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Base des ϕ de transport Examen 10 Janvier 2020 (≃ 2 h) M1 GPBP

- Rédigez vos réponses et encadrez les résultats demandés.


- Faites un schéma qui traduise l’énoncé si cela vous semble utile.
- Toutes les données ne sont pas forcément nécessaires pour résoudre les problèmes.

Questions
- sur la mécanique des fluides
1. Qu’est ce qui caractérise un milieu fluide ? C’est un milieu qui ne contient pas de contraintes tangentielles au
repos.
2. Qu’appelle-t-on un fluide parfait ? C’est un fluide parfaitement fluide ; son l’écoulement ne produit de perte
d’énergie mécanique.
3. Quelle est la source de la perte de charge dans un écoulement linéaire ? Le frottement du fluide sur lui-même, le
glissement de couches de fluides par rapport à ses voisines immédiates, et cela en raison de la viscosité du fluide.
Le frottement du fluide sur la paroi n’en est pas la cause.
4. Quelle est la signification énergétique de la pression ? La pression représente un énergie par unité de volume.
- sur le transfert thermique
5. Donnez la définition du nombre de Prandtl. Quelle particularité présente ce nombre par rapport aux autres
nombres sans dimension utilisés en mécanique des fluides et en transfert thermique. voir le cours. Il est une
caractéristique du fluide, pas du système dans lequel le fluide se trouve.
6. Ecrivez la loi de Fourier dans son expression la plus générale en définissant les termes employés. voir le cours.
7. Ecrivez le nombre de Biot en définissant ses composants. Que représente-t-il physiquement ? voir le cours.
- sur le transfert de matière
8. Quelle est le phénomène physique à l’origine des phénomènes de diffusion de chaleur ou de matière ? Il s’agite
de l’agitation thermique.
9. Exprimez l’expression du coefficient de diffusion obtenu par l’étude du mouvement brownien et définissez ces
composants D=kBT, avec k, la constante de Bolzmann, T la température (en K) et B la mobilité.
10. Le coefficient d’inter-diffusion de deux gaz dépend-il de la concentration respective de ces deux gaz ? Peu ; on
peut approximer qu’il n’en dépend pas.
11. Qu’appelle-t-on un gaz évanescent ? Quel est le critère pour dire qu’un gaz est evanescent ? Lorsque le libre
parcours moyen de des particules du gaz est plus grand que la dimension caractéristique du récipient qui le
contient
12. Qu’est-ce que l’effusion d’un gaz ? Dans quelles circonstances est-elle rencontrée ? Donnez un exemple. Le trans-
fert d’un gaz évanescent, par exemple à travers des conduites de très faible dimensions (entre autre, un milieu
poreux).
13. Par quelle méthode faut-il aborder un problème de diffusion de plusieurs gaz ? Pourquoi ? Par la méthode de
Stefan-Maxwell, car les coefficients de diffusion binaires utilisés ne dépendent pas des fractions molaire du
mélange de gaz.
14. Quel est l’ordre de grandeur d’un coefficien de diffusion d’une molécule de gaz dans un liquide (de l’eau). De
l’ordre de 10−9 m2 /s

Exercises
Exo 1 : Calcul de pertes de charge
Soit un écoulement horizontal d’eau dans un tube de section circulaire de diamètre constant 0,1 m, de longueur
100 m. Le débit volumique est de 157, 1 . 10−5 m3 /s. Le tube a une paroi lisse, la température de l’eau est 20o C,
masse volumique 1000 kg/m3 et la viscosité dynamique µ = 0, 001Pa.s.
1. (2pts) Calculez la variation de pression dans l’écoulement entre l’entrée et la sortie.
Pour calculer la perte de charge, il faut déterminer le coefficient de friction, qui nécessite de connaitre le nombre
de Reynolds.
Re = ρvd
µ =
1000 ×v ×,1
0,001

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La vitesse est déduite du débit volumique : Q˙v = Section × v d’où : v = Qv


