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CH1 : MODELISATION DES ACTIONS MECANIQUES

1. Nature des actions mécaniques


Il existe deux types d’action mécanique :

1.1. Actions à distances :


Actions dues à des objets éloignés de l’élément étudié.
Exemples :
➢ L’aimantation :
- L’aiguille d’une boussole est soumise à l’action du magnétisme terrestre.
- Le rotor d’un moteur électrique est soumis à l’action de l’électromagnétisme crée par le stator.
➢ L’attraction entre deux corps :
- L’attraction terrestre : un corps proche de la terre est soumis au champ de gravité de celle-ci.
Cette action est appelée poids ou pesanteur, elle est représentée par un vecteur poids dirigé vers le bas, appliqué au centre de
gravité, dont l’intensité est définie par la formule :
Avec : - P : poids du corps en newton (N)
- m : masse du corps en kilogramme (kg)
P =mxg
- g : intensité de la pesanteur (N/kg) avec g = 9,81 N/kg

- Point d’application : G
- Direction : verticale
- Sens : vers le bas
- Intensité : P= m x g

1.2. Actions de contacts (Frottements négligés)


Le fait que deux éléments se touchent, fait apparaître une action mécanique d’un élément sur l’autre.
Dans l’étude d’un mécanisme on retrouve les contacts suivants :
- le contact ponctuel ;
- le contact linéaire ;
- le contact surfacique.
Modélisation : On représente une action de contact par un vecteur dont deux paramètres sont définis :
- Le point d’application qui est le milieu (centre) de la surface de contact.
- Le support qui est perpendiculaire à la surface tangente au contact.
Comparaison : Ā 2/1 et Ā 1/2 sont 2 actions opposées.

2. Hypothèses simplificatrices
2.1. Action ponctuelle ou charge concentrée
Chaque fois que l’effort de contact est concentré sur un point, l’action peut être représentée par une force perpendiculaire à la
surface de contact et appliquée sur le point de contact.
Exemple : Bille sur plan

2.2. Action répartie sur une ligne (Action linéaire)


L’effort de contact réparti sur une ligne peut être représenté par une charge linéique q uniforme (unité : N/m)

On pourra remplacer une charge linéique uniforme par sa résultante C, telle que : C=qxl
Cette force sera appliquée au centre de la ligne de contact.
Exemple : cylindre sur plan.

2.3. Action répartie sur une surface


L’effort de contact réparti sur une surface peut être représenté par une pression de contact « p » uniforme.
On pourra remplacer une pression de contact uniforme par sa résultante F telle que :
Avec : S : La Surface en contact (mm²)
F=pxS P : La pression (1MPa = 1N/mm² = 106 Pa = 10 bar)
Cette force sera appliquée au centre de gravité de la surface.
Exemple : Piston de vérin
2.4. Moment
a. Moment d’une force par rapport à un point
On appelle moment d’une force F par rapport à un point O, le produit de la force par la
distance de la force au point O :

𝑀𝑜 (𝐹⃗ ) = 𝐹 ∗ 𝑂𝐴 = 𝐹 ∗ 𝑑
(Unité : N.m)

Convention de signe :

b. Moment résultant de plusieurs forces


Le moment résultant en un point O de plusieurs forces F 1 , F2 , …., Fn est égal à la somme algébrique des moments en O de
chacune des forces

c. Couple de forces

Un couple de force est un système formé de deux forces ayant même direction, même intensité et sens contraire, appliquées en
deux points différents non situés sur la même ligne d’action.
On appelle moment d’un couple C par rapport à un point O le produit de l’intensité de la force par la distance entre les droites
d’action.

Mo(C) = F. d

3. Principe des actions mutuelles


Pour 2 solides en contact et en équilibre, l’action exercée par le solide 1 sur le solide 2 est égale et directement opposée à l’action
du solide 2 sur le solide 1

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴2∕1 = −𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1∕2

4. Isoler un système
Pour isoler un système :
a. Commencer par dessiner ce système seule ;
b. À l’emplacement de chaque contact, tracer l’action exercé ;
c. Tracer les actions à distance ; (quand elles ne sont pas négligées)
Exemple : on Isole le solide 2
CH 2 : RESOUDRE DES PROBLEMES EN STATIQUE
1. PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE (PFS)
L’équilibre d’un système matériel (corps ou ensemble de corps) ne dépend que des actions extérieures.
Lorsqu’un système est en équilibre dans un référentiel :
- La résultante de toutes les forces mécaniques extérieures appliquées au système est nulle.

