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COURS DE METHODES

1 Méthodes
PREMIERE F4

Matière : METRE

THEME I : GENERALITES SUR LE METRE

CHAP I : DEFINITIONS

I.1.L’AVANT MÉTRÉ

L’avant métré est la détermination des quantités d’ouvrage entrant dans une construction donnée
avant la réalisation de l’ouvrage projeté. Il est entièrement rédigé à partir des dessins du projet et des
cahiers de charges (CCAG, CCAP, CCTP, CPS). Il permet au maître d’ouvrage de voir si sa capacité
financière est compatible avec le projet en question.
Il s’établit avant le commencement du projet.

I.2. LE METRE

I.2.1. Définition

L’art du ''métré" a toujours été inséparable de "l’acte de construire".


En effet, il n’est pas d’ouvrage qui n’ait été construit sans qu’on ne se soit préoccupé de sa qualité,
des quantités et des coûts des différents travaux à réaliser.
Le "métré" consiste donc à analyser qualitativement et quantitativement l’ensemble des travaux
nécessaires à la réalisation des projets afin de pouvoir, en fin de compte, en déterminer le prix.
Nous noterons que le métré est directement lié aux différentes technologies, puisqu’il s’appuie sur
une connaissance approfondie des matériaux, de leurs mises en œuvre, ainsi que de la manière dont
les travaux sont conduits.
Ces études nécessitent des qualités diverses :
- Scientifiques, pour les connaissances mathématiques de base des calculs des quantités et de l’étude
de prix.

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- Techniques, par la connaissance des matériels et matériaux ainsi que leurs conditions d'emploi et de
mise en œuvre.
- Pratiques, par les qualités d'observation et de déduction nécessaires au choix des quantités.
- Rigueur, pour l’établissement des prix de vente unitaires hors taxes des ouvrages élémentaires.

I.3.Rôle et importance

I.3.1. L’avant métré.

L’avant métré est une pièce établie au cours de l’étude d’un projet. Le produit des quantités
d’ouvrage par leurs prix respectifs permet d’obtenir le prix global de l’ouvrage. Ainsi grâce à l’avant
métré, le maitre d’œuvre peut préciser au maitre d’ouvrage le montant de sa construction et de lancer
un appel d’offres pour retenir l’entreprise idéale.

I.3.2. Le métré

Le métré a un rôle capital au cours de l’exécution d’un projet car il nous permet de quantifier les
matériaux mis en œuvre et de les confronter aux quantités de l’avant métré.
Le métré se présente de la même manière que l’avant métré.

I.3.3. Les métreurs / T.E.C (Techniciens Économistes de la Construction).

Héritiers des géomètres Egyptiens, des arpenteurs Romains, et des toiseurs du grand siècle, les
métreurs sont des techniciens du bâtiment (et des T.P.) spécialisés en matière d’économie de la
construction.
Analystes, statisticiens, principalement en matière de prescription de travaux et de coût de la
construction, ils sont aussi étroitement concernés par la gestion et l’économie des chantiers et des
entreprises.
Il en existe quatre grandes catégories :
- Les métreurs libéraux qui louent leurs services aux différents acteurs de l’acte de construire
(Maîtres d’ouvrages, maîtres d’œuvres, entrepreneurs...etc).
Dans cette catégorie il y a ceux qui possèdent un cabinet comme ceux qui y sont salariés.
- Les métreurs d’entreprises salariés des entreprises
Ce sont les métreurs qui sont employé dans une entreprise.

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- Les vérificateurs d’administrations ou de grandes entreprises privées
- Les assistants de concepteurs :
Ce sont des métreurs salariés ou associés avec les architectes ou les bureaux d’études architecturales.
Les deux premières catégories sont les plus importantes en nombre.
Les rôles des T.E.C. et les tâches respectives qu’ils ont à accomplir sont très variables. Nous noterons
qu’elles se situent à tous les stades de l’acte de construire, qu’elles sont très variées.

I.4. Règle de rédaction de l’avant métré et du métré

L’avant métré se présente dans un tableau qu’on appelle imprimé de calcul. Une fois cette feuille
remplie, cette feuille s’appelle la minute.
Le tableau se présente comme suit :

N° Désignation des U NPS Dimensions Résultats. Observations


ouvrages L larg. ht aux partiels déf.

a) Colonne référence

Elle permet de marquer la classification des divers articles et facilite la lecture de l’avant
métré notamment en aidant à assurer une correspondance réciproque entre l’exposé (colonne
désignation) et le commentaire technique constitué par les observations, calculs auxiliaires et
croquis cotés.

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b) Colonne désignation des ouvrages

Elle est réservée à l’exposé du mode de décomposition adopté. C’est la colonne de l‘avant
métré qui demande le plus de réflexion lors de la rédaction. On y désigne les parties de la
construction par leur dénomination technique et par leur dénomination de localisation se
référant à la situation qu’elle occupe dans la construction entière.

c) Nombre de parties semblables


Dans cette colonne, on fait figurer tous les coefficients multiplicateurs, réducteurs (c’est-à-
dire supérieur ou inférieur à l’unité), entier fractionnaires, rationnels ou irrationnels dont on
affecte certaines opérations. D’une manière générale on inscrit dans cette colonne les
quantités sans dimensions par rapport aux longueurs.

d) Colonne dimensions

Les imprimés ont été prévus avec trois colonnes correspondant aux dimensions de parties de
construction prises selon trois directions rectangulaires.

e) Colonne résultats

Dans ces colonnes relatives aux surfaces, aux cubes, aux masses, calculés à partir des
dimensions portées dans les colonnes précédentes, les résultats sont classés par ordre
d’importance :
-les résultats auxiliaires : sont ceux qui permettent d’atteindre les quantités relatives à des
parties de construction.
-les résultats partiels : sont relatifs à des parties déterminées d’ouvrage ou de construction.
-résultats définitifs ou totaux : correspondant au regroupement par addition ou soustraction de
plusieurs résultats partiels.

f) Colonne unité
Cette colonne indique l’unité choisie pour chaque quantité d’ouvrage obtenue après calculs.
C’est ainsi que nous avons :
-ouvrage calculé au linéaire : le mètre linéaire (ml) avec précision poussée à deux décimales.

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-Pour les surfaces : le mètre carré (m2) avec précision poussée à deux décimales.
-pour le cube : le mètre cube (m3) avec précision poussée à trois décimales.
-pour la masse : le kilogramme (kg) avec précision poussée à trois décimale

g) Colonne observations :

Dans cette colonne on trouve le commentaire concis y compris figure :


- Les croquis auxiliaires (cote en vue de l’avant métré)
- La détermination des quantités auxiliaires ne figurant pas explicitement dans les dessins
- L’exposé condense des méthodes de calculs particulières éventuellement adoptés pour
certaines parties de construction.

I.4.1. Principe d’utilisation

I.4.1.1. Division et multiplication


Le plus généralement, les seules divisions qu’on ait à effectuer sont celles des quantités
linéaires par des quantités sans dimensions. Les diviseurs figurent alors dans la colonne 4
sous forme de coefficient fractionnaire, ce qui nous ramènera alors à une multiplication.
Pour la multiplication, les quantités sont placées sur une même ligne horizontale comme
facteur les unes des autres. On ne porte aucun signe opératoire. Le produit est inscrit sur la
même ligne dans une des colonnes réservées aux résultats

I.4.1.2. Addition et soustraction

Alors que la multiplication et la division étaient des opérations horizontales, l’addition et


la soustraction sont des opérations verticales effectuées après la convention suivante :
-les quantités à additionner ou à soustraire sont placées les unes au-dessous des autres. On
ne porte aucun signe algébrique opératoire, s’il s’agit d’une addition. On indique
l’opération par un trait horizontal placé sous les termes à additionner ; s’il s’agit d’une
soustraction, on indique l’opération de la même façon mais après avoir porté dans la
colonne désignation la mention << à déduire>>.

I.5. Unités et arrondis utilisés :

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I.5.1 Les unités

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I.5.2 Les arrondis

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CHAPII. LES ACTES DU METRE

INTRODUCTION

Le métré comprend un certain nombre d’actes dont les plus fréquemment utilisés sont les
mémoires et les devis : ils constituent la partie centrale de l’activité des métreurs. Dans le cadre de
leur collaboration, soit avec le maître d’œuvre, soit avec l’entrepreneur, il leur est aussi demandé
d’établir les actes suivants :
- Estimations sommaires
- Attachements
- Etats de situation
- Réclamation sur règlements
- Comptes prorata
- Révision des prix ou de marché
- Comptes de mitoyenneté
- Etats de lieux
- Etc.
La connaissance de tous ces actes et leur définition exacte, est essentiel à la formation du
métreur, même si celui-ci n’a pas à les pratiquer tous.

I. LES PRINCIPAUX ACTES

1. Les mémoires

Ces actes sont établis en cours de travaux ou après (postérieurement à) l’exécution de ceux-ci,
et constituent la facture détaillée de ces travaux.
Les quantités des différents ouvrages sont établies après mesurage, c’est-à-dire, d’après relevé,
sur le chantier. Ces quantités sont affectées de prix unitaires tirés de la convention régissant les
travaux : série de prix officiels ou bordereau de prix contractuel.
L’ensemble des valeurs de chacun des ouvrages constitue le montant du mémoire présenté par
l’entrepreneur à son client, maître de l’ouvrage, ou pour contrôle et visa, au mandataire du client,
architecte ou ingénieur, maître de l’œuvre.

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2. Les devis
Ces actes, au contraire, sont établis préalablement aux travaux.
Ils se « détaillent », soit :
- Entièrement, sur plans, pour des travaux neufs ;
- A la fois, sur plans et d’après relevé sur place, pour les travaux d’aménagements ou de
transformation ;
- Entièrement, d’après relevé sur place, pour des travaux de réparation.
Ces devis sont détaillés de la même façon que les mémoires, mais les textes en sont simplifiés.
On les appelle aussi AVANT METRES, s’ils sont établis sur plans.
Selon que ces actes (les devis) parlent en quantité ou en valeur, on distingue :
I.2.1 Les devis quantitatifs :
Ils donnent le détail et le résumé complet des quantités d’ouvrages, nécessaires à l’exécution du
travail projeté, sans application de valeur à ces quantités ;

I.2.2. Les devis estimatifs :


On applique à chaque quantité reprise au devis quantitatif, un prix unitaire, afin d’obtenir par
addition des résultats partiels, la valeur totale du projet.
L’établissement d’un devis présente plus de difficulté que l’établissement d’un mémoire. En
effet, le métreur doit imaginer tous les ouvrages qui sont à exécuter, sans en ajouter d’inutilités, mais
aussi sans en omettre. Il lui faut bien connaître les règles du métré, et son métier de métreur.
Remarquons tout de suite que l’établissement d’un DEVIS est impossible si le métreur n’a pas
exactement connaissance de ce qui doit être réalisé, de ce que veut le client, proposé et décrit par
l’architecte. Cette description constitue la troisième partie du devis ; c’est :
I.2.3. Le devis descriptif
Tout projet d’ouvrage de quelconque importance, établi par un maître de l’œuvre (architecte ou
ingénieur) pour son client, maître de l’ouvrage, comporte, outre les plans de cet ouvrage, un devis
descriptif.
Ce devis décrit tous les ouvrages ou parties d’ouvrages, qui seront demandés aux différents
corps d’état concourant à la réalisation du projet. Il doit être complet, pour ne laisser place à aucune
interprétation, même objective, et très claire.
Il doit permettre la mise en concurrence de plusieurs entrepreneurs, en donnant la certitude que
les prix remis par ceux-ci correspondent à un même volume de travaux. Il sert de guide durant
l’exécution des travaux.

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En principe rédigés par l’architecte ou l’ingénieur, ces devis descriptifs, ces « descriptifs »,
comme on le dit couramment, sont en fait rédigés par des métreurs, collaborant étroitement avec les
acteurs du projet.
Il faut noter que le devis descriptif est la pièce la plus importante dans le marché passé entre le
maître de l’ouvrage (propriétaire) et son entrepreneur immédiatement après l’engagement de ce
dernier. Ceci est précisé dans la norme NF-P.03.001.

II. LES AUTRES ACTES.

1. Estimations sommaires
Avant de « pousser » un projet au stade définitif, il est courant d’en estimer la valeur approchée,
afin de savoir si le coût final est compatible avec les possibilités financières du client, maître de
l’ouvrage.
L’avant-projet, soumis à ce dernier, est donc accompagné d’une estimation sommaire fixant
l’ordre de grandeur du prix de revient.

2. Attachements

Ce terme désigne le constat de travaux ou de prestations temporaires, c’est-à-dire qui doivent


cesser, ou le constat de travaux qui doivent être cachés ou difficilement accessibles… C’est le cas des
étaiements provisoires, des coffrages abandonnés par raison de sécurité, de la location de matériel,
(pompes, bâches, ...), des cotes de fond de fouilles, des reprises de travaux sous œuvres… Ces
attachements sont :
- Ecris lorsqu’ils ne comportent que du texte.
- Figurés lorsqu’ils sont accompagnés de figures, dessins ou croquis représentant les ouvrages
en leur état de constat.

3. États de situation

Ces états sont des métrés de travaux exécutés, et des relevés d’approvisionnements effectués sur
le chantier, à une date déterminée.

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Ils sont le plus souvent établis pour justifier les demandes d’acomptes périodiques, présentées
par les entreprises. Assez approximatifs dans ce cas, ils doivent néanmoins serrer d’assez près la
vérité.
En effet, ces états de situation servent de base au calcul des révisions de prix, par application au
montant des travaux relevés, du coefficient de révision des prix (coefficient mensuel)
Ces états, d’allure périodique, peuvent être nécessaires dans d’autres cas :
- arrêt momentané du chantier,
- changement du maître de l’ouvrage,
-changement d’entrepreneur, ….

4. Réclamation sur règlements

Les mémoires présentés par les entrepreneurs sont vérifiés par un vérificateur, ou une personne
faisant office. Dans les travaux administratifs, une deuxième vérification est faite par un réviseur, le
premier corrige à l’encre rouge, le second à l’encre bleue (ou verte).
Ces vérifications et révisions, qui ont pour but d’établir la vérité, se traduisent le plus souvent
par une réduction du montant de l’acompte ou du règlement demandé par l’entrepreneur. Lorsque
celui-ci estime que la réduction appliquée est abusive, il refuse l’abattement ; puis il charge son
métreur d’établir un mémoire de réclamation. Le métreur, dans ce mémoire, reprend tous les postes
sur lesquels il s’estime léser, et en réclame le rétablissement total ou partiel, en justifiant sa demande
par tous les arguments appropriés.
Si le désaccord subsiste, le mémoire en réclamation sert de base dans le recourt à l’arbitrage, ou
devant les tribunaux compétents.

5. Comptes prorata

Ce compte comprend tous les faux frais du chantier, non individualisé, relevant donc de
l’ensemble des entrepreneurs. Il est géré en cours de travaux par l’entreprise qui détient le lot le plus
important, généralement l’entreprise pilote, visé et arrêté par le maître de l’œuvre. Son montant est
réparti entre les entrepreneurs au prorata du montant de leurs travaux respectifs. La norme française
P.03.001 a codifié ces faits.

6. Révision des prix- ou de marché

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En raison de l’instabilité des prix de matériaux et de main d’œuvre, tous les marchés
comportent une clause de révision de prix forfaitaire, avec la formule à appliquer.
Cette révision du marché, à faire en fin de travaux, est faite partiellement au fur et à mesure de
l’établissement des états de situation, par application au montant de l’acompte correspondant, des
coefficients applicables à la période considérée.
La révision générale, en fin de marché, correspond donc à la révision de la dernière tranche de
travaux, ainsi qu’à la mise à jour des coefficients qui auraient été pris, provisoirement, à la valeur
antérieure à l’établissement d’une situation partielle.

7. Comptes de mitoyenneté

Ces comptes intéressent les propriétaires mitoyens pour l’acquisition ou la cession de la


mitoyenneté, le calcul des droits de surcharge des murs, ou du prix des terrains sur lesquels ils sont
construits.
Ils sont demandés à un architecte, choisi par les parties. Cet architecte s’adjoint un métreur qui
fait les relevés, le dessin et le décompte des droits des parties, sous les ordres de l’architecte. Cette
mission particulière demande la connaissance du code, et de la jurisprudence de la mitoyenneté, ainsi
que la valeur résiduelle des propriétés bâties, compte tenu des amortissements.

8. Etats de lieux
Lorsqu’un propriétaire donne un local en bail, ou à engagement verbal à un locataire, celui-ci
s’il n’a pas de constat spécialement dressé à la prise de possession des locaux, est réputé les avoir pris
en excellent état, et doit les rendre de même à la fin de son occupation.
Il est donc courant que le preneur d’un local, avant d’entrer dans les lieux, fasse dresser un état
mentionnant toutes les dégradations et imperfections qui existent, et en fasse tenir expédition au
bailleur.
De même un propriétaire, au départ d’un locataire, peut faire dresser un état des lieux relevant
toutes les dégradations dont la remise en état incombe à l’occupant sortant.

CHAP III. LES FORMULES DE CALCUL DE SURFACE, DE VOLUME ET DE MASSE

I. MODE DE MESURAGE

Lors de la prise des mesures il convient :

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De ne pas omettre de compter une partie d'ouvrage
De ne pas compter une partie d'ouvrage en double.
Il convient donc d'adopter une méthode de mesure rationnelle et de cocher à l'aide de
couleurs les parties comptabilisées.
Il existe 2 manières de mesurer les ouvrages :

 cotes hors œuvre (H.O.) : de nu à nu extérieurs de l'ouvrage


 cotes dans œuvre (D.O.) : de nu à nu intérieurs de l'ouvrage

Pour calculer le volume des ouvrages (quantité de béton à mettre en œuvre), on peut prendre soit

 Les cotes d'axes en axes


 Les cotes HO d'un côté et DO de l'autre.

Conditions d’utilisation de la méthode d’axe en axe :


- Ouvrage filant de section constante formant une boucle.
- Absence d’ouvrages à l’intérieur de l’ouvrage
- Lorsque les conditions 3 et 4 ne sont pas satisfaite et les deux autres le sont ; il est
recommandé d’utiliser la méthode mixte.

