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Région de Zinder
Direction Régionale des Enseignements Secondaires
Inspection Pédagogique Régionale
Département des Sciences
Cellule Pédagogique des Sciences Physiques
Thème 1 : MECANIQUE
Volume horaire : 1ère C : 54 H – 1ère D : 36 H
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IPR Zinder COURS THEORIQUE DE PHYSIQUE : Classe de 1ère C – D
Chapitre 1 : Le mouvement
Objectifs spécifiques :
- Définir un référentiel.
- Donner des exemples de référentiels.
- Définir : un repère d'espace et un repère de temps.
- Déterminer la position d'un point mobile.
- Définir la trajectoire.
- Définir : vitesse moyenne, vitesse instantanée.
- Exprimer : vitesse moyenne, vitesse instantanée ;
- Donner les caractéristiques du vecteur - vitesse.
- Représenter graphiquement un vecteur - vitesse.
- Définir un mouvement rectiligne uniforme.
- Définir un mouvement circulaire uniforme.
- Définir : abscisse angulaire, abscisse curviligne, vitesse angulaire, et vitesse linéaire.
- Exprimer : abscisse angulaire, abscisse curviligne, vitesse angulaire, et vitesse linéaire
- Donner les unités de vitesse
- Réaliser un enregistrement d’un mouvement uniforme
-Exploiter un enregistrement d'un mouvement uniforme.
Contenu (6H)
1. Caractère relatif du mouvement :
1.1. Relativité du mouvement : Activité : Considérons un chauffeur
Considérons un chauffeur (C) conduisant une voiture (V), un (C) conduisant une voiture (V), un
passager (P) assis dans la voiture et un observateur (O) assis au passager (P) assis dans la voiture et
bord de la route. un observateur (O) assis au bord de
Le chauffeur (C): la route.
- est immobile par rapport à (P) ; car la distance qui les sépare
reste constante.
- est en mouvement par un observateur (O) immobile au bord de
la route. Car la distance qui les sépare varie au cours du temps.
Conclusion :
Un même objet peut être en mouvement par rapport à un Le chauffeur (C) est-il en mouvement
observateur et immobile par rapport à un autre: on dit que le ou immobile par rapport :
mouvement a un caractère relatif. - au passager (P)?
- à l’observateur (O) ?
1.2. Système et Référentiels :
a. Système : L’objet ou le point de l’objet dont on étudie le
mouvement est le système étudié.
Dans le cas de l’étude d’un mouvement, on l’appelle aussi le mobile.
b. Référentiel : C’est l’objet de référence par rapport auquel on étudie le mouvement d’un système.
c. Exemples de référentiels :
- Référentiel terrestre (ou de laboratoire) :
C'est le référentiel constitué à partir de n'importe quel solide de référence fixe par rapport à la Terre.
Ce référentiel est adapté à l'étude des mouvements de courtes durées sur Terre.
- Référentiel géocentrique (ou de Coriolis) :
Ce référentiel a pour origine le centre de la Terre, et ses axes sont définis par rapport à trois étoiles
lointaines fixes.
Ce référentiel est bien adapté à l'étude du mouvement de la Lune et des satellites artificiels.
- Référentiel héliocentrique (ou de Copernic) :
Ce référentiel est défini par le centre du Soleil et des étoiles lointaines considérées comme fixes.
Il est utilisé pour étudier le mouvement de la Terre et des autres planètes.
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1.3. Repères :
Pour que la description du mouvement d’un point soit précise, il faut indiquer la position du point
considéré et l'instant auquel il occupe cette position. Ainsi, un référentiel est constitué d’un repère
d’espace et d’un repère de temps.
a. Repère d’espace :
Le repère d'espace est défini par une origine (O) qui est fixe dans le référentiel et des axes de
référence orthonormés qui vont permettre à l'observateur de juger dans quelle direction et dans quel
sens se trouve le mobile.
b. Repère de temps :
Le repère de temps est constitué d'une origine des temps (t0) fixée par l'observateur et d'une durée
unitaire fixant une chronologie. À chaque instant, on associe un nombre réel t appelé date qui
correspond à la durée écoulée depuis l'instant origine.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒙. 𝒊⃗ + 𝒚. 𝒋⃗ + 𝒛. ⃗𝒌⃗
𝑶𝑴
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 = 𝒙. 𝒊⃗ + 𝒚. 𝒋⃗
-Sur une droite munie d’un repère (O,𝑖⃗), le vecteur-position du mobile à l’instant t, s’écrit :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 = 𝒙. 𝒊⃗
b) Abscisse curviligne :
Sur une courbe orientée, la position du mobile est repérée par l’arc
𝑴̂ 𝒐 𝑴 = 𝒔, appelé abscisse curviligne où Mo est la position occupée par
le mobile à l’instant initial (to = 0)
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1.5. Trajectoires :
a. Définition : La trajectoire d'un point est l'ensemble des positions Activité :
successives occupées par ce point dans un référentiel donné, au cours du On considère le mouvement
mouvement. d’une roue sur une voie
horizontale de bicyclette et
NB : La trajectoire d'un point dépend du référentiel d'étude. 2 points O (centre de la
roue) et A (un point de la
b. Trajectoires particulières : valve).
En reliant les positions occupées par un point mobile, au cours du temps,
on reconstitue la trajectoire.
- La trajectoire du centre (O) de la roue dans le référentiel route est une
droite : son mouvement est donc rectiligne.
Si x1 et x2 sont les abscisses des positions occupées par le mobile aux instants t1 et t2, la vitesse
moyenne vaut :
𝐝 𝑴𝟏 𝑴𝟐 𝒙𝟐 − 𝒙𝟏
𝐕𝐦 = = =
∆𝐭 ∆𝐭 𝐭𝟐 − 𝐭𝟏
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Exercice d’application :
La figure ci-dessous représente l’enregistrement du mouvement d’un mobile autoporteur sur une
table. L’intervalle de temps τ qui sépare deux inscriptions ponctuelles consécutives vaut 60 ms.
a) Calculer, en m/s, les vitesses du mobile aux instants de passage aux points A1, A3 et A4. Représenter
les vecteurs-vitesse en ces points.
b) Calculer la vitesse moyenne du mobile entre A1 et A4.
Solution :
L’intervalle de temps entre 2 positions est τ = 0,060 s.
La vitesse instantanée à la position d’abscisse xi (avec i ϵ ΙN) de Ai est :
𝐴𝑖−1 𝐴𝑖+1 𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖−1 𝑥𝑖+1 − 𝑥𝑖−1
Vi = = =
∆t t i+1 − t i−1 2τ
𝑥2 −𝑥0 0,0216 −0
Au point A1 : V1 = t −t = 2×0,060 = 0,18 𝑚/𝑠
2 0
𝑥4 −𝑥2 0,0576−0,0216
Au point A3 : V3 = = = 0,24 𝑚/𝑠
t4 −t2 2×0,060
𝑥5 −𝑥3 0,081 − 0,0378
Au point A4 : V4 = = = 0,30 𝑚/𝑠
t5 −t3 2×0,060
𝑀1 𝑀4 𝑥4 −𝑥1 0,0576−0,009
b) La vitesse moyenne entre A1 et A4 : Vm = = = = 0,27 𝑚/𝑠
∆t t4 −t1 3×0,060
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b. Equation horaire :
Soit un mobile en mouvement rectiligne uniforme tel qu’à l’instant to = 0 il est en Mo avec la vitesse
vo et à l’instant t, il est au point M d’abscisse x avec la vitesse v = vo. On a :
𝑴𝒐 𝑴 𝒙 − 𝒙𝒐
𝐯𝐨 = = ⇒ 𝒙 − 𝒙𝒐 = 𝒗𝒐 (𝒕 − 𝒕𝒐 ) 𝑆𝑜𝑖𝑡 𝐱 = 𝐯𝐨 . 𝐭 + 𝐱𝐨 = 𝐟(𝐭) ∶ 𝑬𝒒𝒖𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒉𝒐𝒓𝒂𝒊𝒓𝒆
∆𝐭 𝐭 − 𝐭𝐨
Remarque :
Si R est le rayon de la trajectoire, la relation entre la vitesse linéaire v (en m/s) et la vitesse angulaire
ω (en rad/s) est :
𝒗 = 𝑹. 𝝎
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Solution :
a) De l’enregistrement, on constate que la trajectoire décrite par le chariot est rectiligne. De plus, il
parcourt des distances égales entre deux inscriptions consécutives pendant le même intervalle de
temps τ = 40 ms : le mouvement du chariot est rectiligne uniforme.
