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Principes

Essentiels

T
H
d’Electronique

IG
R
Module 4

PY
O
Licence B1 / B2 -C
N
IO
AT
M
R
FO
R
AI

Centre de Formation des Mécaniciens 66 - agrément n° FR.147.0037


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T
H
GARANTS DES LIVRETS

IG
Visa Rédacteur Visa Responsable Qualité par Visa Responsable Formation
Bruno BASTIDE intérim Reynald DACHICOURT
Laurent VALLIER

R
PY
O
GLOSSAIRE
Un glossaire commun à l’ensemble des modules vous sera remis
-C
BIBLIOGRAPHIE
NEANT
N

TABLEAU D'EVOLUTION
IO

Edition : 05/2016
AT

Révision Date Pages modifiées Version informatique

1 08/01/2010 Nouvelle édition V04


2 18/09/2013 Mise a jour V05
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Page de garde et page 1 : adresse, signatures et


3 11/05/2016 noms modifiés + édition V06
Pied de page modifié sur l’ensemble du document
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MODULE 4. PRINCIPES ESSENTIELS D'ÉLECTRONIQUE

Niveau

A B1 B2

4.1 Semi-conducteurs

T
4.1.1 Diodes
a) - 2 2

H
Symboles des diodes ;

IG
Caractéristiques et propriétés des diodes ;
Diodes en série et en parallèle ;
Caractéristiques principales et utilisation des redresseurs au silicium commandé (thyristors),

R
diode électroluminescente, diode photo conductrice, varistor, diodes redresseuses ;
Essai fonctionnel des diodes.

PY
b) - - 2
Matériaux, configuration des électrons, propriétés électriques ;
Matériaux de type P et N : effets des impuretés sur la conduction, caractères majoritaires ou

O
minoritaires ;
Jonction PN dans un semi-conducteur, création d'un potentiel au travers d'une jonction PN en
-C
conditions non polarisée, polarisation directe et polarisation inverse.
Paramètres des diodes : tension inverse de crête, courant direct maximum, température,
fréquence, courant de fuite, dissipation de puissance ;
Fonctionnement et fonction des diodes dans les circuits suivants : écrêteurs, bloqueurs,
N

redresseurs à deux alternances et à une alternance, redresseurs à pont, doubleurs et tripleurs


de tension ;
IO

Fonctionnement détaillé et caractéristiques des dispositifs suivants : redresseur au silicium


commandé (thyristor), diode électroluminescente, diode Shottky, diode photo conductrice,
diode varactor, varistor, diodes redresseuses, diode Zener.
AT

4.1.2 Transistors
a) - 1 2
Symboles des transistors ;
M

Description des composants et orientation ;


Caractéristiques et propriétés des transistors.
R

b) - - 2
Construction et fonctionnement des transistors PNP et NPN ;
FO

Configurations base, collecteur et émetteur ;


Essais des transistors.
Appréciation de base d'autres types de transistor et leurs utilisations.
R

Application des transistors : classes d'amplificateur (A, B, C) ;


Circuits simples incluant : polarisation, découplage, retour et stabilisation ;
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Principes des circuits à multi-étages : cascades, oscillateurs push-pull, multivibrateurs, circuits


flip-flop.

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Niveau

A B1 B2

4.1.3 Circuits intégrés


a) - 1 -
Description et fonctionnement des circuits logiques et des circuits linéaires / amplificateurs

T
opérationnels.

H
b) - - 2
Description et fonctionnement des circuits logiques et des circuits linéaires

IG
Introduction au fonctionnement et fonction d'un amplificateur opérationnel utilisé comme :
intégrateur, différenciateur, suiveur de tension, comparateur ;
Fonctionnement et méthodes de branchement des étages d'amplificateur : capacitive résistive,

R
inductive (transformateur), résistive inductive (IP), directe ;
Avantages et inconvénients du retour positif et négatif.

PY
4.2 Circuits imprimés - 1 2
Description et utilisation des circuits imprimés.
4.3 Servomécanismes

O
a) -C - 1 -
Compréhension des termes suivants : Systèmes à boucle ouverte et fermée, retour
d'asservissement, suivi, transducteurs analogiques ;
Principes de fonctionnement et utilisation des composants et parties des systèmes de
synchronisation suivants : séparateurs, différentiel, commande et couple, transformateurs,
transmetteurs par inductance et capacitance.
N

b) - - 2
Compréhension des termes suivants : systèmes à boucle ouverte et fermée, suivi,
IO

servomécanisme, transducteur analogique, nul, amortissement, retour d'asservissement,


Bande d'insensibilité ;
Construction, fonctionnement et utilisation des composants des systèmes de synchronisation
AT

suivants : séparateurs, différentiel, commande et couple, transformateurs E et I, transmetteurs


par inductance, transmetteurs par capacitance, transmetteurs synchrones ;
Défauts des servomécanismes, inversion des têtes de synchronisation, battement.
M
R
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Sujet Module Principes essentiels d’électronique


Catégorie A : Aucune.
Catégorie B1 :20 questions à choix multiples et 0 question à développement. Temps alloué 25 minutes.
Catégorie B2 : 40 questions à choix multiples et 0 question à développement. Temps alloué 50 minutes.

T
H
Exigences en matière de connaissances de base

IG
NIVEAUX DE CONNAISSANCE - LICENCE DE MAINTENANCE D'AÉRONEFS CATÉGORIES A, B1, B2 ET C
Les connaissances de base pour les catégories A, B1 et B2 sont indiquées par l'attribution d'indicateurs de niveaux de
connaissance (1, 2 ou 3) pour chaque sujet concerné.

R
Les indicateurs de niveau de connaissances sont définis comme suit :
NIVEAU 1

PY
Une familiarisation avec les éléments principaux du sujet.
Objectifs : Le postulant devra être familiarisé avec les éléments de base du sujet.
Le postulant devra être capable de donner une description simple de la totalité du sujet, en utilisant des mots communs et des
exemples.

O
Le postulant devra être capable d'utiliser des termes typiques.
NIVEAU 2 -C
Une connaissance générale des aspects théoriques et pratiques du sujet.
Une capacité à appliquer cette connaissance.
Objectifs : Le postulant devra être capable de comprendre les principes essentiels théoriques du sujet.
Le postulant devra être capable de donner une description générale du sujet, en utilisant, comme il convient, des exemples
typiques.
N

Le postulant devra être capable d'utiliser des formules mathématiques conjointement aux lois physiques décrivant le sujet.
Le postulant devra être capable de lire et de comprendre des croquis, des dessins et des schémas décrivant le sujet.
IO

Le postulant devra être capable d'appliquer ses connaissances d'une manière pratique en utilisant des procédures détaillées.
NIVEAU 3
Une connaissance détaillée des aspects théoriques et pratiques du sujet.
AT

Une capacité à combiner et appliquer des éléments de connaissances séparés d'une manière logique et compréhensible.
Objectifs : Le postulant devra connaître la théorie du sujet et les relations avec les autres sujets.
Le postulant devra être capable de donner une description détaillée du sujet en utilisant les principes essentiels théoriques et
des exemples spécifiques.
M

Le postulant devra comprendre et être capable d'utiliser les formules mathématiques en rapport avec le sujet.
Le postulant devra être capable de lire, de comprendre et de préparer des croquis, des dessins simples et des schémas décrivant
R

le sujet.
Le postulant devra être capable d'appliquer ses connaissances d'une manière pratique en utilisant les instructions du
FO

constructeur.
Le postulant devra être capable d'interpréter les résultats provenant de différentes sources et mesures et d'appliquer une action
corrective comme il convient.
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Table des matières


1. Introduction ................................................................................................................ 7
1.1. Historique ............................................................................................................................................... 7

T
2. LES DIODES ............................................................................................................... 8
2.1. Introduction aux semi conducteurs ........................................................................................................ 8

H
2.2. Comment fonctionne une diode ? ........................................................................................................ 10
2.3. Les fonctions d'une diode ?.................................................................................................................. 11

IG
2.4. Utilisation d'une diode .......................................................................................................................... 13
2.5. Les différents types de diodes ............................................................................................................. 13
2.6. Exemple d'application d'un thyristor ..................................................................................................... 20
2.7. Existe-t-il différentes sortes de thyristors ? .......................................................................................... 21

R
3. LES TRANSISTORS ................................................................................................. 24

PY
3.1. Qu'est ce qu'un transistor ? .................................................................................................................. 24
3.2. Comment est-ce fait ? Schéma du transistor ? .................................................................................... 24
3.3. A quoi sert un transistor ? .................................................................................................................... 26
3.4. Les classes d’amplification ................................................................................................................... 32
3.5. LA FRÉQUENCE DE COUPURE ........................................................................................................ 33

O
3.6. Les différents types de transistors ....................................................................................................... 34
3.7. Principe des circuits multi-étages ......................................................................................................... 35
4.
-C
LES CIRCUITS INTÉGRÉS ....................................................................................... 38
4.1. Généralités ........................................................................................................................................... 38
4.2. Les circuits intégrés et le binaire .......................................................................................................... 39
4.3. TTL/MOS/CMOS: Les différences ....................................................................................................... 40
4.4. Les différents circuits intégrés .............................................................................................................. 40
N

5. CIRCUITS IMPRIMES ............................................................................................... 57


5.1. Définition .............................................................................................................................................. 57
IO

5.2. Réalisation d’un circuit imprimé ........................................................................................................... 57


6. SERVOMECANISMES .............................................................................................. 59
6.1. Définition .............................................................................................................................................. 59
AT

6.2. Introduction à l'automatique : asservissements ................................................................................... 59


6.3. Système non bouclé ............................................................................................................................. 59
6.4. Les systèmes bouclés .......................................................................................................................... 60
6.5. Rôles des différentes parties d’un système asservi : ........................................................................... 61
M

6.6. Synoptique général .............................................................................................................................. 61


6.7. Fonctions réalisées .............................................................................................................................. 61
6.8. Différents types d’asservissement ....................................................................................................... 61
R

7. ORGANES CONSTITUTIFS DES SYSTEMES ASSERVIS ..................................... 63


7.1. Les capteurs ......................................................................................................................................... 63
FO

7.2. L’amplificateur ...................................................................................................................................... 63


7.3. Le moteur ............................................................................................................................................. 63
7.4. Etude d’un asservissement .................................................................................................................. 63
7.5. Exemple de servomécanismes ............................................................................................................ 65
R
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1. Introduction

L’électronique : Domaine de la physique appliquée qui exploite les variations de grandeurs


électriques (courants, tensions, charges, etc.) pour capter, transmettre ou analyser des
informations (signaux audio d'un récepteur radio, images d'un écran de télévision, données
informatiques d'un ordinateur, etc.). Le traitement de ces informations est généralement assuré
par des circuits électroniques, qui utilisent les propriétés de l'électron.

T
Ces circuits offrent diverses fonctionnalités telles que l'amplification de signaux, le calcul d'opérations
logiques, la génération d'ondes radio, la récupération d'un signal audio à partir d'une onde radio

H
(démodulation) ou encore la superposition d'un signal audio sur des ondes radio (modulation).

IG
1.1. Historique
L'électronique naquit au XIXe siècle, par suite de la découverte des rayons cathodiques et des

R
différentes propriétés de l'électron. En 1904, le Britannique Fleming mit au point le premier tube à
vide, la diode, que l'Américain De Forest perfectionna pour concevoir la triode en 1906. Ces

PY
tubes à vide révolutionnèrent le domaine de l'électronique, permettant de manipuler des signaux,
ce qui était jusqu'alors impossible avec les réseaux télégraphiques et téléphoniques de l'époque.
Dès lors, il devint possible, par exemple, d'amplifier des signaux radio et audio, ou de superposer
des signaux sonores sur des ondes radio.

O
La technologie de la communication radio connut ainsi un grand développement avant la
Seconde Guerre mondiale, grâce à la fabrication de tubes toujours plus complexes et
-C
spécialisés. L'informatique fit également un bond prodigieux pendant la guerre, avec l'apparition
des premiers ordinateurs électroniques, équipés de plusieurs milliers de tubes à vide.

En 1948, les physiciens américains Bardeen, Brattain et Shockley inventèrent le premier transistor, qui
supplanta progressivement le tube à vide dans la plupart de ses applications. Constitué de matériaux
N

semi-conducteurs, le transistor assure en effet avec une fiabilité accrue les mêmes fonctions que le tube à
vide, mais s'avère plus léger et beaucoup plus économique. En 1959 fut mis au point le premier circuit
intégré, qui pouvait contenir une dizaine de transistors sur une petite plaquette de silicium (aujourd'hui,
IO

certains circuits intégrés en contiennent plus de 100 000).


Puis apparurent les premiers microprocesseurs, processeurs constitués d'un seul circuit intégré sur lequel
sont gravés des centaines de milliers de transistors interconnectés. Ces deux technologies, circuits
AT

intégrés et microprocesseurs, furent appliquées à la construction d'ordinateurs, dont les capacités


bouleversèrent le monde de l'informatique dans les années 1970. Aujourd'hui, l'électronique est partout :
de l'électroménager aux micro-ordinateurs, de l'audiovisuel aux satellites de communication. Dans
l’aviation elle prend une place prépondérante sur tous les systèmes complexes que génèrent les
M

nouvelles capacités de l’aéronautique.


R
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2. LES DIODES

Voici comment représenter une diode sur un schéma : C'est un symbole très parlant et on devine

T
rapidement le rôle de ce composant: Laisser passer le courant dans un sens (celui de la flèche), mais
pas dans l'autre

H
Mais avant d’aller plus loin dans l’étude des diodes, il est nécessaire de comprendre la notion de semi

IG
conducteur

2.1. Introduction aux semi conducteurs

R
Les semi conducteurs sont des matériaux présentant une conductivité électrique intermédiaire
entre les métaux et les isolants.

PY
Dans un semi-conducteur un courant électrique est favorisé par deux types de porteurs : les
électrons et les trous.
La propagation par l'intermédiaire d'électrons est similaire à celle d'un conducteur classique : des
atomes fortement ionisés passent leurs électrons en excès le long du conducteur d'un atome à un

O
autre, depuis une zone ionisée négativement à une autre moins négativement ionisée.
-C
La propagation par l'intermédiaire de trous est différente : ici, les charges électriques voyagent
d'une zone ionisée positivement à une autre ionisée moins positivement par le mouvement d'un
trou créé par l'absence d'un électron dans une structure électrique quasi pleine.
Les propriétés d'un semi-conducteur (c'est-à-dire le nombre de porteurs, électrons ou trous)
peuvent être contrôlées en le dopant avec des impuretés (autres matériaux).
N

Un semi-conducteur présentant plus d'électrons que de trous est alors dit de type N, tandis
qu'un semi-conducteur présentant plus de trous que d'électrons est dit de type P.
IO

Le silicium pur est un semi-conducteur intrinsèque.


Il n'a pas été dopé et son comportement électrique ne dépend que de la structure
électronique du matériau
AT

Les semi-conducteurs de type N sont appelés semi-conducteurs extrinsèques. Le but d'un


dopage N est de produire un excès d'électrons porteurs dans le semi-conducteur. Afin de
comprendre comment un tel dopage s'effectue, considérons le cas du silicium (Si). Les atomes de
M

Si ont quatre électrons de valence, chacun étant lié à un atome Si voisin par une liaison
covalente. Si un atome ayant cinq électrons de valence, comme ceux du groupe V (VA) de la
R

table périodique (par exemple, le phosphore (P), l'arsenic (As) ou l'antimoine (Sb)), est incorporé
dans le réseau cristallin, alors cet atome présentera quatre liaisons covalentes et un électron
libre. Cet électron, qui n'est pas un électron de liaison, n'est que faiblement lié à l'atome et peut
FO

être facilement excité vers la bande de conduction. Aux températures ordinaires, quasiment tous
ces électrons le sont. Comme l'excitation de ces électrons ne conduit pas à la formation de trous
dans ce genre de matériau, le nombre d'électrons dépasse de loin le nombre de trous. Les
électrons sont des porteurs majoritaires et les trous des porteurs minoritaires. Et parce que les
atomes à cinq électrons ont un électron supplémentaire à « donner », ils sont appelés atomes
R

donneurs. Les matériaux ainsi formés sont appelés semi-conducteurs de type N parce qu'ils
contiennent un excès d'électrons négativement chargés.
AI

On appelle couche de valence d’un atome sa dernière couche électronique, c’est à dire la plus éloignée du
noyau. Ce sont les électrons de la couche de valence, appelés électrons de valence, qui interviennent dans
les liaisons chimiques.

