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LE RISQUE SISMIQUE
ET LE REDEPLOIEMENT
DES ACTIVITES
ET DE L’URBANISATION
ALGERIE 2020
Volume 1
Juillet 2003
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
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SOMMAIRE
Avertissement ................................................................................. 01
Introduction.................................................................................... 02
1- La littoralisation du peuplement................................................................ 08
2- La littoralisation des activités et du potentiel économique.......................... 12
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Introduction
A partir de là, il faut donc bien savoir que compte tenu de cette vulnérabilité
sismique naturelle et structurelle, l’Algérie est malheureusement appelée à
connaître d’autres séismes d’importance variable comme elle peut également
faire les frais de l’effet de retour (ou effet feed back) de séismes en provenance
d’autres pays, du pourtour méditerranéen (ex : raz de marée).
Il est donc essentiel que l’Algérie qui ambitionne par ailleurs d’inscrire sa
trajectoire dans les catégories bien comprises de la modernité intellectuelle et
sociale, prenne enfin conscience du risque majeur que lui fait encourir la
réalité aléatoire de sa situation géophysique.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Outre l’objectif prophylactique proprement dit, ce qui est visé dans cette
entreprise didactique, est l’imbibation progressive des jeunes « apprenants » à
un savoir–faire en matière d’environnement, savoir - faire qui soit de nature à
favoriser l’émergence en société d’une culture écologique résultant d’une
« mentalisation » collective de ses valeurs ou de ce que l’on peut nommer
par « habitus écologique » (N. Toualbi).
C’est d’ailleurs à cet effet que, suite aux décisions des Conseils des Ministres
et du Gouvernement, il a été créé, auprès du Ministère de l’Aménagement du
territoire et de l’Environnement, un groupe d’experts chargé de proposer une
stratégie appropriée pour la prévention du risque sismique et le redéploiement
des activités et de l’urbanisation.
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des activités et de l’urbanisation
construction et enfin, l’éducation des populations à toutes les variables
écologiques et environnementales.
C’est dire le haut niveau des compétences réunies pour l’élaboration de cette
étude intitulée « risque sismique et occupation du territoire » et se compose de
trois parties.
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Quant à la troisième partie, elle aborde :
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PREMIERE PARTIE
RISQUE
SISMIQUE ET
OCCUPATION DU
TERRITOIRE
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Chapitre 1 : L’occupation déséquilibrée du territoire algérien
Cette littoralisation qui inclut par voie de conséquence, l’essentiel des grandes
infrastructures et équipements structurants du pays ainsi que ses principales
villes et métropoles, hypothèque évidemment face au risque sismique la
plus grande partie du potentiel économique du pays, indépendamment de
la menace qui concerne les populations elles-mêmes.
1- La littoralisation du peuplement
Il faut ajouter pour compléter ce tableau que malgré la relative stabilité des
proportions relatives de la population totale revenant à chaque ensemble (65
% pour la zone tellienne, 25 % pour les Hauts Plateaux et 10 % pour le Sud),
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le surpeuplement réel de la zone tellienne n’a pas en fait cessé de
s’alourdir, par rapport aux deux autres ensembles.
En valeurs absolues, les écarts de peuplement entre le Tell, les Hauts Plateaux
et le Sud ont en effet évolué comme suit, en millions d’habitants :
C’est ainsi qu’entre 1966 et 1998 l’écart démographique entre le Tell et les
Hauts Plateaux est passé de 7,5 à 11,1 millions d’habitants, alors que l’écart
Tell/Sud est passé de 10,1 à 16 millions d’habitants.
Exprimée en densité du peuplement, la projection tendancielle de cette
évolution souligne que face au risque sismique et à la vulnérabilité des
populations concernées, la situation sera de plus en plus préoccupante
pour l’avenir.
On note d’abord pour évaluer globalement l’exposition au risque, que sur les
579 villes que compte actuellement le pays, 361, soit plus de 60%
reviennent à la zone tellienne et plus de 100, dont trois des quatre grandes
métropoles (Alger, Oran, Annaba), reviennent à la seule zone littorale.
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La zone tellienne regroupe ainsi près des deux tiers des unités
industrielles du pays, alors que la zone littorale qui compte à elle seule
51 % de ces mêmes unités industrielles, concentre aussi l’essentiel des
grands complexes industriels du pays, notamment à Oran et Arzew, à Alger, à
Skikda et à Annaba.
Ces activités industrielles ont polarisé également vers les grandes villes
telliennes, les activités de service induites dont les activités du tertiaire dit
supérieur (sièges des grandes sociétés, grands établissements financiers et
bancaires, activités d’étude…), alors que malgré les efforts consacrés par l’Etat
au renforcement des équipements de base des régions intérieures, les Hauts
Plateaux et le Sud (sauf pour l’exploitation des hydrocarbures) n’arrivent
toujours pas à attirer l’investissement productif industriel et à fortiori les
activités du tertiaire supérieur.
Cette répulsivité des Hauts Plateaux et du Sud vis à vis des investissements
productifs qui continuent à se concentrer préférentiellement sur la frange
Nord du pays, est due évidemment à l’indigence de ces régions en moyens
de création de richesse, à savoir en grandes infrastructures et équipements
structurants également concentrés, pour l’essentiel et pour les plus
performants, sur la frange tellienne.
Pour les raisons climatiques connues de tous (95 % des eaux de ruissellement
liées à la pluviométrie reviennent à la seule zone tellienne), le Tell regroupe la
presque totalité des grands barrages hydrauliques réalisés, comme il
concentre la presque totalité des sites de barrages en cours de réalisation ou
envisagés.
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L’essentiel du potentiel économique localisé dans le Nord
A ces éléments s’ajoutent les concentrations que l’on note pour les grandes
villes et métropoles telliennes, en matière d’équipements structurants avec
notamment les plus grandes universités et la quasi-totalité des centres de
recherche, les principaux centres hospitalo-universitaires, l’essentiel des
établissements de formation professionnelle…
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Chapitre 2 : Le risque sismique en Algérie
S’il est vrai qu’avant la catastrophe d’El Asnam (10 octobre 1980, M=7.3), peu
de choses était connues de la sismicité algérienne, les leçons données par ce
séisme furent multiples et eurent un impact important. Ce séisme a permis de
démontrer scientifiquement que de violents séismes pouvaient se produire en
Algérie du Nord, que cette région subissait le rapprochement de la plaque
européenne, qu’il fallait renforcer la surveillance sismique du territoire, qu’il
fallait se munir de normes de construction parasismiques, qu’il fallait à tout
prix se doter d’un plan de réduction du risque.
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1- Historique de la sismicité en Algérie
Historiquement, l’Algérie est connue pour être une zone sismique très active.
Le catalogue de sismicité historique (Bennouar, 1994 ; CRAAG, 1994) ne
couvre qu’une infime partie de l’histoire de la sismicité de cette région. Les
investigations de paléosismicité effectuées après le séisme d’El Asnam ont
permis de révéler l’existence de traces d’anciens séismes (sismites) qui ont
affecté cette région (Meghraoui, 1988).
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Principaux séismes d’Algérie (1365-2001)
On peut avant tout, indiquer que dans ces cartes, les localisations
macrosismiques dues aux données historiques restent quelque peu imprécises
du fait de la disparité des données de base recueillies, mais aussi par le fait
que la période instrumentale en sismologie n’a débuté qu’au début du siècle
dernier. D’autre part, l’absence d’archives fiables et continues dans le temps
n’a pas permis de recenser l’ensemble des séismes qui se sont produits depuis
1365.
Cependant à partir des différentes cartes déjà établies, il est possible de savoir
où se produisent les séismes et de connaître leur ampleur. Nous pouvons
également identifier les sources sismogènes et établir une zonation
préliminaire du territoire.
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des activités et de l’urbanisation
Ainsi nous remarquons que la sismicité est concentrée dans la partie Nord,
alors que dans la partie saharienne, très peu d’événements sont recensés, la
région de la flexure sud Atlasique semblant être la région frontière entre les
deux domaines Nord et Sud.
Dans cette région Nord, il faut également remarquer que l’ensemble des
régions ne semblent pas être affectées de la même façon, puisque la région
Tellienne semble nettement plus sismique que la région des Hauts Plateaux ou
de l’Atlas Saharien.
Ce constat ne doit pas occulter le fait que beaucoup de zones restent encore
inexplorées du point vue sismique et tectonique et qu’une réévaluation du
potentiel sismique de certaines régions peut être envisagée dans le futur,
modifiant quelque peu les cartes déjà établies.
L’étude de la sismicité historique montre enfin que les séismes importants ont
souvent occasionné des dégâts importants et entraîné la perte de milliers de
personnes. Cela s’explique aujourd’hui par l’inadéquation du type de
construction de l’époque, non adapté aux normes requises pour des régions
concernées par les séismes. Il faut cependant signaler que ce n’est qu’au
vingtième siècle que sont apparues les premiers édifices répondant à des
normes techniques scientifiques dites parasismiques, permettant aujourd’hui
de vivre dans certains pays développés sans risquer trop de dommages.
On peut finalement affirmer que pour l’instant la région Tellienne est la plus
exposée (Zone III), la région des Hauts Plateaux et la région de l’Atlas
Saharien est également sujette à une faible sismicité (Zone II), la région
saharienne présente une sismicité nulle
De par les informations fournies par la sismicité historique et par les études
de sismotectonique, de sismologie, de paléosismologie, d’aléa sismique, nous
possédons aujourd’hui des indications importantes sur l’activité sismique en
Algérie du Nord.
Nous pouvons ainsi dire que cette activité se concentre essentiellement dans la
région Nord du pays, quoique de façon très épisodique, quelques
microsecousses sont enregistrées dans la partie saharienne. Dans la région
Nord, la région tellienne est la plus active. Le zonage effectué indique que les
régions d’El Asnam, Oran et Alger sont les régions les plus menacées
puisque dans ces zones, les séismes les plus importants se sont produits.
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L’analyse de la carte de sismicité de la région maghrébine montre que la
sismicité est localisée principalement dans les zones côtières, en mer d’Alboran
au Nord d’Oran et sur l’ensemble de la marge méditerranéenne. Cette sismicité
est liée aux mouvements tectoniques complexes de convergence de la plaque
africaine au Sud et de la plaque européenne au Nord. Elle est essentiellement
marquée par des séismes superficiels (profondeur inférieure à 20 km) qui
causent des dégâts considérables dans les zones épicentrales.
Jusqu’au 21 mai 2003, cette activité était localisée dans les régions de l’Ouest
algérien, d’Ech Cheliff et de la Mitidja à l’Ouest d’Alger. La région de l’Est
algérois, reconnue sismotectoniquement active depuis 1988 (Meghraoui 1988
– thèse d’Etat, Boudiaf, 1996 et 1998) a été sérieusement affectée le 21 mai
2003 par un tremblement de terre de Magnitude MI= 6,8 causant
d’importants dégâts humains et matériels.
Les autres régions du pays sont caractérisées par une sismicité diffuse
localisée dans les zones tectoniques et bassins quaternaires des régions des
Babors, du Hodna et du Constantinois.
Une importante activité sismique se trouve localisée dans les zones côtières et
en mer Méditerranée. Dans cette région de la Méditerranée occidentale, le
contact entre les plaques africaine et eurasienne, a souvent été simplifié et
souvent associé à la direction linéaire Est-Ouest que décrit la sismicité depuis
l’arc de Gibralatar à l’Ouest jusqu’à l’arc Calabro-sicilien à l’Est. Cependant,
« ce contact est beaucoup plus complexe et correspond à une
juxtaposition de blocs continentaux et océaniques, plus ou moins mobiles
et déformables ». Cette situation est marquée par la confrontation des deux
domaines stables et rigides formés par les plates-formes européenne et
africaine.
Dans certains cas, ils peuvent être violents comme ce fut le cas à El Asnam ;
ce séisme est d’ailleurs considéré comme le plus important qu’ait connu la
Méditerranée Occidentale.
Toutefois, les séismes algériens sont d’autre part superficiels ne dépassant pas
en profondeur les 15 km, ce qui les rend plus perceptibles par la
population et donc plus dangereux.
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des activités et de l’urbanisation
Tous les séismes récents ont souvent mis en relief des structures actives
non connues précédemment, indiquant la complexité de l’identification des
structures actives profondes. Il est donc important de noter que des efforts
importants doivent être réalisés pour localiser de nouvelles structures
actives.
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Nord sont causés par l’affrontement des plaques tectoniques africaine et
eurasiatique.
Cette confrontation, qui est d’environ 0,4 à 0,6 mm/ an, entraîne la
déformation des bordures septentrionale et méridionale des deux plaques
majeures sus-citées, conduisant à la formation des chaînes de montagnes
atlasique et alpine.
Elle montre que les régions d’El Asnam et Alger restent les plus exposées. Le
séisme du 21 Mai 2003 a montré des accélérations de 0.6 g qu’il s’agit
d’introduire aujourd’hui dans cette carte.
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des activités et de l’urbanisation
Aléa sismique Nord Ouest
Aléa sismique Nord Centre
Aléa sismique Nord Est
Ce constat ne doit pas occulter le fait que beaucoup de zones restent encore
inexplorées du point vue sismique. L’on s’aperçoit aujourd’hui que les
séismes les plus importants se sont produits dans des zones dont le
potentiel sismique a été souvent sous évalué.
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Les plus importants séismes d’Algérie de 1900 à 2003
Le Nord : zone de sismicité maximale
5- La vulnérabilité des territoires du Nord
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séisme majeur implique également, le risque de dommages économiques
graves outre les pertes en vies humaines.
Dans tous les ensembles très vulnérables de la zone tellienne, le risque d’un
séisme violent entraînant des effets collatéraux (accidents industriels, raz de
marée, …) est évidemment d’impliquer des pertes économiques graves,
mettant en cause aussi bien nos capacités de reconstruction que les
performances de notre appareil économique et nos capacités de développement
pour un temps plus ou moins long.
7- Le scénario catastrophe
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
7.1. Les objectifs de prévention d’une catastrophe
Les autorités de la ville devront disposer de tous les éléments qui leur
permettront de connaître et d'estimer les pertes à l'avance, avec une marge
d'erreur acceptable, et de prendre les mesures nécessaires, c’est à dire :
A titre d'exemple, les pertes qui ont été estimées sur la base d'une étude
menée en 1985 par Mr. Tebbal, prenant comme hypothèse un séisme
d'intensité MMI égale à VII, pourraient être les suivantes :
- Bab El Oued avec126 logements endommagés / Hectare
- Casbah avec 119 logements endommagés / Hectare
- Grande poste avec 106 logements endommagés / Hectare
- Sidi M’hamed avec 94 logements endommagés / Hectare
Une forte pollution marine est à craindre car des installations d’hydrocarbures
ont été endommagées, la raffinerie du port d’Alger est en ruine. On craint que
l’écosystème de la côte algérienne ne soit menacé de destruction. La caserne
de la protection civile du port n’existe plus.
Voilà un flash avec lequel une radio étrangère pourrait débuter son émission.
Ceci est hypothétique mais jusqu’à quel niveau ? Surtout si on sait que la
plupart des constructions de la ville d’Alger sont vétustes et souffrent du
manque d’entretien. La forte densité de population implique que les pertes
humaines seraient très importantes : Ceci pour les pertes directes. Les pertes
indirectes, pourraient elles aussi être catastrophiques pour le pays entier, car
beaucoup d’industries et de centres de décision sont concentrés dans la
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capitale et leurs pertes engendreraient des dislocations en aval très
difficilement maîtrisables, de même que les accidents industriels induits par le
séisme (explosions, contaminations) accroîtraient dans de grandes proportions
les dégâts globaux.
L’occurrence même très minime d’un tel événement impose ainsi, pour la
prévention du risque sismique, notamment dans les zones les plus vulnérables
comme les métropoles, de s’attacher d’urgence à l’allégement des
concentrations et surcharges qui pèsent sur les cadres urbains et au
confortement de toutes les constructions qui le nécessitent ainsi qu’à la
démolition de celles qui seraient irrécupérables ; ceci est une tâche prioritaire
de salut public.
Conclusion :
L’omniprésence du risque sismique et les lourdes menaces qu’il fait peser dans
les villes vulnérables du Nord sur les populations et les potentiels
économiques concentrés, exige comme présenté en deuxième partie, une
réaction forte de l’Etat, au niveau des mesures urgentes à arrêter pour une
mise à niveau des bases fondamentales de notre système de prévention du
risque sismique et dans le même temps au niveau des actions de plus longue
haleine qui permettront, grâce aux redéploiements qu’assurera l’option Hauts
Plateaux et Sud (O.H.P. Sud), de réduire les risques qui se concentrent sur la
frange littorale du pays et d’inscrire dans la durée notre capacité à prévenir et
à gérer les risque majeurs.
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des activités et de l’urbanisation
DEUXIEME PARTIE
LE RISQUE
SISMIQUE ET LA
PREVENTION
DES RISQUES
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des activités et de l’urbanisation
Chapitre 1 : Les dispositions du cadre législatif
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des activités et de l’urbanisation
Instrument clé de la stratégie nationale d’aménagement et de développement
durable du territoire, le schéma national d’aménagement du territoire (SNAT
2020) prend en charge ces objectifs et constitue le cadre de référence pour les
actions initiées par les pouvoirs publics.
