Chapitre 2 - L'Énergie Électrique

ENSA Agadir
A. Atmani
1
PLAN DU COURS
 Rappels sur les bases de l’électricité
• Circuits électriques, courant continu, courant alternatif,
théorèmes généraux d’électricité
 L’énergie électrique
• Systèmes électriques monophasé et triphasé
• Compensation de l’énergie réactive.
• Notion de sécurité électrique et dispositifs de protection.
• Production et transport de l'énergie électrique.
 Machines électriques
 Transformateurs monophasé et triphasé
 Machines tournantes
 machines à courant continu
 machines asynchrones.
 Alternateurs.
2
CHAPITRE 2:
3
L’énergie électrique
I. Systèmes électriques monophasé
II. Systèmes électriques triphasé
III. Compensation de l’énergie réactive.
IV. Notion de sécurité électrique et dispositifs de

protection.
V. Production et transport de l'énergie

électrique.
4
I. Systèmes électriques monophasés
Représentation Représentation Dipôles Théorème de
Puissance
de Fresnel complexe élémentaires Boucherot
Nous associons à la tension u(t) un vecteur OM M

+
appelé vecteur de Fresnel, de norme U0 et faisant un U0

angle Φ(t) = ωt+φ avec l’axe des abscisses u. Φ(t)
Le vecteur de Fresnel tourne à la vitesse angulaire 0 P u

constante ω dans le sens trigonométrique
La projection OP du vecteur de Fresnel constitue

l’expression de la tension instantanée u(t).
OP = OM cos Φ = U0 cos Φ = U0 cos(ωt + φ)
La représentation de Fresnel prends en compte
particulièrement l’instant t=0 :
U0
φ
5
Puissance
Pour une origine convenable des temps nous pouvons i(t)

avoir:
u t = U 2cos(ωt + φ) u(t) D
i(t) = I 2cos(ωt)
u(t) ; i(t)
La tension est en avance de phase φ par rapport au
courant .
Le diagramme de Fresnel représentant ces deux

grandeurs électriques est : 0,0
t
U0
I0 6
Puissance
Nous associons à la tension sinusoïdale : u(t) = U 2cos(ωt + φ)

un nombre complexe de module U0 et d’argument ωt+φ qui s’exprime par :
u(t) = U 2ej(ωt+φ)
la tension sinusoïdale u(t) est la partie réelle du nombre complexe u(t)
La représentation complexe permet de transformer les équations différentielles linéaires en
relations linéaires entre la tension complexe et l’intensité complexe:
du j
π
La dérivation = jωu = ωue 2
dt
u u −j π
L’intégration u dt = = e 2
jω ω
7
Puissance
Le complexe u(t) = U 2ej(ωt+φ)
peut se décomposer de la manière suivante:
u(t) = U 2ejφ ejωt = Uejωt
Avec : U = U 2ejφ est appelée l’amplitude complexe
La phase φ { l’origine des temps de la tension sinusoïdale est

l’argument de l’amplitude complexe U
8
Puissance
L’impédance complexe
Pour un dipôle linéaire passif (D) en convention récepteur, la relation entre la tension
complexe u et le courant complexe i s'écrit :
u =z i
où z est l’impédance complexe du dipôle (D). Elle est analogue { une résistance [Ω].
Cette relation peut également s’écrire de la manière suivante:

i= yu
où y est l’admittance complexe du dipôle (D). Elle est analogue { une conductance [S].
L'impédance et l'admittance sont des nombres complexes qui peuvent être mis sous forme
cartésienne ou sous forme trigonométrique :
Z = R + jX = Z ejφ R est la résistance, X la réactance du dipôle en [Ω].
Y = G + jB = Y e−jφ G est la conductance et B la susceptance du dipôle en [S].

9
Puissance
Circuit résistif Circuit inductif Circuit capacitif
i(t)
Caractérisation: u(t) R
La charge du générateur est un

conducteur ohmique caractérisé par
u(t) ; i(t)
sa résistance R en Ohm [Ω]
Relation tension courant:

u =R i
La tension et le courant sinusoïdaux
0,0
sont en phase. t
Représentation de Fresnel:
I0 U0
10
Puissance
i(t)
Caractérisation:
u(t) L uL
La charge du générateur est une bobine parfaite
caractérisé par son inductance propre L en Henry [H].
u(t) ; i(t)
𝑑𝑖
𝑢=𝐿
𝑑𝑡
Qui se traduit en courant sinusoïdal par:
𝑢 = 𝑗𝜔𝐿𝑖
0,0
Le courant est en quadrature de t
phase retard par rapport à la tension.
U0
φ
I0 11
Puissance
i(t)
Caractérisation:
La charge du générateur est un condensateur u(t) uC
C
parfait caractérisé par sa capacité C en Farad [F].
𝑑𝑢
u(t) ; i(t)
𝑖=𝐶
𝑑𝑡
Qui se traduit en courant sinusoïdal par:
1
𝑢= 𝑖
𝑗𝜔𝐶
0,0
Le courant est en quadrature de phase t
avance par rapport à la tension.
I
φ
U
12
Puissance
La puissance instantanée
La puissance électrique instantanée p(t) reçue par le dipôle linéaire passif (D) en
convention récepteur est :
𝐩 𝐭 = 𝒖 𝒕 × 𝒊(𝒕) Son unité en SI est Watt [W]
u t = U0 cos(ωt + φ)
u(t) ; i(t) ; p(t)

i t = I0 cos(ωt)
1
p t = 𝑈0 𝐼0 [cos 2ωt + φ + cos φ ]
2
La puissance instantanée p est la somme de
deux termes :
– une puissance fluctuante de pulsation 2ω :
0,0
p′ t = 𝑈𝐼cos 2ωt + φ t
– une puissance moyenne :
P = 𝑈𝐼cos φ 13
Puissance
Différentes puissances
Puissance active:
La puissance moyenne P = 𝑈𝐼cos φ est la puissance P effectivement consommée par la
charge sous forme de travail mécanique, de chaleur, etc. on l’appelle ‘puissance active’
𝐏 = 𝑼𝑰𝒄𝒐𝒔φ Son unité en SI est Watt [W]
Puissance apparente:
On définit la puissance apparente par :
𝐒 = 𝑼𝑰 Son unité en SI est Volt-Ampère [VA]
Puissance réactive:
La puissance réactive en régime sinusoïdal est donnée par :
𝐐 = 𝑼𝑰𝒔𝒊𝒏φ Son unité en SI est Volt-Ampère Réactifs [VAR]

