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COURS DE METRE, LECTURE DE PLAN

ET PREPARATION DE DEVIS

Chapitre 1 : GENERALITES ET OBJECTIFS DU METRE

I] - Généralités :

Le métré est une activité d’évaluation et de mesurage de quantités à exécuter, en cours d’exécution ou déjà exécutées dans un
chantier. Il commence au moment des études de faisabilité et de programmation et se précise à la phase prévisionnelle de
conception et d’études techniques. Le métré s’applique aussi dans des ouvrages en cours de réalisation ou encore pour des
ouvrages déjà réalisés.
Cette activité utilise comme support le listing des besoins ou programme, les documents graphiques (documents d’Architecte et de
Bureaux d’Etudes Techniques, BET, en génie civil et génie mécanique), mais aussi des ouvrages existants déjà réalisés.
Les documents sont complétés par le Descriptif Général et le CCTP (Cahier des Clauses Techniques Particulières) ou CPTP
(Cahier des Prescriptions Techniques Particulières).
Le Métré présente plusieurs aspects dans son fonctionnement général : un aspect à la fois descriptif et qualitatif, un aspect
quantitatif et enfin un aspect estimatif.
Ses différents aspects et sa pratique au début, en cours et à la fin de tout acte lié à la construction fait que le Métré est perçu
comme un outil d’aide à la décision pour Maîtres d’Ouvrage.

II] - Objectifs :
Le métré a pour principal objectif de déterminer le quantitatif d’ouvrages élémentaires ou de parties d’ouvrages. Ce quantitatif sert
à calculer le coût de ces ouvrages dont on se doit de connaître la nature avant de les quantifier.
Donc nous pouvons dire que dans ses différentes fonctions, le Métré sert à la réalisation du dossier Descriptif, Quantitatif,
Estimatif (DQE) : décrire, compter, chiffrer.

A°/ La Fonction Descriptive et Qualitative :


La fonction descriptive est surtout qualitative car la compréhension de l’ouvrage, de la partie de l’ouvrage ou de l’ouvrage
élémentaire est nécessaire avant tout calcul.
Exemple :
Le BA (Béton Armé) :
La description du BA à mettre en place pour l’ouvrage en question est déterminante. Pour la semelle nous dirons qu’elle est en BA
avec une section (Longueur x largeur) et une hauteur h données ; le ferraillage de cette semelle sera en 10 par exemple dans le
sens porteur (l) avec un espacement donné et en 8 par exemple dans le sens de répartition avec un espacement donné. Le
descriptif portera aussi sur le mode d’exécution technique. L’aspect qualitatif portera sur la qualité des matériaux élémentaires
ainsi que leur proposition ; par exemple le béton de structure sera dosé à 350 kg CPA + 800 l de gravier + 400 l de sable et 170 à
210 l d’eau. La qualité des matériaux sera définie dans le CCTP.
La Maçonnerie :
Sa description sera contenue dans le Descriptif Général et le CCTP qui précise ses aspects qualitatifs ainsi que ceux des matériaux

élémentaires la composant. Par exemple on dira que la maçonnerie est en parpaings pleins (ou creux) de 15 x 20 x 40 hourdés aux
mortiers de ciment ou en béton ; le mortier de pose sera dosé entre 400 à 600 kg CPA pour 1 m3 de sable.
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B°/ La Fonction Quantitative :
L’estimation quantitative des ouvrages nous permet d’atteindre un certain nombre d’objectifs qui sont de fait, considérés comme
les objectifs ou but du métré. On peut citer principalement :
Estimation des coûts : grâce à l’application de prix unitaires de vente sur les quantités d’ouvrage
élémentaire ainsi estimées, on peut déterminer les montants partiels, ainsi que le montant total des travaux (MTVX), objet du
marché.
Détermination des quantités de matériaux élémentaires : Connaissant les dosages ou la composition
de ces parties d’ouvrage, on peut ainsi déterminer les quantités élémentaires relatives à chaque matériau. Ce qui permet d’évaluer
les approvisionnements sur le chantier, de dimensionner les aires de stockage de ces matériaux ainsi que de quantifier les volumes
à évacuer.
Détermination du planning d’exécution : Connaissant la composition des équipes de main d’œuvre à
mettre en place, la quantité d’ouvrage élémentaire à exécuter, les temps unitaires de main d’œuvre ainsi que les temps unitaires
d’utilisation du matériel on peut estimer les crédits horaires (C.H.). Les CH permettent de déterminer les délais d’exécution
partiels. Ces détails sont ordonnés de façon chronologique dans le temps (c’est l’ordonnancement) et conduisent à l’élaboration du
planning d’exécution pour le pilotage du chantier. Ce planning permet de gérer l’ensemble des corps d’état (c’est la coordination).
On réalise ainsi l’Ordonnancement, le Pilotage et le Coordination (OPC), nécessaire au bon déroulement d’un chantier.
Détermination des plannings d’utilisation de la Main d’œuvre (Mo) : Connaissant les quantités
d’ouvrage élémentaire à exécuter ainsi que le planning d’exécution on peut procéder au calcul des effectifs de Mo, procéder à
l’élaboration du planning d’utilisation de la main d’œuvre et estimer les coûts qui se rapportent à l’utilisation de cette Mo.
Détermination des plannings d’utilisation du matériel : C’est le même principe estimatif utilisé que
pour le Planning d’utilisation de la Mo.
Détermination des plannings financiers : Grâce aux quantités d’ouvrages et au planning d’exécution,
on peut évaluer par période, les dépenses de fonctionnement du chantier ou de tous les autres chantiers dépendant de l’entreprise.
En dehors de l’estimation de ce budget de chantier (ou budget partiel), l’entreprise peut mettre en place un planning de décompte
qui a pour principal objectif d’équilibrer ses comptes (entre les sorties et les entrées) tout en alimentant sa trésorerie.

