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Sékou TOURE
M. Moussa LO
M. Arnaud OUEDRAOGO
Promotion [2015/2016]
DEDICACES
REMERCIEMENTS
RESUME
Mots Clés :
1 – Avant-projet sommaire
2 – Avant-projet définitif
3 – Etudes techniques
5 – Etude d’impact environnementale et sociale
4 – Etude économique
ABSTRACT
The Ivorian leaders initiated the construction of bridge in rural areas in order to permit a free
exchange between localities and modern construction for the users. The bridge of Kani which
will cross the river of Marahoué located in the axis Kani-Sarhala is one of them. The goal of
the study is to evaluate the feasibility technic, environmental and economic of the project. The
study concerns a bridge and its outlet and inlet roads with the length of 0.93 miles on both
side of the bridge. The study has been done in two parts:
Summary draft, which goal is to decide the laying out and the type of structure which
will be studied in detailed draft. It concerns the preliminaries technical, social and
environment studies.
Detailed draft, which goal is to detail the choices of the summary draft. It concerns the
detailing technical studies, the social and environmental and economic studies. After
that, this step will help us in the elaboration of the tender dossier (or bidding
documents).
At the end of study, we can say that the construction of the bridge is technically possible with
a beams bridge with the length of 0.052 miles in reinforced concrete, and the outlet and inlet
overland route will be able to support the projected traffic. The project is gainful with an
internal rate of return IRR of 14,07% more than 12%. The project will make positive statement
in the area concerned and negative statement which will be resolvable. The cost of the project
is 3 398 100 000 FCFA.
Key words:
1 – Summary draft
2 – Detailed draft
3 – Technical studies
4 – Social and environmental study
5 – Economic study
SOMMAIRE
DEDICACES ...................................................................................................................... ii
REMERCIEMENTS .......................................................................................................... iii
RESUME ............................................................................................................................ iv
ABSTRACT ........................................................................................................................ v
LISTE DES ABREVIATIONS ........................................................................................... vi
SOMMAIRE ......................................................................................................................vii
LISTE DES TABLEAUX .................................................................................................... 1
LISTE DES FIGURES ......................................................................................................... 2
INTRODUCTION ............................................................................................................... 3
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LE PROJET ............................................................. 5
I. BREVE PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL .................................. 5
II. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET ......................................................... 5
III. LOCALISATION ET CONSISTANCE DU PROJET ................................................... 6
IV. OBJECTIFS DU PROJET ............................................................................................. 7
V. OBJET DU PRESENT RAPPORT................................................................................ 7
VI. METHODOLOGIE DE L’ETUDE ............................................................................... 7
PREMIERE PARTIE : ETUDE D’AVANT-PROJET SOMMAIRE .................................... 8
CHAPITRE 2 : LA RECHERCHE DU TRACE ................................................................... 9
I. PROPOSITIONS DES VARIANTES D’AMENAGEMENTS ...................................... 9
II. ANALYSE MULTICRITERE ET CHOIX DE LA VARIANTE A ETUDIER............ 13
CHAPITRE 3 : LES ETUDES TOPOGRAPHIQUES ET BATHYMETRIQUES .............. 16
I. LES MOYENS HUMAINS ET MATERIELS ............................................................ 16
II. METHODOLOGIE ET TRAVAUX REALISES ........................................................ 16
III. EXPLOITATION DES ETUDES REALISEES .......................................................... 17
CHAPITRE 4 : LES ETUDES HYDROLOGIQUES ET HYDRAULIQUES ..................... 18
I. INTRODUCTION ...................................................................................................... 18
II. ETUDE HYDROLOGIQUE ....................................................................................... 18
III. CALCUL HYDRAULIQUE ....................................................................................... 20
CHAPITRE 5 : LES ETUDES GEOTECHNIQUES PRELIMINAIRES ............................ 23
I. INTRODUCTION ...................................................................................................... 23
II. DESCRIPTION DE LA RECONNAISSANCE GEOTECHNIQUE ............................ 23
III. RESULTATS DE L’ETUDE ...................................................................................... 23
INTRODUCTION
L’Etat de Côte d’Ivoire a signé le 16 Septembre 1998, un accord de crédit d’un montant de 180
millions de dollars US avec la Banque Mondiale en vue procéder à une réorganisation du secteur
des transports ivoiriens dans le cadre du projet CI-PAST dont les objectifs étaient la réalisation
d’étude et de construction d’ouvrages d’art sur le territoire ivoirien. Suite à la reprise de la
coopération financière entre la Côte d’Ivoire et la Banque Mondiale, et dans un contexte de sortie
de crise, le gouvernement a décidé d’utiliser le reliquat du crédit disponible (23,22 millions de
dollars US) pour soutenir le processus de réunification du pays et de désenclavement des populations
et des zones de productions agricoles.
Par ailleurs, la politique ivoirienne en matière d’infrastructures routières a privilégié le
développement de grands axes longitudinaux (Nord-Sud) pour desservir les pays limitrophes sans
façades maritimes. Aujourd’hui, il devient économiquement nécessaire d’optimiser le réseau routier
par la création d’axes transversaux (Est-Ouest). Toutefois, l’existence de nombreux cours d’eaux
sur ces axes complique les déplacements des usagers, les contraignant à faire de long détour ou
encore à utiliser des moyens de fortune pour la traversée.
Pour répondre à ce besoin, le gouvernement ivoirien initie des projets de construction d’ouvrage de
franchissement ou la mise en place de bac afin d’améliorer les conditions de déplacement desdits
usagers. C’est dans ce cadre que s’inscrit le projet de construction de trois ouvrages d’arts à
Bassawa, Kouibly, Kani ; respectivement sur les fleuves Comoé, Sassandra et Marahoué.
Le présent mémoire, portera sur l’étude de l’ouvrage d’art de Kani intitulée : « Etude de
faisabilité technico-économique et environnementale de l’ouvrage d’art de Kani sur le fleuve
Marahoué et de ses voies d’accès »
Le présent mémoire restitue les résultats de l’étude. Pour ce faire, en plus des généralités sur le
projet, l’étude sera menée en deux grandes étapes comme l’indique le plan suivant :
Première partie : Etude APS
La recherche du tracé
Etudes topographiques et bathymétriques
Etudes hydrologiques et hydrauliques
Etudes géotechniques préliminaires
Conception générale de la solution de franchissement
L’ouvrage de franchissement sur la Marahoué sera réalisé afin de relier Kani à Sarhala. Il est situé
dans une zone caractérisée par un potentiel agricole important, s’appuyant sur l’agriculture de rente
(anacarde, cacao, café, coton, mangue) et sur l’agriculture vivrière (igname, riz, manioc). L’absence
du pont sur le fleuve Marahoué (ou de moyen de traversée pérenne) pénalise considérablement le
développement de la zone du projet.
Le projet de construction d’ouvrage s’inscrit dans la politique de réhabilitation et de reconstruction
des infrastructures en général et du transport routier en particulier, souvent perturbé par la précarité
ou la dégradation des infrastructures.
Actuellement ; le trafic recensé sur l’axe concerné par l’ouvrage est très faible, du fait de l’absence
de continuité de l’itinéraire et de l’état embryonnaire de la piste entre Kani et Sarhala, renforçant
l’enclavement de la zone d’influence du projet. Le déplacement des populations et le transport des
biens sont en général coûteux à cause des détours nécessaires pour rejoindre les grands centres
économiques.
La réalisation de l’ouvrage aura un impact significatif sur la baisse des coûts généralisés de transport
(coût de circulation, coût du temps). Elle permettra également de générer des avantages importants
liés à l’augmentation des productions agricoles dans la zone d’influence du projet et à l’amélioration
de la qualité de service des déplacements sur l’axe étudié.
Le projet est situé dans la région du Worodougou au centre-ouest de la Côte d’Ivoire, plus
précisément sur le tronçon du fleuve Marahoué situé sur l’axe Kani-Sarhala (Figure 1).
