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1 Position du problème 2
4 Discussion 9
5 Exemples 10
5.1 Oscillateur harmonique chargé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
5.2 Absorption des radiations par un atome d'hydrogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1
1 Position du problème
En physique, deux types d'expériences sont eectuées en général:
- soit une application d'une action extérieure (champ électrique, magnétique, contrainte, etc...) au système
étudié et on observe les réponses du système.
- soit en envoyant des particules et on étudie comment ces particules sont diusées.
Dans le premier cas, si l'on appelle A le champ appliqué et R la réponse du système, on écrira que la réponse
au temps t dépend des actions appliquées aux temps t0 antétrieur à t. Dans le cas de la réponse linéaire on
écrit que: Z t
R(t) = χ(t − t0 )A(t0 )dt0 (1)
−∞
Notre problème consiste à calculer les valeurs de χ(ω) à partir des propriétés microscopiques du système.
En mécanique quantique la valeur moyenne quantique de la réponse R est donnée à l'instant t par
le système étant décrit par | ψ(t) > à l'instant t. Cependant, cet état dépend de l'état initial du système et
de la perturbation que l'on lui applique
Nous supposerons
2
- que le système à l'instant t0 est dans un état propre de l'hamiltonien du système non perturbé H0
- que l'on applique au système un champ extérieur A
- et que la perturbaton est de la forme:
Ṽ (t) = −M̃ A(t) (8)
où M̃ est un opérateur correspondant à une grandeur physique du système étudié couplé au champ A. Dans
les théories semi-classiques, le champ extérieur dépendant du temps est classique c'est-à-dire que ce n'est
pas un opérateur:il n'agit pas sur les fonctions propres du système.
Par exemple: en électromagnétisme on aura
~ e .E
V = −M ~ (9)
V = −M~m .B
~ (10)
et l'équation de Schrödinguer
∂ | ψ(t) >
H̃(t) | ψ(t) >= i~ (12)
∂t
Le problème consiste donc à calculer:< ψ(t) | R̃ | ψ(t) > en fonction de A(t) pour obtenir χ(t − t0 ) ou χ(ω).
soit, Z
ψ(~r, t) = i d3 r0 G̃(~r, t; r~0 , t0 )ψ(r~0 , t0 ) (17)
3
en posant
G̃(~r, t; r~0 , t0 ) =< ~r | G̃(t, t0 ) | r~0 > (18)
Si on travaille en représentation | n >, on aura
(19)
X
< n | ψ(t) >= i < n | G̃(t, t0 ) | n0 >< n0 | ψ(t0 ) >
n0
soit,
(20)
X
| n, t >= i G̃(nt, n0 t0 ) | n0 , t0 >
n0
On introduit l'opérateur
∂ 1
D̃ = i − H̃ (23)
∂t ~
Par dénition (équation de Schrödinguer), on a:
G̃(t − t0 ) est dite fonction de Green ou propagateur, c'est une distribution qui n'a de sens que par son action
sur une fonction.
4
où H̃0 est l'hamiltonien du système non perturbé.
Soit G̃0 (t − t0 ) la fonction de Green du système non perturbé (stationnaire) que l'on suppose connue. On a
∂ 1
(i − H̃0 )G̃0 (t − t0 ) = δ(t − t0 ) (29)
∂t ~
où G̃0 (t − t0 ) dépend de (t − t0 ) car le système étant stationnaire, les propriétés ne dépendent que du choix
de l'origine du temps.
Montrons que Z
1
G̃(t, t0 ) = G̃0 (t − t0 ) + dt1 G̃0 (t − t1 )Ṽ (t1 )G̃0 (t1 − t0 )+ (30)
~
1
dt1 dt2 G̃0 (t − t1 )Ṽ (t1 )G̃0 (t1 − t2 )Ṽ (t2 )G̃0 (t2 − t0 ) + 1
R R
~2 ~3 ...
5
2.4 Calcul explicite de G̃0
On considère l'équation
∂ 1
i G̃0 (t − t0 ) − H̃0 (t)G̃0 (t − t0 ) = δ(t − t0 ) (42)
∂t ~
En introduisant la transformée de Fourier
Z
1
(43)
0
G̃0 (t − t0 ) = dω G̃0 (ω)e−iω(t−t )
2π
dans l'équation (42), on obtient
Z Z Z
1 1 1
−iω(t−t0 ) −iω(t−t0 )
(44)
0
−iω G̃0 (ω)e dω = H̃0 G̃0 (ω)e dω = e−iω(t−t ) dω
2π 2π~ 2π
D'où
1 1
H̃0 )G̃0 = I ⇒ G̃0 (ω) = (ω − H̃0 )−1
(ω − (45)
~ ~
Dans la base des états propres H0 et avec En = ~ωn , on obtient
1 δnm
< n | G̃0 (ω) | m >=< n | (ω − H̃0 )−1 | m >= (46)
~ ω − ωn
que l'on peut écrire sous la forme d'opérateur
X | n >< n |
G̃0 (ω) = (47)
n
ω − ωn
D'où
1 X | n >< n | −iω(t−t0 )
Z
G̃0 (t − t0 ) = e dω (48)
2π n ω − ωn
Pour calculer cette quantité, on eectue une continuation analytique et on intègre dans le plan complexe.