Section = Qv
0,12 π
= 4 × 157,1.10−5
0,01×3,14 = 0, 2m/s
4

Re = 1000×0,2×0,1
0,001 = 2.104
Sur le diagramme de Moody, le coefficient de friction pour un tube lisse et Re =20000, vaut : F= 0,026
La perte de pression entre l’entrée et la sortie :
2 2
∆P = F ρv l
2d = 0, 026
1000×0,2 ×100
2×0,1 = 520Pa
2. (2 pts) Calculez la perte de puissance mécanique dans l’écoulement (perte de charge) entre l’entrée et la sortie.
La perte de charge, pour une unité de volume vaut ∆P ;
La puissance perdue est la perte de charge par unité de volume multiplié par le débit volumique :
Puissancepertes = ∆P × Qv = 0, 82W

Exo 2 : Vidange de réservoir et perte de charge

Fig. 1: Écoulement dans un conduit au pied d’un réservoir

On considère un conduit horizontal (voir la figure) dont la paroi interne est lisse. Sa longueur est 100 m, son
diamètre d=20 cm. Il est situé au pied d’une retenue d’eau de diamètre 10 m et débouche dans l’air 60 m en
dessous de la surface de l’eau de la retenue d’eau, dont la surface est très grande par rapport à l’aire de la section de
la conduite. L’écoulement est établi et stationnaire. Pour la simplicité des calculs, on prendra, la température de l’eau
à 20o C, la masse volumique ρ = 1000 kg/m3 et la viscosité dynamique de l’eau à µ = 10−3 P a.s.
A la surface de la retenue d’eau on notera la vitesse VA , la hauteur hA et la pression PA . En sortie de conduite,
mais hors de la conduite, la vitesse VC , la hauteur hc et la pression PC . En B, les notation seront, VB , hB et PB .
1. (1 pts) Que pouvez vous dire, en faisant un bilan de matière, sur les vitesses en A et en C (ou B).
Bilan de matière dans l’écoulement : VA SA ρA = VB SB ρB .
Comme le fluide (eau) est considéré incompressible il vient :
D2 π
B
D2
VA = VB SSAB = VB D24 π = VB D2B = VB 0,04
100 = 4.10
−4
VB
A A
4
VA est très faible par rapport à VB .
2. (3 pts) En supposant que l’eau est un fluide parfait, déterminez, en utilisant l’expression de Bernoulli et
après en avoir rappelé les conditinons d’application, la vitesse de l’eau à la sortie de la conduite (moyenant un
approximation que vous rappellerez).
Pour appliquer la relation de Bernoulli, le fluide doit être parfait, le régime permanent ; la relation est appliquée
sur une ligne de courant, qui est aussi une trajectoire d’un élément fluide en régime permanent.
Comme la surface de réservoir descend (lentement) il existe un ligne de courant qui par de cette surface et va
jusqu’à la sortie de l’écoulement.
Pour 1 kilogramme de fluide incompressible (la forme du cours vaut pour un fluide incompressible) :
VA PA VC PC
2 + ghA + ρA = rm 2 + ghC + ρC
Les pressions PA et PC sont égales à la pression atmosphèrique. Le fluide (l’eau) est considéré incompressible)
D’autre par, le carré de la vitesse en A est négligeable devant le carré de la vitesse en C (ou en B).
p
Finalement : VC = 2g(hA − hC ) = 34, 31m/s (g = 9, 81m/s2 )

