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Parcours : LICENCE
Etablissement : ENSI
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COURS D’ASSAINISSEMENT
Crédits : 3
Public cible : Etudiants en licence génie civil
Semestre : 6
Pré-requis : avoir des naissances en hydraulique et hydrologie
Comlan ASSIOBO-KOUGLO
Assistant non docteur
Ingénieur Génie Civil
11BP12 Lomé, Tél 90044762
Avril 2020
1
DESCRIPTION DE L’UNITE D’ENSEIGNEMENT
Nombre de crédits : 3
Public cible : Cette UE s’adresse aux étudiants inscrits pour se former à l’exercice du
métier de Génie Civil
Prérequis : Pour suivre cet enseignement, vous devez avoir des compétences en
Ecoulement à surface libre et hydrologie
Objectifs de l’UE
- Objectif général : Cette UE vise à fournir aux apprenants les moyens de gestion des
excréta, eaux usées et pluviales pour la protection du cadre de vie et du milieu naturel
2
9. Décrire les ouvrages de maîtrise des eaux de ruissellement en temps de
pluie
10. Evaluer la capacité des ouvrages de maîtrise des eaux de ruissellement
11. Décrire les différents ouvrages de traitement des eaux usées dans le
milieu urbain
12. Décrire les différentes méthodes de maintenance et réhabilitation d’un
réseau
Cette UE a pour objectif principal de présenter aux étudiants, les différents composants
(combinatoires, séquentiels) d’un système logique, afin de pouvoir en faire la conception ou
l'analyse.
Cette Unité d’Enseignement permet de présenter à l’étudiant les différents types d’eaux dont il
aura la responsabilité de gérer dans sa vie professionnelle. Selon le degré de pollution de ces
eaux, il existe des ouvrages adéquats de gestion. Pour protéger le milieu naturel contre la
pollution il faut connaître les normes de rejet. Différentes méthodes permettent d’évaluer les
besoins en eau, les débits en un point du réseau et la capacité des collecteurs et ouvrages
d’assainissement eaux usées et pluviales. Les eaux usées nécessitent des traitements. Des
procédés de traitement seront décrits et évalués pour permettre à l’étudiant d’opérer des choix
en fonction du diagnostic qu’il aura posé.
Assainissement autonome : Définition, conception des latrines, traitement des eaux usées dans
les parcelles, gestion des eaux pluviales dans les parcelles
Assainissement collectif : Définition, estimation des débits des eaux usées et pluviales,
Organisation
conception des de l’enseignement
réseaux (objectifs,
d’égout et ouvrages contenu /activités, méthodes
d’assainissement
d’enseignement/apprentissage)
Traitement des eaux usées : Définition, différentes méthodes de traitement des eaux usées
Entretien et réhabilitation : Définition, différentes techniques d’entretien des ouvrages
Séance Activités Formules et Matériel/
Objectifs N° d’enseignement/apprentissage techniques Support
pédagogiques pédagogique
Evaluer les 1 Semaine 1 : Présentiel
différentes eaux 1. Activités de lancement du cours :
• Prise de contact
usées dans la • Exposés
• Présentation du nouveau contexte
• Echanges,
concession et d’apprentissage à l’UL : cours en ligne et Support de cours
discussions
dans la ville en présentiel
• Test de contrôle Vidéo projection
• Présentation du syllabus
de connaissance
• Présentation du scénario pédagogique,
• Parcours du lexique des concepts-clés,
• Présentation des ressources documentaires,
3
2. Généralités
4
8. Travaux dirigés : Equipements
d’assainissement
5
Décrire les 9 14. Maîtrise des eaux pluviales
ouvrages de
- Les bassins d’orages
maîtrise des eaux
- Les noues • Exposés
de ruissellement
- Les tranchées d’infiltration • Echanges,
en temps de pluie discussions Support de cours
- Les chaussées réservoirs
Vidéo projection
- Les toits stockant Test de contrôle
- Les puits d’infiltration de connaissance
Évaluation
- Évaluation en cours d’apprentissage : (Devoir surveillé, le poids dans la validation
de l’UE : 50%)
Bibliographie
- Guide technique de l’assainissement,
- Mémento de l’assainissement
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Chapitre 1 : GENERALITES
1.1. INTRODUCTION
7
1.2. OBJECTIFS DE L’ASSAINISSEMENT
Ce sont des documents qui fixent pour une zone donnée, généralement une
agglomération, les dispositions à prévoir pour la collecte, le traitement et l’évacuation
8
de toutes les eaux usées et pluviales en fonction des exigences de la santé publique et
de l’environnement tant pour la situation actuelle que pour son urbanisation à venir.
Ils sont étroitement associés au schéma directeur d’urbanisme. Ils doivent éviter les
inondations provenant des pluies sur le périmètre et réduire les risques de pollution des
déchets.
Ils doivent régler notamment :
- la collecte et l’évacuation des eaux usées domestiques, des eaux pluviales et
industrielles raccordées ;
- le traitement des eaux rejetées ;
- la maîtrise des rejets industriels directs et celles des éventuels produits de
vidange.
Ces eaux peuvent être séparées ou mélangées, ce qui fait apparaître la notion de
l’effluent urbain constitué par des eaux usées, d’origine domestiques, plus ou moins
polluées par des eaux industrielles et plus ou moins diluées par des eaux de
ruissellement.
Les eaux de ruissellement comprennent les eaux de la pluie, les eaux de lavage et les
eaux de drainage. La pollution des eaux de ruissellement est variable dans le temps,
plus forte au début d’une précipitation qu’à la fin par suite de nettoyage des aires
balayées par l’eau.
9
Parmi les différentes matières rejetées par les eaux usées on trouve :
- Les composés azote, phosphore, ammoniac ainsi que les germes qui
proviennent des eaux noires (WC) ;
- Les métaux lourds qui proviennent des eaux ménagères : cosmétiques, produits
d'entretien, médicaments, lavage des vêtements.
Tableau 1.1 : Rejets par jour pour une personne utilisant 150 à 250 litres d'eau
(moyenne)
Matières Mesure
Matières organiques ou minérales (en suspension dans l'eau sous forme 50 à 90 g
de particules) : MES
Matières oxydables (détermine la demande biologique en oxygène, 40 à 70 g
DBO)
Matières en suspension 50 à 70 g
Matières azotées (azote Kjeldahl et ammoniacal) 12 à 15 g
Phosphore (issus des détergents) 4g
Résidus de métaux lourds (plomb, cadmium, arsenic, mercure, etc.) 0,23 g
Composés (fluor, chlore, brome, iode, etc.) 0,05 g
Germes (coliformes fécaux) par 100 ml 10 à
100 millions
de germes
Les eaux industrielles sont celles en provenance des diverses usines de fabrication ou
de transformation.
Une eau de bonne qualité est essentielle à la santé humaine et à celle des ressources
biologiques ainsi qu'à la pratique d'activités récréatives sécuritaires. Les organismes
nationaux responsables de la qualité de l'eau établissent des normes de concentration
pour les différents éléments pouvant être présents dans l'eau. Des limites étant fixées,
il devient relativement facile de définir une eau de qualité. Elle devrait présenter un
goût agréable, ne pas dégager d'odeur déplaisante, avoir un aspect esthétique
acceptable et être dépourvue d'agents physiques, chimiques ou biologiques nocifs.
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b) Pollution journalière
Les eaux usées domestiques proviennent des différents usages domestiques de l’eau.
Elles sont essentiellement porteuses de pollution organique. Elles se répartissent en :
- Eaux ménagères, qui ont pour origine les salles de bain et les cuisines, et sont
généralement chargées de détergents, de graisses, de solvants, de débris
organiques, etc.
- Eaux « vannes » ; il s’agit des rejets des toilettes, chargés de diverses matières
organiques azotées et de germes fécaux.
La pollution journalière produite par une personne utilisant de 150 à 200 litres d’eau
est évaluée à :
- de 70 à 90 grammes de matières en suspension
- de 60 à 70 grammes de matières organiques
- de 15 à 17 grammes de matières azotées
- 4 grammes de phosphore
- Plusieurs milliards de germes pour 100 ml
c) Analyses en laboratoire
Certaines eaux ne satisfont pas toujours à l'ensemble de ses critères. Les scientifiques
prélèvent des échantillons d'eau, d'organismes vivants, de sédiments en suspension et
de sédiments de fond dans les cours d'eau et les lacs. Puis ils les analysent en
laboratoire à l'aide d'instruments et de méthodes spécialisées.
➢ Demande biochimique en oxygène
L'absorption d'oxygène due aux déversements d'eau usée dans un cours d'eau est
fonction de la concentration de matière biodégradable qu'elle contient. D'où la notion
de demande biochimique d'oxygène de cette eau (DBO). On l'exprime en
milligrammes d'oxygène par litre d'eau. La mesure de la DBO5 se fait en laboratoire et
consiste à calculer la différence entre la quantité d'oxygène dissous initialement
présente dans l'échantillon d'eau et celle existant après incubation de cinq jours à 20
degrés Celsius, à l'abri de la lumière et de l'air. Cette valeur ne représente qu'une
fraction de la DBO ultime, soit environ 70%, car la minéralisation complète des
matières organiques peut demander jusqu'à 20 jours ou plus. La DBO est donc une
façon d'exprimer la concentration en matière biodégradable que contient une eau.
➢ Matières solides en suspension
On les appelle aussi MES. Faisant partie de la charge polluante des eaux usées
urbaines, ce résidu non filtrable est partiellement éliminé lors des traitements primaires
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des usines d'épuration; on recourt à cet égard aux procédés de décantation (décanteurs
primaires). Les MES se subdivisent en deux catégories : les matières fixes et les
matières volatiles. C'est-à-dire qu'une partie de MES se volatilise lorsqu'elles sont
chauffées à haute température (550 degrés Celsius); cette partie constitue la fraction
organique et les sels inorganiques volatils.
La détermination de MES passe par la filtration d'un échantillon d'eau usée sur un
filtre en fibre de verre standard. On filtre habituellement 100 ml d'échantillon, et on
pèse le résidu accumulé sur le filtre après assèchement de ce dernier à 103-105 degrés
Celsius durant une heure. Le filtre aura été préalablement asséché dans les mêmes
conditions et pesé.
➢ Formes d'azote
Les matières organiques contiennent souvent de l'azote organique. Assez rapidement
cette espèce azotée se transforme en ammoniac (NH3) ou en sels d'ammonium
(NH4+), selon un processus bactériologique appelé ammonisation; le pH de l'eau
détermine l'espèce ammoniacale formée. Une grande quantité d'azote ammoniacale
dans une eau usée veut dire que la pollution est récente.
Les deux premières formes d'azote se dégradent progressivement dans une eau usée à
mesure qu'elle vieillit. Les bactéries nitrifiantes du type nitrosomonas oxydent l'azote
ammoniacal pour donner naissance aux nitrites (NO2-), forme intermédiaire de l'azote.
Par la suite, le relais est assuré par les bactéries nitrifiantes su genre nitrobacter, qui
engendrent les nitrates (NO3-), directement assimilables par les plantes. La
nitrification s'opère en milieu aérobie et ne commence qu'après une dizaine de jours; la
demande d'oxygène qu'elle exerce vient s'ajouter à la DBO ultime, d'où ce qu'on peut
appeler la DBO totale, résultant à la fois de la minéralisation des matières organiques
et de la nitrification de l'ammoniac.
Le manque d'oxygène peut provoquer le phénomène inverse, appelé dénitrification; les
nitrates (NO3-) sont alors transformés en nitrites (NO2-) ou en azote moléculaire (N2).
La réduction des nitrites en azote ammoniacal est également possible en milieu
anaérobie. Pour mesurer les différentes formes d'azote, il faut consulter un manuel de
chimie des eaux.
➢ Autres paramètres usuels
Les phosphates : Les détergents et engrais concourent à enrichir les eaux de surface en
phosphates. Le phosphore inorganique est jugé un élément essentiel dans les
écosystèmes aquatiques. Les orthophosphates et les polyphosphates hydrolysables sont
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en effet des facteurs limitants dont le contrôle est indispensable dans la lutte contre
l'eutrophisation des lacs. Il apparaît alors important de les éliminer dans les stations
d'épuration et de procéder à leur mesure. À cet égard, les techniciens en eau
déterminent les formes de phosphates suivantes : phosphates totaux, orthophosphates,
phosphates hydrolysables et phosphates organiques. Chaque catégorie se subdivise en
solution et en suspension.
