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IUT de PERPIGNAN

Département Génie Industriel et Maintenance

COURS DE THERMOGRAPHIE
INFRAROUGE
LICENCE PROFESSIONNELLE
« INGENIERIE ET MAINTENANCE DES INSTALLATIONS »

J. Bresson - Professeur
IUT de PERPIGNAN
Département Génie Industriel et Maintenance

Remerciements à Thierry Devers Professeur du dépt. GIM de

l ’IUT de Chartres ainsi qu’à la Société FLIR

Sommaire
Partie I - Bases de la thermographie infrarouge
Partie II - La mesure par thermographie infrarouge
Partie III - Les caméras de thermographie
Partie IV - Application de la thermographie à l’évaluation non
destructive (END)
Partie V - Exemples de scènes thermiques
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NORME FRANCAISE A09-400

Thermographie Infrarouge

Technique permettant d’obtenir au moyen d’un appareillage approprié l’image thermique


d’une scène thermique dans un domaine spectral de l’infrarouge.

Appareillage de Thermographie Infrarouge

Ensemble d’appareils permettant d’obtenir et de traiter une scène thermique. Ces


appareils peuvent assurer en particulier l’analyse d’une scène thermique, le traitement
des signaux correspondants, la manipulation des données ainsi obtenues, leur
visualisation, leur enregistrement sur tout support.
On parlera alors d’imageur thermique.
Suivant la configuration de l’appareillage et les fonctions disponibles sur les appareils
utilisés, il peut être possible de procéder en outre, à partir de l’image thermique, à la
mesure des luminances et/ou au calcul des températures.
On parlera alors de caméra de thermographie.
Image Thermique
Répartition structurée des données représentatives du rayonnement infrarouge en
provenance d’une scène thermique.
Une image thermique peut être obtenue à partir d’un balayage d’image en une ou plusieurs
trames décalées spatialement.
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Imageur thermique

Caméra de
thermographie
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Partie I

Bases de la
thermographie infrarouge
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Partie I - Bases de la thermographie infrarouge

1) Brefs rappels sur les transferts thermiques


Conduction
Convection
Rayonnement

2) Rapide historique sur la théorie des rayonnements

3) Le spectre infrarouge

4) Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann

5) Les corps réels - émissivité


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Partie I - Bases de la thermographie infrarouge

1) Brefs rappels sur les transferts thermiques


Conduction
Convection
Rayonnement

2) Rapide historique sur la théorie des rayonnements

3) Le spectre infrarouge

4) Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann

5) Les corps réels - émissivité


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Différence entre chaleur et température

Dans un matériau, les molécules sont agitées d’un


mouvement permanent, à une certaine vitesse.

La température La chaleur dépend de la


dépend de la vitesse vitesse moyenne de
moyenne de déplacement des
déplacement des molécules ainsi que de
molécules (1). leur nombre (2).
Chaleur = énergie

Transferts thermiques
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Température / Chaleur

(1) (2)

Au zéro absolu, Supposons :


il n’y a plus a) une brique à 50°C, et
d’agitation b) un gravillon à la même
moléculaire. température.

Question :
Que choisissait-on pour
réchauffer un lit froid, lorsqu’il
n’y avait pas de chauffage
central a) ou b) ?
Pourquoi ?
Transferts thermiques
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Température / Chaleur
Unités
Température (ITS 90) Chaleur / énergie

- Kelvin K, unité absolue de référence - Joule J

- Degré Celsius ou centigrade -Calorie cal 1 cal = 4,18 J


0°C = solidification de l ’eau
100°C =vaporisation de l ’eau
0 K = -273,15°C Quantité de chaleur nécessaire pour élever
de 1°C, un gramme d’un corps dont la
- Degré Fahrenheit chaleur massique est égale à celle de l ’eau
Y °F = (1,8 x Z °C) + 32 à 15°C sous pression de 101325 pascals.
20°C = 68°F
30°C = 86°F Note : CAL = calorie alimentaire
0°F correspondrait à une température 1 CAL = 1000 cal
mesurée en hiver 1709 à Dantzig

Aussi Degré Rankine, Degré Réaumur

Transferts thermiques
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Il n’existe que trois modes de transfert de chaleur

- Conduction
- Convection
- Rayonnement

Transferts thermiques
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Conduction

Un flux de conduction se crée lorsque deux corps de température différente


sont en contact, ou lorsque des parties d’un même corps sont à température
différente.
solides, liquides
tendance temporelle à l’homogénéisation, par diffusion

La théorie est connue depuis longtemps.


Les lois en régime stationnaire sont résolues assez facilement :
paramètre important = conductivité.

Les lois en régimes instationnaires sont plus difficiles à résoudre, même


numériquement. Les caractéristiques thermophysiques peuvent varier.
paramètre important = diffusivité (analogue à la viscosité).

Transferts thermiques
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Convection

Le flux thermique est transféré par l’intermédiaire d’un milieu fluide annexe, qui
peut être un liquide ou un gaz, qui se met en mouvement.

Fait intervenir la thermodynamique et la mécanique des fluides : densité,


vitesse, expansion...

La théorie est assez complexe.


La résolution des problèmes est souvent assez délicate, surtout lorsque l’on sort
de cas d’école (flux laminaire, plaque plane).

Paramètres importants : nombres de Reynolds, Nusselt, Prandt, etc....

Transferts thermiques
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Rayonnement

Emission, absorption et réflexion d’ondes électromagnétiques.

Propagation à la vitesse de la lumière.


Ne nécessite pas de milieu matériel. Existe dans le vide.

La théorie est connue, la résolution des problèmes est souvent très difficile,
surtout dès qu’il est question d’interaction rayonnement/conduction.

Transferts thermiques
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Prenez une plaque électrique


dans une pièce noire...

Vous alimentez la plaque...

Même si vous ne voyez pas la chaleur émise, vous la sentez


progressivement

Si la plaque est à la puissance maximum, et si vous ne


mettez pas de casserole dessus, elle va devenir rouge

Au fur et à mesure que la température augmente, les


caractéristiques du rayonnement changent. Une caméra de
thermographie peut voir les changements imperceptibles à
l’œil !
Transferts thermiques - Rayonnement
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Une caméra de thermographie reçoit et mesure un flux thermique infrarouge


d’une façon similaire à l’impression que nous laisse un radiateur.

Transferts thermiques - Rayonnement


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Partie I - Bases de la thermographie infrarouge

1) Brefs rappels sur les transferts thermiques


Conduction
Convection
Rayonnement

2) Rapide historique sur la théorie des rayonnements

3) Le spectre infrarouge

4) Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann

5) Les corps réels - émissivité


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Début du 19ème siècle

1800 Herschel découvre l’existence de rayonnements hors du spectre visible

Rayonnement provenant Planche inclinée avec


d’un prisme une fente mince

Thermomètre avec
bulbes noircis

Rapide historique sur la théorie des rayonnements


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Le thermomètre continue à s’échauffer après la limite du rouge.

T°C

Hypothèse : existence d’une énergie radiante qui serait une lumière invisible.

Rapide historique sur la théorie des rayonnements


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Seconde moitié du 19ème siècle

1860 Kirchoff propose qu’un bon absorbeur est aussi un bon émetteur.
Corps noir. Loi de Kirchoff.

Transmission (τ) + Absorption (α) + Réflexion (ρ) = 1


et Absorption (α) = Emission (ε)

Emission ε τ ρ
Transmission
Réflexion

Rapide historique sur la théorie des rayonnements


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1900 Planck introduit la quantification d’échange d’énergie radiante,


discontinue.

Loi de Planck.

Permet de décrire la distribution spectrale des rayonnements


d’un corps noir.