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II. LES DIFFERENTES FORMULES

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CHAP IV : METRES D’OUVRAGES

Leçon 1 : Les terrassements

On nomme terrassement, les travaux qui se rapportent à la modification du relief d’un terrain. Cette
modification se fait par l’exécution des déblais et des remblais. Comme le veut le mode de métré, les
terrassements seront toujours détaillés en descendant. Le calcul des quantités des différents ouvrages
de terrassement est fait en prenant les mesures vides des fouilles. En effet, les terres extraites (les
déblais) occupent un volume plus important que celui occupé par les terres en place avant fouille :
c’est le foisonnement qui est caractérisé par un coefficient dépendant de la nature du terrain à
déblayer :
Nature du terrain Coefficient de foisonnement
Sables : 1,1 à 1,2
Graviers : 1,25
Terre végétale : 1,1 à 1,25
Cailloux : 1,5
Marne : 1,5
Roche : 1,5 et plus

1. Décapage
Décaper, c’est enlevé la couche supérieure de la terre (qui est en général de la terre végétale) pour
obtenir une bonne surface d’assise, sans débris végétaux, afin d’exécuter les fouilles. Le décapage est
évalué :
- En m² si la profondeur n’excède pas 25cm : L x l
- En m3 au-delà de 25cm : L x l x h

2. Fouilles
Les fouilles peuvent être mécaniques ou manuelles, filantes ou en puits ; dans tous les cas elles sont
évaluées en m3 quel que soit sa nature ; soit L x l x h (cette hauteur tient compte de la plate-forme, de
l’épaisseur du béton de propreté et de niveau de fond de fouille). Les différents types de fouilles
sont :

Désignation des fouilles largueur Profondeur

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rigole larg≤2.00 h≤1.00m
larg≤2.00m h>1.00m
Tranchée
larg>2.00m h>larg/2
Puits larg=environ longueur 1.00m≤h≤800
Excavation larg>2.00 h≤larg/2

3. Remblais

Ils peuvent provenir des fouilles ou d’ailleurs (remblais d’apport). Ils sont évalués en m3.

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Leçon 2 : Les fondations

Les fondations peuvent être en semelles filantes, en semelles isolées ou en radier général. Elles sont
évaluées en m3.
1. Longueurs développées
Cette longueur concerne les semelles filantes armées ou non ; c’est la longueur totale de ces
semelles qui est la somme des longueurs partielles. Elle s’exprime en mètre linéaire et on note L ou
Ldev= ∑ li

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2. Surfaces de fond de fouille

Elles s’expriment en mètre carré (m²) et concernent toutes les fondations. C’est la surface d’assise de
celles-ci. Elle s’exprime en m² et on note Sff= Ldevx larg.

3. Volumes de remplissage (béton)

C’est le volume du béton de propreté, du béton armé pour semelles isolées ou filantes, du béton
cyclopéen pour semelles filantes ou du béton armé pour radier général.
Le béton de propreté est évalué au m² ou au m 3, soit L x l ou L x l x h ; la hauteur du béton de
propreté, sauf prescriptions particulières, est de 5cm. Le dire doit le préciser et donner le dosage en
ciment qui varie de 150 à 200kg/ m3de béton.
Le béton armé pour semelles isolées est évalué en m3 et s’opère de la façon suivante :

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 Pied droit ou patin L x l x h en m3 ;
H
 Glacis : voir formulaire tronc de pyramide (V= (B+b+√ Bb ))
3
La somme des deux donne le volume total en m3.
Le béton armé ou non pour semelles filantes est également évalué en m3 ;
Soit Sff x h = Ldev x l x h en m3.

Application
L’ouvrage dont le plan de fondation est donné ci-après doit être réalisé sur un terrain de 15x15m.
Evaluer les différents terrassements ainsi que le béton de fondation (semelles isolées et filantes) à
mettre en œuvre en vous basant sur les plans de détails.
Différents dosages : Béton de propreté 150Kg/ m3.
Béton de semelles 350 Kg/ m3.
S1 : 100x100
S2 : 90x90
S3 : 110x110

Leçon 3 : Les maçonneries

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I. Généralités
Les maçonneries peuvent être en agglos pleins ou creux. Il y’a des agglos de 5x20x40, 7x20x40,
10x20x40, 15x20x40 et 20x20x40. Le moule de 5x20x40 n’existe qu’en agglos pleins, tous les autres
existent en agglos pleins et creux. Dans tous les cas ils sont évalués au m² de surface verticale entre
les éléments porteurs de structure. Les vides des baies, portes, fenêtres et trémies sont déduits s’ils
dépassent unitairement une surface de 0.50 m². Dans le dire, il faut préciser le type d’agglos, les
dimensions et les conditions de pose.
II. Longueur développée de maçonnerie.
A l’instar des fondations filantes la longueur développée des maçonneries est la somme des longueurs
partielles et s’exprime en ml. On note L ou Ldev= ∑ li
III. Surface d’assise
Elles s’expriment en m² et est fonction de la longueur développée et du type d’agglos. Elle est
rarement utilisée.

IV. Surface élémentaire


C’est l’unité de mesure de la surface (le mètre carré). Un m² de maçonnerie contient environ 11,5
parpaings.
V. Unités de mesure d’éléments de maçonnerie :

Maçonneries de briques ou parpaings ( avec le mortier de scellement) m²


Chaînages d'angles, chaînages horizontaux, linteaux, seuils, ... ml
Enduits, chapes ... m²

On distinguera les différents types de maçonneries (blocs creux ou pleins, béton ou terre cuite, etc.) :

 Maçonnerie de moellons
 Maçonnerie d’agglomérés
 Maçonnerie de briques
 Maçonnerie de pierre taillée
VI. Maçonnerie de moellons

Les maçonneries de moellons comprennent deux éléments essentiels :


 Les moellons qui sont des pierres de forme irrégulière ;
 Le mortier de joint qui lie ces pierres entre elles ; nous envisagerons ici les mortiers en ciment
seulement.

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Dans 1 m3 de maçonnerie de moellons, ces constituants occupent les proportions suivantes de
volume :
 Moellons : 0,5 à 1,0 m3 ; en moyenne 0,75 à 0,95 m3 ;
 Mortier : 0,10 à 0,50 m3 ; en moyenne 0,20 à 0,30 m3.
Les mortiers en ciment sont composés de sable et de ciment (auxquels on aura ajouté de l’eau à la
confection). Le sable occupe le volume total du mortier, quant au ciment, il remplit les vides laissés
entre les grains de sable qu’il lie entre eux. Le dosage des mortiers varie très largement : de 50 à 600
kg /m3 et même plus selon la nature de la maçonnerie, la destination et les conditions d’exploitation.
Donc dans 1m3 de mortier, ce qui va correspondre à 1 m3 de sable ou 1000/60 = 16,67 brouettées de
sable (capacité de la brouette = 60 litres), on peut mettre de 1 à 12 sacs (1sac = 50kg) de ciment et
même plus.

VII. Maçonnerie d’agglomérés

Les maçonneries d’agglomérés sont constituées :


 D’agglomérés en béton, d’épaisseur donnée (couramment 10 cm, 15 cm et 20 cm) ;
 De joints en mortier de ciment.

1. Les agglomérés
Les agglomérés sont des briques en béton ou en mortier avec ou sans alvéoles. Les agglomérés sans
alvéoles sont couramment appelés agglomérés pleins ou briques pleines ; ils sont d’épaisseur 10
cm, 15 cm ou 20 cm. Les agglomérés avec alvéoles sont couramment appelés agglomérés creux ou
briques creuses ; ils sont d’épaisseur 10 cm, 15 cm, ou 20 cm.
Pour les agglomérés, le rapport G/S varie de 0.0 à 1.50 ; couramment entre 0.0 et 0.50. Les dosages
en ciment varient de 80 à 300 kg/m3, couramment de 150 à 250 kg/m3.

2. Les joints
Il s’agit d’évaluer la quantité de mortier contenue dans les joints horizontaux et verticaux d’1 m 2 de
surface de maçonnerie d’agglomérés. Les joints horizontaux ont une épaisseur eh qui varie de 1 à 4
cm, couramment de 2 à 3 cm. Quant aux joints verticaux, leur épaisseur ev varie de 1 à 3 cm.
Couramment 1 à 2 cm. Les largeurs des joints sont égales aux épaisseurs des murs (10 cm, 15 cm
ou 20 cm).
Evaluons maintenant les longueurs développées des joints horizontaux et verticaux dans 1 m2 de
surface de maçonnerie.
Les volumes sont déterminés par les formules suivantes :

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 Joints horizontaux : Vh = l x eh x Lh.
 Joints verticaux : Vv = l x e v x Lv ;
Où l est la largeur des joints qui est égale à celle de la maçonnerie.
Le volume total est égale à : V = Vh+ Vv
En tenant compte de l’épaisseur des joints, on peut déterminer le nombre de briques dans 1 m2 de
surface de maçonnerie d’agglomérés. Pour cela, supposons qu’on a des joints verticaux et
horizontaux, tous d’épaisseurs égale à 2 cm. Les dimensions faciales de l’agglos étant de 20 cm et de
40 cm, on obtient, en ajoutant par 1 cm pour tenir compte du joint entourant l’agglos, des dimensions
effectives de 22 cm et de 42 cm pour l’élément constitutif ; d’où le nombre d’agglos dans 1 m2 égale
à:
(100 x 100) / (22 x 42) = 10,825 ≈ 11 agglos.
N.B : Dans le cas où les dimensions faciales diffèrent de 20 cm et de 40 cm, par exemple 18 cm et 38
cm, on obtient des dimensions effectives de 20 cm et de 40 cm, donc le nombre d’agglos dans 1 m2
sera égale à : (100 x 100) / (20 x 40) = 12,5 agglos.

VIII. Quantités d’ouvrages de maçonnerie.

 Maçonneries d’aggloméré d’épaisseur donnée :


La quantité Q de l’ouvrage est égale à la surface S obtenue en multipliant les deux dimensions
moyennes de la maçonnerie : longueur développée L et hauteur moyenne H : Q = S =L x H
 Maçonnerie de moellons : Q = V = a x b x h
Où : a = longueur de la maçonnerie ;
b = largeur de la maçonnerie ;
h = hauteur de la maçonnerie.

IX. Les travaux d’enduit de revêtement et de peinture.

Les quantités sont exprimées au mètre carré (m2) et sont obtenues en évaluant les surfaces offertes
aux dits travaux. Dans l’évaluation des surfaces, il faut tenir compte :
 Des retombées des poutres ;
 Des plans transversaux offerts par les baies (portes, fenêtres, impostes : dernière pierre du
pied droit d’une porte ou d’une arcade qui fait saillie sur les autres pierres et qui a
ordinairement quelques moulures ; partie supérieure d’une porte, d’une fenêtre qu’on laisse
dormante pour diminuer la hauteur des battants) ;
 Éventuellement, des surfaces limitées supérieures de l’ouvrage ;

24 Méthodes
 Des surfaces qui doivent être enduites, situées en dessous du terrain naturel.
Dans l’évaluation des quantités de revêtement (en particulier le carrelage). Il faut tenir compte :
 Des seuils des portes ;
 Des contre marches, en cas de différence de niveau.
 Des plinthes.

Leçon 4 : Les ouvrages en béton armé

A. LES OUVRAGES.
Pour les ouvrages en béton armé, on calcul d’abords le béton dont les surfaces permettrons de
calculer les coffrages et enfin le ferraillage. Il s’agit là d’un métré de volume et le dire doit préciser le
dosage en ciment. Les bétons seront sortis par groupe : coulé sur place ou préfabriqué.

Le coffrage de ce béton doit être sorti à part au m² ; il est fonction de la forme et de la localisation. Il
peut être vertical, horizontal, oblique, circulaire, curviligne ou tronconique. Le coffrage sera sorti
lisse ou rugueux selon les termes du devis descriptif.

Les poutrelles des planchers à corps creux précontraint ou traditionnelles sont mesurées à part.

1. Les poteaux
Le mesurage d’un poteau considère : L x l x h (m3). La hauteur d’un poteau se mesure entre niveaux
de plancher fini. Le coffrage est essentiellement vertical et tient compte de la forme du poteau.

25 Méthodes
26 Méthodes
2. Les poutres
Le mesurage des poutres considère L x l x h (m 3). La longueur étant égale à la portée. Le dire doit
préciser si elle est préfabriquée ou coulée sur place.
Le coffrage vertical tient compte des joues de la poutre et de la forme de celle-ci. Le coffrage oblique
prend en compte le fond de moule. Dans le cas d’une poutre avec gousset, celui-ci est sorti à part
(béton, coffrage vertical et oblique).

27 Méthodes
28 Méthodes
3. Les linteaux
Les linteaux sont évalués au m 3. : L x l x h la longueur est généralement pris égale à la largeur de la
baie +35 cm de chaque côté.
Le coffrage vertical tient compte de sa forme. Le coffrage horizontal prend en compte le fond de
moule. Il est évalué au m².
4. Les chaînages
Elément non porteur en BA ils sont évalués au m² : L x l x h. le coffrage est essentiellement vertical
et prend en compte les joues du chaînage.

5. Les planchers
Les planchers peuvent être en dalle pleine ou en corps creux
La dalle pleine est mesurée de la façon suivante L x l x h (m 3). La longueur et la largeur
correspondant à la portée de la dalle pleine. Si la dalle possède des trémies, elles sont déduites si elles
dépassent unitairement 1 m². Le coffrage de la dalle est évalué au m² et tient compte des joues et du
fond de moule.
Les dalles préfabriquées comportent :
- Les poutrelles préfabriquées ou coulées sur place, précontraint ou traditionnelle. Le
dire doit le préciser ;
- Les hourdis ou corps creux (béton, cérame, polystyrène) ;
- La dalle de compression qui est généralement mesurée au m3 et parfois au m². Le dire
doit préciser le dosage du béton.
Le coffrage des poutrelles coulées sur place est donné au m².
L’étayage des poutrelles est donné au ml.

Les trémies sont déduites lorsqu’elles dépassent unitairement 1m².

29 Méthodes
6. Les escaliers droits
Les escaliers sont évalués au m 3 et parfois au m². Pour les escaliers droits c’est au m 3 pour les
préfabriqués et au m² si c’est coulé sur place.

30 Méthodes
31 Méthodes
B. LES QUANTITES D’OUVRAGES.

Il faut distinguer les différentes catégories de béton en fonction :

 De leur composition (liant, agrégats, adjuvants, etc.)


 De l'ouvrage à réaliser et de sa complexité

I. BETON ARME
Le métré de Béton armé ne suit pas l'ordre chronologique de déroulement des travaux. Il s'effectue
dans l'ordre suivant : Béton ; Coffrage ; Ferraillage.

Les mesures sont effectuées en m3 avec 3 décimales. Le volume occupé par les armatures n'est pas
déduit.

La quantité calculée correspond au volume de béton en œuvre, c'est à dire celui compris dans le
coffrage.

La partie de béton commune aux éléments verticaux et horizontaux est traditionnellement inclue dans
le volume de la dalle.
La hauteur prise en compte pour les pièces verticales est la hauteur sous plafond HSP.

1. LE BETON
Un béton est couramment composé de gravier G, de sable S, de ciment C et d’eau E. Soit G/S le
rapport gravier-sable en volume (N.B : Couramment, pour les bétons surtout armés, on utilise un
rapport G/S = 2,0) ; le dosage en ciment, exprime en kilogramme (kg), la quantité de ciment par
mètre cube (m3) de béton et est noté C.
Le coefficient de coulissement des grains varie, généralement entre 1,10 et 1,60 (en moyenne 1,20…
1,35).
Le tableau 3 suivant donne les quantités approximatives (en litres et en nombre de brouettées) qu’il
faut pour avoir 1 m3 de béton.

N.B : Ces volumes de gravier G et de sable S sont donnés à titre indicatif pour une évaluation
prévisionnelle des quantités de gravier et de sable nécessaires pour la réalisation des travaux dans les
conditions de chantier. Pour une évaluation exacte des volumes du gravier et de sable, il faut utiliser
les résultats des essais de formulations du béton fournis par un laboratoire.

32 Méthodes
Tableau 3 : Mesures des matériaux pour 1m3 de béton

Gravier G Sable S Volume


Nombre de Nombre de Quantité mélange
G/S Volume Volume en
brouettées brouettées G+S, en litres obtenu,
en litres litres
de 60 litres de 60 litres en litres
0,50 350 5 ,83 700 11,67 1 050 1 000
1,00 550 9,17 550 9,17 1 100 1 000
1,50 700 11,67 460 7,67 1 160 1 000
2,00 800 13,33 400 6,67 1 200 1 000
2,50 900 15,00 360 6,00 1 260 1 000

La quantité d’eau E nécessaire pour la fabrication du béton dépend :


 De la consistance désirée ;
 De l’humidité des constituants (gravier et sable) ;
 De la température ;
 De la capacité d’absorption d’eau par les constituants, le coffrage, l’air, etc.…
Dans l’évaluation des quantités de matériaux, il faut tenir compte des pertes de matériaux lors du
transport, des manipulations, des mélanges, de fabrication et de mise en œuvre. Dans le tableau 4 qui
suit sont données les valeurs moyennes approximatives des coefficients de perte sur certains
matériaux de construction en fonction de type de travaux à exécuter. Ce coefficient de perte sert à
pondérer la quantité de matériaux obtenue à partir des volumes théoriques d’ouvrage ; la valeur
corrigée des quantités de matériaux est donc obtenue en multipliant cette quantité théorique par ce
coefficient de perte.
2. LE COFFRAGE
Le coffrage est quantifié au m2 de parement en contact direct avec le béton, une fois celui-ci coulé.
Les trous et trémies d'une surface inférieure ou égale à 0.50 m2 ne sont pas déduits. Par contre il
convient de tenir compte des joues de coffrage nécessaires à la réalisation de la réservation.
Il y a autant de catégories de coffrage que de variété d'ouvrages. Il est impératif de tenir compte de la
qualité du coffrage qui va de pair avec la qualité qui est demandée au parement (l'aspect du béton
"brut de décoffrage" dépend de la "peau" de coffrage).
Le prix tient compte en général de l'étaiement, serre-joints, cales pour une hauteur allant jusqu'à 4.20
m.
Pour des prestations qui vont au-delà, il faut appliquer des plus-values.

33 Méthodes
Il faut remarquer que les faces coffrées pour un élément préfabriqué en usine sont plus nombreuses et
différentes de celles pour le même élément réalisé en place sur chantier.

Les ratios de coffrage :

 Semelle :
Quantité Coffrage = Quantité Béton x 3 m2/m3

 Poteau :
Quantité Coffrage = Quantité Béton x 15 m2/m3

 Poutre :
Quantité Coffrage = Quantité Béton x 10 à 12 m2/m3

 Voile :
Quantité Coffrage = Quantité Béton x 15 à 20 m2/m3

 Acrotère :
Quantité Coffrage = Quantité Béton x 15 à 20 m2/m3

 Dalle pleine :
Quantité Coffrage = Quantité Béton x 1,12 m2/m3

 Dalle creuse :
Quantité Coffrage = Quantité Béton x 1,12 m2/m3

 Chaînage et Longrine :
Quantité Coffrage = Quantité Béton x 8 m2/m3

 Planche de coffrage de 2,00 x 0,10 x 0,025


Quantité coffrage pour 1m3 de béton = 200 u

3. FERRAILLAGE

L'unité de mesure est le Kilogramme ou la Tonne.


Les quantités d'armatures peuvent être déterminées :
 APRÈS DÉPOUILLEMENT DES PLANS BÉTON ARMÉ ET DES NOMENCLATURES :
Le prix des aciers (découpage et façonnage inclus) est calculé en fonction du poids et du
diamètre. Il faut donc calculer les quantités (longueurs puis poids) par diamètres et par

34 Méthodes
nuances (qualité et type d'acier : résistance, soudabilité).
Il faut connaître la longueur développée de toutes les barres, en fonction des schémas de
pliage.
 PAR DES RATIOS AVANT L'ÉTABLISSEMENT DES PLANS BÉTON ARMÉ :
Ratio = quantité d'acier en Kg ou tonne par m3 de béton de l'élément considéré
Constructions sans application des règles parasismiques PS 92
 10 à 15 Kg / m3 pour béton armé de dalles.

