Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Thierry LUBIN
MASTER EEA – M2
Spécialité Energie Electrique
Supports de cours
Thierry LUBIN
Commande d’une machine à courant continu (excitation séparée)
alimentée par un hacheur 4 quadrants
Modèle très simple: à flux constant, le couple est proportionnel au courant dans l’induit!
Si on contrôle le courant dans l’induit par un asservissement, alors on contrôle le couple!
Pour contrôler la vitesse ou la position d’un système d’entrainement électromécanique,
il faut être capable de maitriser le couple instantané fourni par le moteur électrique
(quelque soit le type de moteur : MCC, MAS, MSAP….) 3
Structure de la régulation
E
i(t)
Hacheur 4
quadrants Capteur
ref(t) Régulateur
iref(t) uc(t) vitesse
Régulateur
+ + Charge
- vitesse - courant Porteuse
triangulaire:
v(t) MCC
Cr(t)
- Amplitude: Vp
(t) i(t) - Période: TMLI
Capteur
courant
d
J f Cem Cr
dt
Couple résistant (N.m)
Couple électromagnétique (N.m)
Coefficient de frottement visqueux (Nms/rad)
Moment d’inertie du système coté moteur (kg.m2)
Cem(p) 1 f (p)
+ J
- 1 p
f
Cr(p)
5
Exemple de système mécanique: monte charge avec
réducteur de vitesse
Equation de la dynamique au niveau du moteur :
Réducteur : K d m
m JT fT m Cem Cr
dt
MCC
(Jm, fm) Moment d’inertie total JT ramené sur l’arbre moteur :
Poulie: Jp ( équivalence de l’énergie cinétique totale)
c 1 1 1 1
J T m2 J m m2 J p p2 mV 2
2 2 2 2
Ø:2R
1
Ce qui donne : J T 2 mR 2 J p J m
K
Frottements visqueux fT ramené sur l’arbre moteur :
fT f m
v Charge
Couple résistant CR ramené sur l’arbre moteur :
R
m
CR mg
Rapport du réducteur: K P=mg K
c Relation entre v (m/s) et m (rad/s) :
Rayon de la poulie : R
K
m v
R 6
Application: cycle de vitesse du monte charge
v(t)
10 m/s
Paramètres:
R = 25cm ; K = 5 ; m =100kg ; Jm = 0,01kgm2 ; fm = 0,05Nms/rad
G = 9,81ms-2 ; Jp = 1kgm2
t JT = 0,3kgm2 ; fT = 0,05Nms/rad ; Cr = 49Nm (constant)
2s 12s 12,5s 30s 32s 42s 42,5s 60s
8
Critères de choix pour le moteur d’entrainement du monte charge
Le moteur doit être capable d’assurer le couple nécessaire pour les accélérations: C > Cmax (transitoire)
Le moteur doit-être capable d’assurer la vitesse maximale sur le cycle N > Nmax
D’un point de vue thermique (échauffement), il faut que le couple nominal du moteur (régime permanent)
soit supérieur au couple thermique équivalent sur cycle noté Cth (couple RMS)
T
1
Cth
2
Couple thermique équivalent : Cem (t )dt T : période du cycle
T 0
Pour l’exemple du monte charge, nous avons:
Cmax = 169 Nm ; Nmax = 1910 tr/mn ; Cth = 52,3 Nm (calcul effectué sur Simulink)
(ABB)
Calculer l'énergie consommé par le moteur en supposant que le rendement du moteur reste constant.
10
Modèle de la machine à courant continu à flux constant
di (t )
i(t) R L v (t ) Ri (t ) L e(t )
dt
e(t ) k (t ) et Cem (t ) ki (t )
v(t) e(t)
3 Paramètres:
R: résistance de l’induit ()
L: inductance de l’induit (H)
k: constante de couple (Nm/A)
E(p)
L
e Constante de temps électrique (ms)
R
11
Modèle du hacheur 4 quadrants pour la commande (1/2)
Le hacheur peut-être modélisé par un gain noté GHACH
Vp(t) TMLI
Hacheur 4 quadrants
Vp
uc
Ca Cb
t
i(t)
E A MCC B -Vp
v(t) Ca
Ca Cb
1
vA(t)
vB(t)
0
t
Ca TMLI
Ca Ca Cb Cb 1
Porteuse
Commande par MLI Triangulaire 0 t
- Amplitude: Vp
- Période : TMLI v(t)
uc(t) E
On s’intéresse à la valeur moyenne prise par v(t) sur chaque période MLI , On note cette
grandeur V(t) (on ne « regarde » plus le découpage)
1
TMLI
1
TMLI uc(t)
V (t )
TMLI
0
v(t )dt
TMLI 2C (t ) 1 Edt
0
a
Vp
1 u (t )
V (t ) E 2 Ca (t ) 1 avec Ca (t ) 1 c
2 V p
t
27TMLI
Soit: E -Vp/2
V (t ) uc (t ) GHACH uc (t )
Vp V(t)
E
V (t ) uc (t ) GHACH uc (t ) E
Vp
E
Gain du hacheur: GHACH t
Vp 27TMLI
-E/2
i(t)
Hacheur 4
quadrants
iref(t) uc(t)
Régulateur
+ Charge
- courant Porteuse
triangulaire:
v(t) MCC
Cr(t)
- Amplitude: Vp
i(t) - Période: TMLI
Capteur
courant
14
Boucle de courant: calcul de la FTBO notée G(p)
: valeur estimée
E(p)
1
G HACH E(p), perturbation
1 R 1
I ( p) E ( p ) GHACH C ( p ) ( p) E ( p)
1 e p GHACH
1R
I ( p)
1e p
E ( p) E ( p ) GHACH C ( p) ( p)
Si la perturbation E(p) est parfaitement estimée, nous avons: E ( p) E ( p)
1R I ( p) 1R
I ( p ) C ( p)GHACH ( p) G( p) C ( p )GHACH
1e p ( p) 1 e p
G
Contrainte sur la réponse fréquentielle (FTBO):
1
Assurer une marge par rapport à la limite de stabilité du
système (G = 0dB, = -180°):
Réglage marge de phase M entre 45° et 60° (M = 60°
correspond à un dépassement 10%)
Pour =1 G j1 0
M 180 arg G j1
16
Rappels d’automatique: système du 1er ordre
https://www.wikimeca.org/index.php/Pr%C3%A9cision_des_SLCI
Temps de réponse à 5% : tr 5% 3
Régime Régime
transitoire permanent
17
Rappels d’automatique: systèmes du 2ème ordre
5% Pseudo-periode :
tD tr5%
18
Réponse indicielle d’un système du 2ème ordre
e m.n.t
s( t ) K.1
1
2
.e.n.t .e.n.t
s( t ) K. 1 e n .t
n.t.e n.t
s( t ) K.1
1 m2
sin d.t
2. m 1
m m 2 1 d n. 1 m 2
m m 2 1 sin 1 m 2
cos m 19
Abaque pour les systèmes du 2ème ordre: Temps de réponse à 5%
TRo
20
Abaque pour les systèmes du 2ème ordre: dépassements successifs
21
Réglage d’un système du 2ème ordre
22
Rappels d’automatique: précision des systèmes bouclés
23
Rappels d’automatique: précision des systèmes bouclés
https://www.wikimeca.org/index.php/Pr%C3%A9cision_des_SLCI
Conclusion importante:
24
Applications
25
Applications
26
Synthèse du correcteur de courant
G ( p) 1
H ( p) 1er ordre donc pas de dépassement (ok cahier des charges)
1 G( p) 1 i p
A
i 3L
tr 5% 3 K AN : K = 0,2
A GHACH tr 5%