Le SNAT est mis en œuvre par les schémas directeurs des grandes
infrastructures et des services collectifs d’intérêt national.
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des activités et de l’urbanisation
La réalisation de cette politique d’intérêt général implique la coordination entre
les actions de l’Etat, les collectivités locales, les associations avec pour
objectifs :
Par ailleurs, la loi (art.8) et le décret exécutif cité (art.3, 5, 17,18), fixent
également des prescriptions spécifiques aux terrains et constructions à usage
professionnel ou industriel.
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des activités et de l’urbanisation
Cependant, il est à noter que dans tous les cas, les normes techniques de
constructibilité dans les zones à risques ne sont pas prescrites.
C’est dans ce cadre que s’inscrit la loi relative aux conditions de création
des villes nouvelles et de leur aménagement.
Après avoir rappelé en substance que « la création des villes nouvelles s’inscrit
dans la politique nationale d’aménagement et de développement durable du
territoire, du fait des rééquilibrages de l’armature urbaine que visent ses
instruments », la loi relative aux conditions de création des villes nouvelles et
de leur aménagement fixe le cadre juridique de la politique nationale des villes
nouvelles qui marque une rupture par rapport au monde d’urbanisation par
densification et excroissances urbaines anarchiques en usage jusque là. Le
cadre ainsi fixé permet en effet de promouvoir un nouveau mode
d’urbanisation basé sur :
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- la promotion de l’urbanisation en profondeur : villes de la première
couronne (piémont des aires métropolitaines, villes nouvelles des 3° et
4° couronnes Hauts Plateaux et Sud).
Il confirme ainsi que « l’Etat et les collectivités locales sont tenus d’assurer la
prévention des risques naturels » (article 36).
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Risque sismique et redéploiement
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Il précise les obligations des collectivités territoriales en matière de prévention
des risques naturels, à savoir la nécessité :
- de faire établir et intégrer aux instruments d’urbanisme, la cartographie
complète des zones à risque (article 37) ;
- de veiller à l’entretien des installations et équipements qui interviennent
dans la prévention des risques naturels (article 38) ;
- de sensibiliser les populations à la prévention et à la lutte contre les
effets des risques naturels.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Chapitre 2 : Les enseignements des séismes successifs et du séisme
du 21 mai 2003 à Alger et Boumerdés.
Les enseignements des séismes successifs qu’a connu l’Algérie depuis 1980 et
du séisme du 21 mai 2003 à Alger et Boumerdés montrent malheureusement
que les prescriptions du cadre réglementaire qui découle du cadre législatif
précédent, en matière de construction et de règles parasismiques, sont
fréquemment mal appliquées voire ignorées.
Les résultats montrent aujourd’hui que toute cette stratégie est pour
l’essentiel restée lettre morte.
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- une réglementation de la construction appropriée ;
- une rationalisation de l’acte de construire impliquant la
délimitation sans équivoque des missions de chaque
intervenant, ainsi que sa responsabilité civile et pénale;
- un contrôle total des réalisations et de la qualité des
constructions, surtout en ce qui concerne la résistance des
bâtiments à l’action sismique.
2. Les expertises :
2.1.1- Introduction
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Risque sismique et redéploiement
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Dans les travaux de cette thèse, la région de Thénia-Boumerdes, à elle seule,
présentait un chapitre. Une publication scientifique de rang A (CNRS) a été
consacrée à cette région (Boudiaf et al., Terra Nova, 10, 236-244, 1998)
Le 9 septembre 1954 la ville d'El Asnam (alors Orléansville) avait déjà connu
un séisme destructeur (Ms=6.7) (1340 morts). La ville fut reconstruite sur la
base de normes parasismiques établies après ce séisme (PS-55). Le 10 octobre
1980, l'Algérie connaissait le séisme le plus important et le plus meurtrier de
son histoire. Le séisme d'El Asnam avec une magnitude de 7.3 s'est traduit
par la destruction de plus de 80% de la ville en faisant plus de 3500 victimes.
Par l'ampleur des dégâts qu'il a occasionné, ce séisme a montré que ces
normes n'étaient pas adaptées et surtout, que la magnitude maximale du
séisme de référence pour cette région avait été sous-estimée.
La plupart des séismes algériens anciens, même les plus importants, ne sont
pas associés à une faille connue.
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Risque sismique et redéploiement
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détruites. Jusqu’en 1996, aucune source sismogène autour d’Alger n’a
été clairement identifiée.
Pour définir les zones sources des séismes historiques de la région d'Alger
mais aussi pour définir les potentialités de certaines failles à produire des
séismes destructeurs, les travaux de Boudiaf se sont appuyés sur une
approche basée sur la corrélation entre l'analyse morphotectonique et la
distribution de la sismicité, dans cette même région.
Pour analyser cette région, l’analyse de la surface du sol s’est appuyée sur
l’utilisation de deux techniques complémentaires :
- la télédétection (Images Landsat et photos aériennes)
- les MNT ou Modélisation Numérique de la Topographie continentale à
différentes échelles et de la bathymétrie.
Les deux techniques utilisées dans cette approche combinées avec des
missions de terrain ont permis de localiser une des sources sismogènes de la
région d’Alger (région de Thenia-Zemmouri), de définir ses paramètres
géométriques (direction, longueur, pendage) et d'estimer la magnitude
maximale probable qui lui serait associée (carte géologique).
Son prolongement vers l'Ouest, en direction de Bordj El Bahri, est marqué par
un escarpement Plio-quaternaire rectiligne. Ce dernier forme un plateau
surélevé de 60 m environ d'altitude qui domine au Sud la plaine de la Mitidja.
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Risque sismique et redéploiement
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A l'Est de Thenia, la faille peut se suivre encore sur 2 km. Aucune observation
directe ne permet d'envisager son prolongement vers l'Est, au delà de la vallée
de l'oued Isser.
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Alger fut détruite à deux reprises lors des séismes du 10 mars 1673 et 03
février 1716. Ambraseys & Vogt (1988) placent l'épicentre de ces trois séismes
destructeurs au niveau d'Alger mais sans en préciser la source sismogène.
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Ces anomalies du réseau hydrographique suggèrent que la faille de Thenia,
orientée N120°, présente des mouvements récents en décro-chevauchement
dextre.
Plus au NW, dans la région de Boumerdès (anciennement Rocher noir), la faille
est moins marquée et se prolonge en direction NW vers Boumerdès. A l'Ouest
de Boumerdès, elle affecte des niveaux de sables rouges d'âge probable
Villafranchien.
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2.1.6.2- Les preuves morphologiques
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- La terrasse alluviale (ancien lit de l’oued Isser) la plus ancienne
forme le plateau de Ouled El Borr. Elle est, actuellement, soulevée à
plus de 200 m d’altitude. La terrasse la plus récente serait l’actuel lit
de l’oued Isser.
- de quatre niveaux de terrasses marines le long de la côte. La plage
actuelle et la plus ancienne plage actuellement soulevée (105 m
d’altitude). Il faut noter que lors du séisme du 21 mai 2003 la terrasse
marine actuelle (plage) s’est soulevée de 50 cm environ.
Phase 1 : L'oued Isser, qui s'écoulait dans son cours supérieur, depuis Souk
El Had jusqu'à Zemmouri, selon une direction NS se jetait à la mer au niveau
de l'actuelle embouchure de l'oued Meurdja (Est de Zemmouri). La terrasse T1
de Ouled Borr ne serait qu'un lambeau conservé de l'ancien lit de cet oued.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Phase 2 : Suite à un soulèvement rapide et brusque et à une croissance de la
faille vers le SE, l'oued Isser subit une déviation vers l'Est en direction de Si
Mustapha. Il abandonne, son ancien cours et reprend une direction qui
correspond à l'actuel alignement des terrasses T2 .
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
2.1.7- Conclusion
Estimation de la magnitude
L'estimation de la magnitude maximale que peut générer cette faille peut être
estimée si l'on connaît les paramètres géométriques de la faille tels que la
longueur totale de la faille et sa largeur.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Quel a été le rôle de cette faille dans l'histoire sismique de la région d'Alger? Le
séisme du 02 janvier 1365, qui avait été suivi par un important raz de marée
pourrait être mis en relation avec cette faille. D'ailleurs, le séisme de la baie
Alger de 1961, laisse supposer que la faille se prolonge en mer et qu'elle serait
à l'origine de la sismicité en mer au Nord d'Alger.
Par rapport à d’autres systèmes constructifs tels que les portiques, les
structures à voiles en béton armé présentent, particulièrement en zone
sismique, plusieurs avantages :
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 4.1 Bâtiment avec voiles en béton armé,
Fig. 4.2 Bâtiment en cours de construction
très bonne résistance à l’action sismique
avec voiles en béton armé, très bonne
résistance à l’action sismique
Fig. 4.3 Bâtiment en cours de construction Fig. 4.4 Détail de bâtiment en cours de
avec voiles en béton armé, très bonne construction avec voiles en béton armé
résistance à l’action sismique
Fig. 4.5 Bâtiments construits environ en 1960 Fig. 4.6 Bâtiment en cours de construction
avec grands panneaux préfabriqués dont la sauvegarde est due à la présence des
Bonne résistance à l’action sismique cages d’ascenseur en voile en béton armé (fig.
4.11 et 4.12)
- 54 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 4.7 Bâtiment en cours de construction Fig. 4.8 Bâtiment en cours de construction
dont la sauvegarde est due à la présence des dont la sauvegarde est due à la présence des
cages d’ascenseur en voile en béton armé cages d’ascenseur en voile en béton armé
Fig. 4.9 Bâtiment en cours de construction Fig. 4.10 Bâtiment en cours de construction
dont la sauvegarde est due à la présence des dont la sauvegarde est due à la présence des
cages d’ascenseur en voile en béton armé cages d’ascenseur en voile en béton armé
Fig. 4.11 La présence des voiles en béton armé Fig. 4.12 La présence des voiles en béton armé
au droit de la cage d’ascenseur à certainement au droit de la cage d’ascenseur à certainement
sauvé le bâtiment (fig. 4.6) de l’effondrement sauvé le bâtiment (fig. 4.6) de l’effondrement
- 55 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
• Mécanisme de ruine des structures à portiques et murs de remplissage
Qu’ils soient pris en compte ou non dans les justifications de résistance aux
efforts sismiques, les panneaux de remplissage en maçonnerie développent,
suivant leurs diagonales dans un sens puis dans l’autre, des bielles actives
fonctionnant en compression et constituant avec l’ossature un système
triangulé (Fig. 5.2).
- 56 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.2 Portique (poteaux – poutres) avant l’action sismique
Fig. 5.3 Sous l’action sismique formation d’une Fig. 5.4 Changement de direction du séisme :
diagonale comprimée et d’une diagonale tendue inversion des sollicitations des diagonales
Fig. 5.5 Après séisme, si le portique (poteaux et poutres) a été calculé et réalisé suivant les règles
parasismiques, le panneau en maçonnerie se trouve avec une fissuration en X
- 57 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Les poteaux d’angle sont les plus vulnérables :
En fait, l’effondrement s’est produit sous l’effet initial, bien avant que les
oscillations latérales aient atteint l’amplitude voulue, et il correspond à la
rupture fragile des poteaux encadrant les panneaux de maçonnerie.
Par ailleurs, le modèle de calcul doit tenir compte, de façon aussi fidèle
que possible, des éléments de remplissage, même lorsque la résistance de
ces derniers n’est pas prise en compte dans les calculs.
- 58 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.6 Dispositions constructives conformes aux règles PS :
- 59 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.7 Dispositions constructives NON - CONFORMES aux règles PS
- 60 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.8 Arrêt du coulage du poteau à environ 5 cm Fig. 5.9 Arrêt du coulage du poteau à environ 5 cm
sous la sous face de la poutre. Absence d’armatures sous la sous face de la poutre. Absence d’armatures
transversales dans le nœud. transversales dans le nœud.
Fig. 5.10 Arrêt du coulage du poteau à environ 5 cm Fig. 5.11 Endommagement à cause de l’absence
sous la sous face de la poutre. Absence d’armatures d’armatures transversales dans le nœud
transversales dans le nœud
Fig. 5.12 Effondrement à cause de l’absence Fig. 5.13 Effondrement à cause de l’absence
d’armatures transversales dans le nœud et dans la d’armatures transversales dans le nœud et dans la
zone critique du poteau zone critique du poteau
- 61 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.14 Talonnette et enrobage des armatures de 8 Fig. 5.15 Talonnette de 10 cm en mortier de très
cm au lieu de 2 cm mauvaise qualité
Fig. 5.16 Béton de mauvaise qualité, absence Fig. 5.17 Béton de mauvaise qualité, présence du
d’armatures dans la zone critique, talonnette de 6 papier en-dessous de la talonnette de 6 cm
cm
Fig. 5.18 Insuffisance d’armatures transversales, Fig. 5.19 Insuffisance d’armatures transversales,
béton de mauvaise qualité, rupture au droit de la béton de mauvaise qualité, rupture au droit de la
surface de reprise surface de reprise
- 62 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.20 Effondrement à cause de l’absence Fig. 5.21 Effondrement à cause de l’absence
d’armatures transversales dans le nœud et dans la d’armatures transversales dans le nœud et dans la
zone critique du poteau zone critique du poteau
Fig. 5.22 Endommagement à cause de l’absence Fig. 5.23 Effondrement à cause de l’absence
d’armatures transversales dans le nœud et dans la d’armatures transversales dans le nœud et dans la
zone critique du poteau zone critique du poteau
- 63 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.24 Dispositions constructives NON CONFORMES aux règles PS
+ interaction avec la maçonnerie
- 64 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.25 Destruction de l’extrémité du Fig. 5.26 Destruction des panneaux au RdCh.
panneau du fait de la compression de la
diagonale qui se forme dans le mur
Fig. 5.27 Destruction des poteaux et des Fig. 5.28 La présence de l’allège a limité le
panneaux, effondrement du bâtiment déplacement du poteau sur la hauteur libre a
provoqué son endommagement
Fig. 5.29 Destruction des panneaux au RdCh. Fig. 5.30 Destruction des panneaux au RdCh.
- 65 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.31 Destruction de l’extrémité du poteau
Fig. 5.32 Destruction de l’extrémité du poteau
du fait de l’absence d’armatures transversales
du fait de l’absence d’armatures transversales
et de la présence de la talonnette.
On peut remarquer le plan de rupture
Fig. 5.33 Détail courant des panneaux de Fig. 5.34 Destruction de l’extrémité du poteau
remplissage non conformes aux Règles RPA 99 du fait de l’absence d’armatures transversales
dans la zone critique du poteau
Fig. 5.35 Destruction de l’extrémité du poteau Fig. 5.36 Destruction de l’extrémité du poteau
du fait de l’absence d’armatures transversales du fait de l’absence d’armatures transversales
dans la zone critique du poteau dans la zone critique du poteau
- 66 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.37 Simulation des deux phases de déplacement sous l’action sismique
- 67 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.38 Cas d’un bâtiment dont les murs de RdCh. ont été détruits et ont
permis ainsi de dissiper l’énergie induite par le séisme et probablement sauvé
le bâtiment
- 68 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.39 Destruction des murs au RdCh. et d’une partie des poteaux
- 69 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.40 Destruction totale du RdCh.
- 70 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.41 Effondrement du bâtiment
- 71 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.42 Destruction du RdCh. Fig. 5.43 Destruction des deux niveaux
inférieurs
Fig. 5.44 Destruction du RdCh. Fig. 5.45 Effondrement total d’un bâtiment de
5 (?) étages
Fig. 5.46 Effondrement total d’un bâtiment de Fig. 5.47 Effondrement total d’un bâtiment de
3 étages 6 étages
- 72 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.48 Dans le cas de bâtiments avec ossature en portiques (poteaux +
poutres) sans joints sismiques suffisamment larges, ce sont toujours les
bâtiments situés aux extrémités qui subissent les dégâts les plus importants.
- 73 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 5.50 Effondrement total par rapport au
Fig. 5.49 Effondrement total par rapport au
« point fixe » que constitue le bâtiment situé au
« point fixe » que constitue le bâtiment situé
fond
au fond
Fig. 5.51 Effondrement total par rapport au Fig. 5.52 Effondrement total par rapport au
« point fixe » « point fixe »
Fig. 5.53 Effondrement total par rapport au Fig. 5.54 Effondrement total par rapport au
« point fixe » « point fixe » à gauche
- 74 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
• Comportement des bâtiments avec portiques en béton armé et murs
de remplissage
Les photos qui suivent illustrent bien le mauvais comportement des bâtiments
à portiques (poteaux + poutres) comportant des murs de remplissage suite au
séisme de Boumerdes du 21 mai 2003 et aux répliques qui ont suivies.