14
Puissance
Le triangle de puissances
Facteur de puissance:
C’est le rapport K entre la puissance active P et la puissance apparente S. En régime
sinusoïdal, on a:
𝐏
𝐊 = = 𝒄𝒐𝒔𝝋
𝐒
Citons aussi les relations utiles suivantes: S
Q
𝐐
= 𝒔𝒊𝒏𝝋
𝐒 φ
𝐐 P
= 𝒕𝒂𝒏𝝋 Le triangle des puissances
𝐏
Triangle des puissances:
D’après les expressions des différentes puissances, on peut conclure que:
𝐒 𝟐 = 𝐏𝟐 + 𝐐𝟐 15
Puissance
La puissance complexe
La puissance apparente complexe est définie par :

S = U I∗
U = Uejφ est le nombre complexe associé à la tension
I∗ = Ie−jφ ′ est le conjugué du nombre complexe associé au courant

Il en résulte que:
′
S = UIej(φ−φ ) = UIejϕ = Sejϕ
S est le module de S et φ est le déphasage du courant par rapport à la tension
P = UIcos φ est la partie réelle de S
Q = UIsin φ est la partie imaginaire de S
En définitive :
S = P + jQ 16
Puissance
Puissances consommées par les dipôles passifs élémentaires
Résistor Bobine Condensateur

Impédance
R Z = jLω Z = -j/(Cω)
complexe
Déphasage φ=0 φ = π/2 φ = -π/2
Puissance active
P = UI = RI² P=0 P=0
[W]
Puissance
Q=0 Q = UI = +LωI² > 0 Q = UI = -I²/(Cw) < 0
réactive [VAR]
La bobine ne Le condensateur est
Une résistance ne consomme pas de un générateur de
Conclusion consomme pas de puissance active. Elle puissance réactive. Il
puissance réactive. consomme de la ne consomme pas de
puissance réactive. puissance active.
17
Puissance
Énoncé du théorème :
La puissance complexe totale consommée par un réseau est égale à la somme des
puissances complexes des N éléments constituant ce réseau :
S= Sk Les puissances complexes s'ajoutent vectoriellement.

𝑘=1
Cette propriété reste valable pour la puissance active et à la puissance réactive :

𝑁 𝑁
P= Pk Les puissances actives et réactives s'ajoutent
et Q= Qk
algébriquement.
𝑘=1 𝑘=1
Mais attention! Cette propriété n’est pas vraie pour les puissances apparentes.
𝑁
S≠ Sk La relation qui est juste est: 𝐒= 𝐏𝟐 + 𝐐𝟐 18

𝑘=1
II. Systèmes électriques triphasés
Représentation Lignes Couplages Schéma monophasé
Introduction Puissance
et définition triphasées Δ et * équivalent
système monophasé systèmes triphasés
installations domestiques Installations industrielles

Production, transport et distribution
de l’énergie électrique
Les circuits triphasés ont une grande importance en électrotechnique :

• Le principe des moteurs et des générateurs triphasés est plus simple que celui des
machines monophasées.
• Les performances des machines électriques en triphasé sont meilleures.
• Le transport de l'énergie est plus économique.
définition
Définition :
Un système triphasé équilibré est un ensemble de trois grandeurs alternatives sinusoïdales

g1, g2 et g3 de même nature, de même fréquence, de même amplitude et régulièrement
2π
déphasées entre elles de :
3
Deux types de systèmes triphasés

selon le sens du déphasage :
Système direct Système inverse

Système triphasée direct
g1 t = G cos ωt
2π
g 2 t = G cos ωt −
3
4π
g(t)
G1
g 3 t = G cos ωt − G2
3
G3
g3
G
2π/3
t
g1
G
– 2π/3
G
g2
Système triphasée inverse
g1 t = G cos ωt
2π
g 2 t = G cos ωt +
3
4π
g(t)
G1
g 3 t = G cos ωt + G3
3
G2
g2
G
2π/3
t
g1
G
– 2π/3
G
g3
propriété
La somme des trois

grandeurs sinusoïdales g1
formant un système
triphasé équilibré direct ou
g3 g2
inverse est toujours nulle .
g1(t) + g2(t) + g3(t) = 0

23
Représentation complexe
Aux trois grandeurs sinusoïdales d’un système triphasé peuvent être associées trois
grandeurs complexes, ce qui donne, pour un système direct :
Pour le G1 = G G1 = G
Pour le
2𝜋 2𝜋
système −𝑗 système 𝑗
G2 = G 𝑒 3 G2 = G 𝑒 3
triphasé triphasé
2𝜋 4𝜋
direct 𝑗 𝑗
G3 = G 𝑒 3 inverse G3 = G 𝑒 3
2𝜋
𝑗
On introduisant l’opérateur rotation : a = 𝑒 3 les deux systèmes triphasés deviennent:
Pour le G1 = G Pour le G1 = G
système G2 = a2 G système G2 = a G
triphasé triphasé
direct G3 = a G inverse G3 = a2 G
Lignes triphasées à quatre fils
Une ligne triphasée à quatre fils comporte trois fils de ligne : 1, 2 et 3 et un fil neutre N.
Les courants i1 , i2 et i3 dans les fils de ligne sont appelés courants en ligne.
Les tensions v1 , v2 et v3 entre les fils de ligne et le fil neutre sont appelées tensions simples.
Les tensions simples forment un système triphasé équilibré.
Pour un système direct de tensions triphasées, les grandeurs instantanées sont :
i1
1
v1 t = V 2 cos ωt
v1
i2
2π 2
v2 t = V 2 cos ωt −
3 i3 v2
3
2π
v3 t = V 2 cos ωt + v3
3
N
Lignes triphasées à quatre fils
Les tensions u12, u23 et u31 entre les fils de ligne (entre phases) sont appelées tensions
composées.
Les tensions composées peuvent s'exprimer en fonction des tensions simples comme suit:
i1
1
u12 = 𝑣1 − 𝑣2 v1 u12
i2
2
u23
u23 = 𝑣2 − 𝑣3 i3 v2 u31
3
v3
u31 = 𝑣3 − 𝑣1
N
La relation : tension simple – tension composée
- v1 u12
Le diagramme de Fresnel montre que les v3
u31 - v2
tensions composées u12, u23 et u31 :
V U
• forment aussi un système triphasé U 2π/3
π/6
équilibre direct;
V v1
• sont en avance de phase π/6 sur les V

tensions v1 , v2 et v3 respectivement;
v2
U
• la valeur efficace U des tensions
composées est liée à la valeur efficace
V des tensions simples par la formule.
- v3 u23
U= 3𝑉
Lignes triphasées à trois fils
 Lorsque le fonctionnement est équilibré, le fil neutre peut être supprimé puisqu'il n'est
parcouru par aucun courant .
 Pour continuer de parler des tensions