C°/ La Fonction Estimative :


Elle est importante et nécessaire à chaque stade d’évolution du projet (Programmation, études préliminaires ou Esquisses, APS,
APD, DCE, réalisation, maintenance). Par exemple :
Aux études préliminaires : sur la base des éléments du programme on peut estimer les surfaces utiles.
Sur la base du standing du futur ouvrage, on peut appliquer un coût unitaire forfaitaire par m 2 de plancher couvert ou construit,
majoré généralement de 5 à 10 % pour tenir compte des VRD, des murs de clôture, des branchements ainsi que des aménagements
extérieurs.
Au stade de l’APS : le choix formel et dimensionnel du projet est déjà connu. Sachant le niveau de
traitement et d’équipement de chaque pièce, on peut appliquer un pourcentage majorateur ou minorateur au coût unitaire par m 2 de
plancher couvert. Ainsi, sur cette base on peut estimer de façon assez précise le coût de l’ouvrage projeté.
Au stade de APD : les détails de construction sont connus, ainsi que les schémas architecturaux
d’équipements (électricité, plomberie,…). On peut dès lors procéder à un métré précis qui aboutit à la détermination du Coût
Objectif (coût réaliste). C’est en ce moment que l’on établit le Devis Estimatif Confidentiel, destiné au Maître d’Ouvrage.
Au stade du Dossier de Consultation des Entreprises (DCE) ou Appel d’Offre : l’ensemble des
Pièces Ecrites (Descriptif Général et CCTP ou CPTP) et Graphiques sont disponibles pour permettre aux entreprises de chiffrer les

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travaux et de fixer définitivement leur offre. Ce montant est réaliste car étant contractuel et constituant la base du Contrat de
Marché qui sera passé entre le Maître d’Ouvrage et l’Entrepreneur. C’est le Marché de Base.
Après réalisation : C’est uniquement après exécution des travaux et sur la base du mémoire d’avancement
des travaux que l’entreprise est en mesure de déterminer le Coût Réel du bâtiment. Ce coût est très important pour l’entreprise car
ses services chargés de la productivité vont s’occuper de l’analyse de ce coût afin de réaliser la décomposition des prix rentrant
dans la réalisation des futurs ouvrages : ce qui permet d’améliorer la productivité de l’entreprise et de faire face efficacement à la
concurrence.

Chapitre 2 : RAPPELS ET DEFINITIONS

A°/ Les Installations de chantier, Les Implantations et le Repliement :


C’est le premier poste à estimer forfaitairement par l’entreprise dans un devis technique et estimatif. Ce poste prend en compte les
études préparatoires et nécessaires à l’installation du chantier, l’installation proprement dite, l’implantation des ouvrages ainsi que
le repliement après exécution.
1°) Les Installations :
Avant l’installation effective sur le terrain, l’entreprise est tenu de procéder à l’élaboration du plan d’installation de chantier : c’est
la phase des études préalables.
Ce plan réparti les différentes aires de stockage et de production ; les différentes voies d’accès et de circulation interne,
l’emplacement du matériel de production, le parc à engins, les baraques de chantier, la délimitation (clôture) et l’implantation du
panneau de chantier.
C’est sur la base de ce plan d’installation de chantier que l’entreprise effectue l’installation réel et définitive du chantier à savoir  :
implanter la clôture, le panneau de chantier, les baraques de chantier (bureaux, vestiaires, WC), la grue fixe, la répartition des aires
de stockage ainsi que leur aménagement, les aires de production (bétonnage, ferraillage menuiserie), l’aménagement des voies de
circulation interne. L’entreprise aura aussi à procéder lors de l’installation du chantier, aux branchements provisoires (eaux,
électricité, téléphone) nécessaires à la vie et au fonctionnement du chantier.
2°) Les Implantations
Ce sont les tracés effectués par le géomètre pour la matérialisation de l’implantation des axes des murs, des semelles et des
poteaux ou piliers. Ces tracés sont possibles grâce à l’installation des chaises d’implantation aux angles des bâtiments qui
incorporent les réseaux de fil de fer tendus et maintenus par les contre -poids sur lesquels les maçons auront à accrocher leur fil à
plomb d’axe qui va permettre de déterminer le point d’intersection des axes de structure.
3°) Le Repliement
A la fin de l’exécution des travaux, l’entreprise est tenue de livrer l’ouvrage prêt à fonctionner d’après le contrat de marché. Pour
cette raison, elle est obligée de rapatrier le matériel de production vers ses dépôts, d’évacuer les granulats restant ainsi que les
déblais excédentaires, mais aussi de procéder au nettoyage des ouvrages, ainsi qu’aux travaux de finition complémentaires. Tout
cela nécessite un budget et sera en conséquence facturé au Maître d’ouvrage.

B°/ Les Préparations de Terrain et Terrassements :

1°) Les Préparations de Terrains :


On peut citer les débroussaillages, les dessouchages, les coupes de haie vive ainsi que les abattages d’arbres.
Dans ces travaux de préparation, si les évacuations ne sont pas incluses dans le prix unitaire d’ouvrage, il faudra alors en tenir
compte.
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2°) Les Démolitions et Déposes :
Dans les travaux de réhabilitation, de rénovation, ou si toutefois le terrain contient un ancien édifice existant, il va falloir procéder
aux démolitions et déposes.
a) Les démolitions : On a les démolitions en masse concernant les maçonneries, les démolitions de maçonnerie en
béton, de dallage ou de forme de béton. Ces démolitions sont estimées au m3 d’ouvrage.
On peut citer aussi dans les démolitions, les décapages d’enduit de chape ou de carrelage, métré au m 2; alors que leur évacuation

est mesurée au m3. En dehors des démolitions on a les descentes de graviers et gravillons, y compris les chargements et
déchargements ainsi que leur évacuation à la décharge publique qui est métrée à part (l’unité est le m 3).
c) Les déposes : L’unité de métré est la pièce ou l’unité. Elles concernent le démontage des portes, portes-fenêtres ou
fenêtres, le démontage des appareils sanitaires, de plomberie, d’électricité ou de climatisation, de sécurité incendie etc.
3°) Les Terrassements :
Pour l’implantation des fondations et sous-sols (infrastructure), l’entrepreneur est tenu d’exécuter les déblais ainsi que les
remblais. Les terrassements se définissent comme étant la modification du relief par des déblais et des remblais. Les déblais
portent le nom de fouilles et les remblais celui de remblayage.
a) Les Fouilles : Les fouilles se définissent comme étant l’exécution des remblais et déblais. On entend par remblai, le
fait d’apporter des terres (remblai en masse, remblai contre fondation, remblai sous dallage, etc.) et par déblai, le fait d’extraire des
terres. Lors de l’exécution des remblais et déblais, et surtout pour évaluer les quantités à évacuer ou à commander, nous devrons
tenir compte du foisonnement (augmentation du volume) donné en pourcentage (taux) ou en coefficient multiplicateur. Le métré

des fouilles s’effectue en m3. Comme fouille on peut citer :

