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En effet, considérons les deux figures II.1a et II.1b dans lesquelles, il y a même puissance transmise P et même résistance R
par conducteur. Aussi, les tensions efficaces sont égales ( Va = Vb = Vc = V).
(a) (b)
Le circuit monophasé (figure II.1a) transmet la puissance P = V I cos 𝜑, 𝜑 déphasage entre V́ et Í , et dissipe par effet
joule une puissance ∆ P=2 R I 2
Le circuit triphasé (figure II.1ba) transmet la même puissance P avec même facteur de puissance mais selon l’expression
P = 3V I’ cos 𝜑. Il dissipe par effet joule une puissance ∆ P '=3 R I ' 2 (I’a = I’b = I’c = I’)
Alors : ( 3 V I ’ cos φ )=( V I cos φ ) ⇒ ( I ’=I /3 )
∆P ∆P
Donc : ( ∆ P
'
(
=3 R ( I /3 )2 )= R I 2 /3=
6 ) (
⟹
∆ P'
=6 )
La ligne triphasée enregistre des pertes par effet joule six fois moins que celle monophasée selon les conditions adoptées.
Remarque : Le même raisonnement peut être suivi pour déduire le rapport ∆ P /∆ P ' correspondant à un circuit triphasé à
trois conducteurs. Les rapports entre les volumes et les masses des circuits précédents peuvent être aussi déduits.
Constat : Une ligne triphasée dissipe, généralement, moins d’énergie qu’une ligne monophasée.
II.1.1. Tension de transport
Le transport de l’énergie électrique doit s’effectuer avec des tensions, relativement, hautes. Alors, pour autant que la distance
et la puissance augmentent, la tension devrait augmenter et ce à cause des motifs techniques suivants :
Considérons les deux schémas unifilaires en figures II.2a et II.b ayant même facteur de puissance égale 0.9.
(a) (b)
Les pertes actives pour le circuit (a) : Pa = 3 I² R = 3 (400 106 / √ 3 30 103 0.9 )2 1 = 3 (8550)2 ≈ 220 MW
Les pertes actives pour le circuit (b) : Pb = 3 I’² R = 3 (400 106 / √ 3 400 103 0.9 )2 1 = 3 (640)2 ≈ 1.23 MWs
Pa / Pb = 178
Les pertes sous tension 30 kV sont supérieures de 178 fois celles sous tension 400 kV.
En plus les pertes du circuit (a) représente 55 % de l’engagement total de la centrale de production. Il est, pratiquement,
impossible d’utiliser le niveau 30 kV pour le transport dans ce cas.
Ce raisonnement peut être étendu pour la déduction de la relation entre la masse (volume) des conducteurs et leur niveau de
tension.
A. Norme des tensions : Les tensions alternatives ont une classification selon le tableau suivant :
Abréviatio dénomination niveau
n
TBT Très basse tension U 50V
BT Basse tension 50 V U 1000 V
* Dans cette catégorie, on trouve une sous classification en BTA et BTB
telle que : BTA : 50V U 500V
BTB : 500V U 1000V
HT Haute tension U 1000 V
* Dans cette catégorie, on trouve une sous classification en HTA et HTB
telle que : HTA : 1000V U 50 KV
HTB : U 50 kV
Alors, plus la tension est élevée, plus le champ électrique est contraignant.
A. Notion d’ionisation d’air et de conduction dans les isolants
Les installations électriques contiennent les isolants sous formes gazeuses, liquides et solides. Ils sont nécessaires pour la
protection et la sécurité des biens et des personnes. Cependant, ils peuvent être sujets à différents phénomènes d’ionisation
qui les amènent aux phénomènes de claquage (pertes des propriétés isolantes selon la formule F = E. q).
Le facteur principal de ces défauts d’isolation est les valeurs du champ électrique qui dépassent les seuils tolérables. Alors, la
recherche de la valeur maximale possible du champ électrique représente une tâche importante dans le
dimensionnement d’isolation et la mise en place d’une protection adéquate.
II.1.3. Les contraintes thermiques : Elles sont dues à l’effet Joules qui crée un échauffement permanent par le courant
nominal ou celui de court circuit (nécessaire pour les choix du matériel et la détermination de la section des câbles).