On montre que
H0
(49)
X 0
G̃0 (t − t0 ) = −i | n >< n | e−i ~ (t−t ) θ(t − t0 )
n
| ψ(t) >= iG̃(t − t0 ) | ψ(t0 ) >⇒< ψ(t) |= −i < ψ(t0 ) | G̃+ (t − t0 ) (50)
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On suppose qu'à l'instant initial, t0 → −∞, le système était dans l'état propre | n >:| ψ(t0 ) >=| n >. On
obtient alors
Soit,
H0 H0
I =< n | ei ~ (t−t0 )
R̃e−i ~ (t−t0 )
| n >=< n | R̃ | n > (59)
On suppose que cette valeur moyenne qui ne joue aucun rôle est nulle.
Soit,
−i
Z X
K= e−iωnl (t−t1 ) < n | M̃ | l >< l | R̃ | n > A(t1 )dt1 (63)
~
l
L'addition de J et K donne
Z +∞
iX
< R̃ >= [eiωnl (t−t1 ) Cnl − e−iωnl (t−t1 ) Cnl
∗
]A(t1 )dt1 (64)
~ −∞
l
7
où
Cnl =< n | R̃ | l >< l | M̃ | n > (65)
on voit que l'expression obtenue est exactement du type (1). On en tire que la susceptibilité du système
s'écrit
i X iωnl (t−t1 )
χ(t − t1 ) = [e Cnl − e−iωnl (t−t1 ) Cnl
∗
]θ(t − t1 ) (66)
~
l
où l'on introduit la quantité ε positive et qui tend vers zéro. Cette quantité représente le fait que l'on suppose
que la perturbation est appliquée d'une manière adiabatique.
Z +∞ Z +∞
iX
χ(ω) = Cnl e i(ωnl +ω+iε)τ
dτ − ∗
Cnl ei(−ωnl +ω+iε)τ dτ (68)
~ 0 0
l
Soit,
1X 1 1
χ(ω) = [Cnl ∗
+ Cnl ] (69)
~ ωln − ω − iε ωln + ω + iε
l
Il est toutefois plus intéressant de calculer la partie imaginaire de χ(ω). On suppose que les Cnl sont réels
et on obtient
1X ε ε
χ00 (ω) = Cnl 2 2
− Cnl 2 2
(71)
~ (ωln − ω) + ε) (ωln + ω) + ε)
l
Soit,
πX
χ00 (ω) = Cnl [δ(ωln − ω) − δ(ωln + ω)] (72)
~
l
Pour simplier on se place dans le cas où la réponse R̃ et le couplage Ṽ font intervenir la même grandeur
physique.
Ce sera le cas pour l'absorption de la lumière où M̃ représente le moment dipolaire du système et où la
réponse est donnée par le moment dipolaire induit par le champ appliqué: R̃ = M̃ et (Cnl = Cnl ∗
)
On remarquera que χ00 (ω) = −χ00 (−ω) en conformité avec la théorie générale de la réponse linéaire.
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4 Discussion
La méthode développée dans ce chapitre est générale et peut être appliquée à n'importe quel système quan-
tique. Dans l'expression, le signe (+) représente l'absorption d'un quanta d'énergie ~ω = ~ωnl , alors que le
signe (-) représente l'émission d'un quanta d'énergie ~ω = ~ωnl .
Pour simplier, supposons que les systèmes sont dans l'état fondamental à l'instant initial c'est-à-dire que
seul l'état | 0 > était occupé.
La seule possibilité est que l > 0, donc on aura
πX
χ00 (ω) = |< 0 | M̃ | l >|2 [δ(ωl0 − ω) − δ(ωl0 + ω)] (75)
~
l>0
L'absorption consistera donc en une série de pics de fréquences: ωl0 = (El − E0 )/~, à condition que l'élément
< l | M | 0 > soit diérent de zé ro.
