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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université 20 Août 1955 de Skikda


Faculté des Sciences
Département des sciences fondamentales

Mémoire
Pour l’obtention du diplôme de Magister en Mathématiques

de l’école doctorale

Option : Probabilités et Statistique

Intitulé :

FONCTIONNELLES EXPONENTIELLES
DU MOUVEMENT BROWNIEN

Présenté par Sous la direction de

Chalabi El
El-Hacène Pr. Boutabia Hacène
Soutenu devant le jury composé de :

Dr. Nouar Ahmed M.C Univ. Skikda Président


Dr. Boutabia Hacène Prof Univ. Annaba Rapporteur
Dr. Remita Mohamed Rida M.C Univ. Annaba Examinateur
Dr. Djellab Natalia M.C Univ. Annaba Examinatrice

Année universitaire 2009 / 2010

Soutenu le ... / ... / 2010


1
2

Table des matières

0 Introduction 6

1 Chapitre 1. Notions générales 10

1.1 Opérateurs 10

1.2 Fonctions spéciales 13

1.3 Généralités sur les processus stochastiques 16

1.3.1 Tribus et Filtrations 16

1.3.2 Processus stochastiques 17

1.3.3 Espérance conditionnelle par rapport à une tribu 19

1.3.4 Temps d’arrêt 20

1.3.5 Martingales 21

1.3.6 Mouvement brownien 23

1.3.7 Processus de Markov 24

1.3.8 Intégrale stochastique 27

1.3.9 Equations di¤érentielles stochastiques 37

1.3.10 Formules de Feynman-Kac 39

1.3.11 Théorème de Girsanov 44

2. Chapitre 2. Théorème de Pitman 50

2.1 Théorème de Pitman 50

2.2 Théorème de Pitman pour les mouvements browniens 52

2.3 Théorème de Lévy-Pitman (pour le mouvement brownien avec drift) 54

2.4 Extensions du théorème de Lévy au mouvement brownien géométrique 56

3. Chapitre 3. Fonctionnelles exponentielles du mouvement brownien 60

3.1 Fonctionnelle exponentielles 60


3

3.2 Lois des fonctionnelles exponentielles et équations aux dérivées partielles associées 75

3.3 Densités conditionnelles 81

4 Chapitre 4 . Applications 87

4.1 Applications en Physique 87

4.1.1 Motivation 88

4.1.2 Distribution de la fonction de répartition et l’énergie libre associée 90


(0)
4.1.3 Une expression de E ln ZL 92

4.1.4 L’identité de Bougerol 93

4.2 Applications en mathématiques …nanciéres 94

4.2.1 Les options Asiatiques 94

- Conclusion 101

- Références 102
4

Abstract

This paper is organized around two themes. The …rst concerns the study of Pit-

man theorem and its versions extended to the geometric Brownian motions. The

second is related to the study of the distributions of probability laws of exponen-

tial functionals of the Brownian motion which intervene into various physical and

mathematical …nancial contexts.


5

Résumé

Ce mémoire s’organise autour de deux thèmes. Le premier concerne l’étude du

théorème de Pitman et ses versions étendues au mouvement brownien géométrique. Le

second se rapporte à l’etude des distributions de probabilité des fonctionnelles expo-

nentielles du mouvement brownien qui interviennent dans divers contextes physiques

et mathématiques …nancières.

Mots-clés

Mouvement brownien; Fonctionnelles exponentielles; Transformée de Laplace, Proces-

sus de di¤usion, Temps exponentiel; . . .


6

Introduction

En général, les fonctionnelles et en particulier les fonctionnelles exponentielles

du mouvement brownien jouent un rôle très intéréssant en probabilités et en statis-

tiques .Il y a beaucoup d’applications de ces fonctionnelles surtout en physique , en

mathématiques …nancières et en gestion.

Dans ce mémoire, on commence par traiter brièvement le théorème de Pitman

et ses extenssions au mouvement brownien géométrique. Puis, avec un peu plus de

détails, on étudie les fonctionnelles exponentielles du mouvement brownien, a…n de

préciser leurs lois de probabilité, et on insiste sur les fonctionnelles exponentielles du

mouvement brownien unidimensionnel de la forme


Z 1
A(1) = exp 2Bs( )
ds
0

( )
où Bt est un mouvement brownien unidimensionnel de drift constant ,
t 0
( )
puis on va généraliser dans le cas où Bt est un mouvement brownien multidi-
t 0

mensionnel de drift 2 Rn avec


Z 1 ( )
2 Bs
Ai1 = e i
ds (i = 1; 2; :::; d)
0

où les i sont des fonctionnelles linéaires, et on va donner quelques exemples pour

plus de précision.

Finalement, on donne deux applications de ces fonctionnelles, l’une en physique

et l’autre en mathématiques …nancières. Pour cela on procède par étapes:


7

- Dans le premier chapitre on présente brièvement les principaux résultats sur les

opérateurs, les fonctions spéciales et les processus stochastiques dont on aura besoin

dans les chapitres suivants.

- Dans le deuxième chapitre, on démontre les théorèmes de J.W.Pitman puis on

étudie les versions correspondantes au mouvement brownien géométrique et on montre

que le mouvement brownien géométrique de paramètre ; divisé par sa variation

quadratique est une di¤usion.

- Dans le troisième chapitre, on donne les lois de probabilités des fonctionnelles


( ) ( )
exponentielles At et AT ; où t 0 et T est le temps exponentiel de paramètre

- De plus on montre que la transformée de Laplace de A1 satisfait certaines

équations di¤érentielles aux dérivées partielles du type Schrödinger et on caractérise

les di¤usions qui peuvent être interprétées comme loi de B ( )


conditionnée par la

loi de A1 :

Pour cela, on établira une équation di¤érentielle aux dérivées partielles de type

Schrödinger satisfaite par la fonction caractéristique des fonctionnelles exponentielles

d’un mouvement brownien multidimensionnel. On étudiera également une famille de

martingales liant les lois conditionnelles des fonctionnelles exponentielles de la forme

Z t
Ait = exp 2 i Bs( )
ds; i = 1; 2; : : : ; d
0

- Dans le dernier chapitre, on donne deux applications des chapitres précédents.

- La première application en physique: on discute dans cette application quelques


( )
propriétés de la fonctionnelle At ; concentrées principalement sur la valeur de la
8

( )
moyenne E ln At ; en relation avec d’ autres interprétations physiques inspirées

par la mécanique statistique des systèmes désordonnés. Dans ces systèmes, la fonction

de répartition Z est une fonctionnelle qui dépend d’un ensemble de couples aléatoires

et on étudie la valeur moyenne de l’énergie libre du mouvement d’une particule.

- La deuxième application en mathématiques …nancières: on étudie les valeurs

d’option Asiatique dans le modèle de Black-Schooles.


9

Chapitre 01

Notions générales
10

Chapitre 01

Notions générales

Le but de ce chapitre est de présenter brièvement les principaux résultas des

opérateurs , les fonctions spéciales et les processus stochastiques, dont nous aurons

besoin pour la suite de notre étude.

1.1 Opérateurs.

1.1.1 Semi-groupes.

On note par E un espace de Banach sur le corps des nombres complexes C, par

B (E) l’algèbre de Banach des opérateurs linéaires bornés dans E et par I l’unité

de B (E)

Dé…nition 1.1

On appelle C0 -semi groupe d’opérateurs bornés sur E une famille

fT (t)gt 0 B (E)

véri…ant les propriétés suivantes :

(i) T (o) = I

(ii) T (t + s) = T (t) T (s) ; 8t; s 0

(iii) limT (t) x = x; 8x 2 E


t&0
Dé…nition 1.2

On appelle générateur in…nitésimal du C0 -semi-groupe fT (t)gt 0 ; un opérateur


11

A dé…nit sur l’ensemble

T (t) x x
D (A) = x 2 E jlim existe
t&0 t

par
T (t) x x
Ax = lim ; 8x 2 D (A)
t&0 t

1.1.2 La transformée de Laplace d’un C0 -semi-groupe

Soit

SG (M; !)

l’ensemble des C0 -semi-groupes

fT (t)gt 0 B (E)

pour lesquels il existe ! 0 et M 1 tel que

jjT (t)jj M e!t

Dans ce cas, on dira que fT (t)gt 0 est un C0 -semi groupe exponentiellement

bornné.

Pour ! 0; on désigne par ! l’ensemble

! = f 2 C jRe > 0g

Soit

2 ! et fT (t)gt 0 2 SG (M; !)

Dé…nissons l’application

R :E !E
12

par
Z 1
t
R x= e T (t) xdt
0

Il est clair que R est un opérateur linéaire. De plus, on a

Z 1
t M
jjR xjj e T (t) x dt jjxjj ; 8x 2 E
0 Re !

d’où, il résulte alors que R est un opérateur linéaire borné.

Dé…nition 1.3

L’opérateur

Z 1
t
R :E !E tel que R ( ) = e T (t) dt
0

s’appelle la transformée de Laplace du semi-groupe

fT (t)gt 0 2 SG (M; !)

1.1.3 Opérateur hypoélliptique

On considère un opérateur di¤érentiel du second ordre, donné par

P
r
P = Xj2 + X0 + c (1:1)
j=1

où X0 ; X1 ; : : : ; Xr sont des champs de vecteurs à coe¢ cients réels de classe C 1

dans un ouvert O de Rn et c est une fonction à valeurs complexes de classe C 1 :

Dé…nition 1.4

On appelle algèbre de Lie la donnée d’un espace vectoriel V et d’une application

bilinéaire V V ! V notée (X; Y ) ! [X; Y ] ; appelée crochet de Lie, telle que

- pour tout X 2 V; [X; X] = 0 (le crochet est alterné)


13

- pour tout X; Y; Z dans V; [X; [Y; Z]] + [Y; [Z; X]] + [Z; [X; Y ]] = 0 (identité de

Jacobi)

Notons qu’il résulte de la propriété d’alternance que [X; Y ] = [Y; X] pour tout

X et Y dans V:

Dé…nition 1.5

On dit que le système de vecteurs (X0 ; X1 ; : : : ; Xr ) est de rang k au point x0

de l’ouvert O, si l’algèbre de Lie L (X0 ; X1 ; : : : ; Xr ) engendrée par les champs de

vecteurs X0 ; X1 ; : : : ; Xr est de dimension k en ce point.

Dé…nition 1.6

Soit X n , un opérateur di¤érentiel p (x; D) à coe¢ cients dans sera dit

hypoélliptique dans s’il possède la propriété suivante:

Toute distribution ' dans est une fonction indé…niment di¤érentiable dans

tout ouvert de ; où p (x; D) ' est une fonction indé…niment di¤érentiable.

Théorème 1.1 (de Hörmander) (cf [26]) :

Soit l’algèbre de Lie L (X0 ; X1 ; : : : ; Xr ) engendrée par les champs de vecteurs

X0 ; X1 ; : : : ; Xr est de dimension constante égale à n dans l’ouvert O, alors

l’opérateur (1:1) est hypoélliptique.

1.2 Fonctions spéciales

1.2.1 Fonctions hpergéométrique

P1 ( ) zk
k
( ; ; z) = (1.2)
k=0 ( )k k!
14

- Représentation intégrale de

Z 1
( ) 1
( ; ; z) = ezu u 1
(1 u) du; Re ( ) > Re ( ) > 0
( ) ( ) 0

(1.3)

- Transformation de Kummer

( ; ; x) = ex ( ; ; x) ; 2
=N

(1 ) ( 1) 1
( ; ; z) = ( ; ; z) + z (1 + ;2 ; z) (1.4)
(1 + ) ( )

( + k)
( )k = = ( + 1) : : : ( + k 1) ; k = 1; 2; : : : (1.5)
( )

- Représentation intégrale de

Z 1
1 zt 1 1
( ; ; z) = e t (1 + t) dt; > 0; z > 0 (1.6)
( ) 0

- Wronskien de et :

0 0 ( ) z
( ; ; z) ( ; ; z) ( ; ; z) ( ; ; z) = z e (1.7)
( )

Théorème 1.2 (cf [19])

( ; ; z) et ( ; ; z) sont linéairement indépendantes et sont solutions de

l’équation di¤érentielle ordinaire

zu00 + ( z) u0 + u = 0
15

1.2.2 Polynômes d’Hermite, et de Laguere.

- Polynôme d’Hermite

1 1
2 1 1 2 2 1 3
H (z) = 1
2
; ;z + 1
2
z (1 ) ; ; z 2 (1.8)
2
(1 ) 2 2 2
2 2
; z 2 C:

- Représentation intégrable des fonctions d’Hermite


8
>
> R1
< 1 exp 2
2 z 1
d ; R( ) < 0
( ) 0
H (z) = (1.9)
>
> R
: 2p+1 ez2 1 e 2 cos 2z d ; R( ) > 1
0 2

- Polynômes de Laguere.

x dn
Ln (x) = ex n xn+a e x
; n = 0; 1; 2; : : :
n! dx

- Relations entre les polynômes de Laguere et d’Hermite


8
>
> n p
< L 1=2 (x) = ( 1) H ( x) ;
n 2n
22n n!
p (1.10)
>
> ( 1)n H2n+1 ( x)
: Ln1=2 (x) = p
22n+1 n! x

1.2.3 Fonction de Macdonaled

Z 1
1 + 2
1
K ( )= e 4 d (1.11)
2 2 0

- Fonction de Bessel modi…ée.


Z 1 2
t
Ij j (r) = exp (r; t) dt ; r > 0 (1.12)
0 2

On dé…nit la fonction F par:


8
>
>
< I (x) K (y) ; si x y
F (x; y) = (1.13)
>
>
: K (x) I (y) ; si x y
16

et

Z 1
1 (x2 + y 2 ) xy d
I (x) K (y) = exp I ; 0<x y (1.14)
2 0 2 2

- Fonction de Whittaker

x Z 1 +k 1
xk e 2
t k 1 t 2
Wk; (x) = 1
e t 2 1+ dt (1.15)
2
+ k 0 x

1.3 Généralités sur les processus stochastiques

On va s’intéresser à des phénomènes dépendant du temps. Ce qui est connu à la

date t est rassemblé dans une tribu Ft , c’est l’information à la date t.

