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NOTES DE COURS

CALCUL DES STRUCTURES 2

CALCUL DES STRUCTURES HYPERSTATIQUES

Athanas KONIN Décembre 2009


SOMMAIRE

AVANT - PROPOS ......................................................................................................................................... 2


CHAPITRE 0 : THEOREMES DE L’ENERGIE .......................................................................................... 3
OBJECTIFS .............................................................................................................................................................. 3
1. GENERALITES ...................................................................................................................................................... 3
2. THEOREME DE CLAPEYRON OU TRAVAIL DES EFFORTS EXTERIEURS.................................................................................. 4
3. THEOREME DE RECIPROCITE DE MAXWELL - BETTI ...................................................................................................... 4
4. THEOREME DE CASTIGLIANO .................................................................................................................................. 4
CHAPITRE 1 : POUTRES DROITES HYPERSTATIQUES ....................................................................... 6
OBJECTIFS .............................................................................................................................................................. 6
1. COEFFICIENTS DE SOUPLESSE .................................................................................................................................. 6
2. RELATIONS ENTRE MOMENTS SUR APPUIS, ROTATIONS SUR APPUIS ET DEPLACEMENTS D’APPUIS.......................................... 6
3. APPLICATION DU PRINCIPE DE SUPERPOSITION A LA POUTRE HYPERSTATIQUE ................................................................... 7
4. POUTRES CONTINUES ........................................................................................................................................... 8
5. CALCUL DU DEPLACEMENT EN UN POINT : THEOREME DE MULLER BRESLAU .................................................................. 10
CHAPITRE 2 : ETUDE DES PORTIQUES ................................................................................................ 13
OBJECTIFS ............................................................................................................................................................ 13
1. INTRODUCTION ................................................................................................................................................. 13
2. PRINCIPE DE LA METHODE DES FORCES ................................................................................................................... 14
3. CALCUL DES DEPLACEMENTS DES SYSTEMES HYPERSTATIQUES – THEOREME DE PASTERNAK ........................................... 17

COURS DE RDM – M A. KONIN


2

AVANT - PROPOS

Le document qui suit est le support de cours de Calcul des structures 2 dispensé à 2IE. Il fait
suite au cours de Calcul des structures 1 Le cours se décompose en 2 chapitres :
- Au chapitre 8, nous présentons les principaux théorèmes de l’énergie. Ils permettent le
calcul des déplacements dans les structures,
- Au chapitre 9, nous étudions les méthodes de calcul des sollicitations dans les poutres
hyperstatiques,
- Au chapitre 10, nous nous intéressons aux calculs des portiques.
Les unités de mesure utilisées sont les unités légales du Système International (S.I.) :
- longueur : le mètre (m) ;
- masse : le kilogramme (kg) ;
- temps : la seconde (s) ;
- force : le newton (N) ;
- moment : le mètre x newton (Nm) ;
- pression et contrainte : le pascal (Pa), correspondant à 1 N/m².
Outre les unités de base citées ci-dessus, on trouve parfois des multiples, par exemple le bar
correspondant à 1 daN/cm².

BIBLIOGRAPHIE
1- DOUBRERE J. C, Résistance des Matériaux, cours et exercices corrigés, édition
Eyrolles, 2007

2- KERGUIGNAS, Résistance des Matériaux, édition Solev, 1967

3- SALENÇON J, Cours d’élasticité, édition Eyrolles, 1998

4- PICARD A, Analyse de structures, édition Eyrolles, 1992

Calcul des structures 2 – M A. KONIN


CHAPITRE 0 : THEOREMES DE L’ENERGIE 3

CHAPITRE 0 : THEOREMES DE L’ENERGIE

OBJECTIFS
L’élève sera capable de :
 Enoncer les théorèmes de l’énergie,
 Calculer les déplacements en un point d’une structure.

1. GENERALITES
Soit un solide élastique (S) en mouvement d’un état initial (1) à un état final (2) sous l’action
d’un ensemble de forces extérieures. D’après le principe de conservation de l’énergie
mécanique, on a :
𝑑𝑄 + 𝑑𝑊𝑒 = 𝑑𝐾 + 𝑑𝑈 avec : (0.1)
 dQ : quantité de chaleur fournie par l’extérieur,
 dWe : travail des forces extérieures,
 dK : variation de l’énergie cinétique,
 dU : variation de l’énergie interne.
Nous nous placerons par hypothèse, dans les conditions telles que dQ = 0 et dK = 0. Cela
suppose que :
 les sollicitations extérieures sont appliquées progressivement de manière à
n’introduire que des déplacements à vitesse constante (transformation réversible),
 les frottements dans les appuis sont négligeables,
 le corps est parfaitement élastique (frottement interne négligeable).
Dans ces conditions, (8.1.) devient : dWe = dU (0.2)
Pour un solide déformable, le théorème de l’énergie cinétique donne :
dK = dWe + dWi (0.3)
Soit de (8.2) et dK = 0, dWe = - dWi = dU (0.4)
dWi travail des efforts intérieurs. D’après le 1er principe de la thermodynamique, dU est une
différentielle totale exacte.
Pour un solide déformable, l’énergie de déformation élastique (énergie interne) est donnée
par :
1 1
𝑑𝑈 = 2 ∙ 𝜎 ∗ 𝜀 ∙ 𝑑𝑉 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑈 = 2 ∙ ∭𝑉 𝜎 ∗ 𝜀 ∙ 𝑑𝑉 (0.5)
Dans le cas d’une structure curviligne (poutre), cette énergie s’écrit :
1 𝑙 𝑁2 𝑇2 𝑀2
𝑈 = 2 ∙ ∫0 (𝐸∙𝑆 + 𝐺∙𝑆 + 𝐸∙𝐼 ) ∙ 𝑑𝑠 (0.6)