- Le moment résultant en un point A quelconque de toutes actions mécaniques extérieures appliquées au système est nul.

D’une manière plus condensée : Lorsqu’un système matériel est en équilibre dans un référentiel, le torseur d’action mécanique en
un point A quelconque est nul.

2. RESOLUTION D’UN PROBLEME DE STATIQUE


Il est conseillé d’utiliser la méthode suivante :
➢ Bien lire l’énoncé ; s’il s’agit d’un mécanisme faisant intervenir plusieurs pièces, il faut comprendre parfaitement le
fonctionnement de ce mécanisme.
➢ Définir le système étudié : ce peut être un solide ou un ensemble de solides.
➢ Définir le référentiel d’étude.
➢ Faire le bilan des forces exercées sur le système méthodiquement : en faisant le bilan des actions de contact et les actions
à distance exercées sur le système.
➢ Appliquer le principe fondamental au système (ou le cas échéant à chaque système).
➢ Dans le cas où il y a plusieurs systèmes, appliquer la troisième loi de Newton.
➢ Résoudre le système d’équations.
Rappel : La troisième loi de Newton

« Tout corps (2) exerçant une force ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝐹2⁄ sur un corps (1) subit une force ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1⁄
1 2
d’intensité égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par le corps (1). »
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1⁄ + 𝐹 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2⁄ = 0⃗⃗ ↔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹1⁄ = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹2⁄
2 1 2 1

3. Applications : EQUILIBRE D’UN SOLIDE


APPLICATION 1 :
Un mât OA, de longueur L, de masse M, articulé en O grâce à une liaison pivot est maintenu en équilibre par un câble BA de
poids négligeable. En A est suspendue une charge de poids Q
Déterminer la tension du câble ainsi que les caractéristiques de l’action exercée en O par l’axe sur le mât.
CH 3 : ETUDIER DES SOLLICITATIONS SIMPLES EN RDM
1. INTRODUCTION ET HYPOTHESES
1.1. Buts de la résistance des matériaux (RDM)

La résistance des matériaux a trois objectifs principaux :

La connaissance des caractéristiques mécaniques des matériaux. (Comportement sous l’effet d’une action mécanique) ;
L'étude de la résistance des pièces mécaniques. (Résistance ou rupture)
L'étude de la déformation des pièces mécaniques. (Déformations permanentes ou provisoires)
Ces études permettent de choisir le matériau et les dimensions d'une pièce mécanique en fonction des conditions de
déformation et de résistance requises.

1.2. Hypothèses

a. Le matériau
➢ Continuité : la matière est supposée continue car son aspect moléculaire est trop "fin" pour l'étude qui nous intéresse.

➢ Homogénéité : on supposera que tous les éléments de la matière, aussi petits soient-ils, sont identiques.

➢ Isotropie : on supposera qu'en tout point et dans toutes les directions, la matière a les mêmes propriétés mécaniques.

b. Notion de Poutre
La RDM étudie des pièces dont les formes sont relativement simples. Ces pièces sont désignées sous le terme de « poutres ».

On appelle poutre (voir fig.) un solide engendré par une surface plane (S) dont le centre de surface G décrit une courbe plane (C)
appelée ligne moyenne.

Les caractéristiques de la poutre sont :

• Ligne moyenne droite ou à grand rayon de courbure ;

• Section droite (S) constante ou variant progressivement ;

• Grande longueur par rapport aux dimensions transversales ; (en général


10 fois)

• Existence d'un plan de symétrie.

c. Les forces extérieures

Plan de symétrie : les forces extérieures seront situées dans le plan de symétrie de la poutre ou alors disposées
symétriquement par rapport à ce plan.
Types d'actions mécaniques extérieures : deux types d'actions peuvent s'exercer sur la poutre :

 
• Charges concentrées ( F1 ou moment MC )
• Charges réparties p. (exprimées en N/m).

d. Les déformations
Les déformations étant petites devant les dimensions de
la poutre, les actions s'exerçant sur celle-ci seront
calculées à partir le principe fondamental de la statique.

Les sections planes normales aux fibres avant


déformation demeurent planes et normales aux fibres
après déformation.