L'élément < l | M | 0 > est l'amplitude de transition de l'état | 0 > à l'état | l > et l'intensité d'absorption
dépend de la grandeur de cet L'élément de matrice. Si cette élément est nul, on dit que la transition est
interdite.
Dans le cas général, il y a une balance entre l'absorption et l'émission provenant des deux termes J et
K et l'expression serait nulle si les états avaient tous la même propriété. Cependant, il y a une assymétrie
entre les états | n > et | l > car ils ne sont pas peuplés de la même manière. Par exemple, dans le cas des
fermions du fait du principe d'exclusion de Pauli, les transitions ne pourront avoir lieu que d'un état occupé
à un état vide (dans ce cas le système a plusieurs particules), où bien seuls les états fondamentaux sont
occupés à l'instant initial.
- La formule (70) est dite formule de Lorentz (1880) car elle correspond tout à fait à l'absorption obtenue en
supposant que les électrons sont liés à l'atome par une force élastique qui donnerait une fréquence d'oscillation
ωln .
- Si la transition a lieu vers un continum d'état quantique, il faut remplacer la sommation sur l par une
intégrale sur la densité des états naux. L'expression est alors dite règle d'or de Fermi.
- Les fonctions de Green ont permis d'eectuer le calcul dans le cas général. Cependant dans le cas de
l'absorption nous avons vu qu'il n'est pas nécessaire de les calculer. Par contre si l'on étudie la diusion de
particules on doit les déterminer.
- Dans le cas général, on doit tenir compte du fait qu'en réalité un système peut à l'instant initial se
trouver dans diérents états | n >. En fait, on a aucune possibilité de déterminer lesquels à priori. En
physique statistique, on dit qu'on a à faire à un mélange d'états (et non pas un état pur) que l'on va d'écrire
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en introduisant la notion de probabilité de trouver le système dans un état propre donné. La probabilité de
trouver le système dans l'état | n > est donné par: Z1 e−βEn , où Z est la fonction de partition.
La partie imaginaire de la susceptibilité est donc donnée par
π 1 X −βEn
χ00 (ω) = e Cnl [δ(ωln − ω) − δ(ωln + ω)] (77)
~Z
nl
5 Exemples
5.1 Oscillateur harmonique chargé
On suppose que la particule porte une charge q et que l'oscillateur est placé dans un champ électromagnétique
de fréquence ω0 . Il est facile de voir que l'énergie de couplage est
et
1
En = (n + )~ω0 (82)
2
On utilise alors l'expression (77) pour calculer la réponse
π 1 X −βEn
χ00 (ω) = e |< n | M̃ | l >|2 [δ(ωln − ω) − δ(ωln + ω)] (83)
~Z
nl
10
Dans l'expression (83) le terme non nul sera−δ(−ω0 + ω). Il s'agit donc d'une émission d'un quanta d'énergie
et le système est passé de l'état n à état n − 1.
√
pour l = n + 1, on aura < n | (a + a+ ) | n + 1 >=< n + 1 | (a + a+ ) | n >= n + 1
d'où pour l = n − 1, on a Cn,n+1 = 2mω
e2 ~
0
(n + 1) et ωln = ω0 .
Ce terme correspond à une absorption d'un quanta d'énergie et le système est passé de l'état n à létat n + 1.
Au total, on obtient
(86)
X
χ00 (ω) ∝ e−βEn [(n + 1)(δ(ω0 − ω) − δ(ω0 + ω)) − n(δ(−ω0 − ω) − δ(−ω0 + ω))]
n
On voit que cette expression est indépendante de n. Or comme on a: Z = e−βEn , on en tire que
P
n
e2 π 1
χ00 (ω) = [δ(ω − ω0 ) − δ(ω + ω0 )] (87)
m 2ω0
Cette expression montre que les seules transition possibles sont d'un état à l'état immédiatement supérieur
ou inférieur(n → n ± 1). L'absorption ou l'émission ne peut se faire que par quanta ~ω0 .
L'état | n > sera un état | ni , li , mi > (indice i pour état initial) et l'état | l > sera un état | nf , lf , mf >
(indice f pour état nal). Le spin ne joue aucun rôle, on ne le prend pas en compte. L'absorption sera possible
√
si < ni , li , mi | Z̃ | nf , lf , mf >6= 0 ou < ~r | n, l, m >= Rnl (r)Ylm (θ, ϕ). Sachant que z = 4π/3Y10 (θ, ϕ), on
obtient Z
< ni , li , mi | Z̃ | nf , lf , mf >∝ Rn∗ i (r)Ylm
i
i∗ m
Y10 Rnf (r)Ylf f r2 drdΩ (89)
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