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IKHOUANE – 2018-19
CHAPITRE 2
1 – INTRODUCTION
S(t)
e(t)
Retard
t
0
Les performances transitoires d’un système asservi sont déterminées à partir de la réponse
du système à une grandeur d’entrée en échelon unitaire. Les critères de performances typiques
1
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qui sont utilisés pour caractériser la réponse transitoire d’un système linéaire associé à une
grandeur d’entrée en échelon sont : le dépassement, le temps de réponse, le temps de montée et
le retard dans le temps.
s(t)
D
K
e(t) s
e
t
0 t t
m r
s
K
e
Un système du 1 er ordre est un système régi par une équation différentielle de la forme :
ds( t )
s( t ) . K.e( t )
dt
Si les conditions initiales sont nulles, la fonction de transfert s’écrit :
S(p) K
F(p)
E(p) 1 .p
K est appelé gain du système ; c’est le paramètre statique du système du 1er ordre ;
est appelé constante de temps ; c’est le paramètre dynamique du système du 1er
ordre.
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e C s
On suppose le condensateur déchargé initialement (mais attention, ce n’est peut-être pas toujours
le cas !), la transformée de Laplace s’écrit :
RCpS(p) S(p) E(p)
k/
33%
5% t
0
Figure 2.4 – Réponse impulsionnelle d’un système du 1er ordre
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t
K
De l’expression de s(t)= e , on peut conclure que la vitesse de convergence de s(t) vers 0 pour
K fixé dépend exponentiellement de .Plus est faible, plus la convergence est rapide.
2.1.3 – Réponse indicielle
En pratique, la réponse indicielle ou réponse à un échelon unitaire correspond à la situation
où l’excitation prend un niveau constant indépendant du temps. En supposant que les conditions
initiales sont nulles, la grandeur d’entrée e(t) est un échelon défini par :
A si t 0
e( t )
0 ailleurs
A
La transformée de la place d’un échelon s’écrit E(p) . La grandeur de sortie est donnée
p
t
K A
par S(p) . . La transformée inverse est donc s( t ) KA(1 e ) .
1 .p p
Si l’échelon est unitaire, ce qui est le cas le plus fréquent, alors A = 1 et :
t
s( t ) K(1 e )
s(t)
K
0,95k
0,86k
0,63k
t
0
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t
s( t ) KA t (1 e )
On peut encore écrire que s( t ) KA t e t
KA(t ) kAe t /
à t = 0 ; s(0) = 0
à t ; s(t)
La figure suivante nous donne l’évolution de cette réponse. On voit tout de suite que, si K
est différent de 1, la sortie ne suit pas l'entrée. On dit qu'elle « traîne ». L'écart avec la droite KAt
s’agrandit régulièrement et à la limite devient infini.
s(t)
KAt
KA( t )
t
KA
Figure 2.6 – Réponse en vitesse d’un système du 1er ordre
2.2.2 – Exemples
a) Condensateur pur
1
i
Par définition
C
v
idt , donc si le
condensateur n'est pas chargé :
C
v V(p) 1
I(p) Cp
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b) Position angulaire d'un axe Un axe, par exemple celui d’un potentiomètre
rotatif, est entraîné à la vitesse angulaire et
entraîne le curseur du potentiomètre.
Application: Un moteur entraîne par l'intermédiaire d'un réducteur de rapport N une charge
constituée par un radar de poursuite. Exprimer l'angle d'azimut s du radar en fonction de la
vitesse du moteur.
On a le schéma fonctionnel suivant :
R é d u c te u r s In té g ra te u r s
K
et s( t )
K
On applique à l'entrée une impulsion unité, d’où : S(p)
.p
s (t)
K/
t
0
La réponse impulsionnelle est un échelon. Le système ne revient pas à son état de repos.
L'intégrateur pur est donc un élément déstabilisateur.
K
Comme E(p) =
1
on obtient S(p)
K
d’où s( t ) t .
p .p 2
s (t)
K/
t
0
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La réponse à un échelon est une rampe. Le régime permanent tend vers l'infini. C'est la
confirmation qu’un intégrateur contribue à l'instabilité. L’intégrateur a des bienfaits, comme nous
le verrons plus tard, mais il a aussi ses défauts. Il faudra s’en souvenir !
d2 s ds
a2 2
a1 a 0 s b 0 e( t )
dt dt
S(p) b0
Soit : F(p) .
