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ÉCOLE DE GÉNIE
Chargement combiné
8/03/2024
Table des matières
2. Concepts théoriques.........................................................................................................3
3. Calculs théoriques............................................................................................................5
4. Observations et résultats expérimentaux.........................................................................9
5. Discussion......................................................................................................................10
5.1. Déformations..........................................................................................................10
5.3. Contrainte circonférentielle....................................................................................13
5.4. Contrainte de cisaillement......................................................................................14
5.5. La simulation mécanique effectuée........................................................................16
6. Conclusion.....................................................................................................................21
ii
Chargement combiné
1. Introduction
Le chargement combiné, également connu sous le nom de chargement mixte ou
chargement simultané, se réfère à la situation où une structure est soumise simultanément
à plusieurs types de charges, tels que des charges statiques, dynamiques, thermiques, ou
encore des forces dues au vent. Cette notion est souvent utilisée en mécanique des
structures et en génie civil. L’analyse des charges combinées est essentielle pour
concevoir des structures sûres et efficaces.
Le but étant de nous initier au banc d’essai pour l’étude du chargement combiné, nous
avons eu à charger un certain nombre de poids sur le montage de la figure 1 ci-dessous
afin de recueillir les déformations expérimentales à l’aide de rosettes; ces dernières sont
installées sur le cylindre à paroi mince et sont soumises à l’effet d’une pression interne,
d’un moment fléchissant et d’un moment de torsion; Avec les déformations
expérimentales, nous aurons à analyser les résultats expérimentaux afin de vérifier l’état
plan de contraintes d’un corps soumis à l’effet d’un chargement combiné et faire une
contre-vérification par l’utilisation de logiciel Inventor pour effectuer une simulation
mécanique.
2. Concepts théoriques
Pour déterminer l’état plan de déformations à partir des lectures d’une rosette, on utilise
généralement les étapes suivantes :
Mesure des déformations par les rosettes : Tout d'abord, on a besoin de mesures de
déformations par les rosettes. Les rosettes de déformation sont des capteurs qui mesurent
les déformations dans différentes directions sur une surface. Typiquement, elles mesurent
les déformations dans trois directions orthogonales.
Calcul des déformations principales : À partir des déformations mesurées par chaque
jauge de la rosette, on peut calculer les déformations principales (c’est-à-dire les
déformations maximale et minimale) ainsi que l’orientation de ces déformations.
Pour déterminer l’état plan de contraintes à partir de l’état plan de déformation, on utilise
généralement les relations de comportement du matériau, qui relient les contraintes aux
déformations. Ces relations dépendent du type de matériau (élastique, plastique, etc.) et
de ses propriétés (module d’élasticité, coefficient de Poisson, etc.).
Dans le cas d’un matériau élastique isotrope, par exemple, les relations de comportement
sont données par les lois de Hooke. Pour un état plan de déformation (où les déformations
hors du plan sont nulles), ces lois se réduisent à :
σx=E ( εx +νεy )
( 1)
σy= E ( νεx+ εy )
( 2)
τxy =Gγxy
(3)
Où :
Les équations de transformation des contraintes pour un état de contrainte plan sont les
suivantes :
σ x +σ y σ x −σ y
σx= ' + cos ( 2 θ ) +τ xy sin ( 2θ )
2 2
( 4)
σ x +σ y σ x −σ y
σ y=
' − co s ( 2 θ )−τ xy sin ( 2 θ )
2 2
( 5)
−σ x −σ y
τ x y=
' ' si n ( 2 θ ) +τ xy co s ( 2θ )
2
(6)
Où :
σx ' et σy ' sont les contraintes normales dans le système de coordonnées tourné,
τx ' y ' est la contrainte de cisaillement dans le système de coordonnées tourné,
σx et σy sont les contraintes normales dans le système de coordonnées original,
τxy est la contrainte de cisaillement dans le système de coordonnées original,
θ est l’angle de rotation.
3. Calculs théoriques
La force F : Il est crucial de convertir les mesures de poids en livres (lb), telles
qu'utilisées dans l'exemple n°7, en unités de force reconnues internationalement, à
savoir les Newtons (N).
