Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION .................................................................................................. 4
1- Le domaine public naturel.............................................................................. 5
2- Le domaine public artificiel de l’Etat .............................................................. 5
III _Servitude de domanialité publique ........................................................... 6
2- Autorité compétente pour la gestion du domaine public ............................... 8
3- Obligation d’entretien du domaine public ..................................................... 8
1- Utilisation générale du domaine public .......................................................... 8
2- Utilisation privative du domaine public .......................................................... 8
3- Occupation du domaine public dans un but d’intérêt privé individuel ........... 9
1- Protection pénale......................................................................................... 10
2- Protection civile ........................................................................................... 10
VIII- L’expropriation ...................................................................................... 10
1- Expropriation pour cause d’utilité publique ................................................. 10
I/Définition ................................................................................................... 12
II/Mode d’acquisition du domaine de l’Etat ................................................. 13
MODALITE DE CESSION DES TERRAINS DANS LES ZONES URBAINES .............. 19
I/Lettre d’attribution .................................................................................... 19
II/Arrêté de construction provisoire ............................................................. 19
CPFH : Conservation de la Propriété Foncière et de l’Hypothèque ................. 20
IV/Le transfert .............................................................................................. 21
1- Transfert de la lettre d’attribution ........................................................... 22
2- Transfert de l’arrêté de concession provisoire ......................................... 22
3- Transfert de l’arrêté de concession définitive .......................................... 22
V/Bail emphytéotique .............................................................................. 22
MODALITES DE CESSION DES TERRES DU DOMAINE PRIVE DE L’ETAT DANS LES
ZONES RURALES............................................................................................... 24
I/Définition du domaine foncier rural ........................................................... 24
1
II/Composition du domaine foncier rural ..................................................... 24
III/Propriétés du domaine foncier rural ........................................................ 25
VI/Composition et attribution du CGFR ........................................................ 29
Chapitre III : LES REGIMES FONCIERS................................................................ 31
I) Le régime foncier coutumier ................................................................... 32
1) Historique ......................................................................................... 32
2) Caractéristiques du régime foncier coutumier : RFC ......................... 32
3) Transaction des terres du domaine coutumier ................................. 33
II) Le régime foncier du code civil Napoléonien (français) ........................ 34
1) Historique ......................................................................................... 34
2) Caractéristiques du code civil napoléonien ....................................... 34
III) Le régime foncier de l’immatriculation ................................................ 35
1) Historique ......................................................................................... 35
2) Les principes fondamentaux du RFI .................................................. 36
3) Les effets de l’immatriculation .......................................................... 37
CHAPITRE IV : PROCEDURE D’ACQUISITION DE LA PROPRIETE DES TERRAINS
DOMANIAUX EN ZONE URBAINE ...................................................................... 39
I) Le dossier technique ............................................................................... 39
1) Définition .......................................................................................... 39
2) Composition...................................................................................... 39
II) La procédure de délivrance de l’ACD ................................................... 39
III) Les acteurs de la chaine foncière ......................................................... 40
IV) Les caractéristiques et avantages de la reformes ................................. 41
1) Les caractéristiques .......................................................................... 41
2) Les avantages .................................................................................... 41
V) Cas des terrains spécifiques ................................................................. 42
1) Caractéristiques principales .............................................................. 42
2) Procédure d’obtention des actes ...................................................... 42
LE TITRE FONCIER............................................................................................. 49
2
LE CADASTRE ................................................................................................... 53
PROPRIETES BATIES ......................................................................................... 59
3
INTRODUCTION
4
En côte d’ivoire fond donc partir du domaine publics les biens donc
identifiés par les textes. Il suffit de s’en tenir à l’énumération On distingue
deux types de domaine public :
➢ Le domaine public naturel
➢ Le domaine public artificiel
1- LE DOMAINE PUBLIC NATUREL
➢ Les rivages de la mer jusqu’à la limite des plus hautes eaux marrées plus
une zone de 100m
➢ Les cours d’eau navigables et flottables jusqu’à la hauteur des eaux
coulant à plein bord plus une zone de 25m
➢ Les sources et sources d’eau non navigables ni flottable jusqu’à la
hauteur des eaux coulant à plein bord
➢ Les lacs, les étangs, les lagunes jusqu’aux plus hautes eaux avant
débordement plus une zone de 25m de large sur chaque rive extérieure
sur chacun des bords des îles
➢ Les nappes aquifères souterraines quel que soit leur provenance, leur
profondeur, leur nature ➢ Les mines.