Les décapages : ils consistent à enlever la terre végétale (terres souillées) sur une profondeur de 10 à 30 cm en
général. En fait, la profondeur est variable selon la nature du sol. La surface de décapage est étendue à la surface d’assise des
ouvrages majorée d’un débordement de 2 m de part et d’autre. L’unité de métré est le m2.
Les fouilles en rigoles : ce sont des fouilles linéaires (en tranchée ou canalisation) destinées à recevoir des
canalisations, des câbles, des semelles filantes, des murs de soubassement de sous-sol ou de cave. Généralement la largeur de
fouille = 2 x largeur de l’ouvrage. Une largeur minimale de 60 cm est conseillée, pour permettre à un homme de pénétrer à
l’intérieur pour effectuer les fouilles. L’unité de métré est le m3.
Les fouilles en puits : ce sont des fouilles destinées à recevoir des semelles isolées, des piliers, des cages
d’ascenseur etc. Ces fouilles sont exécutées sur une petite surface pour une profondeur importante (jusqu’au bon sol d’assise).
L’unité de métré est le m3.
Les fouilles en pleine masse : elles sont appelées excavations car destinées à enlever des volumes ou des
masses de terre importantes. On les exécute pour la réalisation de radier générale, de sous-sols etc.
Les évacuations : après avoir procédé aux fouilles, certaines terres de qualité peuvent être réutilisées pour les
remblais. Les terres excédentaires stockées en périphérie du chantier doivent être évacuées à la décharge publique.
Les fouilles en galerie : Elles sont exécutées sous terre et sont destinées à relier deux ou plusieurs points. C’est
l’exemple des tunnels, des galeries d’extraction des minerais etc.

b) Les Remblais : Ils sont le plus souvent effectués avec des terres d’apport ou sable de bonne qualité (sable de dune
ou sable de bonne qualité provenant des fouilles). Il ne faut pas oublier de tenir compte du foisonnement lors des commandes de
sable de remblais.
On distingue : les remblais de masse ; les remblais contre fondation ; les remblais sous dallage. L’unité de métré est le m3.

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NB : Pour l’exécution des remblais il est conseillé d’exécuter des couches successives d’épaisseur de 10 à 30 cm, soigneusement
arrosées puis compactées.
c) Les Evacuations : Elles concernent les terres végétales souillées, les déblais de mauvaises qualités ainsi que les
terres excédentaires provenant des fouilles. Au début elles sont stockées en périphérie du chantier ; c’est par la suite qu’elles
seront évacuées à la décharge publique. L’unité de métré est le m3 ; Il ne faut pas oublier de tenir compte du foisonnement.

C°/ Le Gros Œuvre :

Il se définit comme étant la partie porteuse du bâtiment (structure porteuse, squelette, ou ossature du bâtiment). Sa démolition ou
son altération présentent des dangers ou des risques d’écroulement de l’édifice. On distingue deux systèmes porteurs dans le gros
œuvre :
 Système par Murs Porteurs : Constitué essentiellement de murs porteurs reposants sur les fondations ou
ouvrages d’infrastructure. On peut citer les murs de sous sol, de cave, de soutènement, les murs gouttereaux, pignons, de refend,
d’échiffre, les murs long – pan etc. Ces murs seront dimensionnés en fonction des charges qu’ils supportent ou qu’elles
transmettent.
 Système à Plan Libre : Encore appelé système par points porteurs (poteaux poutres) ; il se compose, en dehors
de l’infrastructure, de poteaux, de longrines, de poutres, de planchers sans compter les balcons, les auvents, les passerelles etc. On
peut citer l’exemple des charpentes légères ou des structures en béton armé.

1°) Les Fondations :


Elles représentent «l’Infrastructure » et ont pour principal rôle de transmettre et de répartir les charges de l’ouvrage sur le bon sol
porteur (sol de fondation). Comme élément de fondation on peut distinguer :
a) Les fondations superficielles : Constituées par les semelles isolées, les semelles filantes et le radier général.
Ces éléments peuvent être armés ou non. On adopte des fondations superficielles dans le cas où le bon sol est facilement
accessible par fouilles traditionnelles.
b) Fondations profondes : Elles sont exécutées dans le cas ou le niveau du bon sol est accessible mais très profond
(les fondations sur puits, les pieux battus, les pieux moulés, les pieux forés, les micro pieux etc.). Dans le cas où le bon sol serait
inaccessible, on adoptera des pieux flottants ordinaires ou coniques : association entre radier général, longrines et pieux flottants.
2°) Les Elevations :
Souvent appelées « superstructure », elles concernent, les éléments émergeants au-dessus du niveau de référence. On peut citer les
murs d’élévation en parpaings, briques de terre crue ou cuite, en moellons, en banco, en bardage bois ou métallique; les longrines;
les linteaux; les poutres, les chaînages haut ou bas; les raidisseurs; les planchers et dallages; les escaliers; les acrotères; les auvents,
balcons et loggias; les bow-windows; les passerelles, les charpentes bois ou métalliques etc.
C’est dans cette rubrique que nous classons souvent les enduits sur maçonneries. Selon la partie d’ouvrage considérée, l’unité de
métré peut être le m3ou le m².
D°/ Le Second Œuvre :
On désigne par second œuvre toutes les parties de finition qui ont pour principale rôle d’apporter à l’ouvrage le confort, la
protection, la fonctionnalité, l’esthétique et la sécurité. Les équipements font partie intégrante du second œuvre, mais cependant
nous avons de plus en plus tendance à les classer à part.

1°) Les Etanchéités


Ce sont les dispositifs de protection contre les infiltrations d’eau. Elles se présentent sous forme de rouleaux de feutre monocouche
ou bicouche ou en carton bitumé; en poudre sous forme d’adjuvant incorporé dans les ouvrages et qui est riche en produit
bitumineux. On distingue l’étanchéité horizontal unité m2, de l’étanchéité verticale (relevé d’étanchéité) unité ml.