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2. Théorème de Clapeyron ou travail des efforts extérieurs 4

2. THEOREME DE CLAPEYRON OU TRAVAIL DES EFFORTS EXTERIEURS

Le système de forces appliquées est supposé


en équilibre. Le déplacement de la force Fi
est une fonction linéaire et homogène des
forces (loi de Hooke).
Soit i ce déplacement,
∆𝑖 = ∑ 𝛿𝑖𝑗 ∙ 𝐹⃗𝑗 (0.7)
Ainsi, le travail des forces extérieures s’écrit
1
𝑊𝑒 = 2 ∙ ∑ 𝐹⃗𝑖 ∙ ∆𝑖 (0.8)

3. THEOREME DE RECIPROCITE DE MAXWELL - BETTI


Considérons 2 états d’un système d’équilibre (S) :
 1er état : le système de forces Fi appliqués aux points Mi et produisant des
déplacements ii dans les directions des Fi,
 2ème état : le système de forces Fj appliqués aux points Nj et produisant des
déplacements jj dans les directions des Fj.
Posons ij = déplacement du point d’application de Nj dû aux actions du 1er état.
L’énergie de déformation emmagasinée par le système élastique sous l’action simultanée des
deux états peut être évaluée de deux manières différentes :
1) Application de l’état 1 puis de l’état 2 Fi Fj

1 1 ii
𝑈 = 2 ∙ ∫ 𝐹𝑖 ∙ 𝛿𝑖𝑖 ∙ 𝑑Ω + ∫ 𝐹𝑖 ∙ 𝛿𝑖𝑗 ∙ 𝑑Ω + 2 ∙ ∫ 𝐹𝑗 ∙ 𝛿𝑗𝑗 ∙ 𝑑Ω (0.9)
ij
2) Application de l’état 2 puis de l’état 1 jj
1 1
𝑈 = 2 ∙ ∫ 𝐹𝑗 ∙ 𝛿𝑗𝑗 ∙ 𝑑Ω + ∫ 𝐹𝑗 ∙ 𝛿𝑗𝑖 ∙ 𝑑Ω + 2 ∙ ∫ 𝐹𝑖 ∙ 𝛿𝑖𝑖 ∙ 𝑑Ω (0.10) Fi
Fj

L’égalité entre ces 2 énergies donne : jj

∫ 𝐹𝑖 ∙ 𝛿𝑖𝑗 ∙ 𝑑Ω = ∫ 𝐹𝑗 ∙ 𝛿𝑗𝑖 ∙ 𝑑Ω (0.11) ji


ii

Enoncé du théorème :
Soient deux états d’une même structure élastique. Le travail des sollicitations extérieures du
premier état dans le champ de déplacement du second état est égal au travail des sollicitations
extérieures du second état dans le champ de déplacement du premier état.

4. THEOREME DE CASTIGLIANO
Considérons un système élastique soumis à une sollicitation F (F1, F2,…, Fn). Au cours de la
mise en charge, le système se déforme et les points d'application des forces subissent les
déplacements 1, 2,…, n (i mesuré suivant la direction de Fi).

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CHAPITRE 0 : THEOREMES DE L’ENERGIE 5

L'énergie U emmagasinée dans le système au cours du chargement peut s'exprimer en


fonction des forces ou des déplacements de leur point d'application.
U  U(F1 , F2 ,..., Fn )  U(1 ,  2 ,...,  n ) (0.12
Donnons à la force Fi un accroisement dFi. Il s'ensuit une variation de l'énergie définie par la
quantité (U/Fi)dFi et l'énergie totale, sous F (F1, F2, …, Fn) et dFi, s'écrit :
U
U dFi (0.13
Fi
Etant donné que le travail des forces ne dépend pas de l'ordre dans lequel elles sont
appliquées, appliquons d'abord dFi ensuite la sollicitation globale F (F1, F2, …, Fn).
La force infinitésimale dFi produit un déplacement di infinitésimal aussi, si bien que le
travail accompli peut être considéré comme un infiniment petit d'ordre 2 qu'il est légitime de
négliger : (1/2) dFidi  0.
Appliquons maintenant la sollicitation globale F (F1, F2, …, Fn). Le travail We accompli est
égal à U. En outre, la force dFi, dont le point d'application a subi un déplacement i, produit
un travail qui vaut dFii.
D'où le travail total :
We  dFi i  U  dFi i (0.14
Les expressions (0.20) et (0.21) sont égales, d'où :
U
 i (0.15
Fi
C'est le théorème de Castigliano, qui s'énonce comme suit :

Enoncé du théorème :
L’énergie de déformation étant exprimée en fonction des forces appliquées, la dérivée
partielle de l’énergie par rapport à l’une des forces a pour valeur le déplacement du point
d’application de celle-ci projetée sur sa ligne d’action.