( lb )∗1∗( lbf ) (N)
F=Poid du cas 7 ∗4,4482
1∗( lb ) ( lbf )
( 7)
F=50∗4,4482=222, 41 N
Le moment de flexion M : Le calcul de ce paramètre exige la mesure de l'écart
entre le point où s'applique la force F et la position des rosettes. Selon les
données, cette distance est définie par D=0,28 m. Par conséquent, le moment de
flexion s'obtient en multipliant la force F par cette distance mesurée.
M =F∗D
(8 )
T =d∗F
( 9)
Dans notre évaluation des réactions du cylindre face aux forces exercées, il est
également impératif de déterminer la pression appliquée sur celui-ci. Pour le cas n° 7,
cette pression est estimée à 400 psi, correspondant à une valeur de 2757.9 KPa. En ce qui
concerne les dimensions physiques du cylindre, nous disposons d'un diamètre interne de
41,15 mm et d'un diamètre externe de 44,45 mm. La connaissance de ces dimensions est
vitale pour le calcul des déformations subies par le cylindre sous l'effet des forces
appliquées. De plus, le cylindre est fabriqué en acier inoxydable, caractérisé par un
module d'élasticité de 200 GPa, un coefficient de Poisson de 0,30, et un module de
cisaillement de 77,52 GPa. L'ensemble de ces données est crucial pour l'évaluation
précise des déformations et des contraintes affectant le cylindre.
Puisque dans notre laboratoire nous utilisons une rosette de 45˚, nous utilisons les
équations suivantes pour trouver les déformations E x , E y , γ xy .
Dans l'illustration suivante, une correspondance explicite entre les jauges numérotées et
leurs désignations alphabétiques est mise en avant. Plus précisément, la jauge étiquetée
"a" est associée à la jauge numéro 2, la jauge "b" à la jauge numéro 1, et la jauge "c" à la
jauge numéro 0. Cette association entre numéros et lettres joue un rôle crucial, car elle
facilite l'interprétation des données collectées par la rosette. Grâce à cette connaissance
des correspondances, il est aisé de déterminer les déformations enregistrées par chaque
jauge, permettant ainsi le calcul précis des déformations normales et de cisaillement.
La déformation normale E x:
m
E x =Eb =E1=39 µ
m
La déformation normale E y :
m
E y =Ea−E b + Ec =133 µ
m
La déformation cisaillement γ xy
m
γ xy =¿ Ea −Ec =E2 −E0=−268 µ
m
9
E 200∗10 ( −6
2 ( x
σ x= ∗ ε + ν ε y )= 2
∗ 39+ 0 ,3∗133 )∗10 =17,340 MPa
1−ν 1−0.3
Contrainte circonférentielle ( σ y = σ θ ) :
9
E 200∗10 ( −6
2 ( y
σ y= ∗ ε + ν ε x )= 2
∗ 133+0 , 3∗39 )∗10 =31,802 MPa
1−ν 1−0.3
Contrainte de cisaillement d’après
9 −6
τ θx ¿G∗γ xy =77.52∗10 ∗(−268 )∗10 =−20,775 MPa
Il est important de noter que nos analyses se basent sur un cylindre à paroi mince. Ainsi,
avant de procéder aux calculs, il est nécessaire de déterminer le rayon moyen, noté r,
l'épaisseur de la paroi, notée t, ainsi que le moment d'inertie, noté J.