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3. (2 pts) Calculez la puissance hydraulique (la puissance liée à l’énergie cinétique) disponible en sortie de
2
l’écoulement. L’énergie cinétique s’écrit pour 1 kg de fluide : v2 ; la puissance liée à l’énergie cinétique de cette
écoulement vaut l’énergie cinétique pour 1 kilogramme fois le débit massique.
Le débit massique : ṁ = ρSv = 1000 × π0,2 4 × 34, 31 = 1077kg/s
2 34,312
Puissance cinétique= ṁ v2 = 1077 × 2 = 633909W
4. (2pts) On considère maintenant l’eau comme un fluide réel. A l’aide du diagramme de Moody qui est fourni et
que, après utilisation, vous rendrez avec votre copie (avec le numero de copie), calculez la perte de charge (ou
puissance perdue) ∆(P ertes) de l’eau durant son parcours dans le conduit pour la vitesse calculée à la question
précédente (on supposera qu’il n’y a pas de perte pour l’écoulement dans le réservoir).
Le nombre de Reynolds s’écrit. Re = ρ µv d = 1000 ×0,00134,31 × 0,2
= 6, 82106 ; le coefficient de friction lu sur le
2
diagramme de Moody vaut environ 0,0085 ; ∆P = 0, 0085 1000×34,31 2×0,2
×100
= 25MPa Cette différence de pression
est liée à la perte de charge pour 1 mètre cube qui traverse le tube, ce qui fait une perte de puissance de :
Puissance perdue est le produit de la perte de pression fois le débit volumique (= Sv = 1, 077m3 /s) : Puissance
perdue = 26,947 MW.
5. (2 pts) Ce résultat vous parait-il possible ? Pourquoi ? La perte de puissance calculée à la question précédente est
très supérieure à l’énergie cinétique fournie par l’écoulement ; cette perte de puissance étant liée à l’écoulement
du fluide, elle ne peut pas être supérieur à l’énergie cinétique du fluide.
6. (2 pts) Ecrivez le bilan de l’énergie mécanique entre les points B et C ( relation de Bernoulli généralisé) qui
prend en compte les pertes de charges Pertes . En déduire une relation entre la vitesse de sortie et la perte de
charge.
La question était erronée ; dans mon idée, c’était entre le point A et C. Avec cette erreur, en utilisant la relation
de Bernoulli généralisée, en remarquant les vitesses et les hauteurs sont identiques au points B et C, on obtient
simplement : = PρB − PρC
7. (3 pts)(Ne s’engager sur cette question que s’il vous reste du temps en fin d’examen) En abaissant
progressivement la vitesse de sortie initilalement trouvée pour un fluide parfait, par exemple par pas de 1 m/s,
donnez une fouchette de la valeur réelle de cette vitesse qui permette de vérifier la relation obtenue à la question
précédente.
Pour faire ces estimations rapidement, il peut être intéressant d’établir les expressions : Re= A V1 , ∆P = BFV12 ,
où A et B sont des contantes à déterminer, F le coefficient de friction.

Exo 3 : échange thermique avec un tube de chauffage


Dans l’exercice qui suit, sauf indication contraire, les calculs numériques doivent sont à faire à la fin.
On considère un tube de diamètre extérieur 50 mm, dont la paroi est épaisse de 5 mm. Il traverse sur une
longueur de 20 m une pièce dont la température est Tair = 20o C (on supposera que l’écoulement laminaire ou
turbulent dans l’écoulement du tube est établi dès l’entrée dans la pièce). Le tube est en cuivre, sa résistance thermique
vaut Rth = 9, 10−5 K/W.
L’intérieur du tube est parcouru par de l’eau chaude dont la température d’entrée est Tent = 820 C, la température
de sortie Ts = 78o C. La température moyenne de l’eau à l’intérieur du tube sera notée Tm = 80o C. La vitesse moyenne
de l’eau est v = 1m/s et pourra être utilisée comme valeur de la vitesse dans les corrélations. L’échange thermique
à l’extérieur du tube se fait dans l’air par une convection forcée dont la valeur du coefficient de transfert n’est pas
connue a priori.
On utilisera l’indice ”i” pour les grandeurs sur la paroi intérieure de tube (Ti , hi , Si ) et l’indice ”e” sur sa paroi
externe (Te , he , Se ) ; avec T la température sur le solide à l’interface, h le coefficient de transfert convectif et S la
surface d’échange.
Le régime est stationnaire.
Faites un schéma avec l’orientation des flux de chaleur (ou bien les densités de flux que vous utilisez.
Les flux sont orientés dans le sens allant de l’intérieur du tube vers l’extérieur.
1. (2 pts) Exprimez littéralement à l’aide des coefficients de transfert convectif respectifs les flux de chaleur à travers
les surfaces internes (Φi ) et externe (Φe ) du tube. On d’après le cours et en tenant compte de l’orientation
choisie : Φi = hi Si (Te au − Ti ) et φe = he Se (Te − Tairou∞ )
2. (1 pts) Exprimez littéralement en utilisant la résistance thermique de la paroi le flux de chaleur Φparoi à travers
l’épaisseur de la paroi du tube. En conséquence de la définition de la résistance thermique : Φparoi = (TR
i −Te )
th