- 75 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 6.1 Destruction des poteaux à cause du Fig. 6.2 Détail de destruction des poteaux à
fonctionnement en « poteaux courts » cause du fonctionnement en « poteaux courts »
Fig. 6.3 Détail de destruction des poteaux à Fig. 6.4 Détail de destruction d’un poteau à
cause du fonctionnement en « poteaux courts » cause du fonctionnement en « poteau court »
Fig. 6.5 Détail de destruction d’un poteau à Fig. 6.6 Impact sur le bâtiment voisin
cause du fonctionnement en « poteau court »
- 76 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 6.7 Comportement aléatoire des Fig. 6.8 Comportement aléatoire des bâtiments
bâtiments à ossature en portiques (poteaux + à ossature en portiques (poteaux + poutres) et
poutres) et remplissage en maçonnerie remplissage en maçonnerie
Fig. 6.9 Comportement aléatoire des Fig. 6.10 Comportement aléatoire des
bâtiments à ossature en portiques (poteaux + bâtiments à ossature en portiques (poteaux +
poutres) et remplissage en maçonnerie poutres) et remplissage en maçonnerie
- 77 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 6.13 Comportement aléatoire des Fig. 6.14 Comportement aléatoire des
bâtiments à ossature en portiques (poteaux + bâtiments
poutres) et remplissage en maçonnerie
Fig. 6.15 Comportement aléatoire des Fig. 6.15 Comportement aléatoire des
bâtiments bâtiments
Fig. 6.16 Comportement aléatoire des Fig. 6.17 Comportement aléatoire des
bâtiments bâtiments
- 78 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 6.18 Comportement aléatoire des Fig. 6.19 Comportement aléatoire des
bâtiments bâtiments
Fig. 6.20 Charpente en béton armé en cours Fig. 6.21 Charpente en béton armé en cours de
de construction avant séisme construction après séisme
Fig. 6.22 Charpente en béton armé en cours Fig. 6.23 Charpente en béton armé en cours de
de construction après séisme construction après séisme
- 79 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 6.24 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.25 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
Fig. 6.26 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.27 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
Fig. 6.28 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.29 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
- 80 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 6.30 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.31 Bâtiments avec poteaux, poutres
murs en maçonnerie : comportement aléatoire et murs en maçonnerie : comportement
aléatoire
Fig. 6.32 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.33 Bâtiments avec poteaux, poutres
murs en maçonnerie : comportement aléatoire et murs en maçonnerie : comportement
aléatoire
Fig. 6.34 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.35 Bâtiments avec poteaux, poutres
murs en maçonnerie : comportement aléatoire en cours de construction : comportement
aléatoire
- 81 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 6.36 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.37 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
Fig. 6.38 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.39 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
Fig. 6.40 Bâtiments avec poteaux, poutres et murs Fig. 6.41 Bâtiments avec poteaux, poutres et murs
en maçonnerie : comportement aléatoire en maçonnerie : comportement aléatoire
- 82 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 6.42 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.43 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
Fig. 6.44 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.45 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
Fig. 6.46 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.47 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
- 83 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 6.48 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.49 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
Fig. 6.50 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.51 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
Fig. 6.52 Bâtiments avec poteaux, poutres et Fig. 6.53 Bâtiments avec poteaux, poutres et
murs en maçonnerie : comportement aléatoire murs en maçonnerie : comportement aléatoire
- 84 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
2.2.2- Interrogations sur la conception des bâtiments
Lors des diverses visites, nous nous sommes interrogés sur des choix qui, a
priori ne sont pas compatibles avec la construction en zone sismique :
d. On a constaté une forte densité de constructions avec des rues très étroites
qui ne peuvent que ralentir ou même empêcher l’arrivée de secours en
situation de crise (Fig. 10.13 à 10.21).
- 85 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 10.1 On peut remarquer l’entaille au Fig. 10.2 On peut remarquer l’entaille au
centre du bâtiment et sur toute la hauteur centre du bâtiment effondré
Fig. 10.3 On peut remarquer l’entaille au Fig. 10.4 On peut remarquer l’entaille au
centre du bâtiment effondré centre du bâtiment avec des poutres
Fig. 10.5 Joint de 10 cm remplis avec du Fig. 10.6 Absence de joint entre les bâtiments
polystyrène
- 86 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 10.8 Ouverture des bâtiments vers le haut
Fig. 10.7 Absence de joint entre les
après entrechoquement
bâtiments
Fig. 10.9 Joint de 2 cm remplis avec du Fig. 10.10 Absence de joint entre le bâtiment
polystyrène « souple » à gauche et le bâtiment rigide à droite
Fig. 10.11 Porte-à-faux bas du RdCh. au- Fig. 10.12 Porte-à-faux haut du RdCh.
dessus d’un sous-sol en retrait
- 87 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 10.13 Bâtiments en construction sur la Fig. 10.14 Terrasse lourde, excentrée,
route d’Aïn Taya pouvant entraîner la ruine du bâtiment
- 88 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 10.19 Forte densité de constructions ; plateau de Boumerdes
- 89 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
2.2.3. Le confortement des immeubles et équipements affectés par le
séisme :
• Le renforcement des bâtiments avec portiques en béton armé
- 90 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 7.1 Renforcement des bâtiments par des voiles en béton armé disposés en
pignons
Fig. 7.2 Renforcement des bâtiments par des voiles en béton armé disposés en
façades
- 91 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
• Le renforcement des écoles
Fig. 8.1 Cisaillement des poteaux courts sur la hauteur des fenêtres du RdCh.
- 92 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 8.2 Nœud d’extrémité, manque Fig. 8.3 Endommagement des poteaux courts
d’armatures transversales et déplacement au droit du joint de dilatation
Fig. 8.4 Destruction par cisaillement du poteau Fig. 8.5 Destruction par cisaillement du
court poteau court
- 93 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Dans la mesure où l’état de la structure montre qu’il n’y a pas eu de
déplacement résiduel important, la procédure de renforcement est assez claire
et rapide pour la mise en œuvre. La solution est plus facile pour la mise en
œuvre à cause de la régularité en plan et en élévation des blocs composant les
écoles.
La solution finale ne peut être que le résultat d’un travail en équipe composé
des représentants :
x du Maître d’Ouvrage,
x du Maître d’œuvre,
x du Bureau d’études,
x du Bureau de contrôle.
- 94 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Fig. 9.1 Proposition de renforcement par voiles en béton armé
- 95 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
2.3- Expertise « Association française du génie parasismique– CGS »
- 96 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Il faut noter que plusieurs bâtiments à structure poteaux relativement
élevés (plus de quatre étages) se sont bien comporté. Ceci montre que la
condamnation de ce type de structures risque d’être trop hâtive.
- 97 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
• Bloqueurs de déplacements : Bien que des blocs en béton armé
étaient prévus pour empêcher ces mouvements transversaux, certains
parmi ceux-ci ont été fortement endommagés par cisaillement et/ou par
flexion, laissant un libre mouvement transversal des poutres de tabliers
de 45 cm pour les ponts des Issers et de Dellys et de 60 cm pour le pont
d’El Harrach.
Cependant, les blocs qui se sont plastifiés sans être arrachés ont joué le
rôle de fusible anti-sismique en protégeant les appareils d’appuis avec
une faible distorsion.
Il faut noter, d’une part que ces blocs n’ont pas été prévus
régulièrement sur tout le viaduc. D’autre part, aucun blocage
longitudinal n’est prévu. Par conséquent, il est urgent d’inspecter ces
ouvrages et de prévoir des bloqueurs de déplacements.
Il faut noter que les équipements fixés au sol par blocage ou sur ressorts ainsi
que les réseaux de conduite suspendus par des amortisseurs et / ou des
ressorts se sont biens comportés.
- 98 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
2.3.1.4. Silos
L’urgence, aujourd’hui, est d’évacuer le blé contenu dans les cellules. Car la
forte chaleur actuelle entraîne la fermentation du blé avec dégagement de gaz
et création d’une forte pression interne. Ce qui peut provoquer l’explosion des
cellules déjà endommagées. En ce qui concerne la réparation des fissures,
celle là pourra être réalisée avec des fibres de carbone après une étude
poussée sur la structure en tenant compte :
• Bâtiments
La réparation des bâtiments expertisés classés « ouvrage » devra être effectuée
selon les recommandations et les conseils d’un bureau de contrôle ou d’un
bureau d’études, par des entreprises qualifiées. Il existe un guide support de
réparations développé par le CGS. Une importance particulière devra être
réservée à la qualité des matériaux mis en œuvre et aux dispositions
constructives.
- 99 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Ponts
En plus des réparations qui s’imposent aux poutres des tabliers déplacés et
aux chaussées affaissées, avec le changement des appareils d’appui et des
joints de chaussées endommagés, il est nécessaire de procéder :
• Silos
Afin d’éviter tout risque d’explosion des cellules sous l’effet des pressions de
gaz de fermentation du blé, il faut immédiatement, vider les cellules de leurs
grains. Du fait de l’endommagement de la structure, la vidange doit s’effectuer
à très faible vitesse afin de ne pas créer des charges supplémentaires par effet
dynamique.
Au-delà des pertes tragiques en vies humaines et des très importants dégâts
causés sur les plans économique et social, le séisme du 21/05/03 a
néanmoins eu le mérite de mettre, encore une fois, à nu la responsabilité et
l’amnésie des institutions qui gèrent le domaine de la construction et aussi et
surtout les limites de la réglementation se rapportant à ce domaine. En
effet, l’administration publique placée dans l’obligation de faire face en toute
urgence à une demande en logements sans cesse croissante a laissé s’installer
une très grave anarchie dans ce domaine et notamment :
- 100 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
2.4.1- Le comportement des bâtiments
C’est dans ce contexte qu’une expertise approfondie a été menée sur les sites
stratégiques de Boumerdes, Zemmouri, Corso, Figuier, Si-Mustapha, Bab
Ezzouar, Dergana, Bordj El Kiffan, Bordj El Bahri et Ain Taya.
Les différents constats établis sur sites quant aux causes probables ayant
provoqués ces ruines peuvent être répertoriées comme suit :
- Non respect des normes de conception parasismique.
- Sous dimensionnement des structures (absence de calculs de
structures par un ingénieur en dynamique des structures).
- Non respect des règles élémentaires de bonne construction.
- Non respect des dispositions constructives en zones sismiques.
- Utilisation de matériaux non conformes.
- Très faible résistance mécanique du béton (béton non vibré, présence
de nombreuses ségrégations, friable au toucher,…).
- Constructions sur des sites fortement instables (absence d’études de
stabilité).
- Présence de niveaux transparents « soft storey ».
- Distribution dissymétrique des murs en maçonnerie.
- Effet de poteaux courts.
Il est très important de noter que la gamme d’erreurs techniques, de
conception, de malfaçons, de mise en œuvre est identique pour tous les
séismes successifs. En effet, il est scientifiquement démontré que la majorité
des bâtiments endommagés ne vérifie pas une intégrité structurale vis à vis
des séismes.
- 101 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
2.4.2- Interrogations sur la conception des bâtiments
Le degré d’efficacité du futur ouvrage vis à vis des tremblements de terre est
souvent fixé dés la phase avant projet en choisissant judicieusement : la
forme, l’organisation des éléments de la construction ainsi que la distribution
des masses et des rigidités.
Le calcul au séisme ne permet pas de transformer une construction mal
conçue en un système performant.
Comme beaucoup de bâtiments ont été construits dans les années cinquante,
soixante et soixante dix, il est fort à craindre que leur grande majorité est
sismiquement vulnérable, par conséquent, il est urgent d’élaborer une
stratégie de confortement selon l’importance et le type d’ouvrage dans l’attente
du prochain séisme.
- 102 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
propriétés plastiques des armatures utilisées et en procédant à une analyse
numérique de ces structures de manière la plus réaliste possible afin de
déceler tout les points faibles de la super structure.
Le choix de l’assiette d’un futur projet ne doit pas être fait à la légère dans les
zones de forte sismicité. Les décisions administratives d’allocation de terrain
pour les grands ensembles d’habitations ou bien pour les ouvrages sensibles
doivent être prises avec beaucoup de précaution et en collaboration avec les
personnes qualifiées. De même, l’aménagement du territoire doit s’appuyer sur
une cartographie de micro zonage fine qui évitera les concentrations humaines
dans les zones à risques.
En général, l’effet de site est cette caractéristique qu’a chaque site géologique,
selon sa composition physique et sa géométrie, de répondre différemment aux
sollicitations provoquées par l’onde sismique sous forme d’accélération, vitesse
et déplacement.
Les implantations d’ouvrages doivent être localisées sur des sites délicatement
sélectionnés en tenant compte des dispositions qui permettent d’augmenter la
portance ainsi que le bon comportement du sol d’assise.
De même qu’on doit prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour éviter
la résonance entre le sol et la construction, car dans ce cas même lors de
faibles tremblements de terre, les vibrations propres très prononcées du sol
tendent à amplifier les mouvements sismiques. C’est pourquoi les études dites
dynamiques du sol sont indispensables dans ce type de sites. Si aucun micro-
zonage avec les valeurs spectrales correspondantes (spectre de réponse) n’est
disponible, il faut déterminer la fréquence propre du sol et élaborer un spectre
- 103 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
de dimensionnement propre au lieu (spectre de réponse de l’accélération et du
déplacement). Enfin les études de sols doivent être confiées à des laboratoires
disposant d’un matériel performant et d’un personnel qualifié et les différents
essais à réaliser doivent être basés sur le plan de masse et sur les normes en
vigueur.
C’est dans ce cadre, qu’il serait utile de réserver des sites appropriés
(anciennes carrières) pour le stockage de ces décombres. Ceci permettra
d’installer sur site des unités de recyclage de ces gravats pour leur utilisation
dans les projets appropriés à savoir :
- Couche de base pour la construction des routes et autoroutes.
- Renforcement des sols instables (affaissement et éboulement)
- 104 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
- Augmentation de la portance du sol par le coulage d’une épaisse
couche de béton cyclopéen (béton de propreté)
- Utilisation pour l’aménagement des digues et retenues
collinaires.
Les premières estimations ont évalué le total des dégâts causés par le séisme
du 21 mai 2003, à cinq (05) milliards de dollars U.S.
- 105 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Chapitre 3 : Les Principes du Développement Durable : une
nécessité face aux risques naturels et technologiques
- 106 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
S’agissant du principe de la participation des citoyens à la prise de
décision, la meilleure façon de traiter les questions de gestion du risque est
d'assurer la participation de tous les acteurs concernés au niveau qui convient
et dans des cadres organisés (assemblées élues, associations …).
Elle dessine en fait une éthique de la responsabilité à l’égard des citoyens pour
qu’ils bénéficient d’une protection suffisante vis à vis des risques majeurs et à
l’égard des générations futures à qui nous devons léguer des établissements
humains sécurisés, de la manière la plus acceptable possible.
Cette approche soulève le rôle essentiel de l’Etat qui est déterminant dans ce
domaine. Une de ses fonctions premières est de développer des mécanismes de
dissuasion destinés à sanctionner sévèrement tout dépassement en matière
d’urbanisation, à réduire sinon éliminer tout processus qui s’exerce sur les
espaces déjà fortement sollicités et de protéger ceux considérés à haut risque.
Le second niveau vise la réduction générale des risques que font peser les
catastrophes naturelles et notamment sismiques, sur les concentrations de
population, d’activités et d’infrastructures économiques qui caractérisent
la zone la plus exposée à l’aléa sismique, à savoir la frange tellienne et
notamment littorale du pays.
- 107 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Cela suppose une anticipation par rapport au risque, en mettant en oeuvre
dans le cadre de la politique nationale d’aménagement du territoire, l’option
Hauts Plateaux et Sud (O.HP.Sud) liée au redéploiement des surcharges de la
frange Nord du pays, vers des territoires moins exposés à l’aléa sismique.
- 108 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Chapitre 4 : Les dispositions d’urgence pour les zones vulnérables
Il doit être ainsi interdit de construire dans les zones fortement exposées
au risque sismique lui-même et aux effets collatéraux qui peuvent amplifier
les effets des séismes, selon la nature et l’intensité de chaque risque
complémentaire ainsi impliqué.
- 109 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Slimane. Le même dispositif se répète à travers le bassin de la
Soumam avec une hiérarchisation de villes et de centres
urbains, tels que Tazmalt, Ighzer Amokrane, Akbou, Sidi Aiche
et la zone d’extension de Bejaia à l’aval de l’oued Soumam.
- de la Mitidja où s’alignent le long de la faille du piémont nord de
l’Atlas blidéen, une série de centres urbains tels que Hadjout, El
Affroune, Mouzaia, Blida, Bougara, Larbaa, Meftah et Khémis El
Khechna. Ceci en plus de la faille de Zemmouri qui vient de rejouer
lors du séisme du 21 mai 2003 et qui borde la Mitidja du côté nord
et sur laquelle s’aligne une série de centres urbains fortement
ébranlés par ce séisme.
- du bassin du Hodna où s’alignent M’Sila, Magra, Berhoum et Barika
sur l’accident sud des Monts du Hodna sans oublier le rôle des
transversales dans l’activité sismique de cette région
particulièrement celle d’Aïn Oulmane.
- 110 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
¾ Grès numidiens : chutes de matériel numidien, glissements à grande
échelle qui sont de réels écoulements (exemple Azazga et Médea).
¾ Nappes crétacé et Eocène qui sont des formations géologiques très
hétérogènes (flysh) donnent des glissements de grande ampleur notamment
le long des routes et voies ferrées de l'Algérois et du Constantinois.
¾ Glissements Néogènes et quaternaires, marnes plaisanciennes (Tipaza et
Alger) Sables Astiens (chutes de blocs dans la région du Chenoua après le
séisme de 1989), recouvrement quaternaire.
