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PROPOSE PAR :

OUOBA Emile
Tel : 65 95 98 25
SALBRE Mahamadi
Tel : 79 10 77 59

Programme de mécanique appliqué Série F4

Première F4
PREMIERE PARTIE : STATIQUE

Chapitre 1 : Eléments de géométrie vectorielle


A. Notion de vecteur
I. Définition d’un vecteur
II. Caractéristiques d’un vecteur
III. Utilité des vecteurs en mécanique
IV. Différents types de vecteur (vecteur libre, glissant, lié)
V. Propriétés des vecteurs (vecteurs égaux, opposés et directement opposés)
VI. Opérations sur les vecteurs
1. Propriétés de la somme vectorielle (cas de la soustraction)
2. Multiplication d’un vecteur par un scalaire’
3. Projection orthogonale d’un vecteur
4. Produit scalaire de deux vecteurs
5. Produit vectoriel de deux vecteurs
B. Notion de forces
I. Définition d’une force
II. Caractéristiques d’une force (faire tableau de bilan)
III. Composantes d’une force
1. Définition des composantes
2. Calcul des composantes connaissant l’intensité de la force et sa direction
3. Calcul de l’intensité et de la direction(angle) d’une force connaissant ses composantes
Exercices

Chapitre 2 : Moment d’une force


I. Signification physique du moment d’une force
II. Moment scalaire
1. Définition
2. Théorème de Varignon
III. Convention de signe
IV. Moment vectoriel
1. Définition
2. Relation entre moment vectoriel et moment scalaire
V. Moment résultant
Exercices

Chapitre 3 : Notion de résultante


I. Exemple
II. Définition
III. Propriétés
IV. Résultante des forces concourantes
V. Résultante des forces parallèles
Exercices

Chapitre 4 : les couples de forces et leur moment


1. Définition d’un couple de forces
II. Moment d’un couple de forces
III. Couples équilibrants et couples équivalents
Exercices

Chapitre 5 : Equilibre d’un solide


I. Notion de solide
1. Définition d’un solide
2. Mouvements d’un solide
a. Degré de liberté
b. Degré de liaisons (appuis)
II. Objet de la statique
III. Hypothèses de la statique
IV. Actions mécaniques
1. Définition
2. Modélisation des actions mécaniques
3. Classification des actions mécaniques
V. Isolement et équilibre d’un solide
1. Isolement d’un solide
2. Actions mutuelles
3. Equilibre d’un solide (PFS)
VI. Solubilité d’un problème en statique (vérification de l’isostatique)
VII. Méthodes de résolution
1. Méthode analytique (statique analytique)
a. Définition
b. Principe fondamental de la statique (conditions d’équilibre)
c. Equations d’équilibre
2. Méthode graphique (statique graphique ou graphostatique)
a. Généralités
b. Méthodes de résolution (méthodes du point concourant et méthode du dynamique et du
funiculaire)
c. Résolution graphique des problèmes d’équilibre statique
d. Détermination graphique de la résultante
- Forces concourantes
- Forces parallèles
e. Détermination graphique du moment d’une force
Exercices

Chapitre 6 : le centre de gravité d’un solide


2
I. Définition
II. Propriétés
III. Détermination par calcul du centre de gravité d’un solide
1. Méthode des aires
2. Méthodes des moments

DEUXIEME PARTIE : CINEMATIQUE

Chapitre 1 : Mouvements et paramètres cinématiques


I. Définition et but de la cinématique
II. Référentiel
1. Repère et solide de référence
2. Repère de temps.
3. Système de référence
III. Mouvements absolus et relatifs.
1. Mouvement absolu.
2. Mouvement relatif.
3. Ecriture du Mouvement.
IV. Nature des mouvements (translation, rotation, plan)
V. Trajectoire
VI. Notion de points coïncidents
VII. Types de mouvement
1) caractéristiques d’un mouvement
2) Types de mouvement
- mouvement rectiligne
- mouvement circulaire
- mouvement uniforme
- mouvement uniformément varié
VIII. Vecteur position- vecteur déplacement
1. Vecteur position
2. Vecteur déplacement
IX. Vecteur-vitesse
X. Vecteur-accélération
Exercices

Chapitre 2 : Caractéristiques des mouvements d’un solide en mouvement relatif avec


un autre solide
A) MOUVEMENT DE TRANSLATION
I) Translation de solide
1) Définition
2) Propriétés
3) Différents cas.
a) Translation rectiligne :
b) Translation circulaire :
4) Vitesse moyenne.
5) Accélération.

3
II) Mouvement de translation rectiligne uniforme
1) Définition
2) Equations de mouvement
III) Mouvement de translation rectiligne uniformément varié
1) Définition
2) Equations du mouvement
B) MOUVEMENT DE ROTATION
I) Rotation de solide
1) Définition
2) Fréquence de rotation ou vitesse de rotation
3) Propriétés.
4) Vitesse angulaire, ou vitesse de rotation 
5) Accélération angulaire 
6) Vitesse linéaire d’un point dans son mouvement de rotation.
II) Mouvement de rotation uniforme
a. Définition
b. Equations horaires de mouvement
III) Mouvement de rotation uniformément variée
a. Définition
b. Equations horaires de mouvement

Chapitre 3 : vecteurs vitesses d’un solide en mouvement plan avec un autre solide
I. Champs des vecteurs vitesses
1. Solide en translation rectiligne
2. Solide en rotation
II. Equiprojectivité
1. But
2. Enoncé
3. Méthode
4. Exploitation du théorème de l’équiprojectivité des vecteurs vitesses
5. Détermination d’une vitesse par double équiprojectivité
III. Centre instantané de rotation
1. Définition
2. But
3. Détermination et construction du CIR
4. Détermination des vecteurs vitesses grâce au CIR
5. Le CIR et les Mouvements Particuliers

IV. Composition des vecteurs vitesses


1. Définition
2. Loi de composition des vitesses

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TERMINALE F4
PREMIERE PARTIE : DYNAMIQUE

Chapitre 1 : Equilibre dynamique d’un solide


I. Généralités
1. Définition de la dynamique
2. Principe d’inertie
II. Principe fondamental de la dynamique
1. Principe fondamental de la dynamique de translation
2. Principe fondamental de la dynamique de rotation

Chapitre 2 : Paramètres énergétiques d’un solide en mouvement


I. Introduction
II. Notion de travail
III. Notion de puissance
IV. Notion d’énergie
1. Energie cinétique
2. Energie potentielle
3. Energie mécanique
4. Loi de conservation de l’énergie
V. Notion de rendement

DEUXIEME PARTIE : RESISTANCE DES MATERIAUX (RDM)

Chapitre 1 : Généralités sur la RDM


I. Définition et But de la RDM
II. Rappels sur les notions de la statique
1. Forces et actions mécaniques
2. Equilibre du solide
3. Statique graphique
III. Notion de poutre
1. Définition
2. Hypothèses (sur les matériaux et sur les déformations)
IV. Contrainte admissible – coefficient de sécurité
V. Coefficient de Poisson

Chapitre 2 : les contraintes et les déformations dans une pièce courte pour son
dimensionnement
A. Traction simple
5
I. Définition
II. Hypothèses
III. Effort normal
IV. Contrainte normale
V. Déformation
VI. Condition de résistance ou équation d’équarrissage
B. Compression simple
I. Définition
II. Hypothèses
III. Effort normal
IV. Contrainte normale
V. Déformation
VI. Condition de résistance ou équation d’équarrissage
VII. Phénomène de concentration de contrainte
C. Traction-compression des systèmes triangulés
I. Définition (treillis, barre, nœud)
II. Poutres réticulés usuelles
III. Efforts de cohésion
1. Hypothèses
2. Convention de représentation des efforts intérieurs
IV. Relation entre barre et nœud : isostaticité intérieure
V. Détermination des efforts dans les barres
1. Méthode des nœuds
2. Méthode des sections ou méthode de Ritter
3. Méthode de Cremona
4. Méthode de Culmann

Chapitre 3 : Caractéristiques géométriques des sections


I. Moment statique
II. Centre de gravité
III. Moment quadratique (moment d’inertie)
IV. Module d’inertie ou de module de flexion

Chapitre 4 : Flexion simple


I. Définition
II. Hypothèses
III. Efforts intérieurs (effort normal, effort tranchant et moment de flexion)
1. Définition
2. Différents types de flexion
3. Principe de calcul
IV. Diagramme de l’effort tranchant et du moment de fléchissant.
V. Détermination des contraintes
1. Contrainte normale de flexion
2. Contrainte tangentielle
VI. Déformation (calcul de la flèche)
VII. Condition de résistance
VIII. Résolution des systèmes chargés

Chapitre 5 : Principe de superposition


I. Généralités
6
II. Principe de superposition
1. Enoncé du principe
2. Applications (réactions aux appuis, éléments de réduction, contrainte et déformation)

Chapitre 6 : Reconnaissance des types de systèmes hyperstatiques


I. Définition
II. Degré d’hyperstaticité
III. Types de systèmes hyperstatiques
1. Poutre encastrée à une extrémité et appuyée à l’autre
2. Poutre posée sur trois appuis équidistants
3. Poutre encastrée aux deux extrémités
4. Les portiques

Chapitre 7 : Torsion simple


I. Définition
II. Déformation
III. Efforts intérieurs : moments de torsion
IV. Contrainte tangentielle de torsion
V. Conditions de résistance

Chapitre 8 : Reconnaissance des sollicitations composées


I. Flexion et torsion
II. Flexion et compression

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Première F4
PREMIERE PARTIE : STATIQUE

Chapitre 1 : Eléments de géométrie vectorielle


A. Notion de vecteur
I. Définition d’un vecteur
III. Caractéristiques d’un vecteur
IV. Utilité des vecteurs en mécanique
V. Différents types de vecteur (vecteur libre, glissant, lié)
VI. Propriétés des vecteurs (vecteurs égaux, opposés et directement opposés)
VII. Opérations sur les vecteurs
1. Propriétés de la somme vectorielle (cas de la soustraction)
2. Multiplication d’un vecteur par un scalaire’
3. Projection orthogonale d’un vecteur
4. Produit scalaire de deux vecteurs
5. Produit vectoriel de deux vecteurs
B. Notion de forces
I. Définition d’une force
III. Caractéristiques d’une force (faire tableau de bilan)
IV. Composantes d’une force
4. Définition des composantes
5. Calcul des composantes connaissant l’intensité de la force et sa direction
6. Calcul de l’intensité et de la direction(angle) d’une force connaissant ses composantes
Exercices

Chapitre 2 : Moment d’une force


VI. Signification physique du moment d’une force
VII. Moment scalaire
3. Définition
4. Théorème de Varignon
VIII. Convention de signe
IX. Moment vectoriel
3. Définition
4. Relation entre moment vectoriel et moment scalaire
X. Moment résultant
Exercices

Chapitre 3 : Notion de résultante


VI. Exemple
VII. Définition
VIII. Propriétés
IX. Résultante des forces concourantes
X. Résultante des forces parallèles
Exercices

Chapitre 4 : les couples de forces et leur moment


2. Définition d’un couple de forces

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IV. Moment d’un couple de forces
V. Couples équilibrants et couples équivalents
Exercices

Chapitre 5 : Equilibre d’un solide


VIII. Notion de solide
1. Définition d’un solide
2. Mouvements d’un solide
a. Degré de liberté
b. Degré de liaisons (appuis)
IX. Objet de la statique
X. Hypothèses de la statique
XI. Actions mécaniques
4. Définition
5. Modélisation des actions mécaniques
6. Classification des actions mécaniques
XII. Isolement et équilibre d’un solide
4. Isolement d’un solide
5. Actions mutuelles
6. Equilibre d’un solide (PFS)
XIII. Solubilité d’un problème en statique (vérification de l’isostatique)
XIV. Méthodes de résolution
3. Méthode analytique (statique analytique)
d. Définition
e. Principe fondamental de la statique (conditions d’équilibre)
f. Equations d’équilibre
4. Méthode graphique (statique graphique ou graphostatique)
f. Généralités
g. Méthodes de résolution (méthodes du point concourant et méthode du dynamique et du
funiculaire)
h. Résolution graphique des problèmes d’équilibre statique
i. Détermination graphique de la résultante
- Forces concourantes
- Forces parallèles
j. Détermination graphique du moment d’une force
Exercices

Chapitre 6 : le centre de gravité d’un solide


IV. Définition
V. Propriétés
VI. Détermination par calcul du centre de gravité d’un solide
3. Méthode des aires
4. Méthodes des moments

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PREMIERE PARTIE : STATIQUE

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CHAPITRE 1 : Elements de la géométrie vectorielle
A. Notion de vecteur
I. Définition d’un vecteur
C’est une grandeur définie par un point d’application, une direction, un sens et
une intensité

II. Caractéristiques d’un vecteur


Un vecteur est caractérisé par 4 paramètres que sont :

1. Un point d’application : le point A


C’est l’origine du vecteur.
Dans un repère ou système d’axe, si le vecteur ⃗ V est appliqué au point A par exemple les
coordonnées de A seront A (xA ; yA)
2. Une direction : la droite (AB) ou Δ
La direction d’un vecteur est sa droite d’action.
3. Un sens : de A vers B
Il représente l’orientation origine-extrémité du vecteur et est symbolisé par une flèche.
4. Une intensité
L’intensité encore appelée norme ou module représente la valeur de la grandeur mesurée
par le vecteur. Graphiquement elle correspond à la longueur du vecteur.
L’intensité d’un vecteur s’exprime en Newton de symbole (N) et se note ║⃗ V ║.
III. Utilité des vecteurs en mécanique
On les utilisera pour représenter diverses grandeurs (forces, moments, vitesses,
accélérations, contraintes, etc)

IV. Différents types de vecteur (vecteur libre, glissant, lié)


- Un vecteur libre, c’est un vecteur dont on connait la direction, le sens et
l’intensité. La position (ou l’origine) d’un vecteur libre n’est pas définie. Ce
vecteur a une infinité de directions.

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- Un vecteur glissant, c’est un vecteur libre dont on le support sur lequel glisse le
vecteur. Il a un seul support

- Un vecteur lié, c’est un vecteur dont on connait la direction, le sens, l’intensité et


le point d’application
Remarque : Définir un vecteur revient à déterminer ses caractéristiques

V. Propriétés des vecteurs (vecteurs égaux, opposés et directement opposés)


- Vecteurs égaux : Deux vecteurs sont égaux si et seulement s’ils ont la même
direction, le même sens et la même intensité
- Vecteurs opposés : Deux vecteurs sont opposés si et seulement s’ils ont la
même direction, la même intensité mais de sens contraire
- Vecteurs directement opposés : Deux vecteurs sont directement opposés si et
seulement si ils sont le même support et ont la même intensité mais de sens
contraire
VI. Opérations sur les vecteurs
1. Propriétés de la somme vectorielle

 Addition
Addition de deux vecteurs
L’addition de vecteurs s’appelle somme ou résultante et cela représente
aussi un vecteur.
Afin de trouver la somme de deux vecteurs, il existe deux méthodes pour y
parvenir.
- Première méthode : celle du triangle
Il suffit de prendre l’extrémité d’un vecteur et le placer à l’origine du deuxième
vecteur.

Possibilité 1 Possibilité 2

Par la suite, il suffit de réunir l’origine du premier vecteur à l’extrémité du deuxième


vecteur
Possibilité 1 Possibilité 2

12
- Deuxième méthode : celle du parallélogramme
Placer les origines de chacun des vecteurs ensemble

Compléter le parallélogramme

Le vecteur somme est représenté par la flèche qui a comme point de départ
l’origine des deux vecteurs initiaux et le sommet opposé du parallélogramme

 Soustraction de deux vecteurs


Nous savons que si on change le signe d’un vecteur, le sens sera à l’opposé

Alors, la soustraction de deux vecteurs se fera de la façon suivante :


Pour⃗U −⃗V , on va prendre l’opposé du vecteur ⃗
V

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 Propriétés de l’addition :

V3
V2

V1
+

 Commutativité :

V = V1 + V2 + V3 = V2 + V3 + V1
 Associativité :

V = V2 + ( V3 + V1) +

Remarque :
On peut construire le vecteur somme à partir de n’importe quel point du plan.

2. Multiplication d’un vecteur par un scalaire


Multiplier un vecteur ⃗V par un scalaire k ou un réel k revient à additionner k fois
le vecteur ⃗V .
Exemple : 3× V⃗ = ⃗
V +⃗
V +⃗
V
Lorsqu’on établit la somme d’une même force plusieurs fois. On obtient S= n
×⃗F . On dit que ⃗
F a été multipliée par un réel n.

F1

3× ⃗
F1

Remarque.

Dans un système d’axe (ox) ; (oy) si F ⌊ Fx ¿ ¿


⃗ alors ⃗S = F ⌊ nFx ¿ ¿
n×⃗
Fy nFy

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3. Projection orthogonale d’un vecteur

C’est l’opération inverse de l’addition :

V = +

Vx = Vy =

4. Produit scalaire de deux vecteurs


V 1.⃗
V 2 = || ⃗
V 1||.|| ⃗
V 2||. Cos ()

Remarque :
 Le produit scalaire de deux vecteurs orthogonaux est
toujours nul car cos90° = 0
 Attention, le produit scalaire se note ‘.’ (point). La croix ‘x’
est réservée à une autre opération.
On peut calculer le produit scalaire de deux vecteurs, en utilisant les composantes
de ces vecteurs.


V1 ⃗
V2
Soient : et alors . = X1.X2 + Y1.Y2 +Z1.Z2

5. Produit vectoriel de deux vecteurs


Le produit vectoriel de ⃗V 1 et ⃗ ⃗1 ^ ⃗
V 2 se note V V 2 ou ⃗
V 1 x⃗
V 2 qui se lit : « ⃗
V 1 vectoriel

V 2 » Le résultat est un vecteur


W ⃗
V1 ⃗
V2
Si ; et = ^

W est défini par :

 sa direction, perpendiculaire à
V⃗ 1 et V⃗ 2 donc au

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V⃗
plan défini par 1 et 2 ;
V⃗
 son sens, tel que le trièdre⃗
V 1; ⃗
V 2; ⃗
W soit direct ou

règle du tire-bouchon quand on rabat


V⃗ 1 sur V⃗ 2
 sa norme, || ⃗W || = ||⃗
V 1||.||⃗
V 2||. sin().

Y1.Z2–Z1.Y2  Trièdre direct :



W = Z1.X2–X1.Z2 En utilisant la main droite,
X1.Y2 – Y1.X2 on peut modéliser :
 le vecteur ⃗ V 1 avec le
Attention ! pouce ;
⃗ ⃗ ⃗ ⃗
V 1 x V 2 = - V 2 x V 1 car le  le vecteur ⃗ V 2 avec
produit vectoriel n’est pas l’index ;
commutatif Le majeur donne alors le
sens de ⃗ W , résultat du
produit vectoriel ⃗ V1 x ⃗
V2 .