13
1.5. ESTIMATION DE LA QUANTITE DES EAUX USEES
- La méthode mathématique
- La méthode graphique
Une prévision à court terme c’est-à-dire de 1 à 10 ans peut être faite à l’aide :
a) Progression arithmétique
dy
=
dt K u
y −y
y= y + 2
) (t − t )
1
2
t −t
2 1
2
avec
t = l’année d’estimation
t2 = l’année du dernier recensement
t1 = l’année de l’avant dernier recensement
y = la population estimée
y2 = la population du dernier recensement
y1 = la population à l’avant dernier recensement
b) Taux constant en %
14
c) Progression géométrique
dy
= kp y
dt
y + k (t − t )
Log y = Log
2 p 2
Log y − Log y
K = 2 1
t −t
p
2 2
dy
= (Z − Y )
dt K p
Avec Z = limite de saturation de la population à être estimée.
y n
= y 2
(
+ Z− y )(1 − e
2
− Kt
)
Elle demeure beaucoup moins précise que l’estimation à court terme à cause des
changements qui peuvent intervenir dans les facteurs d’évaluations.
Les besoins en eau des usagers domestiques sont dans le tableau 1.2.a.
15
Les consommations quotidiennes sont en général estimées comme suit en tenant
compte des besoins municipaux :
- Commune rurale : 150 l/j/hbt
- Commune moyenne : 200 à 250 l/j/hbt
- Grande ville : 350 à 400 l/j/hbt.
Le tableau 1.2.b. donne les besoins en eau théorique par type de système
d’alimentation.
Le tableau 1.3.a. donne les besoins en eau des services publics suivant deux sources
différentes et en tenant compte du gaspillage de l’eau par les usagers. Le tableau 1.3.b.
donne les besoins en eau théorique pour diverses utilisations.
Tableau 1.3.a : Besoins en eau des services publics
16
Tableau 1.3.b : Besoins en eau pour diverses utilisations
17
Teinturerie 7 à 35
Bière 8 à 25
Sucre 3 à 400
L’eau d’infiltration provient de la nappe si elle est affleurante. Par essais réalisés sur le
terrain la quantité est généralement estimée.
En Amérique du nord l’A.S.C.E. utilise les valeurs du tableau 1.6.
Le débit des eaux usées devrait être mesuré au moyen d’indicateurs de niveau ou de
déversoirs installés dans le réseau. Ces éléments de mesure sont prévus sur le réseau
lors de la conception et de la réalisation. Un enregistrement continu permet d’observer
les variations du débit. Un égout ne doit jamais couler sous pression. C’est un canal
ouvert à la pression atmosphérique. Il doit donc être capable de prendre le débit
maximum sans devenir sous pression. Il faut à tout prix éviter une charge dans la
conduite ; autrement, il aura refoulement dans la partie basse des édifices.
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Le débit des eaux usées est fonction des :
a) Saisons de l’année
b) Conditions de température
c) Jours de la semaine
d) Heures de la journée
Les résultats des études de consommation en eau d’un usager on peut estimer
facilement le volume des eaux usées car ce dernier est de 70 % à 130 % du volume
moyen des eaux de consommation.
La vitesse des eaux usées dans les conduites est comprise entre 0,6 et 2,5 m/s.
La connaissance du débit minimum est parfois importante lorsqu’il faut installer une
station de pompage. Faute de données, le débit minimum peut être pris comme étant
50 % de la consommation moyenne dans les régions commerciales et industrielles. Par
contre il est de 225 % dans les quartiers résidentiels en incluant l’infiltration.
Formule de HORMON
Q max 14 18 + p
= M =1+ =
Qmoy 4+ p 4+ p
P = population en 1 000 personnes
M = facteur de pointe
Qmax = Débit maximum
Qmoy = Débit moyen
19
- Les coefficients de pointe journalière et horaire (à déterminer en fonctions des
statistiques de production).
Les eaux à transiter dans les collecteurs eaux usées ont trois origines :
Contrairement à ce qu’on pouvait croire, la pluie n’est pas toujours de bonne qualité,
même si règlementairement, il n’existe aucune norme ou d’finition de la bonne qualité
d’une eau de pluie.
La formation de la pluie résulte pour l’essentiel de la condensation de l’eau contenue
dans l’air, mais l’air contient aussi des particules et des gaz d’origine naturelle ou
anthropique. Ces éléments ont tendances à se retrouver dans les gouttelettes de l’eau.
A cette pollution d’origine atmosphérique peuvent s’ajouter d’autres polluants,
absorbés lors du ruissellement de l’eau sur les toits et sur les sols.
La composition de la pluie et des eaux pluviales, varient donc d’un lieu à un autre. Les
caractéristiques de l’eau de pluie sont relativement stables en moyennes annuelles :
l’eau de pluie naturelle est acide (PH5) et contient en plus ou moins grandes quantités
des sulfates, du sodium, du calcium, de l’ammonium et même des nitrates et parfois
des pesticides.
Une eau de pluie est dénommée eau pluviale après avoir touché le sol et qu’elle
ruisselle sur les surfaces la réceptionnant.
Il est intéressant de comparer les flux de matières polluantes générés par des eaux
pluviales (compositions moyennes) avec des eaux de stations d’épurations pour une
ville théorique de 10 000 habitants (Tableau 1.7).
20
Tableau 1.7 : Comparaison des eaux pluviales et des eaux de stations d’épurations (10
000 habitants)
Les averses tropicales présentent des intensités beaucoup plus élevées que celles des
précipitations des zones de climat tempéré.
Mais, la plupart des modèles de transformation pluie - débit ont été développé dans les
pas des zones de climat tempérés. Aux environs du milieu du 20ème siècle, les
chercheurs européens ont commencé à faire des recherches sur plusieurs bassins en
Afrique au Sud du Sahara (confère Roche 1963).
21
1.10.2.Contraintes liées à l’urbanisation
− Les zones urbaines denses avec une occupation du sol modéré à forte, se situant
généralement près des exutoires (milieu récepteurs) ;
− Les zones périurbaines présentant des tissus urbains ayant une imperméabilisation
inférieure à 30 % mais croissant à un rythme comparable à celui de la
démographie.
Les débits de ruissellement futurs sont mal appréhendés ; cette situation se traduit par
la construction d’un réseau pluvial généralement inadapté.
− Les dépôts solides, qui sont soit des dépôts dus au rejet d’ordures ménagères ou
d’objets encombrants dans les collecteurs à ciel ouvert (pneus, matelas, carcasses
métalliques) , soit des dépôts de particules fines (sédiments) issues de l’érosion du
sol ;
− L’érosion hydraulique, qui se manifeste par l’action directe de la pluie sur le sol
(destruction de la structure superficielle du sol par le phénomène de battance :
érosion pluviale), mais aussi par le ruissellement qui provoque l’érosion
mécanique, l’arrachement et le transport des particules de sols.
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Les effets du transport solide :
− Ces projets n’envisagent que les réseaux primaires généralement ; rarement les
ouvrages de protection des milieux naturels (exutoires en cas d’un accroissement
des débits) ; ils excluent fréquemment les mesures anti-érosives ;
− Le dimensionnement des ouvrages repose presque systématiquement sur des
hypothèses très optimistes quant aux coefficients de ruissellement, l’urbanisation
engendre des débits plus importants que ce que l’on suppose ;
− Le financement des projets dépend en grande partie des (conditions des) bailleurs
de fonds...
− Pour diverses raisons, la détermination des coûts engendrés par les services
d’exploitation et de maintenance des systèmes de drainage est un pari presque
impossible.
Il est donc très délicat d’estimer le coût économique que représenterait un service
correct d’assainissement des eaux pluviales assuré par un système de drainage
classique (réseau de canalisations et de caniveaux).
23
1.10.5.Contraintes imposées par la nature des eaux collectées
24
Chapitre 2 : ASSAINISSEMENT AUTONOME
2.1 OBJECTIF
L’assainissement autonome améliore les conditions sanitaires dans les domiciles des ménages
en :
- Isolant les eaux usées et excréta des ménages
- Protégeant les points d’alimentation en eau
Le traitement des eaux usées est réalisé par un dispositif de traitement agréé par les
Ministères.
L’évacuation des eaux usées domestiques traitées est réalisée en priorité par
infiltration dans le sol et à défaut par rejet vers le milieu hydraulique superficiel (cours
d’eau, fosse…)
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Figure 2.1 : Assainissement Individuel
L’assainissement non collectif exige une surface minimale sur la parcelle en tenant
compte des distances à respecter vis-à-vis de l’habitation, des limites de propriété, des
arbres, des puits, etc.
Pour évaluer la quantité des eaux usées, il est indispensable de connaître les débits
minima pendant l’unité de temps de la robinetterie installée sur chaque appareil (cf.
tableau 1.1).
Il est connu de tous que les appareils d’un même logement ne fonctionnent pas au
même instant et les besoins sont variables durant la journée suivant l’utilisation de
l’appareillage.
Les essais et les calculs des probabilités permettent d’estimer approximativement ces
besoins. Un coefficient de simultanéité ou coefficient de réduction permet d’évaluer la
quantité minimum nécessaire pendant l’unité de temps.
Tableau 2.1 : Débit minima des appareils
27
Ce coefficient a pour valeur Y, donné par la formule:
1
y= où y : coefficient de simultanéité et x : le nombre d’appareils
x −1
installés dans le logement
Exemple :
• Coefficient de simultanéité
X=8
1
y= → y = 0,38
8 −1
• Besoins instantanés en eau du logement :
Soit Qu
Qu = Qt • Y
Qu = 2,17 l/s x 0.38 = 0.82 l/s
Qu = 0.82 l/s
28
➢ Gouttières et chéneaux
Les gouttières et les chéneaux sont encore appelés « noues de rive » par les
étanchéistes.
Les sections de basse pente des conduits d’évacuation seront déterminées d’après les
indications du tableau 1 ci-dessous, en fonction de la surface en plan de la toiture ou
portion de toiture desservie et de la pente du conduit.
Ce tableau concerne les conduits de section demi-circulaire.
Il a été établi d’après la nouvelle formule de Bazin (ci-dessous) relative à l’écoulement
de l’eau dans les canaux en supposant un coefficient de déversoir égal à 0,38 et en
admettant un débit maximal de 3 litres à la minute et par mètre carré de projection
horizontale.
Pour les chéneaux et gouttières de section rectangulaire, trapézoïdale, les sections
indiquées sur ce tableau devront être augmentées de 10% et pour ceux de section
triangulaire, elles seront augmentées de 20%.
Dans un chéneau comportant des ressauts, la section calculée est celle située au-
dessous du ressaut inférieur.
Pour les ouvrages d’étanchéité, certaines dimensions (largeur, hauteur) sont exigées
dans le DTU 20.10 et dans les DTU de la série 43.
Tableau 2.2 : Les sections de basse pente des conduits d’évacuation (cm2)
29
180 305 240 205 170 150 135 120 105
200 330 255 220 185 165 145 125 115
250 385 300 260 215 190 170 145 135
300 440 340 295 245 220 195 165 150
350 490 380 330 275 245 215 185 170
400 540 420 365 305 270 235 205 185
450 585 460 395 330 290 255 225 200
500 635 490 425 355 315 275 240 215
600 720 560 485 405 360 315 275 245
700 805 630 540 450 400 350 305 275
800 890 690 595 495 440 385 335 305
900 965 750 650 540 480 420 365 330
1000 1045 810 700 585 515 455 395 355
➢ Tuyaux de descente
Pour éviter les risques d’obstruction, le diamètre intérieur minimal des tuyaux de
descente est fixé à 60 mm.
Couvertures ne comportant pas de revêtements d’étanchéité (telles que définies par les
DTU de la série 40)
Les diamètres des tuyaux de descente seront déterminés d’après les indications des
tableaux suivants en fonction de la surface en plan de la toiture ou partie de toiture
desservie.
Les tableaux 2.3 et 2.4, établis en admettant un débit maximal de 3 litres à la minute
et par mètre carré, indiquent les diamètres suivant lesquels les tuyaux de descente
des eaux pluviales doivent être établis.
Tableau 2.3 : Les Diamètres de tuyaux de descente
Diamètre intérieur des tuyaux (cm) Surface en plan des toitures desservies (m²)
6 40
7 55
8 71
9 91
10 113
11 136
12 161
13 190
14 220
15 253
16 287
30
Pour ce cas, compte tenu du faible diamètre du tuyau de descente, les raccordements
par lare cône ou cuvette, ou par moignon cylindrique, sont considérés comme
équivalents.
Tableau 2.4 : Les Diamètres de tuyaux de descente muni d’un agrandisseur
31
2.4.1.1 Conception d’un VIP
L’ouvrage est composé d’une fosse, d’une superstructure (bâtiment) et d’un dispositif
de ventilation (fig. 2.2). Il peut être à fosse unique, double fosses alternantes ou fosses
multiples. Une partie de la fosse doit être revêtue ou muraillée afin d’éviter
l’effondrement des parois. Si le sol est meublé il faut revêtir toute la fosse.
