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1. DEFINITIONS
On entend par entretien routier toute activité entreprise pour préserver le revêtement
original et la qualité structurelle d’une chaussée. En d’autres termes, c’est un ensemble
d’activités régulières et périodiques visant à maintenir les chaussées, accotements, pentes,
systèmes de drainage et tous les autres équipements et structures situées à l’intérieur de
l’emprise dans un état aussi proche que possible de leur état initial ou après remise en état.
I.1.1 Objectifs de l’entretien routier
Dès la mise en service d’une route cette dernière se dégrade sous l’action du trafic, le
climat, les intempéries, le vieillissement, la nature des matériaux mise en place et la qualité
des travaux d’exécutés. Ainsi l’entretien routier est primordial pour les raisons suivantes :
Assure la pérennité et un niveau de service acceptable pour les différents usagers
Permet de réduire les couts d’utilisation de la route en minimisant les couts
d’exploitation des véhicules (C.E.V), les couts d’accident et les couts de temps.
Est un facteur stimulant pour l’économie nationale de par l’accroissement de la
production agricole et les opportunités de commercialisation et des échanges entre
diverses régions.
On constate que la dégradation des routes en terre intervient beaucoup plus vite par rapport
aux chaussées revêtues. Ainsi la mise en œuvre de la politique d’entretien doit être assez
automatique afin de limiter les dégâts. Ainsi pour les routes en terres en particuliers l’entretien
routier a pour objectif :
D’offrir un bon niveau de service aux usagers
De maintenir une surface unie pour le passage des véhicules en réparant des
dégradations causées par les intempéries et la circulation;
De maintenir la route dans un état tel que l’eau puisse s’évacuer rapidement. Sinon la
surface se ramollit, des ornières et des nids de poules apparaissent rapidement, la
route devient impraticable;
De rétablir le bombement de la chaussée permettant l’évacuation aisée et rapide des
eaux
De rétablir l’uni de la surface pour retarder la formation des tôles ondulées
D’écarter de la surface de la route les matériaux libres.
Ce type d’entretien concerne toutes les tâches sur chaussées et dépendances, qui ne font
pas l’objet d’une programmation. Cet entretien évite des travaux plus lourds et plus onéreux et
intervient dans les deux domaines constitutifs de la route.
Pour les routes bitumées, il inclut la réparation des nids de poule, le traitement des
fissures, la réparation des rives. Il peut être considéré comme un entretien curatif.
Pour les dépendances, il englobe les activités suivantes : fauchage des accotements
enherbé, taille des plantations, élagage des haies d’arbustes, nettoyage des fossés, des bouches
d’égout, nettoyage et remplacement des panneaux de signalisations, remplacement des
glissières de sécurités…
I.2.1.2 L’entretien périodique :
Des études économiques et techniques sont faites selon la complexité des travaux à
réaliser. Ces études sont confiées à des Bureaux d’études ou cabinets d’ingénierie. Les
Bureaux d’études ou cabinets d’ingénierie assurent le contrôle de l’exécution des travaux.
Entreprises de travaux :
Sans être impliqués dans la gestion des routes, en tant que bénéficiaires les usagers sont
concernés par la qualité des routes. On distingue :
Les usagers directs :
Programme triennal : Permettre aux PME installées sur le territoire de réaliser des
marchés de longue durée afin d’être en activité permanente et garantir ainsi leurs
subsistances.
Plan Sectoriel des Transports : Créé en Juin 1996 vise à préserver le patrimoine routier
et garantir la pérennité des investissements réalisés
Plan Directeur Routier (PDR) :
Il est assuré par le fonds routier qui a été créé par la loi n°96/07 du 08 avril 1996
portant protection du patrimoine national et est régit par le décret N°2005/239 du 24 juin 2005
Le fond routier est administré par deux organes principaux : le comité de gestion et
l’administrateur
Le comité de gestion
Il examine toutes les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement du
fonds. Il est composé de 9 membres dont 5 représentants du secteur privé et 4 du secteur
public. Tous les neuf membres sont désignés par les organismes qu’ils représentent pour un
mandat de 4 ans renouvelable une fois. Le comité de gestion recrute l’administrateur après
appel à candidature. Il se réunit une fois par trimestre et aussi possible que l’exige la bonne
marche de l’institution.