Les mouvements de terrain ont été classés d'après Rachid BOUGDAL (qui
travaille actuellement sur le glissement de Constantine) selon le type et la
fréquence d'occurrence en fonction des formations lithologiques. Les résultats
ont été consignés sous forme de tableau.
Erosion
Mouvements Chute de
LITHOLOGIE Ecoulements Rotationnel intense
Lents pierres
Marnes
++ ++ + _ +
messiniennes
Grès, Calcaires
_ _ _ ++ +
Pliocène
Sables Astiens
Pliocène ++ ++ _ _ +
supérieur
Sables rouges
Pliocène _ _ _ _ +
supérieur
Alluvions
silteuses _ _ + ++ +
Gharbien
- 111 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
En résumé, les problèmes géotechniques rencontrés dans l'Algérie du Nord
sont souvent dus à des pentes naturelles instables ou à des désordres
provoqués par les constructions (routes …). Les problèmes classiques de
fondation ou de capacité de portance sont rares et localisés dans les plaines
côtières. L'urbanisation rapide et parfois sauvage durant ces trente dernières
années, sans études géologiques et géotechniques complètes a conduit à
plusieurs glissements de terrain dans d'importantes villes d'Algérie.
- 112 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
La nécessité « d’aller vite » et à l’essentiel implique une approche
méthodologique plus pragmatique permettant de traiter correctement et dans
un temps minimum le maximum de cas.
L’analyse morphologique des lits (érosions et dépôts) est également une source
d’information à ne pas négliger.
Cette démarche est celle des PPR (Plan de Prévention des Risques). Elle
nécessite évidemment des analyses plus fines.
En conclusion, la démarche la plus rapide est celle qui se limite à identifier les
zones inondables et à les déclasser globalement comme inconstructibles (une
analyse plus fine étant toujours possible ultérieurement).
- 113 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
1.4- L’aval des barrages
Les zones en aval des barrages ont été en général occupées et pour certaines
fortement urbanisées (cas de l’aval du barrage de Taksebt en amont de Tizi
Ouzou, par exemple), bien avant la réalisation de ces barrages.
Il s’agit donc non pas tellement de prévenir le risque lié à une éventuelle
rupture du barrage, mais de réduire les effets de ce risque en :
- 114 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
L’aménagement en profondeur devra constituer l’essence des orientations en
terme de suggestions pour la maîtrise foncière de ces espaces naturels
littoraux qui sont les plus fragiles, les plus menacés et paradoxalement les
plus précieux des façades maritimes. La protection de ces périmètres sensibles
de bord de mer de l’urbanisation doit constituer une priorité.
D’ores et déjà, on peut dire que les deux zones industrielles de Skikda et
d’Arzew recèlent des risques potentiels d’envergure en raison de la nature et
des volumes importants de produits stockés (hydrocarbures, produits raffinés)
qui peuvent occasionner des pertes en vies humaines et des dégâts matériels
sur un rayon d’incidence évalué en dizaines de kilomètres. L’interdiction de
réaliser de nouvelles constructions à usage d’habitation dans un périmètre à
- 115 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
définir s’impose d’urgence pour ces deux zones industrielles, comme doivent
d’ailleurs être redéfinis des périmètres de sécurité, non aédificandi, pour
toutes les autres zones industrielles ainsi que pour les installations
industrielles à risque
A cet égard, il doit être élaboré des Plans de prévention des risques (PPR)
conformément aux dispositions de la loi relative aux risques majeurs. Ces PPR
sur lesquels nous reviendrons plus loin seront obligatoirement intégrés aux
instruments d’urbanisme.
- 116 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
L’identification des failles et autres anomalies comme les glissements de
terrain, se fait à ce stade. Une carte de fracturation peut être utile.
L’importance du projet peut commander une auscultation géophysique. Les
techniques modernes le permettent maintenant à peu de frais (sondage
électrique, microgravimétrie pour détecter les cavités souterraines, petite
sismique…).
La carte sismotectonique doit être élaborée pour fixer les zonations sismiques.
Son caractère régional doit être complété par une enquête sur les séismes
historiques reliés à des accidents identifiés dans la zone considérée. Les
homologies avec les anciennes structures vivantes, établies.
Il faut délimiter les zones inondables par le recensement des crues historiques
(périodicité des conjonctions météorologiques particulières et nature
imperméable des bassins versants). Les lits majeurs des Oueds sont à éviter.
Tout ceci n’est toutefois possible à réaliser qu’avec le soutien d’un Service
Géologique National moderne, disponible, performant qui a déjà en charge le
lever et l’édition de la Carte géologique. Ce dernier doit assurer l’accessibilité
d’une banque de données reflétant la réalité géologique du Pays avec une
cartographie fiable et à jour.
- 117 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
2.2- La nécessité d’une agence nationale des sciences de la terre dotée de
missions de service public (cf. annexe)
- 118 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
cartes thématiques rigoureuses car nombre de zones
dangereuses dormantes se révèlent dés que l’homme entreprend
de les aménager.
- 119 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
étrangers un lever géologique de qualité si les géologues
nationaux ne leur sont pas étroitement associés : ce secteur
connaît d’ailleurs une crise dans nombre de pays développés où
la géologie de terrain n’est plus attrayante.
Ainsi, les thématiques sont diverses et variées. Elles demandent à être cernées
et à recevoir les traitements qui conviennent en remotivant les hommes.
Toutes ces actions peuvent aussi être initiées extra muros en association avec
les géologues universitaires amenés de plus en plus à inscrire leurs thèmes de
recherche dans les priorités nationales : il était d’ailleurs de tradition
d’associer un universitaire à la gestion du service géologique national
avec rang de directeur adjoint scientifique.
- 120 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le ministère
de l’énergie et des mines, le ministère des ressources en eau et l’agence
nationale de l’aménagement du territoire.
Cette agence doit avoir l’autorité nécessaire pour réunir toute documentation
utile et décisive pour la réduction des risques naturels en Algérie (notamment
les documents et études détenus par la SONATRACH et l’ex. SONAREM).
Elle devra aussi être dotée d’un comité scientifique (formé d’experts nationaux
et internationaux) chargé de contrôler la bonne marche des programmes
scientifiques liés aux études sur les risques naturels (lors par exemple des
appels à projets et financement avec devoir de résultats). Le comité devra avoir
un pouvoir de décision par rapport à la qualité scientifique des projets.
- 121 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
élaborées ont suivi (PS 69); elles ont été appliquées ici et là dans la région
mais sur demande expresse du maître de l’ouvrage pour certains projets
particuliers.
- 122 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Toutefois l’événement sismique de Zemmouri du 21 mai 2003 par son
amplitude et l’importance et la variété des types de dégâts qu’il a occasionnés,
présente sans nul doute des leçons à tirer, pour une nécessaire évolution de la
réglementation parasismique.
- 123 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Proposition de révision d’urgence des règles RPA 99 dans les zones
affectées par le séisme du 21 Mai 2003 à Alger et Boumerdés.
Le groupe de travail chargé de la rédaction ne doit pas perdre de vue les deux
exigences à la base de tous les règlements parasismiques et par conséquent
assurer la cohérence des divers articles :
¾ Exigences courantes (de base) : sauvegarde des VIES (RPA 99/ 1.2)
¾ Exigences essentielles (supplémentaires) : sauvegarde des FONCTIONS
- 124 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
2.5.6- Eléments non- Compléter le texte par :
structuraux La présence des murs de remplissage d’une
En plus de l’étude du système épaisseur supérieure à 5 cm doit être
structurel, il y a lieu de tenir formalisée par une étude en tenant compte
4
compte de la présence d’éléments de leur position
page 10
non-structuraux qui peuvent
modifier considérablement le
comport de la structure et donner
lieu à des désordres importants.
3.1- Classification des zones Dans l’attente d’un nouveau zonage
5
sismiques …… sismique de l’Algérie, les wilayas d’Alger et
Pages
Zone I : sismicité moyenne de Boumerdes passent en zone III.
11. 12
Zone II : sismicité élevée
et 13
- 125 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
4.3.2- Modélisation Les maxima des effets de chaque
a) Pour les structures régulières composante déterminés séparément seront
…… ensuite combinés suivant les formules
l’analyse est faite séparément symboliques suivantes :
10 dans chacune des directions S = ± Sx ± λSy ± µSz
Pages orthogonales S = ± λSx ± Sy ± µSz
33 S = ± λSx ± µSz ± Sz
b) Pour les structures irrégulières Expressions dans lesquelles Sx, Sy, Sz
……modèle tridimensionnel…… désignent les sollicitations dues à chacune
des composantes horizontales et verticales
c) ………………………………. Dans le cas général λ = µ = 0,30
5.8- Justification de la largeur
des joints sismiques
Deux blocs voisins doivent être La largeur minimale du joint vide de tout
11
séparés par des joints sismiques matériau devra passer à 100 mm
Pages
dont la largeur minimale dmin
39
satisfait la condition suivante :
dmin = 15 mm + (δ1 + δ2) mm > 40
mm
6.2- Eléments non structuraux Insister sur le calcul suivant une direction
Tableau 6.1 Facteur Cp des forces du séisme normale aux surfaces planes :
horizontales…… murs, cloisons, plafonds suspendus.
12
………………………………… Le facteur Cp doit être au minimum égal à :
Pages
Tous les autres murs, cloisons et Cp = 1,8 à 2,0
42, 43,
éléments similaires Cp = 0,3 L’accélération A doit être au minimum
44
……………………… obtenue à partir du tableau 4.1 ou de
Plafonds suspendus Cp = 0,3 l’accélération du bâtiment en fonction de la
………………………… position de l’élément.
6.2.4- Eléments extérieurs
Les habillages extérieurs en Les habillages extérieurs en maçonnerie des
13 maçonnerie des éléments éléments structuraux sont strictement
Page 44 structuraux sont interdits en interdits en zones I, II et III
zones II et III sauf dispositions
particulières.
7.4- SPECIFICATIONS POUR Faire une introduction pour la distinction
LES POTEAUX des poteaux faisant partie :
des portiques auto stables sans
remplissage en maçonnerie rigide et,
des portiques auto stables avec
remplissage en maçonnerie rigide.
Les vérifications de résistance à l’effort
tranchant, des poteaux faisant partie des
portiques auto stables avec remplissage en
14
maçonnerie rigide, doivent être effectuées
Page 48
suivant les combinaisons suivantes :
S = + Sx + λSy + µSz
S = + λSx + Sy + µSz
S = + λSx + µSy + Sz
Dans lesquelles λ et µ ont les valeurs
suivantes :
poteaux centraux λ = ± 0,3, µ = ± 0,8
poteaux de rive λ = ± 0,3, µ = ± 1,0
poteaux d’angle λ = ± 0,3, µ = ± 1,2
- 126 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
7.4.3.2- Sollicitations tangentes
………………………………..
Les poteaux courts d’une manière Etant donné le fonctionnement spécifique
15
générale amènent des désordres des poteaux courts il est conseillé de faire
Page 51
graves à l’occasion de séisme, un paragraphe spécifique 7.4.3.3
mêmes modérés.
………………………….
7.6.1- Dispositions La disposition dans les nœuds des nappes
16 constructives des 2U n’est pas valable pour les nœuds
Page 54 fig. 7.5 Dispositions constructives d’angle à cause de la poussée au vide.
des portiques Il faut donc prévoir des cadres fermés.
7.8- Dispositions propres aux Dans le cas des planchers réalisés avec
dalles et aux diaphragmes poutrelles et corps creux, la nappe de treillis
soudé est placée directement sur les corps
creux.
De plus cette nappe n’est pas ancrée dans
les chaînages (poutres) sur le contour
extérieur du bâtiment.
17 Enfin le ferraillage (cadres) des poutres est
Page 62 limité aussi à la partie supérieure des corps
creux.
La dalle de 5 cm n’a pratiquement pas de
participation au fonctionnement du
plancher, en tant que diaphragme rigide et
indéformable dans son plan.
Le paragraphe doit être entièrement repris
pour tenir compte de cette réalité.
7.10- c) – Murs secondaires Les chaînages des murs secondaires doivent
être fixés à leurs extrémités à la structure
principale
18
Page 63
En effet des murs de séparation des
entrepôts se sont effondrés sous l’action du
séisme perpendiculaire au plan des murs.
- 127 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
3.3- La révision des prescriptions parasismiques pour les systèmes
constructifs vulnérables :
Les expertises réalisées sur les lieux du dernier séisme ont montré qu’outre le
système de construction traditionnel sans chaînage actuellement interdit, le
système « portique poteau – poutre béton armé » s’est comporté de manière
aléatoire face au séisme, avec de nombreux bâtiments effondrés ou gravement
endommagés.
- 128 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
La sensibilisation des collectivités locales, responsables de l’initiation et de la
mise en œuvre des instruments d’urbanisme à travers les actes qu’elles
délivrent, doit être renforcée davantage, de manière à favoriser l’émergence d’un
cadre urbain de qualité.
4.1- Actualisation des PDAU des villes vulnérables (Alger, Oran, Annaba,
Constantine, Chlef, Ain Defla, Bejaîa, Jijel, Skikda) : un chantier urgent
Outre les séismes, les zones du littoral sont sujettes à des inondations, des
glissements de terrain, des instabilités de sol de fondation et des feux de forêt,
d’une extrême gravité.
Il est néanmoins regrettable de signaler que les données relatives aux différents
aléas naturels et technologiques sont disparates ou détenues en monopole, bien
que financées sur des ressources de l’Etat.
Les causes et les effets des aléas naturels sont amplifiés par les actions de
l’homme à travers des implantations incertaines des constructions et des
infrastructures. Leur comportement résultant de la conception et des conditions
de réalisation, ne sont toujours pas en adéquation avec les forces dégagées par
ces catastrophes.
- 129 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Les normes en matière de réalisation des ouvrages de toutes natures doivent en
conséquence être revues de manière à se prémunir au maximum des effets des
aléas.
Une action d’évaluation des plans d’urbanisme en vigueur couvrant les zones
vulnérables sera par conséquent engagée. La prise en compte des aléas naturels
et technologiques sera ainsi renforcée dans la délimitation des zones
urbanisables et les conditions de construction y afférentes.
Les effets préjudiciables des phénomènes naturels tels les séismes, les
inondations, les glissements de terrains, les remontés des eaux, les sols
instables constituent des risques majeurs pour l’urbanisation en général et pour
la construction en particulier.
- 130 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Dans le cadre d’une vision stratégique du développement urbain, la notion de
prévention doit être impérativement intégrée dans le choix des sites
constructibles.
A cet effet, la question de l’intégration des cartes des zones à risque aux
instruments d’urbanisme, est posée à trois niveaux.
a. Constitution de l’information
La mise en place de cette institution est posée comme un préalable à l’effet d’une
part, de valoriser le potentiel des données existantes et d’autre part, d’assurer la
pérennité dans la constitution des informations relatives aux phénomènes
naturels et les dangers technologiques qui prévalent dans les différentes régions
du Pays.
b. Intégration de l’information
A cet effet, la corrélation de leurs effets doit être prise en considération dans les
plans d’occupation des sols à l’échelle de la commune, de la wilaya, voire de
l’ensemble du territoire.
- 131 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
c. Prise en compte de l’information relative aux aléas
Ces paramètres doivent en conséquence être normalisés pour être imposés dans
le contenu des études concernées.
La remise en cause perpétuelle des efforts entrepris par la Nation devra être
atténuée, particulièrement dans la partie Nord exposée à des catastrophes
cycliques.
Le dispositif du plan ORSEC en vigueur, ayant démontré ses limites car axé
essentiellement sur les actions post-catastrophes, doit être refondu afin
d’intégrer un système de gestion des catastrophes plus efficace car basé sur
l’aspect préventif.
- 132 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Dans ce contexte et afin d’éviter le recours systématique aux structures
centrales, la commune doit disposer à son niveau des instruments de gestion
des aléas, dans le cadre d’un dispositif décentralisé.
Il s’agira d’élaborer des plans d’exposition aux risques (PER) et des plans de
prévention des risques (PPR) et de mettre en place les instruments de leur
fonctionnement et de leur intégration obligatoire au PDAU.
- 133 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
A défaut de mise en conformité, le Wali peut, après mise en demeure non
suivie d’effet, ordonner la réalisation de ces mesures aux frais du propriétaire,
de l’exploitant ou de l’utilisateur.
Après enquête publique, et après avis des conseils des communes sur le
territoire desquelles il doit s’appliquer, le plan de prévention des risques
naturels prévisibles est approuvé par arrêté du wali.
Dans les parties submersibles des vallées et dans les autres zones inondables,
les plans de prévention des risques naturels prévisibles définissent, en tant
que de besoin, les interdictions et les prescriptions techniques à respecter afin
d’assurer le libre écoulement des eaux et la conservation, la restauration ou
l’extension des champs d’inondation.
- 134 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Cette prise en compte s’apprécie en fonction des informations dont peut
disposer l’autorité compétente.
5- L’urbanisme opérationnel
Cela suppose que les collectivités locales soient dotées de compétences tant en
matière de force de proposition en politique urbaine, qu’en moyens humains et
matériels pour la prise en charge de leurs prérogatives.
Dans le cas contraire, les responsabilités des services de l’Etat devront être
élargies pour se substituer à celles des communes dans des domaines qui
requièrent de l’expertise et de l’autorité.
