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SERRE-COMBE Arnaud
_____________________________________________________________________________________________________
Introduction
Dans ce TP de mécanique des milieux continus on s'intéresse à l'étude de différents fluides
pour lesquelles on va chercher à déterminer certaines caractéristiques telles que la
viscosité ou la tension superficielle mais on cherchera aussi à travailler sur leur
écoulement notamment à travers l'étude d'aérodynamisme en soufflerie ainsi que
l'écoulement libre d'un canal. Ces manipulations nous permettrons entre autres de
vérifier certains modèles théoriques.
1.1. Viscosité
1
L'intérêt d'utiliser un vase de Mariotte est donc d'obtenir un débit réglable et constant.
On peut faire varier ce débit en ajustant la hauteur de la sortie de ce vase par rapport à
celle du tube horizontal. Plus cette hauteur du vase sera importante et plus le débit sera
élevé. Les hauteurs de liquide dans les capillaires seront alors aussi plus importantes.
Toutefois, bien qu'une grande hauteur favorise la visualisation de phénomène de perte de
charges, elle n'est pas idéale pour une mesure précise car elle entraine de grandes
fluctuations du niveau de liquide dans les tubes. Ainsi, on peut commencer par évaluer ce
débit pour une certaine hauteur du vase que l'on gardera tout au long de cette
manipulation. Pour cela, il suffit de mesurer la quantité d'eau sortant par l'orifice de sortie
du conduit horizontal pendant un certain temps. On veillera à attendre que le régime
stationnaire soit bien établi (soit environ 5 secondes) avant de commencer la mesure. On
place donc le vase de Mariotte à une hauteur de :
h!"#$ = 14,5 cm
Δt = 120 s
m$"% = 1,532 kg
m$"% 1,532
D= = = 1,28 ∙ 10&' m( ∙ s &)
ρ$"% ∙ Δt 997 ∙ 120
d = 2R = 4 mm
D D
v= = ≈ 1 m/s
S πR*
πr * P(0) − πr * P(L) + F = 0
2
On considère que l’écoulement du fluide est partout parallèle aux parois et la pression ne
varie pas dans l'épaisseur de l'écoulement (approximation de lubrification) mais aussi
que le frottement aux parois implique qu'aux échelles macroscopiques, la vitesse du fluide
y est nulle (condition de non-glissement). On considère donc que l'on a un fluide visqueux
newtonien dont la force de viscosité F est donnée par :
dv(r)
F=η 2πrL
dr
On en déduit :
dv(r)
πr * P(0) − πr * P(L) + η 2πrL = 0
dr
On considère que le fluide colle à la paroi et que sa vitesse y est nulle. Une intégration
nous permet d'obtenir alors la vitesse :
P(0) − P(L) *
v(r) = (R − r * )
4ηL
Le profil du champ de vitesse obtenu est parabolique (Figure 2) avec une vitesse nulle aux
parois et maximale au centre. Le débit volumique dans la conduite est le flux du vecteur
vitesse à travers une section transverse quelconque, soit, en prenant comme surface
élémentaire celle comprise entre deux cercles de rayons infinitésimalement proches on
trouve :
+ +
P(0) − P(L) *
D = r v(r)2πrdr = r (R − r * )2πrdr
, , 4ηL
3
πR- πR-
D= tP(0) − P(L)u = Δ𝑃
8ηL 8ηL
Ceci constitue la loi de Poiseuille qui énonce de façon théorique la relation entre le débit
d'un écoulement et la viscosité du fluide, la différence de pression aux extrémités de la
canalisation, la longueur et le rayon de cette canalisation. Cette relation est vérifiée
expérimentalement dans les canalisations de rayons faibles et est souvent utilisée dans
les viscosimètres car elle énonce notamment que le débit est inversement proportionnel
à la viscosité. On peut désormais déterminer la viscosité à l'aide de cette loi. Pour cela on
mesure la hauteur de liquide dans chacun des capillaires "i" pour en déduire la pression
correspondante dans le conduit horizontal à l'aide de la loi de l'hydrostatique :
P. = P, + ρgh.
Graph de ∆P=f(L)
700,0
600,0 y = 812,11x
500,0
400,0
∆P (Pa)
300,0
200,0
100,0
0,0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8
L (m)
4
On constante que les résultats obtenus peuvent être approximés par une droite linéaire
de pente α, ce qui est bien la tendance prédite par le modèle de Poiseuille.
