposition des ondes 492
15 Chaleur
13.3 Fronts d’onde et intensité 495 et énergie thermique 563
13.4 Vitesse du son 497 ÉNERGIE THERMIQUE 564
13.5 Audition des sons 499 15.1 Calorique et cinétique 564
13.6 Niveaux d’intensité 502 15.2 Chaleur et température 566
PRODUCTION 15.3 Quantité de chaleur 568
ET PROPAGATION DU SON 505 15.4 Équivalent mécanique de la chaleur 570
13.7 Battements 506 15.5 Le Principe zéro 571
13.8 Ondes stationnaires 506 15.6 Capacité calorifique massique
13.9 Ondes sonores 513 et molaire 572
Table des matières xix

CHANGEMENT DE PHASE 579 FORCE ÉLECTRIQUE 651


15.7 Fusion et congélation 580 17.6 Loi de Coulomb 651
15.8 Vaporisation 581 17.7 Influence électrostatique 656
15.9 Ébullition 583 CHAMP ÉLECTRIQUE 658
17.8 Unités rationalisées 663
TRANSFERT
17.9 Lignes de champ 665
D’ÉNERGIE THERMIQUE 585
17.10 Conducteurs et champs 666
15.10 Rayonnement 586
17.11 Champ E d’une distribution continue
15.11 Convection 587 de charge 669
15.12 Conduction 588 17.12 Théorème de Gauss 671
Résumé 592 17.13 Théorie quantique des champs 676
Suggestions Résumé 677
pour la résolution des exercices 592 Suggestions
Questions pour réfléchir 593 pour la résolution des exercices 678
Questions à choix multiples 594 Questions pour réfléchir 678
Exercices 596 Questions à choix multiples 680
Exercices 681
16 Thermodynamique 603 y

PREMIER PRINCIPE ++
++
+ +
+ + + ++
+
+ +
+
dl
++ dq ++

DE LA THERMODYNAMIQUE 604
+
+ +
+ +
+
+ R +
+
+ +
ϕ
Conservation de l’énergie 604
+

r=
+

16.1
+
+ +


+ +

x
2
+ +

+
+ +
+

R
+

2
+ +
+ +
+ dE
CYCLES, MACHINES + +

z +
+
+
+ θ ⊥
+ +
+ + + +
P
+ + + +
dE
THERMIQUES + + ++
+
dE
x

dE

ET RÉFRIGÉRATEURS 615 ⊥

16.2 Cycle de Carnot 616 x


dE
x

16.3 Combustion interne 620


16.4 Réfrigérateurs et pompes à chaleur 621
16.5 Température absolue 622
DEUXIÈME PRINCIPE 18 Électrostatique : énergie 685
DE LA THERMODYNAMIQUE 624 POTENTIEL ÉLECTRIQUE 686
16.6 Formulation de Clausius 625 18.1 Énergie potentielle électrique 686
16.7 Entropie 626 18.2 Potentiel électrique 686
16.8 Ordre et désordre 631 18.3 Potentiel dans un champ uniforme 691
16.9 Entropie et probabilité 632 18.4 Potentiel d’une charge ponctuelle 692
Résumé 634 18.5 Équipotentielles 694
Suggestions 18.6 Potentiel de plusieurs charges 695
pour la résolution des exercices 635 18.7 Potentiel créé par une distribution continue
Questions pour réfléchir 636 de charge 696
18.8 Détermination de E à partir de V 698
Questions à choix multiples 637
18.9 Potentiel et configuration des charges 699
Exercices 638
18.10 Conservation de la charge 700
CAPACITÉ 701
17 Électrostatique : forces 643 18.11 Condensateur plan parallèle 703
18.12 Association de condensateurs 706
CHARGE ÉLECTRIQUE 644 18.13 Énergie stockée
17.1 Charges positives dans les condensateurs 710
et charges négatives 644 Résumé 713
17.2 Quantification et conservation Suggestions
de la charge 645 pour la résolution des exercices 714
17.3 Charge par frottement 646 Questions pour réfléchir 714
17.4 Transfert de charge 647 Questions à choix multiples 715
17.5 Isolants et conducteurs 648 Exercices 716
xx Table des matières

21.4 Monopôles 791


21.5 Le magnétisme à l’échelle atomique 791
+

+
+ ÉLECTRODYNAMIQUE 794
+
Courants et champs 795
+
+
+
+
+ 21.6
+ + +
+
+
+
+
+
21.7 Confirmation
+
+
+
+
+ +
+ de l’hypothèse d’Ampère 801
+
+
+ + 21.8 Calcul du champ magnétique 803
+
+ +
FORCE MAGNÉTIQUE 807
+
21.9 Trajectoire d’une particule libre 810
21.10 Forces sur les conducteurs 812
Résumé 819
Suggestions
19 Courant continu 723 pour la résolution des exercices 819
COURANTS 724 Questions pour réfléchir 819
19.1 Les piles 726 Questions à choix multiples 822
19.2 Champs électriques Exercices 826
et vitesse de migration 731

19.3
RÉSISTANCE 733
Résistivité 735
22 Induction
19.4 Supraconductivité 739 électromagnétique 831
19.5 Chute et accroissement du potentiel 740 FORCE ÉLECTROMOTRICE
19.6 Énergie et puissance 741 D’INDUCTION 832
19.7 Densité de courant et conductivit é 743 22.1 Loi d’induction de Faraday 833
Résumé 744 22.2 Loi de Lenz 836
Suggestions 22.3 Force électromotrice
pour la résolution des exercices 745 due au mouvement 838
Questions pour réfléchir 745
22.4 Champs électriques
Questions à choix multiples 747
et magnétiques induits 841
Exercices 748
GÉNÉRATEURS 842
22.5 Générateur de courant alternatif 844
20 Circuits 753 22.6 Générateur de courant continu 845
LOIS DES CIRCUITS 754 22.7 Courant de Foucault 846
20.1 Générateurs et résistance interne 755 AUTO-INDUCTION 847
20.2 Résistances en série et en parallèle 757 22.8 Inductance 848
20.3 Puissance maximale et impédance 762 22.9 La force électromotrice auto-induite 849
20.4 Ampèremètres et voltmètres 22.10 Circuits RL, régimes transitoires 850
20.5 Circuits RC 764 22.11 Énergie du champ magnétique 852
CALCUL DES RÉSEAUX 766 Résumé 853
20.6 Lois de Kirchhoff 766 Suggestions
Résumé 771 pour la résolution des exercices 854
Suggestions Questions pour réfléchir 854
pour la résolution des exercices 771 Questions à choix multiples 857
Questions pour réfléchir 772 Exercices 859
Questions à choix multiples 775
Exercices 776
23 Courant alternatif
21 Magnétisme 785 et électronique 865
AIMANTS LE COURANT ALTERNATIF 866
ET CHAMP MAGNÉTIQUE 786 23.1 Résistances en courant alternatif 868
21.1 Pôles 786 23.2 Inducteurs en courant alternatif 870
21.2 Le champ magnétique 788 23.3 Condensateurs en courant alternatif 873
21.3 Magnétisme terrestre 790
Table des matières xxi

