ENSAI - MIP3 - Capteurs Et Mesures Physiques

CAPTEURS ET MESURES
PHYSIQUES
Université de Ngaoundéré, ENSAI, MIP3

1
Université de Ngaoundéré, ENSAI ; Capteurs et Mesures Physiques. Pr. Kamta Martin 19/02/2023
2 Contenu du cours
1. Introduction
2. Capteurs et conditionneurs associés
3. Performance métrologique d’un capteur
4. Structure de base d’une chaine de mesure

3 Introduction
 A la base de toute mesure, il y a un capteur. C’est le premier étage d’une chaîne de mesure pour le contrôle-commande des
procédés industriels.
Fig.1.1 : Schéma synoptique d’une chaîne de mesure
 Le savoir-faire une mesure nécessite la connaissance :

 du principe de fonctionnement du capteur associé à son conditionneur
 des caractéristiques métrologiques du capteur selon les applications
 du mode de traitement et de transport des informations fournies par un capteur
4 Capteurs et conditionneurs associés
 Définitions
 Le capteur est un dispositif qui convertit une grandeur physique en une grandeur électrique ou pneumatique
 Le mesurande m est la grandeur physique en général non électrique que l’on veut mesurer (température,
pression, débit, etc)
 Capteurs passifs
Ce sont des dispositifs de mesure dont les paramètres électriques sensibles aux variations du mesurande
peuvent être :
 la résistance
 la conductivité
 la résistivité
 la capacité
 l’inductance
N.B. : Les capteurs passifs ne fonctionnent que s’ils sont alimentés par une source de courant ou une
source de tension
 Tableau n°1 : Matériaux de base des capteurs passifs et paramètres sensibles
Grandeurs physiques Paramètres sensibles Matériaux de base du capteur

Résistivité Thermistances CTN et CTP
Température
Résistance Pt100 ou pt1000
Basse température Constante diélectrique Verres
Flux de rayonnement optique Résistivité Semi-conducteurs
Résistivité Alliages de nickel

Déformation
Perméabilité magnétique Alliages ferromagnétiques
Force Résistance Extensomètre (Jauge de contrainte)
Résistance Potentiomètre
Position Capacité Condensateur à armatures variables
Inductance Bobines à noyau variable
Résistivité Chlorure de lithium
Humidité
Constante diélectrique Polymères
pH Conductivité Cellule à électrodes spécifiques
Niveau Constante diélectrique liquides isolants
 Capteurs actifs
 Ce sont des dispositifs de mesure qui convertissent directement une grandeur physique en
un signal électrique
 Ces capteurs n’ont pas besoin d’une source d’alimentation électrique extérieure pour
fonctionner. Les divers effets observés sont les suivants :
 Effet thermoélectrique ou effet Seebeck (1821)
 Effet pyro-électrique
 Effet piézo-électrique
 Effet d'induction électromagnétique
 Effet photo-électrique
 Effet photovoltaïque
 Effet Hall
 Tableau n°2 : Capteurs actifs typiques
Grandeurs physiques Effets utilisés Grandeurs de sortie
Thermoélectricité Tension
Température
Pyroélectricité Charge
Photo-émission Courant
Intensité lumineuse
Effet photovoltaïque Tension
Force
Piézo-électricité Charge
Pression
Accélération
Induction électromagnétique Tension
Vitesse
Position Effet Hall Tension
 Corps d'épreuve et Capteurs composites
 Pour des raisons de coût ou de facilité d'exploitation, on peut être amené à utiliser un
capteur, non pas sensible au mesurande, mais à l'un de ses effets; c’est Le corps d'épreuve
qui, soumis au mesurande en assure une première traduction en une grandeur physique non
électrique, qu’un capteur adéquat traduit en grandeur électrique.
Fig.2.1 : Capteur composite

 Exemple : Jauge extensométrique
 Capteurs intégrés
 C'est un composant réalisé par les techniques de micro-électronique et qui intègre sur un
substrat de semi-conducteur, le capteur proprement dit, l'électronique de conditionnement
et le corps d'épreuve
Fig. 2.2 : Capteur intégré