Expérimentalement on a donc :
α = 812,11 Pa/m
πR- ΔP πR-
η= = α ≈ 4 ∙ 10&- Pa ∙ s
8D L 8D
ρvd
Re = = 9970 > 2000
η
Ainsi nous sommes loin d'être dans un régime laminaire ce qui signifie que l'on a des
turbulences qui augmentent la dissipation et donc diminue la valeur de la viscosité. Afin
de se rapprocher du régime laminaire il faudrait réussir à abaisser la hauteur de la sortie
du vase de Mariotte pour la faire coïncider avec celle du conduit.
Dans cette expérience on utilise un "chandelier" constitué d’une série de tubes capillaires
de diamètres différents et reliés à un même réservoir (Figure 5). Le remplissage de cet
objet est délicat et un nettoyage préalable au vinaigre est souvent nécessaire. Ce dispositif
est d'ailleurs à manipuler avec précaution car il est très fragile. L'objectif est ici de
mesurer l’ascension h du liquide dans la série de tubes capillaires par rapport à la hauteur
de référence du plus gros diamètre (où l’ascension est négligeable) et de vérifier si la
hauteur h d’ascension obéit à la loi de Jurin. Rappelons qu'en physique, la loi de Jurin
donne la hauteur d'ascension ou de dépression d'un liquide dans un tube capillaire. Cette
loi a été énoncée en 1717 par le médecin anglais James Jurin et son expression est :
2 ∙ A ∙ cos(θ)
h=
r∙ρ∙g
5
Figure 5 - Photographie de la série de capillaires "chandelier".
On peut démontrer la loi de Jurin en prenant un tube en verre de rayon R plongé dans
l'eau où le ménisque est une demi-sphère. L’élévation du liquide dans un tube compense
la différence de pression entre les deux côtés de l'interface (Figure 6). D'après la loi de
Laplace, la pression au point A est :
2A
P1 = P"23 −
R
2A 2A
P4 = P"23 = P1 + ρgh = P"23 − + ρgh ⇔ h =
R ρgR
Ce qui est bien la relation souhaitée avec A = Acos(θ) dans le cas d'un mouillage parfait.
6
On peut alors mesurer le plus précisément possible la hauteur du niveau de liquide (eau
puis éthanol) de chacun des tubes en s'aidant éventuellement d'un pied à coulisse. Une
fois que l'on a nos valeurs (Figure 7), on trace le graph de la hauteur en fonction de
l'inverse du rayon d'un tube pour vérifier la loi de Jurin (Figure 8).
Eau Éthanol
d (m) h (m) 1/r (m&) ) h (m) 1/r (m&) )
0,0004 0,051 5000 0,025 5000
0,0008 0,024 2500 0,012 2500
0,0011 0,015 1818 0,008 1818
0,0012 0,010 1667 0,004 1667
0,0022 0,000 909 0,000 909
Graph de h=f(1/r)
0,06
Eau
0,05 y = 1,23E-05x - 9,19E-03
Éthanol
0,04
h (m)
0,03
0,02
y = 6,05E-06x - 4,58E-03
0,01
0,00
500 1500 2500 3500 4500 5500
1/r (m-1)
On observe bien que pour un rayon plus petit, la hauteur est également réduite ce qui est
cohérent avec la loi de Jurin. On peut alors calculer la valeur de A ∙ cos(θ) à partir des
pentes α$"% et α$25. obtenues :
La valeur de la tension superficielle A pourrait être approximée par ces résultats si l'on
considère que le mouillage est parfait (θ = π). Ces valeurs sont cohérentes aux valeurs
théoriques pour l'eau et l'éthanol qui sont de 73 et 22 mN/m respectivement. Toutefois,
on notera que la précision de cette manipulation peut être améliorée car la mesure des
hauteurs est compliquée sur ce dispositif qui ne présente pas de repères ou graduations.