Dans la suite ( ;F;P) est un espace de probabilités.

1.3.1 Tribus et Filtrations

Dé…nition 1.7

Une …ltration est une famille croissante de sous tribus de F, c’est-à-dire, telle que

Fs Ft pour tout s t:

On interprète Ft comme l’information antérieure au temps t : plus le temps croît

(s t) plus on a des informations (Fs Ft ) :

- Le quadruplet ; F; (Ft )t 0 ;P est dit espace de probabilité …ltré.

Dé…nition 1.8

On appelle tribu des ensembles prévisibles, la tribu sur ]0; +1[ engendrée

par les rectangles de la forme

]s; t[ A; 0 s t; A 2 Fs
17

1.3.2 Processus stochastiques

Dé…nition 1.9

Un processus stochastique est une famille de variables aléatoires (Xt )t 0 indexée

par un paramètre t 0; dé…nies sur ( ; F; P) à valeurs dans un espace mesurable

(E; ") appelé espace d’état. La vriable Xt donne l’état à l’instant t:

Remarque 1.1.

La …ltration (Ft ) dé…nie par

Ft = (Xs ; s t) ; t 0

s’appelle la …ltration naturelle du processus (Xt )t 0 et on la note par FtX :

L’interprétation de la …ltration naturelle FtX t 0


est que FtX contient toutes

les informations sur les variables aléatoires (Xs )s t :

Dé…nition 1.10

Un processus stochastique (Xt )t 0 est dit adapté par rapport à une …ltration Ft

si pour tout t, Xt est Ft mesurable.

Il est inutile de dire qu’un processus est toujours adapté par rapport à sa …ltration

naturelle.

Dé…nition 1.11

On dit que le processus (Xt )t 0 est continu (ou à trajectoires continues ) si les

trajectoires t ! Xt (!) sont continues pour presque tout !:

Dé…nition 1.12

- Un processus est dit càdlàg (continu à droite et pourvu de limite à gauche) si ses

trajectoires sont continues à droite et pourvues de limites à gauche pour presque tout
18

!:

- Un processus est dit càglàd (continu à gauche et pourvu de limite à droite) si ses

trajectoires sont continues à gauche et pourvues de limites à droite pour presque tout

!:

Dé…nition 1.13

Un processus stochastique est prévisible si et seulement si l’application (t; !) !

Xt (!) est mesurable par rapport à la tribu des ensembles prévisibles.

- On dit que deux processus (X)t 0 et (Yt )t 0 sont égaux à une modi…cation

près si Xt = Yt p:s. 8t:


loi
- Deux processus sont égaux en loi, et on écrit X = Y , si pour tout (t1 ; t2 ; : : : ; tn )

et pour tout n les vecteurs

(Xt1 ; Xt2 ; : : : ; Xtn ) et (Yt1 ; Yt2 ; : : : ; Ytn )

ont même loi.

Dé…nition 1.14 (fonction à variation …nie)

Soit T > 0: Une fonction continue a : [0; T ] ! R telle que a (0) = 0 est

dite à variation …nie s’il existe une mesure signée ( i e. di¤érence de deux mesures

positives …nies ) telle que a (t) = ([0; t]) pour tout t 2 [0; T ] :

Dé…nition 1.15 (processus à variation …nie)

Un processus à variation …nie (Xt )t 0 est un processus adapté dont toutes les

trajectoires sont à variation …nie .

Le processus (Xt )t 0 est appelé processus croissant si de plus ces trajectoires sont

croissantes.
19

1.3.3 Espérance conditionnelle par rapport à une tribu.

Dé…nition 1.16

Soit X une variable aléatoire (intégrable) dé…nie sur ( ; F; P ) et G est sous

tribu de F: L’espérance conditionnelle E (X jG ) de X par rapport à G est l’unique

variable aléatoire telle que :

i) E (X jG ) est G -mesurable.

ii)
Z Z
E (X j G) dP = XdP; 8A 2 G
A A

C’est aussi l’unique ( à une égalité presque sûrement près) variable G-mesurable

telle que

E (E (X j G) Y ) = E (XY )

pour toute variable Y; G-mesurable.

Il en résulte que si X est de carré intégrable, E (X j G) est la projection de X

sur l’espace des variables aléatoires G mesurables et de carré intégrable, c’est-à-dire

la variable aléatoire G-mesurable qui minimise E (X Y )2 parmi les variables

aléatoires G-mesurable.

- Propriétés

Les propriétés suivantes se démontrent alors facilement.

1) E (E (X j G)) = E (X) ;

2) E (X j G) = X, si X est G -mesurable;

3) E (XY j G) = Y E (X j G); si Y est G -mesurable;

4) E (aX + Y j G) = aE (X j G) + E (Y j G) ; si X et Y sont intégrables;


20

5) si X 0; alors E (X j G) 0;

6) si H est un sous tribu de G, alors E (E (X j G) j H) = E (X j H) :

Proposition 1.3 ( Inégalité de Jensen )

Soit X une variable aléatoire de L1 , soit ' : R ! R une fonction convexe.

Alors on a:

' (E (X j G)) E (' (X) j G)

1.3.4 Temps d’arrêt

On note F1 = ([t Ft ) :

Dé…nition 1.17

Un temps d’arrêt est une variable aléatoire à valeurs dans R telle que

f tg 2 Ft ; 8t 2 R+

On associe à un temps d’arrêt la tribu F dite des évènements antérieurs à

, dé…nie par

F = fA 2 F1 jA \ f tg 2 Ft ; 8t 2 R+ g

Un temps d’arrêt est donc un temps aléatoire, tel que sur chaque ensemble f! : T (!) tg,

l’application ! 7! T (!) dépend seulement de ce qui s’est passé avant le temps t:

- Propriétés

1 : Si T est un temps d’arrêt alors T est FT mesurable.

2 : Si S et T sont des temps d’arrêt alors S ^T est un temps d’arrêt. En particulier

T ^ t est un temps d’arrêt.

3 : Si S et T sont des temps d’arrêt tels que S T; on a FS FT :


21

4 : Soit (Xt )t 0 un processus mesurable et T un temps d’arrêt …ni.La variable

aléatoire XT dé…nie par

XT (!) = XT (!) (!)

est FT -mesurable.

5 : Si un processus (Xt )t 0 est continu et adapté, alors XT est FT -mesurable.

1.3.5 Martingales

Dé…nition 1.18

Un processus (Mt )t 0 est une martingale ( resp. sur martingale, sous martingale

) par rapport à la …ltration (Ft ) s’il satisfait les propriétés suivantes :

i) (Mt )t 0 est (Ft ) adapté .

ii) (Mt )t 0 intégrable pour tout t ( c-a-d.E (jMt j)<+1 ).

iii) E (Mt j Fs ) = Ms ( resp E (Mt j Fs ) Ms ; E (Mt j Fs ) Ms ; ) 8s t

- Propriétés

1 Si (Mt )t 0 est une martingale alors

E (Mt ) = E (M0 ) ; 8t

2 Si (Mt )t T est une martingale alors le processus est complètment déterminé

par sa valeur terminale car

Mt = E (MT j Ft )

Théorème 1.4 (Inégalité de Doob ) (cf [9])

Soit (M t )t 0 une martingale nulle en 0, alors pour tout entier p > 1


p p
p
E sup jMs j E (jM jp ) (1:16)
s t p 1
22

- Martingales locales

Dé…nition 1.19

Le processus (Mt )t 0 est dit martingale locale s’il existe une suite de temps d’arrêt

(Tn ) croissante et

lim Tn = +1
n!1

telle que

(MTn ^t )

soit une martingale.

- Semi-martingale

Dé…nition 1.20

une semi-martingale est un processus X = X0 + A + M , où A est un processus

à variation …nie, X0 est une variable F0 mesurable et M est une martingale

locale, ces deux deniers processus étant issus de 0. Une semi-martingale est donc un

processus adapté càdlàg.

- Temps local

Dé…nition 1.21 ( formule de Tanaka)

Soit (X)t 0 une semi martingale continue.

Pour tout x 2 R, il existe un processus adapté et continu (Lxt )t 0 tel que

Z t
jXt xj = jX0 xj + Sgn (Xs x) dXs + Lxt
0

Le processus (Lxt )t 0 est appelé temps local de X en x.


23

1.3.6 Mouvement brownien.

On se donne un espace ( ; F; P ) et un processus (Bt )t 0 dé…ni sur cet espace à

valeurs réelles.

Dé…nition 1.22

Le processus (Bt )t 0 est un mouvement brownien (standard)si

(i) P (B0 = 0) = 1 (le mouvement brownien issu de l’origine).

(ii) 8s t; Bt Bs est une variable réelle de loi gaussienne centrée, de variance

(t s) :(stationnarité des accroissements du mouvement brownien)

(iii) 8n; 8ti ; 0 t0 t1 ::: tn ; les variables Btn Btn 1 ; : : : ; Bt1 Bt0 ; Bt0

sont indépendantes, ou bien sous forme équivalente: Soit s t; La variable Bt Bs

est indépendante de la tribu (Bu ; u s).

- Mouvement brownien multidimensionnel.

Dé…nition 1.23
T
(1) (2) (n)
Soit Bt = Bt ; Bt ; : : : ; Bt un processus n -dimensionnel On dit que B

est un mouvement brownien n-dimensionnel si les processus B (i) ; i n sont des

mouvements browniens indépendants.

- Temps d’atteinte

dé…nition 1.24

Si (Xt )t 0 est le processus dé…ni par Xt = t + Bt ; avec (Bt )t 0 est un mouve-

ment brownien standard ; Ta = finf t 0; Xt = ag est appelé temps d’atteinte de

a:
24

- Mouvement brownien géométrique

Dé…nition 1.25

Soient (Bt )t 0 un mouvement brownien réel, et deux constantes. Le

processus
1 2
Xt = X0 exp t + Bt
2

est appelé mouvement brownien géométrique.

Ce processus est aussi appelé processus “log-normale”.

En e¤et, dans ce cas

1 2
log Xt = t + Bt + log X0
2

suit une loi normale.

- Propriétés

Proposition 1.5

Si (Bt )t 0 un mouvement brownien, alors

e dé…ni par B
i) le processus B et = Bt est un mouvement brownien

b dé…ni par B
ii) le processus B bt = 1 Bc2 t est un mouvement brownien ( Propriété
c

de scaling ).

iii) le processus B dé…ni par B t = tB 1 ; 8t > 0; B 0 = 0 est un mouvement


t

brownien .

1.3.7 Processus de Markov

En probabilité un processus stochastique véri…e la propriété de Markov si et seule-

ment si la distribution conditionnelle de probabilité des états futurs, étant donné les
25

états passés et l’état présent, ne dépend en fait que de l’état présent et non pas des

états passés (absence de « mémoire » ). Un processus qui possède cette propriété

est appelé processus de Markov. Pour de tels processus, la meilleure prévision qu’on

puisse faire du futur, connaissant le passé et le présent, est identique à la meilleure

prévision qu’on puisse faire du futur, connaissant uniquement le présent : si on con-

nait le présent, la connaissance du passé n’apporte pas d’information supplémentaire

utile pour la prédiction du futur.

Dé…nition 1.26 ( propriété de Markov)

Le processus (Xt )t 0 sur ( ; F; (Ft )t 0 ; P ) est dit véri…er la (Ft )-propriété de

Markov, s’il existe un semi-groupe de transitions (Pt )t 0 tel que pour tout s; t > 0

et toute fonction mesurable f , positive ou bornée,

E(f (Xt+s ) jFt ) = Ps f (Xt )

Si Ft = (Xs : s t), on parle simplement de la propriété de Markov.

- Propriété faible de Markov

Soit (Xt )t 0 un processus sur ( ; F; (Ft )t 0 ; P ) . L’égalité

P [X (t + h) = y jX (s) = f (s) ; s t] = P [X (t + h) = y jX (t) = f (t)] ; 8h >

0:

où f est une fonction est appelée la propriété faible Markov.

Généralement, on utilise une hypothèse d’homogénéité dans le temps, c’est-à-dire:

P [X (t + h) = y jX (t) = f (t)] = P [X (h) = y jX (0) = f (0)] ; 8h > 0:

- Propriété forte de Markov.

Soit (Xt )t 0 un processus de Markov homogène, de semi-groupe de transition


26

(Pt )t 0 . On dit que (Xt )t 0 est un processus fortement markovien si pour chaque

temps d’arrêt T , conditionnellement à la tribu du passé Ft et sur l’ensemble

fT < 1g, la loi de Xt+s dépend seulement de XT et égale à Ps (XT ; :) :

- Processus semi-stable

Dé…nition 1.27

Soit (Xt )t 0 un processus fortement markovien stationnaire issu de l’origine.

Le processus (Xt )t 0 est dit semi-stable d’ordre si pour tout c > 0 les proces-

sus (Xct )t 0 et (c Xt )t 0 ont même loi de distribution pour tout temps t1 ; t2 ; : : : ; tn :

Il est clair qu’un processus stable est un processus semi-stable.

- Processus de di¤usion

Soient a; b deux fonctions de Rd à valeurs respectivement dans Rd Rd et Rd

telles que.

i ) Les applications x 7! a (x) et x 7! b (x) sont mesurables ( pour les tribus

boréliennes ) et localement bornées.

ii ) Pour tout x, la matrice a (x) est symétrique et positive, c’est-a-dire que

pour tout 2 Rd on a :
P
d
ha ; i = aij i j 0
i;j

On associe au couple (a; b) l’opérateur di¤érentiel du second ordre

1 P d Pd
Lf (x) = aij (x) @ij2 f (x) + b (x) @i f (x)
2 i;j=1 i=1

@2 @
où @ij2 = @xi @xj
et @i = @xi
27

Dé…nition 1.28

Un processus de Markov (Xt )t 0 = ( ; F; Ft ; Xt ; Px ) à valeurs dans Rd est

appelé processus de di¤usion de générateur L si

i) les trajectoires de (Xt )t 0 sont continues,

ii) pour tout x 2 Rd et f 2 CK


1
on a :
Z t
Ex [f (Xt )] = f (x) + Ex Lf (Xs ) ds
0

1
où Ex est l’espérance sous Px et CK est l’espace vectoriél des fonctions

indé…niment di¤érentiables à support compact.