- 135 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
En tout état de cause le détenteur du pouvoir d’octroi du permis de
construire (actuellement le Président d’Assemblée Populaire Communale)
doit officiellement informer les demandeurs du permis de construire des
règles parasismiques en vigueur. En outre l’octroi du permis de construire
doit être subordonné à un engagement écrit du respect des règles
parasismiques, sous peine de sanctions pénales.
- 136 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Cette situation a des répercussions sur les compétences mais également sur
les modalités d'exercice de cette maîtrise d'oeuvre. La clarification revendiquée
dans ce domaine par les intervenants, concerne également le rôle du
contrôleur et à un niveau moindre celui du laboratoire.
La confusion qui règne aujourd'hui sur le terrain sur les compétences des uns
et des autres, doit céder la place au développement de l'expertise et de
l'assurance. C’est dans cet esprit que les exigences en matière de qualité de la
construction pourront être garanties.
La qualité d’un bâtiment, jugée par son bon comportement à l’action sismique,
est obtenue à partir d’un travail en équipe prenant en compte :
- 137 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
• La préparation de la fourniture d’un béton de qualité avant le début
des travaux, globalement pour les chantiers visités ou les bâtiments
examinés, alors qu’une médiocre qualité du béton utilisé a été relevée
pour les mêmes bâtiments sinistrés.
• L’approbation par le bureau de contrôle de la bonne disposition des
armatures avant bétonnage ; collaboration étroite entre le bureau
d’études, de contrôle et de l’entreprise
• La mise en oeuvre d’armatures et du béton ; autocontrôle de
l’entreprise et contrôle continu de l’organisme de contrôle externe.
C’est toute cette démarche qu’il faut imposer à tous les acteurs de la
construction si l’on veut aboutir à la qualité voulue des bâtiments. Cette
démarche exige diverses autres conditions examinées ci-après.
- 138 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Maîtres d’ouvrage :
- L’Etat
- Collectivités locales
- Institutions publiques
- Promoteurs
- Privés
Architectes
Conception
Ingénieurs Bureau de contrôle
C.T.C et autres
Projet Contrôle
Entreprises
Exécution
- 139 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
6.4- La qualité de la construction
Dés lors, il est logique de s’interroger sur le statut appropriée a retenir pour le
C.T.C.
- 140 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
- le contrôle, à titre complémentaire, de l’exécution des travaux en vue de
veiller au respect des plans visés et des procédés mis en œuvre ;
- la surveillance, en liaison avec les constructeurs, du respect de la
réglementation technique applicable, sans se substituer au maître de
l’ouvrage, maître d’œuvre et entrepreneur dans leurs obligations
respectives.
- l’extension, le cas échéant, de ses activités au contrôle technique en usine
pour la qualité des matériaux, l’agrément des matériaux et éléments de
construction et aux travaux de normalisation et de recherche de procédés
techniques de réalisation.
- la contribution à l’établissement des règlements et programmes de
recherche utilisés pour la définition des éléments de législation et de
réglementation des normes et règles techniques algériennes.
- la participation au développement des méthodes et systèmes de contrôle.
- la constitution d’une banque de données et la diffusion des connaissances
et de l’expérience acquises.
Le C.T.C est, par ailleurs, seul habilité à délivrer les visas exigés par les
organismes d’assurance pour la garantie couvrant la responsabilité décennale
des architectes et entrepreneurs, instituée par l’article 554 du code civil.
Ce bref aperçu sur les actions du C.T.C permet de relever quatre types de
missions différentes :
- 141 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
4) une mission de contrôle technique en relation avec la garantie en
couverture de la responsabilité décennale des architectes et
entrepreneurs.
C’est dans cet ensemble de réforme législative à propos des risques majeurs et
de la maîtrise d’œuvre qu’aura à s’inscrire le nouveau processus du contrôle
technique des constructions.
- 142 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
En effet, vu la nécessité pour l’Etat de disposer d’un outil jouant le rôle de
puissance publique, la deuxième option suppose le regroupement des cinq
organismes actuel en un organisme unique (EPIC) sous tutelle du Ministère
chargé de la construction. Des formules transitoires intermédiaires peuvent
également être envisagées avec la transformation de l’un des organismes en
société mère de type SPA (mais dont les actions seront détenues directement
par le Ministère de tutelle ou par l’intermédiaire d’autres organismes sous
tutelle), les autres organismes régionaux devenant filiales ; cela permettra une
meilleure orientation et une meilleure délimitation des actions des uns et des
autres. Parallèlement, il y a lieu de renforcer les moyens matériels et les
prérogatives de ce nouveau Centre et également d'ouvrir la profession du
Contrôle Technique au secteur privé suivant un cadre étudié à même
d'assurer efficacité et respect de la déontologie pour cette profession des plus
sensibles.
Les effectifs formés pour les années 2000-2001 et 2001-2002 sont reportés
dans le tableau qui suit :
2000-2001 2001-2002
Géologie (globale) 211 430
Géophysique 19 58
Génie civil
I.E. 951 1122
T.S. 697 645
Architecture 1144 1308
- 143 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Un bref examen des résultats obtenus fait apparaître que les effectifs formés
sont largement suffisants, sinon excédentaires, exception faite de la
géophysique qu’il convient de développer ailleurs qu’à l’USTHB, en raison des
besoins supplémentaires induits par l’introduction des techniques
géophysiques dans les études de sols, pour la réalisation d’infrastructures
parasismiques.
- 144 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
7- La sécurisation des ouvrages à risque dit spécial
• La problématique
- 145 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
• L’approche des domaines concernés :
S’agissant d’une première réflexion, les considérations qui suivent ne
prétendent être ni exhaustives, ni hiérarchisée.
Que ce soit par voie hertzienne ou par voie filaire, ces moyens sont
tributaires :
• De centraux de traitement ou de concentration constituant autant
de bâtiments importants et sensibles à sécuriser individuellement.
• De réseaux et terminaux de transmission plus petits et plus diffus
dont il importe d’assurer la redondance.
- 146 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
e) La protection vis-à-vis d’ouvrages proches à risques :
Les effets mécaniques du séisme sont suffisamment dévastateurs pour
que l’on ne puisse tolérer en sus, les risques collatéraux tels
qu’inondations ou incendies.
Une approche par micro-zonage s’impose pour pouvoir spécifier la
localisation et le type de protection à durcir afin de garantir un niveau
de fiabilité suffisant des réseaux et ouvrages dangereux, proches des
zones sensibles.
• L’action corrélative :
En complément de la démarche de sécurisation précitée, mais dans la même
échelle de temps, il nous parait judicieux de mettre en place, également de
façon transversale et pluridisciplinaire, une méthodologie curative de l’état du
bâti.
Cette méthode doit être calibrée à l’origine par référence à des constructions
représentatives afin de valider ces critères d’appréciation globalisés.
Il est plus que vraisemblable qu’une première classification est effectuée dans
l’urgence, ne serait-ce que pour permettre au maximum d’habitats de
retrouver au plus vite un logement.
- 147 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Mais il est patent que l’urgence absolue ne permet pas alors une homogénéité
de traitement du risque résiduel d’effondrement.
Dans quelques années nous disposerons d’un capital barrages très important
qu’il faudra gérer, exploiter, entretenir et surtout surveiller.
Pour tous les barrages réalisés après l’indépendance, dans les zones à risque,
des études sismiques ont été faites à l’issue desquelles les paramètres de
calculs déterminés ont été utilisés dans les calculs de stabilité des ouvrages.
Pour certains ouvrages situés dans des zones à haut risque, telles que Chlef,
Oued Fodda, Bou Medfaa, Tipaza … des essais dynamiques sur les matériaux
ont été nécessaires pour mieux caractériser les paramètres de calculs.
- 148 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Risque sismique et rupture de barrages
De par le monde, plusieurs barrages ont rompu, suite à des séismes très forts
engendrant des tassements importants avec submersion par les lames
déferlantes.
Tel aurait pu être le cas pour les autres barrages dans la région en particulier
pour le vieux barrage de Hamiz.
Il faut rappeler que ces barrages n’ont pas été conçus pour un tel séisme :
l’accélération mesurée au rocher à Keddara a été de 0,34g (le barrage était
calculé pour 0,25g).
A Boumerdes l’accélération a été de 0,50g et les dégâts causés en témoignent
d’ailleurs.
Les calculs de stabilité devront être refaits avec ces nouvelles données après
analyse dynamique des matériaux ayant servi à la construction de ces
barrages.
Il est clair que des mesures de sécurité immédiates doivent être prises.
En tout état de cause l’ANB a déjà lancé des études de simulation de rupture
des barrages avec établissement de véritables plans « ORSEC ».
Des zones entières doivent être interdites à la construction à l’aval
des barrages, pour laisser l’eau s’écouler librement, même en temps
de crues.
Les Oueds ne doivent en aucun cas être obstrués par des décharges
de tout genre.
Les organes de manœuvre (vannes de vidange de fond, évacuateurs
de crues) doivent être en parfait état de fonctionnement et à tout
moment, pour d’éventuelles vidanges rapides, afin d’éviter les
catastrophes.
L’auscultation et le contrôle des barrages devra se faire
régulièrement ; l’interprétation incombera à des experts en la
matière.
Le système de communication et de transmission des données devra
être fiable en permanence.
Concernant les barrages en exploitation et pour lesquels les études
sismiques n’existent pas, il conviendra de les initier immédiatement
en actualisant la carte sismologique existante afin de prendre les
mesures qui s’imposent.
- 149 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
7.2.2- Les autoroutes
- 150 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
conception. A ce sujet, on doit rappeler que dans l’évaluation des dégâts
que risque de subir un pont par suite d’un séisme, les caractéristiques
structurelles, ainsi que les conditions géographiques et géologiques in
situ, sont des facteurs cruciaux, comme l’est la sévérité de la secousse
sur le lieu d’implantation du pont.
La stabilité des remblais hauts analysés sous des conditions statiques est
aussi vérifiée sous des conditions sismiques selon le RPA 99, en considérant
une accélération horizontale tirée de la carte de zonage sismique du territoire.
- au choix de l’entrepreneur
- au choix du BET devant assurer la maîtrise d’œuvre
- au choix de l’équipe administrative devant assurer la coordination de la
réalisation.
Pour les routes et autoroutes, on peut considérer les ouvrages d’art, les
remblais hauts, les déblais profonds, les viaducs et les tunnels comme
des points stratégiques ou sites potentiellement critiques, qui en cas de
séisme peuvent avoir un impact sur la mission socio-économique de la
liaison et sur son rôle vital pour l’acheminement des secours et
l’évacuation des blessés. C’est pourquoi, il est indispensable de prendre
en considération la réduction des effets du séisme et ce, par la prise en
compte de ce genre de risque aux stades de la planification, de la
conception de la construction et de l’inspection de ces ouvrages, une fois
en service.
- 151 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
L’urgence est donc à l’établissement de ces normes et leur application.
Même si les mesures prises pour le moment semblent correctes au vu des
comportements des ouvrages de l’autoroute situés dans les wilaya du
centre, il parait urgent et important d’établir un code de conception
antisismique des ponts routiers et de l’appliquer pour l’ensemble des
ponts situés dans les régions sismiques.
Ces ouvrages d’art sont traités, soit par extrapolation des règles parasismiques
du bâtiment (RPA 99), bien que leur comportement soit naturellement différent
de celui des bâtiments, soit par l’utilisation de règlements étrangers.
- 152 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
est fonction de sa conception, de la sismicité de son site d’implantation
(zonage) et de la classe de risque à retenir (sa catégorie et son importance
socio-économique).
Ouvrages isostatiques :
• Déplacement latéraux des tabliers qui ne sont pas munis de plots
parasismiques ou leur insuffisance. Ceci est dû essentiellement à une
conception inadéquate de ces derniers (mauvaise disposition,
insuffisance de ferraillage). Ces anomalies ont induit le cisaillement de
tous les appareils d’appuis.
• Eclatement des joints de chaussées.
• Fissuration de certaines poutres en béton armé ou poutres en béton
précontraint et dans certains cas, le voilement des poutres métalliques.
• Cisaillement des pieux en béton sous semelles.
Ouvrages hyperstatiques :
• Certains ponts biais et autres structures de type cantilever munis de
poteaux (piles) de dimensions relativement réduites ont subi des
cisaillements.
De manière générale, la fonctionnalité de ces ouvrages d’art n’a pas été remise
en cause, sauf pour certains cas. Néanmoins, il a été enregistré sur certains
ouvrages, une diminution du niveau de service :
• limitation de charges,
• inconfort ressenti à la circulation.
• Ces observations nous autorisent-elles à affirmer aujourd’hui que ce
qui se fait pour les ouvrages d’art est suffisant ?
• Peut-on mesurer ou quantifier l’expérience acquise dans le domaine de
la construction parasismique des ouvrages d’art ?
• Peut-on évaluer les surcoûts engendrés par les mesures parasismiques
appliquées jusqu’à présent aux ouvrages d’art ?
• Au stade actuel, la réponse à ces questions n’est pas évidente.
- 153 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Les ponts, au même titre que d’autres ouvrages d’art que sont les remblais
hauts, les déblais profonds, les viaducs et les tunnels sont considérés comme
des points stratégiques ou des sites potentiellement critique qui, en cas de
séisme peuvent avoir un impact sur la mission socio-économique de liaison et
sur son rôle vital pour l’acheminement des secours et d’évacuation des
blessés. C’est pourquoi il est indispensable de prendre en considération, la
réduction des effets du séisme et ce, par la prise en compte de ce genre de
risque aux stades de la planification, de la conception de la construction et de
l’inspection de ces ouvrages une fois en service.
- 154 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
- Une pénurie des services de transmission des données notamment pour
les entreprises
- Services de télécommunication par satellite onéreux et peu performants
- Un manque de vision globale et d’anticipation des instances de
réglementation et de régulation (ARTT) pour assurer une disponibilité et
une qualité de service permanentes.
- 155 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
7.4- La sécurisation des réseaux vitaux
La ville est sensible aux risques sismiques à travers ses réseaux vitaux qui
l’assimilent à un écosystème avec :
- la circulation des personnes (transports urbains, voies d’évacuation des
populations et d’accès des équipes de secours) ;
- la circulation des matières (eau potable, produits alimentaires)
- la circulation de l’énergie ;
- la circulation de l’information
- 156 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
en vigueur le plan d’étude de vulnérabilité au séisme établi en 1984-1985
pour les bâtiments stratégiques de la ville d’Alger et d’en établir de
nouveaux pour d’autres centres urbains importants en vue de procéder
progressivement et en fonction d’enveloppes dégagées progressivement et
régulièrement à leur réhabilitation et renforcement, quand jugé nécessaire.
Suite à toute catastrophe naturelle, il s’ensuit une accentuation des risques liés
à l’augmentation de la population et en conséquence du cadre bâti formel et
informel, résultant des actions d’intervention d’urgence et des programmes de
reconstruction.
En effet, les dégâts et traumatismes causés par une catastrophe sur les
personnes et les biens, font appel à des apports extérieurs en moyens humains
et matériels d’intervention souvent considérables, pour se cristalliser dans le
temps, sous forme de sites d’habitat spontané difficiles à enrayer.
Par ailleurs, les engagements des pouvoirs publics en matière de relogement des
populations sinistrées, suscitent le développement de l’habitat précaire, voire des
sollicitations pressantes de la part des citoyens habitant le bâti vétuste.
A cet effet, il est impératif que la gestion post catastrophe fasse l’objet de
mesures de contrôle et d’élimination, de toutes les tentatives spontanées en
matière d’occupation des sols, en soumettant la zone sinistrée à des règles
exceptionnelles de reconstruction.
- 157 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
9- Le blocage des constructions dans les agglomérations vulnérables
- 158 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
• à l’aménagement ou à la réservation d’aires susceptibles, en cas
d’impossibilité d’accès par voie terrestre ou maritime, d’accueillir des
moyens de secours ou d’évacuation par voie aérienne.
6- Mener, en s’appuyant sur les documents illustrant le dernier séisme et
ses conséquences, une campagne de sensibilisation et d’information sur
les :
• mesures d’interdiction préconisées ;
• zones auxquelles elles s’appliquent.
En particulier, ces zones seront balisées avec des indications visibles et
les raisons de leur classement clairement exposées.
Outre ces mesures générales, les agglomérations les plus vulnérables
doivent bénéficier de mesures spécifiques complémentaires
3. Arrêt de toute construction dans les zones littorales et les zones dont
les sols sont susceptibles de liquéfaction (c cordon côtier, zones
alluviales) ou de glissement (z zones du sahel et agglomération,
piémont de l’Atlas, etc).
- 159 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
6. Toutes les zones d’interdiction absolue de construction, hormis les
bâtiments et ouvrages indispensables au fonctionnement ou à la
sécurité de la région métropolitaine, seront signalées et balisées par des
panneaux explicitant les raisons.
L’urbanisation forte qui caractérise l’axe Oran – Arzew est de nature à rendre
difficile l’organisation et l’acheminement des secours vers Arzew, de même que
le cordon industriel au Sud d’Oran accroît les difficultés par le Sud.
Dans le même temps, un certain nombre de sites dans le tissu urbain ancien
d’Oran sont exposés, de longue date, aux risques d’écroulement et aux
éboulements.
La ville d’A
Arzew reste quant à elle extrêmement exposée, en raison de sa
proximité de la zone et du port pétrochimiques, à des dangers spécifiques
importants.