2- LE DOMAINE PUBLIC ARTIFICIEL DE L’ETAT
Le domaine public artificiel est le domaine dont les limites ont été définies
par l’homme notamment à partir des plans d’aménagement (plan de
lotissement par exemple) font partir du domaine public artificiel. Ce sont :
5
➢ Les lignes téléphoniques, télégraphiques, radiophoniques et leurs
dépendances
➢ Les ouvrages d’utilité publique en vue du transport des forces
hydrauliques et de l’énergie électrique
➢ Les ouvrages de fortification des forces militaires
➢ Les places de guerre occupant une zone de 250m sont déclarées
domaine public artificiel de l’Etat.
Remarque
Une servitude d’après l’article 637 du code civil est une charge imposée sur un
fond dit fond servant au profit d’un autre fond dit fond dominant appartenant
à un autre propriétaire.
Si l’Etat a des droits sur son domaine public il en dispose également sur les
propriétés des particuliers sous forme de servitude. Les servitudes sont donc
des charges que l’Etat impose aux particuliers. On distingue trois types de
servitude :
➢ Une servitude de passage de 10m de large le long des cours d’eau non
navigables ni flottables
➢ Les servitudes générales au profit des équipements publics
6
Ces servitudes sont définies comme étant des servitudes de passage,
d’imposition, d’appuis et de circulation. Elles sont prévues au profit de
l’aménagement, de l’entretien et de l’exploitation de l’équipement public (les
conduites des égouts, les dispositifs des voies de communication, les lignes
électriques, téléphoniques, les conducteurs, les forces hydrauliques lorsqu’ils
sont placés dans le domaine public)
Les servitudes ne créant pas de problème aux particuliers et qui ne portent pas
atteinte ni sur les terrains clôturés, ni sur les dépendantes immédiates des
terrains d’habitation sont exercés d’office par le fonctionnaire concerné.
Toutes les autres servitudes (créant des problèmes) sont exercées avec l’accord
du propriétaire ou sur décision ministérielle prises après 5 ans.
7
Remarque
Quand il s’agit du domaine public artificiel, l’Etat crée les limites alors que
dans l’autre cas, l’Etat constate les limites.
Le domaine public est par définition l’ensemble des biens affectés à l’usage
du public. Cependant les particuliers ont le droit d’en jouir dans les conditions
ci-après :
8
➢ Après une enquête de commodo et d’incommodo (Se dit d'une enquête
destinée à déterminer les avantages et les inconvénients d'un projet soumis à
l'administration) et si l’enquête ne révèle aucune opposition ou si les
oppositions ont été réglées à l’amiable
➢ Cette autorisation d’occupation n’est que précaire et révocable
➢ L’annulation d’autorisation de l’occupation ne donne droit à aucune
indemnisation pour les constructions et aménagements réalisés.
L’occupant doit laisser les lieux dans leur Etat antérieur.
➢ Une redevance annuelle est payée d’après l’ordonnance du 18 MAI
1961.Trois tarifs sont prévus :
• Terrain à usage agricole et forestier : 2 ,5% de la valeur vénale
• Terrain à usage civil et commercial : 5% de la valeur vénale (prix auquel
est normalement vendu)
• Pour les stations-services : une redevance d’une part de 10000 à 40000F
suivant la situation du terrain et d’autre part une redevance
proportionnelle de 2OF LE LITRE DE CARBURANT.
L’article 14 du régime domanial site l’accès des chemins de fer, des cours
d’eaux, des extractions de pierre ou de sable, des kiosques, des abris… dans ce
cas, le droit d’occupation est strictement personnel limité aux besoins
indiqués. Il convient de préciser que l’autorisation d’occupation du domaine
public n’est que précaire et révocable et cette révocation ne peut intervenir
qu’en cas de besoin général. L’administration n’est pas en droit d’annuler une
occupation d’occupant selon son bon vouloir.
Les lenteurs dans les procédures judiciaires ne sont pas compatibles avec les
nécessités de protection du domaine public. Si par exemple une route est
obstruiez par une occupation irrégulière ou par une construction ; il n’est pas
possible d’attendre la fin de la procédure judiciaire pour rétablir la circulation.
9
C’est pour cela que le législateur a prévu une protection pénale et une
protection civil au domaine public.
1- PROTECTION PENALE
➢ Amande
➢ Emprisonnement
➢ Dommage et intérêt
➢ Démolition des travaux au frais des contrevenants.