Il faut prévoir une fondation pour supporter la dalle de couverture. Cette fondation
pourra permettre la rehausse du niveau de la dalle par rapport au terrain naturel afin
d’éviter l’écoulement de l’eau pluviale dans la fausse. Elle empêchera également le
passage d’odeur et d’insectes car elle sera liée à la dalle de couverture.
Si la portée de la dalle est inférieure à 1,50 m le coût de la dalle de couverte est faible.
Ces toilettes VIP sont souvent à double fosses alternantes ; elles sont alors
permanentes. Si elles sont à fosses unique, elles sont alors provisoires.
Pour les toilettes à la position assise, il faut prévoir des sièges. Un siège
supplémentaire, plus petit, peut être prévu pour les enfants.
32
2.4.1.2 Conception d’un VIP
Les VIP se distinguent de toutes les autres latrines types traditionnels par deux
caractéristiques :
- La superstructure légèrement décalée par rapport à la fosse,
- Fosse munie d’un grand tuyau de ventilation vertical fixé à l’extérieur de la
superstructure du cabinet et dont l’extrémité est munie d’un grillage anti-
mouches.
- Une trappe en béton pour le VIP
- Un ou plusieurs trous de défécation
33
Air fétide
Tuyau de
ventilation
Air frais
Gaz
Liquide
V = TAB. N. D
V : volume utile,
TAB : taux d’accumulation (m3/pers/année),
N : nombre de personnes,
D : durée de remplissage (années).
Le volume total est obtenu après majoration du volume utile car le cabinet ne peut plus
être utilisé lorsque la surface des boues est à environ 0,5 m (en moins) de la dalle de
couverture.
Le taux d’accumulation est égal à :
- 0,05 m3/pers/an si le contenu de la fosse est toujours sec
- 0,02 m3/pers/an si la fosse VIP est saisonnièrement inondée ou si l’on y déverse
les eaux de lavage.
34
2.4.1.6 Evacuation des boues
Les boues peuvent être évacuées des fosses après une période de repos d’au moins
deux ans pour les VIP. Les matières de vidange déjà stabilisées peuvent être utilisées
pour amender les sols des champs et des jardins. Si la période de repos ne peut pas être
respectée après le remplissage, il faut prendre des précautions lors des vidanges pour
minimiser les risques sanitaires pour les travailleurs et l’environnement. Les boues
doivent subir alors un traitement additionnel par compostage (fig. 2.3) ou dans des
étangs de stabilisation.
Les latrines VIP ont deux inconvénients majeurs. Elles sont malodorantes et peuvent
contaminer la nappe à cause de la présence de liquide dans les fosses. Ses fosses mal
adaptées dans certains milieux peuvent être améliorées pour la protection de
l’environnement d’où l’appellation de cabinet ECOSAN.
Il n’y a pas de risque de contamination de l’eau souterraine par les ECOSAN. L’urine
est séparée des fèces par un dispositif qui conduit le liquide vers un contenant placé à
l’extérieur. Le fond de la fosse doit éviter l’infiltration donc ne doit pas recevoir d’eau
de nettoyage anal ni d’urine. Si cette condition ne peut pas être réunie alors il faut que
la fosse soit étanche.
La latrine ECOSAN a une plaque chauffante pour la fosse (fig. 2.4) et un dispositif
qui sépare les fesses des urines (fig. 2.5).
35
Figure 2.5 : Latrine ECOSAN
C’est un VIP amélioré. La trappe de vidange en béton du VIP est remplacée par une
plaque chauffante et il est associé au trou de défécation, un urinoir.
36
2.4.2.4 Evacuation des boues
Les boues peuvent être évacuées des fosses après une période de repos d’au moins 8
mois pour amender les sols des champs et des jardins. Si la période de repos ne peut
pas être respectée après le remplissage, il faut prendre des précautions lors des
vidanges pour minimiser les risques sanitaires pour les travailleurs et l’environnement.
Les boues doivent subir alors un traitement additionnel par compostage.
Elles diffèrent des cabinets VIP par la présence d’un dispositif de fermeture
hydraulique et des toilettes conventionnelles (fosses septiques) par le fait qu’elles sont
moins chères et qu’elles utilisent peu d’eau. Elles sont adaptées aux habitations ne
disposant pas d’eau courante. Elles peuvent être réalisées en milieu urbain et rural. Ces
toilettes à chasse manuelle (TCM) sont souvent à double fosses alternantes ; elles sont
alors permanentes. Si elles sont à fosses unique, elles sont alors provisoires.
37
Puisard
Maçonnerie de
briques à joints
étanches
Remblai de Maçonnerie de
cailloux et Remblai de briques à joints
de sable cailloux ouverts
38
2.4.3.4 Evacuation des boues
L’évacuation peut se faire avec camion. Mais après une période de repos de plus de
deux ans les boues disparaissent ou peuvent être évacuées des fosses manuellement en
prenant des précautions lors des vidanges. Il faut compléter le traitement par
compostage ou dans des étangs de stabilisation.
Dalle à la turque
Tuyau de
sortie
Tuyau de
ventilation Descente
39
Air fétide
Tuyau de ventilation
Air frais
Une fosse septique est construite sous terre (cf. figure 2.6) pour stocker et traiter
uniquement les eaux-vannes (sanitaires). On lui préfère l'appellation de fosse toutes
eaux si elle reçoit l'ensemble des eaux vannes et ménagères. Les fosses septiques sont
adaptées aux habitations disposant d’eau courante. Elle est surtout réalisée en milieu
urbain. Les fosses septiques sont souvent à double compartiments.
40
Très coûteuses, les fosses septiques ont toutefois l’avantage d’être très flexible et
s’adaptent à une grande variété de besoins concernant l’évacuation des déchets
liquides ménagers. Un autre avantage réside dans le fait qu’une fosse septique ne
comporte pas de parties mobiles et qu’à ce titre, elle ne nécessite guère d’entretien
mécanique.
Les eaux pluviales y sont proscrites dans les deux cas car elles subissent de trop
grandes variations de débit qui provoquerait le dysfonctionnement de l'installation.
Eaux
ménagères
Bac Préfiltre
séparateur Epuration
à graisse R +
Eaux Evacuation
vannes
Fosse
septique
41
2.5.1 La fosse
La fosse a pour objet de faire décanter les matières solides et de les hydrolyser
(liquéfier) par fermentation sous l'action des bactéries anaérobies naturellement
présentes dans les effluents. La liquéfaction demande plusieurs semaines à plusieurs
mois de séjour pour les matières fécales et déchets de cuisine.
Les fosses septiques étant conçues initialement pour ne recevoir que les eaux vannes,
elles doivent obligatoirement être munies d'un bac dégraisseur, s'il est prévu de les
transformer en fosse toutes eaux puisqu'elles ne sont pas habilitées à prétraiter les
grasses. Les fosses toutes eaux en revanche sont munies d'une paroi siphoïde assurant
la fonction de dégraissage (fosse à trois compartiments).
Dalle de la fosse
0,30 cm
Tuyau
EV eau EU
h/3 Tuyau Tuyau
2L/3 L/3
42
Dans les cas où la fosse toutes eaux serait éloignée de l'habitation (plus de 10 mètres)
il est alors recommandé d'installer tout de même un bac dégraisseur, juste après le
regard de collecte des eaux usées pour protéger la canalisation.
La fosse n'assure qu'un prétraitement (décantation) d'une dizaine de jours de rétention.
La capacité de la cuve doit donc être calculée en conséquence. Toute la fosse doit être
maçonnée afin d’éviter l’effondrement des parois. Le fond de la fosse est toujours
bétonné (épaisseur minimale 10 cm). La fosse doit être étanche. On prévoira donc une
pente de -25 % dans le premier compartiment. Les autres compartiments auront un
radier plat.
Il faut prévoir des raidisseurs verticaux dans les angles de la fosse et un chaînage
horizontal pour supporter la dalle de couverture. Si la fosse à une profondeur égale à 2
m, il faut prévoir un chaînage horizontal intermédiaire. La rehausse du niveau des
trous d’homme de la dalle par rapport au terrain naturel permet des entretiens faciles.
Les couvercles de ces trous d’homme doivent être étanches pour éviter l’écoulement
de l’eau pluviale dans la fosse.
La dalle de couverture en béton armé doit avoir une épaisseur minimale 10 cm.
Si la largeur de la fosse est inférieure à 1,50 m le coût de la dalle de couverte est
faible.
La conduite d’amenée des eaux usées aura une pente comprise entre 2 % et 4 %. Il est
recommandé qu’il soit muni d’un T ou coude à son extrémité. Le T ou coude doit être
plongé dans le liquide à proportion de 20 %.
La conduite de sortie doit également être munie de T ou coude qui doit être plongé
dans le liquide à proportion de 40 %. Pour les petites fosses (moins de 1,2 m de
largeur), le même système de tube en T ou de déflecteur peut être utilisé. Pour les
fosses les plus grandes, on préfère un déversoir sur toute la largeur pour permettre un
débit régulier. Dans ce cas, un pare-écume couvre la largeur.
Des anomalies peuvent subvenir par défaut de conception adéquate.
La fosse devra être située à l’écart du passage de toute charge roulante ou statique sauf
précautions particulières de pose et devra rester accessible pour l’entretien. Il faut
assurer l’étanchéité des raccordements.
Une fosse septique nécessite un branchement d’eau potable et un terrain adéquat (sol
suffisamment perméable).
43
Les effluents de fosse septique forment un liquide toxique et ne doivent pas être
évacués vers les rigoles, ruisseaux ou lacs, sans épuration préalable.
Une fosse à double comportement améliore l’abattement des boues et des croûtes
comparées à une fosse à simple compartiment de volume égal car le premier évite les
courts circuits et les turbulences.
Une fosse toute eau à trois compartiments permet d’envoyer aussi des eaux usées autre
que les eaux vannes et ceci dans le troisième compartiment.
Selon la taille des fosses, elles sont d'un ou de plusieurs compartiments. Une
construction courante est composée de 2 compartiments, un premier compartiment de
2/3 de sa longueur puis un deuxième compartiment de 1/3, relié au premier par un
élément à la mi-hauteur ou à la surface, afin de ne permettre ni au dépôt du fond ni à
l'écume du dessus de passer du premier vers le second ; c’est la fonction siphoïde. La
largeur de la fosse est égale au tiers de sa longueur (au maximum la moitié de la
longueur).
Le moyen de liaison entre les compartiments ne doit pas perturber les boues en
décantation. Une ouverture des fentes de passage dans la paroi doit donc être réparties
sur la largeur.
Les matériaux utilisés pour la fabrication des fosses septiques sont :
- Béton armé (meilleur) ;
- ferro-ciment ;
- Poly éthylène.
Il existe également dans le commerce toute une gamme de fosses préfabriquées, en
ciment, en plastique ou autre. Les couvercles en plastique sont renforcés par de la fibre
de verre. L’installation des fosses préfabriquées nécessite un lit de pose de 30 cm de
sable tassé.
2.5.2 Le dégraisseur
Les matières grasses en provenance des cuisines ou salles de bains qui risquent, en se
solidifiant, de colmater les canalisations et le dispositif d’épuration, sont retenues le
bac à graisse.
L’utilisation du bac à graisse devient primordiale lorsque la fosse se trouve à plus de
10 m de la maison et est obligatoire en cas de traitement séparé. C’est un ouvrage qui
se situe en amont de la fosse septique.
44
De par sa conception, il assure la séparation des graisses qui remontent pour former
une croûte et la rétention des matières lourdes qui se déposent pour composer les
boues. Dans le bac à graisse, les huiles retenues subissent un traitement anaérobie.
Ce traitement effectué, les eaux ménagères dégraissées s’évacuent par trop-plein vers
la fosse toutes eaux ou le préfiltre ou bien le puits filtrant en cas de traitement séparé.
La capacité utile minimale sont inscrites dans le tableau 2.4
Entrée Sortie
45
2.5.3 Le préfiltre
30 cm Cailloux 50-80
Il est composé d’une enveloppe extérieure équipée d’un cylindre central perforé en
partie basse. L’espace compris entre l’enveloppe et la plate-forme perforée sera
remplie de pouzzolane. Les effluents se déversent dans le haut du cylindre et
remontent ensuite à travers la pouzzolane qui piège les matières en suspension. Ce
traitement effectué, les effluents s’évacuent par trop-plein vers le système d’épuration.
Le préfiltre se pose enterré, en veillant impérativement à laisser accessible le tampon
de visite.
46
2.5.4 L’épurateur
Les puits d’infiltration sont recommandés lorsqu’il est difficile de creuser des
tranchées si le sol perméable se situe à une grande profondeur. Le rejet direct des eaux
sortant de la fosse toutes eaux dans un puits est évidemment rigoureusement interdit en
raison de la pollution. Mais le rejet à l'égout également (article L. 1331-5 du code de la
santé publique), puisque la fermentation ayant commencé, elle s'étendrait rapidement à
tout le réseau d'assainissement (odeurs, corrosion).
