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Fiches pédagogiques des Sciences Physiques 2nd Cycle (Classe de 1ère C-D) 2019

République du Niger
Région de Zinder
Direction Régionale des Enseignements Secondaires
Inspection Pédagogique Régionale
Cellule Pédagogique des Sciences Physiques

FICHES PEDAGOGIQUES
(PHYSIQUE : Classe de 1ère C - D)

Zinder 2019

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Thème 1 : MECANIQUE (36 h)


Chapitre 1 : Mouvement (6 h)
Situation déclenchante possible :
Compétences
Durée Contenu Activités
Pré-requis Connaissances et savoir-faire Objectifs spécifiques
I. Caractère Notion de 1.1. Relativité du mouvement : -Définir un référentiel. Activité : Considérons un
relatif du repère et des Considérons un chauffeur (C) conduisant une voiture (V), -Donner des exemples de chauffeur (C) conduisant
mouvement : coordonnées ; un passager (P) assis dans la voiture et un observateur (O) référentiels. une voiture (V), un passager
assis au bord de la route. (P) assis dans la voiture et un
Le chauffeur (C) : observateur (O) assis au
- est immobile par rapport à (P) ; car la distance qui bord de la route.
les sépare reste constante.
- est en mouvement par un observateur (O)
immobile au bord de la route. Car la distance qui
les sépare varie au cours du temps.
Conclusion : Un même objet peut être en mouvement par
rapport à un observateur et immobile par rapport à un autre
: on dit que le mouvement a un caractère relatif. Le chauffeur (C) est-il en
1.2. Système et Référentiels : mouvement ou immobile par
a. Système : L’objet ou le point de l’objet dont on étudie le rapport :
mouvement est le système étudié. - au passager (P)?
2H Dans le cas de l’étude d’un mouvement, on l’appelle aussi le - à l’observateur (O) ?
mobile.
b. Référentiel : C’est l’objet de référence par rapport auquel
on étudie le mouvement d’un système.
c. Exemples de référentiels :
- Référentiel terrestre :
C'est le référentiel constitué à partir de n'importe quel solide
de référence fixe par rapport à la Terre. C'est un référentiel
adapté à l'étude des mouvements de courtes durées sur Terre.
- Référentiel géocentrique : Ce référentiel a pour origine le
centre de la Terre, et ses axes sont définis par rapport à trois
étoiles lointaines fixes. Ce référentiel est bien adapté à l'étude
du mouvement de la Lune et des satellites artificiels.
- Référentiel héliocentrique : Ce référentiel est défini par le
centre du Soleil et des étoiles lointaines considérées comme
fixes. Il est utilisé pour étudier le mouvement de la Terre.

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1.3. Repères :
Pour que la description du mouvement soit précise, il faut - Définir : un repère
indiquer la position du point considéré et l'instant auquel il d'espace et un repère de
occupe cette position. Ainsi, un référentiel est constitué d’un temps.
repère d’espace et d’un repère de temps.
a. Repère d’espace :
Un repère d'espace est défini par une origine (O) qui est fixe
dans le référentiel et des axes de référence orthonormés qui
vont permettre à l'observateur de juger quelle direction et dans
quel sens se trouve le mobile.

b. Repère de temps :
Le repère de temps est constitué d'une origine des temps (t0)
fixée par l'observateur et d'une durée unitaire fixant une
chronologie.
À chaque instant, on associe un nombre réel t appelé date qui
correspond à la durée écoulée depuis l'instant origine.

1.4. Positions d’un mobile : - Déterminer la position


La position d’un mobile, dans un repère donnée, peut-être d'un point mobile.
déterminée par ses coordonnées cartésiennes ou son
abscisse curviligne.
a) Coordonnées cartésiennes :
-Dans l’espace muni d’un repère (O,𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘⃗⃗), le vecteur-
position du mobile à
l’instant t, s’écrit :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗
𝑶𝑴 = 𝒙. 𝒊⃗ + 𝒚. 𝒋⃗ + 𝒛. 𝒌

𝒙 ∶ 𝒍′ 𝒂𝒃𝒔𝒄𝒊𝒔𝒔𝒆
𝒚 ∶ 𝒍′ 𝒐𝒓𝒅𝒐𝒏𝒏é𝒆
𝒛 ∶ 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒕𝒆

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-Dans plan muni d’un repère (O,𝑖⃗, 𝑗⃗), le vecteur-position du


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒙. 𝒊⃗ + 𝒚. 𝒋⃗
mobile à l’instant t, s’écrit : 𝑶𝑴

-Sur une droite munie d’un repère (O,𝑖⃗), le vecteur-position


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒙. 𝒊⃗
du mobile à l’instant t, s’écrit : 𝑶𝑴

b) Abscisse curviligne :
Sur une courbe orientée, la position du mobile est repérée par
l’arc 𝑴̂𝒐 𝑴 = 𝒔, appelé abscisse curviligne où Mo est la
position occupée par le mobile à l’instant initial (to = 0)

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Notion de 1.5. Trajectoires : - Définir la trajectoire. Activité :


droite, cercle et a. Définition : La trajectoire d'un point est l'ensemble des On considère le mouvement
courbe positions successives occupées par ce point dans un d’une roue de bicyclette et 2
référentiel donné, au cours du mouvement. points O (centre de la roue) et
NB : La trajectoire d'un point dépend du référentiel d'étude. A (un point de la valve).

b. Trajectoires particulières :
En reliant les positions occupées par un point mobile, au cours
du temps, on reconstitue la trajectoire.
- La trajectoire du centre (O) de la roue dans le référentiel
route est une droite. son mouvement est donc rectiligne.

- La trajectoire de la valve dans le référentiel "centre de la


roue" est un cercle. son mouvement est donc circulaire. -Que peut-on dire du
mouvement du point O par
rapport au référentiel route ?
-Que peut-on dire du
mouvement du point A par
2H rapport au référentiel O
(centre de la roue) ?
-Que peut-on dire du
mouvement du point A par
rapport au référentiel route ?
- La trajectoire de la valve dans le référentiel route est une Donner dans chaque cas la
courbe. son mouvement est donc curviligne. nature de la trajectoire.

- Si la vitesse du mouvement reste constante, la trajectoire se


répétera. On parle alors de trajectoire cycloïde.

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II. Vitesse d'un Notion de 2.1. Vitesse moyenne : - Définir : vitesse Activité :
point mobile : distance a. Définition : moyenne, vitesse Un gendarme arrête un
La vitesse moyenne d'un corps (notée Vm) entre deux instants instantanée. automobiliste et lui certifie
Notion de t1 et t2 est le rapport entre la distance parcourue (notée d) et - Exprimer : vitesse qu'il roule à 100 km/h sur une
variation d’une la durée du parcours Δt = t2 – t1. moyenne, vitesse route dont la vitesse est
grandeur b. Expression de la vitesse moyenne : instantanée. limitée à 50 km/h. Le
𝐝 𝐝 conducteur lui répond que
𝐕𝐦 = = c'est impossible car il ne roule
∆𝐭 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏
𝑉𝑚 : 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 (𝑒𝑛 𝑚/𝑠) que depuis 2 heures et il n'a
| 𝑑 ∶ 𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑜𝑢𝑟𝑢𝑒 (𝑒𝑛 𝑚) parcouru que 120 km.
∆𝑡 ∶ 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 (𝑒𝑛 𝑠) -Calculer la vitesse moyenne
de l'automobiliste.
-Sur une trajectoire rectiligne :
-Que représente alors la
vitesse indiquée par le
gendarme ?
-Que pensez-vous de la
Si x1 et x2 sont les abscisses des positions occupées par le
réponse de l’automobiliste ?
mobile aux instants t1 et t2, la vitesse moyenne vaut :
𝐝 𝑴𝟏 𝑴𝟐 𝒙𝟐 − 𝒙𝟏
𝐕𝐦 = = =
∆𝐭 ∆𝐭 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏
-Sur une trajectoire curviligne :
Si s1 et s2 sont les abscisses curvilignes du mobile aux instants
t1 et t2, la vitesse moyenne vaut :
𝐝 𝑴̂𝟏 𝑴𝟐 𝑴̂ ̂
𝒐 𝑴𝟐 − 𝑴𝒐 𝑴𝟏 𝒔𝟐 − 𝒔𝟏
𝐕𝐦 = = = =
∆𝐭 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏

2.2. Vitesse instantanée :


a. Définition et expression :
La vitesse instantanée, notée v, d’un mobile à l’instant t, est
la vitesse moyenne de ce mobile calculée sur un intervalle de
temps très petit voisin de l’instant t.

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b. Expression :
Si M1 ; M2 et M3 sont les
positions occupées par un
mobile aux instants t1 ; t2 et t3.

La vitesse instantanée v2 du - Donner les


mobile au point M2 (donc à caractéristiques du
l’instant t2) est donnée par : vecteur - vitesse.

𝑴̂ 𝟏 𝑴𝟑 𝑴̂ ̂
𝒐 𝑴𝟑 − 𝑴𝒐 𝑴𝟏 𝒔𝟑 − 𝒔𝟏
𝑽𝟐 = = =
𝒕𝟑 − 𝒕𝟏 𝐭𝟑 − 𝐭𝟏 𝐭𝟑 − 𝐭𝟏
Remarque :
L’indication lue, à l’instant t, sur le compteur d’une voiture
qui roule est la vitesse instantanée de la voiture à cet instant.

2.3. Caractéristiques du vecteur - vitesse : - Représenter


Le vecteur – vitesse d’un mobile M à l’instant t, a les graphiquement un vecteur
caractéristiques suivantes : - vitesse.
-Origine : la position M du mobile à l’instant t ;
-Direction : la tangente en M à la trajectoire ;
-Sens : le sens du mouvement ;
-Norme : la vitesse v du mobile à l’instant t (en m/s).

2.4. Représentation graphique du vecteur-vitesse :


a) Cas d’une trajectoire curviligne :

b) Cas d’une trajectoire rectiligne :

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Exercice d’application :
La figure ci-dessous représente l’enregistrement du
mouvement d’un mobile autoporteur sur une table.
L’intervalle de temps τ qui sépare deux inscriptions
ponctuelles consécutives vaut 60 ms.
a) Calculer, en m/s, les vitesses du mobile aux instants de
passage aux points A1, A3 et A4. Représenter ces vitesses en
choisissant une échelle convenable.
b) Calculer la vitesse moyenne du mobile entre A1 et A4.

Solution :
L’intervalle de temps entre 2 positions est τ = 0,060 s.
La vitesse instantanée à la position d’abscisse xi est :
𝑀𝑖−1 𝑀𝑖+1 𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖−1 𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖−1
Vi = = =
∆t t i+1 − t i−1 2τ
𝑥2 −𝑥0 0,0216 −0
Au point A1 : V1 = = = 0,18 𝑚/𝑠
t2 −t0 2×0,060
𝑥4 −𝑥2 0,0576−0,0216
Au point A3 : V3 = = = 0,24 𝑚/𝑠
t4 −t2 2×0,060
𝑥5 −𝑥3 0,081 − 0,0378
Au point A4 : V4 = t5 −t3
= 2×0,060
= 0,30 𝑚/𝑠
b) La vitesse moyenne du mobile entre A1 et A4 :
𝑀1 𝑀4 𝑥4 − 𝑥1 0,0576 − 0,009
Vm = = = = 0,27 𝑚/𝑠
∆t t 4 − t1 3 × 0,060

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III. Exemples de 3.1. Mouvement rectiligne uniforme : - Définir un mouvement


mouvements : a. Définition : rectiligne uniforme.
Un mouvement est rectiligne uniforme (noté MRU) si :
- sa trajectoire est une droite ;
- son vecteur-vitesse est constant (c’est à dire il conserve la
même direction, le même sens et la même norme).
Remarque : dans un MRU, le mobile parcourt la même
distance pendant des intervalles de temps égaux.
b. Equation horaire :
Soit un mobile en mouvement rectiligne uniforme tel qu’à
l’instant to = 0 il est en Mo avec la vitesse vo et à l’instant t, il
est au point M d’abscisse x avec la vitesse v = vo. On a :
𝑴𝒐 𝑴 𝒙 − 𝒙𝒐
𝐯𝐨 = = ⇒ 𝒙 − 𝒙𝒐 = 𝒗𝒐 (𝒕 − 𝒕𝒐 )
∆𝐭 𝐭 − 𝐭𝐨
𝑺𝒐𝒊𝒕 𝒙 = 𝒗𝒐 . 𝒕 + 𝒙𝒐 = 𝒇(𝒕) ∶ 𝑬𝒒𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒉𝒐𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆

3.2. Mouvement circulaire uniforme : - Définir un mouvement


a. Définition : circulaire uniforme.
Un mouvement est circulaire uniforme (noté MCU) si :
- sa trajectoire est un cercle ou un arc de cercle ;
- la norme de son vecteur-vitesse est constante.
Remarque : dans un MCU, le sens et la direction du vecteur-
vitesse varient au cours du temps.
2H
b. Abscisse curviligne - Abscisse angulaire :
Circonférence Considérons un mobile qui décrit un - Définir : abscisse
d’un cercle cercle de centre O et de rayon R. A angulaire, abscisse
l’instant initial (t = 0), le mobile est curviligne, vitesse
en Mo et à l’instant t, il est en M. angulaire, et vitesse
On peut repérer le mobile par : linéaire.
- son abscisse curviligne (en m) :
𝒔=𝑴 ̂ 𝒐𝑴
- l’angle 𝜽 = 𝑶𝑴̂ 𝒐 , 𝑶𝑴 appelé abscisse angulaire (en rad)
Remarque :
𝑼𝒏 𝒕𝒐𝒖𝒓 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒍𝒆𝒕 ↔ 𝟐𝝅 (𝒓𝒂𝒅) ↔ 𝑳𝒐𝒏𝒈𝒖𝒆𝒖𝒓 = 𝟐𝝅𝑹
𝑨 𝒍′ 𝒊𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒕, 𝜽 (𝒓𝒂𝒅) ↔ 𝒔
𝜃 𝑠
𝐷𝑜𝑛𝑐 ∶ = ⇒ 𝒔 = 𝑹. 𝜽
2𝜋 2𝜋𝑅
L’abscisse curviligne s (en m) ; R (en m) et θ (en rad)

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c. Vitesse angulaire : - Exprimer : abscisse


Le mouvement étant uniforme, la vitesse du mobile entre Mo angulaire, abscisse
et M est donnée par : curviligne, vitesse
𝑴̂𝒐𝑴 𝒔 − 𝐬𝐨 𝑹(𝜽 − 𝛉𝐨 ) 𝚫𝜽 angulaire, et vitesse
𝐯= = = = 𝑹. linéaire
∆𝐭 𝒕 − 𝐭𝐨 𝒕 − 𝐭𝐨 ∆𝐭
𝚫𝜽 - Donner les unités de
Le rapport ∆𝐭 est appelé vitesse angulaire, noté ω vitesse.
𝚫𝜽
𝑽𝒊𝒕𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒂𝒏𝒈𝒖𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 ∶ 𝝎 = (𝒆𝒏 𝒓𝒂𝒅/𝒔)
∆𝐭
⇔ 𝜽 = 𝝎. 𝒕
Remarque :
Si R est le rayon de la trajectoire, la relation entre la vitesse
linéaire v (en m/s) et la vitesse angulaire ω (en rad/s) est :
𝒗 = 𝑹. 𝝎
3.3. Exploitation d’un enregistrement d’un mouvement
uniforme :
Exemple 1 :
La figure ci-dessous représente l’enregistrement du
mouvement d’un chariot sur un banc à coussin d’air.
Les déplacements sont représentés en grandeur réelle.
La durée τ qui sépare aux inscriptions consécutives est égale
à 40 ms.
a) Que peut-on dire du mouvement de ce chariot ? Justifier.
b) Calculer la vitesse du chariot en cm/s, puis en m/s.