2- PROTECTION CIVILE
VIII- L’expropriation
10
Elle constitue une procédure par laquelle l’Etat peut forcer un particulier à lui
céder des propriétés lorsqu’il y’a utilité publique déclarée moyennant une juste
et préalable indemnité. Cette procédure comporte donc 3 éléments :
11
I/Définition
12
On distingue deux types de domaine privé de l’Etat :
➢ Le domaine privé de l’Etat dans les zones rurales est géré par le
Ministère de l’agriculture
➢ Le domaine privé de l’Etat dans les zones urbaines est géré par le
Ministère en charge de la construction et de l’urbanisme
Le domaine privé de l’Etat étant soumis aux règlements de droit privé, l’Etat
peut devenir propriétaire comme 1 simple particulier notamment sous les
formes ci-après (mode d’acquisition du droit privé) :
➢ Achat
➢ Echange
➢ Donation (Don à l’Etat)
➢ Legs
L’Etat peut également devenir propriétaire suivant des modalités qui ne sont
pas utilisables pour les particuliers et qui proviennent de sa qualité de
personne morale de droit administratif (mode d’acquisition de droit public) Ces
formes d’acquisition de droit sont :
13
Le reste est un mode d’acquisition à titre gratuite
L’expropriation est une procédure qui permet à une collectivité d’obliger une
personne priver a lui cédé ses droits immobilier sous réserve du payement
d’une juste et préalable indemnité.
Elle consiste en un processus par lequel l’état peut forcer un particulier lui
cédé ses propriétés. Cette procédure comporte trois éléments
fondamentaux :
- Un moyen de contrainte
- Elle suppose une utilité publique
- Elle oblige l’administration au payement d’une indemnité
L’utilité publique est déterminée après une procédure stricte qui aboutira au
transfert de propriété. La procédure d’expropriation pour cause d’utilité
publique comporte deux phases :
14
L’état de ci a initié une reforme domaniale dite reforme domaniale de l’arrêté
de concession définitive instituer par ordonnance n0 2013-481 du 02 juillet
2013
1- LES CARACTERISTIQUES DE LA REFORME ACD
- Obligation d’immatriculation préalablement à la signature de l’acte
- Obligation de publication au livre foncier préalablement à la remise de
l’acte au requérant
- Obligation de production d’acte authentique dans les transactions
foncières
NB : Sont interdit les actes sous seing privé (acte non officiel) et acte
administrative. La pleine propriété des terrains urbains du domaine urbain
de l’état est conférée uniquement par un arrêté de concession définitive
ACD. Toute demande d’ACD doit comporter un dossier technique dont la
composition est déterminée par un arrêté du ministre en charge de la
construction et de l’urbanisme
2- Le dossier technique
15
Le décret n02013-482 du 02 juillet 2013 portant modalité d’application de
l’ordonnance n0 2013-481 du 02 juillet 2013 fixant les règles d’acquisition de
la propriété des terrains urbains abroge les dispositions de l’article 36 de
l’annexe fiscal a la loi des finances n02002-156 du 15 mars 2002. La procédure
d’acquisition de la propriété des terrains urbains se présente de la façon
suivante :
- Terrain urbain non immatriculé (absence de titre foncier)
- Terrain urbain immatriculé (existence de titre foncier)
Remarque :
16
- La déconcentration de la gestion du domaine urbain par l’effet de la
délégation des pouvoirs de gestion aux services du M CLAU et de
signature au préfet.
- La levé de la contrainte de mise en valeur préalable pour obtenir la
concession définitive du terrain contrairement à l’ancienne procédure.
1- Caractéristique principale
- Terrains non cessibles et objet de contrat de location au terme d’une
procédure administrative.
- Bail emphytéotique permettant au locataire de mener son activité sur
l’espace concerné en ayant des droits très proches de la pleine
propriété mais limité dans le temps.
2- Procédure d’obtention des actes dans le cas des terrains spécifiques Les
actes délivrés sur les terrains spécifiques sont :
- Arrêté d’attribution avec promesse de bail
- Arrêté de concession provisoire avec promesse de bail
- Bail emphytéotique
17
De l’économie et des finances b- Arrêté de concession
provisoire avec promesse de bail et le bail emphytéotique
➢ Procédure classique de demande d’acte
➢ Elaboration du projet d’acte par la direction du domaine urbain
➢ La signature du ministre de la construction et de l’urbanisme
18
MODALITE DE CESSION DES TERRAINS DANS LES ZONES URBAINES
L’Etat peut céder des terrains à des particuliers sous différentes formes. La
procédure d’appropriation est instruite par le service du domaine urbain selon
3 phases successives :
➢ La lettre d’attribution
➢ L’arrêté de concession provisoire (ACP)
➢ L’arrêté de concession définitive remplacé par le certificat de propriété
• Les transferts
• Le bail emphytéotique
I/Lettre d’attribution
Remarque
Pour les zones de l’intérieur, les lettres d’attribution sont délivrées par le
Ministre si la surface excède 1 hectare.