2. Nature des sollicitations


2.1. La traction simple

Une poutre est sollicitée à la traction simple lorsqu'elle est soumise à deux forces directement opposées, appliquées au centre
de surface des sections extrêmes et qui tendent à l'allonger. Avec L = L0 + L

2.2. La compression simple

Une poutre est sollicitée à la compression simple lorsqu'elle est soumise à deux forces directement opposées, appliquées au
centre de surface des sections extrêmes et qui tendent à la raccourcir.

2.3. Le Cisaillement

Une poutre subit une sollicitation de cisaillement simple lorsqu'elle est soumise dans un plan (P) perpendiculaire à la ligne
moyenne à deux forces directement opposées.

La poutre tend à se séparer en deux tronçons E1 et E2 glissant l'un par rapport à l'autre dans le plan de section droite (P).

2.4. La flexion simple

Une poutre est sollicitée en flexion plane simple lorsque le système des forces extérieures se réduit à un système coplanaire et
que toutes les forces sont perpendiculaires à la ligne moyenne.
2.5. La torsion simple
Une poutre est sollicitée en torsion simple lorsqu'elle est soumise à ses deux extrémités à des liaisons dont les efforts associés se
réduisent à deux couples opposés dont les moments sont parallèles à l'axe du cylindre.

CH4 : ESSAI DE TRACTION


1. Essai de traction
1.1. Définition et but de l’essai
Une éprouvette normalisée en acier est sollicitée à la traction par une machine d'essai, qui permet de déterminer l'allongement de
l'éprouvette en fonction de l'effort qui lui est appliqué.
Cet essai permet de déterminer certaines caractéristiques mécaniques essentielles des matériaux.

1.2. Eprouvette
L’éprouvette est en général un barreau cylindrique rectifié terminé par deux têtes cylindriques. La partie médiane a pour section So
= 150mm² et longueur lo = 100mm.

l0

A B
F F

A' l 0 + l B'

1.3. Mode opératoire


Les extrémités de l’éprouvette sont pincées dans les mâchoires d’une machine de traction comportant un mécanisme enregistreur
(tambour et stylet). La machine fournit un effort de traction F variable dont l’action s’exerce jusqu’à la rupture de l’éprouvette.
On obtient donc un diagramme représentant la relation de l’effort F et les allongements ∆𝑙.
1.4. Analyse de la courbe obtenue
 Zone OA : c'est la zone des déformations élastiques. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur nulle, l'éprouvette
retrouve sa longueur initiale.
Dans cette zone, l'allongement est proportionnel à l'effort d'extension.
Des essais effectués avec des éprouvettes de dimensions différentes permettent de constater que pour un même
matériau, l'allongement unitaire( l / l0) est proportionnel à l'effort unitaire (F / S0).

 Zone ABCD : c'est la zone des déformations permanentes. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur nulle,
l'éprouvette ne retrouve pas sa longueur initiale.
NB : On ne s'intéressera (pour l’instant) qu'à la zone des déformations élastiques.

2. Déformations élastiques
2.1. Module d’élasticité et coefficient du poisson
La propriété constatée ci-dessus a permis pour différents matériaux d'établir la relation :
2
𝑁 ∆𝑙 E en MPa (N/mm )
=𝐸
𝑆 𝑙 ∆𝑙 et 𝑙 en mm.

E est une caractéristique du matériau appelée module d'élasticité longitudinal ou module de Young.

Matériau Fontes Aciers Cuivre Aluminium Tungstène


E (MPa) 60000 à 160000 200000 120000 70000 400000

Lors de cet essai, on met aussi en évidence une autre caractéristique de l’élasticité, il existe un rapport constant entre la
contraction relative transversale ( d / d) et l'allongement relatif longitudinal ( l / l).
On peut écrire :
∆𝑑 ∆𝑙
=𝜈
𝑑 𝑙
𝜈 sans unité
d et l en mm.
𝜈 est aussi une caractéristique du matériau (coefficient de Poisson), il est de l'ordre de 0,3 pour les métaux.

2.2. Contraintes Normales


Le tronçon (E1) est en équilibre sous l'action de F. Soit S l'aire de la section
droite (S). On définit la contrainte 𝜎 dans la section droite (S) par la relation :

𝑁 Avec 𝜎 :
𝜎=
𝑆 contrainte normale d'extension en MPa.
N : effort normal d'extension en Newton.
S : aire de la section droite (S) en mm2.