Le projet comprend la construction d’un ouvrage d’art sur la Marahoué assorti des voies d’accès de
1500 m de longueur de part et d’autre de l’ouvrage soit une longueur totale 3000 m de route en terre.
Néanmoins, les rampes d’accès au pont sont en chaussées revêtues d’une cinquantaine de mètre.
SITE DE L’OUVRAGE
MARAHOUE
L’objectif général visé par ce projet est l’amélioration de l’efficacité du système de transport.
L’objectif spécifique vise à :
- Déterminer la solution optimale devant améliorer la qualité du franchissement de la section
du fleuve Marahoué situé sur le tronçon Kani – Sahala ;
- Désenclaver les localités de Kani et de Sarhala, et contribuer ainsi à la réduction de la
pauvreté.
LA RECHERCHE DU TRACÉ
Purement théorique, cette partie consiste à projeter le projet sur les différentes cartes de la zone du
projet afin d’avoir une idée globale sur les différents aménagements possibles.
Dans le cadre de ce projet, trois variantes d’aménagements ont été proposées (Figure 2).
Les différents aménagements proposés feront l’objet d’une visite sur site.
Variante 2
Cette variante, 200 m en amont de la première, se situe dans une zone utilisée, en période de crue,
par les piroguiers pour faire traverser le fleuve comme on peut le voir sur la figure 4. Au plan
socioculturel, le tracé de la variante 2 passe dans le site utilisé par les populations d’Ouédoufleuve
pour adorer les divinités protectrices de la Marahoué. Au plan biophysique, nous trouvons dans le
tracé de cette variante, sur les deux rives du fleuve, des jachères et des formations forestières
rupicoles. Le franchissement est en biais et a une largeur d’environ 60 m. les raccordements
rejoignent rapidement ceux du tracé 1.
Variante 3
Cette variante, 200 m en aval de la première, se situe dans une zone occupée par la forêt. Mais, cette
forêt subit actuellement de fortes pressions agricoles. Cette forêt classée, relativement bien
conservée pendant une longue période est aujourd’hui occupée, à divers endroits par des populations
en quête de terres fertiles. La largeur du fleuve est d’environ 50 m. Coté Sarhala, le raccordement
routier traverse la forêt et les champs de cacao. Coté Kani, la route traverse la forêt et la savane
arbustive.
La profondeur maximale de l’eau au niveau des franchissements des tracés 2 et 3 est de l’ordre de
2 m. Une illustration du lieu franchissement est proposée ci-dessus :
Variante 2
AVANTAGES INCONVENIENTS
- Aucune habitation n’est - Des plantations de
touchée cultures pérennes sont
- Non perturbation de la touchées
Au plan socioéconomique
circulation des usagers - Un site culturel (lieu
pendant la construction de d’adoration) est affecté
l’ouvrage
- Ouverture du fleuve - Ouvrage biais
moins importante que la - Coût plus cher que la
Au plan technique et variante 1 variante 3
financier - Coût moins cher que la
variante 1
Variante 3
AVANTAGES INCONVENIENTS
- Aucune habitation n’est - Des plantations de
touchée cultures pérennes sont
- Non perturbation de la touchées
Au plan socioéconomique
circulation des usagers
pendant la construction de
l’ouvrage
- Ouverture du fleuve - Réalisation de nouveaux
moins importante que la raccordements
Au plan technique et variante 1
financier - Coût moins cher que les
deux autres variantes
MOYENS HUMAINS
Pour la réalisation des études topographiques et bathymétriques, une équipe a été mobilisée. Il est à
souligner le recrutement sur place d’une équipe de manœuvres pour les opérations de layonnage et
de piquetage des points.
MOYENS MATERIELS
Les matériels suivants ont été utilisés :
Station totale Sokkia
Réflecteur
GPS différentiel
Piquets fer
II. METHODOLOGIE ET TRAVAUX REALISES
Les données levées de terrain ont été informatisées. En effet, cette méthodologie basée sur les
logiciels de conception assistée à l’ordinateur des tracés routiers en l’occurrence : « COVADIS ».
Ainsi tous les supports topographiques sont restitués sous forme de documents entièrement
informatisés en vue de leur exploitation.
Le modèle numérique de terrain ainsi crée par « COVADIS » nous a permis d’apprécier avec plus
de précision les différentes propositions de tracés dont on fournira en annexe I. L’utilisation de ces
données nous a été utile, d’une part, dans le choix de la variante d’aménagement vu plus haut et
d’autre part, nous a permis d’obtenir le tracé optimal des voies d’accès ainsi que l’implantation
optimale de l’ouvrage.
I. INTRODUCTION
Comme définit ci-dessus, cette étude nous permettra de déterminer le débit du projet à partir des
données hydrométriques recueillies auprès de la station de Mankono située à 40 km en aval du site
de l’ouvrage.
II.1. CALCUL DU DEBIT DE PROJET
A l’aide de données hydrométriques, la détermination du débit au droit du site de franchissement a
été faite à partir de l’analyse fréquentielle selon le modèle de GUMBEL, une des lois d’ajustements
statistiques les plus utilisées dans ce domaine, avec une période de retour de T = 100 ans (période
préconisée par les termes de références du projet).
Comme résultat des calculs, nous obtenons un débit Q = 1050 m3/s. Le détail des calculs sera
présenté dans l’annexe II.
II.2. CORRECTION DU DEBIT DE PROJET
Les données utilisées pour le calcul du débit centennal au droit de l’ouvrage proviennent de la station
hydrométrique de Mankono située à 40 km en aval du site du pont projeté comme on peut le voir
ci-dessous :
Nous avons utilisé la formule de Myer décrite dans le document « Hydraulique routière » de
Nguyen VAN TUU pour la détermination du débit au droit de l’ouvrage.
Cette méthode s’applique lorsque l’on dispose des données hydrométriques soit en un autre point
du bassin versant à étudier (ce qui est le cas ici), soit sur un bassin versant voisin présentant les
mêmes caractéristiques morphologiques. La formule de Myer ci-dessous permet alors d’obtenir le
débit de crue recherché :
On a :
Q0 (m3/s) S0 (m2) S1 (m2) α Q1 (m3/s)
Résultats 1050 6840 5326 0.6 904
Cette étude a pour but de déterminer les débouchés nécessaires pour faire transiter le débit des
écoulements de façon optimale du point de vue technique et économique. Ce débit dépend de la
morphologie du lit et du profil en travers de la section du cours d’eau (en prenant la section
perpendiculaire à l’écoulement).
III.1. MORPHOLOGIE DU LIT
La largeur au miroir est de l’ordre de 50 m (lit mineur). Dans cette zone, de nombreux affleurements
rocheux basaltiques surgissent au niveau du lit de la Marahoué. La limite du lit majeur s’étend
jusqu’à 400 m (côté rive droite) et jusqu’à 50 m (côté rive gauche).
III.2. COTE PHE NATURELLE
Elle correspond à la hauteur d’eau au droit du franchissement sans l’ouvrage. Elle est déterminée
sur le terrain par le biais des enquêtes. Vu la morphologie du lit du cours d’eau et les informations
qui y sont rattachées, nous obtenons comme PHE naturelle la côte de 283,44 m, après rattachement
topographique.
La présence d’un ouvrage dans les lits mineurs et majeurs du cours d’eau donnera lieu à une
surélévation du niveau d’eau. Cette surélévation a été calculée par la méthode décrite dans le
document « Hydraulique routière » de Nguyen VAN TUU et les résultats sont consignés dans le
tableau ci-après :
Tableau 1: Calcul de la surélévation du niveau d'eau
Désignation Résultat
Coefficient de contraction CC 0.86
Coefficient de biais Cθ 1.00
Coefficient d’encombrement des piles CP 0.96
Coefficient de profondeur relative d’eau CY 0.99
Coefficient de du nombre de Froude CF 0.92
Coefficient d’excentrement CX 1.00
Coefficient de submersion CS -
Perte de charge due caractéristiques hydrauliques (m) 0.266
Pression dynamique (m) 0.117
Perte de charge par frottement (m) 0.046
Surélévation de l’eau (m) 0.43
Avec une surélévation de h*= 0.43 m, nous avons un PHE = 283.44+0.43 = 283,87 m soit
PHEprojet = 284.00 m.