Remarque :
1) S’il n’existe pas de force appliquée au point où nous voulons calculer le déplacement,
on applique un effort fictif Q dans la direction du déplacement cherché. L’énergie U
sera fonction de Q². le déplacement est alors donné par :
𝜕𝑈
𝛿= 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑄 = 0
𝜕𝑄
2) Dans la recherche d’un déplacement relatif, on appliquera 2 efforts fictifs mutuels aux
points désirés et on procédera de la même façon que précédemment, c’est-à-dire :
𝜕𝑈
𝛿= 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑄 = 0
𝜕𝑄

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Objectifs 6

CHAPITRE 1 : POUTRES DROITES HYPERSTATIQUES

OBJECTIFS
L’élève sera capable de :
 Déterminer les sollicitations dans une poutre hyperstatique à une travée,
 Déterminer les sollicitations dans une poutre continue d’inertie constante.

1. COEFFICIENTS DE SOUPLESSE
Soit une poutre droite de longueur l et d’inertie I(x). On appelle coefficient de souplesse
(constantes mécaniques) de la poutre les quantités suivantes :
𝑙 𝑥 2 𝑑𝑥 𝑙𝑥 𝑥 𝑑𝑥 𝑙 𝑥 2 𝑑𝑥
𝑎 = ∫0 (1 − 𝑙 ) ∙ 𝐸∙𝐼(𝑥) ; 𝑏 = ∫0 𝑙 ∙ (1 − 𝑙 ) ∙ 𝐸∙𝐼(𝑥) ; 𝑐 = ∫0 ( 𝑙 ) ∙ 𝐸∙𝐼(𝑥) (1.1)

Si l’inertie I est constante alors :


𝑙
𝑎 = 2𝑏 = 𝑐 = 3∙𝐸∙𝐼 (1.2)

2. RELATIONS ENTRE MOMENTS SUR APPUIS, ROTATIONS SUR APPUIS ET DEPLACEMENTS


D’APPUIS

2.1. ROTATIONS D’APPUI D’UNE POUTRE SUR DEUX APPUIS


Soit une poutre droite G0G1 soumise à un chargement produisant en toute section d’abscisse x
un moment fléchissant M(x). Les formules de Bresse (obtenues à partir de l’équation de la
déformée) permettent d’obtenir les rotations aux appuis :
𝑙 𝑥 𝑀(𝑥) 𝑙𝑥 𝑀(𝑥)
𝜃0 = − ∫0 (1 − 𝑙 ) ∙ 𝐸∙𝐼(𝑥) 𝑑𝑥 𝑒𝑡 𝜃1 = ∫0 𝑙 ∙ 𝐸∙𝐼(𝑥) 𝑑𝑥 (1.3)

2.2. EFFET DE DEUX COUPLES APPLIQUES AUX APPUIS


Considérons une poutre droite G0G1, de longueur l, soumise à ces extrémités à deux couples
C0 (en G0) et C1 (en G1) et produisant respectivement les moments M0 et M1.
M0 M1
G0 G1
x l

Par application du principe de superposition, en tout point x de la poutre, on a :


𝑥 𝑥
𝑀(𝑥) = 𝑀0 ∙ (1 − 𝑙 ) + 𝑙 ∙ 𝑀1 (1.4)
Par utilisation des formules de Bresse, on obtient les rotations aux appuis :
𝑙 𝑥 𝑀(𝑥) 𝑙 𝑥 𝑥 𝑥 𝑥 𝑑𝑥
𝜃0 = − ∫0 (1 − 𝑙 ) ∙ 𝐸∙𝐼(𝑥) 𝑑𝑥 = − ∫0 [(1 − 𝑙 ) ∙ 𝑀0 ∙ (1 − 𝑙 ) + (1 − 𝑙 ) ∙ 𝑙 ∙ 𝑀1 ∙ 𝐸𝐼(𝑥)] (1.5)

Calcul des structures 2 – M A. KONIN


CHAPITRE 1 : POUTRES DROITES HYPERSTATIQUES 7

Ce qui correspond en utilisant les coefficients de souplesse :