2.3. Loi de HOOKE

N F l
Nous avons déjà vu que = et que = E , on peut en déduire que :
S S l
Unités : 𝜎 en Mpa
∆𝑙 E en Mpa
𝜎 = 𝐸 = 𝐸𝜀
𝑙  sans unité

l
est l'allongement élastique suivant x, il généralement noté 𝛆
l
2.4. Caractéristiques mécaniques d'un matériau

 Contrainte limite élastique en extension Re


C'est la valeur limite de la contrainte dans le domaine élastique, appelée aussi limite d'élasticité 𝜎𝑒 ou Re. Pour l'acier,
cette valeur est voisine de 300 MPa.
 Contrainte limite de rupture en extension Rr
C'est la valeur limite de la contrainte avant rupture de l'éprouvette, appelée aussi résistance à la traction 𝜎𝑟 𝑜𝑢 𝑅𝑟 . Pour
l'acier, cette valeur est voisine de 480 MPa.

 Allongement A%
𝑙 − 𝑙0 Avec :
𝐴% = ∗ 100
𝑙0 l0 : longueur initiale de l'éprouvette.
l : longueur de l'éprouvette à sa rupture.
Pour l'acier, on constate des valeurs de A% voisines de 20%.

2.5. Condition de résistance


Pour des raisons de sécurité, la contrainte normale 𝜎 doit rester inférieure à une valeur limite appelée contrainte pratique à
l'extension 𝝈pe.

𝜎𝑒
𝜎𝑝𝑒 =
𝑠
*

s est un coefficient de sécurité qui varie de 1,1 à 10 selon les domaines d'application.
La condition de résistance traduit simplement le fait que la contrainte réelle ne doit pas dépasser le seuil précédent, soit :

𝑁
𝜎𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒 = < 𝜎𝑝𝑒
𝑠
2.6. Influence des variations de section
Si le solide étudié présente de fortes variations de section, les relations précédentes ne s'appliquent plus. On dit qu'il y a
concentration de contraintes. On doit alors pondérer nos résultats à l’aide d’un coefficient k, en posant :

𝜎𝑚𝑎𝑥 = 𝐾. 𝜎 k est le coefficient de concentration de contraintes


Exemples de cas de concentration de contrainte :
CH5 : LE CISAILLEMENT
1. Essai de cisaillement
1.1. Principe
Il est physiquement impossible de réaliser le cisaillement pur au sens de la définition vu au chapitre 3. Les essais et
résultats qui suivent permettent toutefois de rendre compte des actions tangentielles dans une section droite et serviront ainsi dans
le calcul de pièces soumises au cisaillement.
On se gardera cependant le droit d'adopter des coefficients de sécurité majorés pour tenir compte de l'imperfection de la
modélisation.

Considérons une poutre (E) parfaitement encastrée et appliquons-lui un effort de cisaillement F uniformément réparti dans le plan
(P) de la section droite (S) distante de x du plan (S0) d'encastrement. On se rapproche des conditions du cisaillement réel.

1.2. Analyse de la courbe obtenue

❖ Zone OA : c'est la zone des déformations élastiques. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur nulle, l'éprouvette
retrouve sa forme initiale.
❖ Zone ABC : c'est la zone des déformations plastiques. Si l'on réduit la valeur de F jusqu'à une valeur nulle, l'éprouvette
ne retrouve pas sa forme initiale. (Déformations permanentes)
2. Déformations élastiques
2.1. Module d’élasticité transversal
L'essai précédent a permis pour différents matériaux d'établir la relation :

F ∆y Unités : F en Newton
=G
S ∆x S en mm2
G en MPa
∆𝑦 𝑒𝑡 ∆𝑥 𝑒𝑛 𝑚𝑚
G est une caractéristique appelée module d'élasticité transversal ou module de Coulomb.

2.2. Contraintes Tangentielles


On définit la contrainte 𝝉 dans une section droite (S) par la relation :

T
𝜏=
S

Avec : 𝝉 : contrainte tangentielle de cisaillement en MPa (valeur moyenne).


T : effort tranchant en Newton.
S : aire de la section droite (S) en mm2.