C’est l’acte par lequel l’administration entend consolider le droit détenu par
une personne titulaire d’une lettre d’attribution ou d’un permis d’habiter.
19
en valeur dans 1 délai fixé. Seul le Ministre de la construction ; de l’urbanisme
et de l’habitat est compétent pour établir les actes de possession provisoire
est un droit réel hypothécable. C’est un droit de surface (le titulaire est
propriétaire de ce qui se trouve sur le terrain et non le terrain lui-même). C’est
aussi un démembrement du droit de propriété. Il confère au titulaire les
attributs de la propriété.
20
x- Fiche de renseignement x- 1 calque
3- Frais à payer
➢ Confection d’un dossier technique : 60000f pour les terrains nus et
100000f pour les terrains bâtis
➢ Frais de dépôt des dossiers techniques : 20000f pour les personnes
physiques et 240000f pour les personnes morales
➢ Prix de cession : superficie en maître carré x 100f (valable pour
Yamoussoukro)
➢ La taxe d’établissement du titre foncier : superficie en maître carré x 10%
➢ Taxe de conservation foncière : superficie en maître carré x 1000 x 5%
➢ Taxe d’établissement du certificat de propriété : 15000f
IV/Le transfert
21
1- Transfert de la lettre d’attribution
Le transfert de la lettre d’attribution est interdit sauf dans les deux cas
suivants :
Le droit de concession provisoire est droit réel inscrit au livre foncier. On peut
autoriser le transfert, mais il convient de le subordonner à la production d’un
acte notarié authentifiant l’intension des particuliers. Dans ce cas précis, le
notaire fait une vente sous condition suspensive jusqu’à l’obtention du titre
foncier.
V/Bail emphytéotique
Le bail emphytéotique est donc une location à longue durée qui varie de 18 à
99 ans. Le bail emphytéotique à la différence du bail ordinaire est un droit réel
hypothécable. Il évite les spéculations sur le terrain dont la valeur dépend des
équipements publics. L’Etat demeure ainsi le 1er bénéficiaire du bail du point de
vue investissement. Il est moins coûteux et nécessite moins de frais. Le bail
emphytéotique n’est pas renouvelable selon les textes ; mais en pratique, il
peut l’être. Quand le bail n’est pas renouvelé, les édificateurs sur le terrain
reviennent au propriétaire (Etat).
22
➢ Ceux concédés par l’Etat
➢ Ceux concédés par les ports autonomes
23
DEUXIEME PARTIES
Le domaine foncier rural est constitué par l’ensemble des terres mises en
valeur ou non et quelque soit la nature de la mise en valeur. Il constitue un
patrimoine national auquel toute personne physique ou morale peut accéder.
Toute fois, seul l’Etat, les collectivités publiques et les personnes physiques
Ivoiriennes sont admis à en être propriétaire.
24
➢ Des terres ; propriétés des collectivités publiques et des particuliers ➢
Des terres sans maître
➢ Demande d’enquête
➢ Déroulement de l’enquête
➢ Validation de l’enquête
➢ Etablissement du certificat foncier
1-Demande d’enquête
25
➢ Des renseignements sur l’identité du demandeur
➢ La désignation sommaire du bien foncier rural
➢ Le choix par le demandeur du Géomètre expert
2-Déroulement de l’enquête
L’enquête aboutit à :
3-Validation de l’enquête
26
➢ La séance publique de présentation des résultats de l’enquête et de
l’ouverture d’un registre des accords et des oppositions émis par le
comité villageois de gestion foncière rurale
➢ La clôture de la publicité après une période de 3 mois à compter de la
date de séance publique au cours de laquelle les remarques formulées
sur le registre des accords et oppositions sont lues, discutées et
consignées dans un P.V signé par tous.
➢ Après clôture de la publicité, le P.V de publicité est remis au comité
villageois de gestion foncière rurale pour approbation et signature
éventuelle d’un constat d’existence continue et paisible de droit
coutumier.
