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COURS COMPLET
SOMMAIRE
INTRODUCTION AU SCHEMA ELECTRIQUE
ELEMENTS CHAUFFANTS
SCHEMAS DE BASE
A1 : BIBLIOTHEQUE DES SYMBOLES NORMALISES
Titre : Date :
PAGE
SCHEMA ELECTRIQUE 19/10/2005
Référence : Auteur :
1 / 42
ELT / FLY / BT / CC / 003 version 1.01 F. LIEBY
Chapitre 1 : Introduction au schéma électrique
CHAPITRE 1
1.1 INTRODUCTION
Le schéma électrique peut être considéré comme un langage que tout électricien doit
apprendre pour accomplir correctement sa mission. En effet, parmi les multiples
tâches qui peuvent lui être confiées, celui-ci aura besoin de connaître :
les différents types de schémas
les normes de schémas à respecter
les schémas de base des domaines concernés
la réglementation en vigueur au niveau des installations
les règles de sécurité visant le matériel et les personnes
la technologie du matériel électrique
En outre, il devra être capable :
de lire et comprendre les différents schémas
de représenter correctement les schémas des installations en respectant la
normalisation en vigueur
d’appliquer la réglementation et les règles de sécurité
de modifier les schémas de base en vue de les adapter à la demande des
utilisateurs
de décrire et expliquer simplement le fonctionnement d’une installation
Hubert LARGEAUD
Professeur de Techniques Générales
à Paris
1.2 DEFINITIONS
Schéma
Le schéma d’électricité est une représentation symbolique et conventionnelle des
installations électriques. Il représente les différentes liaisons entre les éléments d’une
installation, d’un ensemble d’appareil ou d’un appareil.
Diagramme
Le diagramme aide à la compréhension d’un schéma en donnant des informations
complémentaires. Il facilite l’analyse d’actions successives en précisant, le cas
échéant, la valeur des intervalles de temps entre celles-ci.
Tableau
Un tableau complète ou remplace un schéma. Il permet de préciser :
l’emplacement des parties d’une installation
le raccordement électrique entre les différents éléments ou parties d’une
installation.
La représentation développée est celle qui est largement la plus utilisée. C’est aussi
celle qui est la plus claire. De ce fait, c’est celle-ci qui sera présentée ci-après.
Représentation développée :
Alimentation
En courant alternatif ou en courant continu, les alimentations sont placées de part et
d’autre du schéma et symbolisées :
- soit par deux lignes horizontales (fréquent dans les schémas industriels)
- soit par deux lignes verticales (fréquent dans les schémas scolaires)
Dans le premier cas, la phase ou la polarité positive est toujours placée en haut du
schéma ou à gauche ; le neutre ou la polarité négative se retrouve donc en bas ou à
droite de celui-ci.
Nota : Dans le cas d’une représentation de gauche à droite, il est courant de voir que
le neutre (ou polarité négative) est placé à gauche pour la simple et bonne raison que
les disjoncteurs ont leur pôle « neutre » ou négatif à gauche. De ce fait, la
considération de gauche à droite est toute relative industriellement parlant.
Pour bien préciser le type d’alimentation et les polarités représentées, il est
indispensable d’ajouter, sur chaque ligne les symboles ci-dessous ainsi que les lettres
repères correspondantes.
Symbole de la phase : lettre repère : L1, L2, L3
En courant polyphasé, les alimentations sont groupées d’un seul côté du schéma (en
haut ou à gauche) et symbolisées de la même façon que précédemment.
Les conducteurs de phase sont placés dans un ordre croissant en commençant par le
haut ou la gauche du schéma.
Exemple :
Repérage
Le schéma développé est caractérisé par la dispersion des éléments partiels d’un
même organe. Chaque symbole doit donc être repéré afin de pouvoir, d’une part,
trouver très facilement son emplacement dans le schéma et d’autre part, reconstituer
sans ambiguïté l’organe considéré.
Conducteurs
Chaque conducteur est représenté par un trait rectiligne. Sa largeur n’a aucune
signification ; par contre, pour rendre le schéma beaucoup plus compréhensible, il est
souhaitable de tracer les schémas de commande en traits fins et les schéma de
puissance en traits forts.
Légende
Un schéma, en représentation développée, doit avoir une légende dans laquelle sont
indiqués :
- les lettres repères des différents organes
- le nom des différents organes
- la fonction des différents organes.
Symboles :
Sa signification est définie par sa forme mais en aucun cas par sa dimension ou
l’épaisseur de ses traits.
Conducteurs et connexions :
Un conducteur est représenté par un trait.
