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M ODÉLISATION MATHÉMATIQUE
ET ANALYSE NUMÉRIQUE
TAJEDDINE G UENNOUNI
Sur une méthode de calcul de structures
soumises à des chargements cycliques :
l’homogénéisation en temps
RAIRO – Modélisation mathématique et analyse numérique,
tome 22, no 3 (1988), p. 417-455.
<http://www.numdam.org/item?id=M2AN_1988__22_3_417_0>
Tajeddine GuENNOUNi Q)
INTRODUCTION
g =
p(t) est le chargement moyen, t le temps physique et Tla période de chaque
cycle. Si nous posons :
(1) T= i
Figure 1.
hT(x9t) = h(x,t,r)
lorsque T et t sont reliés par le changement d'échelle (1). L'opérateur
moyenne sur une période est noté :
v
' ' dt' bt Tbr'
(5) diva r + / r = 0 d a n s O
et la loi de comportement
(15) Of
,T) = 0 .
Ordre T°
(16) div a 0 4• ƒ = 0
(17) <T0.n = 0 sur rff, M0 = 0 sur F„
(18) e(«o) = Acro +
3eg n 9e n
(19)
dt '
ï
ÔT
-°)
(20) CTO(X, 0, 0 ) =< uJx, 0, 0) = «,
L'équation (15) traduit qu'à l'ordre zéro, l'évolution rapide des déforma-
tions visqueuses est bloquée :
(21) eS"(x,/,T) = eg»(jc,O-
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422 T. GUENNOUNI
Posons (*) :
2 ( 0 = <cro>
£7(0 = <«o>
(22)
(*) On omettra quand il n'y a pas de risque de confusion la dépendance des différents
champs par rapport à x.
(27) x^^^A-
div 2 + < ƒ> = O
t. n = (g) sur
C/ = O surr„
(28) e (f/) - 4 T • -""
dean
(29) dt
avec
(31) <t>(x, 2) = (<p(;c,2 + A'1 e(W*))) .
Le comportement du matériau homogène équivalent en temps dépend du
chargement extérieur mais aussi de la structure par l'intermédiaire des
champs Wf et Wg. Dans le cas le plus général ce matériau est anisotrope non
homogène même si le matériau constituant la structure est isotrope
homogène (i.e. ne dépendant pas de la variable x).
Du point de vue numérique, le calcul de a 0 et u0 nécessite la résolution du
problème macrochronologique P° et des problèmes élastiques Pf et
Pg. Les problèmes élastiques sont résolus une fois pour toutes au début, le
problème lent étant discrétisé par rapport au temps « macrochronologique »
(cf. §6).
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Remarques
1. Si
(32) <X(0, T)> = X(0, 0) et <^(0, T)> = |x(0? 0)
les conditions initiales du problème macrochronologique se réduisent à :
âT=C(CTT,<XT)
on peut montrer que l'évolution rapide des variables internes sûrt, a reste
bloquée :
bzan _ 3a
8 ~ 9 ~
et que la loi de comportement homogénéisée en temps s'écrit :
s(u) = AX + ean
dean
dt
(36) 3C>0 \ \ \ \ u ^ u
et que pour tout a e R|, B(. , a ) est une application mesurable pour la
mesure de Lebesgue.
et que Uo e V.
(42) *r=S(O+Xr(O
où x est donné par (26) et (27).
Grâce aux propriétés de W*, on vérifie que :
hTeL«>(0,TM). M
avec
nous avons ;
divS(O) = d i v â o - ( X ( 0 , 0 ) - <X(0,T)>)div (A-1
- (M,(0, 0) - <^(0, T)> ) div (A-l B(Wg))
2'(0)eS(0)
On vérifie alors facilement que les conditions du théorème 3.2 p. 60 de
Suquet [21] s'appliquent pour <ï>. Nous en déduisons alors l'existence et
l'unicité d'une solution (2, U) tel que :
et
(47)
D'autre part :
=Tii2
a \
(48) (
n \
Par ailleurs nous avons par (42) :
D'autre part .