Le plan du bien foncier est joint au certificat. Il est également joint au certificat
foncier un cahier de charge signé par le préfet départemental et le titulaire
précisant deux points :
27
❖ L’obligation de mise en valeur
❖ Le cas échéant, la liste des occupants de bonne fois non admis au
bénéfice du certificat
❖ Le cas échéant, l’existence de servitude particulière ou infrastructure
réalisée par l’Etat ou par des tiers dont l’usage est réglementé
❖ Les conditions d’immatriculation au livre foncier
V/Immatriculation d’un bien du domaine foncier rural (cas d’un terrain objet
d’un certificat foncier)
28
➢ En cas de certificat collectif ou d’indivision entre les héritiers,
l’immatriculation est faite après morcellement au nom des divers
membres ou au nom de l’Etat en cas de conflit
➢ Lorsque le titulaire n’est pas admis à être propriétaire du domaine
foncier rural, l’immatriculation est faite au nom de l’Etat avec promesse
de contrat de location
➢ Passé ce délai de 3 ans pour requérir l’immatriculation, celle-ci est faite
au nom de l’Etat sous requête du ministre de l’agriculture.
1-Composition du comité
29
2-Attribution du comité
3-Fonctionnement du comité
30
➢ La décision finale prise par le préfet de département est communiqué
aux structures concernées par les soins du sou- préfet dans un délai
d’une semaine à compter de sa date de réception et publiée si besoin est
31
I) Le régime foncier coutumier
1) Historique
32
✓ En vertu du caractère inaliénable de la propriété coutumière, les ventes
par les détenteurs coutumiers aux étrangers, à la communauté sont
nulles et de nullité absolue.
Cette nullité a été reprise par l’article 5 du décret foncier de 1932 qui stipule
que :
Lorsqu’un terrain doit être soustrait aux droits coutumiers, càd aux droits de
gestion du chef de village pour être vendu à un acquéreur, il doit être
immatriculé au préalable au nom du vendeur. L’immatriculation est la seule
procédure permettant de soustraire un terrain du droit coutumier car elle
permet de savoir, au cours d’une enquête publique et contradictoire de 3 mois
que les chefs coutumiers abandonnent toute revendication sur le terrain.
33
➢ Le déroulement de l’enquête
➢ La validation de l’enquête
1) Historique
Il est l’un des deux systèmes juridiques fondamentaux dans le monde à prouver
l’existence de la propriété individuelle. Ce système est connu sous le nom de
système napoléonien de 1804, mais il existait déjà avant napoléon dans la
coutume de la France de l’ancien régime ainsi qu’en Angleterre.
34
➢ Ce système ne comporte pas une preuve absolue de la propriété ;
seulement une présomption de la propriété. Si une contestation surgit
après l’expiration du délai de 30 ans, le tribunal saisit de ce litige, se
prononcera en faveur de celui qui l’a possédé de façon continue et
ininterrompue, paisible et sans équivoque. Cette méthode de preuve de
la propriété par la prescription acquisitive trentenaire oblige les notaires
à faire dans leurs actes toute l’historique de la propriété pendant 30 ans
REMARQUE
Les économistes et les banquiers ont fait des critiques en disant qu’ils ne
pouvaient prêter de l’argent au propriétaire si le gage (garantie d’une créance
par la remise d’une chose) hypothécaire était incertain. Il fallait donc trouver
une méthode de consolidation du droit de propriété dans un délai moindre que
celui de la prescription acquisitive trentenaire afin d’attirer les investisseurs.
Il a été donc adopté en C.V le régime foncier de l’immatriculation qui est le 3ème
régime applicable. Les deux autres régimes fonciers sont tombés en désuétude
à cause de leur insécurité en ce qui concerne l’identification du propriétaire.
1) Historique
Il faut préciser que le RFI est inspiré de ce qui existait dans certaines villes
allemandes depuis le moyen-âge, mais c’est surtout du système créé en
35
Australie en 1858 par TORRENS alors directeur des domaines. C’est pour ce
motif que l’on qualifie le RFI de système Torrens. Le système Torrens est une
procédure qui consiste à inscrire dans un registre public, les droits que l’on
exerce sur un bien en vue de le rendre ainsi opposable aux tiers Nous
examinerons en trois parties ce régime foncier :
✓ Le but du RFI est de garantir les droits de ceux qui en sont propriétaires.
Cette garantie se traduit par une sécurité qui n’existe pas dans les autres
régimes fonciers précités. La garantie de cette sécurité s’étend à
l’acheteur qui doit avoir la certitude qu’il deviendra propriétaire et qu’il
n’a pas acheté un bien litigieux
✓ Le moyen d’obtention de la garantie des droits réels est obtenu par la
publication ou l’inscription au livre foncier. Chaque double page du livre
foncier est consacré à une parcelle donnée. Elle est communément
appelée TITRE FONCIER.
✓ Avant d’inscrire les droits relatifs à une parcelle donnée à un livre
foncier, il faut les soumettre à une procédure spéciale d’enquête
publique avant immatriculation.