Solution :
a) De l’enregistrement, on constate que la trajectoire décrite
par le chariot est rectiligne. De plus, il parcourt des distances
égales entre deux inscriptions consécutives pendant le même
intervalle de temps τ = 40 ms : le mouvement du chariot est
rectiligne uniforme.
b) Calcul de la vitesse du chariot :
La mesure de la distance AoA1 donne : 2 cm
La durée du déplacement entre Ao et A1 est τ = 0,04 s
𝐴𝑜 𝐴1 2 𝑐𝑚
v= = = 50 𝑐𝑚/𝑠 = 0,5 𝑚/𝑠
τ 0,040 𝑠

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Exemple 2 :
Un solide autoporteur est posé sur une table horizontale. Son
centre de gravité G est relié par un fil à un point fixe O. On
lance le solide et on enregistre les positions successives de G
à intervalles de temps égaux τ = 40 ms. La figure ci-dessous
est une reproduction en grandeur réelle de l’enregistrement.

a) Déterminer les vitesses de G aux instants correspondant


aux points G1 ; G3 et G5. Comparer ces vitesses.
b) Mesurer l’écart angulaire 𝐺̂ 1 𝑂𝐺3 et déterminer la vitesse
angulaire ω du point G.
Solution :
a) L’intervalles de temps entre 2 positions est τ = 0,040 s :
La vitesse au point Gi est donnée par :
2
̂
𝐺𝑖−1 𝐺𝑖+1 𝑠𝑖+1 − 𝑠𝑖−1 (2𝜋𝑅)
Vi = = = 12
∆t t i+1 − t i−1 2τ
- Au point G1 :
2
𝐺̂
𝑜 𝐺2 𝑠2 − 𝑠𝑜 (2 × 3,14 × 0,04)
V1 = = = 12
∆t t2 − t𝑜 2 × 0,040
= 0,52𝑚/𝑠
- Au point G3 :
2
𝐺̂
2 𝐺4 𝑠4 − 𝑠2 (2 × 3,14 × 0,04)
V3 = = = 12 = 0,52𝑚/𝑠
∆t t4 − t2 2 × 0,040
- Au point G5 :
2
𝐺̂
4 𝐺6 𝑠6 − 𝑠4 (2 × 3,14 × 0,04)
V5 = = = 12 = 0,52𝑚/𝑠
∆t t6 − t4 2 × 0,040
Les vitesses V1 ; V3 et V5 sont égales.

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b) Mesure de l’écart angulaire 𝐺̂


1 𝑂𝐺3 :

2 𝜋
𝐺̂
1 𝑂𝐺3 = 𝜃3 − 𝜃1 = (2𝜋) = 𝑟𝑎𝑑
12 3
Détermination de la vitesse angulaire ω du point G :
𝜋
Δ𝜃 𝜃3 − 𝜃1 3
𝝎= = = = 𝟏𝟑, 𝟎𝟖 𝒓𝒂𝒅/𝒔
∆t 2×τ 2 × 0,040

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Thème 1 : MECANIQUE (36 h)


Chapitre 2 : Centre d’inertie (5 h)
Situation déclenchante possible :
Contenu Compétences Activités
Durée
Pré-requis Connaissances et savoir-faire Objectifs spécifiques
I- Solide isolé, -Notion des 1.1. Définition du solide : - Définir un solide.
solide pseudo forces ; Un solide est un corps dont les différents points restent à des - Définir forces
isolé : -Caractère distances constantes les uns des autres au cours du mouvement. extérieures, forces
relatif du Un système matériel est un solide ou un ensemble des solides intérieures.
mouvement ; déformables ou non déformable. - Définir : solide isolé, Activité 1 :
-Mouvement 1.2. Définition des forces extérieures et intérieures : solide pseudo isolé. Considérons une voiture qui
uniforme Considérons le système {voiture-wagon} ; la voiture entraine le entraine un petit wagon par
petit wagon par l’intermédiaire d’un câble. l’intermédiaire d’un câble.

-Représenter les forces qui


s’appliquent sur la voiture et
sur le wagon.
-En prenant le système
a) Les forces extérieures :
{voiture-wagon}, préciser les
Elles sont responsables (ou cause) du mouvement ou de
forces extérieures et les
l’immobilité d’un système matériel.
forces intérieures.
Exemples : le poids d’un corps, la force motrice ; la réaction d’un
support, …
b) Les forces intérieures :
Elles assurent la cohésion du système matériel en maintenant liés
les éléments du système les uns des autres.
Exemple : du schéma précédent, les tensions 𝑇 ⃗⃗⃗⃗ sont des
⃗⃗ et 𝑇′
Activité 2 :
forces intérieures pour le système {voiture-wagon} -Donner l’exemple d’un
1.3. Définition : solide isolé et pseudo-isolé : solide qui n’est soumis à
-Un solide est dit isolé s’il n’est soumis à aucune force extérieure. aucune force extérieure.
Le seul système pouvant être isolé est l’Univers. -Donner des exemples des
-Un solide est dit pseudo-isolé s’il est soumis à des forces qui se solides dont les forces
compensent, c’est-à-dire si la somme vectorielle des forces extérieures se compensent.
auxquelles il est soumis est égale au vecteur nul.
Exemples : Un solide en équilibre (sous l’action de 2 ou 3
forces) ; un solide en mouvement uniforme.

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II- Mise en 2.1. Expérience : Mettre en évidence le Activité :


évidence du Lorsque le palet tourne à la vitesse constante, la trajectoire du centre d'inertie. On considère un palet posé sur
centre d'inertie : point A est curviligne une table plane et horizontale,
et celle du point O est à coussin d’air, le palet est
rectiligne. marqué en deux points : le
Le point O parcourt point A (à l’extrémité du palet)
des distances égales à et le point O (au centre du
des intervalles de Définir le centre palet). On lance le palet sur la
temps égaux, donc son d'inertie. table et on enregistre les
positions des points A et O, à
mouvement est
intervalles de temps égaux.
rectiligne uniforme.
- Observer les traces des points
A et O.
- Donner la nature des
2.2. Définition : trajectoires des points A et O.
Le centre d’inertie d’un solide est le seul point du solide dont le (NB : A défaut de la table à
mouvement est rectiligne uniforme lorsque celui-ci se se déplace coussin d’air, le professeur
en demeurant pseudo-isolé. peut travailler avec la
NB : Le centre d’inertie d’un système est appelé aussi centre de photographie du mouvement
gravité centre de masse (noté généralement G). d’un palet).
III- Propriétés 3.1. Détermination du centre d’inertie d’un solide : Déterminer la position Activité :
barycentriques Cas d’un système formé de deux solides : du centre d’inertie d’un Soit un système formé de deux
du centre Soit un système formé de deux solides ponctuels reliés par une système solides ponctuels reliés par une
d’inertie : tige de masse négligeable. tige de masse négligeable. Le
Le solide S1 de masse m1 solide S1 de masse m1 placé au
placé au point A et le point A et le solide S2 de masse
solide S2 de masse m2 m2 placé au point B.
placé au point B.
Déterminons la position du centre d’inertie G du système, c’est-
à-dire la position où il faut placer une pointe pour que le système
Déterminons la position du
soit en équilibre.
centre d’inertie G du système,
c’est-à-dire la position où il
1ère méthode : Condition d’équilibre : somme des moments des faut placer une pointe pour que
forces est nulle. le système soit en équilibre.
P1 . AG − P2 . GB = 0
⇒ m1 g. AG = m2 g. GB ⇒ m1 . AG = m2 . GB
m1 . AG = m2 . (AB − AG) ⇒ (m1 + m2 )AG = m2 . AB
𝐦𝟐 . 𝐀𝐁
⇒ 𝐀𝐆 =
(𝐦𝟏 + 𝐦𝟐 )

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2e méthode : Relation barycentrique


On cherche le barycentre des points A et B affectés de
coefficients : masse m1 et masse m2.
Soit G le barycentre de ces deux points. On a :
𝑚1 . 𝐺𝐴⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑚2 . 𝐺𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
⃗⃗ ⇒ 𝑚1 . 𝐺𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑚2 . (𝐺𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗) = 0
⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚1 . 𝐺𝐴 + 𝑚2 . 𝐺𝐴 = −𝑚2 . 𝐴𝐵 ⇒ (𝑚1 + 𝑚2 )𝐺𝐴 = −𝑚2 . 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⇒ (𝑚1 + 𝑚2 )𝐴𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑚2 . 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Les points A, G et B étant alignés, on a :
𝒎𝟐 . ̅̅̅̅
𝑨𝑩
̅̅̅̅
𝑨𝑮 =
𝒎𝟏 + 𝒎𝟐
Remarque :
- Le centre de gravité, d’un système formé de deux solides, est
situé entre A et B et est plus proche de la plus grande masse.
- Pour un système formés de plusieurs, on utilise la relation
barycentrique pour déterminer la position de son centre d’inertie.

3.2. Application :
Dans une plaque métallique homogène d’épaisseur constante, on
découpe le trapèze ABCD schématisé ci-contre.
(AB = AD = a ; DC = 2a)
a) Décomposer la plaque en un
carré et un triangle et constater
que la masse du carré vaut 2 fois
celle du triangle. Placer les
centres de gravité G1 du carré et
G2 du triangle.
b) Déterminer, par calcul, la position du centre d’inertie de la
plaque.
Solution :
a) Ce trapèze peut
être considéré
comme la
juxtaposition du
carré ABB’D de
masse m1 et du
triangle BCB’ de
masse m2 égale à la
moitié de celle de ABB’D, d’où m1 = 2m2.
b) Détermination par calcul du centre d’inertie :

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𝑚1 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐺1 + 𝑚2 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐺2 = 0 ⃗⃗ ⇒ 𝑚1 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐺1 + 𝑚2 . (𝐺𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐺2 ) = 0⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚1 . 𝐺𝐺1 + 𝑚2 . 𝐺𝐺1 = −𝑚2. 𝐺1 𝐺2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⇒ (𝑚1 + 𝑚2 )𝐺𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 = −𝑚2 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺1 𝐺2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⇒ (𝑚1 + 𝑚2 )𝐺1 𝐺 = 𝑚2 . 𝐺1 𝐺2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Les points G1, G et G2 étant alignés, on a :
𝑚2 . ̅̅̅̅̅̅
𝐺1 𝐺2 𝑚2 . ̅̅̅̅̅̅𝐺1 𝐺2 1
̅̅̅̅̅
𝐺1 𝐺 = = = ̅̅̅̅̅̅ 𝐺𝐺
𝑚1 + 𝑚2 3𝑚2 3 1 2
IV- Principe 4.1. Enoncé du principe d’inertie : - Enoncer le principe
d'inertie : Le centre d’inertie d’un solide pseudo-isolé est : d'inertie.
- soit immobile,
- soit animé d’un mouvement rectiligne uniforme.
NB : Ce principe n’est valable que dans des repères fixes, non
liés au mobile, appelés repères galiléens. Activité :
Soit un solide de poids P = 50N
4.2. Application du principe d’inertie : gravit à vitesse constante un
Exercice : plan incliné d’angle α = 30°
Un solide de poids P = 50 N gravit à vitesse constante un plan par rapport à l’horizontale,
incliné d’angle α = 30° par rapport à l’horizontale, sous l’action sous l’action d’une force
d’une force constante ⃗F⃗ parallèle au déplacement et de même sens - Appliquer le principe constante ⃗F⃗ parallèle au
que le mouvement. Le contact est sans frottement. d'inertie. déplacement et de même sens
que le mouvement. Le contact
a) Faire le schéma et représenter les forces appliquées au solide.
est sans frottement.
⃗⃗.
b) En appliquant le principe d’inertie calculer l’intensité de F Faire le schéma et représenter
Solution : les forces appliquées au solide.
a) Les forces appliquées sont : En appliquant le principe
- le poids 𝑃⃗⃗ ; d’inertie calculer l’intensité
- la réaction 𝑅⃗⃗ ; ⃗⃗.
de F
- la force 𝐹⃗ .
b) Calcul de l’intensité de la
force 𝐹⃗ :
Le solide se déplaçant à vitesse, son mouvement est rectiligne
uniforme, il est donc pseudo-isolé : 𝑃⃗⃗ + 𝑅⃗⃗ + 𝐹⃗ = ⃗⃗
0
La projection sur l’axe (x’x) : - P.sin(α) + 0 + F = 0
𝐹 = 𝑃. sin(𝛼) 𝐴𝑁 ∶ 𝐹 = 50. sin(30𝑜 ) = 25𝑁

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V-Exploitation Exploitation des enregistrements : - Exploiter un


des Les enregistrements ci-contre donnent les trajectoires décrites par enregistrement du
enregistrements trois mobiles, les positions du centre d'inertie de ces mobiles sont mouvement d'un solide
repérées régulièrement à des intervalles de temps de même durée pseudo isolé.
tel que entre deux points consécutifs, il s'écoule 10 ms.
1°) Justifier, la nature du mouvement de chaque mobile.
2°) Lequel des mobiles est pseudo-isolé ? Que peut-on dire alors - Distinguer un solide
des forces agissant sur chaque mobile pendant le mouvement ? pseudo isolé d'un solide
non pseudo isolé à partir
d'un enregistrement.

Solution :
1°) Les deux premiers mouvements sont rectilignes car les
trajectoires sont des droites. Le mouvement de l’enregistrement
(c) est circulaire. De plus pour les enregistrements (a) et (c), les
distances parcourues pendant l’intervalle de temps Δt = 10 ms,
sont égales : les mouvements sont uniformes.
Pour le 2e enregistrement, les distances parcourues pendant
l’intervalle de temps Δt = 10 ms, ne sont pas égales : le
mouvement est non uniforme.
2°) Le 1er mobile est pseudo-isolé car son mouvement est
uniforme. Il est soumis à des forces qui se compensent :
∑ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = ⃗⃗
0
Pour les mobiles (b) et (c) les forces ne se compensent pas, leur
somme n’est pas nulle : ∑ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ≠ 0⃗⃗

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Thème 1 : MECANIQUE (36 h)


Chapitre 3 : Quantité du mouvement (5 h)
Situation déclenchante possible : Au jeu de pétanque, quand une boule en percute une autre, quels seront les comportements de deux boules après le choc ?
Compétences
Durée Contenu Activités
Pré-requis Connaissances et savoir-faire Objectifs spécifiques
I. Quantité de Caractéristiques 1.1 -Définition : - Définir la quantité de Activité 1 :
mouvement d’un vecteur- Soit un solide matériel de masse m, dont le centre d’inertie G mouvement d'un solide On donne ci-dessous la
d'un solide : vitesse ; animé d’un mouvement de vecteur-vitesse 𝑣⃗. On appelle quantité - Donner les trajectoire d’un point mobile
⃗⃗ = 𝒎𝒗
de mouvement de ce solide la grandeur vectorielle 𝒑 ⃗⃗ caractéristiques du de masse m.
vecteur-quantité de
1.2. Caractéristiques et représentation : mouvement
Le vecteur-quantité de mouvement 𝑝⃗ est une grandeur - Représenter le vecteur-
vectorielle ; il est proportionnel au vecteur-vitesse 𝑣⃗. quantité de mouvement. - Tracer le vecteur-vitesse 𝑣⃗
Le vecteur-quantité du mouvement a pour caractéristiques : - Donner l'unité de la du mobile au point M
- Origine : position du point M à l’instant quantité de mouvement. - On pose 𝑝⃗ = m𝑣⃗. Comment
- Direction : celle du vecteur-vitesse sont les vecteurs 𝑣⃗ et 𝑝⃗ ?
- Sens : celui du vecteur-vitesse - Représenter le vecteur 𝑝⃗ et
- Norme (ou valeur) : p = m.v, exprimée en kg.m.s-1. donner ses caractéristiques.