Méthode pratique pour appliquer le produit vectoriel : méthode


mnémotechnique :
On effectue le « produit en croix ».

Application :
6 2 (-2)x(-2) – 3x1 = 1
V1 -2 V2 1 W (3x2) – (6x(-2)) = 18
3 -2 (6x1) – ((-2)x2) = 10

2 -5 -45
V1 -3 V2 6 W -34
4 7 -3

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B. Notion de forces
I. Définition d’une force
On appelle force ou vecteur-force, toute action mécanique capable de :
. Mettre un corps en mouvement
. Modifier le mouvement (la trajectoire)
. Déformer un corps ou de participer à son équilibre

Exemples :
 . Pousser une brouette, La force de la pesanteur, la force musculaire

II. Caractéristiques d’une force


Une force est une grandeur vectorielle. Le vecteur force ⃗F ou force ⃗F est
caractérisée par 4 paramètres que sont :

- Un point d’application : le point A


C’est l’origine du vecteur ou point d’appuis de la force.
Dans un repère ou système d’axe, si la force ⃗F est appliquée au point A par
exemple les coordonnées de A seront A (xA ; yA)
- Une direction : la droite (AB) ou Δ
La direction d’une force est sa droite d’action.
- Un sens : de A vers B
Il représente l’orientation origine-extrémité du vecteur et est symbolisé par une
flèche.
- Une intensité
L’intensité encore appelée norme ou module représente la valeur de la grandeur
mesurée du vecteur force ⃗F . Graphiquement elle correspond à la longueur du
vecteur.
L’intensité d’une force s’exprime en Newton de symbole (N) et se note ║⃗F ║.
Les unités du système international sont :
1N=10-1 daN=10-6 MN
1daN=1Kg=10 N
1kN=103 N = 102 daN
1MN=106 N
1GN=109 N
Remarque :

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1) Si l’on connaît les 4 paramètres caractérisant la force, on peut la représenter
grâce à une échelle.
Exemple d’échelle : 1cm →10N ; 1cm→ 50N
2) Tableau de conversion
GN MN KN hN daN N mN

1 0 0 0
1 0 0 0
1 0 0 0
1 0 0 0

Remarque : Exemples de tableau de bilan


Modèle 1
Forces Point d’application Direction/Sens Intensité en N

Modèle 2
Forces Point d’application Direction Sens Intensité en N

NB : En génie civil, c’est le modèle 1 qui est plus utilisé

III. Composantes d’une force


1. Définition des composantes
Dans un système d’axe (o ; ox ; oy) on peut effectuer les projections d’une
force⃗F sur les axes (ox) et (oy). On obtient :
-Fx suivant l’axe (ox)
-Fy suivant l’axe (oy)
Fx et Fy sont appelées les composantes de ⃗F dans le plan (figure1), ou
représentants de ⃗F sur les axes (ox) et (oy)

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2. Calcul des composantes connaissant l’intensité de la force et sa direction
Les valeurs de Fx et Fy varient en fonction de la position de l’angle
 Si θ (téta) est l’angle formé par ⃗F et l’horizontal (figure 2), alors les
composants de ⃗F se calculent comme suit :
cote adj Fx
Cosθ = hyp
= F Fx= Fcosθ
cote op Fy
sin = hyp = F Fy = Fsin θ
cote op Fy
tanθ = cot é adj tanθ = Fx

 Si α (alfa) est l’angle formé par ⃗F et la verticale (figure 3), alors les
composants de ⃗F se calculent comme suit :
cote op Fx
sinα = hyp = F
Fx= Fsinα
cote adj Fy
cosα = hyp
=F Fy= Fcosα
cote op Fx
tanα = hypcot é tanα= Fy

3. Calcul de l’intensité et de la direction(angle) d’une force connaissant ses composantes

Suivant l’orientation de la force ⃗F , les composantes Fx et Fy peuvent être


négatives ou positives.
- Si Fx est dans le même sens que (ox), alors Fx est positif
-Si Fy est dans le même sens que (oy), alors Fy est positif
Connaissant les composantes de ⃗F , on peut calculer son intensité à l’aide de la
formule suivante :
F=√ ( fx )2+ ( fy )2

19
Connaissant les composantes de ⃗F , on peut calculer sa direction(angle) à l’aide de
la formule suivante :
 Calcul de la direction de ⃗F par rapport à l’axe vertical
Fx −1 Fx
tanα= Fy ⟹ α =tan ( F )
y

 Calcul de la direction de ⃗F par rapport à l’axe horizontal


Fy −1 Fy
tanα= Fx ⟹ α =tan ( F )
x

Application

20
CHAPITRE 2 : Moment d’une force
I. Signification physique du moment d’une force

Le moment d’une force par rapport à


un point est un outil qui permet de
mesurer la capacité de cette force à
créer un mouvement rotation autour de
ce point.
Ex : le moment de la force de
l’utilisateur par rapport au point A est sa
capacité à faire tourner la porte autour
du point A :

II. Moment scalaire


1. Définition
On appelle moment d’une force ⃗F par rapport à un point A noté MA (⃗F ) le
produit de l’intensité de ⃗F par la distance perpendiculaire entre le point A et la
droite d’action de la force. Cette distance est appelée bras de levier

La distance d=OA est appelée bras de levier


La droite (AB)= est appelée droite d’action

MA (⃗F )= || ⃗F ||.d
L’unité du moment est N.m car ⃗F est en N et
d en m

2. Convention de signe
Dans la pratique, le moment d’une force se traduit par une tendance de
rotation autour d’un point.
Conventionnellement, on considère le sens trigonométrique comme sens positif
du moment et le sens des aiguilles d’une montre comme sens négatif du
moment. Autrement dit lorsque la force tend à tourner le solide dans le sens
trigonométrique alors son moment sera positif et lorsqu’elle tend à le faire
tourner dans le sens des aiguilles d’une montre, son moment est négatif.

21
3. Théorème de Varignon
Le moment de la force ⃗F au point A est égal à la somme des moments de ses
composantes ⃗
F x et ⃗ F )= MA (⃗
F y par rapport au même point A. MA (⃗ F x ) + MA (⃗
F y)
Exemple :

MA (⃗F )= MA (⃗Fx ) + MA (⃗Fy )



MA ( F )= Fx × dx+ Fy ×dy
MA (⃗F )= Fcos ∝× dx + Fsin ∝× dy
dx=0 car son bras de levier passe par ≤point A donc Fcos ∝ . dx=0 . Ainsi
MA (⃗F )= Fsin ∝ . dy

Remarque :
Si la droite d’action (ou la direction) d’une force passe par le point par rapport
auquel on calcule le moment alors son moment par rapport à ce point est nul
(par exemple dans le cas dans l’expression ci-dessus on a M A (⃗ Fx )= 0 car sa
droite d’action (OA) passe par le A).

Application : Calculez le moment de la force ⃗A ci-dessous par rapport au point T,


si A=48N et a=18,5°. Les distances sont en mm

22
Correction

MT (⃗A ) = Ax ×dx + Ay × dy
MT (⃗A ) = Acos ∝× dx+ Asin ∝ ×dy
On adx=25 mm et dy =15 mm.
On a ⃗ Ax qui tend à tourner le solide dans le sens des aiguilles d’une montre donc
son moment est négatif et ⃗ Ay qui tend à tourner le solide dans le sens des
trigonométrique donc son moment est positif. Ainsi MT (⃗A )= − Ax × dx+ Ay × dy
MT (⃗A )= − Acos ∝× dx+ Asin ∝ × dy
MT (⃗A )= −48 cos 18 ,5 × 25+48 sin 18 , 5× 15
MT (⃗A )=−909 , 53 N .mm

III. Moment vectoriel


1. Definition
Le moment vectoriel d’une force ⃗F par rapport à un point A noté ⃗ F ) est égal
M A (⃗

au vecteur distance (d⃗ ¿ vectoriel la force ⃗F . M A ( ⃗F ) =⃗d ∧ ⃗F
Le vecteur distance (d⃗ ¿ est un vecteur qui a pour origine le point de calcul du
moment et pour extrémité le point d’application de la force.

| |
dx F x

M A (⃗
F ) =⃗d ∧ ⃗
F= d y ∧ F y
dz Fz
⃗ ⃗
Si la force ⃗F est appliquée au point B par exemple alors d= AB et on aura

M A (⃗
F ) =⃗
AB ∧ ⃗
F
NB : Le résultat du moment vectoriel est un vecteur et non un scalaire
2. Relation entre moment vectoriel et moent scalaire
23
Le moment scalaire est le module du moment vectoriel au signe près
Exemple : Déterminons le moment (scalaire et vectoriel) en 0 de la force ⃗
F agissant sur le point
B de la potence

 Calcul du moment algébrique en O de la force ⃗ F


M O (⃗
F ) ¿ M O (⃗
F x )+ M O (⃗
F y)⟹MO(⃗F )=−600 cos 40 × 4−600 sin 40 ×2=−2609 , 85
M O (⃗
F ) =−2609 , 85 N .m
 Calcul du moment vectoriel en O de la force ⃗ F

| | || |
dx F x 2 600 cos 40 0
⃗ ⃗ ⃗ ⃗
M O ( F ) =d ∧ F = d y ∧ F y = 4 ∧ − 600 sin 40 = 0 ⟹
dz Fz 0 0 −2609 ,85

F ) =−2609 , 85 k⃗
M O( ⃗
 Calcul de l’intensité du moment vectoriel
‖⃗
MO(⃗F )‖=2609 ,85 N . m
IV. Moment résultant de plusieurs forces
Le moment résultant (⃗ M A) en un point A de n forces ⃗ F 1; ⃗
F 2;………⃗
F n est égal à la
somme des moments en A de chacune des forces.
MA = MA (⃗ F 1) + MA (⃗
F 2) +………………. MA (⃗ F n).
Le moment résultant sert à déterminer le sens de rotation d’un système. S’il est
positif, le système tourne dans le sens trigonométrique et s’il est négatif, le
système tourne dans le sens des aiguilles d’une montre. Lorsqu’il est nul, le
système est en équilibre de rotation autour du point par rapport auquel il a été
calculé.

Application : Soit la balançoire représentée ci-dessous, supportant 2 personnes


de poids P1=80daN et P2=62daN. Les distances sont en mm

1. Déterminer le moment résultant des 2 forces par rapport au point d'articulation


O.
2. En déduire le sens de rotation de la balançoire (sens des aiguilles d'une montre
24
ou sens inverse des aiguilles d'une montre).

CORRECTION
1) Déterminons le moment résultant des 2 forces par rapport au point
d'articulation O
MO = MO (⃗ P 1) + MO (⃗
P 2)
MO¿ P 1 Xd−P 2 Xd
MO = 80 X 3200−62 X 4300
MO = −10600 daN . mm

2) En déduisons le sens de rotation de la balançoire


MO˂0 donc le sens de rotation de la balançoire est le sens des aiguilles
d'une montre.

25
CHAPITRE 3 : Notion de résultante
I. Exemple

Le personnage 1 exerce une force de 250N.

1 Le personnage 2 exerce une force de 500N.

Quelle force devrait exercer une personne


seule pour obtenir le même effet en direction
et en intensité ?

II. Définition
Cette force est appelée RÉSULTANTE des deux autres, on la note R.

Elle est telle que :

Remarques :

- La résultante REMPLACE les autres forces.

- Les résultantes ont un rôle fondamental en mécanique et sont indispensables aux


résolutions graphiques. Elles ne sont ni des forces de contact, ni des forces à distance
(poids), mais des forces calculées à partir d’autres, connues.

26
III. Propriétés

 La droite servant de support ou de ligne d’’action à la résultante est unique et la position


du point d’application sur cette droite est sans importance (vecteur glissant)

 La résultante est dite équivalente aux n forces considérées et peut les remplacer dans
n’importe quel problème sans en modifier les résultats.

IV. Résultante des forces concourantes

Méthode de calcul :
y
x

F1 F2

 tracez les composantes des 2 forces (F1x, F1y, F2x, F2y) sur les axes x et y
 calculez ||Rx|| en additionnant F1x et F2x
 calculez ||Ry|| en additionnant F1y et F2y
 calculez ||R||
 Calculer la direction de R

27
Remarque : S’il existe plus de 2 forces, la méthode reste la même, la résultante passe par le
point de concours.

V. Résultante des forces parallèles

MÉTHODE ANALYTIQUE

R  Intensité de la résultante :
? G2
G1

A 825 2550
 Position de la résultante

Le moment de la résultante est égal à la somme


des moments des forces :

Méthode analytique :
Intensité de la résultante ?
1000N 2000N

A À quelle distance est-elle de A ?

1m 3m 2m

28
CHAPITRE 4 : Couples de forces et leur moment
I. Définition d’un couple de forces
Un couple de force est un ensemble de deux forces parallèles, de même intensité, et de sens contraires. ( le
couple de force tend à faire tourner le corps auquel il s'applique)

II. Moment d’un couple de forces


a. Détermination du moment d’un couple de forces

b. Définition
On appelle moment d'un couple de forces le produit de l'intensité commune des deux forces par la distance
entre leurs droites d’action. (compté algébriquement).

29
Chapitre 5 : Equilibre d’un solide
I. NOTION DE SOLIDE

1) Définition
Un solide ou corps solide, est une pièce appartenant à l’opérateur technique étudié.
2) Hypothèses
Les solides sont supposés :
 Géométriquement parfaits : les aspérités, les imperfections, les défauts de forme et la qualité
des états de surfaces ne sont pas pris en compte dans la schématisation.
 Indéformables : on ne tient pas compte des déformations sous efforts, les efforts conservent la
même direction, les atomes sont supposés invariables au cours du temps (contre-exemple : les ressorts)
 Homogène : tous les atomes sont identiques, le centre de gravité réel coïncide avec le centre de
gravité géométrique ;
 Isotrope : la matière a les mêmes caractéristiques mécaniques dans toutes les directions.

3. MOUVEMENTS D’UN SOLIDE


Dans le plan (O, X, Y), tout mouvement de solide peut être défini parfaitement suivant les axes (OX),
(OY) et (OZ). Ces mouvements sont deux translations (suivant (OX) et (OY)) et une rotation suivant (OZ)
(axe perpendiculaire au plan (OX, OY). A ces mouvements, on fait correspondre trois degrés de liberté.
Pour empêcher un mouvement (ou plus), on crée une liaison. On appelle liaison entre deux solides une
relation de contact entre les deux solides.
Une liaison sert donc à réduire le nombre de degré de liberté (mouvement) possible d’un solide. Chaque
fois qu’une liaison est créée, elle donne naissance à une action mécanique, appelée effort de liaison ou
réaction de liaison.

a. Degré de liberté
Le degré de liberté est le nombre de mouvements que la liaison autorise c'est-à dire le nombre total de
translations et de rotations autorisées. Chaque liaison est caractérisée par son nombre de degrés de liberté.
. Le nombre de degré de liberté est au maximum égal à 6 dans l’espace et 3 dans le plan.

b. Degrés de liaison ou nombre d’inconnues

Le nombre de degrés de liaison est le nombre total de translations et de rotations interdites. Le nombre de
composantes d’effort transmises par une liaison égal :
- Dans l’espace : six moins le nombre de degré de liberté de la liaison,
- Dans le plan : trois moins le nombre de degré de liberté de la liaison,
Si le nombre de degrés de liberté est de 2, cela signifie que les quatre autres sont interdits. On dit dans ce
cas que le nombre de degrés de liaison est de 4.

Les principales liaisons ou appuis du Génie civil dans le plan sont :


- Appui simple : c’est un appui qui bloque la translation dans la direction de l’appui, il permet une
translation Tx dans la direction perpendiculaire et une rotation R autour de l’axe perpendiculaire

30
au plan de la liaison. On a alors un effort de liaison(Ry). La modélisation est comme suit :

Synonyme : Liaison pivot ou boitard

Exemple : liaison poutre-poteau BA


- Appui double ou appui fixe ou articulation ou liaison pivot : c’est un appui qui bloque les deux
translations, seule la rotation R autour de l’axe perpendiculaire au plan de la liaison est possible.
On a alors deux efforts de liaisons (Rx et Ry). La modélisation est comme suit :

Synonyme : Liaison rotule ou crapaudine


- Appui encastré : c’est une liaison qui bloque les trois degrés de liberté possible, aucun mouvement
n’est autorisé. On a alors trois efforts de liaisons (Rx, Ry et le moment d’encastrement Me). La
modélisation est comme suit :

*
Tableau récapitulatif

31
II. Objet de la statique :
La statique étudie les actions mécaniques exercées sur des corps indéformables et en
équilibre.
III. Hypothèses de la statique
- Corps sont considérés uniquement soumis à des forces, moments et des réactions
d’appuis
- Corps idéal, c’est à dire indéformable possédant une rigidité et une résistance infinie et
capable de supporter des charges de grandeurs absolument quelconques
- Seul l’équilibre de la structure sous l’action des forces est étudié

IV. Actions mécaniques


1. Définition des actions mécaniques :
D'une façon générale, on appelle action mécanique toute cause physique susceptible :
• de maintenir un corps au repos,
• de créer, de maintenir ou de modifier un mouvement,
• de déformer un corps.
Les actions mécaniques qui s’exercent sur les solides peuvent être réparties en 2 grandes
familles. On définit ainsi :
Les FORCES ( pousser / tirer selon un axe)
Les MOMENTS ( tourner / tordre autour d'un axe)

2. Modélisation des actions mécaniques :


Les actions mécaniques sont modélisées par des vecteurs car elles en possèdent toutes les
propriétés : (point d’application, direction, sens, norme)
 Pour les FORCES (représentées par une simple flèche)
Elles s’expriment en NEWTON (N)
Elles sont notées FA12, ou bien A12 , ce qui se lit :
« Force au point A exercée par le solide 1 sur le solide 2 »
 Les MOMENTS (représentés par une double flèche)
Ils s’expriment en NEWTON mètre (Nm)
Ils sont notés MB(A12), ce qui se lit :
« Moment par rapport au point B de l’effort exercé en A par le solide 1 sur le solide 2 »

3. Classification des actions mécaniques :


Les actions mécaniques sont classées en deux familles:
 Les actions mécaniques à distance (sans contact)
• Action de la pesanteur (poids)
- Cette action est toujours appliquée au centre de gravité
- Sa direction est toujours verticale, son sens vers le bas.

P=m.g

(N) (kg) (9.81m/s²)

32
• Actions dues au Magnétisme
 Les actions mécaniques de contact (dans les liaisons mécaniques)
Tout contact, provoque une action mécanique

FC 32
FA 12

FB 12
On les classe en 3 types suivant la forme du contact …
• ACTION PONCTUELLE : contact ponctuel
• Exemple : contact entre le poteau et la semelle

• ACTION répartie sur une ligne : contact linéique


Exemple : contact linéique entre la maçonnerie et le chainage

 ACTION répartie sur une surface : contact surfacique


Exemple : Action d’un fluide sous pression
33
l’action répartie est modélisée par une seule action située au centre de pression

Fp

V. ISOLEMENT ET EQUILIBRE D’UN SOLIDE


L’objectif de la statique est de calculer l’ensemble des actions mécaniques appliquées à un
solide en équilibre.
Cette phrase implique 2 choses:
- Il faut commencer par faire l’inventaire de toutes les actions mécaniques exercées par
l’environnement sur le solide, sans en oublier, en isolant le solide étudié.
- En supposant que le solide est en équilibre, on peut appliquer le principe fondamental de la
statique.