7
1.2.2. Stalagmométrie
Dans cette partie on utilise une seringue associée à une série d’embouts (aiguilles
émoussées) de diamètres différents et une balance de précision. On remplit la seringue
avec le liquide choisi puis on place un récipient léger sur le plateau de la balance pour
réceptionner les gouttes. Après avoir taré la balance et avoir retiré le récipient, on
détermine la masse d’un ensemble de 20 gouttes (suffisamment grand pour minimiser
l’incertitude) formées avec précaution au bout de l’aiguille tenue verticalement au-dessus
du récipient.
L'objectif est alors de retrouver la loi de Tate qui permet de calculer la masse d'une goutte
sortant d'un compte-goutte. Cette loi a été énoncée en 1864 par Tate et elle s'exprime par
la relation suivante :
A ∙ 2π ∙ k ∙ R
m=
g
P=F
⇔ mg = 2πrkA
On effectue alors les étapes décrites précédemment pour chacun des diamètres que l'on
mesure avec le pied à coulisse puis l'on exploite nos mesures pour deux liquides (Figure
9) à l'aide d'un graph (Figure 10).
Diamètre des Rayon r des Masse d'une goutte Masse d'une goutte
seringues (m) seringues (m) d'eau (kg) d'éthanol (kg)
8
Graph de m=f(r)
4E-5
Eau
3E-5 y = 0,0315x + 1E-06
Éthanol
3E-5
2E-5
m (kg)
2E-5
y = 0,0095x + 2E-06
1E-5
5E-6
0E+0
2E-4 3E-4 4E-4 5E-4 6E-4 7E-4 8E-4 9E-4 1E-3
r (m)
Les graphs obtenus peuvent être approximés par des courbes de tendance linéaire ce qui
est cohérent avec la loi de Tate. En prenant les valeurs théoriques de tension superficielles
de l'eau et l'éthanol citées précédemment on peut déterminer la valeur du facteur k que
l'on considère commun à la série d'embouts. On a alors :
Ces valeurs sont cohérentes entre elles par le faible écart qui les sépare, ce qui nous
permet de conclure sur une valeur de k qui est d'environ :
k = 0,67
Cette valeur pourrait alors être utilisée pour déterminer la tension superficielle d’un autre
fluide en utilisant la relation de la loi de Tate.
9
types d’obstacles ainsi que le passage du régime fluvial au régime torrentiel associé. Le
débit via un débit mètre qui renvoie 752 impulsions par litre peut être modifié en agissant
sur le Variac (transformateur homopolaire) d’alimentation de la pompe.
Commençons par une observation des pertes de charges en absence d'obstacle et de saut.
La hauteur d’eau h en un point particulier du canal peut être mesurée directement ainsi
que la vitesse au niveau de la surface libre avec un tube de Pitot. La vitesse est alors
donnée par la relation suivante que l'on obtient à partir de la loi de Bernoulli (avec ℎ8/9:9
la hauteur de liquide dans le tube) en approximant ρ$"% <"!$=.#é$ ≈ ρ$"% :
ΔP = ρ$"% gh?.2@2
2 ∙ ΔP
v=† = ‡2gh?.2@2
ρ$"%
1
E = ρ$"% gh + ρ$"% v *
2
Les résultats obtenus (Figure 12) nous permettent alors de tracer l'évolution de la densité
d'énergie E en fonction de la distance L par rapport à l'origine du canal (Figure 13).