R exterieur+¿ R 0.02225−0.020575
r= interieur
= =0.0215375 m ¿
2 2
π π
∗( D −d )= ∗( 0.0225 −0.020575 ) =0.121∗10 m
4 4 4 2 −6 4
J=
32 2
222.41
σ xF = =996082.26 pa
2∗π∗0.0215375∗0.00165
La contrainte circonférentielle due à la pression :
,
σ θ=2∗σ x
( 11)
σ θ=2∗18=36 MPa
|τ θx|= |
T ∗R exterieur
J |
( 12 )
|τ θx|= | J
=||
T ∗R exterieur 82.96∗0.0225
0.121∗10
−6
=15.43 MPa
|
Note : La contrainte de cisaillement induite par le moment de torsion peut être
tant négative que positive. Dans notre cas spécifique, la poutre subit une flexion,
et notre analyse se concentre sur la zone où la compression de la poutre se
produit. Par conséquent, cela devrait résulter en :
τ θx =−15.43 MPa
La contrainte en x :
'
σ x ¿ σ xF +σ x =18.996 .082 MPa
Note : toutes ces équations sont tirées de notre référence Résistance des matériaux, 3e
édition, Chapitre 7, page 172, Chapitre 9, page 233, Chapitre 8, pages 201, 202, 209 et 210):
(psi)
1 0 400 90.6 36 84.5 85.6 34 89.4 36.2 139.0
3 20 0 51 0 -52 66 51 -30 0 0
5. Discussion
5.1. Déformations
a) Tableau des déformations dans le plan selon la rosette 1 :
Rosette 1
Cas m
Déformation en µ
m
εx εy γ xy
1 36 139,1 -6,1
3 0 -1 -103
4 36 137 -111
5 73 276 -117
6 0 -3 -263
7 39 133 -268
8 74 266 -276
b) Interprétation du tableau
Rosette 1
b) Interprétation du tableau
L'analyse des données provenant de la rosette 1 révèle que les valeurs expérimentales
de la contrainte longitudinale σx pour les cas 1, 2, 4, 5, 7 et 8 s'alignent de manière
satisfaisante avec les prédictions théoriques, affichant des écarts compris entre 4,70 %
et 8,72 %. Cela indique que la rosette 1 a produit des mesures expérimentales assez
précises et en adéquation avec les valeurs théoriques anticipées. Néanmoins, une
divergence marquée est notée pour les cas 3 et 6, où les écarts observés par rapport
aux valeurs théoriques atteignent respectivement 116,54 % et 119,85 %. Cette
situation pourrait être attribuée aux très faibles valeurs de contrainte mesurées dans
ces cas, susceptibles d'engendrer des imprécisions notables lors de la mesure. Par
conséquent, les importantes disparités entre les résultats théoriques et expérimentaux
pour les cas 3 et 6 peuvent être envisagées comme une conséquence de la minime
grandeur des contraintes, propice à l'induction d'erreurs significatives de mesure. En
somme, bien que la rosette 1 ait fourni des données expérimentales fiables pour les
cas 1, 2, 4, 5, 7 et 8, elle a en revanche généré des résultats moins exacts pour les cas
3 et 6, en raison de la faible intensité des contraintes enregistrées.
Rosette 1
b) Interprétation du tableau
Dans l'analyse des données recueillies par la rosette 1, il apparaît que les mesures
expérimentales de la contrainte circonférentielle σθ divergent de manière significative
des valeurs théoriques dans la majorité des cas examinés. Pour les cas 1, 2, 4, et 5, les
écarts se situent entre 8 % et 11 %, tandis que pour les cas 7 et 8, les divergences
atteignent de 14 % à 16 %. Cependant, pour les cas 3 et 6, les valeurs mesurées de la
contrainte circonférentielle sont particulièrement basses, allant jusqu'à des valeurs
négatives dans le cas 3, résultant en des écarts considérables de 127 % à 133 %. La raison
de ces écarts importants a été discutée précédemment.
Rosette 1
Contrainte de cisaillement τ xθ
1 0 -0,472872
2 0 -1,000008
b) Interprétation du tableau
L'examen des données expérimentales obtenues par la rosette 1 révèle des divergences
notables entre les mesures de contrainte de cisaillement τxθ et les prédictions théoriques
pour tous les scénarios étudiés. Notamment, les résultats négatifs observés dans les cas 1
et 2 contrastent avec le modèle théorique qui anticipe une contrainte de cisaillement
nulle. Pour les cas 3, 4, et 5, les écarts s'étendent de 20 à 37 %, pouvant être attribués à
des imprécisions expérimentales ou à des suppositions simplificatrices du modèle
théorique. Les cas 6, 7, et 8 révèlent aussi des écarts considérables, de 23 à 29 %, où ici,
les valeurs expérimentales surpassent les estimations théoriques, ce qui pourrait être
expliqué par des phénomènes non linéaires non intégrés au modèle théorique.