CIRCUITS RLC 875 24.12 L’infrarouge 924


23.4 Éléments de circuits en s érie 875 24.13 La lumière 925
23.5 Le transformateur 882 24.14 L’ultraviolet 927
23.6 L’électricité domestique et ses risques 885 24.15 Rayons X 929
ÉLECTRONIQUE 888 24.16 Rayons gamma 930
23.7 Semiconducteurs 888 Résumé 930
23.8 Jonction p-n et diodes 889 Suggestions
23.9 Transistors 892 pour la résolution des exercices 931
Résumé 895 Questions pour réfléchir 931
Suggestions Questions à choix multiples 932
pour la résolution des exercices 895 Exercices 932
Questions pour réfléchir 896
Questions à choix multiples 898
Exercices 899 25 Propagation de la lumière :
diffusion 935
DIFFUSION 936
25.1 Diffusion Rayleigh : le bleu du ciel 936
25.2 Diffusion et interférence 937
25.3 Transmission de la lumière
dans les milieux denses 938
Atoms
RÉFLEXION 939
Light
beam 25.4 Réflexion interne et r éflexion externe 940
25.5 Les lois de la r éflexion 941
A 25.6 Miroir plan 943
RÉFRACTION 945
25.7 Indice de réfraction 946
B
25.8 Lois de Snell-Descartes 948
25.9 Réflexion totale 951
LE MONDE DES COULEURS 954
25.10 Blanc, noir et gris 954
λ 25.11 Les couleurs 955
Résumé 957
Suggestions
24 Énergie de rayonnement : pour la résolution des exercices 958
Questions pour réfléchir 958
la lumière 905 Questions à choix multiples 959
LA NATURE DE LA LUMIÈRE 906 Exercices 960
24.1 Ondes et particules 906
24.2 Ondes électromagnétiques 907
24.3 Forme des ondes et front d ’onde 910
24.4 Vitesse de propagation : c 912
24.5 Énergie et intensité lumineuse 914
24.6 Origines
des rayonnements électromagnétiques 916
24.7 Quanta d’énergie 917
24.8 Atomes et lumière 919
24.9 Diffusion et absorption 920
SPECTRE ÉLECTROMAGNÉTIQUE
ET ÉNERGIE DES PHOTONS 921
24.10 Ondes radio 922
24.11 Micro-ondes 923
xxii Table des matières

26 Optique géométrique Résumé 1043


Suggestions
et instruments 965 pour la résolution des exercices 1044
LENTILLES 966 Questions pour réfléchir 1044
26.1 Surfaces asphériques 967 Questions à choix multiples 1046
26.2 Lentilles minces sphériques 969 Exercices 1047
26.3 Foyers et plans focaux 973
26.4 Formation des images
à travers les lentilles 975 28 Relativité restreinte 1051
26.5 Grandissement 977
AVANT LA RELATIVITÉ
26.6 Lentille simple 979
RESTREINTE 1052
26.7 Systèmes de lentilles 988
28.1 Expérience de Michelson et Morley 1052
MIROIRS 997
LA RELATIVITÉ
26.8 Miroirs asphériques 998
RESTREINTE 1054
26.9 Miroirs sphériques 998
28.2 Les deux postulats 1055
26.10 Formation des images
28.3 Simultanéité et temps 1058
dans les miroirs 1000
28.4 Horloges en mouvement :
Résumé 1004
dilatation temporelle 1062
Suggestions
28.5 Alice rétrécie :
pour la résolution des exercices 1004
contraction des longueurs 1065
Questions pour réfléchir 1005
28.6 Le « paradoxe » des jumeaux 1067
Questions à choix multiples 1006
28.7 Monde des merveilles :
Exercices 1007 l’espace-temps 1069
28.8 Composition relativiste des vitesses 1070
DYNAMIQUE RELATIVISTE 1073
28.9 Quantité de mouvement relativiste 1073
28.10 Énergie relativiste 1075
S
Résumé 1081
Suggestions
pour la résolution des exercices 1081
P
Questions pour réfléchir 1081
Questions à choix multiples 1083
Exercices 1084

29 Origines
27 Optique ondulatoire 1011 de la physique moderne 1087
POLARISATION 1012 PARTICULES
27.1 Lumière naturelle 1012 SUBATOMIQUES 1088
27.2 Polariseurs 1014 29.1 Le quantum de charge 1088
27.3 Processus de polarisation 1018 29.2 Rayons cathodiques :
INTERFÉRENCE 1022 particules chargées 1089
27.4 Cohérence 1024 29.3 Rayons X 1094
27.5 Expérience de Young 1024 29.4 Découverte de la radioactivité 1097
27.6 Interférence par réflexion sur les couches MODÈLE NUCLÉAIRE
minces 1028 DE L’ATOME 1100
27.7 Interféromètre de Michelson 1031 29.5 Diffusion de Rutherford 1100
DIFFRACTION 1032 29.6 Spectres atomiques 1103
27.8 Diffraction par une fente unique 1034 29.7 Le proton 1104
27.9 Réseau de diffraction 1037 29.8 Le neutron 1106
27.10 Fentes et obstacles circulaires 1039 29.9 Dommage des rayonnements,
27.11 Holographie 1041 dosimétrie 1108
Table des matières xxiii

Résumé 1110
Suggestions
32 Physique nucléaire 1175
pour la résolution des exercices 1110 STRUCTURE DES NOYAUX 1176
Questions pour réfléchir 1111 32.1 Isotopes 1176
Questions à choix multiples 1112 32.2 Taille, forme et spin des noyaux 1178
Exercices 1113 32.3 La force nucléaire 1181
32.4 Stabilité des noyaux 1183
TRANSMUTATIONS
30 Évolution NUCLÉAIRES 1187
de la théorie quantique 1117 32.5 Désintégrations radioactives 1187
32.6 L’interaction faible 1192
L’ANCIENNE THÉORIE 32.7 Transitions gamma 1193
DES QUANTA 1118 32.8 Demi-vie 1194
30.1 Rayonnement du corps noir 1118 32.9 Radioactivité artificielle 1197
30.2 Quantification de l’énergie : 32.10 Fission et fusion 1198
L’effet photoélectrique 1123 Résumé 1206
30.3 Bremsstrahlung 1128 Suggestions
30.4 Effet Compton 1129 pour la résolution des exercices 1206
LA THÉORIE ATOMIQUE 1130 Questions pour réfléchir 1207
30.5 Atome de Bohr 1131 Questions à choix multiples 1208
30.6 Emission stimulée: Le laser 1136 Exercices 1209
30.7 Numéro atomique 1139
Résumé 1141
Suggestions THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE

pour la résolution des exercices 1141


U E • MECANIQUE Q
IQJAUGE
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE QUANTDE
•ETHÉORIE • THÉORIE DE JAUGEU•A NTIQ DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
THÉORIE
NIQU• THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIEEDE CAJAUGE
S ELECTRO
UEDE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE

NELLE
M • M

Questions pour réfléchir 1141



MAG
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE EC• THÉORIE DE JAUGE
ION
U E AN
THÉORIE DE JAUGE IQ• THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE
N T
T NE IQ
• THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE
DE JAUGE
UE DE JAUGE
TA
THÉORIE DE JAUGE

Questions à choix multiples 1143


U A
Q JAUGE • THÉORIE DE • • • TI • THÉORIEQDE

VI
THÉORIE DE JAUGE
SYMÉTRIE THÉORIE DE JAUGE THÉORIE DE JAUGE THÉORIE
CONSERVATION DE JAUGE U JAUGE
Q
E DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
THÉORIE

A
U

N
Exercices 1144
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • de DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
IQ

DE JAUGEde
Homogénéité l'espace Quantité THÉORIE
mouvement
A

TI
U
E • MECAN

THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE

QU
GR

ES
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
PRINCIPE

E • MECA
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIEIsotropie de •l'espace
DE JAUGE Moment
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE cinétique
• THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
DE
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
Homogénéité
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE •du tempsDE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE •Energie
THÉORIE NOETHER
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE

31
QU

THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE

Mécanique quantique 1147

NI
TI

THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
Symétrie de jauge Charge électrique

Q
FO
N

U
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
A E
S
U Q
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
Q
RT
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
UE
LE NT
UA

ES B
F AI
IQ IQ
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
BASE CONCEPTUELLE DE LA
N UE
CA
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
ME • M
E • ECA
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
I QU NIQU
MÉCANIQUE QUANTIQUE 1148 E QUAN ANT
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
T I Q U E • MECAN IQUE QU
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE

31.1 Ondes de de Broglie 1148 THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE

31.2 Principe de complémentarité 1150


31.3 Équation de Schrödinger 1150
PHYSIQUE QUANTIQUE 1155
33 Physique
31.4 Nombres quantiques 1155 des hautes énergies 1213
31.5 Effet Zeeman 1156 PARTICULES
31.6 Le spin 1157 ÉLÉMENTAIRES 1214
31.7 Principe d’exclusion de Pauli 1158 33.1 Leptons 1215
31.8 Couches électroniques 1158 33.2 Hadrons 1216
31.9 Le principe d’incertitude 1163 THÉORIE QUANTIQUE
31.10 Électrodynamique quantique DES CHAMPS 1218
et antimatière 1166 33.3 Théorie de jauge 1221
Résumé 1170 33.4 Quarks 1224
Suggestions 33.5 Chromodynamique quantique 1227
pour la résolution des exercices 1170 33.6 La force électro-faible 1229
Questions pour réfléchir 1170 33.7 La Théorie de Grande Unification
Questions à choix multiples 1172 (TGU) et au-delà : La création
Exercices 1173 de l’Univers 1233
xxiv Table des matières

Résumé 1236 APPENDICE B :


Suggestions GÉOMÉTRIE A-7 1247
pour la résolution des exercices 1236
APPENDICE C :
Questions pour réfléchir 1236
TRIGONOMÉTRIE A-9 1249
Questions à choix multiples 1238
Exercices 1239 APPENDICE D :
VECTEURS A-11 1251
Appendices : Une révision APPENDICE E :
mathématique A-1 1241 DIMENSIONS A-12 1252

APPENDICE A : APPENDICE F :
ALGÈBRE A-1 1241 ANALYSE A-13 1253
A-1 Puissances de 10 A-2 1242
A-2 Puissances de 10 : Réponses aux exercices R 1
notation scientifique A-3 1243
A-3 Logarithmes A-3 1243
Sources des Reproductions S1
A-4 Proportionnalités
et équations A-4 1244
A-5 Approximations A-6 1246 Index I-1
1

Une introduction
à la physique

LA PHYSIQUE EST L’ÉTUDE de l’Univers physique. Bien que nous


connaissions, tous, ce qu’on désigne par les mots Univers physique,
des volumes entiers seraient nécessaires pour essayer d’expliquer
ce qu’ils veulent dire réellement. Le problème est que les notions
de base (matière, espace et temps) qui sont sous-jacentes, sont très
difficiles, sinon impossibles à définir. C’est là, une faiblesse que les
physiciens partagent avec les philosophes.
Tous les objets matériels qui nous sont familiers, des étoiles aux
moustiques, sont des structures composées de structures encore
plus petites. À la limite, les plus petits grains indivisibles et sub-
atomiques de matière sont les vraies particules fondamentales, qui
2 Chapitre 1 Une introduction à la physique

constituent tout ce qui existe. La première propriété de la mat ière est qu’elle est obser-
«Qu’est-ce que la matière » est le genre de vable ; elle interagit en subissant des changements que nous pou vons détecter. La phy-
questions que posent les métaphysiciens, et sique est donc l’étude de la matière en interaction et en changement permanent.
dont la réponse nécessite des livres
volumineux et d’une obscurité incroyable. Les physiciens essaient de décrire les phénomènes de la façon la plus simple et la plus
BERTRAND RUSSEL précise possible. Cette démarche mène à un langage avec des ter mes précis. On rencontre
Philosophe britannique. en physique des concepts qui correspondent à des propriétés fon damentales de la matière
(telles que la masse, la charge, la quantité de mouvement et l’ énergie), d’autres qui décri-
vent la localisation de la matière dans l’espace et le temps (telles que la position, la vitesse
et l’accélération) et d’autres qui sont attachées aux propriétés globales de la matière (telles
que la chaleur, le courant, la résistance et la pression). Tous ces concepts ont des signifi-
cations scientifiques très précises.
En plus des définitions du type lexique, les physiciens utilise nt des définitions opéra-
tionnelles pour enrichir le langage courant de cette discipline. Ces défin itions concernent
les procédures et les objets utilisés : un étalon de masse, un t hermomètre, un jet d’atomes
de césium et ainsi de suite. Les définitions opérationnelles dé terminent une quantité phy-
sique en précisant comment la mesurer. La seconde, par exemple, est l’intervalle de temps
qui correspond exactement à 9 192 631 770 oscillations de l’atome de césium-133. Notre
incapacité à définir le concept du temps d’une façon très satis faisante ne nous empêche
pas d’y réfléchir, ou d’être capable de le mesurer, ou même de vieillir.
Les sciences de la nature, contrairement aux sciences sociales, ont pour objet la
nature elle-même ; c’est-à-dire les phénomènes que subit la mati ère. La physique, qui est
la science de la nature la plus fondamentale, s’occupe de la co mposition de la matière, sa
structure, sa forme, sa création, son annihilation et son mouve ment, de la lumière et du
son, des atomes et des molécules, de la fission et la fusion, d es solides, liquides et gaz; en
bref, elle s’occupe de tous les objets physiques. Son domaine e st tout ce qui peut être
observé et tout ce qui peut être mesuré.

1.1 Loi et Théorie


Le but de la physique est de comprendre les événements naturels , dont nous sommes une
partie prenante, de comprendre l’Univers : qu’est-ce qu’il est, comment il fonctionne et,
peut-être, pourquoi il existe ? Ce programme n’est réalisable qu e grâce à la reproductibi-
lité des phénomènes naturels ; ainsi, même dans le chaos apparent, il y a des règles et des
rythmes.
D’habitude, la physique commence par observer le phénomène et c ollectionner les
données, c’est-à-dire les informations perçues d’une façon objective. Un événement est
observé intentionnellement ou par hasard et les choses sont rép ertoriées, mesurées
(Combien ? Pendant combien de temps ? Combien de fois, Combien valent-elles ?). Puis la
physique quantifie, c’est-à-dire elle associe des nombres aux concepts. Ensuite on
recherche, à travers les observations accumulées, des corrélati ons qui révèlent des rela-
tions entre les données . Une loi physique décrit un ensemble de phénomènes et la façon
dont ils s’enchaînent ou dépendent les uns des autres. Elle peu t rendre compte de la façon
dont les choses évoluent ou bien restent inchangées.
... Avec quels mots et quelles mesures, Comment nos connaissances fondamentales et notre vision de l’es pace, du temps et
pourrais-je répandre devant votre esprit
une lumière brillante pour que vous voyiez
de l’interaction de la matière avec la matière permettent de re ndre compte de l’enchaîne-
le cœur des choses cachées. ment des événements ; c’est-à-dire de comprendre ce qu’on observ e ? Une théorie est une
Cette terreur, cette obscurité de explication des différents phénomènes en termes de relations et de processus naturels de
l’esprit, doit être dissipée, non par les base. Pour expliquer les phénomènes, nous utilisons l’imaginati on et l’intuition pour devi-
rayons du soleil et la lumière étincelante ner ce qui arrive. Nous émettons des hypothèses pour franchir le pas entre ce que nous
du jour, mais par des visions extérieures et
des lois intérieures de la nature. connaissons et ce qui peut être. La formulation des définitions, des hypothèses et des lois,
TITUS LUCRETIUS CARUS (LUCRÈCE)
pour expliquer un ordre observé dans la nature, constitue l’ess ence d’une théorie . Une
(99-55 av.J.-C) théorie puissante nous permet de déduire des lois déjà connues et de prédire de nouveaux
De Rerum Natura phénomènes et de nouvelles relations qui, une fois testées et c onfirmées, deviennent de
nouvelles lois.
1.2 Perspective moderne 3