10
L (cm) 𝐡𝐩𝐢𝐭𝐨𝐭 (cm) v (m/s) 𝐡 (cm) Fr E (J/m3)
0,01 0,30 0,242 2,80 0,46 302,9
0,25 0,35 0,262 2,70 0,51 298,0
0,65 0,40 0,280 2,50 0,57 283,3
0,98 0,60 0,343 2,20 0,74 273,6
1,21 0,70 0,370 2,05 0,83 268,7
1,35 0,90 0,420 1,80 1,00 263,8
1,46 1,15 0,475 1,50 1,24 258,9
300,0
295,0
290,0
285,0
280,0
275,0
270,0
265,0
260,0
255,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6
Longueur du canal (m)
On observe ici clairement une perte de charge le long du canal à travers la baisse d'énergie
mécanique. Notons d'ailleurs que la valeur du nombre de Froude évolue de manière
croissante. Elle est inférieure à 1 sur les 135 premiers centimètres du canal, décrivant un
régime fluvial et elle est supérieure à 1 sur la fin du canal ou la vitesse est suffisamment
grande pour décrire un régime torrentiel. Toutefois, ce régime torrentiel n'est observable
uniquement à cause de la cascade se trouvant à la sortie du canal, créant ainsi une
accélération. On pourrait alors s'intéresser maintenant à ces mêmes aspects dans le cas
d'un obstacle créant un ressaut hydraulique (Figure 14).
A
C
11
Cette fois ci on peut essayer d'ajouter des incertitudes sur nos mesures (Figure 15). On
estime alors que l'incertitude sur la mesure de la hauteur Δh?.2@2 de liquide dans le tube
de Pitot à 1mm ce et l'erreur sur la vitesse est donc :
∂v 𝑔
Δv = Δh?.2@2 = † Δh
∂h?.2@2 2h?.2@2 ?.2@2
On peut ensuite dériver les incertitudes du nombre de Froude, ce qui nous donne (avec
Δh que l'on estime aussi à 1 mm) :
∂Fr ∂Fr 1 Δh
ΔFr = Δv + Δh = ŒΔv + (/* •
∂v ∂h ˆ𝑔ℎ 2ℎ
Enfin, nous allons finalement nous intéresser à l'étalonnage du débit pour un déversoir à
la lame mince en V (Figure 16) afin d'étudier la relation entre le débit Q et la hauteur H
du liquide.
12
Commençons par retrouver le modèle théorique reliant ces deux grandeurs. Pour cela, on
applique le théorème de Bernoulli en faisant l'approximation que la pression en A et B est
égale à la pression atmosphérique. On a ainsi :
1 1
P1 + ρv1* + ρgy1 = P4 + ρv4* + ρgy4
2 2
1
⇔ ρgH = ρv * + ρgy
2
⇔ v(y) = ˆ2g(H − y)
x l
=
y h
J F(H)
Q= r r v(y)dxdy
, ,
=
J H
5
= ˆ2g r r ˆH − ydxdy
, ,
z=H−y
dz = −dy
J
l
Q = ˆ2g r yˆH − y dy
h ,
J
l
= ˆ2g r (H − z)√z dz
h ,
J J (
l )
= ˆ2g ”r Hz * dz − r z * dz•
h , ,
4 l '
= ˆ2g H *
15 h
13
On cherche donc à mesurer pour différents débits Q la hauteur de la lame d’eau (Figure
17). Par un graph approprié, on doit pouvoir vérifier si la relation théorique entre Q et H
est correcte. On remarque alors qu'en utilisant une échelle logarithmique on peut tracer
le logarithme du débit en fonction du logarithme de H (Figure 18) afin de comparer la
pente au modèle théorique qui devrait être égale à 5/2. En effet on a :
5 4 l
ln(Q) = ln(H) + ln Œ ˆ2g•
2 15 h
Pour le débit, on lit directement la valeur f en Hz affichée sur le débit mètre que l'on
convertit en m3/L de la manière suivante (en sachant qu'il y a 752 impulsions pour 1 L) :
f(Hz)
Q(m( /s) =
752 ∙ 10(
Graph de ln(Q)=f(ln(H))
-3,3
-1,75 -1,70 -1,65 -1,60 -1,55 -1,50 -1,45 -1,40 -1,35
-3,5
-3,7
ln(Q)
y = 2,5918x - 0,09
-3,9
-4,1
-4,3
-4,5
-4,7
ln(H)
Les mesures obtenues nous permettent bien d'effectuer une approximation linéaire de
nos valeurs en logarithme et la pente est tout à fais cohérente au modèle théorique et l'on
trouve :
Q ∝ H *,'L ≈ H '/*
14
Pour ce qui est de l'ordonnée à l'origine on est censé trouvé d'après le modèle (en
mesurant 4,5 cm pour l et 8 cm pour h) :
4 l
ln Œ ˆ2g• ≈ −0,4
15 h
Ce qui n'est pas cohérent avec la valeur de -0,09 obtenue grâce à notre approximation
linéaire. Nous avons ainsi probablement manqué de rigueur ou de précision lors des
mesures et notamment lors de la lecture du débit qui variait de manière importante sur
le débit mètre.