b) Calcul de la vitesse du chariot :
La mesure de la distance AoA1 donne : 2 cm ; la durée du déplacement entre Ao et A1 est τ = 0,04 s
𝐴𝑜 𝐴1 2 𝑐𝑚
v= = = 𝟓𝟎 𝒄𝒎/𝒔 = 𝟎, 𝟓 𝒎/𝒔
τ 0,040 𝑠
Exemple 2 : Un solide autoporteur est posé sur une table horizontale. Son centre de gravité G est relié
par un fil à un point fixe O. On lance le solide et
on enregistre les positions successives de G à
intervalles de temps égaux τ = 40 ms. La figure
ci-dessous est une reproduction en grandeur
réelle de l’enregistrement.
a) Déterminer les vitesses de G aux instants
correspondant aux points G1 ; G3 et G5.
Comparer ces vitesses.
b) Mesurer l’écart angulaire 𝐺̂1 𝑂𝐺3 et déterminer
la vitesse angulaire ω du point G.
Solution :
a) L’intervalles de temps entre 2 positions est τ = 0,040 s. La vitesse au point Gi est donnée par :
𝟐
𝑮𝒊−𝟏̂𝑮𝒊+𝟏 𝒔𝒊+𝟏 − 𝒔𝒊−𝟏 (𝟐𝝅𝑹)
𝐕𝐢 = = = 𝟏𝟐
∆𝐭 𝐭 𝐢+𝟏 − 𝐭 𝐢−𝟏 𝟐𝛕
2
𝐺̂
𝑜 𝐺2 𝑠2 −𝑠𝑜 (2×3,14×0,04)
12
−𝐴𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 G1 ∶ V1 = = = = 0,52𝑚/𝑠
∆t t2 −t𝑜 2×0,040
2
(2×3,14×0,04)
Constat :
𝐺̂
2 𝐺4 𝑠4 −𝑠2 12
−𝐴𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 G3 ∶ V3 = = = = 0,52𝑚/𝑠 Les vitesses V1 ; V3 et V5
∆t t4 −t2 2×0,040
2
(2×3,14×0,04)
sont égales.
𝐺̂
4 𝐺6 𝑠6 −𝑠4 12
−𝐴𝑢 𝑝𝑜𝑖𝑛𝑡 G5 ∶ V5 = = = = 0,52𝑚/𝑠
∆t t6 −t4 2×0,040
𝝎 = 𝟏𝟑, 𝟎𝟖 𝒓𝒂𝒅/𝒔
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Objectifs spécifiques :
- Définir un solide.
- Définir forces extérieures, forces intérieures.
- Définir : solide isolé, solide pseudo isolé.
- Mettre en évidence le centre d'inertie.
- Définir le centre d'inertie.
- Déterminer la position du centre d’inertie d’un système
- Enoncer le principe d'inertie.
- Appliquer le principe d'inertie.
- Exploiter un enregistrement du mouvement d'un solide pseudo isolé.
- Distinguer un solide pseudo isolé d'un solide non pseudo isolé à partir d'un enregistrement.
Contenu (5 H)
1. Solide isolé, solide pseudo isolé :
1.1. Définition du solide :
Un solide est un corps dont les différents points restent à des distances constantes les uns des autres
au cours du mouvement.
Un système matériel est un solide ou un ensemble des solides déformables ou non déformables.
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Activité :
On considère un palet posé sur une table
plane et horizontale, à coussin d’air, le
palet est marqué en deux points : le point
A (à l’extrémité du palet) et le point O
(au centre du palet).
On lance le palet sur la table et on
enregistre les positions des points A et O,
à intervalles de temps égaux.
- Observer les traces des points A et O.
- Donner la nature des trajectoires des
points A et O.
2.2. Définition : Le centre d’inertie d’un solide est le seul point du solide dont le mouvement est
rectiligne uniforme lorsque celui-ci se déplace en demeurant pseudo-isolé.
NB : Le centre d’inertie d’un système est appelé aussi centre de gravité ou centre de masse (noté
généralement G).
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4. Principe d'inertie :
4.1. Enoncé du principe d’inertie :
Le centre d’inertie d’un solide pseudo-isolé est :
- soit immobile,
- soit animé d’un mouvement rectiligne uniforme.
NB : Ce principe n’est valable que dans des repères fixes, non liés au mobile, appelés repères
galiléens.
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Solution :
1°) Les deux premiers mouvements sont rectilignes car les trajectoires sont des droites.
Le mouvement de l’enregistrement (c) est circulaire.
De plus pour les enregistrements (a) et (c), les distances parcourues pendant l’intervalle de temps
Δt = 10 ms, sont égales : les mouvements sont uniformes.
Pour le 2e enregistrement, les distances parcourues pendant l’intervalle de temps Δt = 10 ms, ne sont
pas égales : le mouvement est non uniforme.
2°) Le 1er mobile est pseudo-isolé car son mouvement est uniforme. Il est soumis à des forces qui se
compensent : ∑ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = ⃗0⃗
Pour les mobiles (b) et (c) les forces ne se compensent pas, leur somme n’est pas nulle : ∑ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ≠ ⃗0⃗
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Objectifs spécifiques :
- Définir la quantité de mouvement d'un solide
- Donner les caractéristiques du vecteur-quantité de mouvement
- Représenter le vecteur-quantité de mouvement.
- Donner l'unité de la quantité de mouvement.
- Déterminer le vecteur-quantité de mouvement d'un système formé de deux
solides dont les vecteurs-vitesses sont colinéaires.
- Enoncer la loi de la conservation de la quantité de mouvement.
- Appliquer la loi de la conservation de la quantité de mouvement.
- Associer la variation de la quantité de mouvement à l'existence de forces.
Contenu (5 H)
1. Quantité de mouvement d'un solide :
1.1 -Définition : Activité :
Soit un solide de masse m, dont le centre d’inertie G est animé d’un On donne ci-dessous la
mouvement de vecteur-vitesse ⃗⃗⃗⃗⃗.
𝑣𝐺 trajectoire d’un mobile
de masse m.
On appelle quantité de mouvement de ce solide la grandeur vectorielle,
⃗⃗ = 𝒎. ⃗⃗⃗⃗⃗
définie par : 𝒑 𝒗𝑮
1.2. Caractéristiques et représentation :
Le vecteur-quantité de mouvement 𝑝⃗ est une - Tracer le vecteur-
grandeur vectorielle ; il est proportionnel au vitesse 𝑣⃗ du mobile au
vecteur-vitesse 𝑣⃗. Le vecteur-quantité du point M
mouvement a pour caractéristiques : - On pose 𝑝⃗ = m𝑣⃗.