Toute théorie est spéculative. Il est impossible de montrer qu’un formalisme de la


physique est absolument vrai ou même qu’il est absolument faux. Quelques unes de nos Les propositions mathématiques qui
conceptions actuelles peuvent être fausses et toutes les démons trations basées sur elles reflètent la réalité ne sont pas certaines et
celles qui sont certaines ne reflètent pas la
sont alors également fausses ; nos hypothèses peuvent être dans l’erreur et nos lois peu-
réalité.
vent être seulement approchées. La mécanique newtonienne a incr oyablement bien fonc- ALBERT EINSTEIN
tionné pendant 200 ans avant de s’écarter très légèrement des o bservations plus précises.
Albert Einstein a montré alors que la conception de l’Univers, sur laquelle se basait
Newton, est fausse ; la mécanique newtonienne est une approximat ion brillante d’une
vérité plus complète.
La physique doit être confrontée continûment avec la nature. No s idées doivent
correspondre au fonctionnement de l’Univers jusqu’aux moindres détails. Mais, même
cela ne prouve pas qu’elles sont vraies. Cette confrontation ne se termine jamais : prédic-
tions, confirmations, écarts, raffinements, nouvelles conceptions, nouvelles lois, nouvelles
théories ; en bref, c’est une compréhension de plus en plus prof onde de l’Univers.
Actuellement, aucune théorie physique ne peut être considérée c omme complètement
définitive et satisfaisante. Nous avons une compréhension merve illeuse; mais nous ne
sommes qu’au début. La partie est grande ouverte et, comme le s ouligne Einstein, il est
incroyable que nous puissions tant alors que nous savons si peu .

1.2 Perspective moderne


Figure 1.1 La physique classique
La physique actuelle est le résultat des efforts de 3000 ans. L es idées primitives ont été comprend la mécanique newtonienne
progressivement remplacées par des théories de plus en plus éla borées et celles-ci, à leur (étude du mouvement et de la
gravitation), la théorie
tour, ont été remplacées par des théories contemporaines comple xes encore plus puis- électromagnétique (synthèse de
santes et de plus grande portée. Une théorie, qui a bien foncti onné, est supposée rendre l’électricité et du magnétisme), la
compte d’une partie de la réalité. Ainsi toute nouvelle formula tion doit inclure les formu- thermodynamique (étude de l’énergie
thermique) et la relativité. Elle
lations précédentes. correspond à la physique avant 1920.

Physique classique
La discipline développée jusqu’à 1920 est connue sous le nom
de physique classique. La période classique s’appuie sur trois PHYSIQUE
PHYSIQUE CLASSIQUE
CLASSIQUE
piliers (Fig. 1.1) : La mécanique newtonienne, la théorie élec-
tromagnétique et la thermodynamique. Elle englobe plusieurs
sous-disciplines comme l’acoustique, le mouvement ondula-
toire, la physique de la matière condensée, etc. La physique
classique a été complétée par Einstein. Sa théorie de la
Relativité
Relativité Restreinte (1905) a reformulé notre conception de
l’espace, du temps et du mouvement. Sa théorie de la Relativité
Générale (1915) a reformulé la gravitation en termes d’espace-
temps courbe. Elle englobe la Relativité Restreinte et contient et Mécanique
dépasse la théorie newtonienne de la gravitation. La Relativité
Générale décrit les choses à grande échelle ; ce qui nous permet newtonienne Théorie
de commencer à comprendre certains phénomènes cosmiques
comme les lentilles gravitationnelles, les trous noirs, les pul sars électromagnétique
et le modèle du big-bang de la création de l’Univers.
La physique classique a produit une image étonnante mais
limitée du monde physique. L’homme a pu mettre les pieds sur
la Lune en 1969 grâce essentiellement à la mécanique de
Newton. À l’exception de l’électronique, qui n’aurait pas pu Thermodynamique
exister sans nos connaissances actuelles, le voyage vers la Lun e
a été une randonnée classique. La physique classique représente
les concepts que nous devons comprendre pour interagir au Théorie
quotidien d’une façon efficace avec notre environnement phy- atomique
sique à l’échelle macroscopique.
4 Chapitre 1 Une introduction à la physique

De point de vue philosophique, la physique classique est déterministe. Elle affirme


En bref, la lumière est la forme la plus que les choses peuvent être connues avec certitude, c’est-à-dir e que les lois qui régissent
raffinée de la matière. la nature la forcent à évoluer d’une façon complètement prévisi ble. Le cosmos est vu
LOUIS DE BROGLIE (1892-1987) comme une énorme machine qui évolue selon un ordre interne comp lexe et bien établi.
Physicien français
Une fois cet ordre connu, nous pouvons, en principe, connaître à la fois le futur et le
passé.
Dans les dernières décennies du 19 e siècle, période dominée par les premières réalisa-
tions de la physique atomique expérimentale naissante, les physiciens étaient extrêmement
confiants. Tous s’attendaient à ce que les théories de l’époque rendent compte des phéno-
mènes atomiques. Avec le temps, on s’est aperçu avec étonnement que ce domaine deve-
nait de plus en plus inaccessible à l’analyse classique.

Physique moderne
L’existence de l’atome n’a été finalement établie qu’au début du 20e siècle, en partie grâce
au travail d’Einstein. De plus, et en contradiction complète av ec la théorie classique,
Einstein a montré que la lumière est absorbée et émise en minus cules grains d’énergie, la
plus infime forme de matière, ou quanta. Ces particules de lumière sont appelées photons.
Actuellement, on perçoit l’Univers comme des myriades d’exempla ires d’une poignée de
particules élémentaires : les quarks, les leptons et les photons. Toute matière est essentiel-
lement formée d’agrégats structurés de quarks entourés de lepto ns (électrons), échangeant
continuellement des photons.
Le domaine de la physique contemporaine s’étend de la physique sub-nucléaire à
l’Univers dans son ensemble. La Genèse est paradoxalement deven ue une branche de la
physique moderne. Les accélérateurs de particules reproduisent les conditions qui ont
existé aux premiers instants de l’Univers. Tout cela, et d’autr es conceptions encore, sont
les fruits de la mécanique quantique. Nous savons maintenant qu e les processus phy-
siques, bien qu’ils apparaissent continus à l’échelle macroscop ique, sont fondamentale-
ment discontinus (les physiciens disent : « discrets »). Le mouvement continu est une illu-
sion. Les changements ont lieu par sauts. Le paysage est en fait granuleux.
Du point de vue philosophique, on peut dire que la mécanique qu antique adhère au
déterminisme; mais ce n’est certainement pas le déterminisme de la physique classique
qui connaît tout. L’Univers est peut être une grande machine, m ais ses particules les plus
ténues sont particulièrement insaisissables. Nous ne pouvons pa s connaître tout ce que
nous voudrions. La certitude n’a pas une frontière bien définie et l’évolution d’un système
physique n’est pas complètement déterminée. Malgré sa formulati on déconcertante et sa
vision étrange de la réalité, la mécanique quantique n’a jamais été contredite par l’expé-
rience. Elle est donc extrêmement fiable malgré son opacité. S’ il est vrai que « personne
ne comprend la mécanique quantique » (paragraphe 31.9), il n’en est pas moins vrai que la
mécanique quantique comprend l’Univers d’une façon merveilleuse .