Le débit capable (Qc = 833 m3/s) est inférieur au débit projet (Q = 904 m3/s) avec une différence
de 71 m3/s. Nous devons donc redimensionner le pont en augmentant sa longueur d’une travée ou
dimensionner un ouvrage de décharge.
Du point vu économique, augmenter la longueur du pont s’avère moins avantageux que la
construction d’un ouvrage de décharge. Par conséquent, nous optons pour un ouvrage de
décharge dont le dimensionnement fera l’objet du paragraphe suivant.
III.5. CONCLUSION
Débit pont Débit dalot Débit capable Débit projet
Observation
(m3/s) (m3/s) (m3/s) (m3/s)
833 79 912 904 Qcap > Qproj
I. INTRODUCTION
Les études géotechniques du présent projet ont été confiées au Laboratoire du Bâtiment et des
Travaux Publics (LBTP) de Côte d’Ivoire. En phase APS, ces études consistent à déterminer :
La nature des différents terrains rencontrés ;
Leurs caractéristiques mécaniques et géométriques ;
Le niveau d’eau relevé dans les sondages.
Ces études permettront d’avoir une idée générale sur le type de fondation à prévoir.
Ces études préliminaires nous laissent croire que la profondeur d’ancrage des fondations est assez
faible, donc une fondation superficielle est envisageable. Toutefois, cela sera confirmé lors de la
phase APD avec des investigations plus poussées.
Plusieurs solutions de franchissement doivent être proposées. Ces propositions doivent tenir compte
des contraintes relatives au projet. Ce sont :
Caractéristiques de l’obstacle à franchir ;
Caractéristiques de la voie portée ;
Contraintes architecturales ;
Caractéristiques géotechniques du site.
II. CARACTERISTIQUES DE L’OBSTACLE A FRANCHIR
L’obstacle à franchir est un cours d’eau : le fleuve Marahoué. Au droit du franchissement, la largeur
au miroir est de l’ordre de 50 m (lit mineur). La limite du lit majeur s’étend jusqu’à 400 m (côté rive
droite) et jusqu’à 50 m (côté rive gauche) pour un PHE de 284.0 mètres.
Le trafic actuel étant faible, un profil en travers à une voie semble être suffisant. Cependant nous
avons retenu un ouvrage à deux voies afin d’éviter qu’à long terme, compte tenu du développement
que connait la région, qu’un ouvrage à une voie ne soit saturé.
Le profil en travers retenu pour l’ouvrage comporte une chaussée à deux voies de 7.50 m de largeur,
et deux trottoirs de 1.25 m chacun. La largeur totale est donc de 10.0 m.
Nous estimons qu’il n’y pas de contraintes majeures qui dictent le choix d’une solution esthétique
pour les raisons suivantes :
La Marahoué n’est pas navigable excepté les petites pirogues ;
La zone est rurale.
Néanmoins, nous avons veillé à ce que le pont projeté présente des qualités esthétiques qui lui
vaudront une insertion harmonieuse dans son paysage.
Lors des sondages géotechniques, nous avons rencontré la roche granitique à une faible profondeur.
Par conséquent, il n’y a pas de contraintes géotechniques majeures à prendre en compte.
Avec un plan d’eau étalé sur près de 500 mètres et une faible profondeur moyenne des eaux, il ne
sera pas économique de construire un pont d’une telle envergure. A l’aide des études topographiques
et bathymétriques, nous avons implanté notre ouvrage sur le lit mineur et l’ouvrage de décharge
dans le lit majeur (rive droite). Nous obtenons les caractéristiques (caractéristiques ayant servies à
l’étude hydrologique et hydraulique) suivantes du pont :
4 travées de 21.0 m chacune soit une longueur totale de 84.0 m.
Tableau 3: Tableau de choix des types de pont en fonction de la portée principale
Pour une portée principale de 21.0 m et d’après le tableau (tiré de Technique de l’ingénieur, C 4 500
Conception des ponts) ci-dessus, les ponts éligibles sont :
En béton précontraint : le PRAD, le PSI-DP, le PSI-DE et le PSI-DN.
En béton armé : le PSI-BA.
Précisons que les ponts mixtes bipoutres, les ponts en béton précontraint et les ponts à caissons sont
généralement recommandés pour des brèches de grande envergure.
Par conséquent, vu la portée modeste des travées et pour une question d’économie nous allons
privilégier les ponts en béton armé à savoir le PSI-BA ; car maitrisés par les entreprises locales. Le
pont PSI-BA ainsi retenu, sera étudié plus en détails en phase d’étude APD.
I. PREDIMENSIONNEMENT DU TABLIER
LA POUTRE
Le document « Conception des ponts » de Jean-Armand CALGARO a servi de document de base à
la conception du tablier ainsi que d’autres documents relatifs à la conception de pont.
La hauteur de la poutre est définie par l’élancement qui est le rapport entre la hauteur Hp de la poutre
et la portée principale L de la poutre. Pour un pont PSI-BA, l’élancement est compris entre 1/17 et
1/15. Pour notre cas, nous avons une portée principale L = 21.0m, nous retenons alors une hauteur
de poutre de Hp = 1.30m pour le reste de l’étude.
L’épaisseur d’une poutre est supérieure ou égale au tiers de la hauteur de cette poutre, nous retenons
une épaisseur de base b = 0.45m. Quant à l’épaisseur de l’âme, elle est prise égale à 30 cm.
Le nombre de poutre N est fonction de la largeur du tablier comme on peut le voir dans le tableau
ci-après :
Largeur du tablier (m) Inférieur à 6 6à9 9 à 11 11 à 14
N 2 3 4 5
Avec la disposition de nos 4 poutres (voir profil en travers du pont en annexe XII), nous obtenons
un entraxe de 2.5m, ce qui nous donne une épaisseur eh = 18cm.
Il faut noter que l’hourdis est coulé sur des prédalles préfabriquées non participantes de 5cm
d’épaisseur reposant sur l’extrémité des poutres.
Cette conception a été menée selon les prescriptions définies dans le Dossier pilote PP73 du guide
SETRA. Ces appuis ont pour rôle d’assurer la stabilité de l’ouvrage à travers la transmission des
charges et surcharges du tablier à la couche d’assise. On en distingue deux types :
Les piles : ce sont les appuis intermédiaires dont le rôle principal est de reprendre les
efforts verticaux et éventuellement des efforts de freinage.
Les culées : ce sont les appuis d’extrémités. Elles doivent reprendre non seulement
les efforts verticaux mais aussi les efforts horizontaux dus à la poussée de terre des
remblais d’accès et des efforts de freinage.
Vu la zone du projet, c’est-à-dire une zone rurale, aucunes contraintes architecturales ne dictent leur
conception. Par conséquent, les piles et les culées seront constituées de 2 colonnes de Φ1000. Les
colonnes seront surmontées d’un chevêtre de dimensions 10m x 1,9m x 1,2m.
L’ensemble des dispositifs de nature, de conception et de fonctionnement très divers, dont le but est
de rendre un tablier de pont apte à remplir sa fonction, notamment vis-à-vis des usagers est appelé
équipements du pont. Ces fonctions sont :
Permettre un fonctionnement correct de la structure : ce sont les appareils d’appuis et
les joint de chaussée ;
Protection et maintien de la pérennité de la structure : ce sont en particulier
l’évacuation des eaux, les perrés et surtout l’étanchéité ;
Sécurité des personnes et de la circulation ; ce sont les bordures de trottoirs et les
dispositifs de retenue (garde-corps, glissières et barrières)
La visite et l’entretien courant du pont : échelles, portes, passerelles, etc.
Par rapport à la structure, les équipements sont caractérisés par :
Une durée de vie de beaucoup plus réduite car ils sont sujets à usure ou vieillissement,
qu’il s’agisse de l’étanchéité, des joints de chaussées ou des appareils d’appuis.