II. Quantité de Soient un système formé de deux solides assimilés à des points - Déterminer le vecteur-
mouvement matériels, de masse m1 et m2, animés de vitesses respectives 𝑣⃗1 et quantité de mouvement
d'un système 𝑣⃗2 . Ils possèdent donc des quantités du mouvement, d'un système formé de
formé de deux respectivement : 𝑝⃗1 = m1. 𝑣⃗1 et 𝑝⃗2 = m2. 𝑣⃗2 . deux solides dont les
solides : La quantité de mouvement du système est égale à la somme vecteurs-vitesses sont
des quantités de mouvement de chaque point du système : colinéaires.
⃗⃗ = 𝒑
𝒑 ⃗⃗𝟏 + 𝒑⃗⃗𝟐 = m1. 𝒗⃗⃗𝟏 + m2. 𝒗⃗⃗𝟐

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III. -Notion du 3.1. Principe de la conservation de la quantité du - Enoncer la loi de la Activité :


Conservation de système isolé et mouvement : conservation de la Sur une table à coussin d’air,
la quantité de système Activité : quantité de mouvement. deux mobiles autoporteurs
mouvement pseudo-isolé ; sans vitesse initiale sont liés
pour un système par un fil. Un aimant est fixé
isolé. -Composantes - Appliquer la loi de la sur chacun, comme indiqué
d’un vecteur conservation de la par le schéma.
suivant les axes quantité de mouvement.
(x’x) et (y’y) - Si les deux solides sont de même masse m : l’espacement entre
les points est constant (d1 = d2) donc vitesses constantes, et est
𝑑 𝑑
le même pour les deux mobiles : 𝑣1 = 𝜏1 𝑒𝑡 𝑣2 = 𝜏2
Ainsi, les vecteurs vitesses 𝑣⃗1 et 𝑣⃗2 sont colinéaires, de même
valeur, mais de sens opposés :
Pour visualiser les
𝑣⃗1 = − 𝑣⃗2 𝑜𝑢 𝑚. 𝑣⃗1 + 𝑚. 𝑣⃗2 = ⃗⃗
0 trajectoires, les mobiles sont
munis d’un dispositif qui
projette une goutte d’encre sur
le support, à des intervalles de
temps τ constants.
- Si l’expérience est refaite avec deux mobiles tels que m2 Quand le fil est coupé, les
= 2.m1, alors le mobile (2) de masse m2 se alors déplace deux fois deux aimants se repoussent, et
moins vite : ses points sont deux fois plus rapprochés. les mobiles s’éloignent alors
On a alors l’équation : l’un de l’autre (voir
l’enregistrement).
𝑚1 . 𝑣⃗1 = −𝑚2 . 𝑣⃗2 𝑜𝑢 𝑚1 . 𝑣⃗1 + 𝑚2 . 𝑣⃗2 = ⃗⃗
0 Mesurer les distances d1 et d2
𝑚1 . 𝑣1 𝑣1
𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑣2 = = et calculer les vitesses v1 et v2
𝑚2 2 pour l’intervalle τ = 10 ms.
-les solides sont de même
masse
-la masse m2 = 2.m1.
Comparer les quantités de
Enoncé : mouvement après la rupture
La quantité de mouvement d’un système isolé ou pseudo-isolé du fil
déformable ou non déformable, reste constante
Exemple : Pour les deux mobiles autoporteurs, le système formé
a initialement une quantité de mouvement nulle : 𝑝⃗𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 = ⃗⃗
0
Après la rupture du fil, les quantités de mouvement des deux
mobiles se compensent exactement : 𝑝⃗𝑎𝑝𝑟è𝑠 = 𝑝⃗1 + 𝑝⃗2 = 0⃗⃗

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3.2. Application du principe de la conservation de la quantité Activité :


du mouvement : Sur une table à coussin d’air
a) Choc mou entre deux solides : un solide S1 de masse m1 lancé
Lorsque les 2 mobiles restent accrochés l’un à l’autre après le avec une vitesse 𝑣⃗1 rencontre
choc, le choc est dit mou. un solide S2, de masse m2
Exemple : initialement au repos. Après le
Sur une table à coussin d’air un solide S1 de masse m1 lancé avec choc les solides S1 et S2 restent
une vitesse 𝑣⃗1 rencontre un solide S2, de masse m2 initialement accrochés l’un à l’autre. Cet
ensemble se déplace avec une
au repos. Après le choc les solides S1 et S2 restent accrochés l’un
vitesse 𝑣⃗ ′ .
à l’autre. Cet ensemble se déplace avec une vitesse 𝑣⃗ ′ .
Données : m1 = 0,2kg ;
Données : m1 =0,2kg ; m2 = 0,3kg ; v1 = 0,4m/s et v’ = 0,16 m/s.
m2 = 0,3kg ; v1 = 0,4m/s
a. Exprimer les vecteurs-quantité du mouvement du système et v’ = 0,16 m/s.
pseudo-isolé avant et après le choc. a. Exprimer les vecteurs-
b. Projeter sur l’axe (x’x) les vecteurs 𝑝⃗ et 𝑝⃗′ et calculer leur quantité du mouvement du
valeur. Conclure système pseudo-isolé avant et
Solution : après le choc.
a. Avant choc : 𝑝⃗ = m1.𝑣⃗1 + m2.𝑣⃗2 = m1.𝑣⃗1 . b. Projeter sur l’axe (x’x) les
vecteurs 𝑝⃗ et 𝑝⃗′ et calculer leur
valeur. Conclure

Après choc : 𝑝⃗′ = (m1 + m2).𝑣⃗ ′

b. Suivant l’axe (x’x) :


px = m1.v1x = 0,2×0,40 = 0,08kg.m.s-1 ;
px’ = (m1+m2).vx’ = (0,2 + 0,3)×0,16 = 0,08 kg.m.s-1.
La quantité du mouvement du système (S1,S2) se conserve avant
et après le choc.

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b) Choc élastique entre deux solides :


Lorsque deux mobiles qui entrent en collision, rebondissent Activité :
après le choc (ne restent pas collés), le choc est dit élastique. Une masse m1 = 3kg, animé de
Exemple : vitesse de v1 = 5 m/s selon
Une masse m1 = 3kg, animé de vitesse de v1 = 5 m/s selon l'axe l'axe (x’x), heurte une mass
(x’x), heurte une mass m2 = 2kg initialement immobile. Après m2 = 2kg initialement
collision, la masse m2 part avec une vitesse v2 = 4 m/s. immobile. Après collision, la
a. Exprimer les vecteurs-quantité du mouvement 𝑝⃗ et 𝑝⃗′ du masse m2 part avec une vitesse
système (m1 ; m2) avant et après le choc. Ecrire la relation v2 = 4 m/s.
a. Exprimer les vecteurs-
traduisant la conservation de quantité de mouvement.
quantité du mouvement 𝑝⃗ et 𝑝⃗′
b. Projeter cette relation sur les axes (x’x). Déterminer la valeur
du système (m1 ; m2) avant et
vitesse 𝑣⃗1′ que doit avoir la masse m1 suite à cette collision. après le choc. Ecrire la
relation traduisant la
Solution : conservation de quantité de
Avant choc : 𝑝⃗ = 𝑚1. 𝑣⃗1 mouvement.
b. Projeter cette relation sur
les axes (x’x). Déterminer la
valeur vitesse 𝑣⃗1′ que doit
avoir la masse m1 suite à cette
Après choc : 𝑝⃗′ = m1.𝑣⃗1′ + m2.𝑣⃗2′ collision.

La conservation de quantité de mouvement donne :


𝑝⃗ = 𝑝⃗′ ⟺ m1.𝑣⃗1 = m1.𝑣⃗1′ + m2.𝑣⃗2′
La projection de cette relation sur l’axe (x’x) conduit à :
m1v1x = m1v'1x + m2v'2x
⇒ 3×5 = m1v'1x + 2×4 ⟺ v'1x = 2,33 m/s
Remarques :
- Le professeur peut étudier le cas où les deux solides évoluent en
sens contraires après le choc.
- Pour la 1ère C, on étudie aussi le vecteur-quantité de
mouvement d'un système formé de deux solides dont les vecteurs-
vitesses sont coplanaires.

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IV. Variation de la a) Pour un système pseudo-isolé, la variation de quantité de - Associer la variation de


quantité de mouvement entre deux instants t1 et t2 est nulle : Δp = 0, car la la quantité de mouvement
mouvement d’un vitesse est constante (MRU). à l'existence de forces.
solide : b) Soit un système de masse m en mouvement rectiligne avec
une vitesse non constante telle que :
- à l’instant t1 la vitesse est v1, sa quantité de mouvement est
p1 = m.v1 ;
- à l’instant t2 > t1 la vitesse est v2 ≠ v1, sa quantité de
mouvement est : p2 = m.v2.
Pendant la durée Δt = t2 – t1,
Δp = m.v2 – m.v1 = m(v2 – v1) = mΔv ⟺ Δp = m.Δv

Si la variation de quantité de mouvement Δp d’un système


⃗⃗ de
est non nulle, le système est alors soumis à une force 𝑭
même direction et de même que 𝚫𝒑 ⃗⃗ et on écrit :
⃗⃗
𝚫𝒑
⃗𝑭⃗ =
𝚫𝐭
.

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Thème 1 : MECANIQUE (36 h)


Chapitre 4 : Travail – Puissance (8 h)
Situation déclenchante possible :
Compétences
Durée Contenu Activités
Pré-requis Connaissances et savoir-faire Objectifs spécifiques
I. Travail et Caractéristiques 1.1. Mouvement de translation : - Définir un mouvement
puissance des d’une force ; Définitions : de translation.
forces agissant sur ● Un solide effectue un mouvement de translation quand tous
un solide en Définition, ses points ont même vecteur-vitesse à chaque instant.
mouvement de expression et ● Un solide est dit en mouvement translation rectiligne lorsque
translation : unité du travail tout point lui appartenant décrit une trajectoire qui est un
d’une force segment de droite. Ces trajectoires sont parallèles entre elles.
d’une force Exemple :
constante ; Corps en chute ; le coulisseau d'une boîte d'allumette, …

Produit scalaire 1.2. Le travail d’une force constante :


de deux 1.2.1. Force constante :
vecteurs. Une force est dite constante si elle conserve la même droite
d’action, le même sens et la même valeur au cours du temps.
Exemple : le poids d’un corps
- Exprimer le travail d'une
1.2.2. Expression du travail d’une force constante : force constante (en
Le travail d’une force constante 𝐹⃗ au cours du déplacement de grandeur, direction et
son point d’application d’un point A en un point B est égal sens) lors d’un
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ :
produit scalaire de la force 𝐹⃗ par le vecteur-déplacement 𝐴𝐵 déplacement rectiligne
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AB.
𝑊𝐹⃗ = 𝐹 . 𝐴𝐵 = 𝐹. 𝐴𝐵. 𝑐𝑜𝑠𝛼
Avec F en newton (N) ; AB en mètre (m) ; W en joule (J) ; - Montrer le caractère
α : l’angle entre la direction de 𝐹⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. algébrique du travail.
1.2.3. Caractère algébrique du travail d’une force :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐹. 𝐴𝐵. 𝑐𝑜𝑠𝛼 on a :
De l’expression 𝑊𝐹⃗ = 𝐹⃗ . 𝐴𝐵
𝜋
- Si 0 ≤ 𝛼 < 2 , 𝑊𝐹⃗ > 0 : le travail de 𝐹⃗ est moteur (𝐹⃗
responsable du déplacement)
𝜋
- Si < 𝛼 ≤ 𝜋 , 𝑊𝐹⃗ < 0 : le travail de 𝐹⃗ est résistant (𝐹⃗
2
s’oppose au déplacement)
𝜋
- Si = ± 2 , 𝑊𝐹⃗ = 0 : le travail de 𝐹⃗ est nul (la force 𝐹⃗ est
perpendiculaire au déplacement)

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1.2.4. Le travail du poids d’un corps :


On considère le déplacement d’un solide de
A vers B ou de B vers A.
- Lorsque le solide descend de A vers B :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑃. 𝐴𝐵. 𝑐𝑜𝑠(00 )
𝑊𝐴−𝐵 (𝑃⃗⃗) = 𝑃⃗⃗. 𝐴𝐵
𝑊𝐴−𝐵 (𝑃⃗⃗) = 𝑃. 𝐴𝐵 = 𝑃. ℎ
Le travail du poids est dit moteur.

- Lorsque le solide est lancé vers le haut de


B vers A, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑃. 𝐵𝐴. 𝑐𝑜𝑠(1800 ) = −𝑃. 𝐵𝐴 = −𝑃. ℎ
𝑊𝐵−𝐴 (𝑃⃗⃗) = 𝑃⃗⃗. 𝐵𝐴
Le travail du poids est dit résistant.
Remarque :
Le travail du poids d’un
corps ne dépend pas du
chemin suivi pour
passer d’un point A vers
un point B.
Dans les trois cas :
𝑊𝑃⃗⃗ = 𝑃. ℎ = 𝑚. 𝑔. ℎ
- Donner les expressions
1.3. Puissance moyenne – Puissance instantanée : de la puissance moyenne Activité
1.3.1. Puissance moyenne : et de la puissance our monter une charge (de
La puissance mécanique d’une force traduit la rapidité avec instantanée. masse m) au 4e étage d’un
laquelle un travail est fourni. bâtiment (soit à une hauteur
Si pendant un intervalle de temps Δt, une force 𝐹⃗ fournit un h), un ouvrier met beaucoup
plus de temps qu’une grue.
travail, alors la puissance moyenne est donnée par le rapport :
𝑾⃗⃗ - Exprimer le travail effectué
𝓟⃗𝑭⃗ = 𝑭 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝓟⃗𝑭⃗ 𝒆𝒏 𝑾𝒂𝒕𝒕 (𝑾) par l’ouvrier er par la grue.
∆𝒕 - Comparer ces deux travaux.
1.3.2. Puissance instantanée :
- Justifier l’expression « la
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑑é𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗, grue est plus puissante que
𝑾⃗⃗ 𝑭 ⃗⃗. 𝑨𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩 l’ouvrier ».
𝑷𝑭⃗⃗ = 𝑭 = ⃗⃗.
=𝑭 =𝑭 ⃗⃗. 𝒗
⃗⃗ -Définir alors la puissance
∆𝒕 ∆𝒕 ∆𝒕
la puissance d’une force est égale au produit scalaire de cette mécanique.
force par le vecteur-vitesse de son point d’application :
𝑃𝐹⃗ = 𝐹⃗ . 𝑣⃗ = 𝐹. 𝑣. cos(𝛼)

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Remarque :
Pour un solide pseudo-isolé en translation rectiligne, on peut
appliquer le principe d’inertie pour déterminer le travail ou la
puissance d’une force constante.
F ext  
 0   W Fext  0   P(Fext )  0

Exercice d’application :
Un solide de masse m = 5 kg est entrainé, à vitesse constante de
10m/s, sur un plan incliné, par une force constante 𝐹⃗ .
L’ensemble des forces de frottement équivaut à une force
unique 𝑓⃗ parallèle au déplacement et en sens opposé, d’intensité
f = 15N. On donne α = 30° et on prendra g = 10N/kg
1°) a. Faire le schéma et représenter les forces extérieures qui
s’appliquent le solide.
b. Calculer les travaux des forces extérieures appliquées à ce
solide pour un déplacement AB = d = 50m.
2°) Calculer les puissances instantanées de ces forces.
Solution :
1°) a. Schéma.
b. Calcul des travaux : 𝑊𝑅⃗⃗ = 0
𝑊𝑓⃗ = −𝑓. 𝑑 = −15 × 50
𝑊𝑓⃗ = −𝟕𝟓𝟎 𝑱
𝑊𝑃⃗⃗ = −𝑃. ℎ = −𝑚. 𝑔. 𝑑. 𝑠𝑖𝑛𝛼 = −5 × 10 × 50 × 𝑠𝑖𝑛30
𝑊𝑃⃗⃗ = −𝟏𝟐𝟓𝟎 𝑱
Le mouvement étant à vitesse constante, alors : ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = 0
𝑊𝑓⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ + 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝐹⃗ = 0 ⇒ 𝑊𝐹⃗ = − (𝑊𝑓⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ + 𝑊𝑃⃗⃗ )
⇒ 𝑊𝐹⃗ = −(−750 + 0 − 1250) = 𝟐𝟎𝟎𝟎 𝑱
2°) Calcul des puissances sachant que le vecteur-vitesse a le
sens du déplacement : 𝑃𝑅⃗⃗ = 𝑅⃗⃗. 𝑣⃗ = 0 𝑐𝑎𝑟 𝑅⃗⃗ ⊥ 𝑣⃗
𝑃𝑓⃗ = 𝑓⃗. 𝑣⃗ = −𝑓. 𝑣 = −15 × 10 = −150 𝑊
𝜋
𝑃𝑃⃗⃗ = 𝑃⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑃. 𝑣. cos ( + 𝛼)
2
𝑃𝑃⃗⃗ = 5 × 10 × 10 × cos(90 + 30) = −𝟐𝟓𝟎 𝑾
Le mouvement étant à vitesse constante, alors : ∑ 𝑃𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = 0
⇔ 𝑃𝑓⃗ + 𝑃𝑅⃗⃗ + 𝑃𝑃⃗⃗ + 𝑃𝐹⃗ = 0 ⇒ 𝑃𝐹⃗ = − (𝑃𝑓⃗ + 𝑃𝑅⃗⃗ + 𝑃𝑃⃗⃗ )
⇒ 𝑃𝐹⃗ = −(−150 + 0 − 250) = 𝟒𝟎𝟎 𝑾

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II. Exploitation du Activité : - Exploiter un diagramme


diagramme de Considérons un solide abandonné sans vitesse initiale (vo = 0), de chute libre.
chute libre à l’instant t = 0. La position de
son centre d’inertie est repérée
par son abscisse x sur un axe
(X’X) vertical descendant.
Les résultats de
l’enregistrement sont donnés
dans le tableau suivant :
- Compléter le tableau en
calculant la vitesse instantanée
du solide en utilisant la
𝑥 −𝑥 Δ𝑥
formule : Vi = 𝑖+1 𝑖−1 = . Représenter v = f(t) et
ti+1 −ti−1 Δ𝑡
déterminer la relation entre v et t.
- Représenter x = f(t²) et déduire une relation entre x et t².
- En déduire une relation entre la hauteur de chute x et la vitesse
v à l’instant t.
Solution :
► Représentation de v = f(t) et relation entre v et t :

La courbe obtenue est de la forme : 𝑣 = 𝑘. 𝑡


Δv 1,96−0,98
Avec le coefficient directeur 𝑘 = = = 𝟗, 𝟖 𝒎/𝒔²
Δt 0,4−0,2
 v = 9,8.t = g.t ..
La vitesse d’un solide en chute libre est une fonction linéaire
du temps : elle augmente au cours du temps.