Rapide historique sur la théorie des rayonnements


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Partie I - Bases de la thermographie infrarouge

1) Brefs rappels sur les transferts thermiques


Conduction
Convection
Rayonnement

2) Rapide historique sur la théorie des rayonnements

3) Le spectre infrarouge

4) Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann

5) Les corps réels - émissivité


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0,4µm 0,8µm 2µm 13/14µm

Spectre visible Ondes courtes = de 2 à 5,5 µm Ondes longues = de 7 à 13/14 µm

Cubes de
glace
Flammes Barreau métallique

La limitation de bande spectrale est liée à l’atmosphère


à la technologie
au référentiel terrestre (gamme de
température habituellement rencontrée)

Le spectre infrarouge
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Partie I - Bases de la thermographie infrarouge

1) Rappel sur les transferts thermiques


Conduction
Convection
Rayonnement

2) Rapide historique sur la théorie des rayonnements

3) Le spectre infrarouge

4) Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann

5) Les corps réels - émissivité


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Le corps noir est un objet idéal qui absorbe tous les rayonnements
incidents, quels que soient la longueur d’onde et l’angle d’incidence.

En théorie, c’est une


cavité fermée isotherme.

En pratique, c’est souvent


un four très bien isolé,

stabilisé en température équipé d’un


trou de visée de très petite
dimension.

Considérant la loi de Kirchoff (un bon absorbeur est aussi un bon


émetteur) le corps noir émet donc aussi de façon maximale.

Le corps noir
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LOI DE PLANCK

L’exitance énergétique spectrique d’un corps noir (anc. émittance


spectrale) en Wm-2µm-1, intégrable sur un angle solide de 2π
stéradians de la luminance énergétique spectrique (anc. Luminance
spectrale) est décrite par la loi de PLANK :

10 −6 C1 λ−5
E 0
( λ,T ) = C2

e λT
−1
Wm −2µm −1
λ : longueur d'onde de la radiation émise (µm)
C1 : 3,741832.10-16 W m2
C2 : 1,438786.10-2 K m
T : température du corps (degrés K)

Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann


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102
COURBES DE PLANCK
101

La formule de PLANCK permet de tracer


Relative blackbody
radiant emittance

1 une famille de courbes pour les


différentes températures. Suivant ces
courbes, nous constatons que l'exitance
10-1 spectrique est zéro pour la longueur
d'onde λ = 0 , puis grandit rapidement
pour atteindre un maximum à une
10-2
260°C (490°F) longueur d'onde appelée λ = λmax et
décroît lentement vers zéro pour les
20°C (70°F) longueurs d'onde supérieures.
10-3

L'augmentation de la température du
10-4 maximum correspond à la diminution
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1011 121314 de la longueur d'onde au maximum.
Longueur d’onde (microns)
Exitance spectrique (émittance spectrale)
donnée par la loi de Planck, tracée pour
quelques températures (en K).

Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann


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E
n
e 6000 Loi de Wien
r
g 4000 temp. °C
i
e
2000
r
a
y 750
o
n
n 300
é
e 25
-75

Longueur d’onde
Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann
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Corps noir à 25 °C
E
n
e
r
g
i
e
r
a
y
o
n
n
é
e

Longueur d’onde
Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann
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Corps noir à 750 °C


E
n
e
r
g
i
e
r
a
y
o
n
n
é
e

Longueur d’onde
Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann
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Corps noir à 6000 °C, le soleil


E
n
e
r
g
i
e
r
a
y
o
n
n
é
e

Longueur d’onde
Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann
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La dérivée de la formule de Planck, par rapport à la longueur d’onde, permet d’obtenir


la position du maximum de chaque courbe.

2898
λ max (µm) =
T(K )
C ’est la loi de Wien.
Elle indique que plus un corps est chaud, plus son pic d’émission maximum se
déplace vers les courtes longueurs d’onde.

Quelques exemples :

- Peau humaine (bonne santé) 305 K pic à 9,5 µm, dans l’infrarouge moyen
- Azote liquide 77K pic à 37,6 µm, dans l’infrarouge lointain

Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann


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L’intégration de la formule de Planck sur toutes les longueurs d’onde, permet d ’obtenir
l’énergie totale du rayonnement émis par un corps noir. Loi de STEFAN BOLTZMANN.

WCN = σT ( Watts / m ² ) 4

Avec σ = constante de STEFAN-BOLTZMANN = 5,7 x 10-8 (SI)

Cette loi stipule que l’énergie émise par un corps noir varie avec la puissance quatre de sa
température.
On peut aussi démontrer que l’énergie comprise entre λ = 0 et λ = λmax représente seulement
25% du total.

Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann


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Courbe d’étalonnage du radiomètre (ondes courtes)

Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann


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EXERCICE 1 : Considérant la surface d’un corps à 2 m², et une température


de 305.15 K (32°C), calculez la puissance rayonnée par un humain (émissivité
= 1).

Réponse : 2 x 5,7 x 10-8 x (305,15)4 = 988 watts.

Est-ce possible ? Est-ce réaliste ?

Réponse 2 : oui, Nous recevons de l’énergie de notre environnement.


Nous nous protégeons avec des vêtements. Mais le bilan est négatif. Nous
émettons plus que nous recevons. Pour compenser nos pertes thermiques,
nous devons manger.
L’énergie perdue est à peu près compensée par notre nourriture.

Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann


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Evaporation 13%
Convection 35%

Rayonnement 52%

EXERCICE 2 : Considérant que 3000 CAL est la ration alimentaire quotidienne, et


que seule 52% de la puissance perdue est rayonnée, calculez cette dernière.

Réponse : 0,52 x 3000 x 1000 x 4,18 / 24 / 60 / 60 = 74 watts (94 W jour / 39 W


nuit). On considère généralement la valeur de 100 watts le jour (bâtiment).

Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann


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Partie I - Bases de la thermographie infrarouge

1) Brefs rappels sur les transferts thermiques


Conduction
Convection
Rayonnement

2) Rapide historique sur la théorie des rayonnements

3) Le spectre infrarouge

4) Le corps noir, loi de Planck, loi de Wien, loi de Stefan Boltzmann

5) Les corps réels - émissivité


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Il n’émet qu’une fraction de ce qu’émettrait un


corps noir porté à la même température.

Cette fraction est appelée EMISSIVITE ( ε).

Un corps réel n’est


W = ε σ T4 (au mieux !)
pas un corps noir.

Considérant la loi de Kirchoff, un corps réel


réfléchit donc également de l’énergie
provenant de son environnement.

Comme par ailleurs, la plupart des matériaux sont opaques


en infrarouge, on peut écrire :

EMISSION + REFLEXION = 1

Les corps réels - émissivité


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Types généraux de corps


τ+ε +ρ=1

Corps opaque Transmission = 0


donc Réflexion + Emission = 1

Corps brillant Réflexion élevée


et émission faible

Corps gris Emission constante sur une


bande de longueur d ’onde

Corps sélectif Emission, réflexion et


transmission varient en
fonction de la longueur
d’onde

Les corps réels - émissivité


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Courbe d’émission d’un corps noir

Les corps réels - émissivité


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Courbe d’émission d’un corps gris, à la même température

Les corps réels - émissivité


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Courbe d’émission d’un corps sélectif, à la même température

Les corps réels - émissivité


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L’émissivité, quelle est sa valeur ?

1) Impossible à dire tel que.

2) C’est compliqué

Souvent l’émissivité varie avec la température !!!!


La variation pour un métal n’est pas dans le même sens que pour un isolant

L’émissivité varie avec l’état de surface.


L’émissivité varie avec l’épaisseur d’un revêtement (ex : film d ’huile).
L’émissivité peut être différente en ondes longues et en ondes courtes.

IL NE FAUT PAS PANIQUER !

ON S ’EN SORT TRES BIEN AVEC DE L’EXPERIENCE ET EN ETANT CONSCIENT QU’IL


EXISTE DES LIMITES.