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Les étanchéités sont disposés au niveau des toitures terrasses (accessible ou non), des salles de bains ou salles d’eau à l’étage, des
toilettes à l’étage, des balcons, parcelles, bow-windows, terrasses et loggias, des jardinières et bac à fleur. Les étanchéités sont de
type autoprotégé (Pax Alu, avec granulats minéraux,…) ou avec protection rapportée, lourde ou légère. Elles sont exécutées sur
des formes de pentes permettant le sens d’écoulement des eaux pluviales vers les descentes EP.
2°) Les Revêtements fixes (scellés) ou souples
Les revêtements se définissent comme la partie superficielle de finition des chapes, dallage et plancher ; et aussi parfois de certains
murs intérieurs ou de façades. Ils jouent un rôle esthétique, de protection et d’hygiène. Leur choix s’effectue en fonction de la
destination des locaux, mais surtout du classement UPEC (Usure, Poinçonnement, Eaux : résistance, agents Chimiques :
résistance). A chaque lettre est affecté un indice (1 à 4) qui donne le degré de protection par rapport aux caractéristiques de cette
lettre. L’usure est relative à la pratique de la circulation, ou déplacement courant de certains matériels à l’intérieur de ces locaux;
le poinçonnement est occasionné par les charges localisées transmises par le mobilier et les équipements mais aussi les talons
aiguilles; l’eau signale une présence ou une exposition assez fréquente de ces locaux à l’humidité; les agents chimiques sont
relatifs à des produits agressifs utilisés pour les besoins de l’activité dans ces locaux.
Dans la gamme de ces revêtements on peut distinguer les revêtements fixes ou scellés, des revêtements souples :
 Les Revêtements fixes ou scellés : On peut citer les dallettes en béton ou béton armé extérieures, les pavés
autobloquants, les carreaux en terre cuite, les carreaux en pierres naturelles, le marbre, les granito, les grés cérames, les grés
émaillés, les grés polis, les faïences, les pierres de Rufisque ou de Diass, les carreaux plastiques, le linoléum… A ces carreaux ou
revêtements sont assortis des plinthes de même nature qui sont métrés au mètre linéaire tandis que les revêtements de surface sont
métrés au m². Les revêtements sur maçonnerie sont métrés aussi au m².
 Les Revêtements souples : Comme son nom l’indique ce sont des revêtement qui se désolidarisent facilement du

support. En cas de fixation on utilise des résines ou colle synthétique, ou alors des colles à base d’amidon. On peut citer le Papier
Peint sur murs, les moquettes, les tapis en fibres ou laines (Tapis Persans), les tapis vinyliques, les tapis plastiques…
3°) Les Menuiseries extérieures et intérieures

Les fenêtres : elles se distinguent par les matériaux de mise en œuvre, ainsi que le système d’ouverture et l’apparence.
(Fenêtres pleines avec moulures ou vitrées, simple ou avec barreaudage). Pour le système d’ouverture ou de fermeture, on peut
distinguer la fenêtre à la française, à l’anglaise qui s’ouvre vers l’extérieur, la fenêtre à l’Italienne qui s’ouvre à projection, celle à
la Canadienne qui est oxillo-battante (qui tourne à la fois autour d’un axe vertical et horizontal), la fenêtre à guillotine qui coulisse
verticalement ; on a aussi la fenêtre coulissante (qui coulisse sur les rails horizontaux), les fenêtres en accordéon qui peuvent être
battante ou coulissante, les fenêtres à soufflet…
Les portes et portes-fenêtres : Les plus courantes sont les portes s’ouvrant à la française, à l’anglaise et les coulissantes.
On a aussi les portes à tambour et tourniquet, les portes basculantes à projection ainsi que les portes pivotantes. Ces portes peuvent
être pleines, isoplanes ou vitrées.
Les Placards : Ce sont des menuiseries intégrées dans la maçonnerie et les paillasses et qui jouent le rôle de rangement.
Ils comportent à l’intérieur des étagères ainsi que des systèmes d’accrochage. Leur utilisation limite l’emploi d’armoires, de bahut
et de buffet.
Les Cloisons Légères : Ce sont des ouvrages qui utilisent les éléments de la menuiserie pour compartimenter un espace.
Ces cloisons doivent isoler contre l’agression, parfois contre le bruit et les échanges thermiques.

4°) Les Plafonds et Faux-Plafonds

a) Les Plafonds : Ils constituent la partie inférieure des planchers supérieurs compartimentant les volumes en
hauteur. Le plafond peut recevoir des enduits de lissage (mortier de ciment ou plâtre, mortier de chaux ou de banco, mortiers
divers incorporant des fibres végétales ou minérales). Vu la position horizontale de ces plafonds, les enduits y seront plus difficiles

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à exécuter que ceux sur maçonnerie ordinaire : ce qui se traduit aussi par une nette différence au niveau des coûts du mètre carré
d’enduits à mettre en place.
b) Les Faux plafonds : Ils sont considérés comme étant une structure qui réduit la hauteur sous plancher tout en
permettant l’aménagement de gaines techniques destinées à recevoir les canalisations des fluides (EU, EV, EP, Electricité,
Chemins de câbles, Eau potable, Gaz, les câbles de téléphone, d’informatique, de télévision). Ils peuvent être fixés sur une
structure secondaire (en bois, métal ou PVC) qui est à son tour fixé sur la structure primaire (mur porteur, plancher poutres etc.)
par des suspentes. Le métré des faux plafonds se fait au mètre carré ou bien de façon détaillée en tenant compte des matériaux
utilisés et du type de support.
les faux plafonds de type artisanal  : On distingue les faux plafonds en briquettes assemblées par rainures et languettes; les faux
plafonds en clef de roseaux; les faux plafonds en plâtre incorporant une armature en fibre ou projeté sur un support; les faux
plafonds en bois brut débité.
Les faux plafonds de type semi industriel : Dans cette gamme, on a les faux plafonds en staff fabriqué à partir du plâtre, de la
fibre végétale jouant le rôle d’armature, de la glycérine permettant de faciliter le décoffrage des moules ou matrices. Ces éléments
en staff sont suspendus au plancher par le biais de suspentes et polochons (les polochons sont ensuite entourés de filasses et de
plâtre pour permettre aux plaques en staff de jouer de façon homogène par rapport à l’hygrométrie). On a aussi les faux plafonds
en bois (lattes, planchettes, planchers, contreplaqués, panneaux de fibres, panneaux multiplis, panneaux extrudés...). Pour ces faux
plafonds en bois, on exécute des couvre joints ou des baguettes de recouvrement au niveau des joints pour des soucis esthétiques.
Les faux plafonds industriels : Ils sont d’utilisation très courante de nos jours. On a des éléments modulaires en plaques ou en
lamelles accroché à la structure secondaire suspendue au plancher par des suspentes. Ces éléments sont démontables: ce qui
permet l’accès aux gaines techniques. Les faux plafonds industriels sont parfois de type isolant acoustique ou isolant thermique
avec utilisation de matériaux spéciaux. Ils peuvent aussi servir la protection contre l’incendie : système ignifuge.