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► Représentation de x = f(t²) et relation entre x et t² :

On constate que la courbe obtenue est linéaire de la forme :


Δ𝑥
𝑥 = 𝑘′. 𝑡² Avec le coefficient directeur 𝑘′ = Δ𝑡²
Δ𝑥 1,225 − 0,442
𝑘′ = = = 𝟒, 𝟗 𝒎/𝒔²
Δ𝑡² 0,25 − 0,09
1 𝟏
⇒ 𝑥 = 4,9. 𝑡 2 = (9,8). 𝑡 2 = . 𝒈. 𝒕𝟐
2 𝟐
Avec g = 9,8m/s2 = 9,8 N/kg.
𝟏
𝒙 = . 𝒈. 𝒕𝟐
𝟐
C’est l’équation horaire de la chute libre sans vitesse initiale

► Relation entre x, v et g :
De x = ½ g.t2 et v = g.t, on déduit : v2 = 2.g.x ..

► Définition de chute libre :


Un solide est en chute libre sans vitesse initiale s’il n’est soumis
uniquement qu’à son poids. Le mouvement du solide en chute
libre est un mouvement de translation rectiligne vertical
d’équation :
h = ½ g.t² et v = g.t tel que v² = 2.g.h
où h est la hauteur de chute.

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III. Travail et Moment d’une 3.1. Définition du mouvement de translation circulaire : - Définir le mouvement de
puissance des force Un solide est en mouvement de translation circulaire lorsque les rotation autour d'un axe
forces agissant sur trajectoires des différents points du solide appartiennent à des fixe.
un solide en Abscisse trajectoires concentriques.
mouvement de curviligne
rotation autour 3.2. Expression du travail d’une force constante :
d'un axe fixe : Considérons une barre OA mise en mouvement autour d’un axe - Exprimer le travail d'une
fixe passant par O, sous l’action d’une force constante 𝐹⃗ . force dans le cas de la
̂ = 𝐹. 𝑂𝐴. 𝛼
𝑊𝐹⃗ = 𝐹. 𝐴𝐴′ rotation.
Or, F.OA = M ⇒ 𝑊𝐹⃗ = 𝑀𝐹⃗ . 𝛼
F/Δ
Remarque :
Si le solide a effectué n tours
 α = 2π.n et 𝑾𝑭⃗⃗ = 𝟐𝝅. 𝒏. 𝑴𝑭⃗⃗ .

3.3. Expression de la puissance :


La puissance d’une force appliquée à un solide en rotation
autour d’un axe fixe Δ à la vitesse angulaire constante ω est
- Donner les expressions
donnée par : P =. M .ω..
F F/Δ de la puissance moyenne
WF et de la puissance
(En effet, P  . Or à la durée Δt correspond Δα instantanée dans le cas de
F
Δt la rotation.

 P F = M F/Δ . = M .ω)
t F/Δ

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IV. Couple de Moment d’une 4.1. Définition du couple : - Définir un couple de


forces et moment force. Un couple de forces est un ensemble de forces.
d’un couple de deux forces 𝐹⃗ et 𝐹′ ⃗⃗⃗⃗ de droites d’actions
forces parallèles, de sens opposés et de même
⃗⃗⃗⃗
⃗⃗ = −𝑭′
intensité : 𝑭
4.2. Moment d’un couple des forces :
Mcouple = M +M
F/Δ F ' /Δ
Mcouple = = F.OA + F’.OB = F(AO + OB) = F.AB = F.d -Exprimer le moment
Le moment d’un couple est indépendant de la position de l’axe d’un couple de forces
de rotation ; il ne dépend que de l’intensité F et de la distance d
⃗⃗⃗⃗. - Exprimer le travail d'un
séparant les droites d’action de forces 𝐹⃗ et 𝐹′
couple de forces de
4.3. Travail d’un couple des
moment constant.
forces de moment constant :
Soit un solide auquel s’applique
un couple des forces de moment
constant.
Si le solide effectue une petite
rotation δα le travail élémentaire
est : δWcouple = Mcouple.δα
Pour une rotation d’angle α :
𝑊𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 = ∑ 𝛿𝑊𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 = 𝑀𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 × ∑ 𝛿𝛼𝑖 = 𝑀𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 . 𝛼
Le travail d’un couple de moment constant lors d’une rotation
d’angle α (exprimé en radian) est : 𝑾𝒄𝒐𝒖𝒑𝒍𝒆 = 𝑴𝒄𝒐𝒖𝒑𝒍𝒆 × 𝜶
Exercice d’application :
Une vis de presse à main est mise
en mouvement en exerçant le
couple des forces (𝐹⃗1 , 𝐹⃗2), aux
extrémités d’un levier AB solidaire
de la vis. Les directions de 𝐹⃗1 et de
𝐹⃗2 sont constamment orthogonales à AB. Calculer le travail W
fourni par le couple après une rotation de 5 tours.
On donne F1 = F2 = 20 N et AB = 30 cm.
Solution : Calcul du moment du couple : Mcouple = F1.AB.
Mcouple = 20 × 0,3 = 6 N.m
Calcul du travail du couple si α = 2π.n = 2×3,14×5 = 31,4 rad
Wcouple = Mcouple×α = 6×31,4 = 188,4 J.

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Thème 1 : MECANIQUE (36 h)


Chapitre 5 : Energie cinétique (4 h)
Situation déclenchante possible :
Compétences
Durée Contenu Activités
Pré-requis Connaissances et savoir-faire Objectifs spécifiques
I. Energie 1.1. Activité : - Exprimer l'énergie Activité :
cinétique de Le solide en chute libre ; il n’est cinétique pour un Un solide, de masse m, est lâché
translation : soumis qu’à sn poids 𝑃⃗⃗. point matériel et pour sans vitesse initiale d’un point O
-Le travail du poids entre O et le un solide en situé à une hauteur h du sol.
sol : translation. - Exprimer le travail du poids entre
le point O et le sol.
𝑊𝑃⃗⃗ = 𝑃. ℎ = 𝑚. 𝑔. ℎ
- Rappeler la relation entre la
-Si le corps en chute libre, la vitesse v du solide au sol et la
relation entre la vitesse v et h est : hauteur h.
𝑣 2 = 2. 𝑔. ℎ - Montrer que le produit ½.m.v² est
-De l’expression 𝑣 2 = 2. 𝑔. ℎ , on une forme d’énergie.
𝑚
multiplie chaque membre de l’égalité par : 2
𝑚 𝑚 𝟏
× 𝑣 2 = × (2. 𝑔. ℎ) ⇒ 𝒎. 𝒗𝟐 = 𝒎. 𝒈. 𝒉
2 2 𝟐
Comme le terme m.g.h est le travail du poids (en Joule),
𝟏
donc le terme 𝟐 𝒎. 𝒗𝟐 est exprimé en Joule.
½ H
1.2 Énergie cinétique pour un point matériel :
L’énergie cinétique d’un point matériel de masse mi,
animé d’un mouvement de translation à la vitesse 𝑣⃗ est :
𝟏
𝑬𝑪 = . 𝒎. 𝒗𝟐
𝟐
Ec : en Joule ; m : en kg ; v : en m/s.

NB : L’énergie cinétique d’un solide est l’énergie qu’il


possède au cours de son mouvement.

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1.3. Énergie cinétique pour un solide :


Un solide est un ensemble des points matériels
L’énergie cinétique d’un solide de masse M = ∑ 𝑚𝑖 ,
animé d’un mouvement de translation à la vitesse 𝑣⃗ est :
𝟏 𝟏
𝑬𝑪 = . ∑ 𝒎𝒊 . 𝒗𝟐 = . 𝑴. 𝒗𝟐
𝟐 𝟐
Ec : en Joule ; M : en kg ; v : en m/s.

Exercice d’application :
Calculer l’énergie cinétique d’une automobile de masse
M = 1000 kg, animée d’une vitesse de 72 km/h.
Solution :
72 000 𝑚
La vitesse v = 72 km/h = 3600 𝑠 = 20 𝑚/𝑠
L’énergie cinétique de l’automobile est : Ec = ½ M.v²
AN : Ec = ½ × 1000 × 20² = 4.105 J.

II. Energie 2.1. Energie cinétique d’un solide en rotation : - Exprimer l'énergie
cinétique de Soit un solide en cinétique pour un
rotation : mouvement de rotation solide en rotation.
autour d’un axe fixe avec la - Définir le moment
vitesse angulaire ω. d'inertie d'un solide en
Considérons une partie rotation.
élémentaire de ce solide de - Donner l'unité de
masse mi situé à la distance moment d'inertie.
ri = OAi de l’axe de
rotation.
Si sa vitesse de la partie de
½ H masse mi est vi, alors son
énergie cinétique est :
1
𝐸𝑐 = . 𝑚𝑖 . 𝑣𝑖2
2
1
𝑂𝑟, 𝑣𝑖 = 𝜔𝑟𝑖 ⇒ 𝑣𝑖2 = 𝜔2 𝑟𝑖2 ⇒ 𝐸𝑐𝑖 = . 𝜔²𝑚𝑖 . 𝑟𝑖2
2
L’énergie cinétique du solide, Ec, est la somme des
énergies cinétiques de chacun des éléments de matière
qui le constituent :
𝑛 𝒏
1 2
1
𝐸𝑐 = ∑ 𝜔²𝑚𝑖 . 𝑟𝑖 = 𝜔² ∑ 𝒎𝒊 . 𝒓𝟐𝒊
2 2
𝑖=1 𝒊=𝟏

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Le terme ∑𝐧𝐢=𝟏 𝐦𝐢 . 𝐫𝐢𝟐 est appelé moment d’inertie du


solide par rapport à l’axe (Δ). Il est noté JΔ.
𝐧

𝐉𝚫 = ∑ 𝐦𝐢 . 𝐫𝐢𝟐
𝐢=𝟏
D’où :
L’énergie cinétique d’un solide animé d’un mouvement
de rotation autour d’un axe fixe est : - Utiliser les moments
𝟏 d'inertie de quelques
𝐄𝐂 = 𝐉∆ . 𝛚𝟐
𝟐 solides homogènes.
Ec : en Joule ; JΔ : en kg.m² ω : en rad/s.

2.2. Moment d’inertie de quelques solides


homogènes :

a) Anneau b) Disque homogène c) Sphère


circulaire cylindre homogène : homogène :
(cerceau) :
𝟏 𝟐
𝐉∆ = 𝐌. 𝐑𝟐 𝐉∆ = 𝐌. 𝐑𝟐 𝐉∆ = 𝐌. 𝐑𝟐
𝟐 𝟓
Exercice d’application :
1°) Calculer le moment d’inertie d’un volant de masse
M = 5 kg et de rayon R = 20 cm.
2°) Ce volant est animé d’un mouvement de rotation
autour de son axe de révolution à la vitesse angulaire
constant de 15 rad.s-1. Calculer son énergie cinétique.
Solution :
1°) Calcul du moment d’inertie JΔ du volant :
JΔ = M.R² = 5 × (0,20)² = 0,2 kg.m²
2°) Calcul de l’énergie cinétique :
Ec = ½ JΔ.ω² = ½ × 0,2 × 15² = 22,5 J.

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III. Théorème de -Calcul du travail 3.1. Enoncé du théorème de l’énergie cinétique : - Enoncer le théorème Activité :
l'énergie d’une force 3.1.1. Activité : de l'énergie cinétique Un solide de masse m = 5 kg,
cinétique : La masse m = 5 kg ; vA = 4 m/s ; vB = 6 m/s ; dans une translation, entrainé par une force constante
AB = 15 m ; F = 15 N ; f = 5 N. dans une rotation. 𝐹⃗ d’intensité 15 N, se déplace sur
a) Les forces appliquées : 𝑃⃗⃗ ; 𝐹⃗ ; 𝑅⃗⃗𝑛 et 𝑓⃗ - Donner les une voie horizontale. Il passe par
expressions littérales un point A avec la vitesse
du théorème de vA = 4 m/s et arrive à un point B
l'énergie cinétique. avec la vitesse vB = 6 m/s.
- Appliquer le Au cours de son déplacement, le
théorème de l'énergie solide est soumis à une force de
cinétique. frottement de sens opposé au
b) Calcul des travaux : déplacement, d’intensité f = 5 N.
𝑊𝑃⃗⃗ = 0 et 𝑊𝑅⃗⃗ = 0 car 𝑃⃗⃗ et 𝑅⃗⃗ sont ⊥ au déplacement. a) Faire le schéma et représenter
les forces qui s’appliquent au
𝑊𝐹⃗ = 𝐹⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝐹. 𝐴𝐵 = 15 × 15 = 225 𝐽
solide.
⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑊𝑓⃗ = 𝑓. 𝐴𝐵 = −𝑓. 𝐴𝐵 = −5 × 15 = −75 𝐽 b) Calculer les travaux de ces
D’où la somme des travaux est : forces si AB = 15 m. Calculer la
3H somme de ces travaux (∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ).
∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ + 𝑊𝐹⃗ + 𝑊𝑓⃗ = 150 𝐽
c) Calculer l’énergie au point A
c) Calcul des énergies cinétiques aux points A et B.
et au point B. En déduire la
ECA = ½ m.𝑣𝐴2= ½ × 15 × 4² = 120 J.
variation ΔEc.
ECB = ½ m.𝑣𝐵2 = ½ × 15 × 6² = 270 J. d) Comparer (∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ) à ΔEc.
La variation de l’énergie cinétique est :
ΔEc = ECB – ECA = 270 J – 120 J = 150 J. Donner l’énoncé du théorème de
d) On conclut que : ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = ΔEc. la variation de l’énergie
cinétique.
3.1.2. Enoncé du théorème :
Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie
cinétique d’un solide, entre deux positions occupées aux
instants ti et tf, est égale à la somme algébrique des
travaux effectués par les forces extérieures appliquées sur
ce solide pendant l’intervalle de temps Δt = tf – ti :
𝚫𝑬𝑪 = ∑ 𝑾⃗𝑭⃗𝒆𝒙𝒕
► Pour un solide en translation rectiligne :
𝟏 𝟏
𝚫𝐄𝐂 = 𝐦. 𝐯𝐟𝟐 − 𝐦. 𝐯𝐢𝟐 = ∑ 𝐖𝐅⃗𝐞𝐱𝐭
𝟐 𝟐
► Pour un solide en rotation autour d’un axe fixe :
𝟏 𝟏
𝚫𝐄𝐂 = 𝐉𝚫 . 𝛚𝟐𝐟 − 𝐉𝚫 . 𝛚𝟐𝐢 = ∑ 𝐖𝐅⃗𝐞𝐱𝐭
𝟐 𝟐

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3.2. Application du TEC :


Exemple 1 :
Une force 𝐹⃗ constante d’intensité 50 N entraîne une
charge de masse m = 50 kg, sur une voie horizontale,
entre deux points A et B distants de 100m. Cette force est
contenue dans un
plan vertical et
fait un angle
α = 30° avec la
voie horizontale.
1°) En appliquant le TEC, calculer la variation d’énergie
cinétique ΔEC de la charge entre A et B, sachant que les
frottements sont négligeables.
2°) Calculer la vitesse de la charge au point B si elle part
du point A sans vitesse.
Solution :
1°) Les forces appliquées : 𝑃⃗⃗ ; 𝐹⃗ et 𝑅⃗⃗𝑛 .

Calcul de la variation d’énergie cinétique ΔEC :


ΔEC = ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡
ΔEC = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ + 𝑊𝐹⃗ = 0 + 0 + 𝐹. 𝐴𝐵. 𝑠𝑖𝑛𝛼
AN ∶ ΔEC = 50 × 100 × 0,5 = 2500 𝐽

2°) Calcul de la vitesse de la charge au point B :


1 1 1
ΔEC = . 𝑚. 𝑣𝐵2 − . 𝑚. 𝑣𝐴2 = . 𝑚. 𝑣𝐵2 − 0
2 2 2
2. ΔEC 2 × 2500
⇒ 𝑣𝐵 = √ = √ = 10 𝑚/𝑠
𝑚 50

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Exemple 2 :
Un disque, de rayon R = 40 cm et de masse m = 100 kg,
est soumis en rotation autour de son axe par un moteur.
Calculer le travail fourni par le moteur pour que la vitesse
de rotation du disque passe de 120 tours par minute à 150
tours par minute.
Solution :
Calcul du moment d’inertie du disque :
JΔ = ½ .m.R² = ½ × 100 × (0,40)² = 8 kg.m²
2°) Calcul du travail moteur :
En appliquant le TEC, on a :
ΔEc = ½ JΔ.ω2² - ½ JΔ.ω1² = 𝑊𝐹⃗
ω1 = 120 tr/mn = (120 ×2 ×3,14) / 60 = 12,56 rad/s
ω2 = 150 tr/mn = (150 ×2 ×3,14)/ 60 = 15,7 rad/s
1
𝑊𝐹⃗ = × 8(15,72 − 12,56²) = 354,94 𝐽
2

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Thème 1 : MECANIQUE (36 h)


Chapitre 6 : Energie potentielle (4 h)
Situation déclenchante possible : Plus un corps est éloigné de la Terre, plus il possède de l’énergie.
Compétences
Durée Contenu Activités
Pré-requis Connaissances et savoir-faire Objectifs spécifiques
I. Champ de -Définition et 1.1. Définition du champ de pesanteur : - Définir le champ de Activité :
pesanteur caractéristiques de la On appelle champ de pesanteur 𝑔⃗ la région de l’espace pesanteur uniforme -En utilisant la définition du
uniforme : force de pesanteur ; dans laquelle l’effet d’attraction de la Terre peut poids, représenter les poids des
-Notion des vecteurs s’exercer sur un autre corps. Cette région est caractérisée corps ci-dessous, placés aux A ;
colinéaires par le vecteur-champ de pesanteur, noté 𝑔⃗. B ; C et D autour de la Terre.
-En déduire, à chaque point, la
représentation du champ de
1.2. Caractéristiques du champ de pesanteur 𝒈 ⃗⃗⃗ : pesanteur 𝑔⃗.
Le champ de pesanteur, en un point M donné, a les -Donner les caractéristiques du
caractéristiques suivantes : champ de pesanteur 𝑔⃗.
- une origine : le point M ;
- une direction : la verticale du lieu (droite OM reliant le
point M au centre O de la Terre) ;
- un sens : du point vers le centre de la Terre ;
- une valeur ou intensité (exprimé en N/kg)

½H

1.3. Champ de pesanteur uniforme :


Dans un domaine restreint au voisinage de la Terre, le
champ de pesanteur 𝑔⃗ est dit uniforme, s’il garde les
mêmes caractéristiques en tout point de ce domaine.