Il y a un certain risque de contamination de la nappe phréatique peu profonde par les
puits filtrants qui doivent être au moins de 10 m de tout puisage.
47
Si plusieurs puits d’infiltration sont nécessaires il faut les séparer par une distance d’au
moins égale à 3 fois le diamètre du puits le plus grand.
La fermentation produit des gaz ; un évent doit être prévu. Ce dernier doit
nécessairement être monté en faîtage du bâtiment, au-dessus des locaux habités et
surmonté d'un extracteur statique ou éolien, ceci dans le but d'engendrer un effet
d'aspiration des gaz. Ces gaz s'ils s'accumulent sont susceptibles d'attaquer les bétons
et parties métalliques de la filière d'assainissement.
Il faut assurer la ventilation de la fosse, du préfiltre et de l’épurateur par
l’intermédiaire d’une ou plusieurs conduites.
2.5.6.1 Le prétraitement
Dans la fosse :
48
Le préfiltre joue un rôle très important de prétraitement et protège le dispositif
d’épuration contre les risques de colmatage en retenant les matières en suspension
provenant accidentellement de la fosse. Le liquide ainsi clarifié s’écoule à travers un
dispositif pour être ensuite épuré.
L’effluent épuré s’écoule à travers un réseau de tuyaux d’épandage dans le sol ou est
rejeté dans le sol par l’intermédiaire de puits d’infiltration ou bien exceptionnellement
vers le milieu hydraulique superficiel (fossé, cours d’eau, retenues, mer…).
2.5.7 Dimensionnement d’une fosse septique
2.5.7.1 La fosse
On détermine le volume d'une fosse en fonction du nombre d'utilisateurs ou de
chambres ou bien de la surface d'une habitation.
Selon le pays, il existe plusieurs méthodes de calcul pour déterminer le volume.
Ces calculs permettent de dimensionner un volume minimal. Une fosse de plus grande
capacité permet une rétention plus longue, donc une meilleure séparation. Les calculs
prennent un minimum d'une journée de rétention, dans l'idéal le temps de séjour des
eaux est entre 5 et 10 jours.
Note : Dans les paragraphes suivants, on note V le volume utile de la fosse en litres et
P le nombre d'usagers potentiel.
49
➢ Méthode britannique
V = 180 × P + 2000
➢ Méthode française
Le dimensionnement des fosses en France est calculé par rapport au nombre de pièces
principales du domicile, à savoir 3 m3 jusqu'à 5 pièces principales (3 chambres), puis
1 m3 supplémentaire par chambre supplémentaire.
Pour appliquer ce dimensionnement aux industries, le rapport retenu est de 0,2 ; c'est-
à-dire que 5 ouvriers comptent comme une chambre.
Le volume doit être égal à trois fois la capacité journalière multiplié par le temps de
rétention. Le temps de rétention R est variable, minimum un jour. On note Q le volume
d'eaux usées par jour et par personne, estimé à 60 L en moyenne, jusqu'à 200 L selon
les pays.
D'où la formule :
V=3×P×Q×r
On estime que les boues s'accumulent en moyenne de 0,18 à 0,30 L/usager/jour selon
la taille et la construction de la fosse. S'il est préconisé de vidanger les fosses chaque
année, les calculs sont établis pour un minimum de 2 ans d'accumulation avec un
encombrement de la fosse de moins de 50 %.
On note TAB le taux d'accumulation, F la fréquence (0,5 pour 2 ans).
Le tableau 2.5 est établi d'après les recommandations techniques des constructeurs
pour le calcul de V.
Tableau 2.5 : Dimensionnement de la fosse
50
➢ Méthode canadienne
➢ Tables de dimensionnement
Les professionnels préfèrent en règle générale des tables empiriques aux calculs. La
table ci-dessous est issue d'un catalogue d'un fournisseur français.
Tableau 2.6 : Capacité de la fosse par type de bâtiments
CAPACITE m3 3 4 5 6 8 10 12 15
nombre de
Habitations pièces 5 6 7 9 . . . .
principales
Camping, hôtel, école + nombre
6 10 15 20 30 40 45 60
internat d'habitants
Usine, chantier, salle de nombre
12 20 30 40 60 80 90 120
sport, école + ½ pension d'habitants
École + externat, salle
nombre
des fêtes, magasin, 18 30 45 60 90 120 135 180
d'habitants
bureau
FOSSE SEPTIQUE
Dans le plan directeur de SOGREAH pour la ville de Lomé il y a aussi une table
51
2.5.7.2 Bac séparateur ou bac à graisses
2.5.7.3 Epurateur
Il doit être muni à sa partie basse d’une amenée d’air permettant l’aération efficace de
l’ensemble de la masse de ces matériaux et assurant un courant d’air à travers toute la
hauteur du filtre et dans toute sa section horizontale.
L’épaisseur des matériaux doit mesurer au minimum 0,70 m et la grosseur de ses
éléments doit être comprise entre 10 et 50 mm.
52
Regard de
prélèvement
Ventilation
Pouzzolane ou
H
Mâchefer
Le lit bactérien percolateur, dispositif ne permettant que l’épuration des eaux usées,
devra présenter les dimensions suivantes :
Hauteur de matériaux minimale : 0,70 m ;
Surface :
- dans le cas d’un traitement commun des eaux-vannes et des eaux ménagères, la
surface de matériaux filtrants du lit bactérien percolateur devra être d’au moins
3 m2 pour une habitation de moins de 4 usagers permanents et être augmentée
de 0,6 m2 par usager permanent supplémentaire ;
- dans le cas d’un traitement des seules eaux-vannes par le lit bactérien, celui-ci
devra présenter une surface de 0,8m2 pour une habitation abritant jusqu’à 4
usagers permanents et être augmenté de 0,2 m2 par usager permanent
supplémentaire.
53
Tableau 2.8 : Surface des épurateurs bactériens
SURFACE en m²
Nombre Epaisseur H des matériaux filtrants (cm)
d’usagers 100 90 80 70
1à4 0,5 0,65 0,80 1,00
5 0,6 0,75 0,95 1,25
6 0,70 0,85 1,10 1,50
8 0,80 1,00 1,25 1,65
10 1,00 1,20 1.55 2,00
12 1,20 1,50 1,90 2,45
16 1,60 2,00 2,50 3,30
20 2,00 2,50 3,10 4,10
54
CHAPITRE 3 : EGOUT DE PETITS DIAMETRES
3.1 INTRODUCTION
Principaux avantages :
- Réduction importante de l’insalubrité
- Faible encombrement au sol
- Matériaux faciles à trouver
- Participation de la population
Principaux inconvénients :
- Coût d’investissement assez élevé mais 2 à 3 fois moins élevé que celui d’un
réseau conventionnel
- Colmatage plus fréquent que dans le réseau d’égouts conventionnel
55
3.2.1 Fosses intermédiaires
Les fosses intermédiaires doivent pouvoir assurer les fonctions des fosses septiques. Il
faut éviter que les matières solides arrivent accidentellement dans les égouts.
Les tuyaux peuvent être posés en suivant le dénivelé du terrain. Certains tronçons
peuvent se retrouver avec un gradient négatif mais il n’y a aucun problème si la pente
globale est suffisante pour entraîner un débit maximum.
Les égouts de petit diamètre peuvent fonctionner sous pression à condition que la
charge d’eau sous pression ne dépasse la fosse intermédiaire.
56
Gestion des eaux ménagères dans la
zone nord lagunaire de Lomé 6 17/10/2012
3.2.3 Regards
Ils doivent être équipés de tampons amovibles. Tous les tampons et dispositifs de
fermeture doivent être apparents, affleurer le niveau du sol et être étanches. Ne pas
utiliser des regards "eaux pluviales" mais préférer des regards spécialement conçus
pour l'assainissement.
57
.
3.3 DIMENSIONNEMENT
Le volume nécessaire pour que les solides se séparent des liquides dans la fosse est :
Vs = Tr . Q . N
Vd = 0,5 . Td . n . Vbf
58
La période d’accumulation est la période d’évacuation des boues moins le temps de
digestion des boues.
Le volume effectif d’un compartiment d’une fosse est :
V =Vs + Vd + Vbd
N.B. :
- Le volume effectif ne tient pas compte du volume des écumes (chapeau de
graisse).
- Le volume de boues fraîches est en moyenne 1 litre/pers/j.
- Le niveau de la sortie des effluents doit être d’au moins 75 mm à celui de
l’entrée.
Outre la pente longitudinale I, la vitesse et le débit dans les section fermée dépendent
de la profondeur de l’eau h (y sur la figure).
En considérant l’équation de Strickler, on a :
59
V = k s Rh2 / 3 I 1/ 2
Q = ks SRh2 / 3 I 1/ 2
D
Sachant que R = (dans les expressions de RH et S, sur la figure), on trouve :
2
2
D sin 2 3 2
1
Vh = k s 1 − I
4 2
2 1
D2 D 3 sin 2 2 2
1
1
Qh = ks − sin 2 1 − I
4 2 4 2
En posant :
2
V sin 2 3
' = h = 1 −
VH 2
2
Q 1 sin 2 3
' = h = − sin 2 1 −
QH 2 2
h
et sachant que = 2arc sin , on peut donc tracer les courbes :
D
h
' = f1
D
h
' = f2
D
60
Figure 2.18 : Section circulaire. Vitesse et débit pour différentes profondeurs
d’eau
61
3.4 LE TRAITEMENT DES EFFLUENTS
Dans les pays chauds, pays en voie de développement en Afrique, les fosses
intermédiaires font un traitement important des effluents. On peut estimer des
diminutions de DBO5 et de coliformes à 60 % et 90 %. Pour cette raison, le traitement
approprié est le lagunage et la lagune anaérobie dans le processus de traitement par
lagunage n’est plus souvent nécessaire. Les eaux usées se déversent directement dans
une lagune facultative et puis dans des lagunes de polissage.
Arrivée effluent à
traiter
Sortie efflent
traité
Bassin anaérobie
= LVi
Q
v
avec
v
: Charge volumétrique en DBO (g/m3/j)
Li : concentration en DBO5 à l’entrée (mg/l ou g/m3)
Q : débit d’entrée (m3/j)
V : volume du bassin (m3)
Les bassins anaérobies sont conçus pour recevoir des charges en DBO de l’ordre
de 100 à 400 g/m3.
Ils ont entre 2 et 4 mètres de profondeur. Le taux d’accumulation des boues est
de 30 à 40 l/pers/an. Le temps de rétention est de 1 à 2 jours. Les DBO sont
réduits de 60 %. Mais dans les régions tropicales le taux d’élimination peut
atteindre 80 %.
Il est possible de les mettre en parallèle pour faciliter les travaux d’entretien. Un
bassin anaérobie plein est mis hors service. On laisse l’eau s’évaporer afin de
retirer manuellement les boues.
63
3.4.2.2 Bassins facultatifs
s
= 20T – 120 kg / ha / j
s
: Charge DBO/unités de surface
T : température ambiante moyenne du mois le plus froid
=
N i
N e
1+ K t
b
= N i
N e
(1 + K t ).....(1+ K b t i )
b 1
n
64
Chapitre 4 : RESEAUX D’EVACUATION D’EAUX USEES
− Collecte et sélection des effluents grâce aux bouches et grilles d’égouts et aux
ouvrages de branchements.
− Transport dans les collecteurs et les canalisations gravitaires ou les conduites
de refoulement, et même parfois des conduites de collecte sous vide. Ces
différents collecteurs comportent divers ouvrages annexes, de très nombreux
regards de visite, avec des tampons en voirie ou en assainissement, des
siphons et des cheminées d’équilibre.
− Admission et relèvement des eaux dans des stations de pompage.
65
− Stockage et évacuation des eaux dans des bassins de retenue.
− Protection du réseau (chasses, dessableurs, déhuileurs, dégrilleurs) et
régulation hydraulique (déversoirs d’orage, bassin de retenue).
− Débouchés dans le milieu naturel.
− Mesures.
Ces réseaux sont présents le long des routes et dans les zones sensibles d’une
agglomération (marchés, les quartiers inondables, etc.).
Le réseau est un ensemble complexe de canalisation de tuyaux et d’ouvrages. On doit
tenir compte de l’emplacement, du diamètre, de la pente, de la profondeur, du matériau
66
de la conduite et les ouvrages. Tous les détails apparaîtront éventuellement sur les
plans et les profils destinés à la construction du réseau.
La conception d’un réseau doit se baser sur le schéma directeur d’assainissement, un
document qui fixe pour la zone les dispositions à prévoir pour la collecte, l’évacuation
et le traitement de toutes les eaux usées et pluviales en fonction des exigences de la
santé publique et de l’environnement tant pour la situation actuelle que pour son
urbanisation à venir.
