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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY – CALAVI
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DEPARTEMENT DE GENIE ELECTRIQUE
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UE : Construction de ligne Electrique
5ème année
Option : Energie Electrique

Réalisation de fondations d’une ligne de


distribution électrique

Présenté par :
Enseignant :
BIO FAI Chamsiatou
Dr NOUNANGNONHOU
GODONOU C. Florentin
Cossi Télesphore
SINDONOU Dieu – DonnéAnnée Académique : 2020-
2021
SOMMAIRE
INTRODUCTION..................................................................................................................................1
I- GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUE.......................................................................2
A- DEFINITION..............................................................................................................................2
B- Structure des réseaux électriques.......................................................................................3
C- Réseau de distribution...........................................................................................................4
D- Les types de supports utilisés pour une ligne de distribution....................................4
II- REALISATION DES FONDATIONS..........................................................................................8
A- MATERIELS UTILISES.............................................................................................................8
B- LES FONDATIONS....................................................................................................................9
1- PRÉPARER LE CHANTIER...................................................................................................9
2- L’ARRIVÉE SUR LE CHANTIER.........................................................................................10
3- RÉALISATIONS DES FOUILLES........................................................................................10
4- MISE A LA TERRE...............................................................................................................12
Conclusion.........................................................................................................................................14
Bibliographie.....................................................................................................................................15
Webographie.....................................................................................................................................15
INTRODUCTION
De nos jours, la plupart des activités nécessitent la présence de l’électricité.
L’électricité est même devenue un indice de développement pour les pays. Les
populations, notamment africaines, s’ouvrent de plus en plus à l’industrialisation, à la
sécurité sanitaire et au confort dans l’habitat. Une forte demande d’électricité se fait
ressentir. Alors les Etats sont à pied d’œuvre pour faciliter l’accès à l’électricité. Les
projets d’extensions et d’interconnexions électriques, de création de parc solaire
connecté au réseau, d’efficacité énergétique des installations, de promotion de kits
solaires individuels, sont autant de mesures visant à créer un mix énergétique
efficace et à répondre aux besoins en électricité. Mais avant d’être consommée
l’énergie est acheminée de son lieu de production jusqu’au consommateur grâ ce aux
lignes électriques appelés respectivement lignes de transport et lignes de
distribution. La construction de ces lignes se font en plusieurs étapes dont la
réalisation des fondations. Les fondations des lignes de distribution feront l’objet de
notre présentation.
I- GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUE
À l'Exposition internationale d'Électricité de Paris de 1881, Marcel Deprez présente
pour la première fois une installation de distribution d'énergie électrique alimentée
par deux dynamos. À l'automne 1882, les premiers réseaux
électriques apparaissent simultanément à New York et Bellegarde, en France.
A- DEFINITION
Un réseau électrique c’est l’ensemble des appareils destinés à la production, au
transport, à la distribution et à l’utilisation (consommateurs) de l’électricité depuis
la centrale de production jusqu’aux clients soit en basse tension (BT), soit en
moyenne tension (MT), soit en haute tension (HT).

Image 1:organisation d'un réseau

B- Structure des réseaux électriques


 Structure maillée : les postes électriques sont reliés entre eux par de
nombreuses lignes électriques, apportant une grande sécurité
d'alimentation.
Image 2:structure maillée

 Structure bouclée (les postes rouges représentent les apports


d'énergie) : la sécurité d'alimentation, bien qu'inférieure à celle de la
structure maillée, reste élevée.

Image 3 : structure bouclé

 Structure radiale (le poste rouge représente l'apport d'énergie) : la


sécurité d'alimentation est faible puisqu'un défaut sur la ligne ou sur le
poste rouge coupe l'ensemble des clients en aval.

Image 4 : structure radial

C- Réseau de distribution
Les réseaux de distribution ont pour but d'alimenter l'ensemble des
consommateurs. Il existe deux sous niveaux de tension :
- Les réseaux moyenne tension (anciennement MT devenu HTA de 1 à
50 kV) : La distribution en moyenne tension s’effectue sur 15KV dans
la zone de Cotonou, Porto-Novo et Ouidah et sur 20KV dans le reste
du territoire.
- Les réseaux basse tension (BT de 50 à 1 000 V) : Ce sont les lignes sur
lesquels sont raccordés les utilisateurs tels que les entreprises et les
locaux d’habitations. Ils utilisent des lignes BT avec une tension de
400 V entre deux conducteurs de phase et 230 V entre un conducteur
de phase et le neutre.
D- Les types de supports utilisés pour une ligne de distribution
Pour la distribution, les supports sont utilisés en alignement, en angle, en arrêt,
en dérivation ou en traversée de voie. Il existe des supports en bois, en béton et
en métal. En moyenne tension, les poteaux culminent à 12m, et se trouvent à 9m
en basse tension. Les distances entre poteaux sont de 70-80 m pour la moyenne
tension, et environ 40-50 m pour la basse tension (cela dépend de la section des
câ bles). C’est en fonction du type et des caractéristiques du support qu’on fait la
fouille qui est une étape indispensable à la réalisation des fondations.
 Support en béton