28
Synthèse du correcteur de courant
Synthèse par le calcul direct de la FTBF:
1i p KGHACH FTBF G( p)
G ( p) A avec A H ( p)
i p 1 e p R 1 G ( p)
1i p
H ( p)
1 A i e 2 Système du 2ème ordre avec présence d’un zéro (numérateur)
1 i p p
A A
Une méthode approximative consiste à faire abstraction du zéro et de vérifier ensuite si l’hypothèse
est acceptable:
1
H ( p) On peut utiliser les abaques des systèmes du 2ème ordre
1 A
1 i p p2
i e
A A
1
On identifie à la forme canonique système du 2ème ordre: H ( p)
2m 1
1 p 2 p2
n n
2m 1 A R
A i K 2m en 1
n GHACH
1 i e KGHACH
n2 A i R en2
Il reste à définir m et n à partir du cahier des charges et des abaques des systèmes du 2ème ordre
29
Synthèse du correcteur de courant
Erreur statique nulle (échelon) ok grâce au PI
Temps de réponse à 5% : tr5% = 5ms
Aucun dépassement toléré par rapport à la consigne: impose m = 1 (réponse la plus rapide sans dépassement)
dn (%) tr5%n
31
Vérification des performances sur Matlab/Simulink
Boucle de courant (synthèse par compensation du pole):
À t = 0s: Iref = 5A
- tr5% = 5 ms (ok)
- Pas de dépassement (ok)
- Erreur statique nulle (ok)
À t = 0s: Iref = 5A
Dépassement à cause de
l’impact du zéro dans la FTBF
32
Synthèse du correcteur de vitesse
E
i(t)
Hacheur 4
quadrants Capteur
ref(t) Régulateur
iref(t) uc(t) vitesse
Régulateur
+ + Charge
- vitesse - courant Porteuse
triangulaire:
v(t) MCC
Cr(t)
- Amplitude: Vp
(t) i(t) - Période: TMLI
Capteur
courant
MODELISATION
Modèle de la MCC
33
Synthèse du correcteur de vitesse
Modèle de la MCC
La boucle de courant a été réglée avec tr5% = 5ms et une erreur statique nulle
La constante de temps mécanique J/f >> tr5% (10s >> 5ms) : constante de temps dominante
Comme la boucle de courant répond avec une erreur nulle et très rapidement par rapport à la
dynamique de la vitesse, on peut la modéliser par un gain unitaire (ce n’est pas toujours vrai!)
Boucle interne
de courant
Iref I Iref(p) I(p)
+- G(p) 1
34
Synthèse du correcteur de vitesse
Cr(p)
Pour éviter l’impact souvent négatif du zéro introduit par l’utilisation d’un correcteur PI,
on préfère souvent utiliser un correcteur de type IP pour la boucle de vitesse
Cr(p)
Correcteur IP
ref(p) (p) 1 I(p) Cem(p) - 1 f (p)
+- i p
+
- K k + J
1+ p
f
35
Synthèse du correcteur de vitesse
Cr(p)
Correcteur IP
ref(p) (p) 1 I(p) Cem(p) - 1 f (p)
+
- i p
+- K k + J
1+ p
f
dn (%) tr5%n
m=0,6 m=0,6
m
f
K 2m mn 1 0,15
k
Kk
i 0,119
f mn2
37
Synthèse du correcteur de position
On désire réaliser un asservissement de position : boucle externe supplémentaire (en rouge)
E
i(t)
Hacheur 4
Capteur
ref(t) ref(t) iref(t) uc(t) quadrants position
Régulateur Régulateur Régulateur
+ + + Charge
- position
- vitesse - courant Porteuse v(t) MCC
Cr(t)
triangulaire:
(t) (t) i(t) - Amplitude: Vp
- Période: TMLI
Capteur
courant
d
dt
Modélisation:
38
Synthèse du correcteur de position
La boucle de vitesse a été réglée avec tr5% = 0,5 s, une erreur statique nulle avec un
dépassement de 10% m = 0,6 et n = 10 rad/s (voir transparent 33)
On ne peut généralement pas négliger la dynamique de la boucle interne de vitesse pour
synthétiser le correcteur de position (temps de réponse du même ordre)
Boucle interne
de vitesse
ref ref(p) 1 (p)
+- G(p) 1+
2m 1
p + 2 p2
ωn ωn
39
Synthèse du correcteur de position
Choix du correcteur :
Comme le système à réguler est de classe 1 (présence d’un intégrateur ), le correcteur peut-être de
classe 0 pour annuler l’erreur statique correcteur P
C ( p) K K : gain du correcteur
40
Synthèse du correcteur de position
-20 arctan 1 2
2 n n
-40 On veut une marge de phase M =60°
-60dB/décade
(°) M 180 120
Pour =1 20log(K) G1
-90° On trouve 1 = 4 rad/s et G1 = -11,7dB
-120°
marge de phase M
-180°
C ( p ) K 3,8
-270°
41
Vérification des performances sur Matlab/Simulink
42
Vérification des performances sur Matlab/Simulink
43
Vérification des performances sur Matlab/Simulink
Boucle de courant (synthèse par compensation du pole):
À t = 0s: Iref = 5A
- tr5% = 5 ms (ok)
- Pas de dépassement (ok)
- Erreur statique nulle (ok)
À t = 0s: Iref = 5A
Dépassement à cause de
l’impact du zéro dans la FTBF
44
Vérification des performances sur Matlab/Simulink
45
Vérification des performances sur Matlab/Simulink
Asservissement de la position:
46
Vérification des performances sur Matlab/Simulink
À t = 0s : ref = 2π rads
À t = 2,5s: Cr = 5 Nm
- tr5% 0,5 s
- Erreur statique nulle (ok)
47
Application
48
Application
49
MASTER EEA – M2
Spécialité Energie Electrique
Supports de cours
Thierry LUBIN
Architecture de commande pour Machine Synchrone
triphasée à Aimants Permanents (MSAP)
Redresseur triphasé Onduleur de tension
Ca Cb Cc Codeur
Capteurs de position
courant absolue
Charge
E MSAP mécanique
Réseau triphasé Ca Cb Cc
400V ; 50Hz
Ca Ca Cb Cb Cc Cc
Commande par MLI
*
Va(t) V*b(t) V*c(t)
Stator triphasé
Ld = Lq
Aimants insérés (pôles saillants) Concentration de flux (pôles saillants) V-Shaped (pôles saillants)
4
Modélisation de la MSAP triphasée (circuits couplés)
Axe magnétique
Axe magnétique phase « b »
rotor (axe d) b’ Axe magnétique rotor
ib (axe d)
Lsb(e) ; Rs
fer a
θe = pθ vb
b
θe = pθ
c’ b’
a’ ic Lsc(e) ; Rs
c’ Axe magnétique
phase « c »
5
Modèle dynamique de la MSAP avec saillance magnétique
au rotor (repère abc fixé au stator)
- Les inductances propres et mutuelles statoriques dépendent de la position du rotor e (si pôles saillants)
- Hypothèse du 1er harmonique d’espace : variation sinusoïdale des inductances avec la position du rotor.