Les corps réels - émissivité


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Emissivité en fonction de la longueur d’onde

Emissivité

Les corps réels - émissivité


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Emissivité en fonction de la longueur d’onde

Les corps réels - émissivité


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Emissivité en fonction de la température et de l’état de surface

T(°K) T(°K)
1 - Caoutchouc
2 - Porcelaine
3 - Liège
4 - Papier
5 - Argile réfractaire
Les corps réels - émissivité
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Partie II - La mesure par thermographie infrarouge

1) Généralités, situation de mesure type

2) Facteurs d’influence
Emissivité
Transmission atmosphérique

3) Bilan radiométrique
Equation fondamentale de la thermographie
Etalonnage d ’une caméra
Mesure
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Partie II - La mesure par thermographie infrarouge

1) Généralités, situation de mesure type

2) Facteurs d’influence
Emissivité
Transmission atmosphérique

3) Bilan radiométrique
Equation fondamentale de la thermographie
Etalonnage d ’une caméra
Mesure
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Situation de mesure type


Diverses températures

Généralités, situation de mesure type


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Partie II - La mesure par thermographie infrarouge

1) Généralités, situation de mesure type

2) Facteurs d’influence
Emissivité
Transmission atmosphérique

3) Bilan radiométrique
Equation fondamentale de la thermographie
Etalonnage d ’une caméra
Mesure
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EMISSIVITE

Rappel 1 : Tout corps porté à une certaine température émet un rayonnement


infrarouge qui n’est qu’une fraction de ce qu’émettrait un corps noir porté à la
même température. Cette proportion est appelée EMISSIVITE.

Rappel 2 : Considérant que la réflexion est le complément de l’émission (pour un


matériau opaque), un corps réel réfléchit du flux provenant de l’extérieur. Cela est
d’autant plus prononcé que l’émissivité est faible.

Rappel 3 : L’émissivité dépend : du matériau


de la température
de l’état de surface
de l’angle
de la longueur d’onde

Facteurs d ’influence - émissivité


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EMISSIVITE
20°
1.0
30°
.9
40°
.8
.7 50°
.6
60°
.5 Variation
de l’émissivité en fonction
.4
70° de l’angle : diélectrique
.3
.2 80°
.1
0
Facteurs d ’influence - émissivité
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EMISSIVITE
20°
1.0
30°
.9
40°
.8
.7 50°
.6
60° Variation
.5
de l’émissivité en fonction
.4 de l’angle : métal poli
70°
.3
.2 80°
.1
0
Facteurs d ’influence - émissivité
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EMISSIVITE = COMMENT LA CONNAÎTRE ?


1) Expérience : Maintenance électrique
pas de problème sur câbles, manchons
isolants, gaines plastiques, caoutchouc

délicat sur métaux polis, mieux s’ils sont oxydés

2) Tableau récapitulatif : bonne approximation


attention aux conditions de validité
à utiliser avec précaution

3) Peinture de « référence » : approximations successives

4) Thermocouple à contact : délicat, mais peut donner une bonne approximation

5) Sonde PT100 de « référence »

6) Labo équipé (méthode scientifique)

Facteurs d ’influence - émissivité


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Matière
Matière Température
Température Valeur
Valeur
Aluminium
Aluminiumbrillant
brillant 20°C
20°C 0,04
0,04
Aluminium traité
Aluminium traité 20°C
20°C 0,83
0,83àà0,94
0,94
Cuivre
Cuivrepoli
poli 100°C
100°C 0,05
0,05
Cuivre
Cuivre trèsoxydé
très oxydé 20°C
20°C 0,75
0,75àà0,8
0,8
Fonte oxydée
Fonte oxydée 100°C
100°C 0,65
0,65
Feuillard
Feuillardde
deferferrouillé
rouillé 20°C
20°C 0,7
0,7àà0,95
0,95
Nickel
Nickel électrolytiquepoli
électrolytique poli 20°C
20°C 0,05
0,05
Acier inox 18/8 poli
Acier inox 18/8 poli 20°C
20°C 0,16
0,16
Emissivité, Acier
Emissivité, Acierinox
inoxoxydé
oxydé 60°C
60°C 0,85
0,85
tableau
tableau
récapitulatif
récapitulatifSWSW Brique
Briquerouge
rouge 20°C
20°C 0,93
0,93
(donné à titre Suie
Suie decharbons
de charbons 20°C
20°C 0,95
0,95
(donné à titre Ciment sec 35°C 0,95
indicatif)
indicatif) Ciment sec 35°C 0,95
Verre
Verre(au
(audelà
delàde
de4,5µm)
4,5µm) 35°C
35°C 0,96
0,96
Huile
Huile de lubrification(épaisse)
de lubrification (épaisse) 17°C
17°C 0,87
0,87
Film huile 30 microns
Film huile 30 microns 20°C
20°C 0,27
0,27
Film
Filmhuile
huile130
130microns
microns 20°C
20°C 0,72
0,72
Film huile épais
Film huile épais 20°C
20°C 0,82
0,82
Plâtre
Plâtreblanc
blanc 20°C
20°C 0,85
0,85àà0,9
0,9
Peau humaine
Peau humaine 32°C
32°C 0,98
0,98
Eau
Eauliquide
liquide 20°C
20°C 0,96
0,96
Cristaux
Cristauxde deglace
glace -10°C
-10°C 0,98
0,98
Neige
Neige -10°C
-10°C 0,85
0,85

Facteurs d ’influence - émissivité


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Emissivité,
Emissivité,estimation
estimationpar
parapplication
applicationde
depeinture
peintureou
oude
dematériau
matériaude
deréférence
référence

1)
1)On
Onapplique
appliquesur
surlelematériau
matériauvisé,
visé,ààune
unedistance
distanceproche
prochede
delalascène
scènedont
donton
onveut
veut
connaître la température, une peinture hautement émissive (*) ou on colle
connaître la température, une peinture hautement émissive (*) ou on colle une une
bandelette
bandeletteadhésive
adhésived’émissivité
d’émissivitéconnue. Exempleεε==0,95.
connue.Exemple 0,95.

2)
2)On
Onfait
faitl’hypothèse
l’hypothèseque
queles
lestempératures
températuresmoyennes
moyennessur
surlelematériau
matériauetetsur
surlala
référence
référencesont
sontidentiques.
identiques.

3)
3)On
Onmesure
mesurelalatempérature
températuresur
surlalazone
zonede
deréférence, avecεε==0,95.
référence,avec 0,95.On
Onobtient
obtientTTrefref. .

4)
4)Avec
Aveclelecalculateur
calculateurde delalacaméra,
caméra,ononpointe
pointelalazone
zoned’émissivité
d’émissivitéinconnue,
inconnue,etetonon
adapte
adapteprogressivement
progressivementl’émissivité
l’émissivité(réglages
(réglagescaméra)
caméra)jusqu’à
jusqu’àce
ceque
quelelecalculateur
calculateur
donne
donneTTinconnue ==TTref. .IlIlsuffit
suffitalors
alorsde
delire
lirel’émissivité.
l’émissivité.
inconnue ref

Note
Note: :cela
celane
nedonne
donnequ’une
qu’uneapproximation
approximationutile
utile

(*)
(*)peinture
peinturemate
matenoire
noire3M,
3M,Krylon
Krylon

Facteurs d ’influence - émissivité


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Emissivité,
Emissivité,estimation
estimationpar
parlecture
lecturede
detempérature
températureindirecte
indirecte

1)
1)On
Onmesure
mesurelalatempérature
températurededelalascène
scènevisée
viséeau
aumoyen
moyend’un
d’uninstrument
instrumentannexe
annexe
une sonde à contact
une sonde à contact
une
unesonde
sondeààrésistance
résistancede deplatine
platine

2)
2)Avec
Aveclelecalculateur
calculateurde delalacaméra,
caméra,on onpointe
pointelalazone
zoned’émissivité
d’émissivitéinconnue,
inconnue,eteton
on
adapte progressivement l’émissivité (réglages caméra) jusqu’à ce que
adapte progressivement l’émissivité (réglages caméra) jusqu’à ce que le calculateur le calculateur
donne
donneTTinconnue ==TTref. .IlIlsuffit
suffitde
delire
lirel’émissivité.
l’émissivité.
inconnue ref