II.1.4. Les contraintes mécaniques : Elles sont dues aux efforts électrodynamiques lors des courants de court circuits. Elles
impliquent lors du montage de l’installation la fixation mécanique des câbles et de l’appareillage. L’analyse de ce dernier
phénomène passe par la connaissance des lois de circulation du champ magnétique.
II.2. Structure des réseaux de transport
Les réseaux de transport sont le plus souvent bouclés et maillés (Figure II.3). Cette configuration est avantageuse pour la
continuité de service du fait de la présence de plusieurs sources interconnectées. Ils sont sous des tensions HTB exigeant des
dimensions plus importantes et plus de sécurité. En conséquence leur un coût serait plus important.
Fig II.3. Schéma unifilaire d’un réseau de transport
L’avantage du système radial est qu’il est simple ayant un sens d’écoulement de puissance unidirectionnel, généralement, de
la source vers les charges. Il est moins couteux mais présentant un inconvénient pour la continuité de service. Si un défaut se
produit dans une ligne, il entraine l’arrêt de toutes les autres se trouvant à son aval.
L’électricité est caractérisée par la grande variabilité de sa demande au cours du temps et la quasi-impossibilité de son
stockage. A tout instant, l’équilibre entre la production d’une part et la consommation et les pertes d’autre part, doit être
établi ou rétabli.
P produite totale =Pconsommée totale +∆ P pertes totales
La puissance demandée par l'ensemble des consommateurs d'un réseau subit de grandes fluctuations selon l'heure de la
journée et selon les saisons. Le graphique de la figure II.5 montre des variations quotidiennes et saisonnières typiques pour
un réseau. On constate sur ce graphique que l'appel de puissance maximal pendant l'hiver (15 GW) peut être plus du double
de l'appel minimal pendant l'été (6 GW).
Fig II.6. Fluctuation de l’appel de puissance pendant 1 journée Fig II.7. Monotone de puissance
La figure II.7 indique :
Remarque : La courbe de charge peut être simplifiée à des créneaux relatifs à des intervalles de temps donnés.
Exemple
On a deux clients raccordés sur un réseau BT et dont les besoins journaliers sont indiqués aux figures suivantes :
1/ Trouvez le prix de l’énergie consommée aux cours de la journée si on a le prix unitaire : 4 DA/KWh
2/ Quels jugements pourriez – vous faire sur les comportements des 02 clients vis – à vis de leur fournisseur d’énergie. ?
Solution
1/
Client 1 : 24 × 1× 4=96 DA
Client 2 : 1 ×24 × 4=96 DA
2/ Les deux clients consomment 24 kWh pendant une journée mais avec des coûts très différents : la fourniture du client 1,
avec un appel de puissance élevé pendant les heures de coûts les plus élevés, nécessite des investissements plus lourds de la
part du secteur électrique et a donc un coût supérieur. Le client 2 se voit alors pénalisé du fait qu’il paie la même somme que
le premier et sans pour autant causer la même contrainte qu’impose le premier.
4.2.1. Facteur de charge (F ch): est le rapport entre la puissance moyenne et la puissance maximale enregistrées pendant
une période donnée.
Pmoy
F ch=
Pmax
τ
∫ p ( t ) dt
0
Pmoy =
τ
Exemple : Un système électrique consomme en un mois une énergie W = 18 MWh. La puissance maximale atteinte est 50
KW. Trouvez le facteur de charge et expliquez sa signification pour ce cas.
W 18
Pmoy = = =0.025 MW =25 KW
τ 30 × 24
Pmoy 25
F ch= = =0.5 ⇒ F ch =50 %
Pmax 50
Dans cet exemple, le facteur de charge est de 50% indiquant que, en moyenne, la demande de pointe a été entièrement
utilisée pour 12 heures par jour pendant 30 jours. Une des façons les plus simples d'améliorer le facteur de charge est de
«raser les pointes». «Raser» signifie de déplacer vers les périodes creuses de la journée une partie de la charge électrique qui
est présentement exploitée aux heures de pointe.
4.2.3. Facteur de perte : est le rapport entre la perte de puissance moyenne et la perte de puissance pendant l’appel de
puissance maximal.
∆ Pmoy
F p=
∆ P(Pmax)