2.3. Loi de HOOKE


T F y
Nous avons déjà vu que = , que = G et nous savons que F=T.
S S x
On en déduit que :
∆y
𝜏= G = 𝐺. 𝛾
∆x
.
∆y
Avec 𝛾 = est appelé le glissement relatif.
∆x

2.4. Caractéristiques mécaniques d'un matériau


❖ Contrainte tangentielle limite élastique 𝝉𝒆 𝒐𝒖 𝑹𝒑𝒈 : C'est la valeur limite de la contrainte dans le domaine
élastique.
❖ Contrainte tangentielle de rupture 𝝉r : C'est la valeur limite de la contrainte avant rupture de l'éprouvette.

2.5. Condition de résistance


Pour des raisons de sécurité, la contrainte tangentielle 𝝉 doit rester inférieure à une valeur limite appelée contrainte pratique de
cisaillement 𝝉p.

𝜏𝑒
𝜏𝑝 =
s

s est un coefficient de sécurité qui varie de 1,1 à 10 selon les domaines d'application.
La condition de résistance traduit simplement le fait que la contrainte réelle ne doit pas dépasser le seuil précédent, soit :

𝑇
𝜏𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒 = < 𝜏𝑝
𝑆
CH6 : FLEXION PLANE SIMPLE
1. Modélisation des liaisons
Lorsqu’on étudie l’équilibre et la déformation d’une poutre droite chargée de façon simple, c'est-à-dire dans le plan longitudinal
de symétrie et perpendiculairement à la ligne moyenne, la nature des liaisons mécaniques de la poutre avec le milieu extérieur
intervient aussi bien dans la détermination des sollicitations que dans l’étude des déformations. Nous devons donc modéliser
convenablement les actions de liaisons (ou action des appuis).

Nous allons modéliser les liaisons proprement dites, puis donner les actions mécaniques qu’elles provoquent

Appui simple Articulation cylindrique Encastrement parfait


Schéma
Modèle

2. Poutre fléchie en équilibre isostatique ou hyperstatique


Une poutre est en équilibre isostatique lorsque le nombre des liaisons de la poutre avec le milieu extérieur est juste suffisant
pour assurer son équilibre.

Une poutre est en équilibre hyperstatique lorsque le nombre de liaisons de la poutre avec le milieu extérieur est supérieur au
strict nécessaire pour maintenir l’équilibre.

Soit P le nombre de réactions inconnues et N le nombre d’équations d’équilibre (lois fondamentales).

Si P-N =0 l’équilibre est dit isostatique

Si P-N =1 l’équilibre est dit hyperstatique d’ordre 1

Si P-N =n l’équilibre est dit hyperstatique d’ordre n

Exemple 1 : Poutre en équilibre sur deux Exemple 2 : Poutre en équilibre sur trois appuis simples
appuis simples :

Réactions inconnues : RA et RB donc P=2


Réactions inconnues : RA, RB et Rc donc P=3
Equations d’équilibre
Equations d’équilibre :
 
1.  Fext = O RA+ RB- F =0  
1.  Fext = O RA+ RB + Rc- F = 0
  
2.  Az ext F*d- RB*l =0
 ( F ) = 0
  
Donc N=2 2.  Az ext F*d- RB*l –Rc*a = 0
 ( F ) = 0
P-N=0 l’équilibre de la poutre est isostatique
Donc N=2 ➔ P-N=1 ➔ L’équilibre est hyperstatique
d’ordre 1

3. Effort tranchant et moment de flexion

L’effort tranchant Ty dans une section S de la poutre est la somme algébrique de tous les efforts extérieurs situés à gauche de S.

Le moment fléchissant dans Mfz est la somme algébrique des moments par rapport à G (G est le centre de section S) de tous les
efforts extérieurs situés à gauche de S.

Application : Etude du cas de la poutre ci-dessus :

Après avoir écrire les équations de l’équilibre, nous trouvons :


𝒂 𝒂
𝑹𝑨 = 𝑭 ∗ (𝟏 − ) et RB = F *
𝒍 𝒍

Cas où 0 < x < a : Cas où a < x < l :


𝑇𝑦 = 𝑅𝐴 𝑇𝑦 = 𝑅𝐴 − 𝐹
{ {
𝑀𝑓𝑧 = −𝑅𝐴 . 𝑥 𝑀𝑓𝑧 = −𝑅𝐴 . 𝑥 + 𝐹(𝑥 − 𝑎)

4. Diagramme des efforts tranchants et moments fléchissant


Représentent les fonction Ty(x) et Mfz(x)
4. Etude des Contraintes
4.1. Contraintes Normales et tangentielles

Dans le cas de la flexion plane simple, les contraintes se réduisent essentiellement à des contraintes normales. Les contraintes
de cisaillement sont négligeables.