1. Isolement d’un solide


Isoler un solide consiste à enlever tous les éléments extérieurs à ce solide, et à les remplacer
par l’action mécanique qu’ils exercent sur ce solide.
Pour n’oublier aucune action mécanique, il est possible de s’appuyer sur le graphe des liaisons
du mécanisme.
Chaque liaison fait apparaître des forces et/ou des moments.
Il est aussi possible d’isoler plusieurs solides à la fois. Dans ce cas, la frontière d’isolement
englobe plusieurs solides, et seules, les liaisons qui coupent la frontière sont considérées. Les
liaisons « intérieures » ne décrivent que des actions mécaniques intérieures et sont alors
ignorées.

2. Actions mutuelles
Dans l’exemple précédent, on se rend compte que les actions mécaniques dans une liaison
peuvent s’exprimer de 2 façons suivant que l’on isole l’un ou l’autre des 2 solides.

1
D13
D31
3
Ces deux actions mécaniques représentent la même chose. La différence réside dans le sens
des vecteurs. Ils sont opposés :

D13 = - D31

D13
D31 D
D
34
3. Équilibre d’un solide
Lorsqu’un solide a une vitesse constante (quelle que soit cette vitesse) on dit qu’il est en
équilibre sous l’effet des actions mécaniques extérieures .
Reprenons l’exemple de l’objet soutenu avec un fil :

1ere condition d’EQUILIBRE d'un solide :


« Théorème des FORCES »
La somme des FORCES EXTERIEURES appliquées à un solide en équilibre est NULLE

2eme condition d’EQUILIBRE d'un solide


« Théorème des MOMENTS »
La somme des MOMENTS DES FORCES EXTERIEURES appliqués à un solide en équilibre
est NULLE

On s’aperçoit donc que pour être en équilibre, il faut que la somme des forces extérieures et la
somme des moments extérieurs appliqués sur un solide soient nulles.
Ceci nous amène à formuler le…
PRINCIPE FONDAMENTAL DE LA STATIQUE (PFS) :
Dans un repère GALILEEN, pour tout système isolé (S) en équilibre par rapport à ce repère, la
somme de toutes les actions mécaniques extérieures exercées sur (S), est nulle.

VI. Solubilité d’un problème en statique


Soit i le nombre d’inconnues et 3 le nombre d’équation d’équilibre statique issu des 2 conditions
d’équilibre du PFS
 Le système de forces est dit hypostatique lorsque i¿3. L’équilibre est impossible en général
 Le système de forces est isostatique lorsque i¿3
 Le système de forces est dit hyperstatique lorsque i¿3. Le nombre d’équations d’équilibre (3) est
alors insuffisant à la détermination des actions de liaisons inconnues. La structure est dite
hyperstatique de degré i-3. Dans ce cas le problème n’est pas soluble par les seules équations de la
statique. Il faut ajouter un certain nombre d’équations de déformations qui traduisent les données
du texte.

VII. Méthodes de résolution


L’objectif de la statique est de calculer l’ensemble des actions mécaniques appliquées à un
solide en équilibre.
Pour résoudre de tels problèmes, nous disposons de plusieurs méthodes de résolution,
réparties en 2 « familles »
- Analytique (utilisée pour tout problème et surtout ceux en 3D)

35
Théorème des forces (cas de trois forces colinéaires)
Théorème des moments (cas de trois forces parallèles)
- Graphique (Utilisée pour les problèmes plans sans moments)
Solide soumis à deux forces
Solide soumis à trois forces
Quel que soit le problème à résoudre, la méthode devra commencer par la séquence qui suit
afin de bien choisir la méthode de resolution
Isoler le système étudié
Aidez-vous du graphe des liaisons
Modéliser les actions extérieures et les nommer
N’oubliez pas les actions à distance !
Faire le bilan de ces actions
On utilise généralement un tableau sur ce modèle :
Résoudre le problème
Choisir la bonne méthode : Analytique ou graphique

1. Méthode analytique (statique analytique)


a. Définition
La statique analytique est la résolution par calcul des problèmes de la statique

b. Principe fondamental de la statique (conditions d’équilibre)


Enoncé : Pour qu’un solide matériel indéformable soumis à l’action de plusieurs forces dans l’espace soit
en équilibre, il faut et il suffit que :
- La somme géométrique (ou résultante générale) de toutes les forces soit nulle. ∑Fext=0 (équilibre de
translation)
- Le moment résultant de toutes les forces par rapport à un point quelconque soit nul. ∑M(F)=0
(équilibre de rotation)

c. Equations d’équilibre
Par hypothèse toutes les forces sont situées dans le plan (ox ; oy). L’axe (oz) étant perpendiculaire au plan
d’étude (ox ; oy), les forces n’admettent pas de composantes sur cet axe. De même les forces étant dans le
plan, leur moment par rapport à (ox) et (oy) s’annule. Ce qui nous ramène à 3 équations d’équilibre
1ere condition : la somme des forces appliquées au système est nulle
∑Fx=0
∑Fy=0
2eme condition : la somme des moments appliqués au système est nulle
∑Moz=0

2. Méthode graphique (statique graphique ou graphostatique)


a. Généralités
La graphostatique ou statique graphique est l’ensemble des méthodes graphiques
appliquées aux questions de la statique. Elle donne des résultats en général plus rapidement

36
que la méthode analytique, mais leur précision dépend évidemment du soin apporté à la
réalisation des épures.
La graphostatique implique que toutes les forces appliquées au système étudié sont situées
dans le même plan (coplanaire).
Elle est utilisée pour la :
- Détermination de la position et de l’intensité de la résultante d’un système de forces.
- Résolution des problèmes d’équilibre statique
- Calcul des moments
La méthode est purement graphique, il n’y a donc pas donc pas de calcul. Cependant, le
tracé et la lecture du tracé demandent de la précision. Il faut donc apporter un soin tout
particulier au tracé et au choix de l’échelle pour obtenir une précision optimale. Une
résolution graphique bien menée permet d’obtenir des résultats valables à 5% près.
On utilise généralement deux méthodes pour résoudre les questions de la statique :
méthode
L’épure de statique graphique comporte deux parties : le dynamique et le funiculaire ou
plan. Les constructions graphiques sont effectuées en alternance sur le funiculaire (figure
définissant la position géométrique des forces) et sur le dynamique ou polygone des forces
(figure définissant les intensités des forces).

b. Méthodes de résolution (méthodes du point concourant et méthode du dynamique et du


funiculaire)
 EQUATIONS D’ACCOMPAGNEMENT OU EQUATIONS
D’EQUILIBRES GRAPHIQUES
La statique graphique a pour but de représenter graphiquement les deux conditions
d’équilibre statique.
D’après le PFS, un solide est en équilibre si et seulement si les deux conditions d’équilibre
sont vérifiées.

{∑ Fext =0 → polygone dy namique fermé


∑ M ( Fext)=0→ polygone funiculaire
Système des forces : ⃗
F 1 +⃗ F 3 +⃗
F 2. +⃗ F4
Sur le dynamique : ⃗ ⃗ ⃗
ab +bc +cd +de⃗
Sur le funiculaire :
 Polygone dynamique ou polygone funiculaire
L’épure de statique graphique comporte deux parties : le dynamique et le funiculaire ou
plan. Les constructions graphiques sont effectuées en alternance sur le funiculaire (figure
définissant la position géométrique des forces) et sur le dynamique ou polygone des forces
(figure définissant les intensités des forces).

 Définition

37
Le dynamique ou polygone des forces est une figure définissant les intensités des
forces. Il permet de déterminer les intensités, les directions et sens des forces
inconnues.

Le funiculaire est une figure définissant la position géométrique des forces. Il est
permet de déterminer les moments des forces ainsi que les points d’application
des résultantes.

 CONSTRUCTION DU DYNAMIQUE ET DU FUNICULAIRE


ETAPE N°1 : Construction du polygone somme

ETAPE N°2 : Tracé du dynamique du polygone


Choisissons un point P quelconque du dynamique et joignons P aux extrémités des
vecteurs du polygone somme géométrique :

38
ETAPE N°3 : Tracé du funiculaire
Revenons au plan des forces et traçons à partir d’un point quelconque M, une
parallèle au premier rayon polaire 0P qui coupe le support de la force ⃗
F 1 en J, puis à

partir de J une parallèle au deuxième rayon polaire 1P qui coupe F 2 en K, etc.

 DETERMINATION GRAPHIQUE DE LA RESULTANTE D’UN


SYSTEME DE FORCES COPLANAIRES

1) Forces concourantes

39
Il n’est pas nécessaire pour les cas de forces concourantes de tracer ni les rayons polaires
au niveau du polygone dynamique, ni les cordons au niveau du polygone funiculaire.
La résultante aura comme d’application le point de concours des forces du système.

2) Forces parallèles
Le dynamique donne l’intensité, la direction et le sens de la résultante ⃗R des forces ⃗F 1;⃗
F2
⃗ ⃗
et F 3. Cette résultante est représentée par le vecteur03.
Pour déterminer la position de ⃗R sur le plan, il suffit de tracer l’intersection de MJ et LN,
qui sont les parallèles aux rayons polaires P0 et P3 fermant le dynamique.
La direction de la résultante ⃗R passe donc par I, intersection de ces cotés MJ et LN.

40
Application 1 : déterminer la résultante des forces du système ci-dessous : (vérifier le
résultat par le calcul)

 DETERMINATION GRAPHIQUE DES PROBLEMES DE STATIQUES

1) Systèmes soumis à plusieurs forces parallèles

Détermination de Ay et de By par la méthode graphique du dynamique et du funiculaire

L’équilibre d’un système se traduit par la fermeture du funiculaire. Traçons la ligne de


fermeture du funiculaire JL et sa parallèle sur le dynamique passant par le point P. On
définit ainsi le rayon polaire 2P et les inconnues de liaison Ay et By.
41
Application 2 : déterminer les actions de liaison en A et B par la méthode graphique du
dynamique et du funiculaire. Vérifier le résultat par le calcul

2) Système soumis à 3 forces concourantes : méthode du triangle de forces

L’équilibre du système traduit que la somme des trois forces est nulle : ⃗F +⃗A . +⃗B = 0⃗
Ainsi, les trois forces doivent être concourantes en un même point I. La direction de A doit
passer par le point I.

Construction du triangle des forces :


Les directions du triangle des forces doivent être parfaitement parallèles à celle de la figure
initiale ayant servi à déterminer le point I. Il est indispensable de choisir une échelle pour
tracer : ⃗F sur le triangle des forces.
Les intensités de ⃗A et ⃗B seront mesurées à partir de cette même échelle. L’extrémité de
chaque force coïncide avec l’origine de la force suivante.
42
Méthodes pour résoudre graphiquement un solide soumis à 3 forces
1. Déterminer le point de concours I en traçant les directions connues.
2.Déterminer et Tracer la direction inconnue à l’aide du point de concours I et de son point d’application :
3. Tracer à l’échelle la force complètement connue :
4. Tracer les directions des efforts restants : une passant par l’origine et à l’autre par l’extrémité de l’effort
connu :
5. Orienter les efforts afin de former le dynamique fermé, puis mesurer les efforts inconnus et les ramener
à l’échelle pour trouver leur intensité

c. Détermination graphique du moment d’une force


Exercices

43
Chapitre 6 : Centre de gravite d’un solide
I. Définition
Point par lequel passe la droite d’action de la résultante des forces de pesanteur qui
s’exercent sur un système (son poids !).

II. Propriétés
 Si le système possède une symétrie (plan, axe) : le CdG se trouve dessus :

 Si le système est composé de 2 autres dont les CdG sont G1 et G2, son CdG est sur G1-
G2 . Les poids des éléments s’ajoutent (matière) ou se retranchent (vide) :

III. Détermination par calcul du centre de gravité d’un solide


a. Méthode des aires
b. Méthodes des moments

Comme pour une résultante, on peut utiliser la méthode graphique, ou le calcul. Si le poids est
inconnu, on peut le remplacer par l’aire (si l’épaisseur est constante !).

Exemple :

Calculez la position du CdG de cette plaque de tôle (60x30, trou carré de 10 à 5 du bord) :

44
Poids du rectangle(1) :

Poids du carré(2) :

Position de G1 : x1= y1=

Position de G2 : x2= y2=

Écrivez la relation :

Moment/O du poids total = Moment/O du poids du rectangle – Moment/O du poids du carré

Faites le calcul sur l’axe x:

Refaites le calcul sur l’axe y :

45
46
DEUXIEME PARTIE : CINEMATIQUE

47
CHAPITRE 1 : Mouvements et paramètres cinématiques

Introduction :

La cinématique est la partie de la mécanique qui étudie le mouvement des corps, indépendamment
des efforts qui les produisent. Les grandeurs étudiées sont les mouvements, les déplacements, les
trajectoires, les vitesses, les accélérations.
Remarque :
En cinématique, les solides étudiés sont supposés indéformables. Un solide peut être défini comme
un ensemble de points dont les distances respectives restent inchangées au cours du temps.

I. Référentiel.

1. Repère et solide de référence :

Le mouvement d’un solide ne peut être défini que par rapport à un autre solide choisi comme référence
et est appelé solide de référence.

On associera souvent un repère de référence


(O ; ) au solide de référence, permettant de repérer avec précision la position et le mouvement du
solide.

2. Repère de temps.

En mécanique le temps est considéré comme absolue et uniforme. Chaque fragment de temps est
identique au suivant. On le schématise par une droite orientée de droite à gauche, du passé vers le futur. Si
une origine est nécessaire elle sera nommée : t0 pour t = 0
t0 t1 t2 tn

3. Système de référence.
L’unité de temps est la seconde (s).
Le système de référence est tout simplement l’addition d’un solide de référence et d’un repère de temps.

II. Mouvements absolus et relatifs.

1. Mouvement absolu.
Un mouvement est dit absolu s’il est défini par rapport à un repère ou un référentiel absolu. Un repère
absolu est un repère qui est au repos absolu dans l’univers. La terre est en mécanique industrielle un bon
repère absolu.

2. Mouvement relatif.

48
Un mouvement est dit relatif s’il est défini par rapport à un repère ou un référentiel relatif. Un repère
relatif est un repère qui bouge dans l’univers.
Exemple :
Prenons le cas d’un train qui se déplace à une vitesse constante de 4 Km/h par rapport au sol. Ici le sol
donc la terre est un repère absolu. Maintenant, un voyageur se déplace à une vitesse constante de 4 Km/h
par rapport au train et dans le même sens que celui du train. Ici le tain est un repère relatif. C

 Le train à une vitesse absolue par


rapport à la terre et dans un sens
« positif ».
 Le voyageur à une vitesse relative

par rapport au train.


 Le voyageur à donc une vitesse
absolue par rapport à la terre de 8
Km/h.

3. Ecriture du Mouvement. Mouvement

Solide de
Notation :
Mouvement du solide 1 par rapport Mvt référence
au solide de référence 0.
11/0
Appartenant Par rapport
au solide
1) Mouvements particuliers de solides
Famille de Mouvement
Exemple Définition
mouvement particulier

Un solide est en translation dans


un repère R si n’importe quel
Translation
bipoint (AB) du solide reste
quelconque
parallèle à sa position initiale au
cours du mouvement.
Translation

Tous les points du solide se


Translation
déplacent suivant des lignes
rectiligne
parallèles entre elles.

49
Tous les points du solide se
Translation déplacent suivant des courbes
circulaire géométriques identiques ou
superposables.
Rotation

Tous les points du solide


décrivent des cercles
Rotation
concentriques centrés sur l’axe du
mouvement.
Mouvement

Tous les points du solide se


plan

Mouvement
déplacent dans des plans
plan
parallèles entre eux.

2) Trajectoire

On appelle trajectoire du point (M) d’un solide (S) l’ensemble des positions occupées successivement
par ce point, au cours du temps, et au cours de son déplacement par rapport à un référentiel donné. Une
trajectoire est donc représentée par une courbe (C).

Cette trajectoire sera notée :


TMS/R0 : trajectoire du point M appartenant à S, par rapport au repère 0.

Remarque : Il est, parfois, plus judicieux de remplacer le terme « appartenant à » par « accroché à » pour
avoir une meilleure visualisation de la trajectoire…

Exemple :

Considérons une bicyclette et son pilote en mouvement par rapport à un repère 0 considéré
comme fixe.

50
Soit A le point de contact entre la roue 1 et le sol 0.
Soit B le centre de l’articulation entre la roue 1 et le cadre 2.
Soit C un point appartenant à une poignée de frein.

Déterminez et tracez les trajectoires suivantes :

 TC2/0 :
 TB2/0 :
 TA2/0 :
 TB1/2 :
 TA1/2 :
 TB1/0 :
 TA1/0 : Cycloïde.

Vocabulaire :
 Pour un mouvement de translation rectiligne, la trajectoire est une droite.
 Pour un mouvement de translation circulaire, la trajectoire est une courbe quelconque.
 Pour un mouvement de rotation, la trajectoire est circulaire.

III. Types de mouvement

1) CARACTERISTIQUES D’UN MOUVEMENT


Il faut donner la forme géométrique de la trajectoire :
- Si la trajectoire est une droite, c’est un mouvement rectiligne ;
- Si la trajectoire est un cercle, c’est un mouvement circulaire ;
- Si la trajectoire est une courbe ou quelconque, c’est un mouvement curviligne
Il faut ensuite indiquer l’évolution de la vitesse au cours du mouvement ; elle peut évoluer de trois facons
différentes :
- Si la vitesse reste la meme ou constante, c’est un mouvement uniforme
- Si la vitesse augmente, c’est un mouvement accéléré
- Si la vitesse la vitesse diminue, c’est un mouvement déceleré ou ralenti ou retardé

2) Types de mouvement
- mouvement rectiligne
- mouvement rectiligne
- mouvement uniforme
51
- mouvement uniformément varié

3) Vecteur position- vecteur déplacement


1) Vecteur positionL

La position d’un solide par rapport à un repère R est définie par les coordonnées de ses différents points

()
xB

OM y B
zB
dans ce repère.
Ces coordonnées varient en fonction du temps.

2) Vecteur déplacement

3) Vecteur position

Nous devons être en mesure, à tout instant t, de définir la position de n’importe quel point du solide
dans l’espace. Pour ce faire, nous utiliserons le vecteur position.

Soit (S) un solide en mouvement par rapport à un repère 0 .

