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IPR Zinder COURS THEORIQUE DE PHYSIQUE : Classe de 1ère C – D

Région de Zinder
Direction Régionale des Enseignements Secondaires
Inspection Pédagogique Régionale
Département des Sciences
Cellule Pédagogique des Sciences Physiques

COURS THEORIQUE DE PHYSIQUE


(CLASSE DE 1ères C - D)

Zinder, Septembre 2019


IPR Zinder COURS THEORIQUE DE PHYSIQUE : Classe de 1ère C – D

Thème 1 : MECANIQUE
Volume horaire : 1ère C : 54 H – 1ère D : 36 H

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Chapitre 1 : Le mouvement

Objectifs spécifiques :
- Définir un référentiel.
- Donner des exemples de référentiels.
- Définir : un repère d'espace et un repère de temps.
- Déterminer la position d'un point mobile.
- Définir la trajectoire.
- Définir : vitesse moyenne, vitesse instantanée.
- Exprimer : vitesse moyenne, vitesse instantanée ;
- Donner les caractéristiques du vecteur - vitesse.
- Représenter graphiquement un vecteur - vitesse.
- Définir un mouvement rectiligne uniforme.
- Définir un mouvement circulaire uniforme.
- Définir : abscisse angulaire, abscisse curviligne, vitesse angulaire, et vitesse linéaire.
- Exprimer : abscisse angulaire, abscisse curviligne, vitesse angulaire, et vitesse linéaire
- Donner les unités de vitesse
- Réaliser un enregistrement d’un mouvement uniforme
-Exploiter un enregistrement d'un mouvement uniforme.

Contenu (6H)
1. Caractère relatif du mouvement :
1.1. Relativité du mouvement : Activité : Considérons un chauffeur
Considérons un chauffeur (C) conduisant une voiture (V), un (C) conduisant une voiture (V), un
passager (P) assis dans la voiture et un observateur (O) assis au passager (P) assis dans la voiture et
bord de la route. un observateur (O) assis au bord de
Le chauffeur (C): la route.
- est immobile par rapport à (P) ; car la distance qui les sépare
reste constante.
- est en mouvement par un observateur (O) immobile au bord de
la route. Car la distance qui les sépare varie au cours du temps.
Conclusion :
Un même objet peut être en mouvement par rapport à un Le chauffeur (C) est-il en mouvement
observateur et immobile par rapport à un autre: on dit que le ou immobile par rapport :
mouvement a un caractère relatif. - au passager (P)?
- à l’observateur (O) ?
1.2. Système et Référentiels :
a. Système : L’objet ou le point de l’objet dont on étudie le
mouvement est le système étudié.
Dans le cas de l’étude d’un mouvement, on l’appelle aussi le mobile.
b. Référentiel : C’est l’objet de référence par rapport auquel on étudie le mouvement d’un système.
c. Exemples de référentiels :
- Référentiel terrestre (ou de laboratoire) :
C'est le référentiel constitué à partir de n'importe quel solide de référence fixe par rapport à la Terre.
Ce référentiel est adapté à l'étude des mouvements de courtes durées sur Terre.
- Référentiel géocentrique (ou de Coriolis) :
Ce référentiel a pour origine le centre de la Terre, et ses axes sont définis par rapport à trois étoiles
lointaines fixes.
Ce référentiel est bien adapté à l'étude du mouvement de la Lune et des satellites artificiels.
- Référentiel héliocentrique (ou de Copernic) :
Ce référentiel est défini par le centre du Soleil et des étoiles lointaines considérées comme fixes.
Il est utilisé pour étudier le mouvement de la Terre et des autres planètes.

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1.3. Repères :
Pour que la description du mouvement d’un point soit précise, il faut indiquer la position du point
considéré et l'instant auquel il occupe cette position. Ainsi, un référentiel est constitué d’un repère
d’espace et d’un repère de temps.
a. Repère d’espace :
Le repère d'espace est défini par une origine (O) qui est fixe dans le référentiel et des axes de
référence orthonormés qui vont permettre à l'observateur de juger dans quelle direction et dans quel
sens se trouve le mobile.

b. Repère de temps :
Le repère de temps est constitué d'une origine des temps (t0) fixée par l'observateur et d'une durée
unitaire fixant une chronologie. À chaque instant, on associe un nombre réel t appelé date qui
correspond à la durée écoulée depuis l'instant origine.

1.4. Positions d’un mobile :


La position d’un mobile, dans un repère donnée, peut-être déterminée par ses coordonnées
cartésiennes ou son abscisse curviligne.
a) Coordonnées cartésiennes :
⃗⃗ ), le vecteur-position
-Dans l’espace muni d’un repère (O, 𝑖⃗, 𝑗⃗, 𝑘
du mobile à l’instant t, s’écrit :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒙. 𝒊⃗ + 𝒚. 𝒋⃗ + 𝒛. ⃗𝒌⃗
𝑶𝑴

𝒙 ∶ 𝒍′𝒂𝒃𝒔𝒄𝒊𝒔𝒔𝒆 𝒚 ∶ 𝒍′𝒐𝒓𝒅𝒐𝒏𝒏é𝒆 𝒛 ∶ 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒕𝒆

-Dans un plan muni d’un repère (O,𝑖⃗, 𝑗⃗), le vecteur-position du mobile à


l’instant t, s’écrit :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 = 𝒙. 𝒊⃗ + 𝒚. 𝒋⃗

-Sur une droite munie d’un repère (O,𝑖⃗), le vecteur-position du mobile à l’instant t, s’écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 = 𝒙. 𝒊⃗

b) Abscisse curviligne :
Sur une courbe orientée, la position du mobile est repérée par l’arc
𝑴̂ 𝒐 𝑴 = 𝒔, appelé abscisse curviligne où Mo est la position occupée par
le mobile à l’instant initial (to = 0)

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1.5. Trajectoires :
a. Définition : La trajectoire d'un point est l'ensemble des positions Activité :
successives occupées par ce point dans un référentiel donné, au cours du On considère le mouvement
mouvement. d’une roue sur une voie
horizontale de bicyclette et
NB : La trajectoire d'un point dépend du référentiel d'étude. 2 points O (centre de la
roue) et A (un point de la
b. Trajectoires particulières : valve).
En reliant les positions occupées par un point mobile, au cours du temps,
on reconstitue la trajectoire.
- La trajectoire du centre (O) de la roue dans le référentiel route est une
droite : son mouvement est donc rectiligne.

-Que peut-on dire du


mouvement du point O par
- La trajectoire du point A de la valve rapport au référentiel route ?
dans le référentiel "centre de la roue" -Que peut-on dire du
mouvement du point A par
est un cercle : son mouvement est rapport au référentiel O
donc circulaire. (centre de la roue) ?
-Que peut-on dire du
mouvement du point A par
rapport au référentiel route ?
Donner dans chaque cas la
nature de la trajectoire.
- La trajectoire du point A de la valve dans le référentiel route est une
courbe : son mouvement est donc curviligne.

- Si la vitesse du mouvement reste constante, la trajectoire se répétera. On parle alors de trajectoire


cycloïde.

2. Vitesse d'un point mobile : Activité :


2.1. Vitesse moyenne : Un gendarme arrête un
a. Définition : La vitesse moyenne d'un corps (notée Vm) entre deux automobiliste et lui certifie qu'il
roule à 100 km/h sur une route
instants t1 et t2 est le rapport entre la distance parcourue (notée d) et la dont la vitesse est limitée à 50
durée du parcours Δt = t2 – t1. km/h. Le conducteur lui répond
b. Expression de la vitesse moyenne : que c'est impossible car il ne
roule que depuis 2 heures et il
𝑉𝑚 : 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛𝑛𝑒 (𝑒𝑛 𝑚/𝑠) n'a parcouru que 120 km.
𝐝 𝐝
𝐕𝐦 = = | 𝑑 ∶ 𝑑𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑐𝑜𝑢𝑟𝑢𝑒 (𝑒𝑛 𝑚) -Calculer la vitesse moyenne de
∆𝐭 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏 l'automobiliste.
∆𝑡 ∶ 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 (𝑜𝑢 𝑑𝑢𝑟é𝑒) (𝑒𝑛 𝑠) -Que représente alors la vitesse
-Sur une trajectoire rectiligne : indiquée par le gendarme ?
-Que pensez-vous de la réponse
de l’automobiliste ?

Si x1 et x2 sont les abscisses des positions occupées par le mobile aux instants t1 et t2, la vitesse
moyenne vaut :
𝐝 𝑴𝟏 𝑴𝟐 𝒙𝟐 − 𝒙𝟏
𝐕𝐦 = = =
∆𝐭 ∆𝐭 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏

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-Sur une trajectoire curviligne :


Si s1 et s2 sont les abscisses curvilignes du mobile aux instants t1 et
t2, la vitesse moyenne vaut :
𝐝 𝑴̂𝟏 𝑴𝟐 𝑴̂ ̂
𝒐 𝑴𝟐 − 𝑴𝒐 𝑴𝟏 𝒔𝟐 − 𝒔𝟏
𝐕𝐦 = = = =
∆𝐭 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏

2.2. Vitesse instantanée :


a. Définition:
La vitesse instantanée, notée v, d’un mobile à l’instant t, est la vitesse moyenne de ce mobile calculée
sur un intervalle de temps très petit voisin de l’instant t.
b. Expression :
Si M1 ; M2 et M3 sont les positions occupées par un mobile aux instants
suffisamment très proches t1 ; t2 et t3. La vitesse instantanée v2 du mobile au
point M2 (donc à l’instant t2) est donnée par :
𝑴̂ 𝟏 𝑴𝟑 𝑴̂ ̂
𝒐 𝑴𝟑 − 𝑴𝒐 𝑴𝟏 𝒔𝟑 − 𝒔𝟏
𝑽𝟐 = = =
𝒕𝟑 − 𝒕𝟏 𝐭𝟑 − 𝐭𝟏 𝐭𝟑 − 𝐭𝟏
Remarque :
L’indication lue, à l’instant t, sur le compteur d’une voiture qui roule est la vitesse instantanée de la
voiture à cet instant.
2.3. Caractéristiques du vecteur - vitesse :
Le vecteur – vitesse d’un mobile M à l’instant t, a les caractéristiques suivantes :
-Origine : la position M du mobile à l’instant t ;
-Direction : la tangente en M à la trajectoire ;
-Sens : le sens du mouvement ;
-Norme : la vitesse v du mobile à l’instant t (en m/s).
2.4. Représentation graphique du vecteur-vitesse :
a) Cas d’une trajectoire curviligne : b) Cas d’une trajectoire rectiligne :

Exercice d’application :
La figure ci-dessous représente l’enregistrement du mouvement d’un mobile autoporteur sur une
table. L’intervalle de temps τ qui sépare deux inscriptions ponctuelles consécutives vaut 60 ms.
a) Calculer, en m/s, les vitesses du mobile aux instants de passage aux points A1, A3 et A4. Représenter
les vecteurs-vitesse en ces points.
b) Calculer la vitesse moyenne du mobile entre A1 et A4.

Solution :
L’intervalle de temps entre 2 positions est τ = 0,060 s.
La vitesse instantanée à la position d’abscisse xi (avec i ϵ ΙN) de Ai est :
𝐴𝑖−1 𝐴𝑖+1 𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖−1 𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖−1
Vi = = =
∆t t i+1 − t i−1 2τ
𝑥2 −𝑥0 0,0216 −0
Au point A1 : V1 = t −t = 2×0,060 = 0,18 𝑚/𝑠
2 0
𝑥4 −𝑥2 0,0576−0,0216
Au point A3 : V3 = = = 0,24 𝑚/𝑠
t4 −t2 2×0,060
𝑥5 −𝑥3 0,081 − 0,0378
Au point A4 : V4 = = = 0,30 𝑚/𝑠
t5 −t3 2×0,060
𝑀1 𝑀4 𝑥4 −𝑥1 0,0576−0,009
b) La vitesse moyenne entre A1 et A4 : Vm = = = = 0,27 𝑚/𝑠
∆t t4 −t1 3×0,060

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3. Exemples des mouvements :


3.1. Mouvement rectiligne uniforme :
a. Définition : Un mouvement est rectiligne uniforme (noté MRU) si :
- sa trajectoire est une droite ;
- son vecteur-vitesse est constant (c’est à dire il conserve la même direction, le même
sens et la même norme).
Remarque :
Dans un MRU, le mobile parcourt la même distance pendant des intervalles de temps égaux.

b. Equation horaire :
Soit un mobile en mouvement rectiligne uniforme tel qu’à l’instant to = 0 il est en Mo avec la vitesse
vo et à l’instant t, il est au point M d’abscisse x avec la vitesse v = vo. On a :
𝑴𝒐 𝑴 𝒙 − 𝒙𝒐
𝐯𝐨 = = ⇒ 𝒙 − 𝒙𝒐 = 𝒗𝒐 (𝒕 − 𝒕𝒐 ) 𝑆𝑜𝑖𝑡 𝐱 = 𝐯𝐨 . 𝐭 + 𝐱𝐨 = 𝐟(𝐭) ∶ 𝑬𝒒𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒉𝒐𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆
∆𝐭 𝐭 − 𝐭𝐨

3.2. Mouvement circulaire uniforme :


a. Définition : Un mouvement est circulaire uniforme (noté MCU) si :
- sa trajectoire est un cercle ou un arc de cercle ;
- la norme de son vecteur-vitesse est constante.
Remarque :
Dans un MCU, le sens et la direction du vecteur-vitesse varient au cours du temps.

b. Abscisse curviligne - Abscisse angulaire :


Considérons un mobile qui décrit un cercle de centre O et de rayon R.
A l’instant initial (t = 0), le mobile est en Mo et à l’instant t, il est en M.
On peut repérer le mobile par :
- son abscisse curviligne (en m) :
𝒔=𝑴 ̂𝒐𝑴
- l’angle 𝜽 = 𝑶𝑴̂ 𝒐 , 𝑶𝑴 appelé abscisse angulaire (en rad)
Remarque :
𝑈𝑛 𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙𝑒𝑡 ↔ 2𝜋(𝑟𝑎𝑑) ↔ 𝐿𝑜𝑛𝑔𝑢𝑒𝑢𝑟 = 2𝜋𝑅 𝜃 𝑠
′ } 𝐷𝑜𝑛𝑐 ∶ = ⇒ 𝒔 = 𝑹. 𝜽
𝐴 𝑙 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑡, 𝜃 (𝑟𝑎𝑑) ↔ 𝑠 2𝜋 2𝜋𝑅
L’abscisse curviligne s (en m) ; R (en m) et θ (en rad)
c. Vitesse angulaire :
Le mouvement étant uniforme, la vitesse du mobile entre Mo et M est donnée par :
𝑴̂𝒐𝑴 𝒔 − 𝐬𝐨 𝑹(𝜽 − 𝛉𝐨 ) 𝚫𝜽
𝐯= = = = 𝑹.
∆𝐭 𝒕 − 𝐭𝐨 𝒕 − 𝐭𝐨 ∆𝐭
𝚫𝜽
Le rapport ∆𝐭 est appelé vitesse angulaire, noté ω
𝚫𝜽
𝑽𝒊𝒕𝒆𝒔𝒔𝒆 𝒂𝒏𝒈𝒖𝒍𝒂𝒊𝒓𝒆 ∶ 𝝎 = (𝒆𝒏 𝒓𝒂𝒅⁄𝒔) ⇔ 𝜽 = 𝝎. 𝒕
∆𝐭

Remarque :
Si R est le rayon de la trajectoire, la relation entre la vitesse linéaire v (en m/s) et la vitesse angulaire
ω (en rad/s) est :
𝒗 = 𝑹. 𝝎

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3.3. Exploitation d’un enregistrement d’un mouvement uniforme :


Exemple 1 : La figure ci-dessous représente l’enregistrement du mouvement d’un chariot sur un banc
à coussin d’air. Les déplacements sont représentés en grandeur réelle. La durée τ qui sépare aux
inscriptions consécutives est égale à 40 ms. Que peut-on dire du mouvement de ce chariot ? Justifier.
Calculer la vitesse du chariot en cm/s, puis en m/s.

Solution :
a) De l’enregistrement, on constate que la trajectoire décrite par le chariot est rectiligne. De plus, il
parcourt des distances égales entre deux inscriptions consécutives pendant le même intervalle de
temps τ = 40 ms : le mouvement du chariot est rectiligne uniforme.
b) Calcul de la vitesse du chariot :
La mesure de la distance AoA1 donne : 2 cm ; la durée du déplacement entre Ao et A1 est τ = 0,04 s
𝐴𝑜 𝐴1 2 𝑐𝑚
v= = = 𝟓𝟎 𝒄𝒎/𝒔 = 𝟎, 𝟓 𝒎/𝒔
τ 0,040 𝑠
Exemple 2 : Un solide autoporteur est posé sur une table horizontale. Son centre de gravité G est relié
par un fil à un point fixe O. On lance le solide et
on enregistre les positions successives de G à
intervalles de temps égaux τ = 40 ms. La figure
ci-dessous est une reproduction en grandeur
réelle de l’enregistrement.
a) Déterminer les vitesses de G aux instants
correspondant aux points G1 ; G3 et G5.
Comparer ces vitesses.
b) Mesurer l’écart angulaire 𝐺̂1 𝑂𝐺3 et déterminer
la vitesse angulaire ω du point G.
Solution :
a) L’intervalles de temps entre 2 positions est τ = 0,040 s. La vitesse au point Gi est donnée par :
𝟐
𝑮𝒊−𝟏̂𝑮𝒊+𝟏 𝒔𝒊+𝟏 − 𝒔𝒊−𝟏 (𝟐𝝅𝑹)
𝐕𝐢 = = = 𝟏𝟐
∆𝐭 𝐭 𝐢+𝟏 − 𝐭 𝐢−𝟏 𝟐𝛕
2
𝐺̂
𝑜 𝐺2 𝑠2 −𝑠𝑜 (2×3,14×0,04)
12
−𝐴𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 G1 ∶ V1 = = = = 0,52𝑚/𝑠
∆t t2 −t𝑜 2×0,040
2
(2×3,14×0,04)
Constat :
𝐺̂
2 𝐺4 𝑠4 −𝑠2 12
−𝐴𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 G3 ∶ V3 = = = = 0,52𝑚/𝑠 Les vitesses V1 ; V3 et V5
∆t t4 −t2 2×0,040
2
(2×3,14×0,04)
sont égales.
𝐺̂
4 𝐺6 𝑠6 −𝑠4 12
−𝐴𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 G5 ∶ V5 = = = = 0,52𝑚/𝑠
∆t t6 −t4 2×0,040

b) Mesure de l’écart angulaire 𝐺̂


1 𝑂𝐺3 :
2 𝜋
̂
𝐺1 𝑂𝐺3 = 𝜃3 − 𝜃1 = 12 (2𝜋) = 3 𝑟𝑎𝑑

Détermination de la vitesse angulaire ω du point


G:
𝜋
Δ𝜃 𝜃3 − 𝜃1 3
𝝎= = =
∆t 2×τ 2 × 0,040

𝝎 = 𝟏𝟑, 𝟎𝟖 𝒓𝒂𝒅/𝒔

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Chapitre 2 : Centre d’inertie

Objectifs spécifiques :
- Définir un solide.
- Définir forces extérieures, forces intérieures.
- Définir : solide isolé, solide pseudo isolé.
- Mettre en évidence le centre d'inertie.
- Définir le centre d'inertie.
- Déterminer la position du centre d’inertie d’un système
- Enoncer le principe d'inertie.
- Appliquer le principe d'inertie.
- Exploiter un enregistrement du mouvement d'un solide pseudo isolé.
- Distinguer un solide pseudo isolé d'un solide non pseudo isolé à partir d'un enregistrement.

Contenu (5 H)
1. Solide isolé, solide pseudo isolé :
1.1. Définition du solide :
Un solide est un corps dont les différents points restent à des distances constantes les uns des autres
au cours du mouvement.
Un système matériel est un solide ou un ensemble des solides déformables ou non déformables.

1.2. Définition des forces extérieures et intérieures : Activité :


Considérons le système {voiture-wagon} ; la voiture entraine le petit Considérons une voiture qui
entraine un petit wagon par
wagon par l’intermédiaire d’un câble. l’intermédiaire d’un câble.