 60 à 80 Kg / m3 pour béton armé de poteaux.

 45 kg/m3 pour béton armé des semelles isolées.


 35 kg/m3 pour béton armé des semelles filantes.
 100 à 120 kg/m3 pour béton armé des poutres
 80 kg/m3 pour béton armé de chainage bas.
 60 kg/m3 pour béton armé de chainage haut.
 12 kg/m2 pour béton de plancher.
 6 kg de TS/m2 de dallage.

Constructions avec applications des règles PS 92


 Poteaux = 120 à 150 Kg / m3
 Poutres = 180 à 200 Kg / m3
 Semelles filantes = 40 à 50 kg/m3
 Selles isolées = 50 à 60 kg/m3
 Longrines parasismiques = 5 kg/ml (longrine 30 x 30 ou 25 x 25)
 Radier (petit radier) = 50 à 70 kg/m3 (radier sous cage d’ascenseur)
 Radier général = 70 kg/m3
 Radier pour étanchéité = 130 kg/m3
 Dallage = 2 kg TS/m2 (TS de type ST10, dallage considéré comme non armé :
dallage de sous-sol)
 Voiles :
 Voiles extérieurs d’infrastructure = 12 kg/m2 ou 30 kg HA/m3 et 30 kg TS/m3 dont
2 nappes de TS ST10.
 Voiles extérieurs de superstructure = 6 kg/m2 (bâtiment d’habitation) 8 kg/m2
(bâtiment tertiaire) dont 2 nappes de TS ST10.
 Voiles intérieurs = 4 à 5 kg/m2 (bâtiment d’habitation) 6 à 8 kg/m2 (bâtiment

35 Méthodes
tertiaire) dont une nappe de TS ST10.

 Poutres voiles = 10 kg TS/m2 + 15 à 20 kg HA/ml (TS de type ST25C) ou bien 15


à 20 kg/m2.
 Chainages verticaux dans les maçonneries : en chainage vertical, il faut 4HA10
tous les 5 m de façade avec les cadres.
 Ou bien 1 kg/m2 (m2 de façade) ou bien 4 kg/ml (ml de chainage)
Tableau : Trame de métré pour ferraillage.
Désignations Repères Croquis ∅ (mm) LD (ml) Nbre armatures NES 8 10 14
des éléments
d’ouvrage

TOTAUX

REMARQUE : Les ratios sont différents selon le type d'ouvrage (maisons individuelle, bâtiment
d'habitation, public ou industriel...) et l'élément de la structure (poutre, poteau, voile, plancher...).
CAS PARTICULIER DES TREILLIS SOUDÉS : Ils se mesurent au m² en fonction du type de panneau.
Les vides inférieurs ou égaux à 1 m2 ne sont pas déduits.

II. BETON PRECONTRAINT :


Il est comme le béton armé avec les éléments suivants :
- Le béton est estimé sans déduction des vides pour passage des gaines au mètre cube (m3) ;
- Le coffrage à la surface (S=L x l) ;
- Les câbles au poids (kg ou t) ;
- Les armatures passives au poids (kg ou t) ;
- Les gaines ou tubes à la longueur (L) ;
- Les ancrages à l’unité (U) ;
- La mise en tension généralement par ancrage (U).

C. APPLICATIONS

36 Méthodes
A partir des plans ci-dessus indiqués, faire ressortir les quantités des éléments en béton armé :
quantité de béton, de coffrage et de ferraillage.

Leçon 6 : LES OUVRAGES METALLIQUES ET BOIS

I. LES CHARPENTES METALLIQUES


Une charpente métallique comprend, généralement, les éléments suivants dont les caractéristiques
géométriques et mécaniques sont définies à partir d’un calcul :

 Les profilés normalisés ou reconstitués avec leurs caractéristiques géométriques qui


sont, couramment, évaluées par mètre linéaire (ou rarement en poids) ;

 Des platines d’assemblages d’épaisseur donnée qui sont évaluées en unité avec
spécification des dimensions, parfois en mètre carré avec spécification de l’épaisseur,

 Des boulons ou rivets de caractéristiques géométriques et mécaniques données qui


sont évaluées en unité.

La quantité des éléments de charpentes peut être faite dans un tableau comme le tableau 3.

Tableau 3 : Trame de métré pour charpente métallique

Nature des éléments Identification des Unité de mesure Quantité


éléments
UPN N°
IPN N°
Profilés
Cornières N°
U N°
Platines Epaisseur 12 mm
d’assemblage Epaisseur 10 mm

Boulons

Les charpentes métalliques sont évaluées soit :

37 Méthodes
 En unité (U), c'est-à-dire en évaluant le nombre de charpentes avec des caractéristiques
géométriques données ;

 Au poids (kg ou t), c'est-à-dire en évaluant le poids des charpentes.

Dans le premier cas (évaluation en unité), on spécifie la nature de la charpente en donnant, par
exemple la portée, les hauteurs, le type de treillis, le type d’assemblage, parfois le poids et autres
paramètres spécifiques.
Dans le deuxième cas (évaluation au poids), il s’agit d’évaluer les poids des différents éléments
constitutifs de la charpente, y compris les éléments d’assemblage. L’évaluation du poids des
charpentes métalliques en acier se fait en prenant un poids spécifique de l’acier égal à 7, 85t/m 3.
Pour les profilés normalisés ou reconstitués, on peut évaluer les quantités en mètres linéaires.

II. LES OUVRAGES BOIS


Les éléments de menuiseries bois sont évalués :
 Soit par unité (nombre), par exemple les portes, fenêtres, impostes, portails, grilles, cales, etc.,
lorsque les spécifications de l’élément sont données ; c’est le cas courant ;
 Soit en longueur (mètre linéaire) ou en surface (au mètre carré), pour les grilles par exemples.

Leçon 7 : LES VOIRIES ET DEMOLITION


I. LES VOIRIES
Elles sont constituées de différentes parties dont les unités sont assez variées mais se retrouvent être
le m3 et le m2 pour la plupart.
En règle générale, quand une des dimensions est connu et constante, on adopte le mètre cube comme
unité. Mais quand deux dimensions sont constantes, on adopte en principe le mètre carré.
C’est ainsi que les terrassements et corps de chaussée sont en principe évalués au m3 ;

38 Méthodes
Les enduits superficiels sont estimés en m3 ;
Les enrobés bitumineux sont estimés soit en m3, quelques fois en tonne et mètre cube ;
Les caniveaux en mètre linéaire (les sections étant connues et constantes) ;

II. LA DEMOLITION
Elle est évaluée au m3 et quelques fois au m2. Elle est classée par type de matériau à démolir
(maçonnerie, béton, béton armé).

Q=V=L x l x h ou Q=S=L x l.

TERMINALE F4

Les différents corps d’état

Lors de réalisation de tous travaux, on rencontre deux ensembles qui sont :


- Le second œuvre : Il concerne les aménagements extérieurs et intérieurs y compris les
travaux de finitions.

39 Méthodes
- Le gros œuvre : Il englobe l’ensemble des travaux qui permettent la mise hors d’eau
du bâtiment.
Le second œuvre :
Travaux du gros œuvre Travaux du second œuvre
Implantation Terrassement Menuiseries extérieures
Fondations Enduits extérieurs
Drainage canalisations Fermetures extérieures
Dallage Menuiseries intérieures
Elévation (murs ; poteaux ; poutre) Electricité
Planchers Plâtrerie
Conduit fumé et ventilation Installations sanitaires
Charpente Installations thermiques
Couverture Serrurerie
Revêtement sols murs
Peintures - vitrerie

EQUIPEMENTS ET AMENAGEMENT
MISE HORS D’EAU INTERIEURS ET EXTERIEURS

V- ETUDE DE PRIX :
Objet de l’étude de prix :

L’étude des prix porte sur l’ensemble des types d’ouvrages réalisés en Génie Civil. Elle a plusieurs
objectifs :
‐ Permettre au maître d’ouvrage de prévoir l’enveloppe nécessaire à la réalisation de l’ouvrage (devis
prévisionnel confidentiel)
‐ Permettre à l’entreprise d’établir un devis et de faire une offre conséquente
‐ Etablir une série de prix pour servir de référence dans un domaine donné.
L’on voit que l’étude des prix permet à chaque acteur de la construction de se situer par rapport au
montant financier de l’ouvrage.
L’étude de prix a pour but également de calculer, les prix de vente unitaires hors taxes (P.V.H.T.) des
ouvrages élémentaires (O.E.) afin d’en déduire à l’aide du devis quantitatif le montant total ou partiel
des travaux hors taxes (H.T) et toutes taxes comprises (T.T.C.).
Cette étude comprend les étapes suivantes :

40 Méthodes
(1) Recherche des quantités élémentaires de composants
(2) Calcul des déboursés horaires de main d’œuvre
(3) Calcul des coûts hors taxes des matériaux rendus chantiers
(4) Calcul des coûts d’utilisation des matériels de production affectables aux O.E.
(5) Calcul des sous-détails de prix en déboursés secs
(6) Recherche du coefficient de vente P.V.H.T / D.S (K) et calcul des P.V.H.T de chaque O.E
(7) Elaboration du devis quantitatif estimatif (D.Q.E.)
Quelques terminologies :
-Production : ensemble des réalisations de l’entreprise dans un temps donné (journalière, mensuelle,
annuelle)
‐ Ouvrage : bâtiment, pont ou toute autre infrastructure prise dans son ensemble.
‐ Ouvrage élémentaire (O.E) : partie très spécifique d’un ouvrage, qui se distingue des autres par la
nature très particulière du travail demandé.
‐ Unité d’ouvrage élémentaire (matériaux et matériels) : plus petite décomposition usuelle de
l’ouvrage élémentaire à partir de laquelle il est possible de le mesurer et de l’estimer. Les prix
unitaires se rapportent à des unités d’ouvrage élémentaires.
‐ Montant Hors Taxes (HT) des travaux : montant global (hors T.V.A) des travaux.
‐ Montant partiel : Montant se rapportant à un ouvrage élémentaire pris dans son ensemble. La
somme des montants partiels de tous les ouvrages élémentaires détermine le montant hors taxes des
travaux.
‐ Prix de vente unitaire : élément de base de la facturation et représentant la valeur d’une unité
d’ouvrage élémentaire.
‐ Prix de revient : c’est le coût réel, toutes dépenses confondues, relatif à l’exécution d’un ouvrage
donné. C’est une référence de grande importance.
‐ Prix de revient prévisionnel : établi au stade des études en prenant en compte les nombreux
paramètres qui le composent, il sert à établir de devis estimatif et à fixer les prix de vente hors taxes.
Il concerne presque exclusivement les unités d’ouvrage élémentaires.
‐ Prix de revient réel : établi après la réalisation de l’ouvrage à partir des données réelles de
l’exécution. Il sert au besoin du contrôle et comme donnée statistique. Il peut se rapporter selon le cas
à une partie d’ouvrage ou à l’ouvrage dans son ensemble.
‐ Ecart : différence entre le prix de revient réel et le prix de revient prévisionnel et due à la présence
d’imprévus.
‐ Bénéfice : marge séparant le P.V des P.R lorsque les P.V sont supérieurs aux P.R
‐ Perte : marge négative séparant les P.V des P.R réels lorsque les P.V sont inférieurs aux P.R réels.

41 Méthodes
‐ Déboursés secs (DS) : dépenses directement affectable à un ouvrage élémentaire. Ces frais sont
relatifs à la main d’œuvre productrice, les matériaux, le matériel et parfois les matières
consommables.
‐ Frais de chantier (FC) : frais imputables à un ouvrage particulier mais ne pouvant être affectés à
un ouvrage élémentaire précis. Ils se composent des frais d’encadrement, des frais de matériel non
affectables, des frais d’installation et de repliement, des frais complémentaires de chantier.
‐ Coût de Production ou de réalisation (CP /Cr) : ensemble des dépenses exigés par la mise en
œuvre. Il regroupe donc les DS d’une part et les FC d’autre part d’où l’égalité remarquable : C.P =
DS+FC=DT
‐ Selon les besoins l’on parlera :
a) du CP d’une unité d’ouvrage élémentaire (qui servira au calcul du P.V unitaire)
b) du CP de l’ouvrage élémentaire
c) du CP de l’ouvrage en totalité.
‐ Frais généraux (FG) : frais nécessaires au bon fonctionnement des entreprises, mais qui ne peuvent
être affectés à un ouvrage précis. Ces frais sont rendus indispensables par les besoins
complémentaires besoins complémentaires de la production du chantier et par l’absolue nécessité de
diriger et gérer l’entreprise. Ils se décomposent en :
a) FG d’exploitation qui regroupent l’ensemble des dépenses de production communes à plusieurs
chantiers et qui ne sont pas ventilables par chantier.
b) FG de siège qui rassemblent toutes les dépenses complémentaires qui ne peuvent être imputées à
l’exploitation directe des chantiers, mais qui sont néanmoins indispensables à la direction et à la
gestion de l’affaire.
‐ Frais spéciaux conjoncturels (FS) : dépenses affectables à un ouvrage mais qui ne sont pas
impérativement nécessaires à l’exécution ou à la gestion du chantier. Ils n’existent pas pour tous les
chantiers, sont imposés par les conditions du marché et pour être récupérés en F.C avec
d’inconvénient de fausser les statistiques.

1- Formules usuelles

1.1. Recherche des temps unitaires de main d’œuvre (M.O) :


Ce sont des temps d’exécution, exprimés en heures de présence ou en heures productives, nécessaires
à la main d’œuvre de production pour réaliser une unité d’O.E donnée.
Les temps unitaires sont généralement donnés en heures d’ouvrier.

42 Méthodes
Nota : vous devez systématiquement ramener les temps unitaires exprimés en heures d’équipe en
temps unitaires exprimés en heures d’ouvrier. Pour cela il suffit de multiplier le temps unitaire
d’équipe par le nombre d’ouvriers le composant :

T.U d’ouvrier = CH / Quantité d’OE


T.U d’ouvrier = T.U d’équipe x Nombre d’ouvrier

Exemple : 0,50 h pour une équipe de 5 ouvriers équivalent à : 5 x 0,50 = 2,50 h d’ouvrier.
Le besoin en main d’œuvre correspondant est obtenu en calculant le produit du temps unitaire de
main d’œuvre par la quantité d’O.E.

Besoin en M.O pour l’O.E (CH)= T.U x Quantité d’O.E


Besoin en M.O pour l’O.E (CH)= Quantité d’OE./Rendement
1.2. Recherche des quantités élémentaires de matériaux :
Ce sont les besoins réels en matériaux y compris les pertes, casses ou chutes servant à réalisation
d’une unité d’O.E. (sable, armatures, briques,…).
Les pertes, chutes, casses entraînent une majoration des frais engagés par une majoration des
quantités approvisionnées.
Elles sont estimées en % à partir de statistiques d’entreprises ou d’études précises du besoin réel en
matériaux. (5% de perte sur le sable, ciment, gravier et 20% pour le fer, le bois, les matériaux
qu’on découpe…..)
Le coefficient permettant de déterminer la quantité élémentaire sera différent, selon que les pertes
sont exprimées en fonction des quantités en œuvre, ou en fonction des quantités approvisionnées.
Quantité approvisionnées = quantité en œuvre + pertes

43 Méthodes
1.3. Recherche des temps unitaire du matériel de production :
Ce sont des temps d’utilisation, exprimés en heures effectives ou en heures productives du matériel
de production pour réaliser une unité d’O.E donnée.
Ils comprennent la part normale de temps morts (tracé au sol, nivellement,…) inhérents à la
réalisation mais pas les immobilisations prolongées.
Les besoins réels en matériel de production pour réaliser une unité d’O.E donnée sont obtenus en
calculant le produit du temps unitaire d’utilisation du matériel par la quantité d’O.E.
Besoin en Matériel pour l’O.E = T.U x Quantité d’O.E
Exemple : Le besoin en matériel pour la réalisation d’un ml de fouille en rigole est :
2,50 x (0,40 x 0,60 x 1,00) = 0,60 h
Réalisation d’un ml de fouille en rigole de 60 cm de profondeur et de 40 cm de largeur avec un
tractopelle pour un terrain rocheux fracturé : T.U = 2,50 h/m

1.4. Recherche des rendements:

Rendement = 1/T.U
Durée de l’OE = CH / (n x xh/j )
CH = Durée x n x nbre d’heure/j

Application : soit un coffrage de 615 m2. TU = 2.6h /m2


1. CH ?
2. Durée de la tâche pour une équipe de 3 ouvriers ?
3. Rendement individuel horaire ?
4. Rendement équipe journalier ? pour les 3 ouvriers
5. Nombre d’ouvriers pour un délai de 5 jours ?

2- Calcul des déboursés horaires (ou coût horaire) de main d’œuvre


2.1. Etude des déboursés horaires (ou coût horaire) de main d’œuvre (D.H) :

44 Méthodes
Le déboursé horaire main d’œuvre est le coût que doit payer l’entreprise pour une heure de travail de
main d’œuvre.
C’est le résultat du rapport suivant :
D é bours é global demain d oeuvre pour une p é riode donn é e
DH =
Nombre d heures productives correspondantes
On distingue trois types de D.H. :
- Le D.H. par catégorie (voir les différentes catégories professionnelles)
- Le D.H. d’équipe : = Σ des D.H. des ouvriers de l’équipe
- Le D.H. moyen d’un ouvrier d’équipe
'
' DH de l é quipe
DH moyen d un ouvrier= ' '
Nombre d ouvriers de l é quipe
3- Calcul des coûts hors taxes des matériaux rendus chantiers
La valeur de chaque matériau rendu chantier est un élément essentiel du calcul des prix. Cette valeur
est toujours calculée hors taxe. Ce calcul doit être effectué en dehors de celui des déboursés
d’ouvrages, généralement en étude préliminaire.
3.1. Eléments à prendre en considération
La détermination d’un coût HT d’un matériau rendu chantier fait entrer en jeu les éléments
suivants :
- Valeur d’achat hors taxes (H.T) nette de remise
- Frais d’emballage et de conditionnement
- Frais de transport
- Frais de manutention (chargement et déchargement)
- Frais relatifs aux assurances
- Certaines charges complémentaires
Nota : Les incidences des pertes, casses, chutes, etc… sont rajoutées au niveau des quantités mises en
œuvre et non sur le coût hors taxe rendu chantier.
3.2. Etude du transport et de la manutention :
Il y a trois solutions possibles pour transporter et manutentionner les matériaux :
- Le fournisseur
- Un transporteur (spécialiste des livraisons)
- L’entrepreneur
Les frais engagés sont assimilables à un coût supplémentaire. Ces frais s’appliquent aux quantités
approvisionnées ou quantités à commander (pertes incluses) et non aux quantités en œuvre ou
quantités nécessaires.