L’administrateur
Le Fonds Routier intervient dans le financement et le paiement direct aux entreprises privées
des prestations réalisées dans le cadre des marchés passés après appel à concurrence relatives
aux :
Il intervient dans le cadre des travaux d’entretien du patrimoine interurbain classé ; les
travaux d’équipement et d’entretien des routes rurales prioritaires ; les dépenses d’entretien
courant des installations fixes et mobiles nécessaires à la protection du domaine public
routier ; les études et contrôle des travaux de sa compétence.
Le ministère de la ville
Il intervient dans le cadre des travaux d’entretien des voiries urbaines des villes de plus de
100.000 habitants et celles abritant les capitales provinciales y compris les dépenses relatives
aux études et contrôles desdits travaux.
Il intervient dans le cadre des travaux d’entretien des voiries urbaines des villes de moins de
100.000 habitants y compris les dépenses relatives aux études et contrôles desdits travaux.
Classe
Autoroute 78,5 0 78,5
Nationale 4 570 4 800,0 9 370,0
Régionale 1 042 12 881,0 13 923,0
Communale 1 562 96 568,0 98 130,0
Total général 7 252,5 114 249,0 121 501,5
Tableau 3:Répartition des routes Nationales par région et suivant la nature de la chaussée
Tableau 4:Répartition des routes Régionales par région et suivant la nature de la chaussée
Source 4:MINTP/DPPN
Nature Chaussée Routes Routes en terre Total général
Bitumées
Région
Adamaoua … 973 973
Centre 267 2 559 2 825
Extrême-Nord 95 1 877 1 972
Est 12 1 618 1 630
Littoral 138 845 983
Nord 50 1 298 1 348
Nord-Ouest 57 785 842
Ouest 281 1 118 1 400
Sud 142 1 262 1 404
Sud-Ouest … 546 546
Total général 1 042 12 881 13 923
routes nationales 70107 kms, dont 4061 kms bitumées et 3045 kms non revêtues ;
routes provinciales 5695 kms, soit 846 kms bitumées et 4849 kms non revêtues;
Abstraction faite des grands travaux en cours, et prenant en compte les catégories du
réseau routier national, nous avons un total de 112973 kms, dont 10158 kms seulement
recouverts de bitume et 102815 kms en terre. Selon les dernières statistiques portant sur le
réseau routier prioritaire, il n’y aurait que 42 % d’axes bitumés en bon état ou en état moyen
en 2013, contre 36% en 2012. Il en est de même pour les routes en terre avec une partie en
bon et moyen état (21%) en 2012, contre 45% en 2013.
L’état du réseau routier connait une dégradation avancée, tant en ce qui concerne les
routes revêtues que les routes en terre. Cette situation s’explique par une allocation
insuffisante des ressources et davantage par la faiblesse des méthodes et approches d’entretien
pratiquées.
Par exemple, dans la région du nord Cameroun sur les 704 Km de routes bitumées et
les 1 607 Km de routes latérite, seulement 14% sont en bon état.
On distingue deux types de dégradations :
Les dégradations de structure ;
Les dégradations de surface.
Source 5:MINTP 2013
Les dégradations de structure sont celles qui affectent la partie profonde de la chaussée
et ont un impact négatif sur la portance. Parmi ces dégradations nous avons :
Ce sont des déformations longitudinales permanentes en creux, qui affectent les bandes de
roulement. Elles sont causées par :
les actions des roues des véhicules ;
le déplacement latéral de matériaux ;
le fluage de matériaux de surface ;
la perte de stabilité du corps de chaussée ou du sol support ;
Le sous dimensionnement de la chaussée ;
L’insuffisance du compactage ;
L’humidité importante de la couche inferieure de la chaussée ;
L’absence ou l’insuffisance de drainage.
La profondeur des déformations peut s’étendre souvent jusqu’à la couche de fondation
qui perd sa résistance initiale par augmentation de la teneur en eau.
Elles sont caractérisées par leur amplitude (h) en mm, leur longueur (L) en
pourcentage et leur largeur (l) en mm
Chaque année, le Cameroun déplore une centaine de morts sur l’« axe lourd » Yaoundé-
Douala, la nationale 3, longue de 240 km, et classé en 2014 par l’ONU comme l’une des
voies les plus dangereuses au monde. Cette dernière est jonchée des ornières qui sont en
quelques sortes une des causes des nombreux accidents.