La nécessité de prévoir de dispositions permettant de les réparer facilement ou, plus
généralement, de les remplacer dans de bonnes conditions.
Il ne faut pas sous-estimer leur importance économique : ils représentent environ 13% du coût total
d’un pont au moment de sa construction et, surtout environ 36% de son coût d’entretien.
Afin d’empêcher les voitures d’accéder aux trottoirs, nous avons utilisés des bordures de trottoirs
de type T2 dont la description se trouve ci-dessous :
I. METHODOLOGIE
Valeurs
Analyse granulométrique
69
(% de fines dans le sol)
Limite de Limite de Indice de
Limites d’Atterberg (%) liquidité plasticité plasticité
27 16 11
Teneur en eau (%) 18.82
Du fait que cette couche se trouve sur les berges, il faudra y prêter attention afin qu’elle ne soit pas
préjudiciable à terme aux remblais d’accès. Par conséquent nous déterminerons le tassement sous
les remblais d’accès (Annexe III) pour évaluer son impact sur ceux-ci.
Appuis C1 P2 P3 P4 C5
Côte terrain naturel +277.4 +276.3 +273.4 +274.1 +280.3
Profondeur de la nappe (m) 3.10 5.00 - - 1.80
Profondeur de la roche (m) 5.10 5.20 0.60 0.50 1.10
Profondeur d’ancrage (m) 3.30 5.90 1.30 1.20 1.80
Dans le guide de dimensionnement FOND 72 (Fascicule 4, page 16), on peut lire : « Le massif de
gros béton se recommandera surtout dans les cas où la couche d’assise se trouve assez proche du
terrain naturel, mais à quelques mètres sous la nappe ». Par conséquent, l’appui C1 reposera sur un
gros béton d’une épaisseur de 2,50m.
III.2. DETERMINATION DES CHARGES ET SURCHARGES DE L’OUVRAGE
La détermination des charges et surcharges nous donne les résultats ci-dessous. Le détail des calculs
sera fourni en annexe IV.
a. Charges permanentes
Tableau 6: Détermination des charges permanentes
TABLIER SOM./CHEV.
DESIGNATIONS FUTS (kN) POIDS TOTAL (kN)
(kN) (kN)
Culée C1 1594.66 650 285.885 2530.545
Pile P2 3189.32 570 425.293 4184.613
Pile P3 3189.32 570 435.90 4195.22
Pile P4 3189.32 570 359.32 4118.64
Culée C5 1594.66 650 237.583 2482.243
Combinaisons quasi-permanentes : G
Tableau 10: Charge de calcul à l'ELS : Combinaisons quasi-permanentes
qu = contrainte ultime ;
qa = contrainte admissible ;
k = facteur de portance ;
Ple = Pression limite équivalente du terrain ;
q0 = Poids des terres au-dessus de la fondation ;
Et un facteur de sécurité f = 3.
b. Détermination du facteur de portance k
𝑩 𝑫𝒆
𝒌 = 𝟏 + 𝟎. 𝟐𝟕 ∗ (𝟎. 𝟔 + 𝟎. 𝟒 ∗ 𝑳 ) ∗ ; où :
𝑩
B = largeur de la semelle
L = longueur de la semelle
De = profondeur d’ancrage équivalent
Ple est égale à la moyenne géométrique des pressions limites sur une profondeur égale à 1,5*B sous
la semelle. Les pressions étant toutefois plafonnées à 1,5 fois leur valeur minimale sur la profondeur
envisagée.
D’après le rapport géotechnique du LBTP, aucun essai pressiométrque n’a été réalisé dans la roche
granitique rencontrée. Cependant, les essais de compression simple réalisés sur des carottes ont
montré que la roche présentait une résistance satisfaisante de l’ordre de 80 bars.
En prenant la pression limite équivalente au tiers de cette résistance, l’on obtient pour cette couche
une pression limite Ple = 26 bars.
a. Vérification ELU
Le tassement sous les appuis est négligeable vu que les semelles reposent directement sur le rocher.
Les règles de conception géométrique qui ont été adoptées pour la conception des voies d’accès au
pont sont celles définies par le guide technique du SETRA « Recommandations techniques pour
la conception générale et la géométrie de la route : Aménagement des Routes Principales
(ARP) » d’Août 1994.
LE TYPE ET LA CATÉGORIE DES VOIES D’ACCÈS
Dans ce guide, la vitesse de référence à adopter est fonction du type de route comme on peut le voir
ci-dessous :
Tableau 16: Principales caractéristiques correspondant aux différents types de route
Les règles de dimensionnement du tracé en plan et du profil en long visent d’une part à assurer les
conditions de conforts relativement homogènes le long de l’axe routier et adaptées à la catégorie de
route, en fixant notamment les caractéristiques minimales. Elles visent d’autre part à garantir de
bonnes conditions de sécurité, au moyen notamment de principes d’enchainements des différents
éléments du tracé et de principes de visibilité.
II.1. TRACE EN PLAN
Les paramètres géométriques associés à ces catégories de route sont reportés dans le tableau ci-
après :
Tableau 17 : Paramètres géométriques associés aux routes R60 et R80 en tracé en plan
Les courbes circulaires de rayon R inférieur à Rnd sont introduites par des raccordements
progressifs ; ceux-ci sont constitués par des arcs de clothoïde. La longueur de l’arc de clothoide est
donnée par le tableau suivant :
En angle saillant, ces valeurs minimales ne suffisent pas toujours à assurer les conditions de visibilité
de sécurité, qui dépendent des vitesses pratiquées. Ces conditions peuvent conduire à adopter, en
angle saillant, des rayons supérieurs à ceux qui sont préconisés ci-dessus.
II.3. DESCRIPTION DU TRACE
Les raccordements de la voie d’accès à l’ouvrage ont une longueur d’environ 1500 m en rive gauche
et droite. Soit une longueur totale de 3000 mètres de route en terre.
En plan, le rayon minimal adopté est de 425 m ; et l’alignement droit le plus long mesure 520 m.
Quant au profil en long, la ligne rouge décrit une pente rectiligne de 0,5% au droit de l’ouvrage. Au
niveau des raccordements la pente maximale des alignements rectilignes adoptée est de 3,2%. Les
courbes ont un rayon minimal de 3000 m.
La coordination du tracé en plan et du profil en long a fait l’objet d’une étude d’ensemble, afin
d’assurer une bonne insertion dans le site, le respect des règles de visibilité et, autant que possible,
un certain confort.
Les plans des voies d’accès sont présentés en annexe XIV.
III.1. GEOMETRIE
Le profil en travers type proposé pour les voies d’accès au pont de Kani est de type 2x1 voies, qui
comprend une chaussée non revêtue de 7,0 m et deux accotements de 2,0 m chacun. Ainsi, la largeur
totale de la plate-forme est de 11 m. Les pentes transversales sont de 3% en section courante, et de
5% sur les accotements.
III.2. STRUCTURE DE CHAUSSEE
Les voies d’accès sont constituées de routes en terre. Elles présentent la structure de chaussée
suivante :
11.00
2.00 3.50 3.50 2.00
T.N
Grave Lateritique Ep=20cm
3% 3%
5% 5%
3
3 2
2
.70
IV.1.ANALYSE DU TRAFIC
a. Etude du trafic
L’analyse du trafic lors de l’étude économique nous donne un trafic total (trafic normal et trafic
induit) suivant :
Année de mise en
Voyageur Marchandise Total
service
Trafic total
2016 30,2 12,0 42,2
En considérant le trafic marchandise comme le trafic poids lourd, nous obtenons PL = 12.
Nous avons PL = 12, ce qui nous donne une classe de trafic T5 selon le guide SETRA « Conception
et dimensionnement des structures de chaussée » de 1994.