Dans le cas d’un croisement de conducteurs (ce qui est à éviter), leurs symboles ne
doivent pas être modifiés. Dans le cas d’une dérivation de conducteurs, si le schéma
est très clair et compréhensible, il ne faut pas indiquer la connexion ; dans le cas
contraire, elle doit être représentée par un point.
b/ la borne fixe de tous les appareils de coupure est dirigée vers le potentiel le plus
élevé (phase en alternatif, polarité positive en continu). C’est pourquoi elle est toujours
placée à gauche ou en haut.
Les appareils de coupure doivent interrompre le potentiel le plus élevé ; il faut donc
relier le récepteur au potentiel le moins élevé.
Exemple :
1/ Premier bloc
représenté par le symbole suivant : =
Il définit la subdivision essentielle (ou ensemble global) à laquelle appartient l’élément
à repérer et est, en général, composé soit d’un chiffre, soit d’une lettre et d’un chiffre.
2/ Deuxième bloc
représenté par le symbole suivant : +
Il définit l’emplacement du symbole à repérer par rapport à son ensemble ou sous
ensemble fonctionnel et est, en général, composé :
- d’un chiffre qui est le numéro de l’ensemble ou du sous ensemble si
nécessaire,
- de lettres ou des chiffres qui définissent la ligne sur laquelle est positionné
le symbole à repérer,
- de chiffres qui définissent la colonne sur laquelle est positionné le symbole à
repérer.
3/ Troisième bloc
représenté par le symbole suivant : -
Il définit le repère du symbole dans le schéma et est composé de trois parties :
a/ la première partie définit la nature ou la famille de l’élément à repérer. Elle
est composée d’une lettre et s’appelle la sorte d’élément.
4/ Quatrième bloc
représenté par le symbole suivant : :
Il définit le repère de la borne de l’appareil et est composé :
- soit de chiffres
- soit de chiffres et de lettres
Exemples :
:6 borne numéro 6
:U1 borne numéro U1 du moteur
Remarques générales :
L’ensemble des quatre blocs est employé, pour le repérage d’identification des
éléments, dans les tableaux ou nomenclatures.
Exemple : =A1 +1C5 -KM2 :4
Le plus souvent, seul le troisième bloc est utilisé pour le repérage des éléments dans
un schéma.
Exemple :
KM1 : contacteur principal N°1
KA5 : relais auxiliaire N°5
KT3 : relais temporisé N°3
SB8 : contact de position N°8
L’identification des bornes permet de fournir des informations sur la fonction réelle de
l’élément.
Principe de marquage
Suivant la fonction de l’appareil considéré, il faut utiliser une notation numérique ou
alphanumérique.
b) Appareil triphasé
Le marquage des bornes est alphanumérique et composé de :
- un chiffre : c’est le numéro d’ordre de l’élément qui peut être supprimé s’il
n’y a aucune ambiguïté.
- Une lettre : U pour le conducteur de phase L1
V pour le conducteur de phase L2
W pour le conducteur de phase L3
N pour le conducteur neutre
PE pour le conducteur de protection
- Un chiffre : 1 pour l’entrée de l’élément
2 pour la sortie de l’élément
Exemples :
Exemples :
a) Contact à ouverture :
Le chiffre 1 est affecté à la borne d’entrée
Le chiffre 2 est affecté à la borne de sortie
b) Contact à fermeture :
Le chiffre 3 est affecté à la borne d’entrée
Le chiffre 4 est affecté à la borne de sortie
- contact à fermeture
Le chiffre 7 est affecté à la borne d’entrée
Le chiffre 8 est affecté à la borne de sortie
Exemples :
CHAPITRE 2
ELEMENTS CHAUFFANTS
2.1 GENERALITES
2.2 SCHEMAS
C’est la cas le plus simple où l’élément chauffant est commandé par un interrupteur.
Pour assurer cette fonction, il faut utiliser deux interrupteurs réunis dans le même
boîtier et deux éléments chauffants de valeurs égales.
Légende :
F1 : coupe circuit bipolaire du circuit de chauffage
Q1 : commutateur particulier
R1, R2 : élément chauffant
Légende :
F1 : coupe circuit bipolaire du circuit de chauffage
Q1 : commutateur particulier
R1, R2 : élément chauffant
Légende :
F1 : coupe circuit bipolaire du circuit de chauffage
Q1 : commutateur particulier
R1, R2 : élément chauffant
Les éléments chauffants ont des valeurs différentes (R2 inférieure à R1).
Les quatre allures de chauffe s’obtiennent en alimentant :
- les deux éléments chauffants branchés en série (Allure très faible)
- un élément chauffant R1 (Allure faible)
- un élément chauffant R2 (Allure moyenne)
- les deux éléments chauffants branchés en parallèle (Allure forte)
Légende :
F1 : coupe circuit bipolaire du circuit de chauffage
Q1 : commutateur particulier
R1, R2 : élément chauffant
COUPLAGES
Rappel :
Une résistance est définie par sa tension nominale U et sa valeur ohmique R.
