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LGCF431- RDM Chapitre 3/ Traction simple et compression simple

Chapitre 3
Traction simple et compression simple

3.1. Définitions

3.2. Efforts normaux de traction et de compression

3.3. Contrainte normale

3.4. Déformation élastique – Loi de Hooke

3.5. Essai de traction et caractéristique mécanique des matériaux

3.6. Contraintes admissibles - notion de coefficient de sécurité

3.7. Condition de résistance

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3.1. Définitions

Un élément est sollicité en traction lorsqu’il est soumis à deux forces « F », de même direction
mais de sens opposés, appliquées au centre des surfaces de section extrême et qui tendent à
augmenter sa longueur (Les deux forces tendent à allonger l’élément dans la direction de
l’application des forces).

 Dans ce cas la variation de longueur est positive « ΔL >0 »

Un élément est sollicité en compression lorsqu’il est soumis à deux forces « F », de même
direction mais de sens opposés, appliquées au centre des surfaces de section extrême et qui
tendent à diminuer sa longueur (Les deux forces tendent à raccourcir l’élément dans la
direction de l’application des forces).

 Dans ce cas la variation de longueur est négative « ΔL < 0 »

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3.2. Efforts normaux de traction et de compression


Pour rappel et afin de trouver les efforts intérieurs nous utilisons la méthode des sections.

Un élément sollicité en traction simple ou compression simple aura un seul effort intérieur
qu’est l’effort normal « N » ; En conséquence tous les autres efforts sont nuls :
 Effort tranchant : T=0
 Moment fléchissant Mf=0
 Moment de torsion Mt=0

Pour le cas de la traction, l’effort normal est positif N>0 (Voir figure ci-après)

Pour le cas de la compression, l’effort normal est négatif N<0 (Voir figure ci-après)

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3.3. Contrainte normale


La contrainte peut être défini comme l'intensité de la force par unité de surface.
Il existe deux types de contrainte :
- Contrainte normale : est l'intensité de la force normale ou axiale (longitudinale) par
surface unitaire. Elle est notée généralement «σ»
- Contrainte de cisaillement : est l'intensité de la force de cisaillement par surface unitaire.
Elle est notée généralement « »

Pour les deux sollicitations, traction et compression, nous aurons que des contrainte normales
et qui s’expriment de la même façon : Chaque élément de surface « dS » supporte une effort de
traction « dN » paralléle à la ligne moyenne. Il ya une répartion uniforme des contraintes dans
la section droite :

L’unité de la contrainte est le Pascal [Pa] ou ses


multiples, notamment le Mégapascal [MPa]
(1MPa=106Pa) ou éventuellement le bar qui correspond
à 105 Pa

En traction les contraintes sont positives et en compression elles sont négativées.

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3.4. Déformation élastique – Loi de Hooke


La déformation « ε », quantité sans dimension, représente le rapport de la variation de longueur
sur la longueur de référence.
Dans le cas de traction simple ou compression simple, l’effort normal cause une déformation
dite longitudinale. Pour la figure suivante la déformation longitudinale « ε » ce calcul entre
la situation « en repos » et « en charge ». Elle représente le rapport de la variation de longueur
« ΔL » sur la longueur de référence « L0 ».

− ∆
= =

 Loi de Hooke :
La loi de Hooke (Hypothèse de la RDM), définit la proportionnalité des contraintes et
déformation.
= .

Ainsi nous pouvons déduire : =

 Calcul de l’allongement total :


L’allongement d’un tronçon « dx » soumis à une contrainte « σ » est « ε.dx ». Ainsi
l’allongement total est donné par :
( )
∆ = . =
. ( )
Si la section transversale est constante nous aurons A(x)=A=constante

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3.5. Essai de traction et caractéristique mécanique des matériaux


L’essai de traction permet de définir les caractéristiques mécaniques courantes des matériaux.
Les résultats obtenus permettent de prévoir le comportement des éléments sollicités en
cisaillement, traction, compression et flexion

Le principe de cet essai est d’appliquer des forces de traction à une éprouvette métallique. Cette
éprouvette est un cylindre de section circulaire, muni de deux têtes insérées entre les mâchoires
de la machine d’essai de traction.