-Comment sont les
- Origine : position du point M à l’instant t ; vecteurs 𝑣⃗ et 𝑝⃗ ?
- Direction : celle du vecteur-vitesse ; -Représenter le vecteur
- Sens : celui du vecteur-vitesse ; 𝑝⃗ et donner ses
- Norme (ou valeur) : p = m.v, exprimée en kg.m.s-1. caractéristiques.
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Pour visualiser les trajectoires, les mobiles sont munis d’un dispositif qui projette une goutte d’encre
sur le support, à des intervalles de temps τ constants.
- Si les deux solides sont de même masse m : l’espacement entre les points est constant (d1 = d2)
donc vitesses constantes, et est le même pour les deux mobiles.
Ainsi, les vecteurs vitesses 𝑣⃗1 et 𝑣⃗2 sont colinéaires, de même valeur, mais de sens opposés :
𝑑1 𝑑2
𝑣⃗1 = − 𝑣⃗2 𝑜𝑢 𝑚. 𝑣⃗1 + 𝑚. 𝑣⃗2 = ⃗⃗ 0 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑣1 = 𝑒𝑡 𝑣2 =
𝜏 𝜏
- Si l’expérience est refaite avec deux mobiles tels que m2 = 2.m1, alors le mobile (2) de masse m2 se
déplace deux fois moins vite : ses points sont deux fois plus rapprochés. On a alors l’équation :
𝑚1 . 𝑣1 𝑣1
𝑚1 . 𝑣⃗1 = −𝑚2 . 𝑣⃗2 𝑜𝑢 𝑚1 . 𝑣⃗1 + 𝑚2 . 𝑣⃗2 = ⃗0⃗ 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑣2 = =
𝑚2 2
Solution :
a. Avant choc : 𝑝⃗ = m1.𝑣⃗1 + m2.𝑣⃗2 = m1.𝑣⃗1 . Après choc : 𝑝⃗′ = (m1 + m2).𝑣⃗ ′
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Solution :
Avant choc : 𝑝⃗ = 𝑚1. 𝑣⃗1 Après choc : 𝑝⃗′ = m1.𝑣⃗1′ + m2.𝑣⃗2′
x’ x x’ x
Si la variation de la quantité de mouvement Δp d’un système est non nulle, le système est alors
soumis à une force 𝑭 ⃗⃗ de même direction et de même sens que 𝚫𝒑
⃗⃗ et on écrit :
⃗⃗
𝚫𝒑
⃗𝑭⃗ =
𝚫𝐭
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Objectifs spécifiques :
- Définir un mouvement de translation.
- Exprimer le travail d'une force constante (en grandeur, direction et sens) lors d’un déplacement rectiligne AB.
- Montrer le caractère algébrique du travail.
- Donner les expressions de la puissance moyenne et de la puissance instantanée.
- Exploiter un diagramme de chute libre
- Définir le mouvement de rotation autour d'un axe fixe.
- Exprimer le travail d'une force dans le cas de la rotation.
- Donner les expressions de la puissance moyenne et de la puissance instantanée dans le cas de la rotation.
- Définir un couple de forces.
- Exprimer le moment d’un couple de forces
- Exprimer le travail d'un couple de forces de moment constant.
Contenu (8 H)
1. Travail et puissance des forces agissant sur un solide en mouvement de translation :
1.1. Mouvement de translation :
Définitions :
● Un solide effectue un mouvement de translation quand tous ses points ont même vecteur-vitesse à
chaque instant.
● Un solide est dit en mouvement translation rectiligne lorsque tout point lui appartenant décrit une
trajectoire qui est un segment de droite. Ces trajectoires sont parallèles entre elles.
Exemple : Corps en chute ; le coulisseau d'une boîte d'allumette, …
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Exercice d’application :
Une vis de presse à main est mise en mouvement en exerçant le couple des
forces (𝐹⃗1 , 𝐹⃗2 ), aux extrémités d’un levier AB solidaire de la vis. Les
directions de 𝐹⃗1 et de 𝐹⃗2 sont constamment orthogonales à AB.
Calculer le travail W fourni par le couple après une rotation de 5 tours. On
donne F1 = F2 = 20 N et AB = 30 cm.
Solution :
Calcul du moment du couple : Mcouple = F1.AB. Mcouple = 20 × 0,3 = 6 N.m
Calcul du travail du couple si α = 2π.n = 2×3,14×5 = 31,4 rad
Wcouple = Mcouple×α = 6×31,4 = 188,4 J.
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Objectifs spécifiques :
-Exprimer l'énergie cinétique pour un point matériel et pour un solide en translation.
- Exprimer l'énergie cinétique pour un solide en rotation.
- Définir le moment d'inertie d'un solide en rotation.
- Donner l'unité de moment d'inertie.
- Utiliser les moments d'inertie de quelques solides homogènes.
- Enoncer le théorème de l'énergie cinétique dans une translation, dans une rotation.
- Donner les expressions littérales du théorème de l'énergie cinétique.
- Appliquer le théorème de l'énergie cinétique.
Contenu (4 H)
1. Energie cinétique de translation :
1.1. Activité :
Le solide en chute libre ; il n’est soumis qu’à son poids 𝑃⃗⃗.
-Le travail du poids entre O et le sol : Activité :
𝑊𝑃⃗⃗ = 𝑃. ℎ = 𝑚. 𝑔. ℎ Un solide, de masse m, est
-Si le corps en chute libre, la relation entre la lâché sans vitesse initiale d’un
point O situé à une hauteur h du
vitesse v et h est : 𝑣 2 = 2. 𝑔. ℎ sol.
-De l’expression 𝑣 2 = 2. 𝑔. ℎ , on multiplie - Exprimer le travail du poids
𝑚
chaque membre de l’égalité par : 2 entre le point O et le sol.
𝑚 𝑚 - Rappeler la relation entre la
× 𝑣 2 = × (2. 𝑔. ℎ) vitesse v du solide au sol et la
2 2 hauteur h.
𝟏 𝟐
⇒ 𝒎. 𝒗 = 𝒎. 𝒈. 𝒉 - Montrer que le produit ½.m.v²
𝟐 est une forme d’énergie.
Comme le terme m.g.h est le travail du poids (en Joule), donc le
𝟏
terme 𝟐 𝒎. 𝒗𝟐 est exprimé en Joule.
1.2. Énergie cinétique pour un point matériel :
L’énergie cinétique d’un point matériel de masse m, animé d’un mouvement de translation à la vitesse
𝑣⃗ est :
𝟏
𝑬𝑪 = . 𝒎. 𝒗𝟐
𝟐
Ec : en Joule ; m : en kg ; v : en m/s.
NB : L’énergie cinétique d’un solide est l’énergie qu’il possède au cours de son mouvement.
Exercice d’application : Calculer l’énergie cinétique d’une automobile de masse M = 1000 kg, animée
d’une vitesse de 72 km/h.
72 000 𝑚
Solution : La vitesse v = 72 km/h = 3600 𝑠 = 20 𝑚/𝑠
L’énergie cinétique de l’automobile est : Ec = ½ M.v² AN : Ec = ½ × 1000 × 20² = 4.105 J.
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𝐉𝚫 = ∑ 𝐦𝐢 . 𝐫𝐢𝟐
𝐢=𝟏
D’où : L’énergie cinétique d’un solide animé d’un mouvement de rotation autour d’un axe fixe est :
𝟏
𝐄𝐂 = 𝐉∆ . 𝛚𝟐
𝟐
Ec : en Joule ; JΔ : en kg.m² ω : en rad/s.