Les ornières affectent plus les routes en terre. Parce leur profondeur dépend de qualité du
sol et des saisons.
Image 1: ornière sur une route en terre
Source 6: Google
Source 7: Google
Ce sont les distorsions et les déformations du profil transversal de la route. Elles sont
dues à l’usure de la surface par le trafic, au tassement irrégulier, au déplacement des
matériaux ou au profil défectueux. Le ramollissement du corps de la chaussée entraîne la
formation rapide d’ornières et des nids de poules.
Elles sont caractérisées par la hauteur h exprimée en mm prise comme évaluation de la
pente de bombement et L correspondant à la portion de la section de route dégradée en
pourcentage.
II.1.3 Différents type d’intervention sur les routes revêtues et en terre au Cameroun
Ensemble des activités curatives réalisées tout au long de l'année pour traiter des dégradations
ponctuelles que l'on peut classer en quatre familles :
Les déformations : affaissements, flaches, ornières ;
Les fissures : fissures longitudinales et transversales, faïençage ;
Les arrachements : nids de poule, pelade, plumage ;
Les remontées de liant : ressuage.
Parmi les techniques d’entretien utilisé au Cameroun nous pouvons citer en fonction du type
de chaussée :
II.1.4.1 L’économie
La qualité des routes influe sur la bonne santé économique d’un pays. Les manquements en
entretien routier influencent sur les activités économiques du pays :
D’après cette structure, nous avons enregistré un total de 3862 accidents en 2005, 3 343
en 2008, et 3 503 en 2010. Malgré les dispositions prises par le gouvernement camerounais,
force est de constater que ce nombre ne diminue pas considérablement.
Les nids-de-poule empêchent le respect du code de la route. Les usagers sont amenés à
dévier les parties endommagées de la route pour emprunter des voies plus lisses, peu importe
si celles-ci se trouvent en sens inverse. Parfois à vouloir éviter un nid-de-poule cela entraîne
une collision avec un autre véhicule.
Cette situation laisse les familles dans le désarroi. Toujours d’après les services de
gendarmerie nationale, l’on a enregistré en 2005, 6 578 blessés et 1 091 morts, 5 452 blessés
et 944 décès. De même, en 2006 et 2008, les données ont subi une hausse, allant de 4 476
blessés à 1 074 morts. Il y’a six ans, les chiffres étaient estimés à 5 292 blessés et 1 258 morts,
preuve que le problème demeure d’actualité.
Sur le plan environnemental le mauvais entretien des routes entraîne des conséquences déplorables
La pollution atmosphérique
Les embouteillages causés par les
La pollution sonore
Pollution du sol
Le secteur routier a été marqué ces dix dernières années par d’importantes réformes
développées dans le cadre du Programme Sectoriel des Transports dont l’objectif global est
d'assurer une meilleure efficacité et un développement durable et cohérent du secteur, pour
permettre à celui-ci de contribuer à la croissance économique du pays et à la réduction de la
pauvreté, tout en préservant l'environnement. La Stratégie développée depuis 1996 vise en
particulier la libéralisation du secteur et la recherche d'un développement durable.
Les réformes intervenues dans le cadre de la mise en œuvre du PST (projet sectoriel de
transport) ont débouché sur une amélioration notable des conditions d'intervention du
Ministère des Travaux Publics. Les principales avancées sont
La privatisation de l'entretien routier depuis 1996
la réorganisation du Ministère pour mieux s'appuyer sur les services déconcentrés ;
la mise en place d'un Fonds Routier dont le fonctionnement s'avère être extrêmement
performant.
Après la privatisation de l’entretien routier qui prend forme en 1996, le tissu national
de l'industrie de la construction routière a connu une évolution significative. Les PME du
secteur des BTP, qui étaient toutes concentrées dans le sous – secteur construction, ont
pénétré le sous-secteur routier.
En 2010, on dénombrait :
o 334 entreprises de travaux,
o 71 bureaux d’études,
o 6 associations,
o 9 laboratoires
o 4 entreprises de location de matériels.