Les quatre forces


Toute matière interagit. L’Univers est entrelacé par des intera ctions qui ont évolué depuis
sa création. La physique théorique contemporaine affirme qu’il y a quatre types distincts
d’interactions (ou forces) fondamentales dans l’Univers tel qu’ il existe actuellement: gra-
vitationnelle, électromagnétique, nucléaire forte et faible. Elles influencent tous les phéno-
Pour être sûrs, nous disons qu’une région
de l’espace ne contient pas de matière
mènes observables (tableau 1.1).
(c’est-à-dire qu’elle est vide) si rien n’y est Si un changement quelconque dans l’état d’un système a lieu, no us en cherchons la
à l’exception du champ gravitationnel. cause et, logiquement, nous supposons que ce changement a été p roduit par une force. Si
Cependant, ceci n’est jamais rencontré en une pomme tombe, une sauterelle bondit, une supernova explose o u un neutron se désin-
réalité car, même dans les régions
tègre, ces événements très différents sont des manifestations d ’au moins une des quatre
éloignées de l’Univers, il y a la lumière des
étoiles, et ceci est de la matière. forces. Nous définissons donc une force, en général, comme l’agent d’un changement.
ERWIN SCHRÖDINGER (1887-1961) La force gravitationnelle fait que l’atmosphère, la mer et tous les objets sur la sur-
Physicien autrichien face de la Terre restent liés à la planète. Bien que la force g ravitationnelle soit la plus
faible de toutes les interactions, elle est la moins sélective car elle agit sur toutes les parti-
1.2 Perspective moderne 5

cules. Étant de portée illimitée et seulement attractive, la gr a-


vité gouverne le cosmos à grande échelle, elle maintient la
Terre sur son orbite autour du Soleil, maintient le Soleil à l’ in-
térieur de la Galaxie qui contient cent milliards d’étoiles et
son action s’étend sur quelques cent millions de galaxies qui
constituent l’Univers. Si elle était beaucoup plus intense, ell e
aurait empêché l’expansion de l’Univers et provoqué son
anéantissement en faisant s’effrondrer les galaxies les unes su r
les autres (il se peut d’ailleurs qu’elle soit assez forte pour que
cette implosion se produise un jour).
La force électromagnétique est la force de liaison des
objets plus petits tels que les atomes, les molécules mais auss i
les plantes et nous-mêmes. Comme la force gravitationnelle,
les conséquences de la force électromagnétique se manifestent
dans le monde macroscopique (il suffit d’approcher deux
aimants l’un de l’autre). Elle agit à l’échelle microscopique e t
produit des effets macroscopiques qui semblent être, à pre-
mière vue, de nature différente. Elle engendre, par exemple,
les forces de contact entre votre pied et une pédale ou la nour - Cette galaxie est l‘une des cent milliards
riture et vos dents. Elle produit le frottement et l’étirement, l’adhérence et la cohésion et de galaxies de l’Univers. Elle ressemble
elle est à l’origine des forces élastiques. Sa portée est elle aussi illimitée mais elle peut à notre propre galaxie (appelée Voie
Lactée). Notre galaxie est une île
être soit attractive soit répulsive, ce qui réduit son action à grandes distances. d’environ cent milliards d’étoiles, de
L’électromagnétisme gouverne la chimie et la biologie, la vie e t la mort et évite à la Terre poussière et de gaz, le tout lié par la
et aux objets qui s’y trouvent d’être écrasés par la gravité. gravité. Le Soleil est l’une des étoiles
L’interaction forte ou nucléaire lie les quarks pour former les neutrons et les pro- ordinaires, autour de laquelle gravitent
neuf petites planètes. C’est aussi la
tons et ces derniers pour former les noyaux atomiques (Fig. 1.2 ). Elle est extrêmement gravité qui les maintient sur leurs
intense mais de très faible portée, qui n’excède pas le rayon d u noyau atomique. Cette orbites.
portée très courte empêche cette force de se manifester dans no tre expérience quotidienne
courante. Cela explique qu’elle n’a été découverte qu’au début d u 20 e siècle. Sans elle, la
matière familière, des planètes aux fleurs, se désintégrerait e ntièrement en une fine pous-
sière de quarks et d’électrons.
La force faible est environ un million de fois moins intense que la force nuclé aire et
de portée environ cent fois plus courte. Ses effets incluent, e ntre autres, la transformation
d’une saveur particulière de quarks en une autre. Elle change, par exemple, le neutron en
proton; elle est donc responsable de la désintégration de certa ins atomes radioactifs
comme l’uranium. Une étoile, comme le Soleil, tire son énergie d’un four thermonucléaire
interne. Elle « brûle » l’hydrogène, le transformant en hélium, u n processus dû à la trans-
formation graduelle des protons par interaction faible. Sans in teraction faible, le Soleil ne
brillerait pas et la vie n’existerait pas sur Terre.

TABLEAU 1.1 Les quatre forces

Force Agit sur Intensité* Portée


Forte Les quarks et les particules 104  10-15 m
qu’ils constituent
Électromagnétique Particules chargées 102 Illimitée
électriquement
Faible La plupart des particules 10-2  10-17 m
Gravitationnelle Toutes les particules 10-34 Illimitée
(*) L’intensité indiquée est la force (en newtons) entre deux p rotons séparés par une distance
égale à leur diamètre ( 2 femtomètres). Voir l’Appendice A-2 pour la notation scientifi que.
6 Chapitre 1 Une introduction à la physique

ATOME La plupart des physiciens pensent que les quatre forces sont
quantifiées. Elles n’agissent pas entre deux corps comme un
écoulement continu ou des tentacules invisibles qui s’étendent
Électrons de l’un des corps à l’autre. Chaque force est au contraire due à
l’échange, dans un sens et dans l’autre, d’un type particulier de
Noyau
particules médiatrices de l’interaction. Ces particules sont di tes
virtuelles car elles ne peuvent pas être émises ou absorbées,
10–10 mètres avec les bonnes valeurs de l’énergie et de la quantité de mouve -
ment, dans un processus physique réel. Cette ligne de pensée a
connu de grandes réussites bien qu’elle reste hélas incomplète
NOYAU
et philosophiquement incertaine.
Neutrons Actuellement, la plus grande impasse rencontrée par la phy-
et sique contemporaine réside dans l’incapacité d’harmoniser deux
protons
théories fondamentales : la Relativité Générale (en particulier sa
conception de la gravité) et la Mécanique Quantique. La Rela-
tivité est une vue globale reposant sur l’analyse de l’espace e t
du temps. Toute théorie doit être donc compatible avec la
10–14 mètres Relativité. La Mécanique Quantique est une vue globale repo-
PROTON NEUTRON sant sur l’analyse de l’énergie et de la quantité de mouvement
des systèmes physiques en évolution. Toute théorie doit être
compatible avec la Mécanique Quantique. Jusqu’à présent
aucune synthèse des deux théories n’existe. Nous n’avons donc
pas une théorie quantique de la gravité. Un progrès dans ce
domaine nous avancerait sur la voie de ce qu’on appelle de
façon téméraire « la Théorie de Tout » (Section 33.7).