Note
Note: :cela
celane
nedonne
donnequ’une
qu’uneapproximation
approximationutile
utile

Facteurs d’influence - émissivité


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Emissivité,
Emissivité,mesure
mesurescientifique
scientifique IlIlfaut
fauts’adresser
s’adresserààdes
deslaboratoires
laboratoires
disposant
disposant d’appareillageslourds
d’appareillages lourds: :

Laboratoire
LaboratoireNational
Nationaldd’Essais
’Essais
Universités
Universités
Ecoles
Ecolesd’ingénieurs
d’ingénieurs

1-1-Enceinte
Enceinteisotherme
isothermeààtempérature
températureambiante,
ambiante,
recouverte de velours noir à l ’intérieur
recouverte de velours noir à l ’intérieur
2-2-Support
Supportd’échantillon
d’échantillonrotatif
rotatif
3-3-Porte
Porteéchantillon
échantillontrès
trèsbon
bonconducteur
conducteur
thermique
thermique avec chaufferette asservieen
avec chaufferette asservie en
température
température
4-4-Echantillon
Echantillonthermocouplé
thermocouplé
5-5-Caméra
CaméraIR IRvisant
visantl’échantillon
l’échantillonààtravers
traversune
une
petite ouverture pratiquée dans l’enceinte
petite ouverture pratiquée dans l’enceinte 1 1

Facteurs d’influence - émissivité


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Partie II - La mesure par thermographie infrarouge

1) Généralités, situation de mesure type

2) Facteurs d’influence
Emissivité
Transmission atmosphérique

3) Bilan radiométrique
Equation fondamentale de la thermographie
Etalonnage d ’une caméra
Mesure
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L’absorption
L’absorptionatmosphérique
atmosphériqueaadeuxdeuxcauses
causesessentielles
essentielles::
--l’absorption
l’absorptionmoléculaire
moléculairedesdesgaz
gaz(H
(H220,
0,CO
CO22,O
,O33,,…)
…)
--l’absorption
l’absorptionpar
pardiffusion
diffusiondue
dueaux
auxfines
finesparticules
particules(aérosols,
(aérosols,
brumes,
brumes,brouillard,pluie,
brouillard,pluie,…)
…)

τ atm = τ mol x τ diff

Facteur de transmission de l ’atmosphère en fonction de la longueur d ’onde (à 30m).

Facteurs d’influence - transmission atmosphérique


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Facteur
Facteurmoyen
moyende
detransmission
transmission

Ce
Cefacteur
facteurprend
prendenencompte
compte: :lalabande
bandespectrale
spectralededelalacaméra,
caméra,laladistance
distance
de
demesure,
mesure,leletaux
tauxd’humidité
d’humiditérelative,
relative,etetlalatempérature
températurededel’atmosphère
l’atmosphère

7% d’atténuation
donc meilleure
« visibilité » en LW

Courbes typiques du facteur moyen de transmission de l’atmosphère en


fonction de la distance (50% d’humidité)

Facteurs d’influence - transmission atmosphérique


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Influence
Influencede
dela
lapluie
pluie τ
Transmission τpluie
Transmission = e -cx
-cx
pluie = e

cc==1,25 -6 3
1,2510
10-6ZZ/ /rr3
avec
avec ZZ==hauteur
hauteurde
deprécipitation
précipitationen
encm
cm/ /ss
r r==rayon
rayonmoyen
moyendesdesgouttes
gouttes(cm)
(cm)

En
Enondes
ondescourtes,
courtes,sur
sur1800
1800mmde
detrajet
trajetoptique,
optique,on
onobtient
obtient: :

- -pluie
pluiefine
fine 0,25
0,25cm
cm/ /hh ττ==0,88
0,88
- -pluie
pluiemoyenne
moyenne 1,25
1,25cm
cm/ /hh ττ==0,74
0,74
- -pluie
pluieforte
forte 2,50
2,50cm
cm/ /hh ττ==0,65
0,65
- -pluie
pluiediluvienne
diluvienne 10
10cm
cm/ /hh ττ==0,38
0,38

Facteurs d’influence - transmission atmosphérique


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Influence
Influencedu
dubrouillard
brouillard

8 - 12 µm 3 - 5 µm

Plate-forme
Plate-formevue
vueau
autravers
traversd’un
d’unbrouillard.
brouillard.Visibilité
Visibilitéinférieure
inférieureàà200
200m.
m.Distance
Distanced’observation
d’observation220
220m.
m.
D ’après Caniou. L ’observation et le mesurage par thermographie.
D ’après Caniou. L ’observation et le mesurage par thermographie.

Facteurs d’influence - transmission atmosphérique


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Influence
Influencede
del’environnement,
l’environnement,réflexions
réflexionsparasites
parasites

48.1°C 48.6°C

40 45

30 40

20 35

10 30

6.6°C 28.6°C

Réflexions atténuées Réflexions

8 - 12 µm 3 - 5 µm

Facteurs d’influence - atmosphère


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Partie II - La mesure par thermographie infrarouge

1) Généralités, situation de mesure type

2) Facteurs d ’influence
Emissivité
Taille des objets, réponse à une fente
Transmission atmosphérique

3) Bilan radiométrique
Equation fondamentale de la thermographie
Etalonnage d’une caméra
Mesure
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Hypothèses
Hypothèsesde
debase
base

- -L’objet
L’objetvisé
viséest
estopaque
opaque
- -L’émissivité
L’émissivitéest
estgrise, notéeεε00
grise,notée
- -La
Latempérature
températurede desurface
surfaceest
estTTobj
obj
- -L’environnement est assimilable
L’environnement est assimilable
ààun
uncorps
corpsnoir
noirde
detempérature
températureTTenvenv
- -L’atmosphère
L’atmosphèreest estassimilable
assimilable
ààun
uncorps
corpsnoir
noirde
detempérature
températureTTatmatm
- -La transmission de l’atmosphère
La transmission de l’atmosphère
vautττatm
vaut
atm

La luminance L’ (flux infrarouge tenant compte de la sensibilité spectrale de la caméra,


de l’angle de collecte, etc..) vue par la caméra est égale à :

L’ = τatm ε0Lobj + τatm (1 - ε0)Lenv + (1 - τatm) Latm


Equation fondamentale de la thermographie
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La correspondance luminance / température est déterminée grâce à


l’étalonnage sur une batterie de corps noirs de référence.

Etalonnage :
• d’un radiomètre
Champ de très faible ouverture,
gamme de température étendue.

• d’une caméra infrarouge


Nécessité d ’un large champ et
d ’un corps noir étendu;

Equation fondamentale de la thermographie


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La fonction d’étalonnage
est décrite par l’équation
mathématique :

R
I=
 B 
 exp( ) − F 
T

R, B et F sont les constantes


d ’étalonnage

Etalonnage
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Une caméra de thermographie infrarouge moderne dispose


d’un ordinateur interne qui prend en charge automatiquement
tous les facteurs d’influence.

En outre, les courbes d’étalonnage sont des fichiers


téléchargeables.

Elle délivre donc directement des températures.

Les fichiers informatiques qui sont sauvegardés ne sont


toutefois jamais des températures. Il s’agit toujours de
tableaux de mesures brutes, avec les paramètres annexés.
Il est ainsi possible de modifier et d’ajuster à volonté
le résultat final.

Mesure
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Précautions à prendre pour effectuer une bonne mesure

1) Vérifier la mise au point optique (focalisation)

2) Régler la gamme de température d’analyse

3) Régler l’émissivité

4) Eviter une mesure sous une trop forte incidence

5) Faire attention aux objets chauds à proximité d’une zone réfléchissante

6) Vérifier que la distance objet-caméra permet d’assurer une bonne résolution


géométrique

7) Contrôler qu’il n’y a pas de problème d’atténuation atmosphérique

Et ……. faire contrôler une fois par an l’étalonnage de la caméra.