Solides homogènes
𝟏 𝟐
Moment d’inertie 𝐉∆ = 𝐌. 𝐑𝟐 𝐉∆ = 𝐌. 𝐑𝟐 𝐉∆ = 𝐌. 𝐑𝟐
𝟐 𝟓
Exercice d’application :
1°) Calculer le moment d’inertie d’un volant de masse M = 5 kg et de rayon R = 20 cm.
2°) Ce volant est animé d’un mouvement de rotation autour de son axe de révolution à la vitesse
angulaire constant de 15 rad.s-1. Calculer son énergie cinétique.
Solution :
1°) Calcul du moment d’inertie JΔ du volant :
JΔ = M.R² = 5 × (0,20)² = 0,2 kg.m²
2°) Calcul de l’énergie cinétique :
Ec = ½ JΔ.ω² = ½ × 0,2 × 15² = 22,5 J.
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1°) En appliquant le TEC, calculer la variation d’énergie cinétique ΔEC de la charge entre A et B,
sachant que les frottements sont négligeables.
2°) Calculer la vitesse de la charge au point B si elle part du point A sans vitesse.
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Solution :
1°) Les forces appliquées : 𝑃⃗⃗ ; 𝐹⃗ et 𝑅⃗⃗𝑛 .
Calcul de la variation d’énergie cinétique ΔEC :
ΔEC = ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡
ΔEC = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ + 𝑊𝐹⃗ = 0 + 0 + 𝐹. 𝐴𝐵. 𝑠𝑖𝑛𝛼
AN ∶ ΔEC = 50 × 100 × 0,5 = 2500 𝐽
Exercice 2 :
Un disque, de rayon R = 40 cm et de masse m = 100 kg, est soumis en rotation autour de son axe par
un moteur. Calculer le travail fourni par le moteur pour que la vitesse de rotation du disque passe de
120 tours par minute à 150 tours par minute.
Solution :
Calcul du moment d’inertie du disque :
JΔ = ½ .m.R² = ½ × 100 × (0,40)² = 8 kg.m²
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Objectifs spécifiques :
- Définir le champ de pesanteur uniforme
- Donner l’expression de l’énergie potentielle de pesanteur d’un solide dans un champ uniforme
- Exprimer la variation de l’énergie potentielle de pesanteur
- Donner l’expression de l’énergie potentielle élastique
Contenu (4 H)
1. Champ de pesanteur uniforme :
1.1. Définition du champ de pesanteur :
On appelle champ de pesanteur la région de l’espace dans laquelle l’effet d’attraction de la Terre
peut s’exercer sur un corps. Cette région est caractérisée par le vecteur-champ de pesanteur, noté 𝑔⃗.
Activité :
1.2. Caractéristiques du champ de pesanteur 𝒈 ⃗⃗⃗ : -En utilisant la définition du
Le champ de pesanteur, en un point M donné, a les caractéristiques poids, représenter les poids des
suivantes : corps ci-dessous, placés aux A ;
- une origine : le point M ; B ; C et D autour de la Terre.
- une direction : la verticale du lieu (droite OM reliant le point M au -En déduire, à chaque point, la
représentation du champ de
centre O de la Terre) ; pesanteur 𝑔⃗.
- un sens : du point vers le centre de la Terre ; -Donner les caractéristiques du
- une valeur ou intensité (exprimé en N/kg) champ de pesanteur 𝑔⃗.
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Remarques :
a) Par convention, on prendra la référence des énergies potentielle au sol où z o = 0 ; dans ce cas en
un point M :
𝑬𝒑𝒑 = 𝒎. 𝒈. 𝒛
(Epp : en Joule ; masse : en kg ; g : en N/kg et z : en m)
Dans les deux cas, l’énergie potentielle élastique (Epe) est donnée par :
𝟏 𝑥 = 𝐿 − 𝐿𝑜 ∶ 𝑠𝑖 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑙𝑙𝑜𝑛𝑔é
𝑬𝒑𝒆 = . 𝒌. 𝒙𝟐 𝑎𝑣𝑒𝑐 |
𝟐 𝑥 = 𝐿𝑜 − 𝐿 ∶ 𝑠𝑖 𝑙𝑒 𝑟𝑒𝑠𝑠𝑜𝑟𝑡 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑟𝑖𝑚é
Epe : en Joule ; k : en N/m et x : en mètre.
Exercice d’application :
La longueur à vide du ressort d’un fusil à flèchette est 10 cm. Par introduction de la flèche, le ressort
se comprime et sa longueur devient L = 6 cm.
Calculer l’énergie élastique du système (k = 200 N/m).
Solution :
Le raccourcissement x = L – Lo = 0,06 – 0,1 = - 0,04 m.
1
L’énergie élastique : 𝐸𝑝𝑒 = 2 . 𝑘. 𝑥 2
1
𝐸𝑝𝑒 = . 200 × (−0,04)2 = 1600 𝐽
2
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Objectifs spécifiques :
- Définir l'énergie mécanique d'un solide.
- Exprimer l'énergie mécanique d'un solide
- Appliquer la conservation de l'énergie mécanique.
- Appliquer la non conservation de l'énergie mécanique.
Contenu (4 H)
1. Energie mécanique d’un solide :
1.1. Définition : L’énergie mécanique d’un solide est la somme de l’énergie cinétique (Ec) et l’énergie
potentielle (Ep) que possède ce solide : Em = Ec + Ep .
1.2. Expression :
Soit un solide, de masse m, placé à un point d’altitude z et animé d’un mouvement à la vitesse 𝑣⃗.
Si on prend le sol comme référence des altitudes, l’énergie mécanique de ce solide est donné par :
𝟏
𝑬𝒎 = 𝒎𝒗𝟐 + 𝒎. 𝒈. 𝒛
𝟐
2. Conservation de l'énergie mécanique :
Activité :
2.1. Activité : Dans le champ de pesanteur uniforme,
1er cas : solide en chute libre : un solide (S) de masse m = 5 kg, placé
Force appliquée : poids 𝑃⃗⃗ en un point A d’altitude hA = 3,2 m, est
a) Calcul de ECA ; EpA et EmA : lâché sans vitesse initiale. Le solide (S)
m = 5 kg ; g = 10N/kg; arrive au sol en un point B (hB = 0) avec
une vitesse vB = 8 m/s.
vA = 0 et hA = 3,2 m.
On prendra g = 10N/kg
ECA = ½ .m.vA² = 0 J Calculer l’énergie cinétique, l’énergie
EpA = m.g.hA = 160 J potentielle de pesanteur et l’énergie
EmA = ECA + EpA = 160 J mécanique du solide (S) :
b) Calcul de ECB ; EpB et EmB : a) Au point A.
m = 5 kg ; g = 10N/kg; vB = 8 m/s et hB = 0 m. b) Au point B du sol.
ECB = ½ .m.vB² = 160 J ; EpB = m.g.hB = 0 J c) Que peut-on dire de l’énergie
mécanique du solide ?
EmB = ECB + EpB = 160 J.
c) EmA = EmB : l’énergie mécanique du solide se conserve au cours du déplacement.
e
2 cas : Solide se déplaçant sur un plan incliné sans frottement :
Forces appliquées : le poids 𝑃⃗⃗ et la réaction 𝑅⃗⃗ du plan.