~1,5 × 10–15 mètres ~1,5 × 10–15 mètres Symétrie


Dans le dernier quart de ce siècle, la physique est arrivée à u ne
Figure 1.2 Un atome est formé par révélation remarquable : à l’échelle fondamentale, la nature pos sède un ensemble de
un noyau minuscule entouré par un
nuage d’électrons qui se déplacent à symétries associées aux lois fondamentales de la physique. En c omprenant ces symétries,
grandes vitesses. Le noyau est lui-même nous pouvons donc formuler des théories qui sont supposées avoi r une structure logique
un ensemble de neutrons et de protons. interne correcte. Les physiciens croient actuellement que, pour qu’une construction théo-
Chacun de ceux-ci est formé par trois
quarks.
rique de base soit correcte, elle doit avoir une forme mathémat ique subtile appelée symé-
trie de jauge. Un tel langage ne pouvait pas être tenu il y a cent ans et les scientifiques ne
se risquaient pas à l’employer il y a environ trois ou quatre d écennies. Notre confiance
actuelle résulte d’une série de découvertes étonnantes qui ont culminé en 1983.
La symétrie de jauge a été introduite comme une idée mathématiq ue abstraite en
1950. Vers le milieu des années 60, les physiciens ont essayé de l’ut iliser pour formuler
une théorie des interactions faibles. Progressivement, les travaux ont dégagé l’idée que les
interactions électromagnétiques et faibles sont, en fait, deux aspects du même phénomène.
L’analyse a prédit l’existence de trois nouvelles particules tr ès massives. Bien qu’une
série d’autres prédictions de cette théorie aient été confirmée s expérimentalement dans les
années 1970, aucun laboratoire ne possédait les machines suffis amment puissantes pour
produire ces trois particules hypothétiques. Ce n’est qu’après la construction d’une nou-
velle génération d’accélérateurs beaucoup plus puissants (à col lision de faisceaux), que
l’on a matérialisé trois particules avec les charges et presque exactement les masses pré-
dites. Ainsi la théorie de jauge a été confirmée. Nous discuton s les symétries et décrivons
le développement de ces idées dans la suite de ce texte.

Principe de Noether
On peut distinguer plusieurs types de symétries. Les plus simpl es sont les symétries géo-
métriques. Considérons un disque parfaitement uniforme monté au tour d’un axe central
Figure 1.3 Un disque uniforme monté
autour d’un axe central possède une (Fig. 1.3). Supposez que vous fermiez les yeux et que quelqu’un fasse tourner le disque.
symétrie de rotation autour de cet axe. En ouvrant les yeux, vous voyez que tout est identique à ce qu’ il était avant ; il est impos-
1.2 Perspective moderne 7

THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
U E • MECANIQUE Q
IQJAUGE
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE U QUANTDE
•ETHÉORIE • THÉORIE DE JAUGEU•A NTIQ DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
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THÉORIE DE JAUGE • THÉORIEEDECAJAUGE
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• THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
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THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE
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NN MAG EC• THÉORIE DE JAUGE
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THÉORIE DE JAUGE
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JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIEQDE
JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DECONSERVATION
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Homogénéité l'espace Quantité THÉORIE
mouvement
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THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE

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THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
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THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGEde •l'espace Moment
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE cinétique
• THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
DE
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
Homogénéité
DE JAUGE •du tempsDE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE •Énergie
NOETHER
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THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE THÉORIE THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE


THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
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THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
Symétrie de jauge Charge électrique

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THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE
THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE • THÉORIE DE JAUGE

Figure 1.4 Un schéma représentant


un nombre d’idées reliées entre elles
que nous développons dans ce texte. Le
principe de Noether lie chaque symétrie
sible de dire si quelque chose s’est passé. Si un changement dans un système physique à une loi de conservation.
laisse certains aspects du système inchangés, le système possèd e la symétrie correspon-
dante au changement. L’existence de la symétrie veut dire que certaines caractéristi ques
du système ne changent pas ; on dit qu’elles sont invariantes. Dans notre exemple, le
disque a une symétrie de rotation : le système est invariant dan s une rotation autour de
l’axe du disque. La rotation peut être réalisée par une success ion de rotations de petits
angles ; on dit que la symétrie est continue.
La lettre S est invariante par rotation unique de 180° tandis qu’un flocon de neige est
invariant par rotations successives de 60° (voir l’illustration) . Par contre la lettre A est
symétrique dans la réflexion par rapport à l’axe vertical centr al (ou bien la réflexion par
rapport à un miroir vertical). Ces symétries sont discontinues ; elles se font par un saut
(tout ou rien). Les symétries précédentes, continues ou discont inues, sont des symétries 30°
géométriques que nous pouvons caractériser en les analysant. Un e analyse en profondeur
montre que toute invariance est liée à une symétrie.
La première personne qui a compris les implications de cette id ée était Amalie
Noether. Parmi les piliers conceptuels de la Physique Classique , on trouve trois lois de
conservation. Ce sont des concepts profonds et puissants qui on t mis une centaine d’an-
nées pour être développés : la conservation de la quantité de mo uvement, la conservation 60°
du moment cinétique et la conservation de l’énergie. Ces quanti tés restent constantes à
tout instant dans le cas d’un système isolé, quels que soient l es changements qu’il subit.
Selon le principe de Noether, à chaque symétrie continue, correspond une loi de conser-
vation et réciproquement. Dans la suite du texte, nous verrons comment chacune de ces
importantes lois de conservation est une conséquence d’une symé trie spécifique de l’es-
pace et du temps (Fig. 1.4). Le principe de Noether est encore plus général car il s’ap-
plique à des symétries de la nature plus subtiles, comme la sym étrie de jauge. Nous
verrons au chapitre 8 comment ce principe est lié à la conserva tion de la charge élec- Symétrie de rotation de 60°
trique. des flocons de neige.
8 Chapitre 1 Une introduction à la physique

Supposons maintenant que nous colorions le disque, une moitié e n rouge et une moi-
tié en vert (Fig. 1.5). Si l’observateur ne peut pas distinguer ces couleurs, rien ne change;
mais s’il peut les distinguer, la symétrie n’existe plus ; on di t qu’elle est brisée. Dans la
nature, les symétries sont souvent brisées spontanément . Imaginons un crayon parfaite-
ment symétrique reposant sur sa pointe. Nous pouvons supposer q ue, s’il n’y avait aucune
vibration, aucun vent ou autre influence extérieure, le rayon r este debout indéfiniment.
Mais ceci n’est pas probable. La mécanique quantique nous appre nd que les choses chan-
gent toujours ; la symétrie sera spontanément brisée et le crayo n tombera.
Figure 1.5 Un disque uniforme dont D’une façon analogue, plusieurs physiciens croient que, juste a près sa formation,
la symétrie est brisée par la peinture. l’Univers extrêmement énergétique et dense était un système de parfaite symétrie et de
grande simplicité. L’Univers primordial était gouverné par une seule superforce qui s’est
diversifiée en quatre forces au fur et à mesure qu’il se refroi dissait, se calmait et se mor-
celait en structures complexes (Fig. 33.23).