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 Déroulement de l’essai de traction :


 Mise en place de l’éprouvette et différents serrages.
 Mise à zéro de la force et du capteur de déplacement
 Application de la charge « F » : Ainsi on produit sur la partie
centrale de l’éprouvette un champ de contraintes de traction simple considéré
uniforme.
Pour chaque « F » : enregistrement automatique et en continu du déplacement
« Δl »
 Continuer l’essai jusqu'à la rupture de l’éprouvette.
 Exploiter les différents résultats et mesures obtenus. (Contrainte normale,
déformation longitudinale, module de Young, ...)

 Résultats de l’essai de traction


Après les valeurs enregistrées et obtenues expérimentalement on trace le diagramme
« contrainte-déformation » :

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Le diagramme contrainte-déformation se distingue en trois parties :

Partie OA : C’est une droite traduisant le « comportement élastique »


Les allongements sont proportionnels aux forces appliquées. La section transversale reste
presque constante.
En déchargeant l’éprouvette jusqu'à « F=0 », on aura la même droite de chargement
déchargement OA et l’éprouvette reprend ses dimensions initiales (Δl = 0)
Le point « A » marque la fin du comportement élastique.
Ainsi nous pouvons déterminer :

① Limite d’élasticité du matériau « σe » : = [ ] ,avec Fe est la force


correspondant au point « A » dans le diagramme « force-déplacement »

② Déformation « ε » ou allongement relatif : = [ é]
0

③ Module de Young « E » (ou module d’élasticité générale), graphiquement il représente


la tangente de la droite « OA ». L’unité de « E » est le « MPa »

④ Loi de Hooke : « σ= E. ε » qui représente l’équation de la droite « OA »


⑤ Coefficient de Poisson « ν »
La déformation longitudinale « ε » s’accompagne d’une déformation de contraction
transversale « ε’ ».

Partie AC (AB et BC): C’est une courbe traduisant le « comportement plastique »


Au-delà du point A toute augmentation de la force appliqué cause une augmentation brusque
de l’allongement (déformation).
Nous distinguons un palier d’écoulement (partie AB) où nous notons une augmentation de la
déformation pour une contrainte presque constante.
Au-delà du point B le comportement se distingue par une courbe (Partie BC) où tous
déchargement se fait selon une droite parallèle à OA ce qui implique une déformation
permanente et ainsi l’éprouvette ne reprend pas ses dimensions initiales.

La résistante à la traction est la plus grande contrainte dans cette partie : = [ ],


avec Ft est la force correspondant au point « C » dans le diagramme « force-déplacement »

Partie CD : Apparition et progression d’une striction, ce qui implique la réduction de section


localisée (Particulièrement pour les matériaux ductiles). Cette partie se termine avec la rupture
de l’éprouvette (Point « D ») où nous notons que la contrainte de rupture σr < σt

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Le tableau ci-après résume des caractéristiques mécaniques de quelques matériaux :

Matériaux Limite Résistance à Module de Coefficient


d’élasticité la traction Young [GPa] de Poisson
[MPa] [MPa]
Acier 250-760 400-1030 200-193 0,29-0,27
Aluminium 103-500 110-570 103-138 0,33
Alliage de 62-280 220-330 117-110 0,35
cuivre

3.6. Contraintes admissibles - notion de coefficient de sécurité


Pour un dimensionnement sécurisé il est d’usage en RDM de ne pas dépasser la limite élastique des
matériaux utilisés, et même de prendre une valeur inférieure, en utilisant des coefficients de sécurité.

Pourquoi introduire un ou des coefficients de sécurité ? :


① Les caractéristiques des matériaux sont déterminés avec une certaine erreur (dite
dispersion en statistique). Pour certains matériaux, cette dispersion pourra être importante
pour différentes raisons (hétérogénéité du matériau, procédé expérimentales…)
② Les forces auxquelles sont soumises les constructions ne sont pas toujours connues avec
précision (par exemple, les efforts exercés par le vent),
③ La qualité des matériaux utilisés dans les chantiers de constructions ne
représentent pas exactement la qualité initiale dans les laboratoires
d’expérimentation. (Ex Eprouvette de béton)
④ L’altération (diminution des caractéristiques intrinsèques) des matériaux au
cours du temps d’exploitation d’une construction est inévitable. Il est plus judicieux
de choisir des caractéristiques inférieures au caractéristiques limites ;
Les coefficients de sécurité, de valeur supérieure à 1, varient suivant les règlements la nature des
sollicitations (état-limite ultime ou état-limite de service).

Une contrainte admissible σadm est définie par :

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3.7. Condition de résistance


Un élément en RDM soumis à la traction ou compression doit vérifier la condition de résistance
suivante :

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