52
Soit M un point appartenant au solide (S) de coordonnées x(t),y(t),z(t) à l’instant t considéré.

Au cours de ce mouvement, le point M décrit dans le repère 0 une courbe (C) appelée trajectoire
du point M(t) dans le repère 0.

Le vecteur position du point M(t) du solide (S), dans le repère 0, à l’instant t, est le vecteur
où O est l’origine du repère 0 .

Le vecteur position s’exprime de la manière suivante :



OM(t )=x(t ).⃗x 0+ y(t ).⃗y 0 +z(t ).⃗z 0

3) Vecteur-vitesse
a) vitesse moyenne
La vitesse moyenne de A entre les instants t et t’ est
égale à la distance parcourue divisée par le temps mis pour
parcourir cette distance. La vitesse moyenne se mesure en
mètre par seconde (m/s).
La vitesse moyenne d’un point A entre 2 dates t1 et t2 est :

A 1 A 2 s2 −s1 Δs distance parcourue


V moy = = = =
t 2 −t 1 t 2 −t 1 Δt temps de parcours
en m/s (ou m.s-1)
b) vecteur vitesse instantanée
Le vecteur vitesse instantanée est en fait la dérivée par rapport au temps du vecteur position :

( ) ( )
x (t ) x ' (t )

OA y (t) ⃗
VA y ' (t)
d⃗
OA
V⃗ A = z (t ) z ' (t )
dt avec donc

4) vecteur-accélération d’un point


a) accélération moyenne
Les accélérations traduisent les variations de la vitesse (ralentissement, accélération). L’accélération
moyenne amoy entre les instants t et t’ est égale à la variation de la vitesse v divisée par t.
b) vecteur accélération instantanée
d⃗
vx ' ( t ) x '' ( t )
a A=

VA
=|v y ' ( t )
d 2⃗
OA
dt
a A= 2 =| y '' (t )

v z ' (t )
dt
ou z '' ( t ) intensité en m/s2 (ou m.s-2)
Application :
Dans un plan fixe (P), le mouvement d’un point M appartenant au solide( S) est défini dans le
repère R=(O, ⃗X, ⃗
y=2 t 2−1 {
OM x=t 2+1 avec x et y en m
Y ,) par les équations paramétriques suivantes : ⃗
et t en s.
1) Déterminer l’équation de la trajectoire et tracer sa courbe

53
2) Déterminer les composantes du vecteur vitesse ainsi que sa norme. Représenter ⃗
V MS/R pour t= 1
sur la courbe TMS/R
3) Déterminer les composantes du vecteur accélération ainsi que sa norme. Représenter α⃗ MS/R R pour
t= 1 sur la courbe TMS/R

CHAPITRE 2 : Caractéristiques des mouvements d’un solide en mouvement relatif


avec un autre solide
A) MOUVEMENT DE TRANSLATION

I) Translation de solide
54
1) Définition
Lorsqu’un solide est en translation, chaque ligne de celui-ci se déplace parallèlement à
sa position initiale au cours du temps.
2) Propriétés
 Tous les points du solide en translation ont des trajectoires identiques.
 Tous les points du solide ont même vitesse.
 Tous les points du solide ont même accélération.
 Le mouvement de translation d’un solide est complètement défini par le
mouvement de n’importe quel point.

3) Différents cas.

a) Translation rectiligne :
on parle de translation rectiligne si la trajectoire de chaque point du solide est une droite
ou un segment de droite,
Les trajectoires de tous les points du solide sont des segments de droites parallèles.
b) Translation circulaire :
on parle de translation circulaire si la trajectoire de chaque point est un cercle mais
que le solide ne change pas d’orientation pendant le mouvement

4) Vitesse moyenne.
La vitesse moyenne de A entre les instants t et t’est égale à la distance parcourue
divisée par le temps mis pour parcourir cette distance. La vitesse moyenne se mesure
en mètre par seconde (m/s).
t0=0 t t2=t1 + t

x
v moy =
t A0 A1 A2
x1 x
x2

Exemple : sur un tronçon d’autoroute parfaitement rectiligne, un véhicule parcourt 5 km


en 3 minutes et 20 secondes. Déterminez la vitesse moyenne du véhicule :
Réponse : V= 25m/s
5) Accélération.
. L’accélération moyenne amoy entre les instants t et t’est égale à la variation de la
vitesse v divisée par t.

II) Mouvement de translation rectiligne uniforme


1) Définition
Un mouvement de translation rectiligne uniforme se réalise sans accélération (0
2
m/s ) et avec une vitesse constante au cours du temps. Il est souvent noté M.T.R.U.

55
2) Equations de mouvement
Étudions une voiture qui roule à vitesse constante sur une autoroute
complètement rectiligne.

Soient :
t0 : instant initial (en s);
x0 : le déplacement initial (en
m), à t=t0 ;
v0 : la vitesse initiale (en m/s);
x(t) : le déplacement x (en m) à
l’instant t.

Mouvement de Translation Rectiligne Uniforme (MTRU)

Equations horaires Graphe de l’accélération

a(t) = 0 m/s2
v(t) = v0 = Constante
x(t) = v0.(t-t0) + x0
t0, x0 et v0 sont les conditions
initiales du mouvement.

Si le MTRU commence à l’instant


t0=0s, les équations horaires Graphe de Vitesse
deviennent:
a(t) = 0
v(t) = v0 = Constante
x(t) = v0.t + x0

Graphe de Position
Commentaires :
On constate que X0 ne correspond
pas forcement à l’origine du repère,
et que la courbe est une droite de
type Y=Ax + B dont le cœfficient
directeur correspond à Vo.t

56
III) Mouvement de translation rectiligne uniformément varié
1) Définition
Ce type de mouvement sert de modèle à de nombreuses études simplifiées. Pour ces
mouvements, l’accélération reste constante au cours du temps. Il est souvent noté
M.T.R.U.V.

Ce type de mouvement sert de modèle à de nombreuses études simplifiées. Pour ces


mouvements, l’accélération reste constante au cours du temps. Il est souvent noté M.T.R.U.V.
2) Equations du mouvement

Reprenons notre même véhicule. Le conducteur décide d’écraser (raisonnablement)

l’accélérateur.

Soient :
t0 : instant initial (en s);
x0 : le déplacement initial, à
t=t0 ;
a0 : l’accélération initiale (en
m/s2) ;
v0 : la vitesse initiale (en m/s) ;
x(t) : le déplacement (en m) à
l’instant t.

Mouvement de Translation Rectiligne Uniformément Varié (MTRUV)

57
Equations horaires Graphe de l’accélération

a(t) = a0 = constante
v(t) = a0.(t-t0) + v0
x(t) =1/2* a0.(t-t0)2 + v0.(t-t0) + x0
t0, x0, v0 et a0 sont les conditions
initiales du mouvement.

Si le MTRUV commence à l’instant


t0=0s, les équations horaires deviennent Graphe de vitesse

a(t) = a0 = constante
v(t) = a0.t + v0
x(t) =1/2* a0.t2 + v0.t + x0

Graphe de position
Commentaires :
La courbe n’est plus une droite, il s’agit
d’une portion de parabole.

FORMULE UTILE : Lorsqu’un solide est animé d’un mouvement rectiligne uniformément
varié d’un point A à un point B, la formule suivante est applicable : ( V B2−V A 2 )=2 a (x B−x A ).
Cette formule s’obtient en éliminant la variable t entre les deux équations
Application 1
Mouvement du camion
Partant de l’arrêt, un camion atteint la vitesse de 72 km/h en 2 minutes et 5 secondes
a) Calculer l’accélération pendant cette période (1 pt)
b) Calculer la distance parcourue pendant cette même période (1 pt)
Corrigé
a) Calculons l’accélération pendant cette période

58
v−v o
v=a o ( t−t o ) + v o ⟹ ao= . Comme il part de l’arrêt v o=0 et v est la vitesse atteinte qui
t−t o
fait 72 km/h = 20 m/s et ( t−t o ) est le temps mis qui vaut 2 minutes et 5 secondes = 125
secondes
v−v o 20−0 2
Donc a o= = =0 , 16⟹ ao=0 ,16 m/ s
t−t o 125
b) Calculons la distance parcourue pendant cette même période
2 2
2 2 v −v o 2
20 −0
2
v −v o =2 a ( x−x o ) ⟹ x−x o = = =1250
2a 2 ×0 , 16
x−x o=1250 m
Application 2
Un camion roule à une vitesse de 60 kmh-1, il accélère et après 20s il atteint la vitesse de
75 kmh-1.
a) Calculer l’accélération supposée constante.
b) Calculer l’espace parcouru pendant ces 20 s.
Corrigé
a) Calculons l’accélération supposée constante
v−v o
v=a o ( t−t o ) + v o ⟹ ao= . Comme il roule à une vitesse de 60 kmh-1 alors
t−t o
km
v o=60 =16 , 67 m/s et v est la vitesse atteinte qui fait 75 km/h = 20,83 m/s et ( t−t o ) est le
h
temps mis qui vaut 20 s
v−v o 20 , 83−16 , 67 2
Donc a o= = =0,208⟹ ao=2 , 08 m/s
t−t o 20
b) Calculons l’espace parcouru pendant ces 20 s
2 2
2 2 v −v o 20 , 832−16 ,67 2
v −v o =2 a ( x−x o ) ⟹ x−x o = = =375
2a 2× 0,208
x−x o=375 m
Application 3
Un camion roule à une vitesse de 54 kmh-1. Le conducteur perçoit un obstacle et freine.
Du début du freinage jusqu’à l’arrêt, le camion parcourt 37,5 m d’un mouvement rectiligne
uniformément retardé. Calculer :
a) La décélération
b) La durée du freinage
Corrigé
Calculons :
a) La décélération
km
Le camion roulant à une vitesse de 54km/h donc v o=54 =15 m/s . Ensuite, il freine puis
h
km
s’arrête donc v=0 =0 m/s. La distance parcourue pendant cette période est 37,5 m d’où
h
x−x o=37 ,5 m
2 2
2 2 v −v o 2
0 −15
2
v −v o =2 a ( x−x o ) ⟹ a= ⟹ a= =−3
2 ( x−x o ) 2 ×37 ,5
2
a=−3 m/s
59
b) La durée du freinage
v−v o 0−15
v=a o ( t−t o ) + v o ⟹t−t o = ⟹ t−t o= ⟹t−t o=5
ao −3
t−t o=5 s
Application 4

Lors des travaux, une charge décroche d’une hauteur de 5 m du sol sans vitesse initiale.
La résistance de l’air est négligée et l’accélération de la pesanteur est g = 10 m/s 2. La
charge étant animé d’un mouvement rectiligne uniformément accéléré pendant sa chute,
a) Calculer la vitesse de la charge au moment où elle touche le sol
b) Calculer le temps mis par la charge pour toucher le sol
Corrigé
a) Calculons la vitesse de la charge au moment où elle touche le sol

v −v o =2 a ( x−x o ) ⟹ v =2 a ( x−x o ) + v o ⟹ v =2× 10 ×5+0 ⟹ v =100 ⟹ v =√ 100⟹ v=10


2 2 2 2 2 2 2

v=10 m/s
a) Calculons le temps mis par la charge pour toucher le sol
v−v o 10−0
v=a o ( t−t o ) + v o ⟹t−t o = ⟹ t−t o= ⟹t−t o=10
ao 10
t−t o=10 s
Application 5
Le mouvement d’un vérin hydraulique de pelleteuse se décompose en 3 phases
- Mouvement de translation rectiligne uniformément accéléré, il atteint 150 mm en 2s.
a) Déterminer l’accélération du mouvement : a=0,075 m . s−2
- Mouvement de translation rectiligne uniforme sur une longueur de 180 m
b) Déterminer le temps de déplacement : ∆ t=1200 s
- Mouvement de translation rectiligne uniformément retardé à 0,025 m.s-2
c) Déterminer la durée de cette phase et la longueur totale de la course du vérin
Durée de la phase : ∆ t=6 s
La longueur totale de la course du vérin LT =180 ,6 m
Corrigé
- Mouvement de translation rectiligne uniformément accéléré, il atteint 150 mm en 2s.
a) Déterminons l’accélération du mouvement : a=0,075 m . s−2
1 2 1 2
x= a o ( t−t o ) + v o ( t−t o ) + x o ⟹ x−x o = ao ( t−t o ) +v o ( t−t o )
2 2
1 2 0 ,15
⟹ 0 , 15= a o × 2 + 0 ×2 ⟹ 0 ,15=a o × 2⟹ a o= =0,075
2 2
−2
a O=0,075 m . s

Application 6

APPLICATION : CHARIOT DE DÉCOUPE PLASMA

60
Le chariot de cette machine atteint la vitesse de 10cm.s-1 en 2 secondes (phase 1). Il
évolue ensuite à vitesse constante pendant 8 secondes (phase 2), puis s’arrête en
l’espace de 12,5cm (phase 3).
Les accélérations et décélérations sont constantes.
Déterminez les équations de mouvement pour les 3 phases, puis tracez les courbes
correspondantes.
 PHASE 1
Calcul de a1
a = v / t = 10 / 2 a1 = 5 cm.s-2

Équation de vitesse v1(t) = 5t


Équation d’espace x1(t) = 2.5 t²
Valeur de x1 pour t = 2 a2x=1 = 0 10 cm.s
cm
-2

 PHASE 2
Valeur de a2 v2 = 10 cm.s-
Valeur de la vitesse
x2(t) = 10t + 10
Équation d’espace
Valeur de x2 pour t = 8
x2 = 90 cm
 PHASE 3
Calcul de a3
a = v²/2e = 100/25
a3 = 4 cm.s-2
Équation de vitesse
v3(t) = 4t

Équation d’espace
x3(t) = 2t² + 90
Calcul de t3
t = v / a = 10 / 4 t3 = 2.5 s
Rappel
x3 = 12.5 cm

61
B) MOUVEMENT DE ROTATION

I) Rotation de solide
1) Définition
On parle de rotation lorsque la trajectoire de chaque point est un cercle et que le
solide change d’orientation pendant le mouvement.
La rotation d’un solide est définie par son mouvement
angulaire. Pour un solide en rotation plane (rotation
d’axe O), il suffit de mesurer l’angle de rotation d’une
droite quelconque (OA, OB, etc.) appartenant au solide
pour repérer la rotation de celui-ci.

Remarques :
1 tour = 2 radian = 360°

62
2) Fréquence de rotation ou vitesse de rotation
La fréquence est l’expression d’un nombre d’évènements par unité de temps.
Exemple : la rotation d’une broche de perceuse exprimée en tours par minute.
Relation entre vitesse angulaire / vitesse linéaire / fréquence de rotation :
π.N
Si N est la vitesse de rotation en tours par minute, alors : ω= (en rad/s)
30

 =  N /30 v=  N R /30

3) Propriétés.
 Tous les points du solide en rotation ont des trajectoires circulaires de même
centre.
 Tous les points du solide ont la même vitesse angulaire.
 Tous les points du solide ont la même accélération angulaire.

3)Vitesse angulaire, ou vitesse de rotation 


Entre deux instants t1 et t2 , nous pouvons définir une vitesse angulaire moyenne:

s’exprime en rad/s
Si l’intervalle de temps (t2 – t1) devient très petit, nous obtenons, à un instant t, la vitesse
angulaire instantanée :

La vitesse angulaire s’exprime en


rad/s

Par conséquent, la vitesse angulaire est la dérivée par rapport au temps de la


position angulaire.

Exemple : Un changeur d'outils effectue une rotation de 30° en 1,5 seconde pour
emmener un foret à la broche de la machine.
Réponse :
Angle en rad/s = (30 x 2) / 360 = 0,523
 0,523
 moy = t = 1,5 = 0,349 rad / s

4)Accélération angulaire 
En dérivant la vitesse angulaire, nous obtenons l’accélération angulaire :

L’accélération angulaire s’exprime en rad/s2


63
4) Accélération
L'accélération est la variation de la vitesse (augmentation ou diminution). De la
même manière que pour la vitesse, on aura une accélération moyenne qui s'obtiendra
par la différence de vitesse par rapport au temps et une accélération instantanée qui se
calculera à un instant t, c'est à dire lorsque la variation de temps sera très proche de
zéro.
5) Vitesse linéaire d’un point dans son mouvement de rotation.

La trajectoire de A, TA, est le cercle de centre O et de rayon OA = R


est tangente en A au cercle (TA) ; elle est également perpendiculaire en A à
OA.
L’intensité de est égale au produit de OA par la vitesse angulaire  du solide :

VA =  . OA = R

Pendant la rotation, le point B passe de B0 à B1.


B Il parcourt la distance eB.
1

Sa vitesse linéaire (en m.s-1 ) est :


eB

vB = 0 x R
O B0

Remarquez que l’analogie avec l’étude du mouvement en translation rectiligne est


évidente. Nous retrouvons les mêmes grandeurs cinématiques (position, vitesse,
accélération) suivies du terme angulaire. Nous allons donc, de la même façon, étudier
des cas particuliers de mouvement de rotation.

II) Mouvement de rotation uniforme


a. Définition
L’accélération angulaire (t) est nulle. Ce mouvement est noté M.R.U.
b. Equations horaires de mouvement
Les équations horaires d’un MRU sont : (t) = ’’(t) = 0 rad/s2
64
(t) = 0 = Constante
(t) = .(t-t0) + 0

t0, 0 et 0 sont les conditions initiales du mouvement.


III) Mouvement de rotation uniformément varié
a. Définition
L’accélération angulaire (t) est constante. Ce mouvement est noté M.R.U.V.
b. Equations horaires de mouvement
(t) = 0 = Constante
Les équations horaires d’un MRUV sont : (t) = 0.(t-t0) + 0
(t) =1/2 .0.(t-t0)2 + 0.(t-t0) + 0

t0, 0, 0 et 0 sont les conditions initiales du


mouvement.

FORMULE UTILE : Lorsqu’un solide est animé d’un mouvement rectiligne uniformément
varié d’une position A à une position B, la formule suivante est applicable :
( ωB 2−ω A 2 )=2 α (θ B−θ A )
Remarque :
Si α >¿ 0, il y a accélération ; si α <¿ 0 il y a décélération ou freinage.

Exemple : Un arbre de turbine atteint la vitesse de 4000 tr/mn en 8 minutes.


Déterminons les équations de mouvement si l'accélération est constante.

Réponse :
C'est un mouvement de rotation uniformément varié donc les équations de
mouvement sont :
à t = 0  0 = 0. 0 = 0.

 = 1/2  t2 + 0 t + 0   = 1/2  t2
 =  t + 0  =t
 = Constante
à t = 8 mn = 8 x 60 = 480 secondes

=t  =  t = / t = 418,87 / 480 = 0,872 rad / s2


 = 1/2  t2   = 1/2  t2
 = Constante
Ce qui nous donne :  = 0,872 t
 = 0,436 t2
Conclusion :
On peut maintenant déterminer l'angle parcouru  ou la vitesse  atteinte par
l'arbre à n'importe quel moment du cycle.