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II. Energie -Travail du poids d’un 2.1. Définition : - Donner l’expression Activité :
potentielle de corps L’énergie potentielle de pesanteur (notée Epp) d’un solide de l’énergie potentielle 1°) Dans un espace où le champ
pesanteur : est l’énergie qu’il possède du fait de sa position par de pesanteur d’un de pesanteur est uniforme, un
rapport à la Terre. solide dans un champ corps de masse m est lâché d’un
NB : Cette énergie est appelée aussi énergie de réserve. uniforme point M situé à l’altitude h du sol
horizontal.
2.2. Expression de l’énergie potentielle de pesanteur : -Exprimer le travail du poids du
Sur un axe vertical corps entre cette altitude et le sol.
ascendant (OZ), on -Le travail étant une énergie,
note : donc de quoi dépend cette
z : altitude du point énergie ?
M; -Définir l’énergie potentielle.
zo : altitude de
référence 2°) Sur un axe (OZ) vertical
ascendant, on note z : altitude
Soit un solide, de d’un point M et zo : altitude de
masse m, placé en un référence.
point M situé à Donner l’expression de l’énergie
l’altitude z. potentielle en fonction de m ; g ;
L’énergie potentielle de pesanteur de solide au point M z et zo.
est donnée par :
𝑬𝒑𝒑 = 𝒎. 𝒈. (𝒛 − 𝒛𝒐 ) 3°) Entre le point A (d’altitude
Remarques : zA) et le point B (d’altitude zB),
a) Par convention, on prendra la référence des énergies exprimer le travail du poids en
potentielle au sol où zo = 0 ; dans ce cas en un point M : fonction de zA ; zB ; m et g.
1H½ 𝑬𝒑𝒑 = 𝒎. 𝒈. 𝒛 Comparer ce travail à la variation
(Epp : en Joule ; masse : en kg ; g : en N/kg et z : en m) ΔEp = EPB - EPA.

b) L’énergie potentielle est une grandeur algébrique.

2.2. Variation de l’énergie potentielle de pesanteur :


Si on lâche un solide, de masse m, du point d’altitude zA - Exprimer la variation
au point B d’altitude zB, le travail du poids s’écrit : de l’énergie potentielle
𝑊𝑃⃗⃗ = 𝑚𝑔ℎ = 𝑚𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) = 𝑚𝑔. 𝑧𝐴 − 𝑚𝑔. 𝑧𝐵 de pesanteur
𝑊𝑃⃗⃗ = 𝐸𝑃𝐴 − 𝐸𝑝𝐵 = −(𝐸𝑃𝐵 − 𝐸𝑝𝐴 ) = −Δ𝐸𝑝
Enoncé : La variation de l’énergie potentielle de
pesanteur entre deux points A et B est égale à l’opposé
du travail du poids entre ces deux points.

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Exercice d’application :
Une automobile de masse M = 1000 kg descend le long
d’un plan incliné d’angle α = 4°, à la vitesse v = 54 km/h.
a)Calculer la distance parcourue sur la route après 2 mn
de déplcement à vitesse constante.
b) Calculer la hauteur de la descente et en déduire la
variation de de son énergie potentielle pendant ces 2 mn.
On prendra g = 9,8 N/kg.
Solution : v = 54 km/h = 15 m/s ; Δt = 2 mn = 120 s.
a) Distance parcourue pendant 2 mn :
d = v.Δt ⇒ d = 15×120 = 1 800 m = 1,8 km.
b) Variation de l’énergie potentielle :
Δ𝐸𝑝 = 𝐸𝑃(2) − 𝐸𝑝(1) = 𝑀𝑔(𝑧2 − 𝑧1 ) = −𝑀𝑔ℎ
La hauteur de la descente h = d×sinα, avec sinα = pente
⇒ h = 1 800 × 7% = 126 m
Δ𝐸𝑝 = −𝑀𝑔ℎ = −1000 × 9,8 × 126
Δ𝐸𝑝 = −1234800 𝐽 = −𝟏𝟐𝟑𝟒, 𝟖 𝑲𝑱
III. Energie Soit un ressort de raideur k et de longueur à vide Lo. - Donner l’expression
potentielle Si le ressort est allongé (L > Lo) ou comprimé (L < Lo) de l’énergie potentielle
élastique : sous l’action d’une force, il possède, dans cet état, de élastique
l’énergie potentielle.
Dans les deux cas, l’énergie potentielle élastique (Epe) est
donnée par :
𝟏
𝑬𝒑𝒆 = . 𝒌. 𝒙𝟐
𝟐
𝑥 = 𝐿 − 𝐿𝑜 ∶ 𝑠𝑖 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑙𝑙𝑜𝑛𝑔é
𝐴𝑣𝑒𝑐 |
𝑥 = 𝐿𝑜 − 𝐿 ∶ 𝑠𝑖 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑖𝑚é
Epe : en Joule ; k : en N/m et x : en mètre.
Exercice d’application :
La longueur à vide du ressort d’un fusil à flèchette est
10cm. Par introduction de la flèche, le ressort se
comprime et sa longueur devient L = 6 cm.
Calculer l’énergie élastique du système (k = 200 N/m).
Solution :
Le raccourcissement x = L – Lo = 0,06 – 0,1 = - 0,04 m.
1
L’énergie élastique : 𝐸𝑝𝑒 = 2 . 𝑘. 𝑥 2
1
𝐸𝑝𝑒 = . 200 × (−0,04)2 = 1600 𝐽
2

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Thème 1 : MECANIQUE (36 h)


Chapitre 7 : Energie mécanique (4 h)
Situation déclenchante possible :
Compétences
Durée Contenu Activités
Pré-requis Connaissances et savoir-faire Objectifs spécifiques
I. Energie -Expression de 1.1. Définition : - Définir l'énergie
mécanique d’un l’énergie cinétique L’énergie mécanique d’un solide est la somme de mécanique d'un
solide : -Expression de l’énergie cinétique (Ec) et l’énergie potentielle de solide.
l’énergie potentielle pesanteur (Epp) que possède ce solide : Em = Ec + Epp. - Exprimer l'énergie
de pesanteur mécanique d'un solide
1.2. Expression :
Soit un solide, de masse m, placé à un point d’altitude
z et animé d’un mouvement à la vitesse 𝑣⃗.
Si on prend le sol comme référence des altitudes,
l’énergie mécanique de ce solide est donné par :
𝟏
𝑬𝒎 = 𝒎𝒗𝟐 + 𝒎. 𝒈. 𝒛
𝟐

II. Conservation de -Théorème de 2.1. Activité : - Appliquer la Activité :


l'énergie l’énergie cinétique 1er cas : Solide en chute libre conservation de Dans le champ de pesanteur
mécanique : a) Calcul de ECA ; EpA et EmA : l'énergie mécanique. uniforme, un solide (S) de masse
m = 5 kg ; g = 10N/kg; m = 5 kg, placé en un point A
vA = 0 et hA = 3,2 m. d’altitude hA = 3,2 m, est lâché
ECA = ½ .m.vA² = 0 J sans vitesse initiale.
EpA = m.g.hA = 160 J Le solide (S) arrive au sol en un
EmA = ECA + EpA = 160 J point B (hB = 0) avec une vitesse
vB = 8 m/s. (g = 10N/kg)
b) Calcul de ECB ; EpB et EmB : Calculer l’énergie cinétique,
m = 5 kg ; g = 10N/kg; vB = 8 m/s et hB = 0 m. l’énergie potentielle de
ECB = ½ .m.vB² = 160 J ; EpB = m.g.hB = 0 J pesanteur et l’énergie mécanique
EmB = ECB + EpB = 160 J. du solide (S) :
c) EmA = EmB : l’énergie mécanique du solide se a) Au point A.
conserve au cours du déplacement. b) Au point B du sol.
c) Que peut-on dire de l’énergie
mécanique du solide ?

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2e cas : Solide se déplaçant sur un plan incliné sans


frottement :
Forces appliquées : le
poids 𝑃⃗⃗ et la réaction 𝑅⃗⃗
du plan.
En appliquant le
théorème de l’énergie
cinétique entre A et B,
on a : ΔEC = ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡
⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ = 𝑃. ℎ + 0
Or h = zA – zB, on a alors : 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑚𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 )
⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑚𝑔𝑧𝐴 − 𝑚𝑔𝑧𝐵
⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝐸𝑝𝐴 − 𝐸𝑝𝐵
⇔ 𝐸𝐶𝐵 + 𝐸𝑝𝐵 = 𝐸𝐶𝐴 + 𝐸𝑝𝐴
⇔ 𝑬𝒎𝑩 = 𝑬𝒎𝑨 ∶ 𝒍′ é𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒔𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒆𝒓𝒗𝒆

3e cas : Pendule simple


Forces appliquées : le poids 𝑃⃗⃗
et la tension 𝑇 ⃗⃗ du fil de
suspension.
En appliquant le théorème de
l’énergie cinétique entre A et
B, on a : ΔEC = ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡
⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊 𝑇⃗⃗ = 𝑃. ℎ + 0
Or h = zA – zB, on a alors :
𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑚𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) = 𝑚𝑔𝑧𝐴 − 𝑚𝑔𝑧𝐵
⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝐸𝑝𝐴 − 𝐸𝑝𝐵
⇔ 𝐸𝐶𝐵 + 𝐸𝑝𝐵 = 𝐸𝐶𝐴 + 𝐸𝑝𝐴 ⇔ 𝑬𝒎𝑩 = 𝑬𝒎𝑨

2.2. Principe de la conservation de l’énergie


mécanique :
Lorsqu’un solide est soumis à son poids et des forces
dont le travail est nul,, son énergie mécanique reste
constante au cours du déplacement.
Le poids d’un corps est une force conservative

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2.3. Exercice d’application :


Un solide, de masse m, est lancé d’une terrasse située à
la hauteur h = 6 m au-dessus du sol horizontal, avec la
vitesse initiale vo = 5 m.s-1. Calculer la vitesse v avec
laquelle le solide touche le sol. On néglige l’action de
l’air.
On prendra l’énergie potentielle nulle au niveau du sol
et l’intensité du champ de pesanteur g = 9,8 N/kg.
Solution :
Le solide en chute libre, il n’est soumis qu’à son poids.
On applique la conservation de l’énergie mécanique :
Dans la position initiale (1) :
1 1
𝐸𝑐1 = 𝑚𝑣𝑜2; 𝐸𝑝1 = 𝑚𝑔ℎ; 𝐸𝑚1 = 𝑚𝑣𝑜2 + 𝑚. 𝑔. ℎ
2 2
Dans la position finale, au sol (2) :
1 1
𝐸𝑐2 = 𝑚𝑣 2 ; 𝐸𝑝2 = 0 ; 𝐸𝑚2 = 𝑚𝑣 2
2 2
Conservation de l’énergie mécanique :
1 1
𝐸𝑚1 = 𝐸𝑚2 ⇔ 𝑚𝑣𝑜2 + 𝑚𝑔ℎ = 𝑚𝑣 2
2 2
Ce qui conduit à : 𝑣 = √𝑣𝑜2 + 𝑚𝑔ℎ
𝐴𝑁 ∶ 𝑣 = √52 + 2 × 9,8 × 6 = 11,94 𝑚/𝑠

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III. Non -Travail d’une force Activité : - Appliquer la non Activité :


conservation de -TEC Le cycliste est soumis à : le poids 𝑃⃗⃗ ; la réaction 𝑅⃗⃗𝑛 et conservation de Un cycliste, de masse 80 kg
l’énergie -Variation de la force des frottements 𝑓⃗. l'énergie mécanique (vélo compris) descend une
mécanique : l’énergie potentielle pente à 10 % avec une vitesse de
de pesanteur 12,5 m/s. Il se maintient à cette
vitesse en actionnant les freins
sur un parcours de AB = 100 m.

a)Calcul de EmA et EmB :


Pente = sin (α) et hA = AB.sinα = 100 × 10% = 10 m
1
𝐸𝑚𝐴 = 𝑚𝑣𝐴2 + 𝑚𝑔ℎ𝐴 a) Montrer que, entre A et B,
2
1 l’énergie mécanique n’est pas
𝐸𝑚𝐴 = × 80 × 12,52 + 80 × 10 × 10 = 14250𝐽 constante. (g = 10 N/kg)
2
1 1 b) Montrer que le travail des
𝐸𝑚𝐵 = 𝑚𝑣𝐵2 + 0 = × 80 × 12,52 + 0 = 6250 𝐽 forces de frottements est égal à
2 2
EmA ≠ EmB : l’énergie mécanique ne se conserve pas. ΔEm (on utilisera TEC et le fait
b) TEC entre A et B : que ΔEp = - 𝑊𝑃⃗⃗ ).
Δ𝐸𝐶 = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑓⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗𝑛 = −Δ𝐸𝑝 + 𝑊𝑓⃗ + 0 c) Calculer l’intensité f de ces
Δ𝐸𝐶 + Δ𝐸𝑝 = 𝑊𝑓⃗ ⇒ Δ𝐸𝑚 = 𝑊𝑓⃗ forces de frottements.
c) Calcul de l’intensité f de la force des frottements : d) Déduire l’effet des
Δ𝐸𝑚 frottements sur l’énergie
𝑊𝑓⃗ = Δ𝐸𝑚 ⇒ −𝑓. 𝐴𝐵 = Δ𝐸𝑚 ⇒ 𝑓 = mécanique.
−𝐴𝐵
𝐸𝑚𝐵 − 𝐸𝑚𝐴 6250 − 14250
𝑓= = = 80 𝑁
−𝐴𝐵 −100
d) Conclusion :
Δ𝐸𝑚 = 𝑊𝑓⃗ < 0 : Les forces de frottements diminuent
l’énergie mécanique.
Enoncé :
Lorsqu’un solide est soumis à des forces de frottements
qui travaillent, son énergie mécanique n’est pas
conservée : elle diminue au cours du déplacement.
Les forces de frottement ne sont pas conservatives.

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Thème 2 : ELECTRICITE
Chapitre 1 : Energie électrique (1ère D : 8 h)
Situation déclenchante possible :
Contenu Compétences Activités
Durée
Pré-requis Connaissances et savoir-faire Objectifs spécifiques
I. Champ -Phénomène 1.1. Définition du champ électrostatique :
électrostatique : d’électrisation ; On dit qu’il existe un champ électrostatique dans une région de - Définir le champ Activité :
-Notion de l’espace si une charge électrique placée en un point de cette électrostatique. A l’aide d’un pendule
charge ; région est soumise à une force d’origine électrostatique. Electrostatique muni d’une
-Champ de boule chargée :
pesanteur 1er cas : on isole la boule
chargée suspendue au
pendule dans un endroit loin
d’une autre charge
2e cas : on approche à la
boule chargée un bâton
d’ébonite chargé par
Exemple : frottement.
Figure (1) : Le pendule est isolé dans le vide. Décrire dans les eux cas le
Bien que la boule soit chargée, le pendule reste en équilibre : la comportement de la boule.
boule n’est soumise qu’à son poids et la tension.
Figure (2) : En approchant le bâton chargé, le pendule s’écarte :
la boule est soumise à une force électrostatique.

On dit alors :
Dans le 1er cas, le champ électrostatique n’est pas mis en
évidence.
Dans le 2e cas, la présence du bâton frotté révèle l’existence d’un
champ électrostatique (ou électrique) dans la région du pendule.
Ce champ électrostatique est mis en évidence par la répulsion de
la boule.