MESURE
La physique est basée sur l’expérimentation : La science est tri butaire de la nature par les
observations qui mènent aux mesures des grandeurs physiques. Le s notions fondamen-
tales de longueur, de volume, de poids et de temps ont été quan tifiées dans l’Antiquité et
simplement adoptées par la physique. Actuellement la communauté scientifique utilise le
Système International (SI), qui définit les unités de la plupart des grandeurs physiq ues à
partir des unités fondamentales suivantes : le mètre (m) pour la longueur, le kilogramme
(kg) pour la masse, la seconde (s) pour le temps, l’ampère (A) pour l’intensité du courant
électrique et le kelvin (K) pour la température.

1.3 Longueur
La longueur est la distance, l’étendue dans l’espace (quelle qu e soit la nature de la dis-
tance ou de l’espace). Etant données les limitations du langage , il est plus facile de mesu-
rer la distance que de la définir d’une façon précise. Par exem ple, étendez votre bras et
avisez-vous que la distance de votre coude à l’extrémité de vos doigts est une longueur
appelée cubit. C’est effectivement ce qui a été fait en Égypte et en Mésopot amie, il y a
environ 4000 ans. Une quantité qui sert à estimer une certaine grandeur est appel ée
unité. La Grande Pyramide a été construite en utilisant le cubit. Vu que la longueur des
avant-bras varie d’un individu à l’autre, il est évident qu’on ne peut pas construire une
grande structure ou pratiquer le commerce si chacun utilise son propre avant-bras. D’où la
nécessité, dans une société organisée, de choisir pour chaque unité, une réalisation inalté-
rable, qu’on s’accorde d’utiliser comme référence ; c’est l’étalon de cette unité . Les
Égyptiens anciens ont probablement découpé un cubit en granite noir auquel ils compa-
raient régulièrement les tiges de 1 cubit utilisées.
En Europe et pendant des siècles, des unités liées au corps hum ain ont été utilisées.
Ainsi l’épaisseur du pouce (royal bien sûr) définissait le pouce (inch) et la longueur d’une
sandale définissait le pied (foot). Le manque d’un système standardisé et universel a été
Amalie (Emmy) Noether (1882-1935)
était une mathématicienne un handicap au progrès de la science moderne. En 1790 le présid ent des États-Unis
remarquable dont les travaux portèrent Thomas Jefferson proposa un système décimal d’unités et de mesu res ; mais le Congrès
surtout sur l’Algèbre abstraite. Après américain ne se jugea pas concerné. En même temps, la Révolutio n Française créait un
une longue bataille, elle a pu faire
respecter son droit, comme femme, climat propice aux innovations. La France adopta alors le Système Métrique en divisant
d’enseigner à l’Université de Göttingen les unités par 10, 100, 1000 ... parties égales. Les Français a doptèrent en particulier le
en Allemagne (mais sans salaire !). En mètre comme unité de longueur (du grec metron qui veut dire mesure). Il fut défini
1918, elle a présenté le résultat d’une
analyse concernant la symétrie qui est
comme la dix-millionnième partie de la distance du Pôle Nord à l’Équateur le long du
devenue un principe directeur de la méridien de Paris. Malgré l’enthousiasme patriotique, les impré cisions des mesures géo-
physique contemporaine. Noether a graphiques ont rendu cette définition arbitraire. Les gens aura ient pu, aussi bien, rester
enseigné à Göttingen jusqu’à 1933. Elle chez eux et utiliser la longueur de l’épée de Napoléon comme unité. À cause de cela, il fut
a émigré aux Etats-Unis lorsque les
Nazis ont découvert qu’elle était juive convenu en 1889 de définir le mètre comme la distance entre deu x traits fins gravés sur
et l’ont expulsée d’Allemagne. une barre d’un alliage platine-iridium.
Le système métrique, qui est à la base du Système
International, s’est répandu graduellement en Europe, bien que
les Britanniques soient restés réticents à l’adopter pendant pl us
d’un siècle. Les États-Unis ont continué d’utiliser l’abominabl e
système britannique. Sortant d’une sorte de somnolence béate,
ils amorcent la transition vers le système métrique. Le système
utilisé actuellement aux États-Unis, appelé US Customary
Units, est basé sur les unités suivantes : le pied (feet) pour la
longueur, la livre (pound) pour la masse et la seconde pour le
temps (voir le tableau 1.2).
On peut ajouter des préfixes grecs comme kilo, méga et
giga aux unités pour désigner les multiples des unités et des
préfixes latins comme centi, milli et micro pour désigner les
sous-multiples (voir l’Appendice A-2 qui dresse la liste des
notations scientifiques). Comme le mot billion désigne 10 9 aux
États-Unis et mille fois plus (10 12) en Europe, les noms en
toutes lettres sont rarement utilisés dans la littérature scien ti-
fique.
Lorsque les valeurs sont faibles, on utilise parfois un sys-
tème d’unités mieux adapté : le système CGS. Le centimètre est
la centième partie du mètre (1 cm = 0,01 m). Le centimètre, le
gramme et la seconde sont des unités du système SI, mais les
autres unités du système CGS (unités de force, pression et éner-
gie par exemple) ne le sont pas.
Dieu prenant les mesures de l’Univers, tableau du poète et peintre
William Blake (1757-1827).

Exemple 1.1 Combien de centimètres contiennent Puis multiplier la quantité à remplacer par cette fraction
25,00 mètres? unité:
Solution : [Données : Une longueur de 25,00 m. À trouver : 100,0 cm = 2500 cm
le nombre correspondant de centimètres]. La meilleure 25,00 m 
1,000 m
recette pour les conversions d’unités est de former une frac-
tion égale à 1, avec l’unité souhaitée au numérateur et la  Vérification rapide : Il y a 100 cm dans un m, donc
quantité à remplacer au dénominateur. Comme 1 m est
25 m  100 cm/m = 2500 cm.
exactement 100 cm, on a :
l = 100,0 cm
1,000 m

Vingt-neuf copies de l’Étalon International du mètre ont été fa ites et chacune des
grandes puissances industrielles conserve sa copie. Après l’occ upation de la France pen-
dant la Seconde Guerre Mondiale, il devint évident qu’il était risqué de définir une unité
par un seul étalon vulnérable. Il est préférable de les définir en termes de mesures qu’on
peut réaliser dans tout laboratoire bien équipé. En 1960, le SI fut adopté et le mètre défini
comme 1 650 763,73 longueurs d’onde de la lumière rouge-orange d’ une lampe de kryp-
ton-86.
Durant les décennies qui ont suivi et surtout après la découver te du laser, la vitesse de
la lumière a été mesurée avec une très grande précision. En 198 3, il a été décidé de l’utili-
Dans le monde scientifique, le
ser pour définir le mètre avec une précision dix fois plus gran de. La vitesse de la lumière kilogramme est l’unité fondamentale
dans le vide (c) est maintenant définie comme 299 792 458 mètres par seconde, la de masse.

9
LONGUEUR

Rayon du proton +
rp = 0,75 × 10–15 m
10–14 meilleure valeur mesurée. Le mètre est donc la distance que franchit (ou parcourt) la
lumière pendant exactement 1/299 792 458 seconde . Cette nouvelle définition ne sera
jamais remise en question. Une amélioration dans la mesure du t emps améliorera simple-
10–12 Diamètre de l'atome
ment la mesure du mètre.