- Saturation magnétique négligée (relations linéaires entre flux et courants)
Equations des tensions et des flux:
Va Rs 0 0 Ia a
d
Vb 0 Rs 0 Ib b
V 0 dt
c 0 Rs I c c
I
T
Equation du couple électromagnétique (dérivée de la coénergie Wc): ( I a Ib Ic )
Wc 1 T 1 T ( e )
Cem p avec Wc I (e ) soit Cem pI (modèle linéaire)
e I cst
2 2 e
axe q
axe d
Aimants rotor
e = p
axe phase “a”
stator
I a (t ) I s 2 cos t Id Ia
I b (t ) I s 2 cos t 2 3 I q P( e ) I b
I I
I c (t ) I s 2 cos t 2 3 o c
I d2 I q2
Is
3 8
Modèle dynamique de la MSAP à pôles
saillants dans un repère d-q fixé au rotor
10
Principe du contrôle vectoriel de la machine à pôles lisses
L’expression du couple est beaucoup plus simple dans un repère d-q lié au rotor :
Cem(t ) p f iq (t )
f est le flux produit par les aimants (il est constant): le couple est directement proportionnel au
courant iq(t)
iq(t) est une grandeur constante en régime permanent: beaucoup plus facile à réguler qu’une
grandeur sinusoïdale en utilisant un correcteur PI ( erreur statique nulle)
Comme id(t) n’intervient pas dans l’expression du couple, on peut le réguler à 0A, cela permet de
minimiser le courant absorbé et donc les pertes joules statoriques:
I dref 0 A 11
Schéma de principe du contrôle vectoriel de la MSAP
(contrôle en couple)
Park inverse
Id-ref = 0A V*d(t) V*a(t) Va(t)
ia(t)
+
- Correcteur
V*b(t) Onduleur Vb(t) ib(t)
id P(e ) 1
MLI MSAP
Cem-ref 1 Iq-ref V*q(t) V*c(t) Vc(t) ic(t)
p f
+
- Correcteur
e(t)
iq e
e
id(t) ia(t)
iq(t)
P( e ) ib(t)
d
J f Cem Cr
dt
Couple résistant (N.m)
Couple électromagnétique (N.m)
Coefficient de frottement visqueux (Nms/rad)
Moment d’inertie du système coté moteur (kg.m2)
Cem(p) 1 f (p)
+ J
- 1 p
f
Cr(p)
13
Modèle de la machine synchrone à pôles lisses dans le repère
d-q fixé au rotor
did
vd Rs id Ls p Ls iq 3 Paramètres:
dt Rs : résistance d’une phase statorique ()
diq Ls : inductance cyclique du stator(H)
vq Rs iq Ls p Ls id k
dt k = pf : constante de couple (Nm/A)
Cem kiq
On définit les termes de couplage entre les deux axes (vus comme des perturbations)
ed p Ls iq eq p Ls id k
Ed(p) Eq(p)
Va(t) t
Vb(t)
E MSAP
Vc(t) -Vp
Ca Cb Cc
Ca
1
0
Ca Ca Cb Cb Cc Cc t
Porteuse Ca TMLI
Commande par MLI Triangulaire 1
- Amplitude: Vp
*
V*b(t)
- Période : TMLI 0 t
Va(t) V*c(t)
Modélisation en valeur instantanée Modélisation en valeur moyenne d’un onduleur MLI (voir TD)
Va (t ) 2 1 1 Ca (t ) Va (t ) Va* (t )
E 1 2 1 C (t ) * Park Vd (t ) Vd* (t ) E
Vb (t )
3 b V (t ) G V (t ) G avec G
b ond b ond
V * (t ) ond
2V p
V (t ) 1 1 2 Cc (t ) V (t ) * Vq (t ) q
c c V
c (t )
Fondamental à 50 Hz : Vs 155V
Harmoniques autour de la fréquence MLI: 1kHz , 2 kHz, 3kHz ……. 16
Valeur efficace du fondamental de Va(t) en fonction de r
(r : coefficient de réglage en tension)
Zone linéaire:
E Vˆref
Vs r r
2 2 Vp
r = coefficient de réglage en tension
0 r 1 en MLI
Onduleur
Id-ref = 0A *
Vd(t) Vd(t) id(t)
+
- Correcteur Gond
Modèle
id
MSAP
Cem-ref 1 Iq-ref V*q(t) Vq(t) iq(t)
p f
+
- Correcteur Gond (d-q)
iq
18
Découplage des axes d et q : Calcul des correcteurs
ed p Lsiq
découplage
Valeur estimée ed(t) eq p Lsid p f
1
Gond Onduleur
Id-ref = 0A * *
Ud(t) - Vd(t) Vd(t) id(t)
+
- Correcteur + Gond
Modèle
id
* MSAP
Cem-ref 1
Iq-ref Uq(t) V*q(t) Vq(t) iq(t)
p
+
- Correcteur +
- Gond (d-q)
f
iq
1
Gond
Correcteur
*
Id-ref = 0A (p) Ud(p) 1 / Rs id(p)
+
- C(p) Gond Ls
Découplage parfait 1 p
id Rs
découplage
Correcteur
*
Iq-ref (p) Uq(p) 1 / Rs iq(s)
+
- C(p) Gond Ls
1 p
iq Rs
19
Synthèse des correcteurs de courant
G ( p) 1
H ( p) 1er ordre donc pas de dépassement (ok cahier des charges)
1 G( p) 1 i p
A
i 3Ls
tr 5% 3 K AN : K = 0,01
A GONDtr 5%
21
Structure globale du contrôle vectoriel de la MSAP
incluant la boucle de vitesse
ed
Calculs
eq - Découplage
- Vitesse e
p
22
Synthèse du correcteur de vitesse
La boucle de courant a été réglée avec tr5% = 5ms et une erreur statique nulle
La constante de temps mécanique J/f >> tr5% (6,66s >> 5ms) : constante de temps dominante
Comme la boucle de courant répond avec une erreur nulle et très rapidement par
rapport à la dynamique de la vitesse, on peut la modéliser par un gain unitaire
Boucle interne
de courant
Iqref Iqref(p) Iq(p)
Iq
+- G(p) 1
23
Synthèse du correcteur de vitesse
Cr(p)
Pour éviter l’impact négatif du zéro introduit par l’utilisation d’un correcteur PI (contraintes
plus importantes sur Iqref lors des transitoires), on préfère utiliser un correcteur de type IP
pour la boucle de vitesse
Cr(p)
Correcteur IP
ref(p) (p) 1 I(p) Cem(p) - 1 f (p)
+- i p
+
- K k + J
1+ p
f
24
Synthèse du correcteur de vitesse
Cr(p)
Correcteur IP
ref(p) (p) 1 Iq(p) Cem(p) - 1 f (p)
+
- i p
+- K k + J
1+ p
f
t n
r5%
m
m=1
ed
Calculs