On dira dans ce cas que (Xt )t 0 admet a pour matrice de di¤usion et b pour

coe¢ cient de dérivée.

1.3.8 Intégrale stochastique.

1.3.8.1 Intégrale de Wiener

Dans cette partie, on considère l’espace de Hilbert L2 (R+ ; dt) muni de la norme
Z 1 !
+1 2
jjf jj2 = f 2 (s) ds
0

Soit f une fonction en escalier, de la forme

P
i=n
f (x) = fi 1 1]ti 1 ;ti [
;
i=1

On pose
Z +1
P
i=n
f (s) dBs = fi 1 (B (ti ) B (ti 1 ))
0 i=1

La variable
Z +1
def
I (f ) = f (s) dBs
0
28

est une variable gaussienne d’espérance nulle et de variance

Z +1
f 2 (s) ds
0

I (f ) est appelé intégrale de Wiener.

- Propriétés

1 Linéarité de l’intégrale deWiener.

I (f + g) = I (f ) + I (g)

2 Si f et g sont des fonctions en escalier, alors on a

Z 1
E (I (f ) I (g)) = f (s) g (s) ds
0

- Cas général.

On montre en analyse que, si f 2 L2 (R+ ; dt) ; il existe une suite (fn ) de

fonctions en escalier qui converge (dans L2 (R+ ; dt)) vers f , c’est-à-dire qui véri…e

que
Z 1
jfn f j2 (x) dx !0
0 n!1

Dans ce cas, la suite (fn ) est de Cauchy dans L2 (R+ ; dt) :

La suite de variables aléatoires

Z +1
Fn = fn (s) dBs
0

est aussi une suite de Cauchy dans l’espace de Hilbert L2 ( )

(en e¤et jjFn Fm jj2 = jjfn fm jj2 ! 0), donc convergente. Notons que la
n;m!1

limite dépend de f et non de la suite (fn ) :


29

On pose
Z +1 Z +1
def
f (s) dBs = lim fn (s) dBs
0 n!1 0

la limite étant prise dans L2 ( ) :


R +1
On dit que 0
f (s) dBs est l’intégrale stochastique (ou intégrale de Wiener) de

f par rapport à B:

Théorème 1.5 (Intégration par parties) (cf. [28] ).

Si f est une fonction de classe C 1 ; alors

Z t Z t
0
f (s) dBs = f (t) B (t) f (s) Bs ds
0 0

1.3.8.2 Intégrale stochastique

On se donne un espace ( ; F; P ) et un mouvement brownien (Bt )t 0 sur cet

espace, muni de la …ltration naturelle du (Bt )t 0 .

On veut généraliser l’intégrale de Wiener et dé…nir

Z 1
s dBs
0

pour des processus stochastiques :

- Cas de processus étagés.

Dé…nition 1.29

On dit q’un processus est étagé (ou élémentaire) s’il existe une subdivision de

réel

tj ; 0 t0 t1 ::: tn :::

et une suite de variables aléatoires j telle que j est Ftj mesurable et


30

appartenant à L2 ( ) et que t = j pour tout t 2 [tj ; tj+1 [ ; on a:

nP1
s (!) = j (!) 1[tj ;tj+1 [ (s)
j=0

On dé…nit alors
Z 1 nP1
s dBs = j Btj+1 Btj
0 j=0

On a
Z 1 Z 1 Z 1
2
E s dBs =0 et V ar s dBs =E s ds
0 0 0

Notons que si t 0, alors


Z t nP1
s dBs = j Btj+1 ^t Btj ^t
0 j=0

ce qui établit la continuité de l’application


Z t
t! s dBs
0

- Conséquence.

Si (Tj ) est une suite croissante de temps d’arrêt telle que

lim Tn = +1
n!1

et si
nP1
s = j 1[Tj ;Tj+1 [ (s)
j=0

où j soit FTj -mesurable, appartiennent à L2 ( ) ; alors


Z t nP1
s dBs = j BTj+1 ^t BTj ^t
0 j=0
31

- Cas général.

On peut prolonger la dé…nition de l’intégrale stochastique à une classe plus large.

Dans ce cas on perd le caractère Gaussien de l’intégrale stochastique.

On considère l’ensemble S des processus càglàd à carré intégrable ( appartenant

à L2 ( R+ ) ), (Ft )-adaptés et tel que

Z 1
2 def 2
jj jj = E s dBs <1
0

L’application ! jj jj dé…nit une norme qui fait de S un espace complet.

Notons que l’ensemble des processus simples est dense dans S:


R1
On peut dé…nir 0 s dBs pour tous les processus de S de la manière

suivante:

on approche par des processus étagés, soit

= lim n
n!1


P
k(n)
n
n = j 1[tj ;tj+1 [
j=1

la limite étant au sens de L2 ( R+ ).


R1
L’intégrale 0 s dBs est alors la limite dans L2 ( ) des sommes

P
k(n)
n
j Btj+1 ^t Btj ^t
j=1

dont l’espérance est 0 et la variance


" #
P 2
E j (tj+1 tj )
j
32

On note
Z t Z 1
def
s dBs = s 1]0;t[ (s) dBs
0 0

Si est étagé
Z t
P
s dBs = j Btj+1 ^t Btj ^t
0 j

Plus généralement, si est un temps d’arrêt, le processus 1]0; [ (t) est adapté

et on dé…nit
Z ^t Z t
s dBs = s 1]0; [ (s) dBs
0 0

- Propriétés

On note l’ensemble L2loc ( R+ ) des processus adaptés càglàd véri…ant


Z t
2
E s dBs < 1; 8t
0

1 : Linéarité.
i
Soit a et b des constantes et ( ; i = 1; 2 ) deux processus de . On a
Z t Z t Z t
1 2 1 2
a s +b s dBs = a s dBs +b s dBs
0 0 0

2 : Propriétés de martingale.
Z t
Mt = s dBs
0

où 2 :

i) Le processus (Mt )t 0 est une martingale à trajectoires continues.

ii) Soit
Z t 2 Z t
2
Nt = s dBs s dBs
0 0

Alors le processus (Nt )t 0 est une martingale.


33

Remarque 1.1

On peut dé…nir
Z t
s dBs
0

pour des processus adaptés càglàd qui n’appartiennent pas nécessairement à L2 ( R) ;

mais véri…ent pour tout t;

Z t
2
E s ds < 1 p:s
0

Dans ce cas (Mt )t 0 n’est pas nécessairement une martingale mais une martingale

locale et E (Mt ) peut être non nul.

On a souvent besoin de majorations d’intégrales stochastiques. La proposition

suivante est une conséquence directe d’inégalité de Doob avec p = 2:

Proposition 1.6 ( Inégalité maximale )

Soit 2

Z ! Z 2
! Z
s 2 T T
2
E sup u dBu 4E u dBu =4 E u du
s T 0 0 0

1.3.8.3 Processus d’Itô.

Dé…nition 1.30

Un processus (Xt )t 0 est un processus d’Itô si

Z t Z t
Xt = x + s ds + s dBs
0 0

Rt
où est un processus adapté tel que 0
j s j ds existe (au sens de Lebesgue)

p.s. pour tout t; et un processus appartenant à :


34

En utilisant la notation di¤érentielle la plus concise suivante


8
>
>
< dXt = t dt + t dBt
>
>
: X0 = x

Le coe¢ cient est le drift ou la dérivé, est le coe¢ cient de di¤usion.

- Intégrale par rapport à un processus d’Itô

Soit (Xt )t 0 un processus d’Itô de di¤érentielle

dXt = t dt + t dBt

On note ( sous réserve de conditions d’intégrabilité )

Z t Z t Z t
def
s dXs = s s ds + s s dBs
0 0 0

- Crochet d’un processus d’Itô

Théorème 1.7. ( cf. [28] ).

Soit Z une martingale continue de carré intégrable ( i.e E (supt Z 2 ) < 1 ).

Alors il existe un unique processus croissant continu A tel que

Zt2 At ; t 0

soit une martingale.

Dé…nition 1.31

Le processus A est appellé le “crochet oblique” ou le crochet de Z: On le note

très souvent

At = hZ; Zit

ou encore hZit :
35

En utilisant ce vocabulaire cher aux probabilistes, il est démontré que le crochet

du mouvement Brownien est t et que le crochet de l’intégrale stochastique


Z t
Mt = s dBs
0

est
Z t
2
s ds
0

Dé…nition 1.32

Si M et N sont deux martingales locales continues, on dé…nit leur crochet par

1
hM; N it = hM + N; M + N it hM; M it hN; N it
2

C’est l’unique processus à variation …nie telle que le processus M N hM; N i est

une martingale locale.

Dé…nition 1.33

Le crochet de deux intégrales stochastiques


Z t Z t
Xt = x + Hs dBs et Yt = x + Ks dBs
0 0

est
Z t
hX; Y it = Hs Ks ds
0

- Lemmes d’Itô.

- Première forme.

Soit (Xt )t 0 un processus d’Itô de di¤érentielle

dXt = t dt + t dBt
36

Théorème 1.8 ( cf. [28] ).

Soit f une fonction de R dans R, de classe C 2 à dérivées bornées. Alors on

a:
Z t Z t
0 1
f (Xt ) = f (X0 ) + f (Xs ) dXs + f 00 (Xs ) 2
s ds
0 2 0

ou encore
1
df (Xt ) = f 0 (Xt ) dXt + f 00 (Xt ) 2
t dt
2

- Règles de multiplication

On convient que:

dt:dt = 0; dt:dBt = 0; dBt :dBt = dt

- Cas bidimensionnel.

Théorème 1.9

Soit (Xti )t 0 ; i = 1; 2 deux processus d’Itô tels que

dXi (t) = i (t) dt + i (t) dBt

Soit f une fonction de R2 dans R de classe C 2 : Alors On a

df (X1 (t) ; X2 (t)) = f 01 (X1 (t) ; X2 (t)) dX1 (t) + f 02 (X1 (t) ; X2 (t)) dX2 (t)
1 00 2 00 00 2
+ f (t) + 2f12 1 (t) 2 (t) + f22 (t) (X1 (t) ; X2 (t)) dt
2 11 1 2

où f 0 désigne la dérivée par rapport à xi ; i = 1; 2 et fij00 la dérivée seconde par

rapport à xi ; xj :

Sous forme condensée, on écrit

P
2 1 P 00
df (X1 (t) ; X2 (t)) = fi0 (X1 (t) ; X2 (t)) dXi (t) + f (X1 (t) ; X2 (t)) i j dt
i=1 2 i;j ij
37

- Intégration par parties, crochet

La formule d’Itô montre que

d [X1 X2 ] (t) = X1 (t) dX2 (t) + X2 (t) dX1 (t) + 1 (t) 2 (t) dt

Cette formule est connue sous le nom d’intégration par parties.

La quantité 1 (t) 2 (t) correspond au crochet de X1 et X2 ; noté hX1 ; X2 i est

dé…ni comme étant le processus à variation …nie


Z t
hX1 ; X2 it = 1 (s) 2 (s) ds
0

- Cas vectoriel.

Soit (Xt )t 0 un processus d’Itô multidimensionnel de composantes (Xti ; i = 1; : : : ; n) ;

tel que

dXt = ut dt + vt dBt ;

Soit
0 1 0 1 0 10 1
1
B dXt C B u1 C B v11 v12 v1p C B dBt1 C
B C B C B CB C
B C B C B CB C
B dX 2 C B u C B v21 v22 v2p C B dBt2 C
B t C B 2 C B CB C
B C=B C dt + B CB C
B . C B . C B .. .. .. C B C
B .. C B .. C B . . . C B ::: C
B C B C B CB C
B C B C B CB C
@ A @ A @ A@ A
n p
dXt un vp1 vp2 vnp dBt

Soit f une fonction dé…nie sur R+ Rn de classe C 1;2 : Alors on a

P
n 1 P n
df (t; Xt ) = ft0 (t; Xt ) dt + fi0 (t; Xt ) dXi (t) + f 00 (t; Xt ) dXi (t) dXj (t)
i=1 2 i;j=1 ij

où l’on a utilisé les conventions d’écrire

dBi dBj = ij dt; dBi dt = 0; dtdt = 0


38

1.3.9 Equations di¤érentielles stochastiques

De manière informelle, on appelle équation di¤érentielle stochastique une équation

di¤érentielle ordinaire perturbée par un terme stochastique.

Plus précisément

Dé…nitions 1.34

Une équation di¤érentielle stochastique est une équation de la forme.


Z t Z t
Xt = x + (s; Xs ) ds + (s; Xs ) dBs
0 0

ou sous sa forme di¤érentielle


8
>
>
< dXt = (t; Xt ) dt + (t; Xt ) dBt
(1:17)
>
>
: X0 = x

dBt est la di¤érentielle d’un mouvement brownien (Bt )t 0 ; .et . sont les

coe¢ cients de l’équation (1:17) ( ce sont des fonctions de R+ R dans R ), et

X0 2 R est la valeur initiale.

- Un processus qui résout l’équation (1:17) est appelé processus de di¤usion, ou

simplement, une di¤usion.

- L’inconnu est le processus (Xt )t 0 . Le problème est , comme pour une équation

di¤érentielle ordinaire, de montrer que sous certaines conditions sur les coe¢ cients

et , l’équation di¤érentielle a une unique solution. Il est utile de préciser les

données.

- Une solution de (1:17) est un processus (X t )t 0 continu (Ft )-adapté tel que

les intégrales
Z t Z t
(s; Xs ) ds et (s; Xs ) dBs
0 0
39

aient un sens et l’égalité

Z t Z t
Xt = x + (s; Xs ) ds + (s; Xs ) dBs
0 0

est satisfaite pour tout t; p:s:

Théorème 1.10 (d’existence et d’unicité) ( cf [27] ).

On suppose que

a) les fonctions et sont continues,

b) il existe K tel que pour tout t 2 [0; T ] ; x 2 R; y 2 R

i) j (t; x) (t; y)j + j (t; x) (t; y)j K jx yj

ii) j (t; x)j2 + j (t; x)j2 K 2 1 + jxj2


c) la condition initiale X0 est indépendante de (Bt )t 0 et est de carré intégrable.