Premier exemple :
Utilisation de deux résistances inégales.
Soit deux résistances : R1 = 52,9Ω / 230V
R2 = 35,26Ω / 230V
- Alimentées sous leur tension nominale, la puissance dissipée par chaque
résistance est égale à :
U 2 2302
P1 = = = 1000W
R1 52,9
U2 2302
P2 = = = 1500W
R 2 35, 26
- Branchées en série, et alimentées sous 230V, la puissance dissipée par ces
deux résistances est égale à :
U2 2302
P= = = 600W
R1 + R 2 52,9 + 35, 26
- Branchées en parallèle, et alimentées sous 230V, la puissance dissipée par
ces deux résistances est égale à :
Deuxième exemple :
Utilisation de trois résistances inégales
Soit trois résistances :
R1 = 105,8Ω / 230V
R2 = 52,9Ω / 230V
R3 = 35,26Ω / 230V
Cherchons toutes les combinaisons de couplage possible entre ces trois résistances
et calculons les puissances respectives lorsque la tension d’alimentation est de 230V.
D’après les résultats obtenus, nous pouvons choisir, par exemple, 6 allures de chauffe
progressives qui sont :
500W – 1000W – 1500W – 2000W – 2500W – 3000W.
Le commutateur possède donc 7 positions puisqu’il existe toujours une position arrêt.
Position 0 : Arrêt
Position 1 : Allure très faible 500W R1 seul
Position 2 : Allure faible 1000W R2 seul
Position 3 : Allure très moyenne 1500W R3 seul
Position 4 : Allure moyenne 2000W R1 et R3 en parallèle
Position 5 : Allure forte 2500W R2 et R3 en parallèle
Position 6 : Allure très forte 3000W R1, R2 et R3 en parallèle
Tous ces appareils branchés sur un réseau triphasé comportent trois résistances
identiques. Leur couplage dépend de la valeur des tensions d’alimentations.
En France, deux types de réseaux triphasés existent :
- le réseau appelé B1 qui possède des tensions entre phase et neutre de
127V et des tensions entre phases de 220V. Ce réseau a pratiquement
disparu aujourd’hui.
- Le réseau appelé B2 qui possède des tensions entre phase et neutre de
230V et des tensions entre phases de 400V.
Cet appareil comprend deux jeux de trois résistance chacun. Leur couplage dépend
de la valeur des tensions d’alimentation et de la puissance dissipée souhaitée.
Exemple :
Soit un appareil comportant trois résistances 1000W, 230V et trois résistances 500W,
230V.
- Branchées sur un réseau triphasé 3x230V+N, ces résistances doivent être
alimentées par les tensions entre phases ; on utilise donc le couplage
triangle. Pour obtenir les deux allures de chauffe, on alimente soit le premier
jeu de résistances (R1, R2, R3), soit le deuxième jeu de résistances (R4,
R5, R6).
Schéma développé du montage
Remarque :
Le récepteur étant équilibré (R1 = R2 = R3 = R4 = R5 = R6), il n’est pas nécessaire de
relier les points communs des jeux de résistances au neutre.
- Commutateur de chauffage :
Un commutateur possède autant de positions que d’allures de chauffe plus une qui est
l’arrêt. La technologie actuelle permet à l’utilisateur de créer lui-même le commutateur
dont il a besoin pour les cas particuliers.
- Couplage des résistances :
Les différentes allures de chauffe sont obtenues en raccordant les résistances
chauffantes seules ou en les combinant entre elles par un raccordement en série ou
en parallèle.
CHAPITRE 3
SCHEMAS DE BASE
Légende :
L1,N : alimentation alternative
F1 : fusible de protection
Q1 : interrupteur
KA1 : bobine du relais
Nota : Les contacts auxiliaires de KA1 ne sont pas représentés.
Fonctionnement :
Lorsque l’interrupteur est ouvert, la bobine du relais n’est pas alimentée et ses
contacts auxiliaires au repos.
Si l’on ferme l’interrupteur, la bobine de ce relais s’excite et ses contacts changent
d’état.
Remarque : ce schéma s’applique également pour une alimentation continue.
Légende :
L1, N : alimentation alternative
F1 : fusible de protection
S1 : bouton poussoir marche
S2 : bouton poussoir arrêt
KA1 : relais auxiliaire
Fonctionnement :
Une action sur le bouton poussoir (BP) S1 provoque l’excitation de la bobine KA1. Son
contact auxiliaire se ferme. Le relâchement du bouton poussoir n’a aucune influence
sur le fonctionnement puisque la bobine continue d’être alimentée par son contact
auxiliaire. Pour pouvoir la désexciter, il faut appuyer sur le BP S2, ce qui interrompt
l’alimentation de la bobine ; son contact KA1 s’ouvre. Le relâchement du BP S2 n’a
plus aucun effet.