Selon le même guide SETRA, le coefficient d’agressivité moyen est donné par le tableau suivant :
Tableau 22: Tableau de détermination du coefficient d'agressivité moyen
IV.2.HYPOTHÈSES DE CALCUL
a. Sol de plate-forme
Les sols au nord de la côte d’Ivoire sont généralement des graveleux ferrugineux ayant des CBR
compris entre 10 et 45. Quant au module du sol support, il sera pris égal à 75 MPa : ce qui nous
donne un sol support de classe PF2.
b. Matériaux de chaussées
La structure de chaussée proposée va conduire à l’utilisation des matériaux de chaussée suivants :
Le graveleux latéritique naturel en couche d’assise ;
Le graveleux latéritique naturel en couche roulement.
Les caractéristiques mécaniques retenues dans les calculs sont les suivantes :
Le graveleux naturel : E= 650 Mpa, = 0,35.
A l’aide de l’utilisation des données ci-dessus sur le logiciel ALIZE-LCPC, nous obtenons les
résultats suivants :
Tableau 23: Tableau de vérification des déformations
La présente étude d’impact environnemental et social est un résumé du rapport d’étude produit par
les environnementalistes et sociologues du projet. Ce résumé met en exergue les points clés
nécessaires à l’établissement d’un rapport d’EIES.
I. INTRODUCTION
L’étude d’impact environnemental et social est une procédure qui permet d’examiner les
conséquences, tant bénéfiques que néfastes, qu’un projet ou programme de développement envisagé
aura sur l’environnement et de s’assurer que ces conséquences sont dûment prises en compte dans
la conception du projet ou programme.
L’étude d’impact environnemental et social vise à :
- Améliorer la décision par une prise en compte explicite et sélective des considérations
environnementales ;
- Fournir une base solide pour la gestion des conséquences sur l’environnement des actions
d’aménagement ;
- Permettre aux citoyens de s’exprimer sur les modifications prévisibles de leur cadre de vie,
favoriser l’intégration des objectifs fondamentaux que sont la protection de l’environnement
et le développement durable.
Le cadre institutionnel de l’EIES du présent projet met en exergue les principales institutions
nationales et internationales suivantes :
L’ouvrage de franchissement sur la Marahoué, reliant Kani à Saharla, se trouve dans la partie
méridionale du Worodougou. Cette région est une zone de transition entre la forêt et la savane. Le
climat dans la zone est donc rythmé par deux saisons : une saison sèche et une saison pluvieuse.
Le relief de la zone est constitué de plateaux d’une altitude entre 350 et 400 mètres. Le plus haut
sommet de Séguéla est le mont Fouimba, qui culmine à 704m. Deux formes de végétations dominent
dans la zone : une forêt mésophile au Sud et une savane boisée au Nord.
Au plan hydrographique, la zone du projet est parcourue principalement par la Marahoué ou le
Bandaman rouge et ses affluents qui sont le Naramou, le Bou ou le Solomougou. Le régime
hydrographique de la Marahoué s’apparente au type tropical de transition, avec une crue unique
d’août en octobre, suivie d’un tarissement assez important en saison sèche.
La population de la zone d’influence élargie (ZIE) est estimée à 600 mille habitants en 2010, soit
3% de la population de la Côte d’Ivoire. Le taux d’urbanisation se limite à près de 20%. La
population au niveau de la zone du projet est composite, du point de vue de son origine. Par ordre
d’importance décroissant, on y retrouve les Malinké (les Worodougouka, populations autochtones),
les Sénoufo (communauté allochtone) et le groupe des allogènes constitué par les burkinabés, les
guinéens et les maliens. Ces populations pratiquent majoritairement la religion musulmane.
Le projet de construction de l’ouvrage de franchissement sur le fleuve Marahoué aura des impacts
négatifs et positifs. Ces impacts sont fonction de chacune des phases du projet.
Les mesures d’atténuation constituent les actions à mettre en œuvre en vue de réduire ou corriger
les impacts négatifs du projet pendant la période de construction et d’exploitation. Elles visent à
permettre la meilleure intégration possible du projet dans le milieu récepteur ; mais aussi à trouver
de meilleures alternatives pour éliminer ou de réduire les impacts négatifs du projet et à maximiser
les avantages. Pour les impacts négatifs identifiés, des mesures de réduction de leurs effets sont
proposées. Le résumé se trouve dans le tableau ci-après :
- Eviter de verser la
laitance de ciment sur
le ciment
- Justifier d’une qualité
technique satisfaisant
du matériel roulant
Pollution de l’air par les Risques d’augmentation Mise en place d’un
- Procéder par temps sec
poussières et émission de la pandémie du programme de
à l’arrosage régulier
gazeuses VIH/SIDA sensibilisation
des plateformes
- Protéger les
chargements
- Planifier les horaires
de travail en tenant
compte des heures de
repos ;
- Maintenir les
Nuisances sonores
véhicules et les
machines dans de bon
état
- Utilisation de la main
d’œuvre locale
Mise en place des places
Problème de sécurité des des panneaux de
biens et des personnes signalisation et limiter la
vitesse de traversée
Phase exploitation Risques d’augmentation Mise en place d’un
de la pandémie du programme de
VIH/SIDA sensibilisation
Nuisances sonores Limiter la vitesse à la
traversée des villages
Le suivi environnemental est une opération à caractère scientifique servant à mesurer les impacts
réels de la réalisation d’un projet et à évaluer la justesse des mesures d’atténuation proposées. Il a
pour objectif d’apprécier régulièrement le degré de mise en œuvre ou d’exécution des mesures
d’atténuation préconisées par l’EIES afin de permettre, au Maître d’Ouvrage de préciser, d’ajuster,
de réorienter ou d’adapter éventuellement certaines mesures au regard des caractéristiques des
composants du milieu.
A la fin des travaux, le suivi portera principalement sur les travaux de finition qui renforcent l’image
du projet. Il s’agit du suivi des travaux portant sur :
- Le nettoyage des sites des installations du chantier ;
- La remise en état des sites d’emprunt et des dépôts ;
- Le transfert aux populations riveraines des certaines installations de chantiers ;
- La rédaction contradictoire des PV de fermeture des sites.
V.2. RESPONSABILITÉ DE LA MISE ŒUVRE
La mise en œuvre des mesures d’atténuation et de suivi exige de définir clairement les
responsabilités des différents organismes impliqués dans l’exécution et le suivi opérationnel du
projet.
Le coût de la mise en œuvre des mesures environnementales à réaliser pour atténuer les effets
négatifs des travaux est estimé comme suit :
Tableau 25: Coût de la mise en œuvre des mesures environnementales
La présente étude économique est un résumé du rapport d’étude produit par les économistes du
transport projet. Ce résumé met en exergue les points clés nécessaires à l’établissement d’un rapport
d’étude économique.
I. INTRODUCTION
Le relief est constitué de plateaux, d’une altitude entre 350 et 400 mètres. Le plus haut sommet est
le mont Fouimba, qui culmine à 704m. deux formes de végétations dominent dans la zone : une
forêt mésophile au sud et une savane boisée au nord. Ces formations subissent des agressions,
notamment par l’exploitation intensive des ressources forestières.
b. Le milieu humain
La ZIE est estimée à 600 mille habitants en 2010 (d’après INS), soit 3% de la population ivoirienne.
Le taux d’urbanisation se limite à près de 20%. La zone d’influence est donc un bourg rural
entourant le centre régional de Séguéla. Il y existe :
75 écoles primaires ;
2 lycées modernes ;
3 collèges publics ;
3 établissements secondaires privés à Séguéla ;
1 centre de formation professionnelle ;
En plus de ces établissements scolaires, nous pouvons citer 28 centre de santé dont 7 centres de
santé urbains et 11 centres de santé ruraux comme établissement sanitaire dans la ZIE.
Cette étude a pour objet de présenter le trafic actuel et le trafic projeté dans les deux situations : sans
projet et avec projet.
Les hypothèses suivantes ont été retenues :
Le calcul économique sera fait pour une période de 25 ans ;
Le démarrage des travaux est prévu pour 2014 (ou 2015) pour une durée de 12 mois.