La privation des travaux routiers apporte des améliorations notables parmi lesquelles :
En effet depuis la création en 2018 de la brigade nationale des travaux en régie au sein du ministère
des travaux publics avec les démembrements au niveau des régions, une dizaine de projets ont été
conduits à leur terme sous ce mode de réalisation. Parmi les projets réalisés en régie par les équipes
techniques du MINTP sous le financement du fonds routier l’on peut citer :
Les travaux de réparation en régie en cours de la couche de roulement sur la route nationale
N°7 Edéa-Kribi
Les travaux sur l’itinéraire Lembe-Yezoum-Akonolinga
L’execution des travaux d’urgence d’entretien de l’ancienne RN3 Nkolbisson-Nkolnkoumou-
Ongot-Mefom-Nlong-Matomb sur un itinéraire de 48,7 Km, d’un cout de 57 millions de FCFA.
Apres avoir présenté l’état du réseau routier camerounais, la remarque générale est que
ce réseau est principalement composé de route héritées de l’époque coloniale. L’état de ce
réseau routier déjà presque inexistant dans certaines régions du pays laisse vraiment à désirer,
ceci est dû la plus part du temps à un défaut d’entretien quotidien. Ce problème d’entretien a
des effets néfastes qui affectent directement les conditions de vie des populations.
Dans la suite nous allons présenter les différentes procédures qui entrent en jeu dans la gestion
des marchés d’entretien routier .Ces procédures sont faites sous réserve du recrutement de la
mission de contrôle et de l’entreprise de réalisation par un appel d’offre public. Une fois le
choix de ces deux parties effectué, les étapes suivantes doivent être mises en œuvre :
III.1.1.1 Elaboration et approbation des plans d’action des missions de contrôle
III.1.1.2 Visite détaillée et définition des taches à effectuer (calage des quantités)
Ici, il est question de quadriller le réseau routier concerné par l’entretien et de définir les
différentes tâches qui doivent être effectuées. Cela permettra à l’entreprise de produire dans
un délai de 30 jours à compter de la date de notification de l’ordre de service de commencer
les travaux un projet d’execution.
Ici, il incombe à l’entreprise de produire son projet d’execution. Pour se faire, on passera par
les étapes suivantes :
Etablissement de l’avant-projet d’execution
Il est réalisé par l’entreprise qui procède d’abord à une actualisation des quantités de travaux
initialement prévues dans le devis estimatif. Cette actualisation des quantités doit se faire dans
le respect de l’enveloppe globale du marché, et des pourcentages autorisés par le marché pour
la variation des quantités par poste et par itinéraire. Ce document comprendra au minimum les
éléments suivants :
Le relevé global des dégradations ;
Le devis global ;
Le procès-verbal de la définition des tâches à exécuter ;
Les schémas itinéraires ou linéaires des travaux à exécuter ;
La description des procédés et des méthodes d’exécution des travaux envisagés avec
les prévisions d’emploi du personnel, du matériel et des matériaux ;
La description des installations de chantier envisagées ;
Les plans de principes d’exécution des ouvrages (dalots, ponceaux, buses, têtes de
buses,…)
La description des dispositifs de maintien de la sécurité, de la circulation et de respect
de
l’environnement ;
Un planning graphique des travaux, valorisé par tâche et par mois, et pour chaque
tronçon, permettant au cours de ceux-ci de comparer l’avancement réel à celui prévu ;
Les travaux que le Cocontractant fera exécuter par des sous-traitants (s’il y’a lieu) ;
Tableau des variations des quantités retenues par rapport à ceux de contrat ;
Processus et méthodes d’exécution envisagées ;
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) et le Plan Assurance qualité
(PAQ).
Après validation de l’Avant-Projet d’Exécution, l’entreprise établit dans un délai de cinq (05)
jours, le projet d’Exécution Définitif à soumettre à l’approbation de l’ingénieur après le visa
du Maitre d’œuvre. Le maitre d’œuvre et l’ingénieur du marché disposent chacun d’un délai
de deux (02) jours pour réagir.
L’entreprise élabore les sous- détails des prix et les transmet au Maitre d’œuvre Le maitre
d’œuvre dispose d’un délai de trois (03) jours pour analyser lesdits sous-détails et les
transmettre à l’Ingénieur. L’Ingénieur du marché dispose de trois (03) jours pour donner son
avis et les transmettre au chef de service du marché.