-Représenter les forces qui


s’appliquent sur la voiture et
sur le wagon.
-En prenant le système
a) Les forces extérieures : {voiture-wagon}, préciser les
Elles sont responsables (ou cause) du mouvement ou de l’immobilité forces extérieures et les forces
d’un système matériel. intérieures
Exemples : Le poids d’un corps 𝑃⃗⃗, la force motrice 𝐹⃗ ; la réaction d’un
support 𝑅⃗⃗ , …
b) Les forces intérieures :
Elles assurent la cohésion du système matériel en maintenant liés les éléments du système les uns des
autres.
Exemple : du schéma précédent, les tensions 𝑇 ⃗⃗⃗⃗ sont des forces intérieures pour le système
⃗⃗ et 𝑇′
{voiture-wagon}

1.3. Définition : solide isolé et pseudo-isolé : Activité :


-Un solide est dit isolé s’il n’est soumis à aucune force extérieure. -Donner l’exemple d’un
Exemple : Le seul système pouvant être isolé est l’Univers. solide qui n’est soumis à
-Un solide est dit pseudo-isolé s’il est soumis à des forces qui se aucune force extérieure.
compensent, c’est-à-dire si la somme vectorielle des forces auxquelles il -Donner des exemples des
est soumis est égale au vecteur nul. solides dont les forces
extérieures se compensent.

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Exemples des solides pseudo isolés :


Un solide en équilibre (sous l’action de 2 ou 3 forces) ; un solide en mouvement uniforme.
2. Mise en évidence du centre d'inertie :
2.1. Expérience : Lorsque le palet tourne à la vitesse constante, la trajectoire du point A est curviligne
et celle du point O est rectiligne. Le point O parcourt des distances égales à des intervalles de temps
égaux, donc son mouvement est rectiligne uniforme.

Activité :
On considère un palet posé sur une table
plane et horizontale, à coussin d’air, le
palet est marqué en deux points : le point
A (à l’extrémité du palet) et le point O
(au centre du palet).
On lance le palet sur la table et on
enregistre les positions des points A et O,
à intervalles de temps égaux.
- Observer les traces des points A et O.
- Donner la nature des trajectoires des
points A et O.

(NB : A défaut de la table à coussin


d’air, le professeur peut travailler avec
la photographie du mouvement d’un
palet).

2.2. Définition : Le centre d’inertie d’un solide est le seul point du solide dont le mouvement est
rectiligne uniforme lorsque celui-ci se déplace en demeurant pseudo-isolé.
NB : Le centre d’inertie d’un système est appelé aussi centre de gravité ou centre de masse (noté
généralement G).

3. Propriétés barycentriques du centre d’inertie :


3.1. Détermination du centre d’inertie d’un solide :
Cas d’un système formé de deux solides :
Soit un système formé de deux solides ponctuels reliés par une tige
de masse négligeable. Le solide S1 de masse m1 placé au point A
et le solide S2 de masse m2 placé au point B.
Déterminons la position du centre d’inertie G du système, c’est-à-
dire la position où il faut placer une pointe pour que le système soit en équilibre.
1ère méthode : Condition d’équilibre : somme des moments des forces est nulle.
P1 . AG − P2 . GB = 0 ⇒ m1 g. AG = m2 g. GB ⇒ m1 . AG = m2 . GB
𝐦𝟐 . 𝐀𝐁
m1 . AG = m2 . (AB − AG) ⇒ (m1 + m2 )AG = m2 . AB ⇒ 𝐀𝐆 =
(𝐦𝟏 + 𝐦𝟐 )
e
2 méthode : Relation barycentrique
On cherche le barycentre des points A et B affectés de coefficients : masse m1 et masse m2.
Soit G le barycentre de ces deux points. On a :
𝑚1 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴 + 𝑚2 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐵 = ⃗⃗
0 ⇒ 𝑚1 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴 + 𝑚2 . (𝐺𝐴 𝐴𝐵 ) = ⃗⃗
0
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑚1 . 𝐺𝐴 + 𝑚2 . 𝐺𝐴 = −𝑚2 . 𝐴𝐵 ⇒ (𝑚1 + 𝑚2 )𝐺𝐴 = −𝑚2 . 𝐴𝐵 ⇒ (𝑚1 + 𝑚2 )𝐴𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑚2 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
Les points A, G et B étant alignés, on a :
𝒎𝟐 . ̅̅̅̅
𝑨𝑩
̅̅̅̅ =
𝑨𝑮
𝒎𝟏 + 𝒎𝟐
Remarque : - Le centre de gravité, d’un système formé de deux solides, est situé entre A et B et est
plus proche de la plus grande masse.

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- Pour un système formés de plusieurs, on utilise la relation barycentrique pour


déterminer la position de son centre d’inertie.
3.2. Application :
Dans une plaque métallique homogène d’épaisseur constante,
on découpe le trapèze ABCD schématisé ci-contre.
(AB = AD = a ; DC = 2a)
a) Décomposer la plaque en un carré et un triangle et constater
que la masse du carré vaut 2 fois celle du triangle. Placer les
centres de gravité G1 du carré et G2 du triangle.
b) Déterminer, par calcul, la position du centre d’inertie de la
plaque.
Solution :
a) Ce trapèze peut être considéré comme la juxtaposition du carré ABB’D de masse m1 et du triangle
BCB’ de masse m2 égale à la moitié de celle de ABB’D, d’où m1 = 2m2.

b) Détermination par calcul du centre d’inertie :


𝑚1 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐺1 + 𝑚2 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗𝐺𝐺2 = ⃗⃗ 0
⇒ 𝑚1 . 𝐺𝐺1 + 𝑚2 . (𝐺𝐺1 + 𝐺1 𝐺2 ) = ⃗0⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⇒ 𝑚1 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐺1 + 𝑚2 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐺1 = −𝑚2 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐺1 𝐺2
⇒ (𝑚1 + 𝑚2 )𝐺𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 = −𝑚2 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺1 𝐺2
⇒ (𝑚1 + 𝑚2 )𝐺 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
1 𝐺 = 𝑚2 . 𝐺1 𝐺2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Les points G1, G et G2 étant alignés, on a :
𝑚2 . ̅̅̅̅̅̅
𝐺1 𝐺2 𝑚2 . ̅̅̅̅̅̅
𝐺1 𝐺2 1
̅̅̅̅̅
𝐺1 𝐺 = = = ̅̅̅̅̅̅
𝐺𝐺
𝑚1 + 𝑚2 3𝑚2 3 1 2
Remarque : Le professeur peut déterminer le centre d’inertie d’une molécule (HCl, H2O, …)

4. Principe d'inertie :
4.1. Enoncé du principe d’inertie :
Le centre d’inertie d’un solide pseudo-isolé est :
- soit immobile,
- soit animé d’un mouvement rectiligne uniforme.
NB : Ce principe n’est valable que dans des repères fixes, non liés au mobile, appelés repères
galiléens.

4.2. Application du principe d’inertie :


Exercice :
Un solide de poids P = 50 N gravit à vitesse constante un plan incliné d’angle α = 30° par rapport à
l’horizontale, sous l’action d’une force constante F ⃗⃗ parallèle au déplacement et de même sens que le
mouvement. Le contact est sans frottement.
a) Faire le schéma et représenter les forces appliquées au solide.
b) En appliquant le principe d’inertie calculer l’intensité de F ⃗⃗.
Solution :
a) Les forces appliquées sont : - le poids 𝑃⃗⃗; - la réaction 𝑅⃗⃗ ; - la force 𝐹⃗ .
b) Calcul de l’intensité de la force 𝐹⃗ :
Le solide se déplaçant à vitesse, son mouvement est rectiligne uniforme, il est donc pseudo-isolé :
𝑃⃗⃗ + 𝑅⃗⃗ + 𝐹⃗ = ⃗⃗0
La projection sur l’axe (x’, x) : - P.sin(α) + 0 + F = 0
𝐹 = 𝑃. sin(𝛼) 𝐴𝑁 ∶ 𝐹 = 50. sin(30𝑜 ) = 25𝑁

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5. Exploitation des enregistrements :


Exercice : Les enregistrements ci-contre donnent les trajectoires décrites par trois mobiles, les
positions du centre d'inertie de ces mobiles sont repérées régulièrement à des intervalles de temps de
même durée tel que entre deux points consécutifs, il s'écoule 10 ms.
1°) Donner, en justifiant, la nature du mouvement de chaque mobile.
2°) Lequel des mobiles est pseudo-isolé ? Que peut-on dire alors des forces agissant sur chaque
mobile pendant le mouvement ?

Solution :
1°) Les deux premiers mouvements sont rectilignes car les trajectoires sont des droites.
Le mouvement de l’enregistrement (c) est circulaire.
De plus pour les enregistrements (a) et (c), les distances parcourues pendant l’intervalle de temps
Δt = 10 ms, sont égales : les mouvements sont uniformes.
Pour le 2e enregistrement, les distances parcourues pendant l’intervalle de temps Δt = 10 ms, ne sont
pas égales : le mouvement est non uniforme.

2°) Le 1er mobile est pseudo-isolé car son mouvement est uniforme. Il est soumis à des forces qui se
compensent : ∑ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = ⃗0⃗
Pour les mobiles (b) et (c) les forces ne se compensent pas, leur somme n’est pas nulle : ∑ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ≠ ⃗0⃗

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Chapitre 3 : Quantité du mouvement

Objectifs spécifiques :
- Définir la quantité de mouvement d'un solide
- Donner les caractéristiques du vecteur-quantité de mouvement
- Représenter le vecteur-quantité de mouvement.
- Donner l'unité de la quantité de mouvement.
- Déterminer le vecteur-quantité de mouvement d'un système formé de deux
solides dont les vecteurs-vitesses sont colinéaires.
- Enoncer la loi de la conservation de la quantité de mouvement.
- Appliquer la loi de la conservation de la quantité de mouvement.
- Associer la variation de la quantité de mouvement à l'existence de forces.

Contenu (5 H)
1. Quantité de mouvement d'un solide :
1.1 -Définition : Activité :
Soit un solide de masse m, dont le centre d’inertie G est animé d’un On donne ci-dessous la
mouvement de vecteur-vitesse ⃗⃗⃗⃗⃗.
𝑣𝐺 trajectoire d’un mobile
de masse m.
On appelle quantité de mouvement de ce solide la grandeur vectorielle,
⃗⃗ = 𝒎. ⃗⃗⃗⃗⃗
définie par : 𝒑 𝒗𝑮
1.2. Caractéristiques et représentation :
Le vecteur-quantité de mouvement 𝑝⃗ est une - Tracer le vecteur-
grandeur vectorielle ; il est proportionnel au vitesse 𝑣⃗ du mobile au
vecteur-vitesse 𝑣⃗. Le vecteur-quantité du point M
mouvement a pour caractéristiques : - On pose 𝑝⃗ = m𝑣⃗.
-Comment sont les
- Origine : position du point M à l’instant t ; vecteurs 𝑣⃗ et 𝑝⃗ ?
- Direction : celle du vecteur-vitesse ; -Représenter le vecteur
- Sens : celui du vecteur-vitesse ; 𝑝⃗ et donner ses
- Norme (ou valeur) : p = m.v, exprimée en kg.m.s-1. caractéristiques.

2. Quantité de mouvement d'un système formé de deux solides :


Soient un système formé de deux solides assimilés à des points matériels, de masse m1 et m2, animés
de vitesses respectives 𝑣⃗1 et 𝑣⃗2 . Ils possèdent donc des quantités du mouvement, respectivement :
𝑝⃗1 = m1. 𝑣⃗1 et 𝑝⃗2 = m2. 𝑣⃗2 .
La quantité de mouvement du système est égale à la somme des quantités de mouvement de
chaque point du système :
⃗⃗ = 𝒑
𝒑 ⃗⃗𝟏 + 𝒑
⃗⃗𝟐 = m1. 𝒗 ⃗⃗𝟏 + m2. 𝒗 ⃗⃗𝟐

3. Conservation de la quantité de mouvement pour un système isolé :


Activité : Deux mobiles autoporteurs sans vitesse initiale sont liés par un fil. Un aimant est fixé sur
chacun, comme indiqué par le schéma. Quand le fil est coupé, les deux aimants se repoussent, et les
mobiles s’éloignent alors l’un de l’autre.

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Pour visualiser les trajectoires, les mobiles sont munis d’un dispositif qui projette une goutte d’encre
sur le support, à des intervalles de temps τ constants.
- Si les deux solides sont de même masse m : l’espacement entre les points est constant (d1 = d2)
donc vitesses constantes, et est le même pour les deux mobiles.
Ainsi, les vecteurs vitesses 𝑣⃗1 et 𝑣⃗2 sont colinéaires, de même valeur, mais de sens opposés :
𝑑1 𝑑2
𝑣⃗1 = − 𝑣⃗2 𝑜𝑢 𝑚. 𝑣⃗1 + 𝑚. 𝑣⃗2 = ⃗⃗ 0 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑣1 = 𝑒𝑡 𝑣2 =
𝜏 𝜏

- Si l’expérience est refaite avec deux mobiles tels que m2 = 2.m1, alors le mobile (2) de masse m2 se
déplace deux fois moins vite : ses points sont deux fois plus rapprochés. On a alors l’équation :
𝑚1 . 𝑣1 𝑣1
𝑚1 . 𝑣⃗1 = −𝑚2 . 𝑣⃗2 𝑜𝑢 𝑚1 . 𝑣⃗1 + 𝑚2 . 𝑣⃗2 = ⃗0⃗ 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑣2 = =
𝑚2 2

3.1. Enoncé du principe de la conservation de la quantité du mouvement :


Dans un référentiel galiléen, la quantité de mouvement d’un système isolé ou pseudo-isolé
déformable ou non déformable, reste constante.
Exemple :
Pour l’expérience des mobiles autoporteurs, le système formé par les deux mobiles a initialement une
quantité de mouvement nulle : 𝑝⃗𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 = ⃗0⃗
Après la rupture du fil, les quantités de mouvement des deux mobiles se compensent exactement.
Par sommation vectorielle, la quantité de mouvement totale du système reste donc nulle :
𝑝⃗𝑎𝑝𝑟è𝑠 = 𝑝⃗1 + 𝑝⃗2 = ⃗0⃗
3.2. Application du principe de la conservation de la quantité du mouvement :
a) Choc mou entre deux solides :
Lorsque les 2 mobiles restent accrochés l’un à l’autre après le choc, le choc est dit mou.
Exemple :
Sur une table à coussin d’air un solide S1 de masse m1 lancé avec une vitesse 𝑣⃗1 rencontre un solide
S2, de masse m2 initialement au repos. Après le choc les solides S1 et S2 restent accrochés l’un à
l’autre. Cet ensemble se déplace avec une vitesse 𝑣⃗ ′ .
Données : m1 = 0,2 kg ; m2 = 0,3 kg ; v1 = 0,4 m/s et v’ = 0,16 m/s.
a. Exprimer les vecteurs-quantité du mouvement du système pseudo-isolé avant et après le choc.
b. Projeter sur l’axe (x’x) les vecteurs 𝑝⃗ et 𝑝⃗′ et calculer leur valeur. Conclure.

Solution :
a. Avant choc : 𝑝⃗ = m1.𝑣⃗1 + m2.𝑣⃗2 = m1.𝑣⃗1 . Après choc : 𝑝⃗′ = (m1 + m2).𝑣⃗ ′

b. Suivant l’axe (x’x) :


px = m1.v1x = 0,2×0,40 = 0,08kg.m.s-1 ;
px’ = (m1+m2).vx’ = (0,2 + 0,3)×0,16 = 0,08 kg.m.s-1.
La quantité du mouvement du système (S1,S2) se conserve avant et après le choc

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b) Choc élastique entre deux solides :


Lorsque deux mobiles qui entrent en collision, rebondissent après le choc (ne restent pas collés),
le choc est dit élastique.
Exercice :
Une masse m1 = 3kg, animé de vitesse de v1 = 5 m/s selon l'axe (x’x), heurte une mass m2 = 2kg
initialement immobile. Après collision, la masse m2 part avec une vitesse v2 = 4 m/s.
a. Exprimer les vecteurs-quantité du mouvement 𝑝⃗ et 𝑝⃗′ du système (m1 ; m2) avant et après le choc.
Ecrire la relation traduisant la conservation de quantité de mouvement.
b. Projeter cette relation sur les axes (x’x). Déterminer la valeur vitesse 𝑣⃗1′ que doit avoir la masse m1
suite à cette collision.

Solution :
Avant choc : 𝑝⃗ = 𝑚1. 𝑣⃗1 Après choc : 𝑝⃗′ = m1.𝑣⃗1′ + m2.𝑣⃗2′

x’ x x’ x

La conservation de quantité de mouvement donne :


𝑝⃗ = 𝑝⃗′ ⟺ m1.𝑣⃗1 = m1.𝑣⃗1′ + m2.𝑣⃗2′
La projection de cette relation sur l’axe (x’x) conduit à :
m1v1x = m1v'1x + m2v'2x
⇒ 3×5 = m1v'1x + 2×4 ⟺ v'1x = 2,33 m/s
Remarques :
- Le professeur peut étudier le cas où les deux solides évoluent en sens contraires après le choc.
- Pour la 1ère C, on étudie aussi le vecteur-quantité de mouvement d'un système formé de deux solides
dont les vecteurs-vitesses sont coplanaires.

4. Variation de la quantité de mouvement d’un solide :


a) Pour un système pseudo-isolé, la variation de quantité de mouvement entre deux instants t1 et t2 est
nulle : Δp = 0, car la vitesse est constante (MRU).
b) Soit un système de masse m en mouvement rectiligne avec une vitesse non constante telle que :
- à l’instant t1 la vitesse est v1, sa quantité de mouvement est p1 = m.v1 ;
- à l’instant t2 > t1 la vitesse est v2 ≠ v1, sa quantité de mouvement est : p2 = m.v2.
Pendant la durée Δt = t2 – t1,
Δp = m.v2 – m.v1 = m(v2 – v1) = mΔv ⟺ Δp = m.Δv

Si la variation de la quantité de mouvement Δp d’un système est non nulle, le système est alors
soumis à une force 𝑭 ⃗⃗ de même direction et de même sens que 𝚫𝒑
⃗⃗ et on écrit :
⃗⃗
𝚫𝒑
⃗𝑭⃗ =
𝚫𝐭

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Chapitre 4 : Travail – Puissance

Objectifs spécifiques :
- Définir un mouvement de translation.
- Exprimer le travail d'une force constante (en grandeur, direction et sens) lors d’un déplacement rectiligne AB.
- Montrer le caractère algébrique du travail.
- Donner les expressions de la puissance moyenne et de la puissance instantanée.
- Exploiter un diagramme de chute libre
- Définir le mouvement de rotation autour d'un axe fixe.
- Exprimer le travail d'une force dans le cas de la rotation.
- Donner les expressions de la puissance moyenne et de la puissance instantanée dans le cas de la rotation.
- Définir un couple de forces.
- Exprimer le moment d’un couple de forces
- Exprimer le travail d'un couple de forces de moment constant.

Contenu (8 H)
1. Travail et puissance des forces agissant sur un solide en mouvement de translation :
1.1. Mouvement de translation :
Définitions :
● Un solide effectue un mouvement de translation quand tous ses points ont même vecteur-vitesse à
chaque instant.
● Un solide est dit en mouvement translation rectiligne lorsque tout point lui appartenant décrit une
trajectoire qui est un segment de droite. Ces trajectoires sont parallèles entre elles.
Exemple : Corps en chute ; le coulisseau d'une boîte d'allumette, …

1.2. Le travail d’une force constante :


1.2.1. Force constante :
Une force est dite constante si elle conserve la même droite d’action, le même sens et la même valeur
au cours du temps.
Exemple : le poids d’un corps

1.2.2. Expression du travail d’une force constante :


Le travail d’une force constante 𝐹⃗ au cours du déplacement de son point d’application d’un point A
en un point B est égal au produit scalaire de la force 𝐹⃗ par le vecteur-déplacement ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 :
𝑾⃗⃗ = ⃗𝑭⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑭 𝑨𝑩 = 𝑭. 𝑨𝑩. 𝒄𝒐𝒔𝜶
Avec F en newton (N) ; AB en mètre (m) ; W en joule (J) ; α : l’angle entre la direction de 𝐹⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 .

1.2.3. Caractère algébrique du travail d’une force :


De l’expression 𝑊𝐹⃗ = 𝐹⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝐹. 𝐴𝐵. 𝑐𝑜𝑠𝛼 on a :
𝜋
► Si 0 ≤ 𝛼 < , 𝑐𝑜𝑠𝛼 > 𝑂 ⇒ 𝑊𝐹⃗ > 0 : le travail de 𝐹⃗ est moteur (𝐹⃗ responsable du
2
déplacement)
𝜋
► Si < 𝛼 ≤ 𝜋 , 𝑐𝑜𝑠𝛼 < 𝑂 ⇒ 𝑊𝐹⃗ < 0. : le travail de 𝐹⃗ est résistant (𝐹⃗ s’oppose au déplacement)
2
𝜋
► Si = ± , 𝑐𝑜𝑠𝛼 = 𝑂 ⇒ 𝑊𝐹⃗ = 0 : le travail de 𝐹⃗ est nul (la force 𝐹⃗ est perpendiculaire au
2
déplacement).