eq - Découplage
- Vitesse e
p
28
Modèle Simulink de la Machine Synchrone à Aimants
Permanents
29
Modèle Simulink de l’onduleur triphasé MLI
30
Vérification des performances sur Matlab/Simulink
Boucle de courant (synthèse par compensation du pole):
À t = 0s: Iqref = 5A
- tr5% = 5 ms (ok)
- Pas de dépassement (ok)
- Erreur statique nulle (ok)
31
Machine à aimants permanents à pôles saillants (V-Shaped,
concentration de flux…) ; Utilisation du couple de réluctance
Machine à aimants insérés (pôles saillants, variation de la perméance avec la position du rotor)
Aimants insérés (pôles saillants) Concentration de flux (pôles saillants) V-Shaped (pôles saillants)
Cem p f iq p Ld Lq id iq
Couple d’interaction Couple de réluctance
Aimants-courant
is 3
Ψf Cem p 3 f I s cos( ) p Ld Lq I s2 sin(2 )
axe d 2
Id
Pour un courant Is donné, quelle est la valeur de l’angle qui maximise le couple ? (ou bien
comment minimiser le courant pour un couple donné, donc pertes joules minimum?)
Point optimal (Pertes joules 80% des pertes)
pour Is = 60A
-25°
33
Commande à couple maximum pour un courant Is donné
(MTPA: Maximum Torque Per Ampere control)
Machine à pôles lisses (Ld = Lq)
Cem
0 soit - 3 f I s sin( ) 3 Ld Lq I s2 cos(2 ) 0
Is cst
2 24 L L I 2
f f2 24 Ld Lq I s2
opt =sin 1
f f d q s
I dref = Idref <0
4 3 Ld Lq I s 4 Ld Lq
Is = 60A
Is = 50A
Is = 40A
Is = 30A
Is = 20A
Is = 10A
34
Montée en vitesse: nécessité de « défluxer » la machine
En général, un moteur est dimensionné pour atteindre la
Tension statorique
Vsn tension nominale Vsn pour le couple nominal et la vitesse
Courant statorique nominale (vitesse de base b) : puissance nominale
Isn
Pour aller au-delà de b (voiture sur autoroute), il faut
« défluxer » la machine car on ne peut plus augmenter la
tension (on travaille alors à puissance constante).
Field Weakening Control
Dans une MCC, on baisse le courant d’excitation
b max Dans une machine à aimants (si on néglige Rs ; à vide)
1 1
Puissance
Vs Vq p d
Pn
3 3
Couple d f Ld I d
Cn
Si la tension à atteint sa limite : Vs Vsn E 2 2
3Vsn 3 E
Couple constant Puissance constante (E : tension du bus DC)
p d 2 2 p f Ld I d
Comme f est constant, il faut Id < 0 pour monter en
b max vitesse (défluxage)
I d2 I q2 Vd2 Vq2
Flux d’axe d Contraintes : I sn et Vsn
dn 3 3
Zone de defluxage Très difficile de défluxer une machine à aimants en
Flux nominal
surface car Ld faible Id important (Is important).
Traction: machines à aimants enterrés, faible
entrefer, Ld plus important Id plus faible et
b max
défluxage possible sur une large plage de vitesse35
Machine synchrone à rotor bobiné (MSRB): Clio Zoé de Renault
axe q
axe d
Ld > Lq
Photographie du rotor (bobiné, DC, 8 pôles) Système bagues-balais pour l’alimentation du rotor
36
Modélisation de la MSRB triphasée (circuits couplés)
Axe magnétique
phase « b »
ib Axe magnétique rotor
(axe d)
Lsb(e) ; Rs
vb
θe = pθ
if
Lsa(e) ; Rs
vf
Axe magnétique
ia phase « a »
va
vc
Lsc(e) ; Rs
ic
Axe magnétique
phase « c »
Représentation sous la forme de circuits couplés d’une machine synchrone à rotor bobiné
Va Rs 0 0 Ia a
d
Vb 0 Rs 0 I b b
V 0 dt
c 0 Rs I c c
d f
Vf Rf I f
dt
f L f I f M fs cos( e ) I a M fs cos( e 2 / 3) I b M fs cos(e 2 / 3) I c
38
Equations de la MSRB dans un repère commun fixé au rotor (d-q)
axe q Xd Xa
X q P( e ) X b
X X
o c
axe d
bobinage rotorique cos( e ) cos( e 2 3) cos( e 2 3)
2
If
e = p P( e ) sin( e ) sin( e 2 3) sin( e 2 3)
3
vf 2 2 2 2 2 2
axe phase “a”
stator
d d 3
vd Rs id q d Ld id M f i f Ld L0 M 0 L2
dt 2
d q q Lq iq 3
vq Rs iq d Lq L0 M 0 L2
dt f L f i f M f id 2
d f 3
v f Rf if p Mf M fs
dt 2
Cem pM f i f iq p Ld Lq id iq Ld > Lq
39
Structure globale du contrôle vectoriel de la MSRB incluant la commande
du courant rotorique If par un hacheur
Contrôle du courant If
40
Stratégies de commande : trois variables d’entrée Id, Iq et If
Extrait de la conférence de M. Thanh Nguyen, Ingénieur de recherche chez Renault, CNAM juin 2016, 41
Machine synchrone à réluctance variable
Machine sans aimant permanent: uniquement le couple de réluctance
axe q
axe d
Cem p Ld Lq id iq L d > Lq
3
Cem p Ld Lq I s2 sin(2 )
2
Pour Is donné, = π/4 maximise le couple
2 6
Id Iq is Is
2 2
45°
Les effets de la saturation magnétique ne peuvent être négligés, modèle plus complexe…. 42
Machine synchrone à réluctance variable pour véhicule électrique
Marco Villani, « High Performance Electrical Motors for Automotive Applications – Status and Future of Motors with Low Cost Permanent Magnets » , 8th
International Conference of Magnetism and Metallurgy (WMM), 2018 43
Application : véhicule électrique
Ld < Lq
Poids 65kg
Pmax = 125 kW (10 s) / 75kW (nominal) ;
Cmax = 250 Nm (10 s) /150 Nm (nominal) ;