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3. (2 pts)En faisant un ou des bilans thermiques, établissez les relations entre Φi , Φe et Φtube . Si on fait un
bilan thermique sur l’interface interne du tube, on constate que toute le flux de chaleur qui sort de l’eau passe
dans la paroi du tube, d’où Φi = Φparoioutube . Pour les mêmes raison on a : Φe = Φparoioutube , soit finalement :
Φi = Φparoioutube = Φe
4. (3 pts) En faisant un bilan thermique sur l’eau qui traverse le tube, exprimez littéralement et numériquement
le flux de chaleur Φglobal qui est transféré à l’air de la pièce (on négligera la conduction de la chaleur dans la
direction parallèle à l’axe du tube).
Le flux de chaleur rentrant avec l’eau s’écrit, à une constante additive A près : Φentrée = ṁCpTentrée +A ; Le flux
sortant : : Φsortant = ṁCpTsortie + A ; Le flux de chaleur perdue par l’eau vaut : Φeau = ṁCp(Tentrée − Tsortie ) =
2
(ρSv)Cp Tentrée − Tsortie ) = (974 × 0,044 π × 1) × 4196 × 4 = 20543W ≃ 20, 5kW
Que représente ce flux de chaleur par rapport aux flux de la question précédente. Ce flux de chaleur perdu par
l’eau est égale au flux de chaleur qui traverse la paroi du tube. Φi = Φe = Φtubeouparoi = Φeau = 20, 5kW
5. (3 pts)Calculez numériquement à l’aide d’une corrélation convenablement choisie le coefficient de transfert
convectif hi pour la paroi interne. Vous indiquerez les valeurs des différentes grandeurs qui sont utilisées pour
les calculs numériques. Pour savoir quelle corrélation utiliser, il faut connaitre la nature de l’écoulement, et
pour cela calculer le nombre de Reynolds. Re = ρvd µ
i
= 974×1×0,04
3,5.10−4 = 109746 ; le régime est turbulant et le
nombre de Nusselt suit la corrélation : Nu = 0, 023Re Pr 0,8 1/3
= 323, 21. avec Pr= 2,22. Or Nu = hd λ soit
i

Nuλ 323,21×0,668 2
hi = di = 0,04 5397W/m /K
6. (2 pts)Pour continuer, on suppose qu’il existe une certaine différence de température entre l’eau Teau dans le
tube et celle de la paroi Ti . Vous n’essaierez pas de rendre compte du fait que les températures varient le long
du tube, mais vous considèrerez seulement la différence entre ces deux températures. La température de l’eau, en
moyenne pourra être prise à 80o C comme point de départ des calculs.
Montrez vous pouvez déterminer les températures Ti , Te et le coefficient de transfert convectif he , et calculez
les.
En connaissant Φi , hi et en prenant pour la température moyenne de l’eau (supposée constante tout le long du
tube) on obtient Ti par Phii = hi Si (Tmoyenneeau − Ti soit : Ti = Tmoyenneeau − Phi o
hi Si = 78, 45 C avec Si = di πl
i

(Ti −Te )
Avec Φparoi = Rth on obtient : Te = Ti − Rth Φparoi = 76, 56o C
Φe
En connaissant Te on peut déduire he à patir de φe = he Se (Te − Tair ) soit he = Se (Te −Tairou∞ ) = 118, 2W/m2 /K