Vitesse et accélération d'un point (dans un mouvement de rotation uniformément


65
varié)

 Vitesse

La trajectoire de A, TA, est le cercle de centre O et de rayon OA = R



V A est tangente en A au cercle (TA) ; elle est également perpendiculaire en A à OA. R

L'intensité de V A est égale au produit de OA par la vitesse angulaire  du solide.

 Accélération VA = .OA = .R

→ →
L'accélération a A du point A possède une composante normale a n

(dirigée de A vers O) et une composante tangentielle a t (tangente à
TA ou perpendiculaire à OA)

aA= ⃗
⃗ an + ⃗
at
Différents cas
at = α.R
an =  .R = VA2 / R = .VA
2

Départ arrêté, un scooter parcourt 100 m et atteint la vitesse maximale de 12,5m/s. En


supposant que son mouvement est rectiligne uniformément accéléré,
1) Calculer l’accélération
2) Calculer le temps mis pour parcourir les 100 m
3) Après les 100 m, la vitesse reste constante à 12,5m/s. Sachant que la roue a un
diamètre de 420 mm, calculer la vitesse de rotation de la roue en trs/mn

VECTEURS VITESSE et ACCÉLÉRATION

66
1 - EN TRANSLATION RECTILIGNE
 La vitesse instantanée d’un point peut être modélisée
par un vecteur :
VG1/0

1 Caractéristiques de ce vecteur :
- point d’application : G
- direction : celle de la translation
VG1/0 - sens : celui du mouvement
- module : v

G Remarque : tous les points du solide en translation ont


des vecteurs vitesse identiques.

0  L’accélération du point peut aussi être modélisée par


un vecteur :
aG1/0
Caractéristiques de ce vecteur :
- point d’application : G
- direction : celle de la translation Remarque : tous les points du solide
- sens : du mouvt si a>0, sinon sens inverse en translation ont des vecteurs
- module : a accélération identiques.

2- EN ROTATION
0  La vitesse instantanée d’un point peut être
modélisée par un vecteur :
1
VA1/0
A
Caractéristiques de ce vecteur :
- point d’application : A
- direction : tangente en A à la trajectoire
- sens : de la rotation
- - module : v =  x R
VA1/0
Remarque : les vitesses sont proportionnelles à la
distance point / centre de rotation.

 Les accélérations : il en existe deux : aTA1/0


une normale aN et une tangantielle aT.
aT n’existe pas si la rotation est uniforme.
Elle peut être modélisée par un vecteur : - point d’application : A
- direction : tangente en A à la trajectoire
- sens : de la rotation si a>0 sinon inverse
- module : a
67
Chapitre 3 : Vecteurs vitesses d’un solide en mouvement plan
I) Champ de vecteurs vitesses
1) Solide en translation

Dans un solide en translation, tous les vecteurs vitesses sont égaux

Tous les points du solide se déplacent à la même vitesse


2) Solide en rotation

68
II) Equiprojectivité des vecteurs vitesses
1. But

L’équiprojectivité permet de déterminer le vecteur vitesse d’un point quelconque

2. Enoncé
Soient deux points A et B appartenant à un même solide S et

V ( AÎ S/R ) ⃗
et V ( BÎ S/R ) les vecteurs vitesses des points A et B,
appartenant à S, par rapport à un même référentiel R.


La projection orthogonale de V ( AÎ S/R ) sur ⃗
AB est égale à la

projection orthogonale de V ( BÎ S/R ) sur ⃗
AB .


V ( AÎ S/R ) . ⃗
AB=⃗
V ( BÎ S/R ) . ⃗
AB

Concrètement : ⃗
AH =⃗
BK

69
3. Méthode

4. Exploitation du théorème de l’équiprojectivité des vecteurs vitesses


Pour pouvoir appliquer ce théorème et réaliser les différentes constructions, nous devons connaître un
vecteur vitesse intégralement, et connaître, au minimum, le support du vecteur vitesse que nous souhaitons
déterminer.

5. Détermination d’une vitesse par double équiprojectivité

70
III) Centre instantané de rotation
1. Définition
Pour tout solide S en mouvement plan par rapport à un repère R, il existe un point I et un seul, ayant une
⃗ ⃗
vitesse nulle ( V ( IÎ S/R )= 0 ) à l’instant t considéré et appelé centre instantané de rotation ou CIR.

Le CIR possède les propriétés d’un centre de rotation à l’instant (t) considéré. A l’instant suivant
(t’=t+t), il y a de fortes chances pour que le CIR ait changé de position.

2. But

3. Détermination et construction du CIR


En tant que centre de rotation, le CIR est situé à l’intersection des perpendiculaires aux supports des
vecteurs vitesses du solide. Les perpendiculaires sont tracées à partir des points d’application des vecteurs
vitesses.

71
4. Détermination des vecteurs vitesses grâ ce au CIR
‖⃗
V ( AÎ S/R )‖=IA´ wS /R
‖⃗
V (BÎ S/R )‖=IB´ w S /R
Puisque I est le Centre Instantané de Rotation, nous pouvons en déduire que:
En divisant membre à membre, chaque terme des équations, nous obtenons :

‖⃗
V ( AÎ S/R )‖ IA´ w S/R IA
= = ‖⃗
IA
V ( AÎ S/R )‖= ´‖⃗
V ( BÎ S/R)‖
‖⃗
V ( BÎ S/R)‖ IB´ wS /R IB Soit Finalement : IB

Grâce à cette relation, nous sommes capables de déterminer la norme d’une des vitesses inconnues.

5. Le CIR et les Mouvements Particuliers


Lorsqu’une pièce subit un mouvement de translation, le CIR est rejeté à « l’infini ». De toute
façon, il n’y pas de quoi s’affoler, car dans un mouvement de translation tous les points ont la même
vitesse.
Lorsqu’une pièce subit un mouvement de rotation, le CIR se confond avec le Centre de Rotation.
C’est une évidence, mais cette remarque dépanne souvent

Vos commentaires

72
IV) Composition des vecteurs vitesses
a. Vitesses linéaires
Soit un cascadeur 2
marchant sur un
camion 1 en
mouvement par
rapport au sol 0.

La vitesse relative du cascadeur par rapport au camion est _V2/1.


La vitesse absolue du cascadeur par rapport au sol est _V2/0, avec _V2/0 = _V2/1 + _V1/0
Cette relation est généralisable à n’importe quels solides S1 et S2, par rapport à un référentiel S0 ou par
rapport à un autre solide Si. Nous en déduisons


V ( AÎ 2/1 )=⃗
V ( AÎ 2/0 )+⃗
V ( AÎ 0/1 )
Relation de Composition des vecteurs vitesses :

Remarque : Cette relation est générale et reste valable même si les vecteurs vitesses ne sont
pas colinéaires.

b. Vitesses angulaires
La relation précédente peut être étendue aux vecteurs vitesses angulaires : _2/0 = _2/1 + _1/0

73
TERMINALE F4

PREMIERE PARTIE : DYNAMIQUE

74
Chapitre 1 : Equilibre dynamique d’un solide

I. GENERALITES
1. Définition
La dynamique est le chapitre de la mécanique qui étudie les mouvements des
solides en relation avec les forces qui les produisent.

Pourquoi la dynamique ?
Etude d’une sphère de 1 kg en chute libre
Isolons la sphère :
Inventaire des actions mécaniques extérieures au solide :

P 
P
Le P.F.S. ∑⃗
F ext =⃗0 n’est pas applicable car ⃗P≠⃗0 et la sphère n‘est pas en équilibre.
Une étude DYNAMIQUE est donc nécessaire pour étudier les efforts et les mouvements mis en jeu.

2. Principe de l’inertie
Un principe ne se démontre pas, il est vérifié par expérience.
*Exemple d’une personne sur une planche à roulette :

a
V⃗ = ⃗0 F

M.T.R.U V⃗ =cons tante V⃗ = ⃗0

Sous l’effet de

F l’homme perd l’équilibre en sens inverse de la variation des vitesses,
donc de ⃗
a.
On remarque donc que la matière possède la propriété de s’opposer aux variations de
vitesses : accélération. Cette propriété s’appelle l’inertie.

II. Principe Fondamental de la Dynamique

1. Cas d’un solide en translation rectiligne

Principe Fondamental de la Dynamique

∑⃗
F ext =m.⃗
aG avec :

a G : accélération absolue du solide en m/s².
m : masse du solide en kg
75
∑⃗
F ext : résultante des forces en N

∑⃗
M A⃗
F ext=⃗0 , pas de rotation dans un mouvement de translation rectiligne.

Application à la sphère en chute libre :


⃗P=m.⃗g
Avec ⃗
g : accélération de la pesanteur, 9.81 m/s²
m : 1kg
donc P=9.81 N
Principe de d’Alembert :
Au moment où le skater s’accroche au véhicule, le skate subit une accélération vers l’avant, et dans le
même temps le skater se trouve attiré vers l’arrière par une force invisible.

FI
Cette force invisible est appelée force d’inertie


FI
G
Le Principe Fondamental de la Dynamique s’écrit aussi :

a
∑⃗
F ext +⃗
F I=⃗0

F I =−m .⃗
aG , la force d’inertie est opposée à l’accélération

Remarque : Sous cette forme, le PFD se ramène à une étude statique (PFS) dans laquelle on
ajoute la force d’inertie en la considérant comme une force extérieure.

2. Cas d’un solide en rotation


Nous n’étudierons que le cas où le centre de gravité est situé sur l’axe de rotation, fixe.

Etudions le cas d’un touret à meuler au démarrage.


Meule

Mot.
Isolons la meule :
Le moteur fournit un couple

C
∑⃗
F ext =⃗0
Là non plus, une étude statique n’est pas appropriée car :
76
∑⃗
M I⃗
F ext≠⃗0 en effet C⃗ ≠⃗0

Le Principe Fondamental de la Dynamique s’écrit :

∑ M I⃗
F ext=α .J G avec : α : accélération angulaire en rad/s²
J G : moment d’inertie en kg.m²

Le moment d’inertie
J G est un critère qui prend en compte la forme, la position et la masse
du solide étudié.

Voici ci-dessous quelques exemples de relation permettant de trouver J avec une rotation
autour de l’axe x passant par le centre de gravité G.

Forme du solide en rotation autour de x Moment d’inertie Jx en kg.m²

G
x
Jx=m.r²/2

G
x
Jx=m(R² + r²)/2

G
x Jx= Jy= Jz=2/5.m.r²

Jx=0
x G

x
G
Jx=m/12(a² + b²)

77
78
Chapitre 2 : Paramètres énergétiques d’un solide en mouvement
I. Introduction
Les problèmes liés à l’énergie sont d’une grande importance : l’énergie est en effet à l’origine de tous les
mouvements du monde de la technologie. Elle existe sous plusieurs formes : mécanique, électrique,
chaleur, etc. Une bonne connaissance des phénomènes énergétiques permet aux techniciens et ingénieurs
de construire de manière économique des machines moins gourmandes en énergie. Les théorèmes sur
l’énergie abordés dans ce chapitre permettent dans certains cas de déterminer les efforts engendrés sans
avoir à calculer les accélérations comme dans le cas du principe fondamental de la dynamique
II. NOTIONS D'ENERGIE ET DE PUISSANCE:
L’énergie et la puissance sont deux notions qui, bien que liées, sont différentes. Mettons ces différences en
évidence à partir des deux dispositifs de la figure 1.

Pour lever la charge d’une hauteur h, c’est à dire amener le système de l’état initial à l’état final, il faut
fournir de l’énergie. Durant toute l’opération, le moteur du palan délivrera une certaine puissance.

Le travail ou l’énergie, c’est ce qu’il faut fournir au système pour passer d’un état à un autre (image du
volume d’eau nécessaire pour remplir le réservoir). Unité : le Joules

La puissance caractérise le débit d’énergie fourni à chaque instant. C’est la quantité de travail effectué
par unité de temps.
( image du débit de l’eau, ouverture plus ou moins grande du robinet, durée plus ou moins longue de
remplissage)
Selon la puissance du moteur, la durée du levage de la charge sera plus ou moins longue.
Unité : le Watt

∆ w Pm : puissance moyenne
P m= ΔW : quantité de travail réalisé pendant l'intervalle de temps Δt.
∆t
Unité : 1 Watt = 1 Joule / 1 seconde. = 1 J.s -1.

79
III. Le principe de la conservation de l’énergie
L’énergie peut se transformer mais ne peut jamais disparaître. Si on isole une machine qui ne
stocke pas d’énergie, elle doit donc en fournir autant qu’elle en reçoit. Dans l’exemple précédent du
moteur électrique on doit donc avoir :
Pa + Pu + P j =0

IV. Rendement d’un système


Le rendement  (« êta ») d’une machine est le rapport entre la puissance utile fournie par celle-ci
et la puissance absorbée :
P utile
η=
P absorbée
avec utile
P =P
absorbée −P
perdue
Aucun système n’étant parfait, il y a toujours de l’énergie perdue, généralement par effet joule
(chaleur). On a donc toujours :
η<1
Dans une chaîne d’énergie (voir exemple de la locomotive diesel-électrique) le rendement total de
la chaîne est le produit des rendements de chacune des machines la constituant :
η=η1 ×η2 ×.. . ..×ηi

V. Travail et puissance d’une action mécanique

1. Travail et puissance d’une force


a. Travail d’une force
Le travail d’une force est l’énergie développée par une force pour contribuer à un déplacement
dans un repère.
Il s’exprime en joules et il est égal au produit scalaire du vecteur force par le vecteur déplacement
de son point d’application.
Exemple : travail d’une force ⃗
F pour un déplacement de A vers B :

W= ⃗F . ⃗
AB=‖⃗F‖.‖⃗
AB‖.cosα

() ()
X x
⃗F Y ⃗
AB y
avec
Z et z
alors W =X . x +Y . y+Z . z

80
L’intensité et le signe du travail dépendent de l’orientation de la force par rapport au déplacement :

0< α < 90° α =90 ° 90 °< α <180 °


force et déplacement dans le force et déplacement force et déplacement en sens
même sens orthogonaux opposés
W >0 W =0 W <0
Travail moteur Travail nul Travail résistant
b. Travail élémentaire et puissance d’une force
F effectuant un déplacement élémentaire d ⃗l est :
Le travail élémentaire d’une force ⃗
dW = ⃗F . d ⃗l

La puissance instantanée développée par la force est alors :


dW ⃗ ⃗ dl
P= =F .
dt dt

dl ⃗
=V
or dt est la vitesse instantanée du point d’application de la force, d’où :
P= F⃗ . V⃗

2. Puissance d’une A.M. quelconque sur un déplacement quelconque

De façon générale, si un solide S se déplace dans un référentiel R avec un champ de vitesses


{V S/ R }
et qu’il est soumis à une A.M. extérieure { ext → S } , alors la puissance développée par cette action
τ
mécanique sera égale au comoment du torseur d’action mécanique par le torseur cinématique :
P= {τ ext → S }⋅{V S / R }

{ }{ }

Rext → S ⃗ S/ R
Ω
P= A ⋅A ⃗ ext → S⋅V⃗ A ∈ S / R +⃗
=R ⃗
M A ( ext → S )⋅Ω S /R

M A ( ext →S ) ⃗
V A ∈ S/ R

{ }{ }
X LA Ωx Vx A
P= A Y M A ⋅A Ω y Vy A =X⋅Vx A +Y⋅Vy A + Z⋅Vz A + L A⋅Ω x+ M A⋅Ω y+ N A⋅Ω z
Z NA Ωz Vz A

81
c. Expression du travail et de la puissance dans les cas les plus simples

Action mécanique Force ⃗


F Couple C⃗

Déplacement l à vitesse V⃗ Rotation d’angle à vitesse
Mouvement angulaire ω autour du même axe
colinéaire à la force
que le couple
Travail W =F⋅l W =C⋅θ
Puissance P=F⋅V P=C⋅ω

VI. Les différentes formes de l’énergie mécanique

1. Energie potentielle de pesanteur


Un corps soumis à la pesanteur acquiert de l’énergie potentielle (capacité à fournir de l’énergie)
lorsqu’il s’élève en altitude. Il pourra par exemple restituer cette énergie en retombant au sol.
L’expression de l’énergie potentielle de pesanteur est
alors :
E p=M . g . z
avec M : masse du solide considéré (en kg)
g : accélération de la pesanteur ( g =9.81 m.s-2)
z : altitude du centre de gravité du solide (en m)

remarque : l’altitude z=0 est choisie arbitrairement.

2. Energie potentielle élastique


Un ressort (ou autre corps élastique) qu’on comprime ou qu’on étire acquiert de l’énergie
potentielle qu’il pourra libérer en revenant a sa position initiale.
Pour un ressort hélicoïdal, l’énergie potentielle élastique est :
k
E élast = ⋅( l 0 −l)2
2
avec k : raideur du ressort en N/m
l 0 : longueur à vide du ressort en m
l : longueur du ressort comprimé ou tendu en m

82
3. Energie cinétique
Un solide en mouvement possède une énergie appelée énergie cinétique.
 Pour un solide de masse M en mouvement de translation avec une vitesse V , elle s’exprime de
la façon suivante :
1
E c= ⋅M⋅V 2
2
 Pour un solide en mouvement de rotation autour d’un axe ( Δ ) avec une vitesse angulaire ω et
dont le moment d’inertie (voir chapitre sur la dynamique) autour de ( Δ ) est J , elle s’exprime de la façon
suivante :
1
E c= ⋅J⋅ω2
2
 Pour un solide en mouvement quelconque, l’énergie cinétique sera :
1 1
E c= M . V 2 + J ΔG . ω 2
2 G 2
avec M : masse du solide
V G : vitesse de son centre de gravité (ou centre d’inertie)
J ΔG : moment d’inertie du solide autour de l’axe parallèle au vecteur rotation passant par le centre
de gravité G .
ω : vitesse de rotation du solide (rad/s)

VII. Conservation de l’énergie mécanique


Si un système est isolé (pas d’échange d’énergie avec l’extérieur) alors son énergie mécanique
totale reste constante :
Eméca =E p + Eélast +Ec =cste

VIII. Théorème de l’énergie cinétique


Dans un repère (R) galiléen, la variation d’énergie cinétique d’un solide entre les dates t 1 et t2 est
égale à la somme des travaux des A.M. extérieures appliquées sur (S) entre ces 2 dates :
E c 2 −Ec 1=W 21 ( ext →S )

En appliquant ce théorème sur un intervalle de temps élémentaire on a :

dEc
=P ext →S
dt

la puissance des A.M. extérieures est égale à la dérivée de l’énergie cinétique.