5°) Les Peintures, Vernis et Vitrerie


a) La Peinture : Son rôle est de protéger les ouvrages, de les assainir tout en leur donnant l’esthétique qui personnalise. Une
peinture se caractérise par ses composants de base qui sont :
Le Pigment : c’est un corps solide qui se présente sous forme de poudre en suspension qui donne la couleur (il est
d’origine minérale, végétale ou de synthèse). On a les pigments de base (qui donnent la consistance désirée et opacifient  : les
blancs à base terreuse plus huile de lin = mastics), de charge (destinés à baisser le prix de revient de la peinture : la silice et le
kaolin), les pigments stabilisant (légers comme le talc stabilisent les peinture ayant tendance à se déposer) et les pigments
colorants (d’origine minérale : terre ou roches pour obtenir les ocres jaunes, rouges ainsi que les séries d’ombres; artificielles :
minium de plomb, jaunes de chrome, les sels minéraux ou pigments métalliques comme les poudre de Zinc, Alu, Argent, Nickel ;
ou organique : indigo, brun sépia de la seiche ).
Le Liant : c’est un produit liquide qui a pour rôle de mouiller chaque grain des constituants pour constituer une feuille au
séchage. Il sert à lier les grains du pigment (c’est la colle). Il peut être d’origine animale, végétale: amidon, alguinote, colle
cellulosique ou synthétique : acétate de vinyle. Ce sont des liants aqueux, des résines ou des huiles : huile d’œillette ou de ricin.
Le Solvant : Il sert à diluer la peinture. Comme solvant on a l’eau et l’huile (huile de benzène, essence de térébenthine,
huile de lin, White spirite…)
Le Siccatif : Il a pour principal but d’accélérer le séchage après application de la peinture. Il joue le rôle d’adjuvant  ; son
adjonction dans la peinture ne constitue pas une obligation. Il est essentiellement constitué de sels métalliques de plomb, de
manganèse, de cobalt…
Comme type de peinture, on peut distinguer :
Les peintures à l’eau : Ce sont les types de peinture les plus anciennes. De nos jours, avec les progrès de la chimie, ces peintures
sont lavables. Elles sont utilisées aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le solvant utilisé dans ces types de peinture est l’eau:
d’où l’origine de leur appellation.
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Les peintures à l’huile : Le solvant utilisé est de l’huile végétale ou artificielle. Ce sont des peintures très résistantes et qui sont
lavables au détergeant. Cependant elles jaunissent sous l’action des rayons ultra violets du soleil.
Les peintures acryliques : Ce sont des émulsions. Elles sont obtenues en mélangeant deux liquides non miscibles, plus adjonction
d’un agent stabilisant avant brassage mécanique. Ces peintures sont très utilisés aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur et ceci
grâce au coût de revient intéressant.
Il existe d’autres types de peintures dites peintures spéciales : on a les peintures ignifuges ou intumescente qui protège contre la
propagation du feu. Les peintures antirouille à base de sels métalliques dissout dans un solvant : exemple le minium de plomb ;
Les peintures fongicides (contre la prolifération des champignons) ; Les peintures insecticides ; Les peintures marines utilisées
dans la construction navale (ambiance agressive : sels) ; On a aussi les peintures bitumineuses (flinkote). De nos jours, on assiste à
l’émergence de peintures décoratives qui s’appliquent aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le métré de la peinture se fait au
mètre carré et par couche appliquée.

b) Les Vernis : Son rôle est de protéger certaines parties d’ouvrage tout en leur donnant une esthétique particulière. On peut
citer les vernis cellulosiques qui constituent une feuille ou un film transparent, mettant en évidence les qualités du support ayant
déjà reçu un colorant. Il existe aussi des vernis colorés appliqués sur des supports métalliques comme la menuiserie Alu. Le métré
se fait au mètre carré et par couche appliquée.

c) La Vitrerie : Peut être utilisée dans la menuiserie pour l’éclairage ainsi que l’habillage des façades légères. Il a un rôle
d’isolant thermique et phonique s’il est double. Il joue aussi le rôle de protection solaire s’il est réfléchissant (verre stop sol ou
réfléchissant). On utilise, pour des raisons de sécurité, du verre armé encore appelé blindage, surtout au niveau des banques mais
aussi au niveau des portes et fenêtres des résidences des grandes personnalités. Au niveau des hublots, pare-brises et issues de
secours, le verre incorpore une feuille plastique qui évite la cassure en lamelle. Le métré du vitrage se fait au mètre carré.

6°) Les Façades Légères et Bardages

Face à la nécessité de disposer d’un plateau aménageable à sa guise tout en bénéficiant de la transparence optimale vis à vis de
l’extérieure, mais aussi face à la prolifération des matériaux nouveaux et à la nécessité d’alléger les structures, les constructeurs
utilisent les façades légères à la place des murs traditionnels porteurs ou de remplissage. Une façade légère peut être entièrement
en vitre ou en panneaux métallique ou PVC appelé bardage.
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Les façades panneaux : Ce sont des façades qui laissent apparaître vers l’extérieur la trame, la structure : c’est à dire
les poteaux, les poutres et les nez de plancher.
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Les façades rideaux : Ce sont des façades qui passent entièrement devant les nez de la structure en la cachant vis à
vis de l’extérieur. Ces façades ont comme analogie l’utilisation d’une structure secondaire en montants et traverses qui supportent
les éléments de façades tout en restant solidaire à la structure principale (poteaux, poutres et planchers). Pour les bardages on
distingue : Les bardages simples (constitués de profilés en feuilles minces) en bacs, tôles nervurées ou ondulées ; et les bardages
industriels (doubles tôles) qui incorporent un isolant avec les réserves nécessaires au passage des conduits des différents fluides  :

ces types de bardage sont encore appelés des panneaux sandwich.


Le métré des façades légères se fait au mètre carré ou de façon détaillée.