E(p) a 2p a1p a 0
2
Sous cette forme, la fonction de transfert n’est pas intéressante. Les automaticiens lui préfèrent sa
forme canonique où l’on voit apparaître les paramètres statique et dynamiques du système. Cette
fonction de transfert peut encore s'écrire :
b0 1
F(p)
a0 a1 a
1 p 2 p2
a0 a0
a0
n est la pulsation propre non amortie,
a2
a1 1
est le coefficient d’amortissement.
2 a 0 .a 2
K
La forme canonique de F(p) s’écrit alors F(p) 2 p2
1 p 2
n n
est un coefficient sans dimension, alors que n est homogène à une pulsation et s'exprime en
rd/s. Le comportement dynamique du système (régime transitoire) dépend, comme on va le voir,
de la valeur de ces deux constantes.
e C s
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di
On peut écrire : e R.i L s.
dt
ds d2 s ds
Or i C donc e LC 2 RC s E(p) LCp 2 S(p) RCpS(p) S(p)
dt dt dt
En prenant la transformée de Laplace de cette expression (conditions initiales nulles), il vient:
S(p) 1
E(p) LCp RCp 1
2
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2 2
2
4 4 2 4 2
2 2 2
2
1
n n n n n
c) Enfin dans le cas où < 1, les racines sont complexes conjuguées p1,2 n j 1 2
K Kn2
S(p)
n 2 n p p 2
2 2
2 p
1 p
n n
3.2.1 – Cas où 1
S(p) se décompose en éléments simples sous la forme :
K K 1 1
S(p)
(1 1p).(1 2p) 1 2 p 1 1 p 1 2
On peut tracer l'évolution de s(t) dans le temps. Elle est bien sûr liée à 1 et 2.La dérivée à
K
l'origine vaut .
1. 2
s(t)
t
0
Kn e nt
s( t ) sin(n 1 2 .t )
1 2
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t
0
nd
F i g u r e 2 . 1 4 – R é p o n s e i m p u l s i o n n e l l e d ’ u n s y s t è m e d u 2 o r d r e ( c a s o ù < 1 )
3 . 3 – R é p o n s e e n v i t e s s e
3.3.1 – Cas où 1
1
L'entrée en rampe admettant pour transformée de Laplace E(p) , après décomposition
p2
en élément simple, on obtient :
1 2 1
2
1 22 1
S(p) K 2 1
p p 1 2 p 1 1 1 2 p 1 2
t t
s( t ) K t 1 2
1 2 e 1 2 e 2
1 2 1 2
2
l'axe des temps en t 1 2
n
et l'axe des ordonnées en 2K (cf figure ci-dessous).
n
s(t)
e(t)
t
0
-2kn n
nd
F i g u r e 2 . 1 5 – R é p o n s e e n v i t e s s e d ’ u n s y s t è m e d u 2 o r d r e ( c a s o ù 1 )
On constate que entrée et sortie s'écartent l'une de l'autre en régime permanent. Le système du
2ème ordre ne suit pas en vitesse sauf lorsque K = 1.
2
Dans ce cas, l'écart reste constant et égal à : . Cet écart est appelé écart de traînage.
n
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2 e nt
s( t ) K( t cos n 1 2 .t arctan( 2 2 1)
n 1 2
n
s(t)
e(t)
t
0 n
-2kn
Figure 2.16 – Réponse en vitesse d’un système du 2nd ordre (cas où < 1)
Les conclusions sont les mêmes: le système ne suit pas en vitesse, sauf pour K = 1.
K 1 1 1 2 1
S(p) K .
p(1 1p)(1 2 p) p 1 2 p 1 1 1 2 p 1 2
1
t
2
t
s( t ) K 1 e 1
e 2
et finalement: 1 2 1 2
s(t)
K
t
0
Figure 2.17 – Réponse indicielle d’un système du 2nd ordre (cas où 1)
L'allure dans le temps de s(t) est liée à 1 - 2 donc à . La dérivée à l'origine est nulle.
Plus augmente, plus la réponse est aplatie.