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1.2. Le vecteur champ électrostatique :


En tout point M du voisinage de la Terre, un corps de masse m - Définir le vecteur
est soumis à son poids : champ électrostatique.
𝑃⃗⃗
𝑃⃗⃗ = 𝑚. 𝑔⃗ ⇔ 𝑔⃗ = - Exprimer la relation
𝑚
𝑔⃗ ∶ 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑛 𝑀 𝐹⃗ = 𝑞𝐸⃗⃗ ;
| 𝐼𝑙 𝑛𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑀
𝐼𝑙 𝑛𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑚 𝑝𝑙𝑎𝑐é𝑒 𝑒𝑛 𝑀
Par analogie :
Si en un point M de l’espace où existe un champ électrostatique,
on y place successivement les charges q1 puis q2 puis q3 … et on
détermine les forces électrostatiques 𝐹⃗1 ; 𝐹⃗2 ; 𝐹⃗3 … s’exerçant sur
ces charges, on constate que :
𝐹⃗1 𝐹⃗2 𝐹⃗3
= = = 𝐸⃗⃗(𝑀)
𝑞1 𝑞2 𝑞3
Donc, en tout point M du voisinage d’un corps chargé, règne un
champ électrostatique 𝐸⃗⃗.
Un corps de charge q, placé au point M, est soumis à une force 𝑭 ⃗⃗
qui dépend de la charge q et du champ 𝐸 ⃗⃗
⃗⃗⃗
⃗⃗⃗(𝑴) |𝑬(𝑴): 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑀
⃗𝑭⃗ = 𝒒. 𝑬
𝐿𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑛𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑞
Le vecteur champ électrostatique en un point M est défini comme
la force par unité de charge :
⃗⃗
𝑭 - Donner les
⃗⃗⃗(𝑴) =
𝑬
𝒒 caractéristiques du
1.3. Caractéristiques du vecteur champ électrostatique : vecteur champ
Si q est une charge placée en un point M où règne un champ électrostatique 𝐸⃗⃗ ;
électrostatique 𝐸⃗⃗, elle est soumise à la force 𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗⃗.
-𝐸⃗⃗ et 𝐹⃗ sont colinéaires (même droite d’action) - Donner l'unité de
l'intensité du vecteur
-Sens de 𝐸⃗⃗ : même sens que 𝐹⃗ si q > 0 ;
champ électrostatique 𝐸⃗⃗.
-Sens opposé de 𝐹⃗ si q < 0.
𝐹
- Intensité : 𝐸 = |𝑞| , en Newton par Coulomb N/C ; (mais elle
est surtout exprimée en Volt/m).

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1.4. Exemples de représentation du champ : Activité :


Considérons une charge qA
placée au point A et une
charge q placée en un point
M de l’espace.
Représenter, au point M, la
force électrostatique ⃗⃗
F
(l’action de la charge qA sur
la charge q), puis le champ
électrostatique 𝐸⃗⃗ créé par la
charge qA au point M
(sachant que 𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗⃗).

Remarque :
-Le champ créé par une charge électrique positive est
divergent (il s’éloigne de la source)
-Le champ créé par une charge électrique négative est
convergent (il se dirige vers la charge source)

Champ divergent Champ convergent

1.5. Lignes de champ :


Ce sont des lignes tangentes
en chacun de leurs points au
vecteur champ
électrostatique.
Les lignes de champ sont
orientées dans le sens du
champ 𝐸⃗⃗.
Exemple ci-contre est la
représentation des lignes de
champ.

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II. Champ 2.1. Définition : - Définir un champ


électrostatique Un champ électrostatique est uniforme dans une région de électrostatique
uniforme : l’espace, si en tous les points de cette région le vecteur champ uniforme.
électrostatique reste constant (en direction, sens et intensité).

NB : Dans une région où règne un champ électrostatique 𝐸⃗⃗


uniforme, les lignes de champ sont parallèles.

2.2. Obtention du champ électrostatique uniforme :


On obtient un champ électrostatique
uniforme en appliquant une tension
continue entre deux plaques
métalliques planes et parallèles (voir
figure).

Un champ électrostatique uniforme


créé par deux plaques parallèles a les
caractéristiques suivantes :
- Sa direction est perpendiculaire
aux plaques
- Son sens est celui de la plaque positive vers la plaque négative.
𝐔
- Sa valeur ou l’intensité du champ : 𝐄 = 𝐀𝐁 (en V/m).
𝐝

Exemple :
La tension appliquée entre deux plaques A et B est UAB = 150 V
et la distance séparant les plaques est d = AB = 5 cm. Calculer
l’intensité du champ électrostatique régnant entre A et B.
Solution :
UAB 150
E= = = 𝟑𝟎𝟎𝟎 𝑽/𝒎
d 0,05

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III. Energie 3.1. Expression de la différence de potentiel : - Exprimer la d.d.p.


potentielle a. Potentiel électrostatique : entre deux points A et B
électrostatique : On considère un champ d'un champ
électrostatique uniforme électrostatique
régnant entre la plaque P uniforme.
(chargée positivement) et
la plaque N (chargée
négativement).
On prend la plaque N
comme plaque de
référence.

On appelle potentiel électrostatique, noté V, en un point M


d’abscisse x, le produit :
𝐕𝐌 = 𝐄. 𝐱
L’unité du potentiel électrostatique est le Volt.
Exemples :
Le potentiel au point A est : 𝐕𝐀 = 𝐄. 𝐱 𝐀
Le potentiel au point B est : 𝐕𝐁 = 𝐄. 𝐱 𝐁

b. Définition et expression de la différence de potentiel :


La différence de potentiel entre les points A et B est, par
définition, le produit scalaire entre le champ ⃗E⃗ et le vecteur
déplacement AB ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ : 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 = 𝐄
⃗⃗. 𝐀𝐁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Preuve :
Soient deux points A et B d’un champ électrostatique uniforme
⃗E⃗.
La différence de potentiel, notée d.d.p, entre les points A et B
est : 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 = 𝐄. 𝐱 𝐀 − 𝐄. 𝐱 𝐁 = 𝐄. (𝐱 𝐀 − 𝐱 𝐁 )
⃗⃗. 𝐀𝐁
Or, 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 = 𝐄. (𝐱 𝐀 − 𝐱 𝐁 ) = −𝐄. (𝐱 𝐁 − 𝐱 𝐀 ) = 𝐄 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Remarque :
► La différence de potentiel (d.d.p) est encore appelée tension
électrique : VA – VB = UAB.
► La différence de potentiel (d.d.p) est une grandeur
algébrique. On a : UBA = - UAB.

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c. Expression du travail de la force électrostatique :


Considérons une particule de
charge q, qui se déplace entre
deux points A et B d’un champ
⃗⃗ uniforme.
électrostatique E

La particule est soumise à la


force électrostatique : ⃗F⃗ = qE
⃗⃗.

Le travail de la force électrostatique entre A et B est donné par :


𝐖𝐅⃗ = 𝐅⃗. 𝐀𝐁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐪𝐄
⃗⃗. 𝐀𝐁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐪𝐔𝐀𝐁

3.2. Énergie potentielle d'une charge électrique : - Donner l’expression de


a. Expression de l’énergie potentielle électrostatique : l’énergie potentielle
Rappel : En mécanique, l’énergie potentielle de pesanteur d’un d'une charge
corps placé en un point situé à l’altitude h du sol est : électrostatique entre
𝑬𝒑𝒑 = 𝒎𝒈𝒛 + 𝒄𝒔𝒕𝒆 deux points A et B.
En électrostatique, l’énergie potentielle électrostatique d’une
charge électrique q placée en un point A du champ électrostatique
uniforme ⃗E⃗, situé à la distance xA de la plaque de référence est :
Epe = q. E. xA + cste ⇒ 𝐄𝐩𝐞 = 𝐪𝐕𝐀 + 𝒄𝒔𝒕𝒆
Avec VA ∶ potentiel électrique du point A

b. Variation de l’énergie potentielle électrostatique :


Si une particule de charge q se déplace entre deux points A et B
d’un champ électrostatique uniforme ⃗E⃗, alors la variation de
l’énergie potentielle entre ces deux points est donnée par :
∆𝐄𝐩 = 𝐄𝐩𝐁 − 𝐄𝐩𝐀 = 𝐪𝐄𝐱 𝐁 − 𝐪𝐄𝐱 𝐀 = 𝐪. (𝐄. 𝐱 𝐁 − 𝐄. 𝐱 𝐀 )
= 𝐪(𝐕𝐁 − 𝐕𝐀 ) = 𝐪. 𝐔𝐁𝐀 = −𝐪. 𝐔𝐀𝐁
⇒ ∆𝐄𝐩 = 𝐄𝐩𝐁 − 𝐄𝐩𝐀 = −𝐪. 𝐔𝐀𝐁
Remarque :
Le travail de la force électrostatique entre A et B est égal à
l’opposé de la variation de l’énergie potentielle électrostatique :
𝐖𝐅⃗ = −∆𝐄𝐏𝐞

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3.3. Application de la conservation de l'énergie : - Appliquer la


Soit une particule, de masse conservation de
m et de charge électrique q, l’énergie.
qui évolue entre deux points
A et B d’un champ
électrostatique uniforme E⃗⃗.
On néglige les frottements.

L’application du TEC, à la
particule, entre A et B donne :
𝐸𝐶 (𝐵) − 𝐸𝐶 (𝐴) = 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗𝑒 )

𝐷 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡, 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗𝑒 ) = −Δ𝐸𝑝𝑒 = −(𝐸𝑝 (𝐵) − 𝐸𝑝 (𝐴))
Donc :
𝐸𝐶 (𝐵) − 𝐸𝐶 (𝐴) = −𝐸𝑝 (𝐵) + 𝐸𝑝 (𝐴) ⇔ 𝐸𝐶 (𝐵) + 𝐸𝑝 (𝐵)
= 𝐸𝐶 (𝐴) + 𝐸𝑝 (𝐴) ⇔ 𝑬(𝑩) = 𝑬(𝑨)
L’énergie totale d’une particule de charge q évoluant sans
frottement dans un champ électrostatique reste constante et est
égale la somme de son énergie cinétique et de son énergie
potentielle électrique :
𝟏
𝐄 = 𝐄𝐂 + 𝐄𝐏𝐞 = 𝐦𝐯 𝟐 + 𝐪𝐕
𝟐
Exercice d’application :
Dans un canon à électron, la différence de potentiel entre l’anode
A et la cathode C est UAC
= 3000 V. Calculer la
vitesse des électrons
lorsqu’ils arrivent à
l’anode A. On suppose que
les électrons sont émis par
la cathode C sans vitesse
initiale. On donne : mélectron = 9,1.10-31 kg ; q = - 1,6.10-19 C.
Solution :
On utilise la conservation de l’énergie totale de l’électron :
1 1
. 𝑚. 𝑣𝐴2 + 𝑞. 𝑉𝐴 = . 𝑚. 𝑣𝐶2 + 𝑞. 𝑉𝐶
2 2
1
Or vC = 0, donc : . 𝑚. 𝑣𝐴2 = 𝑞. (𝑉𝐴 − 𝑉𝐶 ) = 𝑞. 𝑈𝐶𝐴 = − 𝑞. 𝑈𝐴𝐶
2
−2.𝑞.𝑈𝐴𝐶 −2×(−1,6.10−19 )×3000
⇒ 𝑣𝐴 = √ 𝑚
=√ 9,1.10−31
= 3,25. 107 𝑚. 𝑠 −1

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Thème 2 : ELECTRICITE
Chapitre 2 : Loi d’ohm pour un récepteur non ohmique – Bilan énergétique (7 h : 1ère D)
Situation déclenchante possible :
Contenu Compétences Activités
Durée
Pré-requis Connaissances et savoir-faire Objectifs spécifiques
I. Caractéristique 1.1. Définition du récepteur :
d’un récepteur Un récepteur est un convertisseur d'énergie qui consomme de
non ohmique : l'énergie électrique et la transforme en une ou plusieurs autres
formes d'énergies (mécanique, thermique, chimique, ...).
Un récepteur est un dipôle qui, hors circuit, ne présente aucune
tension à ses bornes.
Exemples de récepteurs :
moteur électrique ;
électrolyseur.

1.2. Convention d’orientation d’un récepteur :

- Tracer la
1.3. Caractéristique d’un récepteur non ohmique : caractéristique U = f(l)
Schéma du montage : On réalise le montage potentiométrique d'un récepteur non
suivant. Si la tension ohmique à partir d'un
UCD augment alors, montage.
la tension UAB aux
bornes du récepteur
varie aussi.

On relève aux bornes


d'un récepteur les
valeurs suivantes :
I(mA) 0 0 0 10 20 30
U(V) 1,50 1,60 1,65 1,78 1,90 2
I(mA) 50 75 100 125 150 175
U(V) 2,10 2,20 2,30 2,38 2,47 2,55

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Tracer la caractéristique de ce récepteur : - Exploiter la


caractéristique d’un
récepteur non ohmique.

1.4. Exploitation de la caractéristique :


Sur cette caractéristique, on met en évidence deux domaines :
-Pour des faibles valeurs de I, le fonctionnement d’un récepteur
est sans intérêt.
- Pour les autres valeurs de I (ici I > 50 mA), la caractéristique est
une droite affine de coefficient directeur positif.

Si on fait l’abstraction des


points correspondant aux
faibles valeurs de I, on obtient
la courbe ci-dessous : on dit
qu’on a linéarisé la
caractéristique, qui devient
une droite de coefficient
directeur (pente) positif et
ne passant pas par l’origine.

Le coefficient directeur de la droite représente la résistance


interne du récepteur, notée r' ; son unité est l'Ohm (Ω).
∆𝐔
𝐫′ =
𝚫𝐈
2,55−2
Exemple, pour le cas étudié, r ′ = 0,175− 0,03 = 3,79 Ω

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II. Force contre 2.1. Définition de la f.c.é.m : - Définir la f.c.é.m.


électromotrice La f.c.é.m d’un récepteur linéarisé représente la tension
(f.c.e.m.) d’un minimale qu’il faut appliquer à ses bornes pour qu’il puisse
récepteur non fonctionner. C’est aussi l’ordonnée à l’origine de sa
ohmique : caractéristique linéarisée.
Elle est notée E’ et son unité est le volt (V).
La f.c.é.m = force contre-électromotrice.
Remarque :
Pour déterminer graphiquement la valeur de f.c.é.m (E’), on
prolonge la courbe linéarisée jusqu’à l’intersection avec l’axe
des ordonnées (axe de la tension).
Exemple, pour le cas étudié, E’ = 1,95 V.

2.2. Loi d’Om pour un récepteur non ohmique :


C'est la loi qui régit U, la tension aux bornes du récepteur, avec I, -Exprimer la loi d’Ohm
l'intensité qui le traverse. De l’allure de la caractéristique on pour un récepteur non
déduit la loi d’Ohm suivante : ohmique
U ∶ tension aux bornes (V)
E ′ : f. c. é. m du récepteur (V)
𝐔 = 𝐄′ + 𝐫 ′. 𝐈 | ′
r : résistance interne (Ω)
I ∶ intensité du courant (A)
Exemple, pour cas étudié, la loi d’Ohm du récepteur s’écrit :
U = 1,95 + 3,79.I
III. Bilan 3.1. Etude énergétique d’un récepteur : - Exprimer le bilan
énergétique dans Si U = VA – VB est la d.d.p aux bornes du récepteur et I l’intensité énergétique dans un
un circuit du courant qui le traverse, alors : circuit électrique.
électrique : - la puissance reçue par le récepteur (ou puissance totale) :
Préçue = Pr = U.I = (E’ + r’.I).I
- la puissance utile fournie par le récepteur (ou puissance du
récepteur) est : PU = E’.I
- la puissance thermique dissipée par effet Joule dans le
récepteur : Pth = r’.I²

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3.2. Bilan de puissance dans un récepteur :


𝑷𝒓éç𝒖𝒆 = 𝑷𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆 + 𝑷𝑱𝒐𝒖𝒍𝒆 ⇔ 𝑼. 𝑰 = 𝑬′ . 𝑰 + 𝒓′ . 𝑰²

3.2. Bilan énergétique d’un récepteur :


Pendant un intervalle de temps Δt du fonctionnement d’un
récepteur (moteur ou électrolyseur), l’énergie électrique 𝓔 est liée
par la puissance électrique 𝓟 par la relation : 𝓔 = 𝓟. 𝚫𝒕
- l’énergie électrique reçue par le récepteur :
𝓔𝒓 = 𝓟𝒓 . 𝚫𝒕 = (𝑬′ + 𝒓′ . 𝑰). 𝑰. 𝚫𝒕
- l’énergie électrique utile fournie par le récepteur :
𝓔𝒖 = 𝑬′ . 𝑰. 𝚫𝐭
- l’énergie dissipée par effet Joule dans le récepteur :
𝓔𝑱 = 𝒓′ . 𝑰². 𝚫𝐭
3.3. Rendement d’un récepteur :
Le rendement d'un récepteur est le rapport entre la puissance
utile transformée par ce dipôle et la puissance électrique reçue :
𝓟𝐮 𝐄′
𝛈= =
𝓟𝐫 𝐔
Exercice d’application :
Un circuit électrique est constitué des éléments suivants montés
en série : un générateur (de f.é.m E = 6 V et de résistance interne
r = 2 Ω) ; un conducteur ohmique de résistance R = 5 Ω ; un
électrolyseur de f.c.é.m E’ = 1,5 V et de résistance r’ = 8 Ω.
1) Faire le schéma normalisé du circuit électrique.
2) Calculer l’intensité I du courant dans le circuit.
3) Calculer, pour 5 minutes de fonctionnement de
l’électrolyseur :
a- l’énergie ℰ1 reçue par l’électrolyseur ;
b- l’énergie ℰ2 thermique dissipée dans l’électrolyseur par effet
Joule
c- l’énergie utile ℰ3 transformée pour les réactions chimiques
dans l’électrolyseur.