83
DEUXIEME PARTIE : RESISTANCE DES MATERIAUX (RDM)

Chapitre 1 : Généralités sur la RDM


I. Généralités
La résistance des matériaux (RDM), outil de l’ingénieur et du technicien, est âgée de 300 ans ; Galilée,
Hooke, Bernoulli et Coulomb en furent les pères fondateurs.
La statique a permis de déterminer les efforts qui sollicitent un solide, celui-ci même si ce n’est pas
forcement visible se déforme. Nous entrons donc dans le domaine de la résistance des matériaux.
La RDM est l’une des branches de la mécanique utilisée pour prévoir comment les solides résistent et se
déforment sous l’action des charges qui les sollicitent.
Les résultats permettront de prédire le comportement et prévenir les risques de rupture

II. Définition et But de la RDM


1. Définition de la RDM
La résistance des matériaux est l’étude de la résistance et de la déformation des solides d’une construction
(arbres de transmission, axes, bâtiments, ponts,….) dans le but de déterminer ou vérifier leurs dimensions
transversales afin qu’ils supportent les charges auxquelles ils sont soumis. (Figure 1)

2. But de la résistance des matériaux


La statique a permis de déterminer les efforts qui sollicitent un solide, celui-ci même si ce n’est pas
forcement visible se déforme. Nous entrons donc dans le domaine de la résistance des matériaux.
La RDM est l’une des branches de la mécaniques utilisée pour prévoir comment les solides résistent et se
déforment sous l’action des charges qui les sollicitent.
Les résultats permettront de prédire le comportement et prévenir les risques de rupture
La résistance des matériaux est donc l'étude de la déformation des matériaux. (arbre de transmission d’un
moteur, bâtiments, ponts, . .). Cela permet donc de :
- Déterminer l’amplitude des déformations des solides (acceptable ou pas)
- Choisir le matériau le plus approprié pour subir ces déformations.
- Vérifier la résistance de ce matériau par rapport à ses capacités propres. (Dépassement de la limite
à la résistance élastique du matériau)
- Vérifier la résistance à la rupture (Rupture après un certain nombre de cycles de déformation ou un
effort trop important)
- Optimiser la forme d’un solide.

84
- Déterminer les dimensions du solide capable de résister dans de bonnes conditions aux
sollicitations qu’il subit.
III. Rappels sur les notions de la statique (Voir cours de la statique)
1. Forces et actions mécaniques
2. Equilibre du solide
3. Statique graphique

IV. Notion de poutre


1. Définition
Les notions abordées dans ce cours ne sont valables que pour des solides ayant une forme de poutre ; c’est
à dire un solide pour lequel :
- il existe une ligne moyenne, continue, passant par les barycentres des sections du solide
- la longueur L est au moins 4 à 5 fois supérieure au diamètre D
- il n’y a pas de brusque variation de section (trous, épaulements)
- le solide admet un seul et même plan de symétrie pour les charges et la géométrie.
En résumé :
On appelle poutre un solide engendré par une surface plane (S) dont le centre de surface G décrit une
courbe plane appelée ligne moyenne.

- Une poutre est un profilé dont les dimensions de la section droite (S) sont faibles par rapport à la
longueur (L). Le centre de gravité G de la section droite décrit une courbe appelée ligne moyenne
(Lm). La ligne moyenne (Lm) est droite (ou de faible courbure). Il n’y a pas de brusque variation
de section (trous, épaulements). Le solide admet un seul et même plan de symétrie pour les charges
et la géométrie.

Exemple de poutre
2. Différents types de poutres
 En fonction du type de matériaux les poutres peuvent être en béton
armé, en profilé métallique, en bois, bétons précontraints, etc.…
Quelques types de profilés métalliques

85
Exemples de poutres ne satisfaisant pas l’hypothèse de symétrie :

 En fonction de la section on distingue des poutres carrées,


rectangulaires, circulaires, triangulaires, en T, en I etc.

3. Hypothèses fondamentales
Les hypothèses de la résistance des matériaux, dans ce cours, sont les suivantes :
 Les matériaux sont homogènes et isotropes (Qui a les mêmes propriétés physiques dans toutes les
directions)

 Il n’y a pas de gauchissement des sections droites : les sections droites planes et perpendiculaires à
la ligne moyenne, restent planes et perpendiculaires à la ligne moyenne après déformation ;
 Toutes les forces extérieures exercées sur la poutre sont contenus dans un plan de symétrie ;
 On suppose que les déformations restent faibles par rapport aux dimensions de la poutre.
86
Les formules et propriétés établies dans la suite de ce cours supposent que :
1) Les matériaux sont homogènes et isotropes.
2) Toutes les forces extérieures exercées sur la poutre sont contenues dans le plan de symétrie.
3) Hypothèse de Navier Bernoulli : les sections droites, planes et perpendiculaires à la ligne moyenne,
restent planes et perpendiculaires à la ligne moyenne après déformations. Il n’y a pas de gauchissement
des sections droites.
4) On se place toujours dans le cas de petites déformations. Autrement dit, les déformations restent faibles
comparativement aux dimensions de la poutre.
V. Forces intérieures ou éléments de réduction
1) Définition
Lorsqu’un solide est soumis à un système de forces extérieures, il s’exerce, au cœur du matériau
constituant le solide, des forces intérieures (non visibles) permettant au solide de garder son intégrité
physique. Ces forces intérieures portent aussi le nom de forces de cohésion.
2) Principe de calcul
Pour mettre en évidence ces forces de cohésion, on peut effectuer une coupure fictive suivant un plan
perpendiculaire à la ligne moyenne, séparant la poutre en deux tronçons E1 e E2, tel que E=E1+E2.
Si on isole le tronçon de gauche (E1), les forces de cohésion représenterons les efforts exercés par le
tronçon de droite (E2) sur le tronçon de gauche (E1)

VI. Sollicitations internes des structures isostatiques : cas des pièces droites
1. Hypothèses

87
 Dans ce paragraphe, nous étudierons les pièces planes et droites (à ligne moyenne droite), ou
poutre prismatique
 Toutes charges sont dans le plan de la poutre
 La poutre est en équilibre sous l’action de toutes les charges appliquées (réactions d’appuis et
charges appliquées) (ΣF=0 et ΣM/G=0 )
 S une section de coupure quelconque et G centre de gravité)

2. Eléments de réductions à gauche

 Effectuons par rapport à G les éléments de réduction des forces appliquées à gauches
 Soit et ces éléments de réductions à gauche de S.
 R peut être décomposée en :
- une force normal à la section N (dirigé suivant ox) et;
- une force tangente à la section T (dirigé suivant oy)
• N est appelé l’effort normal au point G
• T est appelé l’effort tranchant au point G
• M est appelé moment fléchissant au point G
3. Eléments de réductions à droite

 De la même manière on peut réduire les forces à droite :


le moment fléchissant à droite M’
la résultante des forces à droite R’ de composante N’ et T’ puisque l’ensemble des forces appliquées à
la pièce est en équilibre (forces à gauche et forces à droite); on a évidemment
N + N’ = 0 N = - N’
T + T’ = 0 ⇒ T = - T’
M + M’ = 0 M = - M’
4. Définition de N, T et M en un point
 L’effort normal en G est la somme des projections sur l’axe de la pièce de toutes les forces
appliquées à gauche (ou exclusivement à droite de ce point)
 L’effort tranchant en G est la somme des projections de ces mêmes forces appliquée à gauche (ou
exclusivement à droite de ce point) sur un axe perpendiculaire à la pièce

88
 Le moment fléchissant en G est la somme des moments de ces mêmes forces appliquées à gauche
(ou exclusivement à droite de ce point)
Remarques :
 L’effort produit dans une section (en un point de cette section ne dépend uniquement que
de l’ensemble des forces situées à gauche ou à droite de cette section.
 On peut donc faire le calcul en considérant les forces à gauche ou celles à droite et changer
les signes
5. Convention de signe
a) l’effort normal

N positif quand elle crée une compression de la section, c’est-à-dire quand les forces normales à la section
compriment cette section.
b) l’effort tranchant

T positif quand elle crée une tension de la fibre supérieure de la section


c) Le moment fléchissant

M positif quand elle crée une tension de la fibre inférieure de la section

VII. Contrainte
On appelle contrainte (ou sollicitation ou taux de travail) en un point donné A, le quotient de l’effort de
cohésion par la surface S sur laquelle il agit
effort de cohésion
contrainte=
Surface
σ
- On appelle contrainte normale n le quotient de l’effort normal par la surface
N N
σ n= en 2 . On définit deux contraintes à partir contrainte normale qui sont :
S mm
N
 Contrainte normale de traction ou d’extension σ n=
S
N
 Contrainte normale de compression σ n=
S
- On appelle contrainte tangentielle τ (lire tau) le quotient de l’effort tranchant par la surface
T N
τ = en 2
S mm
89
Les unités de la contrainte : MPa, Pa, bar, ……
1 MPa=1 N /mm =10 ¯¿ 10 Pa
2 6

VIII. Essais de RDM


Chaque mode de sollicitation peut donner lieu à un essai particulier. Celui-ci s’effectue le plus souvent sur
des éprouvettes extraites des matériaux que l’on veut étudier. L’éprouvette est soumise à l’action de
charges croissantes de façon progressive. On observe les déformations correspondantes : allongement,
raccourcissement, angle de glissement, flèche et angle de torsion.
Si l’éprouvette reprend sa forme et ses dimensions initiales lorsque les forces extérieures cessent d’agir
alors la déformation est dite élastique ou temporaire
Si au contraire, il subsiste un résidu de déformation après la suppression des forces, la déformation est dite
plastique ou simplement non élastique
1- Machine d’essai, éprouvette et caractéristiques définies

2- Courbes contraintes – déformations de l’acier doux

90
Les courbes obtenues par essai varient d’un matériau à l’autre. Cependant, un grand nombre de matériaux
(métaux, etc.) se comportent comme les graphes des figures 13 et 14, avec une zone de déformation
élastique (OA) et une zone de déformation plastique.
Zone élastique OA : dans cette zone, l’éprouvette se comporte élastiquement comme un ressort et revient
toujours à sa longueur initiale dès que la charge est relâchée. Le point A, auquel correspond la limite
élastique Re marque la fin de la zone. La proportionnalité entre contrainte σ et allongement ε est traduit
par la loi de Hooke (voir paragraphe 1). E = tan α ’ caractérise la pente de la droite OA et σ = ε xE son
équation.
Zone de déformation plastique AE : dans le cas des matériaux ductiles, on distingue trois zones BC, CD
et DE (ductilité : aptitude à se déformer plastiquement). Dans la zone BC, parfaitement plastique, la
contrainte reste constante et l’allongement se poursuit jusqu’en C. Entre C et D, zone d’écrouissage, le
matériau subit un changement de structure qui accroît sa résistance. Le point D, auquel correspond la
résistance à la rupture R, marque la fin de la zone. Entre D et E, l’éprouvette subit une striction amenant
une diminution de la section avec étranglement. La rupture se produit en E.
Remarque : dans le cas des matériaux fragiles (fig. 14), il n’y a ni zone parfaitement plastique BC, ni
zone de striction DE. De plus, pour ces matériaux, A % et Z % sont beaucoup plus petits.
La courbe de traction vraie (fig. 13) 0, A, B, C, E’ prend en compte la section réelle S de l’éprouvette, à la
place de la section initiale SO pour la courbe usuelle. Fig. 14
Dans certains cas, lorsque Re est difficile à définir, on utilise ReO,2 pour le remplacer. Lorsque σ =
Re0,2, l’éprouvette s’est allongée de 0,2 % (fig. 14).

IX. Coefficient de sécurité - Résistance pratique ou contrainte admissible

91
Pour un grand nombre de structure, la sécurité est obtenue si, sous charge, les déformations du matériau
restent élastiques (non plastiques). Ceci est réalisé lorsque les contraintes en n’importe quel point de la
structure restent inférieures à la limite élastique Re du matériau. s est alors défini par :
Re limite élastique du matériau
s= =
R P contrainte tolérée dans lastructure (résistance pratique)
Pour des matériaux fragiles (béton, . . .), pour le bois et d’autres, il est souvent préférable d’utiliser la
résistance à la rupture Rr du matériau plutôt que la limite élastique Re difficile ou impossible à obtenir. s
est alors défini par :
Rr limite à larupture du matériau
s= =
R P contrainte tolérée dans lastructure (résistance pratique)
La valeur de s est plus grande dans ce cas.
Une autre méthode, également souvent utilisée, consiste à appliquer un coefficient de sécurité aux charges
plutôt qu’aux contraintes. s devient un facteur de charge et est défini par :
F adm charge maximale admissible par la structure
s= =
Fusu charge habituelle en service normal
Afin de tenir compte des incertitudes dans les caractéristiques des matériaux, dans les hypothèses,
dans la valeur des sollicitations. Et afin d’être certain que les conditions de résistance soient remplies,
on affecte à Re un coefficient de sécurité s pour ne pas dépasser la limite élastique
S est un coefficient de sécurité qui varie de 1,1 à 10 selon les domaines d'application.

92
Chapitre 2 : les contraintes et les déformations dans une pièce courte pour son
dimensionnement
A. Traction simple
I. Définition
Une poutre est sollicitée à la traction simple lorsqu'elle est soumise à deux forces directement opposées,
appliquées au centre de surface des sections extrêmes et qui tendent à l'allonger

II. Hypothèses
- La poutre est supposée rectiligne et de section constante
- Les forces extérieures sont supposées reparties uniformément dans les sections extrêmes et leur
résultante est appliquée au centre de gravité des sections extrêmes
III. Effort normal N

IV. Expression de la contrainte normale σ (sigma)


Dans une coupure de section droite S, chaque élément de surface Δs supporte un effort de traction Δn
parallèle à la ligne moyenne.

Dans le cas général de la traction, sauf phénomènes particuliers de concentration de contraintes, on admet
qu’il y a une répartition uniforme des contraintes dans la section droite, d’où la relation :

93
V. Déformation
Soient :
L0 : longueur initiale de la poutre (en mm)
L : longueur de la poutre après déformation (en mm)
L : Variation de longueur ou Allongement absolu
de la poutre (en mm)
L = L - L0 avec L ˃ 0 car L est supérieure à L0
ε : Déformation ou Allongement relatif de la poutre (sans unité)
∆L L−L0
ε= doncε = L .
L0 0

D’où L = ε ×L0

NB : Lors d’une traction, on constate :


- Une augmentation de la longueur : L ˃ L0
- Une diminution de diamètre : d ˂ d0

1. Déformation et allongement relatif


Les essais de traction montrent que les allongements sont proportionnels aux longueurs initiales dans le
domaine élastique. Cette propriété peut se traduire par la notion d’allongement relatif ϵ (epsilon) :

2. Coefficient de Siméon Denis Poisson


Lors d’un essai de traction, on constate que pendant l’allongement il y a une diminution des dimensions
des sections droites. Le coefficient de poisson ν (nu) caractérise cette déformation transversale.

∆d ∆L
=−ν × =−ν ×ε
d0 L0

Avec ν le coefficient de poisson


d :diamètre final et d 0 : diamètre initial
l :longueur finale et l 0: longueur initiale
∆ d : La variation de diamètre avec ∆ d=d−d 0

3. Relation entre la contrainte et l'allongement (loi de HOOKE)


Dans le domaine élastique, la contrainte normale est proportionnelle à l’allongement relatif ϵ et se traduit
par la loi de HOOKE :

94
Différentes expressions de AL tirées de la loi de Hooke

VI. Condition de résistance ou équation d’équarrissage

Pour des raisons de sécurité la contrainte normale σ maxi doit rester inférieure à la résistance élastique du
matériau Re soit : σ maxi = N/S < Re
Pour plus de sûreté, on adopte très souvent un coefficient de sécurité Cs (ou s) et on définit alors la
résistance pratique à l'extension notée Rpe avec Rpe = Re/s = Re/Cs

B. Compression simple
I. Définition
Une poutre est sollicitée à la compression simple lorsqu'elle est soumise à deux forces
directement opposées, appliquées au centre de surface des sections extrêmes et qui tendent à la raccourcir

II. Hypothèses
- La poutre est supposée rectiligne et de section constante
- Les forces extérieures sont supposées reparties uniformément dans les sections extrêmes et leur
résultante est appliquée au centre de gravité des sections extrêmes
VII. Effort normal N

VIII. Expression de la contrainte normale σ (sigma)


95
Dans une coupure de section droite S, chaque élément de surface Δs supporte un effort de traction Δn
parallèle à la ligne moyenne.

Dans le cas général de la compression, sauf phénomènes particuliers de concentration de contraintes, on


admet qu’il y a une répartition uniforme des contraintes dans la section droite, d’où la relation :

IV. Déformation

Soient :
L0 : longueur initiale de la poutre (en mm)
L : longueur de la poutre après déformation (en mm)
L : variation de longueur ou raccourcissement de la poutre (en mm)
L = L - L0 avec L ˂ 0 car L est inférieure à L0
ε : Déformation ou Allongement relatif de la poutre (sans unité)
∆L L−L0
ε= donc ε = .
L0 L0
Ainsi L = ε .L0
NB : Lors d’une compression, on constate :
- Une diminution de la longueur : L ˂ L0
- Une augmentation de diamètre : d ˃ d0

V. Condition de résistance ou équation d’équarrissage


Pour des raisons de sécurité la contrainte normale σ maxi doit rester inférieure à la résistance élastique du
matériau Re soit : σ maxi = N/S < Re
Pour plus de sûreté, on adopte très souvent un coefficient de sécurité Cs (ou s) et on définit alors la
résistance pratique à la compression notée Rpc avec Rpc = Re/s = Re/Cs
σ maxi = N/S < Rpc = Re/s

VI. Phénomène de concentration de contrainte


Dans la majorité des cas, les pièces étudiées ne sont pas des poutres parfaites et présentent de brusques
variations de section. Au voisinage du changement de section, la répartition des contraintes n'est plus
uniforme. La contrainte σ maxi engendrée est supérieure à la contrainte uniforme ; on dit qu'il y a
concentration de contrainte. Les abaques ci-dessous permettent de déterminer en fonction du cas, un
coefficient Kt tel que :

96
NB : Pour déterminer la valeur de kt ou k, on peut utiliser des abaques ou catalogues du fabricant ou des
albums.
C. Traction- compression des treillis ou système triangulés
I. Définition
1. Treillis ou système triangulé
Treillis (ou système triangulé) : Assemblage de barres rectilignes qui forment un réseau de triangles
indéformables. (Figure 1)
On appelle treillis ou système triangulés des assemblages de barres rectilignes dont la forme de base est un
triangle.
Intérêt : alléger les constructions, tout en assurant leur rigidité.

2. Barres
Barres : dans le cas des treillis, ce sont des poutres en acier ou en bois (le béton armé est très peu utilisé à
cause de la fissuration). Selon leur position elles portent des noms différents (Figure 2) :

97
3. Nœuds
On appelle nœud le point de rencontre de plusieurs barres,
Nœuds : points de rencontre de plusieurs barres. Les nœuds sont constitués par :

• clous, boulons, connecteurs pour les treillis en bois ;

• rivets, boulons, soudure (tubes) pour les treillis en acier.

On appelle nœud une articulation entre plusieurs barres. La figure 4.3 présente le détail de la réalisation
pratique d’un noeud de treillis.