En appliquant le théorème de l’énergie cinétique entre A et B, on a :
ΔEC = ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊𝑅⃗⃗ = 𝑃. ℎ + 0
Or h = zA – zB, on a alors :
𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑚𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) ⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑚𝑔𝑧𝐴 − 𝑚𝑔𝑧𝐵
⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝐸𝑝𝐴 − 𝐸𝑝𝐵
⇔ 𝐸𝐶𝐵 + 𝐸𝑝𝐵 = 𝐸𝐶𝐴 + 𝐸𝑝𝐴 ⇔ 𝑬𝒎𝑩 = 𝑬𝒎𝑨 ∶ 𝒍′ é𝒏𝒆𝒓𝒈𝒊𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒔𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒆𝒓𝒗𝒆
3e cas : Pendule
Forces appliquées : le poids 𝑃⃗⃗ et la tension 𝑇
⃗⃗ du fil de suspension.
En appliquant le théorème de l’énergie cinétique entre A et B, on a :
ΔEC = ∑ 𝑊𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 ⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑊𝑃⃗⃗ + 𝑊 𝑇⃗⃗ = 𝑃. ℎ + 0
Or h = zA – zB, on a alors : 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝑚𝑔(𝑧𝐴 − 𝑧𝐵 ) = 𝑚𝑔𝑧𝐴 − 𝑚𝑔𝑧𝐵
⇔ 𝐸𝐶𝐵 − 𝐸𝐶𝐴 = 𝐸𝑝𝐴 − 𝐸𝑝𝐵 ⇔ 𝐸𝐶𝐵 + 𝐸𝑝𝐵 = 𝐸𝐶𝐴 + 𝐸𝑝𝐴 ⇔ 𝑬𝒎𝑩 = 𝑬𝒎𝑨
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Thème 2 : ELECTRICITE
Volume horaire : (1ère C : 28 H / 1ère D : 24 H)
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Objectifs spécifiques :
- Définir le champ électrostatique.
- Définir le vecteur champ électrostatique.
- Exprimer la relation 𝐹⃗ = 𝑞𝐸⃗⃗ ;
- Donner les caractéristiques du vecteur champ électrostatique 𝐸⃗⃗ ;
- Donner l'unité de l'intensité du vecteur champ électrostatique 𝐸⃗⃗.
- Définir un champ électrostatique uniforme.
- Exprimer la d.d.p. entre deux points A et B d'un champ électrostatique uniforme.
- Donner l’expression de l’énergie potentielle d'une charge électrostatique entre deux points A et B.
- Appliquer la conservation de l’énergie.
Contenu (8 H)
1. Champ électrostatique :
Activité :
1.1. Mise en évidence A l’aide d’un pendule
électrostatique muni d’une
boule chargée :
1er cas : on isole la boule
chargée suspendue au
pendule dans un endroit
loin d’une autre charge
2e cas : on approche à la
boule chargée un bâton
d’ébonite chargé par
Figure (1) : Le pendule est isolé dans le vide. Le pendule reste en frottement.
équilibre. Décrire dans les deux cas
Figure (2) : En approchant le bâton chargé, le pendule s’écarte : la boule le comportement de la
est soumise à une force électrostatique (𝐹⃗ ). boule.
On dit alors :
Dans le 1er cas, le champ électrostatique n’est pas mis en évidence.
Dans le 2e cas, la présence du bâton frotté révèle l’existence d’un champ électrostatique (ou
électrique) dans la région du pendule. Ce champ électrostatique est mis en évidence par la répulsion
de la boule.
1.2. Définition du champ électrostatique :
On dit qu’il existe un champ électrostatique dans une région de l’espace si une charge électrique
placée en un point de cette région est soumise à une force d’origine électrostatique.
1.3. Le vecteur champ électrostatique :
En tout point M du voisinage de la Terre, un corps de masse m est soumis à son poids :
𝑃⃗⃗ 𝑔⃗ ∶ 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑑𝑒 𝑝𝑒𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑛 𝑀
𝑃⃗⃗ = 𝑚. 𝑔⃗ ⇔ 𝑔⃗ = | 𝐼𝑙 𝑛𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑜𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑀
𝑚
𝐼𝑙 𝑛𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑚 𝑝𝑙𝑎𝑐é𝑒 𝑒𝑛 𝑀
Par analogie :
Si en un point M de l’espace où existe un champ électrostatique, on y place successivement les
charges q1 puis q2 puis q3 … et on détermine les forces électrostatiques 𝐹⃗1 ; 𝐹⃗2 ; 𝐹⃗3 … s’exerçant sur
ces charges, on constate que :
𝐹⃗1 𝐹⃗2 𝐹⃗3
= = = 𝐸⃗⃗ (𝑀)
𝑞1 𝑞2 𝑞3
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Donc, en tout point M du voisinage d’un corps chargé, règne un champ électrostatique 𝐸⃗⃗ . Un corps
de charge q, placé au point M, est soumis à une force 𝑭 ⃗⃗ qui dépend de la charge q et du champ 𝐸⃗⃗
⃗⃗⃗
⃗⃗(𝑴) |𝑬(𝑴): 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑠𝑡𝑎𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒𝑛 𝑀
⃗⃗ = 𝒒. 𝑬
𝑭
𝐿𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑛𝑒 𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑 𝑝𝑎𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑞
Le vecteur champ électrostatique en un point M est défini comme la force par unité de charge :
⃗𝑭⃗
⃗𝑬⃗(𝑴) =
𝒒
1.4. Caractéristiques du vecteur champ électrostatique :
Si q est une charge placée en un point M où règne un champ électrostatique 𝐸⃗⃗ , elle est soumise à la
force 𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗⃗ .
-𝐸⃗⃗ et 𝐹⃗ sont colinéaires (même droite d’action)
-Sens de 𝐸⃗⃗ : même sens que 𝐹⃗ si q > 0 ;
-Sens opposé de 𝐹⃗ si q < 0.
𝐹
- Intensité : 𝐸 = |𝑞| , en Newton par Coulomb (N/C) ; (mais elle est surtout exprimée en Volt
par mètre (V/m). Activité :
1.5. Exemples de représentation du champ : Considérons une charge qA
placée au point A et une
charge q placée en un point
M de l’espace.
Représenter, au point M, la
force électrostatique F⃗⃗
(l’action de la charge qA sur
la charge q), puis le champ
électrostatique 𝐸⃗⃗ créé par la
charge qA au point M.
Remarque : (sachant que 𝐹⃗ = 𝑞. 𝐸⃗⃗ ).
-Le champ créé par une charge électrique positive est divergent (il s’éloigne de la source)
-Le champ créé par une charge électrique négative est convergent (il se dirige vers la charge source)
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Objectifs spécifiques :
- Tracer la caractéristique U = f(l) d'un récepteur non ohmique à partir d'un montage.
- Exploiter la caractéristique d’un récepteur non ohmique.
- Définir la f.c.é.m.
-Exprimer la loi d’Ohm pour un récepteur non ohmique
- Exprimer le bilan énergétique dans un circuit électrique.
-Exprimer le bilan énergétique dans un circuit électronique (transistor).
- Donner les raisons de la différence entre les puissances d'entrée et de sortie au niveau d'un A.O
Contenu (7 H)
1. Caractéristique d’un récepteur non ohmique :
1.1. Définition du récepteur :
Un récepteur est un convertisseur d'énergie qui consomme de l'énergie électrique et la transforme en
une ou plusieurs autres formes d'énergies (mécanique, thermique, chimique, ...).
Un récepteur est un dipôle qui, hors circuit, ne présente aucune tension à ses bornes.
Exemples de récepteurs : moteur électrique ; électrolyseur.
Si la tension UCD augment alors, la tension UAB aux bornes du récepteur varie aussi.