Alors il existe une solution unique de (1:2) à trajectoires continues pour t T:

De plus cette solution véri…e

E( sup jXt j2 ) < 1


0 t T

1.3.10 Formules de Feynman-Kac

Soient q; f deux fonctions bornées. On considère l’équation


8
>
>
< ut (t; x) = 21 2 (x) uxx (t; x) + (x) ux (t; x) + q (x) u (t; x)
(1:18)
>
>
: u (0; x) = f (x)

2 2
avec ; sont lipschitziennes et + A (1 + x2 ) pour A constante, alors

l’unique solution de l’équation (1:18) est donnée par

Z t
u (t; x) = E f (x + Xt ) exp q (x + Xs ) ds
0
40

avec 8
>
>
< X0 = 0
>
>
: dXt = (Xt ) dt + (Xt ) dBt

1.3.10.1 Equations paraboliques et formule de Feynman-Kac

- Equation de la chaleur en dimension 1

Considérons une barre métallique in…nie, assimilée à l’axe réel. Cette barre est

chau¤ée et on note f (x) sa température à l’instant t = 0 et pour la position x

sur la barre. Soit u (t; x) la température de la barre au temps t et à la position

x. Avec un choix approprié d’unités, on sait que la fonction u est solution d’une

équation au dérivées partielles, appelée équation de la chaleur

@u 1 @2u
= (1.19)
@t 2 @x2

avec la condition initiale u (0; x) = f (x) ; x 2 R que l’on suppose continue. On

a alors le théorème suivant:

Théorème 1.11 (cf [34])

1 Si u est une fonction continue sur [0; +1[ R, de classe C 1;2 sur

]0; +1[ R; est solution de (1:19) ; alors

Z +1
u (t; x) = Ex (f (Bt )) = f (y) p (t; x; y) dy; 8 (t; x) 2 [0; +1[ R (1.20)
1

où l’application y 7! p (t; x; y) est la densité de mouvement Brownien issue de

x au temps t.

(Cela entraîne donc l’unicité d’une telle solution).


41
R ax2
2 Supposons qu’il existe a > 0 tel que R
e jf (x)j dx < 1; alors pour tout

1
0<t< 2a
et pour tout x 2 R; la fonction u dé…nie par (1:20) est dérivable à

tous ordres et est solution de (1:19) :

Cette fonction u est donc l’unique solution de l’équation (1:19), qui soit une

fonction continue sur [0; +1[ R et de classe C 1;2 sur ]0; +1[ R:

1.3.10.2 Formule de Feynman-Kac multidimensionnelle

On va généraliser l’approche précédente à d’autre équations paraboliques. Plus

précisement, nous allons tout d’abord donner une représentation probabiliste de la

solution d’une équation rétrograde, apparaissant classiquement en mathématiques

…nancières.

Pour T > 0 …xé, introduisons l’équation:

8
>
>
< @v
+ kv = 12 4v + g; (t; x) 2 [0; T [ Rd
@t
(1.21)
>
>
: v (T; x) = f (x) ; x2R d

Pour des fonctions

k : Rd ! [0; +1[ ; g : [0; +1[ Rd ! R et f : Rd ! R

les fonctions k; g; et f étant supposées continues et bornées.

Une solution v est dite solution du problème de Cauchy pour l’équation rétrograde

(1:21) avec potentiel k et Lagrangien g. Elle admet la représentation probabiliste

suivante:

Théorème 1.12 (cf [35])

Supposons que v soit une fonction de classe C 1;2 sur [0; T [ Rd , solution de
42

(1:21). Alors v admet la représentation probabiliste:


Z T t
v (t; x) = Ex f (BT t ) exp k (Bs ) ds
0
Z T t Z u
+ g (t + u; Bu ) exp k (Bs ) ds du ;
0 0

0 t T; x 2 Rd

où Ex désigne l’espérance sous px la loi de mouvement brownien (B)t 0 issu

de x:

- Corollaire 1.1

Supposons que

f : Rd ! R; k : Rd ! [0; +1[ et g : [0; +1[ Rd ! R

sont continues bornées et que la fonction u de classe C 1;2 sur ]0; +1[ Rd ; est

solution de
8
>
>
< @u
+ ku = 12 4u + g : (t; x) 2 ]0; +1[ Rd
@t
>
>
: u (0; x) = f (x) ; x 2 Rd

Alors u admet la représentation stochastique:


Z t
u (t; x) = Ex f (Bt ) exp k (Bs ) ds
0
Z t Z u
+ g (t u; Bu ) exp k (Bs ) ds du
0 0

0 t < 1; x 2 Rd

Remarque 1.2

Dans le cas où g = 0, on peut voir u (t; x) comme la température au temps t

en un point x d’un milieu qui n’est pas un parfait conducteur, et qui dissipe de la

chaleur localement au taux k:


43

1.3.10.3 Problème de Cauchy pour des opérateurs généraux

On regarde ici la situation la plus générale que l’on peut obtenir par cette approche.

On considère un temps arbitraire T > 0; des fonctions

f : Rd ! R; k (t; x) : [0; T ] Rd ! [0; +1[ et g (t; x) : [0; T ] Rd ! R

continues telles qu’il existe L > 0 et 1 avec:

jf (x)j L 1 + jxj2 ou bien f (x) 0; x 2 Rd

jg (t; x)j L 1 + jxj2 ou bien g (t; x) 0; x 2 Rd

0 t T

On note At l’opérateur dé…ni par

P
d 1 P d
At f (x) = bi (t; x) fi0 (x) + i;j 00
(t; x) fi;j (x)
i=1 2 i;j=1

b et satisfaisant les hypothèses de Lipschizianité et de croissance linéaire

jjb (t; x) b (t; y)jj + jj (t; x) (t; y)jj c jjx yjj

jjb (t; 0) + (t; y)jj c

avec c est une constante positive, et soit X le processus solution de l’équation

di¤érentielle stochastique
Z t Z t
P
q
Xti = X0i + i
b (s; Xs ) ds + i;j
(s; Xs ) dWsi ; i = 1; 2; : : : ; d
0 j=1 0

associée. On note Et;x l’espérance sous laquelle Xt = x: On a alors une forme

générale du théorème de Feynman-Kac.

Théorème 1.13 (cf [35])


44

Sous les hypothèses précédentes, soit v une fonction de classe C 1;2 sur [0; T [ Rd ;

satisfaisant au problème de Cauchy:


8
>
>
< @v
+ kv = A v + g; t (t; x) 2 [0; T [ Rd
dt
>
>
: v (T; x) = f (x) ; x 2 Rd

et à la condition de puissance polynomiale:

max jv (t; x)j M 1 + jjxjj2 ; x 2 Rd


0 t T

pour M > 0 et 1: Alors v admet la représentation probabiliste suivante:

h RT
v (t; x) = Et;x f (Xt ) exp t
k (s; Xs ) ds
RT Ru i
+ 0
g (u; Xu ) exp t
k (s; Xs ) ds du ; 0 t T; x 2 Rd

1.3.11 Théoreme de Girsanov.

- Cas unidimensionnel

Proposition 1.14 ( cf [28] ).

Rappelons que deux probabilités P et Q sur ( ; Ft ) sont dites équivalentes si

P << Q et Q << P:

Soient P et Q deux probabilités sur ( ; FT ). On suppose P et Q équivalentes.

Alors il existe (Lt )t T ; une P -(Ft ) martingale strictement positive telle que

Q = LT P sur FT et Q jFt = Lt P jFt

c’est-à-dire telle que

EQ (X) = EP (LT X)

pour toute variable aléatoire X:


45

De plus,

L0 = 1 et EP (LT ) = 1:

Proposition 1.15 ( cf [28] ).

On a équivalence entre M est une Q-martingale et LM est une P -martingale.

Théorème 1.16 ( de Girsanov ). ( cf [26] ):

Soit (Bt )t 0 un mouvement brownien sur l’espace ( ; F; P ) et (Ft ) sa …ltration

naturelle.

Soit
Z t Z t
1 2
Lt = exp s dBs s ds ; t T
0 2 0

où est un processus (Ft )-adapté ( autrement dit dLt = Lt t dBt :). On suppose

E (LT ) = 1

Soit
def
dQ jFT = LT dP jFT

Le processus (Bt )t 0 s’écrit

Z t
et +
Bt = B s ds
0

e est un Q-mouvement brownien.


où B

Sous la condition de Novikov

Z T
1 2
EP exp ds <1
2 0

LT est une variable positive d’espérance 1 sous P et (Lt )t 0 est une P -

martingale.
46

Si LT n’est pas d’espérance 1; (Lt )t 0 est une sur martingale d’espérance

strictement plus petite que 1:

- Une façon d’utiliser le théorème de Girsanov est la généralisation suivante:

Proposition 1.17 ( cf [28] ):

Soit (Zt )t 0 une P -martingale locale continue et Q dé…nie sur Ft par

1
dQ = exp Zt hZit dP = Lt dP
2

On suppose que Q est une probabilité. Si (Nt )t 0 est une P -martingale locale

continue, le processus

1
Nt hN; Zit = Nt hN; Lit ; t 0
Lt

est une Q-martingale locale continue de crochet hN it :

- Cas vectoriel.

Proposition 1.18 ( cf [28] ):


(1) (2)
Si Bt et Bt deux mouvements browniens standards indépendants
t 0 t 0

sous P et si dQ = Lt dP avec Lt = L1T L2t et

Z t Z t
(i) 1 (i)
2
Lit = exp (i)
s dBs s ds ; i = 1; 2
0 2 0

alors
(1) (1) (2) (2)
dLt = Lt t dBt + t dBt

et
Z t
e (i) = Bt(i)
B (i)
s ds
0
47

sont des mouvements browniens sous Q.

Théorème 1.19 (cf [22]).

Soient l’espace probabilisé ( ; F; P ) : On considère les variables aléatoires in-

dépendantes gaussiennes centrées réduites Z1 ; Z2 ; : : : ; Zn sur ( ; F; P )

on donne le vecteur

( 1; 2; : : : ; n) 2 Rn

et on considère la nouvelle probabilité Q sur ( ; F) donnée par

P
n 1P n
2
Q (dw) = exp i zi P [z1 2 dz1 ; : : : ; zn 2 dzn ]
i=1 2 i=1 i
1 1P n
2
= n exp (zi i) dZ1 dZ2 : : : dZn
(2 ) 2 2 i=1

alors les variables aléatoires Z1 ; Z2 ; : : : ; Zn sont indépendantes gaussiennes sous

Q avec
2
EQ (Zi ) = i et EQ (Zi i) =1

Le théorème suivant a été prouvé d’abord par Camrron et Martin en 1944, en

suite par Girsanov en 1960.

Théorème 1.20 (cf [15]).

Soient l’espace probabilisé ( ; F; P ) ;


n o
(1) (d)
B = Bt = Bt ; : : : ; Bt ; Ft ; 0 t<1

mouvement brownien d-dimensionnel issu de 0 et


n o
(1) (2) (d)
X = Xt = Xt ; Xt ; : : : ; Xt ; Ft ; 0 t<1

un vecteur de processus stochastiques mesurables adaptés satisfaisant:


Z T 2
(i)
P Xt dt < 1 = 1; 1 i d; 0 T <1
0
48

Soit le processus Z (X) dé…ni par

Z t Z t
P
d 1
Zt (X) = exp Xs(i) dBs(i) jjXs jj2 ds
i=1 0 2 0

et soit le processus

n o
e= B
B et = B
et(1) ; : : : ; B
et(d) ; Ft ; 0 t<1

dé…ni par
Z t
et(i)
B = Wt
(i)
Xs(i) ds; 1 i d; 0 t<1
0

alors Z (X) est une martingale, et le processus f


W est un d-dimensionnel

mouvement brownien sur ( ; FT ; QT ) :


49

Chapitre 02

Théorème de Pitman.
50

Chapitre 02

Théorème de Pitman.

Le but de ce chapitre est de prouver le théorème de J.W. Pitman et de montrer

que le mouvement brownien géométrique de paramètre , divisé par sa variation

quadratique est une di¤usion.

2.1 Théorème de Pitman.

Dé…nition 2.1

On appelle processus de Bessel d’ordre n issu de 0, le processus ( t )t 0 dé…ni

par t = jjBt jj ; où (Bt )t 0 est un mouvement brownien à valeurs dans Rn ; issu

de 0, et jj:jj désigne la norme euclidienne.

Dé…nition 2.2

Un processus de Lévy est un processus à accroissements indépendants et station-

naires.

Si (Xt )t 0 est un processus de Lévy, Xt Xs avec t > s est indépendant

de l’histoire du processus avant le temps s et sa loi ne dépend pas de t ou s

séparément mais seulement de t s:

Le théorème suivant est une version du théorème de Pitman

Théorème 2.1 (cf [6])

a) Soit (Bt )t 0 un mouvement brownien réel issu de 0, et soit St = supBs :


s t

Alors 2S B a même loi qu’un processus de Bessel d’ordre 3 issu de 0:


51

b) Soit (Zt )t 0 un processus de Bessel d’ordre 3 issu de 0; et soit Jt = inf Zs :


s t

Alors 2J Z est un mouvement brownien .

Si ( t )t 0 est un processus de Bessel d’ordre n; issu de 0; il découle d’une

application simple de la formule d’Itô que:

a)

2
t nt t 0

est une martingale continue de processus croissant égale à


Z t
2
4 s ds
0

b) Si sur un espace de probabilité …ltré, ( t )t 0 est un processus à valeurs

positives, nul en 0; qui véri…e (a), ( t )t 0 est ( en loi ) un processus de Bessel

d’ordre n:

Théorème 2.2 ( P. Lévy )

Soit (Bt )t 0 un mouvement brownien réel issu de 0, et soit St = supBs :


s t

Alors

Y =S B

est (en loi) un processus de Bessel d’ordre 1; issu de 0.

Preuve

comme

Yt = S t Bt

d’après Itô ( formule d’intégration par partie ) on’a

dY 2 = 2Y dY + dt
52

alors

Z t
2
Y = 2 Ys dYs + t
0
Z t
= 2 Ys dBs + t
0

car la mesure aléatoire dSs est portée sur fs j Bs = Ss g


Rt
et comme 0
Ys dBs est une martingale, par conséquent, = Y véri…e (a) avec

n = 1; et donc d’aprés (b) Y est un processus de Bessel d’ordre 1

Théorème 2.3 (de P.Lévy). (cf [25]) :

Si (Bt )t 0 est un mouvement brownien standard sur R, et si

Ht = minBs
s t

Alors

(Yt ) = (Bt Ht )

est un mouvement brownien avec 0 comme borne inférieure.