Nb = 4800 tr/mn ; Nmax = 11400 tr/mn
Irms = 375 A (10 s) / 225 A (nominal)
Udc = 380 V (batteries Lithium-Ion) ;
Accélération de 0 à 100 km/h en 7,3s
45
Assemblage mécanique du moteur électrique de la BMW i3
46
Caractéristique couple-vitesse de la BMW i3
Pmax = 125 kW (10s) / 75kW (nominal) ; Cmax = 250 Nm (10s) /150 Nm (nominal) ; Vmax = 150 km/h
Nbase = 4800 tr/mn ; Udc = 380V (batteries Lithium-Ion) ; Accélération de 0 à 100 km/h en 7,3s
47
Rendement et origine des pertes de la BMW i3 pour différents
points de fonctionnement
48
Véhicule électrique : Modélisation mécanique
1
Force aérodynamique : Faero Cx S f V 2
2
Force de résistance au roulement : Frr f rr Mg cos( )
Force de résistance en montée : Frc Mg sin( )
Force motrice : Fm
50
Application à la BMW i3
Assurer un démarrage en cote pour une pente donnée :
Une pente de 30% ( = 16,7°) à = 0 rad/s C1 = 134 Nm (P1 = 0 kW puis augmente)
Fournir le couple nécessaire à la vitesse maximale :
Vmax = 150 km/h , soit max = 1200 rad/s, pente = 0% C2 = 34 Nm (P2 = 43 kW)
Vmax = 150 km/h , soit max = 1200 rad/s, pente = 5% C3 = 57 Nm (P3 = 72 kW)
A t= 3,7s Pmax 125kW : Ce point définit la puissance maximum de la voiture pour t<10s (échauffement).
Il correspond à la vitesse de base Nb = 4800 tr/mn
51
Caractéristique couple-vitesse de la BMW i3
Points de fonctionnement
1
1
C
1 1
1
Puissance maximum disponible (10 s)
C3
C2
52
Simulation d’un cycle WLTC pour la BMW i3 : Energie consommée
Cycle WLTC (Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures),
autonomie électrique
Vitesse (m/s)
Accélération (m/s^2)
54
Simulation d’un cycle WLTC pour la BMW i3 : Energie consommée
Vitesse moteur (tr/mn) Couple moteur électrique (Nm)
55
Simulation d’un cycle WLTC pour la BMW i3 : Points de
fonctionnement dans le plan couple-vitesse
56
Simulation d’un cycle FTP pour la BMW i3 : Calcul de l’autonomie
Profil vitesse cycle FTP (km/h)
57
MASTER EEA – M2
Spécialité Energie Electrique
Supports de cours
Thierry LUBIN
Machine asynchrone à cage
La machine la plus utilisée dans l’industrie (80%): fonctionnement direct sur le réseau ou avec un
variateur de vitesse à U/f constant en boucle ouverte, faible coût, robuste, maintenance réduite
(pompage, ventilation, convoyeur….)
Systèmes de traction (voitures électriques, tramways, TGV) ou systèmes de production d’énergie
renouvelables (éoliennes) : elle est dans ce cas associée à une commande en couple performante
de type contrôle vectoriel ou contrôle direct du couple.
Coupe du rotor
Stator et rotor (barres en aluminium)
2
Machine asynchrone à rotor bobiné
(enroulements rotoriques accessibles par un système bagues - balais
L’accès au bobinage rotorique permet d’améliorer les caractéristiques de démarrage sur le réseau
(fort couple et courant d’appel réduit) par élimination de résistances rotoriques (concasseur, pont
roulant…); usure des balais donc maintenance supplémentaire.
Eoliennes de fortes puissances (quelques MW) associée à un variateur de vitesse placé au rotor :
Machine Asynchrone à Double Alimentation (MADA)
ibs
ls ; Rs
vbs
Axe magnétique
phase “a” rotor
lr ; Rr var iar
ibr θ e= p.θ
vbr ls ; Rs
lr ; Rr
Axe magnétique
ias phase “a” stator
vas
vcr
lr ; Rr
icr
vcs
ls ; Rs
ics
4
Modèle dynamique de la MAS triphasée
- Hypothèse du 1er harmonique d’espace : variation sinusoïdale des inductances mutuelles stator-rotor
- Saturation magnétique négligée (relations linéaires entre flux et courants)
Stator Rotor
Vas Rs 0 0 I as as Var Rr 0 0 I ar ar
d
0 I bs bs
d
Vbs 0 Rs Vbr 0 Rr 0 I br br
V 0 dt dt
cs 0 Rs I cs
cs
V 0
cr 0 Rr I cr
cr
as l s ms ms I as m1 m3 m2 I ar ar m1 m2 m3 I as l r mr mr I ar
bs ms ls ms I bs m2 m1 m3 I br
br m3 m1 m2 I bs mr lr mr I br
m ms l s I cs m3 m2 m1 I cr m m3 m1 I cs mr mr l r I cr
cs s cr 2
2 2
m1 msr cos( e ) m2 msr cos( e ) m3 msr cos( e )
3 3
ls est l’inductance propre d’un enroulement statorique
lr est l’inductance propre d’un enroulement rotorique
ms est l’inductance mutuelle entre deux enroulements statoriques
mr est l’inductance mutuelle entre deux enroulements statoriques
msr est la valeur maximum de l’inductance mutuelle stator-rotor
Rs est la résistance d’un enroulement statorique
Rr est la résistance d’un enroulement rotorique 5
Ecriture des équations de la MAS dans un repère commun (d-q)
Transformation de Park
axe q
axe d s (t ) r (t ) e (t )
d (t )
θr
Axe magnétique e (t ) p (t ) (t )
phase “a” rotor dt
θs
θe Axe magnétique
phase “a” stator
d sd
Vsd Rs I sd s sq Park inverse
Park
vsd
dt isd ias
vas d sq
vbs P( s )
Vsq Rs I sq
dt
s sd
P( s )1 ibs
d rd ics
vcs vsq Vrd Rr I rd r rq isq
dt
s d rq s
Vrq Rr I rq r rd
dt
Park inverse
Park ird iar