4.2.1 Egout
Le captage et l’évacuation des eaux usées sont réalisés à l’aide des égouts conçus de
façon à capter par gravité les eaux qui lui sont destinées. Les égouts doivent :
- Être suffisamment profond pour capter les eaux qui lui sont destinées,
- Résister aux charges mortes (remblai) et vives (circulation),
- Avoir une capacité hydraulique suffisante pour véhiculer les débits de pointe anticipés,
- Avoir une pente suffisante de façon à éviter toute déposition de solides,
- Être muni des infrastructures nécessaires pour assurer le captage, l’évacuation et
l’entretien efficaces du système,
- Être économique d’entretien et sécuritaire aussi bien pour le personnel d’entretien que
pour le public tout le long de sa vie utile.
67
4.2.2.3 Le système pseudo-séparatif
Il permet d’évacuer les eaux pluviales des habitations et des cours riverains ainsi que les eaux
usées domestiques, industrielles et d’infiltration.
Les réseaux réalisés sont rarement unitaires ou séparatifs mais plutôt « composites ».
On rencontre souvent, à l’amont, un égout d’eaux usées séparatif se jetant dans un
égout unitaire, ce qui pose peu de problème. Par contre, un réseau d’eau usée
séparatif se jetant dans un réseau d’eau pluviale pose un véritable problème de
pollution. Il s’agit d’une situation tout à fait anormale mais malheureusement
fréquente car les contrôles rigoureux à la réception des branchements sont encore
rares. On constate la mise en charge de collecteurs eaux usées séparatif qui reçoit
d’eau pluviale ce qui peut éventuellement causer des inondations lors des orages car il
se pose un problème de sous dimensionnement. Les stations d’épurations sont
surchargées par un débit pour lequel elles n’ont pas été conçues.
68
Système d’égouts pseudo-séparés
69
Tableau 4.1 : Eléments constitutifs d’une station de pompage
Types de stations
Fonctions Sélectives
Unit EP EU EP EU
• Alimentation en énergie x x x x x
• Dégrilleur mécanique x x x x x
• Relevage
- Pompes centrifuges 0 0
- Monocellulaire
à roue fermée (1)
x x x x x
à roue ouverte (2)
x x
à rouesdilacératrices
x x
à roue à effet Vortex (2)
x x
à roue hélico-centrifuge (3)
x x x x x
à hélice
x x x
à vis centrifuge (4)
x x
- Pompes volumétriques (5)
- Pompes à membrane (6)
x x
- Appareils élévatoires
- Vis d’Archimède
x
- Ejecteur à compresseur
x
- Aéro - éjecteur
x x x x x
• Protection contre les effets hydraulique et
mécaniques
- Dessableur x x 0 x
- Antibélier 0 0 x x
- Cheminée d’équilibre 0 0 x x
- Ventouse x x x x x
- Clapet x x x x x
- Vanne x x x x x
• Surveillance, commande et protection des
installations électromécaniques x x x x x
Légende : (0) : Etudes des cas ; (1) : Nécessite un dégrillage soigné ; (2) : Jusqu’à 80 l/s
(3) : Pour gros débit ; (4) : Jusqu’à 900 l/s ; (5) : Exclusivement pour les boues de station d’épuration
(6) : Très spécifique ; x : Elément constitutif habituel
70
a) Collecteur transversal ou Collecteur oblique
Il convient pour les zones relativement plates. Il permet de concentrer les effluents en
un seul point où ils seront relevés pour être évacués vers un exutoire éloigné de
l’agglomération
71
4.1.1.4 Schéma à centre collecteur multiples ou schéma d’équipement
radial
a) Egout local : l’égout local est destiné à véhiculer les eaux en provenance d’un secteur
très limité. Les eaux usées des secteurs amont ne pourront pas s’y déverser.
b) Egout collecteur : l’égout collecteur est appelé à véhiculer les eaux usées de tout un
sous-bassin. Il constitue l’axe principal d’évacuation des eaux du sous-bassin.
c) Egout intercepteur : l’intercepteur d’égout reçoit les eaux véhiculées par les
collecteurs. Il doit donc être suffisamment profond pour capter par gravité les eaux qui
doivent être déversées.
Dans le système séparatif la conduite d’égout pluvial est habituellement placée au font de
la tranchée. Elle permet alors l’abaissement de la nappe phréatique soulageant ainsi la
conduite d’égout d’eaux usées des problèmes d’infiltration potentielle.
4.2.2 Matériau
Parmi les matériaux les plus usuels pour la construction des conduites d’égout on trouve :
a) Amiante – ciment (diamètres de 100 à 915 mm) : les conduites d’amiante peuvent
aussi bien servir pour l’évacuation des eaux par gravité que pour l’évacuation sous
pression. Ces conduites ont l’avantage d’être légères (manutention et de pose facile) et
étanches aux joints, d’avoir une rugosité très faible par rapport au béton. Mais elles
sont fragiles au fléchissement (elle requiert une bonne assise), sujettes à la corrosion
(acide) et H2S), et elles ont un coût élevé pour les grands diamètres.
72
b) Béton armé préfabriqué (150 à 3 660 mm) : les conduites d’égout en béton armé
préfabriqué peuvent servir à l’évacuation par gravité et aussi sous-pression. Elles sont
très résistantes mais de manutention difficile particulièrement dans les grands
diamètres et elles sont sujettes à la corrosion (acides, H2S).
c) Fonte et acier : les conduites en fonte et acier sont peu utilisées dans les réseaux
d’égout.
- Ovoïdes
- Semi-elliptique
- Enfer à cheval (plus commune)
- « Basket handle »
La vitesse d’écoulement supérieure à la vitesse minimale est souhaitée, toutefois une limite
supérieure est demandée dans le but d’éviter une usure et une détérioration excessive des
conduites et les infrastructures (tels les regards). En général, la vitesse maximale de 3 m/s est
imposée pour la plupart des organismes municipaux.
Le débit de pointe utilisé pour le dimensionnement des conduites est obtenu à partir du débit
moyen journalier (Qm) auquel on applique un coefficient de pointe de la forme :
f = 1,5 + 2,5 / Qm
Le débit moyen journalier est la consommation d’eau potable diminuée d’un certain
pourcentage de pertes (20 à 30 %).
Le débit de pointe urbain peut être majoré éventuellement par le débit de pointe industriel
(facteur de pointe industriel est prise souvent égale à 2,5).
73
La figure 4.3 montre la section de l’écoulement du liquide dans un collecteur circulaire
74
Déversoir d’orage + +
Régulateur hydraulique + + + +
Débouché en milieu naturel + + N N * *
Dispositifs de mesure + + + + + +
Glossaire : Type de réseau ; Unit = unitaire ; EP = eaux pluviales
EU = eaux usées ; PS = pseudo – séparatif
CC conduite en charge (forcée) ; CR conduite de refoulement
Symboles
+ type de réseau où ces ouvrages sont réalisables
N type de réseau où ces ouvrages sont exclus
L’ouverture du tampon doit être rapide et facile pour les opérations périodiques de curage ou
les interventions de débouchage.
75
76
4.3.2 Regards d’égout
Le regard d’égout constitue une infrastructure de toute une importance du réseau. Il
permet l’accès à la conduite pour effectuer les tâches d’entretien et assurer une ventilation
dans le réseau permettant ainsi aux gaz nocifs et explosifs de s’échapper (H2S, NH3
ammoniac).
77
- Regard de ventilation,
- Regard de chasse d’eau,
Regards spéciaux : regards de siphon, regard mixte pour EU/EP.
L’espacement entre les regards et bouches d’égout varie selon les diamètres :
78
4.3.3 Ouvrages de branchement
Il permet le raccordement des bâtiments à un réseau d’assainissement public ou privé
afin d’évacuer à l’égout les eaux usées d’origine domestique et industriel et les eaux pluviales.
Un branchement est toujours constitué de trois parties distinctes :
79
80
81
Chapitre 5 : RESEAUX D’EVACUATION DES EAUX PLUVIALES
5.1 INTRODUCTION
La gestion des eaux pluviales se trouve assujettie à des obligations qui visent le
contrôle des débits d’eau et de polluants produits par les espaces urbanisés. La priorité
est donnée au contrôle des débits sur les polluants
L’objectif de lutte contre les inondations reste prioritaire, mais il est de plus en plus
complété, voire concurrencé dans le cadre de la gestion urbaine des eaux pluviales, par
l’objectif de limitation des rejets polluants.
L’assainissement pluvial est l’opération consiste à évacuer par voie hydraulique les
eaux de pluie provenant d’une agglomération humaine ou d’un centre d’activité
économique.
Le zonage "Eaux pluviales" détermine les zones où des mesures doivent être prise pour
limiter l’imperméabilisation des sols et pour assurer la maîtrise du débit et de
l’écoulement des eaux pluviales, ainsi que les zones où il est nécessaire de prévoir des
installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel et, en tant que besoin, le
traitement des eaux pluviales et de ruissellement lorsque le pollution qu’elles apportent
au milieu aquatique risque de nuire gravement à l’efficacité des dispositifs
d’assainissement.
Dans le cas d’un système unitaire, ce sont les déversoirs d’orage, sur le réseau et en
tête de station, qui peuvent par leurs déversements ruiner l’image des efforts faits pour
améliorer les traitements de temps sec
Les communes n’ont pas obligation, à proprement parler, de collecter les eaux
pluviales. Elles sont tenues, en agglomération, d’assurer l’écoulement des eaux
pluviales des voiries. De plus, le code civil indique que les eaux de toiture des
propriétés doivent être renvoyées, soit sur le terrain de la propriété, soit sur la voie
publique. De ce fait, il y a indirectement une obligation de récupérer les eaux pluviales
des propriétés, lorsque celles-ci sont rejetées sur la voie publique, et lorsqu’un réseau
public existe au droit des parcelles privées. Mais, il n’y a pas d’obligation pour la
collectivité de créer un réseau d’assainissement des eaux pluviales.
Cependant, de nombreuses communes gèrent l’assainissement pluvial, soit :
82
- Via un réseau d’assainissement unitaire, dans ce cas, la compétence "eaux
pluviales" est indissociable de la compétence "eaux usées"
- Via un réseau séparatif, dans ce dernier cas, la compétence est théoriquement
dissociable de celle des eaux usées, mais cette dissociation est difficile à mettre
en œuvre.
Dans tous les cas, la gestion financière de ces deux compétences devrait être dissociée,
les investissements liés aux eaux usées étant financés par le budget annexe des
communes, issu des redevances assainissement perçues sur la facture des abonnés à
l’eau, et les investissements concernant les eaux pluviales devant être financés sur le
budget général des communes.
La principale difficulté dans l’exercice de la compétence "eaux pluviales" des
communes est qu’elles ne maîtrisent pas les entrées dans le réseau. Celles-ci
dépendent, d’une part, de la pluie, et d’autre part, du ruissellement sur des surfaces
dont la collectivité n’a qu’une maîtrise partielle.
Pour maîtriser l’occupation du sol et les quantités d’eau susceptibles d’entrer dans les
réseaux, il est nécessaire de maîtriser les documents de planification urbaine, les
programmes d’aménagement, ainsi que les permis de construire.
L’égout pluvial est une canalisation enterrée destinée à recevoir les eaux de pluie et de
lavage des rues à l’exclusion des eaux domestiques et résiduelles.
L’égout unitaire est une canalisation recevant aussi bien l’eau de ruissellement que les
eaux usées.
Le canal pluvial est une canalisation non enterrée destinée à recevoir les eaux de pluie
des rues.
L’égout pluvial est une canalisation non enterrée destinée à recevoir les eaux de pluie
des rues.
L’égout pluvial et l’égout unitaire sont prévus pour les mêmes capacités à cause du
très faible débit des eaux domestiques à celui du débit des eaux pluviales ; seules les
eaux de ruissellement en surface seront captées par l’égout pluvial.
83
5.2 RESEAU D’EGOUT
Le réseau pluvial conçu de façon à capter par gravité les eaux qui lui sont
destinées doit :
- Être suffisamment profond pour capter les eaux qui lui sont destinées,
- Résister aux charges mortes (remblai) et vives (circulation),
- Avoir une capacité hydraulique suffisante pour véhiculer les débits de pointe
anticipés,
- Avoir une pente suffisante de façon à éviter toute déposition de solides,
- Être muni des infrastructures nécessaires pour assurer le captage, l’évacuation
et l’entretien efficaces du système,
- Être économique d’entretien et sécuritaire aussi bien pour le personnel
d’entretien que pour le public tout le long de sa vie utile.