2.2 Théorème de Pitman pour les mouvements browniens

Le processus d’Ornstein-Uhlenbek de paramètre 2 R; solution de l’équation de

Langevin

8
>
>
< dXt = dBt Xt dt
>
>
: X0 = x

s’exprime en terme du mouvement brownien (Bt )t 0 , comme

Z t
Xt = exp ( t) x + exp ( s) dBs ; t 0 (2.1)
0
53

qui reste toujours valable si l’on remplace dans (2:1) les processus (Bs )s 0 et

( s)s 0 par deux processus de Lévy indépendants (Cs )s 0 et ( s )s 0 respectivement

appelés processus conducteur et processus de dérivée.

Le processus
Z t
Xt = exp ( t) x+ exp ( s ) dCs ; t 0
0

est encore un processus de Markov relativement à la …ltration naturelle de couple

f(Ct ; t ) ; t 0g

( )
On s’ intéresse en particulier au cas où t = aBt , multiple du mouvement

brownien avec « drift» et Ct = t:

Plus généralement, on pose la question de s’avoir si


Z t
( )
Yta;b = exp aBt x+ exp bBs( )
dCs ; t 0
0

est une di¤usion par rapport à la …ltration naturelle . La réponse est a¢ rmative

seulement pour a = b:

Si x = 0, outre le cas précédent où b = a, on répond a¢ rmativement dans le

cas où b = 2a, la …ltration naturelle de Yta;2a étant alors strictement contenue dans
( )
celle de Bt :

= fa; 2ag et x = 0, Yta;b n’est pas une di¤usion.


On conjecturera que, pour b 2

2.3 Théorème de Lévy-Pitman pour le mouvement brownien avec drift

Soit B = (Bt )t 0 un mouvement brownien unidimensionnel standard et soit

( )
B( )
= Bt
t 0
54

le mouvement brownien avec drift constant dé…ni par

( )
Bt = Bt + t

On pose
( )
St = supBs ; et St = supBs( )
s t s t

( )
et on note par Lt le temps local de B ( )
en 0:

Théorème 2.4 (cf [12]) :

Soit 2 R: Alors on a l’identité en loi suivante:

n o n o
( ) ( ) ( ) loi ( ) ( )
St Bt ; St ; t 0 = Xt ; `t ; t 0

( )
avec X ( )
= Xt est le processus de di¤usion avec paramètre , ayant
t 0

comme générateur in…nitésimal

1 d2 d
sgn (x)
2 dx2 dx

et (`t )t 0 est le temps local de X ( )


en 0: En outre la …ltration naturelle de

n o
( ) ( )
St Bt ; t 0

est identique à celle de B ( ) :

Théorème 2.5 (cf [31]) :


( )
Soient 0; t un processus de di¤usion issu de 0 de paramètre ;
t 0

ayant comme générateur in…nitésimal,

1 d2 d
coth ( x)
2 dx2 dx
55

et

( )
Jt = inf s
s t

Alors on a:

i ) L’identité en loi

n o n o
( ) ( ) ( ) loi ( ) ( )
2St Bt ; St ; t 0 = t ; Jt ; t 0

ii) La …ltration naturelle de

n o
( ) ( )
2St Bt ; t 0

est strictement incluse dans celle de B ( )

iii ) Les processus de di¤usion

n o n o
( ) ( ) ( ) ( )
2St Bt ; t 0 et 2St Bt ; t 0

ont même distribution.

Remarque 2.1
(0) (0)
Xt et t sont respectivement mouvement brownien et processus
t 0 t 0

de Bessel d’ordre 3.

Théorème 2.6 (c.f [32]) :


( ) ( ) ( ) ( )
Soit 2 R: Alors la distribution de Bt étand.donné Gt et 2St Bt =r

est

( ) ( ) ( ) ( ) cosh ( x)
P Bt 2 dx j Gt ; 2St Bt =r = I[ r;r] (x) dx
2 sinh ( r)
56

2.4 Extensions du théorème de Lévy au mouvement brownien géométrique

Au mouvement brownien

( )
B( )
= Bt
t 0

avec drift , on associe le mouvement brownien géométrique correspondant dé…ni

par

( ) ( )
et = exp Bt

qui admet comme variation quadratique:

Z t
( ) ) 2
At = e(s ds
0

On considère les trois processus stochastiques suivants:

2 1
( ) ( ) ( ) ( ) ( ) ( )
t = et At ; Zt = et At

et
Z t
a;b ( )
t = exp aB t 0 + exp bB (s )
ds
0

pour ; 0 ; a; b 2 R:

la formule d’Itô donne:

Z t Z t Z t
a;b a;b ( ) a2 a;b
t = 0 a t dBs + t ds + (b a) Bs( ) ds
0 2 0 0

En particulier,
a;b
Si a = b; t est une di¤usion sur R+ ; engendrée par l’opérateur
t 0

di¤érentiel du second ordre


57

a2 2 d2 a2 d
x + a x+1 (2.2)
2 dx2 2 dx

et pour a = 2; on a le théorème suivant:

Théorème 2.7 (cf [16]) :

Soit 2 R: Alors
( )
i) t est un processus de di¤usion sa …ltration naturelle est la même que
t 0

celle de B ( ) et ayant (2:2) comme générateur pour a = 2. Dans ce cas

2;2 ( )
t = t ; t 0

ii)
Z t Z t
( ) loi loi
t = exp 2B (s ) ds = exp 2B (s )
ds
0 0

Théorème 2.8 (cf [16]) :


( )
Soit 2 R; et Z ( )
= Zt : Alors
t 0

i) Z ( )
est un processus de di¤usion dont la …ltration naturelle est strictement

contenue dans celle de B ( ) :

ii) Les processus de di¤usion Z ( )


et Z ( )
ont la même distribution.

Proposition 2.9 (cf [16]) :


( )
Soit 2 R; pour tout t > 0; la distribution conditionnelle de Bt donnée
( )
Zt est

( ) ( ) exp ( x) cosh (x)


P Bt 2 dx jZt =z = exp dx
2K z1 z
58

Théorème 2.10 (cf [16]):

Soit 2 R et c > 0; alors le processus stochastique

Z t
2 ( ) ( )
c log exp B ds + Bt c log c2 ; t > 0
0 c s

est un processus de di¤usion ayant comme générateur in…nitésimal l’opérateur

1 d2 d
L( );c
= + b( );c
(x)
2 dx2 dx

ou le drift b( );c
est donné par

1 x K1+ c x d x
b( );c
= + e c e c = log K c e c
c K c dx

En particulier, dans le cas où c = 1; le processus

Z t
( ) 2B ( ) (s)
Bt + log e ds ; t 0
0

est une di¤usion ayant comme générateur in…nitésimal l’opérateur

1 d2 d x d
+ log K e
2 dx2 dx x

où K est la fonction de Macdonaled donnée par (1:11)


59

Chapitre 03

Fonctionnelles exponentielles du mouvement


brownien
60

Chapitre 03

Fonctionnelles exponentielles du mouvement


brownien

3.1 Fonctionnelle exponentielle


( )
Dan cette partie on veut examiner les lois des fonctionnelles At avec di¤érent

drift, on commence par des cas simples = 0 ou 1; puis le cas ou entier positif,

puis on va généraliser pour réel.

3.1.1 Relation de Lemperti

Soit (Bt )t 0 un mouvement brownien issu de 0 et > 0; on considère la

fonctionnelle exponentielle de (Bt )t 0 dé…nie par


Z t
( )
At = exp [ 2 (Bs + s)] ds
0

Notons que la relation de Lemperti suggère une relation entre les processus de

Lévy et les processus de Markov semi stable de la manière suivante:

Etant donné un processus de Lévy ( t )t 0 , alors il existe un processus de Markov

semi- stable (Xu )u 0 tel que:

Z t
exp ( t ) = X exp (2 s ) ds
0

En particulier on a
Z t
exp [ (Bt + t)] = R exp [ 2 (Bs + s)] ds (3.1)
0
61

avec (Ru )u 0 est un processus de Bessel.

Théorème 3.1 (cf [31; 32] :


( )
On désigne par Px la loi de probabilité du processus de Bessel R( )
issu de x

sur l’espace des trajectoires canoniques C ([0; 1[ ! R), Rt la …ltration naturelle

du processus (Ru ) et c (X) le temps d’atteinte à c 2 R du processus stochastique

(Xt )t 0 : on a les relations suivantes:


( ) ( )
1) Il existe un processus de Bessel R( )
= Ru , avec R0 = 1; et un nombre

réel satisfait
( )
exp (Bt + t) = R ( ) ; t 0 (3.2)
At

( )
Quand < 0, on voit que A1 est …ni et de la formule (3:2) que

( )
A1 = inf s; Rs( ) = 0 < 1

2)

pour 0 et x > 0

2 Z t
Rt ds
Px( ) jRt = exp Px(0) jRt (3.3)
x 2 0 (Rs )2

pour < 0 et x > 0

0 1
2 Z t
Rt B ds C (0)
Px( )
Rt \ft< 0 (R)g = exp @ 2 A Px jRt (3.4)
x 2 0 ( )
Rs
3)
1 x2
E exp ( ) (Rt )2 = exp ; 0 (3.5)
(1 + 2 t) 1+2 t
62

( )
3.1.2 La densité de probabilité de At

1
Soit f (x; t) la densité de ( ) , et soient
2At

2
t
p (x; t) = exp f (x; t)
2

et
!
2
;r t ( )
r s
h (s; t) = h (s; t) = exp E 2At exp ( )
2 2At
!
(0)
r s
= E exp ( Bt ) 2At exp (0)
2At

La formule d’inversion de la transformée de Laplace donne:


Z
x r
p (x; t) = esx h ;r
( s; t) ds (3.6)
2 i 4

où la trajectoire d’intégration 4 varie de c i1 à c + i1; avec c 2 R .

Théorème 3.2 (cf [10])

Pour tout ; r 2 R; Re (s) < 1; t > 0

;r r
h (s; t) = (1 s) h2r ;r
(s; t)

Théorème 3.3

Pour t; x > 0, on a:
Z
1
P0 (x; t) = x 2 esx k (s; t) ds (3.7)
4
Z 1
1 y
= 2x 2 exp x cosh2 y q (y; t) cos dy
0 2t

Z
1 p
P1 (x; t) = x 2 esx k (s; t) 1 + sds (3.8)
4
Z 1
1 y
2x 2 exp x cosh2 y q (y; t) sinh y sin dy
0 2t
63

où p
arcsin h2 s 2 y2
exp 2t
exp 8t 2t
k (s; t) = p ; q (y; t) = p cosh y
2 i 2t (1 + s) 2t

De plus pour = 0 ou 1 et t > 0 la fonction x 7 ! p (x; t) est C 1 (R+ ) :

Preuve

Les formules (3:7) et (3:8) sont obtenues par changement de la trajectoire 4

d’intégration de (3:6) : on considère P0 en détail, l’autre cas est le même.

pour arg s 2 ] ; [, 4 peut être remplacè par

i i
4 ;" = 1+ e ; 1+ e ; 1 + ei ; " < 1; < <

1
avec 2
< < ; " > 0: On a alors croît vers et " décroît vers 0: Dans

la limite la contribution d’intégral sur le long de cercle autour 1 est nulle, comme

arcsin hz est uniformément bornée aux voisinage de 1; donc lim zK (z 1) = 0;


z!0

on sait que
p p p
arcsin h "ei 1 = log( "ei 1+ "ei

1
tend vers 2
i quand " décroît vers 0; selon le signe de 2] ; [ : On a

donc 4 ;0 varie de 1 à +1: D’ou,

Z 1
1
ux i
x P0 (x; t) =
2 e K ue ;t K uei ; t du
1
Z 1
(v+1)x i
= e K (v + 1) e ;t K (v + 1) ei ; t dv
1

1 1
i
Maintenant (1 + (v + 1) e )2 = iv 2 et

p p p
arcsin h (v + 1) e i = log (v + 1) e i + 1 + (v + 1) e i

p p i
= log (v + 1) + v
2
64

par conséquent
2 Z 1
e 8t 1 1 p 2
P0 (x; t) = p p exp (v + 1) x arcsin h v
2tx 0 v 2t
1 i p i p
exp arcsin h v + exp arcsin h v dv
2 2 2
2 Z 1
e 8t 1 1 p 2 p
= p p exp (v + 1) x arcsin h v cos arcsin h v dv
2tx 0 v 2t
2 Z 1
e 8t 1 y2 y
= p p exp x cosh2 y cosh y cos dy:
2tx 0 v 2t 2t

Dans le cas de P1 , le raisonnement est le même, la seule di¤érence est le facteur

1 1 1
i
(1 + s) 2 = 1 + (v + 1) e 2
= iv 2 = i sinh y

y y
lequel a l’e¤et de remplacer cos 2t
par sin 2t
dans la dernière intégrale.