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3.4.2 – Cas où 1
On a maintenant :
Kn2 1 p 2 n
S(p) K 2
p p 2 n p
2
n2 2
p p 2 n p n
n t
e
s( t ) K 1 cos n 1 2 t avec Arctg
1 2
1 2
La réponse indicielle est donc oscillatoire amortie. Quatre paramètres sont intéressants :
le temps de montée tm
le temps du premier maximum tpic
le dépassement D exprimé en % de la valeur finale
la pseudo-période TP
s(t) Tp
D
k
t
0 tm tpic
Figure 2.17 – Réponse indicielle d’un système du 2nd ordre (cas où < 1)
A) Calcul du temps de montée
C'est le temps mis pour que s(t) atteigne la valeur k, soit :
e n t m
K 1 cos( n 1 2 .t m ) K
1 2
En simplifiant par K on obtient :
e n tm
cos(n 1 2 .t m ) 0
1 2
Comme l'exponentielle n'est jamais nulle, il vient: cos( n 1 2 .t m ) 0 qui admet pour
solution :
n 1 2 .t m k
2
A chaque valeur de k correspond un point d'intersection de la réponse avec la droite d'équation s =
K. Le premier point correspond à k = 0, donc :
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n 1 2 .t m
2
et dans ces conditions :
tm
1 Arctan
2 2
n 1 1 2
C) Calcul du dépassement D
D'une manière très générale, il est possible de calculer la hauteur des minima et maxima,
en remplaçant t par tk dans l'expression de s(t). On a :
e n t k
s k K 1 cos( n 1 2 .t k )
1 2
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Le dépassement relatif est D/K, que l'on exprime encore en un pourcentage par rapport à la valeur
finale :
1 2
D% 100e
D) Calcul de la pseudo-période
C'est le temps qui s'écoule entre deux maxima successifs soit TP t 2k 1 t 2k 1 . Mesurée
entre les deux premiers, celle-ci a donc pour expression :
2
TP
n 1 2
Pour déterminer tr, il suffit que la réponse indicielle soit entrée et reste dans le canal des
5% donc que :
e n t
cos( n 1 2 .t ) 0,05 si 1
1 2
t t
1
1 2
2
e e 0,05 si 1
1 2 1 2
Ces équations transcendantes n'étant pas faciles à résoudre, l'abaque de la figure suivante
(d'après le l'ouvrage de Gille, Decaulne et Pélegrin) donne le temps de réponse en fonction de .
tr n
1000
500
300
100
50
30
10
1
0,01 0,1 0,3 0,50,7 1 10
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2
On y remarque que le temps de réponse tr est minimum pour = # 0,7. Il vaut dans
2
3
ce cas . On note également des discontinuités lorsque < 0,7. Ce phénomène trouve une
n
explication sur la figure suivante.
s s
sf sf
t t
0 tr 0 tr
Figure 2.19 – Explication des discontinuités du temps de réponse d’un système du 2nd ordre
Le minimum à l’extérieur du canal des 5% autour de la valeur finale sf pénalise
considérablement le temps de réponse.
Le tableau suivant donne les valeurs des paramètres dynamiques de la réponse indicielle
pour différentes valeurs de l’amortissement .
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4.1 – Définition
On appelle retard, ou élément à retard, un élément qui, lorsqu'on lui envoie sur son entrée
un signal e(t), donne sur sa sortie le même signal mais décalé d'un temps TR appelé temps de
retard.
Commande
du chauffage
L
v
Fluide
Système de Capteur de
chauffage température
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Des éléments comme un transistor, un vérin, une vanne, etc. ne réagissent pas
instantanément à une commande. Il existe un temps de retard à la fermeture ou à l’ouverture lors
de la commande. Ces retards accidentels expriment en fait la non-instantanéité des phénomènes
physiques. Ces retards, bien que très faibles individuellement, se cumulent et vont intervenir sur le
système à asservir.
4.1.3 – Conclusion
Tous ces retards ne sont jamais prévus lorsqu’on conçoit un système et nous verrons par
la suite qu'ils dégradent malheureusement ses performances.
S(p)
F(p) e TRP
E(p)
Comme S(p) = E(p).e TRP , on se rend compte que la réponse sera le signal d’entrée mais
décalé de TR. Donc pour tout t ≥ 0 :
réponse impulsionnelle s( t ) ( t TR ) ;
réponse indicielle s( t ) u( t TR ) ;
réponse en vitesse s( t ) t TR .
e e e
t t t
s s s
t t t
TR TR TR
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