E°/ Les Equipements :

On considère comme équipements l’ensemble des ouvrages qui favorisent la fonctionnalité de l’édifice ainsi que le confort, la
sécurité et l’hygiène. Comme équipements on a :

1°) L’Electricité

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La distribution se fait depuis le poteau (SENELEC) qui alimente un tableau général basse tension (TGBT) pour le courant faible
de basse tension ou bien un poste transformateur pour le courant fort (moyenne et haute tension). Les schémas électriques seront
établis selon le principe du Schéma Unifilaire qui répartit les circuits différentiels avec leurs protections tout en permettant le
calcul du Bilan de Puissance à souscrire.
L’architecte aura à établir les plans d’électricité sommaire (pour le choix de l’emplacement et le type d’appareillage à implanter)
et c’est au BET (bureau d’Etude Technique) de dimensionner les circuits et les protections tout en élaborant les plans d’exécution
détaillés d’électricité. Dans une installation électrique on distingue les circuits, les protections et l’appareillage.
a) Les Circuits : Ils sont composés de fileries et de câblages appelés conducteurs, de canalisations ou de gaines dans lesquelles
passent les conducteurs (les fourreaux, les goulottes, les moulures, les chemins de câble etc.). Les circuits seront différenciés.
C'est-à-dire qu’il y aura un circuit par niveau ou par appartement avec des sous circuits : un pour l’éclairage, un pour les prises et
un pour la force et l’électroménager. Une fois que l’on atteint un nombre supérieur ou égal à 8 (huit) au niveau de chaque sous
circuit, il sera conseillé de diviser ce sous circuit en 2 ou plusieurs autres circuits. Les circuits sont métrés au mètre linéaire.
b) Les Protections : La protection principale est constituée par le disjoncteur. Ensuite il existe des protections secondaires au
niveau des coffrets que sont les fusibles. Comme autres protections, on peut citer la prise de terre branchée aux masses métalliques
(pour les défauts d’isolation) ; le parafoudre ou paratonnerre. La protection a pour principal rôle d’isoler le circuit concerné en cas
de disfonctionnement.
c) L’Appareillage : On a le compteur, le disjoncteur (protections principales ou primaires, les coffrets à fusibles (protections
secondaires) ; les interrupteurs, prises, luminaires, les minuteries, les boutons poussoirs, les linolithes, les contacteurs, les
brasseurs d’air etc. Le calcul du Bilan de Puissance se fait au niveau de l’appareillage, et ceci en faisant la somme des puissances
avec application d’un coefficient de simultanéité qui tient compte de la probabilité de l’utilisation simultanée des appareils.
L’appareillage est métré à l’unité ou à la pièce.

2°) La Plomberie Sanitaire :

Elle comprend l’alimentation en eau potable et les évacuations.


a) L’alimentation en eau potable : Elle s’effectue depuis le compteur de la SDE, et à travers des canalisations en PVC, en
cuivre, en acier galvanisé etc. Cette alimentation incorpore un certain nombre d’appareils qui sont : la robinetterie, les vannes
d’arrêt, les pommes ou colonnes de douche, les mélangeurs et mitigeurs. Pour le branchement son métré se fait forfaitairement  ;
quant à l’appareillage et les canalisations ou collecteurs, leur métré se fait de façon détaillée en tenant compte de la fourniture et
pose des canalisations (ml), de F et P des raccords et accessoires (U ou P) et enfin de F et P de l’appareillage (U ou P).
b) Les évacuations : On peut distinguer les évacuations des eaux usées (eau de cuisine, des douches, des lavabos, buanderie,
urinoirs, bidet…) ; les eaux vannes (eau des WC plus matières organiques en suspension) ; et les eaux pluviales.
-
Les eaux usées (EU) : le circuit d’évacuation est le plus souvent indépendant dans le cas d’un système d’assainissement
individuel (par puits perdu ou cuve étanche). Dans le cas d’un assainissement collectif, les eaux usées sont directement évacuées à
l’égout ( en système unitaire du tout à l’égout, ou en système séparatif). Ces eaux usées peuvent être traitées avant rejet ou
réutilisées.
-
Les eaux vannes : ce sont les eaux provenant des WC et comportant des matières organiques. Leur évacuation se fait à la
fosse septique, à la fosse étanche, ou à l’égout.
-
Les eaux pluviales : ce sont les eaux de ruissellement collectées aux niveau des espaces non couvert, ainsi que les eaux
de pluie provenant des toitures. Leur évacuation se fait à l’égout ou vers un exutoire.

NB : Certaines villes disposent d’un réseau d’alimentation en gaz de ville ; dans ce cas ce poste sera traité de la même façon que la
plomberie en tenant bien sur compte de sa spécificité.

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3°) L’Assainissement :

C’est un système permettant le stockage et traitement des eaux spoliées avant leur rejet. Les ouvrages peuvent être visibles ou
enterrés. On distingue l’assainissement autonome et l’assainissement collectif :
a) Autonome : C’est un système adopté dans les cités dépourvues de système d’assainissement collectif.
On peut citer :
-
La fosse étanche : elle est réalisée selon les techniques de cuvelage ou caissons étanches. La fosse étanche joue le rôle de
bac de rétention des effluents (sans possibilité de filtration).
-
La fosse septique : c’est une fosse qui comprend généralement 2 à 3 bacs de décantation dont l’un est appelé lit bactérien
(là où s’effectue la décomposition des matières organiques par les bactéries et micro-organismes anaérobiques pour donner des
solutés). Une fosse septique est toujours reliée à un système de filtration (puit perdu ou épandage).
-
L’édicule : C’est un système composé d’un bac de rétention de section carrée, rectangulaire ou circulaire comportant un
dispositif permettant aux populations de se soulager. Cependant, il faudra prendre les mesures idoines afin d’éviter de contaminer
les nappes phréatiques.
b) Collectif : C’est un système très pratique utilisé dans les grandes agglomérations ou cités pour l’évacuation et le traitement
des eaux usées. Le collecteur local est appelé égout et est situé sous les réseaux de voirie sauf dans le cas d’un canal à ciel ouvert
ou couvert destiné à la collecte des eaux pluviales. Chaque concession ou parcelle peut être branchée directement sur ce système
d’égout grâce aux regards prévu à cet effet. L’égout est directement relié à un système de conduits qui déverse les eaux vers un
exutoire naturel (fleuve, rivière, mer etc.) après traitement au niveau des stations d’épuration.