La mise en service du pont est prévue pour 2016.
La méthode retenue pour l’appréciation du bilan économique du projet est la méthode du bilan
coûts- avantages, qui vise à évaluer les coûts et les avantages attachés à deux situations : une
situation de référence et une situation avec projet.
La comparaison du bilan coûts-avantages dans les deux situations permet de juger de l’intérêt
économique du projet.
doivent déposer, sur une rive, les passagers et les marchandises qui sont acheminés à l’autre rive par
pirogues pour continuer dans un autre véhicule motorisé.
a. Coûts du projet
Il s’agit des investissements liés à la construction de l’ouvrage et aux coûts de l’entretien périodique
de l’ouvrage présentés dans le tableau ci-après :
Tableau 28: Coût total du projet
Montant (FCFA)
Coût des travaux 2 972 500 000
Coûts des études et de contrôle des travaux (7%) 208 100 000
Coûts des opérations environnementales 113 000 000
Entretien courant (2 ans) 18 600 000
Entretien périodique : appareils d’appuis (25 ans) 70 900 000
Entretien périodique : joints de chaussée (50 ans) 15 000 000
Coût économique du projet (HT) 3 398 100 000
Le détail quantitatif et estimatif du coût des travaux est présenté en annexe VII.
b. Avantages du projet
De plus, nous aurons un gain de temps d’environ 30 minutes pour les véhicules et 15 minutes
pour les passagers.
Pour la solution retenue, nous avons le taux de rentabilité interne TRI et la valeur actualisée nette
VAN (à 12%) suivants :
CONCLUSION
du PGES. L’étude économique a montré que le projet était économiquement viable avec un TRI de
14,07% (contre un TRI de 12%, généralement demandé par les bailleurs en Côte d’Ivoire).
Au terme de cette étude, nous avons eu une idée des quantités de matériaux et de matériels à mettre
en œuvre pour la réalisation de ce projet. Ces quantités nous ont permis de faire une évaluation
financière de notre ouvrage et de ces voies d’accès. Cette évaluation révèle un budget de
3 398 100 000 FCFA pour la réalisation du projet.
Toutes ces études ont été menées afin que le pont et ses voies d’accès assurent ce pourquoi ils ont
été conçus. Cependant une infrastructure routière ne peut assurer toute sa fonctionnalité ni garantir
sa pérennité sans entretien. La sensibilisation doit être faite auprès des usagers pour le respect des
vitesses limites ainsi que toutes actions de nature destructrice et auprès des autorités pour le respect
des périodes d’entretien.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et Articles
Guide CEBTP, Guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux, 1984 ;
Fascicule 61 Titre II : Conception, calcul et épreuves des ouvrages d’arts d’art – Programmes de
charges et épreuves des pont-routes ;
Fascicule 62 Titre V : Règles techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages de
génie civil ;
Guide SETRA, Aménagement des routes principales, Aout 1994 ;
Guide SETRA, Appareils d’appui en élastomère fretté - Utilisation sur les ponts, viaducs et
structures similaires », juillet 2007 ;
Guide SETRA, Conception et dimensionnement des structures de chaussée, 1994
Guide SETRA, Dossier pilote PP73 ;
Jean-Armand CALGARO, Projet et construction des ponts, Aout 1999 ;
Nguyen VAN TUU, Hydraulique routière, Janvier 1979 ;
Rapport d’études d’impact environnemental et social du projet ;
Rapport d’études économiques du projet ;
Rapport d’études géotechniques LBTP du projet ;
Technique de l’ingénieur, C 4 500 Conception des ponts.
Sites Internet
http://www.banquemondiale.org/fr/country/cotedivoire, consulté en Mai 2017.
ANNEXES
1. Données hydrométriques
Ces données représentent les débits maximaux annuels de 1978 à 2004 sur le fleuve Marahoué. Elles
se présentent dans le tableau suivant :
ANNEES DEBITS (m3/s)
1978 200
1979 801
1980 676
1981 267
1982 332
1983 209
1984 251
1985 436
1986 204
1987 430
1988 837
1989 779
1990 387
1991 301
1992 202
1993 202
1994 461
1995 503
1996 719
1997 604
1998 295
1999 460
2000 318
2001 -
2002 433
2003 391
2004 297
800
Débits de pointe (m3/s)
700
600
500
400
300
200
100
0
-2 -1 0 1 2 3 4 5
Variable réduite u de Gumbel
Avec un tassement de 5,90cm, dont 3,10cm pour la couche d’argile sableuse ; il faudra soit
purger cette couche ou soit améliorer les caractéristiques de ladite couche.
Remblai côté Sarhala
Le forage réalisé sur le remblai d’accès a enregistré un refus prématuré à 1.10 m de profondeur
par rapport au TN en place sur le rocher. Il a donc été réalisé un essai pressiométrique à 1 m.
Les paramètres pressiométriques sont insuffisants pour estimer les tassements attendus mais
ceux-ci seront négligeables vu que le remblai d’accès repose sur le rocher.
- Charges permanentes
Poutre intermédiaire
Poids vol. Longueur Largeur Epaisseur Total
Désignations
(kN/m3) (m) (m) (m) (kN/m)
Couche de
22.5 - 2.5 0.05 2.81
roulement en BB
Couche
d’étanchéité 0.72 - 2.5 - 1.80
30mm
Hourdis 25 - 2.5 0.18 11.25
Poutre 25 1 0.45 1.25 14.06
TOTAL 34.42
Poutre de rive
Poids vol. Longueur Largeur Epaisseur Total
Désignations
(kN/m3) (m) (m) (m) (kN/m)
Couche de
22.5 - 2.5 0.05 2.81
roulement en BB
Couche
d’étanchéité 0.72 - 2.5 - 1.80
30mm
Trottoir 25 1.25 0.25 7.81
Corniche 25 - 0.16 4.00
Barrière BN4 0.7 0.70
Hourdis 25 - 2.5 0.18 11.25
Poutre 25 1 0.45 1.25 14.06
TOTAL 42.43
Entretoise
Poids vol. Longueur Epaisseur Hauteur Total
Désignations
(kN/m3) (m) (m) (m) (kN)
Entretoise 25 2.05 0.30 1.0 19.22
TOTAL 19.22
2. Surcharges routières
Caractéristiques du pont
Avec les dimensions des différents éléments du profil en travers du pont, nous avons les
caractéristiques suivantes nécessaires à la détermination de la surcharge routière.
Classe du pont Largeur chargeable Nombre de voies Largeur d’une voie
Lc Nv V
Classe 1 7.50m 2 voies 3.75m
Les surcharges prises en compte dans le calcul sont celles préconisées dans le Fascicule 61 titre
II relatives aux surcharges routières. Ce sont :
- Le système A ;
Système Br
Le système Br est constitué d’une roue isolée de 10 tonnes. Elle peut être disposée n’importe
où sur la travée. Il n’existe pas de coefficient de pondération pour ce système. On aura : Sbr =
10 t = 100 kN.
S = Max (Sbc, Sbt, Sbr) = Max (1320, 640, 100) = 1320 kN.
Elément tablier
G (kN) 3189.32
S (kN) 1320
L (m) 20.0
δB 1.14
Système Mc120
Le système Mc120 est constitué d’un char militaire de 110 tonnes reparties sur deux chenilles
supportant 55 tonnes chacune et pouvant circuler sur toute la largeur de la chaussée. Avec notre
portée de 20.0 m, il ne nous est possible que de placer un seul char sachant qu’un char fait
6.10m de long et que dans un convoi de surcharges militaires, la distance entre chars est de
30.5m. On aura : Smc = 110t = 1100 kN.