On relève aux bornes d'un récepteur les valeurs suivantes :
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Calcul des valeurs des puissances 𝒫𝑅1 et 𝒫𝑅2 consommées dans les deux résistances :
𝒫𝑅1 = 𝑅1 × 𝐼𝐵 2 = 8000 × (100. 10−6 )2 = 𝟖. 𝟏𝟎−𝟓 𝑾 ⇒ 𝒫𝑅1 = 𝟎, 𝟎𝟖 𝒎𝑾
𝒫𝑅2 = 𝑅2 × 𝐼𝐶 2 = 100 × (0,015)2 = 𝟎, 𝟎𝟐𝟐𝟓 𝑾 = 𝟐𝟐, 𝟓𝒎𝑾
Calcul de la valeur de la puissance 𝒫𝑇 dissipée dans le transistor
𝒫𝑇 = 𝑈𝐵𝐸 . 𝐼𝐵 + 𝑈𝐶𝐸 . 𝐼𝐶 = 0,7 × 100. 10−6 + 7,5 × 0,015 ⇒ 𝒫𝑇 = 0,11257 𝑊 = 𝟏𝟏𝟐, 𝟓𝟕 𝒎𝑾
Bilan énergétique de ce circuit :
𝒫1 + 𝒫2 = 0,15 + 135 = 135,15 𝑚𝑊
𝓟𝑹𝟏 + 𝓟𝑹𝟐 + 𝓟𝑻 = 𝟎, 𝟎𝟖 + 𝟐𝟐, 𝟓 + 𝟏𝟏𝟐, 𝟓𝟕 = 𝟏𝟑𝟓, 𝟏𝟓 𝒎𝑾
On vérifie que la somme des puissances fournies par les générateurs est égale à la somme des
puissances consommées dans les résistances et la puissance dissipée dans le transistor.
-La puissance consommée dans l’ensemble des résistances et la charge (𝓟𝟏 + 𝓟𝟐 + 𝓟𝒖 = 52 mW)
est supérieure à la puissance 𝓟𝒈 = 4 mW fournie par le générateur.
La différence est fournie par l’alimentation continue non dessinée dans le circuit.
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Chapitre 3 : Condensateur
Objectifs spécifiques :
- Définir un condensateur.
- Symboliser un condensateur.
- Citer quelques exemples de condensateurs.
- Réaliser le montage de la charge et de la décharge d'un condensateur.
- Interpréter la charge et la décharge.
- Définir la capacité d'un condensateur.
- Exprimer la capacité d'un condensateur. - Donner l'unité de la capacité.
- Réaliser l'association en série et en parallèle des condensateurs.
- Exprimer la capacité équivalente des associations.
- Exprimer l'énergie emmagasinée dans un condensateur.
- Faire qualitativement le bilan énergétique dans un circuit contenant un condensateur
- Brancher correctement un condensateur électrochimique.
- Mesurer la tension aux bornes du condensateur à l'oscilloscope.
- Réaliser le montage dérivateur en suivant un schéma donné.
- Visualiser à l'oscilloscope la tension d’entrée VE(t) et la tension de sortie Vs(t).
- Déterminer la fréquence, la période, et la tension à l'aide de l'oscilloscope.
- Réaliser le montage intégrateur en suivant un schéma donné.
- Visualiser à l'oscilloscope la tension d’entrée VE(t) et la tension de sortie Vs(t).
- Distinguer un montage dérivateur d'un montage intégrateur à partir d'un schéma.
- Reconnaître qualitativement sur les oscillogrammes le rôle dérivateur ou intégrateur du montage.
- Réaliser le montage d'une alimentation stabilisée à partir d'un schéma fourni.
- Retrouver, nommer et indiquer le rôle des différents composants à partir d'un schéma fourni.
- Vérifier que l'alimentation réalisée est bien continue et stabilisée.
- Retrouver la fonction des différents composants à partir d'oscillogrammes.
- Distinguer un générateur de tension d'un générateur de courant.
Contenu (9 H)
1. Condensateur :
1.1. Définition et symbolisation du condensateur :
a. Définition :
Un condensateur est un composant électrique constitué d’un ensemble de deux armatures
conductrices séparées par un milieu isolant appelé diélectrique.
Le terme condensateur donné au composant vient du fait qu’il a la possibilité d’accumuler de
l’électricité.
b. Symbolisation :
Par convention le condensateur est représenter par :
c. Exemples de condensateurs :
Condensateurs non polarisés : Ils n'ont pas de plus, pas de
moins donc ils n'ont pas des sens de montage.
(voir figures ci-contre)
Condensateurs polarisés :
Dans ce cas, il faudra respecter l'orientation des bornes : mettre
le (+) au (+) et le (-) au (-) du générateur. Sinon, on risque de
détruire le condensateur.
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b. Observations :
- Si on ferme l’interrupteur K1, l’ampèremètre indique le passage d’un bref courant et la lampe L1
brille. La tension UAB augmente progressivement jusqu’à atteindre la valeur de UPN puis elle demeure
constante : le condensateur s’est chargé.
- Le condensateur étant chargé, on ouvre K1 et on ferme l’interrupteur K2 alors, la lampe L2 brille de
façon instantanée et l’ampèremètre indique un bref courant en sens inverse du courant de la charge et
la tension UAB s’annule très vite : le condensateur s’est déchargé.
c. Interprétation :
Lorsqu’on ferme K1, le courant qui circule de A vers B, entraine :
-l’apparition d’une charge positive + Q sur l’armature A
-la création d’une charge négative – Q sur l’armature B.
Donc : QA = Q et QB = - Q.
Remarque :
La charge Q d’un condensateur reçu par un condensateur pendant un intervalle de temps Δt, peut être
calculée par :
𝑄 ∶ 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑟𝑒ç𝑢 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑛𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡 ∆𝑡
𝑸 = 𝑰. ∆𝒕 | 𝐼 ∶ 𝐼𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡 (𝑒𝑛 𝐴)
∆𝑡 ∶ 𝐼𝑛𝑡𝑒𝑟𝑣𝑎𝑙𝑙𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠 (𝑒𝑛 𝑠)
b. Expression et unité :
𝐪 𝑺𝒊 𝑼𝑨𝑩 > 0, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞 > 0
𝐂= ⇒ 𝐪 = 𝐂. 𝑼𝑨𝑩 |
𝑼𝑨𝑩 𝑺𝒊 𝑼𝑨𝑩 < 0, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞 < 0
La charge q en Coulomb (C) ; la tension UAB en Volt (V) et la capacité C en Farad (F)
NB :
On utilise couramment des sous-multiples : mF ; μF ; nF ; pF
1 mF (millifarad) = 10-3 F ; 1 μF (microfarad) = 10-6 F ;
1 nF (nanofarad) = 10-9 F; 1 pF (picofarad) = 10-12 F.
Exercice d’application :
Calculer la capacité C d’un condensateur chargé sous la tension U = 50 V. A la fin de la charge,
l’armature positive porte la charge q = 2,25.10-4 C.
Solution :
q q 2,25.10−4
La capacité C = . AN : 𝐶 = = = 𝟒, 𝟓. 𝟏𝟎−𝟔 𝑭
U U 50
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Exercice d’application : Les caractéristiques d'un condensateur sont les suivantes : épaisseur du
diélectrique e = 0,2 mm ; permittivité relative de l'isolant : εr = 5 ; surface des armatures S = 0,5 m².