Le contact KA1 est appelé contact d’auto-alimentation ou d’auto-maintien. Son rôle est
de continuer à alimenter la bobine lorsque le BP S1 est relâché.
Remarque : Lorsqu’on appuie en même temps sur les BP marche (S1) et arrêt (S2), la
bobine ne s’excite pas : on dit alors que la fonctionnement est à arrêt prioritaire. C’est
le montage le plus utilisé.
Ce schéma s’applique également pour une alimentation continue.
Légende :
L1, N : alimentation alternative
F1 : fusible de protection
S1 : bouton poussoir marche
S2 : bouton poussoir arrêt
KA1 : relais auxiliaire
Fonctionnement :
Même description que précédemment.
Remarque :
Lorsqu’on appuie en même temps sur les BP marche (S1) et arrêt (S2), la bobine
s’excite : on dit alors que le fonctionnement est à marche prioritaire.
Ce schéma s’applique également pour une alimentation continue.
Légende :
L1, N : alimentation alternative
F1 : fusible de protection
S1, S3 : bouton poussoir marche
S2, S4 : bouton poussoir arrêt
KA1 : relais auxiliaire
C’est le cas, par exemple, d’une commande de relais de deux endroits différents ;
chaque poste de commande doit pouvoir exciter ou désexciter la bobine (utilisation de
BP a fermeture et à ouverture).
Remarque :
Les boutons poussoirs à ouverture (arrêt) se raccordent toujours en série tandis que
les boutons poussoirs à fermeture (marche) se branchent toujours en parallèle.
Fonctionnement :
Une action sur un des BP marche (S1 ou S3) provoque l’excitation de la bobine KA1
qui s’auto-alimente par son contact auxiliaire. Une action sur un des boutons
poussoirs arrêt (S2 ou S4) entraîne la désexcitation de la bobine KA1.
Légende :
L1, N : alimentation alternative
F1 : fusible de protection
B1 : thermostat fermé lorsque la température dépasse 20°C
KA1 : relais auxiliaire
Fonctionnement :
Lorsque l’interrupteur est ouvert, la bobine du contacteur KM1 n’est pas excitée. Si
l’on ferme l’interrupteur, celle-ci s’excite.
Remarque :
Ce montage est très peu utilisé.
Schéma développé
Légende :
F1 : fusible de protection du circuit de commande
S1 : bouton poussoir marche
S2 : bouton poussoir arrêt
KM1 : contacteur
Fonctionnement :
Une action sur le bouton poussoir marche (S1) excite la bobine KM1 ; ses contacts
changent d’état. Le bouton poussoir S1 se trouve court-circuité et son relâchement n’a
plus aucune influence sur le fonctionnement. Pour déexciter la bobine, il faut appuyer
sur le bouton poussoir arrêt (S2).
Remarque :
Les contacts de puissance ne sont pas représentés car ils sont dans le schéma de
puissance.
En continu, on rajoute en général une résistance d’économie (limitation du courant
absorbé par le circuit de commande) en série avec le contact d’auto-maintien de la
bobine.
Exemple :
Un contacteur est alimenté si la pression est supérieure à 4 bars et s’il n’y a pas débit
d’eau.
Schéma développé
Fonctionnement :
Lorsque les contacts des détecteurs B1 et B2 sont fermés, la bobine KM1 est
alimentée. Dès qu’un contact de détecteur s’ouvre, la bobine se désexcite.
Remarque :
Pour que le contacteur fonctionne, il faut deux conditions ; les deux détecteurs doivent
donc être branchées en série).
Légende :
F1 : fusible de protection
S1 : bouton poussoir marche contacteur KM1
S2 : bouton poussoir marche contacteur KM2
S3 : bouton poussoir arrêt
KM1 : contacteur 1
KM2 : contacteur 2
Fonctionnement :
Une action sur le BP S1 excite la bobine KM1 qui :
- par son contact à fermeture KM1 s’auto-alimente
Fonctionnement :
Dans cet exemple, le contacteur KM2 inverse l’ordre des phases par rapport au
contacteur KM1.
Si ces contacteurs se ferment en même temps, il y a court-circuit ; il faut donc un
verrouillage mécanique (et électrique).
Le verrouillage mécanique est représenté :
- par la liaison mécanique entre les deux contacteurs (tirets)
- par le triangle placé sur cette liaison mécanique.
ANNEXE 1
A.3 SIGNALISATION
A.4 CONTACTS