i1
simples pour une ligne à trois fils, On 1
utilise un neutre fictif u12
i2
2
u23
 Le neutre fictif est un point qui n'a pas i3 u31
3
d'existence matérielle, mais qui est au
même potentiel que le neutre de la
ligne à quatre fils soumise aux mêmes
Neutre fictif
tensions composées. 28
Introduction et définition équivalent Puissance
triphasées Δ et *
Couplages des générateurs et récepteurs triphasés
•Un générateur ou un récepteur triphasé équilibré est constitué de trois dipôles identiques.
•Chaque dipôle Di (i = 1, 2 ou3) est appelé phase du générateur ou du récepteur. Il est
représenté par son modèle de Thévenin.
• Les forces électromotrices du générateur forment un système triphasé équilibré et les
impédances sont identiques.
•Dans le cas du récepteur, les force contre-électromotrice remplacent les force
électromotrices.
E1 E1
Z I1 I1 Z
E2 E2
Z I2 I2 Z
E3 E3
Z I3 I3 Z
Modélisation d’un générateur triphasé Modélisation d’un récepteur triphasé 29

triphasées Δ et *
Couplage en étoile avec neutre

Une première manière de connecter un générateur ou un récepteur triphasé sur une ligne à
quatre fils consiste à brancher chaque phase du dispositif entre un fil de phase et le fil
neutre : c'est le couplage étoile avec neutre. Chaque phase est soumise { l’une des tensions
simples de la ligne et est parcourue par l'un des courants en ligne. Si les tensions simples
forment un système triphasé équilibré direct, il en est de même pour les courants en ligne.
I1 I1
1 1 D1
D1
V1 I2 V1
I2
D2 2 2 D2
V2 I3 V2
I3
3 3
D3 D3
V3 V3
N N
Couplage d’un générateur triphasé en étoile Couplage d’un récepteur triphasé en étoile
30
triphasées Δ et *
Couplage en étoile sans neutre

Une deuxième manière de connecter un générateur ou un récepteur triphasé sur une ligne à
trois ou quatre fils consiste à brancher chaque phase du dispositif entre un fil de phase et
un point commun O : c'est le couplage étoile sans neutre. Si la ligne est à quatre fils, le
potentiel de ce point O est le même que celui du neutre. Si la ligne est à trois fils, le
potentiel de ce point O est le même que celui du neutre fictif. Chaque phase est donc
soumise { l’une des tensions simples de la ligne et est parcourue par l'un des courants en
ligne. Les couplages en étoile avec ou sans neutre sont équivalents en régime équilibré.
I1 I1
D1 1 1 D1
V1 I2 V1
I2
O D2 2 2 D2 O
V2 I3 V2
I3
3 3
D3 D3
V3 V3
Couplage d’un générateur triphasé en étoile Couplage d’un récepteur triphasé en étoile
31
triphasées Δ et *
Couplage en triangle
Une troisième manière de connecter un générateur ou un récepteur triphasé sur une ligne à
trois ou quatre fils consiste à brancher chaque phase du dispositif entre deux fils de ligne.
Le neutre, s’il existe, n'est pas utilisé. Les courants j12, j23 et j31 sont appelés courants de
phase ou courants polygonaux. Si les tensions composées forment un système triphasé
équilibré direct, il en est de même pour les courants de phase. Ces derniers sont lies aux
courants en ligne par les lois des nœuds aux bornes 1, 2 et 3 :
I1 I1 J12
J12 𝑖1 = j12 − j31 1
D1 1 D1
U12
𝑖2 = j23 − j12 U12
𝑖3 = j31 − j23 I2 J23
J23 I2
D2 2 2 D2
U23 U23
J31 I3 I3 J31
3 3 D3
D3
U31 U31
Couplage d’un générateur triphasé en triangle Couplage d’un récepteur triphasé en triangle32
triphasées Δ et *
La relation : courant de ligne – courant de phase
Le diagramme de Fresnel montre que si - J23

les courants de phase j12, j23 et j31 forment I3
un système triphasé équilibré direct, les
courants de ligne i1, i2 et i3 :
• forment aussi un système triphasé J31

I
équilibré direct;
J
2π/3
• sont en retard de phase π/6 sur les J J12
courants j12, j23 et j31 respectivement; π/6
I
• la valeur efficace I des courants de J
I
ligne est liée à la valeur efficace J des I2 - J31
courants de phase par la formule. J23 I1
- J12
I= 3J
triphasées Δ et *
propriété
Le déphasage φ du courant jab

dans une phase par rapport à u12
la tension uab à ses bornes est
égal au déphasage du courant
en ligne ia par rapport à la π/6
v1
φ
tension simple va. π/6 φ
J12
avec a = 1, 2 ou 3 et b = 2, 3 ou 1
respectivement. I1
triphasées Δ et *
Récapitulation
Couplage étoile Couplage triangle

U
Tension V= U = √3 V
3
I
Courant I = √3 J J=
3
Déphasage φ(I,V) φ(J,U) = φ(I,V)
R∆
Résistance équivalente RY RY =
3
triphasées Δ et *
Un dispositif en triangle est Quelle que soit le couplage réelle d’un