δMc = 1.13
Sollicitations dues au poids propre du tablier
En considérant notre poutre de portée de L = 20.0 m posée sur deux appuis, par les méthodes
et principe de la RDM, on a :
Tablier
Charge totale (kN) 3189.32
Effort tranchant (kN) 1594.66
Système A
On a: A(L) = a2*Max[a1(230+(36000/(L+12)); (400 – 0.2*L)]
a2 = Coefficient
avec { a1 = Coefficient
L = Portée de la poutre
Détermination de a1
Ce coefficient donné par un tableau, est fonction de la classe du pont et du nombre de voie
chargée
- Pour un pont de première classe et une voie chargée, nous avons : a1 = 1
- Pour un pont de première classe et deux voies chargées, nous avons : a1 = 1
Détermination de a2
V0 = fonction de la classe du pont
Le coefficient a2 est donné par a2 = V0/V avec {
V = largeur d′ une voie
Pour un pont de première classe, V0 = 3.50 m
Système Bc
Effort tranchant maximal
L’effort tranchant maximal est déterminé lorsque le convoi est sur l’appui. Pour ce faire, il faut
faire coïncider l’appui et l’essieu arrière (12t) du convoi.
L’effort tranchant maximal est obtenu lorsque le convoi est placé de tel à avoir la plus grande
surface de la ligne d’influence sur l’appui.
13.90 y1 0.695+1
= → y1 = 0.695 m, ce qui donne ω = ∗ 6.10 = 5.17 m2
20 1 2
Tqtr = 18.75 kN
1. Hypothèses de calcul
Pour l’étude du dimensionnement de la structure de chaussée, les hypothèses suivantes sont
retenues :
Trafic moyen journalier à la mise en service : 12 PL/jour, (N0) ;
Taux de croissance géométrique annuel : i = 6% ;
Durée de vie initiale de calcul : n = 10 ans ;
Coefficient d’Agressivité Moyen des poids lourds, CAM = 0,4.
c. Sol de plate-forme
Les sols au nord de la côte d’Ivoire sont généralement des graveleux ferrugineux ayant des CBR
compris entre 10 et 45. Quant au module du sol support, il sera pris égal à 75 MPa : ce qui nous
donne un sol support de classe PF2.
d. Matériaux de chaussées
La structure de chaussée proposée va conduire à l’utilisation des matériaux de chaussée
suivants :
Le graveleux latéritique naturel en couche d’assise ;
Le graveleux latéritique naturel en couche roulement.
Les caractéristiques mécaniques retenues dans les calculs sont les suivantes :
Le graveleux naturel : E= 650 Mpa, = 0,35.
Avec l’utilisation des données liées aux caractéristiques des matériaux comme input dans le
logiciel (figure ci-dessus), nous obtenons les résultats suivants :
4. Conclusion
Les critères de rupture à considérer sont :
- La déformation verticale à la surface du sol support et des couches non traitées ;
- La contrainte tangentielle à la base des couches traitées aux liants hydrauliques ;
- L’allongement relatif à la base des couches bitumes.
Dans le cadre de notre projet, les couches de chaussées sont constituées uniquement de
graveleux latéritiques non traitées. Il nous incombe donc vérifier la déformation verticale à la
surface du sol support et des couches de chaussées.
Les résultats sont consignés dans le tableau suivant :
Déf. Verticale Déf. Admissible
Couches Observations
(µdéf) (µdéf)
Couche de roulement 288.4 Acceptable
Couche de forme 345.1 1719.6 Acceptable
Sol de plateforme 580.4 Acceptable
Longues d’environ 50 mètres de part et d’autre du pont, les rampes d’accès présentent le même
profil en travers que les voies d’accès. Les règles de dimensionnement du corps de chaussée
sont celles définies par : « Le guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays
tropicaux », de 1984 élaboré par le CEBTP.
2. Analyse du trafic
L’analyse du trafic lors de l’étude économique nous donne un trafic total de 42,2 véhicules/j
dont un trafic poids lourd estimé à 12 PL.
Avec un PL = 12 et une durée de vie initiale de 15 ans (préconisé par le guide CEBTP pour les
chaussées revêtues), nous avons un trafic cumulé de poids lourd de Nc =1.65*10e5, ce qui nous
donne une classe de trafic T1 selon le guide de CEBTP.
3. Sol de plate-forme
Les sols au nord de la côte d’Ivoire sont généralement des graveleux ferrugineux ayant des CBR
compris entre 10 et 45. Pour la suite de l’étude, nous retenons un CBR = 15. Ce qui nous donne
un sol support de classe S3 selon le guide CEBTP.
5. Choix de la variante
a. La couche de roulement
La couche de roulement est constituée soit d’un enduit superficiel (bicouche), soit du sand-
asphalt. Une comparaison sera menée dans ce qui suit :
L’enduit superficiel est couramment réservé aux chaussées des trafics faibles à moyens.
En plus d’être maitrisé, sa mise en œuvre est moins consommatrice d’énergie. C’est une
solution qui s’impose dans le cadre d’un aménagement progressif.
Utilisé aussi pour les chaussées de faible trafic, le sand-asphalt est idéal dans les régions
riches en sable. Ce matériau peut présenter des défauts d’étanchéité.
Au terme de cette conclusion, notre choix se portera sur l’enduit superficiel bicouche comme
couche de roulement.
b. La couche de base et la couche de fondation
Le couche de base et de fondation sont constituées de graveleux latéritiques.
La couche de base est améliorée au ciment dans le cas la variante 1 et conservée naturelle dans
le cas de la variante de base. Selon le guide de CEBTP, l’amélioration d’une couche (3% à 4%
de ciment) devient nécessaire quand le trafic est important (Trafic ≥ T3). Dans notre cas, nous
avons un trafic T1 donc pas nécessaire de l’améliorer au ciment. La variante de base est par
conséquent la plus compétitive. Quant à la couche de fondation, elle est la même pour les deux
variantes.
c. Conclusion
Au vu de ce qui précède, la variante de base sera adoptée comme structure de chaussée des
rampes d’accès :
Une couche de roulement en enduit superficiel bicouche de 3cm d’épaisseur ;
Une couche de base en graveleux latéritiques naturels de 15cm d’épaisseur ;
Une couche de fondation en graveleux latéritiques naturels de 25cm d’épaisseur ;
Une couche de forme en graveleux latéritiques naturels de 30cm d’épaisseur.