 Exemple: Le circuit intégré AD 590 qui est un capteur de température
 Capteurs intelligents Capteur
PROM
principal n°1
On désigne par capteur intelligent Capteur

principal n°2
une puce dont l’architecture interne Capteur

principal n°3
comprend des capteurs et un système EEPROM
Capteur
à microprocesseur comme illustré sur la secondaire
RAM
Fig.2.3 : Schéma architectural d’un Capteur
secondaire
capteur intelligent Multiplexeur
Microprocesseur
Conditionneur
Echantionneur
bloqueur
CAN
Bus externe
Interface I/O
 Les conditionneurs associés aux capteurs
 La performance d’un capteur dépend de son conditionneur. Ce conditionneur permet d’améliorer la linéarité et la
sensibilité du capteur, ainsi que son insensibilité aux grandeurs d’influence.
 Principaux conditionneurs des capteurs passifs:

Le capteur passif associé à son conditionneur est équivalent à une source de signal électrique. Les principaux
conditionneurs de ces capteurs sont:
 Le montage potentiométrique
 Le montage en pont de Wheatstone
 Le circuit oscillant
 Principaux conditionneurs des signaux:

Les capteurs actifs sont équivalents aux sources de signaux électriques. Les principaux conditionneurs de ces signaux
sont:
 Le circuit adaptateur d’impédance
 Le convertisseur courant-tension et l’amplificateur de charge
 Conditionneurs de capteurs passifs
 Montage potentiométrique
Rco
Considérons un capteur résistif (Pt100). Ce capteur est
Es
alimenté en tension via un montage potentiométrique. Rc Vm
Rc est la résistance du capteur. Rco est la

résistance du capteur à la température de référence.
Rc
La tension Vm aux bornes du capteur est donnée par : Vm  Es
Rco  Rc
Lorsque le mesurande varie de m à m0 + m, la tension
Rco Rc
de mesure varie de Vm à Vm0 + Vm. Vm  Es
2 Rco  Rc 2
Vm n’est pas une fonction linéaire de Rc.
Des solutions technologiques existent
 Linéarisation de Vm
 Solution n°1 : Fonctionnement en régime de petits variations du mesurande
Es Rc
Si Rc  2 Rc0, alors: Vm 
4 Rco
 Solution n°2 : Alimentation par une source de courant
Soit une source de courant d’intensité Is constante qui alimente le montage potentiomètrique.
On a: Vm = Is Rc
 Solution n°3 : Montage push-pull

Deux capteurs complémentaires de résistances Es (Rc2  Rc1)
Vm 
Rc1 et Rc2 respectivement sont montés sur les 2 2 Rco  Rc1  Rc2
Deux branches contigües du montage potentiométrique.
Les variations de la tension de mesure sont de nature différentielle. Es Rc
Vm 
Si Rc2 = -Rc1 = Rc, alors : 2 Rco
 Compensation des grandeurs d’influence
Le signal de sortie d’un montage push-pull montre que les grandeurs d’influence sont
compensables, en raison de la nature différentielle de ce signal.
 Elimination de la composante continue de la tension de mesure
Le signal de sortie Vm du conditionneur du capteur passif est superposée à la composante
continue Es. En généralement Es est toujours plus grande Vm. Par conséquent ; il devient
impossible d’afficher Vm sur un voltmètre.
 Pour éliminer cette composante continue, on utilise une alimentation symétrique: L e
signal de sortie du conditionneur devient:
 En régime variable, on utilise un filtre passe-haut de Es Rc
Vm 
Fréquence de coupure: 2 2 Rco  Rc
Rd est la résistance d’entrée de l’appareil de mesure. 1
fc 
2 Rd C
 Montage en pont de Wheatstone
Considérons un capteur résistif (Pt100).
Rco Rco
Ce capteur est alimenté en tension via Vm
un montage en 1/4 de pont.
Es
Rc Rco
Rc est la résistance du capteur.
Rco est la résistance du capteur
à la température de référence.
 Le montage en pont est un double montage potentiométrique
 L’intérêt des montages en pont résulte de la nature différentielle de la mesure qui la rend
moins sensible aux grandeurs d’influence et aux dérives de la source.
 La tension de mesure Vm est donnée par : Es ΔRc
Vm 
2 2Rco  ΔRc
 Montage en pont push-pull
Afin d’améliorer davantage la qualité du conditionneur, on peut réaliser :
 un montage push-pull 1/2 pont où les deux capteurs complémentaires sont montés sur des
branches contigües du pont.
Es Rc
La tension de mesure est : Vm 
2 Rco
 un montage push-pull en pont entier où tous les quatre éléments sont des capteurs deux à
deux complémentaires sur des branches contigües du pont
La tension de mesure est :
Rc
 Montage 3 fils Vm  Es
Rco
 L’avantage du montage 3 fils est que la tension différentielle de mesure est indépendante
des variations de la résistance des fils de liaison.
 Montage oscillant
L’emploi d’un oscillateur comme conditionneur de capteur passif permet de transférer un
signal modulé en fréquence par le mesurande.
Les avantages de cette méthode de conditionnement sont :
 Immunité contre les parasites
 Transfert de l’information par voie hertzienne
 Numérisation facile du signal modulé en fréquence
 Les oscillateurs peuvent être sinusoïdaux ou de relaxation

