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Capteur de contraintes mécaniques : principe

La fonction de transfert de la chaîne de mesure s’articule autour de la déformation ε image de la


contrainte mécanique (force , accélération, …) appliquée sur le corps d’épreuve. La jauge résistive
Rj(ε) sera insérée dans un montage électrique conditionneur qui fournira le signal électrique de
sortie Y comme cela est schématisé ci dessous :

Déformation
ε(m)
Contrainte Conditionnement Sortie
m Corps d’épreuve Électrique Y(m)

Capteur résistif
de déformation
R(ε)

Corps d’épreuve : lame en flexion

Les corps d’épreuve opérant en flexion sont particulièrement adaptés à la mesures de contraintes
mécanique en raison de leur sensibilité élevée et de la possibilité de réaliser des dispositifs
différentiels (face supérieure en traction et face inférieure en compression).

Force F appliquée à l’extrémité libre d’une lame en


flexion encastrée de longueur L , de largeur a et .
d’épaisseur e. Rj

Déformation à la distance x de l’extrémité libre :


Face supérieur : ε(x) = 6. x.F/(Y.a.e2) = d.F
Face inférieure : ε’(x) = - ε(x).

Fléche (déplacement de l’extrémité libre) : x


W = 4. L3.F/(Y.a.e3) F

La jauge Rj présente une variation Rj = R0.(1+Kε)


Capteur de contraintes mécaniques : configuration pratique

Bilame en flexion : constitué de 2 lames en parallèles obtenues par l’usinage d’une lumière centrale
dans une poutre parallélépipédique horizontale. Le bilame, encastré à une extrémité, est utilisé
comme capteur de la force F appliquée à l’extrémité libre. La force provoque une déformation
symétrique (2 zones en tractions et 2 en compression).

Encastrement

Le corps d’épreuve (bilame) est équipé de 4 capteurs (jauges) résistifs de déformation. :

- 2 capteurs ( R1 et R4) subissent une traction ε = d.F

- 2 capteurs ( R2 et R3) subissent une compression ε’ = - d.F

d étant une constante dépendant du matériau et des dimensions du corps d’épreuve.


Capteur de contraintes mécaniques : conditionnement électrique

Pont différentiel : Les 4 capteurs résistifs (noté R1, R2, R3 et R4) sont reliés « in situ » en pont
différentiel (pont de Wheatstone) comme le schématise la figure ci dessous.

Deux bornes du pont sont reliées à l’alimentation électrique E. Les deux autres fournissent la
tension électrique de sortie V.

R2 R4

R1 R3

Les jauges R1 et R4 sont en traction : R1 = R4= R0.(1+Kε) = R0.(1+K.d.F.) = R0.(1+S.F.)


Les jauges R3 et R2 sont en compression: R2 = R3 = R0.(1- Kε)  = R0.(1-K.d.F.) = R0.(1-S.F.)
S = K.d étant la sensibilité propre de l’ensemble du capteur dépendant des caractéristiques du corps
d’épreuve (d ) du facteur de jauge K.

En considérant le montage différentiel et en utilisant la loi d’Ohm, la tension de sortie V est donnée
R1 R3 ( R1−R3 )
par V =E . −E . =E . car R1 = R4 et et R2 = R3.
( R 1 + R 2) (R3 + R 4) ( R 1 + R3 )
En remplaçant les résistances R1 = R0.(1+S.F.) et R3 = R0.(1-S.F.), on obtient :

V = E.S.F

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