45 Méthodes
● Si les frais sont engagés par le fournisseur ou un transporteur, ils figurent en clair sur sa
facture ; Il faut donc reprendre le montant facturé et le ramener à l’unité de matériau avant de
l’ajouter à la valeur d’achat.
Exemple : transport de sable : 68000fr pour 9m3 : 68000/ 9 = 7560 fr pour 1 m3 de sable
● Si les frais sont engagés par l’entreprise, ils sont estimés en D.S (puisque c’est un coût
supplémentaire) puis ramenés à l’unité de matériau avant d’être ajoutés à la valeur d’achat :
Exemple : Incidence du déchargement : ((1448x3) x2)/ 500 = 17 fr par sac.
Déchargement de 500 sacs de ciment : 3 heures de main d’œuvre pour 2 ouvriers, sachant qu’un
ouvrier coûte 1448fr par heure à l’entreprise.
4- Calcul des coûts d’utilisation des matériels de production affectables :
Deux éléments sont nécessaires au calcul du coût d’utilisation d’un matériel de production :
- la somme des dépenses engagées pour l’utilisation du matériel pendant une période,
- la production correspondante.
'
Cout d utilisation du materiel de production¿
Les dépenses constituant les coûts d’utilisation varient en fonction du type de matériel et des
conditions de son emploi.

4.1 Nature des dépenses à prendre en compte


Dans le cas des matériels de production quatre dépenses principales sont à considérer :
- l’amortissement (ou les frais de location),
- l’entretien et les réparations (dans le tarif de location),
- les matières consommables (carburants, lubrifiants,),
- les frais complémentaires (assurance...).
Les frais de main d’œuvre de conduite peuvent être intégrés à ces coûts.
Il convient toutefois de les étudier à part.
4.2 Estimation de la production
Il existe trois moyens principaux pour estimer une production :
- les rapports de chantier ou d’activité, qui doivent préciser les conditions du travail,
- l’expérience des conducteurs de travaux et conducteurs d’engins,
- les données des constructeurs, souvent optimisées.
Tps de présence = tps productif + tps improductif
5- Calcul des sous-détails de prix en déboursés secs :
Chaque sous-détail fera l’objet d’une étude méthodique comportant 5 phases :
1/ bilan des composants du prix étudié,

46 Méthodes
2/ recherche ou étude, puis report des "quantités élémentaires de composants ",
3/ Recherche ou étude, puis report des" déboursés unitaires correspondants",
4/ calcul des parts de composants, puis du D.S. de l’unité d’O.E. ou de l’O.E.,
5/ calcul du (ou des) P.V.H.T. correspondants à reporter dans le D.Q.E :
. soit en utilisant les pourcentages majorateurs de charges complémentaires et bénéfice,
. soit en utilisant un coefficient de P.V.H.T. applicable aux D.S. des O.E (coefficient k).
En présence d’"O.E. composites" faisant appel à des "composants complexes" (béton par exemple,
dans le cas d’élément préfabriqué en B.A. ou mortier, dans le cas d’une maçonnerie, d’un enduit ou
d’une chape), il convient d’évaluer préalablement chaque composant complexe en D.S. matériaux
seuls (sous détails primaires) ; la main d’œuvre étant quant à elle, directement prise en compte de
manière apparente au niveau du sous-détail final.

5.1 Calcul des sous détails primaires :


Lors de la construction d’un ouvrage, on va retrouver généralement des similitudes entre des bétons,
mortiers, enduits, du coffrage… de différents éléments de ce bâtiment, mais aussi d’autres ouvrages.
Pour simplifier les calculs, on va donc rechercher le déboursé sec unitaire de ces composants, que
l’on utilisera alors, pour le calcul des déboursés secs unitaires d’ouvrages élémentaires. Pour calculer
un déboursé sec unitaire primaire, on va établir un sous-détail primaire.

Applications : Calcul du déboursé sec d’un ml de dalot de 500m de long


Sous détail primaire 1ere forme
N° Désignation U QUANTITE PUsec
1 Fouilles M3 127.428 1280
2 remblais M3 39.635 1700
3 Terre excédentaire M3 89.205 2150
4 BP M3 5.236 68000
5 BA pour radier M3 20.002 130000
6 BA pour piédroits et dalle M3 15.002 135000
7 Mur en aile M3 90 95000
8 coffrage M2 126 7500

résolution

47 Méthodes
N° Désignation U QUANTITE PUsec Montant
1 Fouilles M3 127.428 1280
2 remblais M3 39.635 1700
3 Terre excédentaire M3 89.205 2150
4 BP M3 5.236 68000
5 BA pour radier M3 20.002 130000
6 BA pour piédroits et dalle M3 15.002 135000 2eme
7 Mur en aile M3 90 95000
8 coffrage M2 126 7500 forme
Montant DS total =

DS/ml =Désignation
DS total / 500ml = U Prix sec élémentaires PU sec
MO MTX MLE
1 Fouilles M3 955 - 325 =mo+mtx+ml
e
2 remblais M3 1490 - 210
3 Terre excédentaire M3 1100 - 1050
4 BP M3 32000 29000 7000
5 BA pour radier M3 70000 51440 8560
6 BA pour piédroits et M3 15700 109175 10125
dalle
7 Mur en aile M3 12500 76900 5600
8 coffrage M2 3000 1250 3250

Présentation combinée (approvisionnement + couts)


N° Désignation U Prix sec élémentaires PU sec
MO MTX MLE
1 Béton armé M3 =X+Y+Z
X=THM x TU=MO X
MTX :
C= dosage x Pu
S= dosage x Pu
G= dosage x Pu Y
A= dosage x Pu
E= dosage x Pu

48 Méthodes
Y=C+S+G+A+E=MT
X Z
Z= TU x CH = Mle

Présentation approvisionnement matériaux


N Designatio u Q ciment gravier sable acier bois
° n d q d q d q d q d q

Quantités réelles q q q q q
Quantités à q/(1-coef) q/(1-coef) q/(1-coef) q/(1-coef)
q/(1-coef)
approvisionnées ou ou ou ou
ou
qx(1+coef qx(1+coef qx(1+coef qx(1+coef
qx(1+coef)
) ) ) )

Explications complémentaires pour les sous détails primaires et sous détails élémentaires :
- Unité (U) : celle correspondant au coût unitaire de l’élément étudié
- Quantité élémentaire (Q) : celle fournie par le C.C.T.P (ou par de la documentation technique) pour
la réalisation de l’unité d’ouvrage étudié augmentée le cas échéant par les pertes, casses, chutes :
o Pour réaliser 1 m3 de béton, il faut : 400 l de sable, 800 l de gravier, 350 kg de ciment.
- Déboursé unitaire (D.U) : c’est le coût hors taxes de l’unité de l’élément calculé. Pour la main
d’œuvre on utilisera le déboursé horaire, pour les matériaux on utilisera les coûts hors taxes rendus
chantier et pour les matériels le coût d’utilisation.
5.2 Calcul des sous détails de prix :
Pour chaque O.E. (poteau, poutre, fondation, plancher, voile…) décrit dans le cahier des clauses
techniques particulières, (C.C.T.P), on va calculer un déboursé sec unitaire correspondant (m2 de
plancher, ml de voile,...).
Pour calculer ce D.S. unitaire d’O.E. on doit établir un sous détail de prix.
6 - Calcul des P.V.H.T et des coûts (recherche du coefficient de vente K) :
6.1 Composants du prix de vente hors taxes (P.V.H.T) :
Les P.V.H.T : Ils sont obtenus à partir des "coûts de revient prévisionnels" (C.R. prévis.), auxquels
on ajoute la "marge de Bénéfice et aléas" (B. & a.) choisie pour l’opération.
P.V. H.T = C.R. + B. & a
► Le bénéfice (B) est la marge que s’attribue l’entreprise ;
► Les aléas (a) sont destinés à compenser les imprévus.

49 Méthodes
B&a sont évalués en Euros ou en % du prix de vente hors taxe.
Le coût de revient (C.R) : Il est la somme du coût de production (C.p), des frais d’opération (F.op) et
des frais généraux (F.G) :
C.R = C.p + F.op + F.G
► Les frais d’opération ( F.op ) sont les dépenses affectables à un ouvrage donné qui ne
concernent pas la production sur chantier:
o Frais de marché
o Frais exceptionnels
Exemple : frais de bureau de contrôle
► Les frais généraux (F.G) sont les frais nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise.
On les classe en deux catégories :
o Les frais d’études (études générales, devis infructueux,…) ainsi que les frais d’exploitation
(dépenses communes à l’ensemble des chantiers)
o Les frais de siège : frais d’organisation et de gestion de l’entreprise
Le coût de production (C.P) : Il est quant à lui un coût à l’image de la production sur chantier, il va
reprendre les déboursés secs (D.S) et les frais de chantier (F.C) :
D.S + F.C = C.p=DT
►Les D.S sont ceux établis précédemment par sous détails.
►Les frais de chantier (F.C) sont les dépenses imputables à l’ensemble des travaux du
chantier et qui ne peuvent pas être affectées à l’exécution d’un ouvrage élémentaire précis.
Ils comprennent plusieurs postes :
- Personnel d’encadrement : personnel non affecté à des tâches de production
- Main d’œuvre indirecte ; installation, entretien,
- Frais de matériel non affecté à un ouvrage élémentaire : grue,…
- Frais d’installation et de repliement de chantier
- Fournitures complémentaires de chantier : eau, électricité,
- Intervenants extérieurs : laboratoire, géomètre
- Compte prorata
Comme les D.S, ils s’analysent dans un grand sous détail et se récupèrent grâce à % des D.S.
6.2- Calcul du coefficient de vente (K) :
Le coefficient de vente est la valeur à appliquer sur le D.S de l’ouvrage élémentaire pour obtenir son
prix de vente hors taxes.
Rappel : P.V.H.T = D.S+ F.C + F.op + F.G + B&a
Les différents frais sont généralement établis en % des déboursés secs ou du P.V.H.T :

50 Méthodes
Exemple :
F.C = a % D.S ; F.op = b % P.V.H.T ; F.G = c % P.V.H.T ; B&a = d % P.V.H.T
D’où : P.V.H.T = D.S + a % D.S +(b + c +d)% P.V.H.T ⇒
Que l’on transforme en : P.V.H.T = K × D.S

II- Elaboration du devis quantitatif estimatif :


Le D.Q.E. ou le D.P.G.F. est élaboré à partir du D.Q. ou du cadre de D.P.G.F. à compléter auquel on
ajoute deux colonnes : "P.V.H.T." et "montant".
Voici les fonctions des différentes colonnes :
- Colonnes "N° à Quantité" : Ces colonnes ont la même fonction que précédemment pour l’avant-
métré mais le détail des calculs ne figure pas (comme pour le D.Q. ou le cadre de D.P.G.F. à
compléter).
- Colonne "P.V.H.T." : Cette colonne sert à noter les prix de vente hors taxes des unités d’ouvrages
élémentaires issus :
De l’étude de prix d’entreprise (K x D.S),
Du bordereau de prix préétabli par l’entreprise, (statistique de P.V.H.T. reconductibles)
- Colonne "montant partiel" : Cette colonne sert à noter le montant partiel H.T résultant du produit
de la quantité d’O.E par le P.V unitaire H.T.
Le total des montants H.T. des ouvrages élémentaires inscrits dans la colonne "montant partiel"
représente le montant total H.T. de l’ouvrage.
Ce montant doit être suivi du montant correspondant à la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A).
Pour finir, on calcule le montant total toutes taxes comprises (T.T.C) en ajoutant le montant de la
T.V.A. au montant total H.T. de l’ouvrage.
Montant total T.T.C = Montant total H.T + T.V.A

51 Méthodes
52 Méthodes
EXPLOITATION

CHAPITRE I : Les phases d’un projet

Définition d’un projet

Un projet est la réalisation préalable sur le papier de l’ouvrage que l’on veut réaliser.
Ex : Projet de construction d’une villa type F4.
 Remarque
 "la villa " constitue l’objet du projet
 Le projet fait l’objet de la constitution d’un dossier, c’est le dossier de construction qui
comporte des documents graphiques de l’ouvrage et les pièces écrites.

I. FAISABILITE DU PROJET ARCHITECTURAL ET AUTORISATION

I.1 Etude préliminaire


Au premier contact, le maître d’ouvrage exprime ses attentes à l’architecte qui l’aide à préciser ses
besoins et son programme pour réaliser son projet architectural dans les meilleures conditions.
L’architecte informe le maître d’ouvrage sur les conditions relatives au terrain, à la construction et
aux fonctions de l’ouvrage, à l’éventuelle expertise additionnelle à contracter ainsi que sur les
démarches administratives requises. Il s’enquiert du budget du maître d’ouvrage et apporte
éventuellement son assistance pour le montage financier.

I.2 Etudes d’esquisse ou études de diagnostic dans le cas de travaux sur un bâtiment existant

L’architecte présente les résultats de sa première étude de faisabilité de l’ouvrage souhaité et réalise
une première esquisse en fonctions des différents paramètres liés au terrain, aux options financières.
Cette esquisse initiale permet une première visualisation du projet inséré dans le site. En cas de
réhabilitation ou de rénovation de bâtiment existant, l’architecte fournit également son étude de
diagnostic technique et architectural pour réaliser la modification souhaitée et les travaux requis.de la
construction envisagée par le maître d’ouvrage et de ses contraintes. L’architecte précise aussi une
première estimation du coût des différentes options qui répondent aux attentes du maître d’ouvrage, il
peut éventuellement proposer plusieurs options qui mettent l’accent sur telle ou telle condition
évoquée par le maître d’ouvrage : minimisation des coûts de construction, minimisation des coûts

53 Méthodes
d’utilisation et d’entretien, maximisation de la longévité de la construction, insertion optimale dans
l’environnement naturel ou urbain, qualité architecturale, etc…

II. AVANT PROJET : ETUDE D’AVANT PROJET

Si le maître d’ouvrage est satisfait des premières études d’esquisse ou de diagnostic, il peut décider
de poursuivre les travaux dans les études d’avant-projet.

II.1 avant-projet sommaire – APS

A ce point de la relation, l’architecte fournit une description précise des différentes options retenues
pour le projet de bâtiments et une estimation du coût et de la durée des travaux. Une certaine
tolérance peut être ménagée en fonction de la taille du projet et de l’état d’avancement actuel des
travaux d’études et de construction.

II.2 Avant-projet définitif ou détaillé– APD

Les dernières mises au point effectuées en fonction des options retenues par le maître d’ouvrage, le
choix des matériaux est arrêté, les différentes prestations techniques et l’ensemble des travaux sont
précisés avec leur intégration au sein du projet et de la construction. Un chiffrage précis de
l’ensemble du projet est finalisé. Les documents qui détaillent les caractéristiques définitives du
projet architectural et des performances convenues sont rédigés de manière formelle.

II.3 Dossier de demande de Permis de Construire – DPC

Au-delà des documents techniques, plans et définitions des matériaux, réseaux et fluides, l’architecte
prépare l’ensemble des documents administratifs et juridiques nécessaire à la constitution d’un
dossier complet de demande de Permis de Construire (PC) qu’il soumet à l’autorité compétente. II
suit l’instruction du dossier, apporte les éventuelles pièces supplémentaires requises et aide à intégrer
les expertises tierces nécessaires en accord avec le maître d’ouvrage jusqu’à obtention du permis de
construire.

Conception détaillée de l’ouvrage.

L’architecte prépare alors les plans détaillés de tous les niveaux de ou des ouvrages, élévations,
façades et éventuellement perspectives additionnelles qui assurent une bonne compréhension de

54 Méthodes
l’ensemble du projet jusqu’en dans ses moindres détails. Selon les besoins spécifiques de chaque
projet, des bureaux d’études techniques sélectionnés par le maître d’ouvrage sur conseil de
l’architecte conduisent en parallèle la mise au point de leur plan d’action, en collaboration étroite
avec l’architecte en vue d’une intégration réussie de leur expertise dans l’ensemble du projet.

III. PLANIFICATION DE LA CONSTRUCTION

III.1 Etudes et plans d’exécution – EXE

 Dossier de consultation des entreprises – DCE

Suite à la mise au point définitive de la conception, l’architecte constitue le dossier de consultation


des entreprises qui détaille l’ensemble des caractéristiques techniques et administratives de chaque lot
du projet et estime les budgets respectifs, afin que les entreprises intervenantes proposent des devis
solides. Celui-ci permet également de préciser le cadre de l’intervention des entreprises et de leurs
relations avec le maître d’ouvrage et l’architecte.

 Plans d’exécution

Dans le prolongement du DCE, les études d’exécution ont pour objet la réalisation technique du
projet : les plans d’exécution aux échelles appropriées, les notes de calcul et les spécifications
d’usage pour le chantier permettent l’exécution des travaux par les différents entrepreneurs pour la
construction de l’ensemble du bâtiment. Au-delà des plans architecturaux, le maître d’ouvrage peut
éventuellement charger l’architecte, assisté de techniciens des spécialités requises, de réaliser les
plans d’exécution et devis quantitatifs détaillés de certains lots, dans une mission complémentaire des
études d’exécution. Les plans de l’architecte ne se substituent néanmoins en aucune façon aux plans
techniques d’atelier, de montage et de mise en œuvre lors du chantier, qui sont toujours dus par les
entrepreneurs.

III.2 Sélection des entreprises de la construction

Assistance aux contrats de travaux – ACT

L’architecte consulte les entreprises capables d’intervenir et analyse les offres des entrepreneurs selon
des procédures bien définies. Des négociations peuvent être conduites au nom du maître d’ouvrage et
des modifications peuvent être apportées pour rentrer dans les budgets alloués. L’architecte assiste le

55 Méthodes
maître d’ouvrage pour la sélection des différents prestataires de la construction en fonctions des
critères retenus avec le maître d’ouvrage. Il peut suggérer les services de telle ou telle entreprise en
fonction des expériences passées et garanties de sérieux dont il a déjà eu la preuve. Suite à la
sélection des entreprises, l’architecte prépare les marchés dévolus à chacune des entreprises ; celles-ci
s’engagent contractuellement avec le maître d’ouvrage sur des coûts et des délais qu’elles devront
respecter.

IV. ETAPES D’UN PROJET EN PHASE DE REALISATION

IV.1 Le chantier

Un chantier est à la fois le lieu où l’on construit et la réalisation même de la construction projeté dans
un délai donné. Il est limité dans le temps et dans l’espace et sera pratiquement toujours différents des
chantiers précédant. Il donc à chaque fois la reprise de son organisation.

IV.2 Direction de l’exécution des travaux – DET

L’architecte prépare la mise en œuvre du chantier et organise la participation des différentes


spécialités pour s’assurer du respect des règles de l’art, des engagements de chacun et de la juste
réalisation des plans.

IV.3 La gestion du chantier

Le maître d’œuvre intervient sur le terrain auprès des différentes entreprises pour assurer l’exécution
conforme des différentes phases de la construction de l’ouvrage :

a). Terrassement du terrain et reliage Voirie et Réseaux Divers (VRD)

b). Gros-œuvre : stabilité et solidité de l’ouvrage (fondations, structure)

c). Second-œuvre : étanchéité, esthétique et confort

Le maître d’œuvre anime les réunions de chantiers dont il prépare et diffuse les comptes rendus à
l’ensemble des parties concernées. L’architecte supervise également le paiement des intervenants et
l’accomplissement des prestations correspondantes dans les temps prévus.