 Oscillateurs en cellule LC
 Oscillateur à NE 555
 Conditionneurs des signaux associés aux capteurs actifs
Afin que le signal soit transféré à la chaine de mesure dans les meilleures conditions de
sensibilité et de stabilité vis-à-vis des variations éventuelles des impédances internes, la source
équivalente du signal doit être chargée par une impédance appropriée.
 Capteur source de tension
Un thermocouple est un exemple typique. Zc
Vm Z
Zc est l’impédance interne de la source de
Ec(m)
tension et Z est l’impédance d’entrée
de la chaine de mesure.
 Le transfère maximum de signal est obtenu pour Zc  Z.
 Le montage suiveur à AOP est l’interface appropriée entre la source et la charge.
Im
 Capteur source de courant
Une photodiode est un capteur typique
Ic(m) Vm Z
 Le transfère maximum de signal est obtenu Zc
pour Z  Zc.
 Le convertisseur courant-tension à AOP
est l’interface appropriée entre la source et la charge
 Capteur source de charges
Le quartz est un capteur typique. Cc Vm
 Le transfère maximum de signal est obtenu
avec amplificateur de charge à AOP qui est
l’interface appropriée entre la source et la charge.
 Fonctions analogiques
FONCTIONS ANALOGIQUES REMARQUES
Pré-amplification Gain peut être fixe ou ajustable
Amplification différentielle Généralement utilisé dans les montages en pont de wheatstone
Comparaison Utilisé pour détecter le passage à zéro ou le dépassement de seuil du signal.
Adaptation d’impédance Utiliser pour relier deux étages d’impédance de sortie et d’entrée incomparables
Intégration ou dérivation Utilisé pour améliorer le profil du signal