Mesure
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Partie III

Les caméras de thermographie


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Département Génie Industriel et Maintenance

Partie III - les caméras de thermographie

1) Du radiomètre à la caméra IR à matrice

2) Les caractéristiques principales

3) Quelques exemples de caméras IR

4) Types de détecteurs

5) Refroidissement

6) Matériaux utilisés en IR

7) Filtres
IUT de PERPIGNAN
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Partie III - les caméras de thermographie

1) Du radiomètre à la caméra IR à matrice

2) Les caractéristiques

3) Quelques exemples de caméras IR

4) Types de détecteurs

5) Refroidissement

6) Matériaux utilisés en IR

7) Filtres
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Module optique

Module
détecteur
Electronique &
Logiciel

∆S

analyseur ligne

Du radiomètre à la caméra IR à matrice


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Caméra IR à balayage optico-mécanique


Détecteur monoélément

Pour avoir un balayage acceptable, le


détecteur quantique refroidi doit avoir
un temps de réponse de 0,3 à 1 µs

Du radiomètre à la caméra IR à matrice


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Caméra IR à barrette (ligne)


et à matrice (surface)

xy pixels infrarouges

Le balayage électronique permet de rendre le temps de réponse secondaire

Du radiomètre à la caméra IR à matrice


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ThermaCAM SC1000

256 x 256 pixels


PtSi

575, 595, Alert,


SC500, SC2000

320 x 240 pixels


Bolomètres VOx

Du radiomètre à la caméra IR à matrice


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Partie III - les caméras de thermographie

1) Du radiomètre à la caméra IR à matrice

2) Les caractéristiques principales

3) Quelques exemples de caméras IR

4) Types de détecteurs

5) Refroidissement

6) Matériaux utilisés en IR

7) Filtres
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Les caractéristiques principales

spectral Bande spectrale RSR

Calibres
temporel thermique Sensibilité
Fréq. de balayage V et H Exactitude
Temps de réponse Résolution thermique DTEB
Mini de temp. détectable MDT

spatial
FOV - IFOV
Fct. de Transfert de Modulation FTM
Fct. de Réponse à une Fente FRF
PRSM-PRSO
Nombre de détecteurs

Les caractéristiques principales


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Réponse spectrale relative : RSR (fonction normée à 1)


Correspond à la bande spectrale de la caméra (INFRAMETRICS 760)
spectral

temporel thermique

spatial

Les caractéristiques spectrales


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Calibres : Tmin - Tmax en °C


Correspond à l’étendue de mesure de la caméra
spectral

Caméra INFRAMETRICS 760)


temporel thermique
-20 à 400 °C plage normale
20 à 1500 °C plage étendue

spatial

Les caractéristiques thermiques


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Sensibilité : s(T) en UA/°C


Correspond à la pente de la courbe d’étalonnage en un point de
fonctionnement (T fixée)
Totalement différent de la résolution thermique.

∆V
s=
∆T
La caméra IR est plus sSW > sLW
sensible en ondes courtes ∆V1
qu’en ondes longues
∆V 2

∆T

Les caractéristiques thermiques


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Exactitude ou incertitude : ± X°C ou ± X%


Précision avec laquelle est donnée la valeur de la température.
L’exactitude est maximale en haut de chaque calibre.

Caméra INFRAMETRICS 760


± 2°C ou ± 2%

Les caractéristiques thermiques


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Résolution thermique : DTEB (NETD) en °C à T,texp et calibre fixés


Différence de Température Equivalente à la valeur efficace du Bruit
mesuré sur le thermosignal.
Correspond à la valeur efficace du bruit superposé au thermosignal
rapporté en écart de température sur la courbe d’étalonnage.

Caméra INFRAMETRICS 760


∆V Bruit
0,2°C @30°C (3-5µm) s= =
∆T DTEB
0,4°C@30°C (8-12µm, 3-12µm)

Le DTEB diminue lorsque l’on procède


à un moyennage spatial ou temporel
(diminution du bruit) ∆TSW ∆TLW

Les caractéristiques thermiques


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Angle de vue de l’objectif : FOV (Field Of View)


Correspond à l’angle d’ouverture ou champ de vue de la caméra

Caméra INFRAMETRICS 760 spectral


optique standard : 20°x15° 194/100 IFOV
(20° ≅ 350 mrad)

IFOV
Angle de vuetemporel
instantané : IFOV thermique
160
(Instantaneous Field Of View) lignes
Angle sous lequel la caméra voie un
20°
FOV
objet correspondant à la projection 15°
géométrique du détecteur sur la scène
thermique spatial

Caméra INFRAMETRICS 760 à 50% de


modulation (FRF) pour optique standard :
IFOV(8-12µm) : 20°/194 = 1,8 mrad
IFOV (3-5µm) : 20°/100 = 3,5 mrad

Les caractéristiques spatiales


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Champ de vue de la caméra fonction de la distance


Caméra INFRAMETRICS 760
α
FOV : 20°x15° L = 2D tan 
IFOV : 1,8 mrad 2

Les caractéristiques spatiales


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Fonction de Transfert de Modulation : FTM


Caractérise de façon quantitatif les performances optiques de la caméra.
Exprime le fait que lorsque la fréquence spatiale d’un objet augmente, l’amplitude
du thermosignal diminue. A rapprocher de la réponse à une « fente » c’est-à-dire
du pouvoir de résolution spatial.

Les caractéristiques spatiales


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Mesure directe de la fonction de transfert de modulation (FTM)

f4
f3
f2
f1

Les caractéristiques spatiales


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Département Génie Industriel et Maintenance

Fonction de Transfert de Modulation (FTM) déduite de la Fonction


de Réponse à une Fente (FRF)

Plutôt que de mesurer la


FTM, il est plus simple de
mesurer la réponse à une
source de type « fente »
(« Line spread function -
LSF » ou encore « Slit
reponse function - SRF »

Transformation
Transformation
de
deFourier
Fourier

Les caractéristiques spatiales


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Département Génie Industriel et Maintenance

Fonction de Réponse à une Fente (FRF)


(en anglais SRF Slit Response Function).
ou mesure sur un objet de petite taille

Considérons un détecteur élémentaire.

L’image d’un petit objet dans le plan du détecteur peut être inférieure à la surface de
détection. Le signal global fournit par le détecteur tient compte de l’objet, mais aussi de
son arrière-plan.

En conséquence, le signal mesuré (et donc la température) sur des petits objets peut
être affectée par la taille de ceux-ci.

Note : La qualité des optiques (diffraction, aberrations) joue également un rôle important.

Moyen de mesure = Fonction de réponse à une fente FRF

Les caractéristiques spatiales


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Département Génie Industriel et Maintenance

Mesure de la Fonction de Réponse à une Fente (FRF)

mesure
α 95 = 8mrad

α
imagerie
P

α 50 = 1,8mrad IFOV

α (mrad)

Fente
Fentelarge
large palier
palierimportant
important(1)(1)
Fente
Fentefine
fine plus
plusde
depalier
palier(2),
(2),lalalargeur
largeur
angulaire de la fente donne la résolution
angulaire de la fente donne la résolution
pour
pour100%
100%dedemodulation
modulation
Fente
Fentetrès
trèsfine
fine moitié
moitiédu
dusignal
signalinitial
initial(3)
(3)
résolution à 50%
résolution à 50%
Les caractéristiques spatiales
IUT de PERPIGNAN
Département Génie Industriel et Maintenance

Résolution et nombre de pixels

Caméra INFRAMETRICS : FOV=20°=350mrad - α50=1,8mrad et α95=8mrad


Pouvoir de Résolution Spatial de Mesure:
PRSM95=FOV/ α95= 44 éléments de mesures par ligne
Pouvoir de Résolution Spatial d ’Observation :
PRSO50= FOV/ α50=194 éléments observables par ligne
} Npth

Qu’il ne faut pas confondre avec le nombre de pixels Npix=256 qui résulte de la
numérisation du thermosignal délivré par le détecteur (caméra à mono-détecteur)
ou du nombre de détecteurs de la matrice (caméra à matrice de détecteurs).