équivalent à un dispositif générateur ou d’un récepteur, il est toujours
en étoile à condition que : possible de le ramener à un couplage étoile.
E12 I1 I1
𝜋 1
−𝑗
E1 = 𝑒 6 Z
3 V1
E23 𝜋
I2
−𝑗 V1
E2 = 𝑒 6 2 Z N Z
3 V2
E31 𝜋 I3
−𝑗 3
E3 = 𝑒 6 Z N
3
Z∆ V3
ZY =
3 Récepteur triphasé Schéma monophasé
couplé en Y équivalent
La puissance en couplage Y
La puissance instantanée p(t) reçue par un récepteur (fournie par un générateur) triphasé
couplé en étoile est égale à la somme des puissances instantanées reçues (fournies) par
chaque phase : p(t) = v1 i1 + v2 i2 + v3 i3
En remplaçant les tensions et les intensités par leurs expressions temporelles, nous
obtenons : p(t) = 3 V I cosφ
La puissance instantanée est indépendante du temps. Il n'y a donc pas de puissance
fluctuante. Elle a la même expression que la puissance active P obtenue en faisant la somme
des puissances actives de chaque phase : P = 3 V I cosφ
La puissance réactive Q est obtenue de la même façon par : Q = 3 V I sinφ
Les puissances complexes s'ajoutent également, ce qui donne : P = 3 V I ejφ
La puissance apparente S est calculée par la formule : S = P2 + Q2
Elle n’est pas égale { la somme des puissances apparentes par phase.
ce qui donne : S = 3VI
Le facteur de puissance λ est toujours défini par : λ = P/S
ce qui donne : λ = cosφ 37
La puissance en couplage D
Pour un couplage du générateur (du récepteur) en D, Les tensions aux bornes des phases
sont les tensions composées et les courants dans les phases sont les courants polygonaux.
Les formules des puissances sont donc :
P = 3 U J cosφ
Q = 3 U J sinφ
S = 3 U J ejφ
S=3UJ
Dans ces formules, φ est le déphasage d'un courant polygonal par rapport à la tension
composée correspondante.
38
La puissance : formules générales
En tenant compte des relations entre les tensions U et V d'une part et entre les courants I et
J d'autre part: I= 3J et U = 3𝑉
les formules se ramènent, quel que soit le couplage, à :
P = 3 𝑈𝐼 𝑐𝑜𝑠𝜑
Q = 3 𝑈𝐼 𝑠𝑖𝑛𝜑
S = 3 𝑈𝐼 𝑒 𝑗𝜑
S = 3 𝑈𝐼
Dans ces formules, φ est le déphasage d'un courant polygonal par rapport à la tension
composée correspondante.
φ est le déphasage d'un courant en ligne par rapport à la tension simple correspondante,
même si les valeurs efficaces qui interviennent dans la formule sont celles du courant en
ligne et de la tension composée. 39
Avant compensation
Les installations industrielles i

sont en général inductives. Si le
facteur de puissance d'un abonné L uL
est faible, les pertes joule dans le
réseau de distribution sont u
élevées par rapport à la puissance R uR
active qui lui est facturée.
L’ONEE impose donc une

valeur minimale du facteur de
puissance sous peine de pénalités U
financières, aux utilisateurs : cosφ UL
= 0,8 φ
I UR
40
Après compensation
i
Il est alors nécessaire
d’améliorer le facteur de
Récepteur
puissance d'une charge inductive L
ou de toute l’installation
électrique. u
R
Cette procédure s’appelle aussi
la compensation de l’énergie
réactive.
U=UC
Pour améliorer le facteur de
puissance d'une charge inductive φ’
UL
il suffit de placer en parallèle
IC φ I’
avec la charge des condensateurs
en batterie : I UR
41
Après compensation
i’ i
Il est alors nécessaire
d’améliorer le facteur de iC
puissance d'une charge inductive L uL
ou de toute l’installation
u C uC
électrique.
R uR
Cette procédure s’appelle aussi
la compensation de l’énergie
réactive.
U=UC
Pour améliorer le facteur de
puissance d'une charge inductive φ’
UL
il suffit de placer en parallèle
IC φ I’
avec la charge des condensateurs
en batterie : I UR
42
IV. Sécurité électrique et dispositifs de protection.
Risque Risques sur Risques sur Appareillage Régime de
électrique les biens les personnes de protection neutre TT
Malgré les avantages innombrables de l’énergie

électrique et son indispensabilité dans notre vie
quotidienne, elle présente des risques pour les personnes
et les biens :
 Le risque vis-à-vis des biens peut être dû à la

surintensité et des surtensions;
 Le risque vis-à-vis des personnes peut être dû à

l’électrisation. 43
La surintensité est la circulation dans le circuit électrique

d’un courant qui dépasse la valeur nominale supportée par
le récepteur, le générateur ou le câble d’alimentation. Il en
existe de deux types:
La surcharge qui sont des surintensités telles-que

1,5 In < I < 5 In
Le court-circuit qui sont des surintensités telles-que

(In << I) et en général on a :
5 In < I 44
La surtension est le dépassement de la grandeur tension

électrique de la valeur nominale du matériel constituant le
circuit ou l’installation électrique. Elle peut être de deux
types:
Les surtensions de manœuvre de l’appareillage lors de
l’ouverture ou fermeture des interrupteurs, contacteurs ou
disjoncteurs.
Les surtensions d’origine atmosphériques qui sont dûes à
la chute d’une foudre sur les lignes du réseau de
distribution. 45
 L’électrisation est le passage d’un courant électrique dans le corps

de l’utilisateur lorsqu’il est en contact avec une pièce métallique
sous tension.
 L’électrocution est une électrisation qui provoque la mort de la
personne.
 On distingue deux types de contact :

• Le contact direct lorsque la personne touche un conducteur
actif.
• Le contact indirect lorsque la personne touche une masse
accidentellement mise sous tension
46
La gravité du danger est fonction de l'intensité du courant qui parcourt le corps, de

son trajet, et du temps de son passage. Ces effets sont résumés dans le graphique ci-
dessous.
25mA
• Zone 1 : Perception (aucune
réaction)
• Zone 2 : Forte gêne
(sensations désagréables),
mais pas d’effets
physiologiques dangereux
• Zone 3 : Contractions
musculaires (tétanisation)
avec risque de paralysie
respiratoire
• Zone 4 : Risque de fibrillation
ventriculaire (arrêt
cardiaque), brulures graves…
− AC-4.1 : Probabilité 0 à 5%
− AC-4.2 : Probabilité 5 a 50%
Zones temps/courant des effets du courant alternatif (15 Hz à
− AC-4.3 : Probabilité 50 a 100% 100 Hz) sur les personnes selon la norme CEI 60479. 47
47
 Le corps humain est conducteur électrique, soumis à une tension, il est parcouru par un
courant. Il est donc caractérisé par une résistance R.
La résistance humaine

diminue quand:
• La tension augmente.
• L’humidité augmente.
• La surface de contact
augmente.
On peut admettre les
valeurs suivantes sous 230 V
pour la résistance humaine :
 2000  environ avec
une peau sèche,
 1000  environ lorsque Variation de la résistance du corps humain en fonction
la peau est humide. de la tension de contact et de l’état de la peau 48
En prenant le courant i=25mA définissant en moyenne un

seuil de sécurité, l’application de la loi d’Ohm nous donne les
valeurs limites de tension de contact suivantes :
• UL = 50 V en milieu sec,
• UL = 25 V en milieu humide.
• UL = 12 V en milieu immergé.
49
Les moyens préventifs que nous allons citer sont destinés à

mettre hors de portée les parties actives sous tension :
•isolation des parties actives :

boîtier isolant d’un disjoncteur, isolant extérieur d’un câble...
•barrières ou enveloppes
coffrets ou armoires dont l’ouverture ne se fait qu’avec une clé ou un
outil, ou après mise hors tension des parties actives.
•éloignement ou obstacles pour la mise hors de portée : poteaux ou

pylônes supportant les câbles. 50
L’appareillage de protection comporte les fonctions de mise

en sécurité comme:
 La protection contre les courts-circuits assurée par les fusibles et
les disjoncteurs;
 La protection contre les surcharges assurée par les fusibles et les
relais thermiques;
 La protection des personnes confiée aux disjoncteurs
différentiels;
 La protection contre les surtensions effectuée par les
parafoudres.
51
fusible Disjoncteur magnétothermique Relais thermique Disjoncteur différentiel
 Le fusible est un élément de

protection des équipements contre les
courts-circuits et/ou les surcharges.
 La principale caractéristiques électrique
d’un fusible est son calibre.
Cartouche fusible cylindrique
Symbole 52
 Un disjoncteur magnétothermique est un appareil de protection électrique.