✓ Tout le monde c’est-à-dire les personnes mineures ainsi que les
personnes majeures peuvent bénéficier du régime de l’immatriculation
au même titre.
✓ L’immatriculation est facultative. Càd les immeubles qui sont placées
sous le régime du code civil ou coutumier peuvent demeurer
indéfiniment sous ces régimes fonciers respectifs, ils ne changent que
s’ils y trouvent leur intérêt. Ce principe tend à ne plus être vrai car de
plus en plus on tend vers l’obligation d’immatriculation des terres en
COTE D’IVOIRE. Cependant, l’immatriculation est obligatoire dans 2 cas:
36
➢ En cas d’aliénation ou Lorsqu’un terrain doit être soustrait du régime
foncier antérieur.
➢ L’immatriculation est définitive c’est –à-dire une fois qu’un immeuble
est immatriculé et inscrit au livre foncier, il n’est pas plus possible de le
ramener dans le régime foncier antérieur.
3) Les effets de l’immatriculation
37
La coutume reste applicable dans la mesure où elle n’est pas contraire
aux dispositions du décret foncier c- Les effets de l’immatriculation en
droit civil
Les dispositions du code civil restent applicables dans les mesures ou
elles ne sont pas contraires au décret foncier
Aucun droit réel n’est opposable au tiers s’il n’a pas été publié au livre
foncier
Aucun droit réel inscrit au livre foncier ne s’éteint sans radiation
régulière
38
CHAPITRE IV : PROCEDURE D’ACQUISITION DE LA PROPRIETE DES
TERRAINS DOMANIAUX EN ZONE URBAINE
Généralités
L’état de CI a initié une reforme domaniales de l’ACD, institué par
l’ordonnance n 2013-481 du 2 juillet 2013, la pleine propriété des
terrains urbains du domaine urbain de l’état est conférée par l’ACD.
Toute demande d’ACD doit comporter un dossier technique dot la
composition est déterminée par arrêté du ministre de la construction et
de l’urbanisme
I) Le dossier technique
1) Définition
2) Composition
39
2002. La procédure d’acquisition de la propriété des terrains urbains se
présente de la façon suivante :
Remarque :
➢ L’ACD est délivré par le ministre de la construction et de l’urbanisme
dans le district autonome d’Abidjan
➢ Pour tous les terrains urbains situés en dehors du district autonome
d’Abidjan, l’ACD est pris par le préfet, sous délégation du pourvoir du
ministre de la construction et de l’urbanisme
➢ Le préfet ne prend d’ACD que sur les lots affectés à l’habitation issue des
lotissements approuvés par le MCU et dont la contenance est inférieure
à un hectare (1ha)
Le système foncier ivoirien est géré par une chaine foncière administrative qui
collabore avec des partenaires extérieurs.
Les acteurs administratifs
Le MCU - Le ministre
- Le guichet unique
- La direction du domaine urbain DDU
- La direction de l’urbanisme DU
- La direction de la cartographie et de la topographie
Avant s’était - La direction du domaine de la conservation foncière
Le MEF de l’enregistrement et du timbre DDCFET
Maintenant - La direction du cadastre DC
SPMCBPE
40
Ministère de
l’intérieur et - Le préfet
de la sécurité
1) Les caractéristiques
2) Les avantages
41
V) Cas des terrains spécifiques
1) Caractéristiques principales
42
b- L’arrêté d’occupation de terrain à usage industrielle
➢ Mise en valeur industrielle du terrain
➢ Evaluation périodique de la mise en valeur industrielle du terrain
➢ Constat de mise en valeur
➢ Elaboration du projet de l’arrêté d’occupation de terrain à usage
industriel par l’AGEDI
➢ Signature de l’arrêté d’occupation de terrain à usage industriel par le
ministre chargé de l’industrie
➢ Transmission d’une copie de l’arrêté d’occupation de terrain à usage
industriel au ministère et structures suivantes : MCU, SPMCBPE et CEPICI
NB :
Le bénéficiaire d’une lettre d’autorisation de mise en valeur à
usage industriel est tenu de payer la redevance à partir de la date
de délivrance du permis de construire
L’arrêté d’occupation de terrain à usage industriel confère un droit
d’occupation du terrain pour une durée de 10 ans
c) Le bail emphytéotique
➢ Procédure classique de demande d’acte
➢ Elaboration du projet d’acte par l’AGEDI
➢ Signature conjointe pour le compte de l’Etat par le ministre chargé de
l’industrie et celui de la construction et de l’urbanisme
➢ Transmission d’une copie du bail emphytéotique au ministère et
structure suivante : MCU, SPMCBPE et le CEPICI
43
bail emphytéotique n’est pas renouvelé les édifications faites sur le fond
reviennent au propriétaire. L’Etat demeure ainsi le 1er bénéficiaire du
point de vue de l’investissement.