Il y a donc lieu :
- 160 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
susceptibles de servir de zones d’appui pour les secours et
évacuations.
5. d’engager les actions de délocalisation progressive des constructions et
ouvrages dans la ville d’A Arzew et les agglomérations, proches du
complexe et du port pétrochimiques.
- 161 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
9.5- Mesures applicables à l’aire urbaine d’Annaba
A part une partie du tissu urbain assez ancien, l’essentiel du tissu de la ville
est relativement récent puisque la croissance de la ville a commencé
essentiellement avec la mise en service de l’unité sidérurgique d’El Hadjar,
puis a été renforcée avec l’installation d’autres unités de production chimique.
- 162 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
9.6- Mesures applicables aux ensembles de Béjaia, Jijel et Skikda
Il est indispensable de stopper toute extension sur les pentes comme sur les
zones basses, dans l’attente des études portant sur les risques naturels dans
ces villes.
Il faut envisager, dans l’arrière pays immédiat de ces deux villes dont
l’extension devrait être stoppée, un centre sécurisé destiné à l’organisation des
secours et évacuations.
9.6.2- La ville de Jijel est celle qui est la plus exposée aux risques naturels
(forte séismicité de la zone, inondations possibles), auxquels s’ajoutent les
risques de rupture du barrage de Bouharoua.
Parce qu’elle conjugue tous les types de risques, l’occupation des zones basses
devrait être réduite le plus rapidement possible et toute construction interdite.
- 163 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Les zones soumises aux risques les plus importants ainsi que celles qui sont
destinées aux zones de commandement alternatif seront balisées par des
panneaux explicatifs des raisons de l’interdiction.
Néanmoins, il n’y a pas lieu d’autoriser des extensions indéfinies aussi bien
pour sauvegarder les terres agricoles que pour réduire les conséquences des
séismes prévisibles.
Dans les parties les plus étroites de la vallée, qui entraînent une concentration
excessive des réseaux (route, voie ferrée, gazoduc), il est impératif de
rechercher des circuits alternatifs, moins sensibles aux aléas prévisibles, dans
le but de minimiser les impacts et de sauvegarder les voies d’accès (secours et
évacuations).
- 164 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Cette remarque n’est pas pour minimiser le problème de l’intervention rapide
mais pour la relativiser et attirer l’attention sur un fait qu’un quartier urbain
se compose d’un ensemble d’espaces qui doivent s’équilibrer. Il faut concilier
les espaces composant un tissu urbain de qualité : espaces piétonniers
(cheminements, places, placettes, aires de jeux et de repos), verdure (espaces
boisés, jardins publics) et circulation automobile (accès, parkings, axes
d’intervention des services de protection civile ou autres).
Il est évident que toute opération urbaine doit s’inscrire dans une zonation
garantissant, sinon la sécurité absolue (ce qui induirait à renoncer à
construire sur toute la zone littorale) au moins la maîtrise d’une qualité
minima de la nature géotechnique des sols.
Tout type de bâti, s’il est bien localisé, bien conçu et bien réalisé, résiste
correctement aux catastrophes naturelles prévisibles. Mais, ce paramètre de
résistance n’est pas seul en cause ; il faut tenir compte du comportement de
l’habitant, de son ancrage social, de ses superstitions, etc. On a constaté dans
le précédent séisme que de nombreux blessés ont été victimes, non
directement des effondrements, mais de leur perte de sang froid : panique,
bousculade, saut de l’étage, etc. A ce point de vue, les immeubles hauts sont
forcément dangereux : les oscillations du 10e ou du 15e étage ont une
amplitude qui provoque la panique. Dans un habitat de 2 à 4 niveaux, le
- 165 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
contact avec la terre reste établi et les paniques ont beaucoup moins de
conséquences. On doit donc conseiller de ne construire des immeubles avec
ascenseurs (6 niveaux et plus) que lorsqu’ils se justifient par leur position
(marquage du paysage, position de centralité), mais qu’aucun argument de
densification ne les justifie. Un tissu de 3 à 4 niveaux moyen peut atteindre
des densités urbaines largement suffisantes pour assurer l’esprit et l’économie
de la ville.
Toutefois, sans qu’il faille limiter la liberté de conception des projets, en peut
recommander les formes simples, les faibles hauteurs d’immeubles, la stabilité
et la symétrie autour de noyaux rigides, ainsi que toutes les règles des normes
sismiques et sécurité incendié.
Les derniers tremblements de terre (Chlef, Tipaza, Mascara ...) montrent que
l’activité sismique en Algérie est importante. Cette activité touche
essentiellement le Nord où se situent les plus grandes villes pour lesquelles le
risque sismique va grandissant avec le développement du tissu économique et
la croissance de la population.
- 166 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Ces questions peuvent trouver des réponses en faisant des scénarios avec des
séismes probables qui pourraient frapper cette ville et ses environs. Les
autorités disposeront ainsi d’éléments qui leur permettront de connaître et
d’estimer les pertes à l’avance, avec une marge d’erreur acceptable, et de
prendre les mesures nécessaires avant (prévention en généralisant les études
de vulnérabilité), pendant (Elaboration d’un plan de secours avec tous les
secteurs concernés) et après (reconstruction) le tremblement de terre.
Ces scénarios doivent faire l’objet d’une étude qui fait appel à des institutions
et documentations spécialisées.
Cette étude nécessite une estimation du tissu urbain et une classification des
constructions par catégorie de matériau, de structure …, et fait appel au
concours des administrations (DUC, APC ...) et des autres organismes
s’occupant d’aménagement urbain ou de gestion urbaine, pour en d’autres
termes évaluer la vulnérabilité de l’agglomération concernée.
- 167 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Diagramme schématique de l’étude de microzonage
Etude de l’aléa sismique régional
Fournir une explication sur la
- Modèle tectonique
Etape 1 - localisation des séismes, leur
Détermination probabiliste de l’aléa
magnitude et leur fréquence
sismique
- 168 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
10.2- La bathymétrie de la marge méditerranéenne : un élément
fondamental dans la réduction du risque sismique et des effets
secondaires induits (glissements sous marins et tsunamis)
Pour rappel, les séismes localisés en mer depuis les années 1960 par le
réseau sismologique du CRAAG n'ont jamais été associés à un accident
sous-marin connu. Le séisme d'Alger de 1365 a été suivi par un important
raz-de-marée, ce qui laisse supposer l'existence d'une importante activité
tectonique et sismique associée à la marge. D'autres épicentres ont été
localisés en mer au nord de Cherchell-Tipasa, Alger, Dellys et Azzefoun.
- 169 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
localisée essentiellement en mer, au nord de Tipasa. Le 21 mai 2003, la
faille de Thenia-Zemmouri, nouvelle source sismogène sous marine,
vient encore endeuiller une nouvelle fois le pays.
Le canyon d'Alger
Comme le montre la figure, le canyon d'Alger de direction NW-SE et
entaille profondément la pente au large de Zemmouri (nord de Thenia). Il
se présente comme un cirque large d'environ 10 km dans lequel plusieurs
ravines viennent confluer pour former une importante vallée sous-marine.
En contrebas de cette vallée s'est développé un important cône
turbiditique de l’ancien cours de l’oued Isser qui se jetait encore dans ce
canyon. Cet oued a été à l'origine du dépôt de ce cône sous-marin. El
Robrini (1986) précise que "dans la plupart des cas, les canyons sont
situés à l'emplacement de fractures".
La baie d'Alger
La baie d'Alger forme un plateau de 12 km de large, présentant une
déclivité faible de 1,8%. Ce plateau est délimité à l'Est par de Bordj El
Bahri et à l'Ouest par le massif d'Alger. La pente est beaucoup plus
importante au droit du prolongement NW de la faille de Thenia.
- 170 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
La sismicité dans cette région est surtout marquée par les séismes du 28
janvier 1961 et celui de Zemmouri du 21 mai 2003.
La partie occidentale de la baie de Bou Ismaïl est limitée par une faille
inverse NE-SW mise en évidence par l'étude des répliques du séisme de
Tipasa du 30 octobre 1989. Le MNT montre que la bathymétrie dans cette
zone est marquée par la direction de la faille.
Elle est ouverte vers l'Ouest et présente une longueur estimée à 50 km,
alors que sa largeur n'excède pas 20 km. La limite nord de cette vallée est
marquée par le banc de Khayr Al-din qui forme un important
escarpement de 9.3 % de déclivité. Ce banc fait partie d'une zone haute qui
prolonge vers l'Ouest le massif d'Alger (El Robrini, 1986).
- 171 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
10.2.3- Sismicité de la marge méditerranéenne
Dans cette région le talus continental est très raide et entaillée par de
nombreuses ravines orientées perpendiculairement à la côte. Dans la
région située à l'Est d'Alger, le canyon d'Alger, orienté NW-SE, forme une
large vallée de 60 km de long et de 2 km de large en amont et de 25 km
en aval. De nombreux ravins orientés NE-SW et NW-SE, situés
principalement en amont de la pente, se jettent dans le canyon. Le pied
du canyon est marqué par un glacis large de 10 km et long de 30 km
environ.
- 172 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Contrairement à la région située à l'Est d'Alger, où le pied du talus
continental est marqué par un important glacis, dans la région située au
Nord de Cherchell, il se termine au pied d'une vallée sous-marine (vallée
du Dahra) orientée E-W de 25 à 30 km de long. Cette vallée est dominée
au Nord par une structure tabulaire de 15 km de large et de 30 km de
long (Banc de Khayr Al-Din).
- 173 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
10.2.5- Conclusion
- 174 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
près de la cartographie du risque sismique établi au préalable, notamment
dans la priorisation des quartiers ou infrastructures à restructurer ou
renforcer.
- 175 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Nos capacités financières propres seront insuffisantes face notamment à
l’urgence des mises à niveau fondamentales.
13.1- Option 1
- 176 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Dans ce cadre, cette agence nationale aura notamment pour missions :
Il va de soi que la mise en place d’une telle agence, si nécessaire soit – elle, ne
peut être porteuse d’une avancée significative dans la prévention et la gestion
des risques majeurs que si son action réussit à reconfigurer en profondeur les
modalités d’intervention des services déconcentrés et décentralisés de l’Etat
(Région, Wilaya et surtout la commune). En effet, l’approche centralisée que
constitue la mise en place d’un instrument stratégique national de gestion et
de prévention des risques majeurs, doit obligatoirement s’accompagner d’un
processus d’échanges d’informations complètes, intégrées et efficientes entre
toutes les autorités locales et le niveau central.
- 177 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
13.2- Option 2
Cette structure pourrait avoir deux fonctions distinctes :
I- Prévention
a) Recherche permanente des moyens – méthodes – nouvelles techniques –
nouvelles compétences en matière de risques ;
- Incorporation des résultats dans le processus de prévention et de
réglementation (urbanisme – sécurité – hygiène – santé…)
- Coopération internationale permanente.
b) Formation de la population et des structures professionnelles.
- Mise en place de campagnes de sensibilisation sur le comportement,
le respect de la réglementation, le civisme etc.
- Formation de formateurs et de structures d’intervention : urbanistes
– architectes – sécurité civile – sapeurs pompiers – armée –
hôpitaux…
c) Mise en place d’une réglementation appropriée pour chaque type de
risques avec sanctions en cas de non respect :
• Règles d’urbanisme ;
• Règles d’implantation ;
• Règles environnementales ;
• Zones de protection ;
• Périmètres de prévention.
d) Formation et mise en place d’unités d’intervention et de contrôle
chargées de :
• Vérifier le respect et la conformité à la réglementation ;
• Relever les irrégularités et les infractions ;
• Enquêter sur le bon usage des règles ;
• Mettre en place les procédures de sanction et de poursuites.
II- Intervention
• Mise en place d’une cellule permanente de coordination et
d’intervention chargée de diriger toutes les opérations de secours et
d’alerte ;
• Mise en place d’une procédure d’alerte et d’intervention ;
• Mise en place d’un organigramme fonctionnel et opérationnel à tous
les niveaux d’intervention ;
• Identification des responsabilités à chaque stade de la procédure :
- Etat
- Wilaya
- Communes
Cette structure devra impérativement être placée au niveau le plus élevé de
décision et disposer des plus larges moyens d’intervention.
- 178 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
14- Le centre de commandement alternatif (cf. annexe)
En général, une région touchée par une catastrophe de grande ampleur, peut
se retrouver brutalement, dans une situation quasi ingérable dans de
nombreux domaines.
- Propositions :
- 179 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Agence des sciences de la terre Agence de prévention et
gestion des risques majeurs
-Proposer des éléments d’une
Stratégie nationale dans le domaine
PLAN ORSEC
- 180 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Plan de prévention des risques (PPR)
- Enquête publique (EP)
- Etude d'impact sur l’environnement (EIE)
- Etude de dangers et de risques (EDR)
- Autorisation d’exploitation (AE)
La plupart des régions sont dans une situation paradoxale. Les catastrophes
ne sont pas suffisamment fréquentes pour que les cadres de l’administration
et de l’industrie puissent se former à leur contact sur le terrain des opérations,
mais elles le sont malgré tout suffisamment, pour que les décideurs publics et
privés fassent de la lutte contre les catastrophes naturelles et industrielles une
de leurs priorités.
C’est dans cet esprit que sont développés des outils de simulation pour :
- La formation des cadres à la gestion de catastrophes
- L’aide à la décision en situation dégradée lorsqu’un sinistre vient à se
produire
En l’absence de catastrophe, un tel outil peut être utilisé aussi souvent que
souhaitable à la formation des cadres en charge des problèmes
d’environnement et de sécurité. Qu’une catastrophe survienne, l’outil s’adapte
et met à disposition de ses utilisateurs des fonctionnalités de diagnostic,
d’anticipation et de synthèse, permettant aux décideurs de se placer dans
de meilleures conditions pour gérer le sinistre.
- 182 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Simuler une catastrophe c’est faire évoluer simultanément l’ensemble des
facteurs qui en l’absence de simulateur seraient appréhendées
successivement.
Se former avec un système de simulation performant, c’est se donner les
moyens d’accéder à une dimension essentielle de la singularité de toute
catastrophe : celle de l’unité de son temps.
16- Une loi cadre pour les risques naturels et technologiques (cf. annexe)
- 183 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
par la politique nationale d’aménagement et de développement durable du
territoire.
Cette expropriation ne concerne que les zones menacées par des risques
majeurs préalablement identifiés.
Notre pays est d’une manière générale concerné par une dizaine de risques
majeurs parmi les 14 répertoriés par l’ONU, au cours de la décennie
internationale de prévention des catastrophes naturelles (1990–2000).
Ces risques doivent pouvoir représenter un danger grave pour les personnes et
/ ou les activités. La gravité du danger s’appréciera au regard notamment des
circonstances de temps et de lieu, dans lesquelles le phénomène qu’il soit
naturel, technologique ou autre, est susceptible de se produire : probabilité
d’occurrence ou délai de survenue, ou encore permanence de l’exposition au
danger.
Ce type d’expropriation doit enfin et en tout état de cause être moins coûteux
que les autres moyens de sauvegarde et de protection, tels que les mesures de
surveillance et d’alerte.
- 184 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
TROISIEME PARTIE
LE RISQUE
SISMIQUE ET LE
REDEPLOIEMENT
DES ACTIVITES ET
DE L’URBANISATION
- 185 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Toutes les mesures d’urgence précédentes ont pour objet la prévention
« classique » des risques majeurs et notamment du risque sismique, avec le
renforcement des cadres législatifs,réglementaire et institutionnel, les mesures
spécifiques aux zones vulnérables, la valorisation de l’efficience des
instruments d’urbanisme et du contrôle de la construction, etc.
- 186 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Chapitre 1 : La délocalisation et le redéploiement des activités et
de l’urbanisme
- 187 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Etablissements à risque
0
2
4
6
8
10
12
Chelif
Batna
Béjaïa
Blida
Tlemcen
Tizi Ouzou
Alger
Jijel
Wilaya
Région Nord
Skikda
Risque par Wilaya
Annaba
Toxique
Incendie
Explosion
B,B,A
Mostaganem
Mascara
Oran
Explosion
Incendie
Toxique
Le cadastre fait ressortir que plus de la moitié des unités industrielles du pays
est localisée dans la zone côtière. Les agglomérations des régions Centre
(Alger, Bejaia), Ouest (Arzew), et Est (Annaba, Skikda) regroupent à elles
seules 3876 unités, soit prés de 74% du tissu industriel de cette zone, dont la
superficie représente à peine 1,6% de la superficie totale et où réside la grande
majorité de la population.
- 190 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
L'activité pétrolière et gazière, avec les raffineries de pétrole, les dépôts de
stockage de gaz naturel, les centres enfûteurs de butane et propane est
considérée comme la plus dangereuse en raison, du nombre d'installations (22
installations sur 60) et le volume stocké de pétrole et de gaz. Les risques que
peuvent engendrer ce type d'activités sont l'explosion, l’incendie et la pollution
massive.