II. Efforts intérieurs


1. Hypothèses
- Les assemblages sont supposés géométriquement invariables.
- Toutes les forces sont supposées contenues dans le plan de la structure.
- Le poids des barres est négligé. Les forces agissent sur les nœuds.
- Les nœuds sont supposés équivalents à des liaisons pivots.

2. Convention
Compte tenu des hypothèses précédentes, les barres sont soumises soit à la traction, soit à la
compression.

98
III. Relation entre nœuds et barres : Isostaticité intérieure
Soient b le nombre de barres, n le nombre des nœuds et 3 le nombre d’équation d’équilibre statique
- Si b = 2n - 3, la résolution est possible avec le principe fondamental de la statique (système
isostatique).
- Si b < 2n - 3, la structure n’est pas rigide, il y a mobilité.
- Si b > 2n - 3, le système est hyperstatique, il y a des contraintes internes.

IV. Détermination des efforts dans les barres


1. Méthode des nœuds
Cette méthode, dont l’objectif est la détermination des efforts dans toutes les barres d’une même structure,
consiste à étudier l’équilibre des nœuds successifs en appliquant la première condition du principe
fondamental de la statique.
La méthode consiste à isoler les nœuds et déterminer les efforts. Pour cela, il faut un choix judicieux des
nœuds pour limiter le nombre d’inconnues à deux.
Exemple : déterminons les efforts exercés dans toutes les barres de la structure proposée.
L’équilibre des nœuds successifs A, B, C et D permet d’obtenir les efforts exercés dans toutes les barres
de la structure.

2. Méthode des sections


La méthode des nœuds ci-dessus est un outil très pratique lorsqu’il s’agit de déterminer les efforts dans
toutes les barres du treillis. Cependant, pour déterminer ou vérifier l’effort dans une barre quelconque, une
autre méthode, appelée la méthode des sections est plus avantageuse.

99
La méthode des sections est utilisée pour déterminer une action, éventuellement deux ou trois, exercées
dans l’une des barres d’une structure donnée.
 La méthode des sections consiste à séparer le treillis en deux parties par un plan de coupe et
étudier l’équilibre de chaque partie comme un corps isolé.
 Pour le calcul des forces on peut traiter une partie ou l’autre, mais en général la partie où il y a
moins de forces extérieures nous permet de calculer les efforts plus facilement. Il n’est pas
toujours possible de déduire le sens des efforts ; dans ce cas nous donnerons un sens arbitraire à
ses efforts. Un résultat positif confirme notre hypothèse de départ ; par contre un résultat négatif
nous indique que notre hypothèse de départ est incorrecte et dès lors le sens exact sera contraire à
celui choisi.
Démarche de la méthode

- Définir les sections de manière à intercepter trois barres.


- Identifier le point opposé (point d’intersection des 2 barres restantes vis-à-vis de la barre étudiée)
- Calculer la somme des moments par rapport au nœud opposé en considérant une partie (partie
gauche ou droite de la section étudiée)

3. Méthode de CREMONA
Lorsque le nombre de nœud est important, la méthode de Crémona s'impose. C'est la traduction
graphique de la méthode des nœuds. Le principe de la méthode est le suivant (après avoir déterminé les
réactions d'appui) :
- On numérote les nœuds du système. On divise le plan en régions. Chaque région est limitée par
une barre ou par la ligne d'action d'une force.
- On classe les régions autour d'un nœud en tournant dans le sens trigonométrique. On désigne par
deux lettres consécutives de régions la force transmise au nœud suivant la ligne qui sépare deux
régions. La première lettre désigne l'origine de la force.
- Déterminer l'ordre de résolution des nœuds, en considérant que la résolution n'est possible que si
les efforts dans les barres concourantes à un nœud sont inconnus pour eux d'entre elles seulement.
Les efforts dans les barres seront obtenus deux par deux, de proche en proche.
- On termine en vérifiant la fermeture de l'épure au niveau du dernier nœud.

100
4. Méthode de CULMANN

101
Chapitre 3 : Caractéristiques géométriques des sections
I. Moment statique
1. Définition
Un moment statique est une grandeur géométrique qui caractérise la position du centre
de gravité. En effet MS / GX = 0 et MS / GY = 0. Le moment statique sert à calculer les
coordonnées du centre de gravité d’une section donnée.
Mathématiquement, Le moment statique d’une surface plane par rapport à un axe autre
que celui qui passe par son centre de gravité, est égale au produit de l’aire de cette surface par
la distance de son centre de gravité (ou centre de surface) à l’axe considéré.

MS/xx = S.dy MS/yy’= S.dx

avec S= surface totale de la section


(dx ;dy) sont les coordonnées du centre de gravité par rapport au repère choisi.
Remarque :

102
Le moment statique d’une section par rapport à un axe passant par son centre de gravité est
nul.
G étant sur Gx et Gy alors d=0 M/xx’=b*h*0=0
M/Gx= S.d= 0 et M/Gy= S.d=0
Dans un repère (OXY) avec une section S et un centre de gravité G on a :
MS / OX = S.YG MS / OY = S.XG

Si l’axe OX passe par le centre de gravité MS / OX = 0.


Si l’axe OY passe par le centre de gravité MS / OY = 0.

2. Unités du moment statique


On a M S =S × d avec S en m2 et d en m donc M S en m3. L’unité du moment statique est exprimée
en m3;c m3;d m3;mm3 , etc. Le moment statique peut être positif, négatif ou nul selon la valeur et
le signe des distances X et Y considérés dans un système d’axes avec cadrans.

II. Centre de gravité


On appelle le centre de gravité de la surface S, le point G de coordonnées X G et Y G tel que
M S /OY M
XG= et Y G = S/ OX avec S la surface de la section.
S S
Remarque :
a) La position du centre du centre de gravité G est indépendante du choix des axes. Si la
figure possède un axe de symétrie alors le centre de gravité est sur cet axe.
b) Le moment statique d’une surface par rapport à des axes passant par son centre de
gravité est égal à zéro

III. Le moment quadratique ou moment d’inertie


1. Définition
Un moment d’inertie est une grandeur géométrique qui caractérise la répartition de la
masse matière dans une section par rapport à un axe. Le moment d’inertie caractérise ainsi son
aptitude à résister au fléchissement (ou sa rigidité) vis-à-vis du chargement. Il est utilisé
essentiellement pour le calcul des déformations des structures et pour résoudre les systèmes
hyperstatiques.
Mathématiquement, le moment quadratique d’un élément de surface plane par rapport à un axe
OX, situé dans son plan, est égal au produit de l’aire ΔS de cet élément par le carré de sa
distance à l’axe considéré OX. Le moment quadratique de la surface S contenant tous les
éléments d’aire ΔS, par rapport à l’axe OX, est égale à la somme des moments quadratiques
élémentaires.

Le moment quadratique de la
surface (S) par rapport à l’axe (Ox) est :
×∆S
IOx = y2

103
NB : Le moment d’inertie d’une surface s’exprime en m4 ;c m4;d m4;mm 4etc. Le moment d’inertie
est une grandeur toujours positive et se calcule toujours par rapport à un axe.

2. Moment quadratique calculé par rapport à un axe quelconque : Théorème de


Huygens
On connait généralement les moments quadratiques d’une section calculée par rapport
aux axes passant par le centre de gravité : Ix et Iy.
On peut aisément calculer le moment quadratique de cette même section par rapport à un axe
quelconque. Pour cela, il suffit de lui ajouter ce qu’on appelle le transport de HUYGENS

Le moment quadratique d’une surface plane S par rapport à un axe quelconque xx’ de son
plan est égale à la somme du moment d’inertie de cette surface à l’axe Gx parallèle à xx’ et
passant par G et du produit de cette surface par le carré de la distance d des deux surfaces.
2
I ¿ xx =I ¿GX + S ×d
'

3. Moment d’inertie des sections usuelles


Moments d’inertie, calculés par rapport aux axes qui passent par le centre de gravité de
quelques figures géométriques :

a4 bh3 hb 3 π⋅d 4 π⋅( D4 −d 4 )


I Gx =I Gy = I Gx = I Gy = I Gx =I Gy = I Gx =I Gy =
12 12 12 64 64
4
π⋅R
I Gx =I Gy =
4
CARRE RECTANGLE CERCLE CERCLE EVIDE

104
IV. Module de résistance ou de flexion ou module d’inertie
En mécanique de Génie Civil, pour le dimensionnement des pièces, on utilise une autre
caractéristique directement issue du moment d’inertie (ou moment quadratique), c’est le module
d’inertie.
Module d’inertie noté W est :
- Par rapport à l’axe horizontal x
Ix
W x= Avec Ymax ou Vx : la plus grande distance du centre de
Y max
gravité à l’une des fibres extrêmes suivant y
- Par rapport à l’axe vertical y
Iy
W x= Avec Xmax la plus grande distance du centre de gravité à
X max
l’une des fibres extrêmes suivant x
Il sert au dimensionnement des pièces soumises à la flexion
NB : On calcule généralement le moment d’inertie ou le module d’inertie par rapport à l’axe
neutre. L’axe neutre est l’axe horizontal passant par le centre de gravité (Gx).

105
106
Chapitre 4 : Flexion simple
I. Définition

Une poutre est sollicitée en flexion lorsque sa section S est


soumise à une action au barycentre composé d’une résultante
T contenue dans le plan de symétrie et un moment Mfz
perpendiculaire à ce dernier.
Mfz est appelé moment fléchissant, ou moment de flexion.

II. Hypothèses
- La poutre admet un plan de symétrie
- Les forces agissent dans le plan de symétrie
- Les forces sont perpendiculaires à l’axe xx’, c’est pourquoi la flexion est dite simple.
- Les déformations sont élastiques et suffisamment petites pour ne pas modifier les
intensités des forces ni leurs directions respectives

III. Efforts intérieurs (effort normal, effort tranchant et moment de flexion)


1. Définition

 Effectuons par rapport à G les éléments de réduction des forces appliquées à gauches
 Soit et ces éléments de réductions à gauche de S.
 R peut être décomposée en :
- une force normal à la section N (dirigé suivant ox) et;
- une force tangente à la section T (dirigé suivant oy)
• N est appelé l’effort normal au point G
• T est appelé l’effort tranchant au point G
• M est appelé moment fléchissant au point G

 L’effort normal en G est la somme des projections sur l’axe de la pièce de toutes les forces
appliquées à gauche (ou exclusivement à droite de ce point)
 L’effort tranchant en G est la somme des projections de ces mêmes forces appliquée à gauche (ou
exclusivement à droite de ce point) sur un axe perpendiculaire à la pièce
 Le moment fléchissant en G est la somme des moments de ces mêmes forces appliquées à gauche
(ou exclusivement à droite de ce point)
Remarques :

107
 L’effort produit dans une section (en un point de cette section ne dépend uniquement que
de l’ensemble des forces situées à gauche ou à droite de cette section.
 On peut donc faire le calcul en considérant les forces à gauche ou celles à droite et changer
les signes

2. Différents types de flexion


Il existe trois types de flexion : flexion pure, flexion simple et flexion composée
- Flexion pure : c’est lorsque N = 0, T= 0 et M ≠ 0
- Flexion simple : c’est lorsque N = 0, T ≠ 0 et M ≠ 0
- Flexion composée : c’est lorsque N ≠ 0, T ≠ 0 et M ≠ 0
3. Principe de calcul
- Modélise la structure par sa fibre moyenne
- Représenter toutes les actions connues (forces ou couples)
- Calcul les réactions d’appuis et les représenter dans leurs vrais sens.
- Identifier et nommer les tronçons de calcul (segments séparés par les points d’application des charges
concentrées ou réactions d’appuis
- Choisir une origine des abscisses (l’une des extrémités de la structure)
- Choisir une convention de signe pour N, T et M
- En commençant par une extrémité de la pièce, un point d’abscisse x calculer M, N, T en fonction de x.
- Représenter sur un diagramme les fonctions M, N et T
Remarque : On peut donc faire le calcul en considérant les forces à gauche ou celles à droite et
changer les signes

IV. Diagramme de l’effort tranchant et du moment de fléchissant.


1. Diagramme
La construction des diagrammes des éléments de réduction constitue une étape essentielle
dans toute étude de RDM. Un diagramme est un graphe qui indique la valeur (intensité et
nature) de la sollicitation considérée dans toutes les sections du système étudié. Ils sont tracés
à partir des relations ci - dessus.
Les diagrammes des éléments de réduction permettent de localiser les sections les plus
sollicitées (sièges des contraintes les plus élevées) et servent au dimensionnement des
différents éléments des structures.
Dans la construction des diagrammes, les valeurs positives et négatives sont portées de part et
d'autre d'un axe-origine. Par ailleurs, pour le diagramme du moment fléchissant, on a pour
habitude de porter les ordonnées toujours du côté des fibres tendues.
L’allure du diagramme dépend du type d’équation trouvée dans la détermination des efforts. On
rencontre généralement deux types d’équation : l’équation d’une droite et l’équation d’une
parabole.
- Equation de droite : elle est de la forme y=ax+ b ou simplement y=a ou a et b sont des
réels Par exemple, quand on a : T =100 ou T =4 x+100 .
 Pour représenter l’équation de type y=a; on trace une droite parallèle à l’axe des
abscisses et passant par le point a car on a une application affine constante.
 Pour représenter l’équation de type y=ax+ b; on doit choisir deux points de la
zone puis calculer leur image par l’équation de l’effort. Il est recommandé d’utiliser
les points extrêmes des zones. Par exemple pour une zone définie par
0 ≤ x ≤ 2 ou xϵ [0 ; 2]; on calculera l’image de 0 et 2 par l’effort. Puis on utilise les
résultats trouvés pour représenter le diagramme de l’effort dans ladite zone.
- Equation de la parabole : elle est de la forme y=a x2 +bx +c . Pour la représenter on doit
choisir trois points de la zone puis calculer leur image par l’équation de l’effort. Puis on
utilise les résultats trouvés pour représenter le diagramme de l’effort dans la zone
108
étudiée. Elle est soit concave ou convexe. On rencontre ce type d’équation avec les
charges réparties

2. Relations contraintes-efforts
 L’équation de l’effort tranchant est la dérivée de celle du moment fléchissant.
 Là où T est nul, M a une valeur extrémale.
 Là où T est constant, le diagramme de M est une droite
 Là où le diagramme de T est une droite, celui de M est une parabole
 La variation de M sur un tronçon donné est égale à l'aire du diagramme de T sur ce tronçon.
 La concavité du diagramme de M est tournée dans le sens contraire de la charge q.
 Le diagramme de T doit se refermer (en partant de l'extrémité gauche). Ce corollaire
exprime la nullité de la résultante des forces et permet en même temps de retrouver les
forces localisées.
 Le diagramme de M d'un système symétrique (géométrie et chargement) est symétrique
tandis que celui de T est antisymétrique.

V. Détermination des contraintes


1. Contrainte normale de flexion
Les contraintes normales résultent du moment fléchissant Mf et les efforts tranchants n’ont
aucun effet sur leur valeur. Dans le cas de la flexion pure (M ≠ 0, T = 0), les poutres se déforment suivant
des arcs de cercle

La ligne moyenne ou plan neutre (GG’) ne subit ni allongement ni raccourcissement (contraintes σ


nulles). Pour la figure proposée, toutes les fibres situées au-dessus du plan neutre sont comprimées et
supportent des contraintes de compression ; toutes celles situées au-dessous (MM') sont tendues et
supportent des contraintes de traction.
En exprimant l’allongement de la fibre MM’, en utilisant la loi de Hooke σ =ε × E et en faisant intervenir
le moment fléchissant M on montre la formule fondamentale suivante :

109
Mfmax
Contrainte maximale de flexion : max = IG . Y
Mfmax : Moment fléchissant maximal en N.mm
IG : moment quadratique de la section en mm4
Y : distance entre le centre de gravité et la fibre externe:
max = contrainte maximale de flexion en MPa

2. Contrainte tangentielle ou contrainte de cisaillement


a) Définition du cisaillement

Une poutre est sollicitée en cisaillement lorsque sa section S est soumise à une
résultante T appliquée en G (barycentre de la section) et contenue dans le plan (S).
T est appelé effort tranchant.

b) Contrainte de cisaillement

110
Chaque élément de surface S supporte un effort de cisaillement f
contenu dans le plan (S).
Il y a répartition uniforme des contraintes dans la section droite. D’où :
τ=

τ :Contrainte tangentielle en Mp
τ : Cette contrainte est encore appelée contrainte tangentielle. Elle dépend detranchant
T : effort la section
en N
de la poutre : S : aire de la section droite cisail

Les contraintes de cisaillement en flexion résultent des efforts tranchants et les moments fléchissant n’ont
aucune influence sur leur valeur. Moins prépondérantes que les contraintes normales, leur détermination
est nécessaire dans certains cas.
c) Mise en évidence

Pour l’exemple de la figure ci-dessus, les contraintes de cisaillement τ qui s’exercent dans les joints collés
assurent le maintien, évitent le glissement entre les poutres respectives et limitent les déformations.

La figure suivante donne la distribution des contraintes de cisaillement dans une section droite (S)
supportant un effort tranchant T . Si les contraintes conservent une valeur constante suivant l’axe z, en
revanche elles varient suivant y, avec un maximum près du plan neutre (cas inverse des contraintes
normales σ ).

d) Contrainte tangentielle maximale de quelques sections usuelles


 Section rectangulaire en un point quelconque a

111
3 T (a)
τ ×
2 S

T max
Contrainte tangentielle maximale : τ max=1 , 5 × avec S=a ×b ⟷
S
T max
τ max=1 , 5 ×
a ×b

 Section circulaire en un point quelconque

4 T (a)
τ= ×
3 S
4 T
Contrainte tangentielle maximale : τ max= × max
3 S

 Section en T

T
τ=
h ×e

VI. Déformation (calcul de la flèche)


La déformation de la flexion est appelée flèche notée f ou y
Il existe plusieurs méthodes pour déterminer les déformées et la flèche maximale ; nous nous
limiterons à la méthode par intégration. Si les charges sont nombreuses, le principe de superposition
permet de simplifier les résolutions, ainsi que les logiciels.
1. Notion de la déformé
Pour la poutre donnée en exemple ci-dessous, la ligne moyenne (AICJBD) a pour direction l’axe des x
avant déformation et la courbe indiquée sur le graphe (y, x) après déformation. Cette courbe est
appelée déformée.
y = f(x) est l’équation mathématique de la déformée dans le système d’axes (x, y).

112
2. Calcul de la flèche
Pour déterminer la flèche, on procède de la manière suivante :
 Equation de la déformé y’’
'' Mfx ' ' −Mfx
y = ou y =
EI EI
Avec Mf : l’équation du moment fléchissant ; E : le module de Young du materiau ; I : le
moment d’inertie par rapport à l’axe neutre et EI : la raideur de la poutre
 Equation de la pente y ' ou φ
y =φ=∫ y dx
' ''

 Equation de la flèche y ou f
y=f =∫ y dx
'

Remarque : les constantes d’intégration successives seront calculées à partir des conditions aux
limites imposées par la position des appuis ou la forme générale de la déformée.