Les prix unitaires utilisés pour le calcul du coût de construction de notre ouvrage ont été retenus
sur base des projets similaires déjà réalisés en Côte d’Ivoire. Le devis quantitatif se présente
comme suit :
MONTANT
DESIGNATION UNITE P.U QTITE
HT
Poste 000 : Installation
1 Installation générale du chantier Ft 200000000 1 200000000
Formation du personnel de l'AGEROUTE et d'un
2 Prov 40000000 1 40000000
ingénieur débutant
3 Provision pour sondages géotechniques Prov 30000000 1 30000000
4 Provision pour communication Prov 30000000 1 30000000
Provision pour reprofilage léger et pose d'ouvrages
5 Prov 8000000 60 480000000
de la route Kani-Sarhala
Sous-total Poste 000 780000000
Poste 100 : Dégagement des emprises
101 Débroussaillage dans l'emprise des travaux m² 240 30000 7200000
102 Décapage de terres végétales sur 0.20m d'épaisseur m² 300 50000 15000000
Abattage d'arbre de circonférence comprise entre 1
103 U 26000 60 1466000
et 3m
Abattage d'arbre de circonférence supérieure ou
104 U 33000 20 660000
égale à 3m
Sous-total Poste 100 24420000
Poste 200 : Terrassements généraux
201 Purge des terres de mauvaise tenue m3 3500 4000 14000000
202 Déblais muables ou rippables mis en dépôt m3 3000 2000 6000000
203 Déblais muables ou rippables mis en remblai m3 3500 2000 7000000
Réglage et compactage de la plateforme des
204 m² 1000 50000 50000000
terrassements
Remblais provenant d'emprunt quel que soit la
205 m3 4500 74000 333000000
distance
206 Engazonnement des talus de remblais m² 1000 22000 22000000
Sous-total Poste 200 432000000
Poste 300 : Chaussées
301 Fourniture et mise en œuvre de matériaux graveleux m3 7000 18100 126700000
(couche de forme, de base et de fondation)
303 Imprégnation m² 1200 1100 1320000
Fourniture et mise en œuvre de la couche
304 d'accrochage à l'émulsion de bitume dosée à 450 m² 1000 1100 1100000
g/m²
Fourniture, fabrication et mise en œuvre du BB quel
que soit la distance
305 - épaisseur 3cm pour accotement et trottoirs m² 15000 400 6000000
306 - épaisseur 5cm pour couche de roulement m² 20000 700 14000000
Sous-total Poste 300 149120000
Trafic induit
2015 26,0 9,0 35,0
2016 26,9 9,5 36,4
2017 27,9 9,9 37,8
2018 28,8 10,4 39,2
2019 29,8 10,9 40,8
2020 30,9 11,5 42,4
2021 32,0 12,1 44,0
2022 33,1 12,7 45,7
2023 34,2 13,3 47,5
2024 35,4 13,9 49,3
2025 36,7 14,5 51,2
2026 38,0 15,2 53,1
2027 39,3 15,9 55,1
2028 40,7 16,6 57,2
2029 42,1 17,3 59,4
2030 43,6 18,1 61,7
2031 45,1 18,9 64,0
2032 46,7 19,8 66,4
2033 48,3 20,6 68,9
2034 50,0 21,6 71,6
2035 51,7 22,6 74,3
2036 53,5 23,6 77,1
2037 55,4 24,6 80,0
2038 57,4 25,7 83,1
Trafic total
2015 29,2 11,4 40,6
2016 30,2 11,9 42,2
2017 31,3 12,5 43,8
2018 32,4 13,2 45,6
2019 33,5 13,8 47,4
2020 34,7 14,5 49,2
2021 35,9 15,2 51,2
2022 37,2 16,0 53,2
2023 38,5 16,8 55,3
2024 39,8 17,6 57,4
2025 41,2 18,4 59,6
2026 42,7 19,2 61,8
2027 44,1 20,0 64,2
2028 45,7 20,9 66,6
2029 47,3 21,9 69,2
2030 48,9 22,9 71,8
2031 50,7 23,9 74,6
2032 52,4 25,0 77,4
Afin de déterminer la rentabilité économique, nous calculons le taux de rentabilité interne (TRI)
et la valeur actuelle nette (VAN). Cela se fait sur base des investissements nécessaires à la
réalisation du projet (coûts des constructions et des entretiens) et des avantages générés par
l’exploitation du projet. Le résultat des calculs est présenté dans le tableau ci-après :
Avec une valeur de 466, la VAN est positive. De plus, nous avons un TRI de 14,07% contre un
TRI de 12% demandé par bailleurs en Côte d’Ivoire. Cela nous prouve que notre projet est
économiquement rentable.
1. Rappels
Lors des études hydrologique et hydraulique, nous avons constaté que notre pont n’était pas en
mesure d’évacuer le débit projet de 904 m3/s. ce qui nous a conduit à la conception d’un ouvrage
de décharge afin de d’évacuer l’excédent du débit de 71 m3/s et d’atténuer les dépressions sur
les lits majeurs.
Le dimensionnement hydraulique nous a donné un dalot 3 x 3m x 2,5m dont le
dimensionnement structurel fera l’objet de ce paragraphe.
2. Prédimensionnement du dalot
Pour le prédimensionnement du radier, tablier et pieds droits, les formules suivantes ont été
utilisées :
Fonction de la hauteur H des remblais, les épaisseurs sont définies comme suit :
H ˂ 2m ; e = l/10 – 5cm
2m ≤ H ˂ 4m ; e = l/10
4m ≤ H ˂ 8m ; e = l/10 + 5cm
l étant la plus grande dimension de la cellule hydraulique du dalot.
Dans le cadre de notre projet, nous avons comme plus grande dimension l’ouverture qu’est de
3,00 mètres et une hauteur de remblai de 3,36m. Ce qui nous donne une épaisseur e = 30 cm
comme épaisseur des éléments constitutifs du dalot.
Pour ce qui est des murs en ailes, bien que recommander pour le cas des ouvrages biais, ils
jouent plusieurs rôles dont :
Assurer la collecte des eaux ;
Protection des dalots contre l’affouillement et contre la destruction des remblais d’accès
Ces fonctions sont aussi valables pour les ouvrages droits.
3. Hypothèses de calcul
Le béton
Pour garantir la durabilité de l’ouvrage, les normes de construction suggèrent pour un B25 et
B30 pour les ouvrages plus élancés. Dans le cadre de ce projet, nous avons retenu un B25.
Ce qui nous donne :
Fc28 = 25 MPa
Ft28 = 0.6 + 0.06*fc28 = 2.1 MPa
L’acier
Les aciers utilisés sont des aciers haute adhérence (HA) avec une limite d’élasticité de 400 MPa
(Fe400).
Le sol de fondation
Nous n’avons pas de données sur la nature du sol au niveau du dalot. Par mesure de sécurité,
nous adopterons une capacité portant de 1,5 bars.
Normes et règlements
L’ouvrage sera dimensionné conformément aux normes définies :
BAEL 91 révisé 99 ;
Fascicule 61 Titre II : Conception, calcul et épreuves des ouvrages d’arts – Programmes
de charges et épreuves des pont-routes ;
Fascicule 62 Titre V : Règles techniques de conception et de calcul des fondations des
ouvrages de génie civil.
4. Dimensionnement de l’ouvrage
Nous tenons à préciser que le dimensionnement de l’ouvrage a été fait à l’aide du logiciel
CYPE.
1. Introduction
Le tablier repose sur les piles et les culées par l’intermédiaire des appareils d’appuis qui sont
conçus pour transmettre à la fois des efforts verticaux et horizontaux et permettre les
mouvements de rotation (dus aux charges d’exploitation ou aux déformations imposées). Il sera
mis en place des appareils d’appui en élastomère fretté de type B. Tous les calculs sont menés
conformément aux recommandations du Guide SETRA « Appareils d’appui en élastomère
fretté- Utilisation sur les ponts, viaducs et structures similaires », juillet 2007.
Une illustration annotée d’un appareil d’appui en élastomère fretté est présentée ci-après :
Efforts horizontaux
Il s’agit essentiellement des forces de freinage correspondant au poids d’un camion Bc, que
l’on suppose uniformément répartie sur les 4 poutres. On a donc :
300
𝐹𝑥 = = 75 𝐾𝑁, 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 à 𝑙 ′ 𝐸𝐿𝑈: 𝐹𝑥 = 1,605 × 75 = 120.375 𝐾𝑁.
4
Efforts verticaux
A ce niveau nous allons utiliser les efforts résultant du calcul de la poutre maitresse.
Charges permanentes : 𝐺 = 433.91 KN
Charges de chaussée : 𝑄1 = 262.9 KN
Charges de trottoirs : 𝑄2 = 4.69 KN
Effort vertical minimal à l’ELU : 𝑃1 = 1,35G = 585.78 KN
Effort vertical maximum à l’ELU : 𝑃2 = 1,35G+1,605 (𝑄1 + 𝑄2 ) = 1015.25 𝐾𝑁
1015.25 × 10 585.78 × 10
≤ 𝐴′ ≤ => 507.62 ≤ 𝐴′ ≤ 1952.6
20 3
En supposant les déplacements des appareils d’appuis nuls dans le sens transversal, 𝑉𝑦 = 0 et
0,0396
𝐴𝑟 = 841 (1 − ) = 726.06 𝑐𝑚²
0,29
Pour notre appareil de type 300x300, nous retenons des frettes d’épaisseur 𝑡𝑠 = 3 𝑚𝑚.
Les appareils d’appui à mettre en place seront désignés par : 300x300 ; 4(10+3) ; 2x5
5. Dimensionnement du bossage :
Nous avons pris un débord de 5 cm de l’appareil d’appui ce qui conduit à un bossage de
40 cm x 40 cm.
La hauteur de bossage est prise égale à 10 cm pour les bossages inférieurs.