Toxique
16%
Explosion
43%
Incendie
41%
- 191 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
de SIKIKDA), en raison de la nature et des volumes importants de produits
stockés (gaz naturel, pétrole, produits raffinés et diverses substances
chimiques) qui sont explosifs et/ou inflammables et provoquer ainsi plusieurs
incendies, des dizaines d'explosions, des déversements de produits dangereux,
ajouter à cela des nuages de gaz et poussières toxiques
Wilaya d'Alger
- 192 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Cette usine présente des risques très importants pour la région de Baba Ali et
les localités avoisinantes. Le chlore, produit très réactif, fortement
exothermique, peut s'échapper à tout moment des bacs de stockage
(installations très vétustes) et former ainsi un nuage toxique. Ce produit peut
également être à l'origine d'explosion provoquant des conséquences
catastrophiques sur la population de la région.
Wilaya de Blida
- 193 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Cette unité, installée sur la nappe de la Mitidja sans aucune précaution
d'usage (cuves de rétention pour les bacs de stockage et surface étanche pour
tous les ateliers de production) a contribué d'une manière significative à la
pollution des eaux souterraines de la nappe de la Mitidja.
Wilaya de Mostaganem
Wilaya de Annaba
- 194 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Mise en service en 1976, avec une production de 50.000 T/an de produits
amiante-ciment, cette activité industrielle a causé de graves pathologies. Le
danger inhérent à cette substance cancérigène affecte 243 travailleurs qui sont
exposés directement à de fortes concentrations d'amiante durant des périodes
prolongées, sans aucune mesure de sécurité en milieu professionnel. De 1992-
2002, 26 cas de maladies professionnelles ont été déclarés à la Caisse
Nationale des Assurances Sociales des travailleurs Salariés, dont 4 sont
décédés : 24 cas d'asbestose dont 02 cas décédés, 02 cas de cancer
bronchique décédés. Le coût de prise en charge d'un mésothéliome varie de
50 000 DA (traitement palliatif) à 1 000 000 DA (traitement à visée curative).
Certains établissements industriels ont été envahis par les constructions, c’est
le cas notamment de :
- 195 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
et celles qui restent publiques. Elles comprennent un ensemble
d’infrastructures spécifiques communes qui lient les installations entre elles.
Les régions de Skikda et d’Arzew sont considérées comme les plus menacées
du pays de part la nature des activités industrielles s’y trouvant. Deux autres
facteurs viennent aggraver cette situation à savoir ; un risque sismique élevé
qui caractérise toute la région nord du pays et un développement anarchique
de l’urbanisme autour de ces zones.
L’étude de danger expose les risques que peut présenter l'installation en cas
d'accident et définit les mesures d'ordre technique propres à réduire la
probabilité et les effets des accidents majeurs ainsi que les mesures
d'organisation et de gestion pertinentes pour la prévention de ces accidents
et la réduction de leurs effets.
- 196 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Gazoduc alimentant Alger
Pour toutes ces activités industrielles, les risques d’accidents sont multipliés.
Aucun établissement n’est à l’abri d’une erreur humaine, d’une défaillance
mécanique, d’une vulnérabilité de multiples systèmes interdépendants ou
interconnectés ou encore d’une perte de contrôle
Le bilan réel des catastrophes liés aux accidents industriels est différé :
plusieurs décennies pour les cancers (cas de l'accident tristement célèbre de
Bhopal en Inde qui a engendré des fuites importantes d'une substance
chimique extrêmement nocive (l'isocyanate de méthyle) et qui a provoqué 2500
- 197 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
décès et la contamination plus ou moins grave de plus de 50 000 personnes
parmi lesquelles des handicapés à vie. Sans oublier d'autres catastrophes
survenues à Tchernobyl, Seveso et Toulouse)
Afin d’en limiter les impacts liés à chaque installation industrielle, le cadastre
souligne la forte nécessité de la mise en place d’un dispositif efficace de
prévention, de maîtrise et de gestion des risques industriels ayant effets
étendus.
Le second niveau vise la maîtrise et la gestion des risques que peut présenter
l'installation en cas d'accident et la définition des mesures d'ordre technique
propres à réduire la probabilité et les effets des accidents majeurs ainsi que
les mesures d'organisation et de gestion pertinentes pour la prévention de ces
accidents et la réduction de leurs effets à travers l’étude de danger (E D)
- 198 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
1.3.2- Plans particuliers d’intervention (PPI) établis pour faire face aux
risques particuliers liés à l'existence ou au fonctionnement d'installations
classées dont l'emprise est localisée et fixe.
- 199 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Sur la base d’un cadastre des espaces littoraux, le PAC doit établir des plans
d’actions pour la sauvegarde, la réhabilitation et la valorisation appropriée des
zones littorales. Ces plans comporteront au niveau des allégements,
l’interdiction de toute construction sur la bande des cents (100) mètres (à
partir de la ligne des plus hautes eaux) qui peut être portée à trois cents
mètres (300) pour des motifs liés au caractère sensible du milieu côtier, la
limitation de toute extension longitudinale des agglomérations côtières à un
maximum de trois (3) kilomètres et de la distance séparant deux
agglomérations littorales voisines à cinq (5) kilomètres ainsi que la
suppression de toutes les constructions illicites, par rapport notamment au
domaine public maritime. Cette interdiction touche aussi toute construction
ou aménagement dans les espaces naturels et les aires protégées (les côtes
rocheuses d’intérêt écologique, les dunes littorales et les lands, les plages et
les lidos, les forêts et les zones boisées littorales, les plans d’eau côtiers et leur
proximité, les îlots et les îles).
- 200 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
2.2- La problématique des villes nouvelles
La démarche « villes nouvelles » engagée par l’Etat marque une rupture très
nette avec les « errements » du passé qui ont souvent conduit à engager des
processus d’aménagement dictés par l’urgence et donc soumis à une certaine
incohérence et une précipitation susceptibles de laisser des traces et des
séquelles irréparables pour l’Aménagement du Territoire et l’Environnement.
Chaque ville nouvelle est basée en effet sur l’équilibre social (mixité de
l’habitat), l’équilibre économique (rapport équilibré entre habitat et emploi) et
le respect de l’environnement, (espaces verts, énergies douces…).
- 201 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
économiques liées au grignotage des meilleures terres agricoles du pays et aux
dégâts écologiques divers.
Les villes nouvelles pilotes des aires métropolitaines ont ainsi une double
mission :
- 202 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
- et donc, de rationaliser tout le processus d’urbanisation de la
région, en l’adaptant à ses vocations et en le mettant au service
de son développement.
Les sites ainsi retenus pour y développer des agglomérations nouvelles, sont
évidemment localisés sur les piémonts du Sahel ou de l’Atlas qui bordent la
Mitidja et bien pourvus en infrastructures, étant donné qu’ils jouxtent des
agglomérations existantes : Sidi Abellah (projet de ville nouvelle déjà engagé),
El Affroun, Bouinan et Naciria.
Ces villes nouvelles qui sont programmées pour des tailles de 150.000 à
200.000 habitants, offriront, outre le sauvetage du patrimoine agricole de
valeur, l’avantage :
- d’alléger les charges démographiques de la capitale et de décentraliser
ses fonctions actuelles, en les partageant avec les agglomérations
nouvelles qui seront toutes dotées d’une fonction dominante ;
- de pouvoir ainsi développer qualitativement le cadre urbain d’Alger ;
- de pouvoir également organiser une aire métropolitaine équilibrée
fonctionnellement, ouverte au progrès avec les qualités urbanistiques,
architecturales et innovantes qu’offriront à l’évidence les
agglomérations nouvelles et donc plus performante et plus compétitive,
dans le cadre des concurrences internationales entre villes, aires
métropolitaines et régions, auxquelles ouvre la mondialisation.
Cette organisation nouvelle de nos aires métropolitaines, s’inscrit en outre
dans le souci de prévention des catastrophes naturelles et notamment
sismique, dans la mesure où elle permettra :
- 204 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
- de mettre fin aux concentrations de populations et d’activités qui
caractérisent actuellement la capitale ;
- de rénover, réhabiliter et conforter le cadre urbain dédensifié de la
capitale ;
- de promouvoir dans le cadre des agglomérations nouvelles,
coordonnées dans leur réalisation par un établissement public
d’aménagement, non seulement un nouveau style urbain mais aussi le
respect des normes appropriées de construction et des règles
parasismiques.
A ce titre, il est urgent de lancer les études d’aménagement des projets non
encore engagés (El Affroun, Bouinan, en priorité) et surtout, de préparer par
des acquisitions anticipées les portefeuilles fonciers nécessaires à chaque
agglomération nouvelle, afin d’éliminer la spéculation foncière qui risque
d’entraver la réalisation de ces projets.
- 205 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
En effet, les massifs montagneux sont déjà fortement peuplés par rapport à
leurs vocations et possibilités économiques et les régions du Sud sont, malgré
leur ressources notamment souterraines, trop handicapées par leurs
conditions climatiques rigoureuses pour offrir tout au moins à moyen terme,
les possibilités d’un renforcement significatif de leur peuplement. C’est donc
surtout sur les Hauts Plateaux, que peut être fondé pour l'horizon 2020,
l’espoir des redéploiements qu’il faut absolument assurer aux surcharges
asphyxiantes qui pèsent sur la zone tellienne, avec l’essentiel des activités, des
grandes villes et des infrastructures et les deux tiers de la population totale du
pays.
Cette politique doit viser pour le plus court terme possible (horizon 2007),
l’élimination des causes de l’exode rural et des mouvements intra ou
interrégionaux des populations.
Cette forte attention signifie qu’il faut totalement rompre avec les procédures
« d’assistanat » du passé, consistant à saupoudrer des investissements
essentiellement sectoriels et non coordonnés, au profit de territoires
communaux, humainement et techniquement démunis et souvent,
économiquement non viables.
- 206 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Cela signifie qu’il est indispensable de renouveler fondamentalement la
conception, les contenus et les modalités de mise en œuvre des actions et
programmes à consacrer aux « zones à promouvoir » ou ZAP.
Aux grands travaux à haute intensité de main d’œuvre devront d’ailleurs être
associées, en matière de dynamisation de l’emploi, toutes les solutions de
création d’activités liées à l’emploi des jeunes, ainsi que la mobilisation du
fonds national d’aménagement du territoire, pour orienter les
investissements productifs et les délocalisations d’activités vers ces mêmes
ZAP. Pendant cette première phase de court terme, visant la stabilisation des
- 207 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
populations, il faut également préparer la phase suivante de redéploiement des
populations du Nord, notamment en ce qui concerne les Hauts Plateaux, siège
essentiel du renversement souhaitable des tendances migratoires. Ce
renversement ne sera possible qu’à travers l’attractivité effective à assurer aux
Hauts Plateaux, par rapport aux investissements productifs et aux activités en
général.
Cette option qui ne peut être prise en charge pour l’essentiel, que dans le
cadre des Hauts Plateaux tout au moins pour l'horizon 2020, a pour objet
outre le souci de rééquilibrage du peuplement du pays, de sauver sa frange
littorale, de l’asphyxie fonctionnelle et des désastres écologiques qu’implique
inexorablement l’alourdissement de la littoralisation actuelle du peuplement et
des activités. Ce souci d’allègement des surcharges qui pèsent sur la frange
littorale relève également du principe de précaution vis à vis des risques
majeurs et notamment des séismes, qui menacent particulièrement, comme vu
auparavant, la frange septentrionale de notre territoire.
- 208 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
C’est dire le saut qualitatif que nos efforts doivent assurer aux régions
des Hauts Plateaux, au cours de la première décennie du scénario
prospectif volontariste, esquissé pour 2020.
Mais ce saut qualitatif doit absolument être assumé, car il y va, outre le souci
de justice sociale et de reconquête des Hauts Plateaux, du sauvetage à travers
la frange littorale, des régions les plus dynamiques du pays et donc, pour le
moyen terme, des seules chances de compétitivité internationale de l’Algérie.
Population après
23.000.000 13.000.000 5.500.000 41.500.000
redéploiement
Population en Ensembles
Algérie
2020 Tell Hauts Plateaux Sud
Population
complémentaire : 3.000.000 5.000.000 2.500.000 11.500.000
2000-2020
Emplois pour 880.000
1.460.000 soit 747.000 3.087.000
population Soit
73.300/an Soit 39.000/an Soit 154.300/an
complémentaire 44.000/an
Dont emplois
293.000
productifs 486.600 249.000 1.028.600
Soit
(industrie et Soit 24.300/an Soit 13.000/an Soit 51.900/an
14.600/an
agriculture)
- 209 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Le tableau traduit les efforts préférentiels à accorder aux Hauts Plateaux et
Sud en matière de création d'emplois productifs, les emplois de services étant
en principe automatiquement induits par eux, puisqu'il s'agit de créer 24.300
emplois productifs/an et 13.000 emplois productifs/an respectivement pour
les Hauts Plateaux et le Sud, contre 14.600 emplois productifs/an pour la
zone tellienne.
Les grands chantiers à lancer dans le cadre des Hauts Plateaux concernent
aussi bien comme déjà dit, les grands travaux à haute intensité de main
d’œuvre destinés à stabiliser les populations (travaux forestiers, mise en
valeur rurale…) que les grands travaux de réalisation des grandes
infrastructures.
- 210 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
3.4- Internaliser l’option Hauts Plateaux dans toutes les politiques
nationales
Tous les secteurs concernés par les schémas directeurs sectoriels des grandes
infrastructures et des services collectifs d’intérêt national, tels que spécifiés
par la loi relative à l’aménagement et au développement durable du territoire
en son article 22, doivent ainsi se mobiliser pour :
- 213 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
- de l’Information et de la Culture (Schéma directeur de biens et des
services et grands équipements culturels) ;
- de la Jeunesse et des Sports (Schéma directeur des sports et grands
équipements sportifs) ;
- de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement (Schéma
directeur des espaces naturels et des aires protégées.
Cette action économique concerne les secteurs liés aux activités productives
ou de services, les agences de promotion de l’emploi et évidemment les agents
économiques eux mêmes (entrepreneurs, promoteurs, investisseurs nationaux
et étrangers) qu’il s’agit d’associer à l’option Hauts Plateaux, grâce aux
incitations des instruments économiques et financiers de l’aménagement du
territoire (avantages fiscaux, indemnités financières).
Ils doivent, comme les secteurs concernés par les équipements publics :
- finaliser dans les meilleurs délais le schéma directeur sectoriel qui leur
revient (schéma directeur de développement agricole, schéma directeur
des zones industrielles et d’activités, schéma directeur d’aménagement
touristique), en y internalisant l’option Hauts Plateaux ;
- envisager un plan triennal (2004-2007) de promotion des activités
agricoles, industrielles et touristiques, comme première phase de
chaque schéma directeur.
- 214 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
A l’action des secteurs, devra s’ajouter dans le cadre du plan triennal (2004-
2007), celle des Agences de promotion de l’emploi, ainsi que l’association à
l’option Hauts Plateaux des agents économiques.
Elle doit s’envisager dès le court terme, par des investissements mixtes qui
intègrent les ressources des Fonds de l’aménagement du territoire, de
développement des régions du Sud, de la steppe, d’aide au logement… les
concessions agricoles, les concours définitifs de l’Etat et toutes autres formes
de financement public et privé.
Les actions à envisager au titre de la politique des grands travaux dans les
régions du Sud, doivent viser, la recherche d’une viabilité optimale de ces
- 215 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
régions, dans la limite du respect de leur équilibre écologique. Cela veut dire,
que la dynamique économique et sociale qu’il convient d’engager dès à
présent, doit être nécessairement en adéquation avec la fragilité de leurs
milieux et de leurs ressources. Cette dynamique doit traduire non seulement,
le souci de la promotion des populations locales, mais aussi, assurer la mise à
niveau et l’attractivité territoriale, nécessaires à l’appel de capitaux nationaux
et étrangers. Dans ce contexte, les projets de grands travaux, doivent
s’envisager selon une articulation à différents niveaux :
- 216 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Dans la conformité des études de schémas directeurs de la mise en valeur
entreprise par le secteur de l’agriculture, des projets pilotes de mise en valeur
doivent être déployés pour de jeunes pionniers, sélectionnés parmi les
résidents des wilayas du Sud, avant leur élargissement à d’autres jeunes des
régions intérieures et du Nord du pays.
L’ampleur de ce défi ne signifie pas pour autant, que rien n’a été fait pour
l’aménagement et le développement de ces espaces. Bien au contraire, de
grands efforts d’investissement ont été consentis, mais ce qui a surtout fait
défaut, c’est la volonté de percevoir ces espaces, comme des cadres
d’expression d’une solidarité intersectorielle et par conséquent, d’une
complémentarité dans les interventions des différents partenaires de leur
aménagement et de leur développement durable.
Cette tendance négative qui minimise les efforts consentis par l’Etat et réduit
la lisibilité de ses interventions, se rattache surtout, au mode sectoriel de
conduite des programmes sans interdépendance, puisque, essentiellement
limités aux actions de mise en valeur, de protection des parcours steppiques,
- 217 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
de reboisement et à un degré moindre, aux actions de développement des
réseaux d’infrastructure.
Cette politique rénovée des grands travaux qui traduit correctement le principe
d’égalité des chances, refère à une compétence partagée entre l’Etat, les
Collectivités territoriales et les partenaires socio-économiques. Elle sous-tend :
l’organisation de la concertation autour de la définition des programmes et
l’adhésion des bénéficiaires, des formules partenariales, une
contractualisation, une ingénierie financière appropriée et un renouveau dans
les modalités de présence des services publics en milieu rural.