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1.2.4. Le travail du poids d’un corps :


On considère le déplacement d’un solide de A vers B ou de B vers A.
► Lorsque le solide descend de A vers B :
𝑊𝐴−𝐵 (𝑃⃗⃗) = 𝑃⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝑃. 𝐴𝐵. 𝑐𝑜𝑠(00 ) ⇒ 𝑾𝑨−𝑩 (𝑷 ⃗⃗⃗) = 𝑷. 𝑨𝑩 = 𝑷. 𝒉
Le travail du poids est dit moteur.
► Lorsque le solide est lancé vers le haut de B vers A, on a :
𝑾𝑩−𝑨 (𝑷 ⃗⃗⃗) = ⃗𝑷 ⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑩𝑨 = 𝑷. 𝑩𝑨. 𝒄𝒐𝒔(𝟏𝟖𝟎𝟎 ) = −𝑷. 𝑩𝑨 = −𝑷. 𝒉
Le travail du poids est dit résistant.
Remarque : Le travail du poids d’un corps ne dépend pas du
chemin suivi pour passer d’un point A vers un point B. Dans les
trois cas :
𝑾⃗𝑷⃗⃗ = 𝑷. 𝒉 = 𝒎. 𝒈. 𝒉
1.3. Puissance moyenne – Puissance instantanée :
1.3.1. Puissance moyenne : Pour monter une charge (de
La puissance mécanique d’une force traduit la rapidité avec laquelle masse m) au 4e étage d’un
un travail est fourni. bâtiment (soit à une hauteur h),

Si pendant un intervalle de temps Δt, une force 𝐹 fournit un travail, un ouvrier met beaucoup plus de
alors la puissance moyenne est donnée par le rapport : temps qu’une grue.
𝑾⃗⃗ - Exprimer le travail effectué
𝓟𝑭⃗⃗ = 𝑭 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝓟𝑭⃗⃗ 𝒆𝒏 𝑾𝒂𝒕𝒕 (𝑾) par l’ouvrier er par la grue.
∆𝒕 - Comparer ces deux travaux.
1.3.2. Puissance instantanée : - Justifier l’expression « la grue
𝑾𝑭⃗⃗ 𝑭 ⃗⃗. 𝑨𝑩
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑨𝑩 est plus puissante que
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛 𝑑é𝑝𝑙𝑎𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 , 𝑷⃗𝑭⃗ = = = ⃗𝑭⃗. = ⃗𝑭⃗. 𝒗
⃗⃗ l’ouvrier ».
∆𝒕 ∆𝒕 ∆𝒕
La puissance d’une force est égale au produit scalaire de cette -Définir alors la puissance
mécanique.
force par le vecteur-vitesse de son point d’application :
𝑷⃗𝑭⃗ = ⃗𝑭⃗. 𝒗
⃗⃗ = 𝑭. 𝒗. 𝐜𝐨𝐬(𝜶)
Remarque : Pour un solide pseudo-isolé en translation rectiligne, on peut appliquer le principe
d’inertie pour déterminer le travail ou la puissance d’une force constante.
 
 Fext  0   W Fext  0   P(Fext )  0 .
Exercice d’application :
Un solide de masse m = 5 kg est entrainé, à vitesse constante de 10m/s, sur un plan incliné, par une
force constante⃗⃗⃗⃗𝐹 . L’ensemble des forces de frottement équivaut à une force unique 𝑓⃗ parallèle au
déplacement et en sens opposé, d’intensité f = 15N. On donne α = 30° et on prendra g = 10N/kg.
1°) a. Faire le schéma et représenter les forces extérieures qui s’appliquent le solide.
b. Calculer les travaux des forces extérieures appliquées à ce solide pour un déplacement d = 50m.
2°) Calculer les puissances instantanées de ces forces.
Solution : 1°) a. Schéma.
b. Calcul des travaux : 𝑊𝑓⃗ = −𝑓. 𝑑 = −15 × 50 = −𝟕𝟓𝟎 𝑱 ; 𝑊𝑅⃗⃗ = 0
𝑊𝑃⃗⃗ = −𝑃. ℎ = −𝑚. 𝑔. 𝑑. 𝑠𝑖𝑛𝛼 = −5 × 10 × 50 × 𝑠𝑖𝑛30 = −𝟏𝟐𝟓𝟎 𝑱
Le mouvement étant à vitesse constante, alors : ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = 0
𝑊𝑓⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ + 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝐹⃗ = 0 ⇒ 𝑊𝐹⃗ = − (𝑊𝑓⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ + 𝑊𝑃⃗⃗ ) = −(−750 + 0 − 1250) = 𝟐𝟎𝟎𝟎 𝑱
2°) Calcul des puissances sachant que le vecteur-vitesse a le sens du déplacement :
𝑃𝑓⃗ = 𝑓⃗. 𝑣⃗ = −𝑓. 𝑣 = −15 × 10 = −150 𝑊 𝑃𝑅⃗⃗ = 𝑅⃗⃗ . 𝑣⃗ = 0 𝑐𝑎𝑟 𝑅⃗⃗ ⊥ 𝑣⃗
𝜋
𝑃𝑃⃗⃗ = 𝑃⃗⃗. 𝑣⃗ = 𝑃. 𝑣. cos (2 + 𝛼) = 5 × 10 × 10 × cos(90 + 30) = −𝟐𝟓𝟎 𝑾
Le mouvement étant à vitesse constante, alors : ∑ 𝑃𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = 0 ⇔ 𝑃𝑓⃗ + 𝑃𝑅⃗⃗ + 𝑃𝑃⃗⃗ + 𝑃𝐹⃗ = 0
⇒ 𝑃𝐹⃗ = − (𝑃𝑓⃗ + 𝑃𝑅⃗⃗ + 𝑃𝑃⃗⃗ ) = −(−150 + 0 − 250) = 𝟒𝟎𝟎 𝑾

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2. Exploitation du diagramme de chute libre :


Activité : Considérons un solide abandonné sans vitesse initiale (vo = 0), à l’instant t = 0.
La position de son centre d’inertie est repérée par son abscisse x sur un axe (X’X) vertical
descendant. Les résultats de l’enregistrement sont donnés dans le tableau suivant :

- Compléter le tableau en calculant la vitesse instantanée du solide en utilisant la formule :


𝑥 −𝑥 Δ𝑥
Vi = t𝑖+1 −t 𝑖−1 = Δ𝑡 . Représenter v = f(t) et déterminer la relation entre v et t.
i+1 i−1
- Représenter x = f(t²) et déduire une relation entre x et t².
- En déduire une relation entre la hauteur de chute x et la vitesse v à l’instant t.
Solution :
► Représentation de v = f(t) et relation entre v et t :
La courbe obtenue est de la forme :
𝑣 = 𝑘. 𝑡
Δv
Avec le coefficient directeur 𝑘 = Δt
Δ𝑣 1,96 − 0,98
𝑘= = = 𝟗, 𝟖 𝒎/𝒔²
Δt 0,4 − 0,2
 v = 9,8.t = g.t ..
La vitesse d’un solide en chute libre est une
fonction linéaire du temps : elle augmente au
cours du temps.

► Représentation de x = f(t²) et relation entre x et t² :


On constate que la courbe obtenue est linéaire
de la forme : 𝑥 = 𝑘′. 𝑡²
Δ𝑥
Avec le coefficient directeur 𝑘′ = Δ𝑡²
Δ𝑥 1,225 − 0,442
𝑘′ = = = 𝟒, 𝟗 𝒎/𝒔²
Δ𝑡² 0,25 − 0,09
1 𝟏
⇒ 𝑥 = 4,9. 𝑡 2 = (9,8). 𝑡 2 = . 𝒈. 𝒕𝟐
2 𝟐
Avec g = 9,8m/s2 = 9,8 N/kg.
𝟏
𝒙 = . 𝒈. 𝒕𝟐
𝟐
C’est l’équation horaire de la chute libre
sans vitesse initiale
► Relation entre x, v et g :
De x = ½ g.t2 et v = g.t, on déduit : v2 = 2.g.x ..
► Définition de chute libre :
Un solide est en chute libre sans vitesse initiale s’il n’est soumis uniquement qu’à son poids.
Le mouvement du solide en chute libre est un mouvement de translation rectiligne vertical
d’équation : h = ½ g.t² et v = g.t tel que v² = 2.g.h ou h est la hauteur de chute.

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3. Travail et puissance des forces agissant sur un solide en mouvement de rotation :


3.1. Définition du mouvement de translation circulaire :
Un solide est en mouvement de translation circulaire lorsque les trajectoires des différents points du
solide appartiennent à des trajectoires concentriques.
3.2. Expression du travail d’une force constante :
Considérons une barre OA mise en mouvement autour d’un axe fixe passant par O, sous l’action
d’une force constante 𝐹⃗ .
̂ = 𝐹. 𝑂𝐴. 𝛼
𝑊𝐹⃗ = 𝐹. 𝐴𝐴′
Or, F.OA = M F/Δ ⇒ 𝑊𝐹⃗ = 𝑀𝐹⃗ . 𝛼
Remarque :
Si le solide a effectué n tours  α = 2π.n et 𝑾𝑭⃗⃗ = 𝟐𝝅. 𝒏. 𝑴𝑭⃗⃗ .
3.3. Expression de la puissance :
La puissance d’une force appliquée à un solide en rotation autour d’un axe fixe Δ à la vitesse angulaire
constante ω est donnée par : P F =. M F/Δ .ω..
WF 
(En effet, PF  . Or à la durée Δt correspond Δα  P F = M F/Δ . = M F/Δ .ω)
Δt t
4. Couple de forces et moment d’un couple de forces :
4.1. Définition du couple :
Un couple de forces est un ensemble de deux forces 𝑭 ⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗
𝐹′ de droites
d’actions parallèles, de sens opposés et de même intensité :
⃗⃗ = −𝑭′
𝑭 ⃗⃗⃗⃗
4.2. Moment d’un couple des forces :
Mcouple = M F/Δ + M F'/Δ
Mcouple = = F.OA + F’.OB = F(AO + OB) = F.AB = F.d
Le moment d’un couple est indépendant de la position de l’axe de rotation ; il ne dépend que de
l’intensité F et de la distance d séparant les droites d’action de forces 𝐹⃗ et ⃗⃗⃗⃗
𝐹′.
4.3. Travail d’un couple des forces de moment constant :
Soit un solide auquel s’applique un couple des forces de moment
constant.
Si le solide effectue une petite rotation δα le travail élémentaire est :
δWcouple = Mcouple.δα
Pour une rotation d’angle α :
𝑊𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 = ∑ 𝛿𝑊𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 = 𝑀𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 × ∑ 𝛿𝛼𝑖 = 𝑀𝑐𝑜𝑢𝑝𝑙𝑒 . 𝛼
Le travail d’un couple de moment constant lors d’une rotation d’angle
α (exprimé en radian) est :
𝑾𝒄𝒐𝒖𝒑𝒍𝒆 = 𝑴𝒄𝒐𝒖𝒑𝒍𝒆 × 𝜶

Exercice d’application :
Une vis de presse à main est mise en mouvement en exerçant le couple des
forces (𝐹⃗1 , 𝐹⃗2 ), aux extrémités d’un levier AB solidaire de la vis. Les
directions de 𝐹⃗1 et de 𝐹⃗2 sont constamment orthogonales à AB.
Calculer le travail W fourni par le couple après une rotation de 5 tours. On
donne F1 = F2 = 20 N et AB = 30 cm.
Solution :
Calcul du moment du couple : Mcouple = F1.AB. Mcouple = 20 × 0,3 = 6 N.m
Calcul du travail du couple si α = 2π.n = 2×3,14×5 = 31,4 rad
Wcouple = Mcouple×α = 6×31,4 = 188,4 J.

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Chapitre 5 : Energie cinétique

Objectifs spécifiques :
-Exprimer l'énergie cinétique pour un point matériel et pour un solide en translation.
- Exprimer l'énergie cinétique pour un solide en rotation.
- Définir le moment d'inertie d'un solide en rotation.
- Donner l'unité de moment d'inertie.
- Utiliser les moments d'inertie de quelques solides homogènes.
- Enoncer le théorème de l'énergie cinétique dans une translation, dans une rotation.
- Donner les expressions littérales du théorème de l'énergie cinétique.
- Appliquer le théorème de l'énergie cinétique.

Contenu (4 H)
1. Energie cinétique de translation :
1.1. Activité :
Le solide en chute libre ; il n’est soumis qu’à son poids 𝑃⃗⃗.
-Le travail du poids entre O et le sol : Activité :
𝑊𝑃⃗⃗ = 𝑃. ℎ = 𝑚. 𝑔. ℎ Un solide, de masse m, est
-Si le corps en chute libre, la relation entre la lâché sans vitesse initiale d’un
point O situé à une hauteur h du
vitesse v et h est : 𝑣 2 = 2. 𝑔. ℎ sol.
-De l’expression 𝑣 2 = 2. 𝑔. ℎ , on multiplie - Exprimer le travail du poids
𝑚
chaque membre de l’égalité par : 2 entre le point O et le sol.
𝑚 𝑚 - Rappeler la relation entre la
× 𝑣 2 = × (2. 𝑔. ℎ) vitesse v du solide au sol et la
2 2 hauteur h.
𝟏 𝟐
⇒ 𝒎. 𝒗 = 𝒎. 𝒈. 𝒉 - Montrer que le produit ½.m.v²
𝟐 est une forme d’énergie.
Comme le terme m.g.h est le travail du poids (en Joule), donc le
𝟏
terme 𝟐 𝒎. 𝒗𝟐 est exprimé en Joule.
1.2. Énergie cinétique pour un point matériel :
L’énergie cinétique d’un point matériel de masse m, animé d’un mouvement de translation à la vitesse
𝑣⃗ est :
𝟏
𝑬𝑪 = . 𝒎. 𝒗𝟐
𝟐
Ec : en Joule ; m : en kg ; v : en m/s.
NB : L’énergie cinétique d’un solide est l’énergie qu’il possède au cours de son mouvement.

1.3. Énergie cinétique pour un solide :


Un solide est un ensemble des points matériels
L’énergie cinétique d’un solide de masse M = ∑ 𝑚𝑖 , animé d’un mouvement de translation à la vitesse
𝑣⃗ est :
𝟏 𝟏
𝑬𝑪 = . ∑ 𝒎𝒊 . 𝒗𝟐 = . 𝑴. 𝒗𝟐
𝟐 𝟐
Ec : en Joule ; M : en kg ; v : en m/s.

Exercice d’application : Calculer l’énergie cinétique d’une automobile de masse M = 1000 kg, animée
d’une vitesse de 72 km/h.
72 000 𝑚
Solution : La vitesse v = 72 km/h = 3600 𝑠 = 20 𝑚/𝑠
L’énergie cinétique de l’automobile est : Ec = ½ M.v² AN : Ec = ½ × 1000 × 20² = 4.105 J.

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2. Energie cinétique de rotation :


2.1. Energie cinétique d’un solide en rotation :
Soit un solide (S) en mouvement de rotation autour d’un axe fixe avec
la vitesse angulaire ω.
Considérons une partie élémentaire de ce solide de masse mi situé
à la distance ri = OAi de l’axe de rotation.
Si la vitesse de la partie de masse mi est vi, alors son énergie cinétique
1
est : 𝐸𝑐 = 2 . 𝑚𝑖 . 𝑣𝑖2
1
𝑂𝑟, 𝑣𝑖 = 𝜔𝑟𝑖 ⇒ 𝑣𝑖2 = 𝜔2 𝑟𝑖2 ⇒ 𝐸𝑐𝑖 = . 𝜔²𝑚𝑖 . 𝑟𝑖2
2
L’énergie cinétique du solide, Ec, est la somme des énergies
cinétiques de chacun des éléments de matière qui le constituent :
𝑛 𝒏
1 1
𝐸𝑐 = ∑ 𝜔²𝑚𝑖 . 𝑟𝑖2 = 𝜔² ∑ 𝒎𝒊 . 𝒓𝟐𝒊
2 2
𝑖=1 𝒊=𝟏
Le terme ∑𝐧𝐢=𝟏 𝐦𝐢 . 𝐫𝐢𝟐 est appelé moment d’inertie du solide par rapport à l’axe (Δ). Il est noté JΔ.
𝐧

𝐉𝚫 = ∑ 𝐦𝐢 . 𝐫𝐢𝟐
𝐢=𝟏
D’où : L’énergie cinétique d’un solide animé d’un mouvement de rotation autour d’un axe fixe est :
𝟏
𝐄𝐂 = 𝐉∆ . 𝛚𝟐
𝟐
Ec : en Joule ; JΔ : en kg.m² ω : en rad/s.

2.2. Moment d’inertie de quelques solides homogènes :

Anneau circulaire Cylindre plein ou Sphère


(cerceau) Disque homogène homogène

Solides homogènes

𝟏 𝟐
Moment d’inertie 𝐉∆ = 𝐌. 𝐑𝟐 𝐉∆ = 𝐌. 𝐑𝟐 𝐉∆ = 𝐌. 𝐑𝟐
𝟐 𝟓

Exercice d’application :
1°) Calculer le moment d’inertie d’un volant de masse M = 5 kg et de rayon R = 20 cm.
2°) Ce volant est animé d’un mouvement de rotation autour de son axe de révolution à la vitesse
angulaire constant de 15 rad.s-1. Calculer son énergie cinétique.

Solution :
1°) Calcul du moment d’inertie JΔ du volant :
JΔ = M.R² = 5 × (0,20)² = 0,2 kg.m²
2°) Calcul de l’énergie cinétique :
Ec = ½ JΔ.ω² = ½ × 0,2 × 15² = 22,5 J.

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3. Théorème de l'énergie cinétique :


3.1. Enoncé du théorème de l’énergie cinétique (TEC) :
Activité :
3.1.1. Activité :
Un solide de masse m = 5 kg, entrainé par
La masse m = 5 kg ; vA = 4 m/s ; vB = 6 m/s ;
une force constante 𝐹⃗ d’intensité 15 N,
AB = 15 m ; F = 15 N ; f = 5 N. se déplace sur une voie horizontale. Il
a) Les forces appliquées : 𝑃⃗⃗ ; 𝐹⃗ ; 𝑅⃗⃗𝑛 et 𝑓⃗ passe par un point A avec la vitesse vA =
4 m/s et arrive à un point B avec la
vitesse vB = 6 m/s.
Au cours de son déplacement, le solide
est soumis à une force de frottement de
sens opposé au déplacement, d’intensité
f = 5 N.
a) Faire le schéma et représenter les
b) Calcul des travaux : forces qui s’appliquent au solide.
𝑊𝑃⃗⃗ = 0 et 𝑊𝑅⃗⃗ = 0 car 𝑃⃗⃗ et 𝑅⃗⃗ sont ⊥ au déplacement. b) Calculer les travaux de ces forces si
AB = 15 m. Calculer la somme de ces
𝑊𝐹⃗ = 𝐹⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝐹. 𝐴𝐵 = 15 × 15 = 225 𝐽 travaux (∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ).
𝑊𝑓⃗ = 𝑓⃗. 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝑓. 𝐴𝐵 = −5 × 15 = −75 𝐽 c) Calculer l’énergie au point A et au
D’où la somme des travaux est : point B. En déduire la variation ΔEc.
d) Comparer (∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ) à ΔEc.
∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ + 𝑊𝐹⃗ + 𝑊𝑓⃗ = 150 𝐽 Donner l’énoncé du théorème de la
c) Calcul des énergies cinétiques aux points A et B. variation de l’énergie cinétique.
ECA = ½ m.𝑣𝐴2 = ½ × 15 × 4² = 120 J.
ECB = ½ m.𝑣𝐵2 = ½ × 15 × 6² = 270 J.
La variation de l’énergie cinétique est :
ΔEc = ECB – ECA = 270 J – 120 J = 150 J.
d) On conclut que : ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = ΔEc

3.1.2. Enoncé du théorème :


Dans un référentiel galiléen, la variation de l’énergie cinétique d’un solide, entre deux positions
occupées aux instants ti et tf, est égale à la somme algébrique des travaux effectués par les forces
extérieures appliquées sur ce solide pendant l’intervalle de temps Δt = tf – ti :
𝚫𝑬𝑪 = ∑ 𝑾⃗𝑭⃗𝒆𝒙𝒕
► Pour un solide en translation rectiligne :
𝟏 𝟏
𝚫𝐄𝐂 = 𝐦. 𝐯𝐟𝟐 − 𝐦. 𝐯𝐢𝟐 = ∑ 𝐖𝐅⃗𝐞𝐱𝐭
𝟐 𝟐
► Pour un solide en rotation autour d’un axe fixe :
𝟏 𝟏
𝚫𝐄𝐂 = 𝐉𝚫 . 𝛚𝟐𝐟 − 𝐉𝚫 . 𝛚𝟐𝐢 = ∑ 𝐖𝐅⃗𝐞𝐱𝐭
𝟐 𝟐

3.2. Application du TEC :


Exercice 1 :
Une force 𝐹⃗ constante d’intensité 50 N entraîne une charge de masse m = 50 kg, sur une voie
horizontale, entre deux points A et B distants de 100m. Cette force est contenue dans un plan vertical
et fait un angle α = 30° avec la voie horizontale.