On dispose de trois souffleries, l’une ouverte et les deux autres à tunnel ainsi que de
plusieurs types d’anémomètres (à fil chaud ou différentiels). On s'intéresse alors ici à
l'étude de la soufflerie ouverte qui peut être munie d’embouts différents et peut-être
installée pour souffler à la verticale ou à l’horizontale avec un débit d’air qui est ajustable.
En plaçant la balle dans l'axe de la soufflerie, elle est en lévitation, le poids (P) est
compensé par les frottements de l'air (F). Si on écarte légèrement avec la main la balle de
cette position d'équilibre on applique une force (D) qui éloigne la balle de la région
centrale où la vitesse de l'air est maximale, et où la dépression est la plus forte. Ceci
s'exprime d'ailleurs par le théorème de Bernoulli. Il y a donc une nouvelle force (B) qui
apparait sur la balle et la ramène dans la position initiale. Si on incline ensuite légèrement
le flux d'air, la balle reste dans le flux, sans tomber jusqu'à un certain angle. La balle subit
ici une force (B) due à la différence de pression entre l'axe du flux d'air et l'endroit où se
trouve la balle qui permet de la maintenir dans ce flux
15
2.2.2. Tube de Pitot
80
60
40
20
0
20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
v (m/s)
16
une pression et un autre point donnant accès au côté du tube pour mesurer la pression
(qui soit suffisamment loin du premier point pour considérer que la vitesse est égale à
celle du fluide en amont du tube). On peut ainsi écrire :
1
P1 = P4 + ρv4*
2
1
⇔ ΔP = ρv²
2
On s’attend à une valeur de 1 pour la masse volumique de l’air, la différence peut être due
au mauvais positionnement du tube de Pitot ou encore au fait que le flux d’air de la
soufflerie ne soit en réalité pas parfaitement laminaire.
A débit d’air constant, on utilise un tube de Venturi (Figure 22) pour mesurer la différence
de pression entre des sections différentes du tube grâce à un manomètre différentiel relié
entre deux points du tube de Venturi. L'objectif est ici d'exploiter les mesures (Figure 23)
et d'expliquer les différences existantes entre zone de rétrécissement et zone
d’élargissement. Pour cela, on prend comme pression de référence la pression en sortie
du tube. La vitesse en sortie est de 10m/s.
Sortie i 0 1 2 3 4 5 6 7
ΔPi
0 0,19 0,75 2,51 0 -0,56 -0,78 -0,87
(mBar)
17
1 1
P, + ρv,* = P. + ρv.*
2 2
r,*
v, ∙ πr,* = v. ∙ πr.* ⇒ v. = v, *
r.
Ce qui nous donne enfin :
1
∆P = ρ(v.* − v,* )
2
1 * r,*
∆P = ρv, ” * − 1•
2 r.
Le signe de la différence de pression ΔP nous renseigne sur les rayons des points de
mesures. Lorsque ΔP est positif, on a ri < r0, et lorsque que ΔP est négatif, c’est l'inverse,
on a ri > r0. Expérimentalement, les résultats suivent bien cette tendance. Par exemple
entre le point 1 et le point 0, le rayon s'agrandi (r1 < r0) et on a bien ΔP = ΔP1 – ΔP0 =
0,19 mBar qui est positif. Inversement, entre les points 3 et 4 le rayon diminue (r4 > r3),
et on a ΔP = ΔP4 – ΔP3 = - 2,51 mBar qui est négatif. Toutefois, les valeurs ne suivent pas
parfaitement la formule trouvée. En effet les rayons r0 et r4 sont différents et pourtant ils
sont à la même pression. Ces différences avec le modèle peuvent éventuellement
s'expliquer par le fait que l'écoulement dans cette configuration ne peut pas être
considéré comme celui d'un fluide parfait.