- 218 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Dans leur volet opérationnel, les contrats-programmes doivent être modulés
dans leur contenu, en fonction des spécificités de chaque projet régional dans
ses dimensions : géographique, économique, sociologique et culturelle. C’est
par rapport à cette diversité régionale, que les objectifs stratégiques sont à
nuancer, en termes de protection et de valorisation des milieux, de création de
nouvelles richesses, d’amélioration des cadres de vie, de gisements d’emplois,
de maillage infrastructurel, de spécificités d’encadrement, de mode de
réalisation des programmes, de performances à réaliser, de contraintes à lever
etc.
- 219 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Chapitre 2 : La mise en œuvre du redéploiement des activités et de
l’urbanisation : l’accompagnement institutionnel
Cette prévention classique aura toutefois très vite ses limites pour ce qui
concerne nos agglomérations vulnérables du Nord, dans le cas où, dans le
long terme, elle ne serait pas accompagnée et relayée par le souci de
redéployer vers les régions intérieures les concentrations démographiques,
économiques et infrastructurelles qui fragilisent davantage toute la frange
septentrionale du pays.
- 220 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
1. La loi relative à la maîtrise d’œuvre dans le bâtiment. (cf. annexe)
Cependant, ces actions ne peuvent atteindre leur pleine efficacité que si elles
sont conduites en même temps, de manière globale et intégrée. Cette condition
principale exige une coordination de l’ensemble des acteurs concernés par les
risques majeurs et la recherche de leur réduction.
Si l’on cherche à réduire les effets d’une catastrophe possible, on doit d’abord
chercher à se prémunir autant que faire se peut du risque, mais aussi se
préparer à affronter la catastrophe lorsqu’elle survient.
Cette démarche est la même quel que soit le type de risque majeur, qu’il soit
d’origine naturelle ou d’origine technologique. Elle s’appuie d’abord et
nécessairement, sur la meilleure connaissance possible du phénomène source
du danger, l’évaluation de son importance et de la probabilité des chances
qu’il a de se manifester.
A partir de cet ancrage tous les secteurs concernés par ces schémas
directeurs, doivent établir pour leurs infrastructures ou services collectifs
respectifs, les programmes décennaux préférentiels à réserver aux Hauts
Plateaux et au Sud, en continuation du programme triennal d’urgence
mentionné auparavant.
Sur la base du cadastre des activités industrielles à risque majeur (IRM) et des
critères retenus pour la délocalisation des unités industrielles classées dans
cette catégorie, le plan de redéploiement des activités industrielles à risque
doit établir :
- 222 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
- le calendrier de délocalisation des unités déjà reconnues comme
délocalisables ;
- le calendrier de délocalisation graduelle des constructions situées dans
les périmètres de sécurité des installations (gazoduc) ou unités
(centrales électriques) à risque majeur.
Par ailleurs, des plans particuliers d’intervention (P.P.I) seront élaborés pour
toutes les unités industrielles soumises à étude de danger.
- 223 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
6.1- L’ordonnance relative au développement de l’investissement
- 224 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
les projets d’investissement réalisés dans le nord du pays ne bénéficient que
des avantages propres à la phase de réalisation uniquement.
Nous pensons que des efforts supplémentaires qui ne porteraient que sur les
incitations fiscales ne produiraient pas d’effets proportionnels sur la
promotion de l’investissement dans les zones en difficultés.
- 225 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
• Publication des textes relatifs à la gestion et l’affectation des actifs
résiduels issus des entreprises publiques dissoutes ainsi que des actifs
considérés comme dormants détenus par les entreprises publiques
économiques en activité.
• Mise en œuvre de dispositifs rapides de production du foncier destiné à
l’industrie : libéralisation du foncier
• Le régime grand Sud
• Mise en place de centres de gestion régionaux, de facilitation et de suivi
du programme de redéploiement des activités vers les hauts plateaux.
Ces centres seraient chargés de la gestion et de la mise en cohérence de
tous les dispositifs d’incitations et d’aides au redéploiement ainsi que de
l’affectation des terrains d’assiettes aux projets redéployés (les guichets
uniques décentralisés de l’ANDI pourraient prendre en charge cette
mission),
• Implication directe des collectivités locales dans la promotion du
dispositif de redéploiement par l’accompagnement,
• Aides directes à la création d’emplois dans les zones à développer,
• Densification du tissu industriel local par l’encouragement de la micro
entreprise rurale
Ainsi, il est clair que le redéploiement des activités (plus particulièrement les
activités nouvelles) vers les régions des hauts plateaux et du sud ne pourra
connaître une véritable amorce que si l’on initie rapidement une nouvelle
politique des zones à développer sous l’égide des administrations chargées du
développement durable, de la promotion des investissements et de la tutelle
des collectivités locales (MICL, ministère des Finances, MATE, ministère
délégué à la participation et à la promotion des investissements, délégation à
la relance économique, ANDI notamment). Un comité ad hoc pourra être érigé
à cet effet et sera chargé de mettre en cohérence les différents dispositifs
d’incitation et/ou d’aide au développement de l’investissement et des activités
et d’élaborer les instruments opérationnels de mise en œuvre. Ces instruments
devront dépasser les visions administratives et budgétaires forcement limitées
et retenir dans leur démarche des niveaux territoriaux de prise en charge plus
élevés que l’échelon communal ou même wilayal, qui restent, comme cela a été
souligné précédemment fortement réducteurs.
- 226 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
• Les aides à la localisation des activités concernent :
- La création d’entreprises générant au moins dix (10) emplois
permanents dans des zones à promouvoir dans les domaines liés
aux activités productives
- La création d’entreprises générant au moins cinq (05) emplois
permanents dans les mêmes zones et dans les domaines des
services de type supérieur (nouvelles technologies de
communication, informatique, médecine) ;
- La délocalisation d’activités des régions du Nord vers les zones à
promouvoir ;
- Les indemnisations forfaitaires des personnels induites par cette
délocalisation.
La situation de l’ANAT est ambiguë depuis 1997 : en effet, l’initiative qui a été
prise alors pour transformer l’EPE/ ANAT en EPIC/ANAT dont le décret de
création a été signé, a abouti à faire coexister sur le même patrimoine et les
mêmes missions l’EPE/ANAT qui n’a pas été dissoute et l’EPIC/ANAT.
- 227 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Le Conseil des Participations de l’Etat a statué il y a quelques mois sur le
dossier et a confirmé la nécessité de dissoudre l’EPE/ANAT et de consolider en
remplacement, l’EPIC/ANAT.
8- Le calendrier 2003-2020
La loi de finances pour 2004 doit constituer un signal fort pour l’engagement
effectif de l’option Hauts Plateaux et Sud (O.H.P. Sud).
Au quotidien l’être humain est exposé à une variété de risques qu’ils soient
naturels ou technologiques. Le facteur risque est inévitable et il nous faut
vivre avec à chaque moment de notre vie. Il est quasi-permanent et le risque
zéro n’existe pas. Vivre avec le risque est une nécessité et adapter ses
comportements à chaque type de risque devient une obligation pour chacun
d’entre nous. Chaque jour, à travers les média, on apprend la survenance de
catastrophes qu’elles soient naturelles ou ayant pour origine des négligences
humaines. Les séismes violents, les inondations, les glissements de terrains,
les coulées de boues, les cyclones et autres manifestations climatiques, sont
vécus presque au quotidien par l’homme dans différentes parties du monde.
Chaque région sur cette planète est sujette à certains types de risques et l’être
humain doit naturellement adapter ses comportements à la nature du risque
auquel il est ainsi exposé.
- 228 -
Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
10.1. L’éducation citoyenne et la culture du risque (cf. annexe)
La mise en place d’une véritable éducation aux risques devra donc s'inscrire
dans le cadre de l'éducation à la citoyenneté. La connaissance du risque
majeur et la protection de l’environnement doivent rapidement devenir un
élément insécable de la culture sociale du citoyen.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
majeurs susceptibles de se développer sur ses lieux de vie, de travail, de
vacances.
Les responsables scolaires auront pour objectif d’aider les élèves à mesurer les
risques encourus, à appréhender les questions de sécurité et de responsabilité
qui en résultent, individuellement et collectivement.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
L’éducation à la prévention au niveau de l’école consiste à :
Par ailleurs, à un niveau plus élevé, on notera l’ouverture pour l’année 2003-
2004, à l’Université des Sciences et de la Technologie d’Oran (USTO), d’une
Post Graduation Spécialisée sur les sciences des risques et de
l’Environnement. Cette formation a pour objectifs :
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
En cas de séisme, par exemple, les conséquences humaines seront minimisées
si la population connaît et applique les consignes de sécurité appropriées. Ces
consignes doivent donc être claires et identiques pour l’ensemble des
structures qui les diffusent.
S’organiser pour lutter contre les effets d’un accident du à un risque majeur
nécessite une réflexion préalable. L’efficacité du dispositif mis en place dépend
de nombreux facteurs, et la communauté éducative tout entière doit être
associée à la démarche proposée.
La prévention des risques dans une localité doit offrir l'opportunité de passer
d'une sécurité passive à une solidarité active. C'est-à-dire de passer d'un État
providence à un engagement collectif. Ce passage peut se faire avec
l'apparition d'une culture de prévention.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
L’ensemble des actions didactiques pourra ainsi servir de fondement à une
culture écologique que l’on peut désigner par le vocable de « habitus
écologique » (N. Toualbi)
La presse écrite est, elle aussi, tenue d’informer le citoyen sur tous les genres
de risques qu’ils soient naturels ou technologiques. Elle doit s’atteler à une
mission d’information objective et sérieuse et contribuer à mieux préparer la
population aux catastrophes dont aucun pays au monde n’est jamais à l’abri.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
mesures préventives, de moyens de déplacements pour orienter, informer et
sensibiliser sur site les citoyens.
A leur tour, les « lieux de culte » qui drainent une population extrêmement
importante constituent, en raison de la légitimité et la crédibilité sociales qu’ils
suscitent au sein de nombreux groupes sociaux, des instruments sensibles
pour la prise de conscience et la clarification des valeurs et des normes
sociales autour des questions métaphysiques liées aux risques naturels et
autour de la prévention des risques naturels. Toutefois, les prêches développés
qui, souvent viennent conforter et légitimer le sentiment de fatalité et de
malédiction, doivent nécessairement évoluer en intégrant les facteurs
anthropiques et les erreurs humaines, la prévention et en montrant que ces
valeurs ne remettent nullement en cause la foi du croyant. Pour cela, l’Islam
en tant que religion du savoir, de la tolérance et de l’ijtihad, doit être réhabilité
à travers des prêches qui devront développer des interprétations justes du
Coran notamment dans les lieux de culte qui relèvent de la compétence de
l’Etat. Dans ce contexte particulier, le rôle de l’Etat est d’une importance
drastique ; les programmes de formation des imams dispensés dans les
Instituts islamiques doivent nécessairement évoluer et intégrer ces
préoccupations où la mystique pourrait servir de véhicule à la rationalité et à
la perspective.
Ces acteurs reconnus de la société civile ont donc un rôle essentiel à jouer
dans la formation, la sensibilisation et la prise en charge de la détresse sociale
lorsqu’elle survient.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
contrôlés par les assurances qui se charge d’obliger les citoyens à faire preuve
de plus d’attention dans leur cohabitation avec les risques.
Les pouvoirs publics à travers les communes, daïras, wilayas et leurs services
d’urbanisme doivent jouer pleinement leur rôle en matière d’attribution de
terrains, de contrôle, de respect des closes du permis de construire, et aussi et
surtout de la certification de la conformité aux normes parasismiques
élémentaires de la construction pour les édifices communautaires (immeubles
et grandes résidences).
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Synthèse des responsabilités des différents acteurs en matière de
prévention et de gestion des risques majeurs.
QUOI ? QUI ?
- Le Ministère de l’Intérieur et des collectivités locales (CRAAG)
La connaissance du - Le Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire et de
phénomène l’environnement.
- Le Centre d’Information, de Prévention et de Gestion des Risques
- Le Ministère de l’Intérieur et des collectivités locales (CRAAG
La connaissance de - Le Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire et de
la vulnérabilité l’environnement
- Le Centre d’Information, de Prévention et de Gestion des Risques
- Le Ministère de l’Intérieur et des collectivités locales (CRAAG
- Le Ministère chargé de la Recherche scientifique.
- Le Ministère chargé de l’Equipement
La surveillance - Le Ministère chargé de l’habitat et de la construction
- Le Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire et de
l’environnement
- Le Centre d’Information, de Prévention et de Gestion des Risques
- Le Ministère de la communication
- Le Ministère de l’Intérieur et des collectivités locales
L’information - Le Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire et de
l’Environnement
- Le Centre d’Information, de Prévention et de Gestion des Risques
- Le Ministère de l’Education nationale.
- Le Ministère de la Formation Professionnelle
L’éducation - Le Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire et de
l’Environnement
- Le Centre d’Information, de Prévention et de Gestion des Risques
- Le Ministère chargé de l’habitat et de la construction
- Le Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire et de
Prise en compte du
l’environnement
risque dans la
- Le Ministère chargé de l’Equipement
construction
- Le Ministère des Ressources en eau
- Le Centre d’Information, de Prévention et de Gestion des Risques
Réduction de la - Le Ministère chargé de l’Aménagement du Territoire et de
vulnérabilité l’environnement (Redéploiement)
(Redéploiements) - Le Centre d’Information, de Prévention et de Gestion des Risques
Préparation des
- Le Ministère de l’Intérieur et des collectivités locales
plans de secours
Gestion de la crise - Le Ministère de l’Intérieur et des collectivités locales
- Le Ministère de l’Intérieur et des collectivités locales
L’indemnisation - Le Ministère des finances.
- Les compagnies d’assurance et de réassurance
L’Algérie peut se prémunir contre les effets des séismes et autres catastrophes
naturelles et réduire ainsi de manière substantielle les dégâts humains et
matériels engendrés.
Comprendre pour prévoir, agir pour prévenir, préparer les moyens de riposte,
informer et éduquer surtout, sont les maîtres mots pour gérer ce type de
« crises ».
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Mobiliser les ressources humaines, dans des réseaux partenariaux, tant
nationaux qu’internationaux, est la pierre angulaire de ce type de gestion,
stratégique somme toute.
Repérer les acteurs, réaliser leur formation, favoriser leur osmose, tels
sont les préalables pour la constitution de réseaux au niveau national,
régional et local.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
La prospection et l’élaboration de programmes généralisés de coopération
scientifique, technique et financière, au bénéfice des différents acteurs,
doivent faire l’objet d’une stratégie réfléchie en ce qui concerne l’Algérie.
Il faut souligner enfin que ces surcoûts doivent de toute manière être
acceptés et pris en charge, car tant au plan de l’équité sociale et du
renforcement de la cohésion sociale du pays qu’à celui de la meilleure
protection de nos populations et de notre potentiel économique vis à vis
des risques majeurs, il en va à travers les redéploiements Nord-Sud de
l’avenir du pays.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Conclusion
Aléa naturel ou mauvaise gouvernance ?
Car et par delà les conséquences objectives liées à la perte de vies humaines et
des biens, il y a l’effet différentiel des crises qui suppose qu’à niveau
dramatique égal, le même évènement implique des effets psychosociaux
différents selon la nature du champ social et politique où il se produit. De
sorte que l’incidence réelle d’une catastrophe nationale telle que celle qui vient
de frapper le pays aura forcément un effet tardif qu’il convient
raisonnablement d’anticiper. De même est-il évident que le coût en termes
sociologiques d’un tremblement de terre dans une société équilibrée,
« normalisée » telle que le Japon ou les Etats Unis, ne peut en aucun cas
s’apparenter à celui qui nous préoccupe ici et qui survient, comme on vient de
le voir, dans les conditions de dérèglement social et d’anomie.
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Risque sismique et redéploiement
des activités et de l’urbanisation
Le fait est que la succession des épreuves traversées par la société
algérienne est en passe d’induire un sentiment de déroute collectif qui
conduit l’imaginaire social, singulièrement fragilisé par le sort, à
confondre aléa naturel et mauvaise gouvernance. Et c’est alors qu’il faut
admettre que l’effet cumulé des tragédies nationales vécues dans une sorte
de continuum mortifère (terrorisme, inondations, séisme et à présent la
peste !) puisse prendre sens, dans les représentations collectives, d’une
« malédiction » divine.
Aussi, est-il plus que temps, si nous voulons réduire les stigmates de cette
pensée magique et chamanistique en gestation, d’aller vers un ordre social et
politique capable de travailler à la résurgence de l’espérance collective. Un
ordre qui, par delà la conjoncture difficile qui a inspiré ce travail autour des
catastrophes naturelles et des séismes, puisse progressivement permettre de
construire un système de gouvernement performant et des mécanismes sains
de gestion de la Cité.
Un ordre dont l’efficience pourra enfin être évaluée non pas en fonction de ses
mouvements d’émotion, mais de son aptitude réelle à instrumenter les
catégories de la modernité intellectuelle et sociale autant que de sa ferme
volonté à « rationaliser » ses lois.
Face à ces enjeux essentiels, il n’est pourtant qu’une seule condition à laquelle
l’Etat algérien est parfaitement accessible : « l’éthique de la conviction ! ».
Gageons que la société algérienne saura en faire son défi permanent.
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