III.1.1.6 Suspension / reprise des travaux
La réception provisoire des travaux se fait à la fin des réalisations et les opérations
suivantes doivent effectuées au préalable :
Dès l’achèvement des travaux, le Cocontractant demande par écrit au Maître d’Œuvre
avec copie à l’Ingénieur, l’organisation d’une visite technique préalable à la réception. Cette
visite comporte entre autres opérations :
la reconnaissance qualitative et quantitative des ouvrages exécutés ;
les épreuves éventuellement prévues dans le CCTP ;
la constatation éventuelle de l’inexécution des prestations prévues au marché ;
la constatation du repliement des installations de chantier et la remise en état des
lieux ;
les constatations relatives à l’achèvement des travaux ;
les constatations des quantités des travaux effectivement réalisés ;
la remise en état des sites d’emprunt, dépôts et carrières ;
la remise des plans de récolement.
La mission de contrôle élabore au plus tard trente (30) jours après la fin de ses prestations,
son rapport final suivant le plan type inséré dans les TDR, et le dépose auprès de
l’Ingénieur du marcher. Les documents à présenter sont les suivants :
Une synthèse dudit rapport ;
Les travaux exécutés, reportés sur une copie du schéma itinéraire ;
Les résultats du contrôle géotechnique, assortis des commentaires relatifs à leur
conformité aux prescriptions ou aux actions engagées en cas de résultat non
conformes ainsi que les matériaux utilisés ;
L’état des payements (BET et entreprises contrôlées), la comparaison aux
prévisions de décaissements ;
La description des conditions d’exécution des travaux ;
Le relevé des communications importantes et des réceptions prononcées ;
Les commentaires sur la qualité des travaux ;
Article 1:
Le présent décret fixe les modalités de financement des travaux en régie par le Fonds
routier.
Les modalités de financement de la régie mentionnées à l'alinéa 1 ci-dessus sont
applicables aux ordonnateurs du budget du Fonds Routier, dans le cadre des travaux
d'entretien du réseau interurbain prioritaire classé, des travaux d'entretien des voiries
urbaines prioritaires, des travaux en équipements d'entretien des routes rurales
prioritaires.
Article 2:
Les travaux qui font l'objet d'une exécution en régie doivent revêtir un caractère urgent et/ou
stratégique, constaté par l'ordonnateur.
Article 3 :
Les montants des paiements des prestations effectuées en régie ne sauraient excéder cinq pour
cent (5%) des ressources domiciliées au Fonds routier et allouées à l'entretien du réseau
prioritaire classé, des voiries urbaines, et des routes rurales.
Article 4 :
Les interventions en régie inscrites dans les programmes des ordonnateurs sont annuellement
approuvées par les instances compétentes du Fonds routiers.
Article 5
i. Les travaux en régie font l'objet de la présentation au fonds routier par chaque
ordonnateur, d'une. liasse -projet, comprenant: un devis descriptif et estimatif des
travaux, un calendrier d'exécution, un devis de moyens humain et matériel, un
calendrier de décaissement.
ii. La liasse-projet est soumise au visa de l'administrateur du Fonds routier. Elle doit être
revêtue dudit visaı dans un délai qui n'excède pas quarante-huit heures, pour compter
de sa réception.
Article 6
i. Le Fonds routier met les ressources nécessaires au financement des travaux en régie à
la disposition de chaque ordonnateur.
ii. Cette mise à disposition prend la forme d'un transfert des ressources dans un compte
secondaire, ouvert en faveur de l'ordonnateur par le Fonds routier, auprès d'une banque
commerciale, intitulé « compte de régie », assorti de la désignation de l'ordonnateur
concerné.
iii. Les modalités de gestion de chaque compte sont définies dans un manuel de
procédures, convenu entre l'ordonnateur et le Fonds routier.
Article 7 :
Dès le visa de la liasse -projet, le Fonds routier débloque en faveur de chaque ordonnateur,
les ressources pour financer les travaux en régie.
Article 8 :
i. Les paiements des travaux exécutés en régie sont justifiés auprès du fonds routier par des
mémoires de travaux et de dépenses, présentés par l'ordonnateur, auxquels sont joints :
Les relevés quantitatifs détaillés des travaux réalisés, approuvés par les services de
contrôle en régie de l'ordonnateur, selon des modalités identiques au contrôle des
travaux exécutés par le secteur privé;
-Les originaux des pièces justificatives signés des dépenses effectuées pour la
réalisation de ces travaux.