Très généralement : Npix > Npth

Les caractéristiques spatiales


IUT de PERPIGNAN
Département Génie Industriel et Maintenance

Fréquence-image (trame) et fréquence-ligne


Par seconde, nombre d’images ou de lignes balayé par la tête d’analyse
spectral
Caméra IR mono-élément (INFRAMETRICS) : c’est la fréquence à laquelle les 2
miroirs mobiles balaient le champ à observer. Le premier miroir est animé d’un
mouvement sinusoïdal vertical à la fréquence 50 Hz (fréquence trame) alors que
le second assure le balayage horizontal à 4kHz (fréquence ligne).
Une même lignetemporel thermique donc FH=8 kHz
est balayée 2 fois (aller-retour du galvanomètre)
soit 125µs par ligne. Une image nécessite (FV=50Hz) 20ms. Donc le champ de vue
comporte : 20ms/0,125=160 lignes.

spatial

Les caractéristiques temporelles


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Fréquence de restitution vidéo


Par seconde, nombre d’images ou de lignes restitué sur écran vidéo

Le convertisseur A/N restitue 256 échantillons par ligne horizontales (256 pixels)
Pour des raisons de compatibilité TV, l’affichage sur moniteur vidéo se fait en 625
lignes horizontales avec 2 trames vidéo de 50 Hz entrelacées.

Les caractéristiques temporelles


IUT de PERPIGNAN
Département Génie Industriel et Maintenance

Partie III - les caméras de thermographie

1) Du radiomètre à la caméra IR à matrice

2) Les caractéristiques principales

3) Quelques exemples de caméras IR

4) Types de détecteurs

5) Refroidissement

6) Matériaux utilisés en IR

7) Filtres
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Product Specifications

Inframetrics 760 System Type Scanner


Spectral Range Long Wave
Detector Single Element
Detector Material Mercury Cadmium Telluride
Spectral range : 3 to 12µm
Measurement Accuracy 2% or 2 Degrees C
Noise equi. Temp. Diff. : 0,08°C@30°C Measurement Range -20 to 400 C
Mesurement accuracy : ±2°C or ± 2% With Filter -20 to 1500 C
Field View 15 X 20 Degrees
Field view : 15° x 20°
Cooling Stirling Cycle
Spatial resolution : 1,8 mrad Spatial Resolution 1.8 mrad
Detector ; single element (MCT) Thermal Sensitivity <0.10 at 30 Degrees C
Detector Refresh Rate 30 Hz
Dynamic Range 12 Bit
Emmissivity Adjustment .10-1.00
Palettes Multiple Color and B&W
Display Type LCD
Image Storage Capacity 25 images / Floppy
Storage Medium 3.5 Inch Floppy
Operating Temperature -15 C to 50 C
Camera Weight 18 Lbs.
Camera Size 10 X 9 X
Focus Distance 8 Inches to Infinity
Video Output 60 Hz NTSC
Power Supply Battery or A/C
Voice Annotation No
Available Accessories Lenses, Batteries, Software…

Quelques exemples de caméras IR


IUT de PERPIGNAN
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Spectral range : 8 to 14µm


Resolution : 0,08°C@30°C
Accuracy : ± 2% (range full scale)
I.F.O.V. : 1,58 mrad
Thermal image pixels : 320x240

Quelques exemples de caméras IR


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Spectral range : 8 to 14µm


Noise equi. Temp. Diff. : 0,08°C@30°C
Mesurement uncertainty : ±2K or ± 2%
F.O.V : 43° x 23°
Spatial resolution : 3 mrad
Sensor array : 256 x 128 pixels

Quelques exemples de caméras IR


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L'image thermique et l'image visible


L'image thermique

ThermaCAM® P60 Champ d'observation / distance minimum de


focalisationspatiale (IFOV)
Résolution
Résolution thermique à 50/60 Hz
24° x 18° / 0,3 m
1,3 mrad
0,08°C à 30 °C
Zoom électronique 2, 4, 8 en continu
Focalisation Automatique ou manuelle
Amélioration numérique de l'image Normale et perfectionnée
Réponse spectrale : 7,5 à 13µm Type de détecteur Matrice à plan focal (FPA) microbolomètre non refroidi 320 x 240 pixels
Réponse spectrale 7,5 à 13 µm
Résolution thermique : 0,08°C@30°C L'image visible
Photo numérique intégrée 640 x 480 pixels couleurs
L'affichage de l'image
Exactitude de mesure Viseur Écran TFT couleur haute résolution intégré
Écran externe LCD 4 pouces couleur, intégrant les commandes à distance

sur corps noir : ±2K or ± 2% Sortie vidéo


La mesure
Vidéo composite RS170 EIA/NTSC ou CCIR/PAL, S-vidéo

Gammes de mesure -40 °C à +120 °C sur gamme 1


Champ d'observation : 24° x 18° 0 °C à +500 °C sur gamme 2
Jusqu'à +1500 °en option
Jusqu'à +2000 °C en option
Résolution spatiale IFOV : 1,3 mrad Exactitude de mesure sur corps noir (% de la valeur) ±2 °C ou ±2%
Outils d'analyse Point manuel (jusqu'à 10 points mobiles), point placé automatiquement au
max./min.,
Variable de zone
0,1 à(jusqu'à
1,0 ou à5partir
zonesdemobiles), isotherme, profil, différence
Microbolomètre : 320 x 240 pixels Correction de l'émissivité
Caractéristiques de la mesure
tables prédéfinies
Corrections automatiques basées sur données de l'utilisateur pour la
Correction de la transmission des optiques externes réflexion de la basée
Automatique, température d’environnement,
sur capteurs internes la distance, l'humidité relative,
L'enregistrement des images
Type Carte Flash amovible (128 Mo) et mémoire Flash intégrée (50 images)
Format de fichier des images thermiques JPEG standard incluant 14 bits pour la mesure
Format de fichier des images visibles JPEG standard (incluant un marqueur mobile) avec lien vers les images
Commentaire vocal des images thermiques
30 secondescorrespondantes
de commentaire vocal enregistré avec chaque image
Commentaire texte des images Prédéfini par l'utilisateur, et enregistré avec chaque image
Indicateur de l'état du système
Écran LCD Indique l'état de la batterie et de la mémoire, ainsi que les modes
Laser LocatIR™ d'alimentation, de communication et d'enregistrement.
Classification Classe 2
Type Diode laser à semi-conducteur AlGaInP : 1 mW / 635 nm (rouge)
L'alimentation
Type de batterie Li-Ion rechargeable, remplaçable sur le terrain
Autonomie 2 heures en fonctionnement continu
Chargement de la batterie Dans la caméra (adaptateur secteur ou sur prise 12 V d'un véhicule) ou
Utilisation sur alimentation externe chargeur intelligent
Adaptateur secteur 2110/220V
emplacements
alternatif, 50/60 Hz ou 12V d'un véhicule (câble
Économie d'énergie avec
Arrêt prise allume-cigare
automatique et modeen veille
option)
(personnalisable par l'opérateur)
L'environnement
Température de fonctionnement -15 °C à +50 °C
Température de stockage -40 °C à +70 °C
Humidité relative De 10 % à 95 % pour le fonctionnement et le stockage, sans condensation
Indice de protection IP 54, IEC 529
Choc En fonctionnement : 25g, IEC 68-2-29
Vibration En fonctionnement : 2g, IEC 68-2-6
Les caractéristiques physiques
Poids 2,0 kg avec batterie et poignée (qui comporte la commande à distance,
Dimensions l'écran
100 mmLCD, la mm
x 120 caméra vidéo
x 220 mmetpour
le dispositif
la caméra laser),
seule1,4 kg sans batterie ni
Trépied 1/4" - 20

Quelques exemples de caméras IR


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Partie III - les caméras de thermographie