1°) En appliquant le TEC, calculer la variation d’énergie cinétique ΔEC de la charge entre A et B,
sachant que les frottements sont négligeables.
2°) Calculer la vitesse de la charge au point B si elle part du point A sans vitesse.

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Solution :
1°) Les forces appliquées : 𝑃⃗⃗ ; 𝐹⃗ et 𝑅⃗⃗𝑛 .
Calcul de la variation d’énergie cinétique ΔEC :

ΔEC = ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡
ΔEC = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ + 𝑊𝐹⃗ = 0 + 0 + 𝐹. 𝐴𝐵. 𝑠𝑖𝑛𝛼
AN ∶ ΔEC = 50 × 100 × 0,5 = 2500 𝐽

2°) Calcul de la vitesse de la charge au point B :


1 1 1 2. ΔEC 2 × 2500
ΔEC = . 𝑚. 𝑣𝐵2 − . 𝑚. 𝑣𝐴2 = . 𝑚. 𝑣𝐵2 − 0 ⇒ 𝑣𝐵 = √ = √ = 10 𝑚/𝑠
2 2 2 𝑚 50

Exercice 2 :
Un disque, de rayon R = 40 cm et de masse m = 100 kg, est soumis en rotation autour de son axe par
un moteur. Calculer le travail fourni par le moteur pour que la vitesse de rotation du disque passe de
120 tours par minute à 150 tours par minute.
Solution :
Calcul du moment d’inertie du disque :
JΔ = ½ .m.R² = ½ × 100 × (0,40)² = 8 kg.m²

2°) Calcul du travail moteur :


En appliquant le TEC, on a :
ΔEc = ½ JΔ.ω2² - ½ JΔ.ω1² = 𝑊𝐹⃗
ω1 = 120 tr/mn = (120 ×2 ×3,14) / 60 = 12,56 rad/s
ω2 = 150 tr/mn = (150 ×2 ×3,14)/ 60 = 15,7 rad/s
1
𝑊𝐹⃗ = × 8(15,72 − 12,56²) = 𝟑𝟓𝟒, 𝟗𝟒 𝑱
2

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Chapitre 6 : Energie potentielle

Objectifs spécifiques :
- Définir le champ de pesanteur uniforme
- Donner l’expression de l’énergie potentielle de pesanteur d’un solide dans un champ uniforme
- Exprimer la variation de l’énergie potentielle de pesanteur
- Donner l’expression de l’énergie potentielle élastique

Contenu (4 H)
1. Champ de pesanteur uniforme :
1.1. Définition du champ de pesanteur :
On appelle champ de pesanteur la région de l’espace dans laquelle l’effet d’attraction de la Terre
peut s’exercer sur un corps. Cette région est caractérisée par le vecteur-champ de pesanteur, noté 𝑔⃗.
Activité :
1.2. Caractéristiques du champ de pesanteur 𝒈 ⃗⃗⃗ : -En utilisant la définition du
Le champ de pesanteur, en un point M donné, a les caractéristiques poids, représenter les poids des
suivantes : corps ci-dessous, placés aux A ;
- une origine : le point M ; B ; C et D autour de la Terre.
- une direction : la verticale du lieu (droite OM reliant le point M au -En déduire, à chaque point, la
représentation du champ de
centre O de la Terre) ; pesanteur 𝑔⃗.
- un sens : du point vers le centre de la Terre ; -Donner les caractéristiques du
- une valeur ou intensité (exprimé en N/kg) champ de pesanteur 𝑔⃗.

1.3. Champ de pesanteur uniforme :


Dans un domaine restreint au voisinage de la Terre, le champ de pesanteur 𝑔⃗ est dit uniforme, s’il
garde les mêmes caractéristiques en tout point de ce domaine.

2. Energie potentielle de pesanteur : Activité :


2.1. Définition : 1°) Dans un espace où le champ de
L’énergie potentielle de pesanteur (notée EPP) d’un solide est pesanteur est uniforme, un corps de
l’énergie qu’il possède du fait de sa position par rapport à la Terre. masse m est lâché d’un point M situé à
NB : Cette énergie est appelée aussi énergie de réserve. l’altitude h du sol horizontal.
-Exprimer le travail du poids du corps
2.2. Expression de l’énergie potentielle de pesanteur : entre cette altitude et le sol.
Sur un axe vertical ascendant (OZ), -Le travail étant une énergie, donc de
on note : z : altitude du point M ; quoi dépend cette énergie ?
zo : altitude de référence -Définir l’énergie potentielle.

2°) Sur un axe (OZ) vertical ascendant,


Soit un solide, de masse m, placé en on note z : altitude d’un point M et zo :
un point M situé à l’altitude z. altitude de référence.
L’énergie potentielle de pesanteur Donner l’expression de l’énergie
de solide au point M est donnée par : potentielle en fonction de m ; g ; z et zo.
𝑬𝒑𝒑 = 𝒎. 𝒈. (𝒛 − 𝒛𝒐 )

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Remarques :
a) Par convention, on prendra la référence des énergies potentielle au sol où z o = 0 ; dans ce cas en
un point M :
𝑬𝒑𝒑 = 𝒎. 𝒈. 𝒛
(Epp : en Joule ; masse : en kg ; g : en N/kg et z : en m)

b) L’énergie potentielle est une grandeur algébrique.

2.2. Variation de l’énergie potentielle de pesanteur :


Si on lâche un solide, de masse m, du point d’altitude zA au point B Activité (suite)
d’altitude zB, le travail du poids s’écrit : 3°) Entre le point A (d’altitude
𝑊𝑃⃗⃗ = 𝑚𝑔ℎ = 𝑚𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) = 𝑚𝑔. 𝑧𝐴 − 𝑚𝑔. 𝑧𝐵 zA) et le point B (d’altitude zB),
𝑊𝑃⃗⃗ = 𝐸𝑃𝐴 − 𝐸𝑝𝐵 = −(𝐸𝑃𝐵 − 𝐸𝑝𝐴 ) = −Δ𝐸𝑝 exprimer le travail du poids en
fonction de zA ; zB ; m et g.
𝑾𝑷⃗⃗⃗ = −𝚫𝑬𝒑 Comparer ce travail à la variation
Enoncé : ΔEp = EPB - EPA.
La variation de l’énergie potentielle de pesanteur entre deux points
A et B est égale à l’opposé du travail du poids entre ces deux points.
Exercice d’application :
Une automobile de masse M = 1000 kg descend le long d’un plan incliné d’angle α = 4°, à la vitesse
v = 54 km/h.
a) Calculer la distance parcourue sur la route après 2 mn de déplcement à vitesse constante.
b) Calculer la hauteur de la descente et en déduire la variation de de son énergie potentielle pendant
ces 2 mn. On prendra g = 9,8 N/kg.
Solution :
v = 54 km/h = 15 m/s ; Δt = 2 mn = 120 s.
a) Distance parcourue pendant 2 mn : d = v.Δt ⇒ d = 15×120 = 1 800 m = 1,8 km.
b) - La hauteur de la descente h = d×sinα, ⇒ h = 1 800 × sin(4°) ≈ 126 m
-Variation de l’énergie potentielle :
Δ𝐸𝑝 = 𝐸𝑃(2) − 𝐸𝑝(1) = 𝑀𝑔(𝑧2 − 𝑧1 ) = −𝑀𝑔ℎ
Δ𝐸𝑝 = −𝑀𝑔ℎ = −1000 × 9,8 × 126
Δ𝐸𝑝 = −1234800 𝐽 = −𝟏𝟐𝟑𝟒, 𝟖 𝑲𝑱

3. Energie potentielle élastique :


Soit un ressort de raideur k et de longueur à vide Lo.
Si le ressort est allongé (L > Lo) ou comprimé (L < Lo) sous l’action d’une force, il possède, dans cet
état, de l’énergie potentielle.

Dans les deux cas, l’énergie potentielle élastique (Epe) est donnée par :
𝟏 𝑥 = 𝐿 − 𝐿𝑜 ∶ 𝑠𝑖 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑙𝑙𝑜𝑛𝑔é
𝑬𝒑𝒆 = . 𝒌. 𝒙𝟐 𝑎𝑣𝑒𝑐 |
𝟐 𝑥 = 𝐿𝑜 − 𝐿 ∶ 𝑠𝑖 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑖𝑚é
Epe : en Joule ; k : en N/m et x : en mètre.
Exercice d’application :
La longueur à vide du ressort d’un fusil à flèchette est 10 cm. Par introduction de la flèche, le ressort
se comprime et sa longueur devient L = 6 cm.
Calculer l’énergie élastique du système (k = 200 N/m).
Solution :
Le raccourcissement x = L – Lo = 0,06 – 0,1 = - 0,04 m.
1
L’énergie élastique : 𝐸𝑝𝑒 = 2 . 𝑘. 𝑥 2
1
𝐸𝑝𝑒 = . 200 × (−0,04)2 = 1600 𝐽
2

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Chapitre 7 : Energie mécanique

Objectifs spécifiques :
- Définir l'énergie mécanique d'un solide.
- Exprimer l'énergie mécanique d'un solide
- Appliquer la conservation de l'énergie mécanique.
- Appliquer la non conservation de l'énergie mécanique.

Contenu (4 H)
1. Energie mécanique d’un solide :
1.1. Définition : L’énergie mécanique d’un solide est la somme de l’énergie cinétique (Ec) et l’énergie
potentielle (Ep) que possède ce solide : Em = Ec + Ep .

1.2. Expression :
Soit un solide, de masse m, placé à un point d’altitude z et animé d’un mouvement à la vitesse 𝑣⃗.
Si on prend le sol comme référence des altitudes, l’énergie mécanique de ce solide est donné par :
𝟏
𝑬𝒎 = 𝒎𝒗𝟐 + 𝒎. 𝒈. 𝒛
𝟐
2. Conservation de l'énergie mécanique :
Activité :
2.1. Activité : Dans le champ de pesanteur uniforme,
1er cas : solide en chute libre : un solide (S) de masse m = 5 kg, placé
Force appliquée : poids 𝑃⃗⃗ en un point A d’altitude hA = 3,2 m, est
a) Calcul de ECA ; EpA et EmA : lâché sans vitesse initiale. Le solide (S)
m = 5 kg ; g = 10N/kg; arrive au sol en un point B (hB = 0) avec
une vitesse vB = 8 m/s.
vA = 0 et hA = 3,2 m.
On prendra g = 10N/kg
ECA = ½ .m.vA² = 0 J Calculer l’énergie cinétique, l’énergie
EpA = m.g.hA = 160 J potentielle de pesanteur et l’énergie
EmA = ECA + EpA = 160 J mécanique du solide (S) :
b) Calcul de ECB ; EpB et EmB : a) Au point A.
m = 5 kg ; g = 10N/kg; vB = 8 m/s et hB = 0 m. b) Au point B du sol.
ECB = ½ .m.vB² = 160 J ; EpB = m.g.hB = 0 J c) Que peut-on dire de l’énergie
mécanique du solide ?
EmB = ECB + EpB = 160 J.
c) EmA = EmB : l’énergie mécanique du solide se conserve au cours du déplacement.
e
2 cas : Solide se déplaçant sur un plan incliné sans frottement :
Forces appliquées : le poids 𝑃⃗⃗ et la réaction 𝑅⃗⃗ du plan.
En appliquant le théorème de l’énergie cinétique entre A et B, on a :
ΔEC = ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ = 𝑃. ℎ + 0
Or h = zA – zB, on a alors :
𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑚𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) ⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑚𝑔𝑧𝐴 − 𝑚𝑔𝑧𝐵
⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝐸𝑝𝐴 − 𝐸𝑝𝐵
⇔ 𝐸𝐶𝐵 + 𝐸𝑝𝐵 = 𝐸𝐶𝐴 + 𝐸𝑝𝐴 ⇔ 𝑬𝒎𝑩 = 𝑬𝒎𝑨 ∶ 𝒍′ é𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒔𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒆𝒓𝒗𝒆
3e cas : Pendule
Forces appliquées : le poids 𝑃⃗⃗ et la tension 𝑇
⃗⃗ du fil de suspension.
En appliquant le théorème de l’énergie cinétique entre A et B, on a :
ΔEC = ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊 𝑇⃗⃗ = 𝑃. ℎ + 0
Or h = zA – zB, on a alors : 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑚𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) = 𝑚𝑔𝑧𝐴 − 𝑚𝑔𝑧𝐵
⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝐸𝑝𝐴 − 𝐸𝑝𝐵 ⇔ 𝐸𝐶𝐵 + 𝐸𝑝𝐵 = 𝐸𝐶𝐴 + 𝐸𝑝𝐴 ⇔ 𝑬𝒎𝑩 = 𝑬𝒎𝑨

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2.2. Principe de la conservation de l’énergie mécanique :


Lorsqu’un solide est soumis à son poids et à d’autres forces dont le travail
est nul, son énergie mécanique se conserve au cours du déplacement.

Le poids d’un corps est une force conservative.

2.3. Exercice d’application :


Un solide, de masse m, est lancé d’une terrasse située à la hauteur h = 6 m au-dessus du sol horizontal,
avec la vitesse initiale vo = 5 m.s-1.
Calculer la vitesse v avec laquelle le solide touche le sol. On néglige l’action de l’air. On prendra
l’énergie potentielle nulle au niveau du sol et l’intensité du champ de pesanteur g = 9,8 N/kg.
Solution :
Le solide en chute libre, il n’est soumis qu’à son poids.
On applique la conservation de l’énergie mécanique :
Dans la position initiale (1) :
1 1
𝐸𝑐1 = 𝑚𝑣𝑜2 ; 𝐸𝑝1 = 𝑚𝑔ℎ; 𝐸𝑚1 = 𝑚𝑣𝑜2 + 𝑚. 𝑔. ℎ
2 2
Dans la position finale, au sol (2) :
1 1
𝐸𝑐2 = 𝑚𝑣 2 ; 𝐸𝑝2 = 0 ; 𝐸𝑚2 = 𝑚𝑣 2
2 2
Conservation de l’énergie mécanique :
1 1
𝐸𝑚1 = 𝐸𝑚2 ⇔ 𝑚𝑣𝑜2 + 𝑚𝑔ℎ = 𝑚𝑣 2
2 2
Ce qui conduit à : 𝑣 = √𝑣𝑜2 + 𝑚𝑔ℎ 𝐴𝑁 ∶ 𝑣 = √52 + 2 × 9,8 × 6 = 11,94 𝑚/𝑠

3. Non conservation de l’énergie mécanique :


Activité : Activité :
Le cycliste est soumis à : le poids 𝑃⃗⃗ ; la réaction 𝑅⃗⃗𝑛 et la force Un cycliste, de masse 80 kg (vélo
compris) descend une pente à 10 %
des frottements 𝑓⃗. avec une vitesse de 12,5 m/s.
a)Calcul de EmA et EmB : Il se maintient à cette vitesse en
Pente = sin (α) actionnant les freins sur un parcours de
hA = AB.sinα AB = 100m. (g = 10 N/kg)
= 100 × 10% = 10 m
1
𝐸𝑚𝐴 = 2 𝑚𝑣𝐴2 + 𝑚𝑔ℎ𝐴
1 a) Montrer que, entre A et B, l’énergie
𝐸𝑚𝐴 = × 80 × 12,52 + 80 × 10 × 10 = 14250𝐽
2 mécanique n’est pas constante.
1 1 b) Montrer que le travail des forces de
𝐸𝑚𝐵 = 𝑚𝑣𝐵2 + 0 = × 80 × 12,52 + 0 = 6250 𝐽 frottements est égal à ΔEm (on utilisera
2 2
EmA ≠ EmB : l’énergie mécanique ne se conserve pas. TEC et le fait que ΔEp = - 𝑊𝑃⃗⃗ ).
b) TEC entre A et B : c) Calculer l’intensité f de ces forces de
frottements.
Δ𝐸𝐶 = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑓⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗𝑛 = −Δ𝐸𝑝 + 𝑊𝑓⃗ + 0 d) Déduire l’effet des frottements sur
Δ𝐸𝐶 + Δ𝐸𝑝 = 𝑊𝑓⃗ ⇒ Δ𝐸𝑚 = 𝑊𝑓⃗ l’énergie mécanique.
c) Calcul de l’intensité f de la force des frottements :
Δ𝐸𝑚 𝐸𝑚𝐵 − 𝐸𝑚𝐴 6250 − 14250
𝑊𝑓⃗ = Δ𝐸𝑚 ⇒ −𝑓. 𝐴𝐵 = Δ𝐸𝑚 ⇒ 𝑓 = ⇒ 𝑓= = = 80 𝑁
−𝐴𝐵 −𝐴𝐵 −100
d) Conclusion :
Δ𝐸𝑚 = 𝑊𝑓⃗ < 0 : Les forces de frottements diminuent l’énergie mécanique.
Enoncé :
Lorsqu’un solide est soumis à des forces de frottements qui travaillent, son énergie
mécanique n’est pas conservée : elle diminue au cours du déplacement.
Les forces de frottement ne sont pas conservatives.

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Thème 2 : ELECTRICITE
Volume horaire : (1ère C : 28 H / 1ère D : 24 H)

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Chapitre 1 : Energie électrique

Objectifs spécifiques :
- Définir le champ électrostatique.
- Définir le vecteur champ électrostatique.
- Exprimer la relation 𝐹⃗ = 𝑞𝐸⃗⃗ ;
- Donner les caractéristiques du vecteur champ électrostatique 𝐸⃗⃗ ;
- Donner l'unité de l'intensité du vecteur champ électrostatique 𝐸⃗⃗.
- Définir un champ électrostatique uniforme.
- Exprimer la d.d.p. entre deux points A et B d'un champ électrostatique uniforme.
- Donner l’expression de l’énergie potentielle d'une charge électrostatique entre deux points A et B.
- Appliquer la conservation de l’énergie.

Contenu (8 H)
1. Champ électrostatique :
Activité :
1.1. Mise en évidence A l’aide d’un pendule
électrostatique muni d’une
boule chargée :
1er cas : on isole la boule
chargée suspendue au
pendule dans un endroit
loin d’une autre charge
2e cas : on approche à la
boule chargée un bâton
d’ébonite chargé par
Figure (1) : Le pendule est isolé dans le vide. Le pendule reste en frottement.
équilibre. Décrire dans les deux cas
Figure (2) : En approchant le bâton chargé, le pendule s’écarte : la boule le comportement de la
est soumise à une force électrostatique (𝐹⃗ ). boule.
On dit alors :
Dans le 1er cas, le champ électrostatique n’est pas mis en évidence.
Dans le 2e cas, la présence du bâton frotté révèle l’existence d’un champ électrostatique (ou
électrique) dans la région du pendule. Ce champ électrostatique est mis en évidence par la répulsion
de la boule.
1.2. Définition du champ électrostatique :
On dit qu’il existe un champ électrostatique dans une région de l’espace si une charge électrique
placée en un point de cette région est soumise à une force d’origine électrostatique.
1.3. Le vecteur champ électrostatique :
En tout point M du voisinage de la Terre, un corps de masse m est soumis à son poids :
𝑃⃗⃗ 𝑔⃗ ∶ 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑛 𝑀
𝑃⃗⃗ = 𝑚. 𝑔⃗ ⇔ 𝑔⃗ = | 𝐼𝑙 𝑛𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑀
𝑚
𝐼𝑙 𝑛𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑚 𝑝𝑙𝑎𝑐é𝑒 𝑒𝑛 𝑀
Par analogie :
Si en un point M de l’espace où existe un champ électrostatique, on y place successivement les
charges q1 puis q2 puis q3 … et on détermine les forces électrostatiques 𝐹⃗1 ; 𝐹⃗2 ; 𝐹⃗3 … s’exerçant sur
ces charges, on constate que :
𝐹⃗1 𝐹⃗2 𝐹⃗3
= = = 𝐸⃗⃗ (𝑀)
𝑞1 𝑞2 𝑞3

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Donc, en tout point M du voisinage d’un corps chargé, règne un champ électrostatique 𝐸⃗⃗ . Un corps
de charge q, placé au point M, est soumis à une force 𝑭 ⃗⃗ qui dépend de la charge q et du champ 𝐸⃗⃗
⃗⃗⃗
⃗⃗(𝑴) |𝑬(𝑴): 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑀
⃗⃗ = 𝒒. 𝑬
𝑭
𝐿𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑛𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑞
Le vecteur champ électrostatique en un point M est défini comme la force par unité de charge :
⃗𝑭⃗
⃗𝑬⃗(𝑴) =
𝒒
1.4. Caractéristiques du vecteur champ électrostatique :
Si q est une charge placée en un point M où règne un champ électrostatique 𝐸⃗⃗ , elle est soumise à la
force 𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗⃗ .
-𝐸⃗⃗ et 𝐹⃗ sont colinéaires (même droite d’action)
-Sens de 𝐸⃗⃗ : même sens que 𝐹⃗ si q > 0 ;
-Sens opposé de 𝐹⃗ si q < 0.
𝐹
- Intensité : 𝐸 = |𝑞| , en Newton par Coulomb (N/C) ; (mais elle est surtout exprimée en Volt
par mètre (V/m). Activité :
1.5. Exemples de représentation du champ : Considérons une charge qA
placée au point A et une
charge q placée en un point
M de l’espace.
Représenter, au point M, la
force électrostatique F⃗⃗
(l’action de la charge qA sur
la charge q), puis le champ
électrostatique 𝐸⃗⃗ créé par la
charge qA au point M.
Remarque : (sachant que 𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗⃗ ).
-Le champ créé par une charge électrique positive est divergent (il s’éloigne de la source)
-Le champ créé par une charge électrique négative est convergent (il se dirige vers la charge source)

Champ divergent Champ convergent


1.5. Lignes de champ :
Ce sont des lignes tangentes en chacun de leurs points au vecteur
champ électrostatique.
Les lignes de champ sont orientées dans le sens du champ 𝐸⃗⃗ .
Exemple ci-contre est la représentation des lignes de champ.