5.3.2 Matériau
84
5.3.3 Formes particulières
Outre les formes circulaires propres aux conduites préfabriquées. On peut retrouver
dans le cas des canaux construites sur place diverses formes qui facilitent à la fois la
construction et l’écoulement des eaux. On trouve ainsi des formes :
- Semi – circulaires
- Triangulaires
- Rectangulaires
- Trapézoïdales
L’évacuation par gravité des eaux sans mise en charge des conduites nécessite le
maintien de la vitesse d’écoulement minimal de façon à éviter toute déposition de
solides. La vitesse minimale doit être calculée en fonction du débit de
dimensionnement. Une vitesse minimale de 0,9 doit être maintenue dans le réseau
d’égout d’eaux pluviales.
La vitesse d’écoulement supérieure à la vitesse minimale est souhaitée, toutefois une
limite supérieure est demandée dans le but d’éviter une usure et une détérioration
excessive des conduites et les infrastructures (tes les regards). En général, une vitesse
maximale de 3m/s est imposée pour la plupart des organismes municipaux.
Le débit de pointe utilisé pour le dimensionnement des conduites est obtenu à partir de
plusieurs formules dont la Méthode rationnelle.
Cette méthode exprimée par l’équation :
Q=CIA
Avec
Q = débit l/s,
C = coefficient de ruissellement,
I = intensité moyenne de précipitation l/ha mesurée par des relevés hydrométriques,
A = surface tributaire en ha.
Ou
Q = C I A/360
Avec
Q = débit m3/s,
85
C = coefficient de ruissellement,
I = intensité moyenne de précipitation mm/h
A = surface tributaire en ha.
Ou bien
Q = 0,278 C I A
Avec
Q = débit m3/s,
C = coefficient de ruissellement,
I = intensité moyenne de précipitation mm/h
A = surface tributaire en km2.
m’h mh
///////// ///////////
h
1 1
m’ m
S= h 2 (m’+ m )/2
86
S= h (b+ m h)
P = b + 2h 1 + m 2
S
R=
P
L = b + 2mh
L
mh mh
/////////// ///////////
h
1 1
m m
b
/////////////////// /////////////////
S= b h
P= b+ 2h h
S
R=
P
b
87
D 2
S=
4
P= D
S D
R= =
P 4
5.3.6 Les équations de base dans l’étude des écoulements à surface libre
Q= VS
1 2/3 1/2
Q= SR I = ksSR2/3I 1/2
n
88
5.3.6.2 Formule de Bazin
87SR I
Q=
+ R
1
C m
=
A
CA
i i
A = Surface totale à drainer
Ci = coefficient de ruissellement de chaque petit bassin
Ai = surface de chaque petit bassin
89
La méthode peut toutefois être utilisée sans décomposition de l’aire en aires
élémentaires. On prend alors les coefficients moyens suivants :
- habitations très denses 0,9
- Habitations denses 0,6 à 0,7
- Habitations moins denses 0,4 à 0,5
- Quartiers résidentiels 0,2 à 0,3
- Zones industrielles 0,2 à 0,3
- Jardins, prairies 0,05 à 0,2
La surface du bassin drainé est obtenue par planimétrage à partir des cartes
topographiques établies à une échelle raisonnable. L’air du bassin doit inclure les
informations suivantes :
- Utilisation actuelle de chaque petit bassin,
- Structure géologique du sol,
- Pente générale du terrain.
90
Le Tc d’un bassin est le temps que met la goutte d’eau la plus éloignée pour parvenir
à l’exutoire. Plusieurs formules sont utilisées telles que : KIRPICH, RICHARD,
SOGREAH.
• Formule de KIRPICH
0 , 77
1
T C = 52 L
0 , 385
L = distance la plus éloignée de l’exutoire en (m)
P
P = Pente moyenne du terrain (m/m)
• Formule de SOGREAH
−0 , 35 −0 , 50
= 0,90 A
0 , 35
T C C P
A = surface du bassin (en ha)
C = coefficient de ruissellement
P = pente moyenne du terrain (m/m)
L
T e
= L = longueur de la conduite (m)
V
V = vitesse d’écoulement (m/s)
Te = temps d’écoulement
Elles sont implantées généralement en des points des caniveaux déterminés par leur
pente. Elles permettent également les changements de pente, de diamètre et assure la
jonction des conduites. Elles sont prévues pour un accès aux équipes d’entretien et au
matériel de curage. L’ouverture du tampon doit être rapide et facile pour les opérations
périodiques de curage ou les interventions de débouchage.
91
5.4.2 Puisards de rue (avaloirs)
92
- Des parties canalisées des ruisseaux et fossés,
- Des bassins de retenues, en amont des dégrilleurs,
- Des stations de pompage pluviales ou unitaires.
V
L=K x xh
W
Avec
K = coefficient de majoration tenant compte du fait que la sédimentation se fait dans un
effluent en écoulement
V = vitesse
H = profondeur
W = vitesse de sédimentation du sable dans l’eau stagnante en fonction de la granulométrie.
93
Chapitre 6 : MAÎTRISE DES EAUX PLUVIALES
6.1 INTRODUCTION
Dans les réseaux unitaires, quelques types d’ouvrages limitent les surverses par temps
de pluie et assurent une restitution différée des effluents de "petites pluies" vers la
station d’épuration, ainsi qu’un étalement du traitement.
En effet, même lorsque les déversoirs d’orage sont correctement dimensionnés et bien
entretenus, les déversements induisent un choc pour le milieu naturel. Celui-ci est alors
suffisamment perturbé, pour que tous les efforts d’épuration des flux de temps sec
soient annihilés en quelques heures. Par ailleurs, les stations d’épuration sont
dimensionnées pour une charge nominale moyenne journalière et une pointe qui n’est
souvent atteinte qu’au mieux 12h/24.
Dans ce cadre, il devenait tentant de mettre en place des bassins, avec les fonctions :
- Écrêtement des débits de temps de pluie
- Stockage des eaux, avant déversement
- Restitution des eaux vers la station de traitement après la pluie
94
Dans certains cas, lorsque le trop-plein du bassin doit se mettre en service, une
fonction supplémentaire est assurée par la décantation des eaux présentes dans le
bassin avant leur rejet.
96
6.3 CHAUSSEES A STRUCTURES RESERVOIR
o Trop importante, elle peut provoquer une accumulation de l’eau dans les
points bas et donc débordement sur la chaussée. Elle réduit aussi la
capacité de stockage dans le matériau poreux. On peut mettre en place
des cloisons ou augmenter l’épaisseur du matériau pour améliorer cette
capacité de stockage. La pente est qualifiée "d’importante" à partie de
1%. On retiendra qu’il est possible de réaliser des chaussées à structure
réservoir jusqu’à des pentes de 10%
o Inversement, sur terrains plats, il n’y a pas de risque de débordement,
mais la durée de la vidange peut être longue. Il est souhaitable de donner
de légères pentes au fond de la structure poreuse pour éviter les
stagnations d’eau locales
97
- La perméabilité du sol : de 10-5 à 10-3 m/s, elle permet la sortie de l’eau par
infiltration dans le sol support. Avec une perméabilité plus faible que 10-5 m/s,
il est préférable de rechercher des horizons plus perméables, avec un puits
infiltrant par exemple.
- La sensibilité du sol support à l’eau : le sol peut perdre ses caractéristiques
mécaniques en présence d’eau dans certains cas, le dimensionnement de la
structure de la chaussée pourra pallier ce défaut (voir le chapitre
"dimensionnement")
- La profondeur de la nappe : le sol situé entre le réservoir et la nappe jouant le
rôle de filtre, une épaisseur peut être fixée par les services d’hygiène locaux.
Une infiltration avec une nappe affleurante nécessite des mesures de protection
supplémentaires.
- Lorsque le risque de pollution accidentelle ou diffuse existe, il faudra prévoir
des dispositifs d’épuration en amont de l’infiltration dans le sol. Lorsque le
risque de pollution est fort, l’infiltration est à proscrire. La sous-couche sera
protégée par une géomembrane et l’évacuation de l’eau se fera vers un autre
exutoire.
- Le règlement qui limite ou interdit l’infiltration peut devenir une contrainte :
périmètre de protection des eaux de baignade ou des zones d’alimentation des
captages AEP.
Enfin, pour en assurer la pérennité, il est important d’informer les usagers des
principes de fonctionnement de la chaussée à structure réservoir et des règles
minimales à respecter, telles que :
- Ne pas rejeter d’eaux usées ni polluées dans des avaloirs assurant la diffusion
des eaux de pluie dans ces structures.
- Ne pas entreposer de terre ou de matériaux pulvérulents sur des revêtements
drainants
98
6.4 LES NOUES
99
- Sa réalisation par phases, selon les besoins de stockage ;
- Son coût peu élevé.
Cette technique comporte deux inconvénients majeurs :
- La nécessité d’entretenir régulièrement les noues ;
- Les nuisances dues à la stagnation de l’eau.
100
Parmi les bassins de retenue, on distingue les bassins en eau, qui conservent une lame
d’eau en permanence, et les bassins secs qui sont vides la majeure partie du temps et
dont la durée d’utilisation est très courte, de l’ordre de quelques heures seulement.
Les bassins sont situés soit en domaine public, où on leur attribue un autre usage
valorisant les espaces utilisés, soit en lotissement, ou encore chez le particulier.
Parmi les principaux avantages liés à l’utilisation de cette technique, on peut citer :
- La création de zones vertes en milieu urbain ou péri-urbain ;
- Une bonne intégration dans le site : les bassins en eau sont des plants d’eau,
lieux de promenades et d’activités aquatiques. Les bassins secs peuvent être
paysagés, aménagés en espaces verts inondables ;
- Une mise en œuvre facile et bien maîtrisée.
Les inconvénients sont :
- Le risque lié à la sécurité des riverains pour les bassins en eau ;
- Les éventuelles nuisances dues à la stagnation de l’eau ;
- La consommation d’espace ;
- La pollution de la nappe pour les bassins d’infiltration.
101
- L’alimentation en eau du bassin doit être prévue pendant les périodes de
sécheresse ;
- Ils sont sensibles aux déversements de pollution par les eaux pluviales
(envasement, apport de métaux lourds et de matière organique) et usées (rejets,
arrivées diffuses provenant des industriels ou de mauvais branchements de
particuliers).
102
dalle de béton, des galets ou de la pelouse, selon son usage superficiel : parkings de
centre commerciaux, trottoirs le long de la voirie, ou jardins.
L’eau est collectée soit localement par un système classique d’avaloirs et de drains qui
conduisent l’eau dans le corps de la tranchée, soit par infiltration répartie à travers un
revêtement drainant, pavé poreux, galets, ou par des orifices entre bordures ou autres
systèmes d’injection, après ruissellement sur les surfaces adjacentes.
L’évacuation se fait de façon classique vers un exutoire prédéfini : un réseau
d’assainissement pluvial en général ou par infiltration dans le sol support.
Selon leur capacité, ces deux modes d’évacuation peuvent se combiner.
Parmi les principaux avantages liés à l’utilisation de cette technique, on peut citer :
- L’insertion facile en milieu urbain avec une faible consommation d’espace ;
- Bonne intégration au paysage, grâce aux diverses formes et revêtements de
surface ;
- Mise en œuvre facile et bien maîtrisée.
Le principal inconvénient est lié strictement comme pour toutes les techniques
d’infiltration, au risque de pollution de la nappe, suite à une pollution accidentelle.
103
- Les critères liés à l’infiltration (perméabilité, profondeur de la nappe, qualité
des eaux à infiltrer, usages de la ressource).
104
- Il convient à tous les types d’usages, sauf usages industriels ou présences de
fines ;
- Elle complète les autres techniques.
Exemple : dans le cas de fossés à ciel ouvert, il est possible d’accroître l’infiltration en
jalonnant le parcours du fossé de puits filtrants.
105
Un pré - traitement peut être mis en place. On peut aussi profiter d’une mixité de
solutions, chaussée réservoir par exemple, cette dernière jouant alors le rôle de filtre
préalable.
6.7.2.4 Autres
Le projet ne doit pas être situé à l’intérieur d’une zone réglementée (périmètre de
protection des zones de captage d’eau potable) ou sensible sur le plan de la qualité et
des usages. L’avis préalable du conseil départemental d’hygiène ou de la police de
l’eau est requis.
106
6.8 LES TOITS STOCKANTS
107
- Sa mise en œuvre ne demande pas de technicité particulière par rapport aux
toitures traditionnelles, mais sa réalisation doit être soigné ;
- La diversité de traitement : en herbe, avec un matériau (bois), ...
Il faut noter que cette technique entraîne un surcoût par rapport à une toiture
traditionnelle et qu’elle nécessite une réalisation très soignée, compte-tenu des
problèmes d’étanchéité et un entretien régulier.
Toiture-terrasse stockante
108
6.8.2 Conditions de bonne réalisation
Compte-tenu notamment des problèmes d’étanchéité pouvant être provoqués par la
présence d’eau sur le toit, il est impératif de respecter plusieurs conditions nécessaires
à l’utilisation de cette technique :
6.8.2.1 La pente
Le toit doit être en faible pente, inférieure à 5%, pour une plus grande efficacité.