1) Du radiomètre à la caméra IR à matrice

2) Les caractéristiques

3) Quelques exemples de caméras IR

4) Types de détecteurs

5) Refroidissement

6) Matériaux utilisés en IR

7) Filtres
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Détecteurs quantique ou thermique

• Détecteurs de photons ou • Détecteurs thermiques


quantique Le Rayonnement reçu par un
Le rayonnement IR est détecteur provoque un
converti directement en signal échauffement de celui-ci.
électrique.
– Refroidissement – Microbolomètres
Variation de résistance
– Très sensible Couplage continu
– Très stable
– Ondes courtes (gén.) – Matériau ferroélectrique &
– PtSi (platine-silicium), InSb pyroélectrique
(antimoniure d’indium) et le Variation de capacité
HgCdTe (mercure-cadmium- Couplage alternatif (chopper),
telluride MCT) sont les plus
communs
Les caméras de thermographie - détecteurs
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Principe des détecteurs quantique ou thermique

IR

ABSORPTION

THERMOMETRIE

ISOLATION THERMIQUE

CIRCUIT DE LECTURE
SIGNAL

Détecteur quantique Détecteur thermique


Détecteur refroidi Détecteur non refroidi

Les caméras de thermographie - détecteurs


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Gamme de fonctionnement
des détecteurs quantiques
et thermiques

Détecteurs au Tellurure de Mercure

et Cadmium (HgCdTe).

Les caméras de thermographie - détecteurs


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Partie III - les caméras de thermographie

1) Du radiomètre à la caméra IR à matrice

2) Les caractéristiques

3) Types de détecteurs

4) Refroidissement

5) Matériaux utilisés en IR

6) Filtres
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Pourquoi le refroidissement ?

Température basse = plus de millivolts en sortie, pour un flux infrarouge reçu


déterminé.

Sur les détecteurs électroniques (quantique), la sensibilité est inversement


proportionnelle à la température.

REFROIDISSEMENT Azote liquide (-200°C)


Compresseur Strirling
Effet Peltier (-70°C)

Sur les détecteurs thermiques, la sensibilité est maximale aux alentours de


la température ambiante.

TEMPERATURE STABILISEE Effet Peltier (-70°C)

Refroidissement
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Partie III - les caméras de thermographie

1) Du radiomètre à la caméra IR à matrice

2) Les caractéristiques

3) Types de détecteurs

4) Refroidissement

5) Matériaux utilisés en IR

6) Filtres
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Matériaux utilisés en infrarouge (objectifs, hublots, etc.) :

Fluorine (CaF2) : transparence entre 0,13 µm et 12 µm


température inférieure à 600°C
Germanium (Ge) : transparence entre 1,8 µm et 23 µm
température inférieure à 150°C
associé à un traitement SiO2 en OC et ZnSe en OL
Silicium (Si) : transparence entre 1,2 µm et 15 µm
transmission diminuant avec la température
associé à un traitement ZnSe
Saphir (Al2O3) : transparence entre 0,17 µm et 6,5 µm
produit de synthèse

Ne pas oublier
• du film plastique alimentaire est transparent, et offre une bonne protection
contre des projections
• l’aluminium, le cuivre, l’argent, l’or, après polissage et dépôt d’oxyde de silicium
sont des bons miroirs

Les caméras de thermographie - matériaux


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Partie III - les caméras de thermographie

1) Du radiomètre à la caméra IR à matrice

2) Les caractéristiques

3) Types de détecteurs

4) Refroidissement

5) Matériaux utilisés en IR

6) Filtres
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• FILTRE FLAMME

Passe bande étroite, centré sur 3,9 µm (ondes courtes) ou 10,6


µm (ondes longues)

La cible doit être assez chaude pour que le flux résiduel soit
suffisant.

Rayonnement de la flamme Rayonnement après filtre

Les caméras de thermographie - filtres


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3-5µ 3.9µ Flamme 10.6µ 8-12µ


Réponse
relative
1
0.9 Verre
0.8 5µ
0.7
0.6 Filtre
Plastique Plastique
0.5 3.43µ neutre
7.9µ atténuateur
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Longueur d’onde en microns

Les caméras de thermographie - filtres


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Partie IV - Application de la thermographie à


l ’évaluation non destructive (END)

1) Généralités

2) La thermographie passive

3) La thermographie active
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Partie IV - Application de la thermographie à


l ’évaluation non destructive (END)

1) Généralités

2) La thermographie passive

3) La thermographie active
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Evaluation Non Destructive (END) par IR :


il s’agit de la détection d’anomalies, d’objets ou de personnes

La thermographie passive
teste des objets à une température
différente de la température ambiante.

Par opposition, la thermographie active


nécessite une source de chaleur externe afin de
stimuler l’objet à analyser.

Evaluation non destructive


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Partie IV - Application de la thermographie à


l ’évaluation non destructive (END)

1) Généralités

2) La thermographie passive

3) La thermographie active
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Champ d’application de la thermographie passive

En génie civil : Largement utilisée pour évaluer l’isolation des bâtiments.


Cette méthode, quoique nécessitant l’usage du chauffage est considérée
comme une méthode passive … exemples

Dans le domaine médical : La mesure de la température de surface


permet de détecter des tumeurs ou encore des lésions dans les tissus.
Méthode passive très peu utilisée … exemples

En milieu industriel : Méthode très répandue. En effet, la variation de


température d’une pièce dans une machine est généralement un très bon
indicateur du risque de bris ou de dysfonctionnement… exemples

En sécurité civile et militaire : Détection d’objets ou de personnes hors


du domaine visible ; intrus ou véhicule militaire la nuit ou recherche de
personnes perdues en mer ou en forêt …exemples

Evaluation non destructive - Thermographie passive


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Bâtiment.
*>35.0°C

35.0

30.0

25.0

20.0

15.0

10.0

5.0

0.0

*<0.0°C

Isolation
*>20.4°C *>7.2°C

7.0
20.0
6.5
19.5
19.0 6.0

18.5 5.5
18.0 5.0
17.5 4.5
17.0 4.0
16.5 3.5
16.0 3.0
15.5 2.5
15.0 2.0
14.5 1.5

*<14.4°C *<1.5°C

Evaluation non destructive - Thermographie passive


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Bâtiment.

Chauffage au sol

*>20.3°C

20.0
19.7
19.4
19.1
18.7
18.4
18.1
17.7
17.4
17.0

*<17.0°C

Evaluation non destructive - Thermographie passive


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Médical.

Evaluation non destructive - Thermographie passive


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Milieu industriel

Cuves calorifugées Fours tunnels


Fours rotatifs

Evaluation non destructive - Thermographie passive


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Milieu industriel

Intérieur de four

*>1,189°C

1,150
1,100
1,050
1,000
950.0
900.0
850.0
800.0
750.0

*<700.1°C

Evaluation non destructive - Thermographie passive


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Milieu industriel
*>55.0°C

55.0

50.0 Réacteurs
45.0

40.0

35.0

30.0

25.0

20.0

15.0

*<15.0°C

Evaluation non destructive - Thermographie passive


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Milieu industriel

Electricité, haute tension


Connexions vissées

Evaluation non destructive - Thermographie passive


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Applications civile et militaire

Surveillance côtière (marine) La Terre en infrarouge Amas de très jeunes


(fausses couleurs). étoiles observables
dans l’infrarouge
(nébuleuse d ’Orion)

Système de déminage IR :
Les taux de détection basés sur
l'analyse de l'imagerie infrarouge
varie de 20 à100 % et dépendent du
type de mines, du type de sol et de
sa compaction, de l'humidité, de
l'ombre et de l'heure du jour.

Evaluation non destructive - Thermographie passive


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Partie IV - Application de la thermographie à


l ’évaluation non destructive (END)

1) Généralités

2) La thermographie passive

3) La thermographie active
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La thermographie active
Cette méthode nécessite l’utilisation d’une source d’énergie
thermique extérieure.

Il s’agit d’augmenter la température de l’objet que l’on veut tester à l’aide


d’une source de chaleur, la caméra infrarouge mesure alors la température
de surface de l’objet. La présence de défauts se caractérise par une
température de surface différente des zones sans défaut.