Exo 4 : Evaporation d’une goutte qui chute dans l’air


1. (3 pts)Soit une goute d’eau sphèrique de qui chute dans de l’air sec, de rayon 2mm. Sa vitesse de chute est de
2,2 m/s. En chutant, de l’eau est évaporée (on ne prendra pas en considération la chaleur de vaporisation qui
refroidi la l’eau de la goutte).
Le coefficient de diffusion de la vapeur d’eau dans l’air est 10−9 m2 /s ; la pression de vapeur saturante est Psat =
2300 Pa à la température du problème.
(a) Calculer le coefficient de transfert kc de la vapeur d’eau. Selon la simillarité des lois de transfert de chaleur
et de matière, lorsque que le transfert de matière concerte de petite fractions de matière, on peut utiliser
la corrélation qui donne l’échange thermique entre une sphère liquide ou solide dans un gaz, Nu = 2 +
0, 6Re1/2 Pr1/3 en l’adaptant au transfert de matière : Sh = 2 + 0, 6Re1/2 Sc1/3 : le nombre de Sherwood
remplace le nombre de Nusselt, et le nombre de Schmidt celui du Prandtl.
Ici Re = ρµairairvd = 1,2×2,2×0,002
18.10−6 = 293
µair 18.10−6
Sc = ρair D = = 15000
1,2×10−9

Soit Sh = 2 + 0, 6 293150001/3 = 255, 3
Comme c’est le coefficent de transfert relatif aux concentrations (kc ) qui est cherchée, on prend l’expression :
Sh = kDcL
où L est le diamètre d de la goutte.
255,3×10−9
kc = ShD
d = 0,002 = 1, 27.10−4 m−2 s−1
(b) (3 pts) En faisant un bilan de matière sur l’eau de la goutte, établir l’équation différentielle qui régit la
variation d’eau dans la goutte, c’est à dire la loi de variation de rayon de la goutte.
On écrit que la variation de la quantité d’eau dans la goutte (le terme dit d’accumulation) est égales à la
somme des différent flux d’eau qui entrent et sortent de la goutte. Il n’y a pas dans l’énoncé de description
de mécanisme qui produrait ou consommerait de l’eau dans la goutte.

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Le seul échange d’eau de la goutte avec l’extérieur est l’eau qui s’évapore de la goutte ; c’est un flux de
vapeur dont la pression partielle est celle de la pression de vapeur de l’eau.
Le bilan s’écrit : Φeau = dNdteau
Le flux de vapeur qui sort de la goutte (la flèche du flux est orienté vers l’extérieur de la goutte)
s’écrit : Φvap = kc Sgoutte (Csat − C∞ ) ou Sgoutte est l’aire de la surface de la goutte ; avec C∞ = 0 et
Pvap
Csat = Patm Cair,1atm = 2300 1000
105 × 22,4 = 1, 027mol/m
3

La quantité d’eau (nombre de moles) contenue dans la goutte est : Neau = Ceauliquide Vgoutte . où Vgoutte =
4 3 ρ 2
3 πR est le volume de la goutte et Ceau = MH2 O = 1000/0, 018 = 55 555mol/m la concentration de l’eau
dans la goutte, c’est-à-dire en phase liquide.
dV
L’expression de sa variation dans le temps s’écrit : dNdteau = dCdteau Vgoutte + Ceau goutte
dt
La concentration de eau dans l’eau liquide est constante ; c’est le volume de la goutte qui varie : dNdteau =
dV
Ceau goutte
dt = Ceau 4πR2 dRdt
Finallement le bilan s’écrit :
−kc 4πR2 Csat = Ceau 4πR2 dR dt ou
dR Csat
= −kc
dt Ceau
(c) (2pts) Calculer le temps d’évaporation de la goutte si le coefficient de transfert est constant.
En prenant le diamètre initiale à 2 mm, et le coefficient kc constant, on peut intégrer l’équation différentille
Csat 1,027
trouvée à la question précèdente. R(t) = Ro−kc C eau
t = 0, 0022−1, 27.10−4 55 555 = 0, 002−2, 3410
−9
t.
−3
2.10
La durée de dissolution s’écrit : tdissol = 2,32 −9 = 851 881s soit environ 10 jours (1 jour = 86400 secondes)