Amplification logarithmique Utilisé pour compresser l'étendue de mesure du signal
Conversion tension-courant Utilisé comme générateur de courant constant ou parfois ajustable
Conversion courant-tension Utilisé lorsque le capteur délivre un courant de très faible amplitude
Multiplication analogique Utilisé pour multiplier les signaux
Détection de pic Utilisé pour détecter le maximum ou le minimum d'un signal rapidement variable
Filtres actifs Utilisé pour éliminer les bruits
21 Performance métrologique d’un capteur
 Caractéristiques métrologiques des capteurs
 Etalonnage
On distingue deux types d’étalonnage :
 Etalonnage simple consiste à tracer s = F(m). Si les valeurs de m sont fournies par des
étalons, alors on a un étalonnage direct. Si les valeurs de m sont données par un capteur de
référence, alors on a un étalonnage indirect ou par comparaison.
 Etalonnage multiple consiste à tracer s = F(m) successivement plusieurs fois. Ce type
d’étalonnage montre la répétabilité et l’interchangeabilité d’un capteur. Les courbes
d’étalonnage s = F(m) peuvent présenter une hystérésis.
 Limites d’utilisation
Les capteurs doivent être utilisés selon les consignes du constructeur.
On distingue trois domaines d’utilisation :
 Gamme et étendue de mesure, rangeabilité et résolution
 Gamme de mesure - Étendue de mesure
 La gamme de mesure est l'intervalle dans laquelle un instrument de mesure est supposé
fournir une mesure correcte.
 L'étendue de mesure correspond à la différence entre la valeur maximale et la valeur
minimale de la gamme de mesure. Pour les instruments à gamme de mesure réglable, la
valeur maximale de l'étendue de mesure est appelée pleine échelle.
 Rangeabilité
On définit la rangeabilité par le rapport minimum entre l'étendue de mesure et la pleine
échelle.
 Résolution
Lorsque l'instrument de mesure est un appareil numérique, on définit la résolution par la
formule suivante :
Résolution = (Etendue de mesure) / (Nombre de points de mesure)
 Erreur de mesure
La valeur vraie du mesurande m est celle à laquelle le capteur est soumis et non celle qu’on
détermine par la mesure.
 Erreurs systématiques
Ce sont des erreurs constantes liées soit à la dérive, soit au vieillissement, soit à la mauvaise utilisation du capteur.
 Erreurs accidentelles ou aléatoires
Ce sont des erreurs dues aux grandeurs d’influence, erreurs de lecture, de seuil, parasites, etc. On peut remédier à
ces erreurs par le blindage ou le filtrage.
 Sensibilité
Un des problèmes importants dans la conception et l’utilisation d’un capteur est la constance de sa sensibilité qui
doit dépendre aussi peu que possible :
 de la valeur de m. Le capteur est dans ce cas linéaire.
 de la fréquence de variation de m. La mesure a une large bande passante
 du temps. Le capteur a une longue durée de vie
 de la grandeur d’influence (vibrations, humidité, température, etc)
 Sensibilité en régime statique
En un point Q0 de la courbe d’étalonnage s = F(m), la sensibilité statique est définie par :
 s 
S 
 m Qo
 Sensibilité en régime dynamique

La sensibilité en régime dynamique peut être définie lorsque le mesurande est une fonction
périodique du temps. Cette sensibilité

est définie par :
S
S(fn )  n
 
m 
 n Qo, fn
(fn = n.f1 où f1 est la fréquence fondamentale)
Sn et mn sont les amplitudes maximales relatives à la nième composante fréquentielle du signal.
 Rapidité, temps de réponse
La rapidité de mesure est l’aptitude du capteur à suivre les variations du mesurande. Si le
mesurande varie comme un échelon d’Heaviside, le temps de réponse à 10% est le temps
nécessaire pour que la mesure croisse, à partir de sa valeur initiale jusqu'à osciller entre 110%
et 90%.
 Quelques capteurs industriels typiques
 Capteurs de température
Il existe plusieurs méthodes de mesures de température :
 Méthodes optiques (rayonnement spectral)
 Méthodes mécaniques (dilatation d’un métal, liquide ou gaz)
 Méthodes électriques (résistivité, fem, fréquence)
 Les unités de mesure de température sont :

 Kelvin : unité définie à partir du point triple de l’eau, qui vaut 273,16 K
 Celsius : T (°C) =T (K) - 273,16. Le zéro absolu vaut donc -273,16°C
 Fahrenheit : L’échelle fahrenheit attribue une plage de 180 °F entre la température de solidification de l'eau
(32 °F) et sa température d'ébullition (212°F). Ainsi : T (°F) = 9/5 T (°C) + 32 ou bien T (°C) = 5/9 T (°F) -32
 Les différents types de thermocouples
Type Matériaux utilisés Plage de mesure (°C) Environnement adapté
Couleur des fils Environnement inadapté
E Chromel (Ni-Cr) / constantan (Ni-Cu) -270 à 1100 Milieux oxydants et inertes

Violet/blanc Vide, milieux réducteurs
J Fer / Constantan 0 à 750 Milieux réducteurs, inertes, vide

Noir / Blanc Basse température
K Chromel / Alumel (Ni-Al) -250 à 1 250 Milieux oxydants et inertes

Vert / Blanc Vide, milieux réducteurs
N Nicrosil (Ni-Cr-Si) / Nisil (Ni-Si) -270 à 1 300 Milieux oxydants à haute

Mauve / blanc température et dans le vide
T Cu / Cu-Ni -250 à 400 Bonne précision à basse température