10–10

10–8
TABLEAU 1.2 Correspondance des longueurs et des volumes
Rayon d'un virus
10–6 Diamètre d'un cheveu humain 1 année-lumière (5,88  1012 mi) 9,460 55  1015 m
Bactérie 1 mile (5280 ft) 1,609 344 km
10–4 1 yard (yd = 3 ft) 0,9144m
1 pied (foot) 0,3048m
Rayon d'une noix 1 pouce (inch) 2,54 cm
10–2
1 mètre 3,281 ft
1 mètre 39,37 in
1 Taille de 1 mètre 1,094 yd
l'homme
Taille de la baleine 1 gallon U.S. ( 4 quarts) 3,785 412  10−3 m3
102
1 quart (2 pints) 9,463 530  10−4 m3
1 km
1 ounce 2,957 353  10−5 m3
104
Diamètre de la Terre 1 tablespoon (1/2 oz) 1,478 676  10−5 m3
1 cubic foot (pied cubique) 28 320 cm3
106
1 cubic foot (pied cubique) 0,02832 m3
1 mètre cube 1,308 yd3
108 1 mètre cube 61 023 in3
Diamètre du Soleil
1010

1012
TABLEAU 1.3 Préfixes usuels des unités
1014 Orbite terrestre Puissances de dix Préfixe Symbole Exemple

Rayon du système solaire 1018 exa- E exajoule, EJ


1016
1015 péta- P pétaseconde, Ps
Distance à l'étoile la plus proche
1012 téra- T térahertz, THz
1018 Diamètre d'une galaxie ordinaire 109 giga- G gigavolt, GV
106 méga- M mégawatt, MW
10 20 103 kilo- k kilogramme, kg
102 hecto- h (peu utilisé en physique)
10 22 10 déca- da (peu utilisé en physique)
10−1 déci- d décibel, dB
10 24 Rayon de l'Univers visible 10−2 centi- c centimètre, cm
10−3 milli- m millimètre, mm
10 26 10−6 micro- µ microgramme, µg
10−9 nano- n nanomètre, nm
10−12 pico- p picofarad, pF
10−15 femto- f femtomètre, fm
Figure 1.6 Tailles (en mètres) des 10−18 atto- a attocoulomb, aC
objets allant du proton jusqu’à l’Univers
lui-même.

10
1.4 Masse et poids 11

Exemple 1.2 Combien de centim ètres cubes y a-t-il V = (100 cm) (100 cm) (100 cm) = 1 000 000 cm 3

dans un mètre cube ?


 Vérification rapide : Imaginez un grand cube construit
Solution : [Données : Un m ètre cube. À trouver : le nombre avec des petits cubes de 1 cm 3. Il faut, pour cela, 100

correspondant de centim ètres cubes]. Nous savons que couches, chacune de 1 cm de hauteur et 100 cm de longueur
1 m = 100 cm. Donc un cube de 1 m par 1 m par 1 m et 100 cm de largeur. Chaque couche contient 100  100,
mesure 100 cm par 100 cm par 100 cm. D ’après la Fig. 1.7 soit 10 000 petits cubes et il y a 100 couches ; ce qui donne
et l’Appendice B, le volume est le produit de la longueur, la 100  10 000 soit 10 6 cm3.
largeur et la hauteur

1.4 Masse et poids


Quand les Fran çais ont con çu le Syst ème M étrique, ils ont suivi l ’exemple des
Babyloniens anciens en d éfinissant le poids comme celui d ’un volume donn é d’eau. Le
gramme (g), initialement unit é de poids, était défini comme « le poids absolu du volume
d’eau pure égal à celui d ’un cube de c ôté un centi ème de m ètre [c’est-à-dire un cube de
côté 1 cm] ».
Historiquement, le poids était la force verticale descendante agissant sur un corps sur
la surface de la Terre et il était g énéralement admis qu ’il était constant. Le fait, que le
Figure 1.7 L’aire et le volume de
poids d ’un corps varie avec le lieu, fut d écouvert accidentellement en 1671 par certains objets géométriques. Voir la
J. Richer, qui remarqua que son balancier retardait 2,5 minutes par jour, lorsqu’il l’amena Fig. B4 de l’Appendice B.
de l’Europe en Guyane Fran çaise. Newton expliqua rapidement
cet effet surprenant en établissant clairement la distinction entre
masse et poids, deux notions qui ont été confondues pendant
des siècles.
La masse est une propri été d’un morceau de mati ère
immergé dans l ’Univers dans son ensemble (p. 118). Pour un S = 2lh + 2hL + 2Ll
corps donné, elle est apparemment ind épendante de la pr ésence V = Llh
des autres corps ; elle est donc la m ême partout sur Terre. En h
L
fait, la masse d ’un objet mesur ée dans un laboratoire est ind é- l
pendante de la position du laboratoire dans l ’Univers. Les
masses interagissent gravitationnellement et cela est à l’origine
du poids. L’origine de la masse est toujours une énigme.
Le poids d ’un objet sur la surface de notre plan ète est d û à
l’interaction gravitationnelle de cet objet avec la Terre.
Concrètement, le poids est la cons équence de l ’interaction gra- R
S = 4πR2
vitationnelle locale entre un échantillon d ’un corps avec son V = 43 πR3
voisinage, tel qu ’une planète, la lune ou un ast éroïde. Très loin
d’objets célestes, le poids de l’échantillon est effectivement nul,
tandis que sa masse n ’est jamais nulle. Le balancier de Richer,
de masse inchang ée, a été simplement transport é à un endroit
où la pesanteur est plus faible et, par cons équent, son poids est
plus faible. Alors le pendule est tir é vers le bas avec une force R
plus faible et sa période est plus longue.
Finalement, les physiciens ont cess é de consid érer le poids
comme une propriété fondamentale de la matière et, en 1889, le S = 2πR2+ 2πRh
h
kilogramme (kg) a été red éfini comme l ’unité de masse. Le V = πR2h
kilogramme étalon est celui d ’un cylindre d ’un alliage platine-
iridium déposé au Bureau International des Poids et Mesures, à
Sèvres en France. Il a environ 39 mm de hauteur et de diam ètre.
Par d éfinition le gramme est le milli ème du kilogramme. Une
Hecht

Physique
Les fondements de la physique Abondamment illustré, chaque chapitre s’achève
par un résumé, 400 questions de réflexion et
Souhaitant donner une vue d’ensemble de la disci­
500 questions à choix multiple, suivies de plus de
pline, cet ouvrage est un retour aux fondements
2000 exercices variés et concrets.
de la physique. L’auteur s’est concentré sur les
concepts essentiels en limitant l’usage des mathé­ Ce livre s’adresse aux étudiants du 1er cycle en
matiques au strict nécessaire : les indispensables sciences.
outils de calcul sont introduits au fur et à mesure
des besoins et précisés dans un appendice.

Une approche historique Traduction de l’édition américaine par


S’appuyant sur les acquis du XX siècle, l’auteur
e
Tamer Becherrawy, Doctorat de troisième cycle
complète l’explication de nombreux phénomènes de l’Université de Paris et Ph. D. de l’Université
physiques par une approche historique chaque fois de Rochester, N.Y. Il enseigne à l’IUFM de
que celle-ci permet d’aborder un phénomène de Lorraine et à l’Université de Nancy I et il a
façon plus claire. enseigné à l’Université Libanaise de Beyrouth
et à l’Université de Savoie à Chambéry.
Auteur d’une vingtaine d’articles spécialisés
ayant traits à la physique des hautes énergies.

a  n livre universellement reconnu


U
a Abondamment illustré
a Un résumé clôture chaque chapitre
a Des questions de réflexion et des questions
à choix multiples.
Conception graphique : Primo&Primo®

ISBN : 978-2-7445-0018-3
illu : © juland - Fotolia.com

9 782744 500183 www.deboeck.com


HECHT

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