56 Méthodes
V. ORDONNANCEMENT, COORDINATION ET PILOTAGE DU CHANTIER –
OPC

L’analyse des tâches élémentaires qui composent les études d’exécution et les travaux, leur
enchaînement et les points critiques de cette suite d’interventions, constituent la mission
d’ordonnancement et da planification, qui est complémentaire de la maîtrise d’œuvre. Celle-ci a pour
but de planifier avec soin l’imbrication optimale des différentes interventions des entreprises pour
une construction la plus rapide et la moins onéreuse possible.

VI. LIVRAISON DE L’OUVRAGE AU MAITRE D’OUVRAGE

VI.1 Assistance aux Opérations de Réception

L’architecte contrôle l’ensemble des travaux effectués et de la réalisation des prestations jusque dans
leurs ultimes détails. Il se charge aussi du décompte général des factures des différents prestataires et
solde les comptes de chantier. Il clôture le dossier des ouvrages réalisés et confirme ainsi la
conformité de l’ouvrage afin de correspondre aux termes des contrats de garanties. Des pénalités
peuvent être appliquées aux entreprises qui dépasseraient la durée prévue pour leur intervention. Une
fois l’ensemble des travaux validés par le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage, ceux-ci s’accordent
de la réception finale de l’ouvrage, et la passation complète de la responsabilité du ou des ouvrages
au maître d’ouvrage.

VI.2 La réception provisoire des travaux.

Lorsque le chantier s’achève, l’entrepreneur demande que soit organisée la réception provisoire des
travaux. A cette occasion, l’on dresse un procès-verbal (PV) de réception provisoire qui indique si
tout a été exécuté dans les délais convenus conformément aux plans, cahier des charges et règles de
l’art. Une liste des défauts éventuels est également établie. Le temps laissé à l’entrepreneur pour
réparer les défauts est également convenu.
Généralement s’organise une pré-réception provisoire entre l’architecte et l’entrepreneur, une
semaine avant la réception proprement dite. Elle permet en général à l’entrepreneur de remettre
un travail exempt de tout défaut la semaine suivante, les dernières corrections éventuelles étant
réalisées dans l’intervalle, et de démonter alors rapidement ses installations. L’avis du maître
d’ouvrage est bien évidemment relayé malgré son absence, puisque la pré- réception est elle-même
précédée d’une inspection détaillée par lui-même et son architecte.

57 Méthodes
VI.3 La réception définitive :

Elle se déroule un an après la réception provisoire et permet de vérifier que les travaux
complémentaires éventuels ont bel et bien été réalisés par l’entrepreneur, et qu’aucun problème,
quelque en soit la nature n’a été constaté dans l’intervalle. La garantie décennale courte à partir de
ce moment.

CHAPITRE II : les intervenants dans l’actes de construire

INTRODUCTION

58 Méthodes
La réalisation d’un ouvrage fait intervenir plusieurs partenaires. Dans ce chapitre nous traiterons de
trois (03) principaux partenaires et leurs rôles.

 Le maitre d’ouvrage : Personne physique ou morale (particulier ou organisme /collectivité)


pour le compte de laquelle les travaux sont exécutés : il assure le financement du projet, choisi
le maître d’œuvre et le bureau de contrôle, approuve le dossier d’exécution, suit le chantier et
procède aux réceptions.
 Le maitre d’ouvrage délégué : Personne physique ou morale, à qui le maitre d’ouvrage
donne mandat d’exercer en son nom pour son compte tout ou partie de ses responsabilités et
prérogatives de maitre d’ouvrage.
 Le maitre d’œuvre :Personne physique ou morale assurant les fonctions : architecturale,
technique, économique .Elle est chargée par le maître d’ouvrage de concevoir, de diriger et de
contrôler les travaux.
 Le bureau de contrôle technique (BCT) : il est chargé de contrôler depuis le projet jusqu’à
la réalisation, les conditions techniques édictées par le marché.
 Le bureau d’études techniques(BET) : Ils sont chargés par le maitre d’œuvre(ou par les
entreprises) de réaliser les études techniques et les dessins d’exécution dans les domaines tels
que : béton armé, sols, charpente métallique : VRD (Voiries et Réseaux Divers), fluides,
thermique, acoustique…
 Entrepreneur : Personne physique ou morale qui a la charge de réaliser les travaux ou les
ouvrages aux conditions définies dans les pièces du marché.
Rôles : Etudier le projet du point de vue des coûts et prix,
Vérifier l’avant – métré des quantités d’ouvrages,
Déterminer les prix de vente unitaires H.T. pour réaliser chaque ouvrage élémentaire (sous – détail de
prix).

CHAPITRE III : L’organisation d’une entreprise

59 Méthodes
Définition : L’entreprise regroupe un ensemble de biens et personnes, dans le but d’exercer une
activité de chantier (entreprise de bâtiment et de T.P) pour la réalisation des ouvrages se rattachant à
l’un des domaines du génie civil.
C’est aussi une unité économique, juridiquement autonome, organisée pour produire des biens ou des
services pour le marché

I. CLASSIFICATION DES ENTREPRISES.

I.1) classification par taille :

Petite entreprise : le nombre de salariés est inférieur ou égal à 10. (où 1.20≤ Ke ≤ 1.40)
Entreprises moyennes : le nombre de salariés est compris entre 10 et 50. (où 1.40 ≤ Ke ≤ 1.70)
Grandes entreprises : le nombre de salariés est égal à 50 ou plus. (où 1.70 ≤ Ke ≤ 2.00)

I.2) classification par activité :


Une entreprise peut :

Acheter et vendre des biens sans transformation, on parle alors d’entreprise de


distribution exemple : un magasin
Acheter et vendre des biens après transformations, on parle alors de production de
biens exemple : une boulangerie qui achète de la farine pour revendre du pain
Offrir des services exemple : un salon de coiffure, une entreprise de ménage, un taxi…
Rappel : un bien est un objet réel, un service est un travail.

I.3) classification par secteur :

Secteur primaire : ce sont toutes les entreprises qui trouvent leurs ressources dans la nature
Secteur secondaire : ce sont les entreprises qui fabriquent, qui transforment
Secteur tertiaire : ce sont les entreprises qui offrent des services ou qui vendent des biens.

II-RELATIONS ENTRE LES ENTREPRISES SUR LE MEME CHANTIER


- Les entreprises : Elles assurent la réalisation des travaux, peuvent participer au projet et
réalisent les ouvrages dans les conditions du marché. Elles peuvent intervenir :

60 Méthodes
 Par lots séparés : Chaque entreprise fait son étude et soumissionne en son nom
propre.
 Groupées (co-traitantes) : Elles font une étude commune et mandatent l’une
d’entre elles pour soumissionner en leurs noms.
 Générales : Elles sont titulaires d’un marché unique pour la réalisation de la
totalité des travaux.
 Sous-traitantes : Elles réalisent les travaux pour le compte d’une entreprise
titulaire du marché.
L’organisation interne de l’entreprise

Quelques fonctions essentielles on peut distinguer au moins 4 fonctions essentielles dans


l’entreprise :

 Technique : préparer, organiser, faire exécuter l’ouvrage


 Financière : rechercher et gérer des capitaux
 Comptable : inventaire, bilan, prix de revient, prévision et contrôle des dépenses
 Administrative : prévoir, organiser, commander, coordonner et contrôler.

61 Méthodes
62 Méthodes
III-LES FONCTIONS ESSENTIELLES

Il s’agit de fonctions générales dites opérationnelles. Une fonction regroupe des opérations ou des
activités de même nature. On distingue 6 fonctions essentielles.
 Fonction administrative : c’est la fonction de gestion que l’on retrouve à tous les niveaux où
se trouve un chef et qui consiste à prévoir, à organiser, à commander, à coordonner et à
contrôler.
 Fonction technique : elle consiste à préparer, organiser et de faire exécuter l’ouvrage.
 Fonction commerciale : elle consiste à acheter et à vendre.
 Fonction financière : consiste à rechercher et gérer les capitaux.
 Fonction comptable : elle consiste à faire l’inventaire, le bilan, l’estimation des prix de
reviens, la prévision et le contrôle des dépenses.
 Fonction sécurité : Protection des biens et du personnel

A la tête d’une fonction opérationnelle se trouve en général un directeur et à une fonction correspond
un ou plusieurs services, organes ayant pour mission de susciter, de coordonner les Operations en
cause.

63 Méthodes
III.1 Les principaux services
La multiplicité des services dépend de l’importance de l’entreprise et de la conception plus ou moins
rationnelles qu’a la direction de l’organisation.
On distingue pour une entreprise de génie civil des services administratifs et des services techniques.

Organigramme d’une entreprise

L’organigramme permet de savoir immédiatement qui fait quoi et qui commande qui.
L’organigramme doit indiquer les liaisons entre les différents services.
Au cours de l’étude détaillée de chaque service, nous indiquerons les principaux aspects de
ces liaisons qui se traduisent par des réunions, les conférences régulières entre les chefs de
services.
Organigramme simplifiée d'une entreprise moyenne

III.2. Les principaux services d'une direction technique :

64 Méthodes
La direction technique peut comprendre les services suivants :
 Le bureau d'études
 Le bureau d'estimation et de commande
 Le bureau des travaux
 Le bureau des méthodes
 Le service matériel.
1. Le bureau d’études :
Il est chargé d'établir après calculs appropriés, les plans d'exécution (coffrage, ferraillage,
préfabrication, montage...) à partir des plans du DAO. Les calculs B.A. sont parfois réalisés par des
bureaux d'études spécialisés extérieurs à l'entreprise adjudicataire. Ils peuvent être imposés par le
maître d'œuvre. Il participe à l'établissement des soumissions pour répondre aux appels d’offres ; il
comprend des dessinateurs, des calculateurs, ...

2. Le bureau d'estimation et de commande :


Il est chargé de chiffrer les commandes d'après les plans, de contacter les fournisseurs et sous-
traitants, d'établir les situations mensuelles de travaux et les mémoires. Au stade de l'adjudication, il
est chargé d'établir le prix de revient d'une offre.il comprend essentiellement des métreurs
3. Le bureau des travaux
Il est chargé de mobiliser et ouvrir les chantiers, de faire exécuter les travaux selon les plans fournis
et les règles de l'art, en respectant les plannings, les prix découlant du marché concerné. il assure
l'approvisionnement des chantiers, surveille, contrôle le déroulement des travaux, fait appliquer les
règlements d'hygiène et de sécurité. Il comprend des conducteurs de travaux, des chefs de chantiers,
des commis de chantiers, le personnel d'exécution.
4. Le bureau des méthodes
Il fait les études de prix : chiffrer les ouvrages élémentaires, les temps élémentaires ;
Il établit les documents de préparation de chantier : plans d'aménagement général, fiches
d'instruction détaillées sur les modes opératoires, avec introduction des dispositifs de sécurité dans
le processus d'exécution (organisation des postes de travail) ; plannings d'ordonnancement et
d'exécution (approvisionnements, rotation d'équipes spécialisées et de matériels...).
5. Le service matériel
Il gère le parc matériel : il est chargé d'entreposer, d'acheminer, d'entretenir et de réparer le matériel
et l'outillage nécessaires au fonctionnement des chantiers : mise à jour des fiches de stocks du
service magasin; codification du matériel avec fiches d'emploi; planning d'utilisation, de contrôle
périodique; de la centralisation des mouvements de matériels.il reçoit les prévisions des services

65 Méthodes
intéressés et organise la rotation des camions.il est chargé des travaux d'installation des engins sur
les chantiers.

CHAPITRE IV : Les éléments de l’organisation d’un chantier.

I. BUT ET PRINCIPE DE L’ORGANISATION


L’organisation d’un chantier demande et impose un rythme de travail et pour cela il faut des
moyens humains et matériels dans le but de rechercher : la rapidité, la qualité et l’économie. Pour
atteindre ce but cela dépend essentiellement de :
- la connaissance approfondie des matériaux et de leur mise en œuvre ;
- la qualité de la main d’œuvre ;
- l’étude du projet
- l’organisation du chantier pour éviter les détériorations, les réfections ou les retouches.

II. ETAPES DE PRÉPARATION D’UN CHANTIER

Cette étape est essentiellement du ressort de l’entreprise et comporte :


 La définition des équipes et des matériels nécessaires, de leurs spécificités et du délai de
mobilisation sur le chantier ;
 La sélection des hommes (affectation ou recrutement des cadres, de la maitrise et des
compagnons) ;
 Le choix du matériel (affectation ou acquisition) et leur acheminement sur les lieux,
 La commande ou la réalisation des appareillages temporaires indispensable à la réalisation ;
 Les commandes des matériaux et la préparation de leur approvisionnement ;
 L’obtention des autorisations et branchements pour l’ouverture du chantier ;
 La préparation des installations de chantier et des voies d’accès ;
 Pour les chantiers situés dans les lieux écartés ou mal équipés, la création d’une base de vie pour
les équipes.
Définition de Préparer

66 Méthodes
Préparer c’est :
 Effectuer les démarches administratives,
 Mettre au point le projet d’exécution,
 Elaborer les plans d’exécution,
 Définir les modes opératoires,
 Constituer l’équipe de tâcherons,
 Commander les matériaux,
 Prévoir la sécurité.
Préparer un chantier, c’est faire coïncider la commande du client et les moyens de l’entreprise de
construction. Par moyens, on entend :
 Le poste main d’œuvre, constitué par les ouvriers et le personnel d’encadrement ;
 Le poste matériaux, comprenant les matériaux et les fournitures ;
 Le poste matériel, composé du matériel de mise en œuvre.
Préparer un chantier, c’est donc évaluer les besoins et les coûts des matériels, des matériaux et de la
main d’œuvre qui seront nécessaire à la réalisation d’un ouvrage.
La phase « Préparation du chantier » occupe une position clé dans le déroulement d’une opération
de construction.

II.1. PHASE PRELIMINAIRE AU DEMARRAGE DU CHANTIER

Pour les marchés d’une certaine importance, le CCAP prévoit une période de préparation au cours
de laquelle seront effectuées les opérations qui conditionnent le début effectif des travaux.

Le CCAP doit préciser les prestations et obligations incombant pendant cette période aux
différents intervenants. Par exemple :
 Pour le maître d’ouvrage : mise à disposition de l’entrepreneur des terrains nécessaires ;
 Pour le maître d’œuvre : préparation de la coordination du chantier ;
 Pour l’entrepreneur : approvisionnement en matériaux, aménagement des voies de desserte,
installation de chantier, établissement du planning d’exécution, établissement d’éventuelles notes de
calcul et plans d’exécution.

II.1.1 Conditions à remplir avant tout démarrage des activités

67 Méthodes
1- La notification de l’approbation du marché : Dès l’approbation du marché par l’autorité
compétente, l’entrepreneur doit en être informé par écrit, et des exemplaires du marché seront
donnés pour enregistrement ;

2- Enregistrement du marché : tout marché public sera obligatoirement enregistré dans les
services chargés des domaines. Cet enregistrement sera un préalable à tout paiement à l’entreprise
et à l’établissement de l’ordre de service de démarrage des travaux. Certains marchés privés
doivent être déclarés et enregistrés pour tenir compte des avantages (Hors TVA) que dispose le
maître de l’ouvrage.

3- Ordre de service de démarrage des travaux : c’est un ordre écrit qui fixera la date à
laquelle le délai contractuel court.

II.1.2 Réunion de coordination technique

La réunion de coordination technique à l’initiative de la personne qui assure la mission de


contrôle (par exemple le maître d’œuvre) est souvent la première réunion en présence des
différents acteurs, et elle permet de présenter les participants à la vie quotidienne du chantier que
sont :
 Le maître de l’ouvrage ou son représentant ;
 L’architecte, le maître d’œuvre ou son représentant ;
 Le bureau d’études techniques ou les ingénieurs-conseils spécialisés ;
 L’organisme d’Ordonnancement-planification-coordination ;
 Le contrôle technique ;
 Les entreprises titulaires des différents lots.
A cette réunion, seront définis les principes du fonctionnement de la direction du chantier. Les
points abordés au cours de cette réunion sont :
 La mise au point des plannings ;
 Les délais d’approvisionnement ;
 La liste des matériaux à mettre en œuvre ;
 Les incidences financières en cas de modification proposées ;
 L’organisation des approvisionnements ;
 L’examen des modes opératoires ;
 L’ordre d’intervention des entreprises ;

68 Méthodes
 Les réservations ;
 La vérification des pièces exigées au CCAP (assurances, cautions),
 Les délais.
II.1.3 Installation de chantier

Pendant la période de préparation, l’entreprise établira le plan définitif d’installation du


chantier qui sera agréé par le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage éventuellement. Ce plan
indiquera l’emplacement des raccordements provisoires l’implantation des b â t i m e n t s
provisoires, la voirie provisoire, les zones d’aire de stockage, la position du poste de bétonnage.
Il est d’usage de faire figurer sur un panneau de chantier, les coordonnées de différents
intervenants. Cet usage est souvent une obligation réglementaire. En bâtiment, l’exécution du
panneau de chantier est à la charge du lot « Gros œuvres ». Ce panneau doit indiquer :

 Le nom de l’opération, de la caractéristique de la construction , du nombre de


logements…
 Le nom du maître de l’ouvrage et ses coordonnées ;
 Le nom du maître d’œuvre et ses coordonnées,
 L’indication du nom et coordonnées des bureaux d’études techniques, des ingénieurs
conseils, du contrôle technique, du chargé d’OPC (Ordonnancement Planification
Coordination), etc.
 L’indication du lot des travaux, du nom de l’entreprise et de ses coordonnées.
 Délais contractuels.

II.2. DEROULEMENT DU CHANTIER


II.2.1 Implantation des ouvrages

Le maître d’ouvrage doit recenser :

 Les limites de propriété (relevé cadastral, plans de bornages),


 Les résultats des enquêtes sur le sous-sol (réseaux existants...)
 Les repères existants.
L’implantation de base est effectuée par le maître d’œuvre (repères bétonnés sur les principaux
axes, positionnement des réseaux enterrés...) ;

69 Méthodes
Ce sont les entrepreneurs qui assureront les implantations du détail à partir des repères bétonnés.
Ces implantations se feront sous le contrôle du surveillant du chantier qui doit les vérifier,

Dès que les opérations de terrain sont terminées, on rédige un procès-verbal de piquetage.

L’entrepreneur est responsable de la bonne implantation des niveaux, alignements et dimensions


des ouvrages. Si au cours des travaux, une erreur apparaissait dans les implantations,
l’entrepreneur devra lorsqu’il sera requis, procéder à sa charge à la rectification correspondante.
La vérification de toute implantation par la surveillance de chantier ne pourra avoir pour effet
de relever l’entrepreneur de ses obligations quant à leur exactitude.

L’entrepreneur doit soigneusement protéger tous repères, bornes, piquets contribuant à


l’implantation des ouvrages.

II.2.2 Etablissement du planning des travaux

Le délai imparti pour les travaux est clairement défini. Il se décompose en délai de préparation et
délai d’exécution. Il commence à la date indiquée par l’ordre de service ou à la notification du
marché. Le délai d’exécution se termine à la date de réception des travaux.
Le planning est un calendrier de travail détaillé concernant les tâches que comporte la
réalisation d’une opération dans son ensemble.