Le droit de propriété est un droit réel qui comporte 3 éléments :
• L’usus (l’usage directe de l’immeuble)
• Le fructus (le droit de jouir des fruits)
• L’abusus (le droit de disposer, de vendre)
44
3_Différentes procédures de création d’un titre foncier
La procédure d’immatriculation
La procédure de morcellement
La procédure de fusion.
❖ La procédure d’immatriculation
➢ La réquisition d’immatriculation
➢ La publicité de cette réquisition
➢ Le délai de trois mois pour recevoir les oppositions
➢ L’identification matérielle du terrain
➢ L’immatriculation du terrain au nom de l’Etat
➢ La phase judiciaire en cas d’opposition
a _ La réquisition d’immatriculation
✓ Le dossier technique
✓ La lettre d’attribution
✓ La photocopie de la pièce d’identité
✓ L’avis de servitude (MCUH : cas des terrains ruraux)
45
Pour les terrains urbains; il faut :
✓ Le certificat foncier
✓ Le permis d’habiter
➢ Le procureur de la république
➢ Le sous préfet
➢ Le domaine urbain ou rural selon la nature du terrain
➢ Le greffier du lieu ou se trouve le terrain
➢ Le requérant et les voisins éventuels
46
➢ Convocation individuelle au requérant et aux propriétaires limitrophes
connus
Ce n’est qu’au vue des vérifications effectuées sur le terrain que le géomètre
assermenté du cadastre rend compte au conservateur de la propriété foncière
sous forme de procès verbal de bornage. Ce p.-v. de bornage a la valeur
authentique d’un contrat d’huissier ou d’un acte notarié. Ce p.-v. autorise le
conservateur à créer le titre foncier au nom de l’Etat.
Après l’expiration du délai de trois mois pour recevoir les oppositions, après le
bornage contradictoire, l’immeuble est immatriculé au nom de l’Etat (on donne
un n° de titre foncier à l’immatriculation. Exemple : TF 2970 du n’zi Comoé).
Cette immatriculation consiste à faire l’inscription pour la première fois sur une
double page du livre foncier communément appelé TRITRE FONCIER. Cette
inscription donne naissance à la vie juridique de l’immeuble.
f_ La phase judiciaire
S’il existe des oppositions enregistrées pendant le délai de trois mois, constaté
aussi pendant le bornage contradictoire, le conservateur ne peut procéder à
l’immatriculation. Seul le tribunal peut décider. Il appartient au tribunal
d’accepter ou de rejeter les oppositions.
❖ Procédure de morcellement
47
On fait la procédure de morcellement lorsque la parcelle mère a été
immatriculée et qu’on en déduit une portion pour l’immatriculer à nouveau. En
d’autre terme, on procède par morcellement lorsque le terrain à immatriculer
se trouve à l’intérieur d’une parcelle déjà immatriculée.la procédure de
morcellement supprime les étapes suivantes :
➢ La publicité de la réquisition
➢ Le délai de trois mois pour faire opposition
❖ Procédure de fusion
La fusion est l’opération qui consiste à unir deux ou plusieurs titres fonciers
contigus appartenant au même propriétaire et bénéficiant des mêmes droits.
La procédure d’obtention d’un titre foncier par la fusion est la même que celle
par morcellement
➢ Recherche de volume : tous les titres fonciers sont inscrits dans le livre
foncier correspondant à la circonscription foncière concernée. Chaque
livre foncier forme un volume ou l’on peut inscrire 200 titres fonciers
(200 doubles pages). Lorsqu’on a un titre foncier, pour avoir une idée du
48
volume correspondant au livre foncier, on fait: (n° TF/200) +1=n° du
volume si le chiffre contient des décimales.