Il est crucial de souligner que les disparités les plus marquées apparaissent dans les
instances où les valeurs théoriques sont nulles ou extrêmement réduites, illustrant les
défis inhérents à la mesure précise de déformations minimes. Outre les erreurs de mesure,
il est essentiel de considérer l'effet potentiel des variations de pression et de l'ajout de
masse qui n'ont pas été spécifiquement abordés précédemment, en raison de leur
influence relative sur les écarts. Des fluctuations de pression ou des contraintes
additionnelles dues à la masse ajoutée pourraient affecter significativement les résultats
expérimentaux.
En conclusion, les écarts entre les valeurs théoriques et expérimentales de τxθ constatés
avec la rosette 1 peuvent s'expliquer par des erreurs de mesure, l'influence de la masse et
de la pression, ou encore par les limites des instruments de mesure, notamment la
difficulté de détecter avec fidélité des déformations extrêmement faibles.
L'utilisation de la simulation par éléments finis sur le logiciel Inventor présente une
multitude d'avantages. Elle permet d'anticiper le comportement de divers produits soumis à une
gamme d'effets physiques tels que les contraintes mécaniques, les vibrations et la fatigue. Cette
méthode de simulation est rapide, précise et adaptable, ce qui nous a facilité la prédiction des
performances, l'affinement des conceptions et la vérification du comportement des produits.
Les schémas ci-dessous illustrent les différentes étapes de l'analyse des contraintes pour un
cylindre en acier à parois minces.
Pour la première rosette, qui est positionnée sur l'axe du nœud, vous avez dû déplacer le
point de contrôle de 90 mm dans la direction de l'axe X, et de 22,225 mm dans la
direction Y par rapport à l'origine (le plan YZ dans Inventor). Pour la deuxième rosette, le
déplacement du point de contrôle a été de 90 mm dans la direction X et de 22,225 mm
dans la direction Z.
Après avoir pris ces mesures, nous avons pu déterminer les contraintes de Von Mises afin
d'évaluer la résistance du cylindre à la défaillance. Pour estimer la contrainte
longitudinale, correspondant à la tension normale le long de l'axe du cylindre, nous avons
utilisé la contrainte XX. L'affichage de cette contrainte a révélé une valeur de 66.09 MPa
pour la partie extérieure du cylindre, dépassant celle de l'axe central, du fait d'une
contrainte de flexion plus élevée en surface due à une pression interne de -0.04 MPa. En
ce qui concerne les contraintes circonférentielles, leur intensité varie selon l'emplacement
de la rosette. Lorsque la direction de la contrainte est tangente à la surface où la rosette
est fixée, la contrainte circonférentielle est orientée selon YY, atteignant 3.18 MPa selon
l'analyse effectuée avec Inventor. Pour la fibre extérieure, la contrainte est dirigée le long
de l'axe ZZ, avec une valeur de 33,1 MPa. Quant aux contraintes de cisaillement, elles se
produisent dans le plan de la rosette, tangent au cylindre à son emplacement. Dans cette
configuration, le plan est défini par les axes XZ, et la contrainte de cisaillement est à
42.72 MPa. En conclusion, l'utilisation de logiciels de simulation comme Inventor
représente un atout précieux pour la conception de produits mécaniques, toutefois, elle
nécessite une validation par des calculs manuels afin de garantir la fiabilité des résultats.
L'intégration cohérente entre la simulation informatique et les calculs manuels assure la
qualité du produit final.
Il est remarqué que les données expérimentales sont très proches des résultats de
la simulation. Les écarts entre les valeurs simulées et théoriques sont moins importants
que ceux entre la théorie et l'expérimentation réelle. Cette observation souligne
l'importance renforcée de la simulation par rapport aux mesures expérimentales. Par
exemple, la valeur théorique de la contrainte (ZZ) obtenue par simulation est de 33.1
MPa, tandis que celle de la théorie est de 36 MPa, ce qui représente un écart de 8.05 %.
Cet écart est inférieur à celui entre la contrainte théorique et expérimentale, estimé à 8.48
%.
6. Conclusion