2. Champ électrostatique uniforme :


2.1. Définition :
Un champ électrostatique est uniforme dans une région de l’espace, si en tous les points de cette
région le vecteur champ électrostatique reste constant (en direction, sens et intensité).
NB :
Dans la région où règne un champ électrostatique 𝐸⃗⃗ uniforme, les lignes de champ sont parallèles.

30
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2.2. Obtention du champ électrostatique uniforme :


On obtient un champ électrostatique uniforme en appliquant une tension
continue entre deux plaques métalliques planes et parallèles (voir figure).

Un champ électrostatique uniforme créé par deux plaques parallèles a les


caractéristiques suivantes :
- Sa direction est perpendiculaire aux plaques ;
- Son sens est celui qui va de la plaque positive vers la plaque négative ;
𝐔
- Sa valeur ou l’intensité du champ : 𝐄 = 𝐝𝐀𝐁 (en V/m).

Exemple : La tension appliquée entre deux plaques A et B est U AB = 150


V et la distance séparant les plaques est d = AB = 5 cm. Calculer l’intensité du champ électrostatique
régnant entre A et B.
Solution :
UAB 150
E= = = 𝟑𝟎𝟎𝟎 𝑽/𝒎
d 0,05
3. Energie potentielle électrostatique :
3.1. Expression de la différence de potentiel :
a. Potentiel électrostatique :
On considère un champ électrostatique uniforme régnant entre la
plaque P (chargée positivement) et la plaque N (chargée
négativement). On prend la plaque N comme plaque de référence.

On appelle potentiel électrostatique, noté V, en un point M


d’abscisse x, le produit :
𝐕𝐌 = 𝐄. 𝐱
L’unité du potentiel électrostatique est le Volt.
Exemples :
Le potentiel au point A est : 𝐕𝐀 = 𝐄. 𝐱 𝐀 Le potentiel au point B est : 𝐕𝐁 = 𝐄. 𝐱 𝐁

b. Définition et expression de la différence de potentiel :


La différence de potentiel entre les points A et B est, par définition, le produit scalaire entre le champ
⃗E⃗ et le vecteur déplacement ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AB : 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 = 𝐄 ⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐀𝐁
Preuve :
Soient deux points A et B d’un champ électrostatique uniforme E ⃗⃗.
La différence de potentiel, notée d.d.p, entre les points A et B est :
𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 = 𝐄. 𝐱 𝐀 − 𝐄. 𝐱 𝐁 = 𝐄. (𝐱 𝐀 − 𝐱 𝐁 )
Or, 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 = 𝐄. (𝐱 𝐀 − 𝐱 𝐁 ) = −𝐄. (𝐱 𝐁 − 𝐱 𝐀 ) 𝒆𝒕 𝐄 ⃗⃗ = −𝑬. ⃗𝐢
⇒ −𝐄. (𝐱 𝐁 − 𝐱 𝐀 ) = 𝐄⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐀𝐁 ⇒ 𝐕𝐀 − 𝐕𝐁 = 𝐄 ⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐀𝐁
Remarque :
► La différence de potentiel (d.d.p) est encore appelée tension électrique : VA – VB = UAB.
► La différence de potentiel (d.d.p) est une grandeur algébrique. On a : UBA = - UAB.

c. Expression du travail de la force électrostatique :


Considérons une particule de charge q, qui se déplace entre deux points A
et B d’un champ électrostatique E ⃗⃗ uniforme.
La particule est soumise à la force électrostatique : F ⃗⃗ = qE
⃗⃗.
Le travail de la force électrostatique entre A et B est donné par :
𝐖⃗ = 𝐅⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐅 𝐀𝐁 = 𝐪𝐄 ⃗⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐀𝐁 = 𝐪𝐔𝐀𝐁

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3.2. Énergie potentielle d'une charge électrique :


a. Expression de l’énergie potentielle électrostatique :
Rappel : En mécanique, l’énergie potentielle de pesanteur d’un corps placé en un point situé à
l’altitude h du sol est :
𝑬𝒑𝒑 = 𝒎𝒈𝒛 + 𝒄𝒔𝒕𝒆

En électrostatique, l’énergie potentielle électrostatique d’une charge électrique q placée en un point


A du champ électrostatique uniforme ⃗E⃗, situé à la distance xA de la plaque de référence est :
E𝑝𝐸 = q. E. xA + cste ⇒ 𝐄𝒑𝑬 = 𝐪𝐕𝐀 + 𝒄𝒔𝒕𝒆
Avec VA ∶ potentiel électrique du point A

b. Variation de l’énergie potentielle électrostatique :


Si une particule de charge q se déplace entre deux points A et B d’un champ électrostatique
uniforme E⃗⃗, alors la variation de l’énergie potentielle entre ces deux points est donnée par :
∆𝐄𝐩 = 𝐄𝐩𝐁 − 𝐄𝐩𝐀 = 𝐪𝐄𝐱 𝐁 − 𝐪𝐄𝐱 𝐀 = 𝐪. (𝐄. 𝐱 𝐁 − 𝐄. 𝐱 𝐀 ) = 𝐪(𝐕𝐁 − 𝐕𝐀 ) = 𝐪. 𝐔𝐁𝐀 = −𝐪. 𝐔𝐀𝐁
⇒ ∆𝐄𝐩 = 𝐄𝐩𝐁 − 𝐄𝐩𝐀 = − 𝐪. 𝐔𝐀𝐁
Remarque :
Le travail de la force électrostatique entre A et B est égal à l’opposé de la variation de l’énergie
potentielle électrostatique :
𝐖𝐅⃗ = −∆𝐄𝐏𝐞
3.3. Application de la conservation de l'énergie :
Soit une particule, de masse m et de charge électrique q, qui évolue entre deux points A et B d’un
champ électrostatique uniforme E ⃗⃗. On néglige les frottements.

L’application du TEC, à la particule, entre A et B donne :


𝐸𝐶 (𝐵) − 𝐸𝐶 (𝐴) = 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗𝑒 )

𝐷 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑟𝑡, 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗𝑒 ) = −Δ𝐸𝑝𝑒 = −(𝐸𝑝 (𝐵) − 𝐸𝑝 (𝐴))
Donc :
𝐸𝐶 (𝐵) − 𝐸𝐶 (𝐴) = −𝐸𝑝 (𝐵) + 𝐸𝑝 (𝐴) ⇔ 𝐸𝐶 (𝐵) + 𝐸𝑝 (𝐵) = 𝐸𝐶 (𝐴) + 𝐸𝑝 (𝐴) ⇔ 𝑬(𝑩) = 𝑬(𝑨)
L’énergie totale d’une particule de charge q évoluant sans frottement dans un champ électrostatique
reste constante et est égale la somme de son énergie cinétique et de son énergie potentielle électrique:
𝟏
𝐄 = 𝐄𝐂 + 𝐄𝒑𝑬 = 𝐦𝐯 𝟐 + 𝐪𝐕
𝟐
Exercice d’application :
Dans un canon à électron, la différence de potentiel entre
l’anode A et la cathode C est UAC = 3000V.
Calculer la vitesse des électrons lorsqu’ils arrivent à l’anode
A. On suppose que les électrons sont émis par la cathode C
sans vitesse initiale.
On donne : mélectron = 9,1.10-31 kg ; q = - 1,6.10-19 C.
Solution :
On utilise la conservation de l’énergie totale de l’électron :
1 1
. 𝑚. 𝑣𝐴2 + 𝑞. 𝑉𝐴 = . 𝑚. 𝑣𝐶2 + 𝑞. 𝑉𝐶
2 2
1
Or vC = 0, donc : 2 . 𝑚. 𝑣𝐴2 = 𝑞. (𝑉𝐴 − 𝑉𝐶 ) = 𝑞. 𝑈𝐶𝐴 = − 𝑞. 𝑈𝐴𝐶

−2. 𝑞. 𝑈𝐴𝐶 −2 × (−1,6. 10−19 ) × 3000


⇒ 𝑣𝐴 = √ = √ −31
= 3,25. 107 𝑚. 𝑠 −1
𝑚 9,1. 10

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Chapitre 2 : Loi d’Ohm pour un récepteur non ohmique


Bilan énergétique

Objectifs spécifiques :
- Tracer la caractéristique U = f(l) d'un récepteur non ohmique à partir d'un montage.
- Exploiter la caractéristique d’un récepteur non ohmique.
- Définir la f.c.é.m.
-Exprimer la loi d’Ohm pour un récepteur non ohmique
- Exprimer le bilan énergétique dans un circuit électrique.
-Exprimer le bilan énergétique dans un circuit électronique (transistor).
- Donner les raisons de la différence entre les puissances d'entrée et de sortie au niveau d'un A.O

Contenu (7 H)
1. Caractéristique d’un récepteur non ohmique :
1.1. Définition du récepteur :
Un récepteur est un convertisseur d'énergie qui consomme de l'énergie électrique et la transforme en
une ou plusieurs autres formes d'énergies (mécanique, thermique, chimique, ...).
Un récepteur est un dipôle qui, hors circuit, ne présente aucune tension à ses bornes.
Exemples de récepteurs : moteur électrique ; électrolyseur.

1.2. Convention d’orientation d’un récepteur :

1.3. Caractéristique d’un récepteur non ohmique :


Schéma du montage :
On réalise le montage potentiométrique suivant.

Si la tension UCD augment alors, la tension UAB aux bornes du récepteur varie aussi.
On relève aux bornes d'un récepteur les valeurs suivantes :

I(mA) 0 0 0 10 20 30 50 75 100 125 150 175


U(V) 1,50 1,60 1,65 1,78 1,90 2 2,10 2,20 2,30 2,38 2,47 2,55

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Tracer la caractéristique de ce récepteur :

1.4. Exploitation de la caractéristique :


Sur cette caractéristique, on met en évidence deux domaines :
- Pour des faibles valeurs de I, le fonctionnement d’un récepteur est sans intérêt.
- Pour les autres valeurs de I (ici I > 50 mA), la caractéristique est une droite affine de coefficient
directeur positif.

Si on fait l’abstraction des points correspondant aux faibles valeurs de


I, on obtient la courbe ci-dessous : on dit qu’on a linéarisé la
caractéristique, qui devient une droite de coefficient directeur
(pente) positif et ne passant pas par l’origine.

Le coefficient directeur de la droite représente la résistance


interne du récepteur, notée r' ; son unité est l'Ohm (Ω).
∆𝐔
𝐫′ =
𝚫𝐈
Exemple, pour le cas étudié,
2,55 − 2
r′ = = 3,79 Ω
0,175 − 0,03

2. Force contre électromotrice (f.c.é.m.) d’un récepteur non ohmique :


2.1. Définition de la f.c.é.m :
La f.c.é.m d’un récepteur linéarisé représente la tension minimale qu’il faut appliquer à ses bornes
pour qu’il puisse fonctionner. C’est aussi l’ordonnée à l’origine de sa caractéristique linéarisée.
Elle est notée E’ et son unité est le volt (V).
La f.c.é.m = force contre-électromotrice.
Remarque :
Pour déterminer graphiquement la valeur de f.c.é.m (E’), on prolonge la courbe linéarisée jusqu’à
l’intersection avec l’axe des ordonnées (axe de la tension).
Exemple, pour le cas étudié, E’ = 1,95 V.
2.2. Loi d’Om pour un récepteur non ohmique :
C'est la loi qui régit U, la tension aux bornes du récepteur, avec I, l'intensité qui le traverse.
De l’allure de la caractéristique on déduit la loi d’Ohm suivante :
U ∶ tension aux bornes (V)
E ′ : f. c. é. m du récepteur (V)
𝐔 = 𝐄′ + 𝐫 ′ . 𝐈 | ′
r : résistance interne (Ω)
I ∶ intensité du courant (A)
Exemple, pour cas étudié, la loi d’Ohm du récepteur s’écrit : U = 1,95 + 3,79.I

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3. Bilan énergétique dans un circuit électrique :


3.1. Etude énergétique d’un récepteur :
Si U = VA – VB est la d.d.p aux bornes du récepteur et I l’intensité du courant qui le traverse, alors :
- la puissance reçue par le récepteur (ou puissance totale) :
Préçue = Pr = U.I = (E’ + r’.I).I
- la puissance utile fournie par le récepteur (ou puissance du récepteur) est : PU = E’.I
- la puissance thermique dissipée par effet Joule dans le récepteur : Pth = r’.I²
3.2. Bilan de puissance dans un récepteur :
𝑷𝒓éç𝒖𝒆 = 𝑷𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆 + 𝑷𝑱𝒐𝒖𝒍𝒆 ⇔ 𝑼. 𝑰 = 𝑬′ . 𝑰 + 𝒓′ . 𝑰²

3.3. Bilan énergétique d’un récepteur :


Pendant un intervalle de temps Δt du fonctionnement d’un récepteur (moteur ou électrolyseur),
l’énergie électrique 𝓔 est liée par la puissance électrique 𝓟 par la relation : 𝓔 = 𝓟. 𝚫𝒕
- l’énergie électrique reçue par le récepteur :
𝓔𝒓 = 𝓟𝒓 . 𝚫𝒕 = (𝑬′ + 𝒓′ . 𝑰). 𝑰. 𝚫𝒕
- l’énergie électrique utile fournie par le récepteur :
𝓔𝒖 = 𝑬′ . 𝑰. 𝚫𝐭
- l’énergie dissipée par effet Joule dans le récepteur :
𝓔𝑱 = 𝒓′ . 𝑰². 𝚫𝐭

3.4. Rendement d’un récepteur :


Le rendement d'un récepteur est le rapport entre la puissance utile transformée par ce dipôle et la
puissance électrique reçue :
𝓟𝐮 𝐄′
𝛈= =
𝓟𝐫 𝐔
Exercice d’application :
Un circuit électrique est constitué des éléments suivants montés en série : un générateur (de f.é.m
E = 6 V et de résistance interne r = 2 Ω) ; un conducteur ohmique de résistance R = 5 Ω ; un
électrolyseur de f.c.é.m E’ = 1,5 V et de résistance r’ = 8 Ω.
1) Faire le schéma normalisé du circuit électrique.
2) Calculer l’intensité I du courant dans le circuit.
3) Calculer, pour 5 minutes de fonctionnement de l’électrolyseur :
a- l’énergie ℰ1 reçue par l’électrolyseur ;
b- l’énergie ℰ2 thermique dissipée dans l’électrolyseur par effet Joule
c- l’énergie utile ℰ3 transformée pour les réactions chimiques dans l’électrolyseur.
Solution :
1) Schéma normalisé du circuit électrique :

2) Calcul l’intensité I du courant dans le circuit :


Loi de maille :
U = UAB + UBC
𝐸 − 𝑟. 𝐼 = 𝑅. 𝐼 + 𝐸 ′ + 𝑟 ′ . 𝐼
𝐸 − 𝐸′
⇒𝐼= = 0,3 𝐴
𝑅 + 𝑟 + 𝑟′
3) Après Δt = 5 mn = 5×60 = 300 s, calculons les énergies :
a- l’énergie ℰ1 reçue par l’électrolyseur :
ℰ1 = 𝑈𝐵𝐶 . 𝐼. 𝛥𝑡 = (𝐸 ′ + 𝑟 ′ . 𝐼). 𝐼𝛥𝑡 = 351 𝐽
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b- l’énergie ℰ2 thermique dissipée dans l’électrolyseur :


ℰ2 = 𝑟′. 𝐼 2 . 𝛥𝑡 = 8 × 0,32 × 300 = 216 𝐽
c- l’énergie utile ℰ3 transformée pour les réactions chimiques :
ℰ3 = 𝐸 ′ . 𝐼. 𝛥𝑡 = 1,5 × 0,3 × 300 = 135 𝐽
Constat : dans le condensateur, on a le bilan suivant :
ℰ𝑟𝑒ç𝑢𝑒 = ℰ𝑡ℎ + ℰ𝑢𝑡𝑖𝑙𝑒

4. Bilan énergétique dans un circuit électronique :


4.1. Bilan énergétique dans un circuit comportant un transistor :
a. Méthode général de calcul :
Un transistor reçoit du générateur qui l’alimente une puissance électrique 𝓟.
A l’intérieur du transistor, cette puissance est transformée en énergie thermique, au niveau des
jonctions base-émetteur et base-collecteur.
La puissance 𝓟 est égale à la puissance fournie par le courant IB, qui passe
du potentiel VB au potentiel VE, augmentée de la puissance fournie par le
courant IC qui passe du potentiel VC au potentiel VE.
D’où :
𝓟 = IB.(VB – VE) + IC.(VC – VE)
𝓟 = 𝐈𝐁 . 𝐔𝐁𝐄 + 𝐈𝐂 . 𝐔𝐂𝐄
Rappel :
- La conservation de l’électricité impose : IE = IB + IC.
- Le transistor fonctionne en amplificateur : IC = β.IB avec le coefficient d’amplification β
compris entre 50 et 500.
- β >> 1, alors IE = IB + IC = (β + 1).IB ⇒ IE ≈ IC

4.2. Exercice d’application :


Un transistor NPN fonctionne, grâce à deux générateurs de résistance
négligeable, selon le schéma ci-contre. On donne :
- f.é.m des générateurs : E1 = 1,5 V ; E2 = 9 V ;
- Résistance R2 = 100 Ω ;
- Coefficient d’amplification du transistor : β = 150.
On mesure dans ces conditions : tension UBE = 0,7 V ; intensité du
courant de base : IB = 100 μA.
a) En utilisant la loi de la maille contenant R1, montrer que la résistance
R1 vaut 8 kΩ.
b) Calculer l’intensité IC et la tension UCE.
c) Calculer les valeurs des puissances électriques 𝒫1 et 𝒫2 fournies les générateurs ; celles des
puissances 𝒫𝑅1 et 𝒫𝑅2 consommées dans les deux résistances ; la puissance 𝒫𝑇 dissipée dans le
transistor. Faire un bilan énergétique de ce circuit. Conclure.
Solution :
a) Calcul de la résistance R1 :
En utilisant la maille contenant la résistance R1, on a :
𝐸1 − 𝑈𝐵𝐸 1,5 − 0,7
𝐸1 − 𝑈𝑅1 − 𝑈𝐵𝐸 = 0 ⇔ 𝑈𝑅1 = 𝐸1 − 𝑈𝐵𝐸 = 𝑅1 . 𝐼𝐵 ⇒ 𝑅1 = = = 𝟖𝟎𝟎𝟎 𝛀
𝐼𝐵 100. 10−6
b) Calcul de l’intensité IC :
𝐼𝐶 = 𝛽. 𝐼𝐵 = 150 × 100. 10−6 = 𝟎, 𝟎𝟏𝟓 𝑨
Calcul de la tension UCE :
En utilisant la maille contenant la résistance R2, on a :
𝐸2 − 𝑈𝑅2 − 𝑈𝐶𝐸 = 0 ⇔ 𝑈𝐶𝐸 = 𝐸2 − 𝑈𝑅2 = 𝐸2 − 𝑅2 . 𝐼𝐶 ⇒ 𝑈𝐶𝐸 = 9 − 100 × 0,015 = 𝟕, 𝟓 𝑽
c) Calcul des valeurs des puissances électriques 𝒫1 et 𝒫2 fournies les générateurs :
𝒫1 = 𝐸1 . 𝐼𝐵 = 1,5 ×= 100. 10−6 = 150. 10−6 𝑊 = 𝟎, 𝟏𝟓𝒎𝑾
𝒫2 = 𝐸2 . 𝐼𝐶 = 9 × 0,015 = 0,135 𝑊 = 𝟏𝟑𝟓 𝒎𝑾

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Calcul des valeurs des puissances 𝒫𝑅1 et 𝒫𝑅2 consommées dans les deux résistances :
𝒫𝑅1 = 𝑅1 × 𝐼𝐵 2 = 8000 × (100. 10−6 )2 = 𝟖. 𝟏𝟎−𝟓 𝑾 ⇒ 𝒫𝑅1 = 𝟎, 𝟎𝟖 𝒎𝑾
𝒫𝑅2 = 𝑅2 × 𝐼𝐶 2 = 100 × (0,015)2 = 𝟎, 𝟎𝟐𝟐𝟓 𝑾 = 𝟐𝟐, 𝟓𝒎𝑾
Calcul de la valeur de la puissance 𝒫𝑇 dissipée dans le transistor
𝒫𝑇 = 𝑈𝐵𝐸 . 𝐼𝐵 + 𝑈𝐶𝐸 . 𝐼𝐶 = 0,7 × 100. 10−6 + 7,5 × 0,015 ⇒ 𝒫𝑇 = 0,11257 𝑊 = 𝟏𝟏𝟐, 𝟓𝟕 𝒎𝑾
Bilan énergétique de ce circuit :
𝒫1 + 𝒫2 = 0,15 + 135 = 135,15 𝑚𝑊
𝓟𝑹𝟏 + 𝓟𝑹𝟐 + 𝓟𝑻 = 𝟎, 𝟎𝟖 + 𝟐𝟐, 𝟓 + 𝟏𝟏𝟐, 𝟓𝟕 = 𝟏𝟑𝟓, 𝟏𝟓 𝒎𝑾
On vérifie que la somme des puissances fournies par les générateurs est égale à la somme des
puissances consommées dans les résistances et la puissance dissipée dans le transistor.