𝜃0 = −𝑎 ∙ 𝑀0 − 𝑏 ∙ 𝑀1 (1.6)
De même, on obtient sur l’autre appui :
𝜃1 = 𝑏 ∙ 𝑀0 + 𝑐 ∙ 𝑀1 (1.7)
3. APPLICATION DU PRINCIPE DE SUPERPOSITION A LA POUTRE HYPERSTATIQUE
3.1. DEFINITION
Une poutre droite hyperstatique est une poutre droite soumise à un chargement propre (S)
appliqué en travée et à un système de forces et couples appliqués sur ses 2 sections d’appuis.
 Si la poutre est hyperstatique à une travée (poutre bi-encastrée, ou encastrée à une
extrémité et articulé à l’autre), les couples et forces aux sections d’appuis
correspondent aux actions de liaison,
 Si la poutre appartient à un système de poutres (portiques, poutres continues), les
forces et couples appliquées aux appuis représentent les actions exercées aux
extrémités par le reste de la structure.
Dans tous les cas, les efforts internes et les rotations peuvent s’obtenir par superposition des
effets dus au chargement propre (S) et aux moments agissant aux appuis.

3.2. APPLICATION DU PRINCIPE DE SUPERPOSITION

3.2.1. Aux efforts internes


Soit une poutre à une travée hyperstatique IJ, soumise à un chargement propre (q) et des
moments sur appuis MI et MJ.
q MI MJ
G0 = G0 G1 + G0 G1
x l x l x l

M (x) = MA (x) +  (x)

Appelons M(x) le moment fléchissant en toute section d’abscisse x et (x) le moment


fléchissant dans la même section de la travée indépendante soumise au chargement (q) (figure
ci-dessous).
D’après le principe de superposition, on peut écrire :
𝑥 𝑥 𝑑𝑀(𝑥) 𝑑𝜇(𝑥) 𝑀𝐽 −𝑀𝐼
𝑀(𝑥) = 𝜇(𝑥) + 𝑀𝐼 ∙ (1 − 𝑙 ) + 𝑀𝐽 ∙ 𝑒𝑡 𝑇(𝑥) = = + (1.8)
𝑙 𝑑𝑥 𝑑𝑥 𝑙

On constate donc que les efforts internes dans une travée hyperstatique s’obtiennent très
facilement dès que les moments aux appuis sont connus.

3.2.2. Aux rotations d’extrémité


Les rotations qI et qJ dans la travée hyperstatique s’obtiennent également par superposition
des rotations, dans la travée indépendante (𝜃𝐼′ 𝑒𝑡 𝜃𝐽′ ) dues au chargement (q) et aux moments
sur appuis. Soit :

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4. Poutres continues 8

𝜃𝐼 = 𝜃𝐼′ − 𝑎 ∙ 𝑀𝐼 − 𝑏 ∙ 𝑀𝐽 𝑒𝑡 𝜃𝐽 = 𝜃𝐽′ + 𝑏 ∙ 𝑀𝐼 + 𝑐 ∙ 𝑀𝐽 (1.9)


4. POUTRES CONTINUES
4.1. DEFINITIONS ET NOTATIONS
Une poutre continue est une poutre droite reposant sur plus de 2 appuis simples
incompressibles et soumise à des charges verticales.
On supposera les efforts dans la poutre nuls en l’absence de charges appliquées (inexistence
d’état d’auto-contraintes).
On notera : les appuis de 0 à n : A0, A1, ………. An,
Les travées de 1 à n : la travée i étant comprise entre les appuis Ai-1 et Ai,
Les portées des travées : l1, l2, ………… ln,
Les réactions de 0 à n : R0, R1, ……….. Rn.
Une poutre continue à n travées est une structure hyperstatique de degré (n – 1). Le moment
fléchissant dans la travée i est donné par la relation :
𝑥 𝑥 𝑑𝜇𝑖 (𝑥) 𝑀𝑖 −𝑀𝑖−1
𝑚𝑖 (𝑥) = 𝜇𝑖 (𝑥) + 𝑀𝑖−1 ∙ (1 − 𝑙 ) + 𝑀𝑖 ∙ 𝑙 𝑒𝑡 𝑡𝑖 (𝑥) = + (1.10)
𝑖 𝑖 𝑑𝑥 𝑙𝑖

4.2. RELATION DES 3 MOMENTS (THEOREME DE CLAPEYRON)


Considérons 2 travées successives (i et i+1), calculons les rotations à l’appui Ai s’écrivent :
′ ′
𝑤𝑖+1 = 𝜃𝑖+1 − 𝑎𝑖+1 ∙ 𝑀𝑖 − 𝑏𝑖+1 ∙ 𝑀𝑖+1 𝑒𝑡 𝑤𝑖′′ = 𝜃𝑖′′ + 𝑏𝑖 ∙ 𝑀𝑖−1 + 𝑐𝑖 ∙ 𝑀𝑖
Mi-1 Mi Mi+1

Ai-1 Ai Ai+1
Mais l’appui Ai constitue l’appui de droite de la travée i et l’appui de gauche de la travée i+1.
Et comme la section sur cet appui subit la même rotation (pas de discontinuité de rotation), on
a : 𝑤𝑖′′ = 𝑤𝑖+1