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Les semi-conducteurs de type P sont également des semi-conducteurs extrinsèques. Le


but d'un dopage P est de créer un excès de trous. Dans ce cas, un atome trivalent, généralement
un atome de bore, est substitué à un atome de silicium dans le réseau cristallin. En conséquence,
il manque un électron pour l'une des quatre liaisons covalentes des atomes de silicium adjacents,
et l'atome peut accepter un électron pour compléter cette quatrième liaison, formant ainsi un trou.
Quand le dopage est suffisant, le nombre de trous dépasse de loin le nombre d'électrons. Les
trous sont alors des porteurs majoritaires et les électrons des porteurs minoritaires sont appelés

T
accepteurs.

H
Jonction P-N

IG
Une jonction P-N est créée en juxtaposant un semi-conducteur dopé N avec un semi-conducteur
dopé P. Si l'on applique une tension positive du côté de la région P, les porteurs majoritaires
positifs (les trous) sont repoussés vers la jonction. Dans le même temps, les porteurs majoritaires
négatifs du côté N (les électrons) sont attirés vers la jonction. Arrivés à la jonction, soit les

R
porteurs se recombinent (un électron tombe dans un trou) en émettant un photon éventuellement
visible (LED), soit ces porteurs continuent leur course au travers de l'autre semi-conducteur

PY
jusqu'à atteindre l'électrode opposée : le courant circule, son intensité varie en exponentielle de la
tension. Si la différence de potentiel est inversée, les porteurs majoritaires des deux côtés
s'éloignent de la jonction, bloquant ainsi le passage du courant à son niveau. Ce comportement
asymétrique est utilisé notamment pour redresser le courant alternatif.

O
La jonction P-N est à la base du composant électronique nommé diode, qui ne permet le
-C
passage du courant électrique que dans un seul sens.

De manière similaire, une troisième région peut être dopée pour former des doubles jonctions N-
P-N ou P-N-P qui forment les transistors bipolaires. Dans ce cas-là, les deux semi-conducteurs de
même type sont appelés l'émetteur et le collecteur. Le semi-conducteur situé entre l'émetteur et le
N

collecteur est appelé la base, et a une épaisseur de l'ordre du micromètre. Lorsqu'on polarise la
jonction émetteur-base en direct, celle-ci est passante alors que la jonction base-collecteur est
IO

bloquée. Cependant la base est assez fine pour permettre aux nombreux porteurs majoritaires
injectés depuis l'émetteur (fortement dopé) de la traverser avant d'avoir le temps de se
recombiner. Ils se retrouvent ainsi dans le collecteur, produisant un courant contrôlé par la tension
de base.
AT
M
R
FO
R
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2.2. Comment fonctionne une diode ?

T
H
P N

IG
R
PY
Remarquez d'abord la division en deux couches: P, comme "positif", est la couche à laquelle il
manque des électrons. Ces derniers étant chargés négativement, lorsqu'il manque des "moins",
la couche est donc "plus"... Puis, à coté, on trouve la couche N, comme "négatif", couche à
laquelle, vous l'aurez deviné, il y a des électrons en trop.

O
Mais les électrons en N ne peuvent pas aller en P, car il y a, entre les deux couches, ce que l'on
-C
appelle la "couche d'arrêt PN" (ou "NP").

Schématiquement cette barrière est là car les particules bougent dans chaque couche (N et P).
En étant en mouvement, ces particules créées un champ électrique plus fort que l'attirance qu'ont
les électrons (-) vers les trous (+). Ce champ va donc empêcher les + et les – de se dire
N

bonjour. Et pourtant, ils ne demandent que ça !


IO

Une diode est constituée d’une région N et d’une région P


Par analogie avec un électrolyseur polarisé, on a pris l’habitude
d’appeler ANODE le côté P et CATHODE le côté N
AT

Fonctionnement :

Lorsque la diode n’est pas mise en tension :


M

Les électrons se déplacent dans le sens inverse du courant, c'est à dire, du "moins" vers le
"plus". Ceux ci sont donc envoyés vers la diode. Mais celle-ci n'étant pas dans son sens
R

passant, les électrons sont envoyés vers la couche


P. Lorsqu'un "-" rencontre un "+", ils s'annulent tous
FO

les deux (-1 +1 = 0...). la couche P, et la couche N


ont le même nombre d’électrons et deviennent
neutre. La différence de potentiel entre P et N étant
P N nulle (0 - 0 = 0...), le courant ne passe plus. (Le
temps pour que les deux couches deviennent
R

neutre est très, très court)

En inversant le sens du générateur : cette fois, les


AI

électrons partent vers la couche N, qui en avait


déjà de trop, et des électrons sont encore arrachés
à la couche P, qui n'en avait déjà pas assez !
Conclusion : la différence de potentiel entre N et P
augmente.

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Elle augmente tellement que le "barrage" formé par la couche d'arrêt NP casse : le courant
peut passer (le temps pour que la couche laisse passer le courant est très court).
La diode a accomplie sa mission : Laisser passer le courant que dans un seul sens...
Conclusion ? Cela se nomme "tension de seuil" d'une diode.

Exemple : une diode dont la tension de seuil est 0,2V ne laissera passer le courant que dans
les conditions suivantes :

T
• La diode est placée dans son sens passant
• La tension a ses bornes est supérieure à 0,2 volts

H
2.3. Les fonctions d'une diode ?

IG
La diode a trois principales fonctions:
- - la diode en protection
- - la diode en redressement

R
- - La diode et la tension...

PY
2.3.1. La diode en protection
On utilise les diodes pour obliger le courant d'aller dans un sens, et pour lui interdire d'aller
dans l'autre. On peut donc les utiliser comme protection, pour éviter d'abîmer un appareil
électrique en se trompant de

O
sens en mettant les piles par
exemple. On place alors la diode
dans le sens ou doit passer le
-C
courant, juste avant la borne "-"
ou juste après la borne "+"
N

Ces deux façons protègent aussi


efficacement l'appareil en cas
IO

d'inversement des bornes "+" et


"-".
AT

2.3.2. La diode en redressement


La diode peut être utilisée pour redresser du courant alternatif. On obtient alors le même type
de courant que celui sortant d'une dynamo.
M

Les ponts de diodes existent en boîtiers tout fait. Ces boîtiers ont 4 broches : 2 pour brancher
le courant alternatif, qui sont repérées par les signes "~". Il n'y a pas à se soucier de la
R

polarité: peu importe le branchement. En revanche, les deux autres broches sont repérées: il y
a un "+" et un "-": il ne faut pas se tromper!
FO

En 1. Le branchement des 4 diodes


dans un pont de diodes. En
branchant de cette façon 4 diodes,
vous réalisez un pont de diode.
R
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Fonctionnement du pont de diodes :


Lorsque le courant arrive par le fil "du haut", il ne peut pas aller vers la droite: la diode l'en
empêche. Il va donc vers la gauche et va forcément vers le "+" car la diode en bas à gauche
l'empêche de provoquer un court-circuit.
Lorsque le courant revient à la borne "-", il se dirige obligatoirement vers le "bas", car vers le
"haut", c'est le courant arrivant et il ne peut pas aller dans deux sens opposés dans un seul fil.
Lorsque le courant arrive dans la broche "du bas", il se produit la même chose: il est dirigé

T
vers le "+"...

H
En 2. vous avez la représentation simplifié du pont de diodes. Vous pourrez parfois voir cette
représentation. On utilise la représentation 1 lorsque l'on fait un pont de diodes avec 4 diodes,

IG
et l'on utilise la représentation 2 lorsque l'on prend un pont de diodes tout fait, en boîtier

2.3.3. La diode et la tension...

R
Pour fonctionner, la diode doit avoir entre ses bornes une tension minimale de 0,6 volt (ou 0,2
pour les germanium). De ce fait, on perd cette tension... Ainsi, si l'on met deux diodes au

PY
silicium en série, on perdra 2x0,6 = 1,2 volts! Concrètement, si la tension était de 12 volts à
l'origine, on aura plus que 10,8V ! C'est un phénomène qui se produit dans le pont de diode: il
y a 4 diodes, mais seules 2 fonctionnent en même temps, donc, on perd 1,2 volts. (et même
1,4 car parfois, la tension de seuil est de 0,7 volts). Presque la tension d'une pile de 1,5 volts !
1,2 volts, c'est aussi la tension présente aux borne d'un accu LR6 (type "1,5 volts").

O
Dans un pont diviseur de tension, on peut aussi remplacer R2 par une diode au silicium...
-C
Dans un cas précis: celui de la mesure de température... En effet, la tension de seuil d'une
diode au silicium varie très précisément de 2 millivolts par °C. Et donc, la tension recueillie au
point A aussi... C'est donc un excellent capteur de température !
A noter : leur nombre élevé dans un calculateur produit trop de calories d’où la présence d’une
aération ou d’une ventilation.
N
IO
AT
M
R
FO

Pont de résistances
R
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2.4. Utilisation d'une diode


Il existe plusieurs sortes de diodes, mais elles sont souvent semblables: un
cylindre avec deux pattes et sur lequel il y a un anneau ou un point. Cet
anneau représente la cathode de la diode. C'est lui qui représente la pointe de
la flèche:

Lorsque vous branchez une diode, vous devez donc

T
brancher le "+" du côté opposé à l'anneau et le "-" du
coté de l'anneau.

H
NE JAMAIS BRANCHER UNE DIODE

IG
DIRECTEMENT AUX BORNES D'UN
GENERATEUR, car, placée dans son sens passant,
le "bon sens", la diode se comporte quasiment

R
comme un fil électrique et n'oppose presque pas de
résistance. Cela créé donc un court-circuit.

PY
O
Mauvais Bon
-C
2.5. Les différents types de diodes
N

Comme pour les résistances, il existe différents types de diodes :


- Les diodes de redressement
- Les ponts de diodes (vus plus haut)
IO

- Les L.E.D. ou D.E.L.


- Les photodiodes
- Les diodes Zener
AT

- Les diodes Varicap

2.5.1. Les diodes de redressements


Ce sont les diodes les plus connues.
M

Il existe deux sortes de diodes de redressement :


R

• diode au silicium
• diode au germanium.
FO

Les siliciums sont de loin les plus utilisées.


La différence entre ces deux diodes est la tension de seuil. Le silicium a une tension de seuil de
0,6/0,7V, le germanium a une tension de seuil de 0,2V

2.5.2. Les ponts de diodes


R

C'est un assemblage particulier entre quatre diodes que nous étudierons plus tard
AI

2.5.3. Les L.E.D., ou D.E.L.


Les LED (Light Emitting Diode - Diode à émission de lumière-), ou DEL, en français
(Diodes électro-Luminescentes), sont des diodes qui émettent de la lumière visible
lorsque le courant les traversent dans leurs sens passants.

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Leurs schémas sont :

Il en existe différentes sortes :


• Des jaunes
• Des oranges
• Des vertes

T
• Des rouges
• Des multicolores

H
• Des barrettes rouges, vertes, jaunes
• Des "afficheurs 7 segments"

IG
Voici des DEL, de couleurs, grossies (le diamètre est généralement de 3 ou 5
millimètres.

R
L'une de pattes est plus longue. C'est cette patte qu'il faut relier au "+" de

PY
l'alimentation.

Les diodes ne doivent JAMAIS être reliées DIRECTEMENT aux bornes d'une
alimentation.

O
Il faut donc insérer une résistance (qui s'appelle "résistance de polarisation" ou
"résistance de protection") entre la DEL et l'alimentation.
-C
Cette résistance se calcule selon la formule : R = (V-1,5) / 0,016

R est la valeur de la résistance et V la tension de l'alimentation.


N

Par exemple, si l'on veut alimenter une DEL avec une tension de 4,5 Volts :
IO

R = (V-1,5) / 0,016
AT

R = (4,5-1,5) / 0,016

R = 3 / 0,016
M

R = 187,5 Ohms

Vous ne trouverez pas de résistance de 187,5 Ohms. Il faut donc arrondir à la valeur standard la
R

plus proche, c'est à dire, 180 Ohms ou 220 Ohms.


FO

Si vous mettez une résistance de 180 Ohms, la DEL sera plus lumineuse qu'avec une résistance
de 220 Ohms, mais elle s'usera aussi plus vite !

Vous pouvez aussi essayer de faire des groupements de résistances (en série ou en parallèle)
pour tenter de trouver une valeur la plus proche possible.
R

Les DELs multicolores se présentes de la même façon qu'une DEL simple, mais sa couleur peut
AI

varier :
• Soit en fonction de sa tension (le schéma est le même qu'une DEL simple)
• Soit car elle contient, dans un même boîtier, deux DEL de couleurs différentes et où le
mélange des deux donne une troisième couleur: on a donc 3 couleurs à notre disposition.

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Le schéma de ce type de diode est :

Vous remarquerez qu'il y a 3 boches : 2 anodes et 1 cathode commune.

T
Dans le paragraphe sur les DEL, citons également les Barrettes (ou bargraphs).

H
Ce sont simplement 10 DELs dans un unique boîtier

IG
Les couleurs peuvent également être Rouge, Vert, Jaune. Il existe aussi des bargraphs
dans lesquelles les trois couleurs sont rassemblées.

R
Sur ce schéma, chaque DEL devrait avoir des flèches, mais, pour des raisons de

PY
simplicité on ne le représente que sur la partie supérieure du schéma.

O
Ces bargraphs possèdes 20 pattes: 10 anodes d'un côté et 10
-C
cathodes de l'autre. Les DEL sont donc complétement
indépendante les unes des autres...

Comme pour les autres DEL, vous devez insérer une résistance
entre l'alimentation et l'anode, ou la cathode, de chaque DEL. La
N

formule pour calculer la valeur de cette résistance est la même :


IO

R = (V-1,5) / 0,016.
AT

Dans la catégorie "DEL" n'oublions pas non plus les afficheurs 7 segment. Ce sont ces types
d'afficheurs qui indiquent l'heure dans certains réveils.
M

Tous comme leurs cousins bargraphs, les afficheurs 7 segments sont simplement 7 DELs dans
un même boîtier. La différence est que les anodes, ou les cathodes selon le type d'afficheur, sont
reliée entre elles.
R

La différence la plus importante se base bien sûr de son utilisation: Ce type


FO

d'afficheur peut afficher un chiffre ou une lettre.

Voici exactement les caractères affichables : 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, b, c ou C,


d, E, F, G, H, i, I (à ne pas confondre avec le 1), J, L, o ou O [attention de ne pas
confondre le "O" majuscule avec le "0" (zéro)], P, r, S (à ne pas confondre avec un 5), et U.
R

Si l'on récapitule, vous pouvez donc afficher, SANS RISQUE DE CONFUSION, 26 caractères:
AI

les 10 chiffres + A, b, c, C, d, E, F, G, H, i, J, L, o, P, r, U.

et, AVEC RISQUE DE CONFUSION LETTRES/CHIFFRES, vous pouvez étendre à 29


caractères : les 26 cités ci-dessus + I, O, S.

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Il y a en fait 8 DEL: 7 pour former les chiffres + 1 pour le point


décimal qui se situe en bas à droite de l'afficheur.

Comme les cathodes, ou les anodes, sont reliées entre elles, il n'y a,
normalement, que 9 broches. Mais les broches étant toujours par 2
(ce n'est pas esthétique de mettre 5 broches d'un côté et 4 de l'autre),
l'afficheur comporte 10 broches dont deux sont reliée: ce sont les

T
anodes, ou les cathodes, des DEL Pour savoir quelle broche est reliée
à quel segment, il faut regarder derrière l'afficheur. (si vous voyez NC,

H
cela signifie "Non Connectée", dans ce cas, c'est la dixième broche:
celle qui est rajoutée par soucis d'esthétique. Celle-ci n'est reliée à

IG
rien. Donc, pas la peine de la souder Mais vous pouvez aussi avoir la
dixième broche reliée à l'anode commune ou en cathode commune).

R
Parfois, au lieu de trouver 5 broches à droite et 5 broches a gauche, vous trouverez 5 broches en
bas et 5 broches en haut de l'afficheur.

PY
Afin de repérer les segments, on les a appelés (de manière très originale), a, b, c, d, e, f, et g. Le
point décimal s'appelle dp.