Par ailleurs par l'hypothèse (Hl), (51) et (50) après mtégration en temps
nous avons
(52) <*\\arT(t) - c ^ C O I I ^ - « | K ( 0 ) - â r (0)|| 2 L
Par suite, en utilisant les équations d'équilibre (5) et l'hypothèse (40) nous
avons :
(53) a r borné dans L °° (0, TM , S )
Estimation a priori 2
En utilisant (10) nous avons
(55) | | e ( « r ( 0 ) | | L 2 ( n ) - C ( | | a ^ ) | | l 2 ( n ) + l )
n o
qui conduit en utilisant (36) à la relation :
Passage à limite :
(53), (55) et (57) montrent qu'il existe
alors
lim hT(t,x)= (h(t,T,x)) dans L°°(0, TM\X) faible * .
T-0
Si on pose :
<T0(t,T,x) = S(ï,
J o 9a
W* € wi.*(o, TM ; L 0 0 ^ , 1) x F )
qui en vertu de la régularité des champs 2 et U montrent que :
00 ff\ T"1 . T C
(59) (Ö, 1M ,L °(0,l) xS)
1 D
(60) uoeW -' (0,l) xV)
en particulier :
(a 0 , Mo) G C°([0, T M ] ; L°°(0, 1 ) x 5 ) x C°([0, T M ] ; L 0 0 ^ , l ) x V ) .
Par ailleurs en utilisant une démarche analogue pour établir (56) nous
avons :
£ (£ J ) «fa
qui grâce à (59) montre que <p0 G L°°(0, T M ; L°°(0? 1) x L 2 (O)). En
remarquant que :
Po =
(62)
(63)
(64)
Par ailleurs
<6(ù o )> =
(65)
^0
«1=0 sur Tu
e M a
( i) = ^ i + *!*
Nous allons montrer que
^(t, r,x)e W1'»^, TM ; L*(R) x L\£l)).
On remarque d'abord que i|/ est T-périodique. Nous avons alors
(66) sup sup ||«Kf,T,*)|| L 2 (n) = sup sup H^^.T,*)!!^^
t e ]0, TM[ t e U t e ]0, TM[ Te ]0,1[
h
C f 1 M dcp /
ao(f+ / i , 5 , x ) - - ^ 5,X)) ds
A 2 Jo II8 a \
5
(68)
C f1 2
"/i 2 Jo ° ' ° L2(
'
On remarque que :
p 3a0
= —(p,s,x)dp
C f1 / ft +h
II d ° 0 II2
dt
\J II \\L2{a)
(py) — E L, {[), 1 M\ L,
Si on pose :
Posons maintenant :
Nous avons ;
(72) A
qui conduit à
(73)
Mais :
div <rr ~ 0 , crr n = 0 sur FCT
ei)-g «
par monotonie de — .
(73) conduit alors en vertu de Hl après intégration en temps
S *
On remarque que :
(75)
+
( 5 en - g <"r>-6<»'>)
qui conduit en utilisant (78) et (79) et en remarquant que wr(0) = 0 à :
nous avons :
0 r (O) = 0
et par suite
et donc :
T->0 I T-+0
avec
Ja
2
M AN Modélisation mathématique et Analyse numérique
Mathematical Modelling and Numerical Analysis
HOMOGÉNÉISATION EN TEMPS 439
T T
et Is(f ,g ) l'indicatrice de l'espace des champs de contraintes statiquement
admissibles :
(81) Ç ea / c (^)
où Ic désigne l'indicatrice du convexe d'élasticité C(x).
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(82)
cr~T)^0 VTGC(JC).
dt
avec
(85)
(86) (é(£
2* G p | (C(x)-x(*,T,jc))p.p.jcen,WE [0,TM]
(87) div S* + <ƒ> = 0
2 * . n = <0> sur TCT
nous avons :
^( p )n^C et
n
En effet, (88) donne après intégration en prenant 2* =
Pf
Jo Jn
-n<-
Jo Jn
qui grâce à l'hypothèse (Hl) et celle de la charge sûre permet de montrer
l'inégalité :
P f (A%(t)-Ap(t)9X^-?(t))dadt
Jo Jn
p
^ Jfi
I r~ , Ap - P I du dt s= (<))p(Zp) •
d2<
Jo Ja \ / Jo Jn
fr
^= ^p (^s ) ^ ^ ^
Jo Ja
car <t>p(p) = 0 par p + x e C (x) VT e ]0, 1[, p.p. x.