4°) La Climatisation et les VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée) :


La climatisation est un traitement artificiel des ambiances afin d’atteindre un niveau de confort thermique désiré. On distingue :
a) La climatisation individuelle :
Elle permet de traiter un seul local de façon indépendante et autonome. On a par exemple :
-
Le système fenêtre ou window : c’est un climatiseur placé à cheval entre l’intérieur et l’extérieur du local (le convecteur
ou l’évaporateur vers l’intérieur et le compresseur vers l’extérieur). Ce système de climatisation joue le rôle de pompe à chaleur
comme les frigo domestiques traditionnels. Il faut prévoir lors de l’installation de ces climatiseurs un système d’évacuation des
condensats.
-
Le Split système : pour palier aux inconvénients du système de climatisation window ou fenêtre, les fabricants ont mis
sur pied le Split système qui est un climatiseur individuel (permettant le traitement autonome d’un seul local). Il est composé d’un
compresseur vers l’extérieur qui permet de produire du froid grâce à un liquide frigorifique incorporé. Ce froid est envoyé à
travers des gaines fourreautées et isolées thermiquement vers un convecteur ou évaporateur situé à l’intérieur du local à
conditionner. Ce convecteur munit d’un ventilateur sera chargé de diffuser le froid dans le local. L’avantage du Split système est la
possibilité de régler le choix de la température plus l’orientation des lamelles au niveau de la bouche de soufflage.

b) La climatisation semi centralisée et centralisée :


-
La climatisation semi centralisée : on a l’exemple des multi-Splits qui sont composés d’une batterie de compresseurs
mono blocs ou condenseur unique suffisamment dimensionné, de gaines d’alimentation et de plusieurs convecteurs ou
évaporateurs situé dans des locaux différents à conditionner séparément. Chaque local est autonome du point de vue traitement et
du choix de la température.

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-
La climatisation centralisée : le dispositif est le suivant : on a des batteries de filtres qui aspirent l’air ambiant tout en le
filtrant (cette méthode permet de contrôler la teneur des différents constituants de l’air), d’un système de refroidissement (centrale
d’eau froide ou d’eau glacée) et enfin de cassettes d’aération ou de soufflage pour le traitement des différents locaux.
Ces systèmes sont reliés par des canalisations (gaines et conduits isolants). A l’intérieur des pièces traitées il faudra prévoir
des bouches d’extraction de l’air vicié, spolié.

5°) La Sécurité Incendie

Pour les bâtiments d’une certaine importance et surtout pour ceux recevant du public, il sera indispensable de mettre en place, un
plan de sécurité incendie qui est composé des éléments suivants :
-
Evacuation : se fait par le biais des issues de secours, des escaliers de secours et de dessertes bien ventilés pour éviter
l’asphyxie. Les portes de secours doivent s’ouvrir vers l’extérieur et sont parfois munies de barres anti- paniques.
-
Balisage : c’est l’ensemble des signaux qui permettent d’indiquer le sens de sortie. Ces circuits balisés comportent des
blocs autonomes de secours.
-
Pose des Entremetteurs : ils sont implantés au niveau des points faciles d’accès et de repérage. Leur implantation peut se
lire directement sur les plans de sécurité incendie affichés sur certaines partie de bâtiment : hall, circulation, paliers, attentes...
-
Bouches à incendie : elles sont conçues comme des bornes fontaines (à téton ou caisson au niveau du sol) situées à
l’extérieur des bâtiments ; ce sont des réservations mises à disposition des sapeurs pompiers pour le branchement de leur lance à
eau. Dans ce même ordre d’idée, on a à l’intérieur des ouvrages de bâtiment des colonnes sèches et des poteaux d’incendie jouant
le même rôle que les bouches d’incendies. Cependant ces colonnes sèches et poteaux d’incendie sont parfois munis de système de
lance à eau.
-
Extincteurs
-
Autres : pour des raisons préventives certains ouvrages comportent des détecteurs de fumée, de flamme et d’alarme
sonore. Les détecteurs de flamme sont parfois reliés à un système de canalisation dont les vannes s’ouvrent automatiquement pour
arroser la structure de l’ouvrage. Pour limiter les sinistres, des portes coupe feu et pare flamme sont aménagées au niveau des
paliers, salles et espaces recevant du public. Certains matériaux du bâtiment ou de l’ouvrage peuvent aussi recevoir des traitements
ignifuges. Pour les bâtiments de grandes longueurs l’emploi de murs coupe feu est systématique tous les 25 à 30 m.
NB : Les dispositions à prendre concernant l’accessibilité de ces bâtiments ou ouvrages aux handicapés (surtout moteur), est
d’aménager des rampes d’accès ainsi que des monte charges pour l’accès en hauteur.

F°/ Les Aménagements extérieurs et Espaces verts :

Au-delà du bâtiment construit, le métré s’attellera à quantifier et à estimer tous les ouvrages relatifs à l’aménagement
extérieur : les VRD et l’espace vert. On distingue comme aménagements extérieurs :
-
Les VRD : on aura à procéder au métré forfaitaire ou détaillé en fonction de chaque lot spécifique (voirie, aire de
stationnement, réseau d’assainissement extérieur plus les regards de visite, réseau d’éclairage extérieur, le réseau
d’adduction d’eau, de téléphone, la guérite ou poste de contrôle...)
-
Les bordures de jardins, de chaussées et d’allées.
-
Les espaces verts : ce sont des espaces extérieurs aménagés destinés à recevoir le végétal. On a les aires gazonnées, les
parterres de fleurs, les plantations de haies, les plantations d’arbres et d’arbustes etc.
Le métré peut se faire de façon forfaitaire ou détaillé.
-
Les espaces aménagées avec des matériaux minéraux : on peut distinguer les bacs à sable, les aires minéralisées avec
graviers ou dallages ou carrelage, les plans d’eau, cascades, bassins aquatiques et aquariums…
-
Le mobilier urbain : les bancs publiques, les poubelles, les stèles et monuments, les panneaux publicitaires, les toboggans,
balançoires, saute moutons etc.
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Chapitre 3 : PHASES D’ELABORATION DE PROJETS ET
PRESENTATION DES DOCUMENTS DU METRE

TABLEAU RECAPITULATIF

Maître d’ouvrage Maître d’œuvre BET Génie Civil BET Génie Méca.