var vrd sd Ls I sd MI rd
P( r )1 ibr
sq Ls I sq MI rq
vbr P( r ) icr
vcr
rd MI sd Lr I rd irq
vrq rq MI sq Lr I rq
r
r
Cem p sd I sq sq I sd
Cem
Cr
J
d
Cem(t ) Cr (t ) f
Inductances cycliques
dt
Ls l s m s e p s (t ) e (t ) r (t )
d d s d r
Lr l r mr
dt
s
dt
r
dt
3
M m sr
2 Modèle dynamique de la machine asynchrone à rotor bobiné
7
Modèle dynamique de la MAS à cage dans le repère d-q
(s = r + e)
Machine à cage (rotor en court-circuit) Vrd = Vrq = 0
d sd Park inverse
Park isd
Vsd Rs I sd s sq ias
vas vsd dt
s 0 et s 0 r e r (t ) p (t )
(On simplifie nettement les équations des tensions dans ce repère)
10
Simulation du démarrage directe d’une MAS à cage sur le réseau
à l’aide de Matlab/Simulink
Schéma de simulation:
11
Simulation du démarrage directe d’une MAS à cage sur le réseau
à l’aide de Matlab/Simulink
Modèle de la machine asynchrone dans le repère d-q fixé au stator:
12
Résultats de simulation pour un démarrage direct à vide (U = 400V / 50Hz)
Vitesse de rotation (tr/mn)
Paramètres de la machine
13
Equations du régime permanent et schéma équivalent (voir cours M1)
N Ls
Tr
Ls N 1 Rr
Prédétermination des caractéristiques:
Vs
Is I s ; - Ps 3Vs I s cos( )
Z eq
Bilan de puissances :
Vs2
Pu Ps 3Rs I s 3 1 g Pmeca
2
Rf
Pu
Ps
14
Caractéristiques en régime permanent (U = 400V ; f = 50Hz)
Courant statorique (A) Facteur de puissance
Point nominal
15
Alimentation d’une MAS par un onduleur triphasé fonctionnant à
V/f constant : variateur de vitesse
Redresseur triphasé Onduleur de tension
Ca Cb Cc
Capteur
Va(t) de vitesse
Vb(t) Charge
E MAS mécanique
Vc(t)
Réseau triphasé Ca Cb Cc
400V ; 50Hz
La vitesse est liée à la fréquence statorique:
2 f
Ca Ca Cb Cb Cc Cc 1 g
p
Porteuse
Triangulaire
Commande en MLI Mais il faut imposer le flux nominal pour
- Amplitude: Vp obtenir de bonnes performances (f < fn) :
- Période : TMLI V*a(t) V*b(t) V*c(t)
Vs V
Commande à V/f 2 sn avec sn sn
Tensions de référence imposées par la f 2 f n
commande constant
f
Cette relation n’est pas valable en
V (t ) Vˆref cos t
a
*
basse fréquence (relation plus
Vb* (t ) Vˆref cos t 2 3 complexe…) ni en hautes fréquences
où l’on doit défluxer la machine
Vc* (t ) Vˆref cos t 2 3 (Vs = Vsn et f > fn < sn) pour
avec 2 f monter en vitesse.
Loi de commande basée sur les équations du régime permanent: commande scalaire
16
Caractéristiques couple-vitesse d’une MAS alimentée par un
variateur fonctionnant à V/f constant
A flux nominal, les caractéristiques couple-vitesse sont parallèles : bon rendement en charge
pour chaque fréquence (1-g).
Mais conserver un flux constant en basse vitesse est difficile compensation de RI … 17
Tension Va(t) et sa décomposition spectrale
E = 550V ; Vp = 10V ; FMLI = 1kHz ; Ffondamental = 50Hz
Va* (t ) Vˆref cos t
Signaux de commande: Vb* (t ) Vˆref cos t 2 3 avec Vˆref 8V
Vc* (t ) Vˆref cos t 2 3
Fondamental à 50 Hz : Vs 155V
Harmoniques autour de la fréquence MLI: 1kHz , 2 kHz, 3kHz ……. 18
Courbe de réglage de la tension efficace pour un onduleur triphasé
(r : coefficient de réglage en tension)
Zone linéaire:
E Vˆref
Vs r r
2 2 Vp
0 r 1 en MLI
Fortes oscillations
du couple à faible
vitesse !!!!
car mauvais
contrôle du flux
Si on veut maitriser le couple instantanée en basse vitesse et jusqu’à l'arrêt (systèmes de traction)
Variateur de vitesse à commande vectorielle (ou à flux orienté) 22
Architecture pour la commande vectorielle d’une machine
asynchrone triphasée (MAS)
Ca Cb Cc
Capteurs de
courant Codeur
position
Charge
E MAS mécanique
Réseau triphasé Ca Cb Cc
400V ; 50Hz
Ca Ca Cb Cb Cc Cc
Commande par MLI
*
Va(t) V*b(t) V*c(t)
- Le courant magnétisant Imrd permettra de régler le flux dans la machine (valeur constante)
- Le courant Isq(t) permettra de contrôler le couple.
- Il faudra maitriser à chaque instant la position du repère de Park pour imposer Imrq = 0. 24
Simplification des équations si le repère d-q est fixé sur le courant magnétisant
rotorique (Imrq = 0)
dI sd dI
Vsd Rs I sd Ls Ls 1 mrd Lss I sq Ls 1 s I mrq
dt dt
dI dI
Vsq Rs I sq Ls sq Ls 1 mrq Lss I sd Ls 1 s I mrd
dt dt
dI
0 I mrd Tr mrd I sd r Tr I mrq
dt
dI
0 I mrq Tr mrq I sq rTr I mrd
dt
Contrôle de Imrd (donc du flux) Angle de changement de repère s(t) Contrôle du couple
dI I sq
Tr mrd I mrd I sd r Cem pLs 1 I mrd I sq
dt Tr I mrd
I sq courant statorique (Isq) permettra
contrôler le flux (Imrd) dans la
machine (contrôle indirect du flux) s (t ) p (t ) dt de contrôler le couple
Tr I mrd
25
Schéma du contrôle vectoriel de la MAS : contrôle indirect du flux par Isd
Le courant Isd(t) permet de fixer le flux dans la machine (Isdref) : il faudra attendre
3Tr pour que le flux (Imrd) s’établisse avant d’imposer une référence de couple.