On obtient la relation des 3 moments :



𝜃𝑖+1 − 𝜃𝑖′′ = 𝑏𝑖 ∙ 𝑀𝑖−1 + (𝑐𝑖 + 𝑎𝑖+1 ) ∙ 𝑀𝑖 + 𝑏𝑖+1 ∙ 𝑀𝑖+1 (1.11

4.3. METHODE GENERALE DE CALCUL DES POUTRES CONTINUES : METHODE DES FOYERS
 Supposons une poutre continue à n travées dont une seule est chargée (travée i par
exemple),
 Supposons également que les moments sur les appuis extrêmes Mn = M0 0
La relation de Clapeyron s’écrit comme ci-dessous en 3 groupes :
Groupe A : groupe des équations faisant intervenir les travées avant la travée i,
Groupe B : groupe des équations faisant intervenir la travée i,
Groupe C : groupe des équations faisant intervenir les travées au-delà de la travée i

Calcul des structures 2 – M A. KONIN


CHAPITRE 1 : POUTRES DROITES HYPERSTATIQUES 9

(𝑐1 + 𝑎2 ) ∙ 𝑀1 + 𝑏2 ∙ 𝑀2 = 0
𝑏 ∙ 𝑀 + (𝑐2 + 𝑎3 ) ∙ 𝑀2 + 𝑏3 ∙ 𝑀3 = 0
𝐴{ 2 1 (1.12
−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−−
𝑏𝑖−2 ∙ 𝑀𝑖−3 + (𝑐𝑖−2 + 𝑎𝑖−1 ) ∙ 𝑀𝑖−2 + 𝑏𝑖−1 ∙ 𝑀𝑖−1 = 0

𝑏𝑖−1 ∙ 𝑀𝑖−2 + (𝑐𝑖−1 + 𝑎𝑖 ) ∙ 𝑀𝑖−1 + 𝑏𝑖 ∙ 𝑀𝑖 = 𝜃𝑖′


𝐵{ (1.13
′′
𝑏𝑖 ∙ 𝑀𝑖−1 + (𝑐𝑖 + 𝑎𝑖+1 ) ∙ 𝑀𝑖 + 𝑏𝑖+1 ∙ 𝑀𝑖+1 = −𝜃𝑖+1
𝑏𝑖+1 ∙ 𝑀𝑖 + (𝑐𝑖+1 + 𝑎𝑖+2 ) ∙ 𝑀𝑖+1 + 𝑏𝑖+2 ∙ 𝑀𝑖+2 = 0
𝐶{ (1.14
𝑏𝑛−1 ∙ 𝑀𝑛−2 + (𝑐𝑛−1 + 𝑎𝑛 ) ∙ 𝑀𝑛−1 = 0
Les équations A montrent que :
𝑀1 𝑏2
= −𝑐 = −𝜑2 (1.15
𝑀2 1 +𝑎2
𝑀2 𝑏3
= −𝑐 = −𝜑3 (1.16
𝑀3 2 +𝑎2 −𝑏2 ∙𝜑2

Ces rapports ne dépendent pas de l’intensité des charges. Ils sont négatifs. De manière
𝑀
générale, tous les rapports 𝑀𝑗−1 sont négatifs et constants.
𝑗
𝑀𝑗−1
Puisque le rapport des travées non chargées ne dépend que des caractéristiques
𝑀𝑗
mécaniques et géométriques de la travée, le moment s’annule dans chaque travée j au droit
d’un point fixe Fj appelé foyer de gauche de la travée j.
Mj

Aj-1 xj yj
Fj Aj

Mj-1
𝑀𝑗−1 𝑥𝑗
Les 𝜑𝑗 = − =𝑙 sont appelés rapports focaux de gauche. Ils se calculent par
𝑀𝑗 𝑗 −𝑥𝑗

récurrence à partir de 1 = 0
𝑏𝑗+1
𝜑𝑗+1 = 𝑎 (1.17
𝑗+1 +𝑐𝑗 −𝑏𝑗 ∙𝜑𝑗

𝜑1 = 0 (1.18
En faisant le même raisonnement à partir des équations du groupe C, on obtient le foyer de
droite Fk, tel que :
𝑏𝑘
𝜑𝑘′ = 𝑎 ′ (1.19
𝑘+1 +𝑐𝑘 −𝑏𝑘+1 ∙𝜑𝑘+1

𝜑𝑛′ = 0 (1.20
Les équations B donnent les moments sur appuis de la travée i :

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5. Calcul du déplacement en un point : Théorème de Muller Breslau 10

𝜃𝑖′ +𝜑𝑖′ ∙𝜃𝑖′′


𝑀𝑖−1 = 1
(1.21
𝑏𝑖 ∙( −𝜑𝑖′ )
𝜑𝑖

𝜃𝑖′′ +𝜑𝑖 ∙𝜃𝑖′


𝑀𝑖 = − 1 (1.22
𝑏𝑖 ∙( −𝜑𝑖 )
𝜑′𝑖

Remarque :
1) Si plusieurs travées sont chargées à la fois, on appliquera le principe de superposition
2) Si M0 ≠ 0 et Mn ≠ 0, on déterminera indépendamment la répartition de M0 et Mn.