113
Exemple 1: poutre sur deux appuis avec charge concentrée au milieu

Reprenons l’exemple de la poutre de pont roulant du paragraphe II du chapitre (( flexion


contraintes ». A = B = P/2 = 500 daN
Moments fléchissants

114
Notons qu’il y a symétrie des tronçons AC et CB. Il suffit donc de limiter l’étude de la déformée
au tronçon AC.

Exemple 2 : poutre sur deux appuis avec charge répartie uniforme q sur toute la longueur

115
116
Exemple 3 : poutre encastrée soumise à une charge q répartie sur toute la longueur

117
VII. Condition de résistance
Soient :
 Re la résistance élastique à l’extension du matériau (en MPa) ;
 s un coefficient de sécurité ;
 Rpe la résistance pratique à l’extension, avec Rpe = Re/s

118
Remarque : Pour déterminer les dimensions des pièces soumises à la flexion , on utilise le module de
flexion . Il permet souvent de choisir le type de profilés convenable.

VIII. Résolution des systèmes chargés

EXEMPLE 1
Une poutre de 20cmX50cm se repose sur deux appuis simples A et B comme
l’indique le schéma ci-dessous :

1) Analyser le système
2) Calculer les réactions aux appuis
3) Déterminer les expressions de l’effort tranchant et du moment fléchissant le
long de la poutre
4) Construire les épures correspondantes Déterminer l’abscisse X
correspondant à la section dangereuse
5) Calculer la contrainte maximale de flexion
6) Calculer la maximale de cisaillement

CORRIGE DE L’EXEMPLE 1

119
1) Analyse du système
Le système est sur deux appuis simples en A et B d’ou n=2<3 donc le système et
hypostatique.
2) Les réactions aux appuis.

Schéma statique

R A + R B =90 KN
R B =58 , 5 KN
Y Y

R A =31 ,5 KN
Y Y

3) Les efforts
* Zone 1 x ∈ [ 0 ; 1 ]
T ( x )=−F=−5
Mf ( x )=−F ( x ) =−5 x
T( x )=−5 kN et M f =−5 x
( x)

x 0 1
120
T -5 -5
M f (x) 0 -5

* zone 2 x ∈ [ 1 ; 3 ]
T ( x )=−F + R Ay−f q 1 ( x−1 )=−5+31 , 5−10 ( x−1 )
¿−5+31 ,5−10 x+10
¿−10 x +36 ,5

( )
Mf ( x )=−F ( x ) + R Ay ( x−1 ) −f q 1
x−1
2
=−5 x+31 , 5 ( x−1 )−10 (x−1)(
x−1
2
)
2 2
¿−5 x +31 , 5 x−31 ,5−5 ( x −1 ) =−5 x+ 31, 5 x−31 ,5−5(x −2 x +1)
2
¿−5 x +31 , 5 x−31 ,5−5 x +10 x−5
2
¿−5 x +36 , 5 x−36 , 5
T ( x )=−10 x +36 , 5 et Mf ( x )=−5 x 2+ 36 , 5 x−36 ,5

x 1 3
T 26,5 6,5
M f (x) -5 28

* Zone 3 x ∈ [ 3; 6 ]
T ( x )=−F + R Ay−F Q 1−f q 2 ( x−3 )
¿−5+31 ,5−20−15 ( x−3 )
¿−5+31 ,5−20−15 x + 45
¿−15 x +51 , 5

Mf ( x )=−F ( x ) + R Ay ( x−1 ) −F Q 1 ( x−2 )−f q 2 ( x−3


2 )
=−5 x+ 31, 5 ( x−1 )−20 ( x−2 ) −15(x−3)(
x−3
2
)
2
¿−5 x +31 , 5 x−31 ,5−20 x+ 40−7 ,5 ( x−3 )
2
¿−5 x +31 , 5 x−31 ,5−20 x+ 40−7 ,5( x −6 x+ 9)
2
¿−5 x +31 , 5 x−31 ,5−20 x+ 40−7 ,5 x + 45 x−67 , 5
2
¿−7 , 5 x +51 ,5 x−59
T ( x )=−15 x +51 , 5 et Mf ( x )=−7 ,5 x 2+ 51, 5 x−59

x 3 6
T(x) 6,5 -38,5
M f (x) 28 -20

* Zone 4 x ∈ [ 6 ; 8 ]
T ( x )=−F + R Ay−F Q 1−F Q 2 + R By −f q 3 ( x −6 )=−5+ 31 ,5−20−45+58 , 5−10 ( x−6 )=−5+31 , 5−20−45+58 ,5−10
¿−10 x +80

( )
M ( x ) =−F ( x ) + R Ay ( x−1 )−F Q 1 ( x−2 )−F Q 2 ( x−4 , 5 ) + R By ( x−6 )−f q 3
x −6
2
=−5 x+31 , 5 ( x−1 )−20 ( x−2 ) −45 ( x−
x−6
−10(x −6)( )
2
2
¿−5 x +31 , 5 x−31 ,5−20 x+ 40−45 x+ 202, 5+58 , 5 x−351−5 ( x−6 )
2
¿−5 x +31 , 5 x−31 ,5−20 x+ 40−45 x+ 202, 5+58 , 5 x−351−5( x −12 x +36)
121
2
¿−5 x +31 , 5 x−31 ,5−20 x+ 40−45 x+ 202, 5+58 , 5 x−351−5 x + 60 x −180
2
¿−5 x +80 x−320
T ( x )=−10 x +80 et Mf ( x )=−5 x 2+ 80 x−320

x 6 8
T(x) 20 0
M f (x) -20 0

4) Construisons les épures correspondantes

5) Déterminons l’abscisse x correspondant à la section dangereuse

122
La section dangereuse se trouve au point où l’effort tranchant s’annule. Pour
trouver l’abscisse, on doit voir la zone dans laquelle l’effort tranchant s’annule puis
prendre l’expression de l’effort tranchant et la résoudre égale à zéro.
T ( x )=−15 x +51 , 5=0

51 ,5 x=3 , 43
x= ⇒
15

6) Calculons la contrainte maximale de flexion (σ max )


Mf max
σ max= ×Y max
I
3
b×H
avec I =
12
29.400 .000 ×250 ×12
σ max= 3
200× 500
σ max=3,528 MPa
7) Calculons la contrainte maximale de cisaillement
3 Tmax 3 ×21500
τ= =
2S 2 ×200 ×500

τ =0 , 32 MPa

EXEMPLE 2
Soit une poutre de section 30 cm x 60 cm sur deux appuis (A est un appui double et B est
simple). (voir figure 2)

Donnée : IG = 540 000 cm4


Travail demandé :
1- Donner la nature du système.
123
2- Déterminer l’intensité des réactions
3- Donner les expressions de l’effort tranchant et du moment fléchissant le long de la
poutre
4- Tracer les diagrammes de ces efforts internes.
5- Déterminer la zone critique et en déduire la valeur du moment maximal.
6- Calculer la valeur de l’effort tranchant aux appuis.
7- Calculer la contrainte normale maximale de flexion en bar.

CORRIGE D’EXEMPLE 2

Schéma statique

124
1. La nature du système
N=3 et Q=3 ⇒ système est donc isostatique
2. Les réactions aux appuis
∑⃗
Fx=0 ⇒ R A =80 cos 30
x

R A =69 , 28 kN
x

∑⃗ Fy=0⇒ R A + R B =270 kN
Y Y

−40 x 1+60 x 1, 5+120 x 5+ 50 x 9 1100


∑ M A (⃗ Fext )=0 ⟶ RB = Y
7
=
7
R B =157 , 14 kN
Y

40 x 8+ 60 x 5 ,5+ 120 x 2−50 x 2 790


∑ M B (⃗ Fext )=0 ⟶ R A = Y
7
= 7
R A =112 , 86 kN
Y

R A =69 , 28 kN ; R A =112 , 86 kN et R B =157 , 14 kN


x Y Y

3. Les expressions de T(x) et Mf(x)


* Zone 1 x ∈ [ 0 ; 1 ]
T ( x )=−Py=−40
Mf ( x )=−Py . x=−40 x
T( x )=−40 kN et M f =−40 x
( x)

0 1
T -40 -40
Mf 0 -40

* zone 2 x ∈ [ 1 ; 4 ]
T ( x )=−Py + R Ay−20 ( x−1 )❑=−40+112 ,86−20 x +20
¿−20 x+ 92, 86
x−1 x −1
Mf ( x )=−Py . x + R Ay ( x−1 )−q 1( x−1)( )=−40 x +112, 86 ( x−1 ) −20(x−1)( )
2 2
2
¿−10 x +92 , 86 x−122 , 86
T ( x )=¿−20 x +92 , 86 et Mf ( x )=−10 x 2 +92 , 86 x−122 ,86

x 1 4
T 72,86 -12,86
M f (x) -40 88,56

* Zone 3 x ∈ [ 4 ; 8 ]
T ( x )=−Py + R Ay−F Q 1−q2 ( x −4 )=−40+112 , 86−60−30 ( x−4 )
¿−30 x+132 , 86
125
x −4
Mf ( x )=−Py ( x ) + R Ay ( x−1 ) −F Q 1 ( x−2 ,5 )−q 2 ( x−4 )=−40 x +112 , 86 ( x−1 )−60 ( x−2, 5 )−30( x−4)( )
2
2
¿−15 x +132 , 86 x−202 , 86
T ( x )=−30 x +132 , 86 et Mf ( x )=−15 x 2 +132 ,86 x−202 , 86

x 4 8
T(x) -12,86 107,14
M f (x) 50 -100

* Zone 4 x ∈ [ 8 ; 10 ]
T ( x )=−Py + R Ay−F Q 1−F Q 2 + R By❑=−40+ 112.86−60−120+ 157 ,14=50
M ( x ) =−Py ( x ) + R Ay ( x−1 )−F Q 1 ( x−2 , 5 ) −FQ 2 ( x−6 )+ R By ( x−8 )❑
¿−40 x +112 ,86 ( x −1 )−60 ( x−2 , 5 ) +157 , 14 ( x−8 )❑
¿ 50 x−500
T ( x )=50 et Mf ( x )=50 x−500

x 6 8
T(x) 50 50
M f (x) -100 0

4. Digramme des sollicitations T(x) et M(x)

126
5. Détermination du point critique
le point critique est l’abscisse du moment maximal
T(x)=0 dans l’intervalle [ 4 ; 8 ]
132, 86
−30 x+ 132, 86=0 ⇒ x= ⇒ x = 4,43
30
Mf ( 4 , 43 ) =−15 ( 4 , 43 ) + 132, 86 (4 , 43)−202 ,86 =-91,34KN.M
2

ǁ-91,34ǁ<ǁ-100ǁ donc la poutre fléchit au maximum à x = 8m donc


Mmax=100KN.m
6. Calcul de l’effort tranchant aux appuis
 Appui A
T=I40-72,86I=32,86 ⇒ TA= 32,86 kN
 Appui B
 T=I107,4+50I=157,14 ⇒ TA= 157,14 kN
127
7. Calcul de la contrainte normale maximale
6
Mmax 100. 10 N .mm
¿ .Ymax= 8 4
. 300 mm ⇒ =55 , 56 ¯¿
Ig 54.10 mm
ou encore
6
91 ,34. 10 N .mm
¿ 8 4
. 300 mm⇒ =50 , 74 ¯¿
54. 10 mm

128
Chapitre 5 : Principe de superposition

I. Généralités :
Les sollicitations vues dans les cours précédent sont rarement présentes seules. Une
méthode pour résoudre des problèmes complexes de façon simple est de se ramener aux
problèmes simples que l'on sait résoudre. On utilise ensuite la linéarité des équations de la
RDM pour obtenir le résultat du problème complexe par sommation des résultats des
problèmes simplifiés.

II. Principe de superposition :


1. Enoncé:
« L’effet produit par plusieurs actions mécaniques est égal à la somme des effets produits par
ces actions mécaniques prises séparément »
Le principe s’applique de la même manière à toutes les grandeurs étudiées : actions exercées
par les appuis, efforts tranchants, moments fléchissant, contraintes et déformations. On part du
principe que l’addition de deux états d’équilibre est elle aussi un état d’équilibre. Inversement,
un problème complexe (avec de nombreuses charges différentes) peut être décompose en la
somme de plusieurs problèmes simples (par exemple faciles à résoudre avec un formulaire),
tous en état d’équilibre.
2. Applications
Exemple : poutre sur deux appuis soumis à une charge concentrée en son milieu et à une
charge répartie q sur toute sa longueur. L’étude de cette poutre se ramène à l’addition, ou la
superposition, des exemples 1 et 2 du paragraphe II précédent.

a) Actions exercées par les appuis

b) Efforts tranchants

T =⃗T 1+ ⃗
T 2 (en tout point : addition algébrique)

129
c) Moments fléchissants

M f =⃗
M f +⃗
M f (en tout point : addition algébrique)
1 2

d) Contraintes
σ =σ 1 + σ 2 (en tout point : addition algébrique) La section C est la plus chargée dans les deux cas
(celle de d M f ).
maxi

130
Chapitre 6 : Reconnaissance des types de systèmes hyperstatiques
I. Définition
Un système, ou une poutre, est dit hyperstatique chaque fois que les actions de contact exercées par
les liaisons ne sont pas calculables à partir des équations du principal fondamental de la statique. Les
actions ne pourront être déterminées qu’après écriture d’autres équations obtenues à partir des
déformations du système. Plusieurs méthodes sont ici possibles ; deux seront étudiées.
II. Degré d’hyperstaticité
1. Liaisons surabondantes
On appelle liaisons surabondantes, les liaisons supplémentaires qu’il faudrait supprimer du
système hyperstatique pour obtenir un système isostatique.
2. Calcul du degré d’hyperstaticité
Généralement, le nombre de liaisons surabondantes représente le degré d’hyperstaticité. Il existe
plusieurs méthodes pour calculer ce degré:
Dans notre cas, nous allons utiliser la méthode suivante
Un système est dit hyperstatique si le nombre d’inconnues est supérieur au nombre
d’équations.
On a : d = N – Q ˃ 0
Avec N : nombre d’inconnues, Q : nombre d’équations d’équilibre statique =3 et d : le
degré d’hyperstaticité

III. Types de systèmes hyperstatiques


1. Poutre encastrée à une extrémité et appuyée à l’autre

2. Poutre posée sur trois appuis équidistants

On a deux équations à trois à trois inconnues :le système est dit hyperstatique d’ordre 1
3. Poutre encastrée aux deux extrémités

4. Les portiques
131
132
Chapitre 7 : Torsion simple
I. Définition
Une poutre droite est sollicitée en torsion chaque fois que les actions aux extrémités (A et B) se réduisent
à deux couples M et - M égaux et opposes d’axe la ligne moyenne L, Une poutre droite est sollicitée en
torsion chaque fois que les actions aux extrémités (A et B) se réduisent à deux couples M et - M égaux et
opposes d’axe la ligne moyenne L,

II. Déformation et angle unitaire de torsion


1. Constatation expérimentale
Les sections droites avant déformations restent droites après déformations (restent planes et
perpendiculaires à la ligne moyenne).
Les fibres ou génératrices initialement parallèles à la ligne moyenne (ou axe de la poutre) s’enroulent
suivant des hélices autour de cet axe. La longueur des fibres restent sensiblement invariable ou constante
(hypothèse de petites déformations). Les sections droites tournent ou glissent en bloc les unes par rapport
aux autres (rotations d’axe la ligne moyenne). Les rayons GK restent droits dans le domaine élastique et
s’incurvent dans le domaine plastique.

133
2. Angle unitaire de torsion
Si on suppose que les sections droites tournent toutes entre elles de la même façon, alors l’angle de torsion
entre deux sections droites quelconques est proportionnel à la distance entre celles-ci. Autrement dit :

III. Efforts intérieurs : moments de torsion


La démarche reste la même qu’aux chapitres précédents, on pratique une coupure fictive (S) dans la
poutre afin de la diviser en deux tronçons pour faire apparaître et calculer (statique) les efforts intérieurs
ou de cohésion (S est une section droite).

L’étude de l’équilibre de l’un ou l’autre tronçon (avec la convention des efforts à droite) montre que les
actions de cohésion se réduisent à un couple de torsion MT, d’axe la ligne moyenne (x), tel que :

Remarque : dans le cas de la torsion, tous les autres efforts intérieurs sont nuls (N= T = M, = 0).
IV. Contrainte tangentielle de torsion

134
Remarques : tous les points situés sur un même cercle de centre G et de rayon p ont même contrainte. Les
contraintes sont maximales à la périphérie :

V. Conditions de résistance

135
136
Chapitre 8 : Reconnaissance des sollicitations composées
Les poutres sont parfois chargées de façon complexe et les sollicitations engendrées,
appelées sollicitations composées, ne peuvent pas être étudiées et schématisées directement
à partir des sollicitations simples : traction, cisaillement, torsion et flexion. Cependant,
dans un grand nombre de cas, les études peuvent être ramenées à la superposition de
plusieurs sollicitations simples.
I. Flexion et torsion
Dans ce cas on ne peut utiliser la superposition car les contraintes de flexion sont normales et
celles de torsion sont tangentielles. On pondère l’une avec l’autre et l’on réalise 2 études : l’une en
flexion, l’autre en torsion.

• Flexion : Moment Idéal de Flexion (utilisé pour le calcul).

• Torsion : Moment Idéal de Torsion (utilisé pour le calcul).

exemple : On se propose de rechercher le diamètre ( coef. Sécurité s = 4 ) de l’arbre plein, réalisé en


XC32, représenté ci-dessous.

Une étude préliminaire permet de réaliser les diagrammes suivants :

Commençons par rechercher le moment de flexion maximal.

137
• étude de flexion :

On utilise alors la condition de résistance en flexion pour avoir le diamètre, à savoir :

étude de torsion :

On utilise alors la condition de résistance en torsion pour avoir le diamètre, à savoir :

On peut donc prendre un diamètre à partir de 118 mm, par exemple d = 120 mm.

II. Flexion et compression

On se propose d’étudier une poutre de section rectangulaire (12x36), sollicitée dans les
conditions ci-dessous :

On isole la poutre, bilan des actions extérieures, P.F.S., afin de connaître les actions
extérieures, ici on a :

On recherche le torseur de cohésion, à savoir :

∗ tronçon BC

138
∗ tronçon AC

On est bien en présence d’une sollicitation d’extension et de flexion simple.


On obtient les diagrammes suivants :

On trouve que la section la plus sollicitée se situe à l’abscisse x = 300.

• On recherche alors les contraintes séparément, à savoir :

∗ contrainte d’extension.

∗ contrainte de flexion.

On procède ensuite à la superposition en additionnant les contraintes.

139
On observe dans la superposition un décalage de la fibre neutre.

140

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