Marron / blanc Limité en hautes températures
 Capteurs à résistance métallique
Le type le plus courant, appelé « Pt100 », a une résistance de 100  à 0 °C et 138,5  à 100
°C.
 Les thermistances CTN
C’est un mélange d’oxydes métalliques. Leur résistance décroît avec la température selon une
loi du type :
 R(T) = R0 exp ( B (1/T – 1/T0) ) avec T en K (B est compris entre 3000 K et 5000K).
 Les thermistances sont généralement utilisables jusqu’à environ 300°C.
 Critères de choix des capteur de température
Le choix du type de capteur de température
dépend de l’application que l’on veut en faire.
 les thermocouples ont une grande étendue
de mesure. Ils sont généralement très rapides.
 les capteurs à résistance ont une étendue
de mesure moyenne. Mais Ils sont plus lents et
précis.
 les capteurs CTN ont une étendue de mesure
limitée. Ils sont rapides et précis.
 les capteurs à infrarouge n'entrent pas en
contact avec l'objet de mesure.
 Capteurs de pression
On distingue une gamme variée de capteurs de pression (Pressostats ; Manomètres ;
Baromètres ; Capteurs de pression à membrane ; Capteurs de pression différentielle ; Capteurs
de pression piézo-résistifs ; Capteurs de pression hydraulique ; Tensiomètres ; etc).
Domaines d’utilisation :
 circuits hydrauliques
 circuits pneumatiques
 contrôle de mise sous pression de récipients
 contrôle de distribution de gaz ou de fluides
 Les différentes unités de mesure de pression:
Les capteurs de pression existent
généralement en 3 calibrations :
 Pression relative
 Pression absolue
 Pression différentielle
 Les pressostats
Ce sont des dispositifs qui détectent le dépassement d'une valeur prédéterminée, de la pression d'un
fluide. Exemple : Enclenchement d’une alarme lorsque la pression dépasse un seuil.
 Les capteurs à membrane
Le corps d’épreuve d’un capteur de pression est l’élément assurant la transformation de la pression
en déplacement suite à une déformation de la membrane. Les différents capteurs à membrane sont :
 Les capteurs potentiométriques
 Les capteurs à jauges extensomètriques,
 Les capteurs capacitifs,
 Les capteurs à fibres optiques,
 Les capteurs à variation d’inductance
 Critères de choix des capteurs de pression
Le choix d’un capteur de pression dépend de la nature de la pression, du domaine d’emploi, de
la surcharge éventuelle ; de la nature du fluide :
 Pression statique
 Pression dynamique
 Domaine d’emploi bien connu
 Surcharge éventuelle
 Liquide
 Gaz
 etc
37 Structure de base d’une chaine de mesure
 Cahier des charges
Lorsque l’on veut mesurer une grandeur physique qui influence la qualité d’un produit industriel, les
préoccupations sont beaucoup plus d’ordre économique et juridique que techniques.
On se pose les questions suivantes :
 quel est l'objet de la mesure ? (Contrôle ou commande de procédé).
 quelles grandeurs doivent être mesurées ? (Température, pression, position, etc)
 quel est le degré de précision requis par la chaîne de mesure ? (L’incertitude sur la mesure)
 quelle est la sensibilité des dispositifs de mesure ? (plus petite variation détectable)
 quelles sont les normes en vigueur ? (ISO, NF)
 quelles sont les propriétés limites environnementales? (température, humidité, milieu chimique, vibrations,
interférences magnétiques...)
 quelle est l’architecture matérielle envisagée ? (analogique ou logique)
 quel est le conditionnement ergonomique choisi ? (encombrement, portabilité, esthétique, type d'affichage,
boutons de contrôle ou de réglage, alimentation, facilité de maintenance).
 Chaîne de mesure dans un procédé industriel
La structure de base d'une chaîne de mesure comprend au minimum trois étages :
 Un étage de mesure constitué d’un capteur sensible aux variations de la grandeur
physique à mesurer.
 Un étage de conditionnement des signaux dont le rôle principal est de traiter le signal
délivré par le capteur pour lui donner un niveau et une forme compatibles avec les étages
de visualisation ou de décision. Cet étage peut être constitué d’un filtre, d’un amplificateur,
d’un transmetteur, etc.
 Un étage d’affichage qui permet de contrôler le procédé.
 Structure de base d’une chaine de mesure
 Cette structure de base se rencontre dans toutes les chaînes de mesure, quelle que soit leur
complexité et leur nature. De nos jours, compte tenu des possibilités offertes par
l'électronique et l'informatique, la quasi-totalité des chaînes de mesure sont électroniques.
 Les chaînes de mesure schématisées ci-dessous comportent soit un capteur actif ; soit un
capteur passif.
 Transmetteurs
C'est un dispositif qui convertit le signal de sortie du capteur en un signal de mesure standard. Il fait le lien
entre le capteur et le système de contrôle/commande.
Le couple capteur et transmetteur réalise la relation linéaire entre la grandeur mesurée et son signal de
sortie. Ex : Transmetteur de température.
 Paramétrage d’un transmetteur
Un transmetteur possède en général au moins deux paramètres de réglage :
 Le décalage de zéro
 L'étendue de mesure
Si le transmetteur possède un réglage analogique, pour le paramétrer, il suffit de respecter l'ordre suivant :
 Régler le zéro quand la grandeur mesurée est au minimum de l'étendue de mesure.
 Régler le gain quand la grandeur mesurée est au maximum de l'étendue de mesure
 Réglage du décalage de zéro et de l’étendue de mesure
Le décalage du zéro est la valeur de la grandeur mesurée quand la sortie du signal est à 0%.
L’étendue de mesure est la différence des limites de gamme.
Gamme - Graphe Gamme - Sens Décalage de zéro Étendue de mesure
0% |-------------------| 100%
0 |-------------------| 100 0 à 100 - direct 0 100
20 |-------------------| 100 20 à 100 - direct 20 80
-20 |-------------------| 100 -20 à 100 - direct -20 120
-100 |-------------------| -20 -100 à -20 - direct -100 80
100 |-------------------| 0 0 à 100 - inverse 100 100
100 |-------------------| 20 20 à 100 - inverse 100 80
100 |-------------------| -20 -20 à 100 - inverse 100 120
 Raccordement électrique des transmetteurs
 Les transmetteurs 4 fils (actifs) qui disposent d'une alimentation et fournissent le courant I.
 Les transmetteurs 3 fils (actifs) sont des transmetteurs 4 fils, dont l’entrée et la sortie ont la même référence de
tension.
 Les transmetteurs 2 fils (passif) qui ne disposent pas d'une alimentation et qui contrôle le courant I fourni par une
alimentation externe
 Schéma de principe d'une boucle de courant
Une boucle 4-20 mA est composée de :
 un générateur, qui fournit le courant électrique
 un ou plusieurs récepteurs, qui mesurent le courant électrique
 Le courant électrique sort par la borne + du générateur

