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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

UNIVERSITÉ M’HAMED BOUGARA-BOUMERDES

Faculté des Hydrocarbures et de la Chimie

Compte-rendu de MDF

“ LES PERTES DE CHARGES


DANS LES CONDUITES ET LES
RACCORDS”
Réalisé par :
 Souafi Aymen Abderrahmane
 Medjdoub Ferdous
Spécialité : ‘LATH21' transport des hydrocarbures

Emails :
 souafiaymenabdrrahmane@gmail.com
 medjdoubferdous@gmail.com

Année Universitaire : 2022/2023


,

Introduction :
La perte de charge dans une conduite ou un canal est la perte de pression qui se produit dans un
fluide en raison du frottement des particules de fluide les unes avec les autres et contre les parois de
la conduite. Les pertes peuvent être continues, le long de conduits réguliers, accidentés
ou localisés, en raison de circonstances particulières, telles qu'un rétrécissement, un changement de
direction, de la présence d'une soupape, etc….

But :

But de TP des pertes de charges dans les conduites et les raccords.

 Comprendre les différentes sources de pertes de pression dans les conduites et les raccords,
telles que les changements de direction, les variations de diamètre et les frottements avec les
parois de la conduite.
 Utiliser des instruments de mesure pour mesurer la pression et le débit dans des conduites et
des raccords de différentes tailles et formes.
 Calculer les pertes de pression dans des conduites et des raccords à l'aide de différentes
méthodes, telles que nombre de Reynolds, équation de Bernoulli, le diagramme de
Colebrook et de Nikuradsé….

Partie théorique :
Dans ce TP on va utiliser la HM 150.11 (Losses in a pipe system).
,

RAPPELS THEORIQUES
Nature d’un écoulement et nombre de Reynolds :

Les expériences réalisées par Reynolds en1883 lors de l'écoulement d'un liquide dans une
conduite cylindrique rectiligne ont montré l'existence de deux régimes d'écoulement (régime
laminaire et régime turbulent).
En utilisant divers fluides à viscosités différentes, en faisant varier le débit et le diamètre de la
canalisation, Reynolds a montré que le paramètre qui permettait de déterminer si l'écoulement est
laminaire ou turbulent est un nombre sans dimension appelé nombre de Reynolds donné par
l’expression suivante:

V : Vitesse moyenne d’écoulement à travers la section considérée en (m/s)


d : Diamètre de la conduite ou largeur de la veine fluide en (m).
ν : Viscosité cinématique du fluide (m2/s).
On considère que l’écoulement est laminaire lorsque Re < 2320. Si Re > 2320, l’écoulement est
turbulent.

Equation de continuité et équation de Bernoulli

L’écoulement dans une conduite d‘un fluide incompressible est régi par l’équation de
continuité (conservation de masse) et l’équation de Bernoulli (conservation d’énergie).

- l’équation de continuité

- L’équation de Bernoulli
,

Dans l’équation (3), on distingue les différents termes par les désignations suivantes :
- Z : la charge géométrique exprimant l’énergie potentielle spécifique (par unité de poids du
fluide) de la position (J/N= m).
- P/ ρg : la charge piézométrique caractérisant l’énergie potentielle spécifique de la pression
en un point ou une section donnée (J/N= m).
- V2/2g : la charge dynamique caractérisant l’énergie cinétique spécifique dans la section donnée
(J/N= m).
Remarques :
- L’équation de Bernoulli peut être exprimée en unité de hauteur de charge telle que
représentée par l’équation (3), en unité de pression ou en termes d’énergie.
- Pour une canalisation horizontale à section constante, par exemple, les pertes de charges
totales (hl + hs) entre deux sections correspondent à (P1 – P2)/ ρg ).

Relations empiriques des pertes de charges


Pertes de charge linéaires dans une conduite

Les pertes de charge linéaires dans une conduite droite de longueur L et de diamètre d est
donnée par la relation suivante:


λ : coefficient de résistance par frottement ou coefficient de pertes de charge linéaires. C’est une
constante sans dimension, fonction du nombre de Reynolds de l’écoulement et de la rugosité k de
la surface interne de la conduite. La rugosité k indique la hauteur en mm des élévations de la paroi
interne.

La relation entre λ, Re et k est représentée pour tout type d’écoulement dans le diagramme de
Colebrook et de Nikuradsé.
Lorsque le régime d’écoulement est laminaire où l’effet de la rugosité (frottement contre la
paroi) est négligeable, le coefficient de résistance est donné par l’expression :
,

Lorsque le régime est turbulent, l’effet de la rugosité devient important. On distingue dans ce
cas:
- les tubes considérés hydrauliquement lisses lorsque (Re < 65d/k) et (2320<Re<105000)
- les tubes rugueux lorsque (65d/k <Re<1300d/k) et Re>105000

Remarque : Dans le cas de tube hydrauliquement lisse, le coefficient de frottement λ est


généralement calculé selon la formule de Blasius :

Re > 2320

Pertes de charge singulières


L’expression générale de la perte de charge dans les éléments de tuyauterie est :


ζ : coefficient sans dimension appelé coefficient de résistance. Il est défini expérimentalement
pour différents types d’éléments de tuyauterie. Pour un tube coudé, par exemple, le coefficient de
résistance dépend du rapport R/d (voir schéma ci-dessous).