1. Calculer la capacité de ce condensateur. On donne : ε0 = 8,84. 10-12 F/m.
2. Calculer la charge du condensateur soumis à la tension de service Us = 100 V.
Solution :
𝑆
1. Calcul de la capacité : 𝐶 = 𝜀0 𝜀𝑟 𝑒
0,5
𝐴𝑁: 𝐶 = 8,84. 10−12 × 5 × = 0,11. 10−6 F = 𝟎, 𝟏𝟏 𝛍𝐅
0,2. 10−3
2. Calcul de la charge du condensateur : 𝑞 = 𝐶𝑈 = 0,11. 10−6 × 100 = 𝟎, 𝟏𝟏. 𝟏𝟎−𝟒 𝑪
2. Association de condensateurs :
2.1. Condensateurs en série :
a. Propriétés du montage :
►Deux condensateurs en série, initialement déchargés, portent la même charge q lorsqu’ils sont sous
tension.
►Le condensateur équivalent porte la même charge q que chacun de deux condensateurs placés en
série : q = q1 = q2 et est soumis à la tension U = U1 + U2.
b. Schéma du montage :
40
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D’une manière générale, pour n condensateurs des capacités C1, C2 … Cn, disposés en série, le
condensateur équivalent a une capacité C telle que :
𝒏
𝟏 𝟏 𝟏 𝟏 𝟏
= + + ⋯+ =∑
𝑪 𝑪𝟏 𝑪𝟐 𝑪𝒏 𝑪𝒊
𝒊=𝟏
d. Intérêt de l’association en série : On utilise cette association lorsque chaque condensateur dont
on dispose ne peut supporter la tension totale U.
D’une manière générale, pour n condensateurs des capacités C1, C2 … Cn, disposés en parallèles, le
condensateur équivalent a une capacité C telle que :
𝒏
𝑪 = 𝑪𝟏 + 𝑪𝟐 + ⋯ 𝑪𝒏 = ∑ 𝑪𝒊
𝒊=𝟏
41
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On constate que la puissance fournie par l’alimentation est équitablement répartie entre la
résistance et le condensateur.
c) –Calcul de l’énergie emmagasinée dans le condensateur à la fin de la charge :
A la fin de la charge : UC = E = 5 V.
1 1
ℰ𝐶 = 𝐶. 𝑈𝐶2 = 𝐶. 𝐸 2 = 0,5 × 8. 10−9 × 52 = 𝟏𝟎−𝟕 𝐉
2 2
- Calcul de la charge q du condensateur :
1 𝑞²
ℰ𝐶 = . ⇒ 𝑞 = √2. 𝐶. ℰ𝐶 ⇒ 𝑞 = √2 × 8. 10−9 × 10−7 = 𝟒. 𝟏𝟎−𝟖 𝑪
2 𝐶
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b. Période et fréquence :
La tension d’entrée (en dents de scie) est une fonction périodique.
1
Sa période T est déterminée sur l’écran et on déduit sa fréquence N par la relation : 𝑁 = 𝑇
Par exemple si la sensibilité horizontale est 5 ms / div, alors :
𝑻 = 𝟒 𝒅𝒊𝒗 = 𝟒 × 𝟓 𝒎𝒔 = 𝟐𝟎 𝒎𝒔 = 𝟎, 𝟎𝟐 𝒔
La fréquence est :
𝟏 𝟏
𝑵= = = 𝟓𝟎 𝑯𝒛
𝑻 𝟎, 𝟎𝟐
La tension de sortie (en créneaux) est aussi périodique.
Elle a la même période et la même fréquence que la tension d’entrée.
43
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Remarque :
𝒅𝑼
La tension de sortie est proportionnelle à la dérivée ( 𝒅𝒕𝒆) de la tension d’entrée Ue : on
dit que le montage est dérivateur.
Ce montage permet de transformer une tension triangulaire en tension en créneau.
Remarque :
Ce montage, dit montage intégrateur, permet de transformer une tension en créneau en une
tension triangulaire.
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b)- Le pont de diodes, appelé « pont de Graetz » : il permet de redresser la tension sinusoïdale
alternative obtenue à la sortie du transformateur : on obtient, à la sortie du pont, une tension
périodique de signe constant.
Le pont des diodes conserve les alternances positives et redresse les alternances négatives.
En effet :
-Pour l’alternance positive, le courant circule de A vers B (sens des potentiels décroissants) : le
courant va de A à C à travers D1 ; du point C, il traverse la résistance (dans le sens descendant) et
atteint le nœud D ; puis il traverse D3 qui le conduit au nœud B. Dans ce cas :
𝑒 = 𝑢𝐷1 + 𝑠 + 𝑢𝐷3 ⇒ 𝒔 = 𝒆 𝑐𝑎𝑟 𝑢𝐷1 = 𝑢𝐷3 = 0 (𝑑𝑖𝑜𝑑𝑒𝑠 𝑖𝑑é𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡)
-Pour l’alternance négative, le courant circule de B vers A, en suivant le trajet : de B à C (à travers
la diode D2), puis de C à D (à travers la résistance R est parcouru dans le sens descendant), en fin de
D à A à travers la diode D4. Dans ce cas :
𝑢𝐵𝐴 = −𝑒 = 𝑢𝐷2 + 𝑠 + 𝑢𝐷4 ⇒ 𝒔 = −𝒆 𝑐𝑎𝑟 𝑢𝐷2 = 𝑢𝐷4 = 0
45
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ou
Symbole ou
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Thème 3 : OPTIQUE
Volume horaire : (1ère C : 32 H – 1ère D : 23 H)
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Contenu (05 h)
1. Lois de la réfraction de la lumière :
1.1. Mise en évidence de la réfraction de la lumière :
Expérience : On envoie un faisceau incident vers la surface de l’eau.
Le rayon SI est dit incident et le rayon IR est appelé rayon
réfracté,
L’angle i1 est l’angle d’incidence, et i2 est l’angle de réfraction.
Observation : Une partie de la lumière incidente pénètre dans l’eau en changeant de direction : c’est
le phénomène de réfraction.
48
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Exploitation de l’activité :
► Si le rayon incident passe du milieu le moins réfringent (n1) au milieu le plus réfringent (n2) avec
n2 > n1 : Le rayon réfracté se rapproche de la normale (l’angle incident est > à l’angle réfracté)
► Si le rayon incident passe du milieu le plus réfringent (n2) au milieu le moins réfringent (n1) tel
que n2 > n1 : Le rayon réfracté s’éloigne de la normale (l’angle incident est > à l’angle réfracté)
► Les rayons incident et réfracté sont contenus dans le même plan, appelé plan d’incidence.
► En utilisant une de ces construction, établissons une relation entre n1 ; n2 sin(i1) et sin(i2) :
Du triangle rectangle IPH, on a :
IH
sin(𝑖1) = ⇒ IH = n1 . sin(𝑖1 ) (1)
n1
Du triangle rectangle IRH, on a :
IH
sin(𝑖2 ) = ⇒ IH = n2 . sin(𝑖2 ) (2)
n2
De (1) 𝑒𝑡 (2), on a la relation ∶ 𝐧𝟏 . 𝐬𝐢𝐧(𝒊𝟏 ) = 𝐧𝟐 . 𝐬𝐢𝐧(𝒊𝟐 )
1.3.2 Enoncés des lois de Descartes-Snell :
1ère loi : Le rayon réfracté appartient au plan d’incidence (défini par le rayon incident et la normale).
2e loi : Pour deux milieux transparents donnés, le rapport du sinus de l’angle d’incidence au sinus de
l’angle de réfraction est constant quelle que soit la valeur d’angle d’incidence.
𝐬𝐢𝐧𝐢𝟏 𝐧𝟐
= ⇔ 𝐧𝟏 𝐬𝐢𝐧𝐢𝟏 = 𝐧𝟐 𝐬𝐢𝐧𝐢𝟐
𝐬𝐢𝐧𝐢𝟐 𝐧𝟏
Avec n1 : indice de réfraction du milieu du milieu (1) et n2 : indice de réfraction du milieu (2).