6.8.2.2 La stabilité
Sur construction existante, la vérification de la stabilité est incontournable compte tenu
de la surcharge d’eau.
6.8.2.3 L’étanchéité
La mise en œuvre de l’étanchéité doit être particulièrement soignée. Le revêtement
doit être rigoureusement conforme aux prescriptions de la chambre syndicale nationale
de l’étanchéité et du DTU 43.1 pour les toitures-terrasses :
- Pas de revêtement monocouche ;
- Revêtement par gravillons préconisé.
6.8.2.4 L’accès
La toiture doit être inaccessible aux piétons et aux véhicules
109
Chapitre 7 : TRAITEMENT DES EAUX USEES
7.1 INTRODUCTION
Les rejets d’eaux usées domestiques et industrielles doivent être traités avant leur
introduction dans le milieu récepteur pour éviter la pollution du milieu. Il convient de
choisir le procédé et la filière d’épuration permettant d’éviter la pollution du milieu.
On définit un composé comme polluant d’un milieu en tenant compte de la sensibilité
intrinsèque du milieu ou par rapport aux usages qui lui sont associés.
La pollution reçue par un milieu récepteur provient :
- En temps sec des effluents sortant de la station d’épuration et des débits perdus
ou non collectés par un réseau,
- En temps de pluie des rejets séparatifs pluviaux et surtout des surverses des
réseaux unitaires.
Le traitement des eaux usées se fait à travers des stations d’épuration (traitement
collectif). Le traitement peut être aussi individuel ou semi-collectif (traitement
autonome). Le traitement des eaux usées a un double objectif :
- Éliminer les matières organiques contenues dans les eaux usées,
- Éliminer les germes pathogènes.
110
7.2.1.2 Demande chimique en Oxygène (DCO)
Elle exprime la quantité d’oxygène cédée par voie chimique, par un oxydant puissant
(K2 Cr2 O1, KmnO4, pour oxyder les matières réductrices aussi bien organiques que
minérales contenues dans l’effluent, dans les conditions opératoires définies.
Les impacts majeurs des DBO et DCO sont liés à l’appauvrissement en oxygène que le
rejet peut entraîner dans les zones à faible renouvellement des milieux récepteurs.
111
7.3 NIVEAU DES REJETS AUTORISES APRES EPURATION
- Niveau 1 :
NIVEAU 1A 1B 2 3
Température < 20° C 20 à 22° C 22 à 25° C 25 à 30° C
O2 dissous en mg/l >7 5à7 3à5 Milieu aérobie à maintenir
O2 dissous en % de > 90% 70 à 90 % 50 à 70 % en permanence
saturation
DBO5 en mg02/l <3 3à5 5 à 10 10 à 25
DCO en mg02/l < 20 20 à 25 25 à 40 40 à 80
Matières totales en < 30 < 30 < 30 30 à 70
suspension mg/l
NO3 en mg/l < 44 < 44 < 44 44 à 100
NH4 en mg/l < 0,1 0,1 à 0,5 0,5 à 2 2à8
Ecart de l’indice 1 2 ou 3 4 ou 5 6 ou 7
biologique par rapport à
l’indice nominal
PH 6,5-8,8 6,5-8,5 6,5-8,8 5,5-9,5
112
Tableau 7.3 : Niveaux de rejet définis par la Directive européenne 91/271
Cas général
Paramètres
Concentration Pourcentage minimal de réduction (%)
DBO5* 25 mg/l 02 70 – 90
DC0* 125 mg/l 02 75
MES* 35 mg/l 90
Les eaux usées collectées par un système séparatif ou unitaire sont dirigées vers des
stations d’épuration.
Le principe de base de l’épuration des eaux usées consiste d’une part, à retenir et à
transformer les matières nocives en produits minéraux inerts et inoffensifs, et d’autre
part, à obtenir finalement un effluent épuré à divers niveaux d’efficacité rejeté à la
nature.
113
Traitement Traitement
Traitement préliminaire primaire Traitement secondaire tertiaire
Affluent Affluent
Disposition finale
7.4.2 Le prétraitement
Il constitue la première phase et permet de retenir les déchets grossiers présents dans
les eaux. Il comporte les opérations suivantes :
- Dégrillage (espacement entre barreaux 10 à 25 mm)
- Tamisage,
- Dessablage,
- Dégraissage.
114
La plupart de ces systèmes sont équipés d’un système ‘aération à fines bulles. Grâce à
un traitement approprié, les sables peuvent être relativement égouttés et débarrassés de
matières organiques (80 à 90 %) ; les matières flottantes sont difficiles à évacuer.
Ils reposent sur l’utilisation des micro-organismes naturellement présents dans les eaux
que l’on concentre dans les bassins d’épuration par floculation ou par fixation sur des
supports inertes. Ces micro-organismes ont une capacité extraordinaire de
multiplication et de transformation pour dégrader les matières organiques en solution
et en suspension dans l’eau usée.
Diverses techniques sont possibles :
- Le lagunage aéré (temps de séjour longs) permet d’épurer les rejets peu chargés
en matières en suspension dans des bassins de 2 à 3 m de profondeur. On peut
associer la culture des plantes aquatiques (macrophytes, etc.) ;
- Les lits bactériens à ruissellement permettent la mise en œuvre des cultures
bactériennes fixées sur des supports ; il faut plusieurs recyclages ;
- Les boues activées qui permet une dégradation par voie biologique aérobie.
C’est le système le plus répandu mais moins adopté au pays en voie de
développement.
C’est le traitement le plus adapté dans les pays en voie de développement. Il est
efficace, peu coûteux et simple à installer et à exploiter. Il ne nécessite pas un nombre
élevé d’équipements importés. Le climat chaud de nombreux pays en développement
115
offre des conditions idéales pour le traitement des eaux usées par lagunage. Le seul
inconvénient est qu’il faut disposer de vastes superficies.
Arrivée effluent à
traiter
Sortie efflent
traité
Bassin anaérobie
Les bassins de maturation servent à améliorer le traitement des eaux provenant d’un
bassin facultatif ou d’un autre bassin de maturation. Ils sont essentiellement utilisés
pour l’élimination des germes pathogènes. Les agents pathogènes meurent au fur et à
116
mesure que les eaux usées s’écoulent lentement. Le nombre de bassins de maturation
dans un système de stabilisation est fonction de la qualité requise pour l’effluent final.
= LV
Qi
v
avec
v
: Charge volumétrique en DBO (g/m3/j)
Li : concentration en DBO5 à l’entrée (mg/l ou g/m3)
Q : débit d’entrée (m3/j)
V : volume du bassin (m3)
Les bassins anaérobies sont conçus pour recevoir des charges en DBO de l’ordre de
100 à 400 g/m3.
Ils ont entre 2 et 4 mètres de profondeur. Le taux d’accumulation des boues est de 30 à
40 l/pers/an. Le temps de rétention est de 1 à 2 jours. Les DBO sont réduits de 60 %.
Mais dans les régions tropicales le taux d’élimination peut atteindre 80 %.
Il est possible de les mettre en parallèle pour faciliter les travaux d’entretien. Un bassin
anaérobie plein est mis hors service. On laisse l’eau s’évaporer afin de retirer
manuellement les boues.
7.5.2.2 Bassins facultatifs
De profondeur comprise entre 1, 5 et 2,5 mètres, les bassins facultatifs sont conçus à
l’aide de la formule suivante :
s
= 20T – 120 kg / ha / j
s
: Charge DBO/unités de surface
T : température ambiante moyenne du mois le plus froid
117
Le temps de rétention est environs 5 à 30 jours.
=
N i
N e
1+ Kb t
Ne : nombre de coliforme fécaux pour 100 ml d’effluents
Ni : nombre de coliforme fécaux pour 100 ml d’eaux usées admises (107 à
108 pour 100 ml)
Kb : constante de vitesse ( j-1)
t : temps de rétention
= N i
N e
(1 + K t ).....(1+ K b t i )
b 1
n
118
7.6 LITS BACTERIENS ET DISQUES BIOLOGIQUES
119
Lits bactériens Lits bactériens plantés
Disques biologiques
Les systèmes par boues activées ont une action épuratoire sur la plupart des polluants
(solubles et particulaires) mais le degré d’efficacité dépend du dimensionnement
choisi. La principale difficulté est souvent de maîtriser par une exploitation soignée la
phase de clarification finale et de recirculation de la biomasse active de façon à éviter
120
à la boue de rencontrer des conditions néfastes (anaérobiose) qui affecteraient son
activité et ses propriétés de décantation.
Un des critères fréquemment utilisés pour caractériser les différents systèmes de boues
activées est la charge massique Cm qui traduit le rapport entre la masse journalière de
pollution à éliminer et la masse des bactéries épuratoires mises en œuvre. On distingue
ainsi des systèmes à :
- Forte charge massique : Cm > 0,5 Kg DBO5/Kg de boue/jour
- Moyenne charge massique : 0,2 < Cm < 0,5
- Faible charge massique : 0,07 < Cm < 0,2
- Aération prolongée : Cm < 0,07
Chacun de ces systèmes présente des caractéristiques bien particulières (rendement,
production de boues en excès, consommation énergétique, etc) résumées
schématiquement dans le tableau 13.7.
Tableau 13.7 : Influence de la charge massique sur les paramètres d’exploitation
Cm<0,07 0,07<Cm<0,2 0,02<Cm<0,5 Cm>0,5
Rendement d’épuration sur la
95 % 95 % 90 % 85 %
DBO5 (%)
Nitrification (ou = +, non = -) + + -
Production de boues
biologiques en excès (kg 0,8 0,9 0,9 – 1,1 > 1,2
boues/kg DBO5 éliminée)
Concentration maximale en
boues admissible en aération 5 4-5 3-4 2
(g/l) *
Temps de séjour de l’eau dans
17 - 18 10 - 15 4-8 5
le bioréacteur (heure)
Consommation d’O2 en
aération (kg d’O2/kg DBO5 1,5 – 1,7** 1,3 – 1,5 0,9 - 1 0,7 – 0,8
éliminée)
* Cette concentration dépend de la conception générale de l’installation (clarificateur, ligne de traitement des
boues) et des caractéristiques de décantation.
**
La nitrification peut conduire à des consommations spécifiques d’oxygène plus importantes .
7.8 FILTRATION/BIOFILTRATION
Les technologies qui appartiennent à ce groupe utilisent des supports granulaires fins
(quelques mm) mis en œuvre dans un réacteur sous forme de lit fixe ou mobile. Dans
le cas d’un lit fixe, l’eau à traiter traverse la masse filtrante. Les nouvelles générations
de réacteurs associent à cette filtration, une activité biologique aérobie grâce à une
121
distribution directe d’air à la base du réacteur. Ces traitements possèdent une bonne
efficacité épuratoire et sont caractérisés par une compacité extrême qui permet de les
envisager lorsque les contraintes de place ou de couverture sont essentielles.
122
Chapitre 8 : MAINTENANCE ET REHABILITATION
L’entretien doit être fondé sur une parfaite connaissance du réseau dans tous ses
éléments constitutifs et dans son fonctionnement.
Les cartes et les plans du réseau, tenus à jour avec l’indication des différents points
singuliers, constituent le document de base de l’exploitation.
Ce document de base tend à se développer sur support informatique afin de constituer
un Système d’Informations Géographiques (SIG), véritable base de données fondées
sur la représentation géographique des réseaux et de l’ensemble des informations qui y
sont associées.
Les outils cartographiques prennent leur place à tous les niveaux de l’activité :
123
L’ensemble de ces points doit être reporté sur le plan du réseau ou la base de données
cartographique avec une codification indiquant le type de dysfonctionnement comme
par exemples « Débordement », « Encrassement », « Emanation d’odeurs », etc.
Pour chacun de ces points, les éléments suivants seront recensés :
- Caractéristiques de l’ouvrage et du dysfonctionnement,
- Historique des constations faites et des contrôles.
On peut regrouper également les constations faites le long d’un collecteur, en
indiquant sur le profil en long de l’ouvrage l’évolution des dépôts constations et les
hauteurs de mise en charge observées dans les regards à l’occasion d’évènements
pluvieux importants.
Ces renseignements se présentent sous une forme schématisée d’histogrammes qui
servira à préciser le programme des collecteurs, sa planification et sa consistance.
La comparaison des niveaux de matières décantées au cours de passages successifs
dans certains tronçons peut orienter le choix des emplacements nécessaires pour
l’implantation des ouvrages de dessablement, le type choisi et sa capacité.
L’informatisation de ces différents contrôles et résultats permet désormais :
- D’optimiser la programmation des visites de curage des réseaux et des
opérations d’entretiens et réparations,
- De visualiser sur écran les activités de l’exploitant.