 Le courant électrique entre par la borne + des récepteurs.
 Mise en œuvre pratique
 Chercher le nombre de boucle de courant. (Il y a deux fois plus de boucle de courant que
de boucle de régulation)
 Pour chaque boucle, faire la liste de l'instrumentation mise en œuvre.
 Dans chaque liste, déterminer l'unique élément générateur.
 Relier le (+) du générateur au (+) d'un récepteur avec un fil rouge
 Relier le (-) du générateur au (-) d'un récepteur avec un fil noir.
 Si possible, relier les (+) disponibles des récepteurs, au (-) disponibles d'autres récepteurs
avec un fil bleu.
 Vérification : Dans chaque boucle de courant, il y a autant de fils de liaison que
d'éléments.
 Exemple de câblage d’une boucle de régulation de débit
 Transmetteurs "intelligents"
Un transmetteur intelligent est muni d'un microcontrôleur et d’un module de communication
Le module de communication permet de :

 régler le transmetteur à distance
 brancher plusieurs transmetteurs sur la même ligne.
Le microcontrôleur permet de :
 convertir la mesure en une autre grandeur, appelée grandeur secondaire. Exemple : conversion d’une mesure de
différence de pression en niveau.
 corriger l'influence des perturbations sur la mesure
 Critères de choix d'un transmetteur
 Étendue de mesure
Il faut tenir compte à la fois de la plage de mesure et de la valeur maximale de la grandeur

mesurée. Le transmetteur doit être capable d'offrir une mesure correcte dans la totalité de
l'étendue de mesure, ainsi que d'offrir une résistance à la valeur maximale de la grandeur
mesurée.
 Température de fonctionnement
Il faut tenir compte à la fois de la température maximale du procédé et de la température

ambiante. Souvent, la température du procédé va dépasser les limites de l'élément détecteur.
 Taux d’humidité relative
Le transmetteur doit être en mesure de fonctionner dans des environnements où règne un taux
d'humidité relative de 0 à 100% ou dans des milieux ambiants hautement corrosifs.
 Schéma de l’instrumentation
 Fonctions
Le capteur peut être associé avec plusieurs fonctions :