O
-C
N
IO
AT
M
R

Lorsque plusieurs afficheurs


sont reliés, on devrait avoir le
FO

schéma de gauche.
Alors, pour simplifier, on fait
comme a droite.
R
AI

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A l'intérieur de ces afficheurs, on trouve donc 8 DEL:

(A gauche: Anode Communes, ou AC. A droite: Cathode Commune,


ou CC).

Dans ces schémas, chaque schéma de DEL devrait avoir des flèches,
mais, pour des raisons de simplicité, j'ai représenté uniquement des

T
flèches en haut du schéma.

H
Comme toute les DEL, il faut une résistance. Celle-ci se calcule
d'après la même formule: R = (V-1,5) / 0,016

IG
ATTENTION: Il faut une résistance par segment (par DEL)

R
Il existe différents types d'afficheurs : couleurs et tailles :
- Ceux qui affichent en blanc

PY
- Ceux qui affichent en rouge
- Ceux qui contiennent plusieurs afficheurs dans un même boîtier
- Ceux qui ont un affichages spécial (par exemple, pour des
fréquencemètres, on trouve des afficheurs pouvant indiquer un nombre +

O
"MHz" -pour "Méga-Hertz"-)

2.5.4. Les Photodiodes


-C
Un peu comme une photorésistante, une photodiode laissent passer le courant en présence de
lumière.
Leur schéma est :
N
IO
AT

Les photodiodes sont branchées DANS LE SENS INVERSE par rapport à une diode normale.
La cathode, représentée par la barre sur le schéma, l'anneau ou le point, ou l'ergot sur le
composant, se branche du côté "+".
M

Les photodiodes peuvent avoir 2 aspects :


R

• l'aspect d'une diode normale


• l'aspect d'une DEL
FO

Les photodiodes sont sensibles, selon le type, soit à la lumière visible (lumière solaire ou
artificiel), soit à la lumière infrarouge ou encore aux deux. (Attention dans ce cas: si vous faites
des barrières infrarouges, la lumière du soleil (qui contient des infrarouges -IR- ne doit pas
influencer le montage).
R

Dans le cas des photodiodes sensible à la lumière infrarouge, il existe également des diodes
émettrices de rayon infrarouge. Tout comme il existe des diodes émettant de la lumière visible
(les DEL) !
AI

Dans le cas des diodes émettant un rayon infrarouge, le schéma est le même que ci-dessus,
mais les flèches sont tournées vers l'extérieur.

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2.5.5. Les diodes Zener


Les diodes Zener sont des stabilisateurs de tension continue.

Leur schéma est :

T
H
IG
R
PY
Si vous voulez alimenter un appareil en 9 Volts, vous
mettrez une diode Zener en parallèle de votre appareil.

O
Comme il n'existe pas de diodes Zener de 9 V, vous allez
utiliser la valeur la plus proche, c'est à dire, 9,1 V.
-C
La résistance est INDISPENSABLE. La diode Zener
risque de "griller" sans cette résistance.

Remarquez également la position de la diode : Cette fois, c'est bien la CATHODE qui est reliée
N

au "+", c'est à dire, le côté de l'anneau. C'est ce côté que vous devez brancher au "+".
IO

Ce type de diode peut être utilisé, par exemple, pour éviter les pics de tension...

2.5.6. Les diodes Varicap (varactor)


AT

Ce type de diodes devrait plutôt se mettre au rang des condensateurs! Mais bon, puisqu'elles
portent le nom de "diode"...
M

Leur schéma est :


R
FO

Dans ce schéma, on retrouve 3 éléments :

- La flèche (triangle), symbole de la diode


R

- Les 2 traits parallèles, symbole du condensateur


- La flèche, symbole de la variabilité de l'élément.
AI

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Les diodes varicaps sont de diodes à capacité variable.

Explication : cette diode se comporte comme un


condensateur dont la capacité varie suivant la tension.
Comme c'est une diode, elle est polarisée. Et cette
fois, contrairement aux diodes Zener, elle est polarisée

T
normalement: La cathode (l'anneau) se branche au "-"
et l'anode au "+".

H
IG
R
Lors de son utilisation, la diode varicap est polarisée en inverse (sens bloqué), elle fonctionne
alors comme un condensateur dont la capacité est ajustable en fonction de la tension (négative)

PY
appliquée sur la diode. Cela est la conséquence de la largeur variable de la zone de déplétion en
fonction de la tension aux bornes de la diode, car la variation de la largeur de cette zone entraîne
une variation de la capacité de la diode. Généralement, la largeur de la zone de déplétion est
proportionnelle à la racine carrée de la tension appliquée; et la capacité est inversement

O
proportionnelle à cette largeur. Ainsi la capacité de la diode est inversement proportionnelle à la
racine carrée le la tension appliquée. -C
Toutes les diodes ont plus ou moins cette propriété, mais les diodes varicap sont optimisées de
manière à obtenir la capacité désirée et une bonne variabilité de celle-ci. Alors que dans une
diode classique la capacité est réduite au maximum.
N

Les varicaps sont utilisés dans les filtres électroniques pour assurer l'accord du filtre sur la
fréquence désirée avec une tension de commande. Ces filtres sont de nos jours présents dans
tous les téléviseurs (pour assurer la sélection de la chaîne), ainsi que dans les radios ne
IO

comportant pas de molette de réglage.

Les varicaps sont aussi souvent utilisée dans les VCO (oscillateur commandé en tension).
AT

2.5.7. Les Thyristors


M

Jusqu'à présent, nous avons étudiés des composants dits "bipolaires", c'est à dire, à deux pôles,
deux bornes. Et celui-là en à trois...
R

Ce composant a la même fonction qu'un autre, la diode.


FO

Un thyristor se représente de cette façon :

On reconnaît une diode, mais avec une patte en plus.

Cette patte, elle s'appelle « GÂCHETTE » (notée G) (En fait, on peut se passer des lettre A, C et
R

G: La gâchette est souvent la patte en diagonale, bien que la lettre G est souvent écrite). C'est
par cette patte que va arriver un courant, une tension, même très faible, mais qui va rendre la
AI

diode passante.

La diode laisse passer le courant dans un seul sens. Eh bien, le thyristor fait exactement pareil, il
ne le fait qu'a une seule condition: qu'on lui donne l'ordre de laisser passer le courant...

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Cet ordre vient sous forme d'une impulsion électrique sur sa gâchette. Dès que l'ordre est reçu
par la gâchette du thyristor, celui-ci laisse passer le courant dans son sens passant, c'est à dire,
de l'anode (notée A), vers la cathode (notée C).

Lorsqu'il n'y a plus l'impulsion électrique, le thyristor continue de laisser passer le courant. Pour
que le courant ne passe plus, il faut tout simplement le couper.

T
H
+
-

IG
Montage simple

R
ð dans ce schéma, il faut imaginer que la borne, à gauche de l'interrupteur, et reliée

PY
au "+" d'une pile, et que la cathode est reliée au "-"...
ð Pour que la lampe s'allume, il faut envoyer une impulsion à la gâchette. Voilà, par
exemple, l'une des applications d'un thyristor.

O
2.6. Exemple d'application d'un thyristor
-C
Imaginons un montage où vous voulez faire en sorte que, si on appuie une fraction de seconde
sur un bouton, une lampe s'allume et reste allumée, même si on relâche ce bouton. Vous
utiliserez un thyristor!
N
IO
AT

Après avoir, fermé l'interrupteur représenté à droite de la pile,. le courant ne peut pas passer par
le thyristor : la lampe est éteinte. On pousse le bouton-poussoir. Le courant arrive à la gâchette
M

ce qui permet au thyristor de laisser passer le courant de l'anode vers la cathode, en passant par
la lampe: celle-ci s'allume. On relâche le bouton-poussoir, le courant continue de passer. Pour
éteindre la lampe, il faut ouvrir l'interrupteur. Mais même si on le referme après, la lampe ne
R

s'allumera plus. Il faudra, pour cela, appuyer sur le bouton-poussoir. Le thyristor sert donc dans
toutes les applications où l'on veut mettre en marche quelque chose pendant longtemps en
FO

envoyant un signal pendant un très court instant, d'autant que le signal en question, celui qui
arrive à la gâchette, n'a pas besoins d'être fort, un faible signal suffit! ATTENTION: Le thyristor
ne laisse passer le courant que dans un seul sens, comme la diode (d'où le nom de sa fonction
de "redresseur commandé"). Pour faire passer un courant dans les deux sens, comme un
courant alternatif, il faut utiliser un Triac. On constate que Thyristor, Triac et Diac sont de la
R

même famille...
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2.7. Existe-t-il différentes sortes de thyristors ?

Il n'existe pas de "photothyristor" ou de "thyristor varicap", comme une diode. Par contre, il existe
des GTO. Les GTO fonctionnent de la même manière qu'un thyristor, mais... à l'envers: alors
qu'un thyristor laisse passer le courant lorsque la gâchette reçoit une impulsion, le GTO, lui, va
au contraire couper le courant lorsqu'un signal arrive sur la gâchette... Ce qui peut se révéler
utile: imaginez un GTO suivi d'un thyristor: avec une impulsion sur la gâchette du thyristor, le

T
courant passe, avec une impulsion sur la gâchette du GTO, le courant ne passe plus...

H
De plus, attention à la tension maximale supporté: certain thyristors (ou GTO) vont griller au-delà
de 12 Volts, alors que d'autres vont résister jusqu'à 1000 Volts.

IG
2.7.1. Les Triacs

R
Pour comprendre le triac, il faut donc avoir compris le Thyristor

PY
Ce dernier, laisse passer le courant uniquement s'il en a reçu l'ordre sur sa gâchette. Et,
lorsqu'on supprime l'impulsion à la gâchette, le courant continue de passer.

Le triac fait la même chose, mais, alors que le thyristor ne laisse passer le courant que dans un

O
seul sens, le triac, lui, laisse passer le courant dans les deux sens, toujours à condition d'avoir eu
au départ un ordre sous forme d'impulsion électrique, sur sa gâchette.
-C
En fait, le triac est l'équivalent de deux thyristors placés en sens contraire et commandés par une
seule gâchette.

Le schéma du triac est le suivant :


N
IO
AT

(la gâchette reste la branche en diagonale)

Rappelons le schéma d'un thyristor est le suivant (ne pas tenir compte de la différence de
M

l'épaisseur du trait) :
R
FO

(les lettres A, G et C peuvent êtres omises...)

On voit bien que le triac est en fait l'équivalant de deux thyristors...


R

Le triac laisse donc passer le courant dans les deux sens, comme un interrupteur, et uniquement
s'il reçoit un ordre, il est donc commandé, d'où le nom de sa fonction : "interrupteur commandé"...
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2.7.2. Les Diacs


Quelles sont les différences entre diac et triac ?

Le triac laisse passer le courant dans un sens ou dans l'autre A CONDITION D'EN AVOIR
REÇU L'ORDRE SUR SA GÂCHETTE.

Le diac, lui, va laisser passer le courant dans un sens ou dans l'autre, mais cette fois, L'ORDRE

T
SERA DONNÉ PAR LA TENSION A SES BORNES.

H
Par exemple, si un diac, d'une tension de seuil de 32 volts, reçoit un courant, il peut se passer
deux choses :

IG
ð Soit la tension qu'il reçoit est inférieur à 32 volts, auquel cas rien ne se passe : le courant
ne passe pas

R
ð Soit la tension atteint 32 Volts, auquel cas le courant passe.

PY
Le diac est souvent associé à deux autres composants :

• le thyristor, ou le triac
• le condensateur

O
-C
Admettons la chose suivante :
le générateur de tension continue produit une
tension d'environ 35 Volts. Donc, UPN = 35 V
N

La résistance R permet deux choses :


IO

1. Réduire la tension, car sinon, le diac


serait tout de suite passant On utilise d'ailleurs
AT

plus souvent un pont diviseur de tension, plutôt


qu'une résistance seule.
2. Permettre au condensateur de se
charger plus lentement, et, de ce fait, avoir une
M

temporisation.
R

Au fur et à mesure que le condensateur se charge, la tension à ses bornes (UAN) augmente.
Lorsque celle-ci atteint la tension de seuil du diac, celui-ci laisse passer le courant. Le
FO

condensateur se décharge donc à travers lui, et la tension à ses bornes diminue Lorsque
UAN<32V, le diac ne laisse plus passer le courant, mais pendant le très court instant où le
courant est passé, le triac, qui peut être remplacé par un thyristor si le courant est continue, à été
amorcé. Le courant passe donc et allume la lampe, qui ne s'éteindra que si on ouvre
l'interrupteur.
R

Par contre, le condensateur peut se charger plus ou moins lentement, selon la valeur de la
résistance.
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2.7.3. Les diodes Shottky

Une diode Schottky (nommée d'après le physicien


allemand Walter H. Schottky) est une diode qui a un seuil
de tension directe très bas et un temps de commutation
très court.

T
Ceci permet la détection des signaux HF faibles et
hyperfréquences, la rendant utile par exemple en radioastronomie. On l'utilise aussi pour sa

H
capacité à laisser transiter de relativement fortes intensités pour le redressement de puissance.

IG
Une diode Schottky utilise une jonction metal-semiconducteur (au lieu d'une jonction p-n
comme les diodes conventionnelles). Alors que les diodes standard en silicium ont une tension
de seuil d'environ 0.6 volt, les diodes Schottky ont une tension de seuil (pour une polarisation

R
directe d'environ 1 mA) dans la gamme de 0.15V à 0.45 V, ce qui les rend utiles en limitation de
tension et en prévention de saturation des transistors.

PY
Parmi les diodes Schottky les plus courantes, on trouve la 1N5817, et des jonctions metal-
semiconducteur Schottky sont présentes dans les composants logiques des familles 74S, 74LS,
74F et 74AF pour leur vitesse de commutation élevée et leur faible chute de tension.

O
2.7.4. Les diodes à effet tunnel -C
Une Diode à effet tunnel est un dipôle semi-
conducteur, qui remplit la fonction d'une diode dans les
circuits où un temps de commutation très court devient
indispensable (jusqu’à 5GHz).
N
IO

Dans une diode classique réalisée avec des semi-


conducteurs, la conduction se produit si la jonction PN est polarisée positivement, et s'arrête dés
que la polarisation devient négative. La conduction étant bloquée jusqu'à la tension de claquage
de la diode lors d'une polarisation négative (Dans cette zone une diode classique est détruite).
AT

Dans la diode tunnel, le dopage des couches P et N est si important que la tension de claquage
est égale à zéro volt (contre une tension de plusieurs centaines de volt pour une diode
classique). Cette diode conduit donc en inverse (polarisée négativement), mais lors de son
utilisation en direct (sens positif), l'effet tunnel se produit donnant à la caractéristique de cette
M

diode une zone où l’augmentation de la tension aux bornes de la diode entraîne une diminution
du courant la traversant. Cela correspondant à une résistance négative.
R

La diode tunnel offre de grandes perspectives dans le domaine des oscillateurs HF (hautes
FO

fréquences), c’est-à-dire dans les gammes de fréquences utilisées dans les fours à micro-ondes.
Bien que depuis sa découverte, les progrès des semi-conducteurs classiques permettent à ceux-
ci de dépasser la diode tunnel avec les techniques conventionnelles.

L'intégration d'une diode à effet tunnel dans une diode laser peut améliorer les performances du
R

laser. On parlera alors de jonction


AI

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3. LES TRANSISTORS
Le transistor... Élément de base de l'électronique. Il commande, amplifie, bref,
c'est le "cerveau" de tout montage. Vous ne trouverez pas un montage
électronique digne de ce nom qui n'a pas de transistor, soit sous forme de circuit
intégré, soit seul, comme sur la photo. Le type de transistor que nous allons voir
est le transistor dit "bipolaire".

T
3.1. Qu'est ce qu'un transistor ?

H
Le transistor est donc l'élément de base de l'électronique.

IG
Il est constitué de 3 broches: l'émetteur (E), le collecteur (C) et, au milieu, la
base (B).

R
Attention ! Quand on dit que la base est au milieu, c'est qu'elle est au milieu sur

PY
le schéma et dans la constitution du transistor, mais pas toujours dans le
brochage... (quand vous achetez un transistor, la base peut être la broche de
droite ou celle de gauche).

O
On peut dire qu'un courant passera du collecteur à l'émetteur ou de l'émetteur
au collecteur selon le type de transistor si un courant arrive sur la base...
-C
3.2. Comment est-ce fait ? Schéma du transistor ?
N

La diode, ce composant, est constitué d'une couche P (positif) et d'une couche N (négatif).
IO

Sur un transistor, on va rajouter une autre couche P ou N. On aura donc un empilement de


couches, soit dans l'ordre NPN, soit dans l'ordre PNP, d'où le nom de "transistor NPN" ou
"transistor PNP".
AT

D'où le schéma du transistor NPN et PNP, où B est la base, C le collecteur et E l'émetteur. La


flèche indique à la fois l'émetteur et le sens du courant dans l'émetteur, et donc, par conséquent,
le type de transistor: NPN si la flèche est vers l'extérieur, le courant sort de l'émetteur; ou PNP si
M

la flèche est vers l'intérieur: le courant entre par l'émetteur...


R
FO
R
AI

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L'ordre d'empilement des


couches change tout ! Dans le
cas du NPN, le courant passe du
collecteur vers l'émetteur si un
courant est appliqué à la base
sous une tension de 0,6 Volts par
rapport à l'émetteur, tandis que

T
dans un PNP, le courant passera
de l'émetteur vers le collecteur si

H
un courant est appliqué à la base
sous une tension de -0,6 Volts

IG
par rapport à l'émetteur...

Concrètement, si vous avez un

R
transistor NPN, en branchant le
fil rouge du voltmètre sur la base
et le fil noir sur l'émetteur, vous

PY
devrez lire 0,6 Volts au moins
pour que le courant passe dans
le sens collecteur - émetteur
(schéma de droite). Mais si vous

O
avez un PNP, en branchant de la
même manière (fils rouge sur la
-C
base et fil noir sur l'émetteur)
vous devrez lire -0,6 volts pour
que le courant passe dans le
sens émetteur - collecteur
(schéma de gauche).
N
IO

3.2.1. Fonctionnement
AT

On a donc un empilement des couches: PNP ou NPN (rappel: P est la couche ou il manque des
électrons, celle qui est chargée positivement, alors que N est la couche négative: il y a des
électrons en trop.)
M

La couche du milieu (N dans un PNP et P dans un NPN) est très petite par rapport aux deux
autres couche : environ 1/200e
R

Donc, la couche du milieu (qui correspond à la base du transistor) est très peu épaisse. Résultat:
l'émetteur et le collecteur du transistor sont, certes, séparés par la base, mais très, très proche.
FO

En temps normal, on à un état d'équilibre, mais un équilibre très fragile, comme une bille que l'on
arrive à mettre en équilibre sur un pic.

Il suffit alors d'une toute petite impulsion (le courant qui arrive sur la base), pour que l'équilibre
R

soit rompu, et alors les électrons qui étaient sur le collecteur s'engouffrent dans l'émetteur (pour
un NPN). Les électrons veulent tous passer de l'autre coté : on a donc un courant important.
AI

Si on résume, avec un petit courant de base, on obtient un fort courant collecteur: il y a eu


amplification de courant

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3.3. A quoi sert un transistor ?


Un transistor a deux fonctions: La commutation et l'amplification...
Le transistor en commutation est utilisé afin d'ouvrir ou de fermer un circuit.
En amplification il est utilisé pour amplifier le courant ou la tension

3.3.1. Le transistor en commutation

T
Si un courant arrive à la base et que la tension est de 0,6 Volts (ou de -0,6 volts si c'est un PNP)
par rapport à l'émetteur, comme expliqué ci-dessus, le transistor passe de l'état bloqué à l'état

H
passant. En fait, il agit comme interrupteur commandé. Pour revenir à l'état bloqué, et donc, ne
plus faire passer de courant du collecteur vers l'émetteur (ou de l'émetteur vers le collecteur), il

IG
suffit d'avoir une tension inférieure à 0,6 volts par rapport à l'émetteur (ou supérieure à -0,6 volts
si c'est un PNP).

R
Il suffit ensuite de mettre un composant en série pour faire fonctionner ce composant sur
commande (par exemple faire allumer une DEL).

PY
UC est la tension aux bornes du condensateur.
Mais l'émetteur (E) du transistor est relié
directement au condensateur, il n'y a pas de

O
résistance entre l'émetteur et le condensateur...
-C Donc, UC = UBE

Lorsque l'on branche la pile ou la batterie (Bat.), on


a, au départ, UC = UBE = 0 Volts. Donc, le
transistor est bloqué (il s'agit d'un NPN: donc,
bloqué quand UBE < 0,6V). Puis le condensateur
N

se charge doucement. La résistance R1 permet de


déterminer le temps de charge du condensateur.
Plus la valeur de R1 est grande, plus le
IO

condensateur mettra de temps à se charger... et


donc, plus il mettra de temps à atteindre 0,6 Volts.
AT

Lorsque cette tension est atteinte, le transistor


devient passant et laisse passer de plus en plus de
courant jusqu'à un moment ou le courant qui passe
du collecteur à l'émetteur n'augmente plus: c'est
M

l'état saturé.
R

La DEL (D1) va donc s'allumer progressivement. La résistance R2 sert à limiter le courant qui
passe pour deux choses :
FO

1/ Ne pas détruire la DEL

2/ Ne pas détruire le transistor en faisant passer trop de courant dans le collecteur...


R
AI

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Si on utilisait un PNP ?

La tension sur l'émetteur (par rapport à la masse)


est UE = 5 Volts (Nous fixons cette valeur en
fonction de la résistance R2 et selon la loi d'ohm
(U = R*I )

T
La tension aux bornes du condensateur, UC est
la même que celle présent à la base (UB), au

H
départ, nulle (UC = UB = 0 Volts). La différence
entre les deux (La tension Base-émetteur) est

IG
donc: UB - UE = 0 - 5 = -5 Volts.

Comme il faut que la tension UBE soit, au

R
maximum, égal à -0,6 Volts, le transistor est
passant et la DEL est allumée...

PY
Mais le condensateur se charge peu à peu... et
lorsque UC, et donc, UB est de 4, 5 Volts, on a:
UB - UE = 4,5 - 5 = -0,5 Volts. Comme il faut au

O
maximum -0,6 Volt et que -0,5 > -0,6, le transistor
-C passe à l'état bloqué et la DEL s'éteint.

On a donc le phénomène inverse: Le transistor est bloqué lorsque l'on a du courant (ou une
tension) sur la base...
N

3.3.2. Le transistor en amplification


IO

Le transistor peut amplifier deux choses: Le courant et la tension... En effet, le transistor amplifie
le courant. Suivant la loi d'ohm: U et I sont liés. Donc, si I est amplifié, U le sera aussi...
AT

3.3.2.1. L’amplification en courant

Retenons que le courant qui traverse le collecteur est proportionnel à celui qui traverse la base,
M

et ce, selon la relation Ic = β x Ib où β (bêta) est le coefficient d'amplification, qui dépend du


transistor, mais qui peut varier selon la température extérieure... «β » n'est pas stable du tout. Si
vous prenez une documentation sur un transistor, c'est la valeur minimale de β, et
R

éventuellement sa valeur maximale. Cela peut servir à calculer un paramètre en fonction des
autres. Par exemple, calculer Rb en fonction du courant Ic souhaité, et de la tension sur la base
FO

Ue (la tension AVANT la résistance Rb)

Exemple :Si vous connaissez β et Ue. Et si vous souhaitez un Icmax précis (donc, Ic connu),
Pouvez-vous trouver Rb? Et si vous connaissez en plus Vcc, et que vous souhaitez une valeur
pour Us précise, pourrez-vous trouver Rc ?
R

Pour trouver Rc
AI

On a URc = Rc*Ic (Loi d'hom aux bornes de Rc)


D'où Rc = URc / Ic
Or, Us + URc = Vcc (Additivité de tension)
Donc URc = Vcc - Us

Au final, on a donc Rc = (Vcc - Us) / Ic

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Module 4 Page 28 sur 68

Ici, en prenant Ic max; on trouvera Rc min. Il


est conseillé d'arrondir la valeur que l'on trouve
pour Rc à la valeur SUPÉRIEURE. On utilise
cette formule pour calculer la valeur de Rc; qui
doit protéger le transistor contre des courants
sur le collecteur trop élevés.

T
Dans ce cas, il faut tenir compte du cas
extrême: lorsque Ic = Ic max; c'est à dire

H
quand Us = 0V. En prenant une valeur trop
grande, le transistor va saturer tout de suite,

IG
or, ici, on veut une AMPLIFICATION et non
une saturation

R
Ic max se trouve dans la documentation du transistor.

PY
Pour trouver Rb:

On sait que Ib = URb / Rb (Loi d'ohms aux bornes de Rb)

O
Or, 0,6 + URb = Ue (Additivité des tensions)

Donc URb = Ue - 0,6


-C
On a donc Ib = (Ue - 0,6) / Rb

Mais on sait aussi que Ic = β *Ib


N

Donc Ib = Ic / β
IO

On a donc Ic / β = (Ue - 0,6) / Rb


AT

Donc β / Ic = Rb / (Ue - 0,6)

Au final, on a: Rb = [β *(Ue-0,6) ] / Ic
M

Ici, en prenant β min, on trouve Rb min. Ici aussi, il est conseillé d'arrondir cette valeur à la
valeur supérieure (on peut prendre bien au dessus que la valeur calculée). On utilise cette
R

formule pour calculer Rb Aprés avoir calculé Rc (ci-dessus). Il ne faut pas que Rb soit trop
faible; on aurait alors Ib trop élevé et le transistor risque de saturer. Or, ici, on ne veut pas une
saturation mais une AMPLIFICATION…(Prendre Ic un peu inférieure au Ic max utilisé pour
FO

calculer Rc)
R
AI

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Module 4 Page 29 sur 68

3.3.2.2. L'amplification en tension

Ici, il faut s'affranchir de β, pour cela, nous allons rajouter une résistance au niveau de l'émetteur,
appelée résistance de contre-réaction. Cette résistance est notée RE.

Récapitulons :

T
RE est la résistance de contre-réaction

H
RC est la résistance de charge, ou résistance
collecteur. Cette résistance va jouer un rôle dans

IG
l'amplification en tension, et également dans la
protection en courant.

R
R1 et R2 sont des résistances dites "de polarisation".
Elles forment un pont diviseur de tension permettant

PY
d'effectuer une opération dite "de polarisation" du
transistor. C'est à dire que l'on va apporter un courant
minimum sur la base du transistor.

O
Avec ce montage, on peut dire que, à peu de chose
près, l'amplification AV en tension est: AV = RC / RE.
-C
Comme nous l'avons dit, RC et RE permettent de protéger en courant le transistor. Or, la loi
d'ohm nous dit que R = U / I.

Ici, I est en fait IC max, qui est le courant collecteur maximum accepté par le transistor. On
N

obtient ce courant lorsque le transistor est proche de la saturation, c'est à dire, lorsque la tension
entre le collecteur et l'émetteur (Vce) est proche de zéro volt. Dans ce cas, on peut imaginer que
IO

le transistor est en fait un fil électrique. On obtient donc RC et RE en série.

Donc, ici, R = RC + RE. Enfin, U correspond à la tension d'alimentation Vcc.


AT

On obtient donc RC + RE = Vcc / ICmax

Et comme on a dit que AV = RC / RE on a deux équations à deux inconnues...


M

Petit exemple concret:


R

On a une tension d'entrée Ue = 50mV


FO

On veut une tension de sortie Us = 500 mV (0,5V)

L'amplification doit donc être de : AV = Us / Ue = 500 / 50 = 10

Donc RC / RE = 10
R

Nous voulons limiter le courant collecteur à 10mA=0,01A (La valeur de ce courant maxi. sera à
AI

choisir en fonction du courant maximum supporté par le transistor. Sachant que la valeur choisie
doit éviter de dépasser la moitié de la valeur maxi indiquée par le transistor. Ainsi, on pourra
prendre 10mA si la valeur maximale du courant supportée par le transistor est de plus de 20mA).

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Module 4 Page 30 sur 68

La tension d'alimentation est de 10V

Dans ce cas, on à RC + RE = 10 / 0,01 = 1000 ohms

On sait aussi que l'on veut AV = 10. Or, AV = RC / RE

Donc RC / RE = 10, d'où RC = 10*RE

T
Si RC = 10*RE et que RC + RE = 1000 ohms, alors, 10*RE + RE = 11*RE = 1000 ohms

H
d'où RE = 1000 / 11 = 90,9 ohms. Nous arrondirons à 90 ohms, qui est une valeur facile à

IG
trouver.

Comme on veut RC = 10 x RE alors, on prendra RC = 900 ohms

R
Bien sur, dans ce cas, l'association RC + RE nous donne 900 + 90 = 990 ohms, au lieu des 1000

PY
ohms souhaités, mais l'on est pas à 10 ohms près. bien sur, IC max sera un peu plus important
que les 10mA fixés, mais ce "surplus" est négligeable (I = U / R = 10 / 990 = 0,0101A au lieu de
0,01A, soit 0,1mA(=100µA) en trop! Vraiment négligeable)

O
Calcul R1 et R2
-C
Pour calculer ces résistances, il faut considérer que Ue n'existe
pas. On veut calculer R1 et R2 pour avoir un courant collecteur
correspondant à la moitié du courant maximum.

Nous avions fixé le courant collecteur maximum à 10mA: on


N

veut donc un courant de 5mA lorsque le transistor est "au


repos" (Ue absent)
IO

Si le transistor à un gain β=100, alors, pour avoir un courant


collecteur Ic = 5mA,
AT

Il faut un courant dans la base Ib = 5mA / 100 = 0,05mA = 50µA

On considère qu'il faut que ce courant soit entre 10 et 20 fois


M

plus fort. Ici, comme on veut 50µA dans la base, il faudra que le courant à travers les résistances
de polarisation (R1 et R2) soit compris entre 500µA(=10*50µA) et 1mA(=20*50µA)
R

Prenons 1mA, ça simplifiera les calculs...


FO

Nous savons donc qu'il faut 1mA à travers R1

On sait que R=U/I. Nous avons I (1mA = 0,001A)

Pour un courant au collecteur de 5mA, la tension au borne de RE est


R

URe = 5mA * 90ohms = 0,005*90 = 0,45 volt.


AI

La tension entre la base et l'émetteur du transistor est -souvenez-vous- de 0,6V

La tension aux bornes de R2 est donc de 0,45 + 0,6 = 1,05V.

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On peut alors calculer R2 = 1,05 / 0,001 = 1050 ohms, soit 1,05 kilo ohms, arrondis à 1 kilo ohms

R1 se calcule de deux manières :

1. Soit on dit que, comme on veut 1mA à travers les deux résistances, il faut que l'ensemble
(R1+R2)=10/0,001=10000ohms. Comme on a déjà R2=1000ohms, alors, R1=9000ohms.
2. Soit on calcule la tension aux bornes de R1, qui est UR1 = Vcc - UR2 = 10 - 1,05 = 8,95V.

T
On trouve alors R1 = 8,95 / 0,001 = 8950 ohms, que l'on va arrondir à 8900 ohms ou à
9000 ohms.

H
On remarquera alors qu'avec ce montage, l'amplification est relativement faible.

IG
Admettons que nous voulions amplifier par 100 au lieu d'amplifier par 10. En gardant 10mA
comme courant maxi souhaité dans le collecteur, alors, il faut abaisser RE à 9 ohms (car dans ce

R
cas, on a AV = 900/9 = 100)

PY
Intuitivement, on se rend compte que ce n'est pas l'idéal: 9 ohms est une valeur de résistance
trop faible.

Peut-être alors pourrions nous augmenter RC à 9k (=9000 ohms) auquel cas on aurait

O
AV = 9000/90 = 100. Mais dans ce cas, on divise par 10 le courant collecteur, qui n'est plus
que de 1mA max. -C
En fait, vous verrez souvent ce type de montage, mais accompagné de trois condensateurs: c'est
la solution pour augmenter l'amplification:

On appelle "condensateurs de liaison" les


N

condensateurs C1 et C2
IO

Et on appelle "condensateur de
découplage" le condensateur CE

CE permet d'augmenter le gain du


AT

montage. Les condensateurs de liaison


permettent de faire une opération appelée
"suppression de la composante continue".
U Un signal alternatif pourra passer à
M

travers le condensateur, pas un signal


continu. Si donc un signal est composé à
R

la fois d'une partie continue et d'une


partie alternative, seule la partie
FO

alternative pourra passer...

Sachez enfin que ce type de montage se nomme "amplificateur classe A".


R

Ce mode de fonctionnement est idéal en ce qui concerne la qualité, malheureusement son


AI

rendement est au mieux de 50%, ce qui veut dire qu'au moins une bonne moitié de la puissance
absorbée part en chaleur ...

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Module 4 Page 32 sur 68

3.4. Les classes d’amplification

Les circuits amplificateurs sont classés dans les catégories A, B, AB et C pour les amplificateurs
analogiques. Chaque classe définit la proportion du signal d’entrée qui est utilisée par chaque
composant actif pour arriver au signal amplifié (voir figure ci-contre), ce qui est aussi donné par
l’angle de conduction a :

T
H
IG
R
PY
3.4.1. Classe A

La totalité du signal d’entrée (100%) est

O
utilisée (a = 360°). -C
La classe A est la classe d'amplification
privilégiée des puristes.
N

3.4.2. Classe B
IO

La moitié du signal (50%) est utilisée (a = 180°).

Cette classe utilise deux tubes de puissance


AT

montés en push-pull, l'un tire, pendant que l'autre


pousse. Le rendement augmente de beaucoup
mais la distorsion aussi, la transition d'un tube à
l'autre n'étant pas parfaite.
M

Un circuit supplémentaire est obligatoire pour


R

créer l'onde inversée pour le deuxième tube, c'est


le déphaseur. Dans l'exemple ci-dessus, un
transformateur est utilisé mais plusieurs types de
FO

déphaseurs existent,

En haute-fidélité, on préfère lui substituer la classe AB, plus performante en matière de


distorsion.
R
AI

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Module 4 Page 33 sur 68

3.4.3. Classe AB

Plus de la moitié mais pas la totalité du signal (50–100%) est utilisée (180° < a < 360°).

Pour pallier à la distorsion de croisement, la classe AB a été inventée. Les tubes conduisant
tous les deux près de la zone de croisement et seuls, en classe B, lorsque le niveau
augmente. C'est une classe très utilisée, car offrant un bon compromis entre qualité de

T
restitution et rendement acceptable. Elle devient quasi-obligatoire avec les hauts-parleurs à
très bas rendement trop souvent rencontrés de nos jours.

H
3.4.4. Classe C

IG
Moins de la moitié (0–50%) du signal est utilisée (0 < a < 180°).

R
C'est une classe inutilisée en audio, car elle n'amplifie que les pointes du signal en push-pull.
Elle est très utile en émission radio car elle a un rendement très élevé et seule la porteuse doit

PY
être amplifiée.

O
-C
N
IO

3.5. LA FRÉQUENCE DE COUPURE

Les transistors peuvent amplifier un signal variable périodique (du moment qu'il n'est pas
AT

alternatif: le transistor est fait et se comporte comme une diode: le courant ne va que dans un
seul sens C=>E dans un NPN et E=>C dans un PNP)
M

Les signaux que le transistor doit amplifier ont donc une certaine fréquence.

Mais, arrivé à une certaine fréquence, le transistor n'est plus capable d'amplifier. On a toujours
R

= 1 (voire même < 1).


FO

C'est ce que l'on appelle la FRÉQUENCE DE COUPURE, qui est notée fC ou parfois FT.

Par exemple, le 2N2222 à une fréquence de coupure de 250 MHz, ce qui veut dire que lorsque le
signal atteint environ 250MHz, et lorsque cette valeur est dépassée, le transistor n'amplifie plus...
R
AI

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3.5.1. Exemple de transistor

Vce
Ic max P max fC(ou FT)
Réf Polarité max b moyen Utilisation
(A) (W) (MHtz)
(V)

BC408 NPN Petits signaux

T
BC109 NPN 30 0,1 0,25 300 350 Grands gains

H
BC308 PNP BF & HI-FI

Moyenne puissance

IG
2N1711
NPN 50 1 0,8 70 120 Gains moyens
2N2219
BF & commutation

R
Hautes
2N2222 NPN 30 0,8 0,5 250 100 fréquences(MF)

PY
Jusque vers 30 MHz
Circuits très hautes
2N2369 NPN 15 0,5 0,35 800 80 fréquences (VHF)
Jusque vers 100 MHz

O
Fortes puissances BF
TIP3055 NPN
60 15 90 3 50 Gains faibles
TIP2955 PNP
-C
Radiateur nécessaire
N

3.6. Les différents types de transistors


IO

A part les transistors "classique" avec trois bornes: collecteur, base, émetteur et qui peuvent être
NPN ou PNP, au silicium (tension base-émetteur de 0,6V) ou au germanium (les 0,6V dont nous
parlions deviennent alors 0,2V) . Il y a aussi, dérivé des transistors NPN, les phototransistors.
AT

Dans un transistor "normal", le courant passe dans le sens émetteur=>collecteur s'il y a


un courant de base. Dans le phototransistor, le courant passe, toujours dans le sens
émetteur=>collecteur si des rayons lumineux viennent frapper la base du transistor. On
M

se retrouve donc avec un transistor à deux pattes: émetteur et collecteur; la base étant
une partie transparente du transistor.
R

Un phototransistor peut être sensible à la lumière visible ou aux infrarouges, généralement les
deux!
FO

Pour un phototransistor sensible à la lumière visible, pour sélectionner UNE SEULE COULEUR
où il sera sensible, il suffit de placer un filtre.

Par exemple, pour détecter la lumière verte, il suffit de placer une feuille transparente verte
R

devant le phototransistor.
AI

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Module 4 Page 35 sur 68

3.7. Principe des circuits multi-étages


Il est possible de combiner entre eux plusieurs transistors afin d’obtenir des effets définis.

3.7.1. Oscillateur push pull


Ce système permet d’amplifier séparément les deux moitiés de l’alternance. On obtient des
puissances d’amplification supérieure qu’avec un seul étage.

T
H
IG
R
PY
O
3.7.2. Le montage Darlington
Le montage Darlington associe deux transistors, l’émetteur de l’un étant relié à la base de l’autre,
-C
les collecteurs étant directement raccordés à la tension d’alimentation.
Ces deux transistors ainsi montés se comportent comme un seul transistor, dont le gain ß est égal
au produit des gains des deux transistors. On se doute qu'il s'agit, grâce à ce montage, d'obtenir
une forte amplification. L'impédance d'entrée d'un tel montage est très grande et son impédance
de sortie très faible.
N

A noter qu'il existe dans le commerce des transistors appelés "darlington", qui remplacent le
IO

montage du même nom.


AT
M
R
FO
R

3.7.3. Le montage flip-flop


Ce sont des circuits dont les sorties possèdent deux états stables 1 ou 0. Ils ont la propriété de
AI

conserver ces états stables après la disparition du ou des niveaux logiques qui ont donné
naissance à ces états stables. Ces circuits sont considérés comme des éléments de mémoire
capables d'emmagasiner et de fournir une unité d'information, c'est-à-dire un bit.

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Module 4 Page 36 sur 68

Lorsque l'on applique 0 volt sur l'entrée ( S est à 5 volts), la diode D1 est traversée par un
courant ID1 et il apparaît une tension VD1 très faible à ses bornes.

Le transistor TR1 est alors bloqué (base insuffisamment positive pour qu'il conduise). TR1 étant
bloqué, aucun courant ne le traverse et monte à environ 5 volts.

Cette tension est alors renvoyée à travers R2 sur la base de TR2 qui se sature (courant Ib2). Q

T
tombe alors à pratiquement 0 volt. Cette tension ramenée à travers R4 sur la base de TR1 vient
maintenir le blocage de celui-ci, et ce même si l'entrée repasse à 5 volts.

H
Nous obtenons un premier état stable : TR1 est bloqué, TR2 est saturé. Ainsi, la sortie passe à 5

IG
volts (niveau H) et la sortie Q passe à 0 volt (niveau L). L'application d'un «0» sur l'entrée
entraîne donc Q = 0 et Q*= 1. C'est l'état RESET de la bascule.

R
PY
O
-C
N
IO
AT

Si maintenant l'entrée passe à 0 volt et que est à 5 volts, de la même façon TR2 se bloque (0
volt sur sa base) et la sortie Q passe à 5 volts (niveau H). Le transistor TR1 se sature, donc la
sortie passe au niveau L.
M

C'est le second état stable de la bascule.


R

TR2 est bloqué et TR1 est saturé.


FO

Donc S= 0 entraîne Q = 1 et Q* = 0. C'est


l'état SET de la bascule.

Lorsque, comme représenté à la figure çi


contre, = 0 V et = 0 V, TR1 et TR2 se
R

bloquent car leur base est maintenue à


environ 0 Volt (Q = Q* = 5 volts soit le
niveau «H»).
AI

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Module 4 Page 37 sur 68

Le sens des courants dans les diodes sont indiqués par les flèches bleue et rouge= 0 entraîne Q
= 1 et Q*= 1.

Lorsque les deux entrées et sont à l'état


1, les deux diodes D1 et D2 sont bloquées
et les deux entrées et n'ont pas

T
d'influence sur le montage.

H
Les transistors restent dans l'état où ils se
trouvaient précédemment. Ce sont donc

IG
les états antérieurs Qn - 1 et n - 1 qui sont
observés sur Q et Q*.

On peut dire que la position R = S = 1 est

R
la position mémoire du montage.

PY
Tout ceci peut se résumer dans la table
de vérité, les états des sorties à l'instant n étant notés Qn et n et les états à l'instant antérieur n - 1
notés Qn - 1 et n - 1.

O
-C
N
IO
AT

3.7.4. Les montages multivibrateurs

Les transistors sont reliés entre eux de telle façon que lorsqu’un transistor est passant, l’autre est
M

bloqué.

Les transistors ne sont jamais dans le même état.


R

Il existe de nombreux montages multivibrateurs mais ils sont généralement classés en 3


FO

catégories :

• Les multivibrateurs bistables (2 états stables) qui nécessitent une impulsion de commande
pour changer d’état.
• Les multivibrateurs monostables qui possèdent un seul état stable et un état instable ; une
R

impulsion les fait basculer dans leur état instable et ils retournent ensuite dans leur état
stable.
AI

• Les multivibrateurs astables (aucun état stable) ; ils oscillent d’eux même sans se fixer
dans un état particulier. Ils délivrent un signal périodique rectangulaire.

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Module 4 Page 38 sur 68

4. LES CIRCUITS INTÉGRÉS


4.1. Généralités

Les circuits intégrés sont, comme leur nom l'indique, des mini-circuits intégrés
dans un seul et même boîtier...

T
Ils peuvent avoir 4, 10, 20 ou 50 pattes ! De même, ils peuvent intégrer deux

H
composants comme ils peuvent en intégrer plusieurs milliers de composants
(votre microprocesseur par exemple)...

IG
Ces circuits intégrés, où C.I., sont de petites taille. Quand on dit "petite" taille, c'est par rapport à
ce qu'ils intègrent: en effet, les plus petits (comme sur la photo), comporte quelque dizaine, voire
centaine de composants... alors que les plus gros, comme les processeurs, en comportes des

R
millions!

PY
La "puce "de votre carte bancaire ou téléphonique est aussi un circuit intégré...

C'est le transistor qui constitue la base de tous type de CI, bien que les CI intègrent aussi, en
moins grandes quantités, d'autres composants.

O
Un circuit intégré ne peut remplir qu'une seule fonction, comme c'est le cas pour des portes
-C
logique, comme il peut en remplir plusieurs, comme c'est le cas de votre microprocesseur
d'ordinateur.
N
IO
AT
M
R
FO
R
AI

Ci-dessus, le schéma équivalent d’un circuit intégré type 555

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Module 4 Page 39 sur 68

Prenons un circuit intégré (ou C.I.) courant. On observe plusieurs choses:

1/ Comme tout composants, un CI à des pattes: 8, 10, 12, 14,16, 18 ou 20, ou même encore
plus...

2/ Il y a, à l'une des extrémités du CI, une encoche. Elle est soit en forme de demi-cercle, soit en
forme de rectangle, ou bien c'est un point légèrement décalé vers la gauche.

T
Cette encoche détermine "l'avant" du CI. Pour regarder un

H
CI, il faut le voir du dessus avec l'encoche en haut.

IG
On peut donc, a l'aide de cette encoche, trouver les numéros
des pattes. En effet, la patte 1 se situe TOUJOURS à
gauche de cette encoche. Pour trouver les autres pattes, il

R
suffit de descendre, puis de remonter sur la colonne de
droite (en suivant la flèche bleue sur le dessin).

PY
On peut donc, de cette manière, déterminer les numéros des broches

4.2. Les circuits intégrés et le binaire

O
-C
En analogique les signaux peuvent être très divers:
augmenter, puis rester "plat", puis augmenter
encore avant de redescendre... (comme ci-contre).
N

En binaire, il n'y a que deux états: 1 ou 0.


IO

Tout d'abord, il faut savoir que l'électronique ne


connaît qu'une seule chose: le courant. Tout ce que
l'on peut faire, c'est de dire s'il y a, ou non, du
AT

courant qui passe.

ð Il y a du courant ? Alors, c'est l'état haut, l'état


vrai, le niveau 1
M

ð Il n'y a pas de courant ? Alors, c'est l'état bas,


l'état faux, le niveau 0
ð On parle en 1 et 0: c'est du binaire (= sur base de
R

2 chiffres)
FO

Travailler en binaire signifie aussi travailler en tension en créneaux: plus de sinusoïdes, plus de
triangles: que des rectangles; du moins pour certains C.I.
R

Car certains travaillent aussi en analogique... Ainsi, les portes logiques travaillent en binaire, alors
que l'amplificateur opérationnel travaille avec des signaux analogiques.
AI

Avant de nous intéresser à chaque type de circuit logique, voyons les généralités...

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Module 4 Page 40 sur 68

• Il y a deux types de circuits intégrés: les TTL et les CMOS. Les TTL doivent être alimentés en
5 volts, alors que les CMOS peuvent être alimentés entre 3 et 18 volts.
• Le niveau 1 signifie "tension positive" (mais jamais supérieure à l'alimentation), tandis que le
niveau 0 signifie "tension nulle", c'est à dire, "broche reliée à la masse", et non "broche
ouverte".
• En tension de sortie, le niveau 1 est égal à la tension d'alimentation, le niveau 0 est égal à 0V.

T
• En tension d'entrée, le niveau 1 est une tension supérieure à 70% de la tension d'alimentation,

H
et le niveau 0 est une tension inférieure à 30% de la tension d'alimentation.

Ainsi, si j'alimente mon circuit logique avec du 5 volts, le niveau 1 sera lorsque le circuit recevra

IG
une tension supérieure à 5 x 0,70 = 3,5 volts, et le niveau 0 sera reconnu si le circuit reçoit une
tension inférieure à 5 x 0,30 = 1,5 volts.

R
4.3. TTL/MOS/CMOS: Les différences

PY
Les circuits MOS, ne sont plus utilisés aujourd'hui. Nous distinguerons les CMOS de la série 4000
et les CMOS de la série 74HC

Comparaison des technologies TTL et CMOS:

O
TTL (ou TTL-LS) CMOS série 4000 CMOS série 74HC
-C
Alimentation (Vcc) 5V à ± 5% de 3V à 18V de 3V à 6V
Tension de passage à 0 0,8 Volt U < 30% de vcc U < 30% de vcc
Tension de passage à 1 2 Volts U > 70% de Vcc U > 70% de Vcc
N

Tension de sortie (à 0) 0,4 Volt Environ 0,4V Environ 0,4V


Tension de sortie (à 1) 2,7 Volt Environ Vcc Environ Vcc
IO

Temps de réponse 10 ns 50 ns 8 à 10 ns
inférieure à
Consommation (à 0) d'une porte 1mW inférieure à 1mW
1mW
AT

Consommation (à 1 pour 5MHz)


1,5 mW 1,8 mW 1,5 mW
d'une seule porte
M

4.4. Les différents circuits intégrés


R

Ne perdez pas de vu qu'un signal numérique peut tout à fait être considéré comme un signal
analogique : 0 correspondant généralement à 0V, et 1 correspondant à la tension d'alimentation...
FO

Donc, les circuits travaillant et sortant un signal analogique peuvent travailler et sortir un signal
binaire. L'inverse n'est pas vrai: un circuit numérique ne peut sortir comme tension que du
0V/+Vcc. Ainsi :
ð Les portes logiques ne connaissent que 1 et 0: c'est du binaire.
R

ð L'amplificateur opérationnel travaille avec tout les types de signal: c'est de l'analogique.
ð Les régulateurs intégrés Ils régulent une tension. ils peuvent donc être considérés comme
analogiques, bien qu'ils soient à ranger un peu à part car ne travaillant pas sur un signal,
AI

mais sur la tension d'alimentation...


ð Les multivibrateurs sont créés à partir de portes logiques.

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Module 4 Page 41 sur 68

4.4.1. Les circuits logiques

Comme leur nom l'indique, les circuits logiques sont... logiques. Un seul circuit intégré
comporte généralement plusieurs fonctions: 2, 3, 4, 5, 6 voire 7 fonctions, dites "portes
logiques" intégrés dans un seul et même boîtier...

Nous allons donc voir les différentes fonctions. Dans chaque type de circuits logiques, vous

T
trouverez :
• Le nom de la porte logique, en français et en anglais

H
• La représentation schématique, en version européenne ou américaine (la version
Américaine est de loin la plus utilisée...)

IG
• La fonction du circuit logique
• La table de vérité, qui est un tableau donnant l'état (haut -1- ou bas -0-) en fonction
de l'état des entrées

R
• L'équation logique, qui résume à elle seule la fonction et la table de vérité

PY
A propos de la représentation schématique, remarquons que la représentation européenne est
un carré avec le signe de la fonction à l'intérieure, alors que la version américaine est un demi-
ovale comportant de variantes (coté arrondie etc...)

O
Remarquons également que lorsque la fonction comprend une fonction inverseuse (NON,
dans la fonction NON, OU-NON et ET-NON), on ajoute un petit cercle à la schématisation
-C
américaine et un petit trait à la schématisation européenne.

Les différents types sont :

• OUI (YES) NON (NO)


N

• OU (OR) ET (AND)
• NON -ET (NAND) -NON OU (NOR) OU Exclusif (XOR)
IO

• OU Exclusif Inverseur (X-NOR)

4.4.1.1. La fonction OUI


AT

En Anglais, YES. C'est la plus simple, mais la moins utilisée. En effet, elle est quasiment
inutile: niveau 1 en entrée, niveau 1 en sortie. Donc, aucun changement.
M

La représentation schématique :
R

Représentation Européenne Représentation Américaine


FO

La table de vérité :
R

E S
AI

0 0
1 1

L'équation logique : S=E

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Module 4 Page 42 sur 68

4.4.1.2. La fonction NON

En Anglais, NOT. Aussi simple que la porte OUI, mais en plus utile... Elle inverse le signal
reçu: niveau 1 en entrée, niveau 0 en sortie et vice-versa...

La représentation schématique :

T
Représentation Européenne Représentation Américaine

H
IG
La table de vérité:

R
E S

PY
1 0
0 1

O
L'équation logique: -C
Remarquez que, pour dire que c'est l'inverse, on met une barre sur la lettre. Il faut prononcer
"E barre"

4.4.1.3. La fonction OU
N

Dans la fonction OUI et NON; il n'y avait qu'une seule entrée. Il va maintenant y avoir deux
entrées, et même plus. La fonction OU, OR en anglais, est utilisée pour obtenir un niveau de
IO

sortie 1 si l'un des niveaux d'entrée est à 1, c'est à dire, si c'est la première broche qui est à 1
OU si c'est la deuxième OU si c'est la troisième etc...
AT

La représentation schématique

Représentation Européenne Représentation Américaine


M
R
FO

La table de vérité :

E1 E2 S
0 0 0
R

0 1 1
1 0 1
AI

1 1 1

L'équation logique : S = E1 + E2

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Remarquez que l'on a mis un "+". Ce n'est pas un hasard ! En effet :

0+0=0
0+1=1
1+0=1
et... 1 + 1 = 1?

T
C'est du binaire, il ne peut y avoir QUE 1 OU 0, jamais un autre chiffre. Donc, comme 1 + 1
donne un chiffre supérieure à 1, alors, on met 1. Ce type d'algèbre, c'est l'algèbre booléen.

H
Lorsque vous lisez l'équation logique, vous ne devez pas dire "S égal E1 plus E2", mais

IG
"S égal E1 OU E2"

Ainsi, avec 3 entrées, on a :

R
E1 E2 E3 S

PY
0 0 0 0
0 0 1 1
0 1 0 1
0 1 1 1

O
1 0 0 1
1 0 1 1
1 1 0
-C1
1 1 1 1

4.4.1.4. La fonction ET
N

AND en anglais. Elle est utilisée pour obtenir un niveau de sortie 1 si tous les niveaux d'entrée
IO

sont à 1: il faut 1 sur la première entrée ET 1 sur la deuxième ET 1 sur la troisième etc...

La représentation schématique
AT

Représentation Européenne Représentation Américaine


M
R

La table de vérité :
FO

E1 E2 S
0 0 0
0 1 0
1 0 0
1 1 1
R
AI

L'équation logique : S = E1 . E2

En effet, en math, un point peut être utilisé à la place du signe x ("multiplié par")

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Module 4 Page 44 sur 68

On a donc :

0.0=0x0=0
0.1=0x1=0
1.0=1x0=0
1.1=1x1=1

T
Comme pour la porte OU, lorsque vous lisez l'équation logique, vous ne devez pas dire "S
égal E1 fois E2", mais "S égal E1 ET E2"

H
Ici aussi, il peut y avoir plus que deux entrées, mais ça ne change rien: pour avoir 1, il faut

IG
avoir 1 au moins sur l'une des broches, ou, si vous préférez, vous ne pouvez avoir 0 que si
vous avez 0 partout.

R
Ainsi, avec 3 entrées, on a :

PY
E1 E2 E3 S
0 0 0 0
0 0 1 0
0 1 0 0

O
0 1 1 0
1 0 0 0
1 0 1
-C
0
1 1 0 0
1 1 1 1
N
IO

4.4.1.5. La fonction NON-ET, ou ET-NON

NAND en anglais, contraction de NO et de AND. Elle est utilisée pour obtenir un niveau de
AT

sortie 0 si tous les niveaux d'entrée sont à 1.

La représentation schématique
M

Représentation Européenne Représentation Américaine


R
FO

La table de vérité

E1 E2 S
0 0 1
R

0 1 1
1 0 1
AI

1 1 0

L'équation logique:

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Module 4 Page 45 sur 68

Ce qui se prononce "S égal E1 ET E2 Barre" Ou plus simplement : "S égal E1 ET E2, le tout
barré". En fait, on utilise la fonction ET entre toutes les sorties, et on prend l'inverse. C'est
comme si on mettait une porte ET suivi d'une porte NON.

E1 E2 E3 S
0 0 0 1
0 0 1 1

T
0 1 0 1

H
0 1 1 1
1 0 0 1

IG
1 0 1 1
1 1 0 1
1 1 1 0

R
4.4.1.6. La fonction NON-OU, ou OU-NON

PY
NOR en anglais, contraction de NO et de OR. Elle est utilisée pour obtenir un niveau de sortie
1 si tous les niveaux d'entrée sont à 0. La représentation schématique :

O
Représentation Européenne Représentation Américaine
-C
La table de vérité :
N

E1 E2 S
IO

0 0 1
0 1 0
1 0 0
AT

1 1 0

L'équation logique:
M

Ce qui se prononce "S égal E1 OU E2 [marquer une courte pause] Barre"


R

Ou plus simplement "S égal E1 OU E2, le tout barré"


FO

En fait, on utilise la fonction ET entre toutes les sorties, et on prend l'inverse. C'est comme si
on mettait une porte ET suivi d'une porte NON.

E1 E2 E3 S
R

0 0 0 1
0 0 1 0
AI

0 1 0 0
0 1 1 0
1 0 0 0
1 0 1 0
1 1 0 0
1 1 1 0

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Module 4 Page 46 sur 68

4.4.1.7. La fonction OU Exclusif

XOR en anglais, contraction de "EXCLUSIVE" et de OR. Elle est utilisée pour obtenir un niveau de
sortie 1si l'un des niveaux d'entrée est à 1, comme pour la fonction OU, sauf que là, si toutes les
entrées sont à 1, le niveau de sortie sera à 0.

La représentation schématique

T
H
Représentation Européenne Représentation Américaine

IG
R
La table de vérité

PY
E1 E2 S
0 0 0
0 1 1

O
1 0 1
1 1 0
-C
L'équation logique :
Ce qui se prononce "S égal E1 OU EXCLUSIF E2"
N

On utilise EXCLUSIVEMENT la fonction OU. Si on a 1 sur toutes les entrées, on a 1 ET 1. Donc, ce


IO

n'est plus une fonction OU, mais une fonction ET...

Ainsi, avec 3 entrées, on aurait :


AT

E1 E2 E3 S
0 0 0 0
M

0 0 1 1
0 1 0 1
R

0 1 1 1
FO

1 0 0 1
1 0 1 1
1 1 0 1
R

1 1 1 0
AI

4.4.1.8. La fonction OU Exclusif Inverseuse

X-NOR en anglais, contraction de "EXCLUSIVE" de NO et de OR. Elle est utilisée pour obtenir
un niveau de sortie 0 si l'un des niveaux d'entrée est à 1, MAIS obtenir 1 si toutes les entrées
sont à 1 (ou à 0). C'est à dire, l'inverse de la fonction Ou Exclusif.

La représentation schématique :

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Module 4 Page 47 sur 68

Représentation Européenne Représentation Américaine

La table de vérité

T
E1 E2 S

H
0 0 1

IG
0 1 0
1 0 0

R
1 1 1

PY
L'équation logique : Ce qui se prononce "S égal E1 OU EXCLUSIF E2
[marquer une courte pause] Barre" Ou plus simplement: "S égal E1 OU EXCLUSIF E2, le tout
barré". Cette fonction, c'est simplement l'inverse de la fonction logique XOR; c'est à dire, une

O
XOR suivi d'une NOT.

Ainsi, avec 3 entrées, on aurait :


-C
E1 E2 E3 S
0 0 0 1
N

0 0 1 0
0 1 0 0
IO

0 1 1 0
1 0 0 0
AT

1 0 1 0
1 1 0 0
1 1 1 1
M

Pour chaque type de circuit logique, retenez :


R

- Son nom (c'est un minimum !) en ANGLAIS (le plus couramment utilisé) mais en
FO

FRANÇAIS si vous passez un examen.


- La schématisation américaine (la plus utilisée...) mais FRANÇAISE si vous passez des
examens
- L'équation logique (indispensable pour retrouver la table de vérité quels que soit le
nombre d'entrées).
R
AI

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Module 4 Page 48 sur 68

4.4.1.9. Théorème de Demorgan

Il permet de "convertir" une équation avec un ET-NON en une équation avec un OU et un (ou
plusieurs) NON.

/(A.B.C) = (/A)+(/B)+(/C) et que : /(A+B+C) = (/A).(/B).(/C)...

T
Note: Vous remarquerez que l’on note /A au lieu du A barre habituel. (de même, je note /(A+B)
au lieu du A ou B le tout barré habituel) pour des raison bien compréhensible de simplicité.

H
IG
4.4.1.10. Exemples d'utilisation de ces opérateurs

Circuit de démarrage d'un monomoteur

R
Deux possibilités d'alimentation : par batteries de bord ou par groupe de parc (G.P.)
Au sol la BUS est alimentée par le G.P. ou par les batteries. Elle permet d'alimenter la première

PY
porte ET1 à travers le sélecteur. Le relais de démarrage est alors activé et met sous tension le
démarreur à travers la deuxième porte ET2. La deuxième entrée de la porte ET2 est alimentée
par la batterie ou le groupe de parc, selon la procédure choisie (OU exclusif).

O
Fig. 20 Circuit de démarrage
-C
N
IO
AT

Alimentation d'une BUS PRINCIPALE par les génératrices OU par le Groupe de


Parc
Sur la BUS PRINCIPALE ne peuvent être branchés ensemble
M

le Groupe de Parc ET les génératrices (ou les batteries). Le


logigramme de la figure 21 rappelle cette condition. Les
portes ET ont une entrée complémentée : deux opérations
R

(entrées du ET) ne peuvent se produire ensemble : ce type


d'opérateur logique est un opérateur d'inhibition, souvent
FO

utilisé dans les schémas décrivant des opérations de


branchement. Dans le cas de la figure 21, le Groupe de Parc
est branché (R.P.) fermé. Il est prioritaire : les deux
génératrices de bord ne peuvent être connectées sur la BUS
(en supposant bien sûr que les GMP sont en marche), la
R

sortie des ET étant à zéro : le voyant ambré des


génératrices est allumé. L'ouverture de R.P. permettrait aux
AI

génératrices de débiter sur la BUS, les portes ET ayant un


1 à la sortie : les voyants s'éteindraient, confirmant ainsi la
nouvelle situation de la génération.
Fig. 21 Alimentation prioritaire par le Groupe de Parc

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Module 4 Page 49 sur 68

4.4.2. L'amplificateur opérationnel

L'amplificateur opérationnel... Il amplifie et fait des opérations.

C'est un composant quasi universel: il amplifie, additionne, soustrait, compare, adapte.

Vous entendrez aussi parler d'ampli op. , AO (Amplificateur Opérationnel), AOP (Amplificateur

T
OPérationnel), ALI (Amplificateur Linéaire Intégré).

H
D'une manière générale, l'amplificateur opérationnel est un amplificateur de tension. Mais il
peut avoir d'autres utilisations (additionneur de tension, soustracteur de tension, comparateur

IG
de tension, adaptateur d'impédance)

Son utilisation est très simple... Un ampli. op. et deux résistances. Et ça suffit pour toutes les

R
utilisations...

PY
Puis nous verrons une partie de ce que peut faire l'ampli op. :
§ L'amplificateur inverseur
§ L'amplificateur non inverseur
§ Le comparateur de tension

O
Avantages, inconvénients -C
L’amplification en boucle ouverte d’un AO est très grande. Le domaine d’utilisation sans
saturation est très petit.
L’amplificateur est rarement utilisé seul. Pour amplifier une tension, il est associé à d’autres
composants, dont le rôle est de diminuer cette amplification et d’élargir la plage d’utilisation.
N
IO

4.4.2.1. Utilisation et schéma d'un AO.

Schéma Américain Schéma Européen


AT
M
R

Un AO doit avoir une alimentation symétrique. Si vous l'alimentez en 10 volts, il doit avoir +10
volts, -10 volts et la masse, 0 volt.
FO

Ce qui nous ferait donc déjà au moins 6 bornes: 2 entrées ("+" et "-"), 1 sortie, 1 borne
d'alimentation positive (+Vcc), 1 borne d'alimentation négative (-Vcc) et 1 borne de masse
(GND).
R

En fait, il n'y a que 5 bornes: Il n'y a pas de masse. Vous pouvez ne pas alimenter l'AO en
symétrique, mais mettre la masse à la broche "-Vcc".
AI

Une petite info a propos de l'AO: Le courant d'entrée (sur la broche "+" et la broche "-") est
très faible par rapport à la tension (le rapport Ue/Ie est très grand): on dit qu'il y a une forte
impédance d'entrée. En revanche, le courant de sortie peu ne pas être négligeable (Le rapport
Us/Is est assez faible): il y a une faible impédance de sortie.

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Module 4 Page 50 sur 68

Mais comment obtenir une tension négative ? Si le "moins" d'une pile est au potentiel 0 Volts,
le "plus" est à un potentiel positif... Et il n'y a pas de potentiel négatif.

Ce n'est pas un potentiel négatif que nous voulons, mais une tension, c'est à dire, une
différence de potentiel.

Ainsi, il suffit d'avoir un point A à 0 Volts, un point B à 10 Volts et un point C

T
à 20 Volts.

H
Nous avons donc : VA = 0V, VB = 10V, VC = 20V.

IG
Donc, A est un potentiel inférieur de 10 volts à B, et C est un potentiel
supérieur de 10 volts à B.

R
Le point commun est donc B.

PY
En fixant la masse à B, on a: UAB = VA - VB = 0 - 10 = -10 Volts

et UCB = VC - VB = 20 - 10 = +10 Volts

O
Sur le schéma, on voit bien que B est le point commun: c'est de lui que partent les flèches de
tension -C
En fait, alimenter quelque chose entre +10V et -10V revient à l'alimenter avec une tension de
20V...

Créer du +10V/-10V revient à "envoyer" +10V sur la masse, a fixer le potentiel de la masse à
N

10V.
IO

La tension est une chose relative. Tout dépend de la référence! Prenez une pile de 9V
et un voltmètre. Mettez le "+" du voltmètre sur le "+" de la pile et la borne "Com" du voltmètre
sur le "-" de la pile. Vous verrez "9V". Inversez: vous lirez "-9V". En fait, le voltmètre prend en
référence la borne "Com". En reliant cette borne a un potentiel de 9V supérieure au potentiel
AT

qui se trouve sur "+", le voltmètre "verra" que la borne "+" est de 9V inférieur à la référence et
indiquera donc -9V...
M

4.4.2.2. Fonctionnement et branchements des étages d'un AO.


R

L'AMPLIFICATEUR INVERSEUR ( Montage à contre réaction négative)


FO

Ce n'est pas "l'amplificateur simple" le plus... simple. Mais bien l'amplificateur


inverseur.
Voyons le schéma et visualisons la tension d'entrée et de sortie sur l'écran d'un oscilloscope :
R
AI

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Module 4 Page 51 sur 68

T
H
IG
La courbe de la tension d'entrée est en vert, celle de la tension de sortie est en rouge.
Si on prend le calibre 1volt=1carreau, on remarque :

R
o La tension d'entrée varie de +1V à -1V.
o Lorsque la tension d'entrée UE est à +1V, la tension de sortie US est à -5V
o Lorsque la tension d'entrée UE est à -1V, la tension de sortie US est à +5V.

PY
Donc, on a : US / UE = -5 / 1 = -5 ou : US / UE = 5 / -1 = -5

Non seulement l'amplificateur amplifie la tension (par 5), mais en plus, il inverse: ce qui est

O
positif devient négatif et inversement (En fait, il amplifie par -5)
-C
Valeurs des résistances : R1=100K, R2=500K.

On remarque que 5 = 500 / 100, donc, que -5 = -500 / 100

Donc, si l'on appelle AV le coefficient d'amplification (la valeur par laquelle la tension d'entrée
N

est multipliée), on trouve : AV = - R2 / R1


IO

Et comme US = AV*UE, on a: US = ( -R2 / R1 )*UE

En fait, cette formule est vraie si l'entrée non-inverseuse de l'AO (l'entrée "+") est reliée à la
AT

masse, c'est à dire, à une tension de 0V.

Alors, dans ce cas, la formule est :


M

US = [( -R2 / R1 ) x UE] + [( -R2 / R1 ) x V+] + V+


R

Ce qui, écrit de manière mathématique, nous donne :


FO

Où V+ est la tension appliquée à l'entrée non-inverseuse (la borne "+").


R

Et l'on retrouve bien US = ( -R2 / R1 ) x UE lorsque V+ = 0V...


AI

L'AMPLIFICATEUR NON INVERSEUR (Montage à contre réaction positive)


Voici donc "l'amplificateur simple" Celui qui amplifie sans inverser la tension...
Voyons le schéma et visualisons la tension d'entrée et de sortie sur l'écran d'un oscilloscope :

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Module 4 Page 52 sur 68

T
H
IG
La courbe de la tension d'entrée est en vert, celle de la tension de sortie est en rouge.

R
Si on prend le calibre 1volt=1carreau, on remarque :

PY
• La tension d'entrée varie de +1V à -1V.
è Lorsque la tension d'entrée UE est à +1V, la tension de sortie US est à +6V
è Lorsque la tension d'entrée UE est à -1V, la tension de sortie US est à -6V.

O
On a tendance à dire: US / UE = 6 / 1 = 6 -C ou: US / UE = -6 / -1 = 6

Donc, AV = 6

Or, on a dit que AV = R2 / R1... Ce n'est plus le cas ici. En effet, on remarque que 6 n'est pas
égal à R2 / R1 (qui ont une valeur respective de 500K et 100K). En effet, R2 / R1 = 5 !
N

Alors, la vraie formule est :


IO

US = [UE x (R2 / R1)] + UE

Ce qui peut se factoriser par :


AT

US = UE x ( 1 + R2 / R1 )
M

Cette formule est vraie si R1 est reliée à la masse, c'est à dire, à une tension de 0V. (0V par
rapport à la masse bien sûr)
R

Mais si Ce n'est pas le cas ? Si R1 est reliée à une tension non nulle? 6 volts (toujours par
FO

rapport à la masse) par exemple (attention: cette tension ne doit pas être supérieure à
l'alimentation).

Jusqu'à présent, nous avons vu que le coefficient d'amplification dépendant de R1 et de R2.


En théorie, notre AO pourrait donc amplifier de 0 à... l'infini !
R

Seulement voilà: la tension de sortie ne peut pas dépasser la tension d'alimentation.


AI

Ainsi, si on alimente l'AO avec du + 5 Volts, 0 Volts (masse) et - 5 Volts, La tension de sortie
ne dépassera pas +5V/-5V...

Exemple concret :

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Module 4 Page 53 sur 68

Voici un schéma:
En théorie, L'AO devrait amplifier
(devrait multiplier UE ) de:

(AV + 1) = (R2 / R1) + 1

T
(AV + 1) = (600 / 100) + 1

H
(AV + 1) = 6 + 1 = 7

IG
Et on devrait donc avoir :
US = UE x (AV + 1)

R
US = 1 x (6 + 1)

PY
US = 1 x 7
US = 7 volts
Mais comme la tension de sortie US ne peut pas dépasser la tension d'alimentation + Vcc,
alors, comme US devrait être supérieur à + Vcc, on a US = + Vcc et le signal (en rouge) obtenu

O
est dit écrêté : le signal ne forme plus la belle pointe comme il devrait mais il y a un plat.
-C
LE COMPARATEUR DE TENSION

Ici, on va comparer deux tensions: celle qui arrive sur l'entrée "+" et celle qui arrive sur
l'entrée "-". Le "+" et le "-" sont les bornes de l'alimentation.
N
IO
AT
M
R
FO

Les résistances R2 et R1 jouent le rôle d'un diviseur de tension. Ces résistances ne sont pas
obligatoires: tout dépend de l'utilisation que vous faites. En fait, R2 et R3 permettent de ne pas
avoir de court-circuit si R1 = 0 ohms ou si P = 0 ohms. Le pont diviseur de tension est de toute
façon IN-DIS-PEN-SABLE si la tension de l'alimentation "+" est supérieure à la tension de
l'alimentation de l'AO. Un circuit intégré (aussi bien AO que porte logique) ne doit JAMAIS
avoir l'une de ses tensions d'entrée supérieure à sa tension d'alimentation.
R

De la même façon, R3 et le potentiomètre P jouent le rôle d'un diviseur de tension, mais la


AI

présence d'un potentiomètre et non d'une résistance fixe permet de faire varier la tension
d'entrée.

R1, R2, R3 et P peuvent donc êtres remplacés par d'autres résistances fixes ou variables
(comme des potentiomètres ou des photos résistances) selon l'utilisation.

On va régler P1 du maximum (résistance élevée) vers le minimum (résistance très faible).


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Module 4 Page 54 sur 68

La courbe de la tension d'entrée de B sera donc la suivante :

Au départ, le potentiomètre à une résistance très élevée, donc, presque tout le courant
s'écoule vers B: la tension est élevée (ici, 8 Volts). Puis, au fur et à mesure, la résistance du
potentiomètre diminue : donc, la tension s'abaisse. A T= 8 secondes (on admet que l'on à fait
le tour du potentiomètre en 8 secondes), la résistance du potentiomètre est très faible: tout le
courant s'écoule à travers lui vers la masse: la tension est proche de 0 (zéro).

T
H
IG
R
PY
O
-C
N
IO
AT
M
R
FO
R
AI

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Module 4 Page 55 sur 68

La tension de l'entrée A, elle, est fixée par les résistances R1 et R2. Celles ci ne variant pas,
la tension ne bouge pas non plus: ici, nous l'avons fixée à 4 Volts.

Reportons maintenant la tension de A, de B et de sortie (C) sur un même repère :

Normalement, l'AO est amplifié par R2 / R1. Mais comme il n'y a pas de résistances, c'est
comme si R1 était d'environ 0 ohm et R2 était infinie. Ce qui nous donne infinie / zéro.

T
L'amplificateur amplifie à fond, et, comme il ne peut pas dépasser la tension d'alimentation

H
(+Vcc et -Vcc), il sature à ces tensions.

IG
Prenons un exemple :
On applique sur l'entrée "+" une tension de +5VDC, et sur l'entrée "-" une tension de +8VDC

R
L'amplificateur non-inverseur, celui qui à l'entrée "+" (aussi appelé "amplificateur direct") veut
donner +Vcc en tension de sortie, alors que son adversaire (l'ampli inverseur et son entrée "-")

PY
veut un -Vcc en sortie. Deux amplificateurs, une seule sortie. L'un des amplis est de trop dans
ce composant. C'est l'amplificateur inverseur qui prédomine. Il reçoit une tension supérieure à
celle de son adversaire l'amplificateur direct ( 8 > 5 ). C'est donc celui qui reçoit la tension la
plus élevée qui l'emporte...

O
ATTENTION: Normalement, lorsque l'on à -2V et -5V, le plus fort devrait être -2V (-5 est plus
petit que -2). Or, c'est -5 qui l'emporte car, ce qui compte c'est la valeur absolue, c'est à dire le
-C
nombre le plus éloigné de zéro, le nombre sans son signe.

Prenons d'autres exemples...


Tension sur "+" Tension sur "-" Tension de sortie
N

1 + 26 mV + 27 mV -Vcc
2 + 10 V + 1 mV +Vcc
IO

3 + 4,7 V + 4,8 V -Vcc


4 -3V - 3,6 V +Vcc
AT

5 - 200 mV - 190 mV -Vcc


6 +7V -7V +Vcc
7 -6V +6V -Vcc
M

Explications :
R

En 1 et 2, que la différence entre le "+" et le "-" soit petite (1mV) ou grande (9,9V), c'est toujours
FO

la plus tension la plus élevée qui l'emporte. En 1., c'est l'ampli inverseur qui l'emporte: S = -Vcc.
En 2., c'est l'ampli non-inverseur: S = +Vcc.

En 3, C'est l'inverseur qui reçoit la tension la plus forte. Donc, C'est lui qui l'emporte: la tension
d'entrée est positive, donc, la sortie est négative: -Vcc.
R

En 4, comme nous l'avons dit, c'est la valeur absolue qui compte. Donc: |-3| = 3 et |-3,6| = 3,6, or,
AI

3 < 3,6. C'est donc l'entrée qui reçoit le 3,6V qui l'emporte. Ici, c'est l'entrée inverseuse: Il inverse
le signe d'entrée: L'entrée est négative (-3,6V); la sortie sera positive: +Vcc

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Module 4 Page 56 sur 68

En 5, même chose, mais c'est l'entrée non-inverseuse qui l'emporte ( |-200| = 200 et |-190| = 190,
et 200 > 190 ). Donc, le signe ne sera pas inversé (puisque c'est le non-inverseur qui l'emporte).:
La tension est négative, la sortie sera aussi négative: -Vcc

En 6 et 7, Il n'y a pas d'ambiguïté, puisque :

En 6, L'entrée non-inverseuse ne veut pas inverser le signe: entrée positive (+7V), sortie positive:

T
+Vcc L'entrée inverseuse, elle, veut inverser, mais elle reçoit une tension négative (-7V), donc,
comme elle inverse, elle veut sortir du +Vcc: Les deux amplis sont donc "d'accord" pour sortir du

H
+Vcc.

IG
En 7, L'entrée non-inverseuse ne veut pas inverser le signe: entrée négative (-6V), sortie
négative: -Vcc L'entrée inverseuse, elle, veut inverser, mais elle reçoit une tension positive (+6V),
donc, comme elle inverse, elle veut sortir du -Vcc: Les deux amplis sont donc "d'accord" pour

R
sortir du -Vcc.

PY
On remarque que si l'AO n'est pas alimenté en symétrique, mais avec du +Vcc/0V (donc, en
reliant sa broche "-Vcc" à la masse), alors, la tension qu'il sortira ne sera pas +Vcc et -Vcc, mais
bien +Vcc et 0V.

O
-C
N
IO
AT
M
R
FO
R
AI

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Module 4 Page 57 sur 68

5. CIRCUITS IMPRIMES
5.1. Définition
Un circuit imprimé est une plaque destinée à regrouper des composants électroniques en vue de
réaliser un circuit électrique complexe.
Le circuit imprimé est composé d’une plaque en matériaux isolant (composite ou anciennement
bakélite) doublée d’une fine couche de cuivre. Cette plaque a une épaisseur de l’ordre du

T
millimètre.

H
A partir d’un procédé de photogravure et dissolution de l’excédent de cuivre, les branchements
entres composants sont imprimés sur la plaque.
Avec l’évolution des techniques de gravure, les circuits imprimés peuvent dorénavant avoir

IG
plusieurs couches par plaque,
Une carte-mère de micro-ordinateur a 6 couches (voire plus).
Une couche est réservée à la masse ou alimentation 0V, une à l’alimentation 5V, les autres sont

R
distribuées en fonction des besoins.

PY
En fonction de la complexité du circuit, il est possible de rencontrer des circuits imprimés de 30
couches mais dont le prix est très élevé.

5.2. Réalisation d’un circuit imprimé

O
On utilise généralement le FR-4 (Flame Resistant 4) pour réaliser les circuits imprimés, il s’agit
d’un composite de résine époxy renforcé de fibre de verre.
-C
Les circuits électriques sont réalisés par transfert photographique et dissolution du cuivre en
excédent sur la couche de cuivre. La dissolution du cuivre peut être réalisée par du perchlorure
de fer liquide.

Démarche
N

Dans un premier temps il faut réaliser le schéma électrique. Des logiciels spécialisés permettent à
partir de ce schéma de réaliser des netlists qui résument toutes les connexions électriques d’un
IO

circuit.
Le logiciel réalise ensuite le chevelu qui est l’ensemble des composants reliés entre eux par le
dessin du circuit, il faut alors passer par l’étape du routage pour obtenir des largeurs de pistes
AT

définies (en positionnant à la main les composants sur une plaque cible de dimension définie).

Le circuit est alors imprimé sur un


support transparent appelé typon.
M

On utilise une plaque de circuit


imprimé dont la couche de cuivre
R

est recouverte d’une couche de


résine sensible aux Ultra Violets.
FO
R

La plaque de circuit imprimé est ensuite insolée


Les circuits dessinés sur le typon protègent la résine sensible des UV.
AI

Le développement permet de décaper la couche de résine qui a été sensibilisée par les Ultra
Violets.
Le cuivre est alors protégé uniquement aux endroits où subsiste la résine, c'est-à-dire selon la
forme du dessin du circuit.
La gravure au perchlorure permet d’enlever le cuivre qui n’est plus protégé.

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Après perçage de trous de passage sur la plaque, les composants électroniques (diodes,
résistances, condensateurs, circuits intégrés, transistors,…) sont implantés, puis soudés par
brasure (soudure à l’étain). Ils sont alors reliés entre eux par les bandes conductrices crées sur
la plaque de cuivre.

Les liaisons entre les pistes des différentes couches et les composants sont réalisés par de

T
minuscules rivets conducteurs appelés vias.

H
IG
R
PY
O
-C
N
IO
AT
M
R
FO
R
AI

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6. SERVOMECANISMES
6.1. Définition

Appareil ou ensemble d'appareils assurant le contrôle automatique d'un mécanisme ou d'une


source de courant ou d'énergie, le signal de sortie commandé du mécanisme étant
automatiquement comparé avec le signal d'entrée de commande. Le signal de variation est la

T
différence entre les réglages ou les positions entre la sortie et l'entrée. Il amène le signal de sortie
à la valeur souhaitée. Les servomécanismes peuvent être mécaniques, électriques, hydrauliques

H
ou optiques. Le signal de retour est le procédé qui envoie le signal de variation pour le comparer
au signal d'entrée. L'ensemble des signaux d'entrée, de sortie, de variation et de retour constitue

IG
une boucle fermée.

Les qualités demandées à un servomécanisme sont la sensibilité, le temps de réponse et la

R
stabilité.

PY
La stabilité : C’est la qualité la plus importante. On dit qu’un système est stable lorsqu’il revient
spontanément à son état d’équilibre, ceci sans dépassement ni oscillation.

Cependant, ces qualités sont contradictoires. En effet, une grande précision ira à l’encontre d’une

O
bonne stabilité. Il faudra donc doser en fonction du résultat à obtenir.