 Le disjoncteur magnétothermique comporte deux relais:
o Relais thermique qui protège contre la surcharge (bilames).
o Relais magnétique qui protège contre le court-circuit (électro-aimant).
disjoncteur Symbole
magnétothermique
Courbe de déclenchement 53
 Le relais thermique protège les moteurs contre les surcharges.

 Un système mécanique, lié aux bilames, assure l’ouverture du contact
auxiliaire.
Relais thermique
Symbole 54
 Le disjoncteur différentiel est

l’association d’un disjoncteur
magnétothermique et d’un bloc
différentiel.
 Le bloc différentiel permet de
protéger les personnes contres les
contacts directs et indirects Disjoncteur différentiel Symbole
LEGRAND 30mA 16A AC
 Le bloc différentiel est constitué d'un tore

magnétique sur lequel est bobiné deux spires
parcourues respectivement par le courant de
phase Iph et par le courant de neutre In.
 Les deux courants créent dans le tore un flux
magnétique de valeur φ = φ1- φ2.
55
Soit If le courant de fuite (If = Iph-In).

Deux cas peuvent avoir lieu lors du
fonctionnement du disjoncteur
différentiel:
 φ1 = φ2 donc il n y a pas de courant

induit dans la bobine de détection,
alors If = 0;
 φ1 ≠ φ2 et par suite un courant est

induit dans la bobine de détection
( If ≠ 0). Ce qui a pour conséquence
l’ ouverture des pôles principaux {
travers l’électro-aimant
56
Dans le régime du neutre TT,

• Le neutre du transformateur est relié à la terre.
• Les masses métalliques des récepteurs sont reliées à la terre par l'intermédiaire du
conducteur PE.
Les deux prises de terre sont distinctes 57

En présence d’un défaut d’isolement, le courant de défaut Id est essentiellement limité

par les résistances de terre Ra et Rb, donc :
La tension de défaut Ud (ou tension de contact Uc) entre la carcasse métallique du

récepteur et la terre est celle qui existe aux bornes de la résistance de terre des
utilisations Ra:
Exemple: dans le cas du réseau domestique 230/400V et pour Ra=24 Ω et Rb=20Ω

• Le courant de défaut est Id = 5,2 A.
• La tension de défaut ou de contact est Ud = 125,5V.
Problèmes: en tenant compte des résultats de l’exemple précédant:
• Ud est dangereuse pour les utilisateurs, car Ud>UL.
•Le courant Id0 =UL/Ra=50V/24 Ω= 2,08A au delà duquel il y a risque est très faible
pour faire fonctionner les fusibles et les disjoncteurs.
Solution:
Il faut alors prévoir { la tête de l’installation un dispositif de protection pour
déconnecter automatiquement la partie de l’installation concernée par le défaut. C’est
la tâche d’un Dispositif Différentiel à courant Résiduel (DDR ). 58
Le DDR sera placé en tête de l’installation Résistance maximale de la

et il doit avoir un seuil de courant assigné de prise de terre Ra (Ω) pour:
déclanchement IΔn inférieur à Ido. UL = 50V UL = 25 V
3A 16 8
Limite supérieure de la résistance de la 1A 50 25
prise de terre des masses à ne pas dépasser en 500 mA 100 50
fonction de la sensibilité des DDR et de la 300 mA 166 83
tension limite. [Ra = f(UL ; IΔn)]. 30 mA 1660 833
Le tableau suivant fournit les temps maximaux de coupure des appareils de protection
lorsqu’un défaut d’isolement engendre une tension de contact donnée.
59
V. Production et transport de l'énergie électrique.
Un réseau électrique est toujours décomposé en quatre grandes parties :
60
La production
permet de
générer l’énergie
électrique par
des centrales
appropriées.
61
Le transport permet de
véhiculer l’énergie entre
les lieux de production et
les grandes régions de
consommation.
L’interconnexion assure
le raccordement des
centrales entre elles.
62
La répartition a
pour rôle d’aiguiller
l’énergie des lieux de
production vers les
gros clients (grosses
industries…).
63
La distribution est la
fourniture d’énergie
électrique aux petits
utilisateurs terminaux
(particuliers, petites et
moyennes entreprises,
centres commerciaux…)
64
Production Transport Distribution Postes Conduite
Principe Centrales Centrales Centrales Autres types
général hydrauliques thermiques nucléaires de Centrales
Energie Energie Energie

Turbine Alternateur
primaire mécanique électrique
65
Suivant la hauteur de la chute d’eau, on distingue trois types de centrales

hydrauliques :
Les centrales hautes chutes:

(h > 200 m ).
Les centrales moyennes

chutes:
(200 m > h > 30 m ).
Les centrales basses chutes:

(30 m > h).
67
Puissance hydraulique brute
•La définition de l’énergie potentielle est : W = M.g.h
avec : W : énergie potentielle en (J),
M : masse de l’eau en (Kg),
g : accélération de la pesanteur g = 9,81 (m2/s).
h : hauteur de la chute d'eau en (m).
•La définition de la puissance est : P = W/t
avec : P : puissance utile de la chute d'eau en (W),
t : temps en (s).
On peut alors calculer la puissance d’une chute d’eau en fonction de sa hauteur et de son débit
P = Mgh/t or M = MV .V
avec : MV : masse volumique de l'eau en (Kg/m3)
donc P= MV .V.g.h/t
•On introduit le débit Q, qui est le rapport d’un volume par le temps : Q=V/t en (m3/s)
donc P = Q.MV .g .h
Les termes MV et g sont constants, pour avoir une puissance importante, le produit Q.h doit être le plus élevé
possible. L'idéal est d'avoir un grand débit sur une grande hauteur de chute.
Malheureusement ces deux conditions sont rarement réunies.
•Remarque :
La masse volumique de l’eau étant de MV =1000 (m3/kg). On obtient alors une expression de P en KW.
P=Qgh
• Elles produisent l’électricité à

partir de la chaleur dégagée de
la combustion du charbon, du
mazout du fioul ou du gaz
naturel.
• Centrales polluantes.
• La plupart ont une capacité
importante comprise entre 200
MW et 2000 MW
Description :
L’énergie libérée par les combustion :