Nous avons donc par (91) :
rt r
(92) *p(2p) dndt ^ C
Jo Jn
(92) donne :
p r 2
Jo Jn
Jo Ja
et par suite :
(93) 2e r\ (C(x)-X(t,T,x))
(100) D = |£
(101) -gJ = 0
(103) Fâ = - i ^
= «(£>„) e (CO
t =- ~ (D0)(e(U) + e(W*)) : (s(U) + e(W*))
divx + / - <ƒ> = 0
X . n = 9 - <0> sur Tff
X = a(D0)e(W*)
= 0 sur r„ .
diva(D 0 )e(W / ) + ƒ* = 0
a(D0) s(Wf) • n - 0 sur Ta
Wf = 0 sur r u
et
Wa = 0 sur T„
nous avons :
= (X-
garde les mêmes propriétés que 9, la relation (120) peut s'écrire sous la
forme :
soit en l'inversant :
(121)
où II,* désigne la fonction duale de Iln.
Finalement le problème lent discrétisé en temps s'écrit
surr CT
N a t
ft / Ja
sur X = {v « régulière »5 v = O sur T M}
Ln(v) = (fn +1
)v dQ,+ \ (gn + 1)vdT
Jn Jra
et (. , .) un produit scalaire dans L2(fl) choisi de la forme
(126) xs,Vi G a n n ( F + i +
m+ 1 V m +1 A n m +1 A
At ^ \ a s *
qui en tenant compte de (125) donne :
v n +*
équation que nous avons résolu en utilisant une méthode de Newton. Il faut
noter que contrairement aux résultats de [8], celle-ci ne se réduit pas à une
simple équation algébrique, Fanisotropie introduite par x nécessite la
résolution d'un système de 3 équations à 3 inconnues.
Finalement les étapes de calcul des premiers termes cr0 et uQ des
développements asymptotiques sont ;
(a) calcul des fonctions de base Wj- et Wg ;
(b) boucle sur le temps n = 1, ... JV.
• 2", Un connus
• actualiser x
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• calculer (2" + 1 , Vn +1
) = (knœ+\ V£ + 1 ) par (ALG)
• actualiser Un + 1 par :
avec
P= ^ r i ' m <2}
et / l'indicatrice de l'espace :
4
{ = 0 , 2 . n = <g> sur
Par ailleurs, ils font la connection entre des algorithmes voisins du nôtre et
les schémas de Douglas-Rachford, Peaceman-Rachford des directions
alternées (voir aussi Fortin-Glowinski [6] chap. 9).
2. La convergence de l'algorithme implicite en temps utilisé est donnée
dans Lions et Mercier [15].
soumise sur son rayon extérieur à une pression uniforme p variable dans le
temps de la forme :
p(t) = aot si 0 *£**;*!
-2
Éi ^-^\1 élément
m
v / / \ /étudié par
\ ƒ / N. / la suit*
\
n
\} . . . . ?
Figure 3. — Maillage utilisé dans les deux cas de calculs.
b. 0 -
5.8-
4.0-
3.0-
2.0- I I i I t l
,08 .59 1.00 1.50 2. 09 2.59 3,00
tempsCen 5'
Figure 4. — Évolution du déplacement d'un nœud du maillage en fonction du temps ; ( —*— )
méthode classique, ( —0—) méthode d'homogénéisation en temps, ( —1— ) réponse moyenne.
0.998-
8.888-
01
"£ 0.878-
o
8. 8b8-
8.95Ö-
.80 .58 1.68 1.50 2.00 2.50 3.08
temps Cen s)
Figure 5. — Évolution de la contrainte radiale d'un nœud du maillage en fonction du temps ;
( —*^~ ) méthode classique, ( —0— ) méthode d'homogénéisation en temps, ( —I— ) réponse
moyenne.
6. 8 8 -
0.78-
9.56-
0.36-
.00 .56 l.i 1.50 2.09 2.58 3.00
tempsCen s)
0.8
075
07
0.65
0.6
0.55
05
-as -a.4 -03 -02 -0.1 o ai Q2 a3
taux de déformation
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES