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Application des lois de Newton aux mouvements

circulaires uniformes
Déterminer, à partir des lois de Newton, les caractéristiques des mouvements
circulaires uniformes d’un système dans un champ uniforme

1. Généralités sur les mouvements circulaires


1.1. Paramètres cinématiques
Un mouvement circulaire est un mouvement dont la trajectoire est un arc de
cercle.
La position d’un mobile en mouvement circulaire peut être repérée par :

1.2. Mouvement circulaire uniforme


Un mobile est animé d’un mouvement circulaire uniforme si sa trajectoire est un
arc de cercle et que le module de son vecteur vitesse reste constant pendant le
mouvement.
Pour un tel mouvement, on a :

L’accélération angulaire d’un mouvement circulaire uniforme est nulle. Le


vecteur accélération se réduit donc à la composante normale toujours dirigée
vers le centre de la trajectoire : on dit que l’accélération est centripète.
1.3. Période d’un mouvement circulaire uniforme
La période est l’intervalle de temps pendant lequel le mouvement se reproduit.
La période d’un mouvement circulaire uniforme est la durée qu’un mobile met
pour effectuer un tour complet.

2. Applications des lois de newton à l’étude des mouvements circulaires


uniformes
2.1. Mouvement d’un satellite
Considérons un satellite S de masse m, évoluant sur une orbite circulaire à la
distance r=R+h du centre de la O de la terre avec une vitesse constante V. Il est
soumis à la seule action de son poids. L’étude de son mouvement peut se faire
dans le référentiel géocentrique considéré comme galiléen.

Seule la composante tangentielle de l’accélération est nulle. Le mouvement du


satellite est donc circulaire uniforme.
Remarque : Pour montrer qu’un mouvement est circulaire uniforme, il suffit de
montrer que le produit scalaire  
2.1.1. Expression de la vitesse du satellite
Soit V la vitesse linéaire du satellite. On sait que la composante normale an de
l'accélération est liée à cette vitesse par la relation : 

La vitesse varie en sens contraire avec l’altitude h.


2.1.2.  Période révolution du satellite
La période T de révolution du satellite est la durée d’un tour complet autour de
la terre.

La période varie dans le même sens que l’altitude.


Un satellite géostationnaire est un satellite qui tourne dans le plan équatorial,
dans le même sens que la terre et avec la même vitesse angulaire qu’elle. Un tel
satellite parait fixe dans le référentiel géocentrique galiléen.
Les satellites géostationnaires sont utilisés pour les communications
intercontinentales. Leur période de révolution vaut un jour sidéral soit 86164s.
Exercice d’application
Le 22 février 1986, la fusée ARIANE 3 plaçait sur une orbite circulaire, à
l’altitude de 832km, un satellite spot. G étant la constante de gravitation
universelle, la valeur du champ gravitationnel pour des points d’altitude h par

rapport à la terre est donnée par la relation :    où MT est la masse


de la terre et RT le rayon de la terre, supposée sphérique et homogène.
1.  Déterminer l’expression de g en fonction de RT, h et go (g0 la valeur du champ
gravitationnel au sol).
2. Un satellite artificiel de masse m décrit autour de la terre une orbite circulaire
de rayon 
r = (RT + h), où h représente l’altitude du satellite par rapport à la terre.
2.1.  Nommer le référentiel approprié à l’étude du mouvement du satellite. 
2.2. Montrer que le mouvement circulaire du satellite est uniforme.
2.3. Déterminer l’expression de la vitesse V du satellite sur son orbite en
fonction de g, RT, et h. Calculer sa valeur pour le satellite spot.
3.1. Définir la période de révolution T d’un satellite.
3.2. Déterminer son expression en fonction de go, RT et h.
4.1. Quand dit-on qu’un satellite est géostationnaire ?
4.2. Le satellite spot est-il géostationnaire ?
 On donne : go =9,8 m.s-2 ; RT = 6,38.103 km ; Durée du jour sidéral : 86164s
2.2. Mouvement d’un véhicule dans un virage
Considérons un cycliste qui aborde en roue libre (sans pédaler), un virage
circulaire de rayon r. Appliquons au centre d’inertie G du système (homme-
vélo) de masse M, le TCI dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
Les forces appliquées à l’ensemble sont : la réaction R de la piste et le poids
P de l’ensemble. Il vient donc que 
Si la route est parfaitement horizontale et qu’il n’ya pas de frottement, la
réaction est perpendiculaire a la piste et il n’y a aucun mouvement du cycliste
suivant la verticale.
Le mouvement du cycliste est nécessairement rectiligne uniforme, le cycliste ne
peut donc pas prendre le virage.
Le cycliste ne peut prendre le virage que si la somme    des forces
appliquées au système est centripète. Pour cette raison, la réaction R doit être
inclinée d’un angle α par rapport à la verticale. Deux cas sont possibles :
- soit il ya des frottements, le cycliste peut alors s’incliner sans risque de
dérapage
- soit la piste est inclinée d’un angle α par rapport à l’horizontale.

L’angle α ne dépend que de la vitesse V et du rayon de courbure r du virage.


2.3. Pendule conique
Un pendule conique est formé d’une petite boule de masse m, suspendue à un fil
de longueur l et de masse négligeable dont l’autre extrémité est accroche à une
tige  verticale, solidaire de l’arbre d’un moteur.
Lorsqu’on lance le moteur, le fil s’écarte de la tige pour une vitesse angulaire   
supérieure à une certaine valeur limite 
L’angle d’inclinaison α croit jusqu'à ce que la vitesse angulaire   devienne
constante de valeur ω.
Pendant que la boule tourne autour de l’axe vertical d’un mouvement de rotation
uniforme, le fil engendre un cône de révolution de demi-angle au sommet α. Le
centre d’inertie G décrit alors un cercle horizontal de centre O et de
rayon r=lsinα.

Remarque : On peut également retrouver ces relations en projetant la relation


traduisant le TCI 

2.4. Mouvement d’une particule chargée dans un champ magnétique uniforme


La trajectoire de la particule dans la zone où règne le champ magnétique est un
arc de cercle de rayon R.
- Vitesse angulaire

- La déflexion magnétique
Au-delà du point de sortie S, la particule n’est plus soumise à aucune force  car
le champ B est nul. Son mouvement devient donc rectiligne uniforme. Elle suit
alors la tangente en S a l’arc de cercle.
La déviation angulaire infligée à la particule par le champ magnétique est
l’angle α entre les tangentes en O et en S au cercle trajectoire. Cette déviation
permet de trouver la déflexion magnétique P0P ou Dm sur l’écran.
Dans le triangle O’P0P, on peut écrire :

La déflexion magnétique est proportionnelle au champ magnétique qui la


produit.

Le mouvement des particules dans un champ magnétique uniforme trouve une


application dans : le spectrographe de masse, les cyclotrons (accélérateurs
cycliques de particules chargées), les déflexions magnétiques dans un téléviseur
et les déviations des particules de haute énergie en physique nucléaire (chambres
à bulles).
 

Exercice d’application
 

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