• L’oxygène de l’air réagit vivement avec les atomes de carbone (C), d’hydrogène (H), de
soufre(S) et toutes les substances contenant ces atomes.
• La chaleur dégagée et les nouvelles substances créées peuvent donc être déterminées
d’avance lorsque l’on connaît la nature du combustible.
• Les centrales nucléaires produisent

l’électricité à partir de la chaleur
libérée par une réaction nucléaire.
Ce phénomène est provoqué par la
division des noyaux d’atomes
d'uranium 235 ou du plutonium
239 , procédé qu’on appelle fission
nucléaire.
• Un réacteur nucléaire fournit une

puissance électrique de l'ordre de
1000 MW.
La description :
Energie libérée par la fission atomique :
• Lorsque le noyau d’un atome subit la fission, il se sépare en deuxnoyaux. La masse totale
des deux atomes ainsi formés est habituellement inférieure à celle de l’atome original. Cette
diminution de la masse correspond à une quantité d’énergie E libérée. Sa valeur est donnée
par la formule d’Einstein:
E = m× c2
Où,
E : énergie libérée, en joules (J)
m : diminution de masse, en kilogrammes (kg)
c : vitesse de la lumière c = 3 ×108 (m/s)
• La quantité d’énergie libérée est énorme, car une diminution de 1 g seulement de la masse
donne une énergie de 9 ×1013 joules, soit l’équivalent énergétique d’environ trois mille
tonnes de charbon.
Il existe plusieurs autres types de centrales de production

de l’énergie électrique, nous pouvons en citer:
Les centrales hydrauliques:

• STEP.
• marémotrices.
• houlomotrices.
Les centrales éoliennes.
Les centrales solaires:
• thermodynamique.
• photovoltaïques.
Les centrales géothermiques.
CENTRALES A RESERVE POMPEE (USINES DE POMPAGE-TURBINAGE):
•La station comporte deux bassins, l'un au-dessus

de la centrale et l'autre immédiatement en aval.
•Aux heures creuses, l’eau est remontée par
pompage vers le bassin supérieur (Stockage de
l’énergie). C’est la phase de pompage.
•Aux heures de pointe, l'eau contenue dans le
bassin supérieur produit de l'énergie lors de sa
chute vers le bassin inférieur (Restitution de
l’énergie stockée). C’est la phase de Turbinage.
•La machine électrique et le moteur mécanique
qui l’entraine sont donc réversibles.
STEP d’Afourer
CENTRALES MARÉMOTRICES:
•La centrale marémotrice de la Rance

produit de l’énergie électrique { partir de
la force des marées.
•Dotée de 24 turbines capables de
fonctionner dans les deux sens . L’usine
fonctionne alors à marée montante,
comme à marée descendante.
•lorsque la marée a atteint son plus haut
niveau, les vannes sont fermées. On
attend alors que la mer ait suffisamment
baissé de façon à obtenir une certaine
hauteur de chute entre le niveau de bassin
et le niveau de la mer, ce qui donnera
d’autant plus d’énergie.
L'usine marémotrice de la Rance

CENTRALES HOULOMOTRICES:
•installation qui exploite l’énergie potentielle

et cinétique de la houle et des vagues pour
produire de l’électricité.
•Son mécanisme repose sur des flotteurs

équipés de balanciers (roues pendulaires)
actionnant des vérins pneumatiques ou
hydrauliques (systèmes de compression à eau
ou à air) reliés à des turbines.
•Jusqu’{ présent, les projets explorant ces

différentes voies peinent à surmonter les
contraintes pratiques rencontrées. Rares sont
les centrales réellement en exploitation.
CENTRALES ÉOLIENNES:
•Une éolienne (aérogénérateur) permet
de transformer l'énergie cinétique du
vent en énergie électrique.
•Elle est constituée d’un mât supportant
une nacelle { l’intérieur de laquelle un
alternateur est entrainé par l’hélice sous
l’effet du vent.
Parc éolien de Tanger

 CENTRALES SOLAIRES THERMODYNAMIQUE
Les centrales solaire thermodynamique

repose sur un principe simple :
•Des réflecteurs redirigent et concentrent de

larges quantités de rayonnement solaire
direct vers un capteur afin de chauffer un
fluide récepteur à de hautes températures et
ainsi produire de la chaleur.
•La chaleur produite sera ensuite

transformée en énergie mécanique par des
turbines, puis en énergie électrique par des
alternateurs.
La centrale solaire Noor Ouarzazate

 CENTRALES SOLAIRES PHOTOVOLTAÏQUES
•Ce sont des champ photovoltaïque constitué

d’un grand nombre de panneaux solaires.
lui-même constitué d’un nombre de cellules
photovoltaïques.
•une partie du rayonnement solaire est
transformé en électricité par ces cellules.
• Elles comportent deux matériaux
semiconducteurs juxtaposés: l’un dopée de
type n et l’autre dopée de type p. Il se crée
donc entre elles une zone de déplétion
(jonction PN) où règne un champ électrique
qui repousse, de part et d’autre de la
jonction, les charges mobiles crées par les
photons. Ce qui produit un courant
électrique.
La centrale solaire photovoltaïque de Rovigo
(la plus grande d'Europe)
Justifications Réseaux de transport Réseaux de répartition
Nécessité Haute tension Régime alternatif sinusoïdal Système triphasé
• Pour des raisons économiques et techniques, les centrales sont installées

loin des centres de consommation.
• Les centrales hydrauliques imposent des critères géographiques et
géologiques pour le site d’installation.
• Les centrales au charbon sont installées sur des sites proches des
gisements de charbon ou { proximité d’un port équipé d’un terminal
charbonnier à fioul ou à gaz.
• Outre les combustibles, les centrales thermiques ont besoin d’un cours
d’eau { débit suffisant pour le refroidissement.
• Le transport de l’énergie électrique revient, de façon générale, à la liaison par une ligne (ou
un câble) d’une source vers un récepteur. L’objectif principal de cette liaison est la
fourniture de la puissance P = k.V.I
où V est la tension efficace appliquée à la charge, I le courant efficace et k le facteur de
puissance du récepteur.
• La puissance perdue par effet Joule dans la ligne de résistance R s’écrit ainsi :
• À puissance fournie constante, la minimisation des pertes dans la ligne passe donc par deux
points essentiels :
La tension V (et donc V0) doit être la plus grande possible.
Le facteur de puissance doit être le plus proche possible de l’unité.
Autrement dit, le transport sur des longues distances de l’énergie électrique ne peut se faire à
bon rendement que sous haute, ou même très haute tension.
Ancienne dénomination Nouvelle dénomination