Isq(t)
P( s ) Isb(t)
dI mrd Isd(p)
1 Imrd(p)
Tr I mrd I sd
dt 1 + TR p
3Tr
Le courant Isd(t) permet de fixer le flux dans la machine (Isdref) : il faut attendre
3Tr pour que le flux (Imrd) s’établisse avant d’imposer une référence de couple
par l’intermédiaire du courant Isq.
si t 3Tr
à t = 3Tr I mrd I sdref Cem pLs 1 I sdref I sq kI sq
On peut faire un contrôle direct de Imrd mais cela est rarement fait en pratique car il faut estimer Imrd qui
est non mesurable ( contrôle direct du flux, voir TD)
27
Modèle de la charge
d
J f Cem Cr
dt
Couple résistant (N.m)
Couple électromagnétique (N.m)
Coefficient de frottement visqueux (Nms/rad)
Moment d’inertie du système coté moteur (kg.m2)
Cem(p) 1 f (p)
+ J
- 1 p
f
Cr(p)
28
Modèle de la machine asynchrone pour l’axe d
dI sd dI dI sd Ls
Vsd Rs I sd Ls Ls 1 mrd Lss I sq Vsd Req I sd Ls 1 I mrd Lss I sq
dt dt dt Tr
Tr
dI mrd
I sd I mrd Ls 1
dt Avec Req Rs
Tr
Esd Lss I sq
Esd(p)
29
Modèle de la machine asynchrone pour l’axe q
dI sq
Vsq Rs I sq Ls Lss I sd Ls 1 s I mrd
dt
Comme le flux doit être fixé avant le contrôle du couple, on suppose que Imrd est établi avant
toute variation sur Isq, on a alors Imrd = Isd (sinon on peut estimer Imrd…):
dI sq
Vsq Rs I sq Ls Lss I sd
dt
Esq Lss I sd
Esq(p)
Vsq(p) + 1 Rs Isq(p) Ls
+ q Constante de temps électrique pour l'axe q (ms)
1+q p Rs
30
Modélisation de l’onduleur pour la commande
Va(t) t
E Vb(t)
MAS
Vc(t) -Vp
Ca Cb Cc
Ca
1
0
Ca Ca Cb Cb Cc Cc t
Porteuse Ca TMLI
Commande par MLI Triangulaire 1
- Amplitude: Vp
*
V*b(t)
- Période : TMLI 0 t
Va(t) V*c(t)
Onduleur
Isdref *
Vsd(t) Vsd(t) isd(t)
+
- Correcteur Gond
Modèle
isd
Cemref Isqref * MAS
1 Vsq(t) Vsq(t) isq(t)
pLs (1 ) I sdref
+
- Correcteur Gond (d-q)
isq
32
Découplage des axes d et q : Calcul des correcteurs de courant
découplage Esd Lss I sq
Esd(t) Esq Lss I sd
1
Gond Onduleur
Isdref * *
Usd(t) - Vsd(t) Vsd(t) Isd(t)
+
- Correcteur + Gond Modèle
Isd
*
MAS
Cemref Isqref * (t) Isq(t)
1
+ Correcteur
Usq(t)
+
Vsq
Gond
Vsq(t) (d-q)
pLs (1 ) I sdref - -
Isq
1
Gond
Esq(t)
Correcteur
*
Isdref (p) Vsd(p) Vsd(p) 1 / R eq Isd(s)
+
- C(p) Gond
Découplage parfait 1 d s
découplage
Correcteur
* 1 / Rs
Isqref (p) Vsq(s) Vsq(s) Isq(s)
+
- C(p) Gond 1 qs
33
Synthèse du correcteur de courant d’axe d (contrôle du flux)
Pu=3 kW ; Nn = 2850 tr/mn ; p = 1 ; Vsn = 230 V ; Isn = 5,5 A ; cosn = 0,92 ; n = 0,86 ;Rs = 2,6 ; Ls = 0,53H ; = 0,04; Tr = 0,28s ;
J = 0,03kg,m2 ; f = 1.10-3Nms/rad
A KGOND Ls 1
G( p) avec A Req Rs 4, 42
Tr
i p Req
On calcule ensuite la fonction de transfert en boucle fermée (FTBF) notée H(p):
G ( p) 1
H ( p) 1er ordre donc pas de dépassement (ok cahier des charges)
1 G( p) 1 i p
A
i 3 Ls E
tr 5% 3 K Gond 32,5 AN : K = 0,39
A GONDtr 5% 2V p
Valeur de Isdref pour avoir le flux nominal dans la machine (environ 30% du courant nominal):
U sn
Flux nominal I sdref
Lssn
AN : Isdref = 2,4A
35
Synthèse du correcteur de courant d’axe q
A KGOND
G( p) avec A
i p Rs
On calcule ensuite la fonction de transfert en boucle fermée (FTBF) notée H(p):
G ( p) 1
H ( p) 1er ordre donc pas de dépassement (ok cahier des charges)
1 G( p) 1 i p
A
i 3 Ls
tr 5% 3 K AN : K = 0,39
A GONDtr 5%
36
Structure globale du contrôle vectoriel de la MAS incluant la boucle de vitesse
On mesure les courants isa(t) et isb(t) avec des capteurs de courant à effet Hall.
On mesure la position mécanique du rotor (t): codeur incrémental ou résolveur.
On calcule isd(t) et isq(t) à partir de isa(t) et isb(t) : transformation de Park.
On effectue la régulation des courants isd(t) et isq(t) à l’aide de correcteurs PI (erreur statique nulle car isd et isq sont constants en
régime établi); on intègre les termes de découplage.
On effectue la régulation de vitesse à l’aide d’un correcteurs IP: on limite la sortie du régulateur de vitesse à Isqrefmax pour éviter
que le courant statorique atteigne des valeurs excessives.
