Module : Hydraulique souterraine 2020

Fiche de TD n°2
Exo 1 :

1. Quel est le domaine de validité de la loi de Darcy ?

2. Définir les termes de cette loi.
3. Expliquer la différence entre vitesse de percolation de Darcy et vitesse réelle
de l’eau.

Solution 1

1. Domaine de validité de la loi de Darcy

Cette loi exprime la proportionnalité entre la vitesse de filtration V et la perte de
charge par unité de longueur i, dans un sol de perméabilité k.

Cette loi est soumise à 2 hypothèses ;

- Le sol est saturé → Sr = 1 (Saturation du sol (Sr) est le rapport du volume du
fluide Vw au volume des pores Vp → Sr = Vw / Vp).
- L’écoulement est laminaire : selon Poiseuille, en milieu poreux, l’écoulement
est laminaire si :

2. Termes de la loi de Darcy

- V : vitesse de filtration (inférieur à la vitesse réelle)
- k : coefficient de perméabilité de Darcy → dépend de la porosité n,
granulométrie D10,

- Température T (exprimant la viscosité du fluide).

- i : gradient hydraulique →

C’est la perte de charge totale entre les sections 1 et 2. On obtient alors en divisant
par la longueur curviligne de la ligne de courant.

3. Différence entre la vitesse filtration de Darcy et la vitesse réelle

La vitesse de filtration de Darcy est une vitesse fictive et moyenne. Elle est calculée
en divisant le débit dans un tube de courant par la section de ce même tube.
Vitesse de filtration
La vitesse réelle de l’eau qui passe les interstices du sol est sensiblement plus
grande que la vitesse de filtration, car on ne connaît pas le chemin exact que l’eau
emprunte dans le milieu poreux par contourner les grains. La vitesse réelle n’est
donc pas unidimensionnelle.

1
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Exo. 2

On considère un écoulement permanent défini dans un repère (0, x, y, z) par le

champ des vitesses suivant, en variables d'Euler :

1) Montrer que le fluide est incompressible.

2) Calculer le champ de vecteurs accélération .
3) Déterminer les équations du réseau des lignes de courant.

Quelques notions pour rappel

1) Montrer que le fluide est incompressible, il suffit de montrer que
2) L'accélération est définie par la relation suivante.

3) Les lignes de courant sont définies par l'équation :

Corrigé 2
1) Démonstration que le fluide est incompressible.

Pour montrer que le que le fluide est incompressible, devons montrer que

Il nous suffit de vérifier que l'équation suivante est vraie :

Puisque (dérivé d’une constante est égale à 0)

Il nous reste à vérifier que :
Or : : (en dérivant par rapport à on obtient)

De même : : (en dérivant par rapport à on obtient)

Après calcul nous obtenons :

La somme de ces 3 termes vaut zéro, le fluide est

incompressible.

2) Calcul du champ du vecteur accélération

L'accélération est définie par :

2
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L'écoulement est permanent d'où et donc

Puisque la composante de la vitesse est égale à 0, l’expression précédente va se

réduire à :

Après calcul nous obtenons :

D’où : Donc :

3) Détermination de l’équation du réseau des lignes de courant

Les lignes de courant sont définies par :

Nous avons . Pour que cette équation soit définie, il faut que dy=0.
L'écoulement se situe donc dans le plan Oxz.

Nous allions transformer cette équation

Ce qui nous donne :

Puis :

On obtient enfin :

3
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Exo 3
Soient 3 forages réalisés dans des aquifères indépendants et dont les fluides sont de nature
différentes.

Aquifère Masse volumique ρ Cote base du tube z Charge H

-3
en kg.m en m en m
A 999 50,00 55,00
B 1040 31,34 54,67
C 1100 7,95 51,88

1. Représentez schématiquement la configuration des 3 forages

2. Calculez la charge hydraulique équivalente à la masse volumique de l’eau
douce dans chaque forage. On donne
3. Dans quel sens se font les transferts entre aquifères ?