La contrainte normale en un point M d'une section droite (s) est proportionnelle à la distance y entre ce point et le plan moyen
passant par G. 𝑀𝑓
𝜎= .𝑦
𝐼𝐺𝑧

4.2. Conditions de résistance

Pour des raisons de sécurité, la contrainte normale e doit rester inférieure à une valeur limite appelée contrainte pratique à
l'extension pe
𝜎𝑒
𝜎𝑝𝑒 = Avec : s est un coefficient de sécurité
𝑠

La condition de résistance traduit simplement le fait que la contrainte réelle ne doit pas dépasser le seuil précédent, soit :

𝑀𝑓𝑚𝑎𝑥𝑖
𝜎𝑟é𝑒𝑙𝑙𝑒 = 𝐼𝐺𝑧
< 𝜎𝑝𝑒
( )
𝑦𝑚𝑎𝑥𝑖

Remarque : Influence des variations de section

Si le solide étudié présente de fortes variations de sections, les relations précédentes ne s'appliquent plus. Il faut alors appliquer
un coefficient de concentration de contraintes.
CH7 : TORSION SIMPLE
1. Torseur de cohésion
1.1. Définition
Considérons une poutre P, en équilibre sous l’effet d’actions mécaniques
extérieures. Pour mettre en évidence les efforts transmis par la matière au niveau de
la section S, nous effectuons une coupure imaginaire dans un plan perpendiculaire
à la ligne moyenne. Elle sépare la poutre en deux tronçons E1 et E2, tel que
E=E1+E2.
Les actions mécaniques entre les deux tronçons sont les efforts intérieurs à la
poutre que l’on peut modéliser par un torseur appelé torseur de cohésion et dont
les éléments de réduction au point G centre de surface sont :

{𝜏𝑐𝑜ℎ } = {𝑅⃗⃗𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑀𝐺 }

1.2. Composantes du torseur de cohésion

1.3. Torseur de cohésion des sollicitations simples

2. Torsion Simple
2.1. Essai de torsion
Un dispositif permet d'effectuer un essai de torsion sur une poutre encastrée à son extrémité G1 et soumise à un couple de torsion à
son extrémité G2. Cette machine permet de tracer le graphe du moment appliqué en G 2 en fonction de l'angle de rotation d'une
section droite.
2.2. Déformations élastiques
La propriété constatée ci-dessus a permis d'établir la relation :
Mt moment de torsion en N.mm
𝑀𝑡 . 𝑥
𝛼 = G module d'élasticité transversal en MPa
𝐺. 𝐼0
α en radian
Io moment quadratique polaire de (S) en mm4
𝛂
En définissant l'angle unitaire de torsion par : 𝛉 = (exprimé en rad/mm), notre relation devient alors :
𝐱

𝑀𝑡 = 𝐺. 𝜃. 𝐼0

2.3. Les Contraintes

Soit M un point de la section droite (S) de la poutre située à une distance ρ du centre G de la section.

On définit la contrainte de torsion τM en M par la relation :

Mt
τM = I0
Avec : τM contrainte de torsion en MPa.
(ρ)
Mt moment de torsion en N.mm
Io moment quadratique polaire de (S) en mm4

Contrairement aux phénomènes étudiés jusqu'à maintenant, la contrainte varie en fonction du point choisi dans une section droite.
Plus ce point est éloigné du centre de la section, plus la contrainte y sera importante.
2.4. Condition de résistance
Pour des raisons de sécurité, la contrainte de torsion doit rester inférieure à une valeur limite appelée contrainte pratique p
(voisine de la contrainte pratique de cisaillement).

τe
τp =
s Avec : s est un coefficient de sécurité.

La condition de résistance traduit simplement le fait que la contrainte réelle ne doit pas dépasser le seuil précédent, soit :

Mt
τréelle = I0
< 𝜏𝑝
( )
ρ𝑚𝑎𝑖
2.5. Influence des variations de section
Si le solide étudié présente de fortes variations de sections, les relations précédentes ne s'appliquent plus. Il faut alors appliquer un
coefficient de concentration de contraintes.

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