LE TITRE FONCIER
I_ Définition
49
II_ Les avantages offerts aux propriétaires
1- Elle est simplifiée car elle exige moins de formalité que par le passé. Sont
ainsi supprimé :
✓ L’obligation de mise en valeur ; c’est elle qui conditionne
l’accession à la pleine propriété. Désormais, un terrain nu peut
faire l’objet d’un titre foncier
✓ Le constat de mise en valeur
✓ L’arrêté de concession définitive
✓ La copie du titre foncier. Il est délivré en lieu et place un certificat
de propriété qui est établi à la demande du propriétaire
2- Elle est plus rapide, en effet, il est maintenant possible d’obtenir le titre
foncier en un temps record (3 mois) lorsque les dossiers déposés par le
demandeur sont complets
3- Elle est moins couteuse. Désormais les droits à payer sont calculés sur la
seule base de la valeur vénale du terrain
➢ Taxe d’établissement du titre foncier : 10% de la valeur vénale
➢ Taxe de la conservation foncière : 5% de la valeur vénale
50
➢ L’établissement du certificat de propriété : 15000f
Les droits sont classés en droit réel, droit de créance ou droit personnel et en
droit intellectuel. Nous allons nous limiter au droit réel. Ceux-ci se repartissent
en droits réels principaux, en droits accessoires ou suretés réelles.
Ils sont strictement définis par la loi. Le plus important est le droit de propriété.
On trouve à ses côtés ses démembrements qui sont l’usufruit ; la servitude…
I-Droit de propriété
51
Si le droit de propriété confère à son titulaire les pouvoirs les plus larges, il n’en
restera pas moins que l’usage qui en fait, connait des restrictions (« pour vue
qu’on n’en fasse pas un usage interdit par la loi »)
C’est un droit réel d’usage de jouissance (usus et fructus) à faible loyer, soumis
à publicité, conféré sur un immeuble par un long bail de 18 à 99 ans.
52
C’est un constat par lequel un débiteur remet une chose à son créancier pour
garantir le paiement de sa dette.
2- L’hypothèque
3- Le privilège
Le privilège est un peu une hypothèque mais lui, il met en jeu autant de
meubles que les immeubles du débiteur.
LE CADASTRE
I-Origine du cadastre
53
En effet, dès l’origine des sociétés, la possession de la terre a joué un rôle
essentiel ; elle constitue notamment une des bases de la richesse individuelle.
Il est donc aisé de comprendre pourquoi les collectivités ont pensé de tout
temps à opérer un prélèvement sur cette forme de richesse facile à déceler et
à identifier : c’est le point de départ de la CONTRIBUTION FONCIERE.
II-Définition du Cadastre
La notion du cadastre a évolué au fil des siècles soit pour s’adapter à des
besoins nouveaux, soit pour appliquer des techniques nouvelles. Toute fois, il
est possible de dégager une définition quelque soit le type du cadastre
envisagé:
54
c. L’opération de définition juridique qui permet de préciser le
statut des terres et de déterminer les droits et devoirs de
chacun.
1- origine
La C.I a profité des leçons tirées de ses difficultés lorsque le décret du 20 juillet
1900 a créé le RFI. Il n’a pas été envisagé de créer un cadastre général. La
méthode progressive a été utilisée. Le législateur n’a pas rendu obligataire
l’immatriculation des terrains cultivés et des parcelles habitées. Les opérations
de délimitation et de confection des plans ont été faites au fur et à mesure des
immatriculations volontaires des particuliers ou sur l’initiative de
l’administration des domaines. Il s’agissait donc d’un cadastre partiel qui n’a
pas pour but la constitution de l’état civil de la propriété foncière.
55
Des retards se sont donc accumulés en matière de réalisation du cadastre à
cause de l’insuffisance des Géomètres rattachés à la conservation foncière. La
loi des finances du 17 février 1962 et l’arrêté du 20 avril 1962 ont dégagé des
crédits nécessaires pour la création d’un service de cadastre au sein du
ministère de l’économie et des finances par la direction générale des impôts.
Le service prendra les attributions cadastrales du service topographique.
Depuis cette date, le cadastre connaîtra des fortunes diverses pour devenir
depuis 1998 une direction centrale au sein de la direction générale des impôts.
56
• La mission technique
• La mission foncière et juridique
• La mission fiscale apparue en 1962
A- Mission fiscale
Elle consiste à établir l’assiette des impôts fonciers sur les propriétés bâties,
non bâties.
57
Le recensement des immeubles bâtis et non bâtis est obtenu à partir du plan
de titre foncier ou plan cadastral fiscal (s’il existe).
Le plan cadastral fiscal permet d’identifier sans ambigüité les immeubles bâtis
et non bâtis.
L’article 146 du code général des impôts dit : la contribution foncière des
propriétés bâties est constituée de deux impôts distincts :
La base d’imposition est la valeur vénale. Le taux est de 1,5%. L’impôt est
liquidé à partir de la première année suivant l’année d’acquisition du terrain.
58
PROPRIETES BATIES
➢ 1erloué à 25000f/mois
➢ 2ème habité par le propriétaire lui-même
Habitat loué
59
60