Deux techniques sont utilisées qui diffèrent essentiellement


par leur mode d’excitation :
la thermographie modulée
la thermographie pulsée

Evaluation non destructive - Thermographie active


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La thermographie modulée

Cette technique repose sur une excitation sinusoïdale de la source de chaleur.


Il s’agit d’appliquer un chauffage dont l’intensité varie sinusoïdalement avec le
temps. Le chauffage pouvant être par contact ou induit.

Que l’excitation soit externe (lampes IR,


pistolet thermique) ou interne (alimentation Générateur de stimulis
variable des composants électroniques), Lampe
l’impact de la source d’excitation sinusoïdale Objet à
au niveau de l’objet se traduit par la création analyser
d’ondes thermiques sinusoïdales à la
surface de l’objet.
Celles-ci se propagent par conduction à
l’intérieur du matériau sensé être homogène.
Un défaut ou tout obstacle qui présente une Caméra
thermographique
capacité thermique différente, modifie cette
propagation. Le rayonnement thermique qui Station de travail
en résulte varie tant du point de vue de son
amplitude que de sa phase (différence de
trajet thermique).

END - Thermographie active modulée


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La thermographie modulée
la démodulation synchrone

la fréquence d’excitation très faible (qq 1/10 Hz à qq Hz)


pour que la diffusion thermique puisse se faire est synchrone
avec la vitesse de balayage image de la caméra IR.
A= (S3 − S1)2 + (S4 − S2)2
Le rayonnement IR issu de chaque point de l’objet (pixel) a lui S3 − S1
ϕ = artg
aussi une allure sinusoïdale mais son amplitude et son retard S4 − S2
(sa phase) peuvent varier d’un point à l’autre selon les défauts
ou inhomogénéités rencontrés lors de la propagation.
Pour chaque pixel, il faudra calculer l’atténuation (amplitude)
et le retard (phase).

On obtient ainsi une image thermique Longueur de diffusivit é thermique


2k
d’amplitude et une image thermique µ=
ωρ c
de phase pour une fréquence donnée k : conductivi té thermique
c-à-d une « profondeur d’observation c : capacité thermique
µ » (indépendantes des parasites ρ : densité du matériau
ω = 2πf
extérieurs).
END - Thermographie active modulée
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La thermographie pulsée

Cette technique repose sur un mode d’excitation court. Il s’agit d’appliquer un


chauffage, le plus uniforme possible (spatialement et temporellement) pendant
une durée qui dépend du type de matériau et de la profondeur d’inspection que
l’on désire atteindre.

Plus le matériau réagit lentement à


Générateur de stimulis
une excitation thermique (faible Lampe
flash
conductivité thermique) et plus le
défaut est profond, plus la durée de Objet à analyser

l’impulsion doit être longue.


Après le déclenchement, la caméra
IR enregistre une séquences
d’images thermiques. Caméra
thermographique
3 méthodes d’analyse des images :
le contraste maximal, la Station de travail
tomographie et la phase pulsée
END - Thermographie active pulsée
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le contraste maximal C (t ) = [Tdéf (t ) − Tdéf (t = 0)] /[Tzsd (t ) − Tzsd (t = 0)]


La thermographie pulsée
C (t ) = ∆Tdéf / ∆Tzsd

La méthode du contraste maximal pour un défaut (déf)


nécessite la connaissance d’une zone sans défaut (zsd).
Le contraste C pour un pixel à un temps t est défini par :
Signal thermique
des différentes
zones enregistré
d Coupe lors de l ’impulsion
thermique
Pièce en aluminium appliquée sur la
pièce en aluminium
d 3,5 2 0,5

Vue
4 2,5 1 arrière

4,5 3 1,5

END - Thermographie active pulsée


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le contraste maximal - La thermographie pulsée

Evaluation de la profondeur des défauts par la mesure du temps (tc-max) après


le début de l’expérience où le contraste est maximum

d2
t C−max ≈
t c-max δ
où : δ diffusivit é thermique

END - Thermographie active pulsée


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La tomographie thermique - Extension de la méthode précédente

L’évolution du contraste de
Contraste
chaque pixel au cours du temps
est calculé.
La valeur de tc-max pour
chaque pixel est déduite et Contraste
participe à la construction d’une maximum
Séquence
image où chaque point (pixel) Profondeur en d’images IR
dessous de la surface Image 1
prend la valeur de tc-max. Cette
d (mm)
Image 2
image est appelée timegram :
Image 3
TGMc-max .
Il suffit de faire correspondre à
chaque valeur de tc-max la
profondeur calculée et on
Pixel (i,j)
obtient une image en 3 D où Tomogrammes
chaque tranche (tomogramme) d2 tc-max
tC max
correspond à une profondeur
spécifique en dessous de la
Timegram TGMc-max
surface. Temps (s)

END - Thermographie active pulsée


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le contraste maximal - La thermographie pulsée

Résultat obtenu avec cette


méthode sur un échantillon
d’aluminium dans lequel se
trouve deux défauts
circulaire.

END - Thermographie active pulsée


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La thermographie de phase pulsée

L’application d’une brève et


puissance impulsion d’énergie sur
la surface de l’objet à analyser
stimules des ondes thermiques à
différentes fréquences à l’intérieur
de l’échantillon.
La transformée de Fourier (FFT) de
l’évolution de la température (réponse
temporelle) restitue une image en
amplitude et surtout une image en
phase (retard) à diverses
fréquences donc à différentes
profondeurs.
L’image de phase est plus
performante car moins perturbée par
la non uniformité du chauffage et
surtout la profondeur de pénétration
est double par rapport à l’image
d’amplitude.
END - Thermographie active pulsée
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La thermographie de phase pulsée


Echantillon de fibre de carbone renforcée de plastique avec deux pièces de Téflon de
10mm de diamètre, insérées à différentes profondeurs (1 et 2mm). L’apparition des défauts
est liée à la fréquence d’observation. Ceci s’explique par la formule de la longueur de
diffusivité thermique µ :

µ=
ω
où α est la diffusivité thermique et ω la fréquence angulaire. Cette équation donne la
profondeur maximale d’observation pour chaque fréquence d’observation. Elle permet donc
en première approximation d’ordonner la profondeur de différents défauts.

END - Thermographie active pulsée


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La thermographie de phase pulsée

Pulse Thermography and lockin on inspection on SiC


material. JADE LWIR camera and ALTAIR software.
Inspection of a glass epoxy radome. With lockin excitation,
the phase image clearly shows signs of delaminations. JADE
LWIR camera and ALTAIR LI software.

Amplitude and Phase images on a carbone


epoxy sample after lockin excitation.

END - Thermographie active pulsée


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Bibliographie
• La thermographie infrarouge, Principes, Technologie, Applications - G. Gaussorgues - Technique
et documentation Lavoisier, pp 539, 1989.
• Thermographie infrarouge - F. Papini, P. Gallet - Masson, pp 237, 1994.
• La thermographie infrarouge, outil de métrologie, de caractérisation et de contrôle, aux multiples
applications - Séminaire de formation ENS Cachan sous la direction de D. Balageas, Tome I et II,
12-14 juin 2001.
• Thermographie instrumentale et industrielle - Journées d ’études Thermogram ’2001, IUT de
Sénard, 18-19 octobre 2001.
• Développement d ’une instrumentation infrarouge pour l’étude des structures mécaniques,
application à l’étude des extrémités de fissures - P. Bremond, Thèse de docteur ingénieur, pp 86,
1982.
• Radiomètre de mesure et d’imagerie IR - Inframetrics modèle 760, manuel d ’utilisation, pp 81,
1987.
• Thermographie infrarouge pour l’évaluation non destructive - F. Galmiche- 2002 -
http.//www.gel.ulaval.ca
• Thermographie active : http://www.cedip-infrared.com
• Remerciements à la Société FLIR pour les nombreuses photographies infrarouges.

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