La présentation fera apparaître :

 La désignation des ouvrages placés dans un ordre logique ;

 Le déroulement des travaux dans le temps indiqué ;

 L’unité de temps retenue ;

 Les observations éventuelles.

Selon l’importance des travaux, on peut exiger plusieurs plannings : planning général d’opération,
planning d’approvisionnement, planning de gestion de main d’œuvre...

70 Méthodes
Le planning est quelque fois exigé de l’entrepreneur dans sa soumission. Il constitue alors un bon
élément d’appréciation du sérieux et du professionnalisme des candidats.

II.2.3 Plans d’exécution des ouvrages (PEO)

Ce sont les plans directement utilisés sur le chantier pour l’exécution. Ils n’ont pas été
forcément réalisés avant l’attribution des marchés. La mission d’établissement de ces plans peut
être assurée par soit le maître d’œuvre, soit par les bureaux d’études concepteurs, soit par
l’entreprise.

Les plans d’exécution des ouvrages doivent avoir l’approbation des personnes habilitées à le faire.
Il faut donc les définir et définir le circuit d’approbation des plans qui aboutit à la personne
qui attribue la mention « bon pour exécution ».

II.2.4 SURVEILLANCE DE

L’EXÉCUTION

1. composition d’une équipe de contrôle

Une fois le marché passé et, après un délai plus ou moins long de mobilisation de son
personnel et de son matériel, l’entreprise va exécuter les travaux. Le rôle de la direction des
travaux va consister à ce que l’entreprise exécute les ouvrages en respectant les clauses du
marché : qualité, délais, prix.

On distinguera deux tâches principales :

 La direction du chantier assurée par la personne qu’on nomme l’ingénieur dans les
marchés ; mais celui-ci peut être un technicien expérimenté.

 Le contrôle et la surveillance du chantier qui s’exercent en permanence, de manière à ce


que les travaux soient exécutés conformément au cahier des prescriptions techniques et
aux règles de l’art en général quand le cahier des prescriptions techniques est muet sur un
point.

71 Méthodes
Selon l’importance du chantier, les fonctions de directeur du chantier, de contrôleur technique et de
surveillant de chantier pourront être assurées par une seule, deux ou plusieurs personnes.
2. La direction du chantier

Elle est assurée par la personne nommée l’INGENIEUR ou CHEF DE LA MISSION DE


CONTROLE DE TRAVAUX. La direction des travaux est garante vis-à-vis du maître
d’ouvrage de la bonne exécution technique mais aussi financière des travaux. L’ingénieur sera
chargé de :
 L’agrément du planning détaillé des travaux proposés par l’entreprise ;
 L’agrément du matériel à installer sur le chantier, des fournitures, du personnel affecté aux
travaux ;
 La vé ri fication e t l ’ a p p r o b a t i o n d e s n o t e s d e c a l c u l s e t p l a n s d ’ e x é c u t i o n
d e s ouvrages ;
 La supervision du chantier ;
 La conduite des réunions de chantier ;
 La gestion financière du marché (suivi des montants des travaux, suivi de la révision des
prix...) ;
 L’établissement et la signature des ordres de services (ou la préparation si la signature du
maître d’ouvrage est nécessaire) ;
 L’établissement des procès-verbaux de réception provisoire, la réception définitive et du
dossier de recollement ;
 L’établissement des rapports périodiques d’avancement technique et financier ;
 La supervision du contrôle technique des travaux.

3. La surveillance de chantier

Le rôle du surveillant de chantier est le suivant :


 Contrôler les études préliminaires de terrain (sondages pénétrométriques, puits
complémentaires de reconnaissance...) ;
 Veiller au respect des plannings des travaux ;
 Surveiller toutes les parties des travaux du gros œuvre et du second œuvre ;
 Procéder aux différents essais conformément aux cahiers des prescriptions techniques.
 Tenir à jour les différents documents du chantier
a) Respect du planning des travaux.

72 Méthodes
Le surveillant doit vérifier à tout moment que le planning est respecté.

Si ce n’est pas le cas, le surveillant doit en aviser l’ingénieur et l’informer sur les raisons du
retard. La tenue du journal de chantier fournit des éléments pour discuter avec l’entreprise, des
moyens de résorber ce retard ou pour lui accorder des délais supplémentaires éventuels.

b) La tenue des cahiers de chantier


Un surveillant doit tenir un certain nombre de cahiers de chantier : journal de chantier, cahier des
procès-verbaux, cahier de notes de chantier, cahier des attachements.

Le journal de chantier

Le journal de chantier est le document le plus important de la vie du chantier : absolument tout
ce qui s’y passera devra y être consigné.
Ce registre est tenu par le surveillant et peut être consulté à tout moment par l’entrepreneur. Le
surveillant veillera à ce que les évènements importants, inscrits sur le journal de chantier, soient
visés par l’entrepreneur.

On mentionnera journellement :

1. L’effectif du personnel, ou leur variation journalière ;


2. Le mouvement de l’état du matériel, ou leur variation journalière ;
3. Le stock des matériaux et consommables (carburants, produits de démoulage, huiles de
moteurs,…)

4. Les pannes importantes du matériel ;


5. Les arrêts de chantier ;
6. Les accidents ;
7. Les visites importantes ;
8. L’état d’avancement des travaux réalisés dans la journée.

Le surveillant ne doit pas perdre de vue que ce cahier sert de document de base à tous
réclamations ou litiges pouvant opposer l’entrepreneur au maître d’œuvre. En particulier, si
l’entrepreneur est en retard, le journal de chantier permet de voir quelles sont les causes du

73 Méthodes
retard : mauvaise organisation du chantier ou aléas dont l’entrepreneur n’est pas responsable. Le
journal sert alors d’argument pour accorder ou non des délais supplémentaires à l’entrepreneur.

Le cahier des procès-verbaux

C’est un cahier duplicata (ou triplicata) à feuilles numérotées, tenues par le surveillant, ou sont
enregistrées tous les procès-verbaux (piquetage, réception de fouilles, de parties d’ouvrages, etc.)

Le procès-verbal doit comporter :

 Le point sur la prise en compte des recommandations de la précédente réunion ;


 Le point sur l’état d’avancement des travaux ;
 Le point par rapport au planning des travaux ;
 Les observations éventuelles des différentes parties ;
 Les recommandations du contrôle en vue de la bonne marche du chantier ;
 La date et la signature des parties représentées ;

Des croquis seront faits si nécessaires dans ce document pour élucider certaines explications ou
indications.
Une copie du procès- verbal sera attribuée à toutes les parties concernées avec bordereau
d’envoi du directeur des travaux.
Un exemplaire non détachable restera sur le chantier pendant toute la durée des travaux.

Le cahier des notes de chantier

La note de chantier est un document établi à l’échelon du surveillant du chantier et le plus


souvent destiné au responsable local de l’entreprise.
Etabli sur un cahier duplicata, signé par le surveillant responsable, l’original est remis au
destinataire, le double reste attaché au cahier.

Le surveillant portera sur ce cahier :

 Le numéro d’ordre de la note de chantier


 Un résumé succinct du texte ;

74 Méthodes
 La date de son établissement.
L’entrepreneur est tenu de signer le cahier lors de la remise de la note, cette signature tenant lieu
d’accusé de réception.
L’entrepreneur est tenu de remédier, le plus rapidement possible, aux défectuosités ou
modifications signalées.

Le cahier des attachements

C’est un cahier triplicata à feuilles numérotées, tenu par le surveillant, ou sont enregistrés tous les
attachements.
L’attachement est un constat contradictoire. Son importance est capitale quand il s’agit de
parties d’ouvrages susceptibles d’être cachées, modifiées ou effacées par la suite des travaux.
L’attachement est la pièce de base du règlement des travaux de l’entreprise ; à ce titre, il doit être
incontestable. Pour cela il doit être établi contradictoirement avec l’entrepreneur ou son
représentant agréé.

Pour que le cahier d’attachements soit valable, l’ingénieur responsable doit parapher chaque page
avant sa mise en circulation.

Le Dossier de recollement

(Document graphique donnant l’état réel d’un ouvrage après son achèvement, et établi à la suite
des opérations de réception. Le plan de récolement tient compte des modifications apportées en
cours de l’exécution des travaux)
Les travaux entièrement terminés, l’entrepreneur dispose d’un délai fixé par le cahier des
charges (souvent 30 jours) pour remettre à l’ingénieur le dossier de récolement. Avec le
surveillant, il vérifie la conformité de ce document.

III. DOSSIER DE PREPARATION D’UN CHANTIER

L’entreprise titulaire du marché dispose d’un délai contractuel pour soumettre au maitre d’œuvre son
dossier de préparation de chantier, qui comporte en particulier les éléments suivants :

 Le plan d’installation de chantier ;


 Devis descriptif ;

75 Méthodes
 Devis quantitatif ;
 Devis estimatif ;
 Plan d’ensemble et plans d’exécution des ouvrages ;
 Les plans techniques ;
 Le planning général et prévisionnel des travaux ;
 Les prévisions d’effectifs ;
 Le coût général ;
 Normes professionnelles applicables ;
 Les cahiers des clauses administratives générales et particulières ;
 Le plan particulier de sécurité et de protection de la santé (PPSPS)

CHAPITRE V : Les éléments de gestion d’un chantier

Partie A : LE POSTE DE TERRASSEMENT

I. GENERALITES
Le terrassement consiste à modifier la topographie d’un site conformément aux indications par des
plans et des devis. Ces modifications peuvent être modestes, confinées, linéaires ou complexes.
Si on les range selon un ordre chronologique, les opérations de terrassement se réalisent suivant
l’ordre suivant :
 Débroussaillage et dessouchage
 Décapage
 Déblai et transport
 Transport et remblai
 Réglage/pofinage
 Compactage
 Aménagement final
Lors des travaux de terrassement, les pelles mécaniques ou hydrauliques après avoir servi à la fouille
(extraction), au transport et au déchargement dans des camions, se remettent en position de déblai.
Ces opérations sont répétées un certain nombre de fois variable selon le rendement de la pelle et la
capacité du camion, ce camion remplit, transporte à son tour les matériaux à la décharge et revient à
vide au point de chargement.

76 Méthodes
Ainsi il faudra connaitre le nombre de camions nécessaires en plein emploi de la pelle, le temps
d’utilisation réel des camions, puis de la pelle pour toute l’excavation afin de déterminer le cout total
de la location des matériels pour les travaux de terrassement.

II. NATURE DES TERRES


La terre à extraire de son milieu naturel occupant un volume géométrique est appelée terre en place.
Une fois extraite, sous l’effet de divers mouvements au cours de l’opération, les grains sont remaniés,
l’air s’y introduit et occupe un volume supplémentaire : on parle de terre foisonnée. Le foisonnement
est la capacité qu’a un matériau d’augmenter de volume une fois sorti de son milieu naturel. Cette
terre extraite, foisonnée mise en dépôt, sous l’influence de son propre poids ou à des effets dus au
remblaiement subit le tassement : on parle de terre tassée.

Extraction Dépôt ou mise en place


Terre en place (V)→ terre foisonnée (Vf)→ Terre en dépôt ou tassée (Vt)
Foisonnement (coefficient : fi) Tassement (coefficient : T)
Vf = V (1+fi) Vt = Vf (1-T)

On en déduit : Vt = V (1+fi) (1-T)

Quelques valeurs usuelles de foisonnement des sols commun


Type de sols Masse volumique à Foisonnement initial (%) Foisonnement final (%)
3
l’état naturel (t/m )
Argile sèche 1.6 35 5
Argile humide w = 37,5% 2.2 35 5
Terre végétale sèche 1.6 25 3
Terre végétale humide w = 25% 2.0 25 3

Gravier humide w = 22% 2.2 15 2


Gravier sec 1.8 13 2
Sable sec 1.6 12 1
Sable humide w = 31.5% 2.1 13 1
Roche calcaire 2.6 70 50
Roche ignée 2.9 65 60

La masse volumique sèche et foisonnée est égale à :

77 Méthodes
masse volumique sèche(ρ s)
1+ foisonnement (f )
La masse volumique humide et foisonnée est égale à :
masse volumique sèche et foisonnée x (1+ ω). Avec ω la teneur en eau.

III. LES CHARGES UTILES


Les capacités de chargement des équipements de transport sont tributaires de trois (3) paramètres : le
volume effectif de la benne de transport, la capacité structurale et mécanique de l’équipement.
La capacité de chargement des équipements de transport est tributaire de trois paramètres ;
le volume effectif de la benne de transport, la capacité structurale et mécanique de
l’équipement et au Québec, des restrictions de chargement notamment lors des périodes de
dégel et de gel. Le volume effectif de la benne de transport se définit selon quatre types de
chargement; à ras bord et avec cône de chargement avec pente de cône de 1 :1, 2 :1 et
3 :1.

Exemple d’application :Calculez la charge et le volume effectifs de transport pour un


camion 10 roues transportant le gravier humide de l’exemple d’application précédent sa-
chant que la résistance de la suspension limite le chargement à 21 tonnes et que la benne a
une capacité de chargement de 14,5 m³ ?
Volume de 21 t de gravier humide w=8% et foisonnée = 21 t ÷ 1,66 t/m³ = 12,65 m³
Charge et volume effectifs = 21 t et 12,65 m³

IV. LES POUSSEURS OU BOUTEURS


Ce sont des tracteurs auto-moteurs à roues ou à chenilles qui sont utilisés principalement pour exercer
une poussé par l’intermédiaire d’une lame.

78 Méthodes
temps effectif de travail par heure
Production horaire = x volume de refoulement
durée du cycle
Analyse du cycle : cycle = refoulement + inversion de marche + recul + inversion de marche.

V. LES PELLES HYDRAULIQUES


Une pelle hydraulique est un engin auto-moteur à roues ou à chenilles :
Le châssis (structure portante) est fixe durant le cycle de travail de l’engin
La structure supérieure peut effectuer une rotation de 360 º, creuser, soulever des matériaux et
décharger ces matériaux à l’aide d’un godet monté sur l’ensemble flèche et bras sur une flèche
télescopique.
Capacité du godet (Cg) = volume du godet (Vg) x facteur de remplissage (fr)
temps de travail(tt )
Nombre de cycle (n) =
durée du cycle(Dc)
Production horaire = nombre de cycle x volume théorique du godet x facteur de remplissage = C g x n

VI. LES CHARGEUSES


Une chargeuse est un engin auto-moteur à roues (les plus courants) ou à chenilles équipés d’un godet
frontal supporté par une structure qui charge creuse par le mouvement de l’engin vers l’avant,
soulève, transporte ou décharge des matériaux sur des courtes distances.

VII. LES CAMIONS


Il existe deux catégories de camions, les camions pour la circulation en réseau routier
normal qui possèdent 6, 10 ou 12 roues et les camions hors routes « off road » dont les
dimensions et leur poids ne leur permettent pas de circuler sur les chemins publics. On
retrouve les camions hors routes surtout pour l’exploitation de carrières ou de mines.
Les camions 6, 10 ou 12 roues sont fréquemment utilisées sur les chantiers de
terrassement de construction civile.
Les camions ont une seule fonction lors des opérations de terrassement, transporter les
matériaux de déblai ou de remblais. La production des camions est tributaire des
conditions de chantier, de la grandeur de leur benne, de leur capacité de chargement,
des temps fixes, de leur vitesse et des distances à parcourir.

Condition générale au DURÉE DES TEMPS FIXES (MIN.)

79 Méthodes
chantier NOTE : 20 À 30% DE CE TEMPS FIXE EST ATTRIBUABLE À LA MISE EN PLACE DU CAMION SOUS

L'ÉQUIPEMENT DE CHARGEMENT

Camions 10 roues Camions remorque Camions hors roues


Favorable 0.45 1.20 2.20
Moyen 0.90 1.80 4.50
Défavorable 2.0 2.50 8.40

Durée de cycle du camion = temps de chargement + temps aller-retour + temps de


déchargement + temps fixe. (Le temps fixe est souvent compté dans le temps de chargement).
durée du cycle de camions
Nombre de camions =
temps de chargement
Temps de remplissage = nombre de godets x durée de cycle de la pelle ou de la chargeuse.

VIII. DETERMINATION DE LA DUREE DU TERRASSEMENT


La durée du terrassement est le temps mis par les engins (pelle et camions) simultanément pour
réaliser l’opération, ainsi on a : D = max { T up ; T uc } avec T up le temps d’utilisation de la pelle pour
toute l’excavation et T uc le temps d’utilisation réel des camions pour le transport des terres.
A. DETERMINATION DU TEMPS D’UTILISATION DE LA PELLE POUR TOUTE
L’EXCAVATION
VE V E (1+ f i ) Vf
Soit T up ce temps, on a : T up = = ' = '
R R R
Avec : VE = le volume d’excavation en m3
R = le rendement de terre en place de la pelle
Vf = le volume foisonné en m3
R' = le rendement de terre foisonné de la pelle
B. DETERMINATION DU TEMPS REEL D’UTILISATION DES CAMIONS
1) Calcul du temps de cycle d’un camion (TC ou DC)
Le cycle d’un camion étant composé des opérations telles que le chargement, le transport à plein, le
déchargement et le transport à vide. On a :
TC = temps de chargement (t ch) + temps de transport à plein (t ta) + temps de déchargement (t déch)
+ temps de transport à vide (ttv).
Soit TC = tch + tta + tdéch + ttv ou TC = tch + duréevoyage aller-retour
Pour le calcul du temps de chargement, on a :
volume d un camion(terre en place) V OC Cc
'
tch = = = '
rendement de la terre de la pelle R R

80 Méthodes
Cc
Le matériau étant bien foisonné avant le transport, on a : VOC =
1+ f i
Lorsque la capacité du camion en terre foisonné n’est pas précisée, on a :
m CU
ρf CU CU CU
da = 3 =
Vf= Cc = 3 → da = 3 d’où C c = 3
1T /m 3 3 (1 T /m )C c (1 T /m )C c d a (1 T /m )
1T /m 1T /m

Avec : VOC = volume du camion


CC = capacité du camion
ρ f = masse volumique foisonnée
CU = charge utile du camion
da = densité apparente.