5. CALCUL DU DEPLACEMENT EN UN POINT : THEOREME DE MULLER BRESLAU


Intéressons nous au cas d’une poutre plane chargée dans son plan de symétrie. Nous avons
établi pour 2 états du système élastique :
1 1
𝑈1 = 2 ∙ ∫ 𝐹𝑖 ∙ 𝛿𝑖𝑖 ∙ 𝑑Ω + ∫ 𝐹𝑖 ∙ 𝛿𝑖𝑗 ∙ 𝑑Ω + 2 ∙ ∫ 𝐹𝑗 ∙ 𝛿𝑗𝑗 ∙ 𝑑Ω (1.23
Si nous négligeons N et T pour simplifier les expressions :
1 𝑀2 1 𝑀2
𝑈1 = 2 ∙ ∫ 𝐸∙𝐼1 ∙ 𝑑𝑠 + ∫ 𝐹𝑖 ∙ 𝛿𝑖𝑗 ∙ 𝑑Ω + 2 ∙ ∫ 𝐸∙𝐼2 ∙ 𝑑𝑠 (1.24
M1 et M2 représentent l’expression algébrique du moment de flexion le long de la poutre dans
les états 1 et 2. Par ailleurs si les deux systèmes de charges sont appliqués simultanément et
progressivement, le moment de flexion dans une section est égale à M = M1 + M2. Et
1 𝑀2 1 𝑀12 1 𝑀22 𝑀1 ∙𝑀2
𝑈 = ∙∫ ∙ 𝑑𝑠 = ∙ ∫ ∙ 𝑑𝑠 + ∙ ∫ ∙ 𝑑𝑠 + ∫ (1.25
2 𝐸∙𝐼 2 𝐸∙𝐼 2 𝐸∙𝐼 𝐸∙𝐼

Mais U1 = U alors
𝑀1 ∙𝑀2
∫ 𝐹𝑖 ∙ 𝛿𝑖𝑗 ∙ 𝑑Ω = ∫ 𝐸∙𝐼
∙ 𝑑𝑠 (1.26
De manière générale, en tenant compte de N et T :
𝑀1 ∙𝑀2 𝑇 ∙𝑇
1 2 𝑁1 ∙𝑁2
∫ 𝐹𝑖 ∙ 𝛿𝑖𝑗 ∙ 𝑑Ω = ∫ 𝐸∙𝐼
∙ 𝑑𝑠 + ∫ 𝐺∙𝑆 ∙ 𝑑𝑠 + ∫ 𝐸∙𝑆
∙ 𝑑𝑠 (1.27
𝑟

Enoncé du théorème :
Soient deux états d’équilibre d’une même structure (S), Le travail des sollicitations
extérieures du premier état dans le champ de déplacement du second état est égal à l’énergie
élastique emmagasinée dans la structure par les forces élastiques du second état dans le champ
de déplacement du premier état.

5.1. CALCUL DU DEPLACEMENT EN UN POINT D’UNE STRUCTURE


Pour déterminer le déplacement  (ou la rotation ) produit en un point A d’une structure
élastique, selon une direction donnée D, on procède de la façon suivante :
 On détermine le long de la structure, les sollicitations M1, N1 et T1 dues aux
chargement (S),
 On évalue les sollicitations M2, N2 et T2 produites dans la structure par une force
unitaire F (ou un couple unitaire C) appliquée au point A dans la direction du
déplacement cherché

Calcul des structures 2 – M A. KONIN


CHAPITRE 1 : POUTRES DROITES HYPERSTATIQUES 11

Le déplacement  (ou la rotation ) est donné par la relation :


𝑀1 ∙𝑀2 𝑁1 ∙𝑁2 𝑇1 ∙𝑇2
∆= ∫ ( + + ) ∙ 𝑑𝑠 (1.28
𝐸∙𝐼 𝐸∙𝑆 𝐺∙𝑆𝑟

En général, en flexion on tient compte uniquement du terme du moment fléchissant, le


déplacement se réduit alors à :
𝑀1 ∙𝑀2
∆= ∫ ( ) ∙ 𝑑𝑠 (1.29
𝐸∙𝐼

Dans la pratique, pour les poutres à inertie constante, l’intégration se fait à l’aide des tables
d’intégrales de Mohr.

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5. Calcul du déplacement en un point : Théorème de Muller Breslau 12

5.2. TABLEAU DES INTEGRALES DE MOHR

Calcul des structures 2 – M A. KONIN


CHAPITRE 2 : ETUDE DES PORTIQUES 13

CHAPITRE 2 : ETUDE DES PORTIQUES

OBJECTIFS
L’élève sera capable de :
 Déterminer les déplacements en un point d’une structure,
 Appliquer la méthode des forces aux calculs des actions de liaison de systèmes
hyperstatiques de degré inférieur à 2.