4.2. Bilan énergétique dans un circuit comportant un A.O :


L’amplificateur opérationnel (A.O) concerné par cette
étude : fonctionne en régime linéaire et est supposé parfait ;
on prendra toujours ε = UE+ - UE- = 0
a. Rappel : propriété de l’A.O parfait :
L’A.O parfait possède des propriétés suivantes :
- Les tensions UE+ et UE− entre les entrées E+, E– et la masse
sont égales : UE+ = UE− (UE+E− = 𝜀 = 0)
- Aucun courant ne circule dans les jonctions métalliques de
liaison entre les bornes d’entrée et l’A.O lui-même : I + = I − = 0

b. Différence entre puissances d’entrée et de sortie :


Exercice : On réalise un amplificateur inverseur (voir
cours 2nde) selon le montage de la figure ci-contre.
L’A.O est idéal et fonctionne en régime linéaire.
La tension d’entrée Ue, continue, est délivrée par un
générateur de f.é.m Eo = 2 V et de résistance négligeable.
On donne : R1 = 103 Ω ; R2 = 4.103 Ω
La charge Ru = 2.103 Ω.
Les intensités du courant qui circulent dans ces résistances
sont telles que : I1 = I2 = 2 mA ; Iu = 4 mA.
-Calculer la puissance 𝒫𝑔 fournie par le générateur au reste du circuit et le puissances 𝒫1, 𝒫2 et 𝒫𝑢
consommées dans l’ensemble des résistances R1, R2 et Ru.
-Comparer 𝒫𝑔 à la somme 𝒫1 + 𝒫2 + 𝒫𝑢 . Interpréter.
Solution :
-Calcul des puissances
Puissance fournie par le générateur :
𝒫𝑔 = Ue.I1 = 2×2.10-3 = 4.10-3 W = 4 mW.
Puissance 𝒫1 = R1.I12 = 103×(2.10-3)2 = 4.10-3 W = 4 mW
Puissance 𝒫2 = R2.I22 = 4.103×(2.10-3)2 = 16.10-3 W = 16 mW
Puissance 𝒫𝑢 = Ru.Iu2 = 2.103×(4.10-3)2 = 32.10-3 W = 32 mW

-La puissance consommée dans l’ensemble des résistances et la charge (𝓟𝟏 + 𝓟𝟐 + 𝓟𝒖 = 52 mW)
est supérieure à la puissance 𝓟𝒈 = 4 mW fournie par le générateur.
La différence est fournie par l’alimentation continue non dessinée dans le circuit.

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Chapitre 3 : Condensateur
Objectifs spécifiques :
- Définir un condensateur.
- Symboliser un condensateur.
- Citer quelques exemples de condensateurs.
- Réaliser le montage de la charge et de la décharge d'un condensateur.
- Interpréter la charge et la décharge.
- Définir la capacité d'un condensateur.
- Exprimer la capacité d'un condensateur. - Donner l'unité de la capacité.
- Réaliser l'association en série et en parallèle des condensateurs.
- Exprimer la capacité équivalente des associations.
- Exprimer l'énergie emmagasinée dans un condensateur.
- Faire qualitativement le bilan énergétique dans un circuit contenant un condensateur
- Brancher correctement un condensateur électrochimique.
- Mesurer la tension aux bornes du condensateur à l'oscilloscope.
- Réaliser le montage dérivateur en suivant un schéma donné.
- Visualiser à l'oscilloscope la tension d’entrée VE(t) et la tension de sortie Vs(t).
- Déterminer la fréquence, la période, et la tension à l'aide de l'oscilloscope.
- Réaliser le montage intégrateur en suivant un schéma donné.
- Visualiser à l'oscilloscope la tension d’entrée VE(t) et la tension de sortie Vs(t).
- Distinguer un montage dérivateur d'un montage intégrateur à partir d'un schéma.
- Reconnaître qualitativement sur les oscillogrammes le rôle dérivateur ou intégrateur du montage.
- Réaliser le montage d'une alimentation stabilisée à partir d'un schéma fourni.
- Retrouver, nommer et indiquer le rôle des différents composants à partir d'un schéma fourni.
- Vérifier que l'alimentation réalisée est bien continue et stabilisée.
- Retrouver la fonction des différents composants à partir d'oscillogrammes.
- Distinguer un générateur de tension d'un générateur de courant.

Contenu (9 H)
1. Condensateur :
1.1. Définition et symbolisation du condensateur :
a. Définition :
Un condensateur est un composant électrique constitué d’un ensemble de deux armatures
conductrices séparées par un milieu isolant appelé diélectrique.
Le terme condensateur donné au composant vient du fait qu’il a la possibilité d’accumuler de
l’électricité.
b. Symbolisation :
Par convention le condensateur est représenter par :

c. Exemples de condensateurs :
Condensateurs non polarisés : Ils n'ont pas de plus, pas de
moins donc ils n'ont pas des sens de montage.
(voir figures ci-contre)

Condensateurs polarisés :
Dans ce cas, il faudra respecter l'orientation des bornes : mettre
le (+) au (+) et le (-) au (-) du générateur. Sinon, on risque de
détruire le condensateur.

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1.2. Charge et décharge d’un condensateur :


a. Montage expérimental :

b. Observations :
- Si on ferme l’interrupteur K1, l’ampèremètre indique le passage d’un bref courant et la lampe L1
brille. La tension UAB augmente progressivement jusqu’à atteindre la valeur de UPN puis elle demeure
constante : le condensateur s’est chargé.
- Le condensateur étant chargé, on ouvre K1 et on ferme l’interrupteur K2 alors, la lampe L2 brille de
façon instantanée et l’ampèremètre indique un bref courant en sens inverse du courant de la charge et
la tension UAB s’annule très vite : le condensateur s’est déchargé.
c. Interprétation :
Lorsqu’on ferme K1, le courant qui circule de A vers B, entraine :
-l’apparition d’une charge positive + Q sur l’armature A
-la création d’une charge négative – Q sur l’armature B.
Donc : QA = Q et QB = - Q.
Remarque :
La charge Q d’un condensateur reçu par un condensateur pendant un intervalle de temps Δt, peut être
calculée par :
𝑄 ∶ 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑟𝑒ç𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 ∆𝑡
𝑸 = 𝑰. ∆𝒕 | 𝐼 ∶ 𝐼𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 (𝑒𝑛 𝐴)
∆𝑡 ∶ 𝐼𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 (𝑒𝑛 𝑠)

1.3. Capacité d’un condensateur :


Un condensateur se caractérise par sa capacité, noté C, toujours positive.
a. Définition : La capacité d’un condensateur est le quotient de la charge q portée par une des
armatures par la tension UAB à ses bornes.

b. Expression et unité :
𝐪 𝑺𝒊 𝑼𝑨𝑩 > 0, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞 > 0
𝐂= ⇒ 𝐪 = 𝐂. 𝑼𝑨𝑩 |
𝑼𝑨𝑩 𝑺𝒊 𝑼𝑨𝑩 < 0, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞 < 0
La charge q en Coulomb (C) ; la tension UAB en Volt (V) et la capacité C en Farad (F)
NB :
On utilise couramment des sous-multiples : mF ; μF ; nF ; pF
1 mF (millifarad) = 10-3 F ; 1 μF (microfarad) = 10-6 F ;
1 nF (nanofarad) = 10-9 F; 1 pF (picofarad) = 10-12 F.

Exercice d’application :
Calculer la capacité C d’un condensateur chargé sous la tension U = 50 V. A la fin de la charge,
l’armature positive porte la charge q = 2,25.10-4 C.
Solution :
q q 2,25.10−4
La capacité C = . AN : 𝐶 = = = 𝟒, 𝟓. 𝟏𝟎−𝟔 𝑭
U U 50

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c. Capacité d’un condensateur plan :


Un condensateur est plan lorsque ses armatures sont planes et parallèles. La capacité d’un
condensateur plan dépend :
- de la surface S de l’une des armatures
- de la distance d entre les armatures
- de la nature de l’isolant (vide ou diélectrique
quelconque).
Pour le vide ou l’air :
𝐶 𝑒𝑛 𝑓𝑎𝑟𝑎𝑑 (𝐹)
𝜺𝟎 . 𝑺
𝑪= | 𝑆 𝑒𝑛 𝑚2
𝒅
𝑑 𝑒𝑛 𝑚è𝑡𝑟𝑒 (𝑚)
𝟏
𝜺𝟎 = 𝑺. 𝑰 = 𝟖, 𝟖𝟒. 𝟏𝟎−𝟏𝟐 𝑺. 𝑰 ∶ 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑖é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑜𝑢 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑖𝑡𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑣𝑖𝑑𝑒
𝟑𝟔𝝅. 𝟏𝟎𝟗
Pour un diélectrique quelconque :
𝑺
𝑪 = 𝜺𝟎 𝜺𝒓 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜺𝒓 ∶ 𝑝𝑒𝑟𝑚𝑖𝑡𝑡𝑖𝑣𝑖𝑡é 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑜𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑖é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑖𝑠𝑜𝑙𝑎𝑛𝑡
𝒅

Exercice d’application : Les caractéristiques d'un condensateur sont les suivantes : épaisseur du
diélectrique e = 0,2 mm ; permittivité relative de l'isolant : εr = 5 ; surface des armatures S = 0,5 m².
1. Calculer la capacité de ce condensateur. On donne : ε0 = 8,84. 10-12 F/m.
2. Calculer la charge du condensateur soumis à la tension de service Us = 100 V.
Solution :
𝑆
1. Calcul de la capacité : 𝐶 = 𝜀0 𝜀𝑟 𝑒
0,5
𝐴𝑁: 𝐶 = 8,84. 10−12 × 5 × = 0,11. 10−6 F = 𝟎, 𝟏𝟏 𝛍𝐅
0,2. 10−3
2. Calcul de la charge du condensateur : 𝑞 = 𝐶𝑈 = 0,11. 10−6 × 100 = 𝟎, 𝟏𝟏. 𝟏𝟎−𝟒 𝑪

2. Association de condensateurs :
2.1. Condensateurs en série :
a. Propriétés du montage :
►Deux condensateurs en série, initialement déchargés, portent la même charge q lorsqu’ils sont sous
tension.
►Le condensateur équivalent porte la même charge q que chacun de deux condensateurs placés en
série : q = q1 = q2 et est soumis à la tension U = U1 + U2.
b. Schéma du montage :

c. Capacité du condensateur équivalent :


Soient les deux condensateurs des capacités C1 et C2, placés en série. Soit C la capacité du
condensateur équivalent.
Pour le condensateur de capacité C1 : q1 = C1U1 Pour le condensateur de capacité C2 : q2 = C2U2
Pour le condensateur équivalent : q = CU = C(U1 + U2)
Comme q = q1 = q2, alors :
𝑞 𝑞 𝑞
𝑞 = 𝐶𝑈 = 𝐶1 . 𝑈1 = 𝐶2 . 𝑈2 ⇔ 𝑈 = ; 𝑈1 = ; 𝑈2 =
𝐶 𝐶1 𝐶2
𝑞 𝑞 𝑞 𝑞 𝟏 𝟏 𝟏
𝑂𝑟, 𝑞 = 𝐶𝑈 = 𝐶(𝑈1 + 𝑈2 ) ⇔ = 𝑈1 + 𝑈2 𝐷′ 𝑜ù ∶ = + ⇔ = +
𝐶 𝐶 𝐶1 𝐶2 𝑪 𝑪𝟏 𝑪𝟐

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D’une manière générale, pour n condensateurs des capacités C1, C2 … Cn, disposés en série, le
condensateur équivalent a une capacité C telle que :
𝒏
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= + + ⋯+ =∑
𝑪 𝑪𝟏 𝑪𝟐 𝑪𝒏 𝑪𝒊
𝒊=𝟏
d. Intérêt de l’association en série : On utilise cette association lorsque chaque condensateur dont
on dispose ne peut supporter la tension totale U.

2.2. Condensateurs en parallèle :


a. Propriétés du montage :
►Deux condensateurs en parallèle (armatures de même signe reliées entre elles) supportent la même
tension U.
► Le condensateur équivalent porte une charge q égale à la somme des charges de chaque
condensateur : q = q1 + q2 et est soumis à la même tension U = U1 = U2.
b. Schéma du montage :

c. Capacité du condensateur équivalent :


Pour le condensateur de capacité C1 : q1 = C1U
Pour le condensateur de capacité C2 : q2 = C2U
Pour le condensateur équivalent de capacité C : q = CU
Comme q = q1 + q2, alors :
𝐶. 𝑈 = 𝐶1 . 𝑈 + 𝐶2 . 𝑈 ⇔ 𝑪 = 𝑪𝟏 + 𝑪𝟐

D’une manière générale, pour n condensateurs des capacités C1, C2 … Cn, disposés en parallèles, le
condensateur équivalent a une capacité C telle que :
𝒏

𝑪 = 𝑪𝟏 + 𝑪𝟐 + ⋯ 𝑪𝒏 = ∑ 𝑪𝒊
𝒊=𝟏

d. Intérêt de l’association en parallèle :


Cette association permet de réaliser « un plus gros » condensateur à partir des « petits » condensateurs
en parallèle. C’est le montage le plus utilisé en pratique.
Exercice d’application :
Soit deux condensateurs de capacités respectives C1 = 0,4μF et C2 = 0,5 μF.
Calculer la capacité du condensateur équivalent :
a) Si les deux condensateurs sont placés en série ;
b) Si les deux condensateurs sont placés en parallèle.
Solution :
a) Si les deux condensateurs sont en série :
1 1 1 1 1
= + = −6
+ = 4,5. 106
C C1 C2 0,4. 10 0,5. 10−6
1
⇒C= 6
= 0,22. 10−6 F = 0,22 μF
4,5. 10
b) Si les deux condensateurs sont en parallèle :
C = C1 + C2 = (0,4 + 0,5) 𝜇F = 0,9 μF

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3. Energie emmagasinée dans un Condensateur :


3.1. Expression de l'énergie emmagasinée dans un condensateur :
L’énergie 𝓔 emmagasinée dans un condensateur est donnée par :
𝑞 ∶ 𝐶ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 (𝐶)
𝟏 𝑈 ∶ 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑎𝑏𝑠𝑜𝑙𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛
𝓔 = 𝒒. 𝑼 |
𝟐 𝑎𝑢𝑥 𝑏𝑜𝑟𝑛𝑒𝑠 𝑑𝑢𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑠𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
𝓔 ∶ é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑒𝑚𝑚𝑎𝑔𝑎𝑠𝑖𝑛é𝑒 (𝐽)
En tenant compte de la relation : q = C.U, on a :
𝟏 𝒒² 𝟏
𝓔= = 𝑪. 𝑼𝟐 (𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑪 𝒆𝒏 𝒇𝒂𝒓𝒂𝒅)
𝟐𝑪 𝟐
NB : L’énergie emmagasinée dans un condensateur est appelée aussi énergie électrostatique, car
entre ses armatures il règne un champ électrostatique uniforme.
3.2. Bilan énergétique dans un circuit contenant un condensateur :
Exercice :
Un circuit série (R,C) formé d’un conducteur ohmique de résistance
R = 25 kΩ et un condensateur de capacité C = 8 nF (voir schéma)
est alimenté par une source idéale de tension de f.é.m E = 5 V et qui
débite un courant d’intensité constante i = 100 μA.
a. Calculer la puissance 𝒫𝑔 fournie par le générateur au reste du
circuit et la puissance 𝒫𝑅 reçue par la résistance
b. En utilisant le bilan de puissance, déduire la puissance 𝒫𝐶 reçue le condensateur et stockée sous
forme d’énergie électrostatique. Conclure.
c. A la fin de la charge la tension aux bornes du condensateur UC = E. Calculer l’énergie stockée
(emmagasinée) dans le condensateur. En déduire la charge q du condensateur.
Solution :
a) Calcul des puissances :
- la puissance 𝒫𝑔 fournie par le générateur au reste du circuit
𝒫𝑔 = 𝐸. 𝑖 = 5 × 10−4 = 𝟓. 𝟏𝟎−𝟒 𝑾 = 𝟎, 𝟓 𝒎𝑾
-la puissance 𝒫𝑅 reçue par la résistance
𝒫𝑅 = 𝑅. 𝑖² = 25. 103 × (10−4 )² = 𝟐, 𝟓. 𝟏𝟎−𝟒 𝑾 = 𝟎, 𝟐𝟓 𝒎𝑾
b) Puissance reçue par le condensateur :
𝒫𝑔 = 𝒫𝑅 + 𝒫𝐶 ⇒ 𝒫𝐶 = 𝒫𝑔 − 𝒫𝐶
⇒ 𝒫𝐶 = 5. 10 𝑊 − 0,25. 10−4 𝑊 = 𝟎, 𝟐𝟓. 𝟏𝟎−𝟒 𝑾 = 𝟎, 𝟐𝟓 𝒎𝑾
−4

On constate que la puissance fournie par l’alimentation est équitablement répartie entre la
résistance et le condensateur.
c) –Calcul de l’énergie emmagasinée dans le condensateur à la fin de la charge :
A la fin de la charge : UC = E = 5 V.
1 1
ℰ𝐶 = 𝐶. 𝑈𝐶2 = 𝐶. 𝐸 2 = 0,5 × 8. 10−9 × 52 = 𝟏𝟎−𝟕 𝐉
2 2
- Calcul de la charge q du condensateur :
1 𝑞²
ℰ𝐶 = . ⇒ 𝑞 = √2. 𝐶. ℰ𝐶 ⇒ 𝑞 = √2 × 8. 10−9 × 10−7 = 𝟒. 𝟏𝟎−𝟖 𝑪
2 𝐶

4. Branchement d’un condensateur :


4.1. Branchement d’un condensateur électrochimique :
Un condensateur est dit électrochimique si l’isolant qui sépare ses armatures a été obtenu par
électrolyse.
Un condensateur électrochimique est polarisé.
Le schéma ci-contre indique les polarités de ce condensateur
Par conséquent, il doit être branché dans le bon sens : l’armature positive doit toujours être reliée
au potentiel le plus élevé.

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4.2. Mesure à l’oscilloscope de la tension aux bornes d’un condensateur :


On réalise le montage ci-dessous afin d’étudier la charge d’un condensateur.

Lors de la charge du condensateur la tension à ses bornes augmente


rapidement au début, puis de plus en plus lentement jusqu’à atteindre la
valeur de la tension aux bornes du générateur (Umax = E).
Conclusion : La charge du condensateur est un phénomène transitoire.

Lors de la décharge, la tension aux bornes du condensateur reste positive


et diminue progressivement pour s’annuler en même temps que le courant.