2) Détermination du nombre de camions nécessaires au plein emploi de la


pelle (sans repos de la pelle)
Soit nC le nombre de camions
'
temps de cycle d uncamion TC durée voyage aller−retour
n c= ' = = 1 +
temps de chargement d uncamion T ch t ch

REMARQUE : soient n cc le nombre de camions calculé et n cr le nombre de camions retenu (nombre


entier)
 Si n cr ¿ n cc alors TC ne change pas et la pelle a un temps de battement par cycle de TC – ncr x
tch
 Si n cr >¿ n cc alors TC change et devient TC à retenir = ncr x tch et la pelle a un temps de battement
par cycle de ncr x tch - TC

3) Détermination du temps d’utilisation réel des camions


Soit T uc ce temps qui n’est rien d’autre que le temps d’utilisation simultanée de tous les camions.
■ Possibilité 1 :
On a : T uc = nombre total de cycle x durée de cycle de camion = N tc x T C
Calcul de N tc
Les camions étant des engins de transport des déblais provenant de l’excavation, V le volume réel des
terres en place à transporter (en m3) et VOC la contenance d’un camion de terre en place (en m3)

81 Méthodes
V
On a : N tc =
V OC
Calcul de V
Lorsque tout le volume d’excavation est à transporter au lieu de décharge alors V = VE
Lorsque tout le volume d’excavation n’est pas à transporter au lieu de décharge, il y a un volume de
déblai à conserver sur le lieu d’utilisation pour les remblais alors on a : V = VE - V'o avec V'o le
volume de terre en place à conserver pour les remblais.
NB : pour le calcul de V'o en connaissant le volume de terre tassée après foisonnement V t on a alors :
'
'
Vi Vt
V =
o or V'i =
1+ f i 1−T
Avec : f i = le coefficient de foisonnement
T = le coefficient de tassement
'
V i = le volume de terre foisonnée à conserver pour les remblais
V t = le volume de terre tassée après foisonnement
■ Possibilité 2 :
volume total de terre à é vacuer par les camions
On a T uc =
volume de terre é vacu é e par jour par les camions
Calcul du volume total de terre à évacuer par les camions : c’est le volume foisonné que les
camions sont censés transportés à la décharge.
Calcul du volume de terre évacuée par jour par les camions :
horaire journalier
 Nombre de voyages possible par camions par jour = (ce nombre
temps de cycle du camion
doit être arrondi par défaut)
 Volume de terre évacuée par jour par camion = Nombre de voyages possible par camion
par jour x capacité du camion (en terre foisonnée)
 Volume de terre évacuée par jour par les camions = volume de terre évacuée par jour
par un camion x nombre de camions retenu.

IX. DETERMINATION DU COUT DE TERRASSEMENT


Il est résumé dans le cadre ci-dessous :
OPERATIONS COUTS PARTIELS MONTANTS

Partie B : LE POSTE DE BETONNAGE

82 Méthodes
Le poste de bétonnage est l’ensemble des moyens en matériels divers permettant la fabrication et la
distribution du béton. C’est un poste clé parce qu’il est commun à tous les travaux de gros œuvre.

I. GENERALITES
Le poste de bétonnage est l’ensemble des moyens en matériels divers permettant la fabrication et la
distribution du béton. C’est un poste clé parce qu’il est commun à tous les travaux de gros œuvre. Ce
poste est étudié en trois points :
Pour un chantier de bâtiment, on aura globalement le choix entre deux méthodes :
• le Béton Prêt à l’Emploi (BPE), livré par camions toupies externes au chantier,
• le Béton Fabriqué sur Chantier (BFC), réalisé sur le site par un engin de production
(Bétonnière ou centrale à béton)

Le choix du poste de bétonnage nécessite une étude conséquente dont l’élément prépondérant est
3
le prix de revient du m de béton.

Ce prix et le choix final dépendent de nombreux critères, comme :


La taille du chantier (volume de béton),
La durée du chantier (durée montage et démontage BFC),
La localisation du chantier : proximité d’une centrale BPE (< 50 km) et durée de livraison ;
facilité d’approvisionnement des constituants pour le BFC,
L’espace disponible sur le chantier : pour du BFC, espace disponible ≈ 200 à 400 m² avec la
contrainte de positionner du malaxeur sous l’emprise de(s) grue(s),
La production journalière de béton (courante et exceptionnelle),
Les différents types de bétons imposés : différentes compositions (granulats, liant, adjuvants,
colorants),
Les caractéristiques de la grue (charge maximum et emplacement, degré de saturation),
Les disponibilités de matériels (parc de l’entreprise et location).
II. LE BETON FABRIQUE SUR CHANTIER (BFC).

On distingue plusieurs types d’engins capables de produire du béton sur chantier :

• les bétonnières à axes inclinés ou horizontaux, utilisées pour des chantiers de petite taille

83 Méthodes
(pavillons individuels, petits logements collectifs). Les caractéristiques du béton
fabriqué sont irrégulières et la capacité des gâchées est d’environ 500 litres,
• les malaxeurs à axes horizontaux ou verticaux sont utilisés plus rarement, ils
permettent de réaliser des bétons de meilleure qualité (faible dispersion des
résistances)
• les centrales à béton de chantier (fixes ou mobiles)

Les centrales à béton

Les centrales à béton de chantier sont facilement transportables sur remorques et nécessitent une
durée de montage et démontage relativement courte (1 à 2 jours). Elles regroupent le(s) silo(s) à
ciment, les parcs à granulats, le bras raclant ou skip pour remplir la cuve du malaxeur et surtout un
tableau de commande qui permet de gérer exactement les paramètres de la composition de béton
(teneur en eau, dosage en adjuvant, dosage exact des granulats…).

La durée de malaxage est gérée en étudiant la puissance développée par les palettes du malaxeur
3
(wattmètre), la capacité de la cuve varie de 400 l à 1,5 m et la production horaire courante
3 3
s’étale entre 6 et 40 m (certaines atteignent même 200 m /h).

Pour utiliser une centrale à béton sur un chantier, il est cependant nécessaire de disposer de place
(200 à 400 m²) et de libérer un accès pour l’approvisionnement des silos et parcs ; il faut également
prévoir l’installation électrique conséquente (15 kW et 45 A) et le traitement des eaux de lavage par
bac de décantation.
III. DETERMINATION DES QUANTITES

Les matériaux secs, éléments constitutifs du béton sont introduits dans la cuve de la bétonnière ou du
malaxeur. Une fois le matériel activé, au bout d’un temps on obtient du béton frais. A l’aide d’une
benne distributrice (équipement de la grue), on déplace ce béton frais jusqu’au point de coulage.
C’est le volume de béton frais que la grue peut transporter par rotation.
1) Calcul du volume total de béton frais (V Bf total)

84 Méthodes
Après le malaxage on obtient du béton frais qui est transporté et puis lors du coulage ce béton est
vibré pour prendre la forme de l’ouvrage. On obtient un béton ne contenant pas de vide : on parle de
béton vibré.
On a:V Bvtotal=V Bf total – T V Bf total = V Bf total(1 - T)
V Bv total volume de l ' ouvrage
On obtient : V Bf total = =
(1−T ) (1−T )
Avec: V Bf total: Le volume total de béton frais c’est-à-dire non vibré
V Bvtotal: Le volume total de béton vibré qui n’est rien d’autre que le volume de l’ouvrage à
réaliser.
T : le coefficient de tassement à la vibration.
2) Détermination de la capacité de la bétonnière
C’est le volume de matériaux secs qu’on peut insérer dans la cuve de la bétonnière avant le malaxage.
Soit Cb cette capacité. Lors du malaxage dans la bétonnière, il y a contraction (diminution) puis on
obtient le volume de béton frais transporté. On a:
Ct
Cb – Cbc = Ct → C b (1-c) = Ct →Cb =
1−c
Avec : Cb : capacité de la bétonnière = volume de matériaux secs
Ct : capacité du béton à transporter.
c : coefficient de contraction due au malaxage ou p : coefficient de plasticité du mélange.
V Bf /cycle
Cb = VMS/cycle =
1−c

3) Correspondance entre volumes de béton :

Désignation Notation Capacité Correspondance


Gâchée sèche C.M. Capacité de Malaxage Volume du skip
Gâchée mouillée B.F. Capacité en béton Frais Volume de la benne à béton
Gâchée vibrée B.V. Capacité en béton Vibré Volume issu du quantitatif

 Le mouillage et le malaxage provoquent une contraction (c) des matériaux secs de


l’ordre de 20 à 25 %.

BF = CM – c CM = (1-c) CM Exemple : BF = CM - 25 % de CM ⇒ BF = 0,75 CM

85 Méthodes
 La vibration provoque un tassement (T) du béton de l’ordre de 5 à 8 %.
BV = BF – T BF = (1-T) BF. Exemple : BV = BF - 7 % de BF ⇒ BV = 0,93 BF
et BV = 0,93 x 0,75 CM ⇒ BV = 0,70 CM

 Les % de contraction ou de tassement peuvent être différents selon : les granulats


utilisés, la composition granulaire, le dosage en ciment, en eau, en adjuvant

4) Calcul du temps de cycle


Durée du cycle de la bétonnière = dosage des matériaux + transfert + mélange +
temps productif
vidange =
nombre de cycles
taux horaire
Production horaire = x quantités de béton/cycle
temps de cycle

volume de béton à mettre en place/heure


Volume de béton à mettre en place/cycle =
nombre de cycle /heure

Volume de béton malaxé/cycle ou volume à la gâchée =


volume de bétonà mettre en place /cycle
1− pourcentage devibration ou perte de vibration

volume à la gâchée
Volume à sec des matériaux =
1− pourcentage de malaxage

volume à la gâchée−volume à mettre en place


Pourcentage de vibration = x 100
volume à la gâchée

volume à sec des matériaux−volume de béton malaxé


Pourcentage de malaxage = x 100
volume à sec des matériaux

Application :
Le coulage d’un ouvrage de 75 m3 de volume en béton armé dure une journée de travail légal.
On utilise une benne distributrice qui fait 14 cycles en une heure et une bétonnière.
On donne : tassement à la vibration = 10% et contraction du malaxage = 20%.
Travail à Faire
1) Calculer la capacité du béton à transporter ?

86 Méthodes
2) Calculer la capacité de la bétonnière ?
3) Déterminer la durée du coulage si l’on a 18 cycles par heure ?

IV. EXPLOITATION RATIONNELLE DU POSTE DE BETONNAGE


L’objectif à atteindre pour le technicien responsable de l’organisation est la réalisation de la
combinaison la mieux équilibrée permettant de fabriquer le m 3 de béton au meilleur prix de revient et
cela avec le rendement optimal répondant aux exigences du chantier. Dans tous les cas il faut
connaitre les facteurs suivants :
 Le volume des travaux de bétonnage
 La durée du chantier
 La production de pointe.
À partir du quantitatif, on détermine le volume BV à couler,
Suivant le mode constructif choisi, on détermine le nombre de cycle par heure et la cadence de
production (maximum et courante),
Connaissant ces valeurs, on fait le choix de la bétonnière ou de la centrale à béton,
En fonction de l’engin de production choisi, on fait le choix de la benne de transport (rendement
optimum : vidange de la bétonnière en une fois) suivant le parc de matériel et les possibilités de la
grue (charge maximum, position) : bennes de 350 l, 500 l, 1000 l, 1500 l et
2000 l,
Pour exploiter rationnellement ce poste il faut :
1) Caractériser le poste
Le béton est selon l’importance des travaux :
 Réalisé sur le chantier (BFC)
 Fabriqué en usine puis transporté, prêt à l’emploi au chantier par camion toupie (BPE)
 Réalisé avec apport extérieur (BPE) ou avec bétonnière d’apport.

2) Analyser le coût du m3 de béton


 Le coût des BFC dépend de plusieurs éléments :
• de frais fixes b : coûts d’installation et de repliement, coût du radier support,
• de frais variables en fonction du temps c : frais d’amortissement ou de location,
entretien, déboursés secs main d’œuvre de l’opérateur, consommation
électrique,
• de frais variables en fonction du béton fabriqué ai : déboursés secs de

87 Méthodes
matériaux pour vi.
On définit le prix de revient total du béton BFC par :
n
PRBFC = ∑ ai x v i , + cxt + b
i=1

Cette formule est simplifiée par: Y(BFC) = ax + b


a représente les frais proportionnels au nombre de m3 de béton à fabriquer.
b représente les frais fixes indépendants de la quantité du béton à mettre en œuvre.
a = cout du m3 de BFC ; x = volume du béton et Y = coût total.
 Le coût des BPE est donné par la relation suivante :
Y(BPE) = a'x avec a' le prix de revient du m3 de béton.
NB : en cas de bétonnière d’appoint on a Y(BPE) = a'x + b' avec b' = les frais de la bétonnière d’appoint.

3) Analyser le seuil de rentabilité entre BPE et BFC


Ce seuil de rentabilité est obtenu pour le point d’intersection des deux droites
Y(BFC) = Y(BPE)
Ainsi pour une valeur inférieure à x il sera plus rentable de choisir le BPE ; au-delà de cette valeur il
est préférable de fabriquer le BFC.

Détermination graphique du seuil de rentabilité

Partie C : LE POSTE DE LEVAGE

88 Méthodes
I. DIFFERENTS TYPES DE MOYENS DE LEVAGE
Les moyens de levage principalement utilisés et les plus répandus sur le marché sont les suivants :
-Grue à tour.
- Grue télescopique à montage rapide (GTMR)
- Grue automotrice (routière et tous terrains),
- Grue sur chenille à flèche treillis,
- Portiques et ponts roulants...

II. CHOIX DU TYPE DE MOYEN DE LEVAGE


1. Principe
Ce choix s'effectue après concertation entre le bureau des méthodes (maîtrise du site, hypothèses du
Plan d'Installation de Chantier (P.I.C.), hypothèses des besoins humains et matériels) et le bureau
d'étude technique (définition de la structure), afin de pouvoir faire l'inventaire des charges à lever.
Parmi ces critères de choix, on trouve :
• Masse et position des éléments à lever,

89 Méthodes
• Le mode constructif (éléments coulés en place et/ou préfabriqués) = charge de la
grue,
• Hauteur maximum des bâtiments à construire ou à survoler,
• Obstacles naturels (talus, terrain en pente, végétation...),
• Emprise au sol disponible,
• Possibilités de démontage après réalisation,
• Durée du chantier,
• Prix de location ou amortissement du moyen de levage,
• Disponibilité du parc matériel...
Nota : analyser l'importance et la fréquence du levage de la charge maximale par rapport au levage de
la charge courante = location ponctuelle d'une grue automotrice.

2. Choix du nombre de moyens de levage :


Le nombre de grues (ou moyen de levage) dépend :
• De la superficie du chantier,
• De la durée du chantier,
• Du nombre de bâtiments,
• Du nombre d'ouvriers (ratio : 25 ouvriers par moyen de levage),
• Du calcul de saturation de grue (= charge de grue) ...

3. Tableau d'utilisation des principaux moyens de levage

Moyen de levage Avantages Inconvénients Utilisations


Grue à tour -roulante, fixe, hissable, peu -durée et coût du - chantiers de moyenne et
d'emprise au sol, montage et démontage grosse importance
- la flèche peut être relevable élevé,
-charge et couple maximum, -nécessité d'une grue
-importante hauteur, automotrice d'appoint,
- coût d'achat,
Grue télescopique- à -rapidité de montage et - emprise au sol - petits chantiers ou seconde
montage rapide démontage, importante (base grue d'appoint
(GTMR) -grutier « temporaire », pivotante),
-flèche relevable -vitesse de mouvements,
éventuellement. - visibilité réduite pour

90 Méthodes
Grue automotrice -Permet de « sous- -coût horaire, -montage et démontage
dimensionner » la grue - charge et couple des grues à tour,
courante, réduits, -interventions
-mobilité, -emprise au sol, ponctuelles (accidents,
-engin de « transport » -vitesse de dépannages charpente
mouvement, métallique)
- visibilité réduite pour
le pilote.

91 Méthodes
III. CARACTERISTIQUES D'UNE GRUE A TOUR

1. Longueur de flèche :
C'est la distance horizontale entre l'axe de rotation de la grue et l'axe vertical du crochet en bout de
flèche. Cette distance mesurée sur le plan doit permettre le transport des charges en tout point du
bâtiment à construire.
2. Hauteur sous crochet :
C'est la distance verticale entre le niveau du dessus des rails et le dessous du crochet à vide remonté
au maximum, chariot en pointe de flèche.
Pour calculer la hauteur sous crochet il faut tenir compte des hauteurs suivantes :
- h0 = hauteur des bâtiments à construire ou construits par rapport aux rails,
- h1 = hauteur de sécurité entre les charges manutentionnées et le point le plus haut du
bâtiment, prise forfaitairement à 2 m,
- h2 = hauteur maximale des charges à lever y compris les matériels de manutention et
d'élingage.
HSC = h0 + h1 + h2 Hsc ≠ NHsc
3. charge de la grue
Elle correspond au temps d’occupation de la grue exprimé en heure. Elle est généralement définie
pour la réalisation d’un niveau de bâtiment.
Charge de la grue = cycles de la grue des ouvrages élémentaires d’un niveau.

4. Charge le long de la flèche :


C'est la charge utile levée par la grue pour des distances données.
5. Charge maximale.
Elle est déterminée par la plus grande valeur des charges soulevées tout au long de la flèche.

6. Puissance et taux de saturation


 Puissance (P) = m x d avec m la masse levée et d la distance.
charge de la grue par niveau(heure)
 taux de saturation =
delai de réalisation du niveau(heure)
 taux de saturation¿ 0.4 : moyen de levage très peu utilisé, il faut envisager la
possibilité d’utilisation d’une grue automotrice.
 0.4 ¿ taux de saturation ¿ 8 : moyen de levage assez utilisé (cas couramment
rencontré).

92 Méthodes
 0.8 ¿ taux de saturation ¿ 1 : moyen de levage très bien utilisé.
 1 ¿ taux de saturation ¿ 1.2 : moyen de levage légèrement sur-utilisé.
 1.2 ¿ taux de saturation ¿ 2.2 : nécessité de deux moyens de levages.
Remarques : on peut étudier la possibilité de travailler avec une grue automotrice
d’appoint. Déterminer le planning journalier d’utilisation de la grue (diminuer le nombre
d’heure journalier du grutier. Le grutier a d’autres fonctions : ouvrier, chef de chantier.
Augmenter légèrement le nombre d’heures journalier du grutier : + 1 à 2 heures ou décaler
légèrement les équipes d’ouvriers.). Vérifier la possibilité de positionner deux moyens de
levage sur le chantier sinon augmenter les délais de réalisation. Mettre deux engins de
levage différents (par exemple : 1 grue à tour + 1 GTMR)
 Taux de saturation idéal : 90% au RDC + infrastructures et 95% aux autres niveaux.
Le taux de saturation de la grue correspond donc au nombre de grues nécessaires pour le chantier.
7. Le cycle de la grue
Le cycle de la grue correspond au temps d’occupation de la grue pour la réalisation d’un ouvrage
élémentaire.
Cycle = chargement + temps aller + déchargement + temps retour + attente. Le temps de cycle
est généralement exprimé en minutes.
Pour la détermination pratique du temps de cycle, on procède comme suit :
 Définir les lieux de stockage et de pose,
 Déduire les distances,
 Rechercher les caractéristiques de l’engin de levage,
 Déduire les temps de manutention en charge et à vide,
 Rechercher le temps d’accrochage et de décrochage des ouvrages élémentaires,
 Déduire le cycle de la grue
Lorsque les ouvrages élémentaires sont repérés sur les plans et coupes, on effectue un levage
montée, distribution, orientation suivie d’une translation. Ensuite on effectue un levage descente.
Les vitesses de déplacements (levage, distribution, orientation, translation en charge et à vide) sont
données par la documentation des fournisseurs.
Temps de manutention = temps de levage montée + maximum de temps (distribution,
orientation, translation) + temps levage descente + majoration forfaitaire de 0.15mm.
Cycle de la grue = temps d’accrochage + temps de manutention en charge + temps de
décrochage + temps de manutention à vide.
NB : un ouvrage élémentaire peut nécessiter plusieurs cycles de grue. Par exemple, la réalisation
d’un voile peut demander la juxtaposition de 4 trains de banches et donc nécessiter 4 cycles de grue

93 Méthodes
8. Mouvements d'une grue à tour

94 Méthodes
Distribution : déplacement du chariot par rapport à la flèche
Levage : déplacement du moufle (partie au bout des deux ou quatre câbles) par rapport au chariot
Orientation : déplacement de l'ensemble flèche / porte-flèche / contre-flèche par rapport au fût
Translation : déplacement du châssis de base par rapport à la voie de grue

9. Terminologie des grues à tour.

95 Méthodes
96 Méthodes
IV. MONTAGE ET DISPOSITIFS DE SECURITE

1. Montage d'une grue à tour


 Dimensionnement des fondations en fonction des actions exercées sur le sol (voir documentation
fournisseurs) et de la capacité portante du sol
 Installation de la voie de grue (longrines + rails + butons d'arrêt)
 Pose du châssis de base (fixe ou sur rails)
 Pose des éléments du mât (élément coulissant ou élément posé par grue automotrice) mise en place
de la contre-flèche mise en place de la flèche
 Mise en place des contrepoids
 Équipement (câblage, chariot, moufle...)