Finalement l'incompressibilité d'un fluide implique que le débit volumique dans une
conduite de section variable est constant. Dans un rétrécissement, la vitesse augmente,
dans un élargissement, elle diminue. Le théorème de Bernoulli montre alors que la
pression diminue à la sortie d'un rétrécissement due à l’accélération du fluide qui résulte
de la surpression due au rétrécissement. C'est justement l'effet Venturi que l'on vient
d'observer.
Pour cette dernière expérience, on étudie une aile d’avion (Figure 24) perforée en une
série de points sur l’intrados et extrados qui, par des embouts, permettent des mesures
de pression différentielles (Figure 25). L'objectif est ici de retrouver le phénomène de
portance. L’aile est ici inclinée d’un angle d’environ 10° et la vitesse incidente est de
7,75m/s.
18
Point i 0 1 2 3 4 5 6 7 8
ΔPi
0 0,76 0,70 0,59 0,51 0,40 0,38 0,34 0,29
(mBar)
On observe que la pression est plus importante en dessous de l’aile qu’en dessus. C'est
cette dépression qui permet alors la présence d’une force de portance orienter vers le
haut permettant à l'aile de faire voler un avion par exemple. Il aurait aussi pu être
intéressant d'incliner l’aile pour visualiser le décrochage à l’aide du fil de laine fixé sur
l’extrados de l’aile mais nous n'avons pas eu le temps nécessaire pour terminer cette
manipulation.
Conclusion
Finalement, ce TP nous auras permis de revoir quelques lois incontournables de la
mécanique des milieux continus à travers le travail de préparation (Annexe 1, p.20-21).
Bien que nous n'ayons pas eu le temps de réaliser l'ensemble des manipulations
proposées nous avons réussi à déterminer la viscosité d'un fluide grâce au vase de
Mariotte et de vérifier de manière satisfaisante les lois de Jurin et de Tate. Nous avons
ensuite pu effectuer l'étude d'un écoulement en surface libre puis celle d'une soufflerie
ouverte associée à divers dispositifs comme le tube de venturi ou une aile d'avion.
Toutefois un travail plus approfondi des incertitudes aurait pu être réalisé sur nos
mesures afin d'apporter plus de crédibilité à nos interprétations.
19
Annexe 1 - Travail de préparation
Parmi les différentes questions du travail de préparations, certaines n'ont pas été utilisées
précédemment étant donné que nous n'avons pas réalisé la totalité des expériences
proposées. Ainsi, les questions qui ne sont pas intervenues jusqu'à présent dans le rapport
sont traitées dans cette annexe.
LOI DE LAPLACE
À l'équilibre on a ainsi :
δW1 + δWM = 0
⇔ A 8πRdr = ΔP 4πR* dr
2A
⇔ ΔP =
R
1 1
P1 + ρv1 * + ρgz1 = P4 + ρv4 * + ρgz4
2 2
20
De plus on a :
Q = v1 h1 l = v4 h4 l
z1 = L ∙ sin(α) + h1
z4 = h1
P1 = P4 = P"23
1 Q * 1 Q *
ρ Œ • + ρg(L ∙ sin(α) + h1 ) = ρ Œ • + ρgh4
2 h1 l 2 h4 l
1 1
⇔ Q* ” * − *• = 2g(L ∙ sin(α) + h1 − h4 )l*
h4 h1
2g(L ∙ sin(α) + h1 − h4 )
⇔ Q = h1 h4 l†
h1 * − h4 *
Q 2g(L ∙ sin(α) + h1 − h4 ) 2g
v= = h1 † = h1 † = ˆ2gh1
h4 l h1 * − h4 * h1
v h1
FN = = √2† → ∞
ˆgh4 h4
Q 2g(L ∙ sin(α) + h1 − h4 ) 2g
v= = h1 † * * = h1 †
h4 l h1 − h4 h4
v h1
FN = = √2 →0
ˆgh4 h4
21