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Solution :
1) Schéma normalisé du circuit électrique :

2) Calcul l’intensité I du courant dans le circuit :


Loi de maille :
U = UAB + UBC
𝐸 − 𝐸′
𝐸 − 𝑟. 𝐼 = 𝑅. 𝐼 + 𝐸 ′ + 𝑟 ′ . 𝐼 ⇒ 𝐼 = = 0,3 𝐴
𝑅 + 𝑟 + 𝑟′

3) Après Δt = 5 mn = 5×60 = 300 s, calculons les énergies :


a- l’énergie ℰ1 reçue par l’électrolyseur :
ℰ1 = 𝑈𝐵𝐶 . 𝐼. 𝛥𝑡 = (𝐸 ′ + 𝑟 ′ . 𝐼). 𝐼𝛥𝑡 = 351 𝐽
b- l’énergie ℰ2 thermique dissipée dans l’électrolyseur :
ℰ2 = 𝑟′. 𝐼 2 . 𝛥𝑡 = 8 × 0,32 × 300 = 216 𝐽
c- l’énergie utile ℰ3 transformée pour les réactions chimiques :
ℰ3 = 𝐸 ′ . 𝐼. 𝛥𝑡 = 1,5 × 0,3 × 300 = 135 𝐽
Constat : dans le condensateur, on a le bilan suivant :
ℰ𝑟𝑒ç𝑢𝑒 = ℰ𝑡ℎ + ℰ𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒

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IV. Bilan Description du 4.1. Bilan énergétique dans un circuit comportant un -Exprimer le bilan
énergétique dans transistor transistor : énergétique dans un
un circuit Fonctionnement a. Méthode général de calcul : circuit électronique
électronique : du transistor Un transistor reçoit du générateur qui l’alimente une puissance (transistor).
électrique 𝓟.
A l’intérieur du transistor, cette puissance est transformée en
énergie thermique, au niveau des jonctions base-émetteur et
base-collecteur.
La puissance 𝓟 est égale à la
puissance fournie par le courant IB,
qui passe du potentiel VB au
potentiel VE, augmentée de la
puissance fournie par le courant IC
qui passe du potentiel VC au
potentiel VE.
D’où :
𝓟 = IB.(VB – VE) + IC.(VC – VE)
𝓟 = 𝐈𝐁 . 𝐔𝐁𝐄 + 𝐈𝐂 . 𝐔𝐂𝐄
Rappel :
- La conservation de l’électricité impose : IE = IB + IC.
- Le transistor fonctionne en amplificateur : IC = β.IB avec le
coefficient d’amplification β compris entre 50 et 500.
- β >> 1, alors IE = IB + IC = (β + 1).IB ⇒ IE ≈ IC

b. Exercice d’application :
Un transistor NPN
fonctionne, grâce à deux
générateurs de résistance
négligeable, selon le schéma
ci-contre. On donne :
- f.é.m des générateurs :
E1 = 1,5 V ; E2 = 9 V ;
- Résistance R2 = 100 Ω ;
- Coefficient d’amplification
du transistor : β = 150.
On mesure dans ces conditions : tension UBE = 0,7 V ; intensité
du courant de base : IB = 100 μA.
a) En utilisant la loi de la maille contenant R1, montrer que la
résistance R1 vaut 8 kΩ.
b) Calculer l’intensité IC et la tension UCE.

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c) Calculer les valeurs des puissances électriques 𝒫1 et 𝒫2


fournies les générateurs ; celles des puissances 𝒫𝑅1 et 𝒫𝑅2
consommées dans les deux résistances ; la puissance 𝒫𝑇 dissipée
dans le transistor.
Faire un bilan énergétique de ce circuit. Conclure.
Solution :
a) Calcul de la résistance R1 :
En utilisant la maille contenant la résistance R1, on a :
𝐸1 − 𝑈𝑅1 − 𝑈𝐵𝐸 = 0 ⇔ 𝑈𝑅1 = 𝐸1 − 𝑈𝐵𝐸 = 𝑅1 . 𝐼𝐵
𝐸1 − 𝑈𝐵𝐸 1,5 − 0,7
𝑅1 = = = 8000 Ω = 𝟖 𝒌𝛀
𝐼𝐵 100. 10−6
b) Calcul de l’intensité IC :
𝐼𝐶 = 𝛽. 𝐼𝐵 = 150 × 100. 10−6 = 𝟎, 𝟎𝟏𝟓 𝑨
Calcul de la tension UCE :
En utilisant la maille contenant la résistance R2, on a :
𝐸2 − 𝑈𝑅2 − 𝑈𝐶𝐸 = 0 ⇔ 𝑈𝐶𝐸 = 𝐸2 − 𝑈𝑅2 = 𝐸2 − 𝑅2 . 𝐼𝐶
𝑈𝐶𝐸 = 9 − 100 × 0,015 = 𝟕, 𝟓 𝑽
c) Calcul des valeurs des puissances électriques 𝒫1 et 𝒫2 fournies
les générateurs :
𝒫1 = 𝐸1 . 𝐼𝐵 = 1,5 ×= 100. 10−6 = 150. 10−6 𝑊 = 𝟎, 𝟏𝟓𝒎𝑾
𝒫2 = 𝐸2 . 𝐼𝐶 = 9 × 0,015 = 0,135 𝑊 = 𝟏𝟑𝟓 𝒎𝑾
Calcul des valeurs des puissances 𝒫𝑅1 et 𝒫𝑅2 consommées dans
les deux résistances :
𝒫𝑅1 = 𝑅1 × 𝐼𝐵 2 = 8000 × (100. 10−6)2 = 𝟖. 𝟏𝟎−𝟓 𝑾
𝒫𝑅1 = 𝟎, 𝟎𝟖 𝒎𝑾
2
𝒫𝑅2 = 𝑅2 × 𝐼𝐶 = 100 × (0,015)2 = 𝟎, 𝟎𝟐𝟐𝟓 𝑾 = 𝟐𝟐, 𝟓𝒎𝑾
Calcul de la valeur de la puissance 𝒫𝑇 dissipée dans le transistor
𝒫𝑇 = 𝑈𝐵𝐸 . 𝐼𝐵 + 𝑈𝐶𝐸 . 𝐼𝐶 = 0,7 × 100. 10−6 + 7,5 × 0,015
𝒫𝑇 = 0,11257 𝑊 = 𝟏𝟏𝟐, 𝟓𝟕 𝒎𝑾
Bilan énergétique de ce circuit :
𝒫1 + 𝒫2 = 0,15 + 135 = 135,15 𝑚𝑊
𝒫𝑅1 + 𝒫𝑅2 + 𝒫𝑇 = 0,08 + 22,5 + 112,57 = 135,15 𝑚𝑊
On vérifie que la somme des puissances fournies par les
générateurs est égale à la somme des puissances consommées
dans les résistances et la puissance dissipée dans le transistor.

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Description et 4.2. Bilan énergétique dans un circuit comportant un A.O : - Donner les raisons de
Fonctionnement la différence entre les
d’un A.O idéal puissances d'entrée et
de sortie au niveau d’un
O.A

L’amplificateur opérationnel (A.O) concerné par cette étude :


-fonctionne en régime linéaire
-est supposé parfait ; on prendra toujours ε = UE+ - UE- = 0
a. Rappel : propriété de l’A.O parfait :
L’A.O parfait possède des propriétés suivantes :
- Les tensions UE+ et UE− entre les entrées E+, E– et la masse sont
égales : UE+ = UE− (UE+ E− = 𝜀 = 0)
- Aucun courant ne circule dans les jonctions métalliques de
liaison entre les bornes d’entrée et l’A.O lui-même : I + = I − = 0

b. Différence entre puissances d’entrée et de sortie :


On réalise un amplificateur inverseur (voir cours 2nde) selon le
montage de la
figure ci-contre.
L’A.O est idéal
et fonctionne en
régime linéaire.
La tension
d’entrée U e,
continue, est
délivrée par un
générateur de
f.é.m Eo = 2 V et de résistance négligeable.
On donne : R1 = 103 Ω ; R2 = 4.103 Ω et la charge Ru = 2.103 Ω.
Les intensités du courant qui circulent dans ces résistances sont
telles que : I1 = I2 = 2 mA ; Iu = 4 mA.
-Calculer la puissance 𝒫𝑔 fournie par le générateur au reste du
circuit et le puissances 𝒫1 , 𝒫2 et 𝒫𝑢 consommées dans l’ensemble
des résistances R1, R2 et Ru.
-Comparer 𝒫𝑔 à la somme 𝒫1 + 𝒫2 + 𝒫𝑢 . Interpréter.

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Solution :
-Calcul des puissances
Puissance fournie par le générateur :
𝒫𝑔 = Ue.I1 = 2×2.10-3 = 4.10-3 W = 4 mW.
Puissance 𝒫1 = R1.I12 = 103×(2.10-3)2 = 4.10-3 W = 4 mW
Puissance 𝒫2 = R2.I22 = 4.103×(2.10-3)2 = 16.10-3 W = 16 mW
Puissance 𝒫𝑢 = Ru.Iu2 = 2.103×(4.10-3)2 = 32.10-3 W = 32 mW

-La puissance consommée dans l’ensemble des résistances et la


charge (𝓟𝟏 + 𝓟𝟐 + 𝓟𝒖 = 52 mW) est supérieure à la puissance
𝓟𝒈 = 4 mW fournie par le générateur.
La différence est fournie par l’alimentation continue non
dessinée dans le circuit.

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Thème 2 : ELECTRICITE
Chapitre 3 : Condensateurs (9 h : 1ère D)
Situation déclenchante possible : Pourquoi, au moment de l’éclair, un courant circule-t-il entre le sol et les nuages ?
Contenu Compétences Activités
Durée
Pré-requis Connaissances et savoir-faire Objectifs spécifiques
I. Condensateur : -Notion sur ddp 1.1. Définition et symbolisation du condensateur : - Définir un Activité :
-Charge a. Définition : condensateur. Présentation d’un
électrique Un condensateur est un composant électrique constitué d’un - Symboliser un condensateur d’une ampoule
-Courant ensemble de deux armatures conductrices séparées par un milieu condensateur. cassée par exemple
électrique isolant appelé diélectrique. Présentation des copies des
Le terme condensateur donné au composant vient du fait qu’il a différents condensateurs
la possibilité d’accumuler de l’électricité.
b. Symbolisation :
Par convention le condensateur est représenter par :

c. Exemples de condensateurs :
Condensateurs
non polarisés :
Ils n'ont pas de - Citer quelques
plus, pas de exemples de
moins donc ils condensateurs.
n'ont pas des
sens de
montage

Condensateurs polarisés :
Dans ce cas, il faudra
respecter l'orientation des
bornes : mettre le (+) au
(+) et le (-) au (-) du
générateur.
Sinon, on risque de
détruire le condensateur.

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1.2. Charge et décharge d’un condensateur :


a. Montage expérimental :

b. Observations :
- Si on ferme l’interrupteur K1, l’ampèremètre indique le passage
d’un bref courant et la lampe L1 brille. La tension UAB augmente
progressivement jusqu’à atteindre la valeur de UPN puis elle
demeure constante : le condensateur s’est chargé.
- Le condensateur étant chargé, on ouvre K1 et on ferme
l’interrupteur K2 alors, la lampe L2 brille de façon instantanée Activité :
l’ampèremètre indique un bref courant en sens inverse du courant - Réaliser le montage de Réaliser le montage de la
de la charge et la tension UAB s’annule très vite : le condensateur la charge et de la charge et de la décharge en
s’est déchargé. décharge d'un suivant le schéma ci-dessous
c. Interprétation : condensateur.
Lorsqu’on ferme K1, le courant qui circule de A vers B, entraine : - Interpréter la charge et
-l’apparition d’une charge positive +Q sur l’armature A la décharge.
-la création d’une charge négative –Q sur l’armature B.
Donc : QA = Q et QB = - Q.
Remarque :
La charge Q d’un condensateur reçu par un condensateur pendant
un intervalle de temps Δt, peut être calculée par :
𝑄 ∶ 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑟𝑒ç𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 ∆𝑡
𝑸 = 𝑰. ∆𝒕 | 𝐼 ∶ 𝐼𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 (𝑒𝑛 𝐴)
∆𝑡 ∶ 𝐼𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 (𝑒𝑛 𝑠)

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1.3. Capacité d’un condensateur :


Un condensateur se caractérise par sa capacité, noté C, toujours - Définir la capacité d'un
positive. condensateur.
a. Définition : La capacité d’un condensateur est le quotient de
la charge q portée par une des armatures par la tension UAB à ses
bornes.

b. Expression et unité : - Exprimer la capacité


𝐪 𝑺𝒊 𝑼𝑨𝑩 > 𝟎, 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒒 > 𝟎 d'un condensateur.
𝐂= ⇒ 𝐪 = 𝐂. 𝑼𝑨𝑩 |
𝑼𝑨𝑩 𝑺𝒊 𝑼𝑨𝑩 < 𝟎, 𝒂𝒍𝒐𝒓𝒔 𝒒 < 𝟎 - Donner l'unité de la
La charge q de l’armature positive, en Coulomb (C) ; capacité.
la tension UAB en Volt (V) et la capacité C en Farad (F)
NB :
On utilise couramment des sous-multiples : mF ; μF ; nF ; pF
1 mF (millifarad) = 10-3 F ; 1 μF (microfarad) = 10-6 F ;
1 nF (nanofarad) = 10-9 F; 1 pF (picofarad) = 10-12 F.

Exercice d’application :
Calculer la capacité C d’un condensateur chargé sous la tension
U = 50 V. A la fin de la charge, l’armature positive porte la charge
q = 2,25.10-4 C.
Solution :
q q 2,25.10−4
La capacité C = U
. AN : 𝐶 = U
= 50
= 𝟒, 𝟓. 𝟏𝟎−𝟔 𝑭

c. Capacité d’un condensateur plan :


Un condensateur est plan lorsque ses armatures sont planes et
parallèles. La capacité d’un condensateur plan dépend :
- de la surface S de
l’une des armatures
- de la distance d
entre les armatures
- de la nature de
l’isolant (vide ou
diélectrique
quelconque).