5. Montage dérivateur-Montage intégrateur :


5.1. Montage dérivateur :
a. Schéma du montage et branchement à l’oscilloscope et visualisation des tensions :

b. Période et fréquence :
La tension d’entrée (en dents de scie) est une fonction périodique.
1
Sa période T est déterminée sur l’écran et on déduit sa fréquence N par la relation : 𝑁 = 𝑇
Par exemple si la sensibilité horizontale est 5 ms / div, alors :
𝑻 = 𝟒 𝒅𝒊𝒗 = 𝟒 × 𝟓 𝒎𝒔 = 𝟐𝟎 𝒎𝒔 = 𝟎, 𝟎𝟐 𝒔
La fréquence est :
𝟏 𝟏
𝑵= = = 𝟓𝟎 𝑯𝒛
𝑻 𝟎, 𝟎𝟐
La tension de sortie (en créneaux) est aussi périodique.
Elle a la même période et la même fréquence que la tension d’entrée.

c. Etude théorique de la tension de sortie :


On note :
𝑈𝐸− : tension à l’entrée E- ; 𝑈𝐸+ : tension à l’entrée E+ ;
Ue : tension d’entrée ; US : tension de sortie ;
Pour un amplificateur idéal : 𝑈𝐸− = 𝑈𝐸+ = 0 ; I+ = I- = 0.
𝑞
UC = 𝐶 : tension du condensateur ; UR = R.i : tension aux bornes du conducteur omique
• D’après la loi des nœuds en E- :
i = i’ + I– = i’ (car I- =0)

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•D’après la loi de maille (loi d’additivité des tensions) :


𝒒
𝐔𝐞 − 𝐔𝐂 + 𝐔𝐄+ = 𝟎 ⇒ 𝐔𝐞 = 𝐔𝑪 =
𝑪
D’autre part :
𝒅𝒒
𝐔𝐑 + 𝐔𝐒 + 𝐔𝐄− = 𝟎 ⇒ 𝐔𝐒 = −𝐔𝑹 = −𝑹. 𝒊 = −𝑹.
𝒅𝒕
𝒒 𝒅𝒒 𝒅𝑼𝒆
𝐔𝑪 = ⟺ = 𝑪.
𝑪 𝒅𝒕 𝒅𝒕
𝒅𝑼𝒆
⇒ 𝑼𝑺 = −𝑹𝑪.
𝒅𝒕

Remarque :
𝒅𝑼
La tension de sortie est proportionnelle à la dérivée ( 𝒅𝒕𝒆) de la tension d’entrée Ue : on
dit que le montage est dérivateur.
Ce montage permet de transformer une tension triangulaire en tension en créneau.

5.2. Montage intégrateur :


a. Schéma du montage et branchement à l’oscilloscope et visualisation des tensions :

b. Etude théorique de la tension de sortie :


𝑑𝑞 𝒅𝒒
La tension d’entrée Ue = R.i ; avec i = 𝑑𝑡 , on a : Ue = R. 𝒅𝒕
La loi de maille :
𝒒
𝐔𝐒 + 𝐔𝐂 + 𝐔𝐄− = 𝟎 ⇒ 𝐔𝐒 = −𝐔𝐂 = − ⇒ 𝒒 = −𝑪. 𝐔𝐒
𝑪
𝒅𝒒 𝒅𝑼𝑺 𝑼𝒆 𝒅𝑼𝑺
𝒒 = −𝑪. 𝐔𝐒 ⇒ = −𝑪. ⇒ = −𝑪.
𝒅𝒕 𝒅𝒕 𝑹 𝒅𝒕
𝒅𝑼𝑺 (𝒕) 𝑼𝒆 𝟏
=− = (− ) × 𝑼𝒆 (𝒕)
𝒅𝒕 𝑹. 𝑪 𝑹. 𝑪
La tension de sortie US(t) est la primitive (intégrale) de la tension d’entrée Ue(t).

Remarque :
Ce montage, dit montage intégrateur, permet de transformer une tension en créneau en une
tension triangulaire.

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6. Réalisation d'une alimentation continue :


6.1. Schéma du montage :

6.2. Rôle des différents composants du montage :


Une alimentation stabilisée est composée : d’un transformateur ; d’un pont de quatre diodes ; d’un
condensateur ; d’une charge R
a)- Le transformateur : il permet de transformer la tension du secteur (220V) en une autre tension
sinusoïdale de même fréquence et de valeur plus faible (24 V).

b)- Le pont de diodes, appelé « pont de Graetz » : il permet de redresser la tension sinusoïdale
alternative obtenue à la sortie du transformateur : on obtient, à la sortie du pont, une tension
périodique de signe constant.
Le pont des diodes conserve les alternances positives et redresse les alternances négatives.

En effet :
-Pour l’alternance positive, le courant circule de A vers B (sens des potentiels décroissants) : le
courant va de A à C à travers D1 ; du point C, il traverse la résistance (dans le sens descendant) et
atteint le nœud D ; puis il traverse D3 qui le conduit au nœud B. Dans ce cas :
𝑒 = 𝑢𝐷1 + 𝑠 + 𝑢𝐷3 ⇒ 𝒔 = 𝒆 𝑐𝑎𝑟 𝑢𝐷1 = 𝑢𝐷3 = 0 (𝑑𝑖𝑜𝑑𝑒𝑠 𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡)
-Pour l’alternance négative, le courant circule de B vers A, en suivant le trajet : de B à C (à travers
la diode D2), puis de C à D (à travers la résistance R est parcouru dans le sens descendant), en fin de
D à A à travers la diode D4. Dans ce cas :
𝑢𝐵𝐴 = −𝑒 = 𝑢𝐷2 + 𝑠 + 𝑢𝐷4 ⇒ 𝒔 = −𝒆 𝑐𝑎𝑟 𝑢𝐷2 = 𝑢𝐷4 = 0

c)- Le condensateur permet le filtrage ou le lissage de la tension redressée : on obtient, à la sorte du


condensateur, une tension ondulée positive.

Plus sa capacité C est importante, plus les ondulations sont faibles.


Ainsi si la capacité C est très grande, on observe sur l’écran de l’oscilloscope une tension de sortie
s(t) continue positive.

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6.3. Différence entre générateurs de tension et de courant :


Un générateur réel peut être modélisé de deux manières :
- un générateur idéal de tension avec une résistance en série :

- un générateur idéal de courant avec une résistance montée en parallèle.

Générateur idéal de tension Générateur idéal de courant

ou
Symbole ou

Le générateur idéal de tension impose Le générateur idéal de courant, produit un


une tension constante (U =E) quelle courant constant (Io = cste), quelle que
Principe
que soit la charge montée à ses soit la tension demandée et la charge à
bornes. Il est appelé source de tension alimenter.
Remarque Il est déconseillé de placer deux Il est impossible de placer en série deux
générateurs de tension en parallèle générateurs de courant des valeurs
(exemple : une pile usagée et une pile différentes.
neuve)

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Thème 3 : OPTIQUE
Volume horaire : (1ère C : 32 H – 1ère D : 23 H)

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Chapitre 1 : Réfraction de la lumière


Objectifs spécifiques
Pré-requis :
- Réaliser l'expérience de la réfraction. -Dioptre plan
- Enoncer les lois de Descartes. -Réfraction d’un faisceau
- Définir et exprimer l'angle de réfraction limite. lumineux
- Définir et exprimer l'indice de réfraction d’un milieu transparent. -Relation trigonométrique (sinus
d’un angle)
- Définir la réfringence d’un milieu
- Mettre en évidence expérimentalement le phénomène de réflexion totale.
- Citer quelques exemples d'application de la réflexion totale.

Contenu (05 h)
1. Lois de la réfraction de la lumière :
1.1. Mise en évidence de la réfraction de la lumière :
Expérience : On envoie un faisceau incident vers la surface de l’eau.
 Le rayon SI est dit incident et le rayon IR est appelé rayon
réfracté,
 L’angle i1 est l’angle d’incidence, et i2 est l’angle de réfraction.

Observation : Une partie de la lumière incidente pénètre dans l’eau en changeant de direction : c’est
le phénomène de réfraction.

1.2. Définition de la réfraction :


La réfraction de la lumière est le brusque changement de direction que subit un rayon lumineux
lorsqu'il traverse la surface séparant deux milieux transparents d'indices de réfraction différents.
La surface de séparation est dite surface réfringente.
Exemples de surface réfringente : Surface air – eau ; air – verre ; verre – eau, …….

1.3. Lois de Descartes :


1.3.1. Activité : construction géométrique du rayon réfracté :
On considère le passage de la lumière d’un milieu (1) d’indice n1 dans un milieu (2) d’indice n2> n1.
Soit un point I, point d’intersection entre la surface réfringente (Σ) et la normale.
Dans chacun des cas :
- du point I comme centre, on trace deux demi-cercles de rayons n1 et n2 ;
- on prolonge le rayon incident (SI) jusqu’à son intersection P avec le 1er demi-cercle (de rayon n1
pour le 1er cas et de rayon n2 pour le 2e cas)
- on abaisse la perpendiculaire (PH) à la surface réfringente et on la prolonge jusqu’à son intersection
R avec le 2e demi-cercle ; le rayon (RI) est le rayon réfracté correspondant au rayon incident (SI).

1er cas ème


2 cas

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Exploitation de l’activité :
► Si le rayon incident passe du milieu le moins réfringent (n1) au milieu le plus réfringent (n2) avec
n2 > n1 : Le rayon réfracté se rapproche de la normale (l’angle incident est > à l’angle réfracté)
► Si le rayon incident passe du milieu le plus réfringent (n2) au milieu le moins réfringent (n1) tel
que n2 > n1 : Le rayon réfracté s’éloigne de la normale (l’angle incident est > à l’angle réfracté)

► Les rayons incident et réfracté sont contenus dans le même plan, appelé plan d’incidence.

► En utilisant une de ces construction, établissons une relation entre n1 ; n2 sin(i1) et sin(i2) :
Du triangle rectangle IPH, on a :
IH
sin(𝑖1) = ⇒ IH = n1 . sin(𝑖1 ) (1)
n1
Du triangle rectangle IRH, on a :
IH
sin(𝑖2 ) = ⇒ IH = n2 . sin(𝑖2 ) (2)
n2
De (1) 𝑒𝑡 (2), on a la relation ∶ 𝐧𝟏 . 𝐬𝐢𝐧(𝒊𝟏 ) = 𝐧𝟐 . 𝐬𝐢𝐧(𝒊𝟐 )
1.3.2 Enoncés des lois de Descartes-Snell :
1ère loi : Le rayon réfracté appartient au plan d’incidence (défini par le rayon incident et la normale).
2e loi : Pour deux milieux transparents donnés, le rapport du sinus de l’angle d’incidence au sinus de
l’angle de réfraction est constant quelle que soit la valeur d’angle d’incidence.
𝐬𝐢𝐧𝐢𝟏 𝐧𝟐
= ⇔ 𝐧𝟏 𝐬𝐢𝐧𝐢𝟏 = 𝐧𝟐 𝐬𝐢𝐧𝐢𝟐
𝐬𝐢𝐧𝐢𝟐 𝐧𝟏
Avec n1 : indice de réfraction du milieu du milieu (1) et n2 : indice de réfraction du milieu (2).

1.4. Définition et expression de l’angle de réfraction limite :


n
La relation n1 sini1 = n2 sini2 ⇔ sini2 = n1 sini1 , montre que
2
l’angle i2 croit en même temps que l’angle d’incidence i1
Quand l’incidence rasante est atteinte (i1 = 90°), l’angle de
réfraction prend aussi sa plus grande valeur, notée λ :
𝐧𝟏 𝐧𝟏
n1 sin(90°) = n2 sin(λ) ⇔𝐬𝐢 𝐧(𝛌) = ⇔ 𝛌 = 𝐬𝐢𝐧−𝟏 ( )
𝐧𝟐 𝐧𝟐
L’angle λ est appelé angle de réfraction limite.
Exemple : Si le rayon lumineux passe de l’air (n = 1) à l’eau (n’ = 1,33) alors :
1
l’ange de réfraction limite λ = sin−1 (1,33) = 48,75°
2. Indice de réfraction :
2.1. Définition et expression de l’indice de réfraction d’un milieu transparent :
L’indice de réfraction (n) d’un milieu est définit comme le rapport de la vitesse de la lumière dans le
vide (c) par la vitesse de la lumière dans ce milieu (v) :
𝒄
𝒏=
𝒗
Où c et v sont exprimées en mètre par seconde (m/s).
Remarque : L’indice de réfraction d’un milieu est une grandeur positive sans unité ;
L’indice de réfraction est toujours supérieur ou égal à 1.
Exemple de quelques indices de réfraction des milieux les plus courants :
Milieu Air Eau Verre Rubis Diamant
Indice 1,00 1,3 1,5 1,8 2,5

2.2. Définition de la réfringence d’un milieu :


La réfringence d’un milieu est la propriété de réfracter un rayon lumineux.
Un milieu (2) d’indice n2 est plus réfringent qu’un milieu (1) d’indice n1 si n2 > n1.
Exemple : L’eau (n = 4/3) est plus réfringent que l’air (n = 1).

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3. Réflexion totale :
3.1. Mise en évidence du phénomène de réflexion totale :
On considère le passage de la lumière d’un milieu (1) à un autre milieu (2) moins réfringent que (1).
Exemple : passage de la lumière du verre (n1 = 1,5) à l’air (n2 = 1).

Réfraction simple : Réfraction limite : Réflexion totale :


Le rayon réfracté est dans le Le rayon réfracté rase la surface de Le rayon incident et le
milieu d’indice n2. On a : séparation : on a, i2 = 90° ; l’angle rayon réfléchi sont dans le
n1 sini1 = n2 sini2 𝐧 même milieu (le plus
incident i1 = λ = 𝐬𝐢𝐧−𝟏 ( 𝟏 )
𝐧𝟐 réfringent).
λ est angle limite

Si la lumière passe du milieu le plus réfringent au milieu le moins réfringent tel que l’angle incident
dans le milieu est supérieur à l’angle de la réfraction limite, alors tous les rayons incidents ne peuvent
plus être transmis dans le milieu le moins réfringent. Les rayons sont totalement réfléchis dans le
milieu incident : on dit qu’il y a réflexion totale

Exercice d’application :

3.2. Quelques applications de la réflexion totale :


Le phénomène de la réflexion totale est observé dans :
- La fibre optique (utilisée en médecine et en télécommunication)
- Le mirage (si la chaleur est intense, l’indice de réfraction varie selon les couches d’air que la
traverse la lumière ; la lumière subit des séries des réfractions jusqu’à la réflexion totale)

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Chapitre 2 : Lentilles minces


Objectifs spécifiques
- Définir et symboliser une lentille convergente.
- Définir foyers, plans focaux, distance focale pour une lentille convergente.
- Construire l'image donnée par une lentille convergente.
- Exprimer et appliquer les formules des lentilles convergentes.
- Définir et symboliser une lentille divergente.
- Définir foyers, plans focaux, distance focale pour une lentille divergente.
- Construire l'image donnée par une lentille divergente.
- Exprimer et appliquer les formules des lentilles divergentes.
- Définir la vergence d'une lentille
- Exprimer la vergence d'une lentille.
- Donner l'unité de la vergence.
- Calculer la vergence d'un système de lentilles accolées.
- Citer quelques applications de lentilles.

Contenu (13 h)
1. Généralités :
1.1. Définitions :
Une lentille est un milieu homogène, transparent, limité par deux dioptres sphériques ou un dioptre
plan et un dioptre sphérique.

- R1 et R2 : rayons de deux calottes sphériques


R1 - S1 et S2 : sommets de deux calottes sphériques
Axe principal
- La droite passant par C1 et C2, centres des calottes
C1 S2 S1 C2 sphériques, est un axe de symétrie de révolution : on
l’appelle axe principal de la lentille.
R2

1.2. Différents types de lentilles minces :


Une lentille est dite mince lorsque son épaisseur (e = S1S2) est faible comparée au rayon de courbure
de ses faces. Il existe deux types de lentilles minces.
Les lentilles minces convergentes :
Ce sont les lentilles à bords minces ; elles transforment un faisceau de
rayons parallèles en un faisceau qui converge vers un point en aval de axe optique
la lentille.
Une lentille convergente est symbolisée par :

Les lentilles minces divergentes :


Ce sont les lentilles à bords épais ; elles transforment un faisceau de
rayons parallèles en un faisceau divergent qui converge vers un point
en amont de la lentille axe optique
Une lentille convergente est symbolisée par :

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2. Lentilles convergentes – Lentilles divergentes :


2.1. Foyers objet et image d’une lentille :
Les lentilles sont des systèmes focaux : elles ont un foyer objet et un foyer image.
- Le foyer objet F est l’objet dont l’image est à l’infini sur l’axe : tout rayon incident qui passe par
le foyer objet F, ressort parallèlement à l’axe optique.
- Le foyer image F’ est l’image dont l’objet est à l’infini sur l’axe : tout rayon incident parallèle à
l’axe optique, ressort en passant par le foyer image F’.

a) Cas d’une lentille convergente :

b) Cas d’une lentille divergente :

2.2. Distance focale :


La distance focale d’une lentille (exprimée en mètre) est la grandeur notée f et définie par 𝒇 = ̅̅̅̅̅
𝑶𝑭′
On a les propriétés suivantes :
• Pour une lentille convergente : 𝒇 = ̅̅̅̅̅
𝑶𝑭′ > 0
̅̅̅̅̅
• Pour une lentille divergente : 𝒇 = 𝑶𝑭′ < 0

2.3. Construction de l’image donnée par une lentille :


a) Notion de l’objet et de l’image :
Par convention, on prend le sens de propagation de la lumière de la gauche vers la droite ; ce qui
permet de définir "l’amont" (le départ) et "l’aval" (l’arrivé) d’un système optique.
On distingue ainsi, en optique, deux types d’objets et d’images : "réels" et "virtuels".
– Un objet situé en amont du système optique est réel, s’il est situé en aval, il est virtuel.
– Une image située en aval du système optique est réelle, si elle est en amont, elle est virtuelle.

b) Principe de la construction :
– Tout rayon incident passant par le centre optique O de la lentille n’est pas dévié.
– Tout rayon incident parallèle à l’axe optique est dévié et rencontre l’axe en F’ (foyer image).
– Tout rayon incident passant par le foyer objet F ressort parallèle à l’axe optique.

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c) Cas d’une lentille convergente :


Soit un objet AB placé en amont de la lentille.
Construire l’image de l’objet AB dans les cas suivants et préciser la nature de cette image.

d) Cas d’une lentille convergente :


La construction des images pour une lentille divergente est similaire à celle des lentilles convergentes
sauf que les foyers images et objets sont inversés.
Soit un objet AB placé en amont de la lentille.
Construire l’image de l’objet AB dans les cas suivants et préciser la nature de cette image.

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2.4. Formules des lentilles convergentes :


Soit un objet AB et A’B’ son image donnée par une lentille convergente.

a) Le grandissement linéaire 𝜸 :
C’est le rapport entre les longueurs algébriques de l’image A’B’ et de l’objet AB.
En considérant les triangles (OAB) et (OA’B’), on a d’après le théorème de Thalès :

Si γ > 0 : l’image est droite (même sens que l’objet)


̅̅̅̅̅̅
𝐀′𝐁′ ̅̅̅̅̅
𝐎𝐀′ Si γ < 0 : l’image est renversée (sens opposé à l’objet)
= =𝛄 Si |γ| > 1 : l’image est plus grande que l’objet
̅̅̅̅
𝐀𝐁 ̅̅̅̅
𝐎𝐀 Si |γ| < 1 : l’image est plus petite que l’objet.
Si |γ| = 1 : l’image et l’objet ont la même taille

b) Formule de Descartes :
En utilisant la figure précédente et le théorème de Thalès :
̅̅̅̅̅
A′B′ ̅̅̅̅̅
F′A′ ̅̅̅̅̅
OA′ ̅̅̅̅̅̅
F ′ A′ ̅̅̅̅̅
OA′ ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
F ′ O + OA′ ̅̅̅̅̅
OA′ ̅̅̅̅̅
OA′
= ⟹ = ′ ⟹ = ⟹ =1+
̅̅̅̅
AB ̅̅̅̅̅
F′O ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
FO ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
F′O ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
F′O
̅̅̅̅̅
OA′ ̅̅̅̅̅
OA′ 1 1 1 1 1 1
=1+ En divisant par ̅̅̅̅̅
OA′ on a ∶ = + ⇔ − ′=−
̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
F′O ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅ OA′ ̅̅̅̅̅F′O ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
OF′

𝟏 𝟏 𝟏
𝐒𝐨𝐢𝐭 − = ∶ 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐮𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐣𝐮𝐠𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐃𝐞𝐬𝐜𝐚𝐫𝐭𝐞𝐬
̅̅̅̅̅

𝐎𝐀 𝐎𝐀 ̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
𝐎𝐅 ′
OA = p ; ̅̅̅̅̅
En posant ̅̅̅̅ OA′ = p′ et ̅̅̅̅̅
OF′ = f, on a :
𝟏 𝟏 𝟏

− =
𝐩 𝐩 𝐟′
Remarque :
La lentille et l’objet étant donnés (f et p connus en grandeur et signe), la formule de Descartes
permet de calculer la valeur algébrique de p’, donc de préciser la position et la nature de l’image.

Exercices d’application :
Exercice 1 :
Soit O le centre optique d’une lentille convergente. Un objet AB situé à ̅̅̅̅ OA = -30 cm a une image
̅̅̅̅̅
A’B’ telle que OA′ = - 60 cm.
a. Quelles sont la nature de l’objet et de l’image ?
b. En utilisant la formule de conjugaison, calculer la distance focale de la lentille
c. Calculer la taille de l’image sachant que la taille de l’objet vaut 2 cm.

