Vous êtes sur la page 1sur 4

INSTITUT POLYTECHNIQUE DE ST-LOUIS

GeC III - TD Hydrodynamique Environnementale des Fluides (2021 - 2022)

1 Répartition de la vitesse dans un canal trapézoïdal


Dans un canal de décharge de station d’épuration, on mesure la répartition de la vitesse
suivant la hauteur. Cette mesure se fait au moyen d’un micromoulinet. Les vitesses moyennes
(temporelles) mesurées sur une verticale au centre d’une section sont reproduites dans le tableau
suivant :

Figure 1: Les vitesses moyennes (temporelles) mesurées

Figure 2: Le canal de forme trapézoïdale

1. Dessiner la répartition de la vitesse.


2. Calculer la vitesse moyenne.
3. Calculer le débit.
4. En supposant que la vitesse varie en fonction de h de la façon suivante : u(h) = A ln(h)+B,
déterminer les coefficients A et B.
5. Déterminer la position verticale du capteur pour mesurer directement la vitesse moyenne.
6. Calculer le nombre de Reynolds et le nombre de Froude.

2 Dimensionnement d’un émissaire en mer


On cherche à dimensionner un émissaire en mer servant à évacuer une cuve d’eaux usées
dont la surface libre est située à la cote Zcuv = 20m, la surface libre de la mer étant située à
la cote Zmer = 0m. On note D le diamètre de l’émissaire et d la distance de son exutoire à la
côte. On suppose que l’émissaire est posé sur une bathymétrie en pente douce.
1
INSTITUT POLYTECHNIQUE DE ST-LOUIS
GeC III - TD Hydrodynamique Environnementale des Fluides (2021 - 2022)

Figure 3: Les vitesses moyennes (temporelles) mesurées

1. En supposant que la pression atmosphérique pa est constante, exprimer les charges Zcuv
et Zmer aux cotes respectives Zcuv et Zmer . On suppose que, loin des extrémités du tuyau,
la cuve et la mer son au repos. En déduire que la perte de charge 4H dans l’émissaire
est indépendante de son débit.
2. On suppose queD = 20cm, d = 1km et que la taille moyenne des rugosités de la cana-
lisation, en fer galvanisé, est ks = 0, 2 mm. Déterminer le débit de l’émissaire ainsi que
le nombre de Reynolds de l’écoulement en utilisant le Diagramme de Moody ainsi que la
limite rugueuse de la formule de Colebrook de l’hydraulique en charge. La viscosité de
l’eau est ν = m2 /s.
3. Reprendre le calcul avec une canalisation de diamètre D = 1m, en béton grossier, avec
ks = 1cm.

3 Ecoulement à surface libre sur un obstacle


On dispose d’un canal de largeur L et de débit volumique constant Q. On note q = Q/L
le débit linéique, h la hauteur de la couche d’eau et U sa vitesse. Les abaques de la Figure4
q2
permettent d’estimer graphiquement la charge spécifique ε(q, h) = h + et l’impulsion
2gh2
q2 1 2
I(q, h) = + gh en fonction de q et de h.
h 2
1. Montrez que ε(q, h) et I(q, h) ont le même minimum hc appeler hauteur critique, pour
un débit donné. On suppose que hc = 5 cm. Déterminer le débit√linéique q correspondant
à partir des abaques. Exprimer le nombre de Froude F r = U/ gh en fonction de hc /h.
Identifier les régimes sous-critiques et supercritiques. On considère un obstacle de forme
x2

gaussienne dont la hauteur est donnée par : Zf = a.e 2σ 2 avec a = 3 cm et σ = 20 cm.
On dispose, de loin en amont de l’obstacle (à 1 m) une vanne de fond dont l’ouverture,
réglable, est notée e (voir Figure5). Pour un débit donné (hc = 5 cm) on cherche à dé-
crire les régimes d’écoulement stationnaires obtenus pour les différentes valeurs de e en
négligeant toutes les pertes de charges.

2. Pour e = 2.5 cm, on observe deux régimes tels que la hauteur hv de la couche d’eau en
amont de la vanne soit commune (voir Figure 5). A l’aval de la vanne, cette hauteur est
h1 = e pour le premier régime et h2 pour le second. Déterminer, l’aide des abaques, la
charge spécifique commune aux deux régimes ainsi que hv et h2 . En déduire U1 et U2 . Pour
2
INSTITUT POLYTECHNIQUE DE ST-LOUIS
GeC III - TD Hydrodynamique Environnementale des Fluides (2021 - 2022)

q2 1  q2 1
Figure 4: a) Energie spécifique ε(q, h) = h + 2
= 2
2h3 + h3c . b) Impulsion I(q, h) = + gh2 =
  2gh 2h h 2
g 1 3
h + h3c . Intervalle entre les iso-q est de 0.01 m2 /s. En rouge : cas hc = 5cm
h 2

chacun des régimes, tracer, sur la Figure4a, des segments segments verticaux indiquent
la valeur de l’énergie potentielle h et de l’énergie cinétique U 2 /2g dont la somme est la
charge spécifique ε. Déterminer graphiquement ces valeurs.

3. Monter que la coexistence de deux tels régimes n’est possible que pour e < h1max et,
hv > h2min où h1max et, h2min sont des valeurs que l’on précisera. Tracer les profils de la
surface libre pour tous ces régimes. Que se passe-t-il si e ∈ [h1max , h2min ] ? Calculer dans
ce cas la hauteur d’eau au voisinage de la vanne et déterminer les régions sous-critiques
et supercritiques de l’écoulement.

Figure 5: Deux étapes observées pour le même débit et la même ouverture de vanne e

Figure 6: Trajectoires possibles pour un débit donné.

3
INSTITUT POLYTECHNIQUE DE ST-LOUIS
GeC III - TD Hydrodynamique Environnementale des Fluides (2021 - 2022)

4. On suppose que e ∈ [h1max , h2min ] et que l’écoulement est donc critique en x = 0. Que
vaut h en x = 0 ? On observe un ressaut hydraulique loin (à 1 m) en aval de l’obstacle.
Déterminer, à l’aide des abaques, les hauteurs hL et hR de part et d’autre du ressaut.
Déterminer graphiquement la perte de charge à travers le ressaut. Commenter.
On suppose que l’effet des parois peut être modélisé par une formule de Manning-Strickler
J = U 2 Ks−2 h−4/3 où le nombre de Strickler équivalent est Ks = 100 m1/3 s−1 .
5. On suppose que l’obstacle est maintenant un triangle de hauteur a = 3 cm et de demi-base
l = 30 cm (voir Figure7) et que la pente du canal est I = 0.001 en dehors de l’obstacle. A
 3/10
q
l’aide l’abaque de la Figure8, déterminer la hauteur normale hn = sur toutes
IKs
les parties du canal où I > 0. En déduire une description des courbes de remous de la
Figure7.

Figure 7: Courbes de remous d’un passage critique suivi d’un ressaut.

Figure 8: Courbes de remous d’un passage critique suivi d’un ressaut.

Vous aimerez peut-être aussi