Type de Tension Tension Usage
Domaine
ligne alternative alternative
Transport d’énergie
Très Haute Haute Tension
400KV ou électrique à
Tension B >50 000V
225KV longue distance et
(THT) (HTB)
international
Transport d’énergie
Haute Haute Tension électrique
90KV ou
Tension A 1KV <U< 50KV distant, industries
63KV
(HT) (HTA) lourdes, transport
ferroviaire
Transport et
distribution
Moyenne 30KV, 20KV Basse Tension
d’énergie électrique
Tension ou B 500V<U<1000V
en local : industries,
(MT) 15KV (BTB)
PME, services,
commerces
Basse Basse Tension Distribution
Tension 400V, 230V A 50V<U<500V d’énergie électrique
(BT) (BTA) : ménages, artisans
• deux éléments principaux sont à l’avantage du régime alternatif par rapport au régime continu:
L’utilisation (massive) du transformateur n’est possible qu’en régime alternatif. C’est le
seul moyen, encore actuellement, permettant d’élever la tension à hauteur de 400 kV (750
kV ou même 1 MV).
Le coût au kilomètre d’un réseau en régime alternatif a tendance à augmenter avec la
distance à parcourir. À l’inverse, le coût au kilomètre d’un réseau continu a tendance à
chuter avec la distance. En définitive, la distance critique en dessus de laquelle un réseau
continu revient moins cher correspond à environ 800 km (voir figure). Il est donc en
moyenne économiquement plus avantageux de concevoir un réseau en alternatif qu’en
continu.
• À puissance active constante, un système triphasé « trois fils » requiert deux fois
moins de volume de conducteurs électriques qu’un système monophasé. En
conséquence, un système triphasé permet de gagner un « facteur 2 » sur
l’ensemble du poids, du coût, du gabarit de pylônes, etc., relatifs aux lignes et
câbles qui le constituent.
• La puissance massique des machines triphasées (notamment des alternateurs) est
supérieure à la puissance massique de leurs équivalents monophasés.
• La puissance fluctuante, dans un système triphasé équilibré, est nulle. En
conséquence, l’apport d’énergie électrique opéré par un tel système est
parfaitement continu. Cette particularité, dans le fonctionnement de tous les
actionneurs électriques triphasés, permet d’éviter les vibrations et le phénomène
de « balourd » qui sont causés par la présence de couples «vibratoires» liés à la
puissance fluctuante.
• Transporte l’énergie électrique

depuis les centrales de production
jusqu’aux zones de consommation.
• Il interconnecte les centres de
production importantes de façon à
assurer une sécurité maximale dans
la desserte de l’énergie. D’où sa
structure maillée.
• Au Maroc, le réseau de transport est
à 400kV, 225kV (ou à 150kV).
• Au Maroc, le transport et la
répartition de l’énergie électrique
sont confiés { l’ONEE.
• Ils permettent de répartir l’énergie au

niveau régional.
• Tension de service basse (ex: 60kV).
• Structure souvent bouclée(AEB).
Mais ils peuvent être débouclés (DEC),
en antenne (G) ou en piquage (H).
• Ils sont alimentés par le réseau de
transport et par les centrales de
moindre puissance (<100MW)
• Ils sont connectés aux réseaux de
distribution HTA par des postes
HTB/HTA (ex: 60kV/22kV)
Introduction Réseaux moyenne tension Réseaux basse tension
• Un réseau de distribution électrique est la partie d'un réseau électrique desservant

les consommateurs.
• Un réseau de distribution achemine l'énergie électrique d'un réseau de transport HTB
(400kV ou 225kV) ou un réseau de répartition HTA (6OkV)
aux transformateurs desservant les clients.
• L’ONEE se charge de la distribution dans les petites villes et les zones rurales
• Dans les grandes villes, la distribution est confiée { des régies achetant l’énergie { haute
tension (60kV).
• Les tensions mises en jeu dans le réseau de distribution au Maroc sont:
• 20kV dans les zones alimentées par les régies autonomes.
• 22kV dans les zones alimentées par l’ONEE.
• 5.5kV qui est en voie de disparition.
• Les grandes entreprises (OCP, SNEP,…) achètent l’énergie { haute tension et assurent
par eux mêmes la distribution en introduisant souvent des échelons de tensions
supplémentaires (500V, 1kV, 6.6kV, 11kV)
• En zones urbaines les réseaux MT sont souterrains, tandis qu’ils sont aériens aux zones
rurales
o Les réseaux de distribution MT sont desservis par le réseau de transport et

d’interconnexion via les postes HTB/HTA
o L’utilisateur est donc raccordé au réseau le plus proche par une ligne de
500m à 1km
o L’alimentation d’utilisateurs industriels importants (2kVA { 10kVA) exige
la construction d’un départ particulier pour une meilleur qualité de
service (QOS).
o Pour maintenir un haut niveau de QOS l’utilisateur peut demander une
autre ligne (en général en aérien { partir d’un autre départ ou une autre
source)
o Ils existe trois types d’architecture pour les réseaux MT.
 Réseaux antenne ou arborescents
 Réseaux en coupure d’artère
 Réseaux en double dérivation
• Les réseaux de distribution BT sont desservis par les postes HTA/BT de

distribution publique.
• Les réseaux de distribution à basse tension sont triphasé avec le neutre et
leur structure est en boucle.
• La desserte des abonnés se fait en basse tension 230V/400V (ou
220V/380V).
• Prévus pour les utilisateurs dont la puissance n’excède pas 250kVA.
• Pour un utilisateur particulier, le branchement se fait en monophasé
jusqu’{ 12kVA ou même 18kVA.
• L’échelon 127V/220V est en voie de disparition.
introduction Poste HTA/BT Poste HTB/HTA
• Les postes matérialisent les nœuds d’un réseau

électrique. Ils sont indispensables pour l’adaptation
de la tension aux différentes étapes de transport, de
répartition et de distribution, ainsi que pour
l’aiguillage de l’énergie électrique vers les
consommateurs
• Lorsque la puissance qu’ils demande dépasse 50 kVA,
les entreprises industrielles ou tertiaires sont
alimentées en haute tension 22 kV (HTA). Il doivent
donc s’équiper d’un poste de transformation HTA/BT.
introduction Poste HTA/BT Poste HTB/HTA
Poste maçonné traditionnel Poste préfabriqué béton