1. INTRODUCTION
1.1. DEFINITION
Un portique est un système structural d’un seul étage, comportant une ou plusieurs travées et
constitué de pièces droites (voir figure).

(a) (b)

Les pieds de poteaux (montants) sont articulés ou encastrés. Les traverses sont les barres
horizontales ou brisées. Les joints ou nœuds entre les pièces sont généralement des assemblages
rigides, mais il est possible d’avoir des assemblages souples (articulations).
Les portiques ont un comportement essentiellement flexionnel, c'est-à-dire que la flexion est
prépondérante. On peut de ce fait négliger les déformations provoquées par l'effort normal et l'effort
tranchant.
Les structures auxquelles on s'intéresse ici sont planes et chargées dans leur plan.

1.2. DEGRE D’HYPERSTATICITE D’UN PORTIQUE


On appelle degré d’hyperstaticité d’une structure, la grandeur notée h telle que : h = L – 3.b où, b
est le nombre de barres constituant le portique et L le nombre d’inconnues de liaison.

1.3. THEOREME DE MENABREA


Enoncé du Théorème :
La dérivée partielle de l’énergie potentielle interne (U) d’un système par rapport à une inconnue
hyperstatique externe ou par rapport à la valeur commune de deux inconnues hyperstatiques
internes Xi dégagées par une coupure, est égale au manque de concordance correspondant ci.
2. Principe de la méthode des forces 14

U
 ci (2.1)
X i

N.B : Un système hyperstatique est concordant quant à ses appuis, ou encore que les appuis d’un
système hyperstatique sont concordants, lorsque les composantes des réactions sont toutes nulles en
l’absence de sollicitations extérieures.

Le théorème découle de celui de CASTIGLIANO. Ce résultat est évident dans le cas d'une
inconnue hyperstatique externe (c'est-à-dire une réaction), puisque le déplacement est nul dans la
direction de la réaction. Le cas d'une inconnue hyperstatique interne n’est pas abordé dans ce cours.
Le théorème de MENABREA signifie que les forces hyperstatiques prennent des valeurs qui
rendent minimale l'énergie potentielle interne exprimée en fonction des sollicitations, dont les
forces hyperstatiques, appliquées au système considéré.
Ainsi, pour chaque inconnue hyperstatique Xi le théorème de MENABREA fournit une équation (de
continuité). La résolution du système d’équations ainsi obtenu permet de trouver les inconnues
hyperstatiques et de résoudre le problème qui devient isostatique.

2. PRINCIPE DE LA METHODE DES FORCES


2.1. PRESENTATION DE LA METHODE
Pour calculer un système hyperstatique dégré n (h = n), on le transforme en un système isostatique
en supprimant les n liaisons surabondantes. Cela revient à pratiquer n coupures, une par inconnue
hyperstatique. Pour que le système isostatique soit équivalent au système initial, il faut remplacer

P P X1

X2
P P X1

h X2

h
(a) (b)

l/2 l/2
(a) (b)
Figure 1
l/2 l/2
chaque liaison supprimée par la force qui lui correspond (figure ci-dessus).
Les inconnues hyperstatiques X1 et X2 de l’exemple considéré sont obtenues en utilisant l’équation
(2.1) ci-dessus. Le système d’équations s’écrit :
 U
 X  0
 1
 (2.2)
 U
 X  0
 2

Calcul des structures 2 – M A. KONIN


CHAPITRE 2 : ETUDE DES PORTIQUES 15

Le système isostatique obtenu par suppression des liaisons surabondantes (Figure b) est désigné par
système de base, système fondamental ou encore système principal.
Une fois l’hyperstaticité levée, c’est-à-dire lorsqu’on a déterminé les inconnues hyperstatiques, la
construction des diagrammes M, N, T revient à tracer les diagrammes d’un système isostatique (en
l’occurrence le système de base) soumis - simultanément - aux charges données (la sollicitation
globale F) et aux forces calculées (X1, X2, ... Xn). L’application du principe de superposition
simplifie quelque peu ce travail.

2.2. EQUATIONS DE CONTINUITE


Pour un système concordant d’ordre n, on aura un système de n équations :
U U U U
 0,  0, ...,  0, ..., 0 (2.3)
X1 X 2 X j X n
On montre que chacune de ces équations peut se mettre sous la forme ci-après, connue sous le nom
de formule de Müller - Breslau (ou de Bertrand De Fonviolant),
U n

X j
 0,  X
i 1
i   uji   jF  0 j  1, 2, ..., n (2.4)

Et le système des n équations de continuité peut se mettre sous la forme explicite suivante :
 11u
X1  12 u
X 2  ...  1n u
X n  1F  0
 u
 21X1   22 X 2  ...   2n X n   2F  0
u u

 (2.5)
 .......... .......... .......... .......... .......... .....
 un1X1   un2 X 2  ...   unn X n   nF  0

ou sous la forme matricielle :