Un document attestant de la fin des travaux signé de l'ordonnateur.
ii. Les justificatifs présentés à l'alinéa 1 ci-dessus sont transmis au Fonds routier dans un
délai maximum de sept (7) jours, à compter de la fin des travaux, tel que fixé dans le
calendrier d'exécution.
Comme énoncé dans le chapitre précédent l'entretien courant concerne les traitements
de dégradations localisées à réaliser dès la constatation du défaut.
L’entretien courant a la particularité qu’elle concerne les dégradations localisées. Cependant sur les
réseaux routiers nous remarquons des nids de poule devenus des nids d’éléphants ou des « mini
lac » en plein centre urbain. C’est la cas à Mokolo où en 2019 pendant la saison pluvieuse on avait
l’impression d’avoir un vrai « lac » à l’entrée de ce marché qui est d’ailleurs le plus grand marché de
la capitale politique du Cameroun.
Un cas mineur mais similaire est observable au deuxième carrefour Nkolbisson ou un petit nid de
poule inoffensif s’est transformé en un grand trou rempli d’eau. L’image ci-dessous illustre la
situation en temps réel
Notons aussi que toujours dans le cadre de l'entretien courant, fréquemment la stratégie
adoptée est la réparation localisée là où il faut parfois une réparation généralisée de
l'ensemble de la chaussée et cela se traduit par les constations suivantes:
On répare ponctuellement les dégradations au fur et à mesure de leur apparition et,
avec une périodicité qui souvent dépasse un certain nombre d'années.
Pour les nids de poule par exemple le bouchage se fait à la limite seulement du trou,
sachant que la dégradation se repartie sur une certaine emprise, cette méthode ne
servira pas du tout à réparer cette anomalie car sous circulation de charge les alentours
du trou non traités se dégradent rapidement et on revient au point de départ.
On réalise ensuite des enduits superficiels pour colmater par exemple la fissuration et
protéger le corps de chaussée contre les infiltrations d'eau.
Cette stratégie offre sur une longue périodicité un niveau de qualité plutôt faible. L'état de
surface ne paraît bon qu'après réalisation de J'enduit superficie! Mais très vite cet état de
surface n'est pas très satisfaisant, et se dégrade rapidement suite à la nouvelle apparition de
dégradations localisées (affaissement, flache, nids de poule.. .). Il faut dire donc après ce
constat qu'on est en présence d'une stratégie qui ne procure que sommairement une
amélioration de la structure de la chaussée.
Le désensablement s'effectue tout en constituant des tas de sables sur les abords de la
chaussée et ces tas ne sont pas ensuite évacués à la décharge. Ainsi dans des délais très
courts après ce travail, le sable regagne encore la chaussée soit par l'effet des vents, soit
même par les piétons qui marchent sur ces tas et les font descendre sur la chaussée. Une
situation similaire est observée à l’échangeur de Nkolbisson
Le curage des ouvrages d’assainissement n’est pas effectif. En effet dans les zones
urbaines, on rencontre les dalots, buses et caniveaux bouchés par des déchets. Ces aspects
défectueux ont des impacts considérables sur la qualité de l’entretien routier. Les populations
jouent un rôle considérable dans cette dégradation car elles déplacent les points les plus bas
de la chaussée en bouchant tout simplement les ouvrages destinés à l’assainissement. Ceci ne
facilite pas du tout les travaux de curage et du moment qu'ils sont faits et que dès le
lendemain ils sont encore bouchés.
L’execution des travaux en régie se trouve bloqué à cause des fléaux tels que :
La corruption
a. Suggestion au gouvernement
Une comparaison des coûts de l'entretien préventif et de remise en état illustre ce point.
L'entretien des routes coûte environ 300 dollars à 1.500 dollars par an et par kilomètre et
l'entretien périodique, tous les 3 à 12 ans, environ 25.000 dollars. Lorsque l'entretien est
négligé, le coût de la réhabilitation ou de la reconstruction est d'environ 30.000 dollars par
kilomètre pour les routes non revêtues, et de 200.000
Dollars par kilomètre pour les routes revêtues. Autrement dit, les dépenses peuvent être
multipliées par 2,5 à 8. De plus, si l'on ne réaffecte pas des crédits à l'entretien, chaque fois
Trouver un équilibre entre les besoins d'entretien et la construction de nouvelles routes est une
tâche difficile.
CONCLUSION