Au fur et à mesure de la constitution d’une base de données historique, l’exploitant
peut optimiser les programmes d’entretien ou de réhabilitation et améliorer le rapport
efficacité/coût. Notamment pour les opérations de curage.
Cependant, il faut éviter de désensibiliser le responsable opérationnel des problèmes
de terrain que l’informatique ne peut régler. On doit s’organiser pour qu’il conserve et
même développe son activité de base.
L’eau utilisée par les habitants et l’eau de pluie sont évacuées dans les égouts. Ce
réseau unitaire d’assainissement conduit les eaux usées sur la rive gauche du Cher
jusqu'à la station d’épuration. Les regards de visite sont disposés tous les 50 mètres
environ pour permettre l’accès au réseau pour l’entretien et le curage. Le réseau
124
d’assainissement concerne désormais les 10 communes de la communauté
d’agglomération Montluçonnaise. Ainsi, les eaux sont acheminées vers les différentes
stations d’épuration en fonction du secteur géographique. Le service Eau et
Assainissement de la Communauté d’Agglomération Montluçonnaise est également en
charge de la création ou la mise en conformité des branchements d’assainissement.
Les égoutiers s’occupent aussi de la réparation des ouvrages défectueux, du curage des
bouches d’égout et des branchements d’assainissement… En souterrain, ils se chargent
de la rénovation des ouvrages particuliers et stratégiques du réseau.
Ils réalisent un travail dangereux et sont donc munis d’un détecteur de gaz. Lors
d’orages, la montée des eaux est très rapide : l’accès aux égouts n’est plus possible.
Parmi leurs outils de travail, le camion hydrocureur. Il possède deux cuves, dont une
remplie d’eau propre pour le nettoyage, et une autre pour recueillir les boues aspirées.
125
On peut obtenir de ces enregistrements des données sur des évènements remarquables
(débordements, mises en charge, etc.) et établir des corrélations entre les perturbations
et les circonstances qui les déclenchent. Cela permet en particulier de mieux analyser
les conditions d’apparition des « points noirs » sur le réseau et de pouvoir mieux agir
pour les supprimer ou en réduire la fréquence d’apparition.
Tableau 8.1 : Phases d’une étude diagnostic d’un réseau
Recueil et Données relatives Eaux usées population pollution EU
exploitation à la collecte (EU) industrie théorique
des données consommation débits EU
en eau potable théorique
Eaux pluviales pluies superficie
(EP) caractéristiques imperméabilisation
des bassins
Données relatives Données d’état et - ouvrages sur parcelles amont
à l’équipement des de fonctionnement - collecteurs
parcelles - stations de pompage
Et au transport d'où - déversoirs
- dessableurs, deshuileurs
dossier de - bassin de retenue
recollement - bassin d’orage
Données relatives Bilans temps sec
au traitement de traitement temps de pluie
Etat et fonctionnement des ouvrages de traitement
Données relatives Qualité temps sec
au milieu actuelle temps de pluie
récepteur
Objectifs temps sec
de qualité temps de pluie
Mesures Temps sec sur collecteur EU et apports parasites
pluie–débit unitaire (nappe haute) permanents
pollution sur collecteurs EP et rejets directs EU
surverses d’unitaires
Temps de pluie sur collecteur EU mauvais branchement
sur collecteurs unitaires rejets de pollution
et éventuellement EP dans le milieu naturel
Inspections pour identifier les tronçons producteurs d’eau parasite permanente
nocturnes
Investigations Inspections
sur tronçons producteurs d’eau parasite permanente
spécifiques télévisées
Essais à la fumée pour identifier branchements EP sur EU
Programme Hiérarchisation en - de m3 d’eau parasite
hiérarchisé de fonction… permanente éliminée
réhabilitation - du m3 d’eau usée
récupérée dans le réseau exprimé en
- du branchement habitants équivalents
d’eau pluviale déconnecté
du réseau EU
- de la réduction du flux
polluant déversé dans
le milieu récepteur
126
N.B : Les « points noirs » sont les points où le réseau en service présente de nombreux
dysfonctionnements plus ou moins importants, perturbant les ouvrages plus ou moins
gravement, ou l’environnement.
Il doit être fondé sur une parfaite connaissance du réseau dans tous ses éléments
constitutifs et dans son fonctionnement.
Les cartes et plans du réseau, tenus à jour, avec l’indication des différents points
singuliers constituent le document de base de l’exploitant.
Ce document de base tend à se développer sur support informatique et constitue un
Système d’Informations Géographiques (SIG), véritable base de données fondée sur la
représentation géographique des réseaux et de l’ensemble des informations qui y sont
associées. Les outils cartographiques prennent leur place à tous les niveaux de
l’activité :
127
8.3.2 Cartographie des points noirs
Ces différents contrôles permettent ainsi de dresser l’inventaire des « points noirs ».
L’ensemble de ces points doit être reporté sur le plan de réseau ou la base de données
cartographiques avec une codification indiquant le type de dysfonctionnement comme
par exemple : « débordement », « engravement »,…
Pour chacun de ces points, les éléments suivants seront recensés :
Toutes ces agressions obligent l’exploitant à remédier aux effets par des interventions
périodiques ou immédiates ayant donc un caractère préventif ou curatif.
Les diverses opérations d’entretien énumérées ici définissent les travaux principaux de
l’exploitant.
L’exploitant devra chercher un bon rapport efficacité/coût grâce à la connaissance
acquise par la visite et le suivi de son réseau.
8.4.1.2 Processus
Il comprend des opérations simples :
129
- Enlèvement des déchets volumineux avec drague (figure 10.8) et dépôt dans les
bacs de récupération
- Aspiration avec la perche des produits décantés, avec aspiratrice et envoi d’eau
sous-pression, si les matières ont séché,
- Fermeture du tampon.
BE à passage direct :
− Avantages : aucune opération de curage,
favorise les opérations « tout à l’égout »
− Inconvénients : obligation pour les équipes
d’entretien de procéder à des opérations
pénibles et coûteuses de ramonage des
collecteurs.
130
BE à décantation :
Ouvrage de conception courante et
généralement la plus utilisée.
− Avantages : retient les sables, graviers,
facilement curés avec les engins spéciaux.
− Inconvénients : la décantation peut retenir
les matières fermentescibles amenées par
les eaux de ruissellement, ce qui oblige à un
curage plus fréquent
BE à sélective à panier :
Conception destinée à retenir les déchets.
− Avantages : rétention assurée. Opération
manuelle de nettoyage.
− Inconvénients : obstruction fréquente des
orifices de passage et difficulté de
nettoyage.
131
Figure 8.5 : Drague à main
132
des points particuliers nécessitant une fréquence plus grande, par exemple : toutes les
semaines pour les marchés, tous les mois pour les passages de cassis en siphon à
l’intersection des voies non équipées de canalisation.
- Événements pluvieux,
- Chasses automatiques
133
- Dépôt dans la partie amont pendant la retenue.
134
e) Véhicules de ramonage hydraulique (figure 10.11)
La principale action de l’hydro-ramoneuse est la projection d’eau à forte pression qui
ramène les matières vers le regard d’intervention où elles seront aspirées. Cette
projection sert également à décoller les matières qui se seraient déposées sur la voûte
des canalisations circulaires.
135
8.4.2.2 Ramonage mécanique des collecteurs
a) Le curage manuel par tringlage
Des joncs flexibles d’une longueur d’un à trois mètres chacun se fixent les uns au bout
des autres pour atteindre à partir d’un regard le point d’obstruction à dégager. A
l’extrémité, un certain nombre d’outils peuvent être fixés selon le type d’obstacle à
dégager (racines, gros cailloux, graisses, …)
Ce procédé peut être utilisé pour les diamètres supérieurs à 700mm, lorsque les
procédés hydrodynamiques deviennent inefficaces et que le réseau est particulièrement
ensablé. Les godets sont alors remplacés par des lames (scrapers) dont le profil
s’adapte au radier du collecteur.
En effet pour les tuyaux supérieurs à 600 mm, le ramonage hydraulique des
canalisations est abandonné au profit du ramonage mécanique car les opérations
seraient de plus en plus longues et même impossibles, et provoqueraient un véritable
gaspillage de l’eau potable utilisée dans cette technique.
On utilise alors les procédés mécaniques dont l’objet est de faciliter au mieux les
conditions de travail :
136
- Réduire la pénibilité du travail manuel
- Limitation des temps passés dans les regards (par les agents d’entretien).
Les remèdes traditionnels aux désordres constatés sur des réseaux d’assainissement
consistaient :
a) Soit à remplacer les conduites incriminées par des éléments du même type ou par
des canalisations d’un autre matériau que celui constituant le réseau initial.
b) Soit à faire opérer des réparations ponctuelles.
b) Généralisées :
8.5.1.1 Principe
L’étanchement des joints défectueux peut être obtenu de l’intérieur par injection de
résine. On notera aussi que des désordres sont très souvent les conséquences d’une
discontinuité de contact entre l’extérieur du tuyau et le sol environnant. Dans ce cas on
137
peut pratiquer des injections de béton à partir de l’intérieur mais aussi à partir de la
surface pour combler les vides.
138
Figure 8.11 : Gainage de canalisations (Procédé insituform) et Gainage par tractage
139
Figure 8.12 : Technique de tubage
140
f) La largeur d’ouverture de tranchée devra garantir au minimum au fond, entre
blindages s’ils existent, une largeur au moins égale au diamètre extérieur du
tuyau avec surlargeurs de 0.30 m de part et d’autre pour les diamètres nominaux
inférieurs ou égaux à 600 et de 0.40 m au-delà de cette valeur. Si la tranchée est
prévue pour recevoir plusieurs canalisations, la largeur au fond entre blindages
s’ils existent, est au moins égale à la somme des diamètres extérieurs des
canalisations de 0.60m ou 0.80m selon le diamètre nominal et autant de fois
0.50m qu’il y a de canalisations moins une, ceci afin de permettre la réalisation
dans de bonnes conditions du compactage de la zone.
g) Le lit de pose d’une épaisseur standard de 0.10m est constitué de matériaux
contenant moins de 5% de particules inférieures à 0.1mm et ne contenant pas
d’élément de diamètre supérieur à 30mm. En terrain aquifère le lit de pose est
constitué de matériaux de granularité comprise entre 5 et 30mm. En cas de
risque d’entraînement de fines issues du sol environnant, il est nécessaire
d’envelopper le lit de pose par un filtre géotextile. Le lit de pose est dressé
suivant la pente prévue au projet. La surface est dressée et compactée pour que
le tuyau ne repose sur aucun point dur ou faible.
h) La mise en place des canalisations en tranchée répond aux règles suivantes :
- Les éléments sont posés à partir de l’aval et l’emboîture (ou about femelle) des
tuyaux est dirigée vers l’amont,
- Chaque élément est descendu sans heurt dans la tranchée et présenté dans l’axe
de l’élément précédemment posé, emboîté, réaligné et calé,
- Les tuyaux sont posés en file bien alignée et avec une pente régulière entre
deux regards consécutifs,
- Avant la mise en place, les abouts mâle et femelle sont nettoyés ; Avant
l’emboîtement de joints dits glissants, les garnitures d’étanchéité et les abouts
mâle et femelle sont lubrifiés, le cas échéant, selon les prescriptions du
fabricant avec un produit spécial.
- L’emboîtement est réalisé avec une poussée progressive exercée suivant l’axe
de l’élément précédemment posé et de l’élément en cours d’assemblage en
assurant que les abouts restent propres,
- L’emboîtement par poussée d’un godet de pelle lorsqu’elle agit par saccades
brutales est interdit, sans protection de l’extrémité de l’élément.
- Après assemblage, le jeu entre les extrémités des éléments adjacents est
maintenu dans les tolérances indiquées par le fabricant,
141
- Le calage est soit définitif par remblai partiel, soit provisoire, à l’aide de cales.
Le calage au moyen de matériaux durs est interdit,
- À chaque arrêt de travail, les extrémités des tuyaux non visitables en cours de
pose sont provisoirement obturées pour éviter l’introduction de corps étrangers,
- Pour les éléments de regard et boîtes de branchement, le jointement au mortier
rigide est interdit de même que pour le raccordement des canalisations à ces
ouvrages. Le type de garniture d’étanchéité et les conditions d’utilisation sont
conformes aux prescriptions du fabricant.
i) Remblaiement de la fouille : le remblaiement de la fouille sera effectué au
moyen de matériaux d’apport ou de réemploi dont la qualité sera adaptée à la
destination de l’emprise de la tranchée (terrain de culture, voirie…), ils seront
mis en œuvre par couches successives compactées avec des moyens
mécaniques adaptés (figure 10.19). La nature rigide ou flexible de la
canalisation conditionne le soin à apporter au compactage dans la zone
d’enrobage (figure 10.20).
142
Figure 8.14 : Compactage du remblai selon la nature rigide ou flexible de la canalisation
143