2. Dispositifs de sécurités sur les différents organes


 Sécurité de couple (porte-flèche) : elle empêche de lever ou de distribuer une charge
supérieure à la charge permise pour une portée donnée.
 Sécurité charge maximale : elle empêche de lever, quelle que soit la portée, une charge
dépassant la charge maximum admise pour la grue.
 Fin de course du chariot de flèche : cette sécurité coupe le mouvement du chariot lorsque
celui-ci arrive au pied ou à la pointe de la flèche. Cette sécurité est double, d'abord ralentissement
puis arrêt.
 Fin de course de translation : ce dispositif, monté sur le châssis, coupe le mouvement de
translation lorsque la grue arrive aux extrémités de la voie : il doit être placé à l'intérieur de la voie.
 Fin de course de levage : ce dispositif coupe le mouvement de levage quand le moufle arrive à
la position désirée vers le haut ou vers le bas.
 Possibilité de mise en girouette
 Gestion des interférences entre moyens de levage

3. Distances minimales avec obstacles et zones d'interférence entre deux grues

97 Méthodes
98 Méthodes
99 Méthodes
V. DETERMINATION DU POSTE DE LEVAGE

 Tracer l’axe de la voie de grue.


 Déterminer la longueur minimale de la flèche
 Calculer la hauteur minimale sous crochet Hsc
 Déterminer les valeurs maximales des charges à lever en bout de flèche.
 Choisir les caractéristiques réelles de la grue.
 Déterminer la longueur de la voie de grue.

100 Méthodes
 Etablir la demande d’installation de grue.
 Demander l’autorisation de transport.
 Préparer l’assise de la grue.
 Montage de la grue
 Effectuer la mise en service de la grue.

Pour ce faire les démarches ou règles suivantes sont à suivre :


 Après avoir localisé l’emprise des bâtiments à construire et des terrassements, dessiner l’axe de la
voie de grue (généralement parallèle aux bâtiments à une distance D. Exemple : D = 3 m + 0.60 m
pour une embase de grue de 6 m x 6m).
 Après avoir repéré l’angle du bâtiment le plus éloigné de l’axe de la voie, on trace une
perpendiculaire à cet axe puis on mesure cette distance à l’échelle (arrondir par excès au mètre
supérieur).
 Après avoir déterminé les différentes hauteurs h 0, h1, h2, on en déduit la hauteur sous crochet
minimale. Une étude comparative est réalisée pour ne retenir que la hauteur la plus importante.
 Après étude comparative des différents éléments à lever (matériaux, matériels, éléments
préfabriqués), on obtient la plus grande valeur des charges à lever aux portées maximales et
intermédiaires.
 A partir des caractéristiques calculées, on recherche le type de grue correspondant le mieux au
chantier et à la valeur locative minimale.
 Après choix de la grue, les solutions de démontage sont envisagées et des modifications éventuelles
sont apportées. Il faut tenir compte de l’embase de la grue et des distances de sécurité. En principe
la voie de grue est constituée de rails de 6 m de longueur. Si la grue est roulante, garder une marge
de sécurité pour les boutons d’arrêt ¿ 1 m.
 Remplir et remettre les imprimés de demande d’autorisation à la mairie ou à la préfecture. Suivant
l’encombrement (longueur, largeur) de la grue, le transport sur route nécessite une demande
d’autorisation au service de la direction des routes de la préfecture.

Partie D : LES PLANNINGS

I. UTILITÉ
L'étude et la réalisation d'un projet de construction exigent un grand nombre de travaux de natures
très diverses, faisant intervenir un grand nombre de participants. De plus, les tâches des uns et des
autres sont le plus souvent liées, voire conditionnées les unes par les autres.

101 Méthodes
Il est donc impérativement nécessaire d'ordonner les actions de chacun et de matérialiser dans un
langage approprié les décisions prises et les conséquences qui en découlent.
Le langage choisi est le « langage graphique » et les documents mis au point sont les « plannings ».

Avant le démarrage des travaux Pendant le déroulement des travaux

PLANNING

OUTIL DE STIMULATION
OUTIL DE COORDINATION

-Simuler l e déroulement des travaux -Déclencher : (Lancement)


pour vérifier le respect des contraintes : - Interventions des exécutants
- Délais - Prises de décisions
- Cadences d'exécution (rythme) - Utilisation des ressources
- Charges de M.O., matériaux et matériel
- Établir une prévision -Gérer : (Avancement)
- Suivi de l'avancement
- Emploi de la M.O. et matériels
- Commandes matériaux

102 Méthodes
II. PROBLÈME POSE/ respect des délais
Dans la plupart des cas, un projet de construction doit être réalisé dans un délai déterminé par le
maître d'ouvrage en accord avec le maître d'œuvre.
 Au sein du dossier Marché, les délais apparaissent dans le cahier des clauses administratives
particulières (CCAP).
 La façon de décompter les délais, parce qu’elle peut être l’occasion de litiges a été définie
contractuellement dans :
- La norme NFP03-001 cahier des clauses administratives générales applicables aux
travaux de bâtiment faisant l’objet de marchés privés,
- Cahier des Clauses Administratives Générales du code des marchés publics.
Ce délai est contractuel , tout retard pouvant entraîner des pénalités financières. Cependant, si le
chantier est terminé en avance des primes sont versées par le maître d'ouvrage à l'entreprise. Le
délai (en mois ou semaines) fait l’objet d’un article de l’acte d’engagement ou du cahier des clauses
administratives particulières.

III. PHASES D'ÉLABORATION


1. L'information : recueillir les données du projet.
 Plans, descriptifs, CCTP, CCAG, …
 Cahier des charges (délais, intempéries, …)
 Contraintes d’ordonnancement
 Moyens mis en œuvre par les exécutants
 Temps unitaires d’exécution

2. L'analyse technique du projet :


 Définir le ou les modes constructifs le mieux adapté et le plus économique : coffrages outils,
traditionnel, préfabrication, variantes, …
 Définir le ou les modes opératoires : phasage, cycles de travail, analyse des techniques d’exécution, …
 Décomposer le projet en tâches.
 Etablir la chronologie de réalisation des tâches compte tenu des contraintes et de la logique
d’enclenchement des tâches.
3. La simulation :

 Simuler le déroulement du chantier à partir des données précédentes.


 Optimiser le planning en fonction des délais et des charges en main d’œuvre et matériels.
 Etablir une prévision en tenant compte de la charge sous la grue et de la continuité du travail des
équipes cycles (verticaux, horizontaux, …)
DIFFERENTS TYPES DE PLANNINGS.

La fuite du temps : Dix minutes économisées par jour équivalent à une semaine économisée en une année
et à un an économisé sur une vie de travail. Le temps est une denrée rare. Il faut l’économiser.
Il n’y a pas d’homme plus pressé que celui qui n’a rien à faire. « Proverbe »

IV. PLANNINGS GÉNÉRAUX

1. Planning à barres - Planning GANTT / Méthode linéaire :


GANTT : Disciple de l'ingénieur et économiste TAYLOR (1856-1915)
C'est le planning le plus utilisé dans le BTP du fait de sa simplicité de lecture.
- Avantages : Il visualise bien la durée des tâches.
Il permet de visualiser l'avance ou le retard d'une opération à partir d'un pointage.

- Inconvénients : Difficulté d'estimer les conséquences d'une avance ou d'un retard d'une
tâche sur les autres tâches et sur le délai final.
Difficulté de repérer les tâches dont le délai d'exécution conditionne le délai final (tâches critiques).
- Remarque : les logiciels de gestion de projets (Project, PSN) fonctionnent avec ce principe.

- Représentation :

2. Analyse d’un Planning Travaux en phase projet.


Le maitre d’œuvre ou le coordinateur OPC (organisation, pilotage, coordination) établit un planning prévisionnel pour
l’ensemble des lots (gros œuvre, charpente, couverture, menuiserie, équipements techniques, …). On parlera de
planning de travaux TCE (tous corps d’état).
Ce type de planning permet de prévoir l’avancement des travaux et de coordonner les interventions des
diverses entreprises présentes simultanément sur le chantier, en précisant la durée et l’enclenchement de
chaque lot.
ETUDE D’UN EXEMPLE :
Nous disposons du planning enveloppe établi pour la construction d’un bâtiment d’animation portuaire.
 Donner le délai de réalisation des travaux : 18 semaines
 Donner la date de début du GO : 13 mars
 Indiquer la date d’ordre de service (O.S) : ……….
 Donner la date de réception des travaux : 15 juillet.

NB :
L’ordre de service : c’est le document écrit, (signé et daté) par lequel le maître d’œuvre ordonne à l’entrepreneur de
commencer les travaux à une date précise, origine du délai d’exécution.
La réception des travaux : c’est l’acte par lequel le maître d’œuvre déclare accepter les travaux exécutés, avec ou
sans réserve à l’issue d’une visite de réception.

3. Les 4 premiers facteurs importants pour l'établissement d'un planning GANTT.


a. Le délai d'exécution (exemple : 9 mois)
b. Le nombre d'heures total prévues pour l'exécution à partir du devis quantitatif c'est le crédit d'heures total
(exemple : 19 680 h)
c. La suite logique des travaux en fonction de leurs interdépendances : terrassements → béton de propreté →
fondations → voiles de soubassement.
Exemple : Nous devons exécuter 300 m3 de béton de voiles, nous disposons d’une centrale, dont la capacité de
malaxage est de 325 litres maxi. Elle peut produire en moyenne 37 à 40 m 3 par jour. Il est cependant difficile
de tenir cette cadence car d’autres facteurs entrent en considération : cadence des coffreurs, saturation de la
grue, fabrication du ferraillage, etc..., il faut donc en tenir compte pour réaliser le planning.

d. Le rendement du matériel mis à votre disposition sur le chantier.

4. Pour établir un planning à grosses mailles il faut les éléments suivants :

a.Le délai total d’exécution


b.Le nombre d’heures prévues à l’étude – le crédit d’heures
c.La suite logique des travaux

V. PLANNING CHEMIN DE FER / MÉTHODE LINÉAIRE

Ce type de planning était utilisé par la SNCF pour représenter la marche des trains.

- Avantages : . Mise en évidence de la continuité des équipes.


. Visualisation de la rapidité d'exécution des tâches de chaque corps d'état.
. Représentation dans l'espace et dans le temps des opérations.

- Inconvénients
. Lecture parfois difficile pour des chantiers importants.

- Utilisation :
. Dans le bâtiment, pour l'élaboration de planning de bâtiments élevés où les travaux sont
répétitifs à chaque étage. On représentera ici le cheminement des équipes entre chaque étage.
. Dans les travaux publics, pour définir les échelons de matériel et optimiser leur emploi. On
fera apparaître les rotations de matériel entre la zone d'emprunt et la zone de dépôt.
VI. LA METHODE PERT
Le mot Pert (program evaluation and review technique), signifie en français « technique d'évaluation
et d'examen de projets », ou encore « Technique d’élaboration et de mise à jour de programme ».
C’est une méthode d’ordonnancement basée sur la théorie des graphes, et visant à optimiser la
planification des tâches d'un projet. Elle s’attache surtout à mettre en évidence les liaisons qui
existent entre ces différentes tâches et à définir le chemin critique.

C’est une méthode mise au point aux USA en 1958 par Willard FRAZARD.

La méthode de PERT permet de venir compléter l’outil GANTT en montrant les liens entre
les différentes tâches et les connections qui en découlent.

1) SYMBOLIQUE DU PERT:
La méthode PERT comme dit, s’attache surtout à mettre en évidence les liaisons qui existent entre
les différentes tâches du projet et à définir le chemin dit « critique ».

Représentation d’une tâche ou opération « A » avec sa durée « t ».

Représentation d’une étape (début ou fin d’une tâche) avec son numéro

« N° », le temps de réalisation au plus tôt « i » et au plus tard « j ».

On appelle réseau,diagramme ou graphe de PERT, l’ensemble des tâches et des étapes qui
forment le projet.

Le graphe PERT est composé d’étapes et de tâches

2) Les tâches

108 Méthodes
On représente les tâches par des flèches. La longueur des flèches n’a pas de signification; il n’y a
pas de proportionnalité dans le temps.

3) Les étapes
On appelle étape, le début ou la fin d’une tâche.

Exemple de représentation de l’étape 1. Habituellement on numérote les étapes. On indique aussi


leur temps de réalisation au plus tôt et au plus tard.

4) Les règles
Toute tâche a une étape de début et une étape de fin.

Une tâche suivante ne peut démarrer que si la tâche précédente est terminée.

Deux tâches qui se succèdent immédiatement sont représentées par des flèches qui se suivent.

Deux tâches C et D qui sont simultanées (c’est à dire qui commencent en même temps) sont
représentées de la manière suivante:

109 Méthodes
Deux étapes E et F qui sont convergentes (c’est à dire qui précèdent une même étape G) sont
représentées de la manière suivante:

Parfois, il est nécessaire d’introduire des tâches fictives (Trait en pointillé). Une tâche fictive a une
durée nulle. Elle ne modifie pas le délai final. Par exemple, si la tâche K succède aux tâches H et J,
et que la tâche L succède seulement à la tâche H, on représentera le problème de la manière
suivante:

5) ELABORATION DU RESEAU PERT :

a) Règles fondamentales:

- Un réseau possède toujours une étape de début et une étape de fin.

- Il n’y a jamais de retour, les flèches vont toujours de gauche à droite.

- La tâche suivante ne peut démarrer que si la tâche précédente est terminée.

b) Établir la liste des tâches :

Pour commencer, il faut lister les différentes opérations qui permettent la réalisation du projet ainsi
que leur durée (dans certains projets, il est également nécessaire de déterminer les ressources
nécessaires pour accomplir les tâches). Chaque tâche sera codifiée afin d’alléger la représentation
graphique du réseau.

Le plus simple est de regrouper toutes ces informations sous la forme d’un tableau.

110 Méthodes
Codification Tâches Durée en jours Ressources

c) Déterminer les conditions d’antériorités :


Quelle(s) tâche(s) doit être terminée immédiatement avant qu’une autre ne commence ?

Quelle tâche doit suivre une tâche terminée ?


Pour terminer le tableau il s'agit de classer les tâches dans l'ordre de leur exécution et de
déterminer les différents niveaux du projet. Un niveau est un ensemble de tâches qui peuvent être
effectuées lorsque les opérations des niveaux précédents sont terminées. Le premier niveau est
constitué par les tâches sans antécédents.

On pourra utiliser la « méthode des rangs » qui consiste à affecter chacune des tâches d’un rang
dans le déroulement des travaux (tâche sans antécédent de rang 1; tâche ayant pour dernier
antécédent « n » de rang n+1,.etc.

Le graphe sera ensuite soit directement saisi (utilisation d’un logiciel de planification), soit construit
manuellement tâche après tâche sous forme d’avant-projet mis en forme sur des feuilles pré-
quadrillées sur lesquelles on aura préalablement reporté les numéros de rangs. En cas de saisie
informatique, il arrive que le coordonnateur choisisse d’effectuer au préalable une mise en forme
papier (avant projet sans lien ni durées).

Tâche(s) Tâche(s)
immédiatement Tâche à réaliser immédiatement
antérieure(s) postérieure(s)

6) CALCULS DU RESEAU
Le calcul du réseau PERT consiste à déterminer le paramètre temps de ce réseau. On peut
faire ce calcul soit dans un tableau soit dans ce réseau lui-même.

a) Définitions
 La date de début au plus tôt d’une tâche : il s'agit de la date à laquelle la tâche pourra être
commencée au plus tôt, en tenant compte du temps nécessaire à l'exécution des tâches
précédentes.

111 Méthodes
Elle est obtenue en cumulant la durée des tâches qui précèdent sur la séquence la plus longue.
Donc, pour déterminer la date au plus tôtd'une tâche, il faut parcourir le diagramme de gauche à
droite et calculer le temps du plus long des chemins menant du début du projet à cette tâche.

On initialise le sommet DEBUT avec une date au plus Tôt = 0.

Date au plus tôt de la tache j = M ax( date au plus tôt de i + Durée Ti,j) pour tous les prédécesseurs i
de j.

 Les dates au plus tard : il s'agit de la date à laquelle une tâche doit être commencée à tout
prix si l'on ne veut pas retarder l'ensemble du projet, c'est-à-dire remettre en cause la durée
optimale de sa fin.
Pour déterminer la date au plus tardd'une tâche, il faut parcourir le diagramme de droite à gauche,
et soustraire de la date au plus tard de la tâche suivante la durée de la tâche dont on calcule la date
au plus tard. S'il y a plusieurs sous-chemins, on effectue le même calcul pour chacun et on choisit la
date la plus petite.

On initialise à l’étape terminale, le dernier sommet par la date au plus tard = date au plus tôt.

Date au plus tard i = Min (Date au plus tard de j – durée Ti,j) pour tous les successeurs j de i.

 On peut alors déterminer le chemin critique : c'est-à-dire le chemin sur lequel aucune tâche
ne doit avoir de retard pour ne pas retarder l'ensemble du projet.
Il correspond à la succession de tâches sur le chemin le plus long au sens des durées. Les tâches
possédant une date au plus tôt égale à leur date au plus tard font partie du chemin critique

Pour toutes les tâches du chemin critique, les dates au plus tôt et au plus tard coïncident.

 La marge totale : La marge totale d'une tâche correspond au retard que l'on peut prendre à
sa mise en route ou au cours de son exécution sans que cela change la durée totale du
projet, mais qui remet en cause le calendrier des tâches qui suivent.
C’est la différence entre la date au plus tôt et la date au plus tardd'une tâche.
MARGE TOTALE = DATE DE FIN AU PLUS TARD - DATE DE DEBUT AU PLUS TOT - DUREE
DE LA TACHE

 La marge libre sur une tâche est le retard que l’on peut prendre dans la réalisation d’une
tâche sans retarder la date de début au plus tôt de toute autre tâche qui suit.
MARGE LIBRE = DATE DE FIN AU PLUS TOT - DATE DE DEBUT AU PLUS TOT - DUREE
DE LA TACHE

112 Méthodes

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