Corrigé
1. Représentation schématiquement la configuration des 3 forages
Voir figure 1.A

2. Calcul de la charge hydraulique équivalente à la masse volumique de l’eau douce

dans chaque forage
L’équation de la charge hydraulique est :

Dans le cas d’un écoulement dans un milieu poreux la valeur de ( ) est très petite qu’on à
tendance à la négliger, et la charge hydraulique se réduit à :

Masse Charge H Cote Z P

Aquifère (kg . m-2. s-2)
volumique (m) (m) (m)
A 999 55,00 50,00 5.00 49001
B 1040 54,67 31,34 23.33 238022
C 1100 51,88 7,95 43.93 474048.6

On sait que :

Aquifère A : :

Aquifère B : :

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Aquifère C : :

3 Le sens des transferts

Le sens des transferts entre aquifères se fait du bas vers le haut (transfert ascendant)
Voir figure 1.B

Figure 1.A Figure 1.B

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Exo 4
Dans une nappe artésienne, on réalise 4
forages. On les ferme au niveau du sol et on
mesure la pression P de l’eau en tête de puits.

1. Calculer la charge hydraulique en chaque

point

2. Tracer les isopièzes (équidistance 5 m) et les

lignes d’écoulement sur la figure 2.

3. calculez le gradient hydraulique entre : A et

B ; A et C ; B et C ; B et D ; A et D.

On donne et

Corrigé
1. Calcul de la charge hydraulique

La charge hydraulique, est donnée par la relation suivante :

Cote du
Pression lue
N° manomètre
(kPa)
(m) (m) (m)
F1 150 130 15,3 130 + 15,3 = 145,3
F2 175 110 17,8 110 + 17,8 = 127,8
F3 218 108 22,2 108 + 22,2 = 130,2
F4 307 89 31,3 89 + 31,3 = 120,3

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2. Tracé des isopièzes et des lignes d’écoulement

Pour le tracé des courbes piézométriques ou

isopièzes (hydroisohypses) on utilise la
méthode graphique d’interpolation du
triangle. Les données sont groupées par
trois aux sommets de triangles et joints par
des segments de droite. Chaque côté du
triangle est divisé en segments
proportionnels. Les courbes isopièzes sont
obtenues en joignant par des segments de
droite les points d’égal niveau piézométrique.

Tracé des isopièzes

- Les lignes piézométriques sont
représentées dans la figure ci-contre par
des pointillés bleus.

- Les lignes d’écoulement sont

perpendiculaires aux lignes
piézométriques.

- Le sens d’écoulement se fait de la

charge la plus élevée vers la charge la
moins élevée.

3. Calcul du gradient hydraulique

Le gradient hydraulique est donné par la relation suivante :

: La charge au A ;
: la charge au B,
La distance (en mètre) qui sépare le forage A du forage B (cette distance est
obtenue en mesurant sur la carte la longueur (en centimètre) qui sépare les deux
points, puis on la converti à la distance réelle (sur terrain) à l’aide de l’échelle de la
carte.

F1 / F2 F1 / F3 F2 / F3 F2 / F4 F1 / F4
Δh= hA –hB (m) 17,5 15,1 2,4 7,5 25
L (m) 3900 3200 5300 3750 5560

4,5.10-3 4,7.10-3 4,5.10-4 2.10-3 4,5.10-3

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Exo 5

Citer quatre types de conditions aux limites, en indiquant leurs propriétés spécifiques
et en expliquant ces propriétés. Donner des exemples dans lesquels apparaissent
ces surfaces limites des milieux poreux.

C D

A B
n
Corrigé 5

Limite imperméable (AB sur le schéma) (ligne de courant)

Aucun débit ne traverse la limite.
La composante de la vitesse normale (vn) à la surface est nulle.
h h
On a : vn  0   K →  0 (Condition de Neumann)
n n
P.ex. : écoulement près du substratum rocheux imperméable.

Surface filtrante (perméable) ou nappe immobile (CD) (ligne équipotentielle)

On a :
 À la surface libre on aura (la pression atmosphérique sera la pression
de référence)
 Pour une nappe immobile, le long de
P.ex. : nappe à grande distance de l’écoulement ( → charge hydrostatique
constante)

Surface de nappe en écoulement (DE) (ligne de courant)

Les vecteurs vitesses sont tangents à la surface.
Tout simplement : ( X ,Y )  cte

Surface de suintement (EF) (ni ligne de courant, ni ligne équipotentielle)

 La pression interstitielle est nulle car elle est en contact avec la
pression atmosphérique.
 Mais l’altitude varie. → z ≠ cte

Donc, le potentiel et la charge ne sont pas constants. La vitesse v n’est pas

également constante. donc la ligne de suintement n’est ni une ligne de courant, ni
une ligne équipotentielle.