49
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3. Réflexion totale :
3.1. Mise en évidence du phénomène de réflexion totale :
On considère le passage de la lumière d’un milieu (1) à un autre milieu (2) moins réfringent que (1).
Exemple : passage de la lumière du verre (n1 = 1,5) à l’air (n2 = 1).
Si la lumière passe du milieu le plus réfringent au milieu le moins réfringent tel que l’angle incident
dans le milieu est supérieur à l’angle de la réfraction limite, alors tous les rayons incidents ne peuvent
plus être transmis dans le milieu le moins réfringent. Les rayons sont totalement réfléchis dans le
milieu incident : on dit qu’il y a réflexion totale
Exercice d’application :
50
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Contenu (13 h)
1. Généralités :
1.1. Définitions :
Une lentille est un milieu homogène, transparent, limité par deux dioptres sphériques ou un dioptre
plan et un dioptre sphérique.
51
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b) Principe de la construction :
– Tout rayon incident passant par le centre optique O de la lentille n’est pas dévié.
– Tout rayon incident parallèle à l’axe optique est dévié et rencontre l’axe en F’ (foyer image).
– Tout rayon incident passant par le foyer objet F ressort parallèle à l’axe optique.
52
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53
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a) Le grandissement linéaire 𝜸 :
C’est le rapport entre les longueurs algébriques de l’image A’B’ et de l’objet AB.
En considérant les triangles (OAB) et (OA’B’), on a d’après le théorème de Thalès :
b) Formule de Descartes :
En utilisant la figure précédente et le théorème de Thalès :
̅̅̅̅̅
A′B′ ̅̅̅̅̅
F′A′ ̅̅̅̅̅
OA′ ̅̅̅̅̅̅
F ′ A′ ̅̅̅̅̅
OA′ ̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅̅
F ′ O + OA′ ̅̅̅̅̅
OA′ ̅̅̅̅̅
OA′
= ⟹ = ′ ⟹ = ⟹ =1+
̅̅̅̅
AB ̅̅̅̅̅
F′O ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
FO ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
F′O ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
F′O
̅̅̅̅̅
OA′ ̅̅̅̅̅
OA′ 1 1 1 1 1 1
=1+ En divisant par ̅̅̅̅̅
OA′ on a ∶ = + ⇔ − ′=−
̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
F′O ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅ OA′ ̅̅̅̅̅F′O ̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
OA ̅̅̅̅̅
OF′
𝟏 𝟏 𝟏
𝐒𝐨𝐢𝐭 − = ∶ 𝐟𝐨𝐫𝐦𝐮𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐣𝐮𝐠𝐚𝐢𝐬𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐃𝐞𝐬𝐜𝐚𝐫𝐭𝐞𝐬
̅̅̅̅̅
′
𝐎𝐀 𝐎𝐀 ̅̅̅̅ ̅̅̅̅̅
𝐎𝐅 ′
OA = p ; ̅̅̅̅̅
En posant ̅̅̅̅ OA′ = p′ et ̅̅̅̅̅
OF′ = f, on a :
𝟏 𝟏 𝟏
′
− =
𝐩 𝐩 𝐟′
Remarque :
La lentille et l’objet étant donnés (f et p connus en grandeur et signe), la formule de Descartes
permet de calculer la valeur algébrique de p’, donc de préciser la position et la nature de l’image.
Exercices d’application :
Exercice 1 :
Soit O le centre optique d’une lentille convergente. Un objet AB situé à ̅̅̅̅ OA = -30 cm a une image
̅̅̅̅̅
A’B’ telle que OA′ = - 60 cm.
a. Quelles sont la nature de l’objet et de l’image ?
b. En utilisant la formule de conjugaison, calculer la distance focale de la lentille
c. Calculer la taille de l’image sachant que la taille de l’objet vaut 2 cm.
Exercice 2 :
Soit O le centre optique d’une lentille à distance focale f = - 15 cm. Un objet AB est tel que
̅̅̅̅
OA = + 10 cm.
a. Quelles est la nature de la lentille ?
b. Quelle est la nature de l’objet ?
c. En utilisant la formule de conjugaison, déterminer la position et la nature de l’image.
AB si ̅̅̅̅̅
d. Calculer ̅̅̅̅ A′B′ = + 4cm.
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3. Vergence :
3.1. Définition et expression de la vergence :
La vergence, notée C, est égale à l’inverse de la distance focale.
𝟏
𝐂=
𝐟′
Si la distance focale (f) est exprimée en mètre, la vergence est exprimée en dioptrie (symbole : δ)
Exercice d’application :
La distance focale d’une lentille est f = + 20 cm.
- Quel est le type de cette lentille ?
- Calculer sa vergence C.
- Les lentilles sont aussi utilisées dans certains appareils d’observation : loupe ; microscope ;
lunettes astronomiques.
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Contenu (05 h)
1. Dispersion de la lumière blanche :
1.1. Prisme :
Un prisme est un bloc de verre taillé, composé classiquement de trois faces sur une base généralement
triangulaire. C'est un instrument optique utilisé pour réfracter la lumière, la réfléchir ou la disperser.
En passant à travers le prisme, la lumière blanche est transformée en lumières colorées : on dit que le
prisme décompose la lumière blanche.
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Exercice d’application :
Un rayon incident SI aborde la première face d’un prisme d’angle au sommet A = 60° et d’indice
n = 1,5 avec une incidence i = 30°. Le rayon SI est contenu dans le plan de
section principale.
1°) Reproduire la figure et, en appliquant les lois de Descartes, tracer le rayon
réfracté et le rayon émergent.
2°) a. En utilisant la loi de la réfraction de Snell-Descartes, calculer la valeur de
l’angle de réfraction r.
b. Sachant que l’angle au sommet du prisme A = r + r’. En déduire la valeur de
l’angle d’incidence r’. Calculer la valeur de l’angle d’émergence i’.
3°) Calculer l’angle de déviation D formé par le rayon émergent avec la direction du rayon incident.
Solution :
1°)
2°)
a) Calcul de l’angle de réfraction r :
La loi de réfraction, au point d’entrée, s’écrit :
sin(i) sin(30°)
sin(i) = n. sin(r) ⇒ sin(r) = = = 0,33 ⇒ r = sin−1 (0,33) = 𝟏𝟗, 𝟐𝟔°
n 1,5
b) Déduction de l’angle d’incidence r’ :
A = r + r ′ ⇒ r ′ = A − r = 60° − 19,26° = 𝟒𝟎, 𝟕𝟒°
Calcul de la valeur de l’angle d’émergence i’ :
n. sin(r′) = sin(i′) ⇒ sin(i′) = 1,5 × sin(40,74°) = 0,97 ⇒ i′ = sin−1 (0,97) = 𝟕𝟓, 𝟗𝟑°
3°) Calcul de l’angle de déviation D :
D = i + i′ − A ⇒ D = 30 + 75,93 − 60° = 𝟒𝟖, 𝟗𝟑°
2. Diffraction de la lumière :
2.1. Lumière monochromatique :
Une lumière monochromatique est une lumière qui ne contient qu'une seule radiation.
Le laser génère une lumière monochromatique qui est constituée d'une radiation unique
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Exemple :
Lorsqu’on interpose une substance entre une
source à spectre continu et un système dispersif
(prisme), cette substance ne laisse pas passer
toutes les radiations : le spectre obtenu est
constitué de raies noires se détachant sur un
spectre coloré.
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