Défaut des servomécanismes :


-C
On utilise souvent des servomécanismes en raison de leurs bonnes qualités mais leur défaut
principal, dans ce genre d'applications, reste le changement trop brutal de position. En outre,
chaque type de servo se caractérise par une vitesse de réaction différente, des battements
apparaissent, leurs mouvements paraissent saccadés.
N

Une grande précision ira à l’encontre d’une bonne stabilité. Il faudra donc doser en fonction du
résultat à obtenir.
IO

6.2. Introduction à l'automatique : asservissements


AT

Un système est un ensemble d’éléments liés entre eux dans le but de réaliser une tâche
donnée. Ce dispositif possède 1 entrée et 1 sortie.
M

6.3. Système non bouclé


6.3.1.1. Définition
R

C’est un dispositif dans lequel la sortie est commandée par l’entrée et n’a aucune action sur celle-ci.
Perturbation
FO

s
Rhéostat Moteur Machine
Vitesse
décidée
N
R

6.3.1.2. Généralisation
AI

Système
Système non bouclé
Entrée Sortie

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6.3.1.3. Commande
L’entrée commande la sortie chaque fois que dans un système la variable de sortie est
fonction de la variable d’entrée. La sortie obéit à l’entrée quelque soit cette entrée et le
phénomène est irréversible.

6.3.1.4. Les perturbations


Elles modifient la relation qui existe entre l’entrée et la sortie du système. On les appelle les

T
entrées secondaires (ces entrées parasites peuvent devenir des entrées principales).
6.3.1.5. Imprécision du montage

H
En raison des perturbations la valeur S ne correspond pas exactement à l’ordre affiché : il faut
contrôler la façon dont l’ordre a été exécuté. Puis modifier la commande.

IG
6.4. Les systèmes bouclés

R
6.4.1.1. Définition
Un système bouclé se compose :

PY
- d’un système de commande avec amplificateur
- d’un système de retour.

6.4.1.2. Généralisation

O
Réflexion Action Effet de
-C
l’action
N

Observation
IO
AT

6.4.1.3. Commande
Dans un système bouclé le signal de commande est l’écart qui existe entre la S et l’E de ce
système.
M

6.4.1.4. La précision
Le bouclage d’un système est nécessaire dans les opérations où la précision mise en jeu est
R

importante.
6.4.1.5. Conclusion
FO

On remarque que la précision du système entier est lié à la précision du système de retour. Le
système entier fonctionne dés qu’apparaît un écart sur le comparateur :
Cet écart peut provenir soit d’une variable de l’ordre d’entrée (consigne) soit des différentes
perturbations.
R

6.4.1.6. Systèmes asservis : composition sommaire


Une chaîne directe (elle commande le système asservi)
AI

Une chaîne de retour unitaire :

Il y a comparaison directe de la S avec l’« e » ce qui signifie que l’« e » et la S sont de même
nature. Chaîne de retour non unitaire

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Les organes de la chaîne de retour permettent de


composer des grandeurs de nature différente.

6.5. Rôles des différentes parties d’un système asservi :

T
6.5.1.1. Le système de commande

H
Il transmet en chaîne directe la puissance au système à asservir. On l’appelle :
• chaîne de puissance

IG
• chaîne d’action.

6.5.1.2. Le système de retour :

R
Il assure l’asservissement en prélevant un échantillon de la valeur de sortie pour la ramener à
l’entrée.

PY
Il permet de réduire l’écart entre la valeur instantanée de la grandeur d’entrée et la valeur de
la grandeur de sortie. On l’appelle : chaîne de précision de contrôle ou de réaction.

6.5.1.3. Les perturbations

O
Elles correspondent à un signal parasite ne devant avoir qu’une influence minime sur la sortie.
On parlera de « bruit ». Le rapport signal sur bruit devra être très grand.
-C
6.6. Synoptique général
N
IO
AT

Peuvent se rajouter un réseau correcteur entre le comparateur et l’amplificateur et un


M

préamplificateur.

6.7. Fonctions réalisées


R

Fonctions : - sélection (entrée – sortie)


comparaison (comparateur)
FO

amplification (préampli et ampli)


compensation (réseau correcteur)
Exécution (moteur + réducteur)

Conclusion : propriétés essentielles des systèmes asservis.


R

capacité de s’adapter à des conditions d’emploi imprévues


capacité de fonctionner indépendamment de certaines conditions extérieures.
AI

Obtention d’une bonne précision.

6.8. Différents types d’asservissement


6.8.1.1. L’asservissement de position
Un asservissement de position est un système asservi dans lequel l’organe de sortie doit
suivre exactement toutes les variations de l’organe de commandes.
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Ex : Positionnement d’une gouverne d’avion.

Synoptique détaillé :

Commande Servo
Détecteur Ampli moteur Réducteur Charge

T
H
Traducteur

IG
R
Liaisons électriques
Liaisons mécaniques
Chaîne directe : détecteur ampli moteur

PY
Chaîne de retour : traducteur comparateur

6.8.1.2. L’asservissement de vitesse

O
Lorsque dans un système asservi l’entrée est constante et que les perturbations sont
considérées comme des entrées principales nous sommes en présence d’un asservissement
de vitesse.
Vitesse constante d’une rotation :
-C
Synoptique détaillé :
N

Commande Détecteur ampli moteur réducteur charge


IO
AT

Ensemble
Tachymètrique
Liaisons électriques
M

Liaisons mécaniques
Chaîne directe : détecteur ampli moteur
Chaîne de retour : ensemble tachymétrique comparateur
R

Conclusion : L’appellation système asservi désigne des systèmes de régulation et


d’automatisme.
FO

Pour les systèmes de régulation, la commande est constante, indépendante du temps, la sortie
doit être constante quelques soit les perturbations.
Exemple :
o Régulateur de température
R

o Régulateur de puissance
AI

Pour les systèmes de servomécanisme la commande est variable en fonction du temps. La


sortie doit être aussi proche que possible de l’entrée.
Exemple :
o Le tour à recopier
o Le positionnement à distance d’un appareil quelconque.
o Les automates, les robots.
Les systèmes asservis peuvent être une combinaison de régulateur et de servomécanisme.

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7. ORGANES CONSTITUTIFS DES SYSTEMES ASSERVIS


7.1. Les capteurs
But : convertir des grandeurs variables d’un système en signaux de formes et de niveaux
utilisables par la commande asservies du système.
Qualités : Précision, rapidité, sensibilité, fiabilité

T
Dénomination : chaîne directe υdétecteur
chaîne retour υtraducteur

H
LE DETECTEUR
But : transforme une grandeur physique en grandeur électrique directement utilisable.

IG
LE COMPARATEUR
But : élabore un signal dit « d’erreur » appeler E fonction du signal issu du détecteur (E) et du
signal issu du traducteur (SB).
Il est aussi appelé détecteur d’écart, il se trouve au carrefour de la chaîne directe et de la

R
chaîne de retour. Il va déterminer la précision du système.

PY
7.2. L’amplificateur
Il assure la liaison dans la chaîne directe entre le comparateur (niveau de sortie faible) et les
organes de sortie.
Classification :

O
• Electronique
• Guignol
• Bras de levier (force)
-C
• Vérin
• Démultiplicateur (vitesse)

7.3. Le moteur
N

Organe qui assure la transmission finale de l’énergie.


IO

Différents types :
- électrique
- hydraulique
Les génératrices
AT

Délivre une tension en fonction d’une vitesse de rotation. On trouve les dynamos à collecteurs
et les amplificatrices.

7.4. Etude d’un asservissement


M

7.4.1. Réponse à un échelon de position


R

Sur le diagramme ci-contre on a


FO

représenté une réponse typique : en


orange on a le signal d'entrée
(consigne) c'est à dire un échelon, en
bleu l'évolution du signal de sortie qui
en résulte. Si l'asservissement était
R

parfait la courbe bleue devrait se


superposer à celle en orange. La
AI

réalité est moins satisfaisante et sur


cette réponse nous identifierons
plusieurs grandeurs : Tout d'abord le
temps de montée tm , c'est le temps
au bout duquel la sortie a atteint 90%
de la valeur finale.

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Le premier dépassement : son amplitude ne doit pas dépasser de plus de 30% la valeur finale
(50% étant généralement considéré comme prohibitif et souvent dangereux pour le dispositif).
Notons que plus tm sera court et plus, généralement, le dépassement sera important.

Ce premier dépassement est suivi d'une évolution en forme de sinusoïde amortie

Le temps de réponse tr caractérise le temps mis par le système pour être stabilisé à plus ou

T
moins 5% de la valeur finale, temps considéré comme correspondant sensiblement à la
disparition du régime transitoire. On notera que ce temps est en corrélation avec l'importance

H
du premier dépassement

IG
L'optimisation de la réponse d'un asservissement sera donc le meilleur compromis possible
entre une montée rapide, un dépassement pas trop important (donc un amortissement
important lequel augmente le temps de montée mais réduit le temps de réponse) et une

R
fréquence propre d'oscillation non nuisible au système. Généralement ce compromis ne
pourra être obtenu que par l'ajout de dispositifs correcteurs.

PY
7.4.2. Réponse à un échelon de vitesse

O
-C Supposons que l'on applique comme signal
d'entrée e(t) = at, c'est à dire un échelon de
vitesse. Comme le montre le graphique on va
avoir une oscillation de la sortie autour de la
valeur de l'entrée et un régime permanent qui
sera finalement systématiquement en retard
N

sur l'entrée, ce qu'on caractérise par l'erreur de


vitesse εv encore appelée de manière plus
imagée l'erreur de traînage.
IO
AT

7.4.3. Réponse à un signal sinusoïdal

C'est ce que l'on appelle la réponse en régime harmonique. On applique alors à l'entrée du
M

système un signal sinusoïdal d'amplitude constante, on le maintient suffisamment longtemps


pour que le régime transitoire soit disparu et l'on va examiner la réponse en amplitude et en
phase du système en fonction de la fréquence.
R
FO
R
AI

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Module 4 Page 65 sur 68

7.5. Exemple de servomécanismes

7.5.1.1. Détecteur d'écart angulaire à synchromachines.

T
H
IG
R
PY
O
-C
N

Chacune des deux machines se compose d'un stator bobiné comme un stator triphasé et d'un
rotor bobiné en monophasé; les enroulements statoriques sont connectés phase à phase.
IO

L'enroulement rotorique du synchrotransmetteur est alimenté par une tension alternative de


fréquence généralement égale à 50 ou 400 Hz et engendre un champ magnétique alternatif
AT

He.

Les courants induits par ce champ He dans les enroulements rotoriques engendrent dans le
M

synchrorécepteur un champ Hs parallèle au champ He.

La tension induite par le champ He aux bornes du rotor du synchrorécepteur s'annule lorsque
R

celui-ci est perpendiculaire au champ He. Si les angles αe et αs sont mesurés comme
l'indique la figure, la tension alternative est proportionnelle au sinus de l'écart angulaire
FO

α = αe – αs

Pour des écarts angulaires faibles, elle est approximativement proportionnelle à l'écart. La
phase de la tension d'écart « e » change de 180° lorsque l'écart angulaire change de signe.
R

De plus, si le rotor du synchrocomparateur est libre de tourner et si son enroulement est


AI

alimenté par la même tension que celui du synchrotransmetteur, il s'aligne sur le champ Hs et
donc sur le rotor du transmetteur; le synchrorécepteur est devenu ; un synchrorépétiteur et
l'ensemble constitue une télétransmission synchrone sans amplification de puissance; une
telle transmission n'est précise que si le travail demandé au synchrorépétiteur est très faible.
(Aiguille d’indicateur par exemple.)

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Quelques symptômes de défaut ( Inversion, court-circuit, circuit ouvert)


En se basant uniquement sur le synchro récepteur

Rotor bloqué sur 0° ou 180°


S1 et S3 en court-circuit
Rotor bloqué sur 120° ou 300°
S1 et S2 en court-circuit

T
Rotor bloqué sur 60° ou 240°
S2 et S3 en court-circuit

H
Rotor aligné à 90° ou 270° par rapport à la valeur normale
R1 et R2 en court-circuit (En principe, le circuit de protection a sauté avant)

IG
Rotor aligné à 0° ou 180° par rapport au signal, rotation correcte, couple faible
R1 ou R2 en circuit ouvert.
Rotor aligné à 180° par rapport au signal, rotation et couple corrects
R1 et R2 inversés.

R
Rotor aligné à 120° par rapport au signal avec rotation et couple corrects

PY
S1 et S2 inversés.
Rotor aligné à 240° par rapport au signal avec rotation et couple corrects
S2 et S3 inversés.
Rotor aligné à 0° par rapport au signal avec rotation inversée et couple correct

O
S1 et S3 inversés.
Rotor oscille autour de S1 ou à 180° de S1
S1 en circuit ouvert.
-C
Rotor oscille autour de S2 ou à 180° de S1
S2 en circuit ouvert.
Rotor oscille autour de S3 ou à 180° de S1
S3 en circuit ouvert.
N

Avec un accès au synchro transmetteur, en partant de 0° en tournant doucement


IO

l'axe en sens anti-horaire

Récepteur tourne sens horaire à partir de 240°


S1 et S2 inversés.
AT

Récepteur tourne sens horaire à partir de 120°


S2 et S3 inversés.
Récepteur tourne sens horaire à partir de 0°
S1 et S3 inversés.
M

Récepteur tourne sens horaire à partir de 60°


S1 et S2 inversés et R1 et R2 inversés.
R

Récepteur tourne sens horaire à partir de 300°


S2 et S3 inversés et R1 et R2 inversés.
FO

Récepteur tourne sens horaire à partir de 180°


S1 et S3 inversés et R1 et R2 inversés.
Récepteur tourne sens anti-horaire à partir de 180°
R1 et R2 inversés.
Récepteur tourne sens anti-horaire à partir de 300°
Permutations :S1 sur S2, S2 sur S3, S3 sur S1 et R1 et R2 sont inversés.
R

Récepteur tourne sens anti-horaire à partir de 60°


Permutations : S1 sur S3, S2 sur S1, S3 sur S2 et R1 et R2 sont inversés.
AI

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7.5.1.2. Asservissement de vitesse d'une bobineuse.

On désire que la vitesse linéaire


de bobinage demeure constante
malgré la variation du diamètre
de la bobine. Pour cela, le
potentiomètre entraîné par le

T
galet en contact avec la bobine
comporte un bobinage non

H
linéaire tel que la tension V e soit
inversement proportionnelle au

IG
rayon de bobinage.

D'autre part, la génératrice

R
tachymétrique solidaire du moteur
fournit une tension continue V s

PY
proportionnelle à la vitesse de la bobine

La tension d'écart v = Ve-Vs est amplifiée pour fournir le courant inducteur d'une
génératrice à courant continu entraînée à vitesse quasi constante par un moteur

O
asynchrone triphasé et fournissant le courant inducteur du moteur à courant continu à
champ inducteur constant entraînant la bobine. Ainsi, la vitesse de la bobine demeure
proportionnelle à la tension Ve c'est-à-dire inversement proportionnelle au rayon de la
-C
bobine, de sorte que la vitesse linéaire de bobinage demeure constante.

7.5.1.3. Asservissement de position : Copieur de tournage hydraulique


N
IO

Le porte-outil est incliné à 60° sur l'axe du


tour, de sorte que la combinaison du recul
de l'outil avec l'avance à vitesse constante
permet d'effectuer l'usinage d'épaulements
AT

perpendiculaires à l’axe.

La distance perpendiculairement à l'axe entre


M

l'outil et le palpeur en contact avec le gabarit


doit demeurer constante.
R

L'équilibre est obtenu lorsque la fuite entre le


palpeur et la base du piston différentiel est
FO

telle que la différence des pressions dans les


deux chambres du vérin compense
exactement leurs différences de sections.
R

Si l'outil est trop haut, la fuite diminue, ce qui produit un accroissement de pression dans
AI

ta chambre supérieure et la descente du piston qui augmente la fuite, et inversement.

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7.5.1.4. Copieur de tournage hydropneumatique

Un premier étage d'amplification


pneumatique commande le déplacement du
tiroir d'un distributeur hydraulique associé à

T
un vérin dont le piston entraîne le porte-

H
outil. Une autre solution consisterait à
détecter l'écart de position au moyen d'un
dispositif à transformateur différentiel dont

IG
la tension de sortie amplifiée
commanderait le distributeur par
l'intermédiaire d'un moteur linéaire à

R
solénoïde.

PY
Ce système à double amplification a pour
effet de réduire la pression exercée par le
palpeur sur te gabarit et de permettre ainsi
l'emploi de modèles en plâtre.

O
-C
N
IO
AT
M
R
FO
R
AI

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