La durée de dissolution parait énorme (une goutte d’eau de 2 mm s’évapore de l’évier en moins de temps).
Cette apparente discordance d’avec la réalité est due à la valeur du coefficient de diffusion qui dans la réalité
est de l’ordre de D = 10−5 , soit 10000 fois plus.
Avec cette dernière valeur, on a : Sc = 1, 5 ; Sh = 13, 75 ; kc = 0, 069m−2 s−1 ; R(t) = 0, 002 − 1, 205.10−6 t
0,002
et tdissol = 1,205.10 −6 = 1659s ≃ 27min40s ce qui parait plus réaliste.

mg
2. (question plus difficile) La loi de la vitesse de chute de la goutte est approximée par la relation : v = 3πµd

(a) (2 pts) Exprimer le coefficient de transfert kc en fonction de R (le rayon de la goutte), la masse volumique
de l’eau,µla viscosité ¶dynamique de l’air (µ) et le coefficient de diffusion. On a Sh = 2 + 0, 6Re1/2 Sc1/3 =

1/2 1/2 1/2
µ 1/3
¶ ³ ´1/6
ρ v d µair ρair
2 + 0, 6 air 1/2 1/3 1/3
= 2 + 0, 6 µair D−1/3 2R
µair ρair DK
Avec la définition de Sh :
³ ´1/6 √
Sh = 2 + 0, 6 µρair
air
D−1/3 2R = kcd
D
il vient
D2/3
ρair 1/6 √
kc = DR + 0, 6 µair

2 R
(b) (2 pts) En déduire l’équation différentielle qui régit l’évolution de du rayon de la goutte d’eau.
L’établissement de l’équation différentielle est identique à la question 1(b), sauf que l’expression de kc est
³ ´1/6 2/3 ¡ 1,2 ¢1/6 10−6
D ρair D √ Csat 2,7.10 −6
= 10R + 0, 6 18.10
−9 −9
différente ; on a : dR
dt = − R + 0, 06 µair

2 R Ceau −6
√ √ = 10
2 R R +

R

dR 10−9 2, 7.10−6 Csat


=( + √ )
dt R R Ceau
(c) (2 pts) En faisant l’approximation adéquate lorsque la goutte ne devient pas très petite, donnez la forme
générale de l’évolution du rayon de la goutte (dans le cadre de l’approximation faite).
Si la goutte ne devient pas très petite, c’est le premier terme du second membre de l’équation différentielle
devient négligeable. Les deux termes du second membre sont équivalent s’ils sont presque egaux : 10R =
−9

2,7.10 −6 √
soit R = 102,7 = 3, 7.10−4 soit R = 1, 37.10−7 m
−3

R
10−9
Au-dessus pour R supérieur à 0,137 µm le terme R est négligeable :
L’équation différentielle est approchée par :
dR 2, 7.10−6 Csat 5.10−11
= √ ≃ √
dt R Ceau R

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On peut ensuite (mais ce n’était pas demander) rechercher le temps d’évaporation de la goutte ; le temps
sera surtout celui de l’évolution pour la goutte de taille importante.
En prenant les primitives de sqrtR(t)dR = −5.10−11 dt on a R(t)3/2 dR = − 23 × 5.10−11 t + A
soit R(t) = (−7, 49.10−11 t + A)2/3
Si on prent R=2 mm à t=0 ; A = 0, 0023/2 = 8, 94.10−5 ;
Dans ce régime, le temps de dissolution de la goutte sera : tdissol = 8, 94.10−5 /7, 49.10−11 = 1, 2.106 s ≃
13jours21h20minutes
Du fait de la réduction de la taille de la goutte, le transfert se fait de moins en moins vite (le ralentissement
de l’évaporation est encore plus fort du fait du ralentissement de la chute de la goutte qui n’a pas été pris
en compte. (2,2 m/s est la vitesse de chute constante de la goutte de 2 mm de diamètre ralentie par l’air).
L’étude de la dissolution pour D/R prépondérant, aboutit à conclure que la durée de dissolution d’une
goutte de 0,137 µm est d’environ une demi-seconde. L’estimation précédente pour le régime de la grosse
goutte est acceptable (à l’erreur sur la valeur du coefficient de diffusion près)