On calcule les références de tension vsa*, vsb* et vsc* à appliquer au moteur à partir des tensions vsd* et vsq* issues des correcteurs
de courant (transformation de Park inverse), On en déduit les ordres de commande des IGBT (MLI) Ca, Cb et Cc. 37
Synthèse du correcteur de vitesse
La boucle de courant a été réglée avec tr5% = 5ms et une erreur statique nulle
La constante de temps mécanique J/f >> tr5% (30s >> 5ms) : constante de temps dominante
Comme la boucle de courant répond avec une erreur nulle et très rapidement par
rapport à la dynamique de la vitesse, on peut la modéliser par un gain unitaire
Boucle interne
de courant
Isqref Isqref(p) Isq(p)
Isq
+- G(p) 1
38
Synthèse du correcteur de vitesse
Cr(p)
Pour éviter l’impact négatif du zéro introduit par l’utilisation d’un correcteur PI (contraintes
plus importantes sur Iqref lors des transitoires), on préfère utiliser un correcteur de type IP
pour la boucle de vitesse :
Cr(p)
Correcteur IP
ref(p) (p) 1 I(p) Cem(p) - 1 f (p)
+ i p
+- K k + J
- 1+ p
f
39
Synthèse du correcteur de vitesse
Cr(p)
Correcteur IP
ref(p) (p) 1 Iq(p) Cem(p) - 1 f (p)
+
- i p
+- K k + J
1+ p
f
t n
r5%
m
m=1
Pu=3 kW ; Nn = 2850 tr/mn ; p = 1 ; Vsn = 230 V ; Isn = 5,5 A ; cosn = 0,92 ; n = 0,86 ;Rs = 2,6 ; Ls = 0,53H ; = 0,04; Tr = 0,28s ;
J = 0,03kg,m2 ; f = 1.10-3Nms/rad
Onduleur triphasé : E = 650 V ; Vp = 10 V ; FMLI = 10 kHz 42
Simulation du contrôle en vitesse de la MAS sous
Matlab/Simulink (contrôle vectoriel)
43
Détail des blocs
44
Vérification des performances sur Matlab/Simulink
Boucle de courant d’axe d (synthèse par compensation du pole):
À t = 0 s Isdref = 2,4A
- tr5% = 5 ms (ok)
- Pas de dépassement (ok)
- Erreur statique nulle (ok)
Le flux s’établit en un temps égal à 3Tr, soit environ 1s pour cet exemple (Tr = 0,28s).
Il faut attendre que le flux soit établi pour demander du couple (contrôle indirect du flux)! 45
Vérification des performances sur Matlab/Simulink
Boucle de vitesse (correcteur IP):
à t = 2s ref = 100 rad/s puis à t = 5,5s ref = 0 rad/s ; à t = 4s on applique Cr = 5Nm
tr5% = 0,5 s (ok); pas de dépassement (ok); erreur statique nulle (ok) ; bon rejet de la perturbation à t = 4s;
La machine tient le couple à l’arrêt (t>6s), ce qui serait impossible avec un variateur à V/f constant!
Vitesse (rad/s)
3Tr
46
Montée en vitesse : Défluxage (étude simplifiée)
Le moteur est dimensionné pour atteindre la tension nominale
Puissance (apparente) Vsn pour le couple nominal Cn et la vitesse nominale n
Pn
Couple
puissance nominale Pn
Cn A
Pour aller au-delà de n, il faut « défluxer » la machine car on
ne peut plus augmenter la tension. On travaille alors à puissance
Puissance constante
apparente constante (Is = Isn et Vs = Vsn).
Couple constant
B Field Weakening Control
Pour une MCC, on baisse le courant d’excitation
n 2n max Pour une machine asynchrone (calcul approché):
3Vsn
augmente si I sd diminue
Tension statorique pLs I sd
Vsn
Courant statorique
Le couple s’écrit alors (calcul approché)
Isn
3Vsn I sn
Cem pLs 3I sn I sd
Le couple est inversement proportionnelle à la vitesse.
Pour chaque point de fonctionnement (C, ) au-delà de n,
il faut déterminer Isd et Isq tels que:
n max I d2 I q2 Vd2 Vq2
I sn et Vsn
Isd 3 3
Isdn
Point A : = n 300rad/s et C = Cn 10Nm
Flux nominal Zone de défluxage I
Isd = Isdn = 2,4A et Isq 7,5A
Point B : = 2n 600rad/s et C = 0,5Cn 5Nm
n max
Isd = 0,5Isdn = 1,2A et Isq 7,8A 47
Montée en vitesse : Défluxage (calculs plus exacts…)
K. NGUYEN-THAC, T. ORLOWSKA-KOWALSKA, G. TARCHALA, "Comparative analysis of the chosen field-weakening methods for the
Direct Rotor Flux Oriented Control drive system " ARCHIVES OF ELECTRICAL ENGINEERING VOL. 61(4), pp. 443-454 (2012)
2
3 1 V
me max p sn
2 Ls s
Exemple : Pu=3 kW ; Nn = 2850 tr/mn ; p = 1 ; Vsn = 230 V ; Isn = 5,5 A ; Rs = 2,6 ; Ls = 0,53H ; = 0,04; Tr = 0,28s
Limits of the constant torque region (point A):
U sn 3Vsn 3I sn2 I sd2 1
I sd sb rb b sb rb meN pLs 1 I sd 3I sn2 I sd2
Lssn Ls I 1
2
d
2
3 2 2
Isn
Tr I sd p
A. N. : Isd = 2,4 A ; sb = 309 rad/s ; rb = 13,7 rad/s ; b = 295,3rad/s (2820 tr/mn) ; meN = 11,2 Nm
3I sn 1 2 V 1 1 1 I 2
I sd sc sn rc r max c sc rc me pLs
1 2 2 Ls
2
I sn Tr p sd
A. N. : Isd = 0,38 A ; sc = 1396 rad/s ; rc= 89 rad/s ; c = 1307 rad/s (12480 tr/mn) ; me = 1,83 Nm
For > sc (very high speed region), we impose rc = rmax = 1/Tr (stability) Isq = Isd/ : Vs = Vsn & Is < Isn 48
Exemple : Caractéristique couple - vitesse de la Tesla S60 (2013)
Moteur asynchrone à cage (cage en cuivre) : Pmax = 225 kW ; Cmax = 430 Nm ; Nmax = 14800 tr/mn ( 190km/h)
49
Exemple : Caractéristique couple - vitesse de la Tesla S60 (2013)
Loi de contrôle du flux (donc de Isd) en fonction de la vitesse du véhicule : bloc supplémentaire
(en rouge) à définir en fonction de l’application…
Isdn
Flux Zone de
nominal défluxage s Calculs
esd - Angle s
esq
- Découplage e
- Vitesse p
50
Bibliographie
Kwang H. N., AC motor control and electrical vehicle applications, CRC Press, 2nd ed , Taylor
Francis Group, 2019, 575 pages
Bose B. K., Power electronics and AC drives, Prentice Hall, 1986, 402 pages.
Leonhard W., Control of electrical drives, 2nd ed. Springer-Verlag, 1996, 420 pages.
Vas P., Vector control of AC machines, Ed. Oxford University Press, 1990, 332 pages.
Bonal J., Séguier G., Entrainements électriques à vitesse variable, Tec Doc, Lavoisier, 2000, en
3 volumes (404 pages, 449 pages et 352 pages)
51