Image 5 : Support en béton

Les poteaux béton sont utilisés de façon courante sur les chantiers de réseaux
d’énergie BT, HTA (< 50 000V) et de façon plus exceptionnelle HTA (> 50 000 V).
Les supports en béton sont caractérisés par :
A- Leur hauteur totale (y compris leur profondeur d’implantation)
B- Leur effort nominal en “ daN ” ou en “ kN ”
C- Leur classe (A, B, C, D ou E) définissant leur diagramme d’effort. Mais on
utilise les classes « D » et « E » en poteau de distribution ; Ces éléments, ainsi
que des indications complémentaires, sont inscrits sur l’appui et regroupés
de la manière suivante :
Image 6 : marquage sur un support en béton

Les efforts nominaux des principaux supports béton sont récapitulés dans le tableau
suivant pour la classe D :
Image 7: Les efforts nominaux pour la classe D

 Le support en bois
Les supports bois sont caractérisés par :
- Leur hauteur totale (y compris leur profondeur d’implantation)
- Leur effort nominal en “ daN ” pour les poteaux fabriqués conformément à
la norme NFC 67-100 de mars 1982 ou la norme NF EN 14229 de
novembre 2010. Pour les supports plus anciens, fabriqués en application
de la norme NF C 67-100 de décembre 1955, l’effort nominal est désigné
par une lettre (C, D ou E) appelée “ classe de l’appui ” (cette appellation n’a
aucun rapport avec la classe d’un poteau en béton). Ces éléments, ainsi
que des indications complémentaires, sont inscrits sur l’appui et
regroupés de la manière suivant
-

Image 8: marquage en bois


Les efforts nominaux des principaux poteaux bois simples sont récapitulés dans le
tableau suivant :

Image 9 : les efforts supportés selon la hauteur des bois

 Supports en métal ou métalliques


L’utilisation de supports en métal peut être envisagée si l’AODE ou le Distributeur
sont en mesure d’indiquer leurs caractéristiques mécaniques. L’utilisation de potelet
n’est pas autorisée en raison de l’incertitude liée à la consistance de la façade d’appui
ainsi qu’aux caractéristiques mécaniques du potelet.

Image 10 : poteau en métallique


II- REALISATION DES FONDATIONS

La fondation est la première chose à réaliser lorsqu’on veut planter un poteau au sol.
En effet, c’est sur elle que repose le poteau. Elle est réalisée au sol pour maintenir le
poteau et éviter sa flexion (compte tenu des efforts éventuels auxquels il sera
soumis : vent, pluie, efforts des câbles,).

A- MATERIELS UTILISES

 La tarière hydraulique est destiné e à un usage intensif en offrant une


vitesse et une pré cision au millimè tre prè s. Cet outil est idé al pour creuser
diffé rents types de trous (pylô nes, poteaux, piliers, arbres) dans n'importe
quel sol et mê me sur un terrain accidenté . 

Image 11:La tarière hydraulique

Image 12:Tarière motorisée.


Image 13:Engin de battage

LA PIOCHE

Outil composé d’un manche et d’un fer à pointes pour creuser et retourner la
terre utilisée généralement au bénin pour les fouilles.

B- LES FONDATIONS

La fondation conditionne la durée de vie du poteau et se réalise en plusieurs étapes :

1- PRÉPARER LE CHANTIER

La première tâ che du chef de chantier ou du conducteur de travaux est de


reconnaître le chantier avant tout démarrage. Il s’assurera de la concordance entre
les massifs calculés par le bureau d’études et les terrains réellement rencontrés. Tout
doute sera signalé en évitant au maximum les décisions improvisées sur le site.
Lorsque les sondages ont été réalisés (pour les ouvrages HTB notamment), il faudra
vérifier visuellement que certaines zones n’ont pas été oubliées.

Ex : un support en fond de vallée dans un marais peut s’intercaler entre 2 sondages


en zone rocheuse sur les hauteurs.
2- L’ARRIVÉE SUR LE CHANTIER

- Mettre en place le balisage si nécessaire.


- Informer les riverains de l’imminence du chantier.
- Informer le personnel de la tâ che à accomplir en insistant sur les
consignes de sécurité.
- Procéder de suite aux aménagements nécessaires, ils éviteront les
accidents mais aussi les pertes de temps.

3- RÉALISATIONS DES FOUILLES

La fouille, elle consiste à faire les trous pour l'implantation des supports des lignes
aériennes.

Le diamètre et la profondeur des trous doivent être proportionnels à la hauteur et à


la forme du support à implanter.

- Pour les supports cylindriques en bois et en béton, le diamètre est égal à deux
(2) fois le diamètre du support.
- Pour les supports parallélépipédiques en béton le diamètre du trou est égal à
deux (2) fois le périmètre de base parallélépipédique.
- Profondeur (P) : Pour tout type de supports la profondeur est donnée par la
formule : P = H/10 + 0.5. Cette profondeur correspond aussi à la hauteur du
poteau qui est enterrée.