Poste préfabriqué bas de
poteau ou poste socle
Poste préfabriqué compacte Poste haut de poteau

introduction Poste HTA/BT Poste HTA/HTB
Appel de puissance d’un réseau Réglage de fréquence et puissance surveillance du réseau
Les fluctuations de l’appel de puissance obligent les compagnies d’électricité à prévoir trois
classes de centrales de génération:
• les centrales de base de grande puissance qui débitent leur pleine capacité en tout temps.
Les centrales nucléaires sont particulièrement aptes à remplir ce rôle. Leur période
d’amorçage est de quelques jours.
• Les centrales intermédiaires de puissance moyenne qui peuvent réagir aux fluctuations
de la demande. C’est le cas des centrales thermiques. Leur période d’amorçage est de
quatre à huit heures.
• Les centrales de pointe de puissance faible qui ne débitent leur pleine capacité que
pendant de courtes périodes. elles utilisent donc des moteurs diesel, des turbines à gaz
ou des turbines hydrauliques à réserve pompée. Elles doivent être mises en marche dans
un délai très court et elles sont facilement et rapidement contrôlables.
95
•Dans l’exemple d’une centrale hydraulique, la puissance mécanique

PT développée par la turbine dépend de l'ouverture des vannes. Cette
puissance est transmise intégralement au rotor de l'alternateur.
•D'autre part, la puissance débitée par l'alternateur dépend de l'appel de
puissance PC imposé par la charge.
Lorsque PT = PC, l'alternateur est en équilibre et sa vitesse
demeure constante. On dit alors que le réseau est stable.
Si PC > PT, la vitesse du groupe (turbine et alternateur)
commence à diminuer. On ouvrir les vannes davantage afin de
maintenir l'équilibre entre PT et PC
Si PC < PT, la vitesse commence à augmenter. On réduit alors
l'ouverture des vannes.
•Le changement de la vitesse du groupe électrogène est donc un
excellent indicateur de l'équilibre entre PT et PC et par suite, de la
stabilité du réseau.
•L'ouverture des vannes est contrôlée automatiquement par un
régulateur de vitesse qui utilise l'indication fournie par un tachymètre.
Les compagnies d'électricité ont avantage à

relier les réseaux par des lignes
d'interconnexion et ceci pour répondre à
deux exigences :
• La stabilité du réseau: Les réseaux
interconnectés forment un ensemble qui est
plus puissant que les réseaux individuels. Il
s'ensuit que ce grand réseau peut mieux
supporter les perturbations qu'une centrale
seule ; donc, il est plus stable.
• Continuité de service. Si une centrale
tombe en panne, sa clientèle peut être
alimentée temporairement par les autres
centrales.
• Le centre de conduite du réseau répartit la charge totale entre les diverses centrales et
compagnies, souvent à l'aide d'un ordinateur. Ce bureau est également chargé de prévoir
les variations de la demande quotidienne et saisonnière et de veiller continuellement à la
bonne marche et à la stabilité de l'ensemble du réseau.
• La surveillance du réseau a pour

missions:
- l'établissement des programmes
de production;
- le contrôle des échanges avec
d'autres fournisseurs;
- surveillance et commande de
fonctionnement du réseau;
- transmission des ordres de
démarrage ou d'arrêt des
centrales.
Fin du chapitre 2
99

Chapitre 2 - L'Énergie Électrique

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Chapitre 2 - L'Énergie Électrique

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

ENSA Agadir

I. Systèmes électriques monophasé

II. Systèmes électriques triphasé

III. Compensation de l’énergie réactive.

IV. Notion de sécurité électrique et dispositifs de

V. Production et transport de l'énergie

Nous associons à la tension u(t) un vecteur OM M

appelé vecteur de Fresnel, de norme U0 et faisant un U0

Le vecteur de Fresnel tourne à la vitesse angulaire 0 P u

La projection OP du vecteur de Fresnel constitue

Pour une origine convenable des temps nous pouvons i(t)

Le diagramme de Fresnel représentant ces deux

Nous associons à la tension sinusoïdale : u(t) = U 2cos(ωt + φ)

Le complexe u(t) = U 2ej(ωt+φ)

peut se décomposer de la manière suivante:

u(t) = U 2ejφ ejωt = Uejωt

Avec : U = U 2ejφ est appelée l’amplitude complexe

La phase φ { l’origine des temps de la tension sinusoïdale est

Cette relation peut également s’écrire de la manière suivante:

Z = R + jX = Z ejφ R est la résistance, X la réactance du dipôle en [Ω].

Y = G + jB = Y e−jφ G est la conductance et B la susceptance du dipôle en [S].

La charge du générateur est un

Relation tension courant:

u(t) ; i(t) ; p(t)

– une puissance moyenne :

𝐒 = 𝑼𝑰 Son unité en SI est Volt-Ampère [VA]

𝐐 = 𝑼𝑰𝒔𝒊𝒏φ Son unité en SI est Volt-Ampère Réactifs [VAR]

La puissance apparente complexe est définie par :

I∗ = Ie−jφ ′ est le conjugué du nombre complexe associé au courant

Puissances consommées par les dipôles passifs élémentaires

Résistor Bobine Condensateur

Déphasage φ=0 φ = π/2 φ = -π/2

S= Sk Les puissances complexes s'ajoutent vectoriellement.

Cette propriété reste valable pour la puissance active et à la puissance réactive :

S≠ Sk La relation qui est juste est: 𝐒= 𝐏𝟐 + 𝐐𝟐 18

système monophasé systèmes triphasés

installations domestiques Installations industrielles

Les circuits triphasés ont une grande importance en électrotechnique :

Un système triphasé équilibré est un ensemble de trois grandeurs alternatives sinusoïdales

Deux types de systèmes triphasés

Système direct Système inverse

Système triphasée direct

Système triphasée inverse

La somme des trois

g1(t) + g2(t) + g3(t) = 0

Lignes triphasées à quatre fils

Lignes triphasées à quatre fils

La relation : tension simple – tension composée

• sont en avance de phase π/6 sur les V

Lignes triphasées à trois fils

 Pour continuer de parler des tensions

Couplages des générateurs et récepteurs triphasés

Modélisation d’un générateur triphasé Modélisation d’un récepteur triphasé 29

Couplage en étoile avec neutre

Couplage en étoile sans neutre

La relation : courant de ligne – courant de phase

Le diagramme de Fresnel montre que si - J23

• forment aussi un système triphasé J31

Le déphasage φ du courant jab

Couplage étoile Couplage triangle

Déphasage φ(I,V) φ(J,U) = φ(I,V)

Un dispositif en triangle est Quelle que soit le couplage réelle d’un

La puissance : formules générales