Programme élémentaire - Elaboration du dossier * Dossier d’exécution * Electricité


des besoins d’Etude préliminaires BET Génie Civil * Climatisation
* Organigramme - Plan d’implantation des * ascenseur
fonctionnel semelles * Plomberie 
- Esquisses (1/200 ou 1/500) - De Coffrage Longrines et sanitaire
- APS (Avant projet sommaire) pour Dallage et Ferraillage * Sécurité - Incendie
demande Permis de construire + - Plan de Coffrage des * Assainissement
Description générale : Plans de différents Planchers et De * Courant faible : Télé
différents Niveaux (sous sols, Rez-de- Ferraillage surveillance, Téléphone,
chaussée, Rez-de-jardin, Mezzanine, - Plan de Charpente Bois ou Informatique,
Etages, Toiture Terrasse…) ; Coupes Métallique * Autres équipements
et Façades significatives, Plan de - Les Cahiers de Ferraillage techniques comme Local
Masse, Vues perspectives ou Vue en des Semelles, Longrines et surpresseur, Chauffage…
3D Longrines de Redressement,
- APD (Avant projet détail) Tous les Poteaux, Linteaux, Poutres…
plans coupes et façades : échelle 1/50, - Détails d’exécution
et détails 1/20, 1/10 + coupe
- Cahier des Menuiseries
- Electricité schémas du principe
Architectural
- Plomberie (Alimentation et
Evacuations) schémas du principe
Architectural
- Plan de Masse
- CCTP des Lots architecte

Dossier de Soumission Pièces Annexes


Appel d’offres ouvertes : Présélection - Lettre d’invitation
Appel d’offres restreintes - CDAO (règlement de l’AO)
- CPS (cahier prescriptions Spéciales)
DCE : Dossier de Consultation - Cadre quantitatif
des Entreprises - Estimatif confidentiel
- Calendrier Général d’Exécution

Documents Graphiques : APD + Plans BET (G.M. + G.C.)


Pièces écrites : Description Générale + CCTP

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Chapitre 4 : LES DIFFERENTS TYPE DE METRE

I- LE METRE FORFAITAIRE
Nous pouvons obtenir le coût du mètre carré de plancher construit du bâtiment par la formule :
par rapport à un projet ou bâtiment existant. Ce qui nous permettra de définir le standing du
bâtiment.
Les différents types de standing : Très économique, économique, moyen standing, haut standing, très haut
standing, le luxe…
Généralement pour la forme très économique, nous avons une parcelle avec une surface : S = 150m2 avec
une toiture à simple pente.
Economique : l’amélioration commence avec S = 250 m²
A l’étape de standing nous observons des planchers horizontaux.
Le haut standing correspond aux villas.
Les coûts incorporent l’électricité et plomberie.
Les montants varie entre :
-
Très économique 60 à 80 000 F / m2 de plancher couvert
-
Economique 80 000 à 120 000 F / m2 plancher couvert
-
Moyen standing 120 000 à 200 000 / m2
-
Haut standing 200 à 250 000 F / m2
-
Très haut standing 250 à 300 000 F /m2
-
Luxe plus de 300 000 F /m2

Exemple du standing moyen

Programme des besoins Estimation forfaitaire


Séjour 15 m2 = 1 950 000
1 chambre parent + SDB 12 m + 4 m
2 2
= 2 080 000
2 chambres 2 x 9 m2 = 2 340 000
1 cuisine 6m 2
= 780 000
1 garage 12,5 m2 = 1 625 000
1 débarras 4m 2
= 520 000
Toilettes 8 m2 = 1 040 000

Espace familial + circulation 20 % ST


Cours extérieures : Cours principale
Cours de service 10 % MTVX montant total des travaux
Ratio ou jardin

Le coût moyen est de 130 000 F/m2


Surface utiles des locaux S = 79,5 m2  80 %
Surface espace + circulation  20 %  2 600 000
Coût total des surfaces bâties  12 935 000  90 % MTVX

Coût estimatif global  14 372 222 F CFA HT à écrire en toutes lettres


MT x 1, 18 = MT (TTC)
Pourcentage 1,5 % Contrôle
4,5 % BET
6 à 8 % Architecte

Autre méthode de calcul


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On applique un coefficient de pondération qui tient compte du traitement de l’espace concerné.

Séjour 15 m2 x 130 000 x 1,3 = 2 535 000


1 chambre parent + SDB 16 m2 x 130 000 x 1,2= 2 496 000
2 chambres 18m2 x 130 000 x 1 = 2 340 000 (bat réf. 100
1 cuisine 6 m2 x 130 000 x 1,1 = 858 000
1 Garage 12,5 m x 130 000 x 0,7
2
= 1 137 500
1 débarras 4 m2 x 130 000 x 0,5 = 260 000
Toilettes 8 m2 x 130 000 x 1,15= 1 196 000
Circulation 20 m2 x 130 000 x 0,8 = 2 080 000

II- LES TECHNIQUES D’AVANT METRE


Elles s’appuient sur les documents graphiques (plans + dessins) et les pièces écrites (description générale,
CCTP) de l’APS ou du dossier d’exécution, l’APD. Elles s’appliquent donc après l’élaboration du projet.
Elles permettent de calculer les quantités de chaque partie d’ouvrage ou d’ouvrage élémentaire. On leur
applique ensuite les prix unitaires du bordereau des prix.

TABLEAU RECAPITULATIF DU METRE

Désignation Unité Quantité Prix unitaire Montant global


I- Installation
+ Implantation *F *F
+ Repliement FF ou Ens.
II- Les Terrassement et
Préparation terrain
1 Débroussaillage m2
2 Décapage m2
3 Fouilles en Rigole m3
4 Fouilles en Puits m3

III- LE METRE AU STADE DE L’EXECUTION :

C’est un métré exécuté après réalisation ; donc sur un bâtiment existant ou sur une partie d’ouvrage en cours
de chantier. Pour cela on procède à un relevé permettant d’établir l’état des lieux de l’existant. On dispose
ainsi de plans sur lesquels on applique les mêmes techniques que l’avant métré. C’est une méthode pratique
pour estimer les démolitions et déposes ainsi que les extensions des bâtiments à transformer.
En cours de chantier, ce métré permet à l’entreprise d’effectuer des attachements qui accompagnent les
décomptes partiels destinées à alimenter sa trésorerie. Ainsi l’attachement est un métré de l’état réel des
travaux exécutés sur lesquels l’entreprise doit être payée. L’attachement nous informe en même temps sur
l’état réel d’avancement du chantier.

Chapitre 5 : LES METHODES DE CALCUL


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Les applications se feront en cours à travers le métré des terrassements, du béton armé, de la maçonnerie, du
second œuvre et des équipements, avec calcul des approvisionnements pour les matériaux du gros œuvre.

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