 X   
u
F (2.6)
Les équations du système (2.5) [ou (2.6)] sont appelées équations canoniques de la méthode des
forces.
Les coefficients  iju ne dépendent que des caractéristiques géométriques et mécaniques de la
structure. Ils sont indépendants du chargement.
m ik m ij
 ujk  
l
dx
0 EI
Le coefficient général iF représente le déplacement de la section i du système de base (dans la
direction i, qui est aussi la direction de l’inconnue hyperstatique Xi) sous l’effet des charges
appliquées (données) (F).
2.3. EXEMPLE D’APPLICATION
Soit à résoudre le portique de la figure 1. Pour les calculs, on prendra h=l=a. Les équations
canoniques du système s’écrivent :
11
u
X1 + 12
u
X 2 1F = 0
 u21X1 +  u22 X 2  2F = 0
2. Principe de la méthode des forces 16

Les coefficients  11
u
et  u21 sont obtenus en appliquant au système de base la sollicitation unitaire X1=1
tandis que  12
u
et  u22 s’obtiennent sous l’effet de la seule sollicitation X2=1. Quant aux
déplacements 1F et 2F, ils se calculent sous l’effet des charges extérieures (ici la force P)
appliquées au système isostatique de base. Les diagrammes permettant le calcul de ces coefficients
(cas où l'influence de M est prépondérante) sont montrés à la figure 2.
Pl/2
l P

X1=1 Pl/2
l X2=1 P

X1=1
mi2 X2=1 MiF
mil

m mi2 MiF (c)


h il (a) l (b)

Figure 2 : Diagrammes des moments M et m


h (a) l (b) (c)
On trouve, avec h=l=a :
a3 a3 4a 3 Pa 3 29Pa3
11
u
= 12
u
=  u21   u22  1F = -  2F = - (2.7)
3EI 2EI 3EI 4EI 48EI

 11
u
 12
u
P 1F
 u21  u22
X1=1
X2=1 
P 1F 2F

X1=1
X2=1 2F

(a) (b) (c)

(a) (b) (c)


Figure 3 : Signification des coefficients 

La figure 3 montre la signification de ces coefficients. Et à partir des équations du système on tire :
9 22
X1  P et X 2  P (2.8)
56 56
34
6

34
6
9
11 22

M(xPa/56) N(xP/56) T(xP/56)


9
11 22

M(xPa/56) T(xP/56)
3 34N(xP/56) 9
(a) (b) (c)

3 Figure 4 :34
Diagrammes M,9 N, T
(a) (b) (c)

Calcul des structures 2 – M A. KONIN


CHAPITRE 2 : ETUDE DES PORTIQUES 17

Les diagrammes M, N, T peuvent être construits maintenant (Figure 4).


3. CALCUL DES DEPLACEMENTS DES SYSTEMES HYPERSTATIQUES – THEOREME DE PASTERNAK
3.1. THEOREME DE PASTERNAK
Ce théorème est analogue à celui de MULLER-BRESLAU, il permet de déterminer le déplacement
d’un point quelconque d’une structure. Le théorème de MULLER-BRESLAU s’écrit :
MMj
j  
l
dx avec M moment dans la structure hyperstatique réelle initiale et M j moment
0 EI
dans la structure initiale hyperstatique. La difficulté réside dans le fait que ce moment est à
déterminer dans la structure hyperstatique. Il faut donc résoudre de nouveau une structure
hyperstatique soumise à une action unitaire appliquée en j.
Le théorème de Pasternak est plus intéressant, le déplacement en un point quelconque est donné par
l’expression suivante :
0
MMj
j  
l
dx
0 EI
0
M j représente les sollicitations dans une des structures isostatiques associées. La structure choisie
peut être différente du système isostatique qui a permis de déterminer les inconnues hyperstatiques.
La démonstration du théorème fera l’objet de TD de la part des étudiants (ils pourront s’appuyer sur
le théorème de Muller Breslau).

3.2. EXEMPLES D’APPLICATION


A q
Soit à calculer la flèche à mi-portée du système représenté ci-contre
(EI constante).
Appliquons une première fois le théorème de Castigliano pour l

calculer la réaction R de l'appui A (Figure 1). q

 A  W / R  0
x
(M M iF l l M iF
 A   iF dx   M iF
l
R
dx Figure 1
0 EI R EI 0 R
M iF qx 2
EI A   M iF dx   (Rx 
l l
)xdx
0 R 0 2
Rl 3 ql 4 3ql
EI A  (  ) 0R 
3 8 8
Appliquons maintenant le théorème de Pasternak pour calculer la flèche M en x = l/2.
l l
EI 0
M  MiF m iM dx avec :
3ql q l l l
M iF  x  x 2 et m iM  0 pour 0  x  , m iM   x pour  x  l
8 2 2 2 2
4
1 l 3ql q l ql
Il vient :  M   (
EI l / 2 8
x  x 2 )(  x)dx 
2 2 192EI

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