 La fonction indicateur local,
 La fonction indicateur à distance,
 La fonction transmetteur.
 Symbolisation
La norme NF E 04-203 définit la représentation symbolique des régulations, mesures et

automatisme des processus industriels. Les instruments utilisés sont représentés par des cercles
entourant des lettres définissant la grandeur physique réglée et leur (s) fonction (s). La
première lettre définie la grandeur physique réglée, les suivantes la fonction des instruments.
 Tableau des Symboles
Première lettre Lettres suivantes

Mesurande Symbole Fonction Symbole
Température T Capteur E
Pression P Transmetteur T
Niveau L Indicateur I
Débit F Enregistreur R
Analyse A Régulateur C
50 Références bibliographiques
 Références bibliographiques.
 Tran Tien L., Electronique des systèmes de mesures, Masson, 1983.
 Aumiaux M., Physique de l'électronique, Masson, 1977
 Valkov S., Electronique analogique, Casteilla, 1994
 Boittiaux B., Cours d'électronique, Lavoisier, 1995
 Dziadowiec A., Lescure M., Fonctions à amplificateurs opérationnels, Eyrolles, 1996
 Manneville F., Esquieu J., Théorie du signal et composants, Dunod, 1989
 Fouchet J-M., Perez-Mas A., Electronique pratique, Dunod, 1983

ENSAI - MIP3 - Capteurs Et Mesures Physiques

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CAPTEURS ET MESURES

Université de Ngaoundéré, ENSAI, MIP3

2. Capteurs et conditionneurs associés

3. Performance métrologique d’un capteur

4. Structure de base d’une chaine de mesure

Fig.1.1 : Schéma synoptique d’une chaîne de mesure

 Le savoir-faire une mesure nécessite la connaissance :

Grandeurs physiques Paramètres sensibles Matériaux de base du capteur

Flux de rayonnement optique Résistivité Semi-conducteurs

Résistivité Alliages de nickel

Grandeurs physiques Effets utilisés Grandeurs de sortie

Fig.2.1 : Capteur composite

Fig. 2.2 : Capteur intégré

On désigne par capteur intelligent Capteur

une puce dont l’architecture interne Capteur

capteur intelligent Multiplexeur

 Principaux conditionneurs des capteurs passifs:

 Principaux conditionneurs des signaux:

Rc est la résistance du capteur. Rco est la

 Solution n°3 : Montage push-pull

 Les oscillateurs peuvent être sinusoïdaux ou de relaxation

Intégration ou dérivation Utilisé pour améliorer le profil du signal

Multiplication analogique Utilisé pour multiplier les signaux

Filtres actifs Utilisé pour éliminer les bruits

 Sensibilité en régime dynamique

Sn et mn sont les amplitudes maximales relatives à la nième composante fréquentielle du signal.

 Les unités de mesure de température sont :

E Chromel (Ni-Cr) / constantan (Ni-Cu) -270 à 1100 Milieux oxydants et inertes

J Fer / Constantan 0 à 750 Milieux réducteurs, inertes, vide

K Chromel / Alumel (Ni-Al) -250 à 1 250 Milieux oxydants et inertes

N Nicrosil (Ni-Cr-Si) / Nisil (Ni-Si) -270 à 1 300 Milieux oxydants à haute

T Cu / Cu-Ni -250 à 400 Bonne précision à basse température

 Le courant électrique sort par la borne + du générateur

Le module de communication permet de :

Il faut tenir compte à la fois de la plage de mesure et de la valeur maximale de la grandeur

Il faut tenir compte à la fois de la température maximale du procédé et de la température

Le capteur peut être associé avec plusieurs fonctions :

La norme NF E 04-203 définit la représentation symbolique des régulations, mesures et

Première lettre Lettres suivantes

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