Remarque 3.1

On peut généraliser ce théorème pour entier positif comme suit:

Théorème 3.4

Cas où = 2n; (n 2 N) on a:
Z 1
1
n
P2n (x; t) = x 2 k (s; t) esx n!Ln 2 ( (1 + s) x) ds
Z4 1
1 y 1
= 2x n 2 exp x cosh2 y q (y; t) cos n!Ln 2 x sinh2 y dy
0 2t
Z +1
1 y 1
= x n 2 exp x cosh2 y q (y; t) exp i n!Ln 2 x sinh2 y dy
1 2t

Cas où = 2n + 1; (n 2 N) on a:
Z
n 1 p 1
P2n+1 (x; t) = x 2 k (s; t) esx 1 + sn!Ln2 ( (1 + s) x) ds
Z4 1
1 p y 1
P2n+1 (x; t) = 2x n 2 exp x cosh2 y q (y; t) x sinh y sin n!Ln2 x sinh2 y dy
2t
Z 0+1
1 p y 1
= ix n 2 exp x cosh2 y q (y; t) x sinh y exp i n!Ln2 x sinh2 y dy
1 2t
65

Les relations entre les polynômes de Laguere et d’Hermite données par (1:5)

rendent possible de réécrire les expressions précédentes pour P2n et P2n+1 en une

seule formule à savoir

Z +1
m m+1 y p
Pm (x; t) = (2i) x 2 exp x cosh2 y q (x; y) exp i Hm x sinh y dy
1 2t
m = 0; 1; : : : (3.9)

Le théorème suivant montre que la même formule reste valable pour m 2 N est

remplacé par 2 R: Les polynômes d’Hermite donnés par (1:8) sont alors remplacés

par les fonctions d’Hermite données par (1:9) :

Théorème 3.5

Soient 2 R; t; x > 0 et

2 y2
exp 8t 2t
q (y; t) = p cosh y
2t

1
la fonction de densité de ( ) est donnée par la formule:
2At

Z +1
( +1) y p
P (x; t) = 2 x 2 exp ( x cosh y) q (y; t) cos H x sinh y dy
1 2 t
(3.10)

La densité de probabilité est une fonction entière en ; quand est un entier

non négatif. La fonction d’Hermite H se réduit au polynôme donné par (1:8)

De plus on a les expressions équivalentes suivantes:


66

a) Si 6= 1; 3; : : :

1
( +1)
x 2
( + 1)
P (x; t) = 2x 2 e 1
2
Z 1
y 1 1
q (y; t) cos ( + 1) ; ; x sinh2 y dy (3.11)
0 2t 2 2
1
( +1)
x 2
( + 1)
= 2x 2 e 1
2
Z 1
y 1 1
exp x cosh2 y q (y; t) cos ; ; x sinh2 y (3.12)
dy
0 2t 2 2

b) Si 6= 2; 4; : : :

1
x 2
+1
P (x; t) = 2x 2 e 3
2
Z 1
y 1 3
q (y; t) sinh y sin + 1; ; x sinh2 y dy (3.13)
0 2t 2 2
1
x 2
+1
= 2x 2 e 3
2
Z 1
y 1 3
exp x cosh2 y q (y; t) sinh y sin (1 ) ; ; x sinh2 (3.14)
y dy
0 2t 2 2

Preuve

Soient, x > 0; < n; n 2 N: D’après ( le théorème 3:2), on a

n
; n+ n+
h 2 (s; t) = (1 s) 2 hn; 2 (s; t)

et donc
n+
x Z x
x 2 e n
1 n+
P (x; t) = 1
(x y) 2 y 2 ey pn (y; t) dy (3.15)
2
(n ) 0

Soit pex;t ( ) le second membre de (3:15), dé…ni pour Re ( ) < n: D’aprés la

formule (3:9) ; pex;t ( ) est analytique sur fRe ( ) < ng ; pour tout n 2 N; il

résulte alors que pex;t ( ) est une fonction entière de et coincide avec px;t ( )

pour 2 R:
67

En réécrivant (3:7) et (3:8)

Z +1
1 u
P0 (y; t) = y 2 exp y cosh2 u exp i q (u; t) du
1 2t

Z +1
1 u
P1 (y; t) = iy 2 exp y cosh2 u sinh u exp i q (u; t) du
1 2t

Si n = 0 et 1< < 0; (3:15) devient

x 2 ex p (x; t)
Z x Z +1
1 1 1 u
= 1
(x y) 2 y 2
y
e exp y cosh2 u exp i q (u; t) dudy
2 0 1 2t
Z +1 Z x
1 u 1 1
= 1
exp i q (u; t) (x y) 2 y 2 exp y sinh2 u dydu
2 1 2t 0
1 Z +1 1 Z
x 2 u 1
= 1
exp i q (u; t) (1 v) 2 1 v 2 exp vx sinh2 u dvdu
2 1 2t 0
1 1 Z +1
x 2 ( + 1) u 1 1
= 2
1
exp i q (u; t) ( + 1) ; ; x sinh2 u du (3.16)
2 1 2t 2 2
1 1 Z +1
x 2 ( + 1) u 1 1
= 2
1
exp i q (u; t) exp x sinh2 u ; ; x sinh2 u
(3.17)
du
2 1 2t 2 2

L’échange d’intégrale est justi…é par la convergence absolue de l’integrale dou-

ble. Ces deux dernières égalités résultent des propriétés usuelles de la fonction

hpergéométrique (1:3)

On a également pour
68

n = 0 et 2< < 1; (3:14) devient

+1
xex p (x; t)
2

Z x
1 ( +1) ( +1)
= 1
(x y) 2 y 2 ey p1 (y; t) dy
2
(1 ) 0
Z x Z +1
i ( +1)
y 2 u
= 1
(x y) 2 y 2e exp y cosh u sinh u exp i q (u; t) dudy
2
(1 ) 0 1 2t
Z +1 Z x
i u ( +1)
= 1
sinh u exp i q (u; t) (x y) 2 y 2 exp y sinh2 u dydu
2
(1 ) 1 2t 0
1 Z +1 Z 1
ix 2 u ( +1)
= 1
sinh u exp i q (u; t) (1 v) 2 v 2 exp vx sinh2 u dvdu
2
(1 ) 1 2t 0
1 1 Z +1
x 2 2 ( + 1) u 1 3
= 3
sinh u exp i q (u; t) + 1; ; x sinh2 u du (3.18)
2 1 2t 2 2
1 1
x 2
2
( + 1)
= 3
2
Z +1
u 1 3
sinh u exp i q (u; t) exp x sinh2 u (1 ) ; ; x sinh2 u du (3.19)
1 2t 2 2

Les équations (3:16), (3:19) sont deux expressions di¤érentes pour la même

fonction, si 1< < 0:

. Appliquons respectivement les poids suivants à (3:17) et (3:19) :

1 1
1 + ei ; 1 ei :
2 2

On déduit alors

Z +1
( +1) i u
x cosh2 u
x 2 p (x; t) = e e (2t) q (u; t) z 2 du; 1< <0
1

p
où z = x sinh u; et en utilisant la formule

(!) =
sin ( !) (1 !)
69

on obtient

1
1 ( + 1) 1 1 2
z2 = 1+e i 2
1
; ;z
2 2
2 2
1
i i ( + 1) 1 3
1 e 2
3
z (1 ) ; ; z2
2 2
2 2
1
1+e i 2 1 1 2
= 1 1
; ;z
2 sin 2
( + 1) 2
(1 ) 2 2
i 1
i (1 e ) 1 3
+ 1 1
2
z (1 ) ; ; z2
2 sin 2
( + 1) 2
2 2
i 1
1+e 2 1 1 2
= i i 1
; ;z
e 2 +e 2
2
(1 ) 2 2
i 1
1 e 1 3
+ i i 1
2
z (1 ) ; ; z2
e 2 e 2
2
2 2
1
i
2 1 1 2
= e 2
1
; ;z
2
(1 ) 2 2
1
i 1 3
+e 2
1
2
z (1 ) ; ; z2
2
2 2
i
= 2 e 2 H (z)

d’où (3:10) pour 1 < < 0 . Mais le second membre pe (x; t) de (3:10)

est une fonction entière de , comme il est montré par la représentation intégrale de

H donnée par (1:15). L’équation (3:10) tient pour tout 2 R par continuité

analytique, puisque p (x; t) coïncide avec la fonction entière pe (x; t) pour 2 R:

Les formules (3:11) et (3:12) sont obtenues en notant que les expressions (3:16)

1
et (3:17) sont des fonctions entières de , et sont divisées par 2
( + 1) . La

même discussion s’applique pour les formules (3:18) et (3:19), pour avoir (3:13) et

(3:14).
70

Théorème 3.6 (cf [17])

Pour tout t > 0. On a:


Z " #
du
1 (cosh (y))2 y + i2
P (At 2 dt) = p p cosh (y) exp dy
2 u3 2 t R 2 2t

et
p 1 1
lim 2 tP (At 2 dt) = exp du; u > 0
t!1 u 2u

Théorème 3.7

Soient > 0 et est une variable aléatoire Gamma distribuée de paramètre


( ) 1
: Alors A1 et 2 ont même distribution.

Preuve
n o
( )
Soient ex (t) le processus de di¤usion dé…ni par

( )
e(x ) (t) = x exp Bt

et z est le temps d’atteinte de z.

Pour > 0; la fonction

2 Z z
2
vz (x; ) = E exp e(x ) (t) dt
2 0

est la solution de l’équation di¤érentielle ordinaire du second ordre


8
>
> 2
< 12 x2 v 00 (x) + + 12 xv 0 (x) = 2x2 v (x)
>
>
: v (z) = 1; limv (x) = 0
x#0

De plus on a:

2 Z 1 ( )
2Bt
lim vz (x; ) = E exp e dt
z!1 2x2 0
2
x
= E exp A(1 )
= ve (3.20)
2x2
71


1 ( )
ve (z) = E exp A
2z 2 1

D’autre part les changements de variable

x x
= et ve = ( )

donnent:
2
00 1 0
( )+ ( ) 1+ 2 ( )=0

Notons que la condition aux limites de vz impose que limv ( ) = 0; et on obtient


#0

la solution de cette équation di¤érentielle sous la forme:

z K ( )
( )=
K z

et par conséquent
x z K x
ve =
K z

d’où d’aprés la formule

1
K ( )=2 ( ) (1 + O (1)) quand !0

et en mettant x = 1; la formule (3:20) donne

1 2 2
E exp A(1 )
= K ( )
2 ( ) 2

Finalement, par l’utilisation de la représentation intégrale de K donnée par

(1:11)

et par l’application de l’injectivité de la transformée de Laplace on arrive à la

démonstration
72

( )
3.1.3 La loi de At à temps exponentiels
( ) ( )
Le théorème suivant exprime la distribution de At ; Bt

Théorème 3.8

Soit t > 0 …xè. Alors on a pour u > 0 et x 2 R :

2
( ) ( ) t 1 + e2u ex dudx
P At 2 du; Bt 2 dx = exp x exp ;t
2 2u u u
(3.21)

où et la fonction dé…nie par

2 Z 1
r y2 y
(r; t) = 1 exp exp exp ( r cosh (y)) sinh (y) sin dy
(2 3 ) 2 2t 0 2t t

Preuve

On considère l’opérateur de Schrödinger H ; > 0; sur R appelé potentiel de

Liouville donné par


1 d2 1 2 2x
H = 2
+ e ; 2R
2 dx 2

Alors en utilisant les propriétés de la fonction de Bessel modi…ée , nous pouvons

démontrer que la fonction de Green

2 2
G x; y; = H + (x; y) ; >0
2 2

est donée par

2
G x; y; = 2I ( ex ) K ( ey ) = 2F ( ex ; ey ) ; x y
2

où F est la fonction dé…nie par (1:13)

et I (x) K (y) et Ij j (r) sont dé…nies respectivement par (1:14) et (1:12)

Soit q (t; x; y) le noyau de la chaleur associe au semi-groupe exp ( tH ) ; t > 0


73

Alors on a d’après la formule de Feynman Kac

1 2 2x 1 (y x)2
q (t; x; y) = E exp e At j Bt = y x p exp (3.22)
2 2 t 2t
Z 1 2 2
t
= exp q (t; x; y) dt = G x; y;
0 2 2

Rappelons la représentation de l’intégrale (1:14) pour le produit de deux fonctions

de Bessel modi…ées, alors si on remplace dans (3:22) x par 0 , on obtient de (1:4)


Z 1 Z 1 2
1 y2 2
t u
p exp dt exp p (At 2 du j Bt = y)
0 2 t 2t 2 0 2
Z 1 2 2 y
1 (1 + e2y ) e du
= exp u I
0 2 2u u u
Z 1 2 Z 1 2 y
1 (1 + e2y ) du 2
t e
= exp u exp ; t dt
0 2 2u u 0 2 u

En utilisant le théorème de Fubini, on peut directement invertir la double trans-

formée de Laplace et on obtient

1 y2 1 + e2y ey du
P (At 2 du j Bt = y) p exp = exp ;t
2 t 2t 2u u u

ce qui est équivalent à (3:21) pour = 0:

Remarque 3.2

On peut présenter le noyau de la chaleur obtenu dans (3:22) sous la forme explicite

suivante:
Z 1 2 2 x+y
(e2x + e2y ) e d
q (t; x; y) = exp ;t
0 2 2

Si on remplace le temps t par T , on obtient le théorème suivant:

Théorème 3.9

Soient 2 R et > 0 et soient Z1;a , b deux variables aléatoires de loi

respectivement beta avec paramètres (1; a) et gamma de paramètre b:


74

Alors on a l’identité en loi suivante:

( ) loi Z1;a
AT = (3.23)
2 b


p p
2 + 2 + 2 + 2
a= et b=
2 2

De plus Z1;a et b sont indépendantes.

Preuve

La relation de Lemperti (3:1) donne


Z 1
( ) t ( )
P AT u = e P At u dt
0
Z 1
t ( ) ( )
= e P u u dt = E exp u
0


Z u
( ) 1
u = 2 dv
0 ( )
Rv
De plus d’aprés les relations (3:3) et (3:4) on a:
2
( ) ( + )
E exp u = E Ru(0) exp (0)
u
2
h 2b
i
= E Ru(0)

(0) (v)
où R0 = R0 = 1

En utilisant (3:5) et la formule élémentaire


Z 1
2 b 1 2b
e d = (b)
0

on obtient par un simple changement de variables


Z 1 h i
( ) 1 2 b 1
P AT u = E exp Ru(0) d
(b) 0
Z 1 Z 1
1 2u
= v b 1
e dv v
a (1 t)a 1
dt
(b) 0 2uv
75

ce qui montre (3:23) :

3.2 Lois des fonctionnelles exponentielles et équations aux dérivées par-

tielles associées

Dans cette partie, on établira une équation aux dérivées partielles de type Schrödinger

satisfaite par la fonction caractéristique des fonctionnelles exponentielles d’un mouve-

ment brownien multidimensionnel. On étudiera également une famille de martingales

liant les lois conditionnelles des fonctionnelles exponentielles qui apparaîtront dans la

suite.

Soient 1; 2 ; :::; d une collection de vecteurs distincts non nuls de Rn telle que

= fx 2 Rn : i (x) > 0; i = 1; 2; : : : ; dg

soit non vide.