Annexe
Expressions des opérateurs gradient et laplacien.
Gradient :

→ −
→ ∂A − → ∂A − →
Cartésien (x,y,z) : − →
grad(A) = ∇A = ∂A
∂x i + ∂y j + ∂z k


Cylindrique (r,θ,z) − →
grad(A) = ∇A = ∂A −
→ 1 ∂A −
→ ∂A −→
∂r u r + r ∂θ u θ + ∂z u k


Sphérique (r,θ,φ) : − →
grad(A) = ∇A = ∂A −
→ 1 ∂A −
→ 1 ∂A −

∂r u r + r ∂θ u θ + r sin(θ) ∂φ u φ

Laplacien :
∂2A ∂2A ∂2A
Cartésien (x,y,z) : ∇2 A = ∂x2 + ∂y 2 + ∂z 2
1 ∂2A ∂2A
Cylindrique (r,θ,z) : ∇2 A = 1r ∂r

(r ∂A
∂r ) + r 2 ∂θ 2 + ∂z 2
∂2A
Sphérique (r,θ,φ) : ∇2 A = r12 ∂r

(r2 ∂A 1 ∂ ∂A
∂r ) + r 2 sin(θ) ∂θ (sin(θ) ∂θ ) + 1
r 2 sin2 (θ) ∂φ2

Annexes
Rappel de définitions
ky L
Nombre de Sherwood : Sh = kcDL = CD avec C la concentration totale du fluide.
µ
Nombre de Schmidt : Sc = ρ D
ATTENTION : dans ces deux définitions, ”D” est le coefficient de diffusion de l’espèce dans le fluide qui la
contient (à ne pas confondre avec un diamètre).
L est la dimension caractéristique associé au phénomène/dispositif, qui peut être un diamètre.
Corrélations
Écoulement laminaire dans un tube : Nu = hd
λ = 1, 86 (Re Pr
d 1/3
L)
avec d le diamètre.
Écoulement turbulent dans un tube : Nu = 0, 023 Re0,8 Pr1/3
3. Pour un écoulement à l’extérieur perpendiculairement à un tube droit : Nu = 0, 4 Re1/2 + 0, 6 Re2/3 Pr0,4
£ ¤

4. Pour un écoulement autour d’une sphère : Nu = hλD = 2, 0 + 0, 6 Re1/2 Pr1/3


La longueur caractéristique pour le nombre de Reynolds est le diamètre.
5. Pour une convection forcée le long d’une surface plane Nu = 0, 324 Pr1/3 Re1/2
La longueur caractéristique pour le nombre de Reynolds est la longueur de la plaque dans le sens du courant de
fluide.
Pour une convection naturelle le long d’une paroi verticale de hauteur L :
³ ´2/5
Pr1,17
Num = hλL = 0, 024 1+0,494Pr 2/3 Gr

g β L3 (|Tp −T∞ )|
avec le nombre de Grashof : Gr = ν2 où

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Base des ϕ de transport Examen 10 Janvier 2020 (≃ 2 h) M1 GPBP

· g est l’accélération de pesanteur (ou la pression équivalente dans


¡ un¢ centrifugeur),
· β est le coefficient de dilatation volumique du fluide : β = − ρ1 ∂V 1
∂T P ( ≃ T pour l’air),
· L est la longueur caractéristique le long de laquelle se développe la convection naturelle,
· Tp est la température sur la paroi du solide,
· T∞ est la température dans le fluide loin de la paroi du solide,
· ν est la viscosité cinématique.

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Base des ϕ de transport Examen 10 Janvier 2020 (≃ 2 h) M1 GPBP

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