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Pour le vide ou l’air (comme diélectrique) :


𝐶 𝑒𝑛 𝑓𝑎𝑟𝑎𝑑 (𝐹)
𝜺𝟎 . 𝑺
𝑪= | 𝑆 𝑒𝑛 𝑚2
𝒅
𝑑 𝑒𝑛 𝑚è𝑡𝑟𝑒 (𝑚)
𝜺𝟎 ∶ 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑖é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑜𝑢 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑖𝑡𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑣𝑖𝑑𝑒
𝟏
𝜺𝟎 = 𝑺. 𝑰 = 𝟖, 𝟖𝟒. 𝟏𝟎−𝟏𝟐 𝑺. 𝑰
𝟑𝟔𝝅. 𝟏𝟎𝟗

Pour un diélectrique quelconque :


𝑺
𝑪 = 𝜺𝟎 𝜺𝒓
𝒅
𝜺𝒓 ∶ 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑖𝑡𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑜𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑖é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑑𝑒 𝑙′𝑖𝑠𝑜𝑙𝑎𝑛𝑡

Exercice d’application :
Les caractéristiques d'un condensateur sont les suivantes :
épaisseur du diélectrique e = 0,2 mm ; permittivité relative de
l'isolant : εr = 5 ; surface des armatures S = 0,5 m².
1. Calculer la capacité de ce condensateur.
On donne : ε0 = 8,84. 10-12 F/m.
2. Calculer la charge du condensateur soumis à la tension de
service Us = 100 V.
Solution :
1. Calcul de la capacité :
𝑆
𝐶 = 𝜀0 𝜀𝑟
𝑒
−12
0,5
𝐶 = 8,84. 10 ×5× = 0,11. 10−6 F = 𝟎, 𝟏𝟏 𝛍𝐅
0,2. 10−3
2. Calcul de la charge du condensateur :
𝑞 = 𝐶𝑈 = 0,11. 10−6 × 100 = 𝟎, 𝟏𝟏. 𝟏𝟎−𝟒 𝑪

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II. Association de 2.1. Condensateurs en série : - Réaliser l'association


condensateurs : a. Propriétés du montage : en série et en parallèle
►Deux condensateurs en série, initialement déchargés, portent des condensateurs.
la même charge q lorsqu’ils sont sous tension.
►Le condensateur équivalent porte la même charge q que
chacun de deux condensateurs placés en série : q = q1 = q2 et est
soumis à la tension U = U1 + U2.
b. Schéma du montage :

c. Capacité du condensateur équivalent :


Soient les deux condensateurs des capacités C1 et C2, placés en
série. Soit C la capacité du condensateur équivalent.
Pour le condensateur de capacité C1 : q1 = C1U1 - Exprimer la capacité
Pour le condensateur de capacité C2 : q2 = C2U2 équivalente des
Pour le condensateur équivalent : q = CU = C(U1 + U2) associations.
Comme q = q1 = q2, alors :
𝑞 𝑞 𝑞
𝑞 = 𝐶𝑈 = 𝐶1 . 𝑈1 = 𝐶2 . 𝑈2 ⇔ 𝑈 = ; 𝑈1 = ; 𝑈2 =
𝐶 𝐶1 𝐶2
𝑞
𝑂𝑟, 𝑞 = 𝐶𝑈 = 𝐶(𝑈1 + 𝑈2 ) ⇔ = 𝑈1 + 𝑈2
𝐶

𝑞 𝑞 𝑞 𝟏 𝟏 𝟏
𝐷 𝑜ù ∶ = + ⇔ = +
𝐶 𝐶1 𝐶2 𝑪 𝑪𝟏 𝑪𝟐
D’une manière générale, pour n condensateurs des
capacités C1, C2 … Cn, disposés en série, le condensateur
équivalent a une capacité C telle que :
𝒏
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= + + ⋯+ =∑
𝑪 𝑪𝟏 𝑪𝟐 𝑪𝒏 𝑪𝒊
𝒊=𝟏

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d. Intérêt de l’association en série :


On utilise cette association lorsque chaque condensateur dont on
dispose ne peut supporter la tension totale U.
2.2. Condensateurs en parallèle :
a. Propriétés du montage :
►Deux condensateurs en parallèle (armatures de même signe
reliées entre elles) supportent la même tension U.
► Le condensateur équivalent :
- porte une charge q égale à la somme des charges de chaque
condensateur : q = q1 + q2 ;
- est soumis à la même tension U = U1 = U2.
b. Schéma du montage :

c. Capacité du condensateur équivalent :


Pour le condensateur de capacité C1 : q1 = C1U
Pour le condensateur de capacité C2 : q2 = C2U
Pour le condensateur équivalent de capacité C : q = CU
Comme q = q1 + q2, alors :
𝐶. 𝑈 = 𝐶1 . 𝑈 + 𝐶2 . 𝑈 ⇔ 𝑪 = 𝑪𝟏 + 𝑪𝟐
D’une manière générale, pour n condensateurs des
capacités C1, C2 … Cn, disposés en parallèles, le
condensateur équivalent a une capacité C telle que :
𝒏

𝑪 = 𝑪𝟏 + 𝑪𝟐 + ⋯ 𝑪𝒏 = ∑ 𝑪𝒊
𝒊=𝟏

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d. Intérêt de l’association en parallèle :


Cette association permet de réaliser « un plus gros »
condensateur à partir des « petits » condensateurs en parallèle.
C’et le montage le plus utilisé en pratique.
Exercice d’application :
Soit deux condensateurs de capacités respectives C1 = 0,4μF et
C2 = 0,5 μF. Calculer la capacité du condensateur équivalent :
a) Si les deux condensateurs sont placés en série ;
b) Si les deux condensateurs sont placés en parallèle.
Solution :
a) Si les deux condensateurs sont en série :
1 1 1 1 1
= + = + = 4,5. 106
C C1 C2 0,4. 10−6 0,5. 10−6
1
⇒C= = 0,22. 10−6 F = 0,22 μF
4,5. 106
b) Si les deux condensateurs sont en parallèle :
C = C1 + C2 = (0,4 + 0,5) 𝜇F = 0,9 μF

III. Energie 3.1. Expression de l'énergie emmagasinée dans un - Exprimer l'énergie


emmagasinée condensateur : emmagasinée dans un
dans un L’énergie 𝓔 emmagasinée dans un condensateur est donnée par : condensateur.
Condensateur : 𝑞 ∶ 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 (𝐶)
𝟏 𝑈 ∶ 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛
𝓔 = 𝒒. 𝑼 |
𝟐 𝑎𝑢𝑥 𝑏𝑜𝑟𝑛𝑒𝑠 𝑑𝑢𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
𝓔 ∶ é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑒𝑚𝑚𝑎𝑔𝑎𝑠𝑖𝑛é𝑒 (𝐽)
En tenant compte de la relation : q = C.U, on a :
𝟏 𝒒² 𝟏
𝓔= = 𝑪. 𝑼𝟐 (𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑪 𝒆𝒏 𝒇𝒂𝒓𝒂𝒅)
𝟐𝑪 𝟐
NB : L’énergie emmagasinée dans un condensateur est appelée
aussi énergie électrostatique, car entre ses armatures il règne un
champ électrostatique uniforme.
3.2. Bilan énergétique dans un circuit contenant un
condensateur :
Exercice : Un circuit série (R,C) formé d’un conducteur ohmique - Faire qualitativement
de résistance R = 25 kΩ et un le bilan énergétique
condensateur de capacité C = 8 nF dans un circuit
(voir schéma) est alimenté par une contenant
source idéale de tension de f.é.m un condensateur.

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E = 5 V et qui débite un courant d’intensité constante i = 100 μA.


a. Calculer la puissance 𝒫𝑔 fournie par le générateur au reste du
circuit et la puissance 𝒫𝑅 reçue par la résistance
b. En utilisant le bilan de puissance, déduire la puissance 𝒫𝐶
reçue le condensateur et stockée sous forme d’énergie
électrostatique. Conclure.
c. A la fin de la charge la tension aux bornes du condensateur
UC = E. Calculer l’énergie stockée (emmagasinée) dans le
condensateur. En déduire la charge q du condensateur.
Solution :
a) Calcul des puissances :
- la puissance 𝒫𝑔 fournie par le générateur au reste du circuit
𝒫𝑔 = 𝐸. 𝑖 = 5 × 10−4 = 𝟓. 𝟏𝟎−𝟒 𝑾 = 𝟎, 𝟓 𝒎𝑾
-la puissance 𝒫𝑅 reçue par la résistance
𝒫𝑅 = 𝑅. 𝑖² = 25. 103 × (10−4 )² = 𝟐, 𝟓. 𝟏𝟎−𝟒 𝑾 = 𝟎, 𝟐𝟓 𝒎𝑾
b) Puissance reçue par le condensateur :
𝒫𝑔 = 𝒫𝑅 + 𝒫𝐶 ⇒ 𝒫𝐶 = 𝒫𝑔 − 𝒫𝐶
⇒ 𝒫𝐶 = 5. 10−4 𝑊 − 0,25. 10−4 𝑊 = 𝟎, 𝟐𝟓. 𝟏𝟎−𝟒 𝑾
= 𝟎, 𝟐𝟓 𝒎𝑾
On constate que la puissance fournie par l’alimentation est
équitablement répartie entre la résistance et le condensateur.
c) –Calcul de l’énergie emmagasinée dans le condensateur à la
fin de la charge sachant que : UC = E = 5 V.
1 1
ℰ𝐶 = 𝐶. 𝑈𝐶2 = 𝐶. 𝐸 2 = 0,5 × 8. 10−9 × 52 = 𝟏𝟎−𝟕 𝐉
2 2
- Calcul de la charge q du condensateur :
1 𝑞2
ℰ𝐶 = . ⇒ 𝑞 = √2. 𝐶. ℰ𝐶
2 𝐶
⇒ 𝑞 = √2 × 8. 10−9 × 10−7 = 𝟒. 𝟏𝟎−𝟖 𝑪

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IV. Branchement 4.1. Branchement d’un condensateur électrochimique : - Brancher correctement


d’un Un condensateur est dit électrochimique si l’isolant qui sépare ses un condensateur
condensateur armatures a été obtenu par électrolyse. électrochimique.
Un condensateur électrochimique est polarisé. - Mesurer la tension aux
Le schéma ci-dessous indique les polarités de ce condensateur bornes du condensateur
à l'oscilloscope.

Par conséquent, il doit être branché dans le bon sens : l’armature


positive doit toujours être reliée au potentiel le plus élevé.

4.2. Mesure à l’oscilloscope de la tension aux bornes d’un


condensateur :
On réalise le montage ci-dessous afin d’étudier la charge d’un
condensateur.

Lors de la charge du condensateur la


tension à ses bornes augmente
rapidement au début, puis de plus en
plus lentement jusqu’à atteindre la
valeur de la tension aux bornes du
générateur (Umax = E).
Conclusion : La charge du
condensateur est un phénomène
transitoire.

– Lors de la décharge, la tension aux


bornes du condensateur reste positive
et diminue progressivement pour
s’annuler en même temps que le
courant.

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V. Montage -Notion des 5.1. Montage dérivateur : - Réaliser le montage


dérivateur- dérivées ; a. Schéma du montage et branchement à l’oscilloscope : dérivateur en suivant un
Montage -Loi d’Ohm ; schéma donné.
intégrateur : -Additivité des
tensions ;
-amplificateur
opérationnel ;
-Tension
alternative

b. Visualisation des tensions d’entrée et de sortie :

- Visualiser à
l'oscilloscope la tension
d’entrée VE(t) et la
tension de sortie Vs(t).

c. Période et fréquence : - Déterminer la


La tension d’entrée (en dents de scie) est une fonction périodique. fréquence, la période, et
Sa période T est déterminée sur l’écran et on déduit sa fréquence la tension à l'aide de
1 l'oscilloscope.
N par la relation : 𝑁 =
𝑇
Par exemple si la sensibilité horizontale est 5 ms / div, alors :
𝑻 = 𝟒 𝒅𝒊𝒗 = 𝟒 × 𝟓 𝒎𝒔 = 𝟐𝟎 𝒎𝒔 = 𝟎, 𝟎𝟐 𝒔
La fréquence est :
𝟏 𝟏
𝑵= = = 𝟓𝟎 𝑯𝒛
𝑻 𝟎, 𝟎𝟐
La tension de sortie (en créneaux) est aussi périodique.
Elle a la même période et la même fréquence que la tension
d’entrée.

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d. Etude théorique de la tension de sortie :


On note :
𝑈𝐸− : tension à l’entrée E- ;
𝑈𝐸+ : tension à l’entrée E+ ;
Ue : tension d’entrée ; US : tension de sortie ;
𝑞
UC = 𝐶 : tension du condensateur
UR = R.i : tension aux bornes du conducteur omique

Pour un amplificateur idéal : 𝑈𝐸− = 𝑈𝐸+ = 0 ; I+ = I- = 0.

• D’après la loi des nœuds en E- :


i = i’ + I– = i’ (car I- =0)
•D’après la loi de maille (loi d’additivité des tensions) :
𝒒
𝐔𝐞 − 𝐔𝐂 + 𝐔𝐄 + = 𝟎 ⇒ 𝐔𝐞 = 𝐔𝑪 =
𝑪
D’autre part :
𝒅𝒒
𝐔𝐑 + 𝐔𝐒 + 𝐔𝐄− = 𝟎 ⇒ 𝐔𝐒 = −𝐔𝑹 = −𝑹. 𝒊 = −𝑹.
𝒅𝒕
𝒒 𝒅𝒒 𝒅𝑼𝒆
𝐔𝑪 = ⟺ = 𝑪.
𝑪 𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅𝑼𝒆
⇒ 𝑼𝑺 = −𝑹𝑪.
𝒅𝒕
Remarque :
𝒅𝑼
La tension du sortie est proportionnelle à la dérivée ( 𝒆) de
𝒅𝒕
la tension d’entrée Ue : on dit que le montage est dérivateur.
Ce montage permet de transformer une tension triangulaire
en tension en créneau.

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5.2. Montage intégrateur : - Réaliser le montage


a. Schéma du montage et branchement à l’oscilloscope : intégrateur en suivant un
schéma donné.

- Visualiser à
l'oscilloscope la tension
d’entrée VE(t) et la
tension de sortie Vs(t).

b. Visualisation des tensions d’entrée et de sortie :


- Distinguer un montage
dérivateur d'un montage
intégrateur à partir
d'un schéma.

- Reconnaître
qualitativement sur les
oscillogrammes le rôle
dérivateur ou intégrateur
du montage.

c. Etude théorique de la tension de sortie :


𝑑𝑞 𝒅𝒒
La tension d’entrée Ue = R.i ; avec i = , on a : Ue = R.
𝑑𝑡 𝒅𝒕
La loi de maille :
𝒒
𝐔𝐒 + 𝐔𝐂 + 𝐔𝐄− = 𝟎 ⇒ 𝐔𝐒 = −𝐔𝐂 = − ⇒ 𝒒 = −𝑪. 𝐔𝐒
𝑪
𝒅𝒒 𝒅𝑼𝑺 𝑼𝒆 𝒅𝑼𝑺
𝒒 = −𝑪. 𝐔𝐒 ⇒ = −𝑪. ⇒ = −𝑪.
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝑹 𝒅𝒕
𝒅𝑼𝑺 (𝒕) 𝑼𝒆 𝟏
=− = (− ) × 𝑼𝒆 (𝒕)
𝒅𝒕 𝑹. 𝑪 𝑹. 𝑪
La tension de sortie US(t) est la primitive (intégrale) de la
tension d’entrée Ue(t)
Remarque : Ce montage, dit montage intégrateur, permet de
transformer une tension en créneau en une tension
triangulaire.

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VI. Réalisation 6.1. Schéma du montage : - Réaliser le montage


d'une d'une alimentation
alimentation stabilisée à partir d'un
continue : schéma fourni.

6.2. Rôle des différents composants du montage :


Une alimentation stabilisée est composée : d’un transformateur ;
d’un pont de quatre diodes ; d’un condensateur ; d’une charge R - Retrouver, nommer et
a)- Le transformateur : il permet de transformer la tension du indiquer le rôle des
secteur (220V) en une autre tension sinusoïdale de même différents composants à
fréquence et de valeur plus faible (24 V). partir d'un schéma
fourni.

b)- Le pont de diodes, appelé « pont de Graetz » : il permet de - Vérifier que


redresser la tension sinusoïdale alternative obtenue à la sortie du l'alimentation réalisée
transformateur : on obtient, à la sortie du pont, une tension est bien continue et
périodique de signe constant. stabilisée.
Le pont des diodes conserve les alternances positives et
redresse les alternances négatives.
- Retrouver la fonction
des différents
composants à partir
d'oscillogrammes.

En effet :
-Pour l’alternance positive, le courant circule de A vers B (sens
des potentiels décroissants) : le courant va de A à C à travers D1 ;
du point C, il traverse la résistance (dans le sens descendant) et
atteint le nœud D ; puis il traverse D3 qui le conduit au nœud B.
Dans ce cas : 𝑒 = 𝑢𝐷1 + 𝑠 + 𝑢𝐷3 ⇒ 𝒔 = 𝒆
𝑐𝑎𝑟 𝑢𝐷1 = 𝑢𝐷3 = 0: 𝑑𝑖𝑜𝑑𝑒𝑠 𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡

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-Pour l’alternance négative, le courant circule de B vers A, en


suivant le trajet : de B à C (à travers la diode D2), puis de C à D
(à travers la résistance R est parcouru dans le sens descendant),
en fin de D à A à travers la diode D4. Dans ce cas :
𝑢𝐵𝐴 = −𝑒 = 𝑢𝐷2 + 𝑠 + 𝑢𝐷4 ⇒ 𝒔 = −𝒆 (𝑢𝐷2 = 𝑢𝐷4 = 0)

c)- Le condensateur permet le filtrage ou le lissage de la tension


redressée : on obtient, à la sorte du condensateur, une tension
ondulée positive.

Plus sa capacité C est importante, plus les ondulations sont


faibles.
Ainsi si la capacité C est très grande, on observe sur l’écran de
l’oscilloscope une tension de sortie s(t)continue positive.

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6.3. Différence entre générateurs de tension et de courant : - Distinguer un


Un générateur réel peut être modélisé de deux manières : générateur de tension
- un générateur idéal de tension avec une résistance en série d'un générateur de
courant.

- un générateur idéal de courant avec une résistance montée en


parallèle.

Générateur idéal de Générateur idéal de


tension courant

Symbole

Le générateur idéal de Le générateur idéal


tension impose une de courant, produit
tension constante un courant
(U =E) quelle que soit la constant (Io =cste),
Principe
charge montée à ses quelle que soit la
bornes. Il est appelé tension demandée
source de tension et la charge à
alimenter.
Remarque Il est déconseillé de Il est impossible de
placer deux générateurs placer en série deux
de tension en parallèle générateurs de
(exemple : une pile courant des valeurs
usagée et une pile neuve) différentes.

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