Soit B ( )
le mouvement Brownien standart sur Rn de drift 2 : Pour

0 t 1; on pose:
Z t ( )
2 Bs
Ait = e i
ds i = 1; 2; :::; d
0

où i (B) = ( i ; B) , ( ; ) étant le produit scalaire sur Rn :

3.2.1 Equation aux dérivées partielles pour la fonction caractéristique

Le processus
( )
Bt ; At
t 0

est une di¤usion ayant comme générateur in…nitésimal

1 X d
@
2 i (x)
4x + ( ; rx ) e
2 i=1
@ai
76

La proposition suivante montre que cet opérateur est hypoélliptique.

Proposition 3.10

L’opérateur
1 X d
@
2 i (x)
4x + ( ; rx ) e
2 i=1
@ai

est hypoélliptique sur Rn+d et par conséquent pour t > 0 la variable aléatoire

( )
Bt ; At

admet une densité régulière par rapport à la mesure de Lebesgue.

Preuve.

Nous utilisons le théoréme de Hörmonder. Puisque les i sont deux à deux

di¤érents et non nuls, il existe v 2 Rn telle que

i 6= j implique i (v) 6= j (v)

Soient les champs de vecteurs

X
n
@
V = vi
i=1
@xi

et
X
d
@
2 i (x)
T = e
i=1
@ai

Le crochet lie entre V et T est donné par

X
d
@
2 i (x)
LV T = [V; T ] = 2 i (v) e
i=1
@ai

Notons que par un calcul simple,on a

X
d
@
L2V T =22
i (v)2 e 2 i (x)

i=1
@ai
77

et un raisonnement par récurrence permet d’écrire

k
X
d
@
LkV T = ( 1) 2 k
i (v)k e 2 i (x)

i=1
@ai

pour tout entier k 2

Comme les i, sont deux à deux di¤érentes et non nulles, alors on en déduit à

partir du déterminant de Van Der Monde que la famille

LkV T ; 1 k d

est une base de Rd : Ceci sous-entend que la condition de Hörmonder est satisfaite

de sorte que l’opérateur

1 X d
@
2 i (x)
4x + ( ; rx ) e
2 i=1
@ai

est hypoélliptique.

Soient maintenant 2 Rd et x 2 Rn : On dé…nit les fonctions


!!
P
d
2 2 j
j (x)At
g (t; x) = E exp je ; t 0
j=1

et
!!
P
d
2 2 j
j (x)A1
J (t; x) = E exp je
j=1

Proposition 3.11

1) Le semi groupe engendré par l’opérateur de Schrödinger

1 X d
@
2 2ai (x)
4 + ( ; r) e
2 i=1
@ai

admet comme noyau de la chaleur

q (t; x; y)
78

et on a
Z
g (t; x) = q (t; x; y) dy
Rn

2) La fonction J est l’unique fonction limitée qui satisfait l’équation di¤éren-

tielle aux dérivées partielles


!
1 X
d
2 2 i (x)
4J (x) + ; rJ (x) = e J (x)
2 i=1

avec condition aux limites

lim J (x) = 1
x!1;x2

Preuve.

1) C’est en fait une conséquence directe des formules de Feynman-Kac, q (t; x; y)

existe et donné par la formule suivante:


! !
P
d
2 2 j
j (x)At ( ) 1 jy x tj2
q (t; x; y) = E exp je j Bt =y x n e 2t

j=1 (2 t) 2

Intégrant ceci par rapport à y, on obtient

Z
g (t; x) = q (t; x; y) dy
Rn

2) C’est encore une conséquence directe des formules de Feyman-Kac que J résout

l’équation aux dérivées partielles, et la condition aux limite est facilement véri…ée.

Maintenant prouvons l’unicité. Nous devons montrer que si est une solution de

l’équation aux limites qui satisfait

lim (x) = 0
x!1;x2

alors = 0:
79

Pour cela, observons que sous les conditions mentionnées ci dessus, pour x 2 Rn ,

le processus
!
( )
X
d
2 2 i (x)
Bt + x exp ie Ait
i=1

est une martingale avec limite nulle quand t ! +1: Il s’ensuit que cette mar-

tingale est de la même manière nulle presque sûrement, ce qui implique que = 0:

Pour une utilisation ultérieure, peut être que nous reformulons la seconde partie

de la proposition précédente comme ceci.

Corollaire 3.1

La fonction

(x)
h (x) = e J (x)

est l’unique solution de l’équation

1 X
d
1
4h (x) 2
ie
2 i (x)
h (x) = jj jj2 h (x)
2 i=1
2

(x)
telle que e h (x) est bornée et

(x)
lim e h (x) = 1
x!1;x2

Exemple 3.1

Par exemple, on suppose que

2 1
n = d = 1; 1 = et 1 (x) = x
2

Alors
Z 1
2(Bt + t)
A1 = e dt; >0
0
80

où (Bt )t 0 est un mouvement brownien unidimensionnel standard, et

1 2x
J (x) = E exp e A1 ; x2R
2

Dans ce cas,

(x)
h (x) = e J (x)

résout l’équation
d2 2x 2
e h = h
dx2

Cette équation est facilement soluble grâce à la fonction de Bessel et en prenant

en considération les conditions aux limites quand x ! +1; on obtient

21 x x
J (x) = e K e
( )

où K est la fonction de Macdonaled donnée par (1:11)

Observons que cette formule peut aussi être dérivée en utilisant le fait que A1 a

2
même loi que ; où est une variable aléatoire Gamma distribuée de paramètre

Exemple 3.2

On suppose que

2 2 1 x
n = 1; d = 2; 1 = 2 = ; 1 (x) = x et 2 (x) =
2 2

Alors
Z 1 Z 1
A11 = e 2(Bt + t)
dt; A21 = e (Bt + t)
dt; >0
0 0

où (Bt )t 0 est un mouvement brownien standard, et

1 2x 1 x 2
J (x) = E exp e A11 e A1 ; x2R
2 2
81

Dans ce cas,

h (x) = e x J (x)

résout l’équation
d2 x 2x 2
e e h = h
dx2

c’est une équation de Schördinger avec le fameux potentiel de Morse. Elle est

soluble grâce aux fonction de Whittaker Wk; dé…nie par (1:15), et prenant en compte

la condition de limite quand x ! 1, on a

1 (1 + ) ( + 21 )x x
J (x) = 2 2 e W 1
; 2e
(2 ) 2

3.3 Densités conditionnelles

L’objet de cette partie est de prouver que la variable A1 a une densité régulière

par rapport à la mesure de Lebesgue sur Rd et on donne une expression des densités

conditionnelles.

Proposition 3.12

La variable A1 a une densité régulière P par rapport à la mesure de Lebesgue

de Rd et on a pour t 0

P
d
( )
P (A1 2 dy j Ft ) = exp 2 i Bi
i=1
( ) ( )
2 Bt 2 Bt
P e 1
y1 A1t ; :::; e d
yd Adt (3.22)

1(0;y1 ) ::: (0;yn ) (At ) dy

où Ft est la …ltration naturelle de B ( ) :


82

Preuve.

Si on note par la fonction caractéristique de A1

( ) = E (exp f ( ; A1 )g) ; 1; 2 ; :::; d >0

alors

P
d
i
E exp i A1 j Ft
i=1
P
d
i
P
d
= exp i At E exp i Ai1 Ait j Ft
i=1 i=1
( ) ( )
2 1 Bt 2 d Bt
= exp f ( ; At )g 1e ; ::; de

Par conséquent, le processus

( ) ( )
2 1 Bt 2 d Bt
exp f ( ; At )g 1e ; ::; de

est une martingale. Ceci implique que la fonction

2 1 (x) 2 d (x)
exp f ( ; a)g 1e ; ::; de

est harmonique pour l’opérateur

1 X d
@
2 i (x)
4x + ( ; rx ) + e
2 i=1
@ai

Cet opérateur étant hypoélliptique, ceci implique que A1 a une densité régulière

par rapport à la mesure de Lebesgue sur Rd .

La formule (3:22) provient de l’injectivité de la transformée de Laplace.

En particulier, on déduit de la proposition précédente que si pour y 2 Rd , on

pose

P
d
q (x; a; y) = exp 2 i (x) P e2 1 (x)
(y1 a1 ) ; :::; e2 d (x)
(yd ad ) ;
i=1

o < ai < yi ; x 2 Rd
83

alors le processus
( )
q Bt ; At ; y 1(0;y1 ) ::: (0;y1 ) (At )

est une martingale. Il en résulte que pour tout y 2 Rd+ , q (x; a; y) satisfait

l’équation aux dérivées partielles suivante:

1 X d
@q
2ai (x)
4x q + ( ; rx q) + e =0
2 i=1
@ai

On peut aussi observer que ceci implique que P est solution de l’équation aux

dérivées partielles

X
d
@2p
(ai ; aj ) yi yj +
i;j=1
@yi @yj
! !
X
d X
d
1 @p
+ ai ( ) + jjai jj2 + 2 (ai ; aj ) yi
i=1 j=1
2 @yi
!
X
d X
d
= (ai ; aj ) + ai ( ) p ( )
i;j=1 i=1

Exemple 3.3

On suppose que

2 1
n=d=1; 1 = et 1 (x) = x
2

2
Alors A1 est distribuée comme , où est une variable aléatoire gamma

distribuée de paramètre , qui est

1 1
P (y) = exp 1R>0 (y)
2 ( ) y 1+ 2y

et on a
1 e 2x
1 e 2 x 2 y a
q (x; a; y) = 1R>0 (y a) ; >0
2 ( ) (y a)1+
84

Exemple 3.4.

On suppose que

x
n = 1; ; d = 2 et 1 (x) = x et 2 (x) =
2

Alors, comme il a été vu auparavant,


Z 1 Z 1
A11 = e 2(Bt + t)
dt; A21 = e (Bt + t)
dt; >0
0 0

et pour 1; 2 > 0,
2

1 1 1 1 + 21 + 2
2
1
2 1 2 2
E exp 1 A1 2 A1 = 2 2
1
2
W 2 (2 1 )
2 2 (2 ) 2 ;
2 1
1 Z +1 2 2
exp 1 +2 2 1 2 1
2
e tt 1 2
(2 1 + t)
2 1 2
dt
(2 ) 0

En utilisant dans l’intégrale précédente le changement de variable

2 1
t= 2
e 1 1

on déduit la formule suivante

1 2 1
E exp 1 A1 A21 = s P A21 2 ds
2
2 +1 1s
1 exp 1 cot anh 2
= 2 +1 ds; s > 0
2 (2 ) sinh 1s
2

La transformée conditionnelle de Laplace peut être intervertie (voir [7]) mais,

contrairement au cas unidimensionnel, il n’a pas l’air de conduire à une meilleure

formule pour P

22 X
+1
( 1)j 2j (j + 2 + 1 + k) 1
P (y1 ; y2 ) = p j
(2 ) 2 i;j=0 j! k! (j + 2 + 1) y 2 + 32
+
1
( ) !
1 1
1 + y2 k + + j + 2 1 + y2 k + j + + 2
exp Dj+2 +1 p
4y1 y1
85

où Dv est une fonction cylindrique parabolique telle que

Z +1
e t a2 a p 1
v
p
e 4t D2 +1 p dt = 2v+ 2 e a 2
0 t1+ t

qui est
p Z +1
2 x2 t2
D (x) = p e 4 tv e 2 cos xt dt; v> 1
0 2
86

Chapitre 04

Applications
87

Chapitre 04

Applications

On s’intéresse dans ce chapitre, aux applications notamment en physique et en

mathématiques …nancières.

4.1 Applications en physique

On considère le mouvement brownien linéaire (Bt )t 0 issu de 0, et la fonctionnelle

exponentielle

Z t
( )
At = exp [ 2 (Bs + s)] ds
0

Soit la représentation de Lempertie donnée par (3:1)

En physique, cette fonctionnelle exponentielle du mouvement brownien joue un

rôle central dans le contexte de di¤usion classique unidimensionnelle dans un envi-

ronnement aléatoire.
( )
En fait, la variable aléatoire A1 peut être interprétée comme un temps du

branchement. Sa distribution de probabilité contrôle les comportements anormaux

de di¤usion des particules pour un grand échantillon en temps in…ni.


( )
La fonctionnelle AL intervient aussi dans l’étude des propriétés de transport

d’échantillons désordonnés de longueur …nie L.(cf [4])


( )
La distribution de AL se produit quand la particule brownienne atteint le

maximum pour un potentiel du mouvement brownien avec drift.

Dans cette application, on discute quelque propriétés de cette fonctionnelle no-


88

( )
tamment sur la valeur moyenne E ln At ; en relation avec une autre interprétation

physique inspirée par la mécanique statistique de systèmes désordonnés. Dans ces sys-

tèmes, la fonction de répartition Z est une fonctionnelle dépendant d’un ensemble

des couples aléatoires.

Pour obtenir les propriétés thermodynamiques du système, on a calculer la moyenne

de l’énergie libre F de système désordonné:

E (F ) = E ( KT ln Z)

La détermination de la distribution de probabilité de F est plus di¢ cile.

4.1.1 Motivation

On considère une particule se déplaçant sur l’intervalle 0 x L et soumise à

une force aléatoire F (x), que l’on supposera gaussienne distribuée de moyenne f0 :

Le potentiel aléatoire correspondant est dans ce cas le mouvement brownien avec

drift, qui peut être écrit en terme de processus de Wiener x comme suit:

Z x
def p
U (x) = F (y) dy = f0 x + x
0

Pour une relation donnée du potentiel U (x), on dé…nit la fonction de répartition

Z par:
Z t
U (x)
ZL = e dx
0

où comme d’habitude est l’inverse de la température du système.