Partie Expérimentale :
Ecoulement tubulaire avec frottement (Section de mesure II)
Les caractéristiques du tube au niveau de la section de mesure II sont :
Tube PVC 20x1.5, Longueur : L=0.8m Diamètre : d=0.017m Rugosité : k=0.001mm
L’essai consiste à effectuer une série de mesures en faisant varier le débit afin de déterminer les
pertes de charges linéaires sur la longueur L du tube de la section de mesure II selon le principe de
conservation d’énergie (équation de Bernoulli). Ces pertes de charges mesurées seront comparées à
celles calculées sur la base de l’équation (4).
Sur le premier tableau, vous devez reporter les débits volumiques correspondant à chaque perte de
charge mesurée.

Perte de charge 0,31 0,285 0,223 0,12


hL 1-2 (m)
Temps pour 20 20 20 20
10 litres (s)
Volume (ml) 11300 10100 9000 6500
Volume (m³) 0,0113 0,0101 9×10³ 6,5×10³
S=2, 26×10⁻⁴ m³, Qv=VS, Re=V×d/ν , ν=1,007×10⁻⁶m²/s, L=0,8m

Qv (m³/S) h1 (m) h2 (m) DHexp V(m/s) Re λ DHthe


Qv1=0,565×10⁻³ 0,45 0,14 0,31 2,5 42204,4 0,022 0,329
Qv2=0,505×10⁻³ 0,4 0,115 0,285 2,23 37646,4 0,02271 0,27
Qv3=0,45×10⁻³ 0,33 0,107 0,223 1,99 33594,8 0,0233 0,221
Qv4=0,325×10⁻³ 0,2 0,08 0,12 1,43 24141,01 0,0253 0,124
-Quand Re > 2320 donc pour calculer λ on va utiliser l’équation suivante :
,

 Le graphe de DHexp et DHthe en fonction des Qv

-Interprétation des résultats du tableau et graphe :

 D’après les résultats on remarque une relation entre les Qv et les DH(exp,the), quand Qv↘
DHL↘
 On remarque que DHexp≈DHthe.

On trace sur une même feuille millimétrée un graphe des pertes de charges mesurée et
calculée en fonction du débit

Perte de charge dans le cas d’un élargissement et un rétrécissement

Elargissement du diamètre d’écoulement rétrécissement du diamètre d’écoulement

Perte de charge dans le cas d’un élargissement et un rétrécissement


,

Volume t(s) Q×10⁻ h1 h2 ∆h V DHs Re λth λexp


(l) ³ (m) (m) (m/s)
(m³/s)
Elargissement 10,850 20 0,542 0,22 0,37 0,15 2,39 0,046 40347, 0,0223 0,017
17mm, 5 5 5
28,4mm 9,350 20 0,467 0,2 0,282 0,082 2,05 0,034 34607, 0,0231 0,019
5 7
6,450 20 0,322 0,13 0,164 0,034 1,42 0,016 23972 0,0254 0,21
5
4 20 0,2 0,082 0,095 0,013 0,88 0,006 14856 0,0286 0,19

Rétrécissemen / / / 0,52 0,185 0,335 0,856 0,008 67404 0,0196 0,17


t
28,4mm, / / / 0,42 0,17 0,25 0,7379 0,006 57815 0,02 0,16
17mm
/ / / 0,268 0,15 0,118 0,509 0,003 40047 0,022 0,2

/ / / 0,18 0,13 0,05 0,315 0,001 24812, 0,015 0,01


27
,

 Le graphe de λth et λexp d’élargissement en fonction des Qv.

0.06

0.05

0.04

0.03 λexp
λth
0.02

0.01

0
0.5425 0.4675 0.3225 0.2

 Le graphe de λth et λexp de rétrécissement en fonction des Qv.

0.25

0.2

0.15
λth
0.1 λexp

0.05

0
0.5425 0.4675 0.3225 0.2

Interprétation des résultats trouvé :

Élargissement montrent une diminution de la perte de charge linéaire, ce qui est expliqué par une
diminution de la résistance à l'écoulement du fluide due à l'augmentation de la section transversale
du conduit est le contraire pour le cas de rétrécissement.

Conclusion :
le phénomène de perte de charge linéaire se produit lorsqu'un fluide s'écoule à travers un conduit et
rencontre une résistance due aux frottements entre le fluide et les parois du conduit. Cette résistance
se traduit par une perte de pression et une diminution de la vitesse du fluide le long du conduit.

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