Image 14: Hauteur enterrée

P = H1 = H/10 + 0.5.
Avec :

- P la profondeur de la fouille (en m).


- H1 la hauteur du poteau à enterrer (en m).
- H = Hauteur totale du poteau

Puisqu’il est important de construire la fondation le plus solidement possible, il est


vivement recommandé de toujours faire un ferraillage pour la construction des
fondations des poteaux. Le ferraillage est indispensable pour la durabilité des
fondations d’un poteau. Et ce, pour plusieurs raisons :

 Pour le renforcement de la fondation : le plus souvent, la fondation est


construite en béton, et ce dernier a une faible résistance à la traction. Par
exemple, lorsqu’une charge est posée sur la semelle d’une fondation, le
béton de cette dernière résiste parfaitement à la compression, mais très
peu à la traction. D’où la provenance des fissures sur la fondation.
 Pour la longue durée de vie du poteau : si le ferraillage est négligé lors
de la réalisation d’une fondation pour poteau, il n’aura pas longue vie. En
effet, la fondation en béton fléchira à la moindre traction et mettra le
poteau au sol en un laps de temps.
 Pour éviter les fissures sur la fondation : un béton coulé sans armature,
est incapable de résister à la traction comme à la compression. Face à un
poids considérable sur lui, il se fissure facilement. Or, ce phénomène n’est
pas observé en présence du ferraillage.

Pour de multiples raisons, le personnel peut avoir à descendre en fond de fouille :


dressage d’un fond de fouille au marteau piqueur, mise en place d’un coffrage pour
réservation, chute d’un outil, etc. Pour descendre, on utilisera toujours une échelle et
en aucun cas le bras hydraulique avec le godet. Lors de la réalisation des fouilles, on
portera un casque, des gants et des bottes de sécurité. Le port du casque est
obligatoire dès que l’on descend en fond de fouille. L’emploi de coquilles antibruit est
nécessaire pour le marteau piqueur. Si pour des raisons de réalisation tardive du
béton, la fouille doit rester ouverte, il faut impérativement baliser le chantier et
obturer le trou avec des planches ou des tô les afin d’éviter les accidents de chutes du
personnel, des passants ou des animaux. Par ailleurs, lorsqu’à l’ouverture des
fouilles, le terrain ne correspond pas à celui mentionné sur les documents, il faut
avertir le conducteur de travaux ou le bureau d’études. Ne jamais réduire le massif de
sa propre initiative, même en terrain rocheux.

Lorsque les fouilles sont réalisées avec une tarière à l’aide d’une pelle mécanique ou
d’un engin de battage, la proximité d’une ligne aérienne entraîne des mesures
impératives de sécurité que le chef d’équipe (généralement habilité) « chargé de
travaux ou de consignation » doit faire exécuter. Ces mesures sont, par ordre de
préférence :

 Faire consigner (ou consigner) l’ouvrage,


 Soit interposer des barrières physiques (écrans, portiques, gaines ...), Soit
respecter les distances réglementaires de sécurité : 3m jusqu’à 50.000 V, 5m
au-delà de 50.000 V. Ce respect des distances se fera, par exemple :

- En plaçant l’engin de creusement du bon cô té de la fouille ; en utilisant des


machines de faible dimension (mini-pelle) ;
- En exécutant tout ou partie du terrassement à la main. Même lorsque les
ouvrages souterrains ont été scrupuleusement repérés à l’aide de détecteurs au
droit des supports, l’exécution des fouilles en milieu urbain nécessite la
vigilance d’un surveillant électrique (habilité) sur le site.

4- MISE A LA TERRE
Constituée de conducteur en cuivre nus de section 25mm2, la prise de terre ne
doit pas être noyée dans le massif béton mais réalisée en périphérie. Un grillage
avertisseur rouge est positionné 20cm au-dessus de tout conducteur de terre
sortant de l’emprise des fondations.

Image 15 : La prise de terre

La mise à terre des réseaux d’énergie diffère d’un niveau de tension à l’autre.
 Dans le cas d’un réseau MT, le câ ble de garde est mis à terre tous les 400m,
ce qui correspond environ à chaque cinq poteaux.
Image 16 : Répartition de la terre en HTA

 Dans le cas de réseaux BT, le neutre est mis à la terre au premier poteau et
au dernier, ainsi que tous les quatre poteaux le long du trajet.

Image 17 : Répartition de la terre en BT


Conclusion
La fondation est une étape très importante dans la construction d’une ligne
aérienne en ce sens que sa qualité conditionne la durée de vie de la ligne.
Elle doit être donc réalisée avec le maximum de soins possibles en
respectant le cahier de charge.
Bibliographie
 3863-reseaux-de-distribution-eleve
 Reseau-aerien-poteaux
 Mémoire_B._DAMIBA
 Mémoire_Master_GEE_2IE_Julie_Rosine_YE_05_Juillet_2019
 rapportFinal

Webographie
 http://bureaupreventicas.fr
 https://www.google.com/url
 https://fr.wikipedia.org/wiki/

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