2f0
En posant = , ZL devient

Z L h p i
( )
ZL = exp x+ 2 x dx (4.1)
0
89

( ) ( )
Par conséquent, pour = 2, ZL et AL coïncident. Pour 6= 2, on utilise

la propriété de scaling du mouvement brownien donné par la proposition (1.5), on

obtient
Z L
( ) loi 2 2
ZL = exp [ 2 ( x + x )] dx
0

d’où
( ) loi 2 ( )
ZL = A L
2

La moyenne thermique d’une fonction g (x) de la position de la particule est

donnée par la formule:


RL
0
g (x) exp [ U (x)] dx
g (x) = RL
0
exp [ U (x)] dx

Par exemple, la moyenne thermique et la variance de la position de la particule

s’écrivent comme suit:

1 1 @ ( ) 1 @ ( )
x= Z = ln ZL
ZL
( ) @ L @

1 @2 ( )
x2 (x)2 = 2@ 2
ln ZL

Plus généralement, la fonction génératrice des cumulants thermiques de la position

de la particule est donnée par:

h i +p)
( ( )
ln exp ( px) = ln ZL ln ZL

Ces relations montrent que les propriétés statistiques de la position de la particule

dans le cas où = 0; exige, en fait, la connaissance de la fonction de la répartition

avec un drift arbitraire :


90

La quantité fondamentale pour la mécanique statistique de ce système désordonné


( )
est l’énergie libre FL relative au logarithme de la fonction de la répartition

( ) 1 ( )
FL = ln ZL

Ceci traite essentiellement des propriétés statistiques de la moyenne de l’énergie

libre de ce système désordonné

( ) 1 ( )
E FL = E ln ZL

4.1.2 Distribution de la fonction de répartition et l’énergie libre asso-

ciée

Dans cette partie, on considère le cas de potentiel aléatoire avec drift nul =

0: On donne la distribution de probabilité de l’énergie libre. On établit plusieurs

formules pour la valeur de la moyenne, en utilisant en particulier l’identité de Bougerol

( cf [4] ; [2])

On a

Z 1
r
pZL
(0) 2 k p L
E e = cosh Kik 2 exp k2 dk (4.2)
0 2 4


r Z 1
r
p p
Kik 2 = cos kt exp 2 cosh t dt
0

on intègre (4:2) par rapport à k pour obtenir la relation suivante:

2 Z 1
r
(0)
pZL 2 t t2 p
E e =p exp cos exp exp 2 cosh t dt
L 4 L 0 L L
(4.3)
91

on peut utiliser l’identité suivante:

r Z
p cosh t 1
1 pZ cosh2 t
exp 2 cosh t = p 3 e exp dz
0 Z2 Z

pour mettre (4:3) sous la forme

Z 1
(0)
pZL pZ (0)
E e = e L (Z) dZ
0

2
2 exp 4 L 1
(0)
L (Z) = p 3
L Z2
Z 1
t t2 cosh2 t
cosh t cos exp exp dt
0 L L Z

(0)
Un simple changement de variables donne la distribution de probabilité PL (F )
(0) 1 (0)
de l’énergie libre FL = ln ZL comme suit

2
2 exp 4 L
(0)
PL (F ) = p exp F
L 2
Z 1
t t2 cosh2 t F
cosh t cos exp exp e dt
0 L L

Pour L très grand, la densité de probabilité de la variable XL ( ) réduite

p
=( F ln ) 2 L

tend vers la loi gaussienne

2
1
XL ( ) ! p exp
L!1 2 2
92

Ce résultat asymptotique peut être directement obtenu à partir de la dé…nition

(4:1)
Z L p Z 1 p
(0) loi
ZL = exp 2 x dx = L exp 2 s ds
0 0

d’où
Z 1 p
1
p
1 ln L l
p ln ZL(0) = p + ln exp 2 L s ds
L L 0

de
Z 1 p
1
p
l p p
loi
ln exp 2 L s ds ! ln exp 2 supBs = 2 jN j
0 L!1 s 1

où N est ’une variable gaussienne, on a

1 (0)
p ln ZL converge en loi vers jN j quand L ! 1
2 L

(0)
4.1.3 Une expression de E ln ZL

L’identité de Frullani
Z 1
(0) p pZL
(0) dp
ln ZL = e e
0 p
(0)
peut être utilisée pour calculer la moyenne du logarithme de ZL , de la fonction

génératrice de l’équation (4:2)

Utilisons la régularisation intermédiaire


Z 1 (0)
(0) 1 pZL
E ln ZL = lim+ () p E e dp
!0 0

on obtient
Z 1 h i dk
(0) 2 Lk2
E ln ZL = 1 e k coth ( k) 2 + C ln
0 k
0
où C = (1) est la constante d’Euler.
93

4.1.4 L’identité de Bougerol

L’identité de Burgerol est une identité en loi qui relie deux fonctionnelles exponen-

tielles des deux mouvements browniens indépendants (Bs )s 0 ; et ( u) ; On intéresse

à l’identité pour t …xé:

loi
sinh (Bt ) = At


Z t
2Bs (0)
At = e ds = At
0

alors les propriétés de scaling du mouvement brownien donnent


Z 1 p
loi 2 tBu
At = t e du
0

Z 1 p
1
2
loi 2 tBu
sinh (Bt ) = e du t
0
1
loi At 2
= t
t

s’ensuit que
!
2
sinh (Bt )
E (ln At ) = E ln + ln t
Bt
Z +1 2
1 x2 sinh (x)
= p exp ln dx + ln t
1 2 t 2t x

on commence par la fonction de répartition

(0) loi 2
ZL = A L
2

donc on déduit une nouvelle expression pour la valeur de la moyenne du logarithme


(0)
de ZL
94

Z +1 2
(0) 1 x2 sinh (x)
E ln ZL = p exp ln dx + ln (L)
1 L L x

4.2 Applications en mathématiques …nancières

4.2.1 Les options Asiatiques

Dans cette section, on considère la prime Asiatique ou la moyenne d’option call

dans le cadre de ce travail de modèle de Black-Scholes, et on présente des identités

pour la formule évaluée.

Par le modèle de Black-Scholes, on sous-entend au modèle de marché qui consiste

un actif sans risque b = (bt )t 0 avec un taux d’intérêt constant r et un prix risqué

S = (St )t 0 ; avec un taux d’appréciation constant pour une volatilité. Si on suppose

que r > 0; 2 R et > 0; b et S sont alors données par les équations di¤érentielles

stochastiques suivantes:

dbt dSt
= rdt; = dt + dBt
bt St

où B = (Bt )t 0 est’un mouvement brownien unidimensionnel, avec B0 = 0 dé…ni

sur un espace de probabilité complet ( ; F; P ) :

Pour simpli…er on pose b0 = 1: Alors on a:

2
bt = exp (rt) ; et St = S0 exp Bt + t
2

Dans la suite, on considère le prix de l’actif risqué actualisé Se = Set donné


t 0

par
2
Set = e rt
St = S0 exp Bt + r t
2
95

D’après le théorème de Girsanov, il existe une unique probabilité Q qui est

absolument continue par rapport à P et sous laquelle Se est ’une martingale. Q est

appelé la mesure de martingale eS et on a:


!
dQ r ( r)2
FT = exp Bt 2
T
dP 2

FT = fBs ; s Tg

et T est l’échéance.

On pose:

e=B
et = r
B Bt + t
t 0

est une martingale sous Q.

On considère les options call Européenne et Asiatique, avec le capital initial k > 0

et l’échéance T:

Les portefeuilles sont donnés respectivement par

(ST K)+ et (A (T ) k)+

x+ = max fx; 0g

et
Z t
1
A (t) = Su du; 0<t T
t 0

D’après la formule de Black-Scholes où par l’absence d’opportunité d’arbitrage,

on peut démontrer que les prix théoriques d’options call à la date t = 0 sont donnés
96

par

rT
CE (k; T ) = e EQ (ST K)+

et

rT
CA (k; T ) = e EQ (A (T ) K)+

avec EQ désigne l’espérance sous Q:

Proposition 4.1

Si r 0, on a

CA (k; T ) CE (k; T )

pour tout k > 0 et T > 0:

preuve

On a:
Z T
rT Q 1
CA (k; T ) = e E St dt k
T 0 +

Il résulte de l’inégalité de Jensen que:

Z T
rT 1
CA (k; T ) e EQ (St k)+ dt
T 0

h i
et comme pour r 0; alors St = S0 exp et + r
B
2
t est une sous-
2

martingale sous Q:

Par conséquent en utilisant une autre fois l’inégalité de Jensen, on voit que
97

(St k)+ est aussi une sous-martingale, d’où on obtient

Z
rT 1 T Q
CA (k; T ) e E (St k)+ dt
T 0
Z T
rT 1
e EQ (ST k)+ dt
T 0
rT
= e EQ (ST k)+ = CE (k; T )

Théorème 4.2

Pour tout 2 R; > max f2 (1 + ) ; 0g et k > 0: On a:

Z 1
t ( )
e E At k dt
0 +
Z 1
1 2k
= e t tb 2
(1 2kt)a+1 dt
( 2 (1 + )) (b 1) 0

avec
+ p
a= ; b= ; = 2 + 2
2 2

Preuve

on a d’après ( théorème 2.6 ). Le processus stochastique

( )
Y ( ) (x) = Yt (x)

dé…ni par

Z t
( ) ( )
Yt (x) = exp 2Bt x+ exp 2Bs( )
ds
0

est une di¤usion ayant comme générateur in…nitésimal

d2 d
L( )
= 2x2 2
+ (2 (1 + ) x + 1)
dx dx
1 d 1 d
= 2x1 e 2x x1+ e 2x
dx dx
98

et on a aussi l’identité en loi


Z t Z t
loi ( ) ( )
exp 2Bs( ) ds = Yt (0) = exp 2Bt exp 2Bs( )
ds
0 0

Pour tout t > 0 et pour calculer la transformée de Laplace de

h i
( )
E Yt (0) k
+

en utilisant la théorie générale de l’opérateur de Sturm-Liouville, on présente une

forme explicite de la fonction de Green pour L( ) :

Pour cela on rappelle les fonctions hypergéométriques ( ; ; z) et ( ; ; z)

dé…nies par (1:2) ; (1:4) et (1:5) avec ( )0 = 1

et d’après( le théorème 1.2) et sont linéairement indépendantes et sont

solutions de l’équation di¤érentielle ordinaire

zu00 + ( z) u0 + u = 0

On dé…nit les fonctions u1 et u2 sur ]0; +1[ par

( + ) + 1
u1 (x) = x 2 ;1 + ; (4.5)
2 2x

et
( + ) + 1
u2 (x) = x 2 ;1 + ; (4.6)
2 2x

Alors on peut véri…er par des calculs simples que

L( ) ui = ui ; i = 1; 2:

De plus, u2 (x) est monotone décroissante sur ]0; +1[ et on utilise la représen-

tation intégrale de donnée dans (1:6)


99

on peut montrer que u1 (x) est monotone croissante. En e¤et nous avons

Z 1
1 +
1
( )
u1 (x) = e 2 2 (1 + x ) 2 d ; x 0
( + )
0
2

D’après le Wronskien donné dans (1:7)

on a

1 2 (1 + )
1 (u01 (x) u2 (x) u1 (x) u02 (x)) =
x (1+ ) e 2x ( + )
2

1
(1+ )
Ici la fonction x e 2x est la dérivée de la fonction en escalier pour Y ( ) (x)

véri…er les conditions aux limites , on obtient le résultat suivant:

Proposition 4.3

Soient u1 (x) et u2 (x) les deux fonctions dé…nies par (4:5) et (4:6) : Alors la

fonction de Green G( ) (x; y; ) de L( )


par rapport à la mesure de Lebesgue est

donnée par

( + )
( ) 2 1 1
G (x; y; ) = y e 2y u1 (x) u2 (x) ; 0 x y
21+

Pour la preuve de proposition 4.3 on rappelle l’identité suivante présentée dans

[35]

Z 1
1
( ) 1 + 1
( a) 2 e ;1 + ; d
0 2
( )
2
1 ( ) 1 + 1
= a1 2 e a + 2; 1 + ;
( )
+1 2 a
2

lequel peut être prouvé par la transformée de Kummer donnée par (1:3) et le

dévloppement en série de donné par (1:2)


100

( )
En posant u1 (0) = 2 2 ; on obtient:

Z 1 Z 1
t ( )
e E At k dt = (y k) G( ) (0; y; ) dy
0 + k
( )
2
1
= ( ) ( )
21+ 2 (1 + ) 2
+1
( ) 1 + 1
k1 2 e 2k + 2; 1 + ;
2 2k

de plus on utilise la représentation intégrale de donnée par (1:3)

Aprés quelques calculs élémentaires, on arrive à

Z 1
t ( )
e E At k dt
0 +
( + ) Z 1
2 2k
= e u b 2
b (1 2ku)a+1 du
( ) ( + )
4 2
+1 : 2
+2 0

Finalement, en utilisant l’identité z (z) = (z + 1) ; on obtient

( + )
2 1
=
4 ( )
+1 : ( + )
+2 ( 2 (1 + )) (b 1)
2 2

et le théorème (4:2)
101

Conclusion

Tout au long de cette modeste contribution, tâche est de prouver que le

mouvement brownien géométrique de paramètre réel divisé par sa variation quadra-

tique est une di¤usion, dans l’intention d’établir des théorèmes reliant les processus

de Bessel et Lévy au mouvements browniens, posant en outre di¤érents processus à

distributions et …ltrations identiques.

Comme, il a été procédé à l’extension des théorèmes dits théorèmes de Lévy et Pit-

man au mouvement brownien géométrique avec drift. D’où le processus d’Ornstein-

Uhlenbek de paramètre solution de l’équation di¤érentielle stochastique d Xt =

dBt + Xt dt et X0 = x reste valable même si on remplace (Bt )t 0 et ( t)t 0 par

deux processus indépendants de Lévy.

Par ailleurs notre étude a porté sur les fonctionnelles exponentielles du mouve-

ment brownien intervenant dans divers contextes physiques relativement à la di¤usion

unidimensionnelle, au sein d’un environnement aléatoire, pour plus de précision con-

cernant leurs lois de distribution, évidente notamment lors de l’intérêt porté à la

distribution du ‡ux de particules traversant un échantillon désordonné de taille …nie.

Une généralisation s’impose dans le cas de la multidimensionnalité du mouvement

brownien.

Arrivé à l’ultime de notre démonstration, la citation de quelques exemples et

applications en physique et en mathématiques …nancières est d’un grand apport ex-

plicatif pour étayer davantage notre démarche dans ce domaine dont la perspective

de recherche reste toujours en cours.


102

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