Exercice 2 :
Soit O le centre optique d’une lentille à distance focale f = - 15 cm. Un objet AB est tel que
̅̅̅̅
OA = + 10 cm.
a. Quelles est la nature de la lentille ?
b. Quelle est la nature de l’objet ?
c. En utilisant la formule de conjugaison, déterminer la position et la nature de l’image.
AB si ̅̅̅̅̅
d. Calculer ̅̅̅̅ A′B′ = + 4cm.

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3. Vergence :
3.1. Définition et expression de la vergence :
La vergence, notée C, est égale à l’inverse de la distance focale.
𝟏
𝐂=
𝐟′
Si la distance focale (f) est exprimée en mètre, la vergence est exprimée en dioptrie (symbole : δ)

Exercice d’application :
La distance focale d’une lentille est f = + 20 cm.
- Quel est le type de cette lentille ?
- Calculer sa vergence C.

3.2. Vergence d’un système des lentilles accolées :


Théorème des vergences :
La vergence d'un système de deux lentilles minces accolées est la somme des vergences de chacune
des lentilles minces constituant le système.
Preuve :
En appliquant la formule de conjugaison de Descartes à chacune des lentilles minces L1 et L2 on a :
-Pour la lentille L1, de distance focale 𝑓1 = ̅̅̅̅̅
OF1′, prenons A1 l’image de l’objet A :
L1 1 1 1
A → A1 − = (1) 
̅̅̅̅̅
OA1 ̅̅̅̅OA OF ̅̅̅̅̅′
1

-Pour la lentille L2, de distance focale 𝑓2 = ̅̅̅̅̅


OF2′ ,prenons A2 l’image de l’objet A1 :
L2 1 1 1
A1 → A′ − = (2)
OA′ ̅̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ OA1 ̅̅̅̅̅
OF2′
En additionnant membre les relations  et , on a :
1 1 1 1
− = +
OA′ ̅̅̅̅
̅̅̅̅̅ OA ̅̅̅̅̅OF1′ ̅̅̅̅̅
OF2′
Ce qui montre que l'ensemble des deux lentilles est équivalent à une lentille mince de centre optique
O et de distance focale f telle que :
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= + ⇔ = + ⇔ 𝐂 = 𝐂𝟏 + 𝐂𝟐
̅̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
𝐎𝐅′ 𝐎𝐅𝟏 𝐎𝐅𝟐 ′ ̅̅̅̅̅
′ 𝐟′ 𝐟𝟏 𝐟𝟐

4. Applications des lentilles :


- Les lentilles sont utilisées pour la correction des défauts de l’œil

- Les lentilles sont aussi utilisées dans certains appareils d’observation : loupe ; microscope ;
lunettes astronomiques.

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Chapitre 3 : Dispersion – Diffraction de la lumière


Objectifs spécifiques
-Définir le prisme.
- Décomposer la lumière blanche avec le prisme.
- Etablir et appliquer les formules du prisme.
- Définir la lumière monochromatique.
- Réaliser l'expérience de la diffraction d'une lumière monochromatique.
- Définir spectre, spectre continu, spectre de raies, spectre d'émission, spectre d'absorption.

Contenu (05 h)
1. Dispersion de la lumière blanche :
1.1. Prisme :
Un prisme est un bloc de verre taillé, composé classiquement de trois faces sur une base généralement
triangulaire. C'est un instrument optique utilisé pour réfracter la lumière, la réfléchir ou la disperser.

1.2. Décomposition de la lumière blanche :


Expérience :

En passant à travers le prisme, la lumière blanche est transformée en lumières colorées : on dit que le
prisme décompose la lumière blanche.

1.3. Formules du prisme :


Lorsque la lumière passe de l’air au verre d’indice n, elle est
réfractée. Lorsqu’elle ressort par l’autre face, elle est de
nouveau réfractée. Le rayon (ou faisceau) incident est donc
dévié d’un angle D (voir fig.)
a) En appliquant la loi de la réfraction de Snell-Descartes
- sur la face d’entrée, en I, on a :
sin(i) = n.sin(r)
- sur la face de sortie, en I’, on a :
sin(i’) = n.sin(r’).
b) La géométrie impose pour l’angle du prisme les relations :
π π
A + ( − r) + ( − r′) = π ⇒ 𝐀 = 𝐫 + 𝐫′
2 2
D’autre part :
π − D + (i − r) + (i′ − r ′ ) = π ⇒ D = (i − r) + (i′ − r ′ ) = i + i′ − (r + r ′ ) ⇒ 𝐃 = 𝐢 + 𝐢′ − 𝐀
Les formules du prisme sont :
A : angle au sommet du prisme ; D : angle entre le
Au point I d’entrée du prisme :
rayon incident et le rayon émergent
𝐬𝐢𝐧(𝐢) = 𝐧. 𝐬𝐢𝐧(𝐫)
Au point I’ de sortie du prisme :
i : angle d’incidence ; r : angle de la réfraction sur la
ère
𝐧. 𝐬𝐢𝐧(𝐫′) = 𝐬𝐢𝐧(𝐢′) 1 face du prisme ;
ème
Relation entre les angles : r’: angle d’incidence sur la 2 face du prisme ; i’:
𝐀 = 𝐫 + 𝐫′ angle du rayon émergent (à la sortie du prisme)
𝐃 = 𝐢 + 𝐢′ − 𝐀

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Exercice d’application :
Un rayon incident SI aborde la première face d’un prisme d’angle au sommet A = 60° et d’indice
n = 1,5 avec une incidence i = 30°. Le rayon SI est contenu dans le plan de
section principale.
1°) Reproduire la figure et, en appliquant les lois de Descartes, tracer le rayon
réfracté et le rayon émergent.
2°) a. En utilisant la loi de la réfraction de Snell-Descartes, calculer la valeur de
l’angle de réfraction r.
b. Sachant que l’angle au sommet du prisme A = r + r’. En déduire la valeur de
l’angle d’incidence r’. Calculer la valeur de l’angle d’émergence i’.
3°) Calculer l’angle de déviation D formé par le rayon émergent avec la direction du rayon incident.
Solution :
1°)

2°)
a) Calcul de l’angle de réfraction r :
La loi de réfraction, au point d’entrée, s’écrit :
sin(i) sin(30°)
sin(i) = n. sin(r) ⇒ sin(r) = = = 0,33 ⇒ r = sin−1 (0,33) = 𝟏𝟗, 𝟐𝟔°
n 1,5
b) Déduction de l’angle d’incidence r’ :
A = r + r ′ ⇒ r ′ = A − r = 60° − 19,26° = 𝟒𝟎, 𝟕𝟒°
Calcul de la valeur de l’angle d’émergence i’ :
n. sin(r′) = sin(i′) ⇒ sin(i′) = 1,5 × sin(40,74°) = 0,97 ⇒ i′ = sin−1 (0,97) = 𝟕𝟓, 𝟗𝟑°
3°) Calcul de l’angle de déviation D :
D = i + i′ − A ⇒ D = 30 + 75,93 − 60° = 𝟒𝟖, 𝟗𝟑°

2. Diffraction de la lumière :
2.1. Lumière monochromatique :
Une lumière monochromatique est une lumière qui ne contient qu'une seule radiation.
Le laser génère une lumière monochromatique qui est constituée d'une radiation unique

2.2. Mise en évidence du phénomène de la diffraction de la lumière :


Dispositif :
- Orienter le LASER vers le mur ou la fenêtre en le
plaçant à une extrémité de la paillasse ; placer le petit
écran millimétré à l’autre extrémité.
- Interposer dans le faisceau de lumière et à quelques
cm de la source, une fente verticale de largeur a.
- Que devient le faisceau LASER après être passé au
travers de la fente ? Quel est le nom du phénomène
observé ?
Observation :
Après avoir traversé la fente, le faisceau lumineux dévient un peu épais et change de direction.

Conclusion : La diffraction de la lumière est une modification de la direction de propagation de la


lumière onde lors de sa rencontre avec un obstacle ou une ouverture de petite dimension.
3. Spectroscopies :

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3.1. Définition du spectre :


Le spectre d’une lumière est l’image que l’on obtient en décomposant cette lumière à l’aide d’un
prisme.

3.2. Différents types de spectres :


3.2.1) Spectre continu :
Un spectre continu se présente sous la forme d’une bande colorée unique contenant une infinité de
radiations.
Exemple :
Lorsque l'on décompose la lumière blanche du Soleil à l'aide d'un prisme on observe un spectre
continu, car on passe progressivement d'une couleur à l'autre (violet, bleu, vert, jaune, orange et
rouge) sans aucune interruption entre les couleurs.
La lumière blanche est polychromatique (elle est composée plusieurs radiations
monochromatiques)

3.2.2) Spectres d’émission :


Un spectre d’émission est un spectre produit directement par la lumière émise par une source (lampe
à incandescence, corps chauffé, …).
Un spectre d’émission peut être un spectre continu ou un spectre de raies.
a) Spectre d’émission continu d’origine thermique :
Un corps (liquide ou solide) porté à haute température, émet un rayonnement dont le spectre est
continu d’origine thermique.
b) Spectres de raies d’émission :
Un gaz excité (c'est-à-dire chauffé ou soumis à des décharges électrique) émet un rayonnement, dont
le spectre n’est pas continu, il s’agit d’un spectre de raies d’émission. Ce spectre est constitué de
raies sur un fond noir, on a donc un spectre discontinu.

3.2.3) Spectre d’absorption :


Définition :
Le spectre d’absorption d’une substance est le spectre de la lumière obtenue après traversée de cette
substance par la lumière blanche.

Exemple :
Lorsqu’on interpose une substance entre une
source à spectre continu et un système dispersif
(prisme), cette substance ne laisse pas passer
toutes les radiations : le spectre obtenu est
constitué de raies noires se détachant sur un
spectre coloré.

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Table des matières


Page
Thème 1 : MECANIQUE …………………………………………………………………………………2
Chapitre 1 : Le mouvement …………………………………………………………………………………………. 3
1. Caractère relatif du mouvement ……………………………………………………………………………………..3
2. Vitesse d'un point mobile ……………………………………………………………………………………………5
3. Exemples de mouvements …………………………………………………………………………………………...7
3.1. Mouvement rectiligne uniforme …………………………………………………………………………………...7
3.2. Mouvement circulaire uniforme …………………………………………………………………………………. .7
3.3. Exploitation d’un enregistrement d’un mouvement uniforme …………………………………………………….8
Chapitre 2 : Centre d’inertie …………………………………………………………………………………………9
1. Solide isolé, solide pseudo isolé ……………………………………………………………………………………..9
2. Mise en évidence du centre d'inertie ……………………………………………………………………………....10
3. Propriétés barycentriques du centre d’inertie ……………………………………………………………………....10
4. Principe d'inertie ……………………………………………………………………………………………………11
Chapitre 3 : Quantité du mouvement ………………………………………………………………………………13
1. Quantité de mouvement d'un solide ……………………………………………………………………………….. 13
2. Quantité de mouvement d'un système formé de deux solides …………………………………………………….. 13
3. Conservation de la quantité de mouvement pour un système isolé ……………………………………………….. 13
4. Variation de la quantité de mouvement d’un solide ………………………………………………………………. 15
Chapitre 4 : Travail – Puissance ……………………………………………………………………………………16
1. Travail et puissance des forces agissant sur un solide en mouvement de translation ……………………………...16
1.1. Mouvement de translation ………………………………………………………………………………………..16
1.2. Le travail d’une force constante ………………………………………………………………………………….16
1.3. Puissance moyenne – Puissance instantanée ……………………………………………………………………. 17
2. Exploitation du diagramme de chute libre …………………………………………………………………………18
3. Travail et puissance des forces agissant sur un solide en mouvement de rotation ………………………………. .19
3.1. Définition du mouvement de translation circulaire ………………………………………………………………19
3.2. Expression du travail d’une force constante ……………………………………………………………………...19
3.3. Expression de la puissance ……………………………………………………………………………………….19
4. Couple de forces et moment d’un couple de forces ………………………………………………………………..19
4.1. Définition du couple ……………………………………………………………………………………………...19
4.2. Moment d’un couple des forces ……………………………………………………………………………….....19
4.3. Travail d’un couple des forces de moment constant ……………………………………………………………..19
Chapitre 5 : Energie cinétique ……………………………………………………………………………………...20
1. Energie cinétique de translation ……………………………………………………………………………………20
1.1. Activité …………………………………………………………………………………………………………...20
1.2. Énergie cinétique pour un point matériel ………………………………………………………………………...20
1.3. Énergie cinétique pour un solide …………………………………………………………………………………20
2. Energie cinétique de rotation ……………………………………………………………………………………….21
2.1. Energie cinétique d’un solide en rotation ………………………………………………………………………...21
2.2. Moment d’inertie de quelques solides homogènes ……………………………………………………………….21
3. Théorème de l'énergie cinétique ……………………………………………………………………………………22
3.1. Enoncé du théorème de l’énergie cinétique ………………………………………………………………………22
3.2. Application du TEC ……………………………………………………………………………………………...22
Chapitre 6 : Energie potentielle …………………………………………………………………………………….24
1. Champ de pesanteur uniforme ……………………………………………………………………………………..24
1.1. Définition du champ de pesanteur ……………………………………………………………………………….24
1.2. Caractéristiques du champ de pesanteur 𝑔⃗ ………………………………………………………………………24
1.3. Champ de pesanteur uniforme …………………………………………………………………………………...24
2. Energie potentielle de pesanteur …………………………………………………………………………………...24
2.1. Définition ………………………………………………………………………………………………………...24
2.2. Expression de l’énergie potentielle de pesanteur ………………………………………………………………...25
2.3. Variation de l’énergie potentielle de pesanteur …………………………………………………………………..25
3. Energie potentielle élastique ……………………………………………………………………………………….25
Chapitre 7 : Energie mécanique ……………………………………………………………………………………26
1. Energie mécanique d’un solide …………………………………………………………………………………….26
2. Conservation de l'énergie mécanique ……………………………………………………………………………....26
3. Non conservation de l’énergie mécanique …………………………………………………………………………27

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Thème 2 : ELECTRICITE ……………………………………………………………………………..28


Chapitre 1 : Energie électrique …………………………………………………………………………………….29
1. Champ électrostatique ……………………………………………………………………………………………..29
1.1. Mise en évidence ………………………………………………………………………………………………...29
1.2. Définition du champ électrostatique ……………………………………………………………………………..29
1.3. Le vecteur champ électrostatique ………………………………………………………………………………..29
1.4. Caractéristiques du vecteur champ électrostatique ………………………………………………………………30
1.5. Lignes de champ …………………………………………………………………………………………………30
2. Champ électrostatique uniforme …………………………………………………………………………………...30
2.1. Définition ………………………………………………………………………………………………………...30
2.2. Obtention du champ électrostatique uniforme …………………………………………………………………...31
3. Energie potentielle électrostatique …………………………………………………………………………………31
3.1. Expression de la différence de potentiel …………………………………………………………………………31
3.2. Énergie potentielle d'une charge électrique ……………………………………………………………………...32
3.3. Application de la conservation de l'énergie ……………………………………………………………………...32
Chapitre 2 : Loi d’ohm pour un récepteur non ohmique : Bilan énergétique …………………………………..33
1. Caractéristique d’un récepteur non ohmique ………………………………………………………………………33
1.1. Définition du récepteur …………………………………………………………………………………………..33
1.2. Convention d’orientation d’un récepteur ………………………………………………………………………...33
1.3. Caractéristique d’un récepteur non ohmique …………………………………………………………………….33
1.4. Exploitation de la caractéristique ………………………………………………………………………………...34
2. Force contre électromotrice (f.c.é.m.) d’un récepteur non ohmique ………………………………………………34
2.1. Définition de la f.c.é.m …………………………………………………………………………………………..34
2.2. Loi d’Om pour un récepteur non ohmique ………………………………………………………………………34
3. Bilan énergétique dans un circuit électrique ……………………………………………………………………….35
3.1. Etude énergétique d’un récepteur ………………………………………………………………………………..35
3.2. Bilan de puissance dans un récepteur ……………………………………………………………………………35
3.3. Bilan énergétique d’un récepteur ………………………………………………………………………………...35
3.4. Rendement d’un récepteur ……………………………………………………………………………………….35
4. Bilan énergétique dans un circuit électronique …………………………………………………………………….36
4.1. Bilan énergétique dans un circuit comportant un transistor …………………………………………………….. 36
4.2. Bilan énergétique dans un circuit comportant un amplificateur opérationnel ………………………………….. 37
Chapitre 3 : Condensateur…………………………………………………………………………………………..38
1. Condensateur …………………………………………………………………………………………………….... 38
1.1. Définition et symbolisation du condensateur …………………………………………………………………… 38
1.2. Charge et décharge d’un condensateur …………………………………………………………………………..39
1.3. Capacité d’un condensateur ……………………………………………………………………………………...39
2. Association de condensateurs …………………………………………………………………………………….. 40
2.1. Condensateurs en série ………………………………………………………………………………………..…40
2.2. Condensateurs en parallèle ………………………………………………………………………………………41
3. Energie emmagasinée dans un Condensateur ……………………………………………………………………...42
3.1. Expression de l'énergie emmagasinée dans un condensateur ……………………………………………………42
3.2. Bilan énergétique dans un circuit contenant un condensateur …………………………………………………...42
4. Branchement d’un condensateur …………………………………………………………………………………...42
4.1. Branchement d’un condensateur électrochimique ……………………………………………………………….42
4.2. Mesure à l’oscilloscope de la tension aux bornes d’un condensateur …………………………………………...43
5. Montage dérivateur-Montage intégrateur ………………………………………………………………………….43
5.1. Montage dérivateur ………………………………………………………………………………………………43
5.2. Montage intégrateur ……………………………………………………………………………………………...44
6. Réalisation d'une alimentation continue …………………………………………………………………………...45
6.1. Schéma du montage ……………………………………………………………………………………………...45
6.2. Rôle des différents composants du montage ……………………………………………………………………. 45
6.3. Différence entre générateurs de tension et de courant …………………………………………………………...46

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Thème 3 : OPTIQUE ……………………………………………………………………………………... 47


Chapitre 1 : Réfraction de la lumière ……………………………………………………………………………...48
1. Lois de la réfraction de la lumière …………………………………………………………………………………48
1.1. Mise en évidence de la réfraction de la lumière …………………………………………………………………48
1.2. Définition de la réfraction ……………………………………………………………………………………….48
1.3. Lois de Descartes ………………………………………………………………………………………………..48
1.4. Définition et expression de l’angle de réfraction limite …………………………………………………………49
2. Indice de réfraction ………………………………………………………………………………………………...49
2.1. Définition et expression de l’indice de réfraction d’un milieu transparent ……………………………………...49
2.2. Définition de la réfringence d’un milieu ………………………………………………………………………...49
3. Réflexion totale ……………………………………………………………………………………………………50
3.1. Mise en évidence du phénomène de réflexion totale ……………………………………………………………50
3.2. Quelques applications de la réflexion totale …………………………………………………………………….50
Chapitre 2 : Lentilles minces ……………………………………………………………………………………….51
1. Généralités …………………………………………………………………………………………………………51
1.1. Définitions ……………………………………………………………………………………………………….51
1.2. Différents types de lentilles minces ……………………………………………………………………………..51
2. Lentilles convergentes – Lentilles divergentes ……………………………………………………………………52
2.1. Foyers objet et image d’une lentille ……………………………………………………………………………..52
2.2. Distance focale …………………………………………………………………………………………………..52
2.3. Construction de l’image donnée par une lentille ………………………………………………………………...52
2.4. Formules des lentilles convergentes ……………………………………………………………………………..54
3. Vergence …………………………………………………………………………………………………………...55
3.1. Définition et expression de la vergence ………………………………………………………………………….55
3.2. Vergence d’un système des lentilles accolées …………………………………………………………………...55
4. Applications des lentilles …………………………………………………………………………………………..55
Chapitre 3 : Dispersion – Diffraction de la lumière ………………………………………………………………56
1. Dispersion de la lumière blanche …………………………………………………………………………………..56
1.1. Prisme ……………………………………………………………………………………………………………56
1.2. Décomposition de la lumière blanche …………………………………………………………………………....56
1.3. Formules du prisme ……………………………………………………………………………………………...56
2. Diffraction de la lumière …………………………………………………………………………………………...57
2.1. Lumière monochromatique ………………………………………………………………………………………57
2.2. Mise en évidence du phénomène de la diffraction de la lumière ………………………………………………...57
3. Spectroscopies …………………………………………………………………………………………………...…58
3.1. Définition du spectre …………………………………………………………………………………………